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Yoro Dia raille la mise en accusation de Macky Sall : « Une vendetta systémique de Pastef, le ridicule ne tue pas »

L’ancien ministre-conseiller Yoro Dia a vivement réagi à la proposition de mise en accusation de l’ex-président Macky Sall, formulée récemment par le député Guy Marius Sagna. Selon lui, cette démarche, portée par le parti Pastef, ne serait rien d’autre qu’une « vendetta systémique » contre l’ancien chef de l’État.

Sur son compte X, Yoro Dia a exprimé son indignation en qualifiant la procédure de mise en accusation de « ridicule ». Il a souligné que l’ancien président avait encore une chance, étant donné qu’il reste au centre de l’agenda politique, même un an après sa présidence. « Macky Sall a beaucoup de chance. L’agenda de Vendetta Systémique de Pastef le maintient au cœur de la vie politique un an après », a-t-il écrit avec ironie.

L’ancien ministre a poursuivi sa réflexion en évoquant un argument particulièrement sarcastique : « Faut jamais interrompre un adversaire qui se trompe. Haute trahison pour déficit public, donc la guillotine pour Macron et Biden. » Yoro Dia a ainsi taclé la proposition en soulignant qu’il serait absurde d’étendre une telle qualification de haute trahison à des leaders mondiaux comme le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden, qui ont eux aussi géré des déficits publics.

La réaction de Yoro Dia s’inscrit dans un contexte politique tendu où les accusations et les tensions entre partis se multiplient, particulièrement autour de la gestion de la dette publique et des finances publiques sous le mandat de Macky Sall. Selon ses détracteurs, cette proposition de mise en accusation semble être un prolongement des combats politiques engagés par l’opposition, notamment le parti Pastef dirigé par Ousmane Sonko.

Fonds Covid-19 : Abdou Aziz Mbaye, les 150 millions de Fcfa alloués aux communicateurs traditionnels et l’absence de justificatifs

Interpellé ce lundi, Abdou Aziz Mbaye se retrouve impliqué dans la gestion controversée des 150 millions de FCFA destinés aux communicateurs traditionnels, alloués en deux tranches. Selon ses déclarations, ce montant aurait été distribué entre les bénéficiaires sur la base de listes et de montants définis par le sous-comité en accord avec les présidents des régions.

Cité par le journal Libération, Abdou Aziz Mbaye avait souligné que le réseau des communicateurs traditionnels aurait fourni tous les justificatifs sur la gestion de ces fonds, à l’ancien directeur de cabinet du ministre de tutelle, en l’absence du DAGE (Direction de l’Administration générale et de l’Equipement), avant d’ajouter qu’il n’a jamais été question pour leur sous-comité de fournir des Pv de fin de travaux, encore moins des critères d’éligibilité.

Il soutient qu’un partage consensuel et équitable des fonds aurait été opéré entre les bénéficiaires. Toutefois, plusieurs éléments matériels contredisent cette version des faits.

DIC : Mansour Faye officiellement notifié de son interdiction de sortie du territoire

L’ancien ministre Mansour Faye, par ailleurs maire de Saint-Louis et beau-frère de l’ex-président Macky Sall, a été officiellement notifié de son interdiction de sortie du territoire national, ce lundi 14 avril 2025.

Selon des sources médiatiques concordantes, l’ancien membre du gouvernement s’est rendu vers 11 heures à la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), accompagné de son avocat, Me Oumar Youm. C’est dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC) qu’il a été formellement informé de la mesure administrative prise à son encontre.

Après avoir pris connaissance de la décision, Mansour Faye a quitté les lieux sans faire de déclaration à la presse.

Cette mesure s’inscrit dans un contexte marqué par l’ouverture de plusieurs enquêtes visant d’anciens responsables sous le régime précédent, notamment sur la gestion des fonds publics durant la pandémie de Covid-19. Elle soulève par ailleurs des débats sur la légalité des interdictions administratives de sortie du territoire, plusieurs voix, dont celle du défenseur des droits humains Alioune Tine, ayant récemment rappelé que seules les autorités judiciaires sont habilitées à prendre ce type de décision.

Scandale Fonds Covid-19 : six hauts responsables du ministère de la Santé convoqués par la DIC ce mardi

L’affaire de la gestion des Fonds Covid-19 continue de faire des vagues au Sénégal. Ce mardi, six hauts cadres du ministère de la Santé et de l’Action sociale sont convoqués à la Division des investigations criminelles (DIC), dans le cadre de l’enquête ouverte sur de présumés détournements de deniers publics et falsifications de documents.

Parmi les personnes attendues figurent notamment Ousseynou Ngom, directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Santé, Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention, ainsi que Babacar Sène, directeur de l’hôpital régional de Kaffrine. Sont également convoqués Moussa Sam Daff, directeur de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, Lamine Diallo, comptable à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque, et Alioune Badara Diop, comptable à l’hôpital de Pikine.

Leur convocation fait suite à un rapport explosif de la Cour des comptes, publié il y a quelques mois, qui a révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19 entre 2020 et 2021. Le document met en cause des pratiques de surfacturation, des dépenses non justifiées, dont une enveloppe de 19 milliards de francs CFA qui n’aurait aucun lien direct avec la pandémie, ainsi que des marchés passés dans des conditions jugées opaques. La Cour a également relevé des écarts suspects entre les revenus déclarés de certains agents de l’État et leur patrimoine réel.

Face à la gravité des faits constatés, l’institution de contrôle a recommandé au Garde des Sceaux l’ouverture d’une information judiciaire pour des fautes jugées graves. L’enquête, confiée à la DIC, mobilise des moyens considérables. À ce jour, près de 200 auditions ont été réalisées, neuf rapports transmis au parquet, et les éléments de preuve sont compilés dans un dossier qui pèserait plus de 400 kilos selon le journal L’Observateur.

Cette nouvelle vague de convocations s’inscrit dans la volonté affichée par les autorités de faire toute la lumière sur les dérives présumées dans la gestion des fonds publics durant la crise sanitaire. Plusieurs fournisseurs et hauts fonctionnaires seraient également sous surveillance, dans ce qui s’annonce comme l’un des plus grands scandales financiers de la décennie au Sénégal.

Lutte contre la migration irrégulière : Ousmane Sonko veut durcir les sanctions contre les passeurs

Face à la recrudescence des drames liés à la migration irrégulière, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, lundi à l’Assemblée nationale, l’intention du gouvernement de renforcer les sanctions contre les passeurs. Une déclaration qui s’inscrit dans une volonté claire de l’État de mieux encadrer la lutte contre ce phénomène préoccupant.

« Aucun pays responsable ne doit abdiquer face au phénomène de l’émigration irrégulière. Nous sommes en train de réfléchir à comment corser les sanctions », a déclaré le chef du gouvernement en réponse à une question d’un député. Il a fermement pointé du doigt les convoyeurs de migrants, qu’il accuse d’exploiter la détresse de jeunes désespérés à la recherche d’un avenir en Europe.

Pour Ousmane Sonko, ces pratiques doivent être fermement réprimées. « L’État durcira les sanctions contre ceux qui organisent ces départs dangereux. C’est un impératif de sécurité et de justice pour notre jeunesse », a-t-il ajouté.

Toutefois, le Premier ministre a également insisté sur la nécessité d’une réponse plus globale. « La répression seule ne suffira pas. Il faut co-construire des solutions durables avec le peuple sénégalais, en misant sur la formation, l’emploi et le développement local », a-t-il souligné.

Quelques jours plus tôt, le président Bassirou Diomaye Faye s’était aussi exprimé sur le sujet lors d’une interview à l’occasion de la fête de l’indépendance. Il avait reconnu que, malgré l’espoir suscité par sa récente élection, les départs vers l’Europe n’avaient pas diminué. Pour inverser la tendance, il a annoncé l’ouverture prochaine d’un dialogue national sur l’emploi et les perspectives économiques pour les jeunes.

Avec ces nouvelles orientations, l’exécutif sénégalais entend adopter une stratégie à la fois ferme et inclusive pour freiner l’émigration irrégulière et offrir des alternatives viables à la jeunesse.

Ziguinchor : une boutique attaquée par des hommes armés non identifiés à Djinaky

Une scène de violence a semé la peur lundi soir dans le village de Djinaky, situé dans l’arrondissement de Kataba 1, au nord-ouest du département de Bignona. Vers 20 heures, des hommes armés non identifiés ont pris d’assaut une boutique appartenant à un commerçant étranger, suscitant l’inquiétude au sein de la population locale.

Selon des témoignages recueillis sur place, les assaillants ont d’abord maîtrisé toutes les personnes présentes avant de confisquer leurs téléphones portables, empêchant ainsi toute alerte rapide aux forces de sécurité. Ils ont ensuite forcé l’entrée du commerce, dont les détails sur les pertes ou les éventuels blessés ne sont pas encore connus.

Pour l’instant, aucune autorité administrative ou sécuritaire n’a encore communiqué officiellement sur l’incident, laissant planer le flou autour des circonstances exactes de l’attaque. Ce silence entretient un climat d’incertitude et d’inquiétude dans cette zone déjà fragile.

Les habitants de Djinaky appellent à un renforcement de la sécurité et à l’ouverture rapide d’une enquête pour identifier les auteurs de cette attaque et garantir la protection des populations.

Sénégal : Alioune Tine dénonce les interdictions de sortie du territoire et appelle au respect de la justice

Le fondateur du think tank Afrikajom Center, Alioune Tine, monte au créneau pour dénoncer les interdictions de sortie du territoire imposées à d’anciens responsables du régime de Macky Sall. Selon lui, ces mesures sont illégales car elles ne reposent sur aucune décision judiciaire.

« Les interdictions administratives de sortie du territoire sont totalement illégales. Il n’y a qu’un juge pour interdire à un citoyen sénégalais de quitter le pays, soit en le plaçant en résidence surveillée, soit sous contrôle judiciaire. Le ministère de l’Intérieur ne peut pas s’arroger ce pouvoir », a martelé Alioune Tine au micro de la RFM.

Prenant exemple sur le cas de l’ancien ministre Mansour Faye, à qui un juge aurait autorisé un voyage à l’étranger, Alioune Tine a exprimé son incompréhension face à l’ingérence administrative : « Si un juge autorise Mansour Faye à quitter le territoire, il doit pouvoir le faire. L’administration ne peut pas passer outre une décision de justice. »

L’intellectuel et défenseur des droits humains rappelle également qu’il avait dénoncé avec la même fermeté l’assignation à résidence d’Ousmane Sonko lorsqu’il était sous le coup de mesures restrictives. « Nous avions critiqué ces pratiques lorsqu’elles visaient des opposants. Il serait incohérent de les accepter aujourd’hui contre d’anciens dignitaires. Le principe de justice s’applique à tous », insiste-t-il.

Alioune Tine appelle les autorités à se conformer strictement aux procédures judiciaires. « Les personnes soupçonnées de détournement de fonds ou de mauvaise gestion doivent répondre devant la justice. Mais toute restriction à leur liberté de mouvement doit être décidée par un juge et notifiée selon les règles. »

Ce rappel à l’ordre intervient alors que plusieurs anciens ministres et directeurs sont actuellement visés par des enquêtes liées à la gestion des fonds publics, notamment ceux alloués au Fonds Force Covid-19. Un contexte tendu qui appelle, selon Tine, au respect scrupuleux de l’État de droit.

Fonds Force Covid : Mouhamadou Sène, ex-DAGE du ministère de la Jeunesse, placé en garde à vue à la DIC

L’enquête sur la gestion des Fonds Force Covid-19 continue de faire tomber des têtes. Mouhamadou Sène, ancien directeur de l’Administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Jeunesse, a été placé en garde à vue à la Division des Investigations Criminelles (DIC), après son audition ce lundi.

Selon des sources proches du dossier, Mouhamadou Sène fait partie d’une liste d’anciens responsables publics entendus dans le cadre des investigations ouvertes autour de l’utilisation des fonds mobilisés par l’État du Sénégal en 2020 pour faire face à la pandémie de Covid-19. Plus d’une dizaine de personnes ont déjà été convoquées et interrogées par les enquêteurs de la DIC.

La procédure s’inscrit dans un vaste chantier de reddition des comptes lancé par les nouvelles autorités, soucieuses de faire la lumière sur la destination de ces ressources exceptionnelles. Le rapport de la Cour des comptes, publié en 2022, avait révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion de ces fonds, notamment au niveau de plusieurs ministères.

L’audition et la garde à vue de Mouhamadou Sène marquent une étape importante dans ce processus de clarification. D’autres convocations sont attendues dans les prochains jours, alors que les autorités judiciaires semblent déterminées à faire toute la lumière sur ce dossier qui a longtemps nourri la polémique.

Dette cachée et gestion opaque : Guy Marius Sagna réclame la mise en accusation de Macky Sall pour haute trahison

Le débat sur la dette cachée du Sénégal prend une tournure inédite. Le député Guy Marius Sagna vient de franchir un cap décisif en proposant officiellement à l’Assemblée nationale la mise en accusation de l’ancien président Macky Sall pour haute trahison. Une initiative fondée sur les révélations accablantes de la Cour des comptes, qui pointent une gestion financière jugée hors-la-loi, opaque et périlleuse pour la stabilité du pays.

Dans un document déposé ce lundi à l’Assemblée, Guy Marius Sagna s’appuie sur l’article 101 de la Constitution sénégalaise ainsi que sur la loi organique relative à la Haute Cour de justice. Il y accuse l’ancien chef de l’État d’avoir engagé le pays dans une spirale d’endettement dissimulée, échappant à tout cadre légal et à tout contrôle parlementaire.

Selon le rapport de la Cour des comptes cité dans la proposition de résolution, plus de 2 517 milliards de francs CFA ont été contractés en dehors des circuits budgétaires habituels, sans que ces engagements ne fassent l’objet d’un vote au Parlement. Pire encore : un usage massif et irrégulier des comptes de dépôts au Trésor (SNPE), à hauteur de 2 562 milliards, aurait permis de financer des dépenses échappant totalement à la traçabilité exigée par la loi.

Guy Marius Sagna dénonce des pratiques comptables douteuses, des manipulations volontaires des chiffres publics, et un maquillage du déficit réel de l’État. Alors que celui-ci était officiellement estimé à 6,5 % du PIB pour l’année 2022, les corrections de la Cour font état d’un déficit supérieur à 10 %. De même, la dette publique, présentée comme représentant 74 % du PIB, dépasserait en réalité les 100 %, plaçant le Sénégal dans une zone rouge en matière de soutenabilité financière.

Pour le député, ces agissements traduisent une volonté manifeste de dissimuler l’état réel des finances du pays aux citoyens, aux parlementaires, et même aux partenaires techniques et financiers du Sénégal. Il accuse l’ancien président Macky Sall d’avoir mis en place un système de gouvernance financière dissimulatrice, en violation directe des principes de transparence, de sincérité et de bonne gouvernance qui fondent la République.

Dans sa proposition, il appelle l’Assemblée nationale à assumer ses responsabilités et à enclencher la procédure de mise en accusation devant la Haute Cour de justice. Une décision qui nécessiterait l’approbation des trois cinquièmes des députés.

Cette initiative relance avec force le débat sur l’héritage économique laissé par le régime sortant. Elle ouvre aussi une séquence politique délicate, où la question de la reddition des comptes devient plus que jamais centrale. La majorité présidentielle actuelle, en quête de rupture avec l’ancien système, osera-t-elle aller jusqu’au bout de cette logique de transparence et de justice, au risque d’installer une tension durable dans le climat institutionnel ?

En tout cas, la balle est désormais dans le camp des parlementaires.

Dette cachée - « falsification » de chiffres : le député Guy Marius Sagna introduit à l’Assemblée nationale une proposition de mise en accusation de Macky Sall
Dette cachée - « falsification » de chiffres : le député Guy Marius Sagna introduit à l’Assemblée nationale une proposition de mise en accusation de Macky Sall
Dette cachée - « falsification » de chiffres : le député Guy Marius Sagna introduit à l’Assemblée nationale une proposition de mise en accusation de Macky Sall
Dette cachée - « falsification » de chiffres : le député Guy Marius Sagna introduit à l’Assemblée nationale une proposition de mise en accusation de Macky Sall

Samuel Sarr, ou l’affaire d’un pouvoir qui veut faire un exemple : L’agneau du sacrifice?

Il est des silences plus bruyants que des discours. Et des déclarations qui, sous des airs anodins, révèlent l’essence même d’un pouvoir. Celle du Premier ministre Ousmane Sonko, prononcée ce lundi, devant la Représentation nationale, en dit long : « Nous avons pris ce dossier en main, et nous faisons ce que nous devons faire. »
De quoi s’agit-il ? De l’affaire Samuel Sarr. Ancien ministre sous Wade, promoteur principal de la centrale électrique West Africa Energy, homme de réseaux, mais surtout, désormais, homme en détention. En détention politique ?
Officiellement, il est poursuivi pour abus de biens sociaux, à la suite d’un rapport d’audit. Sauf que depuis, une contre-expertise a été ordonnée par le juge d’instruction, et celle-ci, selon les fuites relayées par la presse, l’aurait blanchi. Et pourtant, l’homme reste en prison. Pourquoi ?
La réponse vient peut-être de la bouche même du chef du gouvernement. En affirmant s’être personnellement saisi du dossier, Sonko lève un coin du voile : la justice est désormais sous ses ordres. On s’y attendait, mais l’aveu est brutal. Le pouvoir ne s’en cache même plus. Pire, il en fait une posture politique.
On comprend dès lors que Samuel Sarr ne paie pas uniquement pour les fautes qu’on lui reproche. Il paie pour un symbole, lui la tête de gondole de ce qui est pompeusement appelé « le Système ». Il est vu en effet comme ce chaînon d’un ancien régime qu’on veut briser, cette vitrine d’une bourgeoisie politico-économique que l’on veut pulvériser pour certainement en créer une autre. Il est le message envoyé à tous ceux qui ont prospéré à l’ombre de l’État : le temps de l’impunité est révolu. Soit. Mais à condition que la justice reste impartiale, qu’elle s’applique avec rigueur, et non avec vengeance.
Or, dans cette affaire, des faits gênants subsistent. Une contre-expertise favorable balayée d’un revers de main par la Justice. Une plainte déposée par Samuel Sarr, curieusement ignorée par le Procureur de la République. Et maintenant, un discours assumé de pilotage politique par le Premier ministre. Le doute n’est plus permis : on ne juge plus selon le droit, on règle des comptes.
Le Sénégal a-t-il changé de régime pour tomber dans les travers qu’il prétendait corriger ? Le nouveau pouvoir, qui s’est bâti sur un discours de justice et de probité, ne peut pas se permettre de tomber dans l’arbitraire. La rupture ne peut pas être une revanche. Ni se muer en règlements de comptes.

Mamadou Cissé

Flou autour de l’intégration de 60 Policiers Adjoints Volontaires admis au concours de la Police nationale

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dirigé par Jean Baptiste Tine, a officiellement mis fin, au début du mois d’avril, à l’engagement de la première cohorte de Policiers Adjoints Volontaires (PAV) de la septième génération. Composée de 312 agents, cette cohorte voit ainsi son contrat arrivé à terme, suscitant une vague de réactions au sein de l’opinion publique et dans les rangs des intéressés. Au cœur des préoccupations : le sort d’une soixantaine d’agents admis au concours de la Police nationale session 2023, toujours en attente d’intégration.

Ces 60 agents, parmi les 312 PAV concernés, avaient réussi avec succès le concours professionnel leur ouvrant les portes du corps des agents de police. Pourtant, malgré cette réussite, ils n’ont pas encore été intégrés à la direction de la formation, étape pourtant attendue après la fin de leur engagement volontaire.

Selon des documents administratifs consultés par Dakaractu, cette possibilité de passer le concours était bel et bien prévue. Une note datée du 17 octobre 2022, adressée au directeur du Groupement Mobile d’Intervention (GMI), faisait suite à un communiqué du 4 octobre et à une note complémentaire du 11 octobre de la même année. Elle précisait que les PAV souhaitant participer au concours professionnel devaient déposer un dossier par voie hiérarchique comprenant, entre autres, une copie certifiée de leur carte nationale d’identité et une demande manuscrite adressée au ministre de l’Intérieur.

La directive, transmise à l’époque au directeur général de la Police nationale, Seydou Bocar Yague, ouvrait ainsi clairement la voie aux candidatures des PAV. Ces derniers espéraient qu’en réussissant le concours, ils seraient naturellement intégrés à la Police nationale à l’issue de leur service volontaire.

Le décret présidentiel du 20 septembre 2021, signé par l’ancien chef de l’État Macky Sall, apporte un fondement légal à leurs attentes. Dans son chapitre III, il stipule que « les Policiers Adjoints Volontaires, anciens auxiliaires de police, ayant accompli deux (2) ans dans leur corps d’origine, peuvent faire le concours professionnel des agents de police, sous réserve de l’autorisation écrite de l’autorité d’emploi. »

Tous les éléments semblent donc réunis pour que ces 60 agents puissent être intégrés. Certains sont titulaires de diplômes supérieurs (masters, licences, baccalauréats), d’autres sont d’anciens militaires disposant de diplômes comme le BFEM ou le CFEE. Leur profil répond aux critères exigés, et leur admission au concours atteste de leur mérite.

Mais alors que leur contrat a pris fin, ces agents restent dans l’incertitude totale. Aucune directive claire ne semble avoir été donnée concernant leur intégration effective. Une situation qui soulève des interrogations sur la continuité administrative au sein du ministère, mais aussi sur la volonté politique de respecter les engagements pris sous l’ancienne administration.

Pour la nouvelle équipe dirigeante, ce dossier constitue un test en matière de gestion des ressources humaines, de respect des droits acquis, et de justice sociale. La régularisation de ces 60 agents permettrait non seulement de valoriser l’effort consenti par ces jeunes durant leur engagement volontaire, mais aussi de renforcer les effectifs de la Police nationale avec des profils déjà formés et expérimentés.

Affaire Abdou Nguer : Le véritable propriétaire du compte TikTok interpellé, la défense réclame la libération du chroniqueur

Un tournant majeur est survenu ce lundi dans l’affaire du chroniqueur Abdou Nguer, placé en garde à vue depuis plusieurs jours dans le cadre d’une enquête pour diffusion de fausses nouvelles. Alors que la polémique enflait autour de l’implication supposée de Nguer dans la gestion d’un compte TikTok baptisé « Abdou Nguer seul », les enquêteurs ont interpellé le véritable détenteur du compte à Thiès, relançant le débat sur la légitimité de la détention du chroniqueur.

Selon les déclarations de son avocat, Me El Hadj Diouf, Abdou Nguer a nié de manière catégorique toute implication dans la création ou l’administration du compte incriminé. « Il ne connaît pas cette personne, il n’a jamais eu accès à ce compte », a déclaré Me Diouf. Ces déclarations ont conduit les enquêteurs à orienter leurs investigations vers Thiès, où ils ont localisé et appréhendé l’individu derrière le compte. Celui-ci a été conduit dans les locaux de la Section de Recherches pour être auditionné.

Malgré cette avancée, Abdou Nguer demeure en garde à vue et doit être présenté ce mardi au parquet. Une situation que son avocat juge incohérente. « Pourquoi maintenir mon client en détention alors que le véritable propriétaire du compte est désormais identifié ? », s’interroge Me Diouf. Il soutient que les propos tenus par son client n’ont rien de mensonger : « Abdou Nguer n’a rien inventé. Il s’est contenté de relater des faits connus de tous. »

La tension monte également dans les milieux médiatiques. Oumar Ndiaye, journaliste à Source A TV, a dénoncé ce qu’il appelle un « acharnement » à l’encontre du chroniqueur. Selon lui, le maintien en garde à vue d’Abdou Nguer est injustifié et suscite des interrogations sur les motivations réelles derrière cette procédure.

La balle est désormais dans le camp du parquet, qui devra décider s’il poursuit Abdou Nguer ou s’il ordonne sa libération. Ce nouveau développement pourrait bien influencer le cours de l’enquête, alors que la question de la responsabilité numérique demeure au cœur du dossier.

Drame à Keur Ndiaye Lô : une domestique guinéenne sauvagement tuée dans l’appartement de sa patronne

Une scène macabre a bouleversé les habitants de la cité Khalifa Ababacar Sy, à Keur Ndiaye Lô, près de Rufisque, dimanche dernier. Une femme de ménage d’origine guinéenne, Kinda Bâ, a été retrouvée morte dans des conditions atroces dans l’appartement de sa patronne.

Selon les informations rapportées par le quotidien L’Observateur, la victime, âgée d’une trentaine d’années, aurait reçu plusieurs coups de couteau, notamment au niveau du cou, laissant présager une mort violente. C’est sa mère, inquiète de ne plus avoir de nouvelles, qui a fait la macabre découverte aux environs de 19 heures.

Les premiers éléments de l’enquête, confiée aux services de gendarmerie appuyés par la police scientifique, laissent penser à une tentative de viol ayant dégénéré. La victime aurait opposé une forte résistance à son agresseur, ce qui aurait conduit à son assassinat. Des traces de blessures profondes ont été relevées sur son corps, notamment une plaie béante au cou.

L’enquête révèle que Kinda Bâ était seule dans l’appartement au moment des faits. Employée depuis trois mois, elle n’avait signalé aucun conflit particulier. Aucune trace d’effraction ou de vol n’a été constatée, renforçant l’hypothèse d’un crime prémédité.

Mère de deux enfants et veuve, Kinda Bâ était originaire de Pita, en Guinée. Sa disparition tragique a plongé sa famille et le quartier dans une profonde tristesse. Pour l’heure, aucune arrestation n’a été effectuée, mais les investigations se poursuivent activement pour retrouver l’auteur de ce crime odieux.

Ce drame remet une fois de plus sur la table la question de la sécurité des travailleuses domestiques, souvent isolées et vulnérables.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°443 – 15/04/2025

🔴 SONKO, JOURNALISTES ET CHRONIQUEURS : LE TON MONTE
🔴 AFFAIRE SAMUEL SARR : FAIRE UN EXEMPLE, À TOUT PRIX ?

🔴 LIGUE 1 (19e J.) : GÉNÉRATION FOOT ET JARAAF BRILLENT
🔴 CAN U20 / INTÉGRATION DE LA TUNISIE DANS LA COMPÉTITION : LE SÉNÉGAL PROTESTE ET SAISIT LA CAF

Section de recherches : Abdou Nguer placé en garde à vue, deux journalistes de Source A TV relâchés

La Section de recherches de la gendarmerie a placé en garde à vue le chroniqueur Abdou Nguer, ce lundi, après son audition dans le cadre d’une enquête ouverte suite à une émission diffusée sur Source A TV. Les deux autres journalistes convoqués, Fatima Coulibaly et Oumar Ndiaye, ont été entendus avant d’être libérés sans poursuite immédiate.

Le dossier fait suite à une autosaisine du procureur de la République, après la diffusion d’un épisode de l’émission Sen Dose, dans lequel le décès du président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, était abordé de manière jugée sensible. La vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, aurait soulevé des interrogations sur le respect du traitement de l’information dans un contexte marqué par une forte charge émotionnelle.

Selon des sources proches du dossier, les autorités judiciaires s’interrogent notamment sur les intentions prêtées aux chroniqueurs et sur la véracité des propos tenus à l’antenne.

Abdou Nguer reste donc en garde à vue en attendant la suite de la procédure. À ce stade, aucune inculpation n’a encore été formellement annoncée. En revanche, cette affaire remet sur la table la question de la responsabilité des médias dans le traitement de sujets sensibles, et alimente le débat sur les limites de la liberté d’expression dans le paysage audiovisuel sénégalais.

Sénégal 2050 : L’Africa Finance Corporation débloque 900 millions d’euros pour accélérer les projets stratégiques du pays

Le président Bassirou Diomaye Faye a reçu, ce lundi 14 avril 2025, au Palais de la République, une délégation de haut niveau de l’Africa Finance Corporation (AFC), conduite par son président-directeur général, M. Samaïla Zubairu. L’audience marque une étape importante dans le renforcement des relations entre le Sénégal et cette institution panafricaine de financement du développement.

À l’issue de la rencontre, un engagement financier de 900 millions d’euros (soit environ 590 milliards de FCFA) a été annoncé pour appuyer les projets structurants inscrits dans la Vision Sénégal 2050, feuille de route stratégique du gouvernement visant la transformation économique et sociale du pays à long terme.

Selon les informations disponibles, les fonds annoncés serviront à soutenir les projets relevant de secteurs névralgiques :

  • Infrastructures : L’AFC entend accompagner le Sénégal dans la modernisation de ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires. Des investissements sont prévus notamment dans les corridors logistiques, les zones industrielles et la réhabilitation d’infrastructures stratégiques.
  • Énergie : Une part importante du financement sera orientée vers les énergies renouvelables (solaire, éolien, gaz naturel) avec comme objectif de renforcer l’autonomie énergétique du pays, tout en facilitant l’accès à une électricité abordable pour les ménages et les entreprises.
  • Transport : Des projets liés au transport urbain et interurbain (bus rapides, extensions ferroviaires, plateformes logistiques) figurent également dans les discussions, dans une logique d’amélioration de la mobilité et de désenclavement.
  • Industrialisation : Le soutien de l’AFC devrait contribuer à la montée en puissance de secteurs industriels porteurs, notamment l’agro-industrie, le textile, et les matériaux de construction, avec un accent sur la transformation locale des ressources naturelles.

Créée en 2007, l’Africa Finance Corporation est une institution financière panafricaine spécialisée dans le financement des infrastructures et de l’industrialisation sur le continent. Elle opère dans plus de 35 pays et a déjà mobilisé plusieurs milliards de dollars dans divers projets.

M. Samaïla Zubairu, à la tête de la délégation, a salué « la vision claire du gouvernement sénégalais », ajoutant que l’AFC était disposée à accompagner le pays sur le long terme, avec des solutions sur mesure, incluant des investissements directs, des prêts, des garanties financières et des conseils techniques.

Pour le gouvernement, cet engagement est un signal fort de confiance dans la nouvelle trajectoire économique du pays. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, présent lors de l’audience, a souligné que cette enveloppe « sera alignée avec les priorités définies par la Vision Sénégal 2050 », en lien avec les objectifs de souveraineté économique, de justice sociale et d’aménagement du territoire.

Affaire des fonds Covid-19 : Baba Hamdy dément toute garde à vue

Une fausse rumeur s’est répandue ce lundi sur les réseaux sociaux et certains sites d’information, affirmant que l’artiste Baba Hamdy aurait été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les fonds Covid-19. Une information formellement démentie par l’intéressé.

Joint par PressAfrik, le célèbre musicien a clarifié sa situation : il n’a jamais été arrêté ni gardé à vue à la Division des investigations criminelles (DIC). « Je suis chez moi », a-t-il précisé, expliquant avoir simplement été sollicité par les enquêteurs pour fournir un complément de dossier dans le cadre des investigations en cours.

Cette mise au point de Baba Hamdy vient ainsi contredire une information largement relayée sans vérification, alimentant la confusion autour de cette affaire sensible.

Alors que la justice poursuit ses investigations sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19, plusieurs noms ont été évoqués ou cités à tort dans les réseaux sociaux. Ce cas rappelle la nécessité, pour les médias et les internautes, de vérifier les faits avant toute publication, surtout lorsque des réputations sont en jeu.

Thierno Alassane : l’opposant sur (dé) mesure (Par Amadou Ba député Pastef )

M. Thierno Alassane Sall veut profiter d’une prime à l’école buissonnière en embrayant précipitamment sur la possibilité d’un débat direct avec le Premier ministre Ousmane Sonko sur les ressources naturelles.

Vous ne pouvez pas boycotter une séance aussi importante que la question d’actualité au Gouvernement, prévue par l’article 92 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une véritable trahison des électeurs et des citoyens, et espérer un tête-à-tête avec le Premier ministre dans un débat direct ´.

Le Premier ministre a été très clair, il est ouvert au débat, MAIS DANS L’HÉMICYCLE, lors des questions d’actualité au Gouvernement.
L’hémicycle est le cœur nucléaire de la démocratie. Si par mépris, vous la croyez indigne de votre présence, n’espérez pas quelque couronnement politique avec un face-à-face avec le Premier ministre.

Vous allez attendre le mois prochain, lors de la prochaine séance de questions d’actualité au Gouvernement, pour échanger avec le Premier ministre.
Auriez-vous été le chef de l’opposition, ou Président d’un groupe parlementaire, qu’un débat avec le Premier ministre ne paraîtrait pas risible, eu égard à votre poids électoral lilliputien.

Je vous rappelle, que des acteurs politiques de la 25e heure, ont réussi à vous surclasser en nombre de députés. Ils sont beaucoup plus légitimes que vous à prétendre à un débat direct, hors Assemblée nationale, avec le Premier ministre.

Je m’engage à solliciter le Premier ministre de vous accorder cette faveur, si vous acceptez le débat direct avec le DG de l’Aser, Jean Michel Séne, que vous avez accusé d’irrégularités dans le contrat AEE POWER portant sur plus de 90 milliards de FCFA.
À toutes fins utiles, Maïmouna Ndour Faye avait tout prévu pour ce débat, avant votre éclipse de dernière minute.

Ne brûlez pas les étapes et arrêtez les piteuses tentatives de chapardages politiciennes et autres maraudages parlementaires pour vous construire un manteau de Chef de l’opposition trop large et trop disproportionné par rapport à votre poids électoral. 

Simon Pierre Faye libéré mais placé sous contrôle judiciaire

Après plusieurs jours sous le feu des projecteurs, le journaliste Simon Pierre Faye a été remis en liberté ce lundi, mais reste placé sous contrôle judiciaire. Le rédacteur en chef de SenTv et Zik Fm, appartenant au groupe D-Media, avait été placé en garde à vue vendredi dernier à la suite d’une convocation à la Brigade des Affaires Générales (BAG), située au palais de justice de Dakar.

Le journaliste avait été auditionné en lien avec un article publié sur une plateforme affiliée au groupe D-Media. Le texte en question évoquait une supposée convocation du Premier ministre Ousmane Sonko par le président ivoirien Alassane Ouattara. Une information qui, selon le parquet, relèverait de la « diffusion de fausses nouvelles », une infraction que le procureur a officiellement retenue contre Simon Pierre Faye.

Sa mise en liberté, assortie d’un contrôle judiciaire, signifie que le dossier est encore entre les mains de la justice. Le journaliste devra ainsi répondre à d’éventuelles convocations du juge en attendant l’issue de la procédure.

Cette affaire intervient dans un contexte tendu entre le gouvernement et une partie de la presse, marqué par plusieurs convocations et arrestations de journalistes au cours des dernières semaines. Des voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte à la liberté de la presse, tandis que les autorités, de leur côté, évoquent la nécessité de réguler les dérives médiatiques et de lutter contre la désinformation.

L’évolution du dossier Simon Pierre Faye sera donc suivie de près, à la fois par les professionnels des médias et par les défenseurs des libertés publiques.

Sénégal et Allemagne rendent hommage à Helmut Buschmeyer (Joro) : un an après son décès

Aujourd’hui, le monde entier rend hommage à Helmut Buschmeyer, affectueusement surnommé “Joro”, président de la Fondation Caritas Osnabrück et co-président d’honneur de l’association Jokoo Sénégal/Deutschland. Un an après son décès, sa mémoire reste vive au Sénégal, où son engagement et sa générosité ont profondément marqué les esprits.

“Helmut était bien plus qu’un bienfaiteur : c’était un véritable ange gardien pour les personnes handicapées, en particulier les enfants. Son dévouement a permis d’illuminer des vies, en facilitant l’accès à l’éducation et en luttant contre l’exclusion à travers des actions concrètes”, a déclaré Vieux Guédel Mbodji, président de l’Association nationale Jokoo Sénégal/Deutschland.

En ce jour d’anniversaire, l’association invite toutes celles et ceux qui ont connu et aimé Helmut à prier pour le repos de son âme. “Que nos pensées reconnaissantes accompagnent son héritage. Repose en paix, cher Joro, cher ami, cher grand frère”, a-t-il ajouté avec émotion.

Depuis plusieurs années, l’association Jokoo Sénégal/Deutschland œuvre sans relâche pour le développement local, l’éducation et la solidarité envers les personnes en situation de vulnérabilité. Fondée par des personnes engagées et conscientes des défis rencontrés par les communautés rurales et urbaines du Sénégal, elle multiplie les actions concrètes sur le terrain.

Parmi ses nombreuses réalisations, on peut citer la distribution de matériel scolaire dans plusieurs écoles, ainsi que le soutien aux enfants en situation de handicap ou défavorisés, notamment à travers des programmes de parrainage et de dons.

C’est ce travail, nourri par la vision et l’engagement de Helmut Buschmeyer, que ses partenaires et amis poursuivent aujourd’hui avec foi et détermination.

Ousmane Sonko, tes intimidations ne passeront pas ( par Mouhamadou Lamine Massaly )

Ce lundi matin, 14 avril 2025, les Sénégalais ont eu droit à un show digne du président du Pastef, à l’Assemblée nationale. Le président des Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), s’est dans un « one man show », comme il a l’habitude de le faire, s’est défoulé comme pas possible.

Il s’énerve. Il s’emporte. Il outrage même alors qu’il occupe une place délicate qui devrait l’amener à plus de retenue. La réaction qu’il a servie est l’expression d’une arrogance et d’un dédain préjudiciable. Ces menaces ne passeront pas. Ces propos puérils et graves pour un chef de gouvernement, c’est surtout la preuve que cet homme ne prend pas la mesure des responsabilités qui l’incombent.

Parlant de Napoléon Bonaparte qui a transformé la République française en royaume par la restauration de l’Empire, Victor Hugo mettait en garde en ces termes « Avec vous, on s’attable au pouvoir et on mange le pays, c’est ainsi qu’un filou devient un homme d’Etat ».

Cette attaque hugolienne a amené un frère de Napoléon à remettre sa démission pour ne point faire partie de ceux qui, parce que leur père, oncle, ou frère est au pouvoir, s’engagent à ses côtés pour régner par la mitre et le hausse col.

Avec ce comportement indigne d’un Premier ministre, l’espoir a disparu pour ce régime. Il s’agit d’un gouvernement incompétent et inélégant qui veut faire de la manipulation une arme de distraction massive. Nous avons tous un devoir et une responsabilité de sauver le Sénégal. Sonko occupe une responsabilité politique ostentatoire. Se sentant diffamé, il peut décider d’ester en justice. C’est sont droit, son honneur étant atteint. Mais menacer les gens n’ébranle pas le Sénégal. Elle ne fait pas piaffer les citoyens. Avoir conséquemment une réaction impulsive et impétueuse rend susceptible.

Mais quand on est touché par le goût du pouvoir et de l’avoir, on évolue en homme méconnaissable, se mettant à incommoder la Nation et la classe politique. Notre PM, arrivé au Pouvoir est devenu irascible et atrabilaire, avec une spirale de bourdes qui importune le peuple et même ses propres militants.

Les plus vils, les plus abjects et les plus arrogants du champ politique sont devenus des auxiliaires de son régime. Et il ne leur suffit pas de tenir des propos altiers et condescendants. Ils vont jusqu’à convoquer le nom de la Première Dame dans la gouvernance institutionnelle sans jamais être rappelés à l’ordre ou sanctionnés.

Ces nombreux impaires créent au Sénégal des clivages manifestes dans l’aire sociale, dans le champ religieux et dans l’espace politique et même dans certains organes de presse, autrefois objectifs et impartiaux, le régime ne cessant de fomenter des coups et des contrecoups, afin de diviser pour régner.

Mais tant qu’il occupe encore ses fonctions, il fera l’objet de toutes sortes d’attaques et d’accusations. Ainsi est le jeu politique sénégalais. C’est un fait et on ne peut rien contre ce fait.

NB : Nous n’avons aucune leçon de morale à recevoir de vous. C’est vous et vos affidés qui ont inauguré l’ère des insultes envers les magistrats, les Forces de défense et de sécurité, bref les institutions de la République.

Mouhamadou Lamine Massaly

Président du parti Union pour une Nouvelle République (UNR)

Mansour Faye réclame la déclassification d’un rapport de l’IGE sur la gestion du CESE sous Mimi Touré

L’ancien ministre des Transports Mansour Faye a exprimé ses préoccupations quant aux rapports de l’Inspection générale d’État (IGE). Selon lui, il revient au président de la République de fixer les modalités d’une telle inspection. Le beau-frère de l’ancien chef de l’État, Macky Sall, a ainsi appelé le Président Bassirou Diomaye Faye à procéder à la déclassification du rapport issu de l’ordre de mission numéro 000xx/CAB.PR.IGE de décembre 2020, portant sur la vérification administrative et financière du Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors dirigé par Aminata Touré.

Voici in extenso son texte.


Declassifiez-le Monsieur le Président!

Afin que nul n’ignore le vrai visage de Tonton,
Pardon, Tata Dolores!
Monsieur le Président de la République, le Décret 2007-809 du 18 juin 2007, fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Inspection Générale d’Etat, en son article 6, alinéa 2, vous donne la prérogative exclusive de décider des suites à donner aux rapports produits par les Inspecteurs Généraux d’Etat.

Ainsi, au nom de la Reddition des Comptes, la Transparence et l’Équité (sic!!!) que vous et votre parti, la Secte PASTEF, prônez, sauf si ce n’est faussement, je vous saurais gré de bien vouloir procéder à la déclassification du Rapport objet de l’ordre de mission numéro 000xx/CAB.PR.IGE de Décembre 2020. Cette mission a consisté à la vérification administrative et financière du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) sous la Présidence d’Aminata TOURÉ, votre actuelle si « haute représentante » qui vous précipitera à la trappe.

Pour plus d’objectivité vous pourriez demander à l’Inspection Générale d’État, elle-même, de procéder à sa présentation publique!!
Si tant est qu’elle n’a rien à cacher ou à se reprocher, je demande solennellement à ma nièce, la mégère Dolores, menteuse de la République, de m’appuyer dans cette requête de déclassification de ce rapport concernant, en partie, sa gestion!

Par ailleurs, lors de votre face-à-face avec une partie de la Presse nationale, le lendemain de notre fête nationale, vous avez jeté en pâture la Justice sénégalaise dont vous êtes censé garantir le bon fonctionnement régulier, en demandant au « peuple de lui mettre la pression.

Quelle hérésie pour ne pas dire bizarrerie, d’autant plus étonnante qu’elle émane du Président qui s’agrippe à son poste (contrairement à ce qu’il avait promis ou vendu au peuple) dans le Conseil supérieur de la Magistrature.

Je voudrais vous rappeler, une vérité, somme toute élémentaire :  les Juges ne sont soumis qu’à l’autorité de la Loi dans l’exercice de leurs fonctions (article 90, alinéa 2 de la Constitution)!!!

En outre, cette déclaration nous en dit long sur le pourquoi du non respect de l’arrêt du juge des référés qui vous colle le tort de nous priver, en hors la Loi, de notre liberté d’aller et de venir!

Mais comprenez bien que cette dictature rampante commence à agacer la majorité des sénégalais épris de justice et foncièrement républicaine.

Vive le Sénégal !
Vive la Transparence !
À bas la tromperie !
À bas le mensonge d’État !
A bas la manipulation !
A bas la duperie!!!

Barthélémy Dias répond à Sonko : « Nos égos ne pèsent rien face aux urgences du peuple »

L’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, a réagi avec fermeté aux récentes déclarations d’Ousmane Sonko faites ce lundi à l’Assemblée nationale. Dans un message publié sur sa page Facebook, le leader de la coalition « Yewwi Askan Wi » a tenu à recentrer le débat sur les préoccupations essentielles du peuple sénégalais, tout en répondant aux attaques du Premier ministre à l’endroit de l’opposition.

« Nos égos ne pèsent rien face aux urgences du peuple », a affirmé Barthélémy Dias, qui a ensuite appelé ses concitoyens à ne pas se laisser distraire par les querelles politiques. Il a également insisté sur la nécessité de rester concentrés sur les véritables priorités du pays : « Restons concentrés et mobilisés vers l’essentiel. Cap sur 2029. »

Son message semble être un appel à l’unité et à l’action collective pour aborder les défis majeurs qui attendent le Sénégal dans les années à venir. Le député a clairement fait savoir qu’il ne souhaite pas se laisser entraîner dans des affrontements stériles et qu’il préfère orienter son énergie et celle de ses partisans vers les enjeux futurs, notamment les élections de 2029.

Cette réaction de Barthélémy Dias intervient dans un climat politique tendu, marqué par des échanges acerbes entre le gouvernement et l’opposition. Le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait notamment critiqué l’opposition, l’accusant de détourner le débat public et de privilégier des attaques personnelles. Mais Barthélémy Dias semble appeler à une rupture avec cette dynamique, mettant en avant l’importance de rester unis pour relever les défis du pays.

Avec ces nouvelles déclarations, le discours de l’opposition semble se recentrer sur les questions qui affectent directement la vie des Sénégalais, en particulier à l’approche des élections à venir. Reste à voir si cette attitude pourra fédérer les forces de l’opposition et constituer une alternative crédible face au gouvernement.

Thierno Alassane Sall répond à Ousmane Sonko : « Sa méthode est connue, j’accepte le débat »

La tension continue de monter entre le Premier ministre Ousmane Sonko et l’opposition sénégalaise, et cette fois, c’est le député Thierno Alassane Sall qui s’attaque à la méthode de gouvernance du chef du gouvernement. En réponse aux déclarations de Sonko lors de la séance de questions d’actualité du lundi 14 avril 2025, Sall a dénoncé une nouvelle fois ce qu’il considère comme une stratégie de communication basée sur « la calomnie et l’insulte ».

« Encore une fois, Ousmane Sonko s’égare des vraies préoccupations des Sénégalais pour s’adonner à son sport favori : la calomnie », a déploré le président de la République des Valeurs. Sall estime que la méthode de Sonko est bien connue : « Insulter, accuser sans preuve, puis défier en public avant de fuir le débat par des prétextes honteux ».

Le député n’a pas tardé à réagir à l’invitation de Sonko, qui avait suggéré un débat public sur des sujets comme les contrats gaziers, un domaine où des divergences entre le gouvernement et l’opposition sont particulièrement vives. « Depuis l’Assemblée nationale, il m’invite à débattre des contrats gaziers et de tout autre sujet de son choix. J’accepte et je demande à la presse d’organiser ce débat. J’ose croire qu’il ne se dérobera pas. Qu’il ait le courage de ses mots », a affirmé Thierno Alassane Sall.

Avec cette invitation, le député semble vouloir forcer Sonko à clarifier ses accusations et à engager un véritable échange sur les sujets qui divisent le pays, loin des attaques personnelles et des accusations non fondées. L’issue de ce débat, qui pourrait être médiatisé par la presse, reste incertaine, mais il s’annonce comme un moment clé dans la dynamique politique actuelle.

Cet appel au débat intervient dans un contexte déjà marqué par une opposition virulente contre le gouvernement, notamment sur des questions de gouvernance et de politique énergétique. Les discussions promettent d’être tendues, alors que l’opposition, de son côté, semble déterminée à remettre en question certaines des actions du gouvernement, notamment en matière de contrats gaziers et de gestion des ressources naturelles.

Le défi est lancé : Ousmane Sonko aura-t-il le courage de se rendre à ce débat tant attendu ? Les prochains jours devraient nous donner la réponse.

Ousmane Sonko et la presse : Madiambal Diagne contre-attaque

Les relations déjà tendues entre le Premier ministre Ousmane Sonko et une partie de la presse sénégalaise se sont davantage crispées ce lundi 14 avril, à la suite d’une déclaration du chef du gouvernement à l’Assemblée nationale. Lors de la séance dédiée aux questions d’actualité, Sonko a vivement dénoncé ce qu’il a qualifié de « dérives médiatiques » et de comportements « irresponsables » de certains professionnels de l’information.

« Le Sénégal ne peut plus tolérer les comportements qui fragilisent la cohésion nationale. Nous allons veiller à l’application stricte de la loi contre la manipulation de l’information ou l’incitation à la haine », a déclaré le Premier ministre, dans un ton ferme qui semblait s’adresser autant aux médias qu’à certains acteurs politiques.

Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir. Le journaliste Madiambal Diagne, patron du groupe Avenir Communication, a pris la parole sur le réseau social X (anciennement Twitter) pour dénoncer une « posture incohérente » du chef du gouvernement. Dans un message au vitriol, il s’interroge sur la mémoire sélective du leader de Pastef :

« Arrive-t-il à Sonko de se souvenir de ce qu’il a pu dire dans ce pays ? Les médias qu’il stigmatise n’ont jamais été jusqu’à appeler à un coup d’État ou à une insurrection, ou à dépecer un Chef d’État, ou à tuer des juges, ou à brûler des maisons ou à mettre à sac des domiciles de citoyens. Pourtant, lui et ses partisans l’ont fait », a-t-il accusé.

Cette passe d’armes intervient dans un contexte déjà tendu, où plusieurs journalistes et chroniqueurs sont convoqués par la justice, notamment pour « diffusion de fausses nouvelles » ou « atteinte à la sûreté de l’État ». Une situation qui suscite des inquiétudes sur l’état de la liberté de la presse au Sénégal.

En ciblant certains contenus jugés diffamatoires ou déstabilisateurs, le gouvernement dit vouloir mettre fin à l’impunité et restaurer le respect dans le débat public. De leur côté, les professionnels des médias craignent une dérive autoritaire et une volonté de museler toute voix critique.

Le duel à distance entre Ousmane Sonko et Madiambal Diagne reflète ainsi les lignes de fracture d’un pays où le dialogue entre pouvoir et presse devient de plus en plus difficile. Alors que les institutions sont appelées à jouer la carte de l’apaisement, le climat semble, pour l’heure, loin d’une décrispation.

Assemblée nationale : Sonko dévoile quatre projets de loi pour renforcer la transparence

Lors de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité au gouvernement, ce lundi à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a levé le voile sur une série de réformes législatives majeures. Il a annoncé l’introduction imminente de quatre projets de loi, tous centrés sur la transparence, la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance.

Le chef du gouvernement a précisé que ces textes concerneront la réforme de l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption), la protection des lanceurs d’alerte, l’accès à l’information administrative et la déclaration de patrimoine. « Nous allons dans le sens de la bonne gouvernance. Dans les prochains jours, nous soumettrons à l’Assemblée un ensemble de projets de loi : la réforme de l’OFNAC, un projet de loi pour les lanceurs d’alerte, un autre sur l’accès à l’information, et enfin un projet de loi sur la déclaration de patrimoine », a-t-il énuméré, affirmant ainsi la volonté du gouvernement de refonder la relation entre les citoyens et l’État.

Profitant de sa tribune, Ousmane Sonko a également répondu à ses détracteurs, notamment dans les rangs de l’opposition. Il a accusé certains responsables politiques de détourner le débat public de ses objectifs fondamentaux pour l’enliser dans des affrontements stériles. « Il n’y a pas matière à s’opposer. Nous avons fait des choix stratégiques pour assurer la souveraineté économique du pays. Mais certains préfèrent plonger le débat dans des querelles de personnes. La haine ne peut être un moteur politique. Je suis politiquement indestructible », a-t-il lancé, visiblement agacé par les attaques répétées.

Tout en réaffirmant son ouverture au dialogue, le Premier ministre a appelé à une opposition républicaine, tournée vers les préoccupations des populations. « Parlez-nous d’agriculture, d’élevage, de programmes, d’objectifs. Nous sommes ouverts au débat contradictoire, mais nous ne nous laisserons pas entraîner dans des débats stériles et personnels », a-t-il conclu, dans un ton mêlant fermeté et appel à la responsabilité.

Ces annonces marquent une nouvelle étape dans la mise en œuvre des engagements de la nouvelle équipe gouvernementale, portée par une vision de rupture avec les pratiques du passé. Le Parlement est désormais attendu pour examiner ces textes, dont l’adoption pourrait constituer un tournant dans la gouvernance publique au Sénégal.

Sonko hausse le ton : « À partir d’aujourd’hui, j’assume… »

Ce lundi 14 avril, lors de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a saisi l’occasion pour faire une série de mises au point, mêlant fermeté, critiques à l’endroit de l’opposition et rappel à l’ordre pour les auteurs d’insultes et de diffamations sur les réseaux sociaux.

Interpellé par le député Pape Djibril Fall sur le rôle de la justice, le chef du gouvernement a défendu la légitimité de la pression populaire sur le système judiciaire. Selon lui, il est incohérent de vouloir sanctuariser la justice alors que les autres institutions de la République peuvent être interpellées publiquement. « Le peuple a le droit de faire pression sur la justice. Pourquoi pourrait-on interpeller le président de la République, le Premier ministre ou les députés, et pas la justice, alors qu’elle est rendue au nom du peuple ? », a-t-il martelé. Il a ensuite insisté sur la nécessité de rendre la justice avec célérité, affirmant que « le temps de la justice est le temps des hommes ». Pour Ousmane Sonko, il est impératif de restaurer la crédibilité de cette institution trop longtemps instrumentalisée. « Elle a été discréditée depuis des années. Des magistrats ont été instrumentalisés, et tout le monde l’a vu. Aujourd’hui, il est temps de la reconstruire sur des bases solides. »

Face au boycott d’une partie de l’opposition parlementaire, le Premier ministre a préféré ironiser, estimant que cette attitude témoigne d’un manque de vision politique. « Je me réjouis de constater que certains opposants s’accrochent à tout ce qu’ils peuvent. Leur dernier cheval de bataille ? Prendre la défense du ministre de la Justice dans une prétendue tension avec l’exécutif. Qu’ils trouvent autre chose à dire », a-t-il lancé devant les députés.

Mais c’est surtout sur les questions liées aux insultes en ligne et aux dérives verbales que le chef du gouvernement a durci le ton. Selon lui, une partie de l’opposition a déserté le terrain politique classique pour mener une campagne d’attaques personnelles par jeunes interposés. « L’opposition s’est éclipsée pour laisser place à des jeunes qu’elle instrumentalise pour proférer des insultes, porter atteinte à l’honneur et à la dignité des citoyens. Nous ne laisserons plus passer ces dérives », a-t-il averti avec gravité.

Répondant enfin aux accusations le liant aux récentes arrestations de journalistes ou chroniqueurs, Ousmane Sonko a tenu à clarifier sa position. Il a nié avoir ordonné quelque interpellation que ce soit, tout en assumant désormais une posture plus ferme. « On dit que je suis derrière les arrestations. Ce n’est pas le cas. Je suis informé comme tout le monde. Mais désormais, à partir d’aujourd’hui, j’assume pleinement. Ceux qui se livrent à des insultes commanditées seront traités comme il se doit. Nous n’allons pas reculer », a-t-il conclu.

Ousmane Sonko sur les arrestations de journalistes : « Je n’y suis pour rien, mais je ne laisserai pas insulter impunément »

Face aux députés lors de la séance de questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a apporté des précisions sur les récentes arrestations de journalistes et chroniqueurs. Tout en niant toute implication personnelle dans ces affaires, il a réaffirmé son engagement pour la liberté d’expression… à condition qu’elle respecte les limites fixées par la loi.

Ousmane Sonko a d’abord tenu à rappeler le cadre constitutionnel :

« L’article 10 de la Constitution garantit à chacun le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions, tant que cela ne porte pas atteinte à l’honneur d’autrui ni à l’ordre public. »

Pour le chef du gouvernement, il est donc hors de question de restreindre arbitrairement les libertés publiques. Mais il a aussi averti : la liberté de presse ne doit pas servir de prétexte à des campagnes de diffamation ou à des manipulations politiques.

« On m’impute tout »

Dans une prise de parole très directe, Sonko s’est défendu de toute implication dans les affaires judiciaires récentes visant la presse :

« On associe mon nom à tout ce qui se passe dans ce pays. Qu’un journaliste soit arrêté, on dit ‘C’est Sonko’. Une arrestation pour motifs financiers ? On me l’impute encore. Je n’ai jamais ordonné l’arrestation de qui que ce soit. »

Il a également précisé qu’il avait appris l’information en même temps que l’opinion publique, et a invité le ministre de la Justice Ousmane Diagne à en témoigner.

L’arrestation de Simon Faye, rédacteur en chef du groupe D-Média, a été évoquée dans l’hémicycle. Le Premier ministre a rappelé que, selon la loi, les responsables éditoriaux sont tenus légalement pour les publications de leur média. Il a en outre critiqué la confusion croissante entre militantisme politique et journalisme :

« Certains dirigeants de presse ont des partis politiques qui n’ont pas 1% de l’électorat. Ils importent leur militantisme dans les rédactions. Cela relève de la politique, et ils doivent l’assumer. »

Sur un ton ferme, Ousmane Sonko a déclaré qu’il ne tolérerait plus les attaques gratuites ni les accusations infondées :

« Désormais, j’assume. Tout ce que j’entreprendrai sera connu de tous. Nous ne laisserons pas ce pays sombrer dans la diffamation et le mensonge. »

Mort de Ngagne Mbaye au Brésil : Ousmane Sonko exige des comptes et interpelle la diaspora

Le Premier ministre Ousmane Sonko a réagi ce lundi à l’Assemblée nationale sur la mort tragique de Ngagne Mbaye, un ressortissant sénégalais tué par la police brésilienne le vendredi 11 avril à São Paulo. L’affaire, qui suscite une vive émotion au sein de la diaspora, a été évoquée lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement.

En réponse à une interpellation du député Al Amine Diouf, le chef du gouvernement a tenu à rassurer sur le suivi du dossier. Il a informé que la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, s’est saisie du cas dès les premières heures. « Elle a réagi dès le premier jour en annonçant que des démarches diplomatiques sont en cours, à travers notre représentation à São Paulo, pour élucider les circonstances du drame », a-t-il précisé.

Ousmane Sonko a également souligné la coopération des autorités brésiliennes, précisant que le policier mis en cause a été arrêté. Les représentants consulaires sénégalais ont même pu accéder aux images de l’intervention, renforçant l’espoir d’une enquête rigoureuse et transparente.

Au-delà du suivi diplomatique, Ousmane Sonko a profité de cette tribune pour adresser un message de fermeté à l’endroit de la diaspora sénégalaise. Insistant sur le respect des lois locales, il a déclaré :

« Respectez les lois et règlements des pays dans lesquels vous vivez. Au Sénégal, aucun commerçant étranger ne se permettrait de défier les forces de l’ordre. »

Reconnaissant que la réaction des forces de l’ordre brésiliennes était disproportionnée, le Premier ministre a réaffirmé que le Sénégal allait prendre toutes les mesures nécessaires pour faire éclater la vérité. Toutefois, il a appelé à éviter les comportements pouvant mener à des confrontations dangereuses, soulignant les limites de l’action diplomatique dans certaines situations.

Fidèle à son style direct, Ousmane Sonko a conclu son intervention par un appel au réalisme et à la responsabilité collective :

« Lorsqu’on est appelé à diriger un pays, il faut aussi avoir le courage de dire la vérité à ses concitoyens. »

Assemblée nationale : Sonko révèle une économie de 60 milliards FCFA grâce à la renégociation des marchés publics

Lors de la séance de questions d’actualité tenue ce lundi à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a livré un message fort en matière de gouvernance économique. Selon lui, le gouvernement a réussi à économiser plus de 60 milliards FCFA grâce à une vaste opération de renégociation des marchés publics, ciblant essentiellement les contrats conclus sous l’ancien régime.

Le chef du gouvernement a mis en lumière des pratiques de surfacturation dans les secteurs de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. « Certains marchés affichaient des surcoûts de 20 milliards par-ci, 10 milliards par-là », a-t-il révélé. Grâce aux preuves rassemblées par l’exécutif, plusieurs entreprises ont reconnu ces dépassements et accepté de réajuster les montants perçus, ce qui a permis une restitution significative au budget de l’État.

Il a toutefois précisé que ces opérations de renégociation ne concernent, pour le moment, que les secteurs éducatifs, laissant présager d’autres économies substantielles une fois que les contrats relatifs aux ressources naturelles auront été passés au crible.

Dans le domaine des ressources naturelles, Ousmane Sonko a annoncé une nouvelle approche pour l’exploitation du phosphate de Matam, rompant avec les anciennes pratiques basées sur l’exportation brute. Désormais, le gouvernement compte privilégier la transformation locale grâce à la création d’unités industrielles nationales : « Nous n’exporterons que l’excédent. C’est notre nouveau modèle économique », a-t-il affirmé.

Cette politique s’inscrit dans la volonté de réaffirmer la souveraineté du Sénégal sur ses ressources, un axe central du programme de gouvernance du président Bassirou Diomaye Faye.

Abordant la question de la dette publique, le Premier ministre a reconnu que le pays devra mobiliser 1 195 milliards FCFA en 2025 pour combler ses besoins de financement. Toutefois, il a rassuré sur une réduction progressive de ces montants : 498 milliards en 2026, 155 milliards en 2029. Il s’agit, selon lui, de compléments ponctuels aux recettes déjà prévues par l’État.

Ousmane Sonko a ainsi appelé les Sénégalais à la patience et à l’effort collectif pendant les deux prochaines années, afin de permettre un redressement durable : « Ce sera difficile, mais ce n’est qu’une étape. Le but est de repartir sur des bases solides. »

Pour conclure, le chef du gouvernement a fustigé les anciennes pratiques de gestion qu’il juge responsables de la situation actuelle. Il a notamment évoqué les « chiffres maquillés » et l’« empressement » des gouvernants passés, appelant à tirer les leçons du passé pour éviter les dérives futures.

De la parole forte à l’action faible : le piège de l’arrogance au pouvoir ( Par Thierno Bocoum )

Le Premier ministre entretient une confusion constante entre des concepts pourtant fondamentaux : le peuple et les partisans, la justice et la clameur populaire, la responsabilité gouvernementale et le militantisme politique. Ce brouillage délibéré le pousse à substituer le débat par la dispute, à préférer l’affrontement à la pédagogie. Le pugilat devient son langage favori, alors que les membres du gouvernement devraient s’attacher à éclairer les citoyens.

Il s’agace, même face à ceux qui ne font que le ramener à ses devoirs. Même le silence semble l’importuner, tant il devient hypersensible à toute forme de contradiction.

Privé d’actes tangibles pour accompagner ses discours enflammés, il s’enferme dans la diversion. Il allume des contrefeux pour fuir les vraies responsabilités, au lieu d’assumer les attentes légitimes de la population.

Ce Premier ministre semble d’ores et déjà mal engagé dans ce qui prend des allures de mandat présidentiel par procuration. Il donne l’impression de n’avoir ni la mesure des défis à relever, ni l’humilité nécessaire pour s’ouvrir à des cercles de réflexion, proches ou éloignés.

Évoquer la pression populaire sur la justice comme une forme de régulation démocratique relève d’un populisme primaire inquiétant. Il conviendrait de lui demander par quel mécanisme cette pression pourrait s’exercer sans compromettre l’indépendance de la justice, dont la réactivité dépend avant tout des moyens et des réformes que l’État est censé impulser.

Se glorifier de baisses de prix liées aux fluctuations du marché mondial, sans jamais en assumer les hausses quand elles surviendront, relève d’un opportunisme simpliste. Il serait plus responsable d’expliquer les choix économiques à travers une lecture structurelle — en évoquant les subventions, les mécanismes d’ajustement, ou des mesures durables — plutôt que de se contenter d’un discours conjoncturel et simplifié.

Ce qui est inacceptable, c’est de brandir les limites de la liberté d’expression pour faire taire les critiques, tout en orchestrant — par le biais de sa majorité parlementaire — l’amnistie d’auteurs de violences, d’incendies d’édifices publics, d’agressions verbales et d’actes de vandalisme. Cette posture incarne un double discours flagrant, entre le « Coumba am ndéyisme » et le « Coumba amoul ndéyisme ».

Réduire toute forme d’opposition à de la haine personnelle est non seulement simpliste, mais hypocrite, surtout de la part de quelqu’un qui n’a jamais eu de scrupules à adresser des critiques virulentes à ses prédécesseurs sans jamais être taxé de haineux.

La multiplication de slogans, d’éléments de langage et de diversions ne suffira pas à masquer les carences manifestes en matière de gouvernance et de maîtrise des enjeux nationaux.

Thierno Bocoum
Ancien parlementaire 
Président AGIR

Interpellation d’une équipe d’Al Jazeera en Casamance : l’APES dénonce une entrave à la liberté de la presse

L’interpellation d’une équipe de la chaîne internationale Al Jazeera, ce dimanche 13 avril 2025, en Casamance, suscite une vive indignation dans le milieu de la presse. L’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES) a vivement réagi, dénonçant un acte qu’elle qualifie de « sans précédent » dans l’histoire du journalisme au Sénégal.

Selon le communiqué de l’APES, l’équipe, composée de Nicolas Haque, chef du bureau d’Al Jazeera à Dakar, et de sa collaboratrice Magali Rochat, était en mission de reportage sur le retour des déplacés de guerre dans leurs villages d’origine, dans le sud du pays. Munis d’une accréditation officielle, ils ont été interpellés dès leur arrivée à l’aéroport de Cap Skirring par les services de police.

Relâchés dans un premier temps, les deux journalistes ont été de nouveau interpellés après leur installation à l’hôtel, cette fois par des éléments de la gendarmerie nationale. Ils ont été conduits à la brigade locale pour un interrogatoire séparé d’environ une heure, principalement centré sur les raisons de leur présence en Casamance.

À la suite de cette audition, l’équipe d’Al Jazeera a été libérée, mais son matériel de tournage – caméras, cartes mémoire, enregistrements – ainsi que ses passeports ont été saisis. Pire encore, les autorités leur ont notifié leur expulsion vers Dakar, dès le lendemain matin, à bord du premier vol disponible.

Pour l’APES, cette attitude constitue une grave atteinte à la liberté de la presse, d’autant plus qu’il s’agit d’une équipe officiellement reconnue par les autorités sénégalaises.

« En plus de soixante ans d’existence, jamais l’Association de la presse étrangère au Sénégal n’a vécu un tel épisode », indique le communiqué. L’APES déplore une rupture dans les relations historiquement cordiales entre journalistes étrangers et autorités sénégalaises, et appelle à un retour immédiat à cette tradition de coopération.

L’organisation exige par ailleurs la restitution immédiate et sans conditions du matériel de l’équipe d’Al Jazeera, ainsi qu’une clarification sur les raisons ayant motivé cette double interpellation.

Enfin, l’APES en appelle aux valeurs fondamentales du pays : hospitalité, ouverture, tolérance et respect de la liberté d’expression, des piliers qui ont longtemps fait du Sénégal un modèle en Afrique pour l’exercice du journalisme.

Licenciements au Port de Dakar et dans d’autres directions : Birame Souleye Diop dément toute chasse aux sorcières

Accusé par une partie de l’opinion de procéder à des licenciements politiques, le nouveau pouvoir est désormais sous pression. Ce lundi à l’Assemblée nationale, Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, s’exprimait au nom de son collègue Abass Fall, ministre en charge de la Fonction publique, actuellement hors du territoire. Il a répondu aux critiques autour de plusieurs départs jugés abusifs dans des structures comme le Port autonome de Dakar, l’AIBD ou encore certaines directions sous tutelle de l’État.

« Zéro tolérance » : Ousmane Sonko veut en finir avec les dérives médiatiques et numériques

Devant l’Assemblée nationale ce lundi matin, le Premier ministre Ousmane Sonko a été clair : « la diffusion de fausses nouvelles et toute autre infraction pénale » ne resteront plus impunies. Dans un ton ferme, le chef du gouvernement a annoncé l’adoption d’une politique pénale de « zéro tolérance », ciblant particulièrement les dérives constatées sur les plateaux télé, dans les radios, mais aussi sur les réseaux sociaux.

Justice et enrichissement illicite : Waly Diouf Bodian appelle à une réforme de l’OFNAC pour juger les anciens dignitaires du régime Sall

Keur Massar, Sénégal – Le directeur général du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodian, a lancé un appel sans détour aux nouvelles autorités : pour traduire en justice les anciens responsables de l’Alliance pour la République (APR), il faut impérativement réformer l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).

Lors d’un meeting politique tenu ce week-end à Keur Massar, Bodian, membre du parti au pouvoir, a estimé que l’actuel cadre juridique entrave la volonté de rendre justice au peuple sénégalais. « C’est très facile à faire. Il faut aller à l’Assemblée modifier la loi qui régit l’OFNAC, pour rapatrier la compétence en matière d’enrichissement illicite au Parquet financier, soit dissoudre l’OFNAC », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par L’Observateur.

Selon lui, le président sortant Macky Sall a savamment verrouillé le système avant de quitter le pouvoir. En cause : la loi 2024-06 du 9 février 2024, adoptée dans les derniers mois de son mandat, qui confère désormais à l’OFNAC l’exclusivité sur les dossiers d’enrichissement illicite. « Macky Sall, avant de partir, a protégé l’APR, mais les gens ne le savent pas. Il l’a fait grâce à cette loi et en y nommant Serigne Bassirou Guèye », affirme Bodian.

Il estime en outre que les rapports des corps de contrôle, souvent utilisés par les anciens responsables de l’APR comme preuve de leur probité, « ne les épinglent pas d’une manière assez grave ». Ce qui, selon lui, rend encore plus nécessaire une réorientation de la stratégie judiciaire.

Dans ses déclarations, Waly Diouf Bodian s’en est violemment pris au président de l’OFNAC, Serigne Bassirou Guèye, qu’il accuse de passivité. « Il ne bougera pas le plus petit doigt pour poursuivre les compagnons de Macky Sall suspectés d’enrichissement illicite », déplore-t-il.

Pour lui, Guèye n’est pas en phase avec les nouvelles autorités et leur « Projet », qui, selon ses mots, va bien au-delà de l’économie pour inclure une « forte demande de justice » exprimée par les Sénégalais.

Waly Diouf Bodian appelle donc à une action rapide de l’Assemblée nationale, où la majorité parlementaire est favorable au nouveau pouvoir. « Nous pouvons le dégager parce que nous avons une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Il ne faut pas qu’on oublie que le système est encore là », a-t-il averti.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°442 – 14/04/2025

🔴 REDDITION DES COMPTES : VERS UNE JUSTICE OU UNE DÉRIVE ?
🔴 CHANGEMENT DE CAP CHEZ Y EN A MARRE : THIAT AUX COMMANDES

🔴 TIRAGE CAN U20 : LA CAF REBAT LES CARTES, LE SÉNÉGAL HÉRITE DU GROUPE C
🔴 LIGUE 1 (19E J.) : LA LINGUÈRE BAT TEUNGUETH FC (1-0) ET RELANCE SA SAISON

Justice : Mansour Faye attendu ce lundi à la DIC

L’ancien ministre Mansour Faye, également gendre de l’ex-président Macky Sall, est attendu ce lundi 15 avril à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Selon des informations obtenues par Dakaractu, il devra répondre à une convocation officielle, dans un contexte où plusieurs figures de l’ancien régime sont dans le viseur de la justice sénégalaise.

La DIC aurait cherché à entrer en contact avec Mansour Faye depuis vendredi dernier, selon la même source. Des policiers se seraient rendus à son domicile sans succès. Ce n’est qu’après avoir été informé par ses proches que l’ancien ministre aurait décidé de prendre lui-même contact avec les enquêteurs, pour leur confirmer sa disponibilité.

Il est donc attendu ce lundi matin dans les locaux de la DIC, où il devra probablement fournir des explications sur des faits qui n’ont, pour l’instant, pas été précisés par les autorités compétentes.

Cette convocation intervient dans un contexte de traque aux biens mal acquis et de renforcement des mécanismes de reddition des comptes, amorcé par le nouveau régime du président Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs responsables de l’ancienne majorité présidentielle sont scrutés par la justice, certains ayant déjà été entendus ou empêchés de quitter le territoire.

Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, puis ministre des Transports terrestres et du Désenclavement, a été un acteur central du régime précédent. Sa gestion de plusieurs programmes sociaux, notamment le programme de résilience alimentaire et nutritionnelle, pourrait faire l’objet d’investigations.

Jusqu’à présent, aucune déclaration publique n’a été faite ni par l’intéressé ni par les autorités policières ou judiciaires sur les motifs exacts de cette convocation. Ce silence contribue à alimenter les spéculations autour d’une possible opération judiciaire d’envergure ciblant plusieurs personnalités politiques proches de l’ancien président Macky Sall.

Sénégal : Chronique d’une Dérive Autoritaire et d’un Naufrage Économique

Le Sénégal traverse une période sombre de son histoire politique et économique.

Jadis perçu comme un modèle de démocratie et de stabilité en Afrique de l’Ouest,

le pays est aujourd’hui sous l’emprise d’un régime dont la gouvernance se

caractérise par une instrumentalisation des institutions, une restriction des libertés

fondamentales et une incompétence économique flagrante. Le parti au pouvoir,

ancien fer de lance de l’opposition radicale, a troqué son discours de justice et de

transparence contre une répression systématique et une gestion chaotique des

affaires de l’État.

Une Gouvernance sous le Signe de la Rancœur et de la Manipulation

Dès son accession au pouvoir, le gouvernement actuel a fait montre d’une volonté

farouche de revanche plutôt que de construction. Ceux qui, hier, critiquaient

l’instrumentalisation de la justice et la mainmise sur les médias en ont aujourd’hui

fait leur mode de gouvernance. La séparation des pouvoirs n’est plus qu’une

chimère : l’exécutif exerce un contrôle absolu sur le législatif et le judiciaire, rendant

illusoire toute idée d’indépendance institutionnelle.

Des ministres et hauts fonctionnaires du régime précédent sont arbitrairement

arrêtés, placés en détention ou assignés à résidence sans qu’aucune preuve

tangible ne soit apportée à leur encontre. L’état de droit est bafoué, et la justice se

trouve réduite à un instrument de vengeance politique.

Quant aux médias, ils subissent des pressions inouïes. La liberté d’expression,

autrefois garantie, est aujourd’hui un luxe auquel seuls les laudateurs du régime ont

droit. Les journalistes critiques sont menacés, censurés ou poursuivis sous divers

prétextes judiciaires. L’État use et abuse de son pouvoir de régulation pour étouffer

toute voix discordante.

Un Naufrage Économique Sans PrécédentSur le plan économique, les promesses mirobolantes de campagne se sont

évanouies, laissant place à une gestion catastrophique qui a plongé le pays dans

une crise sans précédent. Le gouvernement, incapable de concevoir une politique

économique cohérente, s’est contenté d’inaugurer les projets de l’ancien régime

sans jamais en reconnaître l’origine.

Les grands engagements, tels que la renégociation des contrats miniers, pétroliers

et gaziers, la rupture avec les institutions financières internationales ou encore la

suppression du franc CFA, sont restés lettre morte. Pis encore, l’État supplie

aujourd’hui ces mêmes institutions, naguère vilipendées, pour des financements

qui lui sont refusés en raison d’un manque flagrant de compétence et de projets

structurants.

Le résultat de cette incurie est dramatique : en une année seulement, plus de 30

000 emplois ont été détruits, le coût de la vie a explosé et l’investissement étranger

s’est effondré. L’incapacité du gouvernement à contenir l’inflation et à stabiliser les

marchés a plongé des milliers de familles dans une précarité alarmante.

Un Pouvoir Captif d’une Idéologie Totalitaire

Le régime en place s’est enfermé dans une logique de pensée unique où toute

critique est assimilée à une trahison. Les voix discordantes, qu’elles soient issues

de l’opposition ou de la société civile, sont diabolisées et réprimées. L’obsession de

la polarisation a atteint un tel niveau que même d’anciens alliés du pouvoir sont

aujourd’hui victimes de purges arbitraires.

Loin d’œuvrer à la réconciliation nationale, ce gouvernement attise les tensions et

s’emploie à diviser davantage la société. Les discours officiels, truffés de menaces

et de désinformation, participent à l’envenimement d’un climat déjà lourd de

rancœur.

Un Peuple en Quête de LibérationFace à ce tableau sombre, une seule certitude s’impose : ce régime ne pourra se

maintenir indéfiniment. Son incompétence, son autoritarisme et son incapacité à

répondre aux aspirations des Sénégalais le condamnent irrémédiablement à

l’isolement et à une chute inéluctable.

Il appartient à la communauté nationale et internationale de prendre conscience de

cette dérive et d’agir en conséquence. Le Sénégal, pays de Teranga et de tolérance,

ne saurait être abandonné aux mains d’un pouvoir qui le mène à la ruine.

L’histoire nous enseigne que les régimes bâtis sur la division, la répression et le

mensonge ne durent jamais. Les Sénégalais, dans leur sagesse et leur résilience,

trouveront les moyens de reprendre en main leur destin et de rétablir les valeurs qui

ont toujours fait la grandeur de leur nation.

Ibrahima Diop, Socio-anthropologue, citoyen du Sénégal

Questions d’actualité : Tafsir Thioye refuse de boycotter Ousmane Sonko

Alors que certains députés de l’opposition envisagent de boycotter la séance plénière de ce lundi 14 avril à l’Assemblée nationale, le député non-inscrit Tafsir Thioye prend le contre-pied. Invité ce dimanche de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal internationale (RSI), il a affirmé qu’il n’a aucune intention de se soustraire à cette rencontre avec le Premier ministre Ousmane Sonko, dans le cadre des questions d’actualité prévues à 10 heures.

« Je ne boycotterai pas la plénière. Le Parlement est un espace de débat. Nous devons échanger, questionner, confronter nos idées, et non fuir le dialogue », a déclaré le député.

Pour Tafsir Thioye, la démocratie sénégalaise ne peut progresser sans une culture de débat républicain dans l’enceinte même qui incarne la souveraineté populaire. Selon lui, les différends politiques ne doivent pas se transformer en obstruction systématique :

« Le Premier ministre, quel qu’il soit, doit répondre devant les représentants du peuple. Il est de notre devoir, à nous députés, de lui poser des questions et d’écouter ses réponses. C’est l’essence même de notre mandat. »

L’élu a par ailleurs exprimé des réserves sur les appels au boycott lancés par certains parlementaires issus de l’opposition, estimant que cette posture est contre-productive et nuit au bon fonctionnement des institutions :

« Ceux qui refusent de venir poser leurs questions ou de débattre avec le chef du gouvernement prennent le risque d’abandonner le terrain à d’autres. Le peuple attend des réponses. Nous devons être à la hauteur. »

La séance de ce lundi 14 avril marquera la première apparition officielle du Premier ministre Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale depuis sa nomination. Ce moment est très attendu par l’opinion publique, tant pour le fond des réponses qu’il apportera aux députés que pour la forme de son interaction avec une Assemblée aux sensibilités politiques diverses.

Sortie du territoire : Racine Sy finalement autorisé à embarquer

Après avoir été empêché de quitter le territoire samedi 12 avril, Mamadou Racine Sy, vice-président du Conseil national du patronat (CNP) et maire de Podor, a finalement été autorisé à embarquer ce dimanche 13 avril à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Cette nouvelle a été confirmée par Madiambal Diagne, patron du Groupe Avenir Communication, sur son compte X (anciennement Twitter), aux alentours de 18h27.

« Des sources proches du ministère de l’Intérieur viennent de m’indiquer que Mamadou Racine Sy, qui avait été empêché de voyager, a finalement pu embarquer à l’aéroport de Dakar. Tant mieux. Le respect des lois doit rester un impératif républicain », a écrit Madiambal Diagne sur sa page.

Le déplacement de Racine Sy au Maroc s’inscrivait dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée entre la ville de Meknès et celle de Podor, dont il est le maire. Selon les informations recueillies par PressAfrik, cet accord de partenariat devait être signé le mardi suivant, mais le voyage de Racine Sy a été compromis par un incident qui l’a empêché de quitter le territoire le samedi.

Malgré cette situation, Mamadou Racine Sy a rejeté l’idée d’une interdiction formelle de sortie du territoire, expliquant qu’il s’agissait d’un simple problème technique. Il a ainsi écarté toute notion d’une décision gouvernementale l’empêchant de voyager.

À ce jour, aucune communication officielle n’a été émise pour expliquer les raisons de l’empêchement initial ni pour clarifier les raisons de sa levée. Ce manque de transparence laisse place à des spéculations concernant les éventuelles motivations politiques ou administratives derrière cette situation.

Cet incident soulève la question des interdictions de sortie du territoire, un sujet devenu sensible ces dernières semaines, notamment à la suite des mesures prises contre plusieurs personnalités politiques et économiques. Bien que Mamadou Racine Sy ait pu embarquer ce dimanche, l’absence d’explications claires sur la raison de son empêchement initial et sa levée rapide laisse place à des interrogations sur la gestion de ce type de décisions.

Le respect des lois et des procedures légales continue d’être un sujet de discussion dans le cadre de la gouvernance actuelle, et cet incident illustre une fois de plus les tensions existantes entre les autorités et certains acteurs du secteur privé et politique.

Me Doudou Ndoye au Grand Jury : « Le chef de l’État ne devrait pas siéger au Conseil supérieur de la magistrature »

Lors de son passage ce dimanche à l’émission Grand Jury de la RFM, Me Doudou Ndoye, ancien ministre de la Justice et avocat de renom, a livré une analyse sans équivoque sur la structure et le rôle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), une institution clé dans le fonctionnement du système judiciaire sénégalais. Dans un contexte où la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice sont des enjeux majeurs pour la stabilité politique du pays, les propos de Me Ndoye risquent de susciter un large débat.

Me Doudou Ndoye a d’emblée pris position contre la présence du chef de l’État au sein du Conseil supérieur de la magistrature, une institution prévue par la Constitution pour garantir l’indépendance de la justice.

« Si j’avais un choix à faire, je dirais que le chef de l’État ne serait pas membre du Conseil supérieur de la magistrature », a déclaré l’ancien ministre de la Justice.

Cependant, Me Ndoye précise que cette position n’implique pas une exclusion totale du président de la République du processus décisionnel. Selon lui, toute décision du Conseil supérieur de la magistrature devrait être soumise au chef de l’État pour contrôle et approbation avant sa mise en œuvre.

« Toute décision du conseil supérieur de la magistrature lui sera soumise afin qu’il puisse contrôler et apporter son visa avant qu’elle ne soit appliquée. »

Cette nuance semble vouloir concilier l’idée d’une justice indépendante avec le rôle de contrôle que le président doit exercer en tant que garant de l’État.

Pour Me Ndoye, la question dépasse le cadre du Conseil supérieur de la magistrature. Il appelle à une réforme structurelle ambitieuse de la fonction présidentielle au Sénégal.

« Je veux à la tête du Sénégal un véritable chef d’État », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d’une gouvernance plus forte et plus équilibrée.

L’ancien ministre estime qu’un chef de l’État fort et légitime doit pouvoir exercer son autorité, tout en respectant les principes fondamentaux de l’indépendance des institutions judiciaires. Cela implique, selon lui, une révision des rapports entre le pouvoir exécutif et le judiciaire, afin d’éviter toute forme de pression ou de confusion.

Interrogé sur la possibilité d’élargir le Conseil supérieur de la magistrature à d’autres secteurs de la société, Me Doudou Ndoye a fermement rejeté cette idée.

« Non. Absolument pas. »

L’avocat rappelle que le CSM est une institution spécialisée dans la gestion de la carrière des magistrats, et qu’elle doit donc rester sous la responsabilité exclusive des magistrats eux-mêmes. Il insiste sur le fait que l’intégrité et l’indépendance de cette institution doivent être préservées en la laissant entre les mains de ceux qui en connaissent les arcanes.

« Le magistrat est le magistrat. Le magistrat est un corps ferme, un corps qu’on doit respecter. »

En conclusion, Me Ndoye exprime une position radicale sur la question : le CSM, comme l’Assemblée nationale, ne peut être constitué que de ceux qui en sont les acteurs directs.

« Le Conseil supérieur de la magistrature, qui s’occupe de la carrière des magistrats, ne peut être constitué que par des magistrats, tout comme l’Assemblée nationale ne peut être composée que de députés. »

Cette prise de position marque une volonté de protéger l’autonomie des magistrats et de garantir leur liberté de jugement sans ingérence extérieure.

Les propos de Me Doudou Ndoye s’inscrivent dans un débat plus large sur la réforme des institutions sénégalaises et la préservation de l’indépendance de la justice. Bien que l’idée de réformer le CSM et les relations entre l’exécutif et le judiciaire ne soit pas nouvelle, elle prend une nouvelle résonance dans le contexte actuel, où la transparence, l’intégrité et la justice indépendante sont plus que jamais des enjeux fondamentaux pour la démocratie sénégalaise.

Interdictions de sortie du territoire : Guy Marius Sagna met en garde contre « l’arbitraire » et appelle au respect strict de la loi

Depuis plusieurs semaines, des figures de l’ancien régime font face à des restrictions de mouvement, notamment des interdictions de sortie du territoire qui semblent se multiplier à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Après l’ancien ministre Mansour Faye, c’est au tour d’autres personnalités comme Mamadou Racine Sy, vice-président du Conseil national du patronat, d’avoir été empêchées de voyager.

Face à cette situation, Guy Marius Sagna, député de la coalition au pouvoir et membre actif de la société civile, a réagi ce dimanche 14 avril via une publication sur ses réseaux sociaux. Dans un ton à la fois critique et républicain, il appelle le gouvernement à faire preuve de rigueur juridique dans l’application de ces mesures, au nom du respect des droits fondamentaux.

Dans sa déclaration, Guy Marius Sagna ne rejette pas l’idée d’imposer des interdictions de voyage à certaines personnalités soupçonnées d’avoir détourné des fonds publics. Il insiste cependant sur la nécessité absolue de respecter les règles de droit.

« Tous ceux qui ont géré l’argent des Sénégalais et dont la gestion fait l’objet d’une enquête doivent être interdits de sortir du territoire sénégalais », affirme-t-il d’emblée.

Mais il ajoute :

« Cette interdiction doit respecter le droit, notamment par une notification formelle à l’intéressé ».

Pour lui, une décision même justifiée sur le fond perd toute légitimité si la forme est négligée ou arbitraire. Il déplore que les autorités ne procèdent à aucune notification préalable, laissant les concernés découvrir l’interdiction au moment de l’embarquement.

Le parlementaire estime que l’attitude actuelle du gouvernement risque de miner la crédibilité des institutions. Il juge inacceptable que ce soit aux citoyens de devoir saisir la justice pour faire appliquer la loi.

« Je ne suis pas d’accord que le gouvernement viole la loi jusqu’à ce qu’un citoyen saisisse la justice. Et même quand le juge ordonne, il faut que l’État obéisse à cette décision », insiste-t-il.

En référence à l’ordonnance de la Cour suprême du Sénégal autorisant Mansour Faye à voyager, Guy Marius Sagna considère que l’État se trouve hors-la-loi s’il s’entête à bloquer ses déplacements malgré cette décision judiciaire.

Au-delà de la législation nationale, l’ancien activiste du mouvement Frapp rappelle également la jurisprudence de la Cour de Justice de la CEDEAO, qui condamne systématiquement les restrictions à la liberté de circulation non fondées légalement.

« Les restrictions au droit de circuler librement doivent reposer sur une base légale. Leur absence constitue une violation des droits de l’homme », dit-il.

Il souligne que le Sénégal, en tant que membre de cette communauté, s’est engagé à respecter ces principes – un engagement qu’il juge aujourd’hui mis à mal par des décisions administratives arbitraires.

Dans une position empreinte de principes républicains, Guy Marius Sagna tient à rappeler une règle essentielle dans toute démocratie : le respect des droits ne doit pas être conditionné par le passé d’une personne.

« Le propre des droits, c’est d’être appliqués scrupuleusement, même pour ceux qui les auraient violés allègrement », insiste-t-il, soulignant ainsi que l’État doit rester impartial.

En conclusion, Guy Marius Sagna regrette que l’exécutif s’enferme dans des logiques de communication politique ou de représailles, plutôt que dans une gestion méthodique des dossiers judiciaires et institutionnels.

« Nous assistons à ce que Schumpeter appelait du “gaspillage de l’énergie gouvernementale” », conclut-il, faisant allusion à une administration qui préfère les coups d’éclat à une gouvernance fondée sur le droit.

Cette prise de position est d’autant plus notable que Guy Marius Sagna est aujourd’hui un député de la majorité présidentielle, après avoir longtemps milité contre le pouvoir sous Macky Sall. Son intervention peut être perçue comme une alerte interne, adressée aux nouvelles autorités, pour éviter de reproduire les erreurs du passé.

Dialakoto : face à l’absence de professeurs de sciences, les parents menacent de retenir leurs enfants à la maison

À Dialakoto, localité située dans la région de Tambacounda, la colère gronde. Ce samedi matin, parents d’élèves, élèves et habitants ont battu le pavé pour dénoncer une situation jugée inacceptable : l’absence totale de professeurs dans plusieurs disciplines scientifiques au sein du collège local.

Depuis le début de l’année scolaire, les élèves n’ont toujours pas reçu de cours en mathématiques, sciences de la vie et de la terre (SVT) ou encore en physique-chimie. Une pénurie de professeurs qui compromet sérieusement leur formation et menace leur avenir académique.

« Depuis la création du collège en 2006, les conditions sont restées précaires. Aujourd’hui, la salle des professeurs est toujours un abri provisoire, et les bulletins du premier semestre sont à moitié vides », déplore Mamadou Fadia, porte-parole des parents d’élèves.

Outre le manque de personnel enseignant, les infrastructures sont dans un état de délabrement avancé. Le collège ne dispose pas d’électricité, les toilettes sont inutilisables et les conditions d’apprentissage sont jugées déshumanisantes. Face à ce constat, les parents exigent le départ du principal, accusé de passivité et d’inaction.

« Il n’y a pas d’électricité, pas de sanitaires dignes, et aucune volonté apparente de redresser la situation. Le principal n’assume pas ses responsabilités, nous demandons son départ immédiat », martèle Mamadou Fadia.

Excédés par des années de promesses non tenues, les parents d’élèves ont lancé un ultimatum de 15 jours aux autorités éducatives. Passé ce délai, ils menacent de retirer tous les enfants des établissements scolaires de la commune, bloquant ainsi l’ensemble du système éducatif local – du préscolaire au secondaire.

« Si rien n’est fait dans les deux semaines, plus aucun enfant ne mettra les pieds à l’école. C’est la seule manière de nous faire entendre », préviennent-ils.

Les habitants de Dialakoto interpellent directement le ministre de l’Éducation nationale, l’appelant à réagir en urgence. Ils réclament le déploiement immédiat de professeurs dans les disciplines scientifiques, la réhabilitation des infrastructures et un audit sur la gestion de l’établissement.

Exclusif – AIBD : Après Mansour Faye, Racine Sy empêché de quitter le territoire

Les restrictions de sortie du territoire semblent s’étendre au Sénégal. Après l’ancien ministre Mansour Faye, c’est au tour de Mamadou Racine Sy, maire de Podor et figure majeure du secteur privé, de se voir refuser l’embarquement à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) dans la nuit du samedi 12 avril, selon des informations recueillies par PressAfrik.

M. Sy devait s’envoler pour le Maroc, dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée entre les villes de Meknès et Podor. À la clé : un accord de partenariat devant être signé le mardi 16 avril. Une partie de la délégation sénégalaise, voyageant via Royal Air Maroc, est d’ores et déjà arrivée sur place. Le retour collectif était prévu pour mercredi.

Contacté, un proche du maire de Podor s’est dit stupéfait par cette mesure, soulignant qu’elle pourrait compromettre un accord à fort enjeu économique pour la région nord du Sénégal. L’homme d’affaires avait pourtant voyagé sans difficulté vers Paris il y a quelques mois, ce qui rend cette situation d’autant plus surprenante pour son entourage.

De son côté, Mamadou Racine Sy rejette fermement l’idée d’une interdiction de sortie du territoire (IST). Il évoque plutôt « un problème technique », qui l’aurait momentanément empêché de voyager. Le président du Conseil d’administration du King Fahd Palace n’exclut pas de rejoindre sa délégation dans les prochains jours, si la situation le permet.

Selon nos sources, plusieurs personnalités publiques pourraient désormais figurer sur une liste rouge gouvernementale. Une mesure discrète, mais aux effets visibles sur le terrain, notamment à l’AIBD, où les contrôles semblent s’intensifier ces derniers jours.

Alors que le maire de Podor est également vice-président du Conseil national du patronat (CNP), cette situation soulève des interrogations : s’agit-il d’un durcissement ciblé de la gouvernance, ou d’un simple concours de circonstances ?

L’affaire relance en tout cas le débat sur la liberté de circulation des responsables publics, dans un contexte où l’exigence de reddition des comptes semble s’intensifier.

Respect des libertés fondamentales : l’ADHA exige la libération du journaliste Simon Faye

L’arrestation de Simon Faye, rédacteur en chef du groupe D-Media (Sen TV, Zik FM), suscite une vague d’indignation dans le milieu des droits humains et des médias. Dans un communiqué rendu public, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) dénonce vigoureusement une atteinte à la liberté de la presse et aux principes de l’État de droit.

« Cette interpellation, survenue dans un climat tendu entre les autorités et les médias, interroge sur le respect des principes essentiels de l’État de droit, particulièrement la liberté de la presse – socle de toute démocratie », peut-on lire dans la déclaration.

L’organisation rappelle que Simon Faye n’est ni l’auteur ni le premier diffuseur du contenu à l’origine de son arrestation. Dès lors, sa détention serait non seulement juridiquement contestable, mais relèverait aussi d’une tentative d’intimidation contre la presse.

« Des pratiques rappelant les heures sombres de notre histoire récente : convocations abusives, détentions arbitraires et pressions sur la presse », déplore l’ADHA.

Elle dénonce une série d’agissements incompatibles avec les engagements du Sénégal en matière de protection des libertés fondamentales, notamment ceux ratifiés au plan international.

Dans un appel solennel, l’ADHA formule trois exigences urgentes :

  1. La libération immédiate de M. Simon Faye, dont l’état de santé nécessite des soins appropriés.
  2. La libération de M. Aliou Top, responsable du média en ligne Sunugal 24.
  3. Le recours au tribunal des pairs, seule instance légitime pour trancher les différends liés à l’exercice du journalisme.

L’organisation invite l’État à adopter une posture plus ouverte envers la presse, condition indispensable pour éviter toute dérive autoritaire. Elle plaide pour un climat de transparence, où les médias peuvent jouer leur rôle de contre-pouvoir sans crainte de représailles.

« La liberté de la presse et les droits humains doivent aller de pair avec la responsabilité professionnelle, dans un État véritablement démocratique », conclut le communiqué.

Alors que les tensions entre les autorités et les médias semblent s’intensifier, cet appel de l’ADHA vient raviver le débat sur les droits fondamentaux au Sénégal, en pleine mutation politique.

Ziguinchor : l’UNAPAS remet en service 25 ambulances pour sauver des vies

Dans une opération à fort impact social, l’Union nationale des professionnels de l’automobile du Sénégal (UNAPAS) a procédé à la réparation gratuite de 25 ambulances en panne dans la région de Ziguinchor, ce vendredi 12 avril. Cette action s’inscrit dans le cadre de son ambitieux programme national baptisé « Zéro ambulance en panne » (ZAP).

L’initiative vise à restaurer la capacité d’intervention des structures sanitaires à travers tout le pays, en assurant que plus aucun véhicule d’évacuation ne reste immobilisé faute de réparation.

« C’est une initiative sociale qui consiste à réparer toutes les ambulances en panne. Elle entre dans le cadre du ZAP, Zéro Ambulance en Panne, pour sauver des vies. L’étape de Ziguinchor est la quatrième édition de notre tournée nationale. À mi-journée, nous avions déjà reçu 25 ambulances, un chiffre record comparé aux autres régions », a déclaré Bamba Niang, président de l’UNAPAS.

Les professionnels de l’automobile mobilisés pour cette campagne ont démontré leur engagement, non seulement par leur expertise technique, mais aussi par leur sens du service public. En remettant en état ces véhicules essentiels au transport des malades et blessés, ils contribuent directement à réduire les délais d’intervention médicale et à renforcer le système de santé de proximité.

Cette étape à Ziguinchor vient après celles réalisées dans d’autres régions, avec le même objectif : faire de chaque ambulance un outil pleinement opérationnel, au service des populations.

Dans un pays où l’évacuation médicale rapide peut faire la différence entre la vie et la mort, ce geste solidaire de l’UNAPAS est largement salué. Il met aussi en lumière l’importance d’un partenariat entre acteurs techniques et institutions sanitaires pour pallier les failles logistiques du système de santé.

Présidentielle au Gabon : Brice Oligui Nguema en tête selon les premiers résultats partiels

À l’issue d’un scrutin marqué par une mobilisation exceptionnelle, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, chef de la transition et désormais « président-candidat », semble en passe de consolider son pouvoir au Gabon. Les premiers résultats partiels diffusés par des médias officiels, notamment Gabon 24 et CTRI News, le placent largement en tête dans plusieurs provinces du pays.

Il s’agissait de la première élection présidentielle organisée depuis le coup d’État d’août 2023, qui a mis fin à plus de cinq décennies de règne de la famille Bongo. Pour la première fois, le général Oligui Nguema, qui avait promis un retour à l’ordre constitutionnel, se présentait devant les électeurs pour solliciter un mandat présidentiel de sept ans.

Samedi 12 avril, les Gabonais ont massivement répondu à l’appel des urnes. Le ministère de l’Intérieur a fait état d’un taux de participation de 87,21 % à 18h30, un chiffre qualifié d’« historique » par les analystes locaux. De longues files d’attente ont été observées devant les 3.037 bureaux de vote à travers le pays et dans la diaspora, signe d’un regain de confiance dans le processus électoral.

À Libreville, la capitale, l’ambiance était à la fois calme et empreinte d’espoir. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas voté, mais cette fois-ci, j’ai senti que ça valait le coup », a confié Olivina Migombe, 58 ans, rencontrée à la sortie de la messe du dimanche des Rameaux. Comme elle, de nombreux citoyens affirment avoir voté pour Brice Oligui, dans l’espoir de voir enfin se matérialiser un changement attendu depuis longtemps.

Durant la nuit électorale, les images diffusées par la télévision publique ont montré des bulletins s’accumulant en faveur du candidat Oligui, les chiffres étant inscrits à la craie sur des tableaux noirs dans les centres de dépouillement. Dans plusieurs bureaux de vote, tant au Gabon qu’à l’étranger, des pourcentages atteignant 100 % en sa faveur ont été rapportés.

Le ministère de l’Intérieur, par la voix d’Hermann Immongault, devrait annoncer les résultats provisoires dans la journée de dimanche. Mais déjà, la tendance semble se dessiner : Oligui Nguema serait en route vers une victoire confortable face à ses sept adversaires, restés pour la plupart très discrets pendant la campagne. Son principal challenger, l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, n’a pas réussi à fédérer une opposition forte.

Fait notable : les autorités gabonaises ont autorisé, pour la première fois, les médias privés et internationaux à filmer le processus de dépouillement. Des observateurs internationaux, présents tout au long de la journée, n’ont signalé aucun incident majeur. Cette ouverture, saluée par plusieurs chancelleries étrangères, vise à restaurer la crédibilité des institutions électorales après des décennies de scrutins contestés.

Si la victoire de Brice Oligui Nguema venait à se confirmer, il devra rapidement s’attaquer à une série de défis structurels. Le pays, riche en ressources naturelles mais miné par des décennies de mauvaise gouvernance, reste confronté à un chômage endémique, des infrastructures dégradées, des pannes récurrentes d’électricité, des coupures d’eau, des hôpitaux et écoles en souffrance, ainsi qu’une dette publique estimée à plus de 73 % du PIB en 2024.

Les 2,3 millions d’habitants du Gabon, longtemps tenus à l’écart des décisions publiques, attendent désormais des résultats concrets. Le changement promis par Oligui Nguema ne pourra s’accomplir qu’au prix de réformes profondes, d’une lutte effective contre la corruption et d’un redressement des finances publiques.

En attendant la proclamation des résultats définitifs, l’heure est à l’observation prudente. Pour beaucoup de Gabonais, cette élection symbolise une rupture avec un passé politique lourd de frustrations. Reste à savoir si l’ancien général saura incarner durablement l’espoir de renouveau démocratique qui semble s’être exprimé dans les urnes.

Marée humaine à Dakar : Le Sénégal crie son indignation contre le génocide à Gaza

Ce dimanche 13 avril 2025, la capitale sénégalaise a vibré sous le poids de l’émotion et de la détermination. Des milliers de citoyens se sont mobilisés à Dakar pour manifester leur solidarité avec le peuple palestinien, victime d’une guerre meurtrière dans la bande de Gaza.


La manifestation a démarré au rond-point de l’École Normale et s’est étendue jusqu’au terminus de Liberté 5, en passant par Bourguiba, Jet d’Eau et les allées Ababacar Sy. Tout au long de ce parcours, l’ambiance était aussi grave que solennelle. Des drapeaux palestiniens flottaient au vent, des pancartes dénonçaient les crimes de guerre et des slogans exigeaient l’arrêt immédiat de l’agression israélienne. On pouvait lire : « Stop au génocide », « Justice pour Gaza », « Palestine libre » ou encore « Le silence est complice ».
La mobilisation a réuni toutes les composantes de la société : simples citoyens, militants, religieux, leaders politiques et membres de la société civile. Tous partageaient une même indignation face aux horreurs qui se déroulent à Gaza.
Ayib Daffé, député du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi et cadre du parti Pastef, a prononcé un discours fort en émotions et en convictions. Parlant au nom du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, du Premier ministre Ousmane Sonko et de tout le gouvernement, il a réaffirmé la position historique du Sénégal : un soutien inconditionnel au peuple palestinien.
« Ce n’est pas un conflit. C’est un génocide à ciel ouvert. Ce que vit Gaza, c’est l’horreur, la barbarie, la négation de l’humanité. Le Sénégal dit non. Non à l’occupation, non à l’impunité, non à l’hypocrisie de la communauté internationale », a-t-il lancé devant une foule qui scandait « Palestine vaincra ! ».
Ayib Daffé a également dénoncé les blocages systématiques au Conseil de sécurité de l’ONU, le soutien militaire des grandes puissances à Israël et le mépris affiché pour les décisions de la Cour pénale internationale. Selon lui, « si les puissants de ce monde foulent aux pieds le droit international, alors plus aucun peuple n’est en sécurité ».
Ce rassemblement, intervenu dans le sillage de la fête de l’indépendance du Sénégal célébrée le 4 avril, a ravivé les valeurs de résistance, de liberté et de souveraineté qui fondent l’identité du peuple sénégalais. De nombreux manifestants ont d’ailleurs tracé un parallèle entre la lutte anticoloniale de leurs ancêtres et le combat actuel des Palestiniens pour l’autodétermination.
« Le Sénégal a arraché sa liberté au prix de sacrifices. Nous ne pouvons rester muets quand un autre peuple est écrasé, exterminé sous les bombes. Gaza, c’est notre devoir de mémoire, notre devoir d’humanité », a lancé un jeune militant de la société civile.
Des responsables religieux présents ont également pris la parole pour rappeler l’importance de la solidarité avec les peuples opprimés, au-delà des clivages religieux ou idéologiques. Ils ont exhorté les fidèles à prier pour les victimes de Gaza et à soutenir toutes les initiatives humanitaires.
Le mot d’ordre général de la manifestation était simple : il faut arrêter le bain de sang. Les participants ont exhorté les Nations Unies, l’Union africaine et les grandes puissances à prendre leurs responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat, lever le blocus de Gaza, protéger les populations civiles et engager des négociations sérieuses pour la création d’un État palestinien libre, indépendant et viable.
« La justice n’est pas négociable. La liberté n’est pas un privilège. La Palestine ne doit pas être un cimetière à ciel ouvert pendant que le monde détourne les yeux », a conclu Ayib Daffé sous les applaudissements.
Ce rassemblement pourrait marquer un tournant dans l’engagement diplomatique du Sénégal sur la question palestinienne. Le président Diomaye Faye, connu pour son attachement aux principes de justice internationale, pourrait prochainement porter la voix de l’Afrique au sein des instances internationales pour réclamer des sanctions contre les auteurs de crimes de guerre à Gaza.

Disparition de Moustapha Diop : Le Sénégal pleure une légende du cinéma et de la télévision

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le rappel à Dieu de Moustapha Diop, figure emblématique du cinéma et de la télévision sénégalaise. Son départ laisse un vide immense dans le paysage culturel national, tant il a marqué des générations par son talent, sa prestance, et son engagement pour l’art et la transmission des valeurs à travers l’écran.

Acteur au charisme rare, Moustapha Diop a su traverser les époques et imposer son empreinte dans des rôles qui resteront gravés dans la mémoire collective. Des séries télévisées aux grandes productions cinématographiques, il a incarné avec justesse et émotion des personnages forts, profondément ancrés dans la réalité sénégalaise.

Au-delà de sa carrière d’acteur, Moustapha Diop était aussi un mentor pour beaucoup de jeunes artistes. Il a contribué à l’émergence de nombreux talents, partageant avec générosité son expérience et sa passion pour le métier.

Aujourd’hui, le monde de la culture est en deuil. Les hommages affluent de toutes parts, saluant l’homme de conviction, le professionnel rigoureux, mais aussi l’ami fidèle et discret qu’il était.

Nous prions pour le repos de son âme et adressons nos condoléances les plus attristées à sa famille, ses proches, ainsi qu’à toute la communauté artistique sénégalaise.

Qu’Allah, dans Son infinie miséricorde, l’accueille au paradis céleste et lui accorde le repos éternel.

Repose en paix, Moustapha Diop. Ta lumière continuera de briller à travers tes œuvres.

Affaire foncière : Le Jaaraf de Ouakam, Youssou Ndoye, convoqué à la DIC ce lundi

Le Jaaraf de Ouakam, Youssou Ndoye, est attendu ce lundi 14 avril 2025 à la Division des investigations criminelles (DIC) dans le cadre d’un différend foncier qui alimente les débats dans la commune.

Selon des sources proches du dossier, cette convocation fait suite à une plainte liée à la gestion ou à l’attribution de terres situées dans la zone de Ouakam, où les tensions foncières sont récurrentes. Le dignitaire coutumier, figure influente dans la collectivité lébou, se rendra à la DIC accompagné de son avocat.

Pour le moment, peu d’éléments ont filtré sur la nature exacte des faits qui lui sont reprochés. Toutefois, cette audition suscite une vive attention au sein de la communauté, d’autant plus que le Jaaraf joue un rôle central dans la gestion des terres ancestrales.

L’affaire, qui mêle tradition et justice moderne, pourrait révéler des enjeux plus larges autour de la gouvernance foncière à Ouakam, une commune de plus en plus convoitée en raison de sa position stratégique dans la capitale.

Bougane Guéye Dany convoqué par la Brigade de Recherches de Faidherbe dans une affaire de vente de véhicule

Selon des informations relayées par Seneweb, Bougane Guéye Dany, président du mouvement Gueum Sa Bopp et PDG du groupe DMédia, a été convoqué par la Brigade de Recherches (BR) de Faidherbe dans le cadre d’une affaire de vente de véhicule. L’homme politique et homme d’affaires ne s’est pas encore présenté devant les enquêteurs, étant actuellement hors du pays, d’après des sources proches du dossier.

L’affaire en question serait liée à une plainte déposée par le fils d’un défunt milliardaire. Ce dernier aurait confié son véhicule à un ami pour les vacances. À son insu, l’ami en question aurait profité de cette confiance pour vendre le véhicule à Bougane Guéye.

À son retour au Sénégal, le propriétaire légitime a saisi la Brigade de Recherches de Dakar afin de récupérer son bien. C’est dans ce cadre que les gendarmes ont tenté de remettre une convocation à Bougane Guéye. En l’absence de ce dernier, un de ses proches a assuré aux enquêteurs qu’il répondra à la convocation dès son retour au Sénégal.

Contrairement à certaines rumeurs largement partagées sur les réseaux sociaux, Bougane Guéye Dany n’est pas activement recherché par les forces de l’ordre. Il est uniquement convoqué pour s’expliquer dans cette affaire.

L’évolution de cette procédure sera scrutée de près, surtout dans un contexte où Bougane Guéye reste une figure politique et médiatique influente au Sénégal.

Kaolack / Inauguration de deux nouvelles salles de classe à l’École inclusive Sérigne Aliou Cissé : Une initiative portée par un fils du quartier

L’École publique élémentaire inclusive Sérigne Aliou Cissé, située dans le quartier Sam à Kaolack, a célébré, ce samedi 12 avril 2025, l’inauguration officielle de deux nouvelles salles de classe. La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités locales, des organisations partenaires, des enseignants, des parents d’élèves et de nombreux membres de la communauté éducative.

Ces infrastructures ont été entièrement reconstruites grâce au soutien du président du Conseil départemental de Kaolack, M. Ahmeth Youssouf Benzalloum, lui-même natif du quartier. Ce geste marque une étape importante dans l’amélioration des conditions d’apprentissage, notamment pour les enfants en situation de handicap.

« L’inclusion commence par l’infrastructure. Chaque enfant mérite une éducation de qualité, peu importe ses capacités », a déclaré M. Benzalloum. Les nouvelles salles sont en effet équipées de rampes d’accès, facilitant l’intégration des élèves à besoins spécifiques.

Très attaché à cet établissement où il a fait ses premiers pas scolaires, M. Benzalloum a tenu à exprimer son émotion :

« L’école Sérigne Aliou Cissé, où j’ai obtenu mon certificat de fin d’études primaires, occupe une place particulière dans mon cœur. C’est ce temple du savoir qui m’a formé, et aujourd’hui, je me dois de lui rendre hommage en m’engageant au service du peuple », a-t-il confié.

Avant leur réhabilitation, les deux salles de classe étaient dans un état de délabrement avancé : murs fissurés, toitures effondrées, mettant en danger la sécurité des élèves. Leur rénovation représente donc une véritable bouffée d’oxygène pour l’établissement et toute la communauté scolaire.

Il convient également de saluer l’engagement exemplaire de la jeunesse du quartier Sam, qui s’est activement mobilisée pour accompagner les travaux.

La cérémonie, marquée par la coupure du ruban symbolique sous les applaudissements nourris de l’assistance, a vu la participation des autorités éducatives de la commune, des enseignants, des parents d’élèves et des élèves eux-mêmes.

La directrice de l’école, Madame Salla Sall, a exprimé sa profonde gratitude au nom de l’ensemble du personnel et du Comité de Gestion de l’École (CGE), soulignant la collaboration de tous les acteurs pour la réussite de ce projet collectif.

Y EN A MARRE : OUMAR CYRILLE TOURÉ DIT THIAT ÉLU NOUVEAU COORDONNATEUR LORS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE À WARANG

Après trois jours d’intenses réflexions, d’échanges et de débats à Warang, le mouvement citoyen Y en a Marre a tourné une nouvelle page de son histoire. À l’issue de son Assemblée Générale tenue du 10 au 12 avril, le mouvement a élu une nouvelle équipe dirigeante pour un mandat de trois ans. Oumar Cyrille Touré, plus connu sous le nom de Thiat, prend désormais les rênes en tant que coordonnateur, épaulé par Abdou Khafor Kandji, désigné vice-coordonnateur.

Cette élection marque un tournant symbolique et stratégique pour Y en a Marre, mouvement emblématique de la contestation citoyenne et de l’engagement pour une démocratie plus participative au Sénégal. Le choix de Thiat, l’un des membres fondateurs et figure charismatique du mouvement, témoigne d’une volonté de continuité dans la combativité et la fidélité aux idéaux portés depuis sa création en 2011.

Dans une atmosphère empreinte d’émotion et de reconnaissance, le mouvement a salué le leadership d’Aliou Sané, coordonnateur sortant, qui a dirigé Y en a Marre durant six années marquées par des défis politiques, sociaux et citoyens majeurs. Le communiqué final de l’Assemblée rend hommage à « sa résilience face aux tempêtes, sa fidélité inébranlable aux valeurs de Y en a Marre, et son courage dans les moments les plus critiques ». Sous sa direction, le mouvement a su maintenir son cap et continuer à faire entendre la voix des sans-voix.

Avec cette nouvelle équipe, Y en a Marre se projette vers l’avenir, plus déterminé que jamais à renforcer l’engagement citoyen, consolider les acquis démocratiques, et raviver l’espérance d’un avenir meilleur pour le Sénégal et l’Afrique. Le cap est maintenu, les convictions demeurent : la lutte continue.

Kaolack / Accidents de la route : Le plaidoyer fort de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière

Les routes sénégalaises sont devenues de véritables pièges mortels. Depuis des années, les accidents de la circulation se multiplient à un rythme alarmant. Chaque jour, des vies sont fauchées, des familles endeuillées.

Selon Cheikh T. Sarr, président national de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière, « les principales causes restent la vitesse excessive, l’alcool au volant et l’état technique défaillant des véhicules. »

Face à cette hécatombe, il invite les autorités étatiques à prendre des mesures urgentes et concrètes pour endiguer ce fléau.

« La région de Kaolack a enregistré deux accidents de la circulation en une seule journée. Nous déplorons ces tragédies routières. Notre souhait, c’est de lutter contre ce monstre, » a déclaré Cheikh T. Sarr.

La recrudescence des accidents sur nos routes est devenue alarmante. Le Code de la route incite pourtant à la prudence : se reposer en cas de fatigue, porter la ceinture de sécurité, respecter les limitations de vitesse et bannir l’usage de stupéfiants. Selon M. Sarr, le respect strict de ces règles permettrait de réduire considérablement le nombre d’accidents et, par conséquent, d’alléger le fardeau qui freine les efforts de développement engagés par les autorités.

« Nous appelons le ministre des Transports terrestres, du Désenclavement et des Transports aériens, M. Yancouba Diémé, à lancer des campagnes de communication et de sensibilisation à l’échelle nationale. Il est indispensable d’impliquer l’ensemble des acteurs – les Forces de Sécurité et de Défense (FSD), les associations, ainsi que les victimes – pour agir efficacement. La réhabilitation des routes principales et secondaires, le renouvellement du parc automobile, ainsi qu’une large concertation permettront de freiner la recrudescence des accidents sur nos routes, » a-t-il ajouté.

Cheikh T. Sarr conclut en affirmant que, tant que les comportements à risque persisteront, les accidents continueront à faire partie du quotidien. Une prise de conscience collective s’impose, car derrière chaque accident, ce sont des vies brisées qui se cachent.

Kaolack : La FNBS liste ses doléances lors de son Conseil d’Administration décentralisé

La Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal (FNBS) a tenu, ce samedi à Kaolack, son Conseil d’Administration décentralisé. Ce rendez-vous stratégique a réuni les principaux acteurs du secteur de la boulangerie, venus de toutes les régions du pays. Présidée par M. Amadou Gaye, président de la FNBS, la rencontre a permis de faire le point sur les nombreux défis auxquels le secteur est confronté.

Parmi les problématiques soulevées : la hausse du coût des matières premières, la régulation du prix du pain, la modernisation des équipements et la formation professionnelle des boulangers. Les discussions ont également porté sur la nécessité de renforcer la structuration du secteur informel et sur la création d’un fonds de soutien destiné aux boulangers en difficulté.

« C’est une tournée nationale que nous avons entamée depuis quelques jours. Aujourd’hui, nous sommes à Kaolack pour identifier les solutions face à la crise du pain », a déclaré M. Gaye. Il a souligné que l’un des principaux problèmes réside dans l’applicabilité du décret 22-77. « Nous avons constaté beaucoup d’interprétations divergentes de ce texte au niveau des autorités. Aujourd’hui, nous avons abordé cette problématique en profondeur. »

Le président de la FNBS a affirmé que les boulangers ne resteront pas les bras croisés : « Nous allons nous battre pour obtenir des solutions, y compris en explorant des alternatives comme l’énergie solaire, en raison de la hausse du coût de l’électricité. L’État considère le pain comme un produit social, mais nous avons insisté sur la nécessité d’homologuer non seulement le prix du pain, mais aussi celui de toutes les matières premières utilisées dans sa fabrication : la farine — ce qui est déjà fait —, mais aussi la levure, l’électricité, etc. »

M. Gaye a également plaidé pour la mise en place d’une tarification spéciale, ainsi qu’un système de financement adapté. « Nous avons proposé aux autorités la création d’un établissement bancaire dédié qui permettrait aux boulangers d’accéder à un financement rapide et sécurisé. »

Face à la presse, il a lancé un appel aux autorités : « Les boulangers sont fatigués. Le prix actuel du pain n’est plus tenable. Il est impératif que des mesures d’accompagnement soient mises en place pour soulager le secteur, notamment en matière de fiscalité. La pression fiscale actuelle est l’une des principales causes de fermeture de nombreuses boulangeries à travers le pays. »

Enfin, M. Gaye a insisté sur l’importance de l’assainissement du secteur : « Il est temps d’appliquer le décret prévu à cet effet. Aujourd’hui, n’importe qui peut ouvrir une boulangerie, souvent sans contrôle réel du ministère du Commerce. Notre devoir, en tant que fédération, est de protéger le consommateur en garantissant la production de pains de qualité. »

Décès du Khalife général des Layènes : Le Président Diomaye présente ses condoléances à Yoff

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu ce samedi 12 avril 2025 à Yoff pour exprimer ses condoléances à la communauté Layènes suite au décès du Khalife général Serigne Mouhamadou Makhtar Laye. Le chef de l’État, accompagné de son équipe, a marqué sa solidarité envers les proches du défunt et l’ensemble de la communauté spirituelle des Layènes, avec un message empreint de respect et de déférence.

Dans un communiqué publié par la Présidence de la République, le Président Diomaye a salué la mémoire de Serigne Mouhamadou Makhtar Laye, qualifiant ce guide spirituel d’une grande élévation. Il a souligné l’impact profond de son engagement envers la paix, la foi et l’unité nationale du Sénégal. « Serigne Makhtar Laye a incarné les valeurs de solidarité, de tolérance et de respect, qui ont contribué à renforcer l’harmonie et la cohésion sociale de notre pays », a déclaré le président.

Le chef de l’État a également adressé ses prières et ses encouragements au nouveau Khalife général, Seydina Mouhamadou Lamine Laye, exprimant ses vœux de succès dans l’exercice de sa nouvelle fonction. Dans ce contexte, il a réaffirmé l’engagement de la République à maintenir le dialogue avec les foyers religieux, gages de la stabilité et du vivre-ensemble au Sénégal.

Cette visite marque un moment de recueillement et de solidarité nationale, en hommage à une figure religieuse majeure du pays.

Décès du Khalife général des Layènes : le Président Diomaye s'est rendu à Yoff pour présenter ses condoléances
Décès du Khalife général des Layènes : le Président Diomaye s'est rendu à Yoff pour présenter ses condoléances

Abdou Nguer convoqué par la Section de Recherches : un dossier lié au décès de Mamadou Badio Camara

Le chroniqueur Abdou Nguer est convoqué ce lundi 14 avril 2025 à 12h à la Section de Recherches (SR) de Colobane. Cette convocation intervient après que le parquet se soit auto-saisi des propos du journaliste concernant le décès de Mamadou Badio Camara, le président du Conseil constitutionnel du Sénégal.

Les déclarations de Nguer, qui ont suscité l’attention médiatique, sont au centre de cette procédure. Selon des informations relayées par la presse, l’enquête vise à faire toute la lumière sur les circonstances de ces propos, leur contenu et leurs répercussions.

En parallèle, deux journalistes du quotidien Source A sont également attendus à la Section de Recherches le même jour. Leurs convocations font suite aux investigations en cours sur le même sujet.

Cette affaire attire l’attention, non seulement en raison des personnalités impliquées, mais aussi en raison de la nature des déclarations en question, qui pourraient avoir des implications sur la liberté d’expression et le journalisme au Sénégal.

Décès d’un Sénégalais au Brésil : Yassine Fall mobilise la diplomatie pour faire la lumière sur le drame

Le gouvernement sénégalais a réagi avec gravité au décès tragique de Ngagne Mbaye, un jeune ressortissant sénégalais établi à São Paulo, au Brésil. La nouvelle, survenue le vendredi 11 avril 2025, a suscité émotion et incompréhension au sein de la communauté sénégalaise vivant à l’étranger.

Dans un communiqué rendu public, la ministre de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères, Yassine Fall, a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances à la famille du défunt, à la communauté sénégalaise du Brésil, ainsi qu’à l’ensemble de la diaspora sénégalaise.

« C’est avec tristesse et consternation que j’ai été informée du décès tragique de notre compatriote Ngagne Mbaye à São Paulo, République fédérative du Brésil, le vendredi 11 avril 2025. En cette douloureuse circonstance, je tiens à exprimer, au nom du Gouvernement du Sénégal, mes condoléances émues à la famille du défunt », a déclaré la ministre dans le communiqué officiel.

Face à la douleur et aux interrogations qui entourent ce drame, Yassine Fall a assuré que toutes les démarches nécessaires ont été engagées pour comprendre les circonstances exactes du décès. « Les démarches sont entreprises, via notre représentation diplomatique, pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame. Que l’âme du défunt repose en paix », a-t-elle ajouté.

Le ministère des Affaires Étrangères a par ailleurs réitéré son engagement à défendre les droits et la sécurité des Sénégalais établis à l’étranger, tout en promettant un accompagnement diplomatique et consulaire actif dans cette affaire.

Crise financière de la presse : un fonds d’urgence de 300 millions FCFA pour soulager les entreprises en difficulté

Dans un contexte marqué par de sérieuses difficultés économiques pour les entreprises de presse, l’État sénégalais annonce une bouffée d’oxygène. Le Directeur de la Communication, Habibou Dia, a révélé ce week-end la mise en place d’un fonds d’urgence de 300 millions FCFA destiné à soutenir les organes de presse en difficulté.

L’annonce a été faite à l’occasion de l’Assemblée générale de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), où Habibou Dia a pris la parole devant un auditoire de professionnels des médias. « L’autre confidence que je vous fais ici », a-t-il glissé, « c’est qu’avec la nouvelle directrice de l’ADPME (Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises), nous avons, depuis quelques semaines, engagé des réflexions pour venir en aide, en urgence, aux entreprises en difficulté. »

Fruit de ces concertations, le fonds devrait être opérationnel dès la semaine prochaine ou au plus tard celle d’après. Une douzaine d’entreprises de presse sont concernées par cette première vague d’assistance.

Mais cette initiative ne se limite pas à une aide financière ponctuelle. Elle ambitionne aussi de renforcer la gestion interne des entreprises bénéficiaires. « Il s’agit d’aider et d’accompagner véritablement les patrons de presse sur les éléments de gouvernance financière », a précisé M. Dia, insistant sur l’importance d’un diagnostic préalable pour garantir la pertinence des aides attribuées.

À l’heure où de nombreux organes de presse peinent à survivre face aux contraintes économiques et à l’évolution des modèles économiques du secteur, cette enveloppe apparaît comme un signal fort de l’engagement des autorités à préserver un écosystème médiatique libre et viable.

« Farba Ngom malade » : ses avocats réclament une expertise médicale

Les avocats de Farba Ngom montent au créneau. Inquiets pour l’état de santé de leur client, actuellement détenu dans le cadre d’une instruction menée par le Pool judiciaire financier (PJF), ils ont officiellement saisi le juge d’instruction pour demander une expertise médicale.

D’après les informations du journal Les Échos, la requête a été déposée ce mercredi sur la table du magistrat en charge du dossier. Les conseils de Farba Ngom souhaitent faire constater, par une expertise indépendante, que l’état de santé de leur client est incompatible avec une détention.

Dans l’entourage politique de l’ancien député et proche de Macky Sall, l’inquiétude grandit. Des membres de l’Alliance pour la République (APR) jugent sa condition physique « préoccupante » et estiment qu’une incarcération préventive pourrait représenter un risque réel pour sa santé.

L’objectif de cette démarche est clair : obtenir une décision de remise en liberté ou, à défaut, un aménagement de la mesure de détention, en se fondant sur des éléments médicaux. Il reviendra désormais au juge d’en apprécier la recevabilité et, le cas échéant, d’ordonner une expertise.

En attendant, Farba Ngom reste sous le coup d’une procédure judiciaire qui s’annonce aussi longue que scrutée.

Trafic de faux visas : un récidiviste retourne en prison avec 33 nouvelles plaintes

À peine sorti de prison, El H. Diagne replonge dans ses travers. Condamné il y a un an pour escroquerie, il est de nouveau placé sous mandat de dépôt depuis mardi dernier à la prison de Rebeuss. Cette fois, il fait face à pas moins de 33 plaintes pour un vaste trafic de faux visas vers les États-Unis.

L’affaire commence le 27 février 2025, lorsque P. Niang, première plaignante, saisit la Division des investigations criminelles (DIC). Elle accuse El H. Diagne de lui avoir extorqué 4 millions de francs CFA, en échange de la promesse d’un visa américain. Après plusieurs semaines d’attente, entre fausses assurances et rendez-vous reportés, elle finit par comprendre qu’elle a été escroquée.

L’enquête révèle alors un système bien rôdé. El H. Diagne se faisait passer pour différents individus — usant des noms El H. Malick Diaxa, El H. Malick Sy ou encore El H. Diagne — et présentait de faux visas insérés dans de vrais passeports, ce qui donnait à ses offres une apparence de légitimité.

Les victimes se multiplient rapidement. Parmi elles, des personnes comme Djily Ndiaye, Mamadou Ngom, El H. S. Diop ou encore Pape J. Fourtado. Certaines ont versé jusqu’à 10,8 millions de francs CFA pour décrocher ce qu’ils pensaient être un ticket légal vers le rêve américain. Le préjudice cumulé est évalué à près de 15 millions de francs CFA, selon les informations relayées par le journal L’Observateur.

Placée en garde à vue, la tête du réseau a fini par reconnaître les faits. Il a tenté de se défendre en invoquant un soi-disant partenaire basé en Gambie, censé lui fournir les documents authentiques, mais les enquêteurs n’ont pas été convaincus par cette version.

El H. Diagne a été déféré puis placé en détention à Rebeuss, dans l’attente de son procès. Cette nouvelle affaire relance le débat sur les réseaux d’arnaqueurs spécialisés dans les fausses promesses de visas, qui continuent de profiter de la vulnérabilité de nombreuses personnes en quête d’un avenir meilleur.

Kidira : un agent de sécurité de proximité égorgé lors d’une patrouille

Un drame d’une rare violence a secoué la commune de Kidira, dans le département de Bakel. Un agent de sécurité de proximité (ASP), Abdoulaye Ndianor, a été froidement tué alors qu’il participait à une mission conjointe de surveillance avec les agents des eaux et forêts. Les faits se sont déroulés à Sénédébou, un village situé dans la zone frontalière entre le Sénégal et le Mali.

Tout a commencé lorsqu’une patrouille a surpris un berger en pleine coupe illégale d’arbres, activité formellement interdite dans cette zone de protection environnementale. Interrogé sur sa présence, le berger affirme être en compagnie de son père, resté dans les environs. À la demande de ses collègues, l’agent Abdoulaye Ndianor se propose de l’escorter à moto pour aller retrouver ce dernier.

Mais le trajet tourne au cauchemar. À un moment isolé, le berger, dissimulant une hache, s’en sert pour frapper violemment l’ASP à la tête. Il poursuit son acte macabre en le décapitant. Le meurtrier cache ensuite la tête de la victime sous un arbre, enfouit son corps sous des pierres sur une colline, puis prend la fuite en emportant la moto, dans une tentative de brouiller les pistes.

Constatant l’absence prolongée de leur collègue, les autres membres de la patrouille déclenchent des recherches. C’est au cœur de la nuit, aux alentours de deux heures du matin, que le corps mutilé de l’agent est retrouvé, enterré en pleine brousse. Une scène d’horreur qui a choqué les habitants de la localité, profondément marqués par cette violence inédite.

La gendarmerie, immédiatement alertée, se mobilise et parvient à localiser le suspect dans sa tentative de fuite. Interpellé, il passe rapidement aux aveux et reconnaît les faits. Une enquête a été ouverte pour éclaircir les circonstances précises de ce meurtre d’une brutalité extrême.

Ce drame soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de sécurité des agents de terrain opérant dans les zones rurales, souvent isolées et exposées à des risques importants. La mort d’Abdoulaye Ndianor, tué dans l’exercice de ses fonctions, a suscité une vive émotion à Kidira et dans tout le département de Bakel.

Démantèlement d’un réseau de trafic de drogue dure : la Gendarmerie frappe fort à Dakar

Une opération d’envergure menée par la Section de Recherches de la Gendarmerie nationale a permis de neutraliser un réseau transfrontalier de trafic de drogue dure. Cette intervention, effectuée ce jeudi 11 avril 2025, s’inscrit dans la stratégie des autorités sénégalaises de lutte contre la criminalité organisée. Selon un communiqué officiel du Haut-commandement de la Gendarmerie, le réseau visé opérait entre le Sénégal, la Guinée-Bissau et le Mali, trois pays devenus des points de transit majeurs pour les trafiquants de cocaïne en Afrique de l’Ouest.

Cette action a abouti à l’arrestation de quatre individus, présentés comme étant fortement impliqués dans les activités du réseau. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic international de drogue et blanchiment de capitaux. Les enquêteurs ont pu établir leur implication directe grâce à des éléments de preuve collectés au cours des semaines précédentes.

La saisie réalisée lors de cette opération témoigne de l’ampleur du trafic. Pas moins de 72 tablettes de cocaïne ont été récupérées, pour un poids total de 80 kilogrammes. Dix véhicules ont été saisis, ainsi qu’une somme d’argent en liquide estimée à 2 590 000 FCFA. Ces éléments confirment l’importance du réseau démantelé et la sophistication de son organisation logistique.

Ce coup de filet constitue un signal fort envoyé par les autorités sécuritaires dans un contexte régional marqué par la recrudescence des trafics transfrontaliers. Le Sénégal, par sa position stratégique sur la côte ouest-africaine, demeure une zone convoitée par les réseaux criminels, mais les dispositifs de surveillance et d’intervention, eux aussi, ne cessent de se renforcer.

L’enquête est toujours en cours pour identifier d’éventuelles ramifications locales et internationales. La Gendarmerie prévoit de nouvelles actions afin de démanteler l’ensemble de la chaîne logistique du trafic et de remonter jusqu’aux commanditaires.

Avec cette opération, le Sénégal confirme sa volonté de ne laisser aucun répit aux narcotrafiquants. Une vigilance qui, selon les autorités, doit rester constante pour protéger les populations et préserver la stabilité du pays face à des réseaux de plus en plus organisés.

Trois journalistes convoqués par la Section de Recherches après des propos sur le décès de Mamadou Badio Camara

La liberté de la presse connaît un nouveau test au Sénégal. Selon des informations obtenues par Seneweb, le chroniqueur Abdou Nguer et deux journalistes de Source A, Omar Ndiaye et Fatima Coulibaly, sont attendus ce lundi à 11h30 à la Section de Recherches (SR) de Colobane. Une convocation qui fait suite à des propos tenus lors de l’émission Sen Dose, diffusée sur Source A TV, dans la foulée du décès de Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel.

Le procureur de la République s’est saisi d’office de l’affaire et a ordonné l’ouverture d’une enquête confiée à la SR de Dakar. Les propos tenus dans l’émission sont au cœur de cette procédure judiciaire, bien que leur contenu précis n’ait pas encore été rendu public.

Cette convocation intervient dans un contexte sensible où les limites entre liberté d’expression, déontologie journalistique et respect de la mémoire des personnalités publiques décédées soulèvent régulièrement des débats.

Pour l’heure, les journalistes concernés n’ont pas encore réagi officiellement à cette convocation, mais l’affaire ne manquera pas de raviver les discussions sur les rapports entre médias et institutions judiciaires au Sénégal.

Violences sur l’enfant Baye Mass Diakhaté : Le Président Diomaye Faye exige des sanctions exemplaires

La vidéo bouleversante du jeune garçon Baye Mass Diakhaté, sauvagement bastonné par son oncle à Saint-Louis, a provoqué une onde de choc à travers tout le pays. Les images insoutenables de l’agression ont suscité une vive émotion au sein de l’opinion publique, jusqu’au sommet de l’État.

Touché par cette scène atroce, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a immédiatement réagi après avoir visionné la séquence. Il a saisi l’affaire en personne en appelant son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour exiger des mesures exemplaires.

C’est en marge d’une randonnée pédestre organisée ce samedi 12 avril pour la promotion des droits et de la protection des enfants que le chef du gouvernement a révélé l’implication directe du Chef de l’État. « Lorsqu’il a eu l’information, le Président de la République m’a demandé de donner instruction au ministre de la Justice pour que cette affaire soit traitée de la manière la plus ferme et la plus radicale possible », a déclaré Ousmane Sonko devant les organisateurs de cette initiative citoyenne.

Prenant la mesure de la gravité de l’affaire, le procureur de Saint-Louis s’est aussitôt autosaisi. Il a déclenché une enquête menée par la Brigade de recherches, afin d’identifier et d’interpeller rapidement le tortionnaire présumé.

Cette réaction rapide et ferme des autorités traduit la volonté du nouveau pouvoir d’inscrire la protection des enfants parmi ses priorités. Elle intervient dans un contexte où les cas de maltraitance sur les mineurs deviennent de plus en plus fréquents, interpellant la société sur la nécessité d’une vigilance collective et d’une justice implacable.

Sénégal : Un vaste réseau de trafic de drogue démantelé par la Gendarmerie nationale

Dans une opération coup de poing menée ce jeudi 11 avril 2025, la Section de Recherches de la Gendarmerie nationale basée à Dakar a réussi à démanteler un important réseau de trafic de drogue dure, actif entre le Sénégal, la Guinée-Bissau et le Mali. Cette intervention spectaculaire s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée, devenue une priorité stratégique pour les autorités sécuritaires sénégalaises.

Selon un communiqué officiel du Haut-commandement de la Gendarmerie, lu par la rédaction de Dakaractu, l’opération a abouti à l’arrestation de quatre individus présentés comme « fortement impliqués » dans ce réseau criminel. Ces derniers font l’objet de poursuites pour association de malfaiteurs, trafic international de drogue et blanchiment de capitaux.

Les éléments d’enquête recueillis jusqu’à présent confirment l’implication directe des suspects dans cette organisation transfrontalière. Les enquêteurs ont mis la main sur une saisie impressionnante : 72 tablettes de cocaïne, pour un poids total estimé à 80 kilogrammes. En plus des stupéfiants, dix véhicules utilisés par le réseau et une somme de 2 590 000 FCFA en espèces ont été confisqués.

Cette opération vient renforcer les efforts des forces de sécurité sénégalaises dans leur engagement contre les réseaux criminels internationaux. La Gendarmerie, par cette action décisive, réaffirme sa volonté de garantir la sécurité des citoyens et de protéger le territoire contre les menaces liées au narcotrafic et à ses ramifications.

Ousmane Sonko s’engage contre la mendicité infantile : « Rien ne justifie cette pratique inacceptable »

Le Premier ministre Ousmane Sonko a marqué sa présence ce samedi lors d’une randonnée pédestre organisée en faveur des droits des enfants. Une initiative symbolique à laquelle il a apporté un soutien appuyé, profitant de l’occasion pour livrer un message fort contre la mendicité infantile, un fléau persistant dans les rues de Dakar.

Devant les participants et les médias, le chef du gouvernement a tenu des propos sans équivoque : « Rien ne justifie la mendicité des enfants, qui est inacceptable au Sénégal. L’État prendra ses responsabilités », a-t-il déclaré avec fermeté.

Ousmane Sonko a condamné une situation qu’il qualifie d’« inhumaine et inacceptable », dénonçant l’exploitation d’enfants contraints de mendier dans des conditions dangereuses, souvent au profit d’adultes sans scrupules. Il a notamment pointé du doigt la professionnalisation inquiétante de ce phénomène, révélant l’usage de QR codes par certains encadreurs pour collecter de l’argent, transformant la misère des enfants en véritable système de rente.

« Ce n’est pas seulement une question de pauvreté, c’est une forme de maltraitance déguisée, qui se banalise sous nos yeux. Nous ne pouvons plus détourner le regard », a martelé le Premier ministre.

Le gouvernement, selon Sonko, entend désormais agir de manière décisive pour éradiquer cette pratique. Il a annoncé une série de mesures à venir, sans en dévoiler les détails, et a lancé un appel à la mobilisation collective. « Protéger nos enfants, c’est l’affaire de tous : parents, guides religieux, société civile, citoyens. Nous devons mettre fin à cette injustice. »

Cette sortie du Premier ministre s’inscrit dans un contexte où la question des enfants mendiants – souvent appelés « talibés » – suscite de plus en plus d’indignation au sein de l’opinion publique et des organisations de défense des droits de l’enfant.

Occupation illégale du cabinet de Me Cheick Khoureychi Ba : son ancien chauffeur au cœur d’un scandale

Le cabinet de feu Me Cheick Khoureychi Ba, décédé le 26 mars dernier à Istanbul, a été au centre d’un épisode aussi inattendu que troublant. Selon les informations de Source A, un ancien chauffeur de l’avocat a illégalement pris possession du studio où se trouvait le cabinet, y élisant domicile sans aucun accord préalable avec la famille du défunt.

Détenant encore les clés des lieux, le chauffeur aurait farouchement refusé de restituer l’espace, allant même jusqu’à remettre en cause la légitimité des héritiers de Me Ba. Une situation qui a profondément inquiété les proches de l’avocat, soucieux de préserver les documents professionnels, dossiers sensibles et effets personnels du défunt.

Face à cette occupation jugée illégale, la famille de Me Ba s’est résolue à saisir le Bâtonnier de l’Ordre des avocats pour intervention. Une démarche qui s’est avérée décisive : ce n’est qu’après l’implication de cette autorité que l’ancien chauffeur a fini par libérer les lieux, emportant ses affaires, toujours selon Source A.

L’affaire ne s’est pas arrêtée là. Le chauffeur a été convoqué par le Bâtonnier afin de fournir des explications sur son comportement, jugé inacceptable au regard des règles encadrant la profession, mais aussi du respect dû à la mémoire d’un avocat disparu.

Ce triste épisode soulève des interrogations sur la gestion posthume des cabinets d’avocats et sur les mesures à prendre pour mieux protéger les biens et dossiers professionnels en pareilles circonstances.

Macky Sall à la Fondation Mo Ibrahim : entre reconnaissance internationale et aigreur nationale

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a récemment été nommé membre du conseil d’administration de la Fondation Mo Ibrahim, l’une des institutions les plus respectées en Afrique en matière de gouvernance. Une distinction qui, tout en saluant le parcours d’un chef d’État, a relancé un débat national marqué par une certaine amertume de ses détracteurs. Au-delà de la polémique, cette nomination soulève une question plus profonde : qu’est-ce qui dérange vraiment ?

La Fondation Mo Ibrahim, créée en 2006 par le milliardaire anglo-soudanais Mo Ibrahim, évalue la qualité de la gouvernance en Afrique et récompense les anciens chefs d’État qui ont dirigé leur pays de manière démocratique, stable et transparente. Le choix de Macky Sall, qui a dirigé le Sénégal de 2012 à 2024, est loin d’être anodin. Il reflète la stabilité institutionnelle du Sénégal sous sa gouvernance, mais aussi les nombreux projets de développement initiés à travers le Plan Sénégal Émergent (PSE).

Avec ce plan, Macky Sall a réussi à maintenir un cap économique, moderniser les infrastructures, renforcer l’accès à l’électricité dans les zones rurales, et positionner le Sénégal comme un pôle stratégique en Afrique de l’Ouest. Sur la scène diplomatique, il a joué un rôle moteur au sein de la CEDEAO, du G5 Sahel, et lors des crises régionales.

Mais au Sénégal, cette reconnaissance internationale ne passe pas partout. Sur les réseaux sociaux comme dans certains cercles intellectuels, la nomination de Macky Sall fait grincer des dents. Ses opposants dénoncent une « récompense » injustifiée, et ravivent les critiques sur la fin de son mandat, notamment le report controversé de l’élection présidentielle de 2024, qui a alimenté des soupçons sur ses intentions politiques.

Ce que certains qualifient de “tentative de troisième mandat déguisé” reste encore une blessure ouverte pour une partie de l’opinion publique. Pourtant, les faits sont là : l’élection présidentielle a été tenue, le pouvoir transmis dans le calme, et Macky Sall a quitté ses fonctions sans tentative de rétention. En dépit des polémiques, la transition a été républicaine et pacifique, un fait rare à souligner dans le contexte africain.

Ce que cette levée de boucliers révèle surtout, c’est un mal-être chronique dans le débat public sénégalais : la difficulté d’accepter que l’on puisse critiquer un homme sans nier l’ensemble de son œuvre. Les critiques les plus virulentes viennent souvent d’acteurs politiques ou d’intellectuels qui, en réalité, ne contestent pas la nomination en soi, mais ce qu’elle symbolise : la reconnaissance d’un homme qu’ils n’ont jamais accepté.

Certains d’entre eux n’ont jamais dirigé, n’ont jamais eu à prendre de décisions qui engagent l’avenir d’un peuple. Pourtant, ils se posent en arbitres de la vertu, en distributeurs de légitimité. Ils s’indignent, mais que proposent-ils ? Que construisent-ils ? Très peu, sinon une indignation stérile.

Macky Sall n’a jamais prétendu à la perfection. Il a gouverné avec ses qualités et ses limites. Mais l’histoire retiendra qu’il a été un chef d’État stable, un bâtisseur, et un acteur majeur du développement économique du Sénégal. Cette nomination à la Fondation Mo Ibrahim est la reconnaissance de cette trajectoire, sur la base de critères rigoureux et impartiaux.

En réalité, ce ne sont pas les critiques qui gênent Macky Sall. Ce qui est frappant, c’est la nature des critiques : émotionnelles, politiciennes, souvent personnelles. Ce sont les frustrations refoulées d’une génération qui, en dépit de sa verve et de ses tweets, peine à s’imposer dans le concret.

Macky Sall tourne une page, mais reste influent. Sa voix comptera dans les grandes réflexions africaines sur la gouvernance, la sécurité, l’économie verte ou la transition numérique. Et que cela plaise ou non, il continuera d’exister sur la scène continentale.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°441 – 12 ET 13/04/2025

🔴 MACKY SALL PLÉBISCITÉ À L’ÉCHELLE INTERNATIONALE : ENTRE GLOIRE ET AIGREUR « PASTÉFIENNE »
🔴 EMPRUNT OBLIGATAIRE : 405 MILLIARDS F CFA RÉCOLTÉS EN 15 JOURS

🔴 CAN U17 / QUARTS DE FINALE : LE SÉNÉGAL ÉJECTÉ PAR LA CÔTE D’IVOIRE
🔴 RÉCEPTION DU STADE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR : MISE EN SERVICE ATTENDUE

Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles : Simon Faye devant le procureur ce lundi 14 avril

Dakar, 11 avril 2025 – Le journaliste Simon Faye, rédacteur en chef de SenTV et de Zik FM, passera le week-end dans les locaux de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Sa garde à vue, entamée jeudi, a été prolongée dans le cadre d’une enquête ouverte pour diffusion de fausses nouvelles, selon des sources proches de l’enquête.

Le dossier, particulièrement suivi par la corporation médiatique, soulève déjà de vives inquiétudes quant à la liberté d’expression et au respect des procédures judiciaires. Simon Faye devra comparaître ce lundi 14 avril devant le procureur.

L’affaire remonte à la diffusion sur la page Facebook « Zik FM L’Officiel » d’un article initialement publié sur le site Afrique Confidentielle. Le contenu, jugé sensible, aurait été à l’origine de l’ouverture d’une enquête. Toutefois, Simon Faye n’en serait ni l’auteur ni le premier diffuseur, selon ses proches et son avocat.

« Malheureusement, mon client vient d’être placé en garde à vue par les enquêteurs de la DIC pour une nouvelle qu’il n’a pas diffusée. Il ne connaît ni l’auteur ni la personne ayant publié ce contenu », déclare Me Alioune Badara Fall, avocat du journaliste.

L’avocat de Simon Faye dénonce ce qu’il qualifie de traitement sélectif dans la conduite de l’enquête.

« Il y a plusieurs sites qui ont publié cet article. Ils ont été clairement identifiés, mais leurs administrateurs n’ont même pas été interpellés. Simon Faye a nié tous les faits qui lui sont reprochés. Il n’est ni l’auteur, ni l’administrateur du site en question. Le maintenir en garde à vue relève d’une motivation qu’on peine à comprendre », soutient Me Fall.

Pour la défense, l’accusation ne repose sur aucun élément matériel convaincant. L’avocat estime que l’absence de preuves tangibles, couplée à la fonction éditoriale de son client – sans lien technique ou administratif direct avec la page incriminée – rend toute poursuite difficile à soutenir.

« Aucun juge sérieux ne pourra condamner Simon Faye pour cette infraction. Ce dossier est vide », conclut l’avocat.

Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a déjà exprimé sa vive indignation face à cette arrestation, qu’il considère comme une atteinte grave à la liberté de la presse. Le syndicat, qui apporte un soutien total à Simon Faye et au groupe D-media, s’inquiète d’un retour aux méthodes liberticides et d’une tentative d’intimidation des professionnels de l’information.

Vague de licenciements : des centaines de travailleurs manifestent à Dakar contre la précarisation

Le malaise social s’accentue au Sénégal. Ce vendredi, des centaines de travailleurs licenciés ont battu le pavé à Dakar pour dénoncer une vague de renvois jugés « abusifs et injustifiés » dans plusieurs secteurs d’activité. À l’appel du Rassemblement des Travailleurs du Sénégal, un collectif regroupant les employés affectés, la mobilisation a pris une ampleur visible dans les rues de la capitale.

Partis de l’hôpital Abass Ndao, les manifestants ont défilé jusqu’au rond-point de la Poste de la Médina, en empruntant l’avenue Blaise Diagne. Arborant des brassards rouges, symboles de leur colère, ils ont scandé des slogans hostiles aux licenciements et brandi des pancartes dénonçant la précarisation galopante du marché du travail.

Les organisateurs dénoncent ce qu’ils qualifient de « politique de licenciement systématique et sans dialogue préalable ». Ils pointent du doigt un manque de cadre légal protecteur et l’absence de mécanismes efficaces de médiation entre employeurs et salariés. « Trop, c’est trop ! On ne peut pas continuer à sacrifier les travailleurs sans aucune forme de concertation », a déclaré un porte-parole du collectif.

À travers cette marche, les ex-employés entendent interpeller les autorités gouvernementales, notamment le ministère du Travail, pour une prise en charge urgente de la question. Ils appellent à l’ouverture de discussions nationales sur les droits des travailleurs, mais aussi sur la révision des procédures de licenciement dans les entreprises publiques et privées.

« Il est temps que l’État joue pleinement son rôle d’arbitre et garant de la stabilité sociale. Ces licenciements massifs plongent des familles entières dans l’incertitude », a insisté un manifestant.

Cette manifestation intervient dans un contexte économique tendu, marqué par des restructurations dans plusieurs entreprises, notamment dans les secteurs des médias, des télécommunications, de la logistique et de la sécurité. Ces vagues de licenciements, souvent sans indemnisation suffisante, nourrissent un sentiment d’injustice et d’abandon chez de nombreux travailleurs.

Matam : Ansoumana Dione en mission humanitaire pour les malades mentaux errants

Ansoumana Dione poursuit son combat en faveur des personnes atteintes de troubles mentaux. Ce samedi, le président-fondateur de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM) se rendra à Matam pour une nouvelle opération de retrait des malades mentaux errants dans les rues du département.

Accompagné d’une équipe spécialisée du Centre Ansoumana Dione basé à Kaolack, il compte apporter assistance à cette frange de la population souvent laissée pour compte. Pour l’activiste humanitaire, cette mission n’est ni un coup de communication ni une faveur : « Ce que nous faisons n’est pas une faveur, c’est une nécessité humaine et sociale », martèle-t-il.

Après l’opération, Ansoumana Dione prévoit de rencontrer la presse locale afin de dresser un état des lieux sans fard de la santé mentale au Sénégal. Il déplore notamment les difficultés d’accès aux soins et aux médicaments psychotropes, encore plus aiguës dans les régions éloignées comme Matam.

« L’accès aux soins reste un véritable parcours du combattant pour les familles concernées. Et les régions de l’intérieur souffrent encore plus », alerte-t-il.

Dans sa déclaration attendue, Ansoumana Dione devrait interpeller frontalement le gouvernement et, en particulier, le Premier ministre Ousmane Sonko. Selon lui, les priorités doivent être recentrées : « Au lieu de vouloir sensibiliser la population ou de faire réviser la loi 75-80 du 9 juillet 1975, le Premier ministre devrait rendre gratuits certains médicaments psychotropes. »

Il estime que le sujet de la santé mentale ne peut plus rester au second plan, et que des mesures urgentes doivent être prises pour améliorer la prise en charge des malades, particulièrement ceux abandonnés à eux-mêmes dans les rues.

En se rendant à Matam, Ansoumana Dione envoie un message fort : la santé mentale ne doit plus être un sujet marginal au Sénégal. Son déplacement dans cette région peu médiatisée est aussi une manière d’alerter sur les inégalités territoriales dans l’accès aux soins, et de plaider pour une meilleure politique de santé mentale à l’échelle nationale.

Le Sénégal, prison à ciel ouvert pour Mansour Faye, par Mamadou Sy Tounkara

Mansour Faye, ancien ministre de la République du Sénégal et beau-frère de l’ancien Président Macky Sall, est interdit de sortie du territoire sénégalais malgré une ordonnance de la Cour suprême le rétablissant dans ses droits constitutionnels d’aller et venir comme bon lui semble. Une grande première!

Le Sénégal est, ainsi, une prison à ciel ouvert pour lui.

Que lui reproche t-on? Rien! Il n’y a aucune enquête ni poursuite judiciaire connue à son encontre.

Qui l’empêche de sortir? Une « autorité supérieure », lui dit la Police aux frontières. Cette autorité supérieure ne peut être que le ministre de l’Intérieur, le Premier ministre ou le président de la République.

Y a t-il un complot contre lui? Vraisemblablement, oui.

A quelle fin? Faire mal à l’ancien régime et, in fine, à l’ancien Président Macky Sall, ennemi juré.

Cette interdiction de sortie du territoire entérine les propos du Premier ministre : « le gatsa-gatsa est de retour ». Il n’était jamais parti nulle part.

Il serait intéressant de connaître l’avis des universitaires, des défenseurs de Droits de l’Homme et de la société civile qui étaient si virulents à l’encontre du pouvoir de Macky Sall, meilleur président en Afrique ces dix dernières années.

L’Etat de droit, c’est quand l’Etat respecte le Droit, se plie aux lois et règlements en vigueur, s’en tient aux décisions de justice.

La haine et la méchanceté ne sont pas bonnes conseillères pour n’importe quel régime, passager par essence.

Mamadou Sy Tounkara

Succès de l’emprunt lancé par l’État : Papa Malick Ndour tempère l’enthousiasme et appelle à relativiser

Alors que le gouvernement sénégalais s’est félicité du succès éclatant de son appel public à l’épargne clôturé par anticipation, l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi, Papa Malick Ndour, appelle à nuancer l’interprétation de cette performance financière. Pour lui, ce type d’opération n’est ni inédit ni révélateur d’un changement fondamental de perception vis-à-vis des nouvelles autorités.

« Succès de l’appel public à l’épargne ! Quel commentaire », a-t-il lancé ironiquement, avant de rappeler que de telles opérations avaient déjà connu un franc succès sous le régime de Macky Sall.

Papa Malick Ndour cite notamment deux emprunts obligataires réalisés en 2022. En août de cette année-là, le Sénégal avait bouclé une levée de fonds en six jours seulement, récoltant 138 milliards de FCFA alors que l’objectif était fixé à 120 milliards. Mieux encore, en mars 2022, une autre émission avait été sursouscrite à 200 % et clôturée avant la date butoir.

« Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un emprunt obligataire soit clôturé avant la date prévue », a-t-il affirmé, ajoutant que ces succès passés se sont produits à des taux moins attractifs que ceux proposés aujourd’hui.

Pour l’ancien ministre, ce n’est pas le nouveau pouvoir qui explique cet engouement, mais plutôt la solidité et la régularité de l’État du Sénégal sur les marchés financiers, notamment dans la zone UEMOA. Il estime donc que l’enthousiasme observé aujourd’hui est une continuité et non une rupture.

« Présenter aujourd’hui cet engouement comme une soudaine démonstration de patriotisme financier de la part des Sénégalais en guise de confiance aux nouvelles autorités serait donc malhonnête », a-t-il tranché. Et de rappeler que les investisseurs burkinabés, ivoiriens, togolais, béninois ou encore sénégalais ont toujours répondu présent.

Papa Malick Ndour critique ainsi toute tentative de récupération politique de ce succès financier : « Il convient de relativiser : non, l’opération n’a rien d’exceptionnel ni de miraculeux. Elle confirme seulement que le marché fait encore confiance au pays, soi-disant en ruine, avec des marges de manœuvre budgétaires et financières quasi-inexistantes… »

Mansour Faye tire à boulets rouges sur le tandem Sonko-Diomaye : « Tôt ou tard, ils rendront compte »

L’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, est sorti de son silence après avoir été empêché d’embarquer sur un vol ce jeudi 10 avril. Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux ce vendredi, il dénonce une tentative d’intimidation politique et une « diabolisation » orchestrée par le régime actuel qu’il accuse de chercher en vain des éléments compromettants à son encontre.

« L’une des premières cibles dans leur funeste agenda de diabolisation reste et demeure mon humble personne », a-t-il écrit dans un texte au ton particulièrement virulent, où il accuse le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko de mener une politique de persécution contre les responsables de l’ancien régime.

Mansour Faye se défend avec vigueur de toute malversation, affirmant qu’aucun rapport des corps de contrôle de l’État ne l’a épinglé. Il souligne qu’il n’a jamais été convoqué ni entendu sur quelque dossier que ce soit depuis la fin du régime Macky Sall. À ses yeux, le pouvoir actuel « continue à chercher désespérément des charges à (lui) coller », sans succès.

Il affirme également que les accusations autour du PRODAC et de la gestion du fonds de riposte contre la COVID-19 sont infondées. Concernant le PRODAC, il rappelle que « le seul rapport existant est celui de la Cour des comptes datant de janvier 2024 », qui ne recommande aucune poursuite judiciaire, mais simplement des recommandations. Sur le dossier COVID, il balaie les critiques, évoquant un référentiel d’audit « caduc ».

Dans ce long message, Mansour Faye adopte un ton d’opposant décidé, parlant d’« apprentis dictateurs » à propos du tandem au pouvoir, et les accuse de « haute trahison ». Il défend le bilan du président Macky Sall, qualifiant sa gouvernance de « réussite globale », tout en reconnaissant « la faillibilité humaine » qui pourrait expliquer des manquements mineurs.

Il conclut son texte par un appel aux Sénégalais à « tirer les conséquences » de la situation actuelle : « Ces nouveaux dirigeants ont menti au peuple pour accéder au pouvoir, mais quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité qui prend les escaliers finira toujours par arriver à bon port. »

Cette sortie médiatique musclée intervient dans un contexte tendu, où les partisans de l’ancien régime dénoncent ce qu’ils appellent une « chasse aux sorcières » visant les responsables de l’ex-pouvoir. Elle pourrait raviver les débats autour de la gestion de la reddition des comptes, l’une des priorités affichées du gouvernement actuel, mais aussi relancer les tensions entre l’opposition et le pouvoir.

Arrestation de Simon Faye : le SYNPICS dénonce une atteinte à la liberté de la presse

Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a vivement réagi à l’interpellation de Simon Pierre Faye, rédacteur en chef de SenTv/Zig FM, placé en garde à vue depuis le 10 avril 2025. Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le syndicat exprime son « indignation » face à une situation jugée grave et préoccupante pour la liberté de la presse au Sénégal.

Le SYNPICS estime que cette arrestation constitue une « atteinte grave aux principes démocratiques » et rappelle que Simon Faye, journaliste chevronné et reconnu pour son sérieux, n’est ni l’auteur de l’article incriminé, ni à l’origine de sa première diffusion. « Cette situation est incompréhensible et inquiétante. Elle installe un précédent dangereux pour tous les journalistes », alerte le syndicat.

En rappelant les conditions de l’arrestation, le SYNPICS fait un parallèle inquiétant avec les méthodes du précédent régime, marqué par des interpellations et convocations à répétition de journalistes. « Cette pratique rappelle aux confrères sénégalais les dernières années vécues sous le défunt régime, avec les arrestations, convocations et emprisonnements tous azimuts des journalistes », peut-on lire dans le communiqué.

Le syndicat met également en garde contre le risque d’un climat d’intimidation généralisé dans le milieu de la presse. Il déplore un retour progressif à des méthodes liberticides et appelle à une vigilance accrue des acteurs des médias.

La réaction du SYNPICS s’inscrit dans un contexte déjà tendu pour les médias sénégalais. Le syndicat rappelle notamment le recul du Sénégal dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF), où le pays figure désormais à la 94e position sur 180. Un déclassement qui traduit, selon le SYNPICS, une réalité palpable dans les rédactions.

Simon Faye, connu pour sa rigueur et son éthique professionnelle, n’avait jusque-là jamais fait l’objet d’un quelconque contentieux avec les autorités. Son arrestation marque, selon plusieurs confrères, un tournant inquiétant dans la relation entre pouvoir et médias.

Dans son communiqué, le SYNPICS appelle les autorités sénégalaises à respecter la liberté de la presse et à faire preuve de retenue. Le syndicat exige la libération immédiate de Simon Pierre Faye, considérant que sa détention est injustifiée et contre-productive.

« Le respect de la liberté d’informer et de la pluralité des opinions est une condition essentielle au bon fonctionnement de toute démocratie. Le Sénégal ne doit pas s’engager sur la voie de la répression médiatique », conclut le texte.

Le Mouvement Gueum Sa Bopp dénonce l’intimidation et exige la libération de Simon Pierre Faye

Le Mouvement Gueum Sa Bopp, dirigé par Bougane Gueye Dany, a exprimé son soutien total à Simon Pierre Faye, rédacteur en chef du Groupe Dmedia, suite à son arrestation récente. Dans un communiqué diffusé ce vendredi 11 avril, le mouvement a dénoncé ce qu’il considère comme une « persécution » orchestrée par l’actuel régime sénégalais, qu’il accuse d’utiliser la justice pour « déstabiliser les journalistes et les acteurs politiques ».

Les partisans du mouvement, connus sous le nom de « Jambaars », ont souligné que l’arrestation de Simon Faye fait partie d’une « logique de dictature » visant à intimider et à réduire au silence les voix critiques du gouvernement. Le communiqué rappelle que cette convocation s’inscrit dans une manœuvre politique visant spécifiquement Bougane Gueye Dany, fondateur du Groupe Dmedia, et par extension, le mouvement Gueum Sa Bopp.

Dans leur déclaration, les membres du Mouvement Gueum Sa Bopp ont exprimé leur « sympathie et soutien indéfectible » envers Simon Pierre Faye. Ils ont exigé sa « libération immédiate et sans condition », estimant que son arrestation constitue une violation des libertés fondamentales et un affront aux principes démocratiques du Sénégal.

« L’opinion nationale et internationale est aujourd’hui témoin que derrière la convocation de Simon Faye se cache une manœuvre d’intimidation visant directement le Président du Mouvement Gueum Sa Bopp, M. Bougane Gueye Dany, par ailleurs fondateur du Groupe Dmedia », indique le communiqué.

Le Mouvement Gueum Sa Bopp a qualifié cette arrestation de « flagrante violation des libertés fondamentales » et a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « museler la presse et les voix critiques ». Selon les responsables du mouvement, l’arrestation de Simon Faye est un acte d’intimidation destiné à dissuader toute opposition politique et à empêcher la presse indépendante de fonctionner librement.

Les membres du mouvement ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils appellent une tendance inquiétante de répression de la liberté de la presse et des droits humains au Sénégal. Ils ont appelé les autorités judiciaires à respecter les principes de justice et d’équité et à mettre un terme à cette situation qui, selon eux, porte atteinte aux valeurs démocratiques du pays.

Le Mouvement Gueum Sa Bopp a également exprimé sa solidarité avec tous les journalistes et acteurs politiques confrontés à des tentatives d’intimidation, soulignant l’importance de défendre les libertés fondamentales face à toute forme de répression. Ils ont appelé à une mobilisation nationale et internationale pour garantir la liberté d’expression et pour mettre fin aux atteintes à la presse libre.

L’affaire Simon Pierre Faye a mis en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement sénégalais et les voix dissidentes. Pour le Mouvement Gueum Sa Bopp, cette arrestation s’inscrit dans un contexte plus large de lutte pour la liberté de la presse et contre la répression des opposants politiques. Le mouvement a réaffirmé son engagement à défendre la démocratie et les libertés publiques, tout en appelant à une action urgente pour la libération de Simon Pierre Faye et la préservation des droits humains au Sénégal.

Sénégal : RSF appelle à la libération de Simon Pierre Faye et alerte sur la tendance des convocations de journalistes

Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de Reporters sans frontières (RSF), a exprimé de vives préoccupations concernant le placement en garde à vue de Simon Pierre Faye, rédacteur en chef du Groupe D-Média, et a appelé à sa libération immédiate. Cette arrestation fait suite à la reprise par un média du groupe D-Média d’une information déjà publiée ailleurs, portant sur une supposée convocation du Premier ministre sénégalais en Côte d’Ivoire.

Lors d’une intervention sur les ondes de Sud FM, Sadibou Marong a réaffirmé la réputation professionnelle et l’intégrité irréprochable de Simon Pierre Faye. « Simon Pierre Faye est un journaliste rigoureux, dont la pratique professionnelle est unanimement saluée. Cela fait plus de vingt ans que nous (RSF) le connaissons, et nous avons toujours observé chez lui une éthique irréprochable », a souligné M. Marong.

L’affaire de Simon Pierre Faye, selon RSF, s’inscrit dans un contexte de plus en plus préoccupant, marqué par une recrudescence des convocations de journalistes. Reporters sans frontières a exprimé son inquiétude face à ce phénomène, qui pourrait constituer une menace pour la liberté de la presse et l’exercice du journalisme au Sénégal.

« Nous apportons toute notre solidarité à Simon Pierre Faye, car il s’agit d’un professionnel respecté et reconnu dans le domaine. Cependant, cette convocation s’ajoute à une tendance inquiétante : les journalistes sont de plus en plus convoqués par la justice en lien avec leur travail. Cette situation doit être prise en compte par les autorités judiciaires », a ajouté Sadibou Marong.

RSF a demandé aux autorités judiciaires sénégalaises de tenir compte de la personnalité professionnelle de Simon Pierre Faye dans cette enquête. L’organisation plaide pour sa libération, soulignant que le journaliste offre toutes les garanties nécessaires pour répondre à toute convocation future, tout en restant libre. Selon M. Marong, la libération de Simon Pierre Faye doit être immédiate, sans que cela nuise à l’intégrité de l’enquête.

« Nous demandons aux autorités judiciaires de considérer la personnalité professionnelle irréprochable de Simon Pierre Faye dans cette enquête. Il offre toutes les garanties nécessaires pour répondre à toute convocation sans être privé de liberté », a insisté le directeur de RSF Afrique subsaharienne. Il a également précisé que, même en étant libéré, Simon Pierre Faye pourra toujours répondre à d’autres convocations si nécessaire.

Reporters sans frontières a réaffirmé son engagement en faveur de la liberté de la presse et a réitéré que la libération de Simon Pierre Faye ne doit en aucun cas être un cas isolé. L’organisation a souligné que l’exercice du journalisme doit se faire sans crainte de représailles, et a encouragé les autorités sénégalaises à garantir un environnement libre pour les journalistes afin qu’ils puissent mener leur travail sans interférence.

Le Sénégal, bien que traditionnellement reconnu pour sa stabilité démocratique en Afrique, fait face à des tensions croissantes en matière de liberté de la presse, avec une multiplication des cas où des journalistes sont interrogés ou emprisonnés pour leurs reportages.

Alors que la situation autour de Simon Pierre Faye se développe, RSF continue de suivre de près les évolutions et demande une nouvelle fois la libération immédiate du journaliste. L’organisation insiste sur le fait que la liberté d’expression et de presse doit être préservée, et que toute tentative de museler la presse ne peut que nuire à la démocratie. L’affaire met en lumière les défis que rencontrent les journalistes au Sénégal, alors que le pays navigue entre liberté d’expression et contraintes politiques.

Prévention des inondations 2025 : Le Sénégal anticipe avec une approche scientifique et participative

Le Sénégal se prépare à un hivernage 2025 sous haute surveillance, avec une stratégie renforcée de lutte contre les inondations. Le 11 avril, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, a présidé à Dakar une réunion stratégique du Comité national de gestion des inondations (CNGI). Cette réunion a marqué le lancement d’opérations destinées à prévenir les inondations et à limiter les dégâts, avec un objectif clair : éviter la répétition des tragédies des années passées. Les autorités misent sur une meilleure connaissance du terrain et une coordination multisectorielle pour répondre aux risques.

Selon Madické Cissé, directeur de la Prévention et de la Gestion des Inondations (DPGI), la grande innovation de cette année est la mise en place d’une salle de crise nationale. Cette cellule, gérée par la DPGI, aura pour rôle de collecter des données en temps réel, avec la participation directe des populations locales. L’idée est simple mais efficace : les citoyens pourront envoyer des photos de sites en situation de crise, permettant ainsi aux autorités de connaître immédiatement l’état d’une zone et de prendre des mesures en conséquence. Cette approche, qui fait appel à l’intelligence collective, permet d’analyser rapidement les causes possibles des inondations : un canal bouché, une topographie en cuvette ou des pluies exceptionnelles.

Madické Cissé a souligné que ces images, envoyées directement par les citoyens, faciliteront l’analyse des situations et permettront de déterminer les actions à prendre rapidement. Il a aussi précisé que la surveillance des phénomènes pluviométriques avant l’apparition des inondations est essentielle pour agir en amont.

Les plans communaux de sauvegarde seront déployés dans toutes les villes du pays, avec pour chaque zone une cartographie des risques. Ces plans comporteront des mécanismes d’alerte communautaires permettant une réaction rapide en cas de danger. Ce dispositif vise à renforcer la résilience des populations face aux catastrophes liées aux inondations.

L’un des leviers importants de la stratégie est l’amélioration des prévisions météorologiques. En partenariat avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), les autorités seront désormais capables de prévoir les pluies entre deux et trois heures à l’avance. Grâce à cette technologie, il sera possible de connaître précisément où il pleuvra, quelle quantité de pluie s’attendre, et à quel moment. Cela permettra de donner des alertes précoces aux populations à risque.

Malgré ces efforts de prévention, Madické Cissé reste réaliste. « Il ne faut jamais dire qu’il n’y aura pas d’inondations », a-t-il affirmé. Selon lui, deux facteurs principaux contribuent à la vulnérabilité du pays : la mauvaise gestion du terrain, notamment l’occupation anarchique de zones inondables, et les aléas climatiques qui échappent à tout contrôle. Même avec des infrastructures adéquates, des événements météorologiques exceptionnels peuvent causer des catastrophes. Par exemple, un canal de 2 mètres de large pourrait ne pas suffire à contenir une pluie de 200 mm.

Dans ce contexte, la DPGI a identifié près de 1 400 parcelles construites sur des voies d’eau naturelles, en collaboration avec les Domaines et le Cadastre. Ces zones sont considérées comme irrécupérables à court terme. Madické Cissé a expliqué que, malgré les risques connus, il est difficile d’intervenir pour ces zones en raison de leur vulnérabilité.

Le plan national de gestion des inondations identifie 29 villes à risque, dont une quinzaine sont classées comme hautement vulnérables. Parmi elles, des villes comme Touba, Kaolack, Kaffrine, Saint-Louis, Ziguinchor et la région de l’axe Dakar-Mbour-Thiès figurent parmi les zones les plus menacées. Ces localités bénéficieront d’un suivi rapproché et d’actions ciblées avant et pendant l’hivernage, avec un accent particulier sur les zones où les risques sont les plus élevés.

L’État sénégalais entend instaurer une véritable culture de l’anticipation, fondée sur la science, la participation citoyenne et une gouvernance décentralisée. Pour Madické Cissé, il s’agit d’un travail de longue haleine visant à renforcer la résilience des populations face aux aléas climatiques. Ce projet se veut un modèle de gestion participative, où chaque citoyen joue un rôle dans la prévention et la gestion des inondations.

Le Sénégal met en place des mesures concrètes pour lutter contre les inondations, avec un accent particulier sur la prévention, l’anticipation et l’implication des populations locales. Bien que le pays fasse face à des défis liés à l’urbanisation anarchique et aux conditions climatiques extrêmes, les autorités comptent sur une approche intégrée, scientifique et participative pour réduire les risques et protéger les vies humaines. Grâce à ces efforts, le Sénégal espère minimiser les impacts de l’hivernage 2025 et limiter les dégâts dus aux inondations.

Le Sénégal anticipe l’hivernage 2025 : un plan national de lutte contre les inondations avec des actions concrètes

Le Sénégal prend les devants face aux risques d’inondations pour l’hivernage 2025. Ce vendredi, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, a présidé une réunion stratégique du Comité national de gestion des inondations (CNGI) à Dakar. Ce rassemblement marque une étape importante dans le lancement du plan national de lutte contre les inondations, un projet qui vise à prévenir et à mieux gérer les inondations attendues durant la saison des pluies.

Dans son discours, le ministre a souligné que le pays adopte cette année une approche différente et plus proactive, grâce à des orientations claires données par le président de la République. Ce plan de lutte contre les inondations s’appuie sur des données récentes et des outils modernes, permettant ainsi une gestion plus efficace des risques. Dr Dieye a rappelé que cette réunion fait suite à une première session d’évaluation qui s’est tenue en décembre dernier, où les actions à entreprendre ont été définies.

Le ministre a ensuite partagé des informations cruciales sur l’état d’avancement du projet. Il a annoncé que l’État dispose désormais d’une cartographie complète des zones inondables dans tout le pays. Cela permet une maîtrise totale du risque d’inondation à l’échelle nationale, ainsi qu’une identification précise des zones où des interventions sont nécessaires. Il a précisé que les infrastructures comme les stations de pompage et les digues ont déjà été localisées et qu’un suivi rigoureux est prévu pour leur réhabilitation ou leur renforcement.

Le ministre a également fixé un objectif ambitieux : toutes les actions préparatoires doivent être achevées d’ici le 15 juillet 2025. Cette date marque un délai de rigueur pour la mise en place de toutes les mesures nécessaires avant l’arrivée des premières pluies.

L’un des grands axes d’innovation du plan réside dans l’amélioration de la prévision des épisodes pluvieux. Le gouvernement a acquis un radar météorologique moderne, installé à Diamniadio, en collaboration avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Grâce à cet outil, les autorités pourront désormais prévoir de manière plus précise la localisation des zones touchées, la quantité de pluie attendue, ainsi que les horaires d’impact. Cette avancée permettra d’anticiper les situations de crise et de prendre des mesures préventives adaptées.

Dr Dieye a donné un exemple concret de cette capacité accrue de prévision. « Si l’on peut savoir qu’il pleuvra à Dakar, sur la Corniche Ouest, entre 10 h et 12 h avec 150 mm de pluie, alors on pourra prendre les dispositions nécessaires, comme fermer certains axes pour éviter des drames », a-t-il expliqué. Il a rappelé le triste incident d’un citoyen piégé dans les eaux lors d’une pluie précédente, faute d’une alerte en temps réel.

L’une des priorités du gouvernement dans cette lutte contre les inondations est de renforcer la communication avec la population. Dans cette optique, une plateforme interactive est en cours de développement. Cette plateforme intègrera un chatbot et des outils d’intelligence artificielle pour fournir des informations en temps réel aux citoyens. Ces outils permettront aux habitants d’obtenir des réponses instantanées sur les risques d’inondation et les mesures de sécurité à prendre.

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a insisté sur l’importance du facteur humain dans la gestion des risques. « Ce sont les citoyens dans toutes les communes qui vont nous aider à curer, à préparer et à réagir », a-t-il déclaré. Il a souligné le rôle crucial que joueront les médias dans la diffusion de ces informations et dans la sensibilisation des populations.

Au-delà de cette réunion stratégique, Dr Cheikh Tidiane Dieye a annoncé qu’une série de rencontres sectorielles seront organisées avec différents acteurs – gouverneurs, maires, députés, et organisations de la société civile. Des tournées régulières seront également programmées pour évaluer la mise en œuvre du plan. À partir de juillet, des réunions hebdomadaires seront mises en place pour ajuster les réponses en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain.

Le ministre a également rappelé que la lutte contre les inondations dans un contexte de changement climatique nécessitait une approche intégrée, fondée sur la coordination entre différents secteurs. « Nous devons privilégier la connaissance scientifique, la coordination intersectorielle et l’anticipation », a-t-il conclu, soulignant l’engagement du gouvernement à réduire les effets des catastrophes naturelles sur la vie des Sénégalais.

En somme, le Sénégal semble prêt à faire face aux risques d’inondations pour l’hivernage 2025, avec des actions concrètes, une meilleure préparation et une forte implication des citoyens et des autorités locales. Ce plan national marque un tournant dans la gestion des catastrophes naturelles, fondé sur l’anticipation, la coordination et la prévention.

Macky Sall à Séoul : un plaidoyer pour la paix et la fraternité humaine

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a pris part ce jeudi à Séoul, en Corée du Sud, à un événement majeur : le Sommet mondial organisé par la Fédération pour la paix universelle (FPU). Cet événement, qui fait partie des préparatifs pour le Sommet 2025 de la FPU, a été l’occasion de remettre le prestigieux Prix Sunhak pour la paix à plusieurs personnalités et organisations qui se sont distinguées par leur engagement en faveur de la paix mondiale et du bien-être humain.

Dans une publication sur sa page officielle Facebook, Macky Sall a exprimé sa reconnaissance envers les fondateurs de la FPU pour leur vision de la paix et de la fraternité humaine. Il a également salué l’importance de cet événement dans la promotion de valeurs universelles, essentielles pour construire un avenir plus pacifique et solidaire. L’ancien chef de l’État sénégalais a félicité les lauréats de l’édition 2025, soulignant leur rôle essentiel dans le progrès de leurs communautés et du monde entier.

Le Prix Sunhak, attribué chaque année depuis sa création, récompense les efforts individuels ou collectifs visant à améliorer la condition humaine à travers des actions concrètes. Lors de cette cérémonie, plusieurs personnalités emblématiques ont été distinguées. Parmi eux, on retrouve Patrick Awuah Jr., fondateur de l’université Ashesi au Ghana. Awuah a été honoré pour ses efforts dans la promotion du leadership éthique en Afrique, un continent qu’il estime essentiel dans la transition vers un avenir durable.

Hugh Evans, un Australien et cofondateur de l’ONG Global Citizen, a également reçu ce prix. Il a été récompensé pour son engagement dans la lutte contre la pauvreté à l’échelle mondiale. De même, Wanjira Mathai, une militante kenyane et fille de la célèbre Wangari Maathai, a été honorée pour son leadership environnemental. À travers son initiative AFR100 et le Green Belt Movement, elle a permis de planter plus de 51 millions d’arbres en Afrique, contribuant à la lutte contre la déforestation et au développement durable.

Le Prix spécial du Fondateur a été attribué à deux figures importantes : l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et Son Éminence Samuel Radebe, un leader spirituel sud-africain. Jonathan a été salué pour son rôle dans le maintien de la paix en Afrique, tandis que Radebe a été reconnu pour ses initiatives de dialogue interreligieux et de réconciliation.

Dans son discours, Macky Sall a exprimé son soutien aux efforts de la FPU et a réitéré son engagement personnel envers les idéaux de paix et de fraternité. « Le travail que nous accomplissons aujourd’hui, en collaboration avec des partenaires du monde entier, doit être guidé par la solidarité et l’esprit de coopération. Ensemble, nous devons continuer à œuvrer pour un monde plus juste, plus équitable, et plus respectueux de la dignité humaine », a-t-il déclaré.

Le Sommet mondial pour la paix a ainsi permis de renforcer les liens entre les leaders du monde entier et de rappeler que la paix est un effort collectif qui nécessite l’engagement de chacun. Pour Macky Sall, cette participation ne fait que renforcer son rôle en tant qu’acteur majeur sur la scène diplomatique internationale, un acteur déterminé à promouvoir les valeurs de paix, de solidarité et de développement durable.

Ce Sommet, tout en célébrant les progrès réalisés dans la lutte pour la paix mondiale, a aussi mis en lumière les défis qui restent à surmonter. Il a été un moment fort de réflexion sur la nécessité de continuer à œuvrer pour un monde plus harmonieux, où les conflits cèdent la place à la coopération, et où les inégalités sociales et économiques sont progressivement éradiquées.

Emprunt obligataire de l’État : le Trésor public récolte plus de 405 milliards FCFA en seulement 15 jours

L’emprunt obligataire lancé par l’État du Sénégal le 27 mars 2025 s’est soldé par un véritable succès. Prévue pour durer jusqu’au 18 avril, l’opération a finalement été clôturée de manière anticipée, après avoir permis de mobiliser plus de 405 milliards de francs CFA en seulement quinze jours. Le montant initialement recherché était de 150 milliards, mais l’enthousiasme des souscripteurs a largement dépassé les attentes.

Dans un document transmis à la presse, la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a salué cette dynamique exceptionnelle, soulignant qu’elle témoigne d’un élan patriotique et d’une confiance renouvelée dans la politique économique du pays. Le Trésor public parle d’un “succès éclatant”, fruit d’un travail collectif impliquant les institutions financières, les investisseurs privés et les citoyens.

L’emprunt obligataire par appel public à l’épargne permet à l’État de mobiliser des ressources financières directement auprès du public, sans nécessairement passer par les bailleurs internationaux. Cette approche contribue à renforcer la souveraineté financière du Sénégal et à impliquer davantage les citoyens dans le financement de projets de développement.

La somme collectée permettra de financer des secteurs jugés prioritaires, notamment les infrastructures, la santé, l’éducation et la transition énergétique. Elle offrira également une certaine marge de manœuvre au gouvernement pour faire face à ses engagements budgétaires dans un contexte économique mondial encore marqué par les incertitudes.

Au-delà de l’aspect financier, cette opération réussie renforce la crédibilité du Sénégal sur les marchés. Elle envoie un signal fort aux partenaires économiques de la sous-région et au-delà : le pays reste attractif, stable, et capable de mobiliser ses propres ressources de manière rapide et efficace.

Ce type de réussite pourrait bien ouvrir la voie à d’autres initiatives similaires à l’avenir, tout en confortant l’idée que la mobilisation des ressources internes est non seulement souhaitable, mais réalisable.

Arrestation de Simon Faye : Madiambal Diagne dénonce une persécution

La détention de Simon Faye, rédacteur en chef de SenTv et Zik FM, continue de faire des vagues au sein de la presse sénégalaise. Alors que le SYNPICS (Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal) avait déjà condamné la mesure, c’est au tour de Madiambal Diagne, patron du Groupe Avenir Communication, de prendre la parole pour dénoncer ce qu’il qualifie de “persécution injuste” à l’encontre de son confrère.

Sur sa page X (anciennement Twitter), Madiambal Diagne a exprimé sa colère et sa solidarité :

« J’exprime toute ma solidarité à mon jeune confrère Simon Faye, persécuté. Tenez-vous bien, juste pour avoir repris une information publique affirmant qu’Ousmane Sonko est convoqué à Abidjan par Alassane Ouattara. Le ridicule ne tue pas ! »

Il ajoute, avec une pointe d’ironie :

« Le Sénégal a bien d’autres urgences, je crois ! »

Simon Faye a été interpellé le 10 avril et placé en garde à vue à la Division des investigations criminelles (DIC). L’objet de l’enquête porterait sur la diffusion d’une information selon laquelle le Premier ministre Ousmane Sonko aurait été convoqué à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara — une information largement partagée sur les réseaux sociaux avant d’être reprise par plusieurs médias.

Du côté de ses soutiens, on dénonce une tentative d’intimidation contre la presse. Le SYNPICS, dans un communiqué, a rappelé que la reprise d’une information publique ne saurait en soi constituer une infraction, sauf à remettre en cause la liberté d’informer garantie par la Constitution.

Cette interpellation survient dans un contexte sensible, où de nombreux acteurs dénoncent une volonté d’encadrer, voire museler, certains discours journalistiques. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont également manifesté leur préoccupation face à ce qu’elles considèrent comme un recul démocratique en matière de liberté de la presse.

Hommage posthume au président du Conseil constitutionnel : Mamadou Badio Camara raconté par ses pairs

L’émotion reste vive au sein de la famille judiciaire sénégalaise, frappée par la disparition de Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel. Ce vendredi, son confrère et membre de ladite institution, Cheikh Tidiane Coulibaly, lui a rendu un hommage particulièrement émouvant, saluant la mémoire d’un homme d’exception : intègre, rigoureux et profondément attaché aux valeurs de justice.

« L’institution judiciaire perd un intellectuel rigoureux, un serviteur exemplaire de l’État, un homme de principes et un magistrat compétent », a témoigné Me Coulibaly. Né à Pikine, Mamadou Badio Camara s’est forgé une carrière jalonnée de responsabilités majeures, allant des tribunaux de province aux plus hautes juridictions de la République.

« Il a exploré toutes les fonctions qu’un magistrat peut exercer, avec une rigueur et un engagement remarquables », a souligné son confrère, rappelant que cette riche expérience a naturellement préparé Camara à occuper les plus hautes fonctions.

Mamadou Badio Camara entre dans la magistrature comme premier substitut du procureur de Dakar en 1983, avant de servir à Kaolack et Ziguinchor comme procureur. Il sera ensuite substitut général à la Cour d’appel de Dakar, puis procureur adjoint à Dakar en 1993, avant de rejoindre la Cour de cassation comme conseiller et secrétaire général, où il servira jusqu’en 2008.

Sa carrière se poursuit à la Cour suprême, où il est nommé président de chambre, puis procureur général en 2013, avant d’être élevé au rang de premier président de cette même juridiction en avril 2015.

Ses collègues et collaborateurs retiennent de lui l’image d’un homme de devoir, respecté pour son indépendance, sa discrétion et sa connaissance profonde du droit. À travers son engagement, Mamadou Badio Camara a contribué à élever la justice sénégalaise et à en renforcer la crédibilité institutionnelle.

Sommet de la Fédération pour la paix universelle : Macky Sall s’est entretenu avec l’ancien SG de l’ONU, Ban Ki-moon

Présent à Séoul dans le cadre du Sommet de la Fédération pour la paix universelle, Macky Sall, ancien président de la République du Sénégal, a eu un échange ce vendredi avec Ban Ki-moon, ex-secrétaire général des Nations Unies et son prédécesseur à la présidence du Centre mondial pour l’adaptation au changement climatique.

Les deux figures internationales ont discuté de sujets d’intérêt commun, notamment des enjeux liés à l’adaptation climatique et à la mobilisation de financements pour les pays vulnérables. Macky Sall a indiqué qu’ils ont « partagé son expérience à la tête du Centre, ainsi que sur les moyens de relever le défi de la mobilisation des ressources pour soutenir les projets et programmes éligibles à l’appui du Centre ».

L’ancien président sénégalais, qui a récemment succédé à Ban Ki-moon à la présidence de cette institution, a insisté sur l’importance d’une coopération internationale renforcée face aux effets du changement climatique, particulièrement en Afrique.

Basé aux Pays-Bas, le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) est un acteur clé dans l’accompagnement des pays du Sud dans leurs efforts de résilience climatique. Il travaille à mettre en œuvre des projets innovants, à mobiliser des financements et à influencer les politiques publiques en faveur de l’adaptation.

Saint-Louis : Cinq individus arrêtés pour tentative de trafic de migrants vers les Canaries, déférés à Dakar

Une nouvelle tentative de migration clandestine vers l’Espagne a été déjouée à Saint-Louis, où cinq individus ont été interpellés par la Délégation nationale à la lutte contre la traite des personnes (DNLT). Ces derniers sont soupçonnés d’avoir organisé un voyage maritime à destination des îles Canaries, dans le cadre d’un réseau de trafic de migrants.

L’annonce a été faite via un communiqué publié sur le compte X (anciennement Twitter) de la Police nationale du Sénégal, qui précise que les suspects sont poursuivis pour association de malfaiteurs et tentative d’organisation d’une migration irrégulière.

Après leur arrestation à Saint-Louis, les cinq hommes ont été déférés à Dakar, devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance, où ils devront répondre des charges liées à la traite des personnes. Cette décision de transfert traduit la gravité de l’affaire et l’attention particulière que lui accordent les autorités judiciaires.

Depuis le début de l’année, les tentatives de rejoindre les côtes espagnoles via l’Atlantique se sont multipliées, notamment à partir des zones nord et centre du pays. Les forces de sécurité sénégalaises ont intensifié leur lutte contre les réseaux de passeurs, qui mettent la vie de dizaines de jeunes en péril, souvent à bord d’embarcations de fortune.

Cette arrestation collective témoigne d’une stratégie plus offensive des autorités, qui cherchent à démanteler les réseaux en amont, avant même l’embarquement.

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et les efforts bilatéraux entre le Sénégal et l’Espagne, l’émigration clandestine reste une réalité persistante, alimentée par le chômage, le désespoir économique et la quête d’un avenir meilleur en Europe.

Le voleur fantôme du Trésor public : un cambriolage de haut vol, 37 jours de cavale et une arrestation surprenante

C’est un fait divers digne des meilleurs romans policiers, avec une intrigue qui mêle discrétion, audace et une enquête menée à l’ancienne, sans preuves matérielles. Le mercredi 9 avril 2025, les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Dakar ont mis fin à la cavale de Moctar Sall, présumé auteur du cambriolage spectaculaire survenu dans les locaux de la direction de l’informatique du Trésor public, rue Malenfant.

Dans la nuit du 3 mars, un individu inconnu s’introduit dans le bâtiment administratif en escaladant un arbre jusqu’au deuxième étage. Sans laisser la moindre trace : pas d’empreintes, pas de preuve ADN, des caméras en panne, comme si le coup avait été pensé pour passer sous les radars. Le bilan : deux ordinateurs connectés au serveur central et 200 000 F CFA en liquide dérobés. Mais au-delà de la somme, c’est surtout la nature des données contenues dans les ordinateurs – des informations sensibles du Trésor public – qui fait frémir les autorités.

L’affaire semblait au point mort. Mais les enquêteurs ne lâchent rien. À défaut de preuves scientifiques, ils s’appuient sur des recoupements téléphoniques, l’exploitation d’images vidéo, et surtout une intuition aiguisée. Après avoir isolé une silhouette filmée escaladant l’arbre, les recherches s’orientent vers Moctar Sall, un natif de Banadji, déjà connu des services pour divers petits larcins.

La traque mène finalement les policiers au marché Sandaga, en plein centre-ville de Dakar, où Moctar Sall est interpellé sans résistance.

Mais l’affaire prend un tour encore plus troublant en garde à vue. Moctar Sall reconnaît immédiatement les faits, sans tenter de nier. Il livre même le nom de son receleur présumé, un certain “Malaw”, toujours en fuite. Mais surtout, il déclare avec un calme déroutant :

« Pour être franc, j’avais complètement oublié cette affaire jusqu’à mon arrestation. »

Un détachement qui interroge autant qu’il inquiète. Après deux jours de garde à vue, le suspect reste serein, voire détaché, tandis que les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour retrouver les ordinateurs volés et localiser le receleur.

  • Un cambriolage sans aucune preuve matérielle
  • Une enquête longue de 37 jours, menée à l’intuition et à la technologie
  • Une arrestation en douceur au cœur de Dakar
  • Un suspect coopératif, mais atypique
  • Des données sensibles du Trésor toujours introuvables

Au-delà de l’arrestation, cette affaire met en lumière la fragilité des dispositifs de sécurité dans certaines administrations sénégalaises. L’absence de vidéosurveillance fonctionnelle et la facilité d’accès à un étage stratégique par un arbre posent de sérieuses questions sur la sécurité des données publiques. Si les ordinateurs n’étaient pas cryptés, des informations stratégiques pourraient être en circulation.

L’arrestation de Moctar Sall est une victoire pour les forces de l’ordre, mais l’affaire est loin d’être close. Reste à savoir si les données volées ont été exploitées – ou pire, revendues – et si le « voleur fantôme » dit toute la vérité.

Décès de Mamadou Badio Camara : la Nation rend hommage à une figure éminente de la justice sénégalaise

Le Sénégal pleure l’un de ses plus illustres magistrats. Ce vendredi matin, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris part à la cérémonie de levée du corps de M. Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel, décédé le 10 avril 2025. La cérémonie, empreinte de solennité et de recueillement, s’est tenue en présence de nombreuses autorités étatiques, judiciaires et de proches du défunt.

Dans une oraison funèbre profondément émotive, le chef de l’État a salué la mémoire d’un homme qui, tout au long de sa vie, a incarné l’idéal de justice et le respect du droit. « Mamadou Badio Camara a consacré sa vie au service de la justice, du droit et de la République », a rappelé le Président Faye, visiblement ému.

Magistrat d’une rigueur sans faille, respecté par ses pairs et admiré par plusieurs générations de professionnels du droit, M. Camara laisse une empreinte indélébile dans l’histoire de l’institution judiciaire sénégalaise. Le Président a tenu à rappeler sa compétence, son humilité et son attachement profond aux valeurs républicaines, qui ont fait de lui un pilier de la magistrature nationale.

Le chef de l’État a également mis en lumière le rôle de formateur que Mamadou Badio Camara a joué, saluant son sens de l’écoute, sa discrétion et la sagesse de ses conseils. « Il a su prodiguer des conseils précieux, notamment lors de la cérémonie de prestation de serment présidentielle », a-t-il déclaré.

Au nom de la République, de la grande famille judiciaire et du peuple sénégalais, le Président Bassirou Diomaye Faye a adressé ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt. Il a également prié pour le repos de son âme, implorant Allah, le Tout-Puissant, de lui accorder Son pardon et de l’accueillir en Son Paradis céleste.

Le Sénégal perd un serviteur de l’État exceptionnel, un homme de droit dont l’œuvre continuera d’inspirer les générations futures.

Licenciement de 53 employés : CIMAF Sénégal dément et apporte des précisions

La cimenterie CIMAF Sénégal a officiellement démenti les informations faisant état du licenciement de 53 employés. Dans un communiqué publié ce mardi, l’entreprise affirme qu’il s’agit en réalité de travailleurs temporaires d’un prestataire sous-traitant et non de salariés directs de CIMAF.

Selon CIMAF, les travailleurs concernés étaient employés par TECTRA, une société de prestation de services, et avaient été recrutés pour une mission ponctuelle dans le cadre de la phase préparatoire du démarrage de l’usine. « Une confusion regrettable a été entretenue dans un reportage ultérieur, qui a présenté à tort la direction de TECTRA comme étant celle de CIMAF », précise le communiqué.

L’entreprise assure que la fin de mission de ces travailleurs s’est déroulée conformément aux procédures légales, avec une indemnisation complète et sous la supervision de l’Inspection du Travail.

Malgré ces explications, les anciens travailleurs ont organisé un rassemblement devant l’usine, le lundi 7 avril, pour exprimer leur colère et réclamer leurs droits. Selon eux, l’Inspection régionale du travail de Thiès leur aurait donné raison, bien que CIMAF ne confirme pas cette information.

CIMAF Sénégal, qui vient de démarrer ses activités dans le pays, insiste sur le fait qu’aucun licenciement n’a eu lieu en son sein. « Nous sommes actuellement en pleine phase de recrutement et nous restons engagés dans la création d’emplois durables », affirme l’entreprise.

Macabre découverte à la Médina : le corps sans vie de Maïmouna Tambédou retrouvé en décomposition

La Médina s’est réveillée sous le choc ce vendredi matin, après une découverte tragique survenue dans la nuit. Le corps sans vie de Maïmouna Tambédou, connue de ses proches sous le surnom de Mounass, a été retrouvé en état de décomposition avancée dans sa chambre, au quatrième étage d’un immeuble situé sur l’avenue Blaise Diagne, à quelques encablures du centre commercial Roxy.

Employée dans un restaurant de la place, Maïmouna était décrite comme une personne discrète, ponctuelle et rigoureuse dans son travail. Son absence prolongée et inhabituelle a rapidement alerté ses proches, qui ont tenté de la contacter en vain. L’inquiétude grandissante a finalement conduit sa famille à se rendre sur place dans la soirée du jeudi.

Une fois sur les lieux, la porte de sa chambre étant verrouillée de l’intérieur, les proches ont d’abord envisagé de la forcer. C’est finalement grâce à l’intervention du bailleur que les forces de l’ordre du commissariat de la Médina ont été appelées pour procéder à l’ouverture de la porte.

Il était environ 23 heures lorsque les policiers et les membres de la famille ont pu pénétrer dans la chambre. La scène qui s’est offerte à eux était d’une rare violence émotionnelle : le corps de la jeune femme gisait, dans un état de décomposition tel que plusieurs personnes présentes ont failli s’évanouir à la vue du cadavre.

Les sapeurs-pompiers, appelés en urgence, ont rencontré des difficultés majeures pour évacuer le corps, en raison de l’état de dégradation avancé et du manque d’équipement spécifique. L’évacuation n’a pu se faire qu’au petit matin, vers 6 heures.

Le corps de Maïmouna Tambédou a été transféré à la morgue de l’hôpital Abass Ndao où une autopsie est prévue. Toutefois, les médecins légistes redoutent que l’état du corps ne compromette les analyses, rendant difficile l’identification précise des causes du décès.

Pour l’instant, les premières constatations n’ont relevé ni trace d’effraction ni signes de violence apparente. Mais les enquêteurs restent prudents et n’excluent aucune hypothèse. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire, qui plonge la Médina dans une profonde tristesse.

Dans le voisinage, l’émotion est palpable. Les habitants, encore sous le choc, peinent à comprendre ce qui a pu se passer. « Mounass était une fille tranquille, elle ne faisait pas de bruit, elle allait au travail et rentrait chez elle. C’est incompréhensible », confie une voisine, visiblement bouleversée.

Cette tragédie relance aussi le débat sur l’isolement en milieu urbain et la nécessité de renforcer les liens de solidarité dans les quartiers, même les plus denses.

La Médina, réputée pour sa convivialité et son esprit de communauté, se retrouve confrontée à une épreuve douloureuse. En attendant les résultats de l’autopsie et les conclusions de l’enquête, une chose est certaine : la disparition de Maïmouna Tambédou laisse un vide immense dans le cœur de ceux qui l’ont connue.

Rencontre entre Macky Sall et l’ancien secrétaire général de l’ONU à Séoul

En marge du Sommet de la Fédération pour la Paix universelle, tenu ce 11 avril 2025 à Séoul, une rencontre de haut niveau a eu lieu entre M. Ban Ki-moon, ancien secrétaire général des Nations unies, et son successeur à la présidence du Centre mondial pour l’adaptation au changement climatique.

Cette entrevue, à la fois cordiale et stratégique, a été l’occasion pour les deux hommes d’échanger en profondeur sur les enjeux liés à la lutte contre le changement climatique, mais également sur les défis institutionnels auxquels fait face le Centre mondial pour l’adaptation. M. Ban Ki-moon, fort de son expérience à la tête de l’ONU et du Centre, a partagé ses réflexions sur les meilleures pratiques en matière de gouvernance climatique, de plaidoyer international et de mobilisation de partenariats durables.

La discussion a notamment porté sur les voies et moyens de renforcer la mobilisation des ressources, condition indispensable au financement des projets et programmes portés ou soutenus par le Centre. Un accent particulier a été mis sur la nécessité d’un engagement collectif, impliquant États, institutions multilatérales, secteur privé et société civile, pour permettre une adaptation efficace et équitable face aux effets du dérèglement climatique.

Cette rencontre marque une étape importante dans la continuité du leadership exercé par le Centre, à un moment où le monde fait face à une urgence climatique sans précédent. Elle illustre également la volonté de pérenniser une vision partagée, fondée sur la coopération, l’innovation et la solidarité internationale.

Chute du prix du baril : une aubaine et un casse-tête pour le Sénégal pétrolier

Le cours du baril de pétrole est descendu sous la barre des 60 dollars (environ 35 644 F CFA) ce mercredi 9 avril, une première depuis février 2021. Cette baisse historique s’inscrit dans un contexte de guerre commerciale menée par les États-Unis, et ses répercussions mondiales n’épargnent pas le Sénégal, tout récemment entré dans le cercle restreint des pays producteurs d’or noir.

Pour Adama Diallo, député à l’Assemblée nationale et ancien directeur général de Petrosen Holding, cette chute des prix constitue « un couteau à double tranchant ». Dans un entretien accordé à L’Observateur, le parlementaire nuance les effets de cette tendance baissière sur l’économie sénégalaise.

Sur le court terme, la baisse du prix du baril est une bouffée d’oxygène pour les finances publiques. En effet, elle allège significativement le poids des subventions sur les produits pétroliers. « Le prix réel du carburant est composé de deux termes : la subvention et le prix à la pompe », explique Adama Diallo.

Ainsi, bien que les prix à la pompe — 775 F CFA pour le litre de gasoil et 990 F CFA pour le litre de Super — restent inchangés, la part subventionnée par l’État diminue. « L’État mène une bonne politique budgétaire en absorbant la baisse dans la subvention et non dans le prix à la pompe, conformément aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI) », souligne-t-il. Cette stratégie permet de réaliser des économies dans un contexte où les marges budgétaires sont particulièrement étroites.

Mais l’envers de la médaille se révèle tout aussi préoccupant. Le Sénégal compte sur ses ressources pétrolières pour diversifier son économie et renforcer ses recettes fiscales, notamment avec le projet Sangomar, dont la rentabilité est calculée sur la base d’un baril à 60 dollars. Une baisse durable en dessous de ce seuil pourrait compromettre les prévisions budgétaires liées aux revenus pétroliers.

« On est en droit de se poser des questions sur l’atteinte des objectifs de recettes qui ont été fixés dans la loi de finances », alerte Adama Diallo. Selon lui, une loi de finances rectificative pourrait être nécessaire pour ajuster les projections budgétaires, notamment celles issues des projets pétro-gaziers.

Le Sénégal se retrouve donc à la croisée des chemins : tirer profit d’une situation conjoncturelle favorable pour alléger ses dépenses, tout en composant avec les risques de pertes à moyen terme sur ses ambitions extractives. Cette dualité impose une vigilance accrue dans la gestion des ressources et dans la planification budgétaire, à l’heure où le pays entre dans une nouvelle ère énergétique.

La manne pétrolière, longtemps espérée, devra encore composer avec les aléas du marché international, dont les secousses géopolitiques restent aussi imprévisibles que déterminantes.

Le Stade Léopold Sédar Senghor officiellement remis au Sénégal après une rénovation majeure

C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le mythique stade Léopold Sédar Senghor. Ce vendredi, la cérémonie officielle de remise des clés du stade rénové s’est tenue en grande pompe à Dakar. La ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a reçu les clés des mains des représentants de la République populaire de Chine, marquant ainsi la fin des travaux de réhabilitation de cette infrastructure emblématique.

Construit en 1985, le stade Léopold Sédar Senghor a longtemps été le principal temple du sport sénégalais. Mais après plusieurs années de fermeture et de dégradation, il a bénéficié, entre 2022 et 2025, d’une vaste opération de modernisation menée dans le cadre d’un partenariat stratégique entre le Sénégal et la Chine. Le projet, dont le coût est estimé à 20 milliards de FCFA, a été réalisé par l’entreprise chinoise CSCEC (China State Construction Engineering Corporation).

Les travaux ont permis de transformer le stade en une infrastructure multifonctionnelle, répondant désormais aux standards internationaux. Entièrement modernisé, il est désormais apte à accueillir des compétitions de haut niveau, notamment dans la perspective des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026. Outre la pelouse et les tribunes rénovées, les vestiaires, les installations techniques, les systèmes de sécurité et les espaces VIP ont été entièrement repensés pour offrir confort, performance et sécurité.

Dans son discours, la ministre Khady Diène Gaye a salué « un moment historique pour le sport sénégalais » et remercié le gouvernement chinois pour son soutien constant dans le développement des infrastructures sportives du pays. « Ce stade rénové symbolise la coopération fructueuse entre nos deux nations, mais aussi notre ambition de hisser le Sénégal au rang des grandes nations sportives », a-t-elle déclaré.

Avec cette réhabilitation, le Sénégal se dote d’un outil de taille pour accompagner sa politique de promotion du sport et de l’élite, mais aussi pour offrir aux jeunes des espaces modernes et adaptés à l’expression de leur talent.

Le stade Léopold Sédar Senghor s’apprête donc à écrire une nouvelle page de son histoire, plus moderne, plus ambitieuse, et résolument tournée vers l’avenir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°440 – 11/04/2025

🔴 MANSOUR FAYE CLOUÉ AU SOL MALGRÉ L’ORDONNANCE DE LA COUR SUPRÊME, GARDE À VUE DU JOURNALISTE PIERRE SIMON FAYE : LE TOTALITARISME EN MARCHE
🔴 DÉCÈS DE MAMADOU BADIO CAMARA, PRÉSIDENT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : UN BAOBAB DU DROIT TOMBE»

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL : BUILDERS FC AFFRONTE LE JARAAF EN DEMIES
🔴 RÉHABILITATION DU STADE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR :LES CLEFS RÉCEPTIONNÉES AUJOURD’HUI

Bambey Sérère : des cambriolages en série plongent le village dans l’inquiétude

Depuis plusieurs mois, le paisible village de Bambey Sérère, situé dans le département de Bambey (région de Diourbel), vit au rythme de cambriolages à répétition qui perturbent profondément le quotidien des habitants. Commerces pillés, pertes financières importantes, sentiment d’abandon : la population, désemparée, tire la sonnette d’alarme et exige une réaction rapide des autorités.

Aliou Fall, commerçant au marché hebdomadaire du village, raconte avec amertume l’attaque dont il a été victime : « Ils ont tout emporté. De l’argent, des marchandises… Je ne sais même pas comment je vais me relever. » Comme lui, plusieurs autres commerçants ont vu leur gagne-pain réduit à néant. Selon des témoignages concordants, au moins cinq boutiques ont été cambriolées en l’espace de six mois, principalement entre le marché hebdomadaire et le marché Ocass.

Les malfaiteurs, souvent organisés, opèrent en toute discrétion et sans laisser de traces. « Ils savent quand frapper. Souvent entre deux jours de marché, quand la surveillance est relâchée et les commerçants absents ou moins vigilants », confie un habitant sous couvert d’anonymat.

Au-delà des pertes matérielles, c’est surtout la peur qui gagne du terrain. Le climat d’insécurité s’installe durablement dans les esprits. « On ne dort plus tranquillement. Chaque bruit suspect la nuit nous fait sursauter », s’inquiète une mère de famille.

La population se dit abandonnée à son sort, face à une situation qui ne semble susciter ni réaction ferme ni présence accrue des forces de sécurité. « Il n’y a pas de patrouilles, pas de poste de police ou de gendarmerie à proximité. Nous sommes seuls », déplore un notable du village.

Dans un appel collectif, les habitants de Bambey Sérère demandent la mise en place urgente de dispositifs de sécurité, notamment des patrouilles régulières de gendarmerie ou de police, la création d’un poste de sécurité de proximité, ainsi qu’un soutien aux commerçants sinistrés.

Ils en appellent également à l’État, aux autorités locales et au préfet de Bambey pour que des mesures concrètes soient prises afin de rétablir la paix et la sécurité dans le village. Faute de quoi, préviennent-ils, la situation pourrait dégénérer ou pousser certains à organiser eux-mêmes leur défense.

En attendant une réponse officielle, des discussions seraient en cours pour créer des comités de vigilance locaux, composés de jeunes du village. Une initiative citoyenne qui, selon certains, pourrait au moins dissuader les voleurs. « Nous ne voulons pas de violence, mais nous devons nous protéger », indique un résident.

ASECNA : L’intersyndicale suspend son mot d’ordre de grève après des avancées avec la tutelle

Alors qu’un mouvement de grève était prévu pour débuter ce samedi 12 avril, l’intersyndicale des travailleurs de l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) a annoncé la suspension de son mot d’ordre. Une décision prise à l’issue d’une rencontre jugée constructive avec le ministre de tutelle, tenue jeudi matin.

« Nous avons rencontré notre ministre de tutelle ce matin. Et ce qui ressort de cette rencontre, c’est la suspension du mot d’ordre de grève, en attendant de poursuivre les négociations pour la satisfaction de l’ensemble des points de revendication », a déclaré François Paul Gomis, coordinateur de l’intersyndicale, à l’issue de l’entretien.

Au cœur des échanges figuraient les quatre principales revendications portées par les travailleurs de l’ASECNA. Le premier point concerne le paiement des arriérés de l’indemnité de sécurité aérienne (ISA). À ce sujet, le ministre a donné des garanties fermes, assurant que les fonds nécessaires sont disponibles depuis six mois.

Les autres revendications, notamment la régularité du paiement de l’ISA et son harmonisation entre les différents personnels et États membres, ont également été abordées. Un comité technique a été mis en place pour travailler sur une base juridique solide permettant une mise en œuvre stable et équitable de cette indemnité.

Autre point d’achoppement : la résorption du sous-effectif dans certains segments de l’ASECNA. Sur ce volet, les autorités ont manifesté une volonté claire de trouver des solutions durables. Le ministre de tutelle et le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) ont pris l’engagement de traiter ce problème en priorité.

Bien que le mot d’ordre de grève soit suspendu, l’intersyndicale reste vigilante. Elle souligne que la satisfaction est partielle et que la suite des négociations sera déterminante. Le dialogue reste donc ouvert, mais les travailleurs attendent désormais des actes concrets, notamment sur la régularité des paiements et la mise en œuvre des réformes structurelles promises.

Pour rappel, l’intersyndicale avait déposé un préavis de grève le 12 mars dernier, prévoyant une entrée en vigueur du mouvement à partir du samedi 12 avril, en l’absence d’accord.

En suspendant le mouvement de grève, les travailleurs de l’ASECNA affichent leur volonté d’aboutir par le dialogue, tout en mettant en garde contre toute forme de lenteur ou de promesse non tenue. La balle est désormais dans le camp des autorités, appelées à traduire leurs engagements en actes pour éviter une reprise de la contestation dans un secteur aussi stratégique que la navigation aérienne.

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