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Réunion interministérielle exceptionnelle sur les crues du fleuve Sénégal : Le Premier ministre appelle à une intervention ciblée et efficace

Ce dimanche 20 octobre 2024, une réunion interministérielle exceptionnelle s’est tenue sous la présidence du Premier ministre Ousmane Sonko, pour faire face à la situation préoccupante des crues du fleuve Sénégal. Les ministres en charge des opérations d’assistance et de secours ont présenté un état des lieux détaillé sur l’impact des inondations.

Le Premier ministre a rappelé l’importance de l’enveloppe provisoire de huit milliards de F CFA mise en place par l’État pour soutenir les populations sinistrées. Il a insisté sur la nécessité de « cibler les actions les plus urgentes » afin de garantir une intervention rapide et efficace. Parmi les priorités, figurent la réhabilitation des infrastructures essentielles, la distribution de vivres, ainsi que des aides médicales et matérielles aux familles touchées.

Ousmane Sonko a exhorté son gouvernement à se coordonner avec les autorités locales et les organisations humanitaires pour mieux cerner les besoins et maximiser l’impact des mesures prises. Des efforts particuliers seront également déployés pour sécuriser les zones les plus exposées et protéger les terres agricoles ravagées par les eaux.

Cette réunion témoigne de l’engagement du gouvernement à agir rapidement pour atténuer les conséquences de cette catastrophe naturelle, qui a déjà touché des milliers de personnes dans les régions affectées par la montée des eaux.

Bakel : Me El Hadj Diouf donne des nouvelles de Bougane Guèye Dany après son arrestation

Me El Hadj Diouf, avocat de Bougane Guèye Dany, a donné des nouvelles de son client, arrêté samedi alors qu’il se rendait à Bakel. Présent sur place pour assister à l’audition, Me Diouf a informé que Bougane a nié les accusations de « refus d’obtempérer et de rébellion » qui lui sont reprochées.

Selon l’avocat, Bougane a répondu à toutes les questions lors de son interrogatoire au sein de la brigade de gendarmerie de Bakel. Me Diouf a souligné que les enquêteurs restent attentifs aux instructions du procureur. « Il sera probablement déféré au parquet de Tambacounda demain (lundi), mais je pense que son dossier sera classé sans suite », a-t-il déclaré.

Bougané Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a été interpellé alors qu’il se dirigeait vers Bakel, dans un contexte de tensions politiques. Son arrestation a suscité de vives réactions dans l’opinion publique, notamment de la part de ses partisans et des acteurs politiques qui dénoncent une arrestation arbitraire.

Bras de fer à Emedia : Le Synpics décrète une semaine sans activité pour revendiquer des salaires impayés

La situation à Emedia est de plus en plus tendue. Ce lundi 21 octobre 2024, la section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) au sein du groupe a décidé de suspendre toutes les activités pour une semaine, en réponse à l’absence de réaction de la direction face à leurs revendications. Une décision radicale qui survient après plusieurs mois de tension, marqués par des salaires impayés.

Dans un communiqué publié par le Synpics, les agents de l’entreprise de presse expriment leur frustration. « Ce manque de respect et cette absence de considération signifient, pour les travailleurs, que nos revendications sont loin d’être satisfaites », a déclaré le Secrétaire Général de la section syndicale.

Les employés d’Emedia sont restés près de cinq mois sans percevoir leur salaire, une situation qui pousse désormais ces « braves agents », comme les décrit le communiqué, à passer à l’action. « Nous décidons de suspendre toute activité pour une semaine, conformément au droit du travail », souligne le texte, en référence à l’article L115 du Code du travail sénégalais, qui stipule que les salaires doivent être versés au plus tard huit jours après la fin du mois.

Cette suspension d’activité concerne l’ensemble des employés de l’entreprise, y compris les journalistes, techniciens, cadreurs, monteurs, chauffeurs, et autres collaborateurs. Le Synpics appelle à un respect unanime de ce mot d’ordre en vue de défendre la « dignité » des travailleurs.

« C’est le moment ou jamais! », insiste le syndicat, qui rappelle que cette grève est un moyen pour « combattre l’injustice » et forcer la direction à reconnaître la gravité de la situation. Le ton est ferme : cette grève est présentée comme la seule option restante après l’inaction persistante de la direction.

Les conséquences de cette grève pourraient être lourdes pour Emedia, un groupe médiatique influent au Sénégal. En suspendant toute production pendant une semaine, l’entreprise pourrait voir son fonctionnement gravement perturbé, avec un impact direct sur ses activités médiatiques et ses audiences.

Pour l’instant, la direction générale d’Emedia n’a pas encore réagi publiquement à cette nouvelle mesure de pression. Cependant, face à la mobilisation massive des employés, la direction sera sans doute contrainte de répondre aux revendications du syndicat afin d’éviter une aggravation de la crise.

La semaine à venir sera décisive pour l’avenir d’Emedia et de ses employés, alors que la lutte pour le respect des droits des travailleurs se durcit.

Lancement de la coalition And Bessal Sénégal (ABS) : Abdoulaye Sylla promet des emplois aux jeunes et aux femmes

Ce dimanche, Abdoulaye Sylla a officiellement lancé la coalition And Bessal Sénégal (ABS). Dans une cérémonie marquée par une forte mobilisation, Sylla a dévoilé les grandes lignes de son programme en tant que député potentiel, axé sur l’emploi des jeunes et des femmes, la transformation sociale, et le renforcement du secteur privé.

Lors de son discours, Abdoulaye Sylla a clairement exprimé sa volonté de servir le Sénégal en tant que député, avec un accent particulier sur la création d’emplois. « Nous nous inscrivons dans la solidarité, le respect des institutions et le vivre-ensemble, mais aussi et surtout la défense et la sauvegarde des acquis démocratiques », a-t-il affirmé.

Fidèle à son expérience d’opérateur économique, Sylla se propose de mettre en œuvre des initiatives concrètes pour générer des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes. Il considère le secteur privé comme le moteur principal de la création de richesses et d’emplois, promettant de mettre en place des projets qui favoriseront l’autonomie financière des Sénégalais.

« Une fois élu à l’Assemblée nationale, je m’engage à promouvoir la liberté d’entreprendre et à soutenir toutes les couches de la société dans leur quête d’autonomie économique », a-t-il ajouté.

La coalition ABS adopte une stratégie de campagne axée sur la proximité. Selon Mounirou Sy, directeur de campagne, ils vont s’efforcer de toucher les électeurs au plus près, pour expliquer qui est Abdoulaye Sylla et ce qu’il a déjà accompli pour le pays, notamment dans le domaine de la santé avec la mise en place du plus grand centre de dialyse au Sénégal.

Mounirou Sy a également souligné l’importance de la jeunesse dans cette campagne : « Les élections se gagnent par la jeunesse, et Abdoulaye Sylla a compris cela en les responsabilisant ».

Fatoumata Niang, présidente de la commission communication, s’est exprimée au nom des partis alliés à la coalition, partageant l’enthousiasme autour du leadership d’Abdoulaye Sylla. Selon elle, sa vision pour l’emploi et l’autonomisation des femmes est une réponse directe aux besoins urgents du pays. « Il a déjà créé plus de 2 000 emplois directs et indirects, et il continuera à porter les aspirations des Sénégalais à l’Assemblée nationale », a-t-elle déclaré.

Serigne Mbacké Ndiaye, quant à lui, a profité de l’occasion pour appeler à l’unité au sein de la coalition, affirmant que « le combat reste le même, la victoire sera celle de la coalition, pas seulement des investis sur les listes ».

Dans son intervention, Serigne Mbacké Ndiaye a également évoqué la crise de valeurs que traverse le Sénégal, notamment avec la montée des insultes en ligne et le manque de respect envers les figures religieuses. Il a déploré le fait que certaines personnes continuent d’occuper des postes de responsabilité après avoir tenu des propos déplacés envers des figures comme Serigne Touba.

« Il est inacceptable que ceux qui attaquent nos valeurs religieuses continuent de servir dans l’administration sans être inquiétés », a-t-il conclu, appelant à un retour à des valeurs plus solides dans le débat public.

Le lancement de la coalition ABS marque une nouvelle étape dans la course aux élections législatives. Avec un programme axé sur l’emploi, la justice sociale et le renforcement du secteur privé, Abdoulaye Sylla et ses alliés se positionnent comme une alternative crédible pour les électeurs. Reste à savoir si leur approche de proximité et leur engagement en faveur de la jeunesse porteront leurs fruits lors du scrutin.

Prolongation de la garde à vue de Bougane Guèye Dany : Vers un déferrement au procureur

La garde à vue de Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp, se prolonge à la gendarmerie de Bakel. Selon son avocat, Me El Hadji Diouf, Bougane Guèye Dany devrait être déféré demain, lundi, devant le procureur de Tambacounda.

Arrivé ce dimanche à Bakel pour assurer la défense de son client, Me Diouf a informé la presse de cette évolution, tout en annonçant que Bougane Guèye Dany envisage de porter plainte contre la gendarmerie. Selon lui, le leader du mouvement Gueum sa Bopp accuse la gendarmerie de diffamation à travers un communiqué qu’il qualifie de mensonger.

Pour rappel, Bougane Guèye Dany a été arrêté le 19 octobre 2024 par la brigade territoriale de gendarmerie de Bakel. Il est accusé de refus d’obtempérer lors d’un contrôle de sécurité établi sur la route reliant Semme à Bakel, une zone où des mesures de sécurité avaient été renforcées en raison du déplacement du président Bassirou Diomaye Faye dans la région.

Cette affaire pourrait prendre une tournure juridique importante dans les prochains jours, alors que Bougane Guèye Dany conteste les circonstances de son arrestation et dénonce ce qu’il perçoit comme une atteinte à son image.

Anta Babacar Ngom dénonce l’injustice faite à Bougane Gueye Dany : « Un régime qui trahit ses engagements »

La présidente de l’Alternative pour la relève citoyenne (ARC), Anta Babacar Ngom, accompagnée de Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany, s’est exprimée avec indignation depuis Bakel, dénonçant l’interpellation et la mise en garde à vue de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Guem Sa Bopp. Selon le communiqué de la gendarmerie, cette détention est justifiée par le refus de coopération du leader. Toutefois, pour Anta Babacar Ngom, il s’agit d’une « injustice flagrante » infligée par un régime qui s’était pourtant engagé à combattre l’injustice sous toutes ses formes.

La candidate à la dernière élection présidentielle a fermement condamné la répétition des erreurs du passé par le pouvoir en place. « Il est inacceptable que ce régime, qui a obtenu l’adhésion populaire en promettant de défendre la justice, agisse maintenant en trahissant les aspirations du peuple par des actes de répression et de violence », a déclaré Anta Babacar Ngom. Elle a insisté sur la nécessité d’un gouvernement qui respecte ses engagements envers le peuple sénégalais, soulignant que la répression politique ne devrait pas être la réponse aux revendications citoyennes.

Bouagane Gueye Dany, président du mouvement Guem Sa Bopp et membre fondateur de la coalition Sàm Sa Kaddu, est toujours en détention au moment où cet article est écrit. Un de ses avocats a été dépêché à la brigade de la gendarmerie de Bakel pour assister son client.

Seydi Gassama demande la libération de Bougane Gueye Dani et appelle à la sérénité en période préélectorale

Le directeur exécutif d’Amnesty International, section Sénégal, Seydi Gassama, a réagi à l’arrestation de Bougane Gueye Dani, leader politique et homme d’affaires, interpellé samedi alors qu’il se rendait à Bakel. Selon les autorités, M. Dani a été arrêté pour « refus d’obtempérer » après un incident routier avec la gendarmerie nationale.

Dans une publication sur le réseau social X (anciennement Twitter), Seydi Gassama a plaidé pour la libération immédiate de Bougane Gueye Dani, qualifiant l’incident de mineur et précisant qu’il n’avait pas mis en danger la vie des personnes impliquées. Selon lui, cet événement doit être analysé dans le contexte sensible de la période préélectorale que traverse actuellement le Sénégal.

« Nous demandons la remise en liberté de M. Bougane Gueye Dani », a-t-il affirmé. Pour Gassama, il est crucial que l’apaisement et la sérénité dominent à l’approche des élections législatives, appelant les acteurs politiques à la responsabilité. « Cet incident mineur ne doit pas perturber les efforts pour maintenir un climat électoral libre et pacifique », a-t-il ajouté.

En outre, le défenseur des droits de l’Homme a mis en avant l’importance de la solidarité nationale, notamment envers les populations sinistrées du nord-est du pays, touchées par des inondations. Selon lui, cette solidarité doit transcender les divisions politiques et sociales, et renforcer l’unité nationale en ces moments critiques.

Cette sortie de Seydi Gassama s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes à l’approche des élections législatives, avec des appels répétés à la modération et au respect des droits fondamentaux pour éviter des débordements pouvant affecter le processus électoral.

Mobilisation record du Pastef : 15 000 partisans réunis au Dakar Arèna pour un Giga meeting

Le stade Dakar Arèna a vibré sous l’élan des sympathisants du Pastef, réunis pour un Giga meeting en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre. Plus de 15 000 personnes se sont rassemblées physiquement pour écouter le discours de leur leader, Ousmane Sonko, tandis que des milliers d’autres ont suivi l’événement en ligne.

L’événement, qui marque un tournant dans la campagne électorale du Pastef, a également permis de lever des fonds conséquents. Selon El Malick Ndiaye, Secrétaire national à la communication du parti, une somme de 500 millions de francs CFA a été collectée lors de ce meeting. « Cette mobilisation impressionnante témoigne de l’adhésion populaire à notre PROJET pour la transformation du Sénégal à l’horizon 2050 », a-t-il déclaré.

Ousmane Sonko, tête de liste pour ces législatives, incarne selon Ndiaye « la dynamique qui mobilise autour de la vision du président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Faye ». Le meeting a été l’occasion pour le Pastef de réaffirmer son ambition de rassembler le peuple sénégalais autour d’un programme de réformes profondes, axé sur un développement durable et inclusif.

Dans son discours, Ndiaye a exhorté les militants à poursuivre la mobilisation dans les semaines à venir. « Il est essentiel que cet engagement se traduise en une forte participation aux élections du 17 novembre, afin de garantir au gouvernement une majorité légitime pour mener à bien les réformes nécessaires », a-t-il souligné.

Le Pastef, fort de cette démonstration de force, espère capitaliser sur cet élan pour conquérir une majorité parlementaire lors des législatives à venir. Le parti appelle ses militants à intensifier la campagne dans les foyers, les marchés et les lieux publics pour rallier un maximum d’électeurs. « Ensemble, nous gagnerons », a conclu El Malick Ndiaye.

Arrestation de Bougane Guèye Dany : Pape Djibril Fall dénonce un « recul démocratique »

Depuis hier, le département de Bakel est au cœur de l’actualité avec l’arrestation du leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, dans le cadre de sa caravane humanitaire. Une mobilisation de ses camarades de la coalition Sam Sa Kaddus’est formée pour lui apporter soutien. Parmi eux, Pape Djibril Fall, figure de proue de la coalition, qui s’est rendu au poste de gendarmerie pour dénoncer cette interpellation, la qualifiant de « recul démocratique ».

L’ancien député Fall n’a pas mâché ses mots, estimant que cette arrestation est purement politique et vise à museler l’opposition. « Bougane est un otage politique », a-t-il déclaré, accusant le gouvernement d’utiliser les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour réprimer les voix dissidentes. Pour lui, ces actions s’inscrivent dans une dynamique de répression systématique menée par l’État à l’encontre de ses opposants.

Pape Djibril Fall a également pointé du doigt le président Bassirou Diomaye et son Premier ministre Ousmane Sonko, les tenant pour responsables de cette situation. Selon lui, leur volonté de réduire au silence toute opposition politique est flagrante à travers cette interpellation, qu’il qualifie de honte nationale.

Cette situation à Bakel soulève une nouvelle fois des interrogations sur la liberté d’expression et le respect des droits politiques au Sénégal, dans un contexte déjà tendu à l’approche des prochaines échéances électorales.

L’arrestation de Bougane Guèye Dany et les tensions qui l’entourent continuent d’attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, rappelant les défis auxquels la démocratie sénégalaise fait face.

Arrestation de Bougane Guéye Dany : Thierno Alassane Sall critique l’esprit « maa tey » du Pastef

Bougane Guéye Dany, candidat aux prochaines législatives et figure de l’opposition, a été arrêté ce samedi à Bakel pour « refus d’obtempérer » après avoir tenté de désobéir aux instructions de la gendarmerie. Cette arrestation a suscité de vives réactions, notamment de la part de Thierno Alassane Sall, leader du parti « La République des Valeurs ».

Dans une déclaration publique, Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il décrit comme une répétition des erreurs du passé par les nouveaux gouvernants du Pastef, qui se comportent, selon lui, de la même manière que le régime précédent. Il a pointé du doigt l’esprit « maa tey » (entêtement), une mentalité qu’il attribue au parti d’Ousmane Sonko.

Dans sa publication, il a déclaré : « Pastef et l’esprit ‘maa tey’. Les images se passent de commentaire et l’État Pastef se donne à voir sous son vrai visage. »

Thierno Alassane Sall a également critiqué la réaction tardive de certaines personnes à dénoncer ce type d’actions. « Il y a des personnes bien-pensantes qui trouvent prématuré de dénoncer les convocations de citoyens coupables d’exprimer leurs opinions de manière tout à fait convenable en République », a-t-il affirmé.

L’ancien ministre a aussi évoqué des cas d’abus de pouvoir présumés, citant notamment la suspension de magistrats ou le blocage illégal d’institutions comme le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Selon lui, ces actions reflètent une tendance à la vengeance politique et à l’exclusion.

Sall a conclu en appelant à une condamnation unanime de l’arrestation de Bougane Guéye Dany et des violences qu’il aurait subies. Pour lui, l’indignation ne doit pas être sélective selon les camps : « Sauf que les camps ont changé et les rôles ont été inversés. »

Cette déclaration met en lumière une critique croissante envers le parti Pastef, accusé de reproduire les pratiques qu’il dénonçait auparavant.

Crue du fleuve Sénégal : 55.000 personnes touchées, le Président Faye en visite de solidarité

Le Président Bassirou Diomaye Faye a effectué une visite samedi dans les régions de l’est et du nord du Sénégal, gravement affectées par des inondations causées par la crue exceptionnelle du fleuve Sénégal. Environ 55.000 personnes, réparties dans 51 villages et 44 autres sites, principalement agricoles, ont été touchées par ces débordements suite à des pluies torrentielles, a annoncé le gouvernement.

Ces inondations ont dévasté plus de mille hectares de terres agricoles cultivées en piment, riz et maïs, dans des zones déjà vulnérables telles que les départements de Tambacounda, Bakel (à l’est), Matam et Saint-Louis (au nord), où les populations dépendent fortement de l’agriculture pour leur subsistance.

Le Président Faye, élu en mars dernier avec une promesse de rupture, s’est rendu dans plusieurs localités touchées, notamment à Bakel. Selon Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre porte-parole du gouvernement, cette visite visait à exprimer la solidarité de la nation envers les familles sinistrées. Le président a déclaré sur les réseaux sociaux : « Je témoigne ma solidarité, celle du gouvernement et de la nation tout entière envers les familles sinistrées », tout en apparaissant en tenue militaire avant son départ de Dakar à bord d’un avion de l’armée.

Des aides humanitaires, incluant des vivres, des tentes, des matelas et des moustiquaires, ont été distribuées aux personnes affectées par la catastrophe. Les images diffusées sur les réseaux sociaux et à la télévision montrent des maisons, des écoles, des champs et des édifices publics submergés, forçant les habitants à quitter leurs domiciles pour trouver refuge dans des zones plus sûres.

Cette crue d’une ampleur exceptionnelle frappe les populations vivant le long du fleuve Sénégal, qui prend sa source en Guinée et traverse le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Ces trois pays partagent un barrage hydroélectrique situé à Manantali, au Mali.

Cependant, une coalition de l’opposition a critiqué la gestion de la catastrophe par le président Faye. Elle accuse le gouvernement de ne pas avoir réagi à temps, malgré les alertes de l’agence nationale de météorologie depuis plusieurs mois. La coalition dénonce également des « dérives autoritaires », affirmant que la gendarmerie a empêché certains de ses membres de rendre visite aux sinistrés et qu’ils auraient été malmenés.

Dans un autre incident, Bougane Guèye, un responsable de l’opposition et candidat aux élections législatives, a été arrêté pour « refus d’obtempérer ». Il aurait tenté de désobéir à un ordre de laisser passer le convoi du président Faye, alors qu’il se rendait pour apporter son aide aux sinistrés.

Face à cette situation critique, la solidarité nationale s’organise et l’État s’efforce de mobiliser davantage de moyens pour venir en aide aux milliers de personnes affectées.

Ousmane Sonko : “Il n’y a aucun scandale à l’ONAS et Azer”

Lors d’un meeting de collecte de fonds à Dakar Arena, samedi à Diamniadio, Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, s’est exprimé au sujet des polémiques récentes entourant l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) et l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Prenant la défense du directeur général de l’ASER, Jean Michel Sène, Sonko a affirmé avec force : « Il n’y a aucun scandale ».

Sonko a décrit Jean Michel Sène comme un modèle de rigueur et de transparence pour la jeunesse sénégalaise, saluant son courage dans la gestion des affaires publiques. Selon lui, à son arrivée à la tête de l’ASER, Jean Michel a découvert des anomalies dans les contrats de marché, comprenant des commissions et des surfacturations. Il a su corriger la situation, permettant ainsi de réaliser plus de 1 000 électrifications, dépassant les 600 initialement réalisées.

Pour Ousmane Sonko, il est crucial de se concentrer sur des questions urgentes plutôt que de se laisser distraire par des accusations infondées : « L’essentiel est d’accompagner le gouvernement dans sa vision, sans être distrait par des scandales imaginaires ». Il a réaffirmé son soutien à Jean Michel Sène, louant son intégrité et son patriotisme dans l’exercice de ses fonctions à la tête de l’ASER.

Ousmane Sonko sur l’arrestation de Bougane Gueye Dany  » dafaye Sonko-Sonko lou …

Lors d’un meeting organisé ce samedi 19 octobre 2024 à Dakar Arena, le président du parti PASTEF, Ousmane Sonko, a adressé un message à Bougane Guèye Dany, leader de Gueum Sa Bopp. Dans une intervention teintée d’ironie, Sonko a encouragé Bougane à tracer son propre chemin en politique, sans chercher à calquer les stratégies des autres leaders.

« Mon frère Bougane, je t’invite à développer ta propre stratégie, à ne pas t’inspirer des autres. Organise ton propre rassemblement, ici même à Dakar Arena », a lancé Sonko avec un sourire, devant une foule de partisans.

Le leader de PASTEF a utilisé cette remarque pour rappeler l’importance, selon lui, d’être authentique et de s’imposer avec ses propres idées et actions dans l’arène politique. En suggérant à Bougane de rassembler une foule similaire à la sienne à Dakar Arena, il a souligné l’importance de la mobilisation populaire dans toute stratégie politique.

Ce conseil, prononcé sur un ton à la fois amical et ironique, reflète la compétition sous-jacente entre les différentes figures de l’opposition sénégalaise à l’approche des échéances électorales.

Inondations : Thierno Madani Tall appelle à une mobilisation nationale pour les sinistrés

Le serviteur de la Hadara omarienne, Thierno Madani Tall, a lancé un vibrant appel à la solidarité nationale en faveur des populations durement touchées par les inondations dans plusieurs régions du Sénégal, notamment Kédougou, Tambacounda, Matam, et Saint-Louis.

S’exprimant ce samedi à Dakar en langue pulaar, le guide religieux a exhorté les Sénégalais, tant de l’intérieur que de la diaspora, à se montrer compatissants et solidaires envers leurs compatriotes victimes des débordements du fleuve Sénégal. « Il est primordial que les Sénégalais se mobilisent pour venir en aide à ces populations qui traversent des moments difficiles et qui ont un besoin urgent de soutien, » a-t-il déclaré.

Thierno Madani Tall a détaillé les besoins urgents des sinistrés, appelant à la fourniture de vivres, de médicaments, de matelas et de vêtements. Il a également incité les Sénégalais à déposer leurs contributions dans les mosquées de Dakar, en particulier à la mosquée omarienne et celle de Massalikoul Djinane, ainsi que dans d’autres lieux de culte à travers le pays.

Le guide religieux a également sollicité l’implication des hommes d’affaires pour renforcer cette action de solidarité nationale. « J’invite l’État à redoubler d’efforts en mobilisant davantage de personnel et de ressources pour soutenir ces populations, » a-t-il ajouté.

Cet appel à la mobilisation intervient alors que des milliers de personnes sont impactées par les récentes inondations, aggravant une situation déjà fragile dans certaines régions du pays

Rapatriement des Sénégalais du Liban : Un accueil chaleureux du Président Faye à Dakar

Les Sénégalais bloqués au Liban, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire, ont enfin retrouvé leur terre natale. Ils ont été accueillis à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar par le Président Bassirou Diomaye Faye, qui a personnellement supervisé leur retour.

Ce rapatriement, orchestré par le gouvernement sénégalais, s’inscrit dans un effort concerté pour assurer la sécurité de ses citoyens à l’étranger. Le chef de l’État avait donné des instructions fermes pour faciliter leur retour dans les meilleures conditions possibles.

La Présidence a exprimé sa satisfaction quant à la réussite de cette opération de rapatriement. Grâce à une mobilisation rapide, les Sénégalais ont pu rentrer avec dignité et en toute sécurité. Des mesures d’accompagnement ont été mises en place pour leur réintégration dans la société, avec un soutien particulier pour leur bien-être.

Le Président Faye, visiblement ému, a tenu à rassurer les rapatriés ainsi que leurs familles sur l’engagement infaillible de l’État à protéger tous les Sénégalais, où qu’ils se trouvent dans le monde.

« Aujourd’hui, c’est avec une grande émotion que j’ai accueilli nos compatriotes rapatriés du Liban. Leur retour sain et sauf est une grande source de soulagement », a déclaré le président. Il a également réaffirmé que la sécurité des Sénégalais reste une priorité absolue pour son gouvernement, ajoutant : « Face aux épreuves, nous restons unis dans la solidarité. »

Le retour de ces compatriotes marque une étape importante dans les efforts du gouvernement sénégalais pour protéger ses citoyens en situation de crise à l’étranger.

Interpellation de Bougane Gueye Dany : La Gendarmerie Clarifie les Circonstances

Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp et membre de la coalition Sam Sa Kaddu, a été interpellé par la gendarmerie territoriale de Bakel pour « refus d’obtempérer ». La Gendarmerie nationale a rapidement publié un communiqué expliquant les circonstances de l’incident qui s’est déroulé aux environs de 13h40.

En provenance de Semmé, Bougane Gueye Dany se rendait à Bakel à bord d’un cortège composé de 13 véhicules. Lorsqu’il est arrivé au poste de Gendarmerie de Bondji, il a été informé par les gendarmes qu’il devait marquer un arrêt momentané afin de laisser passer le convoi du président de la République, pour des raisons de sécurité. Cependant, Bougane Gueye Dany a refusé de se plier à ces instructions et a décidé de forcer le passage avec son cortège.

Face à ce refus d’obtempérer, le commandant de la compagnie de la Gendarmerie de Bakel a sollicité l’intervention de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI), qui est parvenu à intercepter le convoi au niveau du village de Tourime, à 12 km de Bondji. Bougane Gueye Dany a été arrêté et conduit à la brigade de gendarmerie de Bakel.

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Tambacounda a été immédiatement informé de la situation. Cet incident survient dans un contexte où Bougane Gueye Dany est activement engagé dans la sphère politique, avec des positions critiques vis-à-vis des autorités en place.

La Gendarmerie a souligné que l’interpellation de M. Gueye Dany s’est déroulée conformément aux règles, et que l’affaire suit son cours auprès des autorités judiciaires compétentes.

Crue du fleuve Sénégal 2024 : L’OMVS émet une alerte orange et appelle à la vigilance

Le 19 octobre 2024, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a émis un communiqué annonçant une vigilance orange en raison de la crue exceptionnelle du fleuve Sénégal, marquée par de fortes pluies ayant provoqué des débits importants.

Dans ce communiqué, l’OMVS met en garde contre les débits élevés attendus pour le 20 octobre 2024. Les prévisions hydrologiques estiment un débit de 712 m³/s sur le Bakoye, 609 m³/s sur le Falémé et 2 000 m³/s sur le Bafing. Ces augmentations de débits sont préoccupantes, notamment en raison de la tendance générale à la hausse, mettant en péril les zones à proximité du fleuve.

Le communiqué souligne plusieurs conséquences liées à la crue :

Haut-Bassin : La baisse des précipitations devrait stabiliser la situation dans cette zone, malgré la persistance de débits élevés.

Moyen-Bassin et Vallée : La vigilance est renforcée avec un maintien des alertes. Les risques d’inondations dans ces zones sont accrus, et des mesures d’urgence doivent être envisagées.

Les autorités ont également précisé les tendances actuelles pour diverses zones, avec une alerte maintenue dans plusieurs localités, notamment Matam, Bakel, et Kaedi, où la tendance à la hausse des débits se poursuit.

Recommandations de l’OMVS

Face à cette situation, l’OMVS recommande l’application de son plan d’alerte, élaboré pour faire face aux occurrences de crue. Ce plan prévoit notamment :

L’identification des zones inondables,

La définition de seuils d’alerte spécifiques,

La mise en place d’un dispositif de diffusion de l’alerte impliquant les autorités locales et les médias.

Le plan d’alerte est consultable en ligne pour les différents pays concernés via le lien fourni dans le communiqué. Les autorités invitent également les populations à suivre de près les consignes de sécurité et à éviter les zones à risque.

Contact : Papa Demba CISSOKHO, Responsable communication Haut-Commissariat OMVS, est à disposition pour toute information complémentaire.

En résumé, la crue du fleuve Sénégal en 2024 nécessite une vigilance accrue, et l’OMVS appelle les populations et autorités à se préparer à des éventuelles inondations dans les zones à risque.

Bougane Gueye Dany placé en garde à vue pour refus d’obtempérer et rébellion

Selon une publication de Thierno Bocoum, leader du mouvement « AGIR », Bougane Gueye Dany, président du mouvement « Gueum Sa Bopp », a été placé en garde à vue. La notification de sa détention serait intervenue ce samedi 19 octobre 2024, pour « refus d’obtempérer et rébellion ».

Thierno Bocoum, via un post sur les réseaux sociaux, a exprimé son indignation face à cette arrestation, la qualifiant d’« inacceptable ». Cette nouvelle intervient dans un contexte politique tendu à l’approche des élections législatives du 17 novembre, où de nombreux acteurs politiques dénoncent des actions qu’ils estiment être des tentatives d’intimidation ou de répression de la part des autorités.

Bouagane Gueye Dany, connu pour son engagement politique et son franc-parler, est une figure populaire dans le paysage politique sénégalais. L’arrestation de cet homme influent pourrait avoir des répercussions importantes, notamment au sein de ses soutiens et du mouvement « Gueum Sa Bopp », qui a souvent prôné la transparence et la défense des droits des citoyens.

Le motif de l’arrestation reste cependant à éclaircir, et aucune communication officielle des autorités n’a encore été publiée sur cette affaire.

Ousmane Sonko accuse Macky Sall et ses alliés : « Ils se lancent dans les législatives pour échapper à la justice »

Lors de son meeting, le Premier ministre et leader de Pastef, Ousmane Sonko, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de l’ancien président Macky Sall et de son gouvernement. Sonko les accuse d’avoir falsifié les chiffres économiques du Sénégal et tente de les faire passer pour responsables d’une série de manipulations qui auraient conduit à la dégradation de la note du pays.

D’après Ousmane Sonko, Macky Sall et son régime ont intentionnellement manipulé les données économiques, causant une dégradation de la note financière du Sénégal de plus de 10 points. Il estime que cette falsification est une forme de haute trahison, une accusation grave qu’il répète régulièrement contre l’ancien président. « Ils n’avaient même pas confiance en leur propre population. Si ce n’est pas de la haute trahison… », a-t-il martelé devant ses partisans.

Sonko affirme que la participation de Macky Sall et des membres de son ancien gouvernement aux élections législatives anticipées de novembre 2024, sous la bannière de la coalition Takku Wallu, n’a qu’un seul but : éviter d’être jugés pour haute trahison. Selon lui, ces anciens responsables politiques cherchent à bénéficier de l’immunité parlementaire que leur offrirait une victoire électorale.

« S’ils se ruent tous dans ces élections législatives, c’est pour éviter d’être jugés. Ils le savent. Et c’est pourquoi cette élection est très importante. Ils doivent répondre de leurs actes », a-t-il déclaré, renforçant son appel à la mobilisation en vue de remporter les élections.

Le Premier ministre a également insisté sur l’importance d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, affirmant qu’il ne se contenterait pas d’une victoire marginale. « Nous voulons une majorité écrasante pour permettre au président Bassirou Diomaye Faye de dérouler sa politique », a-t-il affirmé, en référence à son allié politique et président actuel du Sénégal.

En plus de Macky Sall, Ousmane Sonko a également ciblé Amadou Ba, ancien ministre des Finances et ex-Premier ministre sous Macky Sall, le qualifiant de « pilleur ». Sonko a appelé à une poursuite judiciaire contre Amadou Ba pour sa gestion des finances publiques durant ses mandats. Il le considère comme l’un des acteurs majeurs de ce qu’il appelle la mauvaise gouvernance financière du pays.

Ce discours incendiaire fait écho à la rhétorique constante d’Ousmane Sonko, qui se positionne comme un réformateur et un homme politique prêt à lutter contre la corruption et les abus du pouvoir. Le leader de Pastef continue de rallier ses partisans autour d’une promesse de justice et de transparence, tout en se montrant impitoyable envers ses adversaires politiques.

Alors que les élections législatives anticipées approchent à grands pas, Sonko intensifie sa campagne, avec un message clair : la fin de l’impunité pour les anciens responsables du régime Macky Sall, et l’espoir d’un gouvernement fort, capable de faire face aux défis du Sénégal.

Pastef organise un giga meeting à Dakar Arena : Ousmane Sonko rend hommage aux martyrs

Le parti politique Pastef a organisé un giga meeting à Dakar Arena dans le cadre d’une collecte de fonds en vue de la préparation de la campagne électorale qui s’ouvrira le 27 octobre. Cet événement marquant a rassemblé des milliers de partisans venus exprimer leur soutien au candidat Ousmane Sonko, qui a profité de l’occasion pour rendre un hommage poignant aux « martyrs » du Sénégal.

Dans son discours, Ousmane Sonko a salué la mémoire de ceux qu’il considère comme des héros ayant sacrifié leur vie pour des idéaux de justice et de démocratie. « Nous devons honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour nos idéaux de justice et de démocratie. Leur combat est le nôtre, et il continue », a déclaré le leader du Pastef. Ces paroles ont suscité une vive émotion dans l’assemblée, qui a manifesté son soutien par des applaudissements nourris.

Le discours de Sonko a mis en lumière un thème central de sa campagne : la mémoire des luttes passées et présentes pour un Sénégal plus juste et démocratique. Il a exhorté ses militants à ne pas oublier les sacrifices consentis et à continuer à se mobiliser pour l’avenir du pays.

« Nous ne devons jamais tourner le dos à ceux qui sont tombés pour notre cause. Leur engagement nous inspire, et nous devons poursuivre leur combat avec détermination », a-t-il ajouté.

Le meeting avait également pour objectif de lever des fonds pour financer la campagne électorale imminente. Le parti Pastef, qui se veut proche des préoccupations populaires, a appelé à une contribution citoyenne pour soutenir la candidature de Sonko. L’organisation de cette collecte de fonds dans un cadre aussi symbolique que Dakar Arena témoigne de la volonté du parti de marquer les esprits à l’approche des élections présidentielles.

L’ambiance au Dakar Arena était électrique, avec des chants, des slogans et des messages de soutien scandés par une foule en liesse. Les partisans de Pastef ont montré une unité et une détermination sans faille en vue des défis qui les attendent.

À mesure que la date du lancement officiel de la campagne approche, il est clair que Pastef compte sur une base militante active et mobilisée. Ce giga meeting aura sans doute marqué une étape clé dans la préparation de la campagne d’Ousmane Sonko, qui s’annonce décisive pour l’avenir politique du Sénégal.

Bakel : Le message de solidarité du président Diomaye aux sinistrés des inondations

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu à Bakel pour rencontrer les victimes des récentes inondations. Lors de sa visite, il a exprimé sa compassion et celle du gouvernement envers les familles touchées.

« Je suis ici pour témoigner de ma solidarité, de celle du gouvernement et de la nation entière envers les familles sinistrées. Les services de l’État sont pleinement mobilisés sur le terrain pour aider, accompagner et protéger », a déclaré le président Faye.

Il a également souligné sa compréhension des difficultés rencontrées par les sinistrés, affirmant que l’État est à leurs côtés, peu importe leur situation sur le territoire national.

Le président Faye effectue actuellement une tournée dans la Zone Est du pays et doit regagner Dakar ce soir. Cette visite témoigne de l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins des populations affectées par cette catastrophe naturelle.

Interpellation de Bougane Gueye Dany à Bakel : Les détails révélés par la gendarmerie

Le samedi 19 octobre 2024, Bougane Gueye Dany, président du mouvement Gueum Sa Bopp, a été interpellé par la Gendarmerie nationale à Bakel. Cette opération a été conduite par la Brigade de Gendarmerie territoriale de la région, qui a précisé les circonstances entourant cette interpellation.

Selon le communiqué du Lieutenant-colonel Ibrahima Ndiaye, chef de la DCRP, l’incident s’est produit aux alentours de 13 heures 40 minutes, lorsque le cortège de 13 véhicules de Bougane Gueye, en provenance de Semme, a été arrêté au niveau du poste de gendarmerie de Bondji. Les gendarmes ont demandé au convoi de marquer un arrêt temporaire afin de laisser passer un convoi présidentiel, indiquant que cette mesure était nécessaire pour des raisons de sécurité.

Malgré cette demande, Bougane Gueye a refusé de se conformer aux instructions des gendarmes et a décidé de forcer le passage, entraînant son cortège avec lui. Face à cette situation, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bakel a été contraint de faire intervenir un peloton de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI) pour intercepter le convoi, ce qui a été réalisé au niveau du pont de Tourime, situé à 12 km de Bondji.

Bougane Gueye Dany a été arrêté pour refus d’obtempérer et conduit à la brigade de gendarmerie de Bakel, où il a été remis à l’officier de police judiciaire compétent. Le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Tambacounda a été informé de la situation.

Cette interpellation suscite déjà des réactions au sein de l’opinion publique et pourrait avoir des répercussions sur la scène politique sénégalaise, alors que le pays se prépare à des échéances électorales importantes.

Pour le Sénégal, je suis prêt à tous les sacrifices : le combat continue (Bougane Guéye Dany)

Je renouvelle mon appel à la résistance face à l’oppression que PASTEF a fini d’installer dans ce pays.

Empêcher une mission humanitaire de l’opposition, conformément à son devoir d’assistance pour exprimer sa solidarité aux sinistrés, est la dernière des forfaitures qu’on veut nous imposer.

Nous avons constaté l’indifférence de PASTEF, enivré dans une jouissance festive entre le Grand Théâtre, le CICAD et Dakar ARENA depuis le 26 septembre, sans aucune compassion à l’égard des milliers de sinistrés privés de tout moyen de survie et abandonnés à eux-mêmes.

Je condamne ce gouvernement incompétent et insouciant, qui, ayant pleine et claire conscience de la montée des eaux du fleuve, n’a pris aucune mesure de précaution pour anticiper cette catastrophe pourtant prévisible.

Ne devons-nous pas reconnaître la pertinence de ceux qui soupçonnent une stratégie électorale savamment planifiée pour empêcher le vote dans les circonscriptions électorales du nord, perdues d’avance par PASTEF aux prochaines législatives du 17 novembre ?

À tous les Sénégalais d’ici et ceux de la diaspora, je demande de rester debout pour combattre la dictature rampante de PASTEF, qui n’épargnera personne si l’on y prend garde.

Nous avons été à Bakel et serons partout où ce sera nécessaire sur le territoire sénégalais.

Les droits et libertés de circuler, consacrés par la constitution sénégalaise, s’imposent au Président de la République, à son Gouvernement et à toutes les institutions, même judiciaires.

Le Sénégal ne sera jamais le titre foncier de Sonko ou de Diomaye. Et nous ne comptons pas renoncer ou céder devant l’arbitraire, encore moins négocier l’exercice des libertés qui nous sont conférées par la Constitution et le Pacte de 1966 sur les droits civils et politiques.

Je suis prêt à l’ultime sacrifice pour la préservation des libertés publiques et la dignité de notre nation.

Bougane Guéye Dany
Mouvement Gueum Sa Bopp « les Jambaars »

Kaolack / Élections législatives : Abdou Salam Dieng, candidat départemental de la coalition Mankoo Liggéeyal Sénégal, sollicite une majorité

Le candidat départemental à l’élection législative de 2024, Abdou Salam Dieng Farrakhan, a pris la parole ce samedi. Représentant la coalition Mankoo Liggéeyal Sénégal (MLS), il a déclaré : « La coalition Mankoo Liggéeyal Sénégal est une alliance politique regroupant des partis politiques, des mouvements citoyens et des personnalités indépendantes, tous déterminés à œuvrer pour un Sénégal prospère, équitable et inclusif. En tant que candidat départemental de cette coalition, je suis pleinement conscient des enjeux sociaux, économiques et environnementaux majeurs auxquels le département de Kaolack est confronté. »

Il a ajouté : « Je suis le candidat de la rupture et de la jeunesse. Mon objectif est de défendre et de porter les préoccupations de mon département (Kaolack) à l’hémicycle, une fois élu le 17 novembre 2024. L’Assemblée nationale doit être un véritable reflet des aspirations et des préoccupations des citoyens sénégalais. Notre coalition, composée d’hommes et de femmes engagés, est déterminée à œuvrer pour le bien supérieur de la nation. »

M. Dieng a conclu en appelant à une majorité en faveur de sa coalition à l’Assemblée nationale : « L’avenir est entre nos mains. Nous vous exhortons à faire les bons choix. »

Cheikh Abdou Mbacké Dolly rompt avec Ousmane Sonko : les raisons d’une rupture politique retentissante

Cheikh Abdou Mbacké Dolly, figure influente de la confrérie mouride, a provoqué un véritable séisme dans le paysage politique sénégalais en annonçant publiquement sa rupture avec Ousmane Sonko et le parti Pastef, après avoir longtemps soutenu le régime de Diomaye. Ses déclarations, fermes et détaillées, révèlent une fracture profonde avec les leaders de l’opposition, accusés d’incompétence et de manquement aux valeurs fondamentales du pays.

La première source de discorde, selon Cheikh Abdou Mbacké Dolly, est liée à une déclaration de Cheikh Omar Diagne, ministre conseiller à la présidence, qui a suggéré que les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride, devaient être « révisés et réécrits ». Cette prise de position a heurté de plein fouet les sensibilités religieuses de Cheikh Abdou Mbacké Dolly, qui a jugé ces propos « blasphématoires » et inacceptables. « Remettre en question l’héritage spirituel de Cheikh Ahmadou Bamba est inenvisageable », a-t-il martelé, exigeant la révocation immédiate de Cheikh Omar Diagne pour cette offense.

Mais cette rupture ne se limite pas à une question de religion. Les récentes inondations ayant causé la mort de plusieurs Sénégalais ont également cristallisé les critiques de Cheikh Abdou Mbacké Dolly. Il s’en est pris au ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, pour sa gestion de la crise. Selon Dolly, le ministre a minimisé l’ampleur des dégâts en accusant les régimes précédents, une attitude qu’il dénonce comme étant une fuite de responsabilités. « Trois morts, et il ose encore rejeter la faute sur Macky Sall ? C’est indigne d’un leader », a-t-il dénoncé, ajoutant que cette incapacité à assumer la gestion de crises révèle une faiblesse générale au sein de l’appareil d’État.

Touba, ville sainte et centre spirituel du Sénégal, figure également au cœur des préoccupations de Cheikh Abdou Mbacké Dolly. Selon lui, la ville souffre d’un manque de soutien pour la jeunesse, d’une détérioration des services publics et de la qualité des infrastructures, notamment en ce qui concerne l’eau potable. Il a exprimé son indignation en comparant la situation de Touba à celle de Ziguinchor, où l’État a injecté 54 milliards de francs CFA pour résoudre une crise locale. « Pourquoi ne pas consacrer de tels moyens pour la ville sainte, qui joue un rôle si crucial dans l’équilibre spirituel et social du pays ? », s’est-il interrogé.

Malgré ses critiques acerbes, Cheikh Abdou Mbacké Dolly n’a pas totalement fermé la porte à un éventuel rapprochement avec Ousmane Sonko. Toutefois, il a énoncé des conditions strictes. Pour qu’un soutien soit envisageable, Ousmane Sonko devra destituer Cheikh Omar Diagne, et si le Pastef accède à la majorité à l’Assemblée nationale, il devra prendre des mesures législatives en faveur de la criminalisation de l’homosexualité, l’abrogation de la loi d’amnistie, et la réintroduction d’une loi sanctionnant l’offense aux chefs religieux.

Ce discours montre une prise de position claire : Cheikh Abdou Mbacké Dolly ne soutiendra plus aveuglément un camp politique, mais exigera des réformes profondes en phase avec les attentes des citoyens, tant sur le plan religieux que social. En somme, les législatives de 2024 s’annoncent comme un moment décisif pour le Sénégal, où les questions de gouvernance, de respect des traditions et de modernisation de l’État seront au cœur du débat. La fracture entre Cheikh Abdou Mbacké Dolly et Ousmane Sonko, symbolique des tensions plus larges entre modernité et tradition au Sénégal, pourrait bien redéfinir l’avenir politique du pays.

Bougane Guéye Dany et son cortège stoppés par la gendarmerie à l’entrée de Bakel : une tension palpable

Hier, lors d’une conférence de presse, Bougane Guéye Dany, président du mouvement Gueum Sa Bop, avait annoncé son intention de se rendre à Bakel en compagnie de Thierno Bocoum et de la cheffe d’entreprise Anta Babacar Ngom. Leur objectif était de constater de visu les dégâts causés par le débordement du fleuve Sénégal, qui a englouti plusieurs hectares de terres, y compris des zones habitées par la population locale.

Cependant, à environ 10 kilomètres de leur destination, le cortège a été stoppé net par la gendarmerie nationale. Une vive altercation s’en est suivie entre le leader politique et les forces de l’ordre, qui ont refusé l’accès à la ville. Les gendarmes, agissant selon des « ordres venus d’en haut », ont fermement interdit l’entrée du convoi dans Bakel, sans donner plus de détails sur la nature de ces ordres.

Cet incident survient alors que la ville est en proie à une crise liée aux inondations, lesquelles ont affecté des centaines de personnes. Bougane Guéye Dany et ses accompagnateurs espéraient offrir un soutien moral et attirer l’attention sur les besoins pressants des sinistrés.

Par ailleurs, il est à noter que le président Bassirou Diomaye Faye est également attendu à Bakel dans le cadre d’une visite officielle pour évaluer l’ampleur des dégâts. Cette intervention gouvernementale pourrait expliquer la volonté des autorités de réguler l’accès à la zone sinistrée, bien que la situation reste confuse et tendue.

Le refus d’accès de Bougane Guéye Dany et son cortège soulève des questions sur la gestion de la crise à Bakel, alors que les habitants continuent de faire face aux conséquences dévastatrices des inondations.

Kaolack/Éducation : L’association « TA3G1 » au chevet de l’administration du lycée Valdiodio Ndiaye

Comme de nombreuses associations impliquées dans des projets éducatifs locaux, l’association « TA3G1 », composée d’anciens élèves du lycée Valdiodio Ndiaye, promotion 1996, s’engage concrètement pour lutter contre les problèmes ayant freiné le développement du pays, notamment l’accès à l’éducation.

« Il s’agit d’une association d’anciens élèves du lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack, dénommée TA3G1. Ce sont des membres de la génération de 1996, aujourd’hui devenus cadres et désireux de servir leur pays. Cette association intervient dans plusieurs domaines de développement. Aujourd’hui, ils ont pris l’initiative de rendre hommage à leur lycée et de redonner à ce temple du savoir ce qu’il leur a offert », a expliqué Assane Diallo, professeur de Lettres modernes, qui s’est exprimé au nom de Malick Thiam, Censeur au lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack.

Le matériel offert comprend, entre autres, des rames de papier pour permettre à l’administration du lycée de fonctionner correctement, notamment dans le traitement des dossiers des élèves, ainsi que des produits détergents, dont tous les établissements scolaires du pays ont un besoin constant. L’administration du lycée a salué ce « geste de haute portée » et s’est engagée, devant les donateurs, à accompagner l’association TA3G1 dans toutes ses initiatives, en particulier celles visant à améliorer les conditions de travail de l’administration du lycée Valdiodio Ndiaye, a informé Assane Diallo.

Réunion politique à Dakar Arena : El Malick Ndiaye critique l’entrée payante du rassemblement de Pastef et galvanise ses militants

Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a vivement critiqué l’organisation d’un meeting politique avec entrée payante, lors d’un rassemblement du parti Pastef tenu à Dakar Arena. S’exprimant ce samedi devant les militants de son propre parti, il a qualifié cette initiative de « du jamais vu », soulignant l’anomalie d’exiger une participation financière pour assister à un événement politique.

Dans son discours, El Malick Ndiaye n’a pas manqué de rendre hommage à la détermination des militants présents. « Vous êtes la force de ce pays, et chaque jour, vous le prouvez. Ce que vous faites, c’est plus que du militantisme, c’est un combat pour l’avenir de notre nation », a-t-il lancé, affirmant que leurs actions perturbent profondément leurs adversaires politiques. Selon lui, l’impact des militants se fait sentir à la fois « dans leur chair et leur conscience », car « ils savent que le temps de leur système est compté ».

Le ministre a ensuite souligné que le changement en cours n’était pas qu’un simple slogan, mais une réalité tangible façonnée par les efforts des militants. « Vous êtes en train de changer l’histoire, et cela se voit dans chaque regard, chaque geste. Cette force collective est invincible », a-t-il ajouté, saluant l’engagement continu des membres du parti.

En conclusion, El Malick Ndiaye a fait appel à la responsabilité civique de ses partisans, en les encourageant à maintenir la propreté du lieu. « Nous sommes des patriotes, nous sommes responsables. Nettoyons Dakar Arena avant de rentrer. Ce lieu doit rester aussi propre que notre engagement pour un Sénégal meilleur », a-t-il insisté, avant de remercier les militants pour leur force et leur dévouement.

Ce discours galvanisant s’inscrit dans un contexte de rivalité politique marquée, où chaque parti cherche à mobiliser ses troupes tout en affirmant sa légitimité sur l’échiquier national.

Sanctions dans la production des bulletins de vote : le ministère de l’Intérieur frappe fort à quelques semaines des législatives anticipées

À quelques semaines des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le ministère de l’Intérieur a décidé de sévir en sanctionnant trois imprimeurs chargés de la production des bulletins de vote. Parmi eux, Baba Tandian, patron de l’imprimerie Tandian, s’est vu réduire son quota d’impression après que la Direction générale des élections (Dge) a relevé des manquements dans la qualité de ses livraisons.

Baba Tandian, à l’origine chargé de l’impression de trois listes électorales, a perdu l’une d’entre elles en raison de bulletins jugés non conformes. Selon L’Observateur, les couleurs imprimées ne correspondaient pas aux Bon à tirer (BAT) validés, un défaut particulièrement noté sur les bulletins multicolores, considérés comme complexes à réaliser sans un matériel de haute précision. Tandian avait proposé une correction, mais la Dge a refusé de prolonger les délais, estimant que la date limite du 7 novembre ne permettait pas de rectifier les erreurs à temps. Toutefois, il conserve la production des deux autres listes, dont les bulletins sont jugés plus simples, avec des fonds blancs.

Deux autres imprimeurs, M. Sall de l’imprimerie Sodic et M. Sambou, ont vu leurs agréments retirés en raison de retards répétés et d’un équipement jugé inadéquat. La visite inopinée de la Brigade spéciale de la Dge a révélé que les machines de M. Sall étaient trop lentes pour garantir le respect des délais, ce qui a conduit à cette sanction sévère.

Ces mesures rigoureuses témoignent de la volonté du ministère de l’Intérieur d’assurer une organisation irréprochable des élections. La supervision continue des imprimeurs, avec des contrôles surprises, vise à garantir la conformité aux cahiers des charges. Toute autre défaillance dans les semaines à venir pourrait entraîner de nouvelles sanctions, allant jusqu’à la suppression des quotas ou la perte complète des agréments.

Avec cette fermeté, la Dge cherche à éviter tout retard ou irrégularité dans la production des bulletins, afin d’assurer des élections transparentes et sans accrocs, essentielles pour la stabilité du processus électoral à l’approche du scrutin crucial du 17 novembre 2024.

Survol des zones inondées : Le Président de la République en route vers Bakel

Ce matin, le Président de la République a survolé les zones inondées de Kédougou en hélicoptère avant de se rendre à Bakel. Cette visite a pour objectif de rencontrer les populations touchées par les récentes inondations et de leur exprimer sa solidarité et sa compassion.

Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, le Chef de l’État a prévu de s’enquérir de la situation sur le terrain, notamment de la mise en œuvre de l’aide d’urgence et des mesures prises pour assister les sinistrés. Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à soutenir les communautés affectées et à mettre en place des solutions durables face aux catastrophes naturelles.

Les habitants de Bakel attendent avec impatience cette visite, espérant des annonces concrètes concernant le renforcement de l’aide et des infrastructures nécessaires pour faire face à de futurs événements climatiques.

Cette action s’inscrit dans une démarche de proximité avec les populations et vise à renforcer la résilience des territoires face aux aléas climatiques. Les retours des sinistrés seront également précieux pour adapter les stratégies d’intervention et garantir une aide efficace et rapide.

Nouveau Coup de Filet Anti-Drogue à Dakar : Arrestation de Deux Cerveaux du Narcotrafic

Dans une opération audacieuse menée par l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), deux figures clés d’un réseau de narcotrafiquants opérant entre Ngor, Almadies, Yoff et Plateau ont été arrêtées. Parmi les suspects figuraient un ressortissant américain, identifié comme C. Von Hoover, un agent de joueur, et son acolyte sénégalais B. Ndiaye, connu sous le nom de Kader, administrateur de société.

L’arrestation, survenue le 16 octobre dernier près du Monument de la Renaissance à Dakar, a été le point culminant de semaines de surveillance intense et de filatures. Les autorités, agissant sur une information fiable, ont intercepté Kader et Von Hoover alors qu’ils s’apprêtaient à distribuer une importante quantité de drogues dures.

Selon les rapports, le duo était impliqué dans le trafic de cocaïne, d’héroïne et de e-cannabinoïdes, alimentant une clientèle privilégiée dans les quartiers huppés de la capitale sénégalaise. L’opération a été marquée par des accrochages et des tentatives de fuite infructueuses de la part des suspects.

Les suspects ont été placés en garde à vue et seront présentés à la justice pour répondre de leurs actes présumés. Cette arrestation représente un coup majeur dans la lutte contre le trafic de drogue à Dakar, démontrant l’efficacité des forces de l’ordre dans la démantèlement des réseaux criminels opérant dans la région.

Barthélemy Dias attaque Abass Fall et le Pastef sur la gestion de Dakar

Dans une intervention teintée de sarcasmes et d’accusations virulentes, Barthélemy Dias, maire de Dakar, s’est attaqué à Abass Fall, tête de liste de Pastef à Dakar, ainsi qu’au parti de l’opposant Ousmane Sonko. Lors d’un rassemblement politique, Dias n’a pas mâché ses mots, déclarant fermement : « Nous n’allons pas confier Dakar à un voleur. C’est la ville des ‘Ndananes’. Dakar ne donnera pas d’immunité parlementaire à quelqu’un qui a soutiré les sous de notre pays. Il faut une clarté dans l’affaire Aser. »

Ces propos visent directement les membres de Pastef, que Dias accuse d’avoir détourné des fonds publics, faisant allusion à l’Affaire Aser, une affaire de corruption qui continue de faire couler beaucoup d’encre au Sénégal. Le maire de Dakar a également évoqué la possible implication de la Haute Cour de Justice dans ce dossier, déclarant que « la Haute Cour de Justice va juger les voleurs d’aujourd’hui et ceux d’hier. »

Barthélemy Dias a poursuivi ses critiques en dénonçant ce qu’il considère comme les promesses non tenues de Pastef. « Nous allons partager les Var pendant la campagne, parce qu’ils ont beaucoup dit et n’ont rien respecté », a-t-il affirmé. Faisant référence à des dispositifs de vidéo-assistance pour arbitrer les débats, il a souligné les nombreux engagements pris par Pastef qu’il juge non réalisés.

Dans une dernière pique, Dias a qualifié ses adversaires politiques de « menteurs, incapables, manipulateurs et incompétents », renforçant ainsi son attaque contre la gestion et la crédibilité du parti. Alors que les élections approchent, cette sortie souligne l’intensité des tensions politiques autour de la gestion de Dakar et des enjeux nationaux.

Le ton acerbe de Barthélemy Dias annonce une campagne électorale sous haute tension, où les questions de transparence, de gestion publique et d’imputabilité risquent d’être au cœur des débats.

Ousmane Sonko organise un giga meeting à Dakar Arena pour financer sa campagne électorale

À l’approche des élections législatives du 17 novembre, Ousmane Sonko, leader du parti Pastef et tête de liste, organise ce samedi après-midi un événement de grande envergure à Dakar Arena. Ce meeting de collecte de fonds, qui se veut un tournant dans la préparation de sa campagne électorale, promet d’attirer une foule importante.

Selon le journal Les Echos, les billets d’entrée, proposés au prix de 1000 F CFA, se vendent rapidement, témoignant de la popularité du leader parmi ses partisans. Dakar Arena, d’une capacité de 1500 places, pourrait donc être rapidement pleine à craquer. Les organisateurs, confiants dans leur capacité à mobiliser massivement, ont pris l’initiative d’installer des écrans géants à l’extérieur du stade pour permettre aux participants de suivre le meeting même depuis l’extérieur.

Ce meeting intervient à quelques jours du démarrage officiel de la campagne électorale, prévu pour le 27 octobre. Ousmane Sonko et son parti espèrent galvaniser leurs sympathisants et renforcer leurs moyens financiers pour une campagne intense, marquée par des enjeux politiques importants.

La participation massive à cet événement pourrait indiquer l’engouement autour du Pastef à cette étape cruciale du processus électoral. Reste à voir si cette mobilisation se traduira en résultats concrets lors des législatives, dans un contexte politique où les tensions sont palpables et les attentes fortes.

Cet événement marque une étape clé pour Ousmane Sonko, qui se prépare à une campagne intense avec l’espoir de renforcer son influence sur la scène politique sénégalaise.

VISITE DU PRÉSIDENT DIOMAYE AUX POPULATIONS DE L’EST TOUCHÉES PAR LES CRUES : Le Nord laissé en rade par un régime concentré sur les législatives

Le Sénégal est en proie à de graves inondations dues aux crues des fleuves Sénégal et Gambie, touchant les régions de Matam, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou. Les sinistrés, de manière générale, sont dans le désarroi total après une aide inefficiente de l’État pendant que le Premier ministre n’est obnubilé que par sa campagne électorale. Quant aux populations du Nord, elles déplorent leur mise en rade par le président de la République qui s’est limité à visiter l’Est du pays.

Le Sénégal fait face à une crise hydrologique d’une ampleur exceptionnelle. Les crues des fleuves Sénégal et Gambie, les plus importantes depuis 1961, ont provoqué des inondations dévastatrices dans les régions traversées par ces cours d’eau. Du Nord à l’Est, les conséquences sont désastreuses : des villages entiers ont été submergés, des champs agricoles inondés, du bétail et des habitations complètement engloutis. Les zones les plus durement frappées par cette catastrophe sont les régions de Tambacounda, Matam, Saint-Louis et Kédougou. Dans cette dernière, la Falémé, affluent du fleuve Sénégal, est sortie de son lit, isolant des villages entiers du reste du pays.

Dans un contexte aussi dramatique, la lenteur et la passivité des autorités publiques suscitent colère et incompréhension. Les sinistrés, nombreux à avoir tout perdu, attendent désespérément un soutien de l’État. Mais, ce dernier a tardé à réagir, ont dénoncé ces populations dans le désarroi à travers les réseaux sociaux. Les déclarations officielles, y compris celles émanant du Conseil des ministres, ont été jugées insuffisantes par une population exaspérée qui peine à voir un réel engagement du gouvernement pour organiser une réponse à la hauteur de la crise.

C’est dans ce climat de mécontentement que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a décidé de se rendre sur le terrain pour évaluer la situation et apporter son soutien à certaines des localités touchées. Sa visite, concentrée principalement sur les zones de l’Est du pays affectées par les lâchers d’eau des fleuves Sénégal et Gambie, a suscité un certain regain d’espoir parmi les populations sinistrées. Cependant, cet espoir a rapidement laissé place à une profonde déception pour les habitants du Nord, qui se sont rendu compte qu’ils avaient été écartés de l’itinéraire présidentiel. Ce, malgré des niveaux d’eau parfois plus élevés et dégâts plus importants que les régions du Nord.

En effet, les populations de Matam et de Saint-Louis, régions durement frappées par les crues, n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’elles considèrent comme une injustice et une négligence de la part du chef de l’État. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent, accusant Diomaye Faye de se focaliser sur les zones minières, en particulier les régions aurifères, plutôt que sur celles où des milliers de personnes sont en détresse. La situation est d’autant plus alarmante que, selon des sources officielles, trois personnes ont déjà perdu la vie dans cette catastrophe.

PLUS DE 700 HECTARES DE RIZ DÉCIMÉS

Dans la région de Matam, au Nord du pays, les conséquences des crues sont dévastatrices, en particulier pour les producteurs agricoles. La Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED) a recensé plus de 700 hectares de rizières inondées, impactant directement près de 1000 producteurs rizicoles. Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la SAED, a expliqué l’ampleur des dégâts. Selon lui, lors de la première vague de crues, plus de 400 hectares de riz avaient été submergés. Avec les récents lâchers d’eau, ce chiffre a grimpé à plus de 700 hectares.

M. Mbodj a également prévenu que la situation risque de s’aggraver, car les inondations ne montrent aucun signe de répit. Il a ajouté que la SAED continue d’évaluer les pertes avec l’aide d’agents sur le terrain. Outre les cultures décimées, des centaines de millions de francs CFA ont été perdus, menaçant gravement l’économie locale. Les infrastructures agricoles, en particulier les aménagements, sont également en danger et risquent d’être sérieusement dégradées. Il faudra entreprendre de vastes travaux de réhabilitation pour remettre en état plus de 2000 hectares de terres et permettre aux agriculteurs de reprendre leurs activités.

Parmi les 1000 producteurs touchés, beaucoup avaient contracté des crédits auprès de la Banque Agricole (LBA), tandis que d’autres avaient investi leurs propres fonds dans cette campagne agricole. Pour eux, la situation est catastrophique et compromet leur avenir, sans une intervention rapide de l’État.

DAGANA ET SAINT-LOUIS EN ALERTE MAXIMALE

Après les régions de Bakel et Matam, c’est au tour de Saint-Louis de subir les conséquences des crues du fleuve Sénégal. Dans les départements de Dagana et Saint-Louis, les populations vivent dans une alerte permanente face à la menace croissante des eaux. Si certaines zones sont encore épargnées, d’autres, comme Podor et ses environs, sont déjà inondées. Des localités comme Mao, Fanaye et Thillé Boubacar pataugent littéralement dans les eaux, avec près de 500 hectares de cultures déjà détruits. Selon les informations de la RFM, le quartier Khar Yalla de Saint-Louis est également envahi par les eaux, renforçant l’inquiétude des populations locales.

En raison de la géographie de la ville de Saint-Louis, presque totalement entourée d’eau, les risques d’une inondation majeure sont bien réels. Plusieurs quartiers sont en état d’alerte et les autorités locales redoutent une catastrophe si les crues continuent de progresser. Face à cette situation, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a décrété un niveau de vigilance orange tout le long du fleuve, appelant les États membres à renforcer les mesures de prévention.

LA DERNIÈRE DES PRÉOCCUPATIONS D’UN PM DÉJÀ EN CAMPAGNE

Malgré l’urgence de la situation, le Premier ministre, Ousmane Sonko, également leader du parti Pastef, semble concentré sur d’autres priorités. Il a organise aujourd’hui un meeting à Dakar Arena. Un évènement axé sur une levée de fonds pour financer la campagne électorale de sa formation politique en vue des élections législatives du 17 novembre. Cette initiative, perçue comme malvenue en pleine crise, a soulevé l’indignation de nombreux citoyens -politiques et chroniqueurs compris- qui estiment que le Premier ministre devrait se concentrer sur la gestion de la catastrophe humanitaire qui frappe le pays.

Bien que le gouvernement ait annoncé le déblocage de huit (8) milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations sinistrées, aucun signe d’amélioration tangible n’a été constaté sur le terrain. Pire encore, le plan d’urgence ORSEC n’a toujours pas été activé, malgré les appels répétés de la coalition “Sopi Sénégal” et de figures politiques comme Me Moussa Bocar Thiam.

Ces inondations ont causé à ce jour la mort de trois (3) personnes et en ont blessé treize (13) autres, avec des effondrements de bâtiments en banco.

Face à ce drame, l’indifférence apparente des autorités sénégalaises ne fait qu’exacerber la colère des populations touchées, qui se sentent abandonnées et laissées à leur sort.

À noter que les inondations peuvent causer de graves problèmes sanitaires, tels que la propagation de maladies (paludisme, choléra), la contamination de l’eau potable, des problèmes respiratoires, un stress psychologique accru, une perturbation des soins de santé, un risque d’électrocution et la malnutrition.

La Dakaroise

TRIBUNE DU WEEK-END : Parlementarisme archaïque Par Abdoul Aziz DIOP

Depuis le 02 avril 2024, Bassirou D.D. FAYE est le Président de tous les Sénégalais pour avoir été élu au suffrage universel direct et égal. Incarnant à lui tout seul une institution de la République, le président FAYE est au-dessus de la mêlée depuis sa démission (symbolique) de son parti PASTEF.

En direction des Législatives anticipées du 17 novembre 2024, Ousmane Sonko mit fin à la coalition Diomaye Président au profit exclusif de PASTEF, se préparant ainsi à un contrôle politique absolu dont il se servira pour se donner les moyens de faire sa dictée perpétuelle au Président comme ce fut le cas plus d’une fois :

– refus du rituel de la DPG malgré l’invite du Président à se conformer à la Constitution ;

– limogeage de 2 présidents d’organe consultatif (CESE et HCCT) ;

–  dissolution de l’Assemblée nationale ;

– communication sur les finances publiques antérieure à la publication des résultats définitifs de l’audit correspondant par la Cour des comptes, juridiction supérieure habilitée ;

– digression téléguidée de la ministre de la Femme et des Solidarités, Maïmouna Dièye, assurant un cadre de PASTEF d’une protection en haut lieu dans le dossier rocambolesque de l’électrification de 1600 villages dans les régions de Saint-Louis, Louga, Kaffrine, Tambacounda et Kédougou ;

– lancement médiocrement enthousiasmant pour le Président de la stratégie nationale de développement Sénégal 2050 dont le condensé de 20 pages ne refuserait pas le titre de Plan Baobab  Émergent (PBE) au terme de 6 mois de palabres bien gardées sous l’imposant arbre de nos terroirs.

Le dérèglement institutionnel permanent est le symptôme de l’’anti-institutionnalisme pathologique de Sonko dont pâtira inéluctablement le chef de l’État en cas de contrôle de l’Assemblée nationale par le futur parti-État PASTEF.

Sonko (50 ans) est l’aîné de 6 ans plus âgé que Diomaye (44 ans). Si le jeunisme, érigé en véritable doctrine politique d’exaltation de la jeunesse au détriment des paliers vers le sommet de la pyramide des âges, l’emporte logiquement sur d’autres considérations, le plus jeune président du Sénégal depuis 1960 ne devrait rien craindre. Or tout le monde sait que Sonko ne l’entend pas cette oreille, préférant occuper tout le terrain au détriment de son cadet trop bien élevé pour jaser comme son premier ministre.

Pour tout dire, une majorité absolue pour Sonko garantit à ce dernier une hyperpuissance politique dont il usera sans garde-fous à son profit exclusif.

Le recul démocratique que constitue ce scénario devrait être assez alarmant pour les électrices et les électeurs du 17 novembre 2024 pour les inciter à créer, par leur vote, l’équilibre des principales forces en lice dont l’Assemblée nationale, cruellement balafrée par les deux premières années de la XIVe législature, a vraiment besoin pour jouer pleinement son rôle d’impulsion du débat démocratique dans un véritable régime de séparation des pouvoirs. En cas de confusion des pouvoirs du fait de l’hégémonie de PASTEF, la Constitution n’aura d’existence que sur le papier, faisant de la XVe législature celle d’un parlementarisme archaïque et fatal pour les tissus politique, économique et social et culturel de la Nation.

A.A.DIOP

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°301 – du 19 ET 20/10/2024

🔴 VISITE DU PRÉSIDENT DIOMAYE AUX POPULATIONS DE L’EST IMPACTÉES PAR LES CRUES : LE NORD LAISSÉ ORPHELIN
🔴 BARTHÉLÉMY DIAS FAISANT ALLUSION À L’AFFAIRE « ASER-GATE » : « NOUS N’ALLONS PAS CONFIER DAKAR À UN VOLEUR »

🔴 LISTE DES SPORTIFS NOMINÉS DES DEUX DERNIÈRES SAISONS SPORTIVES : L’ANPS MET EN JEU CINQ TROPHÉES MAJEURS

Saisie d’un milliard en faux billets à Keur Massar : Un marabout au cœur de la mafia

La gendarmerie de Keur Massar a réalisé un important coup de filet en démantelant un réseau de faux-monnayeurs impliquant un marabout et ses complices. M. Sarr, également connu sous le nom de Sarr Ndiarogne, a été arrêté avec deux autres individus, A. Dia et I. Sarr, en possession de plus d’un milliard de francs CFA en faux billets.

Les hommes de la Brigade de recherches (BR) de Keur Massar, sous la direction du major El Hadj Abdou Aziz Kandji, ont mis la main sur ces trois suspects ce vendredi. Le marabout, considéré comme la tête pensante du réseau, avait fourni à ses complices des billets noirs non authentiques. Leur plan consistait à contacter un technicien spécialisé dans le lavage de ces billets, qui représentent une contre-valeur d’un milliard de francs CFA.

Informé de ces manœuvres, le commandant de l’unité de gendarmerie a élaboré un plan pour infiltrer ce réseau. Grâce à cette stratégie, les gendarmes ont pu saisir cinq sachets de faux billets en coupures de 100 dollars, ainsi qu’un véhicule Peugeot utilisé par les malfaiteurs. Les trois suspects ont été immédiatement placés en garde à vue pour association de malfaiteurs, trafic et contrefaçon de billets de banque.

L’arrestation de ce trio met en lumière les activités illicites d’un réseau bien organisé, avec un marabout au centre de l’opération. Cette saisie démontre également la vigilance et l’efficacité des forces de sécurité dans la lutte contre le trafic de faux billets au Sénégal.

Émigration irrégulière : 32 Guinéens interpellés à Rosso lors d’une opération des gendarmes

Dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, les forces de sécurité sénégalaises ont réalisé un coup de filet important à Rosso-Sénégal. Mercredi dernier, la brigade de proximité de cette localité a interpellé 32 migrants de nationalité guinéenne qui tentaient de rejoindre l’Espagne via la Mauritanie, selon des informations de Seneweb.

Alertés sur l’existence d’un réseau clandestin, les gendarmes de la compagnie de Saint-Louis ont mené une enquête qui les a conduits à une maison située dans le quartier Diamaguène de Rosso. Lors de la descente inopinée dans la concession, ils ont découvert les 32 migrants, principalement des femmes et des mineurs, entassés dans deux chambres.

Le propriétaire de la maison, A. Diop, a été interrogé et a affirmé que les candidats à l’émigration lui avaient été confiés par un démarcheur. Les autorités ont immédiatement placé en garde à vue le tuteur des migrants ainsi que le convoyeur, et poursuivent leur enquête pour démanteler tout le réseau impliqué dans cette tentative de migration clandestine.

Cette opération s’inscrit dans un contexte où la région de Rosso est devenue un point de passage prisé par les migrants clandestins, cherchant à atteindre l’Europe au péril de leur vie. Les autorités sénégalaises, en collaboration avec des partenaires internationaux, intensifient leurs efforts pour contrer ces réseaux et sauver des vies en dissuadant les départs irréguliers.

Matam : Plus de 700 hectares de riz inondés et 1000 producteurs impactés par la crue du fleuve Sénégal, selon la SAED

La région de Matam, dans le nord du Sénégal, est fortement touchée par la crue du fleuve Sénégal, qui a inondé plus de 700 hectares de rizières, affectant ainsi plus de 1000 producteurs rizicoles. Cette situation a été révélée vendredi par Moussa Mbodj, chef de la Division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED).

Selon M. Mbodj, cette catastrophe a commencé lors de la première vague de crue, où environ 400 hectares de riz avaient déjà été inondés. Cependant, avec les récents lâchers d’eau, ce chiffre est monté à plus de 700 hectares. Il a ajouté que la situation ne semble pas s’améliorer, prévoyant davantage de terres inondées dans les jours à venir.

Les dégâts causés par ces inondations sont énormes, avec des pertes de récolte conséquentes pour les producteurs locaux. « En dehors des cultures perdues, ce sont des centaines de millions de francs CFA qui sont partis », a précisé Moussa Mbodj. En outre, les infrastructures d’aménagement des périmètres rizicoles risquent d’être gravement dégradées, nécessitant des réhabilitations pour permettre une reprise des activités agricoles.

La SAED a dépêché des agents sur le terrain pour effectuer un recensement précis des pertes, non seulement en termes de cultures, mais aussi pour évaluer les dommages aux infrastructures. « Il va falloir réhabiliter et réaffecter plus de 2000 hectares », a ajouté le chef de division, soulignant l’urgence de remettre en état les périmètres touchés afin de permettre aux producteurs de relancer leurs activités agricoles.

Parmi les producteurs touchés, certains avaient contracté des crédits auprès de La Banque agricole (LBA), tandis que d’autres avaient investi leurs propres fonds pour mener à bien leurs cultures. Ces pertes mettent ainsi en péril non seulement les moyens de subsistance des riziculteurs, mais également leur capacité à rembourser leurs dettes et à maintenir leur activité.

Face à cette situation, des mesures d’urgence sont nécessaires pour soutenir les agriculteurs de la région et réhabiliter les terres agricoles inondées, afin d’éviter une crise alimentaire et économique dans cette zone du pays.

Report des élections législatives – Le Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal fait cette proposition

Quel accueil la classe politique et particulièrement le gouvernement réserveront -ils à cette proposition ? On le saura dans les jours à venir.
Quoi qu’il en soit, le responsable de cette formation politique (ndlr: Parti pour la Rénovation et l’Émergence du Sénégal), Oumar Top a des arguments.
En effet, à travers un communiqué que dakarposte…post in extenso ci-dessous (en version Pdf), il fait remarquer notamment que les inondations qui ont frappé les régions situées sur le fleuve Sénégal vont priver un grand nombre d’électeurs de leur droit citoyen de voter. Car, beaucoup d’infrastructures ont été détruits ou resteront sous les eaux pendant longtemps et des populations ont été déplacées. Les victimes de ces inondations souhaiteraient sans doute exprimer leur choix à travers les urnes mais beaucoup seront contraints à surseoir à leur devoir civique faute de bureaux de vote ou de possibilité de se déplacer. Il est vrai que les inondations sont un phénomène naturel mais doit – on en pareille circonstance condamner une partie des électeurs de la possibilité d’exercer leur droit citoyen ?
Ce sont entre autres les arguments développés par Oumar Top. Reste à savoir s’il sera entendu.

Les prochains jours nous édifieront bien!

Crue des fleuves Sénégal et Gambie : Le président Bassirou Diomaye Faye au chevet des sinistrés de Kédougou

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a entamé une visite de deux jours à Kédougou pour évaluer les conséquences des inondations causées par la crue des fleuves Sénégal et Gambie. Arrivé à bord d’un avion de l’armée de l’air, vêtu d’un treillis militaire, le chef de l’État a marqué sa solidarité envers les populations sinistrées de cette région lourdement affectée.

Accueilli par Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, et les autorités locales, le président a débuté son séjour par une rencontre avec les forces armées du 34e bataillon d’infanterie au camp Fodé-Ba. Cette première étape visait à saluer l’engagement des militaires dans les efforts de secours et d’assistance aux populations en détresse.

La tournée présidentielle comprend également la visite des zones sinistrées, notamment les rives de la Falémé où de nombreuses familles ont été contraintes de quitter leurs foyers à cause des inondations. À Kédougou et dans d’autres régions touchées, les dégâts matériels sont considérables, ajoutant à la précarité des habitants.

En marge des visites sur les sites inondés, Bassirou Diomaye Faye se rendra également à Saraya, une zone clé pour l’orpaillage artisanal dans la région. Cette activité économique vitale pour de nombreuses familles est actuellement compromise par la montée des eaux.

Lors de sa visite, le président a réaffirmé l’engagement du gouvernement à fournir une aide immédiate et durable aux populations sinistrées. Des mesures urgentes, telles que le relogement, la distribution de vivres et l’accès aux soins médicaux, sont déjà en place. Le président Faye a également souligné la nécessité de renforcer les infrastructures pour prévenir de futures catastrophes naturelles.

Cette visite présidentielle témoigne de la volonté de l’État de répondre rapidement aux besoins des sinistrés et de mettre en œuvre des solutions à long terme pour gérer les risques liés aux inondations. Les autorités locales, les forces armées et les services de secours continuent de coordonner leurs efforts pour apporter l’aide nécessaire et atténuer les effets de cette crise.

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Le moment est à l’union et à la solidarité!Par Ousmane Gandhy Ba

Le Nord-Est de notre pays fait face à des crues du fleuve Sénégal rarement connues depuis les années soixante . Toutes les localités traversées par le cours d’eau sont dans le chaos des inondations découlant de cette crue inédite.
Des villages submergés, des champs détruits, des routes coupées, du bétail perdu , des habitats totalement engloutis, des écoles et des centre de sante inondées.

Voilà le triste décors qui rythme le quotidien des populations environnantes du fleuve Sénégal. Il est sorti de son lit rendant impossible toutes activités et menaçant même l’existence-dans les départements de Saraya , Goudiri , Kidira, Bakél , Kanel, Matam, Podor, Dagana et Saint-Louis. Tous subissent de plein fouet l’effet de la montée des eaux. Les images de villages envahis par les crues et les habitants se déplaçant en pirogue témoignent des lourdes conséquences de la catastrophe.

En ces moments difficiles, notre cœur et notre solidarité et nos pensées sont avec les populations du Nord-Est du Sénégal.

Il est impératif que nous unissions nos forces pour apporter un soutien réel et significatif à ces frères et sœurs en détresse.

Une détresse face à laquelle, il est essentiel que la classe politique fasse bloc, pour la première fois de son histoire, afin apporter un soutien solide et coordonné aux populations des départements touchées.

Cette catastrophe naturelle rappelle l’importance de la cohésion nationale qui doit transcender les divergences politiques et toutes autres formes de clivages. Ensemble, il est possible de mobiliser des ressources, d’assurer une aide humanitaire efficace et de développer des stratégies de gestion de la catastrophe. Pour se faire il reste primordial de mettre en avant la nécessaire coopération entre le gouvernement, le reste de la classe politique, la presse nationale, les organisations non gouvernementales, la société civile, les guides religieux , les porteurs de voix et tous les sénégalais Venir au chevet de ces populations en souffrance. En cette période difficile, l’unité et la compassion doivent primer sur tout autre intérêt.

Nous invitons l’Etat, les bonnes volontés mais surtout en relation avec la presse nationale à réfléchir à la tenue d’une journée de solidarité nationale, un téléthon diffusé sur nos télévisions et radios, afin de mobiliser des fonds et des ressources pour venir en aide à ces citoyens en détresse. Cette initiative pourrait constituer un puissant levier pour sensibiliser le public aux besoins urgents de nos concitoyens et encourager les dons, quel que soit leur montant et leur nature.
Que chacun d’entre nous se sente appelé à agir, que ce soit par des dons, du bénévolat ou simplement en sensibilisant notre entourage.

Ensemble, nous avons le pouvoir de faire face et apporter un réconfort moral aux frères et sœurs actuellement dans les eaux. Mobilisons-nous pour que chaque voix compte et que chaque geste de solidarité soit entendu. Soyons unis pour rallumer la flamme de l’espoir et garder sauf la dignité des familles affectées par la catastrophe.

Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve.
Le Sénégal est une grande famille, et dans l’adversité, nous devons rester unis.

Avec toute ma solidarité, le Sénégal d’abord

Ousmane Gandhy Ba
Le casamançais originaire de la vallée du fleuve Sénégal 

Barthélémy Dias avertit contre la manipulation politique : « Le temps est révolu »

Dans un discours empreint de fermeté, Barthélémy Dias, tête de liste nationale de la coalition Sàm Sa Kàddu, a vivement critiqué ses adversaires politiques lors de sa récente prise de parole. Intervenant aux côtés du maire de Hann Bel Air, il a tenu à féliciter ce dernier, également tête de liste du département de Dakar, avant de s’attaquer directement à ceux qu’il accuse de manœuvres malhonnêtes.

« Nous n’allons pas confier la capitale aux voleurs », a-t-il martelé, dénonçant l’absence de transparence dans certaines affaires financières. Dias a exigé que toute la lumière soit faite sur l’origine des fonds évoqués dans des dossiers controversés, tout en appelant à cesser de tromper la population. Il a ainsi dépeint ses opposants comme des acteurs « qui ne font que râler » sans apporter de réelles solutions, tout en se disant satisfait que ces derniers évoquent enfin la question de la Haute Cour de justice, un organe judiciaire souvent au centre des débats sur la redevabilité des responsables publics.

Le maire de Dakar a conclu son intervention en soulignant que « le temps de la manipulation est dépassé », mettant en garde ceux qui tenteraient d’abuser de la confiance des citoyens. Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler, continue ainsi de tracer une ligne claire contre les pratiques qu’il juge trompeuses, renforçant sa position comme un acteur incontournable de la scène politique sénégalaise à l’approche des prochaines échéances électorales.

Bougane Guèye Dany critique le téléthon de Sonko et annonce une initiative pour Bakel

Dans une déclaration récente, Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a vivement critiqué le téléthon organisé par Ousmane Sonko, le qualifiant de démarche centrée sur sa propre personne plutôt que sur les besoins pressants des populations sénégalaises. Selon Bougane, ce téléthon ne profite pas aux habitants de régions comme Touba ou Bakel, où de nombreuses écoles sont inondées par les eaux de pluie, empêchant la rentrée scolaire.

En réponse, Bougane a annoncé le lancement d’un téléthon en faveur des populations de Bakel, une région durement touchée par les inondations. « C’est ma réponse aux arrivistes, aux amateurs et quémandeurs », a-t-il déclaré avec fermeté, en référence à ceux qu’il perçoit comme des acteurs politiques opportunistes.

Pour le leader de Gueum Sa Bopp, le Sénégal est actuellement dirigé par « deux incapables », pointant du doigt la situation difficile que traversent de nombreux citoyens. Il a affirmé que « les Sénégalais sont fatigués » et que les pères de famille se sentent démunis face à l’état actuel du pays. Malgré cela, Bougane voit en la coalition Samm Sa Kaddu une source d’espoir pour le peuple sénégalais, affirmant que « les Sénégalais ont déjà choisi ».

Lors d’une réunion publique, il a expliqué que, bien que le lancement du téléthon pour Bakel n’ait pas été fait en grande pompe à cause des difficultés que traverse la région, l’engouement populaire autour de la coalition est indéniable. « Tout le monde sait que cette salle ne peut contenir tout ce monde que draine la coalition », a-t-il souligné.

Bougane a également abordé la question de la corruption et promis une enquête approfondie sur les affaires controversées telles que l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser). Il a insisté sur l’importance de rendre des comptes, qu’il s’agisse des anciens ou des nouveaux responsables. Quant aux changements brusques de position politique, il a critiqué les opposants qui deviennent subitement ministres, dénonçant ce qu’il appelle des comportements opportunistes.

En somme, Bougane Guèye Dany se positionne comme un défenseur des causes populaires, dénonçant à la fois la gestion du pays et les manœuvres politiques qu’il juge contraires aux intérêts du peuple.

« Inondations à Saint-Louis : Le quartier Khar Yalla submergé par les crues du fleuve Sénégal »

Le nord du Sénégal continue de faire face à une situation alarmante. Après les récentes inondations à Matam, Bakel et Podor, c’est maintenant Saint-Louis qui subit les conséquences de la crue du fleuve Sénégal. Le quartier de Khar Yalla, selon les informations de la Radio Futurs Médias (RFM), est actuellement envahi par les eaux, forçant de nombreuses familles à évacuer leurs habitations pour chercher refuge dans d’autres zones de la ville.

Saint-Louis, souvent décrite comme une presqu’île, est particulièrement vulnérable face aux montées des eaux, ce qui accentue la gravité de la situation. En effet, la ville, bordée par le fleuve Sénégal et l’océan Atlantique, se retrouve fréquemment sous la menace de catastrophes naturelles, notamment pendant la saison des pluies. La crue du fleuve, déjà responsable de nombreuses destructions dans les villes voisines, pourrait encore s’aggraver si des mesures d’urgence ne sont pas prises.

Les habitants des autres quartiers, eux aussi sous la menace imminente des inondations, lancent un cri d’alarme pour éviter que la situation ne dégénère davantage. La population, impuissante face à l’avancée inexorable des eaux, interpelle les autorités pour un soutien immédiat et des solutions pérennes. Les familles sinistrées, qui ont dû abandonner leurs maisons inondées, se trouvent dans une grande détresse, appelant à une intervention rapide pour éviter une catastrophe humanitaire dans cette région historique.

La situation à Saint-Louis met une fois de plus en lumière la nécessité d’une meilleure gestion des eaux et d’un renforcement des infrastructures pour prévenir ces drames récurrents. Avec des prévisions météorologiques toujours incertaines, la mobilisation des autorités locales et nationales est urgente pour garantir la sécurité des populations et éviter une catastrophe dans cette ville qui fut autrefois la première capitale du Sénégal.

Alors que le SOS des populations continue de retentir, la solidarité nationale et internationale pourrait jouer un rôle clé dans la réponse à cette crise.

Macky Sall intègre le jury du prestigieux Prix Zayed pour la fraternité humaine 2025

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a annoncé avec fierté son inclusion au sein du jury du Prix Zayed pour la fraternité humaine 2025. Ce prix prestigieux, qui célèbre l’héritage de feu Cheikh Zayed, fondateur des Émirats Arabes Unis, rend hommage aux individus et organisations œuvrant pour la promotion des valeurs de solidarité, de dialogue et de paix dans le monde.

Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Macky Sall s’est dit « honoré » de faire partie du comité de jugement pour cette édition. Il a souligné la grande importance de ce prix, qui incarne les idéaux que le Cheikh Zayed a défendus tout au long de sa vie. Le Prix Zayed, créé pour reconnaître les efforts visant à favoriser un avenir plus pacifique, met en lumière des personnes et des entités qui, par leurs actions, contribuent de manière significative à la fraternité humaine.

Le comité de jugement, dont Macky Sall fait désormais partie, a la lourde tâche d’examiner les différentes candidatures et de choisir les lauréats qui seront récompensés en 2025. Ces lauréats sont choisis pour leur rôle actif dans la promotion de la compréhension entre les peuples et la résolution des conflits à travers des initiatives concrètes de solidarité et de partage.

Cette distinction s’inscrit dans une lignée d’actions mondiales visant à promouvoir la paix et l’harmonie. Le Prix Zayed est ainsi un rappel puissant de l’importance du dialogue et de la compréhension mutuelle dans un monde de plus en plus interconnecté mais parfois divisé.

Avec cette nomination, Macky Sall rejoint une élite mondiale dédiée à l’amélioration des relations humaines à travers les frontières culturelles et religieuses. Ce rôle s’aligne parfaitement avec ses engagements passés en tant que dirigeant d’un pays connu pour son hospitalité et son ouverture au dialogue interreligieux, comme en témoigne la cohabitation pacifique des différentes communautés religieuses au Sénégal.

Le Prix Zayed pour la fraternité humaine est un symbole fort de ce que la coopération internationale et les valeurs humaines peuvent accomplir, et Macky Sall, avec son expérience et sa vision, apportera sans aucun doute une contribution précieuse au jury de cette édition.

Inondations à Bakel : une tragédie humaine et matérielle aggravée par la montée des eaux

La situation à Bakel, dans l’est du Sénégal, s’est profondément dégradée avec la montée dramatique des eaux du fleuve Sénégal, qui a quitté son lit pour envahir les habitations, champs et infrastructures vitales de la région. Depuis plusieurs jours, les populations locales subissent les conséquences dévastatrices de ces inondations, marquées par des pertes humaines et matérielles considérables.

Le drame a atteint son apogée avec la tragique disparition d’un enfant de 7 ans à Kidira. Parti se baigner avec des camarades sous un pont, l’enfant a été emporté par les eaux impétueuses. Les recherches menées par les habitants et les autorités n’ont malheureusement pas pu sauver la vie du garçon, dont le corps a été retrouvé après une journée d’angoisse. Cette perte humaine vient s’ajouter à une longue liste de tragédies dans la région, exacerbant l’angoisse et le désespoir des familles touchées.

Bien que les services hydrologiques aient annoncé une légère baisse du niveau des eaux, avec une diminution de 31 centimètres, passant de 10,17 mètres à 9,86 mètres à Kidira, cette réduction est loin de suffire à apaiser les souffrances des populations. Les dégâts matériels sont colossaux : des habitations détruites, des champs dévastés et des routes principales, comme la route nationale, bloquées pendant plus d’une semaine. Les habitants, déjà éprouvés, lancent des appels désespérés à l’aide, déclarant : « Nous avons tout perdu dans les eaux. »

Face à cette catastrophe, l’inaction des autorités est dénoncée par plusieurs voix locales. Cependant, la solidarité entre les villages s’est renforcée. Des chaînes d’entraide s’organisent pour soutenir ceux qui ont tout perdu, mais l’ampleur de la crise dépasse les capacités locales. La région de Bakel est confrontée à une urgence humanitaire, et l’aide de l’État, ainsi que des organisations internationales, est indispensable pour soulager les populations en détresse.

Ces inondations rappellent une fois de plus la vulnérabilité des régions fluviales du Sénégal face aux aléas climatiques, exacerbés par le changement climatique. Elles appellent à une action urgente et coordonnée pour éviter que ces tragédies ne se reproduisent, avec des solutions durables en termes de gestion des eaux et de protection des communautés rurales.

En attendant, les habitants de Bakel continuent de vivre sous la menace des eaux, dans une attente incertaine, espérant un soutien qui tarde à venir.

Akbess libéré après quatre mois de détention : Un retour attendu pour la scène hip-hop sénégalaise

Le rappeur Akbess, figure emblématique du rap sénégalais, vient d’être libéré après avoir passé quatre mois en détention, à la suite d’accusations de trafic international de drogue et d’association de malfaiteurs. Cette affaire avait plongé ses fans dans l’incertitude quant à son avenir musical, tout en suscitant une vive mobilisation sur les réseaux sociaux.

L’arrestation du rappeur avait provoqué une onde de choc au sein de la scène musicale et de la jeunesse sénégalaise. Dès l’annonce de son emprisonnement, de nombreuses voix s’étaient élevées pour défendre Akbess, mettant en avant son engagement artistique et social. Des campagnes ont rapidement vu le jour, regroupant des fans, des artistes et des figures publiques, réclamant justice et la libération du rappeur.

Connu pour ses textes engagés et son style percutant, Akbess est apprécié pour son analyse fine des inégalités sociales et des injustices qui minent la société sénégalaise. En mêlant critique sociale et engagement politique, il s’est imposé comme une voix incontournable dans le paysage du rap sénégalais. Ses morceaux, empreints d’une révolte lucide, dénoncent la corruption, les abus de pouvoir et les inégalités persistantes.

Durant son absence, la scène hip-hop locale a ressenti un vide, tant artistique que symbolique. Pour beaucoup, la libération d’Akbess marque un tournant, et la communauté attend avec impatience son retour en studio et sur scène. Plusieurs artistes du mouvement hip-hop sénégalais ont d’ailleurs exprimé leur joie face à cette nouvelle, soulignant l’importance de sa voix dans la lutte pour les droits et les libertés au Sénégal.

Si ces quatre mois ont été éprouvants pour Akbess et ses proches, ils ont également révélé la force de l’attachement de ses fans et de la communauté musicale. Plus qu’un simple artiste, Akbess incarne un espoir pour toute une génération, et sa libération est perçue comme une victoire pour le mouvement hip-hop sénégalais.

Le rappeur, encore sous le coup de l’émotion, n’a pas encore fait de déclaration publique, mais ses proches laissent entendre qu’il compte très bientôt s’exprimer et reprendre sa carrière là où il l’avait laissée. La scène sénégalaise se prépare déjà à retrouver l’une de ses voix les plus emblématiques, prête à écrire un nouveau chapitre de son parcours musical et militant.

Le Président Bassirou Diomaye Faye en visite à Kédougou pour soutenir les zones touchées par les inondations

Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a quitté Dakar pour une visite de deux jours dans la région de Kédougou, lourdement affectée par les inondations causées par les crues des fleuves Sénégal et Gambie. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre de son engagement à apporter une réponse rapide et efficace aux catastrophes naturelles qui frappent le pays.

À son arrivée dans la matinée, le chef de l’État a visité le camp militaire de Kédougou, marquant ainsi son soutien aux forces de sécurité locales, essentielles dans la gestion de crise et la protection des populations.

L’agenda présidentiel prévoit ensuite une visite à 13h30 des sites d’orpaillage de Kharakhéna, où se déroulent des activités d’exploitation artisanale de l’or, ainsi que de Sansamba, un site d’exploitation semi-mécanisée. Ces sites sont d’une importance capitale pour l’économie locale, et le président entend s’assurer de leur bonne gestion, tout en évaluant les défis environnementaux et sociaux liés à ces activités.

Le samedi, Bassirou Diomaye Faye se rendra à Sabodola pour visiter l’usine Soredmines, acteur majeur de l’exploitation minière dans la région. La production aurifère y contribue de façon significative aux recettes nationales. Ensuite, il décollera à 11h30 pour Bakel, où il effectuera un survol des zones les plus touchées par les récentes inondations. Un bref entretien avec les autorités locales et administratives est prévu afin de discuter des mesures urgentes à mettre en place pour venir en aide aux populations sinistrées.

La visite du président se conclura avec son départ prévu de la région à 13h30, après avoir apporté son soutien aux populations et souligné l’engagement de l’État à répondre aux défis économiques et humanitaires de la zone.

Renforcement de la Coopération Régionale : La Mission du Professeur Abdoulaye Bathily auprès des Pays du Sahel

Le Professeur Abdoulaye Bathily, envoyé spécial du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, a rencontré le Général d’Armée Assimi Goïta, chef de l’État du Mali, dans le cadre d’une tournée diplomatique visant à renforcer les liens entre les pays du Sahel. Cette audience a marqué une nouvelle étape dans la consolidation des relations bilatérales entre le Sénégal et le Mali, deux nations historiquement et culturellement liées.

Selon un communiqué publié le 18 octobre par la présidence sénégalaise sur Twitter, cette rencontre symbolise un engagement fort de la part des deux gouvernements pour intensifier la coopération régionale dans un contexte de défis communs. Le message transmis par le Professeur Bathily était centré sur la fraternité et la solidarité entre les deux pays. Les autorités maliennes ont également insisté sur l’importance de cette visite pour approfondir les relations bilatérales et consolider l’unité africaine.

Au cours de l’audience, Abdoulaye Bathily a souligné la profondeur des liens entre le Sénégal et le Mali, en affirmant : « Il n’existe pas une seule communauté au Sénégal qui ne soit liée à une autre au Mali, et vice-versa. L’histoire et la géographie nous imposent de rester ensemble pour forger un avenir commun de prospérité. » Cette déclaration met en avant la nature interdépendante des deux pays, rappelant que leur destin est intrinsèquement lié par des siècles de partage historique et de proximité géographique.

La visite du Professeur Bathily s’inscrit également dans une volonté plus large de renforcer l’unité régionale. Il a salué la récente création de l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative qui vise à promouvoir la stabilité, la sécurité et le développement dans une région en proie à des crises multiples. Il a exprimé la détermination des dirigeants sénégalais et maliens à maintenir cette dynamique de coopération régionale tout en explorant des opportunités d’intégration plus large au sein du continent africain.

« Il est essentiel de réaliser ce que l’on peut accomplir à deux ou trois, mais il est également important de continuer à rechercher et à améliorer les collaborations plus larges », a-t-il ajouté, soulignant ainsi la nécessité de trouver un équilibre entre les initiatives régionales et la coopération africaine plus vaste.

Cette tournée diplomatique du Professeur Bathily intervient à un moment où les pays du Sahel cherchent à répondre collectivement aux défis sécuritaires, politiques et économiques qui secouent la région. La coopération entre le Sénégal et le Mali, renforcée par cette rencontre, pourrait servir de modèle pour d’autres États africains désireux de consolider l’unité régionale et de construire un avenir prospère pour leurs populations.

Affaire Coris Bank-Douane : le Parquet financier classe le dossier sans suite

Le Parquet national financier (PNF) a récemment annoncé le classement sans suite de l’affaire qui opposait Coris Bank et son directeur général, Ibrahima Mar Fall, à la Douane sénégalaise. Cette décision met fin à un dossier qui avait suscité de nombreuses interrogations dans le secteur bancaire et au-delà, notamment concernant la gestion des finances de l’établissement.

L’affaire remonte à une exigence de la Douane sénégalaise, qui avait réclamé à Coris Bank le paiement de la somme colossale de 315,351 milliards de FCFA. Ce montant incluait une amende et une confiscation d’un montant équivalent, liés à des opérations financières supposément irrégulières. Cette sanction avait placé la banque sous une pression considérable, entraînant la convocation de son directeur général, Ibrahima Mar Fall, ainsi que Khadim Ba, le PDG de Locafrique, par le PNF.

Avec le classement sans suite de l’affaire, Coris Bank et ses responsables peuvent désormais tourner la page sur ce dossier judiciaire qui menaçait de ternir la réputation de l’établissement. La décision du PNF soulage également Ibrahima Mar Fall, qui s’était retrouvé en première ligne de cette affaire.

Bien que les montants en jeu aient été impressionnants, cette décision de justice dissipe les incertitudes qui entouraient l’établissement bancaire. Coris Bank pourra désormais poursuivre ses activités sans être freiné par ce litige.

L’affaire Coris Bank-Douane restera néanmoins un exemple marquant de l’importance de la transparence financière dans le secteur bancaire et des contrôles stricts imposés par les autorités sénégalaises.

Cette issue met fin à une période de tension pour la banque et lui permet de se recentrer sur ses priorités commerciales, tout en rassurant ses partenaires et ses clients.

Le FRAPP appelle le Sénégal à rompre avec le FMI et la Banque Mondiale

Le mouvement Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP) a récemment publié un communiqué appelant le gouvernement sénégalais à se libérer de l’influence du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Sous la plume de Guy Marius Sagna et du Secrétariat exécutif national, le FRAPP dénonce les réformes imposées par ces institutions financières, qu’ils accusent de compromettre gravement la souveraineté économique du Sénégal.

Selon le FRAPP, les réformes dictées par le FMI et la Banque mondiale, notamment dans le cadre des Plans d’ajustement structurel (PAS), ont affaibli les fondements de l’économie sénégalaise et accru les inégalités sociales. Le mouvement critique également la récente recommandation du FMI de supprimer les subventions énergétiques et de rationaliser les exonérations fiscales, des mesures perçues comme nuisibles pour le développement national. Pour le FRAPP, ces prescriptions ont pour seul objectif de garantir le remboursement de la dette, au détriment des priorités internes.

Le mouvement plaide pour une rupture avec ces modèles économiques, qu’il considère comme dictés par les puissances économiques du Nord. Le FRAPP insiste sur la nécessité pour le Sénégal de redéfinir ses relations avec ces acteurs externes à travers l’Agenda national de transformation (ANT) 2050. Cette stratégie à long terme pourrait, selon eux, offrir une opportunité de se libérer de l’influence des institutions financières internationales et de bâtir une économie plus souveraine, solidaire et résiliente.

En marge des 80 ans des institutions de Bretton Woods, le FRAPP a entamé une collaboration avec l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (ARCADE). Cette initiative vise à remettre en question l’héritage des institutions de Bretton Woods et à formuler des alternatives endogènes au modèle de développement imposé par le FMI et la Banque mondiale.

Dans son communiqué, le FRAPP exhorte le gouvernement sénégalais à emprunter une voie résolument souverainiste, en refusant les politiques d’austérité et en se tournant vers des solutions africaines, notamment la valorisation des ressources locales et la coopération Sud-Sud. Pour eux, le développement du Sénégal doit être pensé et conçu par les Sénégalais eux-mêmes, dans le respect de leur dignité et de leur souveraineté.

Le FRAPP a également annoncé la publication prochaine d’un bulletin spécial consacré aux institutions de Bretton Woods. Ce bulletin exposera les résultats de leurs réflexions et proposera des pistes concrètes pour sortir du cadre financier international actuel, tout en appelant à une mobilisation collective pour redéfinir l’avenir économique du Sénégal.

En somme, ce communiqué du FRAPP réaffirme son engagement à construire un Sénégal indépendant des diktats extérieurs et à promouvoir un modèle de développement réellement souverain et inclusif.

Kemi Seba et ses Liens Supposés avec le Groupe Wagner : Retour sur une Mise en Garde à Vue en France

Cette semaine, la figure controversée du panafricanisme, Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a été placée en garde à vue par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en France. L’activiste béninois de 42 ans, qui milite activement contre les influences néocoloniales et en faveur de l’émancipation des peuples africains, est accusé de liens présumés avec le groupe paramilitaire russe Wagner.

Kemi Seba a été entendu pendant 48 heures dans le cadre d’une enquête pour « intelligences avec une puissance étrangère ». L’avocat de Seba, Juan Branco, a vivement dénoncé cette garde à vue, estimant qu’elle vise à intimider l’activiste, connu pour ses positions anti-françaises et ses critiques virulentes du franc CFA. L’enquête se poursuit, bien que Kemi Seba ait été libéré mercredi sans poursuite immédiate.

Les soupçons qui pèsent sur Kemi Seba ne sont pas nouveaux. En mars 2023, les révélations issues des Wagner Leaks, diffusées par plusieurs médias internationaux, ont mis en lumière de possibles connexions entre Seba et l’oligarque russe Evgueni Prigojine, fondateur du groupe Wagner. Selon ces fuites, des financements et des orientations auraient été fournis par Wagner pour soutenir certaines actions de Seba en Afrique entre 2018 et 2019. Ces informations ont ravivé l’intérêt des services de renseignement français, d’autant plus que Wagner est accusé d’interventions déstabilisatrices en Afrique, notamment au Mali et en Centrafrique.

Ancien leader de la Tribu Ka, un groupe dissous par le gouvernement français en 2006 pour antisémitisme et incitation à la haine raciale, Kemi Seba s’est imposé comme une figure radicale du panafricanisme. Il a été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale et a perdu sa nationalité française en juillet 2023, un épisode qui a renforcé son image de martyr auprès de ses partisans.

À la tête du mouvement Urgences Panafricanistes, Kemi Seba est aujourd’hui suivi par une large audience sur les réseaux sociaux. En août dernier, il a obtenu un passeport diplomatique du Niger, en tant que conseiller spécial du général Abdourahamane Tiani, chef de la junte militaire au pouvoir à Niamey. Ce nouveau rôle conforte sa position d’acteur influent en Afrique de l’Ouest, tout en le plaçant au cœur des dynamiques politiques régionales.

Les récentes accusations contre Kemi Seba s’inscrivent dans un contexte plus large de tensions croissantes entre certains États africains et la France. Seba a notamment organisé plusieurs manifestations contre le franc CFA, qu’il qualifie de « monnaie de la servitude ». Ces actions lui ont valu des expulsions successives de pays comme le Sénégal, la Guinée ou encore la Côte d’Ivoire.

L’activiste s’est fait le porte-voix d’une nouvelle vague panafricaine, plus radicale, prônant une rupture nette avec la France. Cette posture, bien que populaire auprès d’une partie de la jeunesse africaine, inquiète les autorités françaises, qui surveillent de près ses activités et son influence croissante sur le continent.

Les enquêtes en cours et les accusations portées contre Kemi Seba témoignent de la méfiance croissante des autorités françaises à son égard, dans un contexte où les ingérences étrangères, notamment russes, deviennent une préoccupation sécuritaire majeure. Si aucune poursuite n’a encore été engagée, cette garde à vue marque une nouvelle étape dans la surveillance des figures panafricaines critiquant la présence française en Afrique.

L’avenir dira si Kemi Seba parviendra à surmonter ces accusations ou s’il devra affronter des conséquences judiciaires plus lourdes dans les mois à venir.

Thierno Alassane Sall dénonce l’Agenda 2050 : un projet bâclé aux nombreuses lacunes

Dans un post incisif sur la plateforme X, Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs (RV), a vivement critiqué l’élaboration de l’Agenda 2050, un projet censé tracer la voie du développement futur du Sénégal. Il dénonce une série de lacunes, d’erreurs géographiques et d’incohérences qui, selon lui, illustrent un manque de rigueur et de vision au sommet de l’État.

L’une des erreurs les plus flagrantes, qu’il cite avec ironie, est la confusion des localisations de Sédhiou et Kolda sur la carte présentée dans l’Agenda. « Comment peut-on espérer transformer un pays en s’égarant dans sa géographie ? » s’interroge-t-il, pointant du doigt une gestion qu’il juge bâclée et inquiétante.

Thierno Alassane Sall ne s’arrête pas là. Il énumère plusieurs autres incohérences révélatrices, selon lui, d’une improvisation préoccupante. Parmi elles, l’absence de toute mention de la souveraineté monétaire, une question stratégique pourtant centrale dans les promesses électorales du parti au pouvoir. Cette omission est qualifiée de « reniement » par Sall, qui estime que cette question est cruciale pour toute véritable transformation économique.

Le leader de RV reproche également au gouvernement d’avoir ignoré les forces vives de la nation lors de l’élaboration de cet Agenda. Ni la société civile, ni le secteur privé n’ont été consultés, bien que le gouvernement compte sur un financement de 5 700 milliards de francs CFA provenant de ce secteur pour réaliser son plan quinquennal. Une approche qu’il juge incohérente et dangereusement éloignée des réalités économiques du pays.

L’ambition de croissance économique de l’Agenda 2050 est également remise en question par Sall. Le plan prévoit un taux de croissance moyen de 6,5 à 7 %, un chiffre qu’il juge insuffisant pour véritablement transformer le pays. Seules les nations atteignant des taux de croissance à deux chiffres ont réussi à se développer, souligne-t-il, mettant en garde contre la reproduction des erreurs du passé.

Autre critique : les promesses de réduction des tarifs énergétiques. Sall note que l’Agenda 2050 prévoit de ramener le prix de l’électricité à moins de 60 F CFA/kWh d’ici 2050, un objectif qu’il juge trop peu ambitieux, surtout au regard des tarifs déjà pratiqués dans des pays voisins comme la Côte d’Ivoire. Cette lenteur, selon lui, handicape la compétitivité économique du Sénégal.

Dans sa critique, Sall pointe également l’absence d’une réflexion sur la valorisation de la culture, un élément qu’il considère comme indispensable à tout projet de transformation durable. Selon lui, cet Agenda, « purement technocratique », fait l’impasse sur les réalités sociales et les aspirations des Sénégalais.

Enfin, il s’inquiète du manque de stratégie face aux défis sécuritaires, notamment ceux liés à la crise au Sahel. Dans un contexte de tensions régionales, l’absence d’une politique claire sur la souveraineté territoriale et la défense des frontières expose, selon lui, le pays à des vulnérabilités graves.

Thierno Alassane Sall conclut en affirmant que l’Agenda 2050 ne prend pas en charge les urgences actuelles du Sénégal. Selon lui, les autorités n’ont pas proposé de solutions concrètes pour alléger les difficultés économiques immédiates des Sénégalais. Ce qu’il décrit comme un projet rempli de vœux pieux, sans feuille de route ni contenu sérieux, risque de décevoir les attentes du peuple.

En résumé, l’Agenda 2050, plutôt que de susciter l’espoir, apparaît aux yeux de Sall comme une « montagne qui accouche d’une souris ». Pour lui, le Sénégal mérite une vision plus ambitieuse et réaliste, capable de répondre aux défis présents et futurs.

Le Sénégal face à l’urbanisme, à l’aménagement et au développement durable des territoiresPar Ndemba Diallo

L’urbanisme, l’aménagement du territoire et le développement durable sont des priorités cruciales pour le gouvernement du Sénégal, en raison de plusieurs facteurs interconnectés.

  1. Croissance démographique et urbanisation

Le Sénégal connaît une croissance démographique rapide et une urbanisation accélérée. La population urbaine augmente constamment, nécessitant une planification rigoureuse afin d’éviter la surpopulation, les bidonvilles et l’insuffisance des infrastructures. Il est essentiel de corriger les déséquilibres causés par l’exode rural en assurant une meilleure répartition des activités génératrices de revenus.

  1. Préservation de l’environnement

Le développement durable vise à concilier croissance économique, protection de l’environnement et bien-être social. Face à des défis tels que l’érosion côtière, la déforestation et la désertification, il est impératif de mettre en œuvre des politiques de préservation des écosystèmes et des ressources naturelles. Le Sénégal doit atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2050, en particulier dans les domaines de l’assainissement et de l’accès à l’eau. Il est primordial d’industrialiser le pays sans pour autant accepter la délocalisation d’industries polluantes. Le principe du pollueur-payeur doit être appliqué rigoureusement.

  1. Infrastructures et services publics

Un urbanisme bien planifié permet le développement d’infrastructures de qualité, telles que les routes, les systèmes de transport, l’eau potable, l’électricité et les services de santé. Cela contribue non seulement à améliorer la qualité de vie des citoyens, mais aussi à stimuler la croissance économique. Un urbanisme rigoureux est nécessaire pour garantir une esthétique urbaine agréable et préserver l’environnement. L’objectif est d’atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) et de promouvoir la nature en ville, améliorant ainsi la qualité de vie en milieu urbain.

  1. Équité et répartition des ressources

L’aménagement du territoire doit permettre une répartition équitable des ressources et des opportunités entre les différentes régions du pays. Cela aide à réduire les disparités régionales, à prévenir l’exode rural et à favoriser un développement équilibré.

  1. Réduction de la pauvreté et création d’emplois

Le développement durable inclut des initiatives de lutte contre la pauvreté en créant des emplois verts et en favorisant l’économie circulaire. Les projets d’urbanisme et d’aménagement peuvent générer des emplois dans des secteurs tels que la construction, les énergies renouvelables et l’agriculture durable. Un programme national d’adressage pourrait, par exemple, créer des milliers d’emplois et être très rentable pour le pays :

  • Revitaliser la poste : les courriers et colis pourraient être envoyés directement aux domiciles.
  • Les jeunes des « thiak thiak » (transport artisanal) seraient soulagés.
  • Nombreux jeunes pourraient se lancer dans la livraison, comme dans les pays développés.
  • La restauration et le commerce en ligne seraient également renforcés.
  1. Adaptation au changement climatique

Le Sénégal est particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique, notamment les inondations, les sécheresses et la montée du niveau de la mer. Un urbanisme et un aménagement du territoire intégrant des stratégies d’adaptation et de résilience sont cruciaux pour protéger les populations et les infrastructures. Il est nécessaire d’identifier des zones inconstructibles (zones rouges) et d’imposer des dispositifs de gestion des eaux pluviales sur les nouvelles constructions, y compris pour l’assainissement individuel.

Un cadre de vie bien aménagé et durable rend le Sénégal plus attractif pour les investisseurs étrangers, stimulant ainsi l’économie et favorisant le développement de secteurs clés comme le tourisme et l’industrie.

En conclusion, l’urbanisme, l’aménagement du territoire et le développement durable sont essentiels pour assurer un développement harmonieux, équitable et respectueux de l’environnement au Sénégal. Cela nécessite une vision à long terme, une planification stratégique et une mise en œuvre rigoureuse des politiques publiques.

Le Président Bassirou Diomaye Faye en visite à Kédougou : Soutien aux populations touchées par les crues du fleuve Sénégal

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour Kédougou, marquant le début d’une mission de deux jours auprès des populations lourdement impactées par les crues du fleuve Sénégal. Ces inondations, survenues récemment, ont causé des dégâts considérables, affectant les moyens de subsistance des habitants de la région.

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une série d’actions humanitaires et de soutien que le gouvernement entend déployer pour répondre à la crise. Le Président Faye, accompagné d’une délégation composée de plusieurs ministres et responsables régionaux, prévoit d’évaluer personnellement la situation, d’écouter les préoccupations des populations locales et de coordonner la mise en place d’aides d’urgence. La distribution de vivres, de médicaments et de matériel d’assistance aux familles sinistrées figure parmi les priorités.

En marge de cette tournée humanitaire, le Président Diomaye Faye visitera également les zones d’exploitation minière de la région orientale du Sénégal. Kédougou, riche en ressources naturelles, est en effet une région clé pour l’économie du pays. Il est prévu que le chef de l’État échange avec les acteurs du secteur sur les enjeux de la responsabilité sociale des entreprises et l’impact environnemental de ces activités sur les communautés locales.

Le gouvernement, conscient des défis que représentent à la fois la gestion des catastrophes naturelles et la régulation de l’exploitation minière, a réaffirmé son engagement à renforcer les infrastructures pour prévenir les inondations futures et à garantir un développement économique respectueux des populations.

Cette visite est d’autant plus cruciale qu’elle intervient à un moment où l’État cherche à consolider la cohésion sociale dans cette région stratégique.

Crise des bourses étudiantes au Sénégal : L’État face à une dette inédite

Au Sénégal, une crise inédite secoue actuellement le secteur de l’enseignement supérieur. Alors que la question de la dette intérieure semblait jusqu’ici se cantonner aux relations entre l’État et certaines entreprises nationales, une nouvelle dynamique s’installe. Cette fois, ce sont les étudiants qui se retrouvent au cœur du problème.

En effet, le ministère de l’Enseignement Supérieur a annoncé une restriction des bourses accordées aux étudiants. Sur une enveloppe budgétaire globale de 15 milliards de FCFA destinée à ces aides, seuls 7 milliards sont disponibles, laissant une dette de 8 milliards que l’État devra aux étudiants. Cette situation, rapportée par le ministre Dr Abdourahmane Diouf, plonge les universités dans une atmosphère de tension croissante.

C’est une situation sans précédent au Sénégal, où les étudiants, souvent désignés comme les « matières grises » du pays, n’ont jamais été confrontés à une telle incertitude quant à leurs bourses. Pour bon nombre d’entre eux, ces allocations représentent un soutien financier vital leur permettant de poursuivre leurs études dans des conditions décentes.

Selon certaines sources, cette crise financière pourrait avoir des répercussions importantes sur l’ambiance académique. Des manifestations étudiantes ne sont pas à exclure, à moins que des mesures d’urgence ne soient prises par le gouvernement pour régler cette dette et apaiser les inquiétudes croissantes.

Il est clair que l’État sénégalais, déjà confronté à de nombreuses difficultés économiques, devra trouver une solution rapidement pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation. La communauté universitaire et les parents d’étudiants attendent des réponses claires et des actions concrètes pour garantir que l’avenir des étudiants, et par extension celui du pays, ne soit pas compromis par cette crise.

Les Coupures d’Électricité au Sénégal: Senelec S’Explique

Depuis plusieurs semaines, les Sénégalais sont confrontés à des coupures de courant récurrentes, tant à Dakar qu’à l’intérieur du pays. Alors que ces interruptions d’électricité soulèvent des inquiétudes, notamment en cette période de forte chaleur, la Senelec, société nationale d’électricité, dément toute accusation de délestage, expliquant que ces coupures sont liées à des facteurs extérieurs.

Selon Oumar Diallo, Directeur de la distribution à la Senelec, il ne s’agit pas de délestages : « Nous n’avons aucun problème de production. Nous sommes même en excédent, ce qui nous permet de fournir de l’électricité à certains pays voisins. Les coupures que nous observons sont dues à des incidents survenus à cause des intempéries ou des agressions sur nos infrastructures. » En effet, à chaque épisode de pluie abondante ou de vent fort, des coupures se produisent, mais les équipes de la Senelec interviennent pour rétablir rapidement le courant.

Les travaux en cours à Dakar, notamment pour l’installation de conduites d’eau, ont également contribué à la situation. « De nombreux câbles sont sectionnés par inadvertance lors de ces travaux de génie civil, causant des perturbations dans l’approvisionnement électrique de la capitale », ajoute M. Diallo. La même situation s’observe dans les régions, où les fortes pluies et vents causent des coupures temporaires.

Abdou Kader Kane, Directeur principal des réseaux, confirme que la Senelec n’a pas de problème sur le réseau de transport ou de distribution, et que la majorité des incidents sont liés à des causes externes, comme les intempéries ou des travaux d’infrastructure. Il rassure que les coupures, souvent de courte durée, sont rapidement résolues, sauf dans des zones d’accès difficile, notamment en période d’hivernage. À l’intérieur du pays, des localités comme Saint-Louis, Kaolack, ou Matam ont également été affectées par les inondations et des vents violents, mais la Senelec est restée mobilisée pour intervenir dans les meilleurs délais.

Malgré ces assurances, les coupures d’électricité sont mal vécues par la population, d’autant plus que la chaleur accablante exacerbe la frustration. Cependant, les responsables de la Senelec insistent sur le fait que la production électrique est stable et que les coupures ne résultent pas d’un déficit énergétique. Ils appellent à la patience, rappelant que les interventions se déroulent dans des conditions parfois difficiles, notamment lors des crues du fleuve Sénégal.

En attendant que la situation se stabilise, la Senelec affirme avoir pris des mesures pour renforcer ses équipes et assurer la maintenance régulière de ses infrastructures afin de répondre aux besoins des populations. Les incidents étant principalement liés aux agressions extérieures ou aux conditions météorologiques, l’entreprise reste confiante quant à sa capacité à minimiser ces perturbations à l’avenir.

La DER/FJ en mode traque : deux agents arrêtés pour détournement de fonds

Dans un contexte où la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) redouble d’efforts pour financer les initiatives entrepreneuriales au Sénégal, des dérives internes viennent ternir son image. En effet, deux agents de la DER/FJ, accusés de détournements de fonds, ont récemment été mis aux arrêts à Touba et à Mbour.

Le premier cas concerne l’agent administratif chargé du point Nano-crédit de Touba. Selon les informations rapportées par Libération, cet individu avait pour mission d’accompagner les bénéficiaires des fonds de la DER/FJ, notamment dans les processus d’enrôlement et de remboursement. Toutefois, au lieu de remplir ses fonctions de manière transparente, il a choisi de détourner une somme de 3 millions de francs CFA. Ce montant représente les remboursements des crédits effectués par plusieurs bénéficiaires. L’affaire, qui a rapidement pris de l’ampleur, a conduit à son arrestation.

Toujours selon Libération, un deuxième agent de la DER/FJ a été interpellé à Mbour. Ce dernier est accusé des mêmes faits que son collègue de Touba. Les deux agents, désormais sous mandat de dépôt, devront répondre de leurs actes devant la justice.

Sous la direction de sa déléguée générale, Aïda Mbodji, la DER/FJ a intensifié ses efforts pour soutenir les jeunes et les femmes à travers tout le Sénégal. Ces initiatives de financement sont cruciales pour la relance de l’économie locale, particulièrement dans les zones les plus reculées. Cependant, face à ces scandales, la déléguée générale a également renforcé les mesures de contrôle afin de traquer non seulement les mauvais payeurs, mais aussi les agents véreux. La traque des auteurs de détournements de fonds montre une volonté ferme de transparence et de bonne gestion des ressources publiques.

Avec ces récentes arrestations, la DER/FJ réaffirme son engagement à sanctionner tout manquement à l’éthique au sein de son institution.

LÉGISLATIVES 2024 / ENTRETIEN AVEC KÉBA KANTÉ : « Aucun leader du PDS investi par ‘Takku Wallu’ ne peut gagner au niveau de son département »

Le Dakarois Quotidien a rencontré Kéba Kanté, ancien membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), aujourd’hui rallié au Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les raisons de son départ de BBY, son engagement au sein du PDS et la formation de la coalition « Takku Wallu Sénégal ».

Le Dakarois Quotidien (LDQ) : Vous avez quitté Benno Bokk Yaakaar après les législatives de 2022. Pourquoi cette décision ?

Kéba Kanté (KK) : Mon départ de BBY était une décision réfléchie. Après les élections législatives, j’ai estimé que la coalition ne correspondait plus à mes aspirations politiques. J’avais déjà écrit ma lettre de démission avant même que les résultats ne tombent. Mon engagement avec BBY n’était que par ricochet, via le docteur Cheikh Kanté, mon père, qui avait rejoint la coalition. Pour ma part, j’avais un mouvement de soutien pour le président Macky Sall, mais j’avais toujours eu la conviction que ma véritable famille politique était le PDS.

LDQ : Pourquoi avoir rejoint le PDS ?

KK : Le PDS, c’est une histoire familiale pour moi. Mon père a démarré sa carrière politique avec Abdoulaye Wade, et j’ai toujours ressenti un lien fort avec ce parti. Dès 2017, j’avais envisagé d’y adhérer, mais je devais d’abord finir ce que j’avais commencé avec BBY. Après deux mandats de Macky Sall, et une majorité difficilement obtenue aux législatives, j’ai pris la décision de rejoindre officiellement le PDS. Le 12 octobre, j’ai annoncé mon adhésion au parti, qui représente pour moi des valeurs que je partage profondément.

LDQ : Vous avez parlé de critiques internes à BBY. Avez-vous toujours été en désaccord avec la coalition ?

KK : Oui, dès le début, il y avait des divergences. J’étais perçu comme un opposant interne, surtout à Fatick où j’ai formulé de nombreuses critiques contre les leaders locaux de BBY. Certains disaient que je voulais créer mon propre parti, d’autres que j’étais toujours un militant du PDS. Ces critiques n’étaient pas sans fondement, car au fond de moi, je savais que le PDS était ma vraie famille politique.

LDQ : Que pensez-vous de l’alliance actuelle entre le PDS et l’APR pour les législatives de novembre 2024 ?

KK : Honnêtement, nous n’avons pas été consultés (lui et ses camarades de parti) lors de la formation de la coalition ‘Takku Wallu’. Je n’ai reçu aucune lettre émanant de Karim Wade. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune note officielle concernant cette union. Pour moi, le PDS aurait dû aller seul aux élections. Cela aurait été l’occasion de montrer notre force réelle sans s’appuyer sur des alliances. Ce sont des décisions stratégiques que je respecte, mais j’aurais préféré un autre scénario.

LDQ : Quels sont vos projets au sein du PDS ?

KK : Je n’ai aucune ambition de diriger le parti ou de briguer un poste de responsabilité. Mon engagement est de travailler pour l’unité et la cohésion au sein du PDS. Il est important de rassembler les militants, de remobiliser les troupes et de préparer la nouvelle génération à prendre le relais. Je suis là pour faciliter ce processus et jouer les bons offices.

LDQ : Quel pronostic faites-vous des législatives ?

KK : Aucun. En effet, je ne fait partie d’aucune liste, Karim non plus. J’avais promis de soutenir la liste sur laquelle Karim serait investi. Et ce n’est pas le cas. Tout ce que je peux dire est que les choses ont mal démarré pour le PDS. Certains leaders n’ont même pas de base politique. Ces vieux qui ont été à maintes reprises parlementaires, devaient laisser la place aux plus jeunes. Ces gens ne pourront jamais gagner au niveau de leurs départements. Par exemple, Fatou Sow, celle-là, si elle participait à des élections locales, c’est sûr qu’elle aurait terminé dernière.

LDQ : Donnerez-vous un consigne de vote ?

Non, sans façon. Je préfère m’abstenir pour ces élections.

LDQ : Quelle aperçu avez-vous pour la politique sénégalaise ?

KK : La politique doit être un espace de respect, d’idées et de propositions. Trop souvent, elle est dégradée par les injures et les accusations gratuites. Nous devons passer à une politique plus constructive, où les critiques sont accompagnées de solutions. Les dirigeants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, doivent être respectés et respectueux. C’est ce que je prône pour l’avenir du Sénégal.

LDQ : Pour conclure, avez-vous un message pour vos collègues politiciens ?

KK : Oui, je leur dirai de rester intègres et fidèles à leurs convictions. La politique, c’est une question de conviction et non d’intérêt personnel. Ils doivent s’engager pour des causes qui les dépassent et travailler pour le bien de leur communauté, tout en respectant les principes de démocratie et de transparence. À Diomaye et à Sonko, je dirai de ne pas être dans la vengeance et de maintenir la liberté d’expression pour une cohésion sociale. Quant à Bougane Gueye Dany, j’aimerais qu’il arrête ses nombreuses sorties. Il fait des points de presse à tout-va, pour un rien. Certains discours ne sont pas nécessaires.

Momo CISSÉ et A.S

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Amadou Bâ critique la gestion du régime de Diomaye Sonko et appelle à un changement lors des prochaines élections

Amadou Bâ, ancien Premier ministre du Sénégal, a récemment formulé une critique acerbe contre la gestion du gouvernement en place, dirigé par le tandem Diomaye Sonko. Dans un discours relayé par Direct News, il a exprimé ses inquiétudes quant à l’incapacité du gouvernement actuel à répondre aux besoins des citoyens sénégalais.

Selon Amadou Bâ, les Sénégalais souffrent sur tous les plans depuis l’arrivée au pouvoir du régime Sonko. « Le régime en place n’avait même pas fait un mois que les Sénégalais se plaignaient déjà, » déclare-t-il. Il note une montée de l’anxiété au sein des familles, lesquelles se disent inquiètes face à la situation économique et sociale du pays.

Amadou Bâ souligne que, bien que la situation puisse être difficile, un gouvernement est élu pour rassurer et apporter des solutions, et non pour se lamenter constamment. « Un gouvernement ne peut pas passer son temps à pleurnicher, à crier, » déclare-t-il, insistant sur le fait que l’actuel gouvernement semble dépassé par les événements et n’est pas sur la bonne voie.

L’ancien Premier ministre appelle ainsi à un changement de direction lors des élections prévues le 17 novembre, en encourageant les Sénégalais à ne pas reconduire un régime qui, selon lui, a aggravé leurs difficultés. Pour Amadou Bâ, il est temps de « changer le cours des choses » et de trouver une voie plus porteuse pour le pays.

Ce discours marque une montée en puissance des critiques à l’approche des élections, où les électeurs seront confrontés à des choix décisifs pour l’avenir du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°300 – du 18/10/2024

🔴 ENTRETIEN – LÉGISLATIVES 2024 : KÉBA KANTÉ TIRE À BOUT PORTANT
🔴 EXPLOITATION MINIÈRE ARTISANALE : UNE ENTREPRISE CANADIENNE OFFRE UNE USINE DE TRAITEMENT D’OR AU SÉNÉGAL

🔴 SUPPOSÉE NOMINATION DE MALICK NGOM À LA TÊTE DU CNG : LE MINISTÈRE DES SPORTS DÉMENT L’INFORMATION
🔴 2e MEILLEUR DRIBBLEUR DES CHAMPIONNATS EUROPÉENS : ILIMAN NDIAYE SÉDUIT LA « PREMIER LEAGUE »

Nouvelle vague migratoire : Arrivée de 174 migrants à El Hierro en provenance de Niodior

Ce jeudi 17 octobre 2024, une pirogue transportant 174 migrants a accosté sur l’île d’El Hierro, dans l’archipel des Canaries. Ces migrants, principalement originaires du Sénégal, de Gambie et de Guinée-Bissau, ont effectué une traversée de sept jours depuis Niodior, une île sénégalaise. Parmi eux, se trouvaient quatre femmes et neuf mineurs, tandis que le reste de l’embarcation était composé d’hommes adultes.

Le bateau a été secouru par le Salvamento Marítimo dans les eaux proches de l’île et dirigé vers le quai de La Restinga. Selon les équipes médicales et d’urgence sur place, aucun des passagers n’a nécessité de transport à l’hôpital de l’île Virgen de los Reyes, leur état de santé étant jugé globalement satisfaisant malgré l’épuisante traversée.

Cet incident s’inscrit dans une journée particulièrement chargée pour les autorités espagnoles, avec cinq pirogues débarquées sur différentes îles des Canaries. En plus de l’embarcation arrivée à El Hierro, deux autres pirogues ont accosté à Lanzarote, une à Tenerife et une autre à Gran Canaria, portant à 294 le nombre total de migrants ayant atteint l’archipel en une seule journée.

Les arrivées massives de migrants aux Canaries, souvent dans des conditions périlleuses, ne cessent de préoccuper les autorités locales. Le ministre de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, Ángel Víctor Torres, qui était présent à El Hierro pour superviser les opérations, a exprimé son inquiétude face à l’intensification du phénomène migratoire. Il a salué les efforts des services de secours et des forces de l’ordre pour leur réponse rapide, tout en rappelant que cette situation est symptomatique d’une crise migratoire plus large qui affecte non seulement l’Espagne, mais aussi l’ensemble de l’Union européenne.

Les équipes d’intervention de la Croix-Rouge, le service d’urgence des Canaries, la Guardia Civil et la police nationale étaient mobilisées pour prendre en charge les nouveaux arrivants. Malgré les conditions difficiles de la traversée, les migrants ont fait preuve de résilience. Selon leurs témoignages, ils ont affronté des courants maritimes dangereux et des conditions météorologiques éprouvantes au cours de ce voyage désespéré vers une vie meilleure.

Les autorités espagnoles continuent de chercher des solutions pour faire face à ces arrivées massives et à la crise humanitaire qu’elles génèrent. Des discussions avec les gouvernements des pays d’origine des migrants, dont le Sénégal, sont en cours afin de renforcer la coopération et de prévenir ces départs souvent mortels. En parallèle, des initiatives visant à mieux encadrer l’accueil et la répartition des migrants au sein de l’Union européenne sont en train d’être mises en place.

La situation actuelle met en lumière les défis croissants auxquels les autorités espagnoles doivent faire face, et la nécessité d’une réponse coordonnée entre les pays européens pour gérer les flux migratoires tout en garantissant la sécurité et la dignité des personnes en quête d’une vie meilleure.

Mbour : Arrestation du présumé meurtrier de Nd. Codou S., tuée à Ngor

La cavale du présumé meurtrier de Nd. Codou S., retrouvée morte à Ngor, a pris fin. L’homme, identifié comme étant un Baye Fall, a été arrêté par la brigade de recherches de la gendarmerie de Faidherbe dans la région de la Petite-Côte.

Le drame s’était déroulé tôt hier matin, aux alentours de 5 h 30. Le corps sans vie de Nd. Codou S. avait été découvert par ses voisins dans un appartement voisin de l’école primaire « Alieu Samb ». Les premiers éléments de l’enquête laissent entendre que son décès remonterait à environ 3 h du matin. Si aucune trace de violence physique n’a été relevée sur le corps de la victime, les enquêteurs n’excluent pas la possibilité d’un homicide.

Le présumé meurtrier est actuellement en garde à vue, et l’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du décès de Nd. Codou S.

Accident au port de Dakar : le cargo « Princesse Jéssica » sombre avec trois personnes à bord, mais aucun blessé

Un incident maritime est survenu ce week-end au port autonome de Dakar, impliquant le navire « Princesse Jéssica ». À bord se trouvaient trois membres d’équipage, dont deux mécaniciens et un cuisinier. Heureusement, tous ont pu être secourus et s’en sont sortis sains et saufs, malgré la gravité de l’accident.

D’après les informations recueillies, le navire a été heurté par un autre cargo transportant du sucre, qui effectuait une manœuvre pour accoster au môle 3. Ce choc a causé d’importants dégâts matériels au « Princesse Jéssica », le faisant couler. Cependant, aucune perte en vie humaine ni blessé n’a été déploré.

Le « Princesse Jéssica », un navire sous pavillon togolais, mesurant 77 mètres de longueur pour 11 mètres de largeur, était en panne au port de Dakar depuis un certain temps. Les autorités portuaires n’ont pour l’instant pas communiqué davantage de détails sur les causes précises de cet accident, mais des enquêtes devraient être menées pour en établir la responsabilité.

Société / Santé : « Sensibilisation à l’Hépatite B et prévention de la transmission verticale » – La présidente de l’association Safara Hépatite B, Fatou Nguirane, mène le combat.

L’hépatite B est une maladie silencieuse qui fait partie intégrante de notre quotidien. C’est dans ce contexte que Fatou Nguirane, présidente de l’Association Safara Hépatite B Sénégal, créée en 2011, mène un plaidoyer à Guédiawaye.

Cette initiative vise à sensibiliser la population sur la prévention de la transmission verticale de la maladie, de la mère à l’enfant. Cependant, de nombreux défis persistent, notamment le coût des soins et du dépistage, qui ne sont pas gratuits.

Cela conduit, souligne Madame Nguirane, certaines femmes à refuser de se soumettre à ces examens médicaux, augmentant ainsi les risques de transmission. De plus, les personnes nées avant 2000 représentent également une population à risque, car le Programme élargi de vaccination n’a intégré l’hépatite B qu’à partir de cette date, a-t-elle précisé.

Mansour Faye réplique à Ousmane Sonko : « Travailler, laisser Macky Sall tranquille ! »

Dans un contexte politique tendu, l’ancien ministre des Transports terrestres et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a réagi aux récentes déclarations d’Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF. Ce dernier, connu pour ses critiques acerbes à l’égard du régime de Macky Sall, a une nouvelle fois attaqué l’ancien président. Cependant, Mansour Faye, loin de rester silencieux, a tenu à riposter avec vigueur.

S’adressant directement à Ousmane Sonko, Faye a lancé : « M. le Premier ministre Ousmane Sonko. Travailler! Il faut travailler! « Nguir Yallah ligueyyeul »! ». Par cette injonction, l’ex-ministre invite Sonko à se concentrer sur le travail pour lequel il a été élu et à cesser ses attaques contre Macky Sall. « C’est sur ce terrain que des Sénégalais qui vous ont fait confiance vous attendent. Laisser Macky Sall tranquillement ! », a-t-il ajouté.

Dans la même veine, Mansour Faye a dénoncé ce qu’il qualifie de « menaces, invectives, fausses annonces, faux chiffres » émanant du PASTEF, tout en fustigeant les projets qu’il estime mal conçus et mal exécutés. Selon lui, ces éléments ne font que creuser un fossé entre Sonko et le peuple sénégalais. « Les promesses fallacieuses faites aux populations s’amoncellent dans leur couloir d’attente sans aucune perspective, ni chance d’aboutir », a-t-il regretté.

Frère de l’ex-première dame Marieme Faye Sall, Mansour Faye a également évoqué les accusations portées contre les membres de l’ancien gouvernement, affirmant que celles-ci ne seront jamais prouvées car, selon lui, « tout simplement inventées de toutes pièces ». Il conclut en estimant que cela constitue « la marque de fabrique du PASTEF ».

Cette sortie s’inscrit dans un contexte où le climat politique au Sénégal est particulièrement tendu, avec des discours de plus en plus virulents entre les leaders des principaux partis.

Les Forces Armées Sénégalaises au secours des populations de Podor et Bakel face au débordement du fleuve Sénégal

Les Forces Armées Sénégalaises se mobilisent une fois de plus pour venir en aide aux populations touchées par les crues du fleuve Sénégal. En effet, suite au débordement des eaux du fleuve, plusieurs villages du département de Podor, dans le nord du Sénégal, se retrouvent en situation d’urgence. Les habitants de Gourel Samba Ndama et Mboyo, situés à une vingtaine de kilomètres de la ville de Podor, ont été particulièrement affectés par la montée des eaux.

Dans cette situation de crise, les militaires de la station navale de Podor, en collaboration étroite avec les éléments de la brigade des sapeurs-pompiers, sont rapidement intervenus pour évacuer les populations menacées par les inondations. Ces opérations de sauvetage ont permis de protéger les habitants de ces villages en danger, tout en assurant leur transfert vers des zones plus sûres.

La solidarité militaire à Bakel

La solidarité des forces armées s’étend également à la région de Bakel, où les crues du fleuve ont aussi causé des perturbations. Pour renforcer l’assistance aux populations, un hôpital militaire de niveau 1 a été installé à Dakar, prêt à fournir un soutien médical aux victimes des inondations. Cette installation démontre l’engagement continu des forces armées à protéger les populations civiles dans les moments de crise, tant par des opérations de sauvetage que par des soins médicaux.

Ce déploiement massif des forces armées sénégalaises illustre une fois de plus leur rôle crucial dans la gestion des catastrophes naturelles. Alors que le fleuve Sénégal continue de monter sous l’effet des pluies, ces actions de secours restent essentielles pour minimiser les pertes humaines et matérielles dans les zones les plus touchées.

Les autorités locales et les services de sécurité restent en alerte pour anticiper d’éventuelles aggravations de la situation et assurer la sécurité des populations riveraines du fleuve. Ces opérations témoignent de l’importance d’une coopération étroite entre les différents corps de secours et les forces armées pour faire face aux aléas climatiques qui impactent chaque année plusieurs régions du Sénégal.

Les efforts se poursuivent pour contenir les effets dévastateurs des crues et soutenir les communautés affectées, tout en appelant à la vigilance et à la solidarité nationale.

DÉPENSES ÉLEVÉES DU GOUVERNEMENT : L’État est-il véritablement « en ruine » ?

Lors de la Journée mondiale de l’Arbre, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a profité de son discours pour faire le point sur la situation économique du pays, héritée du régime précédent. Connu pour son franc-parler, Sonko n’a pas hésité à faire des révélations troublantes sur l’état des finances publiques. « Nous avons hérité d’un État en ruine, et les Sénégalais en prendront conscience dans les jours à venir », a-t-il déclaré, insistant sur la gravité de la situation.

Malgré ce constat alarmant, l’État du Sénégal a continué de remplir ses obligations en payant les salaires des fonctionnaires. En outre, lors de sa dernière déclaration publique ce mercredi soir, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un fundraising, une collecte de fonds exceptionnelle. Il a exigé que chaque directeur général nommé par le gouvernement contribue à hauteur d’au moins un (1) million de francs CFA. Ousmane Sonko a également demandé aux maires et aux militants du Pastef de participer massivement à cet effort de solidarité.

Dans un autre volet de son discours, Sonko a révélé que le gouvernement a débloqué une enveloppe de huit (8) milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations sinistrées par les récentes inondations causées par la crue du fleuve Sénégal. Les habitants de Bakel, Matam et des zones environnantes, qui ont été durement touchés par le débordement du fleuve, sont les principaux bénéficiaires de cette aide. « L’État du Sénégal dégage cette enveloppe pour soutenir les populations victimes des inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal », a-t-il souligné, rappelant que ce type de phénomène naturel frappe même les nations les plus puissantes.

En outre, le chef du Gouvernement a annoncé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se rendra dans les zones sinistrées ce week-end pour évaluer la situation sur le terrain et assurer que l’aide gouvernementale soit bien déployée.

Cependant, ces initiatives, couplées au maintien des paiements de salaires et aux allocations d’aide d’urgence, soulèvent des interrogations. Si l’État est effectivement « en ruine », comment parvient-il à gérer ces dépenses ? Ce contraste suggère qu’il serait utile d’apporter des éclaircissements supplémentaires sur la véritable situation économique du pays.

Le Dakarois

Un engagement pour la dignité et la transparence : le choix du Premier Ministre et Président du PASTEF, Coumba Ndoffene Diouf

La décision du Premier Ministre et Président du PASTEF de ne pas utiliser un seul centime de l’argent du contribuable pour financer la campagne électorale du parti au pouvoir est un acte historique, témoignant d’un leadership fondé sur l’éthique, la probité et l’intégrité. Dans un contexte politique souvent marqué par la mauvaise gestion des ressources publiques, ce choix courageux mérite d’être salué et reconnu pour ce qu’il est : un acte de pur patriotisme et de respect envers le peuple sénégalais.

L’utilisation des deniers publics à des fins politiques est une pratique trop répandue, entraînant non seulement un gaspillage des ressources publiques, mais aussi une perte de confiance entre les citoyens et leurs dirigeants. En rompant avec cette tradition, notre Premier Ministre place le bien commun au-dessus des intérêts partisans, envoyant ainsi un signal fort à la nation : sous notre gouvernance, les ressources de l’État doivent exclusivement servir au développement du pays et au bien-être des citoyens, et non à l’entretien d’un système politique.

Ce choix est également une illustration vivante de notre engagement à rompre avec les pratiques politiques du passé, en instaurant une gouvernance rigoureuse où la transparence et la gestion responsable des fonds publics sont au cœur de notre action. En refusant de financer une campagne avec l’argent du peuple, le Président du PASTEF prouve que la nouvelle vision politique que nous défendons est non seulement réaliste, mais aussi réalisable.

Un appel à l’effort collectif pour une campagne citoyenne

Dans cet esprit de responsabilité et de patriotisme, j’en appelle à la mobilisation de tous les patriotes, de tous les citoyens soucieux d’un changement véritable. Notre campagne ne sera pas financée par les ressources de l’État, mais par l’effort et la solidarité de chaque Sénégalais qui croit en notre projet de société.

Nous lançons donc une campagne nationale de collecte de fonds, un appel à la contribution de tous, aussi modeste soit-elle. Chacun de nous, à son échelle, a la possibilité de soutenir cette démarche pour un Sénégal plus juste, plus transparent et plus prospère. Ensemble, nous prouverons que le pouvoir appartient réellement au peuple, et que ce peuple est capable de financer son propre avenir, sans dépendre des largesses d’un système qui, pendant trop longtemps, a sapé les fondements de la démocratie et du développement équitable.

Je vous invite donc, chers compatriotes, à vous joindre à cet effort collectif et à prouver une fois de plus que nous sommes les véritables bâtisseurs de notre destin commun. En soutenant cette initiative, nous renforçons l’idée que la politique n’est pas un privilège réservé à quelques-uns, mais un engagement collectif pour le bien-être de tous.

Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture met fin aux rumeurs sur la présidence du CNG de lutte

Dans un contexte marqué par des spéculations croissantes, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a tenu à apporter des éclaircissements face à la propagation de fausses informations concernant la nomination d’un nouveau président à la tête du Comité national de gestion de la lutte (CNG). Selon un communiqué officiel publié ce jeudi 17 octobre 2024, aucune désignation formelle n’a été effectuée, démentant ainsi les rumeurs ayant circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux.

Les fausses informations suggéraient que Malick Ngom, une figure du milieu de la lutte, avait été choisi pour succéder à l’actuel président du CNG. Toutefois, le ministère a fermement démenti ces allégations, précisant que le processus de sélection est toujours en cours. « Aucune décision officielle n’a été prise à ce jour », indique le communiqué, réitérant que les instances concernées ainsi que le grand public seront informés en temps voulu par des canaux officiels.

Le ministère a également appelé à la vigilance, invitant les citoyens à ne se fier qu’aux sources d’information officielles pour éviter toute confusion. En insistant sur l’importance de ne pas se laisser entraîner par les rumeurs, il a souligné que la propagation de fausses nouvelles pouvait nuire à la sérénité et à la transparence d’un processus aussi crucial pour le milieu sportif national.

Cette intervention est une réponse directe à l’effervescence générée par ce dossier sensible, au cœur de nombreuses discussions dans le paysage sportif sénégalais. Le ministère rappelle enfin que la nomination à la présidence du CNG reste une décision stratégique qui devra être prise dans le respect des procédures en place, et assure que toute la lumière sera faite dès qu’une décision aura été prise.

Ainsi, la mise au point du ministère vient apaiser les tensions et réaffirmer l’importance de la transparence dans la gestion de la lutte, un sport emblématique du Sénégal.

Inondations à Matam : le maire de Ourossogui, Moussa Bocar Thiam, interpelle les autorités

Face aux récentes inondations dévastatrices qui frappent la région de Matam, le maire de Ourossogui, Moussa Bocar Thiam, exprime sa profonde inquiétude et son exaspération. Dépassé par l’ampleur des dégâts, il dénonce l’indifférence des autorités et exige une action immédiate pour venir en aide aux sinistrés.

Dans une déclaration poignante diffusée sur les ondes de la RFM, l’ancien ministre de la Communication a souligné l’urgence de la situation et regretté l’absence de mesures concrètes. « Je tiens à apporter mon soutien à tous ces sinistrés de la région de Matam. La question que tout le monde se pose ici, c’est pourquoi des moyens colossaux ne sont pas déployés immédiatement ? », a-t-il interrogé.

Pour Moussa Bocar Thiam, l’inaction des autorités face à cette catastrophe naturelle est incompréhensible, d’autant plus que des villages entiers, comme Belly Diallo, sont totalement dévastés et sans aucune assistance. Il a notamment pointé du doigt l’absence de coordination dans les interventions, déplorant que certaines zones touchées par les inondations soient ignorées lors des visites ministérielles.

L’ancien ministre appelle à la mise en œuvre immédiate du plan ORSEC (Organisation des Secours) pour apporter une réponse rapide et efficace à cette crise humanitaire. « On ne peut pas comprendre les visites de certains ministres ignorant les autres sinistrés qui sont dans les villages en détresse », a-t-il ajouté, exigeant une solidarité nationale pour sauver les milliers de personnes touchées par cette catastrophe.

Alors que les inondations continuent de ravager la région, les habitants de Matam restent dans l’attente d’une réponse des autorités compétentes, tandis que le maire de Ourossogui espère que son appel sera entendu au plus vite.

Affaire ONAS : Thierno Alassane Sall et Cheikh Dieng auditionnés, les regards tournés vers le ministre Cheikh Tidiane Dièye

L’enquête sur les marchés de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) prend un nouveau tournant. Thierno Alassane Sall, l’auteur de la plainte contre X ayant déclenché l’affaire, et Cheikh Dieng, ancien directeur général de l’ONAS, ont récemment été entendus par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Ces auditions interviennent dans un contexte marqué par des soupçons de corruption et de surfacturation sur le marché de curage des canaux à Dakar et dans d’autres régions du Sénégal.

Thierno Alassane Sall a confirmé sa plainte, tandis que Cheikh Dieng, limogé après l’éclatement du scandale, a affirmé avoir prouvé son innocence devant les enquêteurs. Après son audition, il est reparti libre, déclarant qu’il n’avait rien à se reprocher dans cette affaire.

Suite à ces développements, l’attention se porte désormais sur Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, dont l’ONAS relève directement. En effet, Dièye avait précédemment insinué que l’ancien directeur de l’ONAS était impliqué dans des décisions douteuses liées à ce marché controversé.

Selon le juriste Ibrahima Ndiaye, le ministre pourrait être entendu dans le cadre de l’enquête, mais cela nécessiterait soit l’autorisation du Garde des Sceaux, soit sa démission. Ndiaye souligne que, dans des pays démocratiques, il est courant pour un ministre de se mettre en retrait temporairement lorsqu’il est impliqué, directement ou indirectement, dans une affaire aussi sensible.

Le juriste conclut en suggérant que Cheikh Tidiane Dièye pourrait « mettre tout le monde à l’aise » en prenant l’initiative de démissionner, le temps que l’enquête suive son cours. Cette affaire continue de captiver l’opinion publique, notamment en raison de l’implication de figures politiques de premier plan dans un secteur aussi stratégique que celui de l’assainissement au Sénégal.

La suite de l’enquête déterminera si des poursuites seront engagées, et quelles conséquences cela pourrait avoir pour les acteurs clés de ce dossier.

Conflit social en santé : l’appel du Premier ministre Sonko contesté par And Gueusseum

Le récent appel du Premier ministre Ousmane Sonko à un remaniement des revendications syndicales, motivé par l’état des finances publiques, a provoqué une vive réaction au sein de l’Alliance des Syndicats autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum. Loin de se laisser convaincre par le discours de Sonko, l’organisation dirigée par Mballo Dia Thiam a fermement réaffirmé sa position : le gouvernement doit respecter les engagements déjà pris et trouver les moyens financiers nécessaires pour les honorer.

Lors de la présentation d’un nouveau cadre économique, Ousmane Sonko a exhorté les syndicats à faire preuve de patriotisme, suggérant un « armistice » dans les revendications sociales, à l’heure où les caisses de l’État sont sous tension. Cependant, du côté d’And Gueusseum, cette demande a été perçue comme un appel à des sacrifices unilatéraux, pendant que les privilèges des dirigeants restent intacts. « Nous nous interrogeons sur ces déclarations. Les travailleurs devront consentir des sacrifices pendant que les gouvernants continuent de jouir pleinement de leurs privilèges », a martelé Mballo Dia Thiam, dénonçant l’absence de mesures concrètes de la part du gouvernement.

Le leader syndical rappelle que des accords ont été signés en mai 2022, notamment des augmentations salariales substantielles pour les agents de la santé. Selon And Gueusseum, ces engagements doivent être respectés, et toute modification des revendications doit tenir compte des besoins pressants du secteur. « Nous ne revendiquons ni plus ni moins que l’application des accords déjà pris, en tenant compte de nouvelles préoccupations », a précisé Thiam, tout en appelant à un dialogue sincère.

Au-delà des questions salariales, le syndicat a exprimé de profondes inquiétudes sur la question des infrastructures sanitaires. Le projet gouvernemental de construction de 10 hôpitaux de niveau 3 et d’un Établissement public de santé (EPS) de niveau 4 sur une période de 25 ans est jugé insuffisant pour répondre aux besoins croissants de la population. And Gueusseum préconise la construction d’hôpitaux départementaux de proximité, plus adaptés aux réalités locales. « Le passif social dont hérite le Premier ministre doit être traité avec autant d’importance que les autres engagements de l’État », a-t-il souligné.

Un autre point d’achoppement soulevé par And Gueusseum est le manque de ressources dans le domaine de l’action sociale, un secteur considéré comme négligé. Le syndicat appelle à une réévaluation des priorités et à un renforcement des centres de promotion et de réinsertion sociale, nécessaires pour un développement inclusif.

Malgré la montée des tensions, le syndicat maintient son appel au dialogue. Depuis avril 2024, And Gueusseum attend une réponse à sa correspondance adressée au Premier ministre, sollicitant une rencontre pour discuter des solutions possibles. « Dans le monde syndical, l’armistice ne se décrète pas, il se sécrète. Nous demandons simplement à discuter pour trouver des solutions », conclut Mballo Dia Thiam. Le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats de la santé est donc loin d’être résolu, avec des perspectives de tensions sociales croissantes.

Les semaines à venir seront déterminantes pour l’évolution de ce conflit qui affecte un secteur clé du développement du pays. Le dialogue semble désormais être la seule issue pour éviter une nouvelle paralysie du système de santé.

Serigne Mountakha Mbacké : Un geste de générosité pour l’achèvement de la Grande Mosquée Omarienne

Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides, continue de se distinguer par ses actes de générosité et son engagement envers la communauté islamique. Dernier en date, une contribution significative de quarante millions de francs CFA (40 000 000 F CFA) pour l’achèvement des travaux de la Grande Mosquée Omarienne, un monument religieux d’importance, situé sur la Corniche de Dakar.

La somme a été transmise à Thierno Madani Tall, guide spirituel de la confrérie omarienne, par une délégation de haut rang, conduite par Serigne Moustahine Mbacké, petit-fils du Khalife. Ce geste fort témoigne des liens profonds de respect et de solidarité qui unissent les deux confréries sénégalaises.

Lors de la remise de cette aide, Serigne Mountakha a tenu à exprimer sa reconnaissance à Thierno Madani Tall pour son dévouement dans la construction de la grande mosquée omarienne. Ce projet, en cours depuis plusieurs années, est perçu comme un symbole important pour la communauté musulmane du Sénégal, illustrant l’unité et la collaboration entre différentes branches de l’islam au pays.

La contribution de Serigne Mountakha Mbacké vient renforcer cette dynamique de solidarité interconfrérique, un élément essentiel de la cohésion sociale et religieuse au Sénégal. À travers ce geste, le Khalife montre une fois de plus l’importance qu’il accorde à l’entraide et à la pérennisation des valeurs religieuses et spirituelles partagées par tous.

La Grande Mosquée Omarienne, dont la construction a débuté il y a plusieurs années, incarne les efforts continus de la confrérie omarienne pour offrir à ses fidèles un espace de culte moderne et spacieux. Située dans un lieu stratégique de Dakar, la mosquée ambitionne de devenir un lieu de rassemblement central pour les fidèles et un monument architectural de premier plan dans la capitale sénégalaise.

Grâce à des initiatives comme celle de Serigne Mountakha Mbacké, le projet de la Grande Mosquée Omarienne se rapproche de son achèvement, renforçant ainsi les infrastructures religieuses de Dakar et répondant aux besoins spirituels de milliers de croyants.

Ce geste de générosité est un rappel puissant de l’engagement continu des leaders religieux sénégalais à œuvrer pour le bien commun et à promouvoir des initiatives qui renforcent la communauté musulmane dans son ensemble.

Inondations à Kidira : un enfant de 7 ans meurt noyé, appel à l’aide des populations

Un drame a secoué la localité de Kidira, dans le département de Bakel, où un enfant de 7 ans a perdu la vie dans les inondations qui touchent durement la région. Selon la Radio Futurs Médias (RFM), la situation reste critique, de nombreux villages se retrouvant engloutis sous les eaux.

La montée des eaux, provoquée par de fortes pluies, menace la vie des populations locales, en particulier celle des enfants. Les habitants, désemparés face à cette catastrophe naturelle, lancent un cri de détresse aux autorités pour une intervention rapide. Leur principal souci est de protéger leurs enfants, particulièrement vulnérables dans ce contexte de crue persistante.

Le bilan des dégâts ne cesse de s’alourdir, et l’urgence se fait de plus en plus ressentir pour venir en aide aux populations touchées, qui se trouvent dans des conditions précaires. Les sinistrés réclament des actions concrètes, que ce soit en termes de secours, de relogement ou de mise en place de mesures de prévention pour éviter de nouvelles tragédies.

Cette situation rappelle l’urgence d’investir dans des infrastructures résilientes et des dispositifs d’alerte pour prévenir de telles catastrophes. Dans l’attente d’une réponse efficace des autorités, les habitants de Kidira continuent de se battre pour sauver ce qui peut encore l’être.

Ousmane Sonko appelle à une majorité solide pour instaurer la Haute Cour de Justice et juger les responsables politiques

Le leader du parti Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, a lancé un appel fort à ses militants et sympathisants ce mercredi 16 octobre, à l’approche des élections législatives prévues pour le dimanche 17 novembre. Face à des défis majeurs, Sonko exhorte ses partisans et l’ensemble du peuple sénégalais à s’unir pour obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, condition essentielle selon lui pour mener à bien son programme de réformes.

Lors de son discours, Sonko a réitéré son engagement à renforcer la bonne gouvernance et la reddition des comptes, deux axes clés de son plan Sénégal 2050. Parmi les réformes phares qu’il envisage, la création d’une Haute Cour de Justice figure en bonne place. Cette institution permettrait, d’après lui, de juger non seulement les ministres mais aussi le président de la République, plaçant ainsi les responsables politiques devant leurs responsabilités en cas de manquements.

Sonko a souligné que seule une majorité solide au parlement permettrait d’adopter les lois nécessaires à l’instauration de cette cour. « Nous devons garantir la transparence et la justice dans la gestion de notre pays. La Haute Cour de Justice sera un outil essentiel pour s’assurer que personne ne soit au-dessus des lois, » a-t-il martelé.

En plus des réformes institutionnelles, Sonko promet d’apporter des réponses concrètes aux problèmes sociaux et économiques que traverse le Sénégal, en particulier dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’emploi.

Pour atteindre cet objectif, le chef de file de Pastef annonce une campagne inspirée des méthodes américaines, axée sur une mobilisation massive des électeurs et une collecte de fonds à grande échelle. Il a, à cet effet, donné rendez-vous à ses soutiens pour un méga meeting ce samedi 19 octobre à la Dakar Arena. Cet événement sera l’occasion d’une levée de fonds cruciale pour financer la campagne électorale de son parti.

Ousmane Sonko, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir en place, mise donc sur une stratégie politique et financière ambitieuse afin de réaliser ses promesses et répondre aux attentes de ses partisans. Ces élections législatives s’annoncent décisives pour son parti, et pourraient redéfinir le paysage politique sénégalais dans les mois à venir.

Vers un tournant historique ?

Le projet de création d’une Haute Cour de Justice et la promesse d’une gouvernance irréprochable sont au cœur de l’offre politique de Sonko. Reste à voir si le peuple sénégalais, lassé par les scandales politiques et la mauvaise gestion, répondra en masse à son appel pour transformer en profondeur les institutions du pays.

Les prochaines semaines seront donc décisives pour Sonko et ses partisans, alors que le paysage politique sénégalais se prépare à un scrutin aux enjeux cruciaux pour l’avenir du pays.

Enquête pour viol à Stockholm : Kylian Mbappé conteste les accusations et se dit serein

Le capitaine de l’équipe de France, Kylian Mbappé, se retrouve au cœur d’une enquête en Suède suite à des accusations de viol survenues lors de son passage à Stockholm du 8 au 11 octobre 2024. D’après plusieurs médias suédois, dont Aftonbladet et Expressen, l’attaquant serait visé par des investigations judiciaires, une information confirmée par le parquet suédois qui a ouvert une enquête.

Cependant, l’avocat de Mbappé, Me Marie-Alix Canu-Bernard, dément vigoureusement ces accusations, qualifiant la situation de « calomnieuse ». Selon Le Parisien et RMC Sport, Mbappé affirme avoir eu une relation sexuelle consensuelle avec une jeune femme lors de son séjour à Stockholm, et dispose de messages écrits, envoyés après l’événement, qui confirmeraient cette version. Ces messages, décrits comme « à tonalité très positive », renforcent la conviction du joueur qu’il s’agissait d’une relation consentie.

En réponse aux rumeurs circulant dans la presse suédoise, Mbappé a réagi sur les réseaux sociaux, dénonçant une « fake news » et établissant un lien avec une autre affaire en cours concernant son différend financier avec le PSG. Son avocat a par ailleurs annoncé son intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse, afin de défendre la réputation du joueur, affirmant qu’il « n’a rien à se reprocher ».

Pour l’heure, l’enquête suit son cours en Suède et aucune confirmation officielle sur l’identité de la plaignante n’a été révélée. Malgré les accusations, Mbappé demeure serein, soutenu par son entourage et son équipe juridique, confiant que les faits démontreront son innocence.

Et si l’impact moyen de la Stratégie Nationale de Développement était non significatif sur la croissance économique du Sénégal entre 2025 et 2029 ?

Le lundi 14 octobre 2024, le président de la République et son équipe gouvernementale ont présenté leur vision pour bâtir un Sénégal souverain, prospère et juste d’ici 2025. Cette vision se décline en Stratégies Nationales de Développement (SND), qui établissent des objectifs généraux à atteindre sur des périodes quinquennales. Afin de discuter des projections des indicateurs économiques, en particulier du taux de croissance moyen attendu entre 2025 et 2029, nous posons deux hypothèses alternatives.

Hypothèse 1 : Sous-déclaration des chiffres de la dette et du déficit publics

Le 26 septembre dernier, le nouveau gouvernement a révélé que les chiffres relatifs à la dette et au déficit public pour la période 2019-2023 ont été sous-déclarés par l’ancien régime. En effet, au lieu d’un déficit moyen de 5,5 % du PIB, celui-ci s’élèverait en réalité à 10,4 %, soit presque le double. Sur la base de cette hypothèse, le professeur Amath Ndiaye de l’Université Cheikh Anta Diop a évalué le montant du potentiel déficit non déclaré et a identifié plusieurs incohérences et contradictions (voir son article sur Financial Afrik).

L’une des contradictions majeures réside dans le fait que le cadrage macro-budgétaire de la SND 2025-2029 repose nonseulement sur les données dites « sous-déclarées », mais maintient également l’objectif du gouvernement précédent de réaliser un déficit budgétaire de 3 % en 2025, après 3,9 % en 2024 (voir rapport annuel d’activités de 2022 du ministère des Finances et du Budget). Dès lors, nous pouvons douter du réalisme de cet objectif de la SND, que nous pouvons qualifier de saut périlleux, c’est-à-dire passer d’un déficit de 10,4 % en moyenne entre 2019 et 2023 à 3,0 % en 2025. D’autant plus que le FMI a indiqué dans sa dernière revue économique que « en l’absence de mesures budgétaires supplémentaires, le déficit devrait dépasser 7,5 % du PIB, bien au-delà des 3,9 % prévus dans le budget initial … » en 2024. Notons de plus que même la France peine à revenir à un déficit de 3 % depuis 2007, malgré son déficit moyen de 4,9 % sur la période2007-2023. Si l’hypothèse 1 est vérifiée, il sera alors extrêmement difficile que les indicateurs économiques atteignent les niveaux visés dans la SND, et par conséquent, la vision Sénégal 2050 aurait du mal à décoller.

Hypothèse 2 : Déclaration pleine des chiffres de la dette et du déficit publics

Si les chiffres de la dette et du déficit sont correctement déclarés sur la période 2019-2023, nous pouvons considérer que la SND 2025-2029 s’appuie sur des indicateurs budgétaires non biaisés, reflétant une situation économique plus positive et rendant ainsi les objectifs attendus plus réalistes et réalisables.

Depuis 2014, dans un contexte socio-économique relativement stable, la croissance économique du Sénégal a été en moyenne supérieure à 5,3 %, comme annoncé dans la SND. Toutefois, cette moyenne inclut des années marquées par des aléas économiques, tels que le COVID-19 (2020) et le conflit russo-ukrainien (2022 et 2023), qui ont significativement affecté la croissance. Intégrer ces trois années, caractérisées par des crises, biaise l’évaluation du niveau moyen de croissance. Une approche plus rigoureuse consisterait à exclure ces années de crise pour mieux refléter le potentiel économique du Sénégal. En effet, en excluant 2020, 2022 et 2023, l’économie sénégalaise aurait enregistré une croissance de 7,3% entre 2014 et 2023 (données disponibles sur le site de l’ANSD). En n’excluant que 2020 l’année la plus critique où le taux de croissance était estimé à 1,3%, la moyenne des taux sur la période 2014-2023 s’établit à 6,5%.

Partant de ces deux taux moyens, nous pourrions conclure, ceteris paribus, que l’impact moyen de la mise en œuvre de la SND sur le taux de croissance économique pourrait être négligeable entre 2025 et 2029. En effet, le référentiel prévoit que « l’exécution du portefeuille de projets de la nouvelle stratégie ainsi que les réformes à mettre en œuvre permettront de réaliser un taux de croissance économique moyen de 6,5 %sur cette période », un niveau que le Sénégal aurait pu atteindre voire dépasser sans les crises mentionnées. Pour argument, le taux de croissance était de 6,5% en 2021 (année de sortie de crise) avant de baisser à 4,2 % en 2022 (année de crises) ; il est donc probable que sans la SND et dans un contexte stable la dynamique actuelle permettrait d’atteindre au moins un taux de croissance moyen de 6,5 % sur la période 2025-2029.

Projection de la croissance économiques et interrogations

En outre, la prévision d’une baisse de la croissance de 4,7 points en 2026, un phénomène sans précédent pourl’Economie sénégalaise depuis 2014 (la baisse la plus significative auparavant étant de 3,3 points en 2020), après un pic de 9,7 % en 2025, soulève des interrogations non éclairées par le référentiel, du moins à notre connaissance. Parmi ces questions :

1. Quelles sont les raisons précises de cette projection de baisse ?

2. Quels facteurs économiques, politiques ou sociaux pourraient influencer cette baisse ?

3. Quelles seront les conséquences sur les secteurs clés de l’économie ?

4. Existe-t-il des mesures prévues pour atténuer cette diminution ?

5. Comment cette situation pourrait-elle affecter la vie quotidienne des populations ?

6. Quelles mesures sont envisagées pour limiter cet impact ?

7. Quels risques sont associés à une telle fluctuation de la croissance à long terme ?

 

 

 

 

Balla KHOUMA

Docteur en Sciences Economiques

Statisticien Economiste

Bougane Guèye Dany dénonce une nouvelle forme de transhumance politique : « Il faut que l’on applique la rupture »

À l’approche des élections législatives, Bougane Guèye Dany, leader du mouvement « Gueum Sa Bopp », a tenu des propos virulents contre ce qu’il considère être une nouvelle forme de transhumance politique au Sénégal. Selon lui, plusieurs responsables politiques issus de l’ancien régime ont décidé de soutenir le Pastef non pas par conviction, mais parce que leurs dossiers ont été exhumés et qu’ils sont soumis à des pressions.

Dans sa déclaration, Bougane Guèye Dany affirme que d’autres personnalités politiques suivront ce mouvement dans les semaines à venir, cédant à la même pression. Il a ainsi dénoncé une méthode qu’il juge malsaine et contraire à l’éthique politique, où les alliances se forment non pas autour d’idéaux ou de projets politiques, mais sous la contrainte. « Il faut que l’on applique la rupture », a martelé le leader de Gueum Sa Bopp, appelant à un changement radical des pratiques politiques dans le pays.

Pour Bougane Guèye Dany, cette « nouvelle façon de faire de la politique » mine la démocratie sénégalaise et favorise l’opportunisme au détriment de l’intérêt général. Il appelle ainsi les citoyens à une vigilance accrue et à soutenir des leaders intègres, capables de porter des projets au service du peuple.

Alors que les législatives approchent à grands pas, les déclarations de Bougane Guèye Dany reflètent une tension croissante sur la scène politique sénégalaise, où les stratégies électorales semblent de plus en plus dominées par des calculs tactiques et des repositionnements stratégiques. Sa dénonciation de la transhumance politique résonne auprès d’une partie de l’opinion publique, inquiète de voir ces pratiques perdurer et affaiblir le jeu démocratique.

Le message est clair : pour Bougane Guèye Dany, le Sénégal a besoin d’une rupture avec ces anciennes pratiques, afin d’engager une véritable transformation politique et démocratique.

Bougane Guèye Dany critique sévèrement le Plan Sénégal 2050 et appelle à une réforme profonde

Dans une nouvelle réplique adressée à Ousmane Sonko, Bougane Guèye Dany a vigoureusement critiqué le Plan Sénégal 2050, qu’il considère comme une simple continuation du Plan Sénégal Émergent (PSE). Selon le leader de la coalition Samm Sa Kaddu, ce plan n’est qu’un « copier-coller » de documents existants, sans réelle innovation ou prise en compte des besoins de la jeunesse sénégalaise. « Les Sénégalais méritent plus que ça », a-t-il affirmé, en dénonçant un manque de vision pour l’avenir des jeunes, souvent négligés dans les politiques publiques.

Bougane a également exprimé son scepticisme quant à la mise en œuvre du projet, rappelant que sa concrétisation est repoussée à 2025 alors que, selon lui, « les Sénégalais sont fatigués » et attendent des solutions concrètes et immédiates à leurs problèmes. Il va plus loin en accusant le gouvernement d’avoir acquis un plan déconnecté des réalités locales : « Le projet n’a jamais existé. On est allé acheter un projet qui n’est pas en phase avec les réalités du pays », a-t-il martelé.

Le fondateur du groupe de presse D-Média a profité de cette sortie pour donner son approbation à la création d’une Haute Cour de Justice, qu’il voit comme un outil essentiel pour traiter tous les dossiers de mauvaise gouvernance, anciens comme nouveaux. Il a notamment cité des cas comme l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), affirmant que la justice devra être appliquée de manière rigoureuse et sans discrimination.

Enfin, Bougane a adressé un message ferme à l’encontre d’Ousmane Sonko, déclarant que la coalition Samm Sa Kaddu fera tout pour empêcher la dégradation continue des valeurs dans le pays. « On va te barrer la route », a-t-il lancé, avant de réitérer l’engagement de sa coalition à se battre pour redresser le Sénégal. Il a donné rendez-vous aux Sénégalais ce vendredi pour une mobilisation avec Samm Sa Kaddu, en vue de proposer une alternative crédible aux défis actuels.

Ce discours traduit une volonté de Bougane Guèye Dany de se positionner comme un acteur clé du paysage politique sénégalais, en particulier en ce qui concerne les préoccupations de la jeunesse et la lutte contre la mauvaise gouvernance.

Bougane Guèye Dany critique Ousmane Sonko pour son appel aux dons en pleine crise

Le climat politique sénégalais s’enflamme à nouveau avec les récentes déclarations de Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bop. Ce dernier n’a pas mâché ses mots en attaquant Ousmane Sonko, chef du parti Pastef, suite à son appel au financement des activités politiques en vue des prochaines législatives. Selon Bougane, l’initiative de Sonko est inappropriée, compte tenu des nombreuses crises auxquelles le pays est actuellement confronté, notamment les inondations qui touchent plusieurs régions du Sénégal.

Lors de son intervention, Bougane a particulièrement mis en lumière la situation catastrophique dans les zones comme Touba et Kaolack, où les inondations ont causé d’importants dégâts matériels et plongé les populations dans la détresse. Il s’est indigné du fait que, malgré cette situation alarmante, Ousmane Sonko concentre ses efforts sur la collecte de fonds pour les élections plutôt que sur l’aide aux sinistrés. « Les inondations à Touba et à Kaolack ont causé d’énormes dégâts, et pourtant, vous n’avez rien fait pour soulager les sinistrés », a-t-il fustigé.

Bougane a poursuivi en reprochant à Sonko de ne se préoccuper que de ses ambitions politiques. « Aujourd’hui, vous vous permettez d’organiser une cagnotte pour les élections alors que les urgences sont ailleurs. Il n’y a que l’élection qui vous intéresse et la politique politicienne », a-t-il martelé avec véhémence.

Le leader de Gueum Sa Bop a également souligné l’exaspération croissante des Sénégalais face à la situation socio-économique du pays. Selon lui, tous les secteurs de la vie sont touchés par les crises actuelles, et les populations se sentent abandonnées par une classe politique qu’il accuse de maladresse dans sa gestion des priorités. « Les Sénégalais sont fatigués et cela touche tous les secteurs de la vie. Les gens se braquent parce que vous faites tout avec maladresse », a-t-il conclu.

Cette sortie de Bougane Guèye Dany, qui n’est pas sa première critique à l’égard de Sonko, reflète une tension palpable au sein de la classe politique sénégalaise à l’approche des échéances électorales, alors que les défis socio-économiques continuent de s’accumuler.

Ousmane Sonko lance la préparation de la campagne législative avec une collecte de fonds

Le leader du parti Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, a annoncé une nouvelle étape dans la préparation de la campagne électorale en vue des élections législatives de novembre prochain. Lors d’un message adressé à ses militants, Sonko a encouragé ses partisans à se mobiliser activement pour ces échéances cruciales. Pour marquer cette mobilisation, il a annoncé le lancement officiel d’une collecte de fonds, qui aura lieu ce samedi 19 octobre à la Dakar Arena.

Cette collecte, cruciale pour soutenir la campagne du parti, sera organisée de manière inclusive, prenant en compte les différents niveaux de ressources des militants. Sonko a en effet précisé que toutes les couches sociales, des plus modestes aux plus fortunées, sont invitées à contribuer selon leurs moyens. Une catégorisation sera ainsi appliquée pour permettre à chacun de participer, quelle que soit sa situation économique.

L’objectif de cette campagne de financement est clair : renforcer la présence du Pastef sur le terrain à travers des actions concrètes et des outils adaptés pour sensibiliser la population sénégalaise sur les enjeux de ces élections législatives.

Cette stratégie financière participative vise à impliquer directement la base militante dans le processus électoral, en mettant en avant un effort collectif. Ousmane Sonko, figure centrale de l’opposition sénégalaise, espère ainsi rassembler autour de son parti un large soutien populaire, notamment à travers cette approche de financement participatif.

Avec l’échéance de novembre qui se rapproche, le Pastef semble vouloir jouer la carte de la mobilisation populaire et de la transparence pour marquer des points dans une campagne où les ressources financières seront un facteur déterminant. Le lancement de la collecte de fonds à la Dakar Arena promet d’être un moment fort dans la montée en puissance du parti à l’approche des élections législatives.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°299 – du 17/10/2024

🔴 PROMESSE DE 8 MILLIARDS F CFA AUX SINISTRÉS DE LA CRUE DU FLEUVE SÉNÉGAL : LE PAYS EST-IL RÉELLEMENT « EN RUINE » ?
🔴 « LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE DEVRAIT [DÉPASSER] L’ESTIMATION PRÉCÉDENTE DE 7,5% DU PIB » : LE FMI PRÉDIT DES LENDEMAINS DIFFICILES

🔴 JOURNÉE DE PARTAGE AVEC LES CLUBS : LA LSFP COMPTE BOUCLER LES LIGUES 1 ET 2 EN MAI
🔴 ASSOCIATION DES CONFÉDÉRATIONS AFRICAINES DES SPORTS OLYMPIQUES (CASOL) : HAMAD KALKABA MALBOUM ÉLU PRÉSIDENT

L’Union européenne accorde 30 millions d’euros au Sénégal pour lutter contre l’émigration clandestine

L’Union européenne a annoncé mercredi à Dakar une aide de 30 millions d’euros pour lutter contre l’émigration clandestine en provenance du Sénégal. Chaque année, de nombreux Sénégalais risquent leur vie en tentant d’atteindre l’Europe par des embarcations de fortune, affrontant des conditions de traversée périlleuses qui ont causé la mort ou la disparition de milliers de personnes.

Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, a révélé cette nouvelle enveloppe lors d’une conférence de presse, précisant que cette aide répond à une demande du gouvernement sénégalais. L’objectif de ces fonds est de prévenir les départs irréguliers, de secourir les migrants en détresse et de lutter contre le trafic de migrants ainsi que la traite des êtres humains.

En plus du volet sécuritaire, une partie des fonds sera destinée à sensibiliser la population sur les dangers de la migration clandestine. « Nous ne voulons plus voir de tragédies en mer », a déclaré Jutta Urpilainen, rappelant les conséquences dramatiques de ces tentatives migratoires. En septembre dernier, au moins 39 personnes ont perdu la vie dans le naufrage d’une embarcation au large des côtes sénégalaises.

Cette nouvelle aide s’ajoute aux 5,75 millions d’euros déjà alloués par l’Union européenne pour renforcer les capacités des forces de sécurité sénégalaises dans la lutte contre l’immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Les côtes du Sénégal, en particulier celles de la Petite Côte et de Saint-Louis, sont parmi les points de départ principaux pour les migrants en direction des îles Canaries.

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait déjà promis une lutte acharnée contre les trafiquants de migrants après la tragédie de septembre, réaffirmant sa détermination à combattre les réseaux clandestins.

Par ailleurs, la commissaire européenne a annoncé une subvention de 25 millions d’euros en soutien au développement du secteur pharmaceutique sénégalais. Jutta Urpilainen a souligné l’importance de créer davantage d’opportunités pour la jeunesse sénégalaise, afin de favoriser un avenir durable et inclusif.

Avec cette nouvelle aide, l’Union européenne espère non seulement freiner l’émigration clandestine, mais aussi renforcer les opportunités locales pour dissuader les jeunes de prendre des risques inconsidérés.

Crue du fleuve Sénégal : Ousmane Sonko annonce une aide de 8 milliards FCFA pour les sinistrés

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a révélé mercredi soir, via sa page Facebook, que le gouvernement a décidé d’allouer une enveloppe de 8 milliards de francs CFA pour venir en aide aux populations touchées par la crue du fleuve Sénégal. Cette aide vise principalement les habitants de Bakel, Matam et des zones environnantes, sévèrement affectés par les inondations provoquées par le débordement du fleuve.

« L’État du Sénégal dégage une enveloppe de 8 milliards de francs CFA pour soutenir les populations victimes des inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal », a déclaré Ousmane Sonko, soulignant que ce type de phénomène naturel n’épargne aucun pays, y compris les plus puissants.

Le Premier ministre a profité de cette occasion pour saluer les efforts des services du ministère de l’Intérieur et de l’armée nationale qui ont réagi avec célérité pour gérer cette crise humanitaire. Les interventions des forces de sécurité, ainsi que des équipes de secours, ont permis de limiter l’ampleur des dégâts et de soutenir les populations sinistrées.

Dans la foulée, Ousmane Sonko a annoncé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, se rendra dans les zones affectées ce week-end pour évaluer la situation sur le terrain. « Le Président se rendra ce vendredi et samedi dans la région de Kédougou, notamment le long de la Falémé, pour apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées », a-t-il précisé.

Cette visite présidentielle marque la volonté des autorités sénégalaises de manifester leur soutien aux victimes et de s’assurer que les secours sont déployés de manière adéquate. Le geste financier, quant à lui, est destiné à renforcer les efforts de reconstruction et à accompagner les populations dans la reprise de leurs activités, en particulier agricoles, lourdement affectées par ces inondations.

L’annonce de cette aide intervient alors que plusieurs régions du Sénégal sont en proie à des crues exceptionnelles, provoquant des destructions de biens, des pertes de cultures et des déplacements massifs de populations. Le gouvernement sénégalais a réaffirmé son engagement à mettre en place des plans d’urgence pour venir en aide aux sinistrés et prévenir de futures catastrophes naturelles.

Dialogue social : vers un accord entre le gouvernement et les agents des collectivités territoriales

Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Moussa Bala Fofana, a récemment annoncé des avancées significatives dans le dialogue avec l’intersyndicale des agents des collectivités territoriales, qui avait engagé un mouvement social prolongé. Dans un communiqué, le ministre a exprimé sa satisfaction suite à la rencontre tenue avec les représentants syndicaux, à laquelle ont assisté plusieurs hauts responsables de son ministère, y compris son Directeur de cabinet et la Secrétaire Générale.

Cette réunion a permis de rétablir le dialogue et de poser les fondations d’une solution durable visant à améliorer la fonction publique locale. « Nous avons convenu de l’impérieuse nécessité de mettre un terme à une situation qui pénalise considérablement les populations sénégalaises », a déclaré Moussa Bala Fofana, soulignant que l’interministérialité sera essentielle pour relever les défis identifiés.

Les discussions ont abordé plusieurs points cruciaux, tels que la carrière des agents, prenant en compte les diplômes, les grades et l’ancienneté. La nécessité de renforcer les compétences des agents a également été mise en avant. Un dispositif d’accompagnement social devrait également être instauré pour répondre aux besoins spécifiques des agents.

Les représentants syndicaux ont salué la nature constructive des échanges et ont soumis des propositions concrètes pour améliorer les conditions de travail. Le ministre Fofana s’est engagé à examiner ces suggestions tout en tenant compte des contraintes budgétaires du pays. « Nous avons promis d’y apporter des solutions soutenables en collaboration avec les autres ministères concernés et ceci dans les meilleurs délais », a-t-il assuré.

Cette rencontre s’est tenue dans un contexte où le Premier ministre Ousmane Sonko avait récemment appelé à la création d’un pacte social visant à instaurer une stabilité durable. Les représentants de l’intersyndicale se sont engagés à informer leur base des progrès réalisés, exprimant leur espoir d’un « dénouement heureux au profit du contribuable sénégalais et pour l’intérêt supérieur de la nation ».

Après plusieurs heures de discussions, les deux parties semblent donc sur la voie d’un apaisement, avec l’ambition commune de trouver des solutions pour améliorer le cadre de travail des agents et répondre aux attentes des collectivités locales. Le dialogue reste ouvert, et des solutions durables devraient être apportées dans les semaines à venir, offrant ainsi une lueur d’espoir pour les agents des collectivités territoriales et la population sénégalaise dans son ensemble.

Crue du fleuve Sénégal : Le gouvernement intensifie les mesures d’urgence pour soutenir les sinistrés

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de répondre aux conséquences désastreuses des crues des fleuves Sénégal et Gambie, ainsi que de leurs affluents. En effet, face à la gravité de la situation, le Chef de l’État a demandé une intensification immédiate de la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours, visant à protéger les cultures, le bétail et les activités économiques des zones affectées.

Le Président Faye a exprimé sa compassion envers les populations sinistrées, soulignant l’importance d’une assistance rapide et efficace. « La Nation tout entière doit se mobiliser pour venir en aide à ceux qui souffrent », a-t-il déclaré. Il a reconnu les dégâts considérables causés par les inondations et les risques accrus de récurrence liés aux changements climatiques, appelant ainsi à une actualisation des plans de prévention et de résilience pour mieux gérer ces catastrophes naturelles.

Dans le cadre de ces efforts, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’intégration des principes de prévention des risques dans la gestion des crues. Il a recommandé un suivi systématique de la situation hydrologique nationale, en collaboration avec l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG). Ce partenariat vise à élaborer des plans d’aménagement adaptés aux localités situées le long des fleuves et à mettre en œuvre des stratégies de résilience pour protéger les habitations et les activités économiques des populations vulnérables.

Pour témoigner de son engagement, le Président a annoncé qu’il se rendra les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou. Cette visite aura pour but d’évaluer les zones sinistrées le long de la Falémé, ainsi que d’exprimer la solidarité de la Nation envers les populations touchées. Ce déplacement sera l’occasion pour le Chef de l’État d’évaluer sur le terrain les effets des inondations et d’échanger avec les communautés affectées, tout en renforçant l’idée d’une mobilisation collective pour surmonter cette crise.

Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à une réponse concertée et efficace pour atténuer les effets des crues sur les populations et les ressources agricoles du Sénégal. En intensifiant les efforts et en mettant en œuvre des mesures appropriées, le gouvernement entend assurer la sécurité et le bien-être des Sénégalais face aux défis environnementaux croissants. La situation actuelle nécessite un engagement collectif pour protéger les vies et les moyens de subsistance des citoyens, tout en construisant une résilience face aux catastrophes futures.

Le FMI met en garde : le Sénégal face à des défis budgétaires croissants

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel, a effectué une visite au Sénégal du 9 au 16 octobre 2024. L’objectif de cette mission était d’examiner les conclusions préliminaires du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur la gestion des finances publiques entre 2019 et le premier trimestre 2024, et d’étudier les perspectives budgétaires pour le reste de l’année.

Dans un communiqué publié à la suite de cette visite, Edward Gemayel a exprimé l’appréciation du FMI pour les efforts du gouvernement sénégalais visant à renforcer la transparence budgétaire et la gouvernance. Cependant, le rapport de l’IGF a révélé des révisions substantielles des données budgétaires pour la période 2019-2023. Ces révisions sont largement dues à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales. En conséquence, les estimations du déficit budgétaire et de la dette publique pour cette période ont été revues à la hausse par rapport aux chiffres initialement rapportés.

Le FMI a indiqué qu’il continuerait de collaborer avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact de ces nouvelles données sur l’économie du pays. « Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des tensions accrues dans l’exécution du budget », a déclaré Edward Gemayel. Il a également noté que les recettes fiscales n’ont pas atteint les attentes et que les dépenses, en particulier les investissements, sont restées élevées. Si aucune action décisive n’est prise, le FMI prédit que le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement prévus pour 2024.

La mission du FMI a insisté sur l’importance de la Loi de finances 2025, qualifiée de « moment crucial » pour le gouvernement sénégalais afin de réitérer son engagement envers des réformes budgétaires majeures. Parmi ces réformes, le FMI recommande la rationalisation des exonérations fiscales et la réduction progressive des subventions énergétiques. Selon l’institution, ces mesures seront essentielles pour stabiliser les finances publiques et réduire la dette du pays.

Enfin, l’équipe du FMI a exprimé sa gratitude aux autorités sénégalaises pour leur collaboration et la franchise des échanges durant la mission, réaffirmant la volonté de travailler ensemble pour relever les défis économiques du Sénégal.

Entretien : Kéba Kanté mayoul dara wa PDS « ay guénou beuy laniou » – Fatou Sow ak Saliou Dieng…

Communique du conseil des ministres du Mercredi 16 Octobre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 16 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a salué l’éclatant succès de la cérémonie de lancement de la « Vision Sénégal 2050 ». Il a renouvelé ses félicitations au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement pour la qualité du travail réalisé entièrement par des structures de l’Etat et des experts nationaux. Dans la même lancée, il a demandé au Premier Ministre de vulgariser le document auprès de toutes les forces vives de la Nation et des populations en vue de l’appropriation collective et de l’implémentation participative rapide du master plan, défini sur dix ans, avec une phase d’amorçage quinquennale à partir de 2025.
     Au regard des urgences de redressement de la situation économique, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement, sur la base de l’audit des finances publiques effectué, de poursuivre les efforts d’assainissement du train de vie de l’Etat ainsi que la consolidation budgétaire engagée afin d’améliorer significativement les marges de manœuvre des pouvoirs publics. 
  Le Président de la République a souligné l’importance d’un Etat performant dans ses missions, méthodes et modes d’intervention afin de soutenir la montée en puissance des Pôles- territoires identifiés. Ces Pôles doivent s’ériger en véritables bassins de l’industrialisation du Sénégal intégrant des filières stratégiques moteurs de croissance, de développement durable équitable et de création d’emplois. Il a exhorté le Gouvernement à davantage valoriser les filières et secteurs fortement créateurs d’emplois. Dans ce sillage, il a demandé au Gouvernement de proposer une politique nationale de l’emploi conforme aux objectifs de la Vision Sénégal 2050 déclinée et de veiller au suivi permanent des entreprises publiques et privées en difficulté afin de préserver le tissu économique et l’emploi. 
   Dans cette dynamique de changement de paradigme dans la gouvernance publique, le Chef de l’Etat a appelé à une responsabilisation plus soutenue du secteur privé national. Il a souligné l’impératif pour le Gouvernement d’accentuer l’amélioration incitative de l’environnement des affaires notamment en termes d’attractivité et de compétitivité, le renforcement du dialogue Etat-secteur privé, la digitalisation des administrations, la promotion de « champions nationaux » dans tous les secteurs porteurs et dans toutes les filières stratégiques et, bien sûr, la transformation de l’économie informelle, fortement ancrée dans notre société, pour en faire un levier de croissance et de création d’emplois décents.
  Le Président de la République a relevé la priorité qu’il accorde à la maitrise du secteur extractif, de l’agriculture et du numérique. Il a appelé à la relance du secteur spécial du tourisme pour lequel notre pays détient des avantages comparatifs notables. Dans cette perspective de promotion d’une économie endogène et ouverte au reste du monde, il a souligné l’importance d’asseoir une politique portuaire et maritime innovante, qui soutient la modernisation et la compétitivité indispensable des ports publics, notamment le Port autonome de Dakar.                                                           
           Face aux enjeux et défis signalés, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’importance primordiale de la finalisation, en relation avec toutes les parties prenantes impliquées, du projet de loi sur la souveraineté économique et de la doctrine de financement de l’économie nationale. 
           Sur la problématique du financement, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’une évaluation intégrale des dispositifs publics existants ainsi que la nécessité de promouvoir un cadre national robuste et souverain pour impulser le financement adéquat de l’économie. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de tenir des concertations nationales sur le crédit et le financement de l’économie. Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité de présenter en Conseil des Ministres, un rapport trimestriel d’évaluation de la déclinaison sectorielle et temporelle de « Sénégal Vision 2050 » sur la période 2025-2029. 
           Le Président de la République est largement revenu sur l’assistance de l’Etat aux populations sinistrées par les crues des fleuves Sénégal, Gambie et leurs affluents et sur la nécessité d’actualiser les plans de prévention et de résilience contre les risques de catastrophes naturelles.  Il a exprimé la compassion de la Nation aux populations sinistrées et demandé au Gouvernement d’intensifier la mise en œuvre du Plan d’urgence de riposte et de secours ainsi que la préservation des cultures, du bétail et des différentes activités économiques des zones touchées.
           Au regard des dégâts importants constatés et des risques de récurrence du phénomène lié aux changements climatiques, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’actualiser les dispositifs nationaux de protection civile adaptés. A ce titre, il a relevé l’urgence d’intégrer le principe directeur de la prévention des risques par un suivi systématique de la situation hydrologique nationale en relation étroite avec l’OMVS et l’OMVG. D’où la nécessité de concevoir des plans d’aménagement adaptés des localités établies le long des fleuves et de leurs affluents et de mettre en œuvre des plans de résilience pour endiguer les effets des crues sur les habitations et les activités économiques. 
             Le Président de la République a informé le Conseil, qu’il se rendra, les 18 et 19 octobre 2024 dans la région de Kédougou, pour notamment visiter les zones sinistrées le long de la Falémé et apporter la solidarité de la Nation aux populations concernées.
            Saisissant l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le Chef de l’Etat a insisté sur l’impératif d’asseoir notre souveraineté alimentaire à travers l’accélération de la mise en œuvre d’une politique agricole rénovée et ambitieuse. A cet effet, il a indiqué l’urgence de redéfinir les objectifs d’aménagements hydroagricoles, particulièrement au niveau des vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé, pour accroitre de façon significative les surfaces emblavées, de même que les productions rizicoles, avec le développement de la mécanisation et l’accroissement des systèmes de maitrise de l’eau.              Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre les mesures urgentes pour réviser, en fonction des nouveaux objectifs d’aménagement et de production fixés, les lettres de mission et les moyens d’intervention de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) et de la Société de Développement agricole et industrielle (SODAGRI) en particulier. Il a rappelé au Ministre de l’Agriculture, l’urgence de sécuriser les assiettes foncières des Domaines agricoles communautaires et de l’ISRA en vue d’intensifier le rythme de production des semences certifiées en quantité suffisante. Il a demandé au Gouvernement de renforcer la transformation locale de la production agricole nationale tout en soulignant que la filière riz, devra être mieux accompagnée par la baisse des coûts de l’énergie durant la transformation avec le recours notable à l’énergie solaire au niveau des rizeries installées. Il a, en outre, relevé la nécessité de faire la situation et de présenter les perspectives de développement des centres polyvalents de formation en Agriculture.
          Le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à renforcer davantage le secteur des pêches, au regard de sa contribution significative à la qualité de l’alimentation des populations. Dans cet élan, il a demandé au Premier Ministre de renforcer les ressources allouées au sous-secteur porteur de l’aquaculture afin de permettre le maillage optimal du territoire national. 
         Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager la réflexion pour la création, à terme, d’un Conseil national de l’Alimentation. Ce cadre stratégique multisectoriel permettra de mieux consolider les politiques, programmes, projets et structures concourant au renforcement des productions nationales céréalières, animales et halieutiques, mais également à la surveillance des approvisionnements, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la consommation nationale.
      Le Chef de l’Etat a enfin adressé ses vives félicitations aux « Lions du Sénégal » de football pour leur brillante qualification à la « Coupe d’Afrique des Nations 2025 » prévue au Maroc où il leur souhaite de réaliser de nouveaux exploits.
           A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a exprimé toute la satisfaction du
Gouvernement pour l’accueil très favorable réservé par le peuple sénégalais au nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales « Sénégal Vision 2050 ». Il a adressé ses vifs remerciements à Monsieur le Président de la République qui a salué ce travail, fruit d’un long processus inclusif ayant impliqué d’éminents experts sénégalais issus notamment de l’Administration publique, des collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile. 
           Pour atteindre les objectifs de la vision d’un « Sénégal souverain, juste et prospère », et en premier lieu sa déclinaison en un plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de prendre résolument en charge quatre (04) principaux défis : 
–         l’appropriation du Référentiel au sein des différents départements ministériels ;
–         la mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029, notamment la déclinaison des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, programmes et projets assortis de plans de performance annuels et d’indicateurs appropriés ;
–         la gestion, au niveau des départements ministériels, de la transversalité des programmes et projets grâce à la définition d’une cartographie précise des processus types d’une administration publique moderne ;
–         le renforcement des capacités des ministères en matière de conduite de plans stratégiques.
               Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a rendu compte, à Monsieur le Président de la République, de l’exécution de sa directive relative à l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance pour leur réinstallation adéquate.
Ainsi, un Conseil interministériel, tenu le 8 octobre 2024, a abouti à la mise en place d’un
« Plan Diomaye pour la Casamance », articulé autour d’un plan d’action détaillé, d’un budget total de 54 milliards de fcfa, pour une réinstallation adéquate des déplacés dans leurs localités d’origine respectives et dans des conditions satisfaisantes de vie sociale. Le Premier Ministre a exhorté les Ministres en charge de l’exécution du plan d’action, chacun en ce qui le concerne, de veiller à une planification optimale des tâches, à une coordination étroite des interventions ainsi qu’au respect scrupuleux des engagements souscrits et des délais d’exécution.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 

•       Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication sur la situation des inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;  

•       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;

•       Le Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a fait le point sur le port de Ndakhonga-Foundiougne et les ports secs ;

•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur les mises en place et cessions des intrants agricoles 2024, l’état des cultures et le suivi des exportations de produits horticoles.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée.

Sénégal – Le FMI encourage la rationalisation des exonérations fiscales et l’élimination progressive des subventions énergétiques pour assurer la viabilité des finances publiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié une note à la suite d’une mission au Sénégal, menée par M. Edward Gemayel du 9 au 16 octobre 2024. Cette mission visait à examiner les premières conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) portant sur les finances publiques pour la période 2019-2024 T1, ainsi qu’à discuter des perspectives budgétaires du pays pour le reste de l’année.

Le rapport de l’IGF révèle des révisions importantes concernant les données budgétaires du Sénégal, en particulier sur la période 2019-2023. Ces révisions sont attribuées principalement à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales, entraînant ainsi une réévaluation à la hausse du déficit budgétaire et de la dette publique. Le FMI collabore désormais avec les autorités sénégalaises pour évaluer l’impact macroéconomique de ces révisions et envisager les prochaines étapes nécessaires.

Concernant le budget 2024, le Sénégal continue de faire face à des tensions budgétaires, notamment en raison d’un manque à gagner en termes de recettes fiscales et d’une augmentation des dépenses d’investissement. En conséquence, le déficit budgétaire pourrait dépasser les 7,5 % du PIB initialement estimés pour cette année.

Face à ces défis, le FMI recommande des mesures audacieuses pour assurer la viabilité des finances publiques. Cela inclut la rationalisation des exonérations fiscales, la réduction progressive des subventions énergétiques, et la mise en œuvre de réformes structurelles. Ces actions sont cruciales pour renforcer la mobilisation des recettes internes et promouvoir une croissance inclusive, tout en plaçant la dette publique sur une trajectoire descendante.

La Loi de finances 2025 représente une opportunité clé pour le Sénégal de réaffirmer son engagement envers des réformes économiques rigoureuses, notamment en renforçant la discipline budgétaire et en favorisant une meilleure gouvernance économique.

Thiès – Les travailleurs des postes et télécommunications manifestent contre le retard des salaires et la crise de La Poste

L’Union régionale du Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications de Thiès a organisé ce matin un sit-in devant la direction régionale des postes, située sur l’Avenue Caën. Cette manifestation vise à dénoncer les conditions de travail précaires que les employés endurent depuis plusieurs années.

Selon El Hadj Babacar Diallo, secrétaire général de l’Union régionale, la situation financière des employés est devenue insoutenable. « Depuis des années, les salaires ne sont versés qu’autour du 15 du mois. Ce mois d’octobre est encore pire : nos enfants ne sont toujours pas inscrits à l’école en raison non seulement des retards de salaires, mais aussi de l’absence des avances de scolarité », a-t-il déclaré.

Les postiers de Thiès estiment que cette situation est le résultat de plusieurs facteurs, dont la concurrence déloyale qui, selon Diallo, a gravement affecté les activités postales. Il a également pointé du doigt la responsabilité de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) dans cette crise, en déplorant l’absence de régulation efficace pour soutenir La Poste dans ses missions.

Parmi les revendications des manifestants, on retrouve le rétablissement des services essentiels de La Poste, tels que le paiement des pensions de l’IPRES, les inscriptions et bourses des étudiants, ainsi que la domiciliation des salaires des fonctionnaires et le paiement des factures d’eau et d’électricité via les guichets de poste. « Il est crucial que la filiale Postefinances assure pleinement son rôle d’inclusion financière. Pour ce faire, la création d’une banque postale, à l’image de ce qui a été fait au Burkina Faso, est une priorité », a ajouté le secrétaire général.

Diallo a également évoqué la nécessité de développer la filiale EMS pour garantir la distribution du courrier accéléré et hybride, ainsi que la vente de billets d’avion aux missions diplomatiques.

Le secrétaire général a enfin rappelé que le syndicat national des travailleurs des postes a saisi le ministre de tutelle le 25 septembre dernier, demandant une audience pour discuter de mesures inclusives en vue de relancer La Poste et de stabiliser la situation des employés.

« Sénégal 2050 » : « Nous invitons la société civile et les acteurs politiques à accompagner la vision du gouvernement » – Moustapha Junior Thiam

Le Président du mouvement « Ensemble C’est Possible », Moustapha Junior Thiam, a fait une déclaration ce mardi 15 octobre pour saluer les perspectives de l’Agenda National de Transformation, détaillées dans le référentiel « Sénégal 2050 ». Il a également saisi cette occasion pour sensibiliser les Sénégalais en vue d’une large victoire lors des élections législatives du 17 novembre.

M. Thiam s’est exprimé sur l’Agenda National de Transformation, notamment la vision « Sénégal 2050 ». « Nous avons étudié cette vision pour comprendre en profondeur les objectifs et les projets inscrits par le Président pour le Sénégal à l’horizon 2050. Nous avons également débattu des implications de cette vision sur les politiques locales et nationales, en particulier en matière d’infrastructures, d’économie et d’éducation », a-t-il expliqué.

« Dans la vision ‘Sénégal 2050’, la zone Centre deviendra la première zone démographique, avec une population qui atteindra environ 7,6 millions d’habitants, composée principalement de jeunes. Cela signifie qu’en plus de l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN), Kaolack aura besoin de nouveaux centres de formation professionnelle, d’écoles, de collèges et de lycées pour absorber cette masse juvénile et en faire une ressource humaine de qualité. Cette démographie, loin d’être un handicap, a permis à des pays comme la Chine ou l’Inde de booster leur économie », a précisé M. Thiam.

Sur le plan économique, les huit pôles régionaux seront des centres de l’agro-industrie, avec la valorisation des cultures oléagineuses, telles que l’arachide, ainsi que des céréales et du sel. « Depuis la période coloniale, le Sénégal a joué un rôle de producteur et de fournisseur de matières premières. Mais avec la vision ‘Sénégal 2050’, la transformation se fera désormais sur place, ce qui impulsera le développement d’un tissu industriel. Des plateformes industrielles et des carrefours logistiques, destinés à desservir la sous-région et à soulager le corridor Dakar-Bamako, seront créés », a expliqué le Président d' »Ensemble C’est Possible ».

Par ailleurs, avec des foyers religieux comme Médina Baye, Touba, Tivaouane, Ndiassane, Taiba Niassène et Porokhane, les énormes potentialités du tourisme religieux seront mises en valeur. « Grâce aux investissements dans les infrastructures logistiques, le transport international connaîtra un essor, facilitant ainsi les déplacements des pèlerins venus de la sous-région ouest-africaine, notamment du Nigeria, du Niger et du Ghana. Les cités religieuses généreront alors des devises et contribueront de manière significative au produit intérieur brut (PIB) », a-t-il souligné.

Pour conclure, Moustapha Junior Thiam a réitéré ses félicitations au Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et au Premier ministre, Ousmane Sonko, pour leur vision, tout en appelant à la mobilisation citoyenne de tous les segments socio-professionnels du pays pour assurer le succès de la vision « Sénégal 2050 ». « Nous invitons les acteurs politiques, la société civile et le secteur privé à accompagner le référentiel de l’Agenda National de Transformation dans l’intérêt supérieur de la nation », a conclu M. Thiam.

Marche pacifique des étudiants de l’UVS et de l’UCAD pour réclamer leurs bourses

Ce matin, les étudiants de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS) et de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ont organisé une marche pacifique pour exprimer leur mécontentement face aux retards dans le versement de leurs bourses. Rassemblés à la Place de l’Indépendance, ils ont ensuite pris la direction des bureaux de la direction des bourses, réclamant des réponses concrètes et des actions immédiates.

La direction des bourses a tenté de calmer la situation en assurant que les paiements avaient débuté le 15 octobre et se feraient progressivement. « Soyez patients, il n’y a pas de problème », a déclaré une responsable en charge de l’accueil des manifestants. Mais cette déclaration n’a pas suffi à apaiser la frustration des étudiants, qui dénoncent un manque de transparence et craignent que leurs arriérés ne soient pas réglés à temps.

« Nous voulons que nos bourses soient versées rapidement, car nous avons des charges à assumer, et cela perturbe notre apprentissage », a affirmé le coordonnateur des étudiants, rappelant que leur situation financière a un impact direct sur leurs études. Ils insistent également sur le fait que, malgré les difficultés économiques que traverse le pays, le gouvernement doit donner la priorité à leur bien-être.

La mobilisation s’est poursuivie dans les rues de Dakar, les étudiants restant déterminés à faire entendre leur voix. Ils demandent des garanties fermes quant au versement régulier de leurs bourses, une revendication qu’ils jugent essentielle pour leur avenir académique. Le mouvement de protestation continue, en attendant une réponse plus satisfaisante des autorités.

Ces manifestations reflètent un malaise profond parmi les étudiants, pour qui les retards dans les bourses représentent un frein majeur à leur scolarité. Avec des charges financières qui s’accumulent, les étudiants redoutent que l’instabilité des versements ne compromette leur performance académique et leur bien-être.

La gestion des bourses étudiantes au Sénégal, sujet récurrent de tension, nécessite une solution durable afin de garantir aux étudiants les moyens de poursuivre leurs études dans des conditions adéquates.

Bécaye Mbaye : Un candidat visionnaire pour la présidence du CNG

Le célèbre communicateur traditionnel et présentateur de l’émission « Bantamba », Bécaye Mbaye, a officiellement déposé sa candidature ce mercredi matin au ministère des Sports pour succéder à Bira Sène à la tête du Comité National de Gestion de la Lutte (CNG). Connu pour son expertise et sa longue expérience dans le domaine de la lutte, Bécaye Mbaye a dévoilé un programme ambitieux qui met l’accent sur la décentralisation et la modernisation de ce sport emblématique du Sénégal.

Soutenu par les reporters, communicateurs traditionnels et plusieurs amateurs de lutte, Bécaye Mbaye est une figure incontournable du milieu depuis 1997. Il a joué un rôle clé dans la médiatisation et la diffusion de la lutte sénégalaise, non seulement à travers ses émissions, mais aussi en tant que reporter qui a su faire rayonner ce sport au-delà des frontières du pays. « Nous avons réussi à l’exporter partout en tant que reporter », a-t-il déclaré, affirmant ainsi sa légitimité pour diriger le CNG.

Bécaye Mbaye souhaite insuffler un vent de changement à la tête du CNG. Parmi les points phares de son programme, il prône une décentralisation des activités de la lutte à travers tout le Sénégal. « La lutte s’arrête à Dakar et quelques régions. Alors que moi, je pense qu’à chaque mois, le CNG doit délocaliser ses activités dans une région », a-t-il proposé, visant à donner plus de visibilité aux lutteurs régionaux et à renforcer la popularité du sport dans tout le pays.

Une autre priorité pour Bécaye Mbaye est l’amélioration des conditions de vie et de travail des lutteurs. Il a particulièrement insisté sur la question de l’assurance des athlètes, déplorant les difficultés rencontrées par certains d’entre eux à la fin de leur carrière. « Les lutteurs n’ont pas d’assurance. Plusieurs fois, nous avons vu un lutteur en fin de carrière souffrant d’une maladie et ne pouvant pas se soigner. Avec moi, un lutteur ne sera pas dans l’arène sans assurance », a-t-il martelé.

Il a également abordé la question de l’âge de la retraite des lutteurs et la gestion des écuries. Pour lui, il est indispensable de mettre en place une réglementation claire concernant la retraite des lutteurs afin de protéger leur santé et leur dignité.

Bécaye Mbaye nourrit également une ambition de taille : faire évoluer la lutte sénégalaise pour qu’elle puisse un jour intégrer les Jeux olympiques. « La lutte sénégalaise doit évoluer, nous devons viser les JO », a-t-il déclaré, ouvrant ainsi la voie à une reconnaissance internationale plus large de cette discipline.

Bien que déterminé à porter son projet, Bécaye Mbaye a souligné que sa démarche ne vise pas à alimenter des rivalités, mais plutôt à promouvoir le développement du sport. « Je ne suis pas en campagne électorale. J’ai des idées que je partage pour mieux faire. Si je ne suis pas le candidat choisi, je travaillerai avec le futur président », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de l’unité et de la coopération au sein de la communauté de la lutte.

La décision finale concernant la présidence du CNG reviendra à la ministre des Sports, mais avec une vision aussi claire et ambitieuse, Bécaye Mbaye se positionne comme un candidat sérieux, capable d’apporter des réformes profondes et bénéfiques à la lutte sénégalaise.

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