Accrochages à Bambey : Alioune Dione pointe du doigt Aïda Mbodj après des violences lors d’une caravane électorale

Le climat post-électoral à Bambey a été marqué par des tensions qui continuent de susciter des réactions. Le ministre de la Microfinance, Dr Alioune Dione, a vivement dénoncé les incidents survenus le dimanche 17 novembre lors d’une caravane célébrant la victoire de Pastef dans le département. Selon lui, ces actes de violence sont « inacceptables » et ternissent l’engagement politique.

Dans une déclaration rapportée par Vox Populi, le ministre a appelé à la retenue et au respect dans l’arène politique. « Nous devons tous nous rappeler que notre objectif commun est de servir notre pays et nos concitoyens avec intégrité et respect. Les actes de violences et les insultes n’ont pas leur place dans notre engagement politique », a-t-il affirmé.

Cependant, les accusations fusent. Dr Alioune Dione et ses proches attribuent la responsabilité des altercations à Aïda Mbodj, directrice de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ). Selon leur version, l’incident aurait éclaté aux alentours de 22h, lorsque la voiture de Madame Mbodj aurait tenté de dépasser celle du ministre pour prendre la tête du cortège. Cette tentative aurait été perçue comme une provocation, notamment parce que, selon eux, Dr Dione dirigeait les cortèges de Pastef tout au long de la campagne.

La situation aurait dégénéré en une confrontation entre les agents de sécurité recrutés par Aïda Mbodj et des membres de la Jeunesse patriotique sénégalaise (JPS) de Bambey. Cet accrochage a fait un blessé, Abdou Aziz Mbengue, chauffeur d’une des voitures de campagne. Les proches du ministre accusent également Madame Mbodj d’avoir proféré des insultes à l’encontre de Dr Dione en présence de témoins, bien que celui-ci n’ait pas répondu à ces attaques verbales.

Cette version des faits souligne des divisions internes au sein des camps politiques locaux, malgré la victoire proclamée de Pastef dans le département. Si les accusations portées contre Aïda Mbodj sont graves, elles n’ont pour l’instant pas été corroborées par d’autres sources indépendantes.

Aïda Mbodj n’a pas encore réagi publiquement à ces allégations. Toutefois, cet incident risque de raviver les tensions dans une région où les rivalités politiques sont particulièrement vives. Dans un contexte post-électoral marqué par la célébration des victoires et l’analyse des défaites, ces affrontements rappellent l’importance de la discipline et du respect mutuel pour préserver la paix sociale.

Pour l’heure, aucune enquête officielle n’a été annoncée pour faire la lumière sur les faits, mais cet incident relance le débat sur la gestion des campagnes électorales et les enjeux sécuritaires liés aux mobilisations politiques.


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