Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, participe ce dimanche 15 décembre 2024 à la 66e session ordinaire des Chefs d’État de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, au Nigéria. Arrivé la veille dans la capitale nigériane, il a été accueilli avec tous les honneurs par les autorités locales, soulignant son rôle central dans ce sommet crucial.
Cette rencontre intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par la crise entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette confédération, formée en juillet 2024 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, remet en cause l’autorité et la politique de la CEDEAO dans la région. Ces trois pays, sous régimes militaires, ont souvent dénoncé les sanctions et décisions prises par l’organisation ouest-africaine, qu’ils jugent contraires à leur souveraineté.
Le sommet d’Abuja vise à trouver des solutions pour apaiser les tensions, renforcer la stabilité régionale et éviter de nouvelles escalades.
Connu pour son engagement en faveur de la paix et de la diplomatie, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est engagé à jouer un rôle de médiateur entre la CEDEAO et les États du Sahel. Dans une déclaration avant son départ de Dakar, il a réaffirmé l’importance du dialogue :
Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité de dépasser les différends politiques et institutionnels pour garantir la cohésion entre les États de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Au-delà des tensions avec l’AES, plusieurs autres sujets d’importance figurent à l’ordre du jour de cette 66e session :
- La lutte contre l’insécurité dans la région, notamment face à la recrudescence des attaques terroristes ;
- La coordination économique et les défis liés à l’intégration régionale ;
- La question des transitions politiques en cours dans certains pays membres.
Ce sommet représente un véritable test pour la CEDEAO, qui cherche à affirmer son rôle d’organisation incontournable dans la résolution des crises régionales. Cependant, le poids grandissant de l’AES pourrait redessiner les dynamiques de pouvoir en Afrique de l’Ouest.
Le leadership et la capacité de médiation de Bassirou Diomaye Faye seront particulièrement scrutés, alors que la stabilité et l’unité de la région restent en jeu.
En conclusion, cette 66e session pourrait marquer un tournant dans les relations entre la CEDEAO et les États du Sahel. Le Sénégal, en tant qu’acteur clé, s’emploiera à rapprocher les positions pour éviter une fragmentation régionale qui nuirait à tous.
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