Le rappel à Dieu de Sa Sainteté le pape François a suscité une vive émotion dans le monde entier. Au Sénégal, Chérif Alhaïba Aïdara, Khalife général de Saré Mamady dans la région de Kolda, a tenu à présenter ses condoléances à la communauté chrétienne, nationale et internationale.
Dans un message empreint de compassion et de fraternité, le guide religieux a salué la mémoire d’un homme profondément engagé pour la paix, le dialogue entre les religions et la solidarité humaine.
« Le monde vient de perdre une grande figure spirituelle, un artisan inlassable de la paix et de la solidarité entre les peuples. Le pape François a toujours tendu la main à l’autre, quels que soient sa foi, son origine ou sa culture. En mon nom personnel et au nom de la communauté de Saré Mamady, j’adresse mes prières et mes condoléances fraternelles à nos frères et sœurs chrétiens », a déclaré Chérif Aïdara.
Le Khalife a aussi rappelé l’importance du vivre-ensemble et du respect mutuel, des valeurs que le pape François a incarnées tout au long de son pontificat : « Nous devons plus que jamais préserver l’héritage de paix et de dialogue qu’il nous laisse. Que Dieu l’accueille dans Sa miséricorde infinie. »
À travers ces mots, Chérif Alhaïba Aïdara réaffirme l’attachement du Sénégal à la cohabitation pacifique entre les différentes confessions. Son message vient rappeler que face à la perte d’une figure spirituelle mondiale, l’unité, la compassion et la foi partagée doivent prévaloir.
Le décès du pape François a suscité une vague d’émotion à travers le monde, et le Sénégal n’est pas resté en marge de cette tristesse partagée. L’Association nationale des Imams et Oulémas du Sénégal a tenu à exprimer ses condoléances les plus sincères à la communauté catholique, aussi bien au Sénégal qu’au niveau international.
Dans une lettre sobre et empreinte de respect, datée de ce lundi, l’organisation musulmane dit avoir appris la nouvelle avec une « grande surprise », saluant la mémoire d’un homme dont le pontificat a été marqué par « l’humilité, la simplicité et la proximité avec les plus démunis ».
« Grand protecteur des pauvres et des opprimés, il a été, sa vie durant, à la dimension d’un homme de Dieu. Son pontificat a su redonner espoir aux fidèles catholiques du monde entier. Il a choisi Pâques, fête de la résurrection du Christ, pour partir », lit-on dans leur communiqué.
Au-delà du message de condoléances, l’Association nationale des Imams et Oulémas a tenu à souligner la dimension humaine et spirituelle du pape François, tout en renouvelant son attachement au dialogue interreligieux, valeur profondément ancrée dans la tradition sénégalaise.
« Soyez assurés de la sympathie que l’ensemble des Imams et Oulémas du Sénégal vous témoigne à l’occasion de cette douloureuse épreuve qui nous traverse tous. Devenez notre interprète auprès de la communauté catholique dont vous êtes à la tête, pour leur présenter nos sincères condoléances et notre profond respect », conclut la lettre adressée aux responsables de l’Église catholique.
Ce geste fort illustre une fois de plus l’esprit de tolérance religieuse et de vivre-ensemble qui caractérise le Sénégal, pays où chrétiens et musulmans partagent souvent bien plus que le quotidien : une foi en la paix et en l’humanité.
C’est une rencontre qui n’est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux. Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center et figure majeure de la société civile, a reçu chez lui l’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, membre influent de l’Alliance pour la République (APR). L’objet de cette visite : la présentation d’un rapport alternatif sur les finances publiques, récemment remis au Fonds Monétaire International (FMI) par des cadres du parti.
Sur son compte X (anciennement Twitter), Alioune Tine a salué la démarche de son hôte avec des mots empreints de respect et de reconnaissance. « J’ai eu le grand plaisir de recevoir Pape Malick Ndour, dont le père est un vieil ami et collègue de l’UCAD. Il est passé me présenter leur rapport alternatif sur les finances publiques remis au FMI », a-t-il partagé.
Mais au-delà de la simple remise d’un document technique, la rencontre a pris une dimension politique et citoyenne. Alioune Tine a souligné le courage politique de l’ancien ministre, saluant son engagement dans un contexte où, selon lui, « s’opposer demande du courage ». Une allusion claire à la tension qui règne encore dans l’espace politique sénégalais, à la suite de l’alternance survenue après la dernière présidentielle.
Profitant de cet échange, le fondateur d’Afrikajom Center a relancé son appel au dialogue national, invitant les principales figures politiques – Macky Sall, Ousmane Sonko et le Président Bassirou Diomaye Faye – à s’asseoir autour d’une même table. Un appel, selon lui, bien accueilli par Pape Malick Ndour. « Il m’a écouté avec beaucoup d’attention, et j’ai senti une ouverture », confie-t-il.
Optimiste, Alioune Tine a conclu sur une note d’espoir : « Le Sénégal a une exceptionnelle capacité de résilience malgré l’agitation du moment. » Une phrase qui sonne comme un rappel à la responsabilité collective, dans un pays où les tensions politiques n’ont jamais complètement étouffé la quête d’un vivre-ensemble apaisé.
À travers cette rencontre, c’est peut-être un signal qui est envoyé : celui d’une possible passerelle entre les anciens et les nouveaux visages de la République, entre le pouvoir, l’opposition, et une société civile toujours en éveil.
Le ministre des Infrastructures, Yankhoba Diémé, a apporté des éclaircissements attendus sur l’avenir du projet ferroviaire Dakar–Tambacounda. Invité de l’émission « Grand Jury » sur Walfadjri, ce dimanche, il a confirmé la relance du projet, tout en appelant à la patience : sa réalisation complète pourrait s’étaler sur une période de cinq à dix ans.
Le projet, initié en 2017 sous l’ancien régime, visait à désenclaver l’intérieur du pays à travers un vaste programme de modernisation du rail. D’un coût estimé à 1 200 milliards de francs CFA, il prévoyait la mise en circulation de 32 rames, la construction d’un port sec à Tambacounda ou Kidira, la création de plusieurs gares, et la pose de rails à écartement standard. Un projet structurant abandonné au profit du Train Express Régional (TER), selon le ministre, qui n’a pas caché sa perplexité.
« Cela aurait pu être le plus grand projet du régime précédent. Je ne comprends pas comment ils ont pu le remplacer par le TER de 36 kilomètres, pour le même montant… alors qu’en termes de rentabilité économique, financière et sociale, ce n’est pas comparable », a-t-il déclaré avec fermeté.
Avec la relance opérée par le nouveau gouvernement, l’option d’une mise en œuvre par étapes est privilégiée. Yankhoba Diémé évoque une première phase axée sur la réhabilitation des anciennes voies à écartement métrique, en attendant l’installation des nouvelles infrastructures. Il appelle à gérer les attentes des populations : « Cela fait partie des projets catalytiques… mais nous devons dire aux Sénégalais que cela prendra du temps. »
Ce projet ferroviaire, au-delà de ses ambitions techniques, est porteur d’une vision de transformation du territoire. Il devrait permettre de renforcer les échanges économiques entre les régions, faciliter la mobilité des personnes et contribuer à une meilleure intégration nationale. Le ministre a insisté sur la portée stratégique de cette liaison entre Dakar et l’est du pays, souvent perçu comme un espace périphérique oublié des politiques de développement.
La relance du rail à grande échelle s’annonce comme l’un des piliers de la nouvelle dynamique infrastructurelle portée par les autorités actuelles. Si les défis restent immenses, notamment en matière de financement et de coordination, l’espoir renaît dans les zones concernées. Mais comme l’a rappelé Yankhoba Diémé, il faudra s’armer de patience : les rails du progrès, eux aussi, prennent leur temps.
Dans le cadre de l’opérationnalisation du New Deal Technologique, les ministres Alioune Sall, en charge du Numérique, et Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, ont tenu une rencontre de travail mardi dernier. Cette réunion marque une volonté commune de faire entrer le système de santé sénégalais dans une nouvelle ère grâce aux technologies numériques.
Au centre des échanges, le projet phare du Dossier Patient Numérique a occupé une place de choix. Ce dispositif structurant vise à moderniser la gestion des données médicales au Sénégal en permettant une meilleure traçabilité, un accès simplifié aux antécédents médicaux et une prise en charge plus rapide et plus efficiente des patients. Il s’inscrit dans une dynamique globale de transformation digitale des établissements de santé, tant publics que privés.
Les deux ministres ont également abordé l’élaboration en cours d’un projet de loi sur la santé numérique. Ce futur texte entend poser les bases d’un cadre légal adapté à l’évolution rapide des technologies appliquées à la santé. Il s’articulera autour de trois axes majeurs : la protection rigoureuse des données médicales sensibles, l’encadrement juridique de la télémédecine, de l’intelligence artificielle et des objets connectés, et enfin la sécurisation des échanges d’informations entre professionnels de santé.
Cette rencontre illustre la volonté du gouvernement de bâtir des passerelles solides entre les secteurs du numérique et de la santé. En misant sur l’innovation et la collaboration intersectorielle, les autorités espèrent renforcer l’efficacité du système sanitaire, tout en assurant un haut niveau de sécurité et de confidentialité des données des citoyens.
À travers ce partenariat stratégique, le Sénégal pose ainsi les premiers jalons d’une santé plus intelligente, plus inclusive et résolument tournée vers l’avenir.
À l’occasion de la prière pascale célébrée à la cathédrale de Kolda, le ministre Mountaga Diao, représentant de l’État, a prononcé un discours fort à l’attention de la jeunesse sénégalaise. Dans une ambiance empreinte de recueillement et d’unité, il a invité les jeunes à renoncer aux tentatives de migration clandestine, souvent synonymes de drames humains.
« Restez dans notre pirogue Sunugaal pour bâtir ensemble notre souveraineté. Vous n’êtes pas l’avenir du pays mais le présent. C’est avec vous qu’on va bâtir et développer ce pays », a lancé le ministre, mettant en garde contre les « pirogues de la mort », ces embarcations de fortune qui emportent chaque année de nombreux jeunes dans des traversées risquées vers l’Europe.
Au-delà de l’appel à l’engagement patriotique, Mountaga Diao a également rendu hommage à l’exception sénégalaise en matière de coexistence religieuse. Il a salué la paix sociale qui règne entre les différentes confessions, appelant à en faire un socle solide pour le développement et l’unité nationale. Selon lui, dans un monde de plus en plus fragmenté, le Sénégal doit continuer à être un modèle de tolérance et de dialogue interreligieux.
La participation d’un membre du gouvernement à cette célébration pascale a été saluée avec émotion par Monseigneur Jean Pierre Bassène, évêque de Kolda. « De mémoire des 25 ans du diocèse, c’est la première fois qu’un ministre vient spontanément participer à notre célébration. J’en suis très satisfait. Ailleurs, ce n’est pas chose rare », a-t-il souligné, traduisant ainsi la portée symbolique et historique de cette présence.
Au-delà du cadre religieux, ce moment de communion a pris la forme d’un engagement partagé pour un Sénégal rassemblé, où les forces vives de la nation – jeunes, autorités religieuses et politiques – œuvrent main dans la main pour un avenir commun. Dans cette dynamique, le ministre Mountaga Diao a voulu incarner une posture de proximité et d’écoute, tout en lançant un appel fort à la responsabilité collective.
Invité de l’émission Face au jury sur PressAfrikTV HD ce dimanche 20 avril, le député Abdou Mbow a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment la Haute Cour de justice, dont il est l’un des membres récemment élus. Magistrat parlementaire de cette institution exceptionnelle, il a tenu à rappeler le sérieux de sa mission. « Mes collègues députés m’ont fait confiance et ont voté pour que je devienne magistrat au sein de la Haute Cour de justice. J’ai prêté serment en jurant de garder secret les délibérations et que je resterais impartial », a-t-il affirmé.
Alors que cinq anciens ministres de Macky Sall sont aujourd’hui cités dans le cadre de l’affaire du Fonds Force Covid-19 pour détournement présumé de deniers publics, Abdou Mbow a expliqué le processus en cours. Si l’Assemblée nationale reçoit les dossiers, c’est le président qui convoquera la Commission des lois. Celle-ci examinera les éléments et soumettra un rapport à la plénière. « Si on arrive à ce niveau, je ferai ce que mon intime conviction me dictera », a-t-il précisé, soulignant son attachement à l’indépendance et à la rigueur du travail parlementaire.
Mais ce passage médiatique a surtout été marqué par sa réaction à la récente proposition de mise en accusation de l’ancien président Macky Sall, formulée par le député Guy Marius Sagna pour haute trahison, notamment en lien avec la gestion de la dette publique. Une initiative que l’élu de l’opposition a jugée disproportionnée, voire opportuniste. « Guy Marius Sagna cherche le buzz. On ne doit pas jouer avec les institutions de la République », a-t-il tranché.
Sur le plan juridique, Abdou Mbow a tenu à apporter des précisions essentielles. Il a rappelé que le concept de haute trahison n’est ni défini dans la Constitution du Sénégal, ni dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « C’est une notion vague. Dans les pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou le Bénin, la haute trahison est clairement définie : elle concerne les atteintes à la sécurité de l’État ou la collusion avec l’ennemi en temps de guerre », a-t-il expliqué.
Le parlementaire a mis en garde contre toute tentative d’instrumentalisation politique des institutions, appelant à faire preuve de responsabilité dans le traitement des affaires publiques. Selon lui, le débat autour de la dette et du déficit budgétaire ne saurait justifier une telle accusation. « Au Sénégal, on parle de déficit budgétaire et de dettes. Si ce sont ces deux choses qui sont à l’origine de la mise en accusation de Macky Sall pour haute trahison, celui qui dirige ce pays actuellement (Bassirou Diomaye Faye) doit donc être envoyé à la guillotine », a-t-il lancé, provocateur, en référence aux 4500 milliards de francs CFA empruntés par le nouveau régime en huit mois d’exercice.
Par cette sortie médiatique, Abdou Mbow affirme son positionnement au sein du nouveau paysage parlementaire tout en défendant l’équilibre des institutions républicaines, à l’heure où le Sénégal est engagé dans une nouvelle ère politique.
La ville sainte de Tivaouane a vibré, ce week-end, au rythme de la Ziarra générale 2025, un événement religieux majeur qui rassemble chaque année les fidèles de la confrérie tidiane venus de tout le Sénégal et de la diaspora. À cette occasion, un message fort a été délivré par Serigne Papa Mactar Kébé, au nom du Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, portant sur l’éducation des enfants et la consolidation du tissu social sénégalais.
Dans son allocution empreinte de spiritualité et de lucidité sur les enjeux sociaux du pays, Serigne Papa Mactar Kébé a insisté sur l’importance de prendre soin de la petite enfance. « Cette catégorie de la population doit être prise en charge pour bâtir un Sénégal où la solidarité et la foi vont rythmer le développement de notre société », a-t-il déclaré, soulignant que l’attitude des adultes envers les enfants devrait refléter davantage de bienveillance, de responsabilité et de protection.
Le message du Khalife ne s’est pas arrêté là. Son représentant a également mis l’accent sur la nécessité du respect mutuel comme socle fondamental de la cohésion sociale. Selon lui, une société harmonieuse ne peut exister que si les citoyens s’engagent dans un vivre-ensemble sincère, où la différence devient une richesse et non un facteur de division. « Le respect entre citoyens est indispensable pour garantir une vie normale », a-t-il rappelé.
L’édition 2025 de la Ziarra a aussi été marquée par une forte symbolique d’unité confrérique. Une délégation venue de Touba, dirigée par Serigne Abdou Lahat Mbacké Gaïndé Fatma, a honoré de sa présence la rencontre religieuse. Serigne Cheikhouna Mbacké, prenant la parole au nom de la délégation mouride, a tenu à souligner la dimension fraternelle de cette participation. « Nous sommes dans notre propre famille. Ce cadre que représente la Ziarra générale est une tribune pour perpétuer les bonnes œuvres de Khalifa Ababacar Sy qui est un repère dans l’islam au Sénégal, grâce à son enseignement et son riche héritage », a-t-il confié avec émotion.
En marge de l’événement, Serigne Papa Mactar Kébé a tenu à remercier les plus hautes autorités du pays pour les efforts consentis afin de garantir la paix et la stabilité du Sénégal. Il a souligné que « sans quiétude, aucun développement n’est possible », saluant ainsi la contribution des forces de défense et de sécurité à la bonne tenue de ce grand rassemblement religieux.
La Ziarra générale de Tivaouane, instaurée pour la première fois en 1930 à l’initiative de l’association religieuse Dahiratoul Kiram, conserve toute sa pertinence dans l’actualité sénégalaise. Elle est devenue au fil des décennies un événement incontournable du calendrier religieux, rassemblant les dahiras autour d’un même idéal de foi, de transmission et de paix sociale.
En 2004, le Sénégal ratifiait le Protocole de Maputo, un texte fondamental de l’Union africaine qui garantit aux femmes des droits spécifiques, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive. Pourtant, plus de deux décennies plus tard, la réalité sur le terrain reste figée. L’article 14 de ce protocole, qui permet l’accès à l’avortement médicalisé dans des cas exceptionnels — viol, inceste ou danger pour la santé ou la vie de la mère — demeure largement ignoré dans le dispositif législatif sénégalais.
Le Protocole de Maputo n’a pas été signé à la légère. Il s’agit d’un engagement juridique international qui impose aux États signataires, dont le Sénégal, de mettre en œuvre des mesures concrètes pour protéger la santé des femmes. Pourtant, dans la pratique, l’avortement est toujours considéré comme un délit pénal. L’article 305 du Code pénal sénégalais punit toute personne impliquée dans un avortement — qu’il s’agisse de la femme enceinte ou du personnel médical — de six mois à deux ans d’emprisonnement, avec des amendes allant de 20 000 à 100 000 francs CFA.
Les conséquences de cette législation sont dramatiques. Chaque année, selon les chiffres des ONG et des professionnels de la santé, plus de 30 000 femmes et filles risquent leur vie en recourant à des avortements clandestins. Ces pratiques, non encadrées médicalement, exposent les patientes à de graves complications : infections, hémorragies, stérilité, voire la mort. Dans les zones rurales ou reculées, où l’accès aux soins est déjà limité, le danger est encore plus grand. La peur de la prison, la stigmatisation sociale, l’isolement familial, tout cela pèse lourdement sur des victimes déjà vulnérables.
Face à ce constat, plusieurs organisations de la société civile ont décidé de se mobiliser. Une Task Force pour l’accès à l’avortement médicalisé en cas de viol et d’inceste s’est constituée. Composée de juristes, de médecins, de féministes, d’associations et de journalistes, elle mène un plaidoyer intense pour que le Sénégal respecte enfin les dispositions du Protocole de Maputo. Sa mission est double : sensibiliser les décideurs politiques et informer l’opinion publique.
Dans ce cadre, un atelier de mise à niveau a été organisé à Dakar, à l’attention des professionnels des médias. L’objectif : lever les tabous, corriger les malentendus, et fournir aux journalistes des outils fiables pour couvrir cette question délicate. Aïssatou Ndiaye, coordinatrice de la Task Force, a insisté sur la nécessité d’harmoniser le langage et de clarifier les objectifs du plaidoyer. « Ce que nous demandons, ce n’est pas la légalisation généralisée de l’avortement. Il s’agit uniquement d’une autorisation spéciale, encadrée, pour les cas extrêmes prévus par le Protocole », a-t-elle expliqué.
Elle a aussi pointé les blocages persistants. « Au Sénégal, la question de l’avortement est perçue à travers un prisme moral et religieux, souvent déconnecté de la réalité vécue par les femmes. Il faut sortir de cette approche culpabilisante pour adopter une perspective de santé publique, de droit et de dignité humaine. » Pour la Task Force, le moment est crucial. Avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement, un espoir renaît. Les militantes veulent rouvrir le dialogue avec les autorités, présenter leurs propositions, évoquer les avancées déjà obtenues, mais aussi rappeler les attentes encore non satisfaites.
Le plaidoyer pour l’application de l’article 14 du Protocole de Maputo n’est pas un combat marginal. Il s’agit d’une exigence de justice, de santé, et de respect des engagements internationaux du Sénégal. Il est urgent que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités face à une question qui touche à la vie et aux droits fondamentaux de milliers de citoyennes.
La région de Kédougou est désormais sous très haute surveillance. Depuis le 18 avril 2025, la Gendarmerie nationale y mène une vaste opération sécuritaire baptisée « Fanganta 3 », visant à assainir les zones d’orpaillage clandestin, devenues de véritables foyers d’activités illicites et de criminalité.
Dans un communiqué rendu public, le Haut-commandement de la Gendarmerie a précisé que cette opération s’inscrit dans une stratégie de sécurisation durable du Sud-Est du pays, où les activités minières informelles prospèrent en marge de la légalité. Les zones ciblées incluent notamment Bougouda et Bantaco, connues pour abriter des centaines de diouras — ces camps de fortune utilisés par les orpailleurs clandestins — ainsi que des établissements illégaux.
À la date du 20 avril, les résultats enregistrés par les forces de sécurité sont significatifs. Plusieurs sites illégaux ont été démantelés, et les saisies sont à la hauteur des attentes : 72 groupes électrogènes, 55 marteaux piqueurs, 5 panneaux solaires, 10 bidons de 20 litres de gazole, une motocyclette, 4,5 kg de chanvre indien, ainsi que de nombreuses caisses de boissons alcoolisées et de cigarettes de contrebande.
Ces saisies témoignent non seulement de l’importance du trafic et des installations en place, mais aussi du lien évident entre orpaillage clandestin, insécurité et criminalité organisée. En effet, ces zones sont souvent le théâtre de trafics de drogue, de violences, voire de conflits entre groupes armés ou bandes rivales.
En lançant « Fanganta 3 », la Gendarmerie nationale entend non seulement démanteler les réseaux illicites mais aussi restaurer l’autorité de l’État dans une région où les forces de l’ordre sont parfois débordées par l’ampleur du phénomène. Cette opération pourrait également ouvrir la voie à une meilleure régulation du secteur aurifère, longtemps livré à lui-même, avec des conséquences économiques, sociales et environnementales désastreuses.
Reste à voir si cette action s’inscrira dans la durée et si elle sera suivie d’un dispositif permanent de surveillance, couplé à des initiatives de développement pour offrir des alternatives viables aux populations locales, souvent attirées par les mirages de l’orpaillage illégal.
L’ancien Directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX), Mountaga Sy, n’entend pas laisser passer les propos tenus récemment par Thierno Lo, ancien ministre et ex-président du Conseil d’administration de la Société nationale des transports ferroviaires (SENTER).
Lors d’un passage sur la chaîne YouTube de SansLimites, Thierno Lo a affirmé que Mountaga Sy, également maire de la commune d’Aéré Lao, aurait quitté le pays. « Il a fui. Il est présentement à l’étranger. J’avais demandé à ce que sa gestion soit auditée avant que je prenne fonction à la SENTER parce que sa gestion ne me convainquait pas. Il y avait beaucoup de choses à dénoncer… », a-t-il déclaré publiquement.
Des accusations jugées graves par Mountaga Sy, qui dément catégoriquement les affirmations de Thierno Lo et annonce une sommation interpellative. Selon ses proches, l’ancien DG de l’APIX est bel et bien au Sénégal, et il souhaite obtenir des éclaircissements sur ces propos, qu’il considère comme diffamatoires et attentatoires à sa réputation.
La sommation interpellative, une procédure légale utilisée pour obtenir des réponses officielles sous serment devant un huissier, vise ici à contraindre Thierno Lo à confirmer ou à se rétracter par rapport à ses accusations, en apportant les éléments de preuve correspondants. Cette démarche marque une volonté ferme de Mountaga Sy de défendre son honneur et de mettre fin à ce qu’il considère comme une campagne de dénigrement.
Ce nouvel épisode ravive les tensions déjà existantes entre les deux hommes, dont les relations semblent s’être dégradées depuis la période de transition à la tête de la SENTER. Pour l’heure, Thierno Lo n’a pas encore réagi à l’annonce de cette sommation, mais cette affaire pourrait rapidement prendre une tournure judiciaire si aucun démenti ou éclaircissement n’est fourni.
Le décès du Souverain Pontife, ce lundi de Pâques, a suscité une vague d’émotion et un flot de réactions à travers tout le Sénégal. Le Chef de l’État, son Premier ministre ainsi que plusieurs responsables politiques et religieux ont unanimement salué la mémoire d’un homme qui aura profondément marqué l’Église catholique par sa simplicité, son humilité et son engagement constant auprès des plus vulnérables.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a exprimé lundi sur la plateforme X sa “grande tristesse” à l’annonce de la disparition de Sa Sainteté le Pape François. Dans un message empreint de respect et de solennité, le chef de l’État a rendu hommage à “une figure spirituelle majeure de notre époque”.
« Le monde perd une figure spirituelle majeure », a-t-il déclaré, saluant l’impact universel du Saint-Père, bien au-delà des frontières religieuses. Le président Faye a notamment mis en exergue l’engagement du Pape François en faveur des plus démunis et son appel constant au dialogue entre les peuples et les religions.
« Par son engagement en faveur des plus vulnérables et son appel constant au dialogue entre les peuples et les religions, il aura incarné une espérance vivante pour des millions de croyants et d’hommes de bonne volonté », a-t-il ajouté.
De son côté, le Premier ministre Ousmane Sonko a également tenu à saluer la mémoire d’un “éminent membre de l’humanité” et d’un “fervent défenseur de la justice et de la paix dans le monde”.
« Je suis persuadé que son message universaliste et humaniste résonnera encore longtemps dans nos esprits », a affirmé le chef du gouvernement.
Parmi les réactions religieuses notables, celle du chef religieux Sérigne Abdou Baye Cheikh Khady Mbacké de Darou Mouhty a également été marquante. Il a exprimé avec tristesse et émotion sa compassion face à cette perte immense.
« L’illustre disparu aura marqué l’histoire. Dans la grande famille abrahamique, il présidait avec une douce autorité et un humanisme conciliant la communauté catholique. En cette triste circonstance, je voudrais exprimer aux croyants du monde, et singulièrement à nos frères chrétiens du Sénégal, d’Afrique et d’ailleurs, mes sincères condoléances, accompagnées de ma fraternelle compassion », a-t-il déclaré.
« Sa disparition endeuille sans nul doute le monde entier, mais laisse orphelins les personnes en situation de précarité, ainsi que toutes celles et ceux épris de paix et de justice, dans un monde où le respect mutuel et la fraternité restent des piliers essentiels pour l’épanouissement de l’humanité. »
Pour rappel, bien que convalescent après une grave pneumonie, le Pape François était apparu ce dimanche, peu après 10h, au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome pour prononcer sa traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi (« à la ville et au monde »). Son décès a été officiellement annoncé ce lundi 21 avril 2025, jour de Pâques, par les services de communication du Vatican.
Décédé à 7h35 au Vatican, à l’âge de 88 ans, le Souverain Pontife reçoit un hommage mondial. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont unanimes, saluant un homme épris de paix et de justice. En Italie, la Serie A a suspendu tous ses matchs du jour en sa mémoire. En France, la cathédrale Notre-Dame de Paris a fait retentir 88 coups de cloche en hommage au chef de l’Église catholique.
Né Jorge Mario Bergoglio à Buenos Aires, il était le premier pape jésuite et latino-américain. Élu en 2013, il aura dirigé l’Église catholique pendant plus de douze ans, marquant son pontificat par une volonté constante de réforme, un engagement sans faille envers les plus démunis, la protection de l’environnement et le dialogue interreligieux.
Ses obsèques auront lieu à la basilique Saint-Pierre de Rome. Ce décès met fin à un pontificat résolument tourné vers une Église plus proche des réalités contemporaines, plus modeste et engagée.
En attendant l’élection d’un nouveau pape, c’est le cardinal irlandais Kevin Farrell, âgé de 77 ans, qui assurera les affaires courantes en tant que Camerlingue de la Sainte Église romaine. Un conclave devrait être convoqué dans un peu plus de deux semaines pour désigner le successeur du Pape François.
C’est dans une ambiance festive qu’a eu lieu l’inauguration tant attendue du complexe sportif de la commune de Khelcom Biram, en présence du Sous-Préfet de l’arrondissement de Mbadakhoune (région de Kaolack), des représentants de Eiffage Conception, des autorités locales, des sportifs, des jeunes et des habitants de la commune.
Un outil au service de la jeunesse
Dans son discours, le maire Diarraf Alassane Ndao a salué le soutien de Eiffage Conception :
« C’est un investissement stratégique pour le développement du sport au niveau départemental, voire régional, et pour l’insertion socio-économique des jeunes. »
Il a également insisté sur l’importance de la pratique sportive pour la santé, l’éducation et la cohésion sociale.
« C’est une activité de réception d’un complexe sportif offert par le groupe Eiffage Conception. Ce qui est très important, c’est qu’il s’agit d’une première dans la région, mais également dans le département de Guinguinéo. Ce bijou a été chaleureusement accueilli par la population de Khelcom Biram et des localités environnantes. C’est un complexe ouvert à tous. Nous remercions vivement Eiffage Conception, qui a répondu favorablement à ma requête dans le cadre de leur politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). »
Concernant la gestion du complexe, le maire a annoncé la création d’un comité chargé de son entretien. Il a également tenu à rappeler que ce projet, évalué à 15 millions de francs CFA, est un investissement majeur à destination des jeunes.
Un engagement pour le développement local
Abdoul Aziz Ndiaye, directeur de la Qualité, Sécurité et Environnement chez Eiffage Conception, a lui aussi pris la parole :
« Nous avons répondu favorablement à la demande de Monsieur le Maire de Khelcom Biram, Diarraf Alassane Ndao, dans le cadre de notre politique RSE. Nous sommes aujourd’hui très heureux de réceptionner ce complexe sportif. C’est une première pour Eiffage Conception dans cette zone, et nous comptons pérenniser ce genre d’actions à travers le pays, au profit des populations. »
Vatican, lundi 21 avril 2025 – Le pape François est décédé ce matin à 7h35 à l’âge de 88 ans, a annoncé le Vatican dans un communiqué empreint de solennité et d’émotion. Le cardinal camerlingue Kevin Farrell a confirmé la nouvelle depuis la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où vivait le souverain pontife.
« Chers frères et sœurs, c’est avec une profonde tristesse que je dois annoncer le décès de notre Saint-Père François. Ce matin à 7h35, l’évêque de Rome, François, est revenu à la maison du Père », a déclaré le cardinal, le visage grave. « Il nous a appris à vivre les valeurs de l’Évangile avec fidélité, courage et amour universel, en particulier en faveur des plus pauvres et des plus marginalisés. »
Le pape argentin, né Jorge Mario Bergoglio, s’est éteint un mois après une hospitalisation de 38 jours due à une pneumonie bilatérale sévère, la plus longue de son pontificat entamé en 2013. Malgré la fragilité de sa santé, le pontife avait repris ses apparitions publiques ces derniers jours, fidèle à sa volonté d’être au plus près des fidèles.
Dimanche, lors des célébrations de Pâques sur la place Saint-Pierre, le pape François était apparu très affaibli, incapable de lire entièrement son message pascal, qu’il avait dû déléguer à un collaborateur. Visiblement éprouvé, il avait néanmoins tenu à saluer la foule, offrant un dernier bain de foule en papamobile sous les applaudissements des milliers de fidèles venus prier pour lui.
Le pape François laisse derrière lui un héritage profondément marqué par son engagement en faveur des plus démunis, de la justice sociale, de l’environnement et du dialogue interreligieux. Premier pape jésuite, premier venu d’Amérique latine, il a su inscrire son pontificat dans une volonté de réforme et de proximité, parfois au prix de tensions au sein de l’institution.
Le Vatican devrait bientôt annoncer les détails des obsèques, ainsi que les étapes du conclave qui réunira les cardinaux du monde entier pour désigner son successeur. D’ici là, le monde catholique est en deuil, saluant la mémoire d’un homme qui a voulu être un « pasteur avec l’odeur de ses brebis », fidèle jusqu’au bout à sa mission.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé ce lundi sa profonde tristesse à l’annonce du décès du pape François, survenu en ce lundi de Pâques au Vatican. Dans une déclaration empreinte de gravité et de respect, le chef de l’État a rendu hommage à « une figure spirituelle majeure » dont l’impact a transcendé les frontières religieuses.
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Sa Sainteté le Pape François. Le monde perd une figure spirituelle majeure.
Par son engagement en faveur des plus vulnérables et son appel constant au dialogue entre les peuples et les religions, il aura incarné une espérance vivante pour des millions de croyants et d’hommes de bonne volonté.
Au nom du peuple sénégalais, j’adresse mes condoléances les plus attristées à l’Église catholique, à la communauté catholique du Sénégal et d’ailleurs, ainsi qu’à toutes celles et ceux que son message a inspirés. »
Cette déclaration s’inscrit dans la vague d’émotion mondiale suscitée par la disparition du 266e souverain pontife, premier pape jésuite, premier latino-américain et premier non-européen depuis des siècles. Très engagé en faveur des plus pauvres, du dialogue interreligieux et de la fraternité universelle, le pape François a profondément marqué son époque.
Le président Diomaye Faye a rappelé que le message du pape résonnait bien au-delà des cercles catholiques, porteur d’un humanisme actif qui a touché croyants comme non-croyants. Ce geste de solidarité nationale réaffirme les valeurs de tolérance, de dialogue et de respect interconfessionnel qui caractérisent la société sénégalaise.
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Sa Sainteté le Pape François. Le monde perd une figure spirituelle majeure.
Par son engagement en faveur des plus vulnérables et son appel constant au dialogue entre les peuples et les religions, il aura incarné une…
Suite au décès du pape François, survenu ce lundi de Pâques 2025, les hommages affluent du monde entier. Parmi eux, celui de l’ancien président sénégalais Macky Sall, qui a exprimé ses condoléances à la communauté catholique à travers un message solennel publié sur les réseaux sociaux.
« Je présente mes condoléances émues à la communauté catholique suite au décès de Sa Sainteté le Pape François @Pontifex_fr. Homme de foi et grand humaniste, il était co-parrain du Prix Zayed pour la fraternité humaine. Je garde un excellent souvenir de notre audience au Vatican en décembre 2024 en compagnie des autres membres du Jury du Prix. Je salue sa mémoire et rends hommage à son illustre œuvre au service de l’humanité. »
Ce message témoigne de la relation de respect mutuel entre le leader sénégalais et le souverain pontife, qui partageaient une vision commune de la fraternité entre les peuples. Le pape François et Macky Sall s’étaient rencontrés en décembre 2024 au Vatican, dans le cadre du Prix Zayed pour la fraternité humaine, dont ils étaient tous deux impliqués dans le jury international.
L’ancien chef de l’État sénégalais a tenu à souligner l’héritage spirituel et humaniste du pape, qu’il qualifie d’« illustre œuvre au service de l’humanité ». En rendant hommage à Sa Sainteté, Macky Sall s’inscrit dans la longue liste des dirigeants ayant salué l’action du 266e pape de l’histoire de l’Église catholique.
Le pape François, né Jorge Mario Bergoglio, restera dans les mémoires comme un pasteur des humbles, engagé pour la justice sociale, le dialogue interreligieux et la fraternité universelle.
Je présente mes condoléances émues à la communauté catholique suite au décès de Sa Sainteté le Pape François @Pontifex_fr . Homme de foi et grand humaniste, il était co-parrain du Prix Zayed pour la fraternité humaine. Je garde un excellent souvenir de notre audience au Vatican… pic.twitter.com/26f7bHqHzy
Le pape François s’est éteint ce lundi de Pâques 2025, au Vatican, à l’âge de 88 ans. Premier pape originaire d’Amérique latine, premier jésuite à accéder au trône de Saint Pierre et premier non-européen depuis des siècles, Jorge Mario Bergoglio laisse derrière lui un pontificat de plus de dix ans, marqué par l’humilité, des réformes audacieuses et une attention constante portée aux plus démunis.
Élu le 13 mars 2013 pour succéder à Benoît XVI – pape émérite encore vivant à l’époque – François avait surpris par sa simplicité dès ses premiers mots. « Mes frères cardinaux sont allés chercher un pape presque au bout du monde », avait-il déclaré en apparaissant au balcon, vêtu sobrement, sans les insignes dorés traditionnels.
Choisissant le nom de François en hommage à saint François d’Assise, il annonçait d’emblée son ambition : faire de l’Église « une Église pauvre pour les pauvres ». C’est ce cap qu’il n’a cessé de tenir tout au long de son pontificat.
Né en 1936 à Buenos Aires, fils d’immigrés italiens, Jorge Bergoglio entre dans la Compagnie de Jésus à 22 ans. Devenu archevêque, puis cardinal, il refuse les honneurs, prend les transports en commun et choisit de vivre dans un modeste appartement plutôt que dans le palais épiscopal. Une attitude qu’il conserve au Vatican, préférant la Maison Sainte-Marthe au Palais apostolique.
Il restera célèbre pour ses gestes inattendus : embrassant des malades, lavant les pieds de migrants lors du Jeudi saint, ou encore se rendant en Corse pour participer à un colloque sur la foi populaire, tout en refusant de prendre part à l’inauguration de Notre-Dame de Paris avec Emmanuel Macron, qu’il jugeait trop institutionnelle.
Dès les débuts de son pontificat, François place les migrants au centre de ses préoccupations. En 2013, il se rend à Lampedusa pour dénoncer « la mondialisation de l’indifférence ». À Marseille, dix ans plus tard, il plaide pour une « culture de l’humanité et de la fraternité » face à la crise migratoire. Il accueille personnellement plusieurs familles de réfugiés au Vatican.
Plus largement, il n’a eu de cesse de dénoncer les inégalités sociales, le chômage de masse, les ravages de l’économie libérale. À Naples, en 2015, il affirme : « Gagner 600 euros par mois, c’est de l’esclavage. »
François n’a pas bouleversé la doctrine catholique, mais il a infléchi son application. Il permet la bénédiction de couples homosexuels remariés, autorise le baptême des personnes transgenres et réaffirme que les personnes LGBTQ+ doivent être accueillies dans l’Église. Toutefois, il reste ferme sur l’avortement, qu’il compare à un « contrat avec un tueur à gages ».
Côté environnement, il marque l’histoire avec Laudato si’, son encyclique de 2015 sur l’écologie intégrale, puis réitère son appel à la sauvegarde de « notre maison commune » dans Laudate Deum en 2023.
Malgré une santé déclinante – une mobilité réduite depuis 2022 et une pneumonie bilatérale en février dernier – François est resté actif jusqu’à ses derniers jours. Son message de paix, de fraternité et d’espérance continue de résonner, même après sa disparition.
Dans une déclaration ferme et documentée, l’ancien ministre Mansour Faye a réagi aux accusations de surfacturation liées à l’acquisition des denrées alimentaires dans le cadre du Programme de Résilience Économique et Sociale (PRES), mis en place lors de la pandémie de COVID-19.
Face à ce qu’il qualifie de “mensonges orchestrés par certains Pastefiens et leurs sbires”, Mansour Faye affirme vouloir rétablir la vérité sur les conditions d’exécution des marchés publics pendant cette période exceptionnelle. Il rappelle que dans le contexte d’urgence sanitaire, un décret présidentiel (n°2020-781 du 18 mars 2020) avait suspendu les procédures classiques du Code des marchés publics, permettant le recours à des mécanismes accélérés comme l’entente directe.
Malgré cette marge de manœuvre, Mansour Faye précise avoir volontairement opté pour un appel d’offres, pour “plus de transparence et de prudence”. Cette procédure a été encadrée par l’ARMP, avec la publication des appels dans la presse nationale dès le 1er avril 2020, suivie d’une attribution transparente des marchés à plusieurs fournisseurs de riz, parmi lesquels Avantis, AFRI & CO, Bembouck et CCMN.
Une chaîne de distribution sécurisée et structurée
Le dispositif logistique mis en place, selon ses précisions, impliquait des acteurs de premier plan : le Commissariat à la Sécurité Alimentaire, les forces armées, la gendarmerie, les gouverneurs et l’administration territoriale. “Toutes les livraisons ont été sécurisées et suivies jusqu’au point de chute”, affirme-t-il.
Quant aux paiements, il souligne que ceux-ci étaient gérés de manière centralisée par un gestionnaire désigné au ministère des Finances, en collaboration avec le DAGE, qui n’a agi que sur justificatif et validation. “La Cour des comptes n’évoque d’ailleurs que des irrégularités de procédure, et non des détournements”, martèle-t-il, en citant les pages 102 et 103 du rapport.
La fameuse “surfacturation” soulevée par le vérificateur est, selon lui, une “véritable forfaiture”. Il appelle à ne pas laisser la désinformation dicter l’opinion publique, et insiste sur l’importance de replacer les faits dans leur contexte.
À travers cette sortie, Mansour Faye entend défendre son honneur, mais aussi éclairer les citoyens sur les réalités de la gestion d’une crise sans précédent. Il met en garde contre les récupérations politiques d’un dossier aussi sensible que la gestion des fonds COVID, soulignant l’enjeu : préserver l’intégrité de l’État et la confiance des citoyens.
À l’instar des autres régions du Sénégal, la ville de Mbossé Coumba Djiguen, à Kaolack, abrite la 8e édition du Championnat National de Football Unifié, une initiative portée par Special Olympics Sénégal en faveur des enfants présentant une déficience intellectuelle.
Ces enfants, dont le développement cognitif est inférieur à la moyenne, rencontrent des difficultés dans l’apprentissage scolaire, le langage, la motricité ainsi que dans les interactions sociales et émotionnelles. Ils nécessitent donc un encadrement éducatif adapté. Conformément à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, ils ont droit à une éducation, à des soins, à la protection contre la discrimination et à une vie digne.
C’est cette vision inclusive que partage Special Olympics Sénégal, une organisation à but non lucratif qui milite pour l’inclusion des personnes ayant une déficience intellectuelle à travers le sport. Elle est présente dans plusieurs villes du pays, dont Dakar, Mbour, Thiès, Kolda, Ziguinchor, Bignona, Kaolack, Saint-Louis, Richard-Toll et Foundiougne. La structure leur offre l’occasion de développer leur forme physique, de faire preuve de courage, de vivre des moments de joie et de participer à des échanges enrichissants.
Ce dimanche 20 avril, le stade Lamine Guèye de Kaolack a accueilli la première journée du Championnat National de Football Unifié, pôle centre. Selon Malang Badji, responsable de l’équipe de football du sous-programme de Kaolack et par ailleurs responsable adjoint national de la commission football :
« Nous en sommes à la 8e édition de ce championnat divisé en trois pôles : le pôle Sud (Ziguinchor, Kolda, Bignona), le pôle Centre (Kaolack, Mbour, Saint-Louis et le site Léopold Sédar Senghor de Dakar), et le pôle Ouest (Dakar avec les sites de Iba Mar Diop, Keur Massar, Yeumbeul et Pikine). »
La deuxième journée du pôle centre est prévue le 18 mai à Saint-Louis.
L’objectif de ce championnat est de valoriser les aptitudes physiques et sportives des personnes ayant une déficience intellectuelle, mais aussi de contribuer à l’émergence d’une société inclusive, respectueuse des différences.
M. Badji a également salué l’implication des autorités locales :
Le système de qualification prévoit que le premier de chaque pôle accède directement aux demi-finales. Une quatrième place est réservée au meilleur deuxième parmi les trois pôles, selon un ratio de matchs joués, car le nombre d’équipes varie : 3 à Ziguinchor, 4 à Kaolack et 4 à Dakar.
« La prise en charge des équipes est assurée par la direction nationale. À Kaolack, la mairie nous soutient chaque fois que nous la sollicitons, tout comme la ligue régionale de football. »
Toutefois, il a lancé un appel appuyé :
« Notre principal problème reste l’absence d’un siège dédié. Étant donné la spécificité de notre public cible, il est indispensable que nous disposions d’un espace stable et adapté, à l’image des autres structures. »
Special Olympics Sénégal continue ainsi de démontrer que le sport est un puissant vecteur d’inclusion, de dépassement de soi et de cohésion sociale.
Un vent d’espoir souffle sur la communauté musulmane de Thicate Diéry, dans la commune de Latmingué (département de Kaolack). Ce samedi 19 avril 2025, les autorités religieuses, administratives et locales se sont réunies pour assister à la pose de la première pierre d’un complexe islamique, marquant ainsi le lancement officiel d’un projet d’envergure au cœur de cette localité.
Estimé à 450 millions de francs CFA, le complexe comprendra une mosquée, des salles de classe, des logements pour les enseignants, un espace de jeux, ainsi qu’un espace réservé aux femmes, appelé “ndeye daaras”.
Une vision éducative et sociale intégrée
« Ce projet vise à promouvoir l’éducation religieuse, le savoir et la cohésion sociale à Thicate Diéry », a déclaré Mouhamed Dicko, président de l’association Tchikat Diéry Thia Kanam. « Nous mettons l’accent sur une éducation intégrée : enseignement religieux, savoirs académiques et compétences pratiques. L’idée, c’est de former des citoyens équilibrés, utiles à la société », a-t-il ajouté.
En plaçant la foi au cœur de l’action sociale et éducative, ce complexe islamique ambitionne de donner un nouvel élan à la communauté, tout en promouvant les valeurs de justice, de partage et de développement durable.
Un engagement local fort
Le maire de la commune de Latmingué, présent à la cérémonie, a salué cette initiative citoyenne : « Comme vous le savez, l’éducation et la formation sont des compétences transférées aux collectivités territoriales. Nous rendons grâce à Allah, Le Tout-Puissant, car la commune de Latmingué est engagée dans ces domaines. Investir dans le capital humain est, à mon sens, l’un des meilleurs investissements. C’est ce qu’a compris l’association Tchikat Diéry Thia Kanam. La commune accompagnera ce projet avec fierté. »
La reconnaissance des autorités de l’État
Le sous-préfet de l’arrondissement de Koumbal, Djidiack Kitane, a, quant à lui, exprimé sa reconnaissance envers l’association : « L’association Tchikat Thia Kanam donne aujourd’hui corps et âme à ce précieux bijou. Elle a toujours œuvré pour le développement de sa localité, que ce soit dans l’électrification, la santé ou l’éducation. Notre présence ici témoigne de celle de l’État du Sénégal, pour encourager cette dynamique et inciter d’autres à suivre cet exemple de générosité. »
La pose de cette première pierre marque ainsi le début d’un projet porteur d’avenir pour la jeunesse et l’ensemble des habitants de Thicate Diéry.
« Le Problème n’est pas la Religion mais bien l’Occupation « Des Juifs Israéliens qui ne se laissent pas entrainés dans la haine ! Face au Sauvage #Netanyahou des vérités simples pleines de fraîcheur à partager largement ! Pour ma part, je le dis, l’écris et le répète: Ce n’est pas la Religion musulmane que je partage avec certains Palestiniens qui fonde mon soutien à la préservation de leur dignité et de leur liberté mais ma croyance intrinsèque que partout sur la Terre toute vie est sacrée et que ce qu’il faut défendre contre tous les barbares c’est la DIGNITE HUMAINE. Les manipulations de part et d’autre est de vouloir ramener la sauvagerie de Netanyahou et de son Gouvernement raciste à une question de lutte civilisationnelle, religieuse et ou de croire que les Palestiniens sont des Musulmans et à ce titre persécutés. Les Palestiniens souffrent, en réalité, de la lâcheté internationale, du vol éhonté de leurs terres, avec la complicité de l’Occident et de certains pays arabes sans compter un leadership interne parfois dépassé! Défendre nos semblables, c’est nous défendre nous mêmes contre l’arbitraire, contre la domination de l’homme par l’homme, c’est défendre la vraie fraternité humaine au nom de l’égale dignité, pour la justice, la liberté et la Paix universelle! Certains me disent mais les Arabes aussi sont des racistes envers les Noirs, je réponds à celà que j’ai.la chance de m’aimer profondément pour ne pas me laisser intimider ni par un Blanc d’Occident, ni par un Arabe d’Orient ni du Machrek ni du Maghreb, ni par un Chinois ni par un Russe etc et que ne je ne crois pas aux généralisations faciles!
Ceci posé, nous Africains dits Sahéliens ou par mépris, du Continent Noir (qui est une belle rigolade coloniale, a-scientifique!), nous savons que nous avons en tout cas pour nous intellectuels sans complexe et ouverts aux souffles fécondants du Monde, un vrai débat à mener sur le Racisme anti Noir dans les pays dits Arabo Musulmans! Ce dêbat est essentiel et urgent! Comme il l’est en Israël, en Russie, en Chine, en Ukraine etc ! La bêtise infligée à nous par des Etats et ou des individus ne doit pas être un prétexte pour renoncer à la défense de la DIGNITE de tout l’Homme ! Et surtout ne jamais répondre face au Racisme par l’exercice d’un autre Racisme ! Ma conviction profonde est que, l’Afrique plus que majeure, Fille aînée des Cultures et Civilisations Humaines, a un Devoir moral d’apporter à cette humanité blessée sur toutes les latitudes un « supplément d’âme » en réactivant » le Cogito africain ».
Paix à Gaza, Paix au Congo, Paix en Ukraine, Paix au Soudan, Paix en Syrie, Paix pour les Ouighours, Paix pour les Rohyngias, Paix pour les humains qui souffrent … J’exprime à tous les persécutés de la terre ma compassion et ma parfaite solidarité humaine !
-El Hadji Gorgui Wade Ndoye- Journaliste accredité auprès des Nations-Unies à Genève. Pdg ContinentPremier.Com. Initiateur du Gingembre Littéraire.
La tempête judiciaire déclenchée par le rapport 2022 de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds de riposte contre la Covid-19 continue de faire des vagues. Vendredi 18 avril, plusieurs anciens Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) ont été déférés au parquet de Dakar. Leur sort sera scellé mardi prochain, à l’issue d’une décision du juge d’instruction, après un premier retour de parquet.
Parmi les personnalités dans la tourmente figurent Ndèye Aminata Loum Ndiaye, ex-DAGE du ministère du Développement industriel et des PME, Djiby Diakhaté, ancien DAGE du ministère de la Famille, ainsi que trois de ses collaborateurs : Ndongo Mbaye, Mamadou Guèye Dramé et Omar Ngalla Faye, selon les informations rapportées par Le Quotidien.
Dans le même sillage, Aliou Sow, ancien DAGE du ministère du Développement communautaire, a été interpellé par la Division des investigations criminelles (DIC). Il est soupçonné d’être impliqué dans une opération de surfacturation de riz destiné aux populations vulnérables, pour un montant estimé à 2,75 milliards de FCFA. Un opérateur économique, Moustapha Ndiaye, cité dans cette affaire, a quant à lui promis de répondre à la convocation de la DIC dans les jours à venir.
Autre dossier : Pierre Malick Ndong, un ancien comptable, a été inculpé pour détournement de deniers publics. Le juge d’instruction du 2e cabinet l’a placé sous contrôle judiciaire après le paiement d’une caution de 720 000 FCFA.
Ces actions judiciaires s’inscrivent dans le cadre de l’exploitation, par le parquet de Dakar, de huit rapports de la Cour des comptes. Ces derniers couvrent autant de ministères, dont ceux des Mines, de la Culture, de la Jeunesse, des Sports, de la Santé, de la Femme, de l’Industrie-PME et du Développement communautaire. À ce jour, cinq dossiers impliquant d’anciens ministres ont été transmis à l’Assemblée nationale pour traitement.
Après une longue période de silence, Maodo Malick Mbaye, ancien directeur général de l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANAMO), est enfin sorti de sa réserve. Dans une déclaration publique, il a tenu à laver son honneur face aux accusations implicites ou supposées liées à sa gestion à la tête de l’ANAMO.
« Je n’ai posé aucun acte délictuel dans la gestion du dossier en question », a-t-il affirmé d’emblée, balayant d’un revers de main toute idée de malversation ou de faute de gestion. Plus précis encore, il ajoute : « S’il y’a imitation de signature, le coupable est clairement identifié », mettant en évidence une éventuelle falsification indépendante de sa volonté ou de son implication.
Mbaye insiste sur le fait que le dossier en question « ne concerne pas les Fonds COVID ni aucun corps de contrôle ». Une manière pour lui de dissiper toute confusion avec les nombreux scandales financiers liés à cette période trouble de la pandémie.
Revenant sur son départ de l’ANAMO, Maodo Malick Mbaye rappelle : « Après ma démission volontaire de la tête de l’ANAMO, je suis resté 8 mois au Sénégal pour tout besoin post-fonction ». Il précise également qu’il n’a « jamais été convoqué par la justice avant » son départ du pays, rejetant ainsi l’idée d’une fuite ou d’un départ précipité.
Depuis trois ans, il affirme diriger une organisation de médiation de droit marocain, basée à Rabat. « Ma prise de fonction à Rabat a été rendue publique. Et l’ambassade du Sénégal au Maroc est informée de mon séjour », conclut-il, insistant sur la transparence de ses activités actuelles.
La PDG de « Tahar Projects », Fatou Kiné Cissé, a été déférée hier, jeudi, devant le parquet de Dakar après son arrestation par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie. Elle est poursuivie pour diffusion de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté publique, atteinte à la stabilité des institutions, ainsi que pour diffamation.
Tout est parti d’une intervention controversée de Mme Cissé sur la chaîne YouTube Sans Limites TV. Lors de cette sortie très médiatisée, elle s’est présentée comme une « vendeuse d’armes » avant de faire des déclarations jugées particulièrement graves par les autorités. Elle a notamment affirmé que la sécurité du président de la République et du Premier ministre était menacée. La raison ? Selon elle, un haut officier de la gendarmerie — dont elle n’a pas voulu divulguer le nom — aurait été promu malgré ses supposées accointances avec l’ancien président Macky Sall et le général Moussa Fall, ex-haut commandant de la gendarmerie nationale.
Convoquée par les éléments de la SR, Fatou Kiné Cissé n’a pas été en mesure d’apporter la moindre preuve concrète à l’appui de ses allégations. Interrogée sur l’identité de l’officier en question, elle a refusé de répondre, avançant que parler publiquement de ce sujet pourrait mettre sa vie en danger. Elle a tout de même renvoyé les enquêteurs vers des publications du site Africa Intelligence, sans fournir de document officiel ou de contenu vérifiable tiré de ces articles.
Les enquêteurs considèrent que ses propos relèvent de la manipulation de l’opinion et constituent une tentative de semer le trouble dans un contexte politique et sécuritaire déjà sensible. Pour l’heure, l’affaire est entre les mains du parquet, qui devra décider de la suite à donner à cette procédure judiciaire.
Cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la responsabilité des personnalités publiques et des influenceurs sur les réseaux sociaux, dans un contexte où la diffusion d’informations non vérifiées peut avoir de lourdes conséquences.
L’avocat et conseiller politique Robert Bourgi est monté au créneau pour défendre son ami, l’ancien président sénégalais Macky Sall, face aux critiques et aux poursuites que ce dernier subit depuis l’alternance politique au Sénégal. Dans une sortie remarquée, Bourgi a dénoncé ce qu’il qualifie de « chasse aux sorcières » et a tenu à rétablir, selon lui, certaines vérités sur les intentions de l’ex-chef de l’État.
« Macky Sall ne voulait pas d’un 3e mandat », a affirmé Robert Bourgi, soulignant que le président sortant avait, bien avant l’annonce officielle, exprimé son choix de ne pas briguer un autre mandat. Il raconte : « Le 24 juin 2023, au Palais, Macky Sall m’a dit : ‘Robert, je ne serai pas candidat à un 3e mandat. Ne le dis qu’au seul président Sarkozy.’ Ce dernier en a été informé dès le lendemain, tout comme le président Emmanuel Macron ».
Des révélations qui viennent contredire les accusations portées par certains opposants, qui soupçonnaient Macky Sall d’avoir longtemps entretenu l’ambiguïté pour affaiblir ses adversaires. Pour Bourgi, il ne fait aucun doute que l’ancien président avait pris la décision de quitter le pouvoir, et ce, bien avant de l’annoncer publiquement.
L’homme de réseaux, connu pour sa proximité avec plusieurs chefs d’État africains et français, déplore néanmoins les violences qui ont entaché la dernière année du régime Sall. Il évoque notamment la répression des manifestations et les pertes humaines : « Je regrette profondément les 80 morts. C’est la seule ombre au tableau. »
Mais fidèle à sa vision de la politique en Afrique, Robert Bourgi lance un appel au dépassement : « En terre africaine, le pardon n’est pas un vain mot. »
Cette sortie intervient dans un contexte où les autorités sénégalaises actuelles multiplient les audits et procédures contre d’anciens responsables du régime précédent, suscitant débats et divisions dans l’opinion.
L’enquête de la Section de recherches de Thiès sur le scandale financier ayant secoué l’Agence nationale pour la Maison de l’outil (Anamo) est désormais bouclée. Selon les révélations du journal L’Observateur dans son édition du samedi 19 avril, 17 personnes, dont Omar Ndiaye, ancien Directeur administratif et financier (DAF), sont poursuivies pour détournement de deniers publics.
Le dossier porte sur la gestion opaque des fonds issus du Fonds Force Covid-19, destinés initialement à financer des programmes de formation professionnelle pour les jeunes. Ces projets devaient être exécutés à travers des procédures simplifiées, notamment les Demandes de renseignements et de prix (DRP). Toutefois, peu de ces initiatives ont effectivement vu le jour, alors que des montants importants ont transité entre l’agence et des prestataires douteux.
Devant les enquêteurs, Omar Ndiaye a tenté de se décharger de toute responsabilité, pointant du doigt l’ancien Directeur général de l’Anamo, Maodo Malick Mbaye. « Seul le DG avait le pouvoir de signature pour les marchés publics », a-t-il déclaré. Un argument difficile à vérifier, puisque Mbaye est actuellement introuvable. Des sources rapportent qu’il résiderait au Maroc, rendant toute tentative d’audition pour le moment impossible.
Parmi les prestataires mis en cause, plusieurs ont admis avoir reçu des paiements sans jamais exécuter les prestations convenues. Le cas le plus emblématique est celui de Bassirou Fall, déjà cité dans un précédent scandale lié au Fonds Force Covid-19. Ce dernier, après avoir remboursé 11 millions de francs CFA et été placé sous contrôle judiciaire, est de nouveau en garde à vue pour un autre détournement estimé à 18 millions de francs CFA.
Les personnes impliquées ont été déférées ce vendredi au parquet financier, mais un retour de parquet a été décidé. Leur sort sera définitivement connu le mardi 22 avril, date à laquelle la justice devrait rendre son verdict.
Ce nouveau scandale, qui éclabousse une structure censée promouvoir l’autonomisation des jeunes à travers la formation professionnelle, relance les débats sur la transparence dans la gestion des fonds publics, en particulier ceux mobilisés dans le cadre de la riposte contre la pandémie.
Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a signé vendredi 21 arrêtés d’admission au Certificat d’Aptitude Pédagogique (CAP) et au Certificat Élémentaire d’Aptitude Pédagogique (CEAP), apportant une grande satisfaction à 2 432 enseignants à travers le pays. Cette décision met fin à une longue période d’attente pour de nombreux professionnels du secteur éducatif.
Cette nouvelle vague d’admissions fait suite à une série de progrès significatifs réalisés depuis mai 2024. En moins d’un an, ce sont 10 512 enseignants qui ont obtenu leurs arrêtés, un chiffre bien supérieur à celui des années précédentes, avec seulement 6 517 admissions en 2022 et 5 727 en 2023. Cette augmentation représente une amélioration notable et traduit la volonté des autorités de répondre de manière plus efficace aux attentes du corps enseignant.
Cette avancée s’inscrit dans le cadre d’une volonté globale de moderniser et de réformer le système éducatif sénégalais. Parmi les initiatives en cours, la mise en place de la plateforme numérique XPV est l’un des projets phares. Cette plateforme vise à dématérialiser les procès-verbaux relatifs aux examens professionnels, réduisant ainsi les délais de traitement et apportant une plus grande transparence dans les procédures administratives liées aux concours.
Le développement de cette plateforme s’inscrit dans un processus plus large de digitalisation des procédures de gestion des examens et concours. Ce projet vise à résoudre l’un des problèmes récurrents signalés par les syndicats : les lenteurs administratives. En facilitant l’accès et le traitement des informations via des outils numériques, le ministère espère ainsi fluidifier les processus et offrir une gestion plus rapide et plus efficace des examens pédagogiques.
Cette initiative a été saluée par une partie du personnel enseignant, qui attend désormais la mise en œuvre concrète de ces réformes sur le terrain. Le ministre Guirassy a souligné que cette évolution vers une gestion plus transparente et numérique des examens et des concours devait marquer un tournant dans le système éducatif, pour répondre aux attentes des enseignants, mais aussi garantir un meilleur suivi des parcours professionnels.
Le député Guy Marius Sagna a récemment obtenu des réponses officielles à trois questions écrites adressées à différents ministères. Ces questions portent sur trois sujets sensibles : un projet de dépotoir à Tobor dans la région de Ziguinchor, les soupçons de financement d’organisations LGBT par le Canada, et les retards de paiement des enseignants vacataires du Centre de Formation Artisanale (CFA) de Dakar. Les ministères concernés ont apporté des éléments de réponse, dévoilant certains aspects de la gestion gouvernementale et des tensions sociales en cours.
Dans une lettre transmise au ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a clarifié la situation du projet de dépotoir à Tobor. Il a précisé que « la gestion des ordures ménagères relève du ministère de l’Urbanisme à travers la SONAGED ».
Après la fermeture de la décharge de Mamatoro, les autorités locales avaient envisagé trois sites alternatifs : Baghagha, Coubalan et Tobor. C’est finalement ce dernier qui a été retenu à l’issue d’une concertation menée avec certaines franges de la population. Toutefois, le ministre reconnaît que le rejet du projet par d’autres habitants démontre « la complexité de la problématique de la gestion des déchets » et appelle à une démarche plus inclusive, pour éviter les tensions sociales et garantir l’acceptabilité des projets d’infrastructure.
Dans une autre réponse, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a abordé les allégations selon lesquelles le Canada financerait des organisations faisant la promotion des droits LGBT au Sénégal. Le ministère affirme n’avoir reçu « aucune information ou donnée pertinente » permettant d’étayer cette thèse.
Il a souligné que le Sénégal reste « fermement attaché à ses valeurs culturelles et religieuses », et que toutes les coopérations internationales se déroulent dans le respect strict des lois sénégalaises. Le ministère a également cité une déclaration du président Macky Sall à la tribune de l’ONU : « Aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles ». Enfin, le ministère se dit disposé à ouvrir des enquêtes si des cas avérés sont portés à sa connaissance.
La troisième question concernait les retards de paiement des enseignants vacataires du Centre de Formation Artisanale de Dakar. Dans sa réponse, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a reconnu que les enseignants n’ont pas encore été payés en raison de « contraintes budgétaires ».
Les fonds destinés au paiement de ces vacataires sont logés dans le Fonds d’Appui à l’Artisanat. Cependant, le budget de l’année 2024 n’a pas permis de débloquer les crédits nécessaires. Le ministère assure avoir pris les dispositions pour intégrer cette dépense dans le cadre de la loi de finances 2025, bien que le compte concerné ne soit toujours pas alimenté à ce jour. Il promet que « toutes les dispositions seront prises dès que les fonds seront disponibles » afin de régler la situation dans les meilleurs délais.
Le ton monte dans le landerneau politico-médiatique sénégalais. Après le placement sous mandat de dépôt du chroniqueur Abdou Nguer, le célèbre analyste Badara Gadiaga a réagi avec vigueur, pointant du doigt une dérive autoritaire du pouvoir en place. Dans un message empreint d’émotion et de détermination, le chroniqueur de l’émission Jakaarlo Bi n’a pas mâché ses mots à l’endroit du Premier ministre Ousmane Sonko.
« Je manifeste tout mon soutien à mon frère cadet Abdou Nguer. L’effaceur a décidé qu’il va nous effacer. Il a dépêché ses chroniqueurs, ses députés, ses directeurs généraux et ses ministres avant de sortir lui-même », a-t-il déclaré, dans une allusion à ce qu’il considère comme une stratégie délibérée de musellement des voix critiques.
Badara Gadiaga va plus loin, estimant que le pouvoir a perdu l’initiative dans la bataille de l’opinion :
« La peur a changé de camp car il a finalement abdiqué », a-t-il lâché, en réponse à la récente sortie musclée d’Ousmane Sonko contre les chroniqueurs, qu’il accuse de propager de fausses nouvelles ou de nuire à l’action du gouvernement.
Selon Gadiaga, les attaques contre les journalistes et analystes ne sont rien d’autre que des « aveux d’échec » de la part du Premier ministre. Pour lui, la démocratie sénégalaise, bien qu’ébranlée par ces événements, continue de résister :
« Le Premier ministre souffre et suffoque parce que la démocratie va continuer à respirer… la puissance ne réside qu’en Allah », a-t-il martelé, mêlant foi et conviction républicaine.
Cette sortie intervient dans un contexte tendu, où la liberté de la presse et d’expression est au cœur des préoccupations. L’arrestation d’Abdou Nguer, accusé de « diffusion de fausses nouvelles », suscite de nombreuses réactions au sein de la société civile et des milieux médiatiques. Pour Badara Gadiaga, ce climat délétère est révélateur d’une volonté de réduire au silence les voix dissidentes, alors même que la démocratie sénégalaise a toujours été citée en exemple dans la sous-région.
Entre les chroniqueurs et les autorités, le bras de fer semble désormais ouvert. D’un côté, les analystes comme Gadiaga dénoncent une dérive autoritaire ; de l’autre, le pouvoir tente de faire respecter ce qu’il considère comme les limites de la liberté d’expression. Le débat promet de rester vif dans les prochains jours, surtout si d’autres figures médiatiques venaient à être inquiétées.
Le climat social se dégrade à l’Agence de presse sénégalaise (APS), où les agents dénoncent une gestion opaque et des promesses non tenues. Ce mardi 15 avril, un mouvement de protestation a été observé sur l’ensemble du territoire, marqué par le port de brassards rouges aussi bien à Dakar que dans les régions. Une mobilisation inédite initiée par le Collège des délégués du personnel pour exiger le paiement des indemnités liées à la couverture de la campagne électorale des législatives du 17 novembre 2024.
Dans un communiqué rendu public ce vendredi, les délégués ont salué une adhésion massive des agents au mot d’ordre. Selon eux, l’action avait pour but d’alerter l’opinion sur les manquements persistants de la Direction générale. Au cœur de la grogne : les indemnités de campagne qui n’ont été réglées qu’en partie. « Seuls 25.000 francs CFA ont été versés à chaque agent, alors que 21 jours de travail restent impayés », précisent les représentants du personnel.
Mais les tensions vont bien au-delà de cette question financière. Le Collège des délégués pointe également un manque de transparence dans la gestion des fonds reçus pour la couverture de la campagne. D’après leurs déclarations, la Direction aurait affirmé que les montants « n’ont fait que transiter » dans les comptes de l’APS. Une explication jugée insuffisante, voire suspecte, par les délégués, qui affirment qu’une partie des fonds aurait été redirigée vers le budget de fonctionnement de l’entreprise.
Face à cette situation, les travailleurs de l’APS réclament non seulement le paiement intégral des indemnités dues, mais aussi une amélioration générale de leurs conditions de travail. Ils dénoncent un mépris des préoccupations du personnel et un « déni de responsabilité » de la part de la direction. « Nous nous réservons le droit d’amplifier la mobilisation par tous les moyens légaux », préviennent les représentants syndicaux.
La crise à l’APS s’inscrit dans un contexte plus large de tensions sociales dans plusieurs secteurs publics, où les revendications salariales et les dénonciations de mauvaise gestion se multiplient. En attendant une réponse concrète de la Direction générale ou des autorités de tutelle, le malaise au sein de la principale agence de presse du pays continue de grandir.
Alors que des intellectuels dénoncent la nomination de l’ancien président sénégalais Macky Sall au conseil de la Fondation Mo Ibrahim, une pétition citoyenne, portée par des Sénégalais de divers horizons, s’élève pour saluer cette distinction et défendre l’image du Sénégal à l’international.
C’est un bras de fer symbolique qui s’est engagé autour d’un nom et d’une reconnaissance : celui de l’ancien président Macky Sall, récemment nommé au conseil de la Fondation Mo Ibrahim, une institution phare du continent africain, dédiée à la bonne gouvernance et au leadership éclairé. Une distinction internationale qui a suscité une vive levée de boucliers… mais aussi une riposte populaire.
En réaction à un texte acerbe publié par un groupe d’intellectuels critiquant cette nomination – qu’ils jugent imméritée au regard du bilan politique de l’ancien président –, un collectif de citoyens sénégalais a lancé une pétition en ligne. Son objectif : “réaffirmer la fierté nationale” face à ce qu’ils qualifient d’“attaque idéologique et partisane” contre un homme dont la stature dépasse les querelles domestiques.
Intitulée “NOUS SOUTENONS L’INTEGRATION DE MACKY SALL A LA FONDATION MO IBRAHI”, la pétition appelle les Sénégalais à ne pas se laisser enfermer dans les logiques d’amertume politique. “La reconnaissance de Macky Sall par la Fondation Mo Ibrahim n’est pas un fait privé, c’est un hommage rendu à tout le Sénégal”, y lit-on. Les signataires dénoncent ce qu’ils appellent une “obsession malsaine” de certains intellectuels, plus enclins à régler des comptes qu’à évaluer objectivement le prestige de la nation à l’étranger.
Pour les initiateurs, cette nomination consacre le rôle joué par Macky Sall sur la scène africaine et mondiale : de la réforme du système de la dette à son action pour la paix en Afrique de l’Ouest, en passant par son engagement pour une gouvernance plus équilibrée à l’échelle planétaire.
L’affaire du Fonds de riposte contre le Covid-19 au Sénégal refait surface avec une intensité nouvelle. L’ancien ministre du Développement communautaire, Mansour Faye, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une procédure judiciaire imminente. Selon des informations rapportées par Jeune Afrique, la commission des Lois de l’Assemblée nationale s’apprête à enclencher une procédure de mise en accusation à son encontre.
En cause : un décaissement suspect de 399 millions de francs CFA, effectué en 2020 alors que le pays faisait face aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie. À l’époque, Mansour Faye était chargé de superviser l’attribution des aides destinées aux populations vulnérables. Mais ce retrait massif de fonds intrigue, notamment parce qu’il aurait été réalisé sans le cadre légal d’une caisse d’avance, pourtant exigé pour tout décaissement de deniers publics.
Auditionné ce jeudi par la Division des investigations criminelles (DIC), l’ancien ministre a passé plusieurs heures entre les mains des enquêteurs. Par ailleurs, il est désormais sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire, une mesure qui reflète la gravité avec laquelle les autorités judiciaires traitent ce dossier.
Les conclusions de la Cour des comptes, publiées précédemment, avaient déjà révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion du Fonds Covid. Le cas de Mansour Faye, en particulier, avait été pointé du doigt pour des manquements aux règles de transparence et de traçabilité des fonds.
À mesure que l’enquête progresse, l’éventualité d’une comparution devant la Haute Cour de justice se précise. Mansour Faye pourrait être convoqué à nouveau dans les prochains jours pour des interrogatoires plus approfondis. Cette affaire, emblématique des dérives potentielles dans la gestion de fonds publics en période de crise, pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre l’impunité au sommet de l’État.
Le Conseil constitutionnel sénégalais a apporté une clarification majeure dans le débat autour d’une éventuelle demande d’avis de l’ancien président Macky Sall concernant une troisième candidature à l’élection présidentielle. Dans une réponse officielle, l’institution affirme n’avoir jamais été saisie d’une telle requête, écartant ainsi les rumeurs persistantes sur une démarche supposément entreprise durant le dernier mandat de l’ancien chef de l’État.
Cette mise au point fait suite à une lettre adressée le 14 avril 2025 par Amadou Bâ, député et vice-président de l’Assemblée nationale. Dans sa correspondance, l’élu demandait au Conseil constitutionnel de clarifier si Macky Sall avait, oui ou non, sollicité un avis sur la possibilité d’un troisième mandat. La démarche du parlementaire faisait écho à des propos attribués à feu Mamadou Badio Camara, ancien président du Conseil constitutionnel, laissant entendre qu’une telle demande aurait été introduite par l’ex-président.
Face à ces interrogations, le Conseil constitutionnel a réagi avec fermeté. « Les recherches effectuées au greffe et dans les archives du Conseil constitutionnel ne révèlent pas l’existence d’une telle demande d’avis », a précisé l’institution. Une déclaration sans équivoque qui vient refermer un chapitre controversé de la vie politique nationale, marqué par les débats houleux sur la légalité et la légitimité d’une troisième candidature de Macky Sall.
Ce démenti formel vient donc dissiper les zones d’ombre et calmer les spéculations qui ont nourri une partie du discours politique ces dernières années, à la veille comme à l’issue de la présidentielle de 2024. Il remet aussi en lumière la nécessité de transparence et de rigueur institutionnelle dans les processus électoraux et les prises de décision liées à la Constitution.
En confirmant l’absence de toute demande formelle, le Conseil constitutionnel clôt ainsi une polémique persistante, rappelant par la même occasion son rôle de gardien impartial des règles fondamentales de la République.
Dans le cadre de son engagement à consolider les relations diplomatiques et économiques entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a adressé une lettre au prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud. L’information a été rendue publique par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).
Cette correspondance présidentielle a été remise le jeudi 17 avril 2025 au vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed ElKhereiji, par l’ambassadeur du Sénégal en Arabie Saoudite, Biram Mbagnick Diagne. C’est ce qu’a rapporté l’Agence de Presse Saoudienne (SPA), confirmant ainsi la poursuite du dialogue diplomatique de haut niveau entre les deux pays.
Lors de cette rencontre officielle, les deux diplomates ont passé en revue l’état actuel des relations bilatérales, tout en explorant de nouvelles opportunités de coopération dans plusieurs domaines stratégiques. Les échanges ont également porté sur des sujets d’intérêt commun, dans un esprit de collaboration mutuelle et de volonté partagée de renforcer les liens historiques entre Dakar et Riyad.
Ce geste diplomatique s’inscrit dans une dynamique plus large de repositionnement international du Sénégal, à travers le renforcement de partenariats avec les grandes puissances du monde arabe et musulman. L’Arabie Saoudite, partenaire de longue date du Sénégal, joue un rôle clé dans les investissements économiques, la coopération religieuse et les projets de développement infrastructurel.
La lettre du président Faye constitue ainsi un signal fort de la volonté de son gouvernement d’insuffler une nouvelle dynamique à la diplomatie sénégalaise, en misant sur des partenariats stratégiques et durables.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé qu’aucune décision ne serait prise avant mai concernant la dérogation sollicitée par le Sénégal, en raison de données économiques jugées erronées. L’information, relayée par Les Échos citant Reuters, compromet les ambitions du pays de conclure un nouveau programme de financement d’ici juin.
Selon Les Échos, ce report vient freiner les discussions sur un nouveau partenariat financier entre Dakar et l’institution de Bretton Woods. Edward Gemayel, chef de mission du FMI au Sénégal, a précisé que les négociations sur un éventuel nouveau programme ne pourront débuter qu’après que la question de la dérogation sera tranchée. Ce processus pourrait ainsi ne commencer qu’en juin ou juillet.
En toile de fond, le FMI attend encore deux éléments essentiels : d’une part, les données définitives sur la dette publique sénégalaise, et d’autre part, un consensus sur les mesures correctives à mettre en œuvre pour restaurer la fiabilité des statistiques économiques. Le manque de clarté dans les chiffres a soulevé des inquiétudes quant à la transparence budgétaire et la gestion des finances publiques.
Pour sa part, le ministère sénégalais des Finances se veut rassurant. Il affirme que les autorités travaillent activement à corriger les incohérences signalées et à répondre aux exigences du FMI. Ces efforts visent à présenter une situation conforme lors des prochaines réunions de printemps du Fonds.
Ce contretemps intervient à un moment crucial pour l’économie sénégalaise, qui fait face à des défis budgétaires accrus, alors que le pays espérait bénéficier rapidement d’un nouveau soutien du FMI pour stabiliser ses finances et soutenir ses ambitions de relance.
En attendant une clarification sur ces données, l’avenir du partenariat financier entre le Sénégal et le FMI reste suspendu à la régularisation de la situation et à la transparence des indicateurs macroéconomiques.
Dans un contexte politique et judiciaire tendu, le journaliste Mamoudou Ibra Kane a pris la parole sur X (ancien Twitter) pour livrer une analyse ferme et nuancée de l’affaire du Fonds Force-Covid 19, un scandale de détournement présumé de fonds publics destiné à la lutte contre la pandémie.
Sans jamais citer de noms, mais avec une plume acérée, il dénonce la pression grandissante de l’opinion publique sur l’appareil judiciaire. « Le temps de l’opinion s’impose au temps de la justice », écrit-il, en regrettant que l’émotion collective prenne parfois le pas sur la rigueur des procédures et l’indépendance des institutions.
Ironique, il lâche : « Tous au poteau ! », comme pour illustrer un climat de chasse aux sorcières généralisée. Mais il nuance rapidement en rappelant une vérité politique propre au Sénégal : « De la prison, on peut aller au palais, et vice versa. » Une référence implicite à des trajectoires politiques contrastées dans l’histoire contemporaine du pays — mais sans viser ni Abdoulaye Wade, ni Nelson Mandela, précise-t-il.
Si Mamoudou Ibra Kane se dit favorable à la redevabilité et à la reddition des comptes, il insiste sur une condition essentielle : que la justice reste sereine, méthodique, et à l’abri de toute instrumentalisation. Il juge inadmissible que certains aient pu s’enrichir sur le dos de la souffrance collective, mais estime que le traitement de cette affaire doit être exemplaire, non pas seulement dans ses verdicts, mais aussi dans la manière dont elle est instruite.
Une prise de position qui appelle à la réflexion, dans un pays où les lignes entre justice, politique et opinion publique semblent de plus en plus mouvantes.
Ce jeudi 17 avril, l’équipe municipale de la commune de Kaolack représentée par son Secrétaire général et l’ensemble du Conseil municipal ont pris acte de la décision du Tribunal de Grande Instance de Kaolack du 15 Avril 2025 dans l’affaire l’ayant opposé aux soi-disants membres de l’Alliance pour la Défense des Intérêts de kaolack ( ADIK) en ces termes au fond sur l’action publique.
» Relaxe les prévenus en application de l’article 457 du CCP sur l’action civile. En la forme, reçoit les constitutions de parties civiles des sieurs Ababacar Sérigne Mbaye Niass et autres. Au fond, les déboutent de leur demande comme non fondée..Mets les dépenses à la charge des parties civiles fixe la contrainte par corps au maximum » s’est exprimé le secrétaire général de la Mairie de Kaolack, M. Mbaye Ngom sur l’affaire opposant le maire Serigne Mboup et le mouvement dénommé » ADIK », concernant la gestion des derniers publics.
» Depuis la victoire éclatante du Maire Serigne Mboup consacrant son élection à la tête de la municipalité de Kaolack avec un score écrasant de 64%, ses adversaires politiques ont du mal à digérer cette défaite cuisante » a déclaré Mbaye Ngom, Secrétaire général de la Mairie. » Certains militants de l’ancien régime de l’APR qui sont tapis dans l’ombre et qui essayent de déstabiliser le maire et l’institution municipale pour sauvegarder des intérêts qu’ils ont acquis de manière illégale ne sont pas de repos » continue-t-il.
» Ces militants de l’APR qui se déclarent de PASTEF doivent être démasqués et remis à leurs places puisque c’est eux les véritables problèmes de Kaolack qu’ils ont pillé et dépossédé de ces terres et marchés de façon frauduleuse, a rappelé M. Ngom. » Nous prenons acte de leurs agissements et nous les mettrons devant leur responsabilité le moment venu car nous ne sommes guidés que par la transparence et nous sommes loin des revanches. Ces politiciens perdants ont accusé à tort le Maire Sérigne Mboup et ses collaborateurs de vol en réunion, d’escroquerie et de faux et usage de faux et détournement de deniers publics » a-t-il dénoncé.
» Ayant comme seul objectif de salir la réputation du Maire, ils ont porté plainte en utilisant la citation directe qui oblige la personne citée à comparaître directement devant le tribunal après que leur première plainte a été suspendue par le Procureur de la République qui est plus habilité et plus censé à poursuivre n’importe quel citoyen auteur ou présumé auteur d’une infraction pénale. Cette démarche à elle seule prouve que les intéressés sont plutôt guidés par une volonté de salir la réputation que de contrôler ou de juger la gestion des derniers publics par le maire » a mentionné le Secrétaire général de la Mairie de Kaolack.
Fort heureusement la politique n’ est pas entrée par la porte dans le prétoire pour en sortir le droit par la fenêtre, malgré l’occasion qui leur était offerte devant la barre d’apporter tous les éléments de preuves de leurs accusations ces derniers ont été incapables d’apporter la moindre preuve de leurs suppositions et leurs questionnements. » le Tribunal a rejeté leur demande de dommages et intérêts comme mal fondée tout en relaxant les personnes citées dans cette affaire. Face à cette tournure qui leur est certe défavorable, le Maire Serigne Mboup prend acte et se réserve le droit de faire toute action qu’il jugera opportune le moment venu » a conclu Mbaye Ngom.
Les enquêtes sur la gestion des fonds Covid-19 s’accélèrent au Sénégal. En l’espace de seulement deux jours, 27 personnes ont été déférées au parquet dans le cadre des investigations en cours. L’annonce a été faite ce jeudi 17 avril 2025 par le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, lors d’un point de presse organisé au Tribunal de Dakar.
Ces nouvelles interpellations s’inscrivent dans un dispositif plus large de lutte contre la délinquance financière mis en place par le Pool judiciaire financier (PJF), organe dédié à la traque des détournements de deniers publics. Le rythme des auditions témoigne de la volonté du parquet d’apporter des réponses concrètes aux attentes des citoyens en matière de justice et de transparence.
Depuis sa mise en place, le PJF a enregistré des résultats significatifs : 292 dossiers ouverts, 262 personnes arrêtées, et des saisies estimées à plus de 15 milliards de francs CFA. Selon le procureur Sylla, ces avancées démontrent l’efficacité du mécanisme judiciaire mis en œuvre pour faire la lumière sur la gestion des ressources allouées à la pandémie.
Ce processus judiciaire de grande ampleur, lancé à la suite des révélations du rapport de la Cour des comptes, vise à situer les responsabilités et, si nécessaire, sanctionner les auteurs de malversations. Il s’inscrit également dans une démarche plus globale de reddition des comptes et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens.
Alors que les auditions se poursuivent, les autorités judiciaires promettent de ne ménager aucun effort pour récupérer les fonds détournés et rendre justice au peuple sénégalais.
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques continue de susciter des réactions. Ce jeudi 17 avril 2025, Pape Malick Ndour, figure de l’Alliance pour la République (APR) et ancien ministre de la Jeunesse, a tenu une conférence de presse pour exprimer ses réserves sur le document et présenter son ouvrage intitulé « Explications et mises au point ».
Dans son livre, Pape Malick Ndour vise à apporter des éclaircissements sur les points soulevés par la Cour des comptes. Il critique notamment l’absence de respect du principe du contradictoire, affirmant que les anciens ministres des Finances n’ont pas été consultés pour répondre aux interpellations du rapport. Il souligne également des modifications inexpliquées dans la mission d’audit, remettant en question la transparence du processus.
Pape Malick Ndour a exhorté la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale à mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour examiner les méthodes ayant conduit à l’élaboration du rapport de la Cour des comptes. Il estime que les conclusions de ce document sont surprenantes et méritent d’être éclaircies.
L’ancien ministre a également pointé du doigt des incohérences dans le rapport, notamment en ce qui concerne l’analyse de la dette publique. Il accuse le nouveau gouvernement d’avoir tenté d’intégrer dans la dette publique des financements privés et des facilités bancaires, ce qui irait à l’encontre des normes comptables habituelles.
La publication de « Explications et mises au point » par Pape Malick Ndour marque une nouvelle étape dans le débat autour du rapport de la Cour des comptes. En appelant à une commission d’enquête parlementaire et en critiquant la méthodologie du rapport, l’ancien ministre cherche à défendre la gestion financière du précédent régime et à remettre en question les conclusions de la Cour des comptes.
Alors que l’Assemblée nationale est secouée par une proposition de loi introduite par le député Guy Marius Sagna visant à mettre en accusation l’ancien président Macky Sall pour haute trahison, son parti, l’Alliance pour la République (APR), a réagi vigoureusement ce jeudi 17 avril 2025.
Pape Malick Ndour, figure montante de l’APR et ancien ministre de la Jeunesse, a pris la parole pour dénoncer ce qu’il qualifie d’acharnement politique. Selon lui, cette initiative portée par Pastef et soutenue par certains députés de la coalition au pouvoir n’aurait qu’un seul but : ternir l’image d’un homme d’État qui continue de briller à l’international.
« Depuis l’arrivée de ce régime, leur seul programme, c’est de salir la réputation de Macky Sall », a déclaré Pape Malick Ndour devant la presse.
Pour le responsable apériste, les réalisations de l’ancien président, tant sur le plan national que dans les sphères internationales, dérangent. Il estime que Macky Sall est victime d’un regard envieux de la part du nouveau pouvoir, qui peine à faire oublier ses débuts laborieux en matière de gouvernance.
L’ancien ministre rappelle que Macky Sall reste actif sur la scène diplomatique, participant à plusieurs sommets internationaux et assurant un leadership africain reconnu. Il appelle ainsi à « plus de responsabilité » de la part des nouvelles autorités, en évitant de transformer les institutions républicaines en « tribunaux politiques ».
Pape Malick Ndour n’a pas manqué de pointer ce qu’il considère comme une manœuvre de diversion destinée à masquer l’absence de résultats concrets de l’équipe dirigeante actuelle.
Pour rappel, la proposition de mise en accusation déposée par Guy Marius Sagna repose essentiellement sur la gestion de la dette publique sous Macky Sall, notamment dans le cadre de projets comme l’exploitation du gaz, l’endettement extérieur et la gestion des ressources naturelles.
Dans le cadre des poursuites judiciaires liées à la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Ibrahima Ndoye, a apporté ce jeudi 17 avril des précisions majeures sur l’évolution de l’affaire.
Lors d’une conférence de presse tenue par le Parquet de Dakar, le magistrat a annoncé qu’un montant total de 258 448 233 francs CFA a été versé à titre de cautionnement. Une somme consignée par des personnes poursuivies dans le cadre de cette vaste opération judiciaire, dans le but d’obtenir une liberté provisoire.
« L’objectif n’est pas de mettre des gens en prison, mais de prendre en charge le phénomène criminel de manière efficace et surtout de rétablir la confiance dans la gestion des ressources publiques », a souligné Ibrahima Ndoye.
Le procureur a précisé que les personnes concernées ont d’abord été arrêtées puis présentées au parquet avant de procéder, de manière spontanée et volontaire, au versement des sommes demandées. Il a insisté sur le fait que la restitution des fonds constitue une condition préalable à l’obtention de toute mesure de liberté.
Ces sommes sont désormais déposées à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), une manière de sécuriser les ressources récupérées et de garantir qu’elles soient restituées à l’État du Sénégal.
Cette sortie du procureur intervient dans un contexte où la justice sénégalaise, à travers le Pôle Financier Judiciaire, affiche une ferme volonté de lutter contre la délinquance financière. Plus de 15 milliards de francs CFA ont déjà été saisis, selon le dernier bilan dévoilé, en plus de dizaines de véhicules, titres fonciers, et autres biens matériels.
Pour rappel, le Fonds Force-Covid-19 avait été mis en place au plus fort de la pandémie afin de soutenir les secteurs affectés, assurer la prise en charge des malades et soulager les ménages vulnérables. Plusieurs rapports, dont ceux de la Cour des comptes, ont relevé des irrégularités majeures dans la gestion de ces ressources.
La justice promet de continuer les investigations jusqu’à ce que tous les acteurs impliqués soient identifiés et poursuivis conformément à la loi.
Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Ibrahima Ndoye, est monté au créneau ce jeudi 17 avril lors de la conférence de presse organisée par le parquet. Face à la presse nationale, le magistrat est revenu avec fermeté sur les détournements présumés de deniers publics liés à la gestion du Fonds de riposte contre le Covid-19.
Dans une déclaration marquée par un ton grave, il a pointé du doigt des pratiques frauduleuses orchestrées par certains responsables publics durant la pandémie. « Ces deniers publics ont été injustement, illégalement et indignement spoliés », a dénoncé le procureur, visiblement outré par l’ampleur des faits.
Selon Ibrahima Ndoye, plusieurs personnes ont déjà été identifiées et poursuivies dans le cadre de cette affaire. Mais les investigations sont loin d’être closes. « Les recherches se poursuivent et tous ceux qui seront impliqués devront répondre de leurs actes », a-t-il prévenu.
L’enquête est menée par le Pôle Judiciaire Financier (PFJ), qui multiplie les auditions et recoupe les informations contenues dans les différents rapports d’audit, notamment ceux de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État (IGE), de la CENTIF et de l’OFNAC.
Le procureur a insisté sur la nécessité de faire respecter la loi et de rendre des comptes aux Sénégalais : « Il n’est pas acceptable qu’en pleine crise sanitaire, certains se soient enrichis de manière indue au détriment du peuple. »
Cette prise de parole intervient alors que le parquet a déjà communiqué sur les premiers résultats du PFJ, qui fait état de 262 personnes impliquées dans 293 dossiers, avec plus de 15 milliards de francs CFA saisis, ainsi que 92 véhicules, 11 titres fonciers et plusieurs biens matériels.
La déclaration d’Ibrahima Ndoye vient confirmer la volonté des nouvelles autorités judiciaires de marquer une rupture nette avec l’impunité. Pour lui, la gestion des ressources publiques, en particulier celles destinées à faire face à une urgence sanitaire, ne saurait souffrir d’aucune tolérance.
À l’heure où les Sénégalais exigent davantage de transparence et d’exemplarité, la justice entend jouer pleinement son rôle, jusqu’à ce que toutes les responsabilités soient établies.
Alors que les affaires de délinquance financière se multiplient devant le Pôle Financier Judiciaire (PFJ), la question du cautionnement judiciaire revient régulièrement dans le débat public. Face à certaines critiques estimant que certains inculpés « achètent » leur liberté, le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a tenu à clarifier les choses. Selon lui, le cautionnement n’est pas une faveur, encore moins un passe-droit, mais un instrument légal destiné à protéger les intérêts de l’État.
S’exprimant en marge de la conférence de presse du PFJ, le magistrat a rappelé que le cautionnement est encadré par l’article 140 du Code de procédure pénale, qui prévoit cette possibilité dans certaines conditions bien précises, notamment lorsque l’inculpé présente des garanties suffisantes de représentation, ou lorsque sa détention provisoire ne se justifie plus.
« Si je dis que nous avons accepté ces propositions et que les juges d’instruction ont également accepté cela, c’est que la loi prévoit, dans l’article 140, la possibilité de solliciter son habilitation, son éligibilité ou s’il y a des contestations sérieuses », a expliqué Ibrahima Ndoye.
Le but du cautionnement, a-t-il poursuivi, est double : il permet d’éviter la détention systématique dans certaines affaires tout en garantissant que l’État puisse recouvrer ses avoirs en cas de condamnation. Dans les dossiers de crimes économiques, où les préjudices financiers sont souvent massifs, le versement d’un cautionnement peut permettre à l’État d’avoir une sécurité financière immédiate, avant même l’issue du procès.
« Le cautionnement est une garantie qui permet au juge de s’assurer de préserver les intérêts de l’État. L’objectif principal, c’est de faire en sorte que les intérêts de l’État soient préservés, pas de mettre les gens en prison », a insisté le chef des poursuites.
Pour le procureur Ndoye, la prison ne doit pas être une fin en soi. Ce qui importe le plus dans ce type de procédure, c’est la traçabilité des fonds publics, la réparation du préjudice et la restauration de la confiance des citoyens dans leurs institutions. Il ne s’agit pas uniquement de punir, mais aussi de récupérer l’argent du contribuable.
Cette position du parquet financier s’inscrit dans une dynamique de justice plus efficace, mais aussi plus stratégique. Face aux critiques sur certains cas de libération provisoire, le magistrat a tenu à rappeler que chaque décision est fondée sur l’évaluation précise de la situation de l’inculpé, de la gravité des faits, et surtout, de la capacité du cautionnement à couvrir le montant supposé détourné ou volé.
Ainsi, la notion de « liberté contre caution » n’est pas une libération gratuite. Elle impose à l’inculpé un engagement financier réel, et en cas de manquement, la caution est confisquée et les poursuites se poursuivent.
Sept mois après son opérationnalisation, le Pôle Financier Judiciaire (PFJ) a présenté, ce jeudi 17 avril 2025, les résultats de ses investigations, révélant l’ampleur de la lutte engagée contre la délinquance financière au Sénégal. Lors d’une conférence de presse organisée au tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le procureur Abdoulaye Sylla, coordonnateur du PFJ, accompagné des procureurs Mbacké Fall et Ibrahima Ndoye, a livré un rapport détaillé sur les actions menées depuis la mise en place de cette structure spécialisée.
Selon le procureur Sylla, 293 dossiers ont été ouverts, impliquant 262 personnes, toutes poursuivies pour divers délits financiers, notamment la corruption, le détournement de deniers publics, le blanchiment d’argent, l’enrichissement illicite, la fraude fiscale, ou encore la falsification de documents administratifs. Ces enquêtes sont issues, entre autres, de 20 rapports transmis par la CENTIF (Cellule nationale de traitement des informations financières) et de 8 rapports provenant de l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption).
Le bilan présenté est éloquent. Le PFJ a réussi à saisir 11 titres fonciers répartis dans plusieurs localités du pays, notamment à Rufisque, Thiès et Mbour. Deux de ces titres fonciers ont d’ores et déjà été enregistrés provisoirement au nom de l’État du Sénégal, ce qui marque une étape importante dans la récupération des biens issus de pratiques illicites. En plus des biens immobiliers, 92 véhicules ont été immobilisés, ainsi que plusieurs pirogues et moteurs, souvent utilisés dans des circuits de blanchiment de capitaux ou acquis à travers des détournements.
Le volet financier du bilan n’est pas moins impressionnant. Si, il y a deux mois à peine, le montant total des sommes saisies s’élevait à environ 2 milliards de francs CFA, le procureur Sylla a annoncé que ce chiffre a été multiplié par plus de sept pour atteindre aujourd’hui plus de 15 milliards de francs CFA. Ces fonds sont le fruit de procédures de saisie conservatoire, de blocages de comptes bancaires et de recouvrements en cours.
Dans son adresse, le procureur a tenu à insister sur la complexité du travail du PFJ, affirmant que « la lutte contre la délinquance financière ne se règle pas en un jour ». Il a évoqué une chaîne d’enquête et de vérification rigoureuse, qui nécessite une collaboration étroite entre plusieurs institutions : la justice, les services de renseignements financiers, les corps de contrôle, la gendarmerie, la police judiciaire, mais aussi les banques et les notaires.
Le PFJ, qui agit dans le cadre du Parquet national financier, bénéficie aujourd’hui d’un soutien fort des plus hautes autorités judiciaires. Il a pour mission d’identifier, de documenter, de poursuivre et de sanctionner les crimes économiques qui, selon Abdoulaye Sylla, « sapent les fondements de la République, minent la confiance des citoyens dans l’État et freinent le développement du pays ».
Cette sortie du parquet financier intervient dans un contexte marqué par une volonté politique affirmée de rupture avec les pratiques du passé. La lutte contre la corruption et l’impunité figure parmi les priorités du nouveau régime en place. En dressant un tel bilan après seulement sept mois, le Pôle Financier Judiciaire affiche clairement sa volonté de restaurer l’autorité de l’État, de récupérer les fonds publics détournés et de dissuader toute tentative future d’enrichissement illicite.
Des procès pourraient bientôt s’ouvrir, et certaines affaires très médiatisées sont déjà dans le viseur des enquêteurs. Avec ce rythme soutenu, les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de la justice financière au Sénégal.
En prélude à la quatrième édition de la Conférence sociale qui se tiendra à Diamniadio les 24 et 25 avril prochains, la Direction de l’Emploi a organisé un petit-déjeuner de presse ce jeudi 17 avril 2025. Cette rencontre avec les journalistes visait à présenter les grandes orientations de cette conférence placée sous le thème : « Emploi et employabilité des jeunes pour un Sénégal souverain, juste et prospère ».
Ce thème, selon Babacar Sy, directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, reflète une réalité urgente. Le chômage des jeunes demeure l’une des principales préoccupations nationales, comme en attestent les chiffres alarmants communiqués par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Face à ce constat, le gouvernement, en collaboration avec les partenaires au développement, les organisations patronales et syndicales ainsi que la société civile, entend réfléchir sur des solutions concrètes pour renverser la tendance.
Les travaux porteront notamment sur la question de l’adéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi, la nécessité de moderniser les dispositifs d’accompagnement à l’insertion professionnelle, et le rôle de l’innovation technologique dans la création d’emplois. Une attention particulière sera accordée aux opportunités qu’offre le numérique dans un contexte de mondialisation, mais aussi aux défis que cela pose pour une jeunesse souvent mal préparée aux exigences des métiers de demain.
Autre volet important de cette conférence : la migration. Il s’agira d’analyser les causes profondes de l’émigration irrégulière, de réfléchir à des politiques d’encadrement de la mobilité professionnelle et de proposer des alternatives viables à l’exode rural. Pour Babacar Sy, la priorité est de créer des opportunités d’emploi localement tout en offrant des voies de migration légale et sécurisée à ceux qui souhaitent partir. Cela implique une meilleure valorisation du monde rural, souvent négligé, mais pourtant porteur de nombreuses potentialités économiques.
La Conférence sociale ambitionne donc d’aboutir à une feuille de route pragmatique, fondée sur les échanges entre les différents acteurs. Il s’agit de restaurer la confiance des jeunes dans les institutions, d’encourager l’entrepreneuriat, et de bâtir une politique d’emploi inclusive, adaptée aux réalités du Sénégal.
Après l’emprisonnement du chroniqueur Abdou Nguer, placé ce jeudi sous mandat de dépôt par le juge du 3e cabinet, une vague de soutiens lui est manifestée. Le député Thierno Alassane Sall en fait partie. Pour le président de la République des Valeurs (RV), cet emprisonnement était prévisible. « Tous les Sénégalais savaient que son arrestation n’était qu’une question de jours. Abdou Nguer agace parce qu’il n’a ni la vulgarité des chroniqueurs du Projet, ni leur servilité aveugle », a indiqué TAS, remarquant que le jeune chroniqueur allie « une (im)pertinence caustique à une maîtrise de ses sujets qui insupportent au plus haut point l’exécutif, le Pastef et bon nombre de ses militants habitués à en proférer des vertes et des pas mûres ».
Au Sénégal, peste Thierno, « seuls les tribunaux pour mal-pensants tournent à plein régime. Pendant ce temps, l’économie piétine, les entreprises se languissent, et l’enseignement supérieur accumule près d’une année de retard. »
Le député pense qu’il faut s’inquiéter pour la croissance économique, qui prendra des proportions inquiétantes avec « des procès politiques qui font tourner les tribunaux à plein régime et qui vont hisser sans doute le Sénégal à des sommets encore jamais atteints. »
Il faut saluer l’exploit. Dans un monde où l’information circule à la vitesse de la lumière, le Sénégal a trouvé la formule magique pour ralentir le temps : il suffit d’arrêter un homme de media. Abdou Guère en a fait l’expérience. Son crime ? Avoir osé exercer son métier. Sa faute ? Avoir cru que la liberté d’expression n’était pas une légende urbaine. Accusé de « diffusion de fausses nouvelles » — le chef d’inculpation préféré des régimes qui ont peur de leur ombre — le chroniqueur a été placé sous mandat de dépôt. On aurait pu débattre avec lui, lui répondre, démonter ses propos si nécessaires. Mais non. Le réflexe est immédiat, pavlovien : on embastille, on neutralise, on fait taire ou mieux encore : « ON EFFACE ». Le Sénégal, ce pays où l’on vote à heure fixe, où les constitutions sont modulables à souhait et où la presse est tolérée tant qu’elle ne dérange personne, renoue avec ses vieux démons. Plus besoin de torture ni de coups d’État. Il suffit d’un bon vouloir, d’un procureur, d’un juge pour faire de la prison le nouveau salon de presse. Mais ne nous méprenons pas : nous ne sommes pas en dictature. Non, nous sommes dans une démocratie innovante, où les libertés sont gérées comme des stocks de riz : distribuées à petites doses, selon les saisons et les intérêts. Pendant que certains médias chantent les louanges du régime, d’autres journalistes et chroniqueurs, comme Abdou Guère, paient le prix fort de leur indépendance. Mais après tout, que vaut une vérité qui n’a pas reçu l’aval du tout puissant et indestructible Et que dire de ce peuple qu’on infantilise à longueur de discours, qu’on veut protéger des « fausses nouvelles » comme on protège un enfant du feu ? Le citoyen sénégalais serait-il incapable de discernement ? Trop naïf pour comprendre les nuances ? Ou simplement trop dangereux lorsqu’il pense par lui-même ? Dans ce pays qui n’est officiellement « ni en guerre, ni en crise », les journalistes deviennent des menaces pour la sécurité nationale. Les mots sont des armes, les tweets des bombes à retardement. Il suffit désormais d’un post Facebook pour risquer la cellule. Alors bravo ! Bravo pour cette gouvernance de l’intimidation, pour cette république du soupçon, où l’on préfère verrouiller les bouches plutôt que d’ouvrir le débat. Le Sénégal n’avance pas à reculons : il court, les yeux bandés, vers l’abîme. Et pendant ce temps, Abdou Guère attend. Derrière les murs d’une prison, symbole d’un pays qui a troqué la justice pour le silence. Serigne Issa DIOP Président REPERES
Réunis à Ouagadougou, les chefs militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger entendent poser les bases d’une architecture sécuritaire conjointe, à l’heure où les trois pays cherchent à affirmer leur souveraineté face aux menaces et aux ingérences extérieures. C’est dans un contexte régional marqué par une insécurité persistante et une volonté affirmée de rupture avec les anciennes alliances que les états-majors militaires des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont retrouvés, mardi 15 avril, à Ouagadougou. Objectif : finaliser les contours d’une stratégie de défense commune, pensée comme pilier d’une souveraineté assumée. À l’issue de cette réunion de haut niveau, les chefs militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont réaffirmé leur ambition de bâtir une force conjointe, autonome, capable de répondre de manière coordonnée aux menaces transfrontalières. « Il nous revient de construire ensemble une réponse souveraine, coordonnée et solidaire », a déclaré le général Moussa Diallo, chef d’état-major des armées burkinabè. Ce dernier a insisté sur le caractère historique de la démarche, qu’il conçoit comme une rupture assumée avec les « solutions extérieures » jugées inefficaces. Une doctrine sécuritaire en gestation Cette réunion s’inscrit dans le prolongement des engagements pris lors des sommets de Niamey, en mars 2024, et de Bamako, en novembre de la même année. Elle marque, selon les participants, une étape décisive dans la structuration d’une doctrine sécuritaire commune, fondée sur l’interopérabilité des forces, la solidarité entre États membres et la confiance mutuelle. Les travaux ont porté sur l’évaluation et la validation des plans relatifs au protocole additionnel de défense et de sécurité. Les modalités opérationnelles de la future force conjointe de l’AES ont également été abordées, signe d’une volonté d’accélérer sa mise en œuvre concrète. Pour le général Diallo, cette initiative constitue bien plus qu’un simple outil militaire : elle incarne « une vision partagée de sécurité collective » et une étape vers une défense « commune, autonome et souveraine ». Une rupture assumée avec les cadres sécuritaires antérieurs Depuis leur retrait progressif des organisations régionales et de certaines coopérations occidentales, les trois États membres de l’AES multiplient les initiatives visant à construire une nouvelle architecture sécuritaire à l’échelle sahélienne. L’accent est mis sur la mutualisation des capacités et la réappropriation des priorités stratégiques. En dépit des incertitudes liées aux capacités logistiques et à la pérennité financière de ce projet ambitieux, les chefs militaires réunis à Ouagadougou se disent résolus à doter la confédération d’un instrument de défense à la hauteur des défis.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé ce jeudi une cérémonie d’installation des gestionnaires de l’énergie dans les administrations publiques. Un acte fort qui s’inscrit dans sa volonté affirmée de rationaliser les dépenses de l’État, particulièrement celles liées à la consommation d’énergie.
Face à un public composé de cadres de l’administration, de techniciens et d’observateurs de la vie publique, Ousmane Sonko a tenu un discours sans concession sur ce qu’il qualifie de « gaspillage structurel » dans les services de l’État.
Mobilier de bureau superflu, matériel informatique renouvelé sans justification, usage abusif des véhicules de fonction, déplacements non essentiels, consommation excessive d’eau et d’électricité… Le chef du gouvernement a énuméré les nombreuses dérives qui pèsent lourdement sur les finances publiques.
« Si nous voulons inciter les Sénégalais à adopter des comportements responsables, l’administration doit d’abord montrer l’exemple », a-t-il martelé, appelant à une véritable transformation culturelle au sein de la fonction publique.
Selon les chiffres avancés par le Premier ministre, le gaspillage énergétique dans les bâtiments publics coûterait chaque année près de 71 milliards de francs CFA à l’État. Une somme qu’il juge « colossalement injustifiée » et qui pourrait être réorientée vers des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé ou les infrastructures.
Prenant son propre comportement comme exemple, Ousmane Sonko a raconté :
« Si vous allez dans mon bureau au 8ᵉ étage en ce moment, vous n’y trouverez ni climatiseur ni lampe allumés. Ce sont de petits réflexes que nous devons intégrer et qui peuvent nous permettre d’économiser des milliards. »
Le Premier ministre a rappelé qu’il n’en est pas à son premier cri d’alerte. Dans son ouvrage publié en 2018, il dénonçait déjà les excès dans la gestion des ressources publiques. Une fois nommé chef du gouvernement, il dit avoir agi rapidement :
« Dès mon arrivée, j’ai signé une circulaire pour rationaliser plusieurs aspects de la gestion publique, malgré certaines résistances. »
Il cite même des exemples concrets : « Dans cette salle, il aurait suffi de baisser les rideaux pour éviter d’allumer les lumières. Ce ne sont pas de grosses chaleurs. Ce sont ces petits gestes, répétés partout, qui peuvent générer des milliards d’économies. »
Au-delà des mesures techniques et réglementaires, Ousmane Sonko a insisté sur la dimension éthique et civique du changement qu’il appelle de ses vœux. « La bonne gouvernance commence dans les détails », a-t-il conclu, appelant à une prise de conscience généralisée dans toutes les sphères de l’administration.
Cette sortie intervient dans un contexte où l’opinion publique attend des signaux forts en matière de rigueur budgétaire, d’exemplarité et de rupture avec les pratiques anciennes.
Une situation tendue prévaut actuellement dans le département de Bignona, plus précisément dans la localité de Mongone, où des affrontements ont opposé les forces de défense à un groupe armé. L’incident survient dans le cadre d’une opération militaire de grande envergure lancée par la Zone militaire n°5, suite à des exactions perpétrées à Djinaki dans la nuit du 13 avril.
Selon les informations communiquées par l’armée, un détachement militaire a été pris à partie par des hommes armés le 16 avril, alors qu’il menait une mission de ratissage. Le bilan provisoire fait état d’un militaire blessé et d’un autre porté disparu.
« Tous les moyens sont actuellement mobilisés pour retrouver notre frère d’armes », a indiqué une source militaire sous couvert d’anonymat. Le soldat blessé a été évacué vers une structure sanitaire et son état serait stable.
L’intervention militaire dans cette zone frontalière s’inscrit dans un contexte de résurgence de violences attribuées à des groupes armés non identifiés. Ces derniers auraient récemment ciblé des populations civiles et détruit des biens à Djinaki, semant la peur dans plusieurs villages environnants.
Les opérations de ratissage se poursuivent et les forces de défense entendent renforcer leur présence dans cette partie sud du pays pour restaurer la sécurité et rassurer les habitants.
La Zone militaire n°5 invite les populations locales à la vigilance, à la collaboration avec les forces de défense, et au calme, en attendant l’issue des opérations en cours.
L’arrestation d’Abdou Guer illustre une fois de plus la fébrilité du régime actuel, incapable de tolérer la moindre critique. Cette panique, teintée de revanche et d’intolérance, révèle une incompétence manifeste, incapable de tenir des promesses, même celles sans coût financier ou dont les délais sont déjà dépassés.
Après avoir emprisonné Bougane Gueye Dany, Abou Diallo, Bah Diakhaté, Moustapha Diakhaté, Oumar Sow, Ahmet Suzanne Camara, Ardo Gningue, Assane Diouf…et envisageant probablement d’autres arrestations, le régime franchit une ligne rouge.
Comment justifier l’amnistie de ceux qui ont incendié des maisons, détruit des édifices publics, insulté des citoyens honnêtes, et volé des biens, tout en emprisonnant ceux qui osent exprimer une opinion divergente ?
Lorsque des dirigeants, condamnés pour contre-vérités avérées, sont tolérés, ils devraient avoir la décence de ne pas museler leurs compatriotes sous prétexte de diffusion de fausses nouvelles.
Thierno Bocoum Ancien parlementaire Président AGIR
Un tournant historique vient d’être franchi dans l’histoire énergétique de l’Afrique de l’Ouest. Le groupe bp a annoncé avoir achevé en toute sécurité le chargement de la première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) issue de la phase 1 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal.
Ce chargement marque le lancement des exportations de GNL pour les deux pays, les positionnant désormais comme nations exportatrices d’énergie sur le marché international.
Cette première expédition représente le troisième lancement de projet majeur de bp en 2025, s’inscrivant dans sa stratégie de développement en amont de son activité gazière. À terme, ce sont dix projets de ce type que le groupe entend mettre en œuvre d’ici 2027.
D’après le Vice-Président Exécutif chargé de la Production et des Opérations, Gordon Birrell, « c’est l’aboutissement de plusieurs années de travail de l’ensemble des équipes projet et opérations. Félicitations à tous ceux qui ont permis de franchir cette étape majeure en toute sécurité ! Je tiens également à remercier les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal, ainsi que nos partenaires, Kosmos Energy, PETROSEN et SMH, pour leur appui continu ainsi que leur collaboration ».
Le GNL a été liquéfié et stocké à bord du FLNG, une unité flottante située à environ 10 kilomètres au large, avant d’être transféré sur un transporteur maritime. Le site offshore, qui atteint jusqu’à 2 850 mètres de profondeur, fait de GTA l’un des projets sous-marins les plus profonds du continent africain. Il a été déclaré « projet d’importance nationale stratégique » par les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal, poursuit la note.
Selon le communiqué, « une fois entièrement mise en service, la phase 1 de GTA devrait produire environ 2,4 millions de tonnes de GNL par an pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux, avec une allocation de volumes de gaz qui sera également mise à la disposition des marchés nationaux dans les deux pays lorsqu’ils seront prêts à la recevoir », renseigne le document exploité par Dakaractu.
« C’est un moment de grande fierté pour la Mauritanie et le Sénégal. Tout au long du développement de ce projet, nous avons établi des relations solides avec les gouvernements hôtes, les communautés locales et nos partenaires, et nous nous réjouissons de les renforcer dans les années à venir tandis que nous poursuivons nos opérations », a déclaré Dave Campbell, Vice-Président Senior pour la Mauritanie et le Sénégal.
Le communiqué précise que depuis son arrivée en 2017, bp a généré plus de 3 000 emplois locaux à travers GTA et mobilisé environ 300 entreprises mauritaniennes et sénégalaises dans les phases de construction.
Le chroniqueur de SenTV, Abdou Nguer, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi à l’issue de sa présentation devant le juge d’instruction du 3e cabinet du tribunal de Dakar. Il passera sa première nuit en prison, poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles », à la suite de propos tenus après le décès de Mamadou Badio Camara, ancien président du Conseil constitutionnel.
Mais il n’est pas le seul à être derrière les barreaux. Pape Amadou Ndiaye Diaw, identifié comme l’administrateur du compte TikTok « Abdou Nguer Seul », a également été inculpé et écroué. Devant le juge, il a reconnu avoir publié sous ce pseudonyme le commentaire « une autopsie exigée », jugé provocateur et infondé.
Tout est parti de la sortie polémique d’Abdou Nguer, relayée sur les réseaux sociaux, dans laquelle il évoquait un climat d’insécurité dans le pays, citant le décès de Mamadou Badio Camara. Cette déclaration a conduit à l’autosaisine du procureur de la République, qui a rapidement ouvert une enquête.
Interrogé par les enquêteurs, le chroniqueur a nié être à l’origine du commentaire controversé, affirmant ne pas maîtriser suffisamment la langue française pour l’avoir écrit. Il a également déclaré ne pas être lié au compte ayant diffusé les propos en question.
Mais les investigations ont mené à Pape Amadou Ndiaye Diaw, qui a reconnu en être l’auteur. Il s’est présenté comme un simple fan d’Abdou Nguer, expliquant qu’il partageait régulièrement ses vidéos. Il a soutenu avoir repris un commentaire d’un autre internaute sans mauvaise intention, ce que n’a pas retenu la justice.
Les deux hommes font désormais l’objet d’une information judiciaire, ouverte pour diffusion de fausses nouvelles. Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des influenceurs et des internautes sur les réseaux sociaux, et sur les limites de la liberté d’expression dans un contexte politique et social sensible.
La demande de mise en accusation de l’ancien Président Macky Sall, portée par une frange de l’opinion et certains acteurs politiques, pourrait à première vue apparaître comme un acte de justice réparatrice. Mais à y regarder de plus près, elle porte en elle les germes d’un piège politique soigneusement tendu : celui d’enfermer le parti Pastef dans une logique revancharde, susceptible de fracturer davantage la société sénégalaise.
Car au-delà de la dimension juridico-politique, c’est bien le terrain de la politique politicienne qui est visé par certains. En acculant le pouvoir actuel à prendre une décision aussi lourde de conséquences, certains acteurs cherchent à tester sa cohérence, voire à provoquer un clivage entre l’élan populaire qui a porté Pastef au pouvoir et les réalités de l’exercice étatique. En somme, l’objectif caché pourrait être de faire vaciller la légitimité du pouvoir sur la base d’une promesse non tenue ou perçue comme reniée.
Face à cela, il est essentiel de reposer le débat sur une base sociale et démocratique solide. Il ne s’agit pas uniquement de juger un homme, mais de réconcilier le pays avec une gouvernance éthique, transparente et responsable. La question fondamentale devient alors : comment bâtir une justice transitionnelle qui serve l’intérêt général et non les intérêts partisans ?
En associant cette demande à une grande concertation citoyenne sur les mécanismes de redevabilité des anciens gouvernants, le Pastef pourrait repositionner cette affaire sur le terrain de la maturité politique. Plutôt qu’une simple mise en accusation, il s’agirait d’ouvrir un chantier national sur l’impunité, la vérité et la réparation, impliquant la société civile, les victimes, les institutions et les forces vives de la nation.
Ainsi, le piège se transforme en opportunité au lieu d’être vu comme un parti en quête de « vengeance », Pastef incarnerait une nouvelle vision de la justice, apaisée, inclusive et tournée vers l’avenir. Une justice sociale qui restaure la confiance, plutôt qu’elle ne creuse davantage les divisions.
Le chroniqueur sénégalais Abdou Nguer a été présenté au procureur ce mercredi 16 avril après avoir été arrêté par la Section de recherches pour diffusion de fausses nouvelles. Toutefois, il a fait l’objet d’un retour de parquet. D’après les informations rapportées par Libération, il sera fixé sur son sort ce jeudi, en même temps qu’un autre mis en cause dans cette affaire, un certain A. N. Diaw.
Selon le journal, le ministère public a décidé de transmettre le dossier au juge du troisième cabinet, enclenchant ainsi une procédure d’instruction. Dans son réquisitoire introductif, le parquet a requis l’émission d’un mandat de dépôt contre Abdou Nguer.
Le motif de cette interpellation repose sur une publication diffusée sur le compte TikTok « Abdou Nguer seul », contenant la phrase : « Le peuple réclame une autopsie du défunt Badio Camara. » Une déclaration jugée sensible, surtout dans un contexte marqué par de récents décès de hautes personnalités et une certaine crispation politique.
Devant les enquêteurs, Abdou Nguer a nié toute implication dans cette publication. Il a affirmé ne pas être l’auteur du contenu incriminé et a expliqué qu’il ne s’exprime pas en français, langue dans laquelle la phrase a été rédigée. Il a aussi précisé que ses seuls comptes officiels sur TikTok sont « Abdou Nguer officiel » et « Awa Nguer ».
Par ailleurs, interrogé sur ses propos antérieurs suggérant une insécurité grandissante au Sénégal, le chroniqueur a indiqué qu’il ne faisait que commenter l’actualité, citant notamment le décès de Badio Camara, les déclarations controversées du porte-parole du gouvernement sur la mort de l’ancien ministre Moustapha Bâ, celle du directeur du budget ou encore le cambriolage du Trésor public.
Les investigations ont permis d’identifier le véritable propriétaire du compte « Abdou Nguer seul » : A. N. Diaw. Lui aussi déféré au parquet, il a reconnu être un fan d’Abdou Nguer, tout en affirmant ne pas le connaître personnellement. Il a expliqué avoir simplement partagé des vidéos du chroniqueur, et que le commentaire litigieux provenait d’un abonné dont il aurait capturé la réaction avant de la publier, sans mesurer l’impact de son geste.
Ce jeudi, les deux mis en cause devraient être fixés sur leur sort, alors que l’affaire continue de susciter un vif intérêt sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique.
[Tunis, Tunisie Le 16 avril 2025] — L’Association Africaine de Néphrologie (AFRAN) a le plaisir d’annoncer l’élection du Professeur Abdou Niang à sa présidence, à l’issue de l’Assemblée générale qui s’est tenue ce 16 avril 2025. Il succède à ce poste l’égyptien, le Prof Mohamed H. Hafez. Cette nomination consacre l’engagement constant du Professeur Niang en faveur du développement de la néphrologie sur le continent africain. Professeur de médecine, néphrologue de renommée et chercheur reconnu, Abdou Niang a consacré une grande partie de sa carrière à l’amélioration de l’accès aux soins rénaux en Afrique, à la formation des jeunes professionnels de santé, et à la promotion de la recherche clinique adaptée aux réalités africaines. « Je reçois cet honneur avec humilité et sens du devoir. Mon ambition est de faire de l’AFRAN une plateforme encore plus inclusive, dynamique et influente dans les politiques de santé rénale à l’échelle africaine et internationale », a déclaré le Professeur Niang à l’issue de son élection. Durant son mandat, le Professeur Niang s’est engagé à : • Renforcer la coopération entre les sociétés nationales de néphrologie africaines ; • Promouvoir la recherche collaborative et la publication scientifique sur les maladies rénales en Afrique ; • Soutenir la formation et l’encadrement des jeunes néphrologues et paramédicaux ; • Encourager des politiques publiques en faveur de la prévention des maladies rénales chroniques. L’AFRAN félicite chaleureusement le Professeur Niang et lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions. L’association remercie également le président sortant pour son leadership et son dévouement au service de la communauté néphrologique africaine.
Auditionné par la DIC, l’ancien Dage du ministère de la Culture rejette toute responsabilité sur l’absence de justificatifs pour plus d’un milliard de francs CFA.
L’affaire des fonds non justifiés au ministère de la Culture continue de faire des vagues. Devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), Léonce Nzally, ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage), a tenté de se laver de tout soupçon concernant la non-production de justificatifs pour une enveloppe de 1,120 milliard de francs CFA, dont 530 millions destinés, selon lui, aux « ténors de la musique sénégalaise ».
D’après les informations relayées par le journal Libération, Léonce Nzally soutient que la Cour des comptes s’est trompée sur certains éléments. Il affirme que l’argent a été réparti entre plusieurs bénéficiaires : la Sodav (1 milliard), le Réseau national des communicateurs traditionnels (50 millions), le sous-secteur Mode et Stylisme (50 millions), et le Patrimoine historique (20 millions).
Toujours selon ses déclarations, la Sodav aurait reversé 470 millions de F CFA aux ayants droit, et remis au ministère les pièces justificatives ainsi qu’un chèque de 530 millions, représentant la somme non utilisée.
Mais c’est sur cette dernière somme que l’affaire se corse. Léonce Nzally explique que le ministre de la Culture d’alors, Abdoulaye Diop, aurait informé le président Macky Sall de la situation par courrier, précisant qu’un reliquat de 530 millions n’avait pas été distribué. Ce dernier aurait ensuite répondu par l’envoi d’une liste de « ténors » de la musique sénégalaise à qui redistribuer l’argent, chaque nom étant associé à un montant spécifique.
L’ancien Dage affirme n’avoir joué aucun rôle dans cette opération. Il dit n’avoir reçu ni la liste complète ni les pièces justificatives. Toutefois, il déclare avoir pu retracer 308 millions de francs CFA répartis entre 18 artistes et la Mutuelle de santé des artistes.
Face à la disparité de 222 millions, il a indiqué que la liste dont il dispose n’est pas exhaustive et a invité les enquêteurs à se rapprocher de la Direction des arts pour obtenir des informations complètes.
L’affaire met en lumière une gestion pour le moins floue des fonds publics censés soutenir la culture. Si les investigations se poursuivent, cette audition soulève une question centrale : qui sont les véritables bénéficiaires des fonds, et où sont passées les pièces justificatives manquantes ?
Une affaire à suivre, au croisement de la culture, de la politique et de la reddition des comptes.
Le dossier relatif à la gestion des fonds Force Covid-19 connaît un nouveau tournant. D’après des informations publiées par le journal Libération, le Procureur général a officiellement saisi la justice en vue de poursuites contre Mansour Faye, ancien ministre et figure politique influente du régime précédent. Cette initiative judiciaire marque une étape décisive dans le traitement de ce dossier emblématique de la reddition des comptes.
Qualifié de « justiciable de la Haute Cour de Justice », Mansour Faye bénéficie d’un statut particulier en vertu de l’article 101 de la Constitution sénégalaise. Celui-ci stipule que les anciens ministres ne peuvent être jugés que par cette juridiction d’exception, et uniquement pour des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et constitutifs de crimes ou délits.
En parallèle, le ministre de l’Intérieur a notifié à l’ancien ministre une interdiction de sortie du territoire national. Cette mesure conservatoire s’appuie sur l’article 245 du Code de procédure pénale, qui permet à l’autorité judiciaire d’imposer des restrictions à une personne susceptible de compromettre le bon déroulement d’une enquête.
Le Procureur général justifie cette interdiction par « des risques d’entraves au fonctionnement de la justice », une notion reconnue dans le droit pénal sénégalais pour encadrer ce type de décisions préventives. Il s’agit, selon toute vraisemblance, de garantir la sérénité de l’instruction, dans un dossier hautement sensible sur le plan politique et symbolique.
Cette nouvelle étape confirme la volonté affichée par les autorités judiciaires de faire la lumière sur l’utilisation des ressources publiques mobilisées durant la crise sanitaire. Dans un contexte national où les appels à la transparence et à la reddition des comptes se multiplient, la procédure engagée contre Mansour Faye pourrait faire jurisprudence.
Alors que l’opinion attend des résultats concrets dans ce dossier, l’évolution de l’affaire sera scrutée de près, tant par les citoyens que par la classe politique. Reste à savoir si la Haute Cour de Justice, rarement saisie dans l’histoire du pays, sera effectivement activée pour juger un ancien membre de l’exécutif. Une première dans le Sénégal post-pandémie ?
Poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles, le chroniqueur Abdou Nguer et Pape Amadou Ndiaye Diaw, présenté comme son admirateur, ont été déférés au parquet mercredi. L’affaire, qui a fait grand bruit sur les réseaux sociaux, a été confiée au juge du troisième cabinet, avec un réquisitoire du ministère public demandant leur placement sous mandat de dépôt.
Auditionné par les gendarmes, Abdou Nguer a reconnu être propriétaire de deux comptes TikTok : « Abdou Nguer Officiel » et « Awa Nguer ». Il a toutefois nié être l’auteur du message polémique publié sur un autre compte intitulé « Abdou Nguer seul », dans lequel on pouvait lire : « Le peuple réclame une autopsie du défunt Badio Camara ».
L’intéressé s’est défendu en affirmant qu’il ne sait pas écrire en français au point de produire un tel message. Il a également soutenu que son propos sur le fait que « le pays n’est plus sûr » faisait référence à l’actualité du moment, notamment l’affaire Moustapha Ba, présumé tué selon certaines déclarations officielles, le décès du directeur du Budget, ou encore le cambriolage au Trésor.
Quant à Pape Amadou Ndiaye Diaw, il a reconnu être le propriétaire du compte « Abdou Nguer seul ». Il a déclaré n’avoir aucun lien personnel avec Abdou Nguer, mais se considère comme un fan, qui partageait régulièrement ses vidéos sur TikTok.
Interrogé sur le commentaire incriminé, Diaw a indiqué avoir simplement capturé une réaction d’un autre abonné, sans en mesurer la portée. Une défense jugée insuffisante par le parquet, qui a transmis le dossier au juge d’instruction avec demande de mise en détention provisoire.
Abdou Nguer et Pape Amadou Diaw seront fixés sur leur sort ce jeudi, à l’issue de leur passage devant le juge d’instruction. Cette affaire relance le débat sur la responsabilité numérique, notamment autour des propos tenus sur les réseaux sociaux à propos de figures publiques, en particulier dans un contexte sensible comme le décès de Badio Camara, ancien président du Conseil constitutionnel.
Le Forum du justiciable monte au créneau pour dénoncer une situation jugée intenable pour les Sénégalais souhaitant obtenir un visa Schengen. Dans un communiqué, l’organisation pointe du doigt VFS Global, prestataire privé mandaté par plusieurs ambassades européennes à Dakar pour la collecte des demandes, accusé de dérives graves dans la gestion des rendez-vous.
Selon le Forum, l’accès aux rendez-vous via la plateforme de VFS Global est devenu un véritable parcours du combattant. Les délais sont si longs que nombre de citoyens se tournent vers des circuits informels, parfois illégaux, pour obtenir un créneau. Ces pratiques nourrissent un système parallèle où des intermédiaires revendraient les rendez-vous entre 100 000 et 500 000 francs CFA.
« Les délais d’attente anormaux poussent certains citoyens désespérés à recourir à des intermédiaires. C’est une forme de délinquance organisée », fustige l’organisation, qui évoque une inégalité flagrante d’accès aux services consulaires, notamment pour les personnes modestes.
Face à cette situation, le Forum du justiciable interpelle directement les ambassades européennes concernées, les appelant à « revoir le système de gestion des rendez-vous » et à mettre en place des mécanismes transparents, équitables et sécurisés. L’organisation estime que cette crise de confiance ne peut être résolue sans une réforme structurelle.
L’appel est aussi adressé à l’État du Sénégal. Le Forum demande l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de ces trafics de rendez-vous et les traduire en justice, tout en invitant les citoyens à signaler tout abus et à refuser toute tentative d’extorsion.
Ce n’est pas la première fois que VFS Global est au centre de polémiques sur le continent africain. Implanté dans plus de 60 pays, le géant indien de la sous-traitance consulaire a déjà fait l’objet de critiques similaires à Abidjan, Bamako ou encore Kinshasa, pour des pratiques opaques et des délais anormalement longs.
Dans un contexte où les politiques migratoires européennes se durcissent et où les démarches administratives deviennent de plus en plus complexes, le Forum du justiciable rappelle que l’accès équitable aux visas est un droit fondamental, qu’il faut garantir à tous, sans discrimination.
L’organisation conclut en demandant une reprise en main du système de prise de rendez-vous, avec un meilleur contrôle par les ambassades et les États partenaires, afin de restaurer la confiance dans un processus devenu selon elle « arbitraire et discriminatoire ».
C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour le Sénégal et la Mauritanie dans le secteur énergétique. British Petroleum (BP) a annoncé le chargement réussi de la toute première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) issue du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), marquant ainsi l’entrée officielle des deux pays dans le cercle restreint des exportateurs mondiaux de GNL.
Dans un communiqué publié ce jeudi, BP s’est félicité de cette avancée majeure dans le cadre de la phase 1 du projet GTA, situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal. Cette étape marque un tournant stratégique, non seulement pour le géant pétrolier britannique, mais également pour toute la région ouest-africaine. En effet, le gaz extrait à plus de 2 850 mètres de profondeur est traité à bord d’un navire FLNG (Floating Liquefied Natural Gas), situé à une dizaine de kilomètres au large, avant d’être exporté à l’international.
À pleine capacité, la phase 1 du projet devrait produire 2,4 millions de tonnes de GNL par an, avec une partie destinée aux marchés internationaux et une autre réservée aux besoins domestiques du Sénégal et de la Mauritanie. Cette répartition stratégique permettra non seulement de générer des devises, mais aussi de renforcer la souveraineté énergétique des deux pays.
Ce développement survient dans un contexte où BP ambitionne de lancer dix projets énergétiques majeurs d’ici fin 2027. Gordon Birrell, vice-président exécutif de la production et des opérations de BP, a salué l’aboutissement de ce projet. Il a tenu à remercier les gouvernements mauritanien et sénégalais, ainsi que les partenaires du projet — Kosmos Energy, Petrosen, et SMH — pour leur soutien indéfectible.
« C’est l’aboutissement de plusieurs années de travail. Félicitations à tous ceux qui ont contribué à franchir cette étape en toute sécurité », a-t-il déclaré.
Classé comme « projet d’importance nationale stratégique » par Dakar et Nouakchott, GTA représente un défi technologique considérable, notamment du fait de l’exploitation en eaux ultra-profondes, à plus de 120 kilomètres des côtes. Cette réussite est le fruit de plusieurs années de coopération entre acteurs publics et privés, tant locaux qu’internationaux.
Depuis le démarrage des travaux en 2017, le projet a généré plus de 3 000 emplois locaux et favorisé le partenariat avec environ 300 entreprises mauritaniennes et sénégalaises. Dave Campbell, vice-président senior de BP pour la Mauritanie et le Sénégal, n’a pas caché sa fierté :
« Ce moment historique est le fruit de relations solides avec les gouvernements, les communautés locales et nos partenaires. Nous comptons les renforcer davantage à mesure que le projet avance. »
Avec cette première exportation, le projet Grand Tortue Ahmeyim ouvre une nouvelle ère énergétique pour l’Afrique de l’Ouest, tout en posant les bases des phases futures de développement. Dans un contexte mondial de transition énergétique, le Sénégal et la Mauritanie se positionnent désormais comme des acteurs crédibles et stratégiques sur le marché du gaz naturel liquéfié.
Le député Papa Djibril Fall a reçu ce mercredi une délégation des 312 policiers récemment radiés des effectifs. Cette rencontre, tenue dans un climat à la fois solennel et empreint d’émotion, s’inscrit dans le prolongement des plaidoyers menés par le parlementaire pour dénoncer ce qu’il qualifie de « licenciement injuste et abusif ».
Les agents concernés, visiblement affectés par la situation, sont venus exprimer directement leurs préoccupations et leur détresse, face à une décision administrative qui bouleverse leur vie professionnelle et familiale. Selon plusieurs témoignages recueillis, ces policiers affirment n’avoir bénéficié d’aucune procédure équitable, ni de possibilité de défense avant leur radiation.
À l’issue de la rencontre, Papa Djibril Fall a réitéré son engagement à leurs côtés. « Je leur ai encore une fois affirmé ma détermination à poursuivre ce combat, afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits dans les meilleurs délais », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité de replacer la justice sociale au cœur de l’action publique, rappelant que « ces hommes ont servi la République, souvent dans des conditions difficiles ».
Le député, connu pour ses prises de position sur les questions de gouvernance et de justice, entend désormais porter ce dossier au sein des instances parlementaires. Il envisage également de mobiliser l’opinion publique pour faire pression sur les autorités compétentes.
Après une convocation par la Division des Investigations Criminelles (DIC) et une audition suivie d’un défèrement ce mercredi devant le Tribunal de Dakar, Tange Tandian a finalement retrouvé la liberté. Toutefois, cette liberté reste conditionnelle : l’animateur est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortie du territoire et confiscation de son passeport, comme l’a indiqué son avocat, Me Amadou Aly Kane.
Poursuivi pour détournement de deniers publics et faux en écritures publiques, Tange Tandian nie fermement les faits qui lui sont reprochés. Selon Me Kane, son client n’a jamais été le bénéficiaire des 73 millions de FCFA au cœur de l’enquête. Ce montant était, selon la défense, destiné à soutenir l’organisation des musiciens et artistes du Sénégal.
« Ils étaient 554 bénéficiaires et toute l’utilisation a été justifiée », a assuré l’avocat, qui souligne que la traçabilité des fonds a été démontrée.
Cette affaire, qui met en lumière la gestion des financements publics alloués au secteur culturel, pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours. En attendant, Tange Tandian devra se soumettre aux obligations de son contrôle judiciaire dans l’attente de la suite de la procédure judiciaire.
Dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds alloués au ministère des Sports durant la pandémie de Covid-19, Mamadou Ngom Niang, ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage) dudit ministère, a été placé sous contrôle judiciaire après son audition par la Division des investigations criminelles (DIC). Il a été déféré au parquet puis libéré contre le versement d’une caution de 150 millions de francs CFA.
Selon les informations révélées par le journal Libération dans son édition du jeudi 17 avril, Mamadou Ngom Niang a affirmé face aux enquêteurs qu’il n’était qu’un exécutant, suivant les ordres de son supérieur hiérarchique de l’époque, Matar Bâ, ministre des Sports durant la période visée. Il a insisté sur le fait que tous les décaissements opérés dans le cadre des fonds Force Covid-19 l’ont été sur instruction directe de ce dernier.
D’après ses déclarations, le ministère des Finances avait alloué au département des Sports un montant de 400 millions de francs CFA, inscrit dans la rubrique « Transferts courants », destiné à soutenir les associations et groupements sportifs. Mamadou Ngom Niang a souligné que le ministère des Sports ne disposait pas de compte de dépôt au niveau du Trésor, ce qui impliquait une gestion particulière des fonds.
Il a également rapporté qu’à l’issue d’une réunion entre son département, le Comité national olympique, et le directeur des activités physiques et scolaires de l’époque, Mamadou Fall, un tableau de répartition des fonds lui aurait été transmis par Matar Bâ en personne. Ce document précisait les montants à attribuer à chaque structure bénéficiaire.
« Tous les décaissements de fonds effectués ont été ordonnés par Matar Bâ et répartis conformément à ses instructions », aurait-il affirmé devant les enquêteurs, selon Libération.
L’enquête suit son cours alors que d’autres personnalités pourraient être entendues dans ce dossier sensible qui s’inscrit dans le cadre plus large de la reddition des comptes autour de la gestion des fonds Force Covid-19.
Le dernier rapport de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) apporte un éclairage complet sur la trajectoire budgétaire et financière du Sénégal entre 2022 et 2023. Si les chiffres confirment une montée de la dette publique, ils traduisent également une stratégie assumée de mobilisation de ressources pour soutenir les dépenses publiques dans un contexte économique contraint.
En 2022, l’État sénégalais a mobilisé 4 046,1 milliards de FCFA de recettes. Ce montant a connu une progression en 2023, atteignant 4 746,5 milliards de FCFA, traduisant une amélioration notable de la capacité de collecte des ressources fiscales et non fiscales. Dans le même temps, les dépenses exécutées ont grimpé à 3 957,6 milliards de FCFA en 2022, puis à 4 359,2 milliards de FCFA en 2023. Ce niveau de dépense, soutenu par des politiques publiques ambitieuses, a généré un besoin de financement – autrement dit, un déficit – de 917,3 milliards FCFA en 2022 et 922,8 milliards FCFA en 2023. Ce déficit, bien que significatif, reste dans les proportions jugées soutenables pour un pays émergent, selon les standards de la surveillance macroéconomique régionale. Pour combler ce besoin de financement, l’État a eu recours à des accumulations nettes de passifs, à hauteur de 1 436,4 milliards de FCFA en 2022 et 1 728,5 milliards de FCFA en 2023. Ces passifs incluent les dettes contractées aussi bien sur le plan intérieur qu’extérieur. Une part importante de ce financement provient de la dette extérieure : 772,7 milliards de FCFA en 2022 et 1 090,1 milliards de FCFA en 2023. Cette tendance souligne une dépendance accrue aux financements extérieurs, notamment auprès des bailleurs internationaux, mais également une plus grande diversification des sources de financement. Comparé à 2021, où l’accumulation nette de passifs était de 1 031,01 milliards de FCFA, le rythme s’est ralenti : baisse de 258,32 milliards en 2022 et de 64,78 milliards en 2023, preuve d’un effort progressif de consolidation budgétaire. L’encours total de la dette de l’administration publique centrale s’est établi à 11 782,8 milliards de FCFA en 2022, soit 68,4 % du PIB, avant d’atteindre 13 797,8 milliards de FCFA en 2023. En 2022, la dette extérieure représentait 10 097,9 milliards de FCFA (soit 85,7 % du total) contre 1 684,8 milliards de dette intérieure (14,3 %). En 2023, la part de la dette intérieure a augmenté pour atteindre 4 553,3 milliards de FCFA, contre 9 244,5 milliards de FCFA de dette extérieure. Cette évolution indique une volonté d’alléger la pression extérieure en renforçant les financements domestiques. Le recours au marché financier sous-régional a constitué un levier de financement important. En 2022, les émissions de titres ont totalisé 1 042,9 milliards de FCFA, dont 799,2 milliards d’emprunts obligataires et 243,6 milliards de bons du Trésor. Les titres de créances ont diminué en 2022, passant de 565,9 milliards de FCFA en 2021 à 273,7 milliards de FCFA, traduisant une certaine prudence. Mais en 2023, ce segment a été dynamisé pour atteindre 966,8 milliards de FCFA, grâce notamment à la confiance accrue des investisseurs et à la présence renforcée d’entreprises privées dans ce marché. Les engagements sous forme de garanties octroyés par l’État se sont établis à 649,0 milliards de FCFA en 2022 et 570 milliards de FCFA en 2023, ce qui montre une gestion relativement stable de ce levier. Enfin, les ressources de financement mobilisées sont passées de 3 392,0 milliards de FCFA en 2022 à 3 907,84 milliards de FCFA en 2023, soit une hausse de 327,25 milliards de FCFA, équivalente à une croissance relative de 10,2 %. Ce rapport de l’ANSD, bien que technique, confirme les choix économiques assumés du régime de Macky Sall, fondés sur des investissements massifs dans les infrastructures et les services sociaux de base, souvent au prix d’un endettement croissant. Mais les indicateurs laissent également apparaître une gestion encadrée du déficit, une diversification des sources de financement et une plus grande implication du marché domestique.
Contexte : Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds FORCE COVID-19 n’a pas été initié sous la pression d’un quelconque groupe ou par une exigence populaire incontrôlée. Il a été diligenté par le Président Macky SALL lui-même, dans un souci de transparence, avec la volonté clairement exprimée de faire toute la lumière sur la gestion de ces ressources exceptionnelles mobilisées en pleine pandémie mondiale. Il avait d’ailleurs déclaré que « toute personne reconnue coupable sera traduite en justice », preuve d’une volonté de rendre des comptes aux Sénégalais, sans complaisance.
Rappel des faits et des chiffres : Au lieu des 1000 milliards brandis avec fracas dans l’espace public comme étant prétendument “détournés”, la réalité budgétaire est tout autre et mérite d’être rappelée avec clarté : • 651 milliards FCFA ont été mobilisés par les partenaires techniques et financiers, • 102 milliards FCFA ont été apportés par l’État du Sénégal, • 20 milliards FCFA ont été collectés grâce à la participation citoyenne.
Ce qui donne un total de 740 milliards FCFA, bien loin du fantasme agité d’un soi-disant « détournement de 1000 milliards ». Ceux qui continuent de marteler ce chiffre mensonger participent consciemment à une vaste entreprise de manipulation de l’opinion publique.
Les faits judiciaires : L’enquête préliminaire a été lancée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) dès janvier-février 2023. Elle a été clôturée en juillet 2023, avec à la clé un rapport d’enquête complet transmis au parquet. Ce travail sérieux et méthodique a permis de remonter les responsabilités potentielles, avec des auditions, des recoupements, des vérifications de documents et de procédures.
Et aujourd’hui, les premières poursuites viennent d’être engagées. Cela prouve que la justice suit son cours.
Une campagne de désinformation orchestrée par le PASTEF : Il est temps de dire les choses telles qu’elles sont : le PASTEF a été au cœur d’une campagne de désinformation massive, utilisant les réseaux sociaux, certains relais médiatiques acquis à sa cause et des influenceurs démagogues pour faire croire à une spoliation généralisée de 1000 milliards. Ce mensonge éhonté a été ressassé, manipulé, retourné dans tous les sens pour instiller un climat de haine et de rejet envers les institutions de l’État.
Le but ? Affaiblir les fondements de la République, saper la confiance des citoyens envers leurs institutions, et capter un mécontentement populaire à des fins purement électoralistes.
Pourtant, la vérité est têtue : selon les informations officielles, les montants en cause dans les irrégularités ou soupçons de détournement s’élèveraient à environ 6 milliards FCFA. C’est grave, et c’est condamnable. Mais c’est infiniment loin de l’escroquerie intellectuelle des 1000 milliards disparus.
Notre position : Nous le réaffirmons avec force : toute personne ayant détourné ou mal géré des deniers publics, quelle que soit sa position ou son appartenance politique, doit être poursuivie, jugée, et sanctionnée conformément à la loi. Il n’y a aucune tolérance possible pour la corruption, les malversations ou les abus de pouvoir.
Mais nous refusons que la justice soit instrumentalisée à des fins de règlements de comptes politiques, ou que des mouvements populistes comme le PASTEF, qui ont fait de la manipulation leur arme principale, continuent d’empoisonner le débat public avec des fake news et des approximations grossières.
Conclusion : La transparence ne peut se construire sur le mensonge. La justice ne peut se rendre dans la clameur et l’agitation partisane. Et la République ne se bâtit pas sur la haine et la manipulation.
Le peuple sénégalais mérite mieux. Il mérite la vérité. Il mérite la justice. Il mérite la République.
R Les Républicains – Pour une nouvelle République de vérité, de justice et de responsabilité.
Mouhamadou Moustapha MANE Président R LES RÉPUBLICAINS
Le climat politique et médiatique s’échauffe à nouveau autour de l’affaire des Fonds Force Covid-19. Ce mercredi 16 avril 2025, l’homme politique Massaly a officiellement déposé une plainte contre le chroniqueur Le Thié, l’accusant de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation. Une action judiciaire initiée par son pool d’avocats dirigé par Me Moustapha Dieng.
En cause, une sortie médiatique de Le Thié dans l’émission Tolérance Zéro – qu’il rebaptise ironiquement Tolérance Zéro – durant laquelle il a formulé de graves accusations à l’encontre de Massaly. Selon ses propos, ce dernier aurait vendu des maisons, et blanchi la somme de 800 millions de francs CFA issus des fonds Force Covid-19, avec la complicité supposée de « toubabs », terme souvent utilisé pour désigner des partenaires occidentaux.
Des allégations que Massaly qualifie de mensongères et calomnieuses, niant toute implication dans une quelconque affaire de détournement ou de blanchiment. « Trop, c’est trop », a-t-il lancé, noir de colère, avant de confirmer avoir saisi la justice pour laver son honneur.
« Il ne s’agit pas seulement de défendre mon nom, mais aussi de mettre fin à cette culture de l’accusation facile sans preuve. La diffamation ne doit plus être un outil politique ou médiatique », a-t-il déclaré.
L’affaire promet de faire du bruit dans les jours à venir. Reste à savoir quelle suite la justice réservera à cette plainte. Une chose est sûre : la tension est à son comble, et le dossier des Fonds Covid-19 est loin d’avoir livré tous ses secrets.
L’affaire du détournement présumé des Fonds Force Covid-19 continue de faire tomber des noms connus. Deux nouvelles personnalités sont au cœur de l’actualité judiciaire : Abdou Aziz Mbaye, communicateur traditionnel bien connu, et Baba Hamdy Diawara, artiste musicien. Tous deux ont été interpellés dans le cadre de cette vaste opération de reddition des comptes.
Selon les informations relayées par Seneweb, Abdou Aziz Mbaye a fait l’objet d’un retour de parquet après sa première audition. Il comparaîtra de nouveau ce jeudi, devant le juge du 5e cabinet, qui pilote ce dossier emblématique depuis plusieurs semaines. Le mystère plane encore sur l’issue de cette nouvelle comparution, mais la tension est palpable autour de son sort.
De son côté, Baba Hamdy Diawara a été présenté au même juge, qui a décidé de le placer sous contrôle judiciaire. L’artiste est poursuivi pour détournement de deniers publics, après que le parquet a relevé un montant de 112 millions FCFA dans le cadre de ses prestations liées à la riposte contre le Covid-19.
Entouré de ses avocats – Mes Arona Bass, Alioune Badara Fall, Takha Cissé et Adja Cissé –, Baba Hamdy a tenté de justifier les dépenses engagées. Toutefois, un manque de 2 116 873 FCFA subsiste, qu’il n’a pas pu justifier. Il a par ailleurs versé une caution de 2 millions FCFA, ce qui a permis au juge de ne pas ordonner son placement en détention, préférant la mesure de contrôle judiciaire.
Cette nouvelle étape judiciaire intervient dans un contexte où le dossier du Fonds Force Covid-19, mis en place en 2020 sous le régime de Macky Sall pour atténuer les effets de la pandémie, continue de secouer les milieux politiques, administratifs, culturels et sportifs. Doté de 1000 milliards de FCFA, ce fonds est aujourd’hui au cœur d’une traque pour faire la lumière sur de présumés détournements.
Plusieurs personnalités issues de différents horizons ont déjà été interpellées, certaines placées sous mandat de dépôt, d’autres sous contrôle judiciaire ou en attente d’un retour de parquet. Pour l’opinion publique, la gestion de ces fonds symbolise l’exigence d’un nouveau rapport à la gouvernance et à la transparence des deniers publics.
Dans un contexte politique tendu, où les accusations de pression sur la justice se multiplient, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est sortie de sa réserve. À travers la voix de son président, Ousmane Chimère Diouf, le syndicat des magistrats a exprimé un soutien ferme au ministre de la Justice, Ousmane Diagne, tout en réaffirmant son attachement à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Invité de la Radio Futurs Médias (RFM), Ousmane Chimère Diouf a tenu à clarifier le rôle que joue le gouvernement dans la conduite de la politique pénale, face aux nombreuses critiques visant l’exécutif. « La politique pénale est indiscutable. Elle est définie par le Gouvernement. Tous les magistrats le savent. Mais il faut rappeler que, malgré cela, son application revient aux magistrats. Chacun a son rôle à jouer », a-t-il expliqué.
Le président de l’UMS a salué la posture du garde des Sceaux, Ousmane Diagne, lors de la séance plénière du 21 février 2025 à l’Assemblée nationale. Interpellé sur la lenteur de certains dossiers judiciaires, le ministre avait affirmé que « le temps de la justice n’est pas celui des hommes ». Une déclaration que l’UMS juge conforme à l’essence même de la justice. « C’est ce qu’on nous a enseigné. La justice ne rime pas avec précipitation ni calcul politique. Aucun magistrat n’acceptera d’être mis sous pression pour accomplir sa mission », a réaffirmé Ousmane Chimère Diouf.
Face aux accusations récurrentes d’instrumentalisation de la justice par le pouvoir politique, l’UMS a tenu à faire une mise au point essentielle : il existe une séparation claire entre les magistrats du parquet et ceux du siège. « Le ministre n’a aucune prérogative sur les magistrats du siège. Il en a sur le parquet, c’est vrai, car c’est ce dernier qui initie les poursuites. Mais une fois le procès lancé, cela ne relève plus de l’Exécutif », a précisé Ousmane Chimère Diouf.
Cette clarification vise à couper court à une confusion entretenue par certains observateurs et acteurs politiques, qui assimilent toute action judiciaire à une volonté politique. « Il faut distinguer les rôles et respecter l’indépendance des magistrats. Le juge du siège, une fois saisi, ne reçoit d’instructions de personne », a martelé le président de l’UMS.
Au-delà des pressions supposées du pouvoir politique, l’UMS met également en garde contre les jugements populaires qui faussent la perception du travail des juges. « Lorsque les décisions sont favorables, on parle d’indépendance. Lorsqu’elles ne le sont pas, on crie à la manipulation. C’est une interprétation populaire qui ne reflète pas la réalité du fonctionnement judiciaire », a déploré Ousmane Chimère Diouf.
Alors que l’actualité nationale est fortement marquée par des affaires judiciaires sensibles, notamment autour de la gestion du Fonds Force Covid-19, le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les Médias (CORED) appelle les professionnels des médias à faire preuve d’une grande vigilance. Dans un communiqué publié ce mercredi 16 avril, l’organe de régulation interne de la profession journalistique au Sénégal invite les journalistes à respecter strictement les règles éthiques dans la couverture de ces dossiers complexes.
Le CORED rappelle que le traitement de l’information judiciaire, surtout lorsqu’elle concerne des personnalités connues ou des questions d’intérêt public, exige une approche responsable. « Les consœurs et confrères sont invités à traiter avec discernement et beaucoup de prudence les affaires judiciaires qui font et feront l’actualité dans les jours à venir », peut-on lire dans le communiqué. Ce rappel est d’autant plus nécessaire que les interpellations, convocations ou mises en examen de plusieurs acteurs liés à la gestion des fonds publics sont largement relayées et commentées dans les médias.
Dans ce contexte, le CORED insiste sur la nécessité de concilier la liberté de la presse avec les exigences de rigueur professionnelle. Il appelle ainsi à une vérification stricte des sources, notamment des images d’illustration. Il n’est pas rare que des personnes portant les mêmes noms ou prénoms soient confondues dans certains articles ou reportages, créant des torts irréparables. Le Conseil recommande donc aux rédactions de faire preuve d’une extrême prudence avant toute diffusion ou publication.
Autre point souligné : la précision lexicale et la justesse des termes utilisés. Il ne s’agit pas seulement d’informer, mais d’informer de manière juste, équilibrée et respectueuse des droits fondamentaux. Dans cette dynamique, le CORED insiste sur le respect strict de la présomption d’innocence, principe cardinal de l’État de droit. Toute personne mise en cause, convoquée, placée en garde à vue ou sous mandat de dépôt reste présumée innocente tant qu’elle n’a pas été jugée coupable par une juridiction compétente.
À cet effet, le CORED rappelle aux professionnels des médias l’article 13 du Code de la presse, qui stipule : « Le journaliste et le technicien des médias ne doivent pas publier des informations, des documents, des images et des sons dont l’origine ne leur est pas connue. » Une disposition claire qui appelle à bannir le sensationnalisme et à privilégier l’objectivité dans le traitement de l’information, en particulier lorsqu’il s’agit de sujets judiciaires susceptibles d’influencer l’opinion publique ou de nuire à la réputation d’individus encore non jugés.
Ce rappel intervient dans un contexte où la frontière entre journalisme professionnel et contenus viraux sur les réseaux sociaux devient de plus en plus poreuse. Le CORED, en tant que gardien de l’éthique et de la déontologie, souhaite ainsi maintenir la crédibilité des médias sénégalais, tout en protégeant les droits des citoyens.
Une vive tension secoue le marché central de Kolda depuis l’annonce d’une foire commerciale organisée par un opérateur privé, avec l’aval de la municipalité. En guise de protestation, les commerçants ont décidé de suspendre le paiement de la taxe municipale jusqu’à nouvel ordre. Une décision forte, qui marque leur profond désaccord avec la gestion de l’espace commercial local par le maire Mameboye Diao.
Les commerçants dénoncent une « concurrence déloyale » encouragée, selon eux, par les autorités locales. La colère est née de l’autorisation accordée à un opérateur économique d’organiser une foire dans le centre-ville, alors même que les produits proposés sont identiques à ceux vendus dans les boutiques du marché central. Pour ces commerçants, il s’agit d’un véritable coup de massue, dans un contexte économique déjà difficile.
« Ce n’est ni plus ni moins qu’un marché parallèle », fustige Ibra Sahko, délégué du marché central, visiblement très remonté. Face à la presse, il n’a pas mâché ses mots : « C’est une injustice. Nous payons nos taxes, nous subissons la cherté des loyers et des produits, et voilà que la municipalité vient autoriser une foire qui nous met directement en concurrence avec des commerçants de passage. C’est un marché noir officiel ! »
Les commerçants affirment que cette foire va entraîner une baisse de leur chiffre d’affaires, et estiment que la mairie aurait dû d’abord consulter les acteurs économiques locaux avant d’autoriser une telle initiative. Pour eux, c’est un manque de considération inacceptable.
Face à cette fronde, la mairie n’a pas tardé à réagir. Abdou Salam Diallo, directeur de cabinet du maire Mameboye Diao, a défendu la décision municipale en insistant sur les prérogatives de la commune en matière d’organisation d’événements commerciaux. Il a également condamné l’initiative des commerçants de suspendre le paiement des taxes, qualifiant leur décision de « goutte de trop ».
« Le paiement de la taxe municipale est une obligation. Il ne peut être suspendu unilatéralement. Le recouvrement va se poursuivre, avec l’appui de la police municipale. Tout commerçant qui refusera de payer s’exposera à une évacuation pure et simple de son emplacement », a martelé M. Diallo.
L’affrontement est désormais ouvert entre les deux parties. Les commerçants, déterminés à aller jusqu’au bout, ont annoncé de nouvelles formes de mobilisation si la municipalité ne revient pas sur sa décision. De son côté, la mairie reste inflexible et refuse de céder à ce qu’elle considère comme une pression inacceptable.
Dans les rues de Kolda, l’inquiétude grandit. De nombreux habitants redoutent que cette crise ne perturbe durablement l’approvisionnement du marché central, principal poumon commercial de la ville. Certains appellent déjà à l’ouverture d’un dialogue franc et direct entre les commerçants et la mairie, pour éviter une escalade qui pourrait se répercuter sur l’ensemble de la population.
L’affaire du détournement présumé des ressources du Fonds Force Covid-19 continue de livrer ses développements. Ce jeudi, deux figures citées dans ce dossier emblématique de la reddition des comptes sous le régime de Bassirou Diomaye Faye ont bénéficié d’une liberté provisoire, sous réserve d’un contrôle judiciaire strict. Il s’agit de l’ancienne DAGE du ministère des Sports, Ngom Niang, et de la styliste bien connue du milieu de la mode sénégalaise, Alimatou Sadiya Gueye.
Selon des sources judiciaires, le juge du 5e cabinet, chargé de l’instruction du dossier, a accordé la liberté provisoire aux deux prévenus, après qu’ils ont consigné une caution totale de 200 millions F CFA. Ngom Niang a versé la somme de 150 millions de francs CFA, tandis que Sadiya Gueye a été libérée après avoir déposé 50 millions FCFA.
Tous deux sont poursuivis pour détournement de deniers publics, une accusation qui pèse sur plusieurs personnes dans cette affaire tentaculaire. L’enquête s’inscrit dans le cadre de la traque des responsabilités liées à la gestion du Fonds Force Covid-19, mis en place en 2020 par l’ancien président Macky Sall pour faire face à la pandémie. D’un montant initial de 1000 milliards de francs CFA, ce fonds était destiné à soutenir les ménages vulnérables, les entreprises affectées, et renforcer le système de santé.
Mais depuis la publication du rapport de la Cour des Comptes, de nombreuses zones d’ombre ont été mises en lumière, notamment des irrégularités dans la passation de marchés, des surfacturations et des dépenses jugées injustifiées. Le rapport a également pointé du doigt des cas de gestion opaque et de non-respect des règles de procédure dans l’attribution des marchés publics liés au Fonds.
L’ancien DAGE du ministère des Sports, Ngom Niang, est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans des opérations financières douteuses concernant des achats d’équipements et de matériel, en lien avec les activités du ministère durant la crise sanitaire. Quant à Sadiya Gueye, elle aurait bénéficié de marchés attribués de manière non conforme, selon les premiers éléments de l’enquête.
D’autres personnes, impliquées dans cette vaste affaire, sont actuellement sous contrôle judiciaire, en garde à vue, ou en attente de leur audition. Des retours de parquet ont été notés, et le Pôle judiciaire financier poursuit ses investigations pour déterminer les responsabilités exactes de chacun.
Alors que le gouvernement affiche une volonté ferme de lutter contre l’impunité et de récupérer les biens mal acquis, cette affaire constitue l’un des dossiers tests du nouveau régime en matière de gouvernance, de transparence et de justice. La suite des procédures devrait permettre d’en savoir davantage sur l’ampleur des détournements présumés et sur l’implication d’autres figures publiques ou opérateurs économiques.
Un drame s’est récemment déroulé dans le quartier de la Médina, à Dakar, mettant en lumière les risques associés à la pratique de la circoncision à domicile. Un garçon de 5 ans a perdu la vie des suites d’une infection grave qui serait survenue après une circoncision effectuée par son propre père à leur domicile.
Les faits se sont produits à la rue 6, angle 21, où, après la procédure de circoncision réalisée à la maison, l’état de santé de l’enfant a rapidement empiré. Selon des sources locales, l’enfant a montré des signes de détérioration grave peu après l’intervention. Face à l’aggravation de son état, il a été transporté d’urgence à l’hôpital Abass Ndao, mais malgré les efforts des équipes médicales, il n’a pas survécu.
Cette tragédie soulève de nombreuses questions sur les pratiques de circoncision non médicalisées et sur les dangers potentiels qu’elles représentent, notamment en l’absence de conditions d’hygiène appropriées et d’une surveillance médicale adéquate. En outre, elle met en exergue les risques encourus par les enfants dans le cadre de telles pratiques, qui, bien que culturelles pour certains, sont effectuées parfois dans des conditions non sécurisées.
Le père de l’enfant, responsable de la procédure, pourrait se retrouver sous enquête pour déterminer les circonstances exactes du décès tragique et les éventuelles responsabilités. Les autorités locales ont annoncé qu’une enquête serait ouverte afin de faire toute la lumière sur cette affaire et de s’assurer que justice soit rendue.
Le décès de cet enfant souligne l’importance d’une réglementation stricte concernant les pratiques de santé, notamment la circoncision, et la nécessité de sensibiliser davantage les populations sur les risques d’une telle intervention lorsqu’elle est réalisée dans des conditions non conformes. Les experts en santé publique rappellent régulièrement que ces procédures doivent être effectuées par des professionnels qualifiés et dans des structures adaptées pour éviter de tels drames.
Cette tragédie a profondément choqué la communauté locale, et la famille endeuillée vit un immense deuil après la perte de l’enfant, victime d’une pratique qui, dans de nombreuses situations, devrait être effectuée sous surveillance médicale stricte. Les autorités compétentes, ainsi que les associations de défense des droits des enfants, attendent des mesures concrètes pour encadrer de manière plus stricte cette pratique dans l’intérêt de la santé et de la sécurité des enfants.
Un vent d’inquiétude souffle actuellement sur la communauté éducative de Sébikotane, située à moins de 45 kilomètres de Dakar. Le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) de Sébi Gare, établissement public qui accueille plusieurs centaines d’élèves, se trouve au cœur d’une situation pour le moins inédite. Le bâtiment qui abrite cet établissement scolaire est en effet sous la menace d’une fermeture imminente en raison d’arriérés de loyers impayés au propriétaire des locaux. Celui-ci a d’ores et déjà exprimé son intention de reprendre possession du bâtiment, à défaut de paiement.
C’est le député Guy Marius Sagna qui a lancé le cri d’alarme en dénonçant cette situation préoccupante dans une question écrite adressée au ministre de l’Éducation nationale. Le parlementaire met en lumière une anomalie grave : le CEM Sébi Gare serait, à ce jour, le seul établissement public dans tout le Sénégal à être logé dans des locaux privés et à devoir s’acquitter d’un loyer mensuel. Cette situation a conduit à l’accumulation de dettes, et le propriétaire n’hésite pas à menacer de fermer l’établissement.
« Sébi Gare est le seul CEM du Sénégal, à ma connaissance, qui paie un loyer chaque mois. Résultat : des arriérés de paiement. Le propriétaire vient régulièrement menacer ou expulser les élèves », a déclaré Guy Marius Sagna, soulignant l’injustice flagrante de la situation. Il a ajouté que ce type de gestion est particulièrement inacceptable à l’approche des examens de fin d’année.
Le député fait part de son inquiétude quant à l’absence de réaction appropriée du gouvernement. Selon lui, les réponses obtenues du ministère de l’Éducation nationale ne sont pas à la hauteur de l’urgence de la situation. « Le ministère de l’Éducation ne prend pas en charge ma préoccupation, qui est pourtant celle des élèves, des enseignants et des parents », a-t-il déploré, insistant sur le fait que les autorités compétentes doivent agir rapidement pour éviter une crise éducative de plus grande ampleur.
Les élèves, les enseignants et les parents d’élèves vivent donc dans une angoisse quotidienne, à l’ombre de la menace d’une fermeture imminente. Le député a révélé que le propriétaire des locaux a exigé récemment la copie des clés de l’établissement, ce qui est perçu comme un signe de plus qu’une expulsion est sur le point de se concrétiser. « Il pourrait changer les serrures à tout moment, empêchant ainsi des centaines d’élèves de poursuivre leur apprentissage », a précisé Guy Marius Sagna, faisant écho à la gravité de la situation.
Cette menace de fermeture soulève des questions plus larges sur la gestion du patrimoine immobilier scolaire au Sénégal. Comment est-il possible qu’un établissement public dépend encore d’un bail locatif privé pour son fonctionnement, exposant ainsi les élèves et le corps enseignant à une instabilité constante ? Dans un contexte où l’accès à l’éducation est un droit fondamental et où les infrastructures scolaires sont déjà insuffisantes, cette situation apparaît comme une anomalie criante.
Le député Guy Marius Sagna a annoncé son intention de réécrire au ministère de l’Éducation nationale pour insister sur la nécessité d’une solution rapide et définitive pour le CEM Sébi Gare. À ses yeux, il ne s’agit pas simplement de résoudre un problème de loyers impayés, mais d’assurer à ces enfants, à leurs enseignants et à leurs parents une sécurité minimale dans l’exercice du droit à l’éducation. Il a d’ailleurs interpellé l’État sur le besoin d’un cadre juridique et financier plus stable pour les établissements scolaires publics, afin d’éviter que de telles situations ne se reproduisent.
Le cas du CEM Sébi Gare illustre une fragilité structurelle dans la gestion du secteur éducatif. En attendant une réaction gouvernementale forte, la situation est d’autant plus préoccupante que les élèves de cet établissement sont en période de révision pour leurs examens, et une interruption de leurs études pourrait avoir des conséquences désastreuses pour leur avenir académique.
Les parents d’élèves et le personnel éducatif sont en effet dans une situation d’incertitude totale. Le CEM Sébi Gare, qui se trouve déjà dans un bâtiment locatif, ne bénéficie donc pas de la stabilité nécessaire pour fonctionner normalement. Si des mesures correctives ne sont pas prises en urgence, des centaines d’élèves pourraient se voir privés de leurs droits à l’éducation.
Le constat est inquiétant et mérite toute l’attention des autorités comme des usagers de la route. La Police nationale a rendu public, ce mercredi 16 avril 2025, son rapport annuel sur la sécurité routière pour l’année 2024. C’est au cours d’une séance présidée par le directeur général adjoint de la police, Abdou Wahabou Sall, que le Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Alassane Niane, par ailleurs directeur de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), a livré les chiffres relatifs aux accidents de la circulation sur l’ensemble du territoire national.
Les données sont sans appel : au total, 12 610 accidents ont été enregistrés par les services de police au cours de l’année écoulée. Parmi ceux-ci, 5 945 sont des accidents matériels, 6 375 ont causé des blessures corporelles, tandis que 290 ont été mortels. Des chiffres qui traduisent l’ampleur d’un phénomène devenu un véritable fléau dans les zones urbaines et périurbaines du pays.
Le rapport, qui dresse un tableau exhaustif par région, montre que Dakar est, sans surprise, la région la plus touchée. La capitale sénégalaise a recensé 376 accidents matériels, 2 870 corporels et 127 mortels. Un bilan particulièrement lourd pour une seule région, qui concentre une forte densité de circulation et une importante population urbaine.
Derrière Dakar, c’est la région de Thiès qui arrive en deuxième position. Cette zone située à environ 70 kilomètres de la capitale a enregistré 809 accidents matériels, 907 corporels et 50 mortels, selon les précisions apportées par le Commissaire Alassane Niane.
En analysant la typologie des véhicules impliqués, le rapport révèle que les véhicules à quatre roues sont les plus concernés. Sur l’ensemble des accidents matériels, ces véhicules sont responsables de 79,7% des cas, contre 20,03% pour les deux-roues. En ce qui concerne les accidents corporels, les pourcentages sont plus équilibrés, avec 50,71% d’implication pour les véhicules à quatre roues contre 49,29% pour les deux-roues.
S’agissant des accidents mortels, les proportions sont quasiment similaires : 50,69% pour les voitures et autres véhicules à quatre roues, contre 49,31% pour les motos, scooters et autres deux-roues motorisés.
Ce rapport annuel met en lumière la nécessité urgente de renforcer la sécurité routière, notamment dans les grandes agglomérations comme Dakar et Thiès, où le trafic est dense et les comportements à risque fréquents. Il appelle aussi à adapter les campagnes de sensibilisation en fonction des types de véhicules, afin de mieux cibler les publics concernés.
Le Commissaire Niane a d’ailleurs insisté sur ce point, soulignant que les véhicules à quatre roues restent dominants dans les accidents matériels, mais que les deux-roues, souvent conduits sans casque ni permis adéquat, représentent une part très importante des accidents graves et mortels.
En somme, ce rapport 2024 de la Police nationale est un appel à l’action : pour une meilleure éducation routière, un renforcement des contrôles, mais aussi une modernisation des infrastructures, afin de préserver des vies et d’assurer une meilleure cohabitation sur nos routes.
L’affaire prend une tournure judiciaire. À la suite du rapport accablant de la Cour des Comptes sur la gestion des finances publiques du Sénégal entre 2019 et le 31 mars 2024, le parquet du Pôle judiciaire financier est officiellement entré en action. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le procureur de la République financier a annoncé avoir reçu, le 3 avril dernier, un référé aux fins d’ouverture de procédures pénales, transmis par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar.
Ce référé fait suite à des constats graves contenus dans le rapport d’audit publié par la Cour des Comptes. Le document a en effet relevé plusieurs actes et faits susceptibles de qualifications pénales, notamment des irrégularités dans la gestion des fonds publics, des soupçons de détournements, et des manquements manifestes dans le respect des procédures de passation de marchés ou d’exécution budgétaire.
Le parquet financier, désormais saisi, a décidé de confier le dossier à la Division des investigations criminelles (DIC). La saisine a eu lieu le 14 avril 2025, avec pour mission d’ouvrir une enquête approfondie sur l’ensemble des points soulevés dans le rapport transmis par la Cour des Comptes. Les enquêteurs devront ainsi faire la lumière sur les faits reprochés, identifier les auteurs ou complices présumés, et établir d’éventuelles responsabilités pénales.
La mobilisation de la DIC dans cette affaire marque une étape importante dans la volonté des autorités judiciaires d’apporter une réponse ferme aux questions de gouvernance, de transparence et de reddition des comptes. Pour rappel, la Cour des Comptes, dans son rapport, avait pointé une série d’anomalies portant sur des milliards de francs CFA, en insistant sur la nécessité de poursuites pénales dans plusieurs cas.
Ce développement intervient dans un contexte où les nouvelles autorités ont fait de la lutte contre l’impunité et la bonne gouvernance un pilier central de leur politique. La saisine du parquet financier, suivie de l’ouverture d’une enquête judiciaire, pourrait donc marquer le début d’un vaste chantier de responsabilité publique, avec à la clé d’éventuelles inculpations ou poursuites devant les juridictions compétentes.
Pour l’heure, aucun nom n’a été officiellement cité, mais la procédure suit son cours. Les conclusions de la DIC seront déterminantes pour la suite des événements, et toute la classe politique ainsi que l’opinion publique attendent désormais de voir si cette enquête se traduira par des sanctions exemplaires ou des réformes structurelles durables dans la gestion des finances de l’État.
Les tensions montent à Saint-Louis, où les pêcheurs artisanaux de la Langue de Barbarie dénoncent une série d’incidents maritimes survenus dans le cadre de l’exécution du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Dans un communiqué rendu public ce mercredi 16 avril 2025, l’Association des pêcheurs artisanaux de la ligne de Saint-Louis alerte les autorités sur ce qu’elle qualifie de « situation préoccupante », évoquant une menace grave sur la paix sociale et les moyens de subsistance de centaines de familles vivant de la pêche.
Selon les responsables de l’association, les faits remontent au 5 avril dernier. Ce jour-là, douze pirogues appartenant à des pêcheurs originaires de Guet Ndar et de Santiaba ont été arraisonnées en mer par des agents de sécurité opérant autour du périmètre du projet gazier. Ce que les pêcheurs dénoncent avec vigueur, c’est que les embarcations se trouvaient, selon eux, à près de deux kilomètres en dehors de la zone d’exclusion maritime définie et balisée autour du site GTA. Ils estiment que ces arraisonnements sont non seulement injustifiés, mais ont également été accompagnés d’actes de sabotage. Filets endommagés, cordages coupés, matériel inutilisable : les dégâts sont importants, et à ce jour, aucune explication officielle ne leur a été fournie.
Dans leur lettre adressée au gouverneur de la région de Saint-Louis, les pêcheurs affirment avoir tenté, sans succès, d’obtenir des réponses de l’Inspecteur régional des pêches, de la Direction de la surveillance des pêches (DPS) et du Conseil local de pêche artisanale (CLPA). Ce silence institutionnel ne fait, selon eux, qu’aggraver le sentiment d’injustice ressenti par les communautés touchées, déjà éprouvées par la réduction progressive de leurs zones d’activité depuis le début des travaux du projet gazier.
La colère est d’autant plus vive que ces incidents surviennent à un moment particulièrement crucial de l’année. Les mois d’avril, mai et juin constituent une période appelée localement « Thiorone », pendant laquelle la pêche devient intense dans la zone de DJATARA, un espace maritime riche en ressources halieutiques. Pour les pêcheurs artisanaux, c’est une phase décisive, car elle leur permet de sécuriser l’essentiel de leurs revenus annuels et de garantir la sécurité alimentaire de leurs familles. La perte de matériel en pleine saison pourrait ainsi avoir des conséquences dramatiques sur leur survie économique.
Dans leur communiqué, l’Association des pêcheurs artisanaux exprime une vive inquiétude face à l’absence de mesures de prévention et de concertation. Elle appelle les autorités à ne pas sous-estimer les risques d’explosion sociale dans une zone déjà sensible, où les frustrations liées à l’accès à la mer se multiplient. Les pêcheurs redoutent que, sans intervention rapide, la situation ne dégénère en affrontements ouverts, voire en blocages des opérations du projet GTA.
Face à cette crise naissante, ils demandent l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante sur les événements du 5 avril, afin d’établir les responsabilités et d’apporter des réparations aux pêcheurs lésés. Ils exigent également la mise en place d’un dispositif d’alerte rapide impliquant les forces de sécurité maritime, les autorités locales et les représentants des pêcheurs, pour prévenir de nouveaux incidents. Enfin, ils appellent à la convocation urgente du Comité Régional de Concertation sur le projet GTA, afin d’examiner ces faits à la lumière de la tension actuelle et de proposer des mesures correctives avant l’intensification des activités en mer.
Alors que le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim est présenté comme un symbole du décollage économique du Sénégal, les communautés côtières de Saint-Louis réclament aujourd’hui un traitement équitable et une reconnaissance de leurs droits historiques sur la mer. Si leurs doléances ne sont pas entendues, elles avertissent que le prix à payer pourrait être lourd, non seulement pour leur survie, mais aussi pour la stabilité sociale de toute la région nord.
Une nouvelle saisie de drogue vient renforcer la série de coups de filet lancés ces dernières semaines contre les trafiquants opérant à travers le pays. Cette fois, c’est la Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Kaolack qui a réussi un gros coup, en interceptant 58 kilogrammes de chanvre indien transportés depuis la Casamance vers la ville sainte de Touba.
Selon le communiqué publié ce mercredi par la Police nationale, l’opération a été menée par les éléments de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS). Agissant sur la base de renseignements précis, les agents ont mis la main sur la cargaison au terme d’une filature méthodique entre plusieurs localités du centre-sud du pays.
Les 58 kg de chanvre étaient soigneusement dissimulés à bord d’un véhicule de transport banalisé. L’intervention a permis également l’interpellation de quatre individus, qui se trouvent actuellement en garde à vue. D’après les premiers éléments de l’enquête, ces derniers seraient des courriers agissant pour le compte d’un réseau plus large, encore en activité.
Les autorités ont ouvert une enquête visant à identifier l’ensemble des ramifications de ce réseau, notamment les commanditaires présumés et les destinataires finaux de la marchandise à Touba. L’objectif est de démanteler la chaîne complète, de la zone de production ou de stockage jusqu’aux points de distribution.
Cette opération intervient dans un contexte où les autorités sénégalaises – Police comme Gendarmerie – renforcent la lutte contre les narcotrafiquants, à travers une série d’actions coordonnées sur le territoire national. Rien qu’en l’espace de quelques jours, plus de 390 kg de drogues ont déjà été saisis dans plusieurs régions du pays, dont 80 kg de cocaïne à Dakar, 300 kg de chanvre à Fimela et 11 kg à Sokone, comme l’a récemment rappelé la Gendarmerie.
La saisie de Kaolack met à nouveau en lumière l’axe Casamance-centre comme l’un des corridors sensibles du trafic de drogue. La zone, souvent utilisée pour son maillage routier peu contrôlé, est aujourd’hui dans le viseur des services de sécurité. La destination finale de la marchandise – Touba – interpelle aussi, dans un contexte où la ville attire un flux constant de personnes, facilitant parfois la dissimulation de certaines activités illégales.
La Gendarmerie nationale a multiplié les coups de filet ces derniers jours dans sa lutte acharnée contre le trafic de drogue. Dans un communiqué rendu public ce mardi, elle annonce la saisie de plus de 390 kilogrammes de drogues entre Dakar, Fimela et Sokone, ainsi que l’arrestation d’un trafiquant présumé.
Tout a commencé avec une opération coup de poing à Dakar, où la Section de Recherches a mis la main sur 80 kg de cocaïne. Cette saisie, largement relayée dans la presse, n’était que la partie visible d’une vaste offensive enclenchée à l’échelle nationale.
Le 14 avril 2025, deux autres saisies majeures ont été effectuées : à Fimela, les gendarmes ont intercepté 300 kg de chanvre indien, tandis qu’à Sokone, 11 kg supplémentaires ont été saisis. C’est dans cette dernière localité qu’un Sénégalais présumé trafiquant a été interpellé, quelques jours seulement après le démantèlement d’un réseau de cocaïne dans la capitale, le 11 avril.
Ces résultats traduisent une nette montée en puissance de la stratégie nationale contre les réseaux de narcotrafiquants. Le Haut-commandement de la Gendarmerie, qui supervise ces actions, semble désormais engagé dans une lutte permanente, avec un renforcement de la surveillance territoriale et des opérations ciblées.
Selon le communiqué, les opérations vont se poursuivre dans les jours à venir. L’objectif affiché est clair : frapper fort et démanteler les réseaux avant qu’ils ne s’enracinent davantage.
Ces importantes saisies remettent sur la table la question de l’ampleur réelle du trafic de drogue au Sénégal, pays de transit mais aussi de consommation croissante. Alors que les autorités durcissent leur ton, les regards sont désormais tournés vers les prochaines étapes de cette croisade sécuritaire.
Depuis quelques heures, le nom d’Ameth Ndoye circule sur les réseaux sociaux, accompagné de rumeurs faisant état d’une prétendue convocation à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Des informations qui ont rapidement enflammé la toile, suscitant interrogations et spéculations.
Joint par téléphone, le chroniqueur a tenu à clarifier la situation. « Je n’ai reçu aucune convocation », a-t-il déclaré, visiblement surpris par l’ampleur prise par cette rumeur. « Je ne suis au courant de rien », a-t-il ajouté, coupant court aux insinuations qui laissent entendre qu’il serait impliqué dans une affaire nécessitant l’intervention de la DIC.
Pour l’instant, aucune source officielle n’a confirmé ou infirmé l’information. Du côté des autorités policières, aucun communiqué n’a été publié pour éclairer l’opinion.
En attendant plus de clarté sur cette affaire, Ameth Ndoye, connu pour ses prises de parole médiatiques, continue d’exercer ses activités habituelles.
Le monde du football est en deuil. L’international gabonais Aaron Boupendza est décédé en Chine à l’âge de 28 ans, après une chute tragique du 11e étage d’un immeuble. L’attaquant, qui portait les couleurs du Zhejiang FC depuis janvier 2025, laisse derrière lui une carrière marquée par son talent, sa combativité et des passages remarqués dans plusieurs clubs en Europe et en Asie.
Selon les premières informations relayées par les médias locaux, les circonstances de sa mort restent encore floues. Une enquête a été ouverte par les autorités chinoises pour déterminer les causes exactes du drame. Si aucune piste n’est pour l’instant écartée, l’hypothèse d’un suicide est sérieusement envisagée.
Natif de Moanda, Boupendza s’était révélé au grand public lors de son passage en Turquie sous les couleurs de Hatayspor, où il avait terminé meilleur buteur du championnat lors de la saison 2020-2021. Son parcours l’a ensuite conduit au Qatar, aux États-Unis avec le FC Cincinnati, puis en Roumanie au Rapid Bucarest, avant de rejoindre la Super League chinoise.
Au niveau international, Aaron Boupendza comptait plusieurs sélections avec les Panthères du Gabon, aux côtés notamment de Pierre-Emerick Aubameyang. Son style explosif et son flair devant le but en avaient fait l’un des grands espoirs du football gabonais.
Sa disparition brutale provoque une onde de choc au Gabon et dans le monde du sport. De nombreuses personnalités du football, des clubs et des supporters ont déjà exprimé leur tristesse sur les réseaux sociaux, saluant la mémoire d’un joueur talentueux et d’un homme discret mais apprécié.
En attendant les résultats de l’enquête, ses proches et ses fans espèrent des éclaircissements sur les circonstances de ce drame. Une chose est sûre : Aaron Boupendza laissera une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui ont suivi sa carrière et admiré son parcours.
L’ancien ministre et fidèle compagnon d’Abdoulaye Wade, Farba Senghor, fait un retour remarqué sur la scène politique. Dans une publication relayée par le journal Les Échos, l’ex-dirigeant libéral s’est clairement aligné avec la position du député Guy Marius Sagna, qui a récemment proposé la mise en accusation de l’ancien président Macky Sall pour haute trahison.
Sur sa page Facebook, Farba Senghor a exprimé son adhésion à cette initiative, en reprenant l’idée défendue par le parlementaire membre du parti Pastef. Une prise de position qui sonne comme un soutien de taille à un dossier hautement symbolique et potentiellement explosif pour la classe politique sénégalaise. Pour Senghor, Macky Sall doit répondre de sa gestion du pouvoir devant la Haute Cour de Justice, l’instance compétente pour juger les anciens chefs d’État pour des faits commis durant l’exercice de leurs fonctions.
Cette sortie marque également le retour de Farba Senghor dans le débat public après une longue période de silence. Connu pour ses prises de position tranchées et son franc-parler, l’ancien ministre tente, semble-t-il, de reprendre sa place dans le paysage politique national à un moment où les lignes bougent au Sénégal, avec une nouvelle alternance politique et une demande de justice et de transparence de plus en plus forte.
La convergence entre une figure de l’ancien régime libéral et un député de la nouvelle opposition radicale pourrait bien ouvrir une nouvelle séquence dans la vie politique sénégalaise, où les alliances inattendues deviennent possibles autour de questions de reddition des comptes et de justice. Reste à voir si cette proposition ira au-delà du symbole pour déboucher sur une réelle procédure institutionnelle.
L’affaire des fonds Force Covid continue de secouer l’appareil administratif sénégalais. Selon les informations du journal Libération de ce mercredi 16 avril, le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis pas moins de 25 ordres d’arrestation dans le cadre de cette vaste enquête portant sur un présumé détournement de fonds publics destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Déférés hier mardi devant le parquet, une première vague de 15 personnes a été placée en garde à vue. À cette liste se sont ajoutés Léonce Nzally, ancien Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (DAGE) du ministère de la Culture, ainsi que Demba Mody Tandian alias Tange, actuel directeur exécutif de l’Omarts (Office des musiques et des arts du Sénégal), tous deux également visés par un retour de parquet.
Parmi les mis en cause figure aussi Alassane Diallo, ancien DAGE du ministère des Mines. Bien que localisé au Maroc, sa conduite a été ordonnée par le parquet, ce qui laisse entrevoir une procédure d’extradition en cours.
Par ailleurs, Mamadou Sène, ex-DAGE du ministère de la Jeunesse, et son frère ont été interpellés dans une autre affaire liée à un détournement présumé au ministère de la Microfinance. Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire.
Le secteur de la santé n’échappe pas non plus à cette vague d’arrestations. Ont été appréhendés mardi : le directeur de la prévention, le DAGE du ministère de la Santé, ainsi que les directeurs des hôpitaux de Dalal Jamm et de Pikine.
Ces développements marquent un tournant important dans la traque des responsabilités liées à la gestion des fonds mobilisés pour faire face à la pandémie. Le parquet semble déterminé à faire toute la lumière sur cette affaire qui touche plusieurs départements ministériels et structures publiques.
L’enquête sur les détournements présumés liés à la gestion des fonds Force Covid-19 prend une tournure plus sérieuse. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire et confié l’affaire à la Division des investigations criminelles (DIC), qui a immédiatement lancé une vaste opération de convocations et d’arrestations ce mardi 15 avril.
Parmi les principaux suspects figurent plusieurs Dage (Directeurs de l’administration générale et de l’équipement) ayant servi dans des ministères sous l’ancien régime. Mais un nom attire particulièrement l’attention des enquêteurs : celui d’Alassane Diallo, ancien Dage du ministère des Mines et de la Géologie. Problème, ce dernier reste introuvable. Selon des informations rapportées par le journal Les Échos, Alassane Diallo aurait quitté le territoire national « depuis belle lurette ». Autrement dit, il aurait « pris la poudre d’escampette » bien avant que les choses ne se corsent.
Dans ce même dossier, un fournisseur lié au ministère des Mines a été interpellé et déféré au parquet ce lundi. Toujours selon Les Échos, ce dernier serait disposé à rembourser « rubis sur l’ongle » la somme de près de 70 millions de francs CFA qui lui est reprochée.
La traque aux auteurs de détournements présumés s’intensifie donc, sous fond de volonté affirmée des autorités actuelles de faire toute la lumière sur l’utilisation des fonds mobilisés durant la pandémie. Reste à savoir si Alassane Diallo pourra être rattrapé par la justice sénégalaise… ou s’il continuera d’échapper aux mailles du filet.
La passation de service entre Baba Ndiaye et Ousmane Kébé à la présidence du Conseil de Surveillance (PCS) de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) du Sénégal a eu lieu ce mardi, au siège de ladite structure. La cérémonie, empreinte d’émotion, s’est déroulée sous la supervision de l’inspecteur des affaires administratives et financières, El Hadji Mamadou Guéye, accompagné de l’inspecteur interne Abdoulaye Fam.
Après douze (12) années de bons et loyaux services, l’ancien président du Conseil départemental de Kaolack, par ailleurs Ambassadeur africain du Coaching Territorial, quitte ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli.
« Nous adressons nos plus vifs remerciements à M. Baba Ndiaye. Nous lui souhaitons bon vent après ces douze années de compagnonnage. C’est un homme humble, affable et compétent, qui a marqué l’agence par ses actes nobles. Son mandat a été exemplaire à tous points de vue ; son leadership continuera de nous inspirer », a déclaré Mme Fatou Diagne Seck, porte-parole du personnel de l’agence.
Le Secrétaire général de l’ACBEP a également salué les compétences et les hautes qualités humaines du président sortant : « Depuis sa nomination en 2013, M. Baba Ndiaye n’a cessé d’imprimer sa marque de manière positive. Des avancées significatives sont à mettre à son actif, notamment la validation de documents importants, le contrat de performance de l’agence et l’accord d’établissement. Si aujourd’hui l’ACBEP est citée en exemple, c’est en grande partie grâce à son génie. Il est un homme du sérail doublé d’un régulateur social », a affirmé Moustapha Thiam.
Pour le Directeur général de l’ACBEP, M. Baye Niass, le PCS sortant a largement contribué à asseoir les bases solides de la structure : « En huit à neuf mois, le président Baba Ndiaye a mené des actions dignes d’éloges. Nous avons beaucoup appris à ses côtés. C’est un homme efficace, perspicace, humble, digne, intègre et doté d’une grande capacité d’écoute. Ses conseils ont été utiles et précieux », a-t-il souligné. Il a également invité l’ensemble des agents à soutenir le nouveau président, M. Ousmane Kébé, afin de redorer ensemble le blason de l’institution.
De son côté, M. Baba Ndiaye a adressé ses vives félicitations à son successeur, Ousmane Kébé, professeur de mathématiques et responsable de Pastef à Keur Massar. Celui qui a soutenu la liste de Pastef dans son fief politique de Kaolack ainsi que dans ses terres d’origine du Djolof, s’est dit prêt à continuer à apporter ses conseils pour une ACBEP toujours plus performante. Selon lui, soutenir le référentiel des politiques publiques inscrit dans l’agenda de transformation Vision Sénégal 2050 est à la fois un objectif et un impératif pour tout citoyen sénégalais.
Des personnalités telles qu’Amadou Sène Niang, expert en développement territorial, Senghane Mbaye, cadre à la SENELEC, et bien d’autres, présentes à la cérémonie, n’ont pas tari d’éloges envers le PCS sortant. À leurs yeux, M. Baba Ndiaye demeure une valeur sûre pour la réussite de l’agenda de transformation initié par le Président Diomaye et son Premier ministre, Ousmane Sonko.
Cette cérémonie a également été l’occasion d’accueillir chaleureusement M. Ousmane Kébé, nouveau président du Conseil de Surveillance, dont l’expérience, le sens de l’écoute et l’esprit d’équipe constituent des atouts essentiels pour relever les défis à venir.
Le Groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « grave dérive politique » à la suite de la proposition de mise en accusation de l’ancien président Macky Sall, récemment évoquée à l’Assemblée nationale. Dans un communiqué transmis à la presse ce mardi, les parlementaires de ce groupe d’opposition condamnent fermement cette initiative, qu’ils considèrent comme une tentative de déstabilisation politique et un précédent dangereux pour la démocratie sénégalaise. Selon Takku Wallu, c’est « avec stupéfaction » qu’ils ont appris, par voie de presse, l’intention de mettre Macky Sall en accusation devant la Haute Cour de Justice. Ils rejettent catégoriquement ce qu’ils appellent une « énième affirmation gratuite » émanant d’un député de la majorité, sans mentionner nommément Guy Marius Sagna, l’auteur de la proposition. Dans son communiqué, le groupe parlementaire appelle l’opinion publique nationale et internationale à mesurer la gravité de ce qu’il qualifie de « forfaiture », estimant que cette démarche porte atteinte à la stabilité institutionnelle et à l’image démocratique du Sénégal. « C’est la première fois dans l’histoire politique de notre pays, marquée par des alternances pacifiques, qu’un pouvoir en place tente d’atteindre un ancien chef d’État avec une telle violence », déplore le texte. Takku Wallu Sénégal rappelle que la Constitution n’autorise la poursuite d’un ancien président de la République que pour des faits de haute trahison, et non pour la gestion des affaires publiques, dont il n’était plus directement responsable. En s’attaquant à Macky Sall, le groupe estime que le pouvoir actuel cherche surtout à nuire à un homme d’État dont le leadership dépasse les frontières du Sénégal. « C’est une manœuvre politicienne basse, destinée à salir l’image d’un grand Africain salué partout dans le monde », fustigent-ils. Face à cette situation, les députés de Takku Wallu annoncent leur détermination à faire obstacle à ce qu’ils qualifient de « justice de vainqueurs ». Ils assurent qu’ils useront de tous les moyens légaux pour barrer la route à cette tentative « destructrice du modèle démocratique sénégalais ». Enfin, le groupe lance un appel à l’ensemble des citoyens « épris de paix et de justice » à se mobiliser pour défendre la cohésion nationale, menacée selon eux par une démarche qui ouvre la voie à l’instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques.
Mardi 15 avril 2025, le député Papa Djibril Fall, président du mouvement politique « Les Serviteurs », a tenu une conférence de presse où il a violemment critiqué le Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il accuse d’inefficacité et de désintérêt pour les urgences nationales.
Revenant sur son intervention lors de la séance plénière à l’Assemblée nationale la veille, le parlementaire a estimé qu’il était de son devoir d’exposer « les manquements graves » du gouvernement face à la situation actuelle du pays.
Parmi les sujets abordés, la question des licenciements au sein de l’administration publique a occupé une place centrale. Selon lui, ces renvois sont non seulement injustes, mais aussi incohérents, surtout dans un contexte où des recrutements continuent dans certaines directions. « On ne peut pas, d’un côté, renvoyer des agents au nom d’une prétendue rationalisation, et de l’autre côté, enregistrer de nouvelles embauches. Cela n’a aucun sens », a-t-il martelé.
Le député n’a pas mâché ses mots à l’endroit d’Ousmane Sonko, qu’il accuse d’être complètement déconnecté des réalités du pays. « Le Premier ministre a déclaré que les urgences étaient encore « aériennes ». C’est parce qu’il est lui-même un chef de gouvernement aérien, loin du terrain, loin des souffrances du peuple, et incapable de poser des actes concrets face aux crises », a-t-il lancé.
Papa Djibril Fall a également dénoncé ce qu’il qualifie d’acharnement du Premier ministre contre l’opposition, au détriment des véritables priorités du pays. « Il passe plus de temps à régler des comptes politiques qu’à résoudre les problèmes de gouvernance, de justice sociale ou de relance économique. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un chef de gouvernement », a-t-il insisté.
Il révèle par ailleurs détenir des documents qui, selon lui, prouvent que certaines décisions prises par l’exécutif, notamment en matière de gestion des ressources humaines, sont basées sur des informations erronées ou incomplètes. « Le gouvernement avance souvent à l’aveugle, sans données fiables, ce qui accentue les injustices », a-t-il dénoncé.
Au-delà des licenciements, Papa Djibril Fall a évoqué la crise dans la justice, la gestion approximative des finances publiques, et la manière dont certaines institutions sont aujourd’hui dirigées. Pour lui, l’incompétence dans la mise en œuvre des actes de gouvernance devient préoccupante. « Il y a une volonté de rupture affichée, mais dans les faits, les résultats tardent à venir et les choix opérés sont souvent maladroits », regrette-t-il.
Il avertit que son mouvement et ses alliés ne laisseront pas faire : « Nous serons vigilants et rigoureux dans notre rôle de contrôle de l’action gouvernementale. Nous n’allons pas nous taire pendant que des erreurs graves se répètent au sommet de l’État. »
En conclusion, le député a lancé un appel à la responsabilité du gouvernement. Il demande une réorientation urgente des priorités vers des politiques concrètes en faveur des populations, dans la transparence et la concertation. Pour lui, « il ne s’agit pas de critiquer pour critiquer, mais de rappeler aux dirigeants que la gestion d’un pays ne se fait pas dans les discours, mais dans l’action, l’écoute et la vérité ».
Ce lundi 15 avril 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé un Conseil interministériel d’envergure consacré à la préparation de la campagne agricole 2025. Tenu à Diamniadio, ce conclave gouvernemental a réuni les principaux ministères concernés, des représentants du monde rural, des chercheurs, des organisations paysannes et des partenaires techniques et financiers. Un seul mot d’ordre a traversé les débats : faire de l’agriculture la clé de la souveraineté nationale.
Dès l’entame de son discours, Ousmane Sonko a donné le ton : « L’agriculture ne doit plus être considérée comme un secteur d’assistance, mais comme un pilier stratégique de notre souveraineté économique, alimentaire, sociale et environnementale. »
Le Premier ministre, fidèle à ses engagements de campagne et à la vision du président Bassirou Diomaye Faye, a martelé l’urgence de rompre avec les logiques de dépendance et de précarité dans lesquelles sont enfermés les producteurs sénégalais depuis des décennies.
L’État entend frapper fort : plus de 450 milliards de FCFA seront mobilisés pour la campagne agricole 2025, soit une hausse significative de plus de 30 % par rapport à l’exercice précédent. Cette enveloppe servira notamment à subventionner les semences certifiées, les engrais bio et minéraux, les équipements agricoles et l’irrigation. Un fonds spécial de mécanisation doté de 50 milliards de FCFA est également prévu.
« Chaque producteur, quelle que soit sa taille, doit avoir accès aux intrants de qualité, aux équipements et à la formation », a insisté le Premier ministre. Pour cela, l’État mettra fin aux intermédiaires douteux et instaurera un système de distribution basé sur des registres fiables et transparents.
Dans une logique de souveraineté, le Conseil interministériel a identifié cinq filières prioritaires : le riz, le mil, le maïs, l’arachide et le niébé. Ces cultures dites « de souveraineté » seront soutenues de manière ciblée, avec des objectifs de production chiffrés et un suivi rigoureux.
Pour le riz, par exemple, l’objectif affiché est clair : atteindre l’autosuffisance d’ici 2027. Cela passera par une extension massive des périmètres irrigués dans la vallée du fleuve Sénégal, une meilleure organisation des producteurs et une implication accrue des collectivités territoriales.
« Produire, c’est bien. Vendre dignement, c’est mieux. » Ousmane Sonko a dénoncé les abus dans les circuits de commercialisation où les producteurs sont souvent les grands perdants. Un nouveau mécanisme de régulation des prix planchers, couplé à un appui logistique pour le stockage et le transport, sera mis en place.
Le Premier ministre a annoncé la création d’une Agence nationale pour la souveraineté alimentaire (ANSA), chargée de coordonner l’ensemble des politiques agricoles et de renforcer la planification stratégique du secteur.
Le Conseil a aussi insisté sur la sécurisation du foncier agricole, un problème récurrent. Des mesures seront prises pour garantir l’accès à la terre aux jeunes, aux femmes et aux exploitants familiaux. L’État entend également renforcer les instituts de formation agricole et promouvoir des pratiques agroécologiques, adaptées aux réalités climatiques et environnementales.
« Nous n’avons pas vocation à importer indéfiniment ce que nous pouvons produire. Notre ambition, c’est de nourrir le Sénégal par le Sénégal », a conclu Ousmane Sonko.
Cette nouvelle orientation est accueillie favorablement par les acteurs du monde rural, qui espèrent toutefois que les promesses se traduiront concrètement sur le terrain. Plusieurs producteurs ont salué « un discours de rupture », mais réclament une mise en œuvre rapide et rigoureuse.
Le gouvernement a promis un dispositif d’évaluation trimestrielle et la publication de rapports publics pour assurer la transparence dans la gestion des ressources et des résultats.
La capitale sénégalaise a abrité ce lundi 14 avril la 10e réunion des Chefs des Bureaux Centraux Nationaux (BCN) d’Interpol de la région Afrique de l’Ouest. Une rencontre de haut niveau organisée sous l’égide de l’Inspecteur général de Police Mame Seydou Ndour, Directeur général de la Police nationale du Sénégal.
Tenue dans un contexte marqué par une montée des menaces liées à la criminalité financière et à la corruption, cette réunion a permis aux responsables des forces de l’ordre des pays ouest-africains de faire un état des lieux des défis sécuritaires dans la sous-région, tout en définissant des stratégies communes pour y faire face.
Les échanges ont essentiellement porté sur le renforcement des capacités opérationnelles d’Interpol en Afrique de l’Ouest, notamment en matière de prévention, de détection et de répression des infractions économiques. Les participants ont également évalué la mise en œuvre des recommandations formulées lors de la précédente réunion, tout en définissant de nouvelles orientations pour améliorer la coopération policière régionale.
« Dans un monde où les réseaux criminels deviennent de plus en plus sophistiqués et transnationaux, notre riposte doit être collective, coordonnée et innovante », a déclaré un des participants, soulignant l’importance de la collaboration entre les Bureaux Centraux Nationaux.
La corruption, le blanchiment d’argent, la fraude fiscale, ou encore les détournements de fonds publics figurent parmi les principales menaces évoquées par les responsables présents à Dakar. Des crimes qui sapent les bases des économies ouest-africaines, compromettent les politiques de développement et alimentent, dans certains cas, l’instabilité sociale et politique.
Les experts d’Interpol ont ainsi mis l’accent sur la nécessité de mutualiser les ressources, de partager les informations en temps réel, et de mettre en place des outils technologiques communs pour traquer les réseaux criminels transnationaux.
Cette 10e édition de la réunion des BCN se veut aussi un espace de partage d’expériences et de bonnes pratiques. Elle a réuni des délégations venues de plusieurs pays de la sous-région, avec une volonté commune : hisser le niveau de la coopération policière à un standard plus performant face à des menaces qui ignorent les frontières.
La rencontre de Dakar s’inscrit ainsi dans une dynamique d’harmonisation des stratégies sécuritaires ouest-africaines, dans l’espoir de juguler efficacement la criminalité économique et financière, considérée aujourd’hui comme l’un des plus grands défis du continent.
Le Grand Théâtre national de Dakar est au cœur d’une vive polémique. Ce mardi 15 avril, vingt-trois anciens agents de l’établissement culturel se sont rassemblés devant l’entrée principale pour dénoncer des licenciements qu’ils jugent « arbitraires » et « injustifiés ». Brandissant des pancartes et scandant des slogans, ces ex-employés disent avoir été « sacrifiés » sur l’autel d’une restructuration dont ils ignorent les critères.
Selon le Collectif des licenciés, dirigé par Abdourahmane Kanté, les lettres de licenciement sont tombées le 1er mars dernier. La direction aurait invoqué des raisons économiques pour justifier cette décision. « Mais comment peut-on parler de crise financière quand, parallèlement, de nouvelles personnes sont recrutées ? », s’insurge M. Kanté, soulignant que le directeur du Grand Théâtre, Serigne Fall Guèye, procède à des embauches sans que les critères soient connus.
La majorité des licenciés comptent entre 5 et 15 ans d’ancienneté. Certains travaillaient dans la technique, d’autres dans l’administration ou encore dans l’accueil du public. Pour ces anciens agents, cette décision brutale a eu des conséquences dramatiques. « Je suis père de famille, j’ai des enfants à nourrir. On nous a jetés dehors sans explication crédible. C’est inhumain », témoigne un ex-employé, visiblement ému.
Le collectif ne s’est pas contenté de protester devant les grilles du Grand Théâtre. Il a adressé des courriers au président de la République Bassirou Diomaye Faye, au Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi qu’à plusieurs députés. Dans ces correspondances, ils demandent l’ouverture d’une enquête administrative et la réintégration des agents injustement licenciés.
Par ailleurs, plusieurs syndicats du secteur culturel ont commencé à exprimer leur solidarité, appelant à « une gestion plus humaine » des institutions culturelles publiques.
Jusqu’ici, le directeur du Grand Théâtre, Serigne Fall Guèye, n’a pas réagi officiellement à la polémique. Contactée par la presse, la direction n’a donné aucune suite, laissant les spéculations se multiplier. En interne, certaines sources évoquent une volonté de « renouveler les équipes » dans le cadre d’un nouveau projet managérial, mais sans fournir davantage de détails.
Face à l’absence de réaction, les ex-agents envisagent désormais de porter l’affaire devant les juridictions compétentes. « Nous avons déjà consulté des avocats et nous nous préparons à aller en justice. Ce qui s’est passé est une violation de nos droits », affirme un membre du collectif.
L’étau judiciaire se resserre autour des personnalités citées dans le scandale des fonds Force Covid-19. Ce mardi 15 avril, plusieurs figures connues, interpellées la veille par la Division des investigations criminelles (DIC), ont été déférées au parquet de Dakar dans le cadre de l’enquête sur la gestion présumée frauduleuse des fonds alloués à la lutte contre la pandémie.
Parmi les personnes déférées figurent l’artiste-compositeur Baba Hamdy, la styliste Alimatou Sadiya Gueye, le communicateur traditionnel Abdou Aziz Mbaye, et Mamadou Ngom Niang, ancien directeur de l’Administration générale et de l’équipement (DAGE) au ministère des Sports. L’animateur bien connu du monde people, Tange Tandian, convoqué ce matin à la DIC, a lui aussi été présenté au procureur de la République.
Selon le reporter sur place au tribunal de Dakar, tous ces individus sont actuellement dans le bureau du procureur, où ils devraient être entendus dans les prochaines heures. Les chefs d’accusation pourraient inclure détournement de deniers publics, escroquerie, ou encore complicité de fraude, en fonction des éléments du dossier.
Cette série de déférés s’inscrit dans une vaste opération judiciaire visant à faire la lumière sur les nombreuses irrégularités relevées par la Cour des comptes dans son rapport sur les fonds Covid-19. Ce rapport avait mis en évidence des anomalies portant sur plusieurs milliards de francs CFA, attribués à des structures, personnalités ou entreprises dans des conditions jugées opaques.
L’enquête continue et d’autres convocations sont attendues dans les jours à venir. Le parquet pourrait également ordonner l’ouverture d’informations judiciaires contre certains des mis en cause. Le dossier est suivi de très près par l’opinion publique, qui réclame transparence et justice dans la gestion de ces ressources publiques cruciales en période de crise sanitaire.
L’affaire des Fonds Force Covid-19 continue de faire tomber des têtes. Ce mardi 15 avril, c’est au tour de Moussa Sam Daff, directeur de l’hôpital Dalal Diam de Guédiawaye, de se présenter devant les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Il fait partie d’un groupe de hauts responsables du ministère de la Santé convoqués dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds mobilisés durant la pandémie.
Selon plusieurs sources médiatiques, Moussa Sam Daff est auditionné sur des soupçons de détournement de deniers publics et de falsification de documents. Ces accusations découlent du rapport explosif publié par la Cour des comptes, qui a relevé de nombreuses irrégularités dans la gestion des ressources allouées au ministère de la Santé entre 2020 et 2021.
L’audition de M. Daff intervient dans un contexte de grande mobilisation judiciaire autour de ce dossier. Plusieurs responsables d’hôpitaux, directeurs de structures sanitaires et comptables ont déjà été entendus par les enquêteurs. Le rapport de la Cour des comptes évoque notamment des cas de surfacturations, de dépenses injustifiées, ainsi que des marchés passés dans des conditions jugées opaques.
Pour rappel, près de 1000 milliards de francs CFA avaient été mobilisés dans le cadre de la riposte contre le Covid-19. Aujourd’hui, la traque des responsables présumés de malversations semble s’accélérer, avec de nouvelles convocations attendues dans les jours à venir.
L’affaire est suivie de près par l’opinion publique, qui attend des réponses claires sur l’utilisation de ces fonds censés aider le pays à faire face à une crise sanitaire sans précédent. Les auditions se poursuivent au sein de la DIC, qui travaille en étroite collaboration avec le parquet pour faire toute la lumière sur ce dossier aux multiples ramifications.
Les investigations autour de la gestion des Fonds Force Covid-19 se poursuivent avec intensité. Ce mardi 15 avril, Tange Tandian, figure connue du monde médiatique sénégalais, a été convoqué à la Division des Investigations Criminelles (DIC) dans le cadre de cette affaire qui continue de faire des vagues au sein de l’opinion publique.
Selon des informations obtenues par Dakaractu, après son audition par les enquêteurs, Tange Tandian a été déféré au Tribunal de Dakar. Il serait impliqué dans la gestion d’une enveloppe de 73 millions de francs CFA, allouée dans le cadre du Fonds Force Covid-19, destiné à faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie.
Les enquêteurs s’intéressent particulièrement à la traçabilité et à l’utilisation des fonds qui auraient été affectés à des activités de communication et de sensibilisation durant cette période critique. Les autorités cherchent à établir si les ressources ont été utilisées conformément aux objectifs fixés, ou si des irrégularités ont entaché leur gestion.
Cette nouvelle interpellation s’inscrit dans une série d’actions entreprises par la justice sénégalaise pour faire toute la lumière sur les conditions d’exécution du Fonds Force Covid-19, mis en place en 2020 pour soutenir les secteurs les plus touchés par la pandémie.
Le nom de Tange Tandian vient ainsi s’ajouter à une liste déjà longue de personnalités convoquées ou arrêtées dans le cadre de ce dossier, marquant une volonté manifeste des autorités judiciaires de renforcer la transparence et la reddition des comptes.
Une promesse de campagne d’Ousmane Sonko vient de prendre une tournure institutionnelle majeure. Le député Guy Marius Sagna, figure de proue du parti Pastef, a officiellement proposé une résolution portant mise en accusation de l’ancien président Macky Sall pour haute trahison devant la Haute cour de justice.
Dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, le parlementaire s’appuie sur l’article 101, alinéa 1, de la Constitution sénégalaise, qui stipule que « le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison ».
Guy Marius Sagna ancre sa démarche sur le dernier rapport de la Cour des comptes. Ce document met en lumière une gestion jugée catastrophique des finances publiques sous le magistère de Macky Sall, notamment une dette publique largement sous-évaluée et des pratiques budgétaires qualifiées de « carnage financier ». Des faits qui, selon le député, constituent des manquements graves à la probité et à la responsabilité républicaine, justifiant l’ouverture d’une procédure de haute trahison.
Pour que cette mise en accusation aboutisse, la résolution devra recueillir la majorité des trois cinquièmes des membres de l’Assemblée nationale, comme le prévoit l’article 101 de la Constitution. Une majorité qualifiée qui nécessitera un large consensus au-delà des rangs de Pastef et de ses alliés.
La démarche de Guy Marius Sagna s’inscrit dans la continuité des engagements de rupture portés par le nouveau pouvoir. Elle marque aussi une volonté affirmée de solder les comptes du passé et d’instaurer une ère de reddition des comptes, promise par Ousmane Sonko pendant la campagne pour les législatives.
Si la résolution est adoptée, Macky Sall pourrait devenir le premier ancien président de la République du Sénégal à être jugé pour haute trahison. Une première dans l’histoire politique du pays, aux répercussions potentiellement considérables.