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Élections législatives résultats Kolda – Cem 2 Kolda (Sénégal) : bureau numéro 02
Élections législatives résultats Kolda – Cem 2 Kolda (Sénégal) : bureau numéro 04
Élections législatives résultats Kaolack- Ecole Elhadji Ibrahima Niass (Sénégal) : bureau numéro 01
Élections législatives résultats Bambey Lambaye – Bambey Serere1- Darou Marnane (Sénégal) : bureau numéro 04
Élections législatives résultats Touba Mosquée – Darou Marnane (Sénégal) : bureau numéro 86
Élections législatives résultats Thies Ouest – École Malick Kairé Diaw (Sénégal) : bureau numéro 04
Centre Hlm Grand Medine/ Bureau 9: Pastef: 173 Sam Sa Kaddù : 60 Takku Wallu : 5 Jam Ak Njariñ : 00
Élections législatives résultats Thies Est – Case des tout petits(Sénégal) : bureau numéro 01
🔴 [DIRECT] Sénégal – Suivez les premières tendances des résultats des élections Législatives
Élections législatives résultats de Pontedera (Italie) : bureau numéro 01
Élections législatives résultats de Nantes (France) : bureau numéro 01 et 02
Élections législatives du 17 novembre 2024 : Bassirou Diomaye Faye appelle à la sérénité et à la paix
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a accompli son devoir civique ce 17 novembre 2024 à Ndiaganiao, au centre de vote de Ndiandiaye. Dans une déclaration marquée par un appel à la responsabilité et à la paix, le chef de l’État a adressé un message fort aux citoyens et aux acteurs politiques.
« Rendre grâce à Dieu de nous permettre d’être témoins et acteurs de ce grand jour d’expression démocratique », a commencé le président, soulignant l’importance de cette journée pour la démocratie sénégalaise. Il s’est réjoui de constater que les électeurs participent au scrutin dans le calme et la sérénité, fidèle à la tradition démocratique du Sénégal.
Il a salué la maturité démocratique du peuple sénégalais, tout en rappelant que celle-ci repose également sur la responsabilité des acteurs politiques. « La maturité démocratique, c’est aussi des acteurs responsables qui s’affrontent par les idées et les programmes, dans le respect mutuel », a-t-il déclaré.
Le président Faye a exhorté les candidats et leurs partisans à accepter les résultats des urnes, quelle qu’en soit l’issue. « Il y aura toujours des vainqueurs et des vaincus. En définitive, c’est le peuple sénégalais qui sera gagnant », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de préserver l’image positive du Sénégal sur la scène internationale.
Il a conclu en appelant à un comportement exemplaire tout au long de la journée électorale, que ce soit de la part des simples citoyens ou des candidats, en jouant la carte de la sérénité et de la paix.
Cette déclaration du président intervient dans un climat où les tensions et les défis du processus électoral nécessitent un leadership apaisant. Son message, adressé autant aux électeurs qu’aux candidats, vise à renforcer la confiance dans la démocratie sénégalaise et à perpétuer l’héritage d’élections transparentes et pacifiques.
COMMUNIQUÉ : la Coalition Takku Wallu Sénégal dénonce les innombrables irrégularités de nature à entacher la sincérité du vote au Sénégal et dans la diaspora.
A quelques heures de la clôture du scrutin pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, la Coalition Takku Wallu Sénégal dénonce avec la dernière énergie les innombrables irrégularités de nature à entacher la sincérité du vote au Sénégal et dans la diaspora.
La coalition Takku Wallu Sénégal exprime sa vive préoccupation par apport à la mascarade et au sabotage du scrutin a Touba et environs. Les bulletins de vote et les listes de ses représentants et mandataires de bureaux de votes ont fait l’objet de rétention de la part des autorités administratives.
A Mbour jusqu’à 13h 30 près de 2000 électeurs ne savaient pas où voter ! Des bourrages d’urnes sont signalés à ZIGUINCHOR ! A Kadam – Beinteigner – Toglou dans la commune de Diass, des irrégularités manifestes nous ont été signalées au bureau 2 et la qualité de l’encre indélébile pose problème !
A Paris des vidéos démontrent les travers constatés dans l’organisation du vote.
Par conséquent , la Coalition Takku Wallu Sénégal tient le Ministre de l’intérieur, le Général Jean Baptiste Tine pour responsable de cette mascarade indigne de notre grande démocratie, reconnue comme majeure de par le monde. Monsieur le Ministre de l’intérieur votre responsabilité qu’il vous faudrait bien mesurer est d’organiser un scrutin régulier et transparent et non de faire gagner votre camp. Le Sénégal a dépassé ce type de pratique d’un autre âge au regard de notre trajectoire démocratique.
La Coalition Takku Wallu Sénégal interpelle également la Cena chargée de la supervision des opérations électorales en plus de ses prérogatives propres. Son silence et son inaction devant une telle forfaiture et un tel sabotage pourraient être compris comme une complicité passive ou un choix délibérément partisan.
En tout état de cause, la Coalition Takku Wallu Sénégal prend à témoin, l’opinion nationale et internationale devant cette fraude massive organisée par le PASTEF avec la complicité active de l’administration
La coalition Takku Wallu Sénégal compte ainsi saisir ses conseillers juridiques pour l’annulation pure et simple du vote à Touba, où manifestement la sincérité du vote a été fortement entachée d’irrégularités
La Coalition Takku Wallu Sénégal appelle les démocrates et républicains à s’opposer avec détermination à toute stratégie de sabotage et de confiscation du suffrage des citoyens sénégalais.
Fait à Dakar, le 17 novembre 2024
Élections législatives résultats de Casablanca- Lycée Omar Ibnou Alkhattab ( Maroc ) : bureau numéro 01
Élections législatives résultats de Limoges ( France ) : bureau numéro 01
Élections législatives résultats de Paris ville ( France ) : bureau numéro 51
Élections législatives résultats de Luxembourg ville ( Luxembourg ) : bureau numéro 01
Élections législatives résultats centre de creil ( France ) : bureaux numéro 01,02 et 03
Élections législatives résultats à Rabat ( Maroc ) : bureau numéro 02
Élections législatives résultats à Port Élisabeth ( Afrique du sud ) : bureau numéro 01
Résultats des élections législatives à Maputo (Mozambique) : bureau numéro 01
Résultats des élections législatives à Istanbul : bureau numéro 02
Législatives 2024 : Barthélémy Dias vote sans faire de déclaration publique
Le leader de la coalition « Samm Sa Kaddu », Barthélémy Dias, a exercé son droit de vote ce dimanche 17 novembre 2024, au bureau numéro 1 du Centre Mass Massaer Niane, aux environs de 16 heures.
Contrairement à ses habitudes, la tête de liste de « Samm Sa Kaddu » a choisi de ne pas s’exprimer devant les nombreux journalistes présents. Un malentendu entre les membres de la presse a marqué ce moment, alors qu’ils tentaient de recueillir une déclaration de l’homme politique. Barthélémy Dias, visiblement agacé par cette situation, a préféré quitter les lieux directement après avoir voté, sans aucune réaction.
Cette attitude inhabituelle a surpris les observateurs, étant donné que Barthélémy Dias est connu pour ses interventions directes et souvent incisives. Toutefois, ce silence pourrait être interprété comme une volonté de rester concentré sur l’enjeu du scrutin.
Les résultats des élections législatives détermineront si sa coalition « Samm Sa Kaddu » parvient à marquer des points significatifs sur l’échiquier politique national.
Élections législatives à Koweït City : Résultats du bureau numéro 01
Les Sénégalais établis à Koweït City ont également exercé leur devoir civique lors des législatives du 17 novembre 2024. Voici les résultats provisoires pour le bureau de vote numéro 01 :
Élections législatives à Riyadh : Résultats du bureau numéro 02
Les Sénégalais résidant à Riyadh ont également pris part aux législatives du 17 novembre 2024. Voici les résultats provisoires pour le bureau de vote numéro 02 :
Élections législatives à Djeddah : Résultats des bureaux numéro 02 et 03
Les Sénégalais de Djeddah ont également participé au scrutin législatif du 17 novembre 2024. Voici les résultats provisoires pour les bureaux de vote numéro 02 et 03 :
« Nous ne devons pas être des députés d’un parti politique » Oumar NDIAYE and dékal téranga.
Élections législatives à Istanbul : Résultats du bureau numéro 01
Les Sénégalais résidant à Istanbul ont également pris part aux élections législatives du 17 novembre 2024. Voici les résultats provisoires pour le bureau de vote numéro 01 :
Élections législatives à Dubaï : Résultats des bureaux numéro 01 et 02
Les Sénégalais de l’étranger, notamment ceux de Dubaï, ont également participé activement aux élections législatives du 17 novembre 2024. Les résultats des bureaux de vote numéro 01 et numéro 02 ont été communiqués, mettant en lumière la mobilisation des expatriés sénégalais dans cet émirat.
Bassirou Diomaye Faye : Après son vote, une visite pleine d’émotion chez son père
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a marqué ce jour d’élections législatives par un geste symbolique et familial. Après avoir voté dans son village natal de Ndiaganiao, où il avait passé la nuit précédente, le chef de l’État s’est rendu chez son père, Samba Faye, pour une visite empreinte d’émotion.
Souriant et détendu, Bassirou Diomaye Faye a témoigné une fois de plus de son amour profond et de son respect indéfectible envers son père. Ce dernier, visiblement fier de son fils devenu le cinquième président du Sénégal, a accueilli ce moment avec une grande chaleur.
Ce geste du président traduit non seulement son attachement à ses racines, mais aussi son engagement à préserver les valeurs familiales et la proximité avec le peuple sénégalais.
En choisissant de voter à Ndiaganiao et de rendre visite à son père dans un cadre aussi symbolique, Bassirou Diomaye Faye montre qu’il demeure proche de ses origines. Cette attitude renforce l’image d’un président accessible et respectueux des traditions, même dans les moments de haute responsabilité.
Alors que les élections législatives se déroulent dans tout le pays, ce moment familial du chef de l’État offre une note humaine et chaleureuse dans un climat électoral où l’apaisement et la sérénité sont au cœur des attentes des Sénégalais.
Sénégal – Élections législatives du 17 novembre 2024 : suivez les dernières informations du déroulement des votes
Sénégal – Élections législatives du 17 novembre 2024 : suivez les dernières informations du déroulement des votes
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EXCLUSITÉ / SCANDALE PRÉSUMÉ « ASER-GATE » : La Cour suprême déboute l’ASER
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Le président de Stam Global Business, « Amir Abo », placé sous mandat de dépôt pour escroquerie présumée
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Kaolack/ Concertations nationale sur l’assainissement et de l’eau pour une politique inclusive et durable ( Cheikh Baye Mbaye Niasse Alkaolackhi)
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Zahra Iyane Thiam critique les félicitations présidentielles adressées à Ousmane Sonko : un précédent controversé
Thierno Bocoum, candidat de Samm Sa Kaddu, déplore une faible participation électorale et appelle les citoyens à voter massivement
Thierno Bocoum, leader du mouvement AGIR et candidat de la coalition Samm Sa Kaddu, a exprimé ses inquiétudes concernant la faible participation électorale lors des élections législatives de ce dimanche. Il s’est rendu au centre de vote HLM Grand Médine, situé aux Parcelles Assainies, où il a voté sans rencontrer les longues files d’attente habituelles, un signe, selon lui, d’une mobilisation insuffisante des électeurs.
Dans sa déclaration après avoir voté, Thierno Bocoum a fait part de son inquiétude : « C’est la première fois que je viens dans ce centre sans faire la queue. Je suis venu et j’ai voté tranquillement. Cela veut dire que les Sénégalais ne sont pas sortis pour le moment. » Cette observation soulève des questions sur le niveau de participation à ces élections pourtant cruciales pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.
Conscient de l’importance de cette journée pour la démocratie sénégalaise, Thierno Bocoum a exhorté les électeurs à exercer leur devoir civique. « Ces élections sont importantes pour la démocratie, ils devront choisir leurs représentants. On appelle tout le monde à sortir massivement dans la paix et la sérénité pour accomplir leur devoir citoyen. Nous demandons à tout le monde de sortir et de choisir leurs députés », a-t-il déclaré avec insistance.
Le candidat n’a pas manqué d’évoquer les préoccupations concernant la transparence du scrutin, faisant allusion à des déclarations et rumeurs qui pourraient entacher le processus électoral. « Il y a un des candidats qui a dit qu’il peut donner des injonctions au ministre de la Justice. Il y a des rumeurs qui circulent sur des arrestations de certains candidats. Nous demandons à l’administration des élections libres et transparentes », a martelé Thierno Bocoum.
Ces élections législatives interviennent dans un contexte politique tendu, où la transparence et l’équité du processus sont au centre des préoccupations. Les appels à une mobilisation massive et pacifique des citoyens, comme celui de Thierno Bocoum, visent à renforcer la légitimité du vote et à éviter toute contestation ultérieure des résultats.
En attendant les premiers chiffres officiels de la participation, les acteurs politiques multiplient les appels à la mobilisation. La journée s’annonce décisive pour déterminer l’avenir de la représentation parlementaire au Sénégal.
Élections législatives au Sénégal : Ousmane Sonko vote tôt et appelle à une participation massive et pacifique
Ousmane Sonko, Premier ministre et président du parti Pastef, a créé la surprise ce matin en se rendant dès l’ouverture des bureaux de vote pour accomplir son devoir citoyen lors des élections législatives au Sénégal. Ce geste symbolique, inhabituel pour un leader politique sénégalais, témoigne de son engagement à mobiliser les électeurs et à encourager une participation massive à ce scrutin souvent perçu comme moins important que l’élection présidentielle.
Entouré de partisans et face aux médias, Sonko a exhorté les Sénégalais à se rendre aux urnes en grand nombre, insistant sur l’importance cruciale de ce vote pour l’avenir du pays. « D’habitude, le taux de participation est beaucoup plus faible pour les élections législatives que pour la présidentielle. Mais aujourd’hui, plus que jamais, il est crucial que chaque citoyen prenne part à ce processus », a-t-il déclaré. Pour Sonko, ces élections constituent une opportunité clé pour les citoyens de faire entendre leur voix et d’influencer la composition du futur parlement, élément essentiel de la vie politique et institutionnelle du Sénégal.
En choisissant de voter dès l’ouverture des bureaux, Sonko entend marquer l’importance de ce scrutin. « Ces élections sont tout aussi importantes que le scrutin présidentiel du 24 mars. Nous devons tous comprendre que notre avenir se joue ici, et c’est pour cela que j’ai voulu être parmi les premiers à venir voter », a-t-il expliqué.
Dans un contexte de tensions politiques exacerbées, notamment entre les partis de l’opposition et ceux du pouvoir, Ousmane Sonko a lancé un appel à la sérénité et à la paix. « Nous serions les seuls perdants si le vote ne se déroulait pas dans le calme », a-t-il averti, soulignant que la démocratie ne peut s’épanouir que dans un climat de stabilité et de respect mutuel. « Dans une démocratie, il n’y a pas de place pour la violence. La démocratie s’exprime dans la paix et la stabilité », a-t-il insisté.
Sonko a rappelé que le vote est l’occasion pour chaque citoyen de choisir librement son représentant, sans pression ni intimidation. « Chacun présente son programme durant la campagne, et c’est le peuple, le jour du scrutin, qui doit choisir librement. C’est ça la démocratie, et il n’y a pas de place pour la violence. »
Ces élections législatives revêtent une importance particulière dans le contexte politique actuel du Sénégal, car elles détermineront la composition de l’Assemblée nationale, laquelle jouera un rôle clé dans l’orientation politique du pays, notamment à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour mars 2024. Sonko a insisté sur la nécessité de garantir l’intégrité du processus électoral. « Le rôle des observateurs et des autorités compétentes est crucial pour assurer que tout se passe dans la transparence et la sérénité », a-t-il affirmé.
Le leader du Pastef a conclu en réitérant son appel à une participation massive et à un scrutin pacifique, insistant sur l’importance du respect du choix des citoyens. « Chacun doit pouvoir voter librement et sereinement, sans pression, ni intimidation. Le choix des citoyens doit être respecté », a-t-il martelé.
Alors que la journée électorale se poursuit, les Sénégalais attendent avec attention les premiers résultats et espèrent que ce scrutin, marqué par des enjeux élevés et un climat de tensions, se déroulera dans le calme et la transparence, renforçant ainsi la démocratie sénégalaise.
Législatives du 17 novembre 2024 : Karim Wade appelle les électeurs à voter massivement pour les coalitions Takku Wallu Sénégal et Samma Sa Kaddu
À l’approche des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, Karim Wade, figure politique du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), a adressé un message mobilisateur sur ses réseaux sociaux. Dans une publication largement partagée, il a exhorté les citoyens à accomplir leur devoir électoral en soutenant les coalitions Takku Wallu Sénégal et Samma Sa Kaddu dans les départements où elles sont représentées.
Karim Wade a souligné l’importance de ce jour décisif pour l’avenir du Sénégal, mettant en avant le rôle crucial des élections dans l’équilibre des institutions et la lutte contre l’injustice. « Voter, c’est choisir l’équilibre des institutions, le combat contre l’injustice pour un Sénégal meilleur », a-t-il déclaré, tout en encourageant les électeurs à ne pas se laisser influencer par des manipulations visant à détourner leur engagement citoyen.
Dans son message, il a insisté sur une mobilisation dans la paix et la dignité, rappelant que le vote est un moyen de défendre les valeurs et les aspirations des citoyens pour un avenir meilleur.
Les coalitions Takku Wallu Sénégal et Samma Sa Kaddu, soutenues par Karim Wade, figurent parmi les forces politiques engagées dans ces législatives, avec l’objectif de renforcer leur présence au sein de l’Assemblée nationale.
Ce message s’inscrit dans un contexte où plusieurs acteurs, aussi bien politiques que civils, appellent à des élections paisibles et transparentes. Le scrutin de ce 17 novembre est attendu comme un moment clé pour l’avenir politique du Sénégal.
Dimanche 17 novembre 2024 est un jour important pour l’avenir de notre pays. J’appelle toutes les militantes, tous les militants et tous nos sympathisants ainsi que l’ensemble des électeurs à aller voter massivement pour les Coalitions Takku Wallu Sénégal et Samma Sa Kaddu selon… pic.twitter.com/7qoTrxFe6J
— Karim Wade (@KarimWade_PR) November 16, 2024
Législatives 2024 : Le COSCE appelle à un scrutin paisible et serein
À la veille des élections législatives du 17 novembre, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a lancé un appel à tous les acteurs impliqués pour garantir un scrutin calme et serein. Lors d’une déclaration faite à Dakar, Pr Babacar Guèye, président du COSCE, a insisté sur l’importance d’une élection paisible, respectant les principes démocratiques.
Depuis le 1er octobre, la Mission d’observation électorale du COSCE (MOE-COSCE) est en action avec 46 observateurs de long terme couvrant tous les départements du pays. Pour le jour du scrutin, le collectif a mobilisé 1 100 observateurs de court terme, dont 500 fixes et 600 mobiles.
Ces observateurs, opérant selon des échantillons statistiques, suivront les opérations électorales et le dépouillement des votes. Pr Babacar Guèye a souligné que la mission du COSCE respecte strictement les principes d’indépendance, d’impartialité et d’objectivité, en conformité avec les standards internationaux et les lois sénégalaises.
Le COSCE a formulé plusieurs recommandations pour assurer la réussite des élections :
- À l’État, garantir aux électeurs l’exercice libre de leur droit de vote et veiller à une organisation optimale du scrutin.
- Aux candidats et acteurs politiques, maintenir la paix et la cohésion sociale tout en appelant leurs militants à éviter toute violence.
- Aux citoyens, participer massivement au vote dans un esprit calme et serein.
- Aux médias, couvrir les élections avec professionnalisme et respect des règles déontologiques.
La déclaration du COSCE a réuni 17 organisations non gouvernementales de la société civile, ainsi que des partenaires communautaires et internationaux. Cet engagement collectif témoigne de l’importance accordée à la préservation de la paix sociale et au bon déroulement des élections.
Législatives du 17 novembre : L’appel à la sérénité de Thierno Madani Tall
À la veille des élections législatives, le guide religieux Thierno Madani Tall, serviteur de la Hadra omarienne de Dakar, a lancé un message solennel à l’endroit des Sénégalais. Il appelle à des élections pacifiques et au respect des valeurs citoyennes et démocratiques.
Lors d’un discours prononcé à la mosquée omarienne, Thierno Madani Tall a invité les électeurs à accomplir leur devoir citoyen dans la sérénité. « J’appelle les Sénégalais et les Sénégalaises à aller accomplir leur devoir citoyen dans la sérénité », a-t-il déclaré.
Le guide religieux a exhorté les citoyens à éviter tout comportement pouvant perturber le climat électoral. « Ne restez pas dans les lieux de vote, ne provoquez personne et ne répondez non plus à la provocation », a-t-il conseillé, soulignant qu’il est impossible de manipuler ou de voler les élections au Sénégal.
Il a également adressé un message à ceux qui pourraient rencontrer des difficultés liées à leur inscription sur les listes électorales. Il leur demande de s’en remettre à Dieu et de ne pas créer de tensions inutiles.
Thierno Madani Tall a également appelé les candidats et les partis politiques à respecter les résultats des élections. « Aux hommes politiques, j’exhorte à accepter les résultats qui sortiront des urnes », a-t-il déclaré, rappelant que les élus doivent se consacrer pleinement au service du peuple.
S’adressant aux futurs députés, il a insisté sur leur rôle de représentants de la Nation : « Soyez des députés de la Nation et rappelez-vous que votre seul patron est le peuple. »
Dans un climat pré-électoral marqué par des tensions, le message de Thierno Madani Tall résonne comme un appel à l’unité et à la foi dans le processus démocratique sénégalais. En rappelant les valeurs de paix et de responsabilité, le guide religieux cherche à apaiser les esprits et à encourager une participation citoyenne exemplaire.
Législatives 2024 : Le gouverneur de Ziguinchor Mor Talla Tine rassure sur le bon déroulement du scrutin
Le vendredi 15 novembre 2024, à deux jours des élections législatives anticipées, le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, a effectué une tournée de supervision du dispositif électoral dans la région. Cette tournée, qui a débuté à la sous-préfecture de Niassya, a permis au gouverneur de faire un point sur l’état de préparation des élections, en s’assurant que toutes les mesures sont prises pour garantir un scrutin transparent, sécurisé et bien organisé.
Lors de son intervention, Mor Talla Tine a exprimé sa satisfaction quant à l’application des directives du ministre de l’Intérieur. Selon lui, les préfets et sous-préfets ont suivi scrupuleusement les instructions pour garantir des élections dans de bonnes conditions. Il a particulièrement salué le travail effectué sur le terrain par les autorités administratives locales.
« Ce que j’ai constaté sur le terrain me rassure et me donne entière satisfaction. Les autorités locales ont appliqué les instructions de manière rigoureuse, et nous veillons à ce que le processus se déroule correctement dans la région de Ziguinchor », a déclaré le gouverneur.
Un des principaux défis de cette élection résidait dans la gestion du matériel électoral, surtout avec la présence de 41 listes en compétition. Toutefois, Mor Talla Tine a confirmé que tout le matériel nécessaire est déjà arrivé dans les préfectures et sous-préfectures. Il a également salué l’implication de la direction générale des élections pour la livraison à temps de ce matériel, soulignant qu’aucune difficulté logistique n’est à prévoir.
« Le matériel électoral est déjà disponible dans les bureaux de vote, et nous avons pris des mesures minutieuses pour que chaque bulletin de vote soit correctement distribué. Le 17 novembre, les électeurs pourront voter en toute tranquillité », a-t-il ajouté.
En matière de sécurité, le gouverneur a précisé que des dispositifs de sécurité sont déjà en place, avec la mobilisation des forces de l’ordre, notamment la gendarmerie, la police et l’armée, pour assurer le bon déroulement du scrutin. Une réunion de sécurité tenue début novembre a permis de mettre en place un dispositif renforcé, garantissant une protection optimale des électeurs et des urnes pendant toute la durée du processus électoral.
Mor Talla Tine a également félicité les acteurs politiques de la région pour leur responsabilité pendant la campagne électorale. Selon lui, les tensions ont été limitées grâce à la collaboration entre les responsables politiques qui ont su éviter tout incident majeur.
« Les caravanes ont été bien gérées, et là où des risques de collision se sont posés, nous avons appelé les acteurs concernés à se concerter et à s’entendre sur les itinéraires. Nous sommes confiants que ces élections se dérouleront sans heurts », a-t-il conclu.
La région de Ziguinchor compte au total 697 bureaux de vote répartis entre ses trois départements :
Département de Ziguinchor : 278 bureaux pour 134.658 électeurs.
Département de Bignona : 340 bureaux pour 140.315 électeurs.
Département d’Oussouye : 79 bureaux pour 33.287 électeurs.
Au total, la région abrite 308.260 électeurs qui se rendront dans les bureaux de vote pour exprimer leur choix le 17 novembre.
Mor Talla Tine a assuré que l’administration régionale ne ménage aucun effort pour que le processus électoral se déroule dans un climat de paix et de sérénité. Il a également encouragé les électeurs à se rendre massivement dans les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique.
Alex SAGNA
Élections législatives au Sénégal : 104 observateurs de la CEDEAO et de l’UA déployés pour garantir la transparence
Les Commissions de la CEDEAO et de l’Union Africaine ont annoncé l’arrivée au Sénégal de leur Mission conjointe d’Observation Électorale, composée de 104 observateurs de court terme issus de 20 États membres africains. Cette mission est déployée dans le cadre des élections législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024.
La mission conjointe, arrivée les 12 et 13 novembre, a pour mandat d’observer les derniers jours de la campagne électorale, les opérations de vote le jour du scrutin, et les procédures de clôture et de dépouillement des voix. Ce travail s’effectuera de manière indépendante, objective et impartiale, conformément aux standards internationaux et au cadre légal sénégalais.
La délégation est conduite par des figures expérimentées : SEM Francis Alex Tsega, ancien ambassadeur du Ghana près le Royaume d’Espagne, pour la CEDEAO, et SEM Calixte Aristide Mbari, chef de la Division de la Démocratie, des Élections et du Constitutionnalisme de l’Union Africaine, pour l’UA.
Les observateurs incluent des représentants d’Organes de Gestion des Élections (OGE), des organisations de la société civile, des universitaires et des experts électoraux. Leur objectif est de garantir la transparence du scrutin et de formuler, si nécessaire, des recommandations pour renforcer le processus électoral sénégalais.
La mission prévoit de collaborer avec les acteurs locaux et internationaux du processus électoral pour collecter des informations et partager ses observations. Une déclaration préliminaire sur le déroulement des élections sera présentée le 19 novembre 2024, suivie d’un rapport final détaillé qui sera accessible aux parties prenantes sénégalaises.
Ce déploiement massif d’observateurs témoigne de l’intérêt de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour la stabilité et la crédibilité des élections au Sénégal. Alors que le pays s’apprête à vivre un moment clé de son histoire politique, cette mission conjointe apporte une garantie supplémentaire d’un processus démocratique respectueux des règles.
Arrestation et libération d’un proche de Barthélemy Dias : Habib Mboup entendu par la DIC
Ce samedi, Habib Mboup, un collaborateur proche de Barthélemy Dias, a été arrêté par les agents de la Division des Investigations Criminelles (DIC) aux environs de 16h. L’information, confirmée par une source autorisée, indique que Mboup a été relâché quelques heures plus tard après avoir été entendu par les enquêteurs.
Selon des informations préliminaires, Habib Mboup était suspecté d’une implication dans les violences électorales survenues à Saint-Louis, un foyer de tensions dans le cadre des élections législatives prévues le 17 novembre. Ces violences ont suscité des préoccupations sur l’escalade des confrontations dans ce contexte électoral.
Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite sur les éléments de l’enquête ni sur les raisons exactes ayant conduit à sa libération. L’arrestation de Mboup intervient dans un climat politique tendu, où les acteurs et les forces de l’ordre sont mobilisés pour prévenir d’éventuels troubles liés aux élections.
Cet épisode souligne l’importance de la vigilance et de l’apaisement dans un processus démocratique marqué par des enjeux élevés. La libération rapide de Habib Mboup pourrait apaiser les craintes de ses partisans, mais le spectre des violences électorales reste une préoccupation majeure à l’approche du scrutin.
Législatives 2024 : Le Forum du Justiciable appelle à des élections apaisées et démocratiques
À quelques heures des élections législatives du 17 novembre 2024, le Forum du Justiciable, sous la direction de Babacar Ba, a publié un communiqué appelant à un scrutin transparent, inclusif et pacifique.
Dans son message, le Forum exhorte tous les partis politiques, coalitions et candidats indépendants à adopter un comportement exemplaire, évitant tout acte ou discours susceptible de générer des violences le jour du scrutin. L’organisation insiste également sur la nécessité de s’abstenir de proclamer prématurément des résultats non officiels, afin d’éviter tout malentendu ou désordre.
Le Forum rappelle que seule la proclamation des résultats consolidés et validés par les institutions compétentes garantit une transparence et une légitimité électorale.
Le Forum du Justiciable invite les autorités en charge de l’organisation des élections à s’assurer que tous les centres de vote soient correctement équipés en matériel avant le début des opérations. Il demande également à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) de veiller strictement au respect des procédures pour garantir des élections régulières et conformes aux lois en vigueur.
Aux citoyens, l’organisation adresse un appel à se mobiliser massivement pour exercer leur droit de vote tout en respectant les lois de la République, contribuant ainsi à un climat de paix et de sérénité.
Le Forum du Justiciable conclut son communiqué en souhaitant une journée de scrutin pacifique et sécurisée à tous les Sénégalais, espérant que ces élections renforcent la démocratie sénégalaise et reflètent la volonté populaire dans le calme et le respect.
Coalition Takku Wallu Sénégal : Message du Président d’honneur Abdoulaye Wade en prévision des élections du 17 novembre 2024
Dans un contexte politique marqué par des enjeux cruciaux pour l’avenir du Sénégal, le Président d’honneur de la Coalition Takku Wallu Sénégal, Abdoulaye Wade, a adressé un message fort à l’ensemble des Sénégalais, des militants du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), et des membres de la coalition. Ce message, empreint d’espoir et de mobilisation, vient à un moment décisif à l’approche des élections du 17 novembre 2024.
Lors d’une rencontre de courtoisie avec une délégation de la Coalition Takku Wallu, Abdoulaye Wade a exprimé sa satisfaction quant aux échanges fructueux qui ont eu lieu. « Ces moments d’échange me touchent profondément et réaffirment notre détermination à préserver et à défendre ensemble les valeurs et les acquis qui font la fierté de notre pays », a-t-il déclaré. Ce rendez-vous a permis de renforcer les liens au sein de la coalition et de confirmer l’engagement collectif en faveur de l’avenir du Sénégal.
La coalition, par sa diversité et sa force, incarne un véritable esprit d’unité nationale et un engagement sincère pour l’intérêt général. Abdoulaye Wade a salué les efforts des membres pour réconcilier les Sénégalais autour de valeurs partagées telles que l’espoir, la justice et la stabilité. « Vous êtes la voix de l’espoir, de la justice et de la stabilité. Votre engagement est essentiel pour maintenir notre cohésion sociale et préserver la paix », a-t-il affirmé.
Dans son allocution, Abdoulaye Wade a tenu à souligner l’importance de la jeunesse dans le processus politique et le développement du pays. « Je suis particulièrement fier de la place que vous accordez à la jeunesse, cette jeunesse qui est notre force et notre avenir », a-t-il insisté. En s’adressant aux étudiants, aux jeunes entrepreneurs et à l’ensemble des jeunes citoyens, il a lancé un appel vibrant : « Croyez en vos capacités, prenez part à l’action politique, car le Sénégal a besoin de vous, de votre énergie, de vos idées et de votre engagement ».
Fidèle à son engagement pour un Sénégal stable et démocratique, Abdoulaye Wade a mis en garde contre les dérives susceptibles de menacer la démocratie du pays. Il a exhorté tous les citoyens, militants et sympathisants à se mobiliser pour soutenir la Coalition Takku Wallu lors des élections à venir. « Le Sénégal ne doit jamais sombrer dans des dérives qui mettraient en péril notre démocratie et notre stabilité. J’invite tous les Sénégalais à soutenir notre coalition pour garantir un avenir prospère », a-t-il lancé.
À quelques jours des élections législatives prévues pour le 17 novembre 2024, ce message du Président Abdoulaye Wade sonne comme un appel à la mobilisation générale. Il a insisté sur l’importance d’assurer un équilibre des pouvoirs, nécessaire pour un développement harmonieux et durable du Sénégal.
Le message du Président Abdoulaye Wade s’est conclu par une prière pour le Sénégal, invoquant la bénédiction divine pour guider le pays sur la voie de la paix, de l’unité et du progrès. « Que Dieu bénisse le Sénégal et nous guide sur la voie de la paix, de l’unité et du progrès », a-t-il souhaité avec ferveur.
Avec ce discours inspirant, Abdoulaye Wade réaffirme sa vision pour un Sénégal uni et prospère, et appelle tous les citoyens à prendre part activement à la construction de l’avenir du pays. La Coalition Takku Wallu Sénégal, par son engagement et sa diversité, se présente comme un acteur clé pour les échéances à venir.
En attendant les élections du 17 novembre 2024, le Sénégal est à un tournant. Cette période électorale s’annonce cruciale pour l’avenir du pays, et chaque citoyen est invité à faire entendre sa voix pour bâtir un Sénégal plus juste et plus fort.
Liberté provisoire pour le colonel Cheikh Sarr : décision du juge dans l’affaire Dora Gaye et Zakiloulahi Sow
Le colonel de la Gendarmerie, Cheikh Sarr, a été remis en liberté provisoire ce samedi, suite à une décision du juge du 3e cabinet. Cette mesure fait suite à une demande formulée par ses avocats, plaidant pour une suspension de sa détention.
Cheikh Sarr était poursuivi pour complicité d’escroquerie dans le cadre de l’affaire opposant Dora Gaye et Zakiloulahi Sow, une affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre en raison de ses implications complexes et des personnalités impliquées. Les détails de l’affaire restent flous, mais elle concerne une présumée escroquerie qui aurait impliqué des transactions financières importantes et des manipulations d’actifs.
Pour la défense de Cheikh Sarr, cette mise en liberté provisoire représente une première victoire dans ce dossier, mais elle reste prudente quant à la suite des événements. Les avocats du colonel ont insisté sur l’innocence de leur client, arguant que sa détention provisoire n’était pas justifiée par les éléments du dossier.
« C’est une décision qui montre que la justice a pris en compte nos arguments, » a déclaré un membre de l’équipe juridique de Cheikh Sarr. « Nous restons confiants pour la suite et nous continuerons à défendre la bonne foi et l’intégrité de notre client. »
Malgré cette décision, le dossier reste ouvert et le colonel Cheikh Sarr n’est pas encore définitivement blanchi des accusations portées contre lui. Le juge du 3e cabinet a tenu à rappeler que la mise en liberté provisoire ne constitue pas une relaxe, mais une suspension de la détention dans l’attente des prochains développements de l’enquête.
La libération provisoire du colonel a suscité diverses réactions. Certains estiment qu’elle pourrait influencer l’opinion publique, qui se montrait de plus en plus critique à l’égard des procédures judiciaires dans cette affaire. D’autres, en revanche, y voient une simple application de la loi et du principe de la présomption d’innocence.
La sortie de Cheikh Sarr de prison pourrait relancer le débat sur la transparence et la diligence dans les affaires judiciaires au Sénégal, particulièrement lorsque des figures de l’autorité publique sont impliquées.
L’affaire reprendra dans les semaines à venir avec de nouvelles audiences prévues. Les avocats des parties adverses, notamment ceux de Dora Gaye et de Zakiloulahi Sow, n’ont pour l’instant pas réagi officiellement à cette décision. Le procès devrait se poursuivre avec une attention accrue de la presse et du public, compte tenu de la notoriété des protagonistes.
En attendant, le colonel Cheikh Sarr reste sous contrôle judiciaire, avec des restrictions qui lui ont été imposées par le tribunal, notamment l’interdiction de quitter le territoire national sans autorisation.
Bassirou Diomaye Faye : Une arrivée symbolique à Ndiaganiao pour accomplir son devoir civique
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce samedi soir à Ndiaganiao, dans la région de Thiès, pour participer aux élections de ce dimanche 17 novembre 2024. Le chef de l’État, toujours soucieux de ses engagements civiques, a tenu à accomplir son devoir de citoyen dans sa ville natale, soulignant ainsi l’importance qu’il accorde aux valeurs démocratiques et à l’implication personnelle dans les processus électoraux.
À son arrivée à Ndiaganiao, Bassirou Diomaye Faye a posé un acte fort et symbolique. Avant d’entrer dans sa résidence, il s’est retourné pour saluer chaleureusement les habitants venus l’accueillir. Ce geste, simple mais plein de significations, montre une fois de plus l’attachement du Président à sa communauté d’origine. Les témoins sur place ont salué ce moment de proximité et de considération, qui rappelle les qualités humaines de l’homme d’État, fidèle à ses racines.
Le retour à Ndiaganiao pour voter n’est pas seulement un acte de routine pour le Président Faye ; c’est une démonstration de sa volonté de servir d’exemple en matière de civisme. À la veille d’une journée électorale, ce geste se veut inspirant pour les citoyens, les incitant à exercer leur droit de vote et à participer activement à la vie démocratique du pays.
Le Président Bassirou Diomaye Faye incarne ainsi une vision de la politique ancrée dans le respect des traditions et des valeurs citoyennes, tout en restant ouvert sur le monde et engagé dans le développement régional. Sa présence à Ndiaganiao et son retour de Guinée-Bissau sont des symboles forts qui marquent l’actualité nationale et témoignent de sa proximité avec le peuple, même dans les moments les plus officiels.
Visite officielle : Le Président Bassirou Diomaye Faye célèbre le 51e anniversaire de l’indépendance de la Guinée-Bissau aux côtés du Général Umaro Sissoco Embaló
Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a répondu favorablement à l’invitation de son homologue bissau-guinéen, le Général Umaro Sissoco Embaló, pour participer aux festivités marquant le 51e anniversaire de l’indépendance de la Guinée-Bissau. Cet événement, empreint de symbolisme, coïncidait également avec le centenaire d’Amílcar Cabral, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, et la Journée des Forces Armées du pays.
Dans une déclaration sur son compte X (anciennement Twitter), le chef de l’État sénégalais a exprimé toute son émotion et son honneur d’avoir pris part à cette journée commémorative : « À l’invitation de mon frère et homologue, le Général Umaro Sissoco Embaló, j’ai participé ce jour à la célébration du 51e anniversaire de l’indépendance de la Guinée-Bissau, coïncidant avec le centenaire d’Amílcar Cabral et à la Journée des Forces Armées. Une journée de mémoire, d’unité et d’amitié entre nos peuples ».
Les festivités ont été marquées par une série d’événements solennels et culturels, visant à rendre hommage aux héros de la lutte pour l’indépendance. Amílcar Cabral, leader visionnaire et père fondateur de la Guinée-Bissau moderne, a été particulièrement mis à l’honneur. Né il y a tout juste un siècle, Cabral est reconnu pour son rôle décisif dans la libération des peuples de Guinée-Bissau et du Cap-Vert du joug colonial portugais.
La célébration a également inclus un défilé militaire impressionnant, symbolisant la force et l’engagement des Forces Armées bissau-guinéennes. Cet événement a permis de rappeler le chemin parcouru depuis l’indépendance proclamée le 24 septembre 1973, une date historique qui a changé à jamais le destin du pays.
La présence du Président Faye à cette commémoration témoigne des liens forts et historiques entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Les deux nations partagent une frontière commune, mais surtout, une histoire entrelacée par la lutte pour l’émancipation africaine. Au-delà des aspects protocolaires, cette visite s’inscrit dans un cadre de renforcement de la coopération bilatérale, en matière de sécurité, de développement économique et de promotion des échanges culturels.
Les échanges entre les deux chefs d’État ont également porté sur des sujets d’intérêt commun, notamment la stabilité régionale et la lutte contre les défis transfrontaliers. Le Sénégal et la Guinée-Bissau, membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), jouent un rôle central dans la promotion de la paix et du développement durable dans la sous-région.
La commémoration du centenaire d’Amílcar Cabral a servi de toile de fond pour réaffirmer l’importance des valeurs de liberté, de justice et de solidarité entre les peuples africains. Cabral, figure du panafricanisme, demeure une source d’inspiration pour de nombreux dirigeants actuels, dont le Président Bassirou Diomaye Faye, qui se montre engagé dans la promotion des idéaux d’unité africaine.
Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, cette célébration a été l’occasion de réaffirmer l’importance de l’unité et de la coopération entre les pays africains pour surmonter les défis contemporains.
En conclusion, la visite du Président sénégalais en Guinée-Bissau pour le 51e anniversaire de l’indépendance représente un geste fort, soulignant l’importance des relations fraternelles et de la coopération régionale. À travers cet événement, le Sénégal et la Guinée-Bissau réaffirment leur engagement commun à bâtir un avenir de paix et de prospérité pour leurs peuples respectifs.
Tension sur le plateau de Jakaarlo Bi : altercation entre Boubacar Camara et Badara Gadiaga
L’émission Jakaarlo Bi, diffusée sur la TFM, a connu une soirée tendue ce vendredi avec un échange houleux entre Boubacar Camara, leader du mouvement Jengu Tabax et soutien de Pastef, et le chroniqueur de la chaîne, Badara Gadiaga. L’incident s’est produit lors d’un débat où les esprits se sont rapidement échauffés, nécessitant l’intervention du modérateur de l’émission, Abdoulaye Der, pour apaiser les tensions.
Tout a commencé lorsque Badara Gadiaga a interpellé Boubacar Camara sur sa position politique, en lui reprochant de ne pas assumer son rôle d’opposant. « Vous venez sur ce plateau sous les habits d’opposant sans l’assumer… » a lancé Boubacar Camara, visiblement agacé par les propos du chroniqueur. La réplique de ce dernier n’a pas tardé : « Ce que vous devez éviter, c’est d’être l’envoyé spécial de ces politiciens que vous avez critiqués il y a quelques mois… ».
Après cet échange verbal tendu, l’atmosphère sur le plateau s’est alourdie. À la fin de l’émission, des membres de la sécurité accompagnant Boubacar Camara ont tenté de s’introduire sur le plateau. Selon plusieurs témoins, ces hommes ont proféré des menaces à l’encontre de Badara Gadiaga, visiblement en réponse aux propos tenus pendant l’émission. Il a fallu l’intervention de la sécurité de la TFM pour éconduire cette dizaine de personnes, qui semblaient animées par un esprit d’intimidation.
Face à cette situation inquiétante, il a été proposé à Badara Gadiaga de changer d’itinéraire pour quitter les locaux de la TFM, afin d’éviter tout risque de confrontation. Le chroniqueur a refusé cette proposition, déclarant qu’il passerait par la porte principale comme à son habitude, malgré la menace qui pesait sur lui. Cette position a été perçue comme un acte de défiance face aux intimidations.
Cet incident sur le plateau de Jakaarlo Bi révèle une escalade de la violence verbale et des tensions politiques dans les débats télévisés au Sénégal. La montée de l’intolérance et des menaces physiques à l’encontre des journalistes et chroniqueurs pose des questions sur la liberté d’expression et la sécurité des acteurs médiatiques. L’affaire suscite déjà de vives réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix s’élèvent pour condamner ces méthodes d’intimidation.
L’épisode met également en lumière la polarisation du débat politique sénégalais, notamment avec la montée de tensions entre les soutiens des différents camps, à l’approche des échéances électorales. La question de l’impartialité et de l’engagement des chroniqueurs est également soulevée, pointant du doigt le difficile équilibre entre analyse politique et militantisme déguisé.
Pour l’heure, ni Boubacar Camara ni la TFM n’ont officiellement réagi à l’incident. Les téléspectateurs et observateurs s’interrogent sur les répercussions de cet événement, alors que la liberté d’expression et la sérénité des débats publics semblent de plus en plus menacées.
Nécrologie : Décès de Notre consœur Maguette MBENGUE.
C’est dans la mi-journée que nous avons appris le décès de Maguette MBENGUE journaliste, Rufisquoise de souche.
La levée du corps ce samedi à 17 h à la mosquée Darousalam(Rufisque),Elle sera inhumée au cimetière de Dangou.
Polémique autour du décès de l’ancien ministre des Finances Mamadou Moustapha Bâ : Abdou Mbow appelle à une meilleure gestion
Le décès récent de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique sénégalaise. Abdou Mbow, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, s’est exprimé sur la polémique entourant cette disparition, mettant en avant des dysfonctionnements et des fuites d’informations regrettables.
Dans une interview accordée au journal Source A, Abdou Mbow a tenu à rendre hommage à Mamadou Moustapha Bâ, rappelant les qualités d’un homme qu’il décrit comme « serviable » et « grand pédagogue ». Il a souligné l’impact positif de l’ancien ministre, aussi bien sur la scène nationale qu’internationale, en tant que figure respectée.
Cependant, l’hommage rendu par Abdou Mbow ne s’est pas fait sans une critique ouverte de la manière dont l’affaire a été gérée par les autorités. « Je crois que cette affaire aurait dû être mieux gérée », a-t-il déploré, pointant du doigt les difficultés rencontrées par la famille du défunt pour récupérer le corps, une situation qui aurait, selon lui, pu être évitée avec une meilleure coordination des services de l’État.
Abdou Mbow, investi aux législatives sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal dirigée par l’ancien président Macky Sall, a également exprimé ses préoccupations concernant les informations divulguées dans la presse. « Concernant le décès de Mamadou Moustapha Bâ, je pense que la Justice doit faire son travail. Mais si nous avons des dirigeants responsables, ils doivent tout mettre en œuvre pour que certaines informations ne fuitent pas, car elles peuvent choquer », a-t-il affirmé.
Pour le responsable politique, la priorité aurait dû être de préserver la dignité du défunt et d’épargner la famille de situations éprouvantes. Il a appelé les dirigeants à faire preuve de plus de retenue et de responsabilité dans de tels moments de deuil national. « C’était un homme très respecté ici et au niveau international. Donc, il fallait épargner les populations et surtout sa famille », a conclu Abdou Mbow.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte tendu, marqué par une certaine cacophonie au sommet de l’État, alimentant les spéculations et les débats sur la gestion de ce dossier sensible. La sortie d’Abdou Mbow pourrait relancer le débat sur la responsabilité des autorités et sur la nécessité d’une gestion plus rigoureuse des affaires touchant à la vie privée et à l’intimité des familles des hauts responsables décédés.
En attendant, la classe politique continue de rendre hommage à Mamadou Moustapha Bâ, saluant son parcours exemplaire et son engagement au service de la nation.
Élections législatives anticipées au Sénégal : le dispositif est prêt pour le scrutin du 17 novembre
Ce vendredi marque la fin de la campagne électorale pour les législatives anticipées de ce dimanche 17 novembre. Plus de 7 millions d’électeurs sont attendus aux urnes pour élire les 165 députés de la 15e législature de l’Assemblée nationale. À la veille de ce scrutin historique, le Directeur général des élections (DGE), Biram Sène, se montre confiant quant à la logistique mise en place et assure que toutes les dispositions ont été prises pour un déroulement fluide des opérations électorales.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil, Biram Sène a affirmé que le matériel électoral, incluant les bulletins de vote et autres documents nécessaires, a été entièrement acheminé vers les autorités administratives des différentes régions du pays, ainsi que dans les représentations diplomatiques à l’étranger. « Nous sommes fin prêts sur le plan de la logistique. Tout le matériel électoral est mis à la disposition des autorités administratives », a-t-il déclaré.
Cette préparation s’inscrit dans une approche proactive adoptée par la DGE, basée sur l’anticipation. Dès la dissolution de l’Assemblée nationale le 12 septembre dernier par le Président Bassirou Diomaye Faye, la DGE a établi un chronogramme précis pour s’assurer du bon déroulement des opérations. Selon Sène, « notre style de management, c’est l’anticipation pour chaque élection ».
Consciente des défis posés par les récentes crues du fleuve Sénégal, la DGE a prévu des mesures spécifiques pour garantir le droit de vote des électeurs déplacés. « Des pirogues ainsi que des véhicules seront mobilisés toute la journée pour assurer la navette entre les lieux de recasement et les lieux de vote », assure le Directeur général. Cette initiative vise à minimiser l’impact des inondations et à permettre à chaque citoyen de participer au scrutin.
Une des grandes nouveautés de ce scrutin est l’introduction de la consultation en ligne du fichier électoral et de la carte électorale. Cette innovation vise à faciliter l’accès à l’information pour les électeurs et à renforcer la transparence du processus. « Nous devons permettre aux citoyens de disposer d’informations fiables sur les activités de la DGE, particulièrement sur le déroulement des différentes étapes du processus électoral », souligne Biram Sène.
Le magistrat, qui a précédemment occupé le poste de directeur de la formation et de la communication à la DGE, dévoile également une vision ambitieuse pour l’avenir, avec la digitalisation complète des opérations électorales. Parmi les perspectives envisagées figurent la révision des listes électorales, le parrainage, le dépôt des dossiers de candidature et la gestion des résultats via des plateformes numériques.
Ces élections législatives, organisées de manière anticipée suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, représentent un défi important pour la DGE. Toutefois, Biram Sène se montre confiant quant à la capacité des autorités à garantir un processus électoral inclusif, transparent et sécurisé. Le succès de cette élection pourrait marquer une étape décisive dans la modernisation du système électoral sénégalais, en s’appuyant sur une logistique maîtrisée et une digitalisation progressive.
Les électeurs sont désormais appelés à se rendre massivement aux urnes ce dimanche pour choisir leurs représentants, dans un climat espéré calme et serein. Le Sénégal, souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, est à nouveau à l’épreuve de sa capacité à organiser des élections libres et transparentes, dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes.
L’avenir de la 15e législature se joue ce 17 novembre, et tous les regards seront tournés vers le déroulement de ce scrutin crucial pour la stabilité politique du pays.
Kahone : Absence des commissions domaniale et des marchés, la population s’inquiète
Les habitants de la commune de Kahone, dans le département de Kaolack, ont exprimé leur mécontentement ce vendredi 15 novembre, face à la gestion du maire Fatou Sène. Cette dernière n’a toujours pas mis en place les commissions domaniale et des marchés, contrairement aux pratiques habituelles de la politique locale. Selon les habitants, la mairie dispose traditionnellement de ces commissions, chargées de la gestion des biens fonciers et des marchés, pour assurer une gestion plus transparente et collective. Toutefois, cette fois-ci, le maire a choisi de conserver la gestion de ces secteurs sensibles, sans déléguer de responsabilités spécifiques, ce qui suscite de vives critiques et des inquiétudes concernant la transparence de l’administration municipale.
Les habitants soulignent qu’il s’agit d’une première dans l’histoire politique de Kahone et dénoncent un manque de transparence flagrant de la part du maire Fatou Sène. Cette situation, perçue comme un refus d’impliquer d’autres élus ou de partager la gestion des affaires publiques, est vécue comme une rupture avec la tradition démocratique locale et un recul en matière de gouvernance participative.
Face à cette situation, la population de Kahone interpelle directement le président de la République, demandant son intervention pour que des mesures soient prises et que des commissions soient créées afin de garantir une gestion équitable et transparente. Les habitants estiment que le maire devrait s’appuyer sur ses adjoints et autres conseillers municipaux pour assurer une administration ouverte et en adéquation avec les attentes de la population.
Ils demandent également que le chef de l’État encourage le maire de Kahone à instaurer ces commissions, afin de préserver la confiance des citoyens et de garantir une gestion claire et équitable des affaires publiques dans la commune. De plus, ils réclament un audit exhaustif du foncier, un secteur qui attire l’appétit vorace des spéculateurs, au détriment des populations autochtones et des riverains du bras de mer, en particulier le Saloum.
Pour conclure, les protestataires s’interrogent sur l’état de vétusté du parc automobile de la mairie. Ils se demandent comment une institution aussi prestigieuse peut être privée de véhicule de fonction depuis des mois, obligeant les employés à emprunter des motos Jakarta, avec tous les risques que cela comporte.
Sénégal : Une Croissance Encourageante des Recettes Fiscales Malgré des Défis Budgétaires
Au 30 septembre 2024, les recettes fiscales du Sénégal ont atteint 2 642,9 milliards de FCFA, soit une hausse de 8,3 % par rapport à la même période en 2023, d’après les données fournies par le ministère de l’Économie et des Finances. Cette progression significative a été qualifiée de « encourageante » par le professeur Magaye Gaye, malgré un contexte économique marqué par des tensions budgétaires persistantes.
Le rapport de conjoncture de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques indique une amélioration notable des ressources globales (hors dons en capital), estimées à 2 780,5 milliards de FCFA. Cette augmentation de 6,6 % en glissement annuel est en grande partie attribuable à la hausse des recettes fiscales, qui ont progressé de 8,3 %, soit un supplément de 202,3 milliards de FCFA par rapport à 2023.
Selon le professeur Magaye Gaye, ces résultats sont positifs pour la gestion macroéconomique du pays, mais le Sénégal doit encore faire face à des défis budgétaires importants. « Il est essentiel de renforcer un État stratège capable de réduire les dépenses inutiles, dégager des marges budgétaires et accroître ses recettes fiscales », a-t-il déclaré.
Avec un taux de pression fiscale de 19 %, le Sénégal se positionne bien au-dessus de la moyenne de 14 % observée dans la zone UEMOA. Cette différence s’explique par une diversité de prélèvements fiscaux imposés aux entreprises, qui doivent gérer en moyenne 53 taxes, contre 36 en Afrique subsaharienne. Bien que cette situation puisse entraîner des fermetures d’entreprises et des pertes d’emplois, le professeur Gaye estime qu’il s’agit plutôt d’un effort de mobilisation des recettes que d’une véritable augmentation de la pression fiscale.
Les recettes fiscales ont été stimulées par une progression de l’impôt sur le revenu, de la TVA intérieure hors pétrole, ainsi que des taxes liées au commerce extérieur. Par exemple, la TVA à l’importation a augmenté de 31,4 milliards de FCFA, atteignant 481,1 milliards de FCFA, tandis que les droits de port ont progressé de 21,8 milliards de FCFA, atteignant 280,9 milliards de FCFA.
En outre, l’amélioration de la balance commerciale, soutenue par une augmentation des exportations d’or et de pétrole, a contribué à renforcer les recettes fiscales du pays. Cependant, le professeur Gaye appelle le gouvernement à maintenir cette dynamique en élargissant l’assiette fiscale et en assurant une gestion transparente des finances publiques.
Le rapport met également en avant une maîtrise des dépenses publiques, qui s’élevaient à 3 390,5 milliards de FCFA à fin septembre 2024, contre 3 291,9 milliards de FCFA à la même période en 2023, soit une augmentation modérée de 3,0 %. Les dépenses de fonctionnement ont diminué de 10,1 %, représentant une réduction de 134,3 milliards de FCFA. Les investissements financés sur ressources internes ont également baissé de 39,7 %.
Pour pérenniser ces résultats, le professeur Gaye recommande une restructuration de l’endettement dans la zone UEMOA et une meilleure maîtrise des dépenses salariales, qui s’élèvent à 1 063,1 milliards de FCFA et 567,8 milliards de FCFA respectivement. Il estime que ces mesures sont nécessaires pour garantir une gestion budgétaire efficace tout en préservant les acquis de la progression fiscale actuelle.
En somme, bien que les résultats soient prometteurs, ils soulignent la nécessité pour le Sénégal de poursuivre ses efforts en matière de gestion des ressources publiques, afin de renforcer sa résilience économique dans un contexte mondial incertain.
Mike Tyson s’incline face à Jake Paul : La légende des poids lourds dépassée par la nouvelle génération
Dans une soirée à la fois étrange et spectaculaire, Mike Tyson, 58 ans, a fait son retour sur le ring face à Jake Paul, star de YouTube devenue boxeur, lors d’un combat qui a captivé des millions de spectateurs. Organisé par Jake Paul lui-même via sa société de promotion, l’événement diffusé en direct sur Netflix avait tout d’un show à l’américaine, mêlant sport, nostalgie et divertissement.
Dès le coup d’envoi, Tyson a montré qu’il n’avait rien perdu de sa puissance légendaire. Les deux premiers rounds ont vu l’ancien champion des poids lourds imposer son rythme, envoyant des coups puissants et précis, rappelant aux fans les heures de gloire de « Iron Mike ». Pourtant, l’âge et le manque d’endurance ont rapidement rattrapé le boxeur. À partir de la troisième reprise, Tyson a accusé le coup, peinant à suivre le rythme effréné imposé par son adversaire.
Jake Paul, conscient de la fatigue de son adversaire, a profité de l’ouverture. Un enchaînement de crochets et de jabs bien placés a marqué le tournant du combat, permettant à Paul de prendre l’ascendant. Les juges ont rendu leur verdict à l’unanimité, déclarant Jake Paul vainqueur d’un combat qui restera dans les annales pour son caractère atypique.
Jake Paul n’a pas manqué de saluer son adversaire : « C’est un tel honneur. Mike Tyson est une légende, le plus grand de l’histoire. Il m’a inspiré et ce combat a été aussi dur que je m’y attendais », a-t-il déclaré après le match. Visiblement ému, Paul a pris le temps de remercier Tyson, une icône du sport qu’il admirait depuis son enfance.
De son côté, Mike Tyson s’est montré satisfait malgré la défaite : « Je suis heureux. Je n’ai rien à prouver à personne d’autre qu’à moi-même », a-t-il confié. Interrogé sur son avenir et la possibilité de refaire un autre combat professionnel, Tyson a laissé planer le doute : « Je ne sais pas, ça dépend. »
Ce combat, premier retour officiel de Tyson dans un ring professionnel depuis 2005, soulève de nombreuses questions sur l’évolution de la boxe et la popularité croissante des célébrités devenues boxeurs. La soirée a attiré une audience massive sur Netflix, preuve que la formule d’un mélange entre sport de haut niveau et spectacle populaire continue de captiver le public.
Pour Jake Paul, cette victoire est une nouvelle étape dans son ascension fulgurante dans le monde de la boxe, lui permettant de solidifier son statut de boxeur sérieux et non plus simplement de « YouTuber ». Pour Tyson, c’est un rappel poignant de son passé glorieux, mais aussi une preuve qu’il reste une figure centrale et admirée de ce sport, même à 58 ans.
La question de savoir si Mike Tyson remontera sur le ring reste en suspens. Sa performance, bien que marquée par une baisse de régime, montre que la passion du combat ne l’a pas quitté. Quant à Jake Paul, ce succès face à une légende ne manquera pas de renforcer sa popularité et d’attirer d’autres opportunités lucratives.
Ce combat, symbole de la rencontre entre deux générations, laisse entrevoir un futur intéressant pour le monde de la boxe, où les frontières entre sport traditionnel et show-business sont de plus en plus floues.
Colonel Cheikh Sarr : Enquête en cours et demande de liberté provisoire dans l’affaire Doro Gaye
L’affaire Doro Gaye continue de faire couler beaucoup d’encre au Sénégal. Le colonel Cheikh Sarr, ancien chef de la Section de recherches de la gendarmerie, est au cœur des débats depuis son inculpation et son placement sous mandat de dépôt. Les dernières informations révélées par le quotidien Les Échos indiquent que le colonel a déposé une demande de mise en liberté provisoire. Cette requête a été transmise au juge d’instruction du troisième cabinet, en charge du dossier, jeudi dernier, soit trois jours après son audition sur le fond.
La demande de mise en liberté provisoire du colonel Cheikh Sarr met désormais le juge d’instruction face à une décision délicate. Selon la procédure, le magistrat doit d’abord consulter le procureur avant de statuer sur la requête. Cette étape est cruciale, car elle déterminera si l’officier pourra attendre la suite de l’enquête en liberté ou s’il restera en détention.
Le colonel Sarr est cité dans une affaire d’escroquerie foncière impliquant des ventes de baux sur le site de l’ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor (AILSS). Le préjudice total est estimé à environ 1,2 milliard de francs CFA, selon la plainte déposée par Zakiroulahi Sow, PDG de la société Cim-Translog Suarln. Le plaignant affirme que l’officier de gendarmerie aurait perçu une commission de 400 millions de francs CFA. Une accusation que le colonel Cheikh Sarr réfute fermement, assurant n’avoir aucun lien avec cette opération frauduleuse.
Dans cette affaire, Doro Gaye, le principal suspect, bénéficie pour sa part d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. Cette décision de la justice a surpris plus d’un, d’autant que le montant de l’escroquerie alléguée est considérable. Certains observateurs estiment que cette différence de traitement pourrait être un signe de l’évolution de l’enquête et des nouvelles informations recueillies par les enquêteurs.
L’affaire met en lumière les complexités des transactions foncières au Sénégal, notamment sur des sites stratégiques comme celui de l’ancien AILSS, un terrain qui attise les convoitises depuis sa fermeture. Le nom du colonel Cheikh Sarr, figure emblématique de la gendarmerie sénégalaise, associé à une telle affaire, suscite l’attention médiatique et pose des questions sur d’éventuelles complicités à haut niveau.
Le dépôt de la demande de mise en liberté provisoire pourrait marquer un tournant dans cette affaire. Toutefois, le dernier mot revient désormais au juge d’instruction, qui devra statuer après consultation avec le procureur.
Le Sénégal suit de près l’évolution de cette affaire qui met en exergue les défis liés à la gestion du foncier dans le pays. Si la demande du colonel Sarr est acceptée, cela pourrait relancer le débat sur la transparence et l’équité dans le traitement judiciaire de cas impliquant des personnalités influentes.
Analyse : Les Enjeux Politiques du Scrutin Législatif du 17 Novembre selon Cheikh Yérim Seck
À l’approche des élections législatives du 17 novembre, les analyses politiques se multiplient pour tenter de déceler les dynamiques qui pourraient redéfinir le paysage politique sénégalais. Le journaliste et chroniqueur Cheikh Yérim Seck, connu pour ses interventions incisives, a partagé son analyse sur le plateau de la 7TV, soulignant les conséquences potentiellement lourdes pour Barthélémy Dias et la coalition Sam sa Kaddu, notamment dans le département clé de Dakar.
« Il joue gros », a martelé Cheikh Yérim Seck en évoquant Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam sa Kaddu. Selon lui, une défaite à Dakar serait plus qu’un simple revers électoral. Ce serait un coup dur pour la carrière politique de Dias, mais aussi pour l’équilibre des forces dans la capitale sénégalaise, qui a une importance stratégique particulière. En effet, une perte de ce département pourrait ouvrir la voie à une reprise par le parti Pastef d’Ousmane Sonko, récemment interdit mais toujours très influent sur la scène politique.
Selon Seck, la perte de Dakar signifierait que « Pastef va récupérer la mairie ». En d’autres termes, Barthélémy Dias risquerait de perdre son emprise sur la capitale au profit de la mouvance politique de Sonko, qui pourrait proposer une délégation spéciale pour remplacer le maire en exercice. Cette éventualité est particulièrement significative dans le contexte actuel de tensions politiques accrues, où l’opposition menée par Sonko continue de mobiliser ses partisans malgré les obstacles juridiques et politiques.
Toutefois, Cheikh Yérim Seck a également tempéré ses propos en mentionnant que l’avenir de Barthélémy Dias pourrait être influencé par une décision du président de la République. « Le chef de l’État peut ne pas signer », a-t-il souligné, laissant entendre que Macky Sall pourrait refuser de valider une proposition de remplacement de Dias par une délégation spéciale. Cette décision serait cruciale, car elle pourrait à la fois sauvegarder la position de Dias et créer une nouvelle source de tension entre l’exécutif et l’opposition.
En résumé, Cheikh Yérim Seck met en lumière des enjeux qui vont bien au-delà d’une simple bataille électorale. Le scrutin législatif du 17 novembre est perçu comme un tournant potentiellement décisif pour plusieurs figures politiques clés, notamment Barthélémy Dias, dont l’avenir politique pourrait être bouleversé par les résultats dans le département de Dakar. Pour l’opposition, notamment le mouvement Pastef, c’est une occasion de regagner du terrain et de renforcer sa présence sur l’échiquier politique sénégalais.
Le jeu des alliances, les décisions présidentielles et la mobilisation des électeurs feront de cette élection un véritable baromètre pour mesurer l’évolution des rapports de force au Sénégal. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si la prédiction de Cheikh Yérim Seck se réalisera, ou si Barthélémy Dias parviendra à conserver sa position dans une capitale où la lutte politique s’annonce acharnée.
ENTRE INONDATIONS DANS LE NORD-EST, DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES ET FAIBLE RETRAIT DES CARTES D’ÉLECTEURS : Les Sénégalais auront-ils la tête au vote ?
Alors que les législatives anticipées se tiennent ce dimanche 17 novembre 2024, plusieurs facteurs risquent de compromettre une forte participation. Des inondations au nord et à l’est, un faible retrait des cartes d’électeurs, et une situation économique difficile pourrait constituer autant de freins pour de nombreux citoyens.
Sur les 278 736 cartes d’électeurs disponibles, seules 16 660 ont été retirées au 8 novembre, soit un maigre taux de 5,98 %. Cela signifie que 94,02 % des cartes restent encore en attente de distribution, soit 262 076 électeurs potentiels non équipés pour voter.
Dans certaines régions, les taux de retrait sont particulièrement inquiétants. Kaffrine enregistre le pourcentage le plus élevé avec 9,33 %, suivi de Dakar à 8,89 %, tandis que Kolda affiche un taux alarmant de 0,04 %. À Médina Yoro Foula, aucune carte n’a encore été récupérée. Même dans la capitale, où le taux de retrait atteint 31,37 % pour le département de Dakar, les efforts de sensibilisation des autorités semblent insuffisants pour inverser la tendance.
L’IMPACT DES INONDATIONS
Les inondations qui ont frappé les régions du Nord et de l’Est pourraient également favoriser l’abstentions aux législatives. À Saint-Louis, Podor, Dagana ou Bakel, des milliers de familles vivent toujours dans des conditions extrêmement précaires. Selon les estimations, la région de Saint-Louis compte plus de 8 000 sinistrés, dont beaucoup n’ont toujours pas d’abri stable.
Dans des zones comme Séroum, Ouro Hamady Bagga et les villages alentours, des familles dorment à la belle étoile, sans protection contre les moustiques ou les intempéries. Ces conditions difficiles, combinées à l’absence de solutions d’hébergement, laissent penser que ces populations sinistrées auront d’autres préoccupations que le vote ce dimanche.
UNE ÉCONOMIE EN CRISE, UN CHÔMAGE EN HAUSSE
À ces difficultés s’ajoute la crise économique qui affecte lourdement les ménages. Selon l’Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (ENES), le taux de chômage (élargi) a grimpé à 21,6 % au deuxième trimestre 2024, contre 18,6 % un an plus tôt. La hausse du coût de la vie, couplée à cette montée du chômage, dissuade de nombreux électeurs, notamment ceux vivant loin des centres de vote, qui n’ont pas les moyens de se déplacer.
Malgré ces défis, le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, a assuré que les écoles utilisées comme refuges pour les sinistrés ont été libérées et rendues disponibles pour servir de lieux de vote dans le Nord. Il reste à savoir si ces mesures suffiront à atténuer les effets des multiples crises qui pèsent sur les populations.
Lors de la dernière élection présidentielle, le taux de participation était estimé à 61,30 %. Cette année, le contexte économique et social laisse craindre une baisse significative. Le Sénégal devra peut-être composer avec une abstention élevée, reflet d’une population partagée entre les contraintes du quotidien et l’exercice de son devoir citoyen.
La Dakaroise
TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Une histoire sénégalaise des violences politiques
Invité par l’antenne de Thiès du mouvement Y en a marre pour l’animation du panel sur la «préparation de 2012 à la lumière de l’Histoire», nous avons introduit, le dimanche, 18 décembre 2011, au Palais des Arts, le thème : «Tradition électorale et violences politiques… » Face à la montée des périls consécutive au contentieux constitutionnel sur la recevabilité ou non de la candidature du président sortant Abdoulaye Wade pour un troisième mandat, l’hypothèse d’école de troubles postélectoraux se double de l’hypothèse préélectorale d’une crise politique majeure, faite de violences, bien avant même que les Sénégalais ne se rendent aux urnes pour élire leur président.
La subdivision du temps politique – qui n’est rien d’autre que le temps de la vie – en trois séquences (préélectorale, électorale et postélectorale) permet, à la lumière des faits politiques cumulés dans chacune des trois séquences, de déterminer laquelle d’entre elles doit faire l’objet d’un examen minutieux pour jeter les bases d’une régulation politique crédible, efficace et durable. Au Sénégal, l’hypothèse d’un fait politique postélectoral dominant, et que l’on pourrait qualifier de violent, si elle se vérifiait, donne une indication sur ce que devrait être une régulation politique en amont plutôt qu’en aval de la séquence politique dite électorale. Un jeune sénégalais, dont l’âge ne s’écarte pas trop de la moyenne d’âge des jeunes militants de Y en a marre, trouverait l’hypothèse intéressante dès lors qu’il scrute le passé, relativement récent, pour se faire une idée sur les formes de manifestation de la violence politique, son ampleur, ses conséquences et la manière de la juguler. Mais qu’est-ce que la violence politique ? Avant de nous quitter en février 2021, le journaliste Marcel Mendy, auteur d’un essai sur «La violence politique au Sénégal» (Editions Tabala, janvier 2006), suggère une définition : «La violence politique, écrit-il, est un acte ou un fait commis par un ou plusieurs individus contre un ou plusieurs individus, contre des biens meubles ou immeubles, à un moment donné et dans un espace donné, pour des raisons politiques.» Concernant les formes sous lesquelles la violence politique se manifeste, Marcel Mendy évoque «les assassinats, les agressions physiques et verbales, les incendies et/ou dégradations de biens publics ou appartenant à des hommes politiques». Partant de là, force est de reconnaître que la violence politique existe bel et bien au Sénégal, qu’elle a une histoire et que son histoire est aussi celle des assassinats politiques. C’est à Thiès même que le député et maire de Mbour, Demba Diop, président du groupe parlementaire de l’Union progressiste sénégalaise (UPS) de l’Assemblée nationale, est tombé. Il était 10 heures du matin quand, le 3 février 1967, Demba Diop est sauvagement poignardé dans le parking de la préfecture de Thiès par un certain Abdou Ndafakhé Faye, à la suite d’une altercation avec un autre député UPS de Mbour, Jacques D’Erneville, appartenant à la tendance du député Ibou Kébé, mauvais perdant face à Demba Diop aux élections municipales de février 1966. Diop était la victime de ce que l’on appelle aujourd’hui encore une «guerre des tendances» internes aux partis politiques sénégalais et, singulièrement, au parti dominant qui exerce le pouvoir.
Invoquant les tendances, le président Wade explique : «Les tendances étaient une idée du génie Senghor pour tenir tout le monde. (…) Dans chaque localité, il y a le représentant officiel du parti élu par les militants et il y a son adversaire ; l’un représentant la tendance A et son adversaire la tendance B. (…) Cela veut dire que si vous allez dans une autre coordination, c’est un autre monsieur qui est en cause. Entre les tendances, il n’y avait aucun dénominateur commun. C’était une sorte de parcellisation du pouvoir par Senghor qui lui permettait de tenir tout le monde.» (Mendy, 2006). Poussant, plus tard, la «trouvaille senghorienne» à son paroxysme, Abdoulaye Wade transposa la tendance locale à sa relation avec les numéros 2 de son propre parti. Facteurs de violence interne aux partis politiques sénégalais, les tendances se métamorphosent sous la forme d’un face à face entre le parti dominant au pouvoir et son opposition. Un des exemples les plus révélateurs de ce phénomène est le face à face qui opposa Abdou Diouf à son challenger Abdoulaye Wade peu de temps avant les élections générales du 28 février 1988. S’adressant à Diouf, en ordre de bataille, par presse interposée, Wade avertit : «Je ne pose pas le problème en termes d’alternative pacifique ou non pacifique. Quand il faut faire une révolution, il faut la faire. (…). Si le pays veut l’alternance, il faut que l’alternance soit faite quels que soient les prix et les moyens.» (Mendy, 2006). On connaît la suite.
Après l’assassinat en mai 1993 du vice-président du Conseil constitutionnel, Me Babacar Sèye, et l’amnistie (huée) des crimes politiques depuis 1983, le temps politique entre 1998 et 2010 est plutôt fait de séquences relativement apaisées. Se refusant à accepter d’être exclu de l’élection présidentielle de 2012 pour cause d’inconstitutionnalité établie de sa candidature pour un troisième mandat, le président sortant Abdoulaye Wade exhume la hache de guerre de février 1988. A cette date, il voulait une «révolution». En 2011, il annonce un passage en force, validant du coup l’hypothèse préélectorale d’une violence politique inouïe jamais observée au Sénégal.
Les pics ultra-violents et inattendus depuis 2021, année où l’essayiste Marcel Mendy tira sa révérence, montrent qu’une histoire sénégalaise des violences politiques est toujours en cours d’écriture sans que personne ne songe à la stopper.
A.A.DIOP
Législatives Takku Wallu/Rufisque : Le choix de l’expérience…
À MOINS DE 48 HEURES DES LÉGISLATIVES : Badara Gadiaga attaqué par des nervis à la TFM après son discours courageux face à Boubacar Camara
Le climat politique sénégalais, déjà tendu à l’approche des élections législatives anticipées de ce dimanche 17 novembre 2024, est de nouveau marqué par un incident inquiétant. Badara Gadiaga, chroniqueur de l’émission « Jakaarlo » diffusée sur la TFM, a été pris pour cible par des nervis à la fin de l’émission de ce vendredi.
Joint par « Le Groupe Le Dakarois », Badara Gadiaga a raconté son agression. Selon lui, deux pick-up remplis de nervis ont fait irruption dans les locaux de la chaîne dès la fin de l’émission. “Ils sont venus directement sur le plateau pour me menacer. Ils m’ont demandé pourquoi j’ai manqué de respect à Boubacar Camara. Des personnes présentes dans les locaux m’ont permis de quitter les lieux avant qu’ils ne puissent faire quoi que ce soit”, explique le chroniqueur.
Ces menaces interviennent après les propos que Badara Gadiaga a tenus contre Boubacar Camara, anciennement critique du Premier ministre mais désormais soutien affiché et défenseur virulent de « Pastef ». Dans l’émission, le chroniqueur a dénoncé l’attitude qu’il juge contradictoire et opportuniste de Camara. “Celui qui choisit le larbinisme, cela l’engage. J’ai choisi d’être libre”, a déclaré Gadiaga, ajoutant qu’il refuse de cautionner les actes qu’il considère comme hypocrites et indignes de la part de certains responsables politiques.
En effet, Badara Gadiaga a critiqué Boubacar Camara pour son changement de position subit, rappelant qu’il avait précédemment accusé l’actuel Premier ministre d’« aventurier. « Comment peut-on aujourd’hui faire l’éloge de ceux que l’on traitait de tous les noms hier ? », a-t-il lancé, avant de fustiger ce qu’il appelle « des nominations acquises dans l’indignité” ».
Ces propos semblent avoir profondément heurté les sympathisants de Boubacar Camara. À peine l’émission terminée, des hommes de main ont pris d’assaut les lieux, sommant Gadiaga de ne plus parler ainsi de leur leader.
Badara Gadiaga, connu pour son courage, dénonce fermement cette tentative d’intimidation. « Personne ne pourra m’empêcher de donner mon avis sur des questions qui concernent le pays », a-t-il réaffirmé.
À moins de 48 heures du scrutin, ces actes de violence risquent d’assombrir davantage une campagne déjà marquée par des polémiques, discours violents et des affrontements.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°324 – du 16 ET 17/11/2024
« Médias reconnus par l’État » : une polémique autour de l’arrêté du ministre de la Communication
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (Mctn) a annoncé, par communiqué, son intention de publier avant le 30 novembre une liste des médias reconnus par l’État. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du processus d’enregistrement des entreprises de presse, encadré par un arrêté daté du 1er octobre 2024.
Cependant, cette initiative suscite une vive controverse, particulièrement de la part du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps). Son président, Mamadou Ibra Kane, dénonce une décision « illégale » sur un plan juridique. Dans une déclaration publiée jeudi dans L’Observateur, il affirme que l’arrêté du ministre est « nul et de nul effet » dans sa partie relative à la validation des entreprises de presse.
Pour Mamadou Ibra Kane, il est inacceptable qu’une autorité administrative puisse s’arroger le droit de décider de l’existence légale des entreprises de presse. « Jamais une autorité administrative ne va donner l’autorisation à une entreprise de presse d’exercer sur le territoire national. Cela ne relève pas de sa compétence », a-t-il déclaré. Il insiste sur le fait que la création d’un média repose exclusivement sur la volonté de l’entrepreneur, sans qu’il soit nécessaire d’obtenir une quelconque validation de l’administration.
Le président du Cdeps perçoit dans cette démarche ministérielle une tentative de « museler la liberté de la presse ». Il s’agit, selon lui, d’une atteinte grave à un droit fondamental protégé par la Constitution sénégalaise.
Face à cette situation, Mamadou Ibra Kane assure que le patronat des médias ne restera pas passif. Il promet un combat juridique pour empêcher la mise en œuvre de cette mesure, qu’il qualifie de « forfaiture ». « Nous n’allons pas accepter que cette tentative aboutisse », a-t-il déclaré fermement. Selon lui, cette décision reflète soit une méconnaissance de la loi, soit une volonté délibérée d’imposer un contrôle autoritaire sur la presse.
Mamadou Ibra Kane rappelle que la liberté de la presse est une conquête majeure du peuple sénégalais, inscrite dans la Constitution de 2000. Pour lui, il est hors de question que cette liberté fondamentale soit remise en question par une mesure administrative qu’il juge contraire au cadre légal en vigueur.
Cette polémique met en lumière des tensions persistantes entre les autorités publiques et les acteurs de la presse sénégalaise. Elle soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la régulation des médias et la préservation de leur indépendance. Alors que la date butoir du 30 novembre approche, il reste à voir si ce bras de fer trouvera une issue conforme aux principes démocratiques.
Dakar-Port : Les douanes sénégalaises lancent la surveillance électronique des marchandises en transit
Dans un effort de modernisation de ses systèmes de contrôle et de surveillance, l’administration des douanes sénégalaises a mis en place le TOP-TIE (Tracking des Opérations du Transit Interne des Expéditions), un dispositif de suivi électronique des marchandises en transit. Cette initiative a été officiellement présentée lors d’une cérémonie organisée au môle 8 du port de Dakar, en présence du colonel Ibrahima Faye, directeur régional des douanes de Dakar-Port.
Le système TOP-TIE repose sur l’utilisation de balises GPS permettant un suivi en temps réel des marchandises, qu’elles soient en transit ou destinées à la réexportation. Ce nouvel outil représente une avancée significative dans le renforcement des capacités technologiques de l’administration douanière sénégalaise, et vise à rendre les processus douaniers plus transparents, sécurisés et efficaces.
Le TOP-TIE offre plusieurs avantages majeurs, tant pour l’administration que pour les opérateurs économiques. Tout d’abord, il renforce la lutte contre la fraude en permettant une surveillance continue et précise des marchandises. Cela réduit les risques de déversements illégaux de produits sur le marché local et protège ainsi l’économie sénégalaise.
Ensuite, il contribue à la sécurisation des recettes douanières en réduisant les pertes dues aux pratiques frauduleuses. En garantissant une meilleure traçabilité des marchandises, le système assure une mobilisation plus fiable des ressources pour l’État.
Le suivi électronique permet également de protéger les biens des opérateurs économiques en renforçant la sécurité des marchandises en transit. Cela crée un environnement plus sécurisé, renforçant ainsi la confiance des entreprises dans les services douaniers.
De plus, TOP-TIE optimise le recours aux escortes physiques traditionnelles, réduisant ainsi les coûts et les délais d’acheminement des marchandises, tout en améliorant l’efficacité des opérations douanières.
L’un des objectifs majeurs de ce système est d’améliorer la compétitivité du port de Dakar, un des principaux hubs commerciaux de la sous-région. En accélérant les processus de transit, le Sénégal espère attirer davantage d’investisseurs et de partenaires économiques, en offrant un environnement des affaires plus fiable et efficient.
Le lancement du TOP-TIE s’inscrit dans la stratégie des douanes sénégalaises de promouvoir la digitalisation tout en assurant la sécurité des transactions. Ce système pourrait servir de modèle pour d’autres administrations douanières à travers l’Afrique, qui cherchent à moderniser leurs opérations et à améliorer la transparence et la compétitivité dans leurs pays respectifs.
Amadou Bâ dément les propos d’Adama Faye et annonce une action judiciaire
Amadou Bâ, tête de liste de la coalition Jam Ak Njariñ, a réagi fermement aux récentes déclarations d’Adama Faye, frère de l’ex-première dame Marieme Faye Sall. Lors d’une interview accordée à Dakaractu et d’autres médias, l’ancien Premier ministre a catégoriquement rejeté les affirmations selon lesquelles un différend financier l’opposerait à Macky Sall, ancien président du Sénégal.
Adama Faye avait insinué que des questions d’argent seraient à l’origine de tensions entre Amadou Bâ et Macky Sall. Ces propos, tenus en pleine période de campagne électorale, ont rapidement suscité des réactions. Amadou Bâ, visiblement outré, a nié en bloc ces allégations.
« Je rejette ses propos qui sont totalement faux ! », a-t-il déclaré avant d’annoncer une action judiciaire. « J’ai instruit mes avocats pour intenter une action dans ce sens. »
Cette sortie intervient alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre touche à sa fin, dans un climat déjà marqué par des tensions et des affrontements verbaux entre différentes figures politiques.
Amadou Bâ, en tant que leader de la coalition Jam Ak Njariñ, a également profité de cette déclaration pour rappeler son engagement envers une campagne basée sur des débats de fond et non sur des polémiques personnelles.
Cette affaire, désormais portée sur le terrain judiciaire, illustre les défis auxquels sont confrontés les acteurs politiques dans un contexte où les accusations publiques peuvent rapidement polariser l’opinion. Reste à voir si cette action en justice permettra de clore ce chapitre ou si elle alimentera davantage le débat public à l’approche des élections.
Polémique Ousmane Sonko-Tahirou Sarr : Souleymane Allou Diallo, le Migrant, recadre le nationaliste
La campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre 2024 tire à sa fin. C’est l’occasion saisie par le lanceur d’alerte sur les questions de migration pour saluer l’accalmie, la paix et l’esprit de dépassement qui règnent ces dernières quarante-huit heures dans la circonscription du département de Dakar. Il appelle les Sénégalais de tous bords politiques à la sérénité et à aller voter dans le calme. Ce vendredi 15 novembre, face à la presse nationale et internationale, Souleymane Allou Diallo a dénoncé les propos de Tahirou Sarr, qu’il considère comme des déclarations à caractère racial.
Monsieur le Président de l’ONG Otra Africa a saisi cette occasion pour condamner les propos raciaux et haineux tenus par notre compatriote à l’égard des pays voisins. Ces déclarations, selon lui, n’ont pas leur place dans l’espace de liberté d’expression au Sénégal. Il s’insurge contre la diabolisation des frères africains, perçus comme des « envahisseurs » privant les jeunes Sénégalais d’opportunités d’emploi. Il a demandé l’arrêt des propos diffamatoires tenus par l’animateur de la ligne extrême droite, pointant du doigt les incohérences dans le programme du nationaliste, et a souligné l’arrogance dont il fait preuve. Le défenseur des migrants se demande comment un responsable du ministère de l’Intérieur peut ignorer l’existence d’une division des visas à la Direction de la Surveillance Territoriale (DST) pour la délivrance des visas à l’entrée du Sénégal. Il a également précisé que c’est au niveau de la Direction de la Police des Étrangers à Dieuppeul que les étrangers et les ressortissants non-CEDEAO régularisent leurs cartes de séjour au Sénégal.
Monsieur Souleymane Allou Diallo, très en verve, est revenu sur le débat entre le Président Ousmane Sonko et le leader des nationalistes, demandé par ce dernier, qu’il juge sans intérêt et sans valeur ajoutée pour notre démocratie. Il conseille à l’extrémiste de revoir son discours populiste et incohérent, tant dans la forme que dans le fond. Il rappelle que certains propos de l’activiste montrent une ignorance totale des lois et règlements du pays ainsi que de la conduite des relations internationales.
L’analyste consultant a salué la sortie rassurante du Président de la coalition PASTEF, qui a brisé le silence sur les attaques xénophobes et discriminatoires dont sont victimes de nombreux étrangers vivant parmi nous, notamment les Peuls de Guinée et les Libano-Syriens.
M. Diallo, le patron de l’ONG Otra Africa, a conclu son discours en lançant un appel aux responsables politiques, aux leaders d’opinion et aux chefs religieux, les invitant à se mobiliser pour condamner de tels propos qui, selon lui, ternissent l’image du Sénégal, pays d’accueil et de la Teranga.
Élections législatives du 17 novembre : l’ONU appelle au calme et à la responsabilité
À la veille des élections législatives anticipées au Sénégal, Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), a adressé un message important aux Sénégalais. Dans un communiqué publié par l’UNOWAS, il les invite à accomplir leur devoir civique dans un esprit de paix et de responsabilité.
M. Santos Simão a appelé l’ensemble des acteurs nationaux, notamment les responsables politiques, les candidats et leurs partisans, à éviter tout acte ou discours pouvant attiser des tensions. Il a insisté sur la nécessité de maintenir un climat serein, avant, pendant et après le scrutin du dimanche 17 novembre.
À la veille des élections législatives, le Représentant spécial Simão encourage les Sénégalais 🇸🇳 à aller voter pacifiquement. Lire le communiqué 👇 #kebetu https://t.co/e270GbTPa6
— UNOWAS (@UN_UNOWAS) November 15, 2024
« Nous exhortons tous les acteurs à s’abstenir de toute action ou rhétorique pouvant alimenter la violence ou semer la division. Les discours de haine n’ont pas leur place dans ce processus électoral. »
Le Chef de l’UNOWAS a également réaffirmé le soutien indéfectible des Nations Unies au Sénégal. Il a exprimé son souhait de voir des élections pacifiques et inclusives, en soulignant l’importance de ce scrutin pour renforcer les institutions démocratiques du pays.
Ce message intervient dans un contexte où les appels au calme et à la responsabilité sont cruciaux pour garantir des élections libres, transparentes et sans violences. En réitérant l’engagement des Nations Unies, M. Santos Simão a mis l’accent sur l’importance d’un processus démocratique exemplaire, fidèle à la réputation du Sénégal comme modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest.
Alors que les électeurs se préparent à se rendre aux urnes, l’accent est mis sur la nécessité d’un comportement responsable de tous les acteurs, afin de préserver l’unité nationale et de faire des législatives de 2024 une réussite démocratique.
Réunion sur le processus électoral : le Sénégal se prépare pour des élections sécurisées et inclusives
Le ministre de l’Intérieur du Sénégal, Jean Baptiste Tîne, a présidé ce matin une importante réunion avec des représentants des médias. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour les élections prévues le 17 novembre 2024, mettant en lumière les enjeux de sécurité, d’organisation et de gestion des défis liés aux récentes inondations dans certaines régions.
Dans son discours, le ministre a insisté sur la priorité absolue de la sécurité à l’approche des élections. Il a rappelé les mesures préventives mises en place pour assurer un climat de paix et de sérénité pendant la période électorale. Parmi celles-ci, un arrêté interdisant la détention d’armes a été pris, avec des poursuites déjà engagées contre des contrevenants. De plus, une nouvelle plateforme a été déployée pour renforcer l’interaction entre la population et les forces de défense et de sécurité. Ces efforts, selon le ministre, visent à prévenir tout incident et à garantir un scrutin libre et transparent.
L’organisation des élections a également été au centre des discussions. Jean Baptiste Tîne a annoncé plusieurs innovations, notamment la possibilité pour les électeurs de choisir jusqu’à cinq listes lors du vote. Par ailleurs, les détenteurs d’ordres de mission pourront exercer leur droit de vote dans le cadre de leur mission, à condition qu’elle se déroule dans le département où ils sont inscrits. Ces ajustements visent à simplifier le processus électoral tout en respectant les contraintes pratiques des citoyens.
Un autre sujet majeur abordé lors de la rencontre concerne les conséquences des récentes inondations dans les zones situées autour du fleuve Sénégal. Bien que ces crues n’aient causé aucune perte de vie, elles ont perturbé l’organisation dans certaines localités. Le ministre a précisé que tous les centres de vote touchés ont été réinstallés dans des lieux accessibles, permettant ainsi à tous les citoyens de voter sans entrave. En outre, le gouvernement a mobilisé des ressources pour fournir une assistance humanitaire aux populations affectées, incluant des tentes, des vivres et des soins médicaux.
Jean Baptiste Tîne a clôturé la réunion par un appel à la paix et à la responsabilité collective. Il a exhorté tous les acteurs, y compris les médias, à éviter tout discours ou action susceptible de générer des tensions. Il a également mis en garde contre l’impact des fake news sur le climat électoral, appelant à une vigilance accrue de la part des citoyens et des journalistes.
Cette rencontre témoigne de l’engagement du gouvernement à garantir un processus électoral sécurisé, transparent et inclusif, tout en répondant efficacement aux défis imprévus. Le ministre de l’Intérieur a réaffirmé la mobilisation totale des forces de sécurité et des services publics pour faire des élections du 17 novembre un véritable succès démocratique.
Zahra Iyane Thiam : Une intercoalition stratégique pour l’unité de l’opposition
Face aux défis imposés par le contexte politique sénégalais, Zahra Iyane Thiam, figure centrale de la coalition Jàmm ak Njariñ, a salué la formation d’une intercoalition historique entre son mouvement et deux autres coalitions de l’opposition, Takku Wallu Sénégal et Sàmm Sa Kaddu. Ce rapprochement stratégique a pour objectif de maximiser les chances de l’opposition dans les élections législatives anticipées, en évitant la fragmentation des voix.
Lors d’une déclaration, Zahra Iyane Thiam a qualifié cette initiative de « décision historique et responsable », soulignant qu’elle représente une véritable alternative pour le peuple sénégalais face au régime actuel. Selon elle, cette alliance s’inscrit dans une logique de complémentarité et de convergence des forces :
« Cette alliance stratégique, loin d’être un rapprochement contre nature, s’inscrit dans une dynamique de complémentarité et de convergence autour de l’objectif commun : garantir une victoire claire et nette de l’opposition, pour le bénéfice exclusif du peuple sénégalais. »
Zahra Iyane Thiam a également insisté sur l’importance d’éviter l’éparpillement des voix, un risque majeur dans le système de scrutin majoritaire départemental. Ce mode de scrutin favorise les coalitions les mieux structurées et unies, rendant nécessaire une stratégie coordonnée pour l’opposition.
« Notre union, fruit de la réflexion et du courage politique, permet de maximiser nos chances tout en donnant au peuple sénégalais une réelle opportunité de changement, dans l’unité et la cohérence. »
La mise en place de cette intercoalition n’a pas été un long fleuve tranquille. Dans un contexte marqué par l’urgence des élections anticipées, les négociations entre les leaders des trois coalitions ont été complexes. Toutefois, grâce à une détermination commune et un sens élevé des responsabilités, les obstacles ont été surmontés.
Bien que l’intercoalition repose sur des accords clairs dans plusieurs départements stratégiques, elle n’est pas généralisée. Dans certaines circonscriptions, chaque coalition conservera sa liste, laissant aux électeurs la liberté de choisir en fonction de leurs convictions. Cette flexibilité reflète une volonté de pragmatisme et d’écoute des attentes populaires.
« Nous avons entendu le cri du peuple sénégalais, qui aspire à un changement profond et durable. Cette alliance est une réponse à cet appel, un témoignage de notre capacité à dépasser les clivages pour le bien de notre pays. »
En mettant l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des considérations partisanes, cette intercoalition se présente comme un espoir pour le Sénégal. Elle marque une nouvelle ère de coopération au sein de l’opposition et vise à offrir aux citoyens un choix clair et uni pour un avenir meilleur.
TENTATIVES D’EXTORSION DE FONDS : Ces maîtres-chanteurs au collet des opérateurs économiques tels Tahirou Sarr
Ces derniers temps, une nouvelle forme de chantage se développe dans le milieu des affaires, où des individus se réclamant proches des autorités utilisent la presse pour extorquer de l’argent à des opérateurs économiques. À la tête de ce cartel de racketteurs se trouve un ancien émigré sénégalais qui se présente comme un médiateur auprès des chefs d’entreprises, dans le but d’obtenir des fonds sous prétexte de régler des différends.
Ces malfaiteurs, exploitant les tensions liées à la reddition des comptes, proposent leurs services pour « éviter la prison » ou régler des affaires juridiques, tout en jouant sur la réputation de leurs victimes. Ils n’hésitent pas à se faire passer pour des personnes influentes auprès des autorités en place, et utilisent leur fausse légitimité pour faire pression sur leurs cibles. C’est ainsi que plusieurs articles de presse ont été publiés contre des opérateurs économiques, les accusant de faits souvent non avérés et sans aucune enquête judiciaire en cours.
L’affaire de Tahirou Sarr, par exemple, illustre bien ce phénomène. Bien qu’il ait été mentionné dans un article du L’Observateur, il n’existe aucune procédure judiciaire le concernant, et son dossier des 94 milliards a déjà fait l’objet d’une décision de justice définitive. Pourtant, certains individus continuent de tenter de profiter de la situation en manipulant les médias pour obtenir de l’argent en échange d’un soi-disant « règlement à l’amiable ».
Depuis la création du Parquet financier, ces racketteurs semblent avoir trouvé un terrain de jeu propice pour s’impliquer dans le paysage médiatique. En envoyant des messages privés à des personnalités influentes, ils leur proposent de négocier pour éviter toute poursuite judiciaire. Cependant, ces manœuvres relèvent purement du chantage et de l’escroquerie, sans aucune base légale.
Il est urgent que les opérateurs économiques visés par ces pratiques portent plainte pour escroquerie et fassent preuve de vigilance face à ces individus malintentionnés. Le seul moyen de stopper ce fléau est d’agir de manière collective et de refuser d’être manipulé par ceux qui cherchent à tirer profit des failles du système.
La Dakaroise
Dr. Mbacké condamné à 45 jours de prison : le frère de Dieynaba Ndiaye dénonce une justice à deux vitesses
La condamnation du Dr Alioune Badara Mbacké, médecin-chef du district sanitaire de Matam, à 45 jours de prison ferme pour coups et blessures volontaires sur son ex-épouse, Dieynaba Sangharé Ndiaye, suscite un tollé. Cette décision rendue par le tribunal de Matam alimente un débat brûlant sur l’équité de la justice sénégalaise, notamment dans les affaires impliquant des violences faites aux femmes.
Alors que le médecin-chef écope d’une peine relativement légère, ses co-prévenus Djibril Mbodj, Oumar Ly Ba, Ibrahima Sow et Mayacine Guèye ont été condamnés à deux mois avec sursis. De son côté, Dieynaba Sangharé Ndiaye, la victime présumée, a été condamnée à trois mois de prison ferme pour avoir filmé son agresseur dans une situation privée, avec une amende de 4 millions de francs CFA à payer en dommages et intérêts.
Cette situation a provoqué l’indignation d’Amadou Issa Dit Noirot Ndiaye, frère de la victime. Il s’est insurgé contre ce qu’il considère comme une justice inéquitable.
« Veut-on vraiment nous faire croire que c’est Dieynaba la délinquante dans cette affaire ? » a-t-il déclaré avec amertume, dénonçant une décision qui, selon lui, ignore les violences subies par sa sœur.
Le cri d’alarme pour les femmes sénégalaises
Dans une déclaration empreinte de colère et de désarroi, Amadou Ndiaye a évoqué l’injustice systémique qui frappe les femmes victimes de violences au Sénégal.
« Des centaines de femmes sont battues quelque part au Sénégal et aucune n’ose parler, parce que cela ne sert à rien. La justice n’est pas là pour les protéger. »
Il a appelé les femmes à faire preuve de courage et à poursuivre le combat contre les violences. Pour lui, le jugement prononcé envoie un message inquiétant aux victimes : leur douleur et leur combat pour obtenir justice sont minimisés.
Amadou Ndiaye a également dénoncé la stratégie employée par le Dr Mbacké lors du procès. Selon lui, le médecin a manipulé ses employés pour qu’ils participent à l’enlèvement de Dieynaba sous prétexte qu’elle souffrait de troubles mentaux. Une tactique qu’il qualifie de « cruelle » et d’indigne.
« Dieynaba est plus saine d’esprit que celui qui a orchestré ces violences. »
Selon Amadou Ndiaye, cette décision de justice laisse sa sœur dans un état de profonde amertume et de désillusion.
« Elle pourrait se sentir humiliée et abandonnée par un système censé protéger les victimes. »
Il a souligné que ce jugement pourrait dissuader d’autres femmes de dénoncer leurs bourreaux, renforçant ainsi un cycle de violences et d’impunité.
Un appel à la mobilisation
Amadou Ndiaye a conclu en appelant les leaders politiques, religieux, et les défenseurs des droits humains à s’unir pour condamner ce type de décisions.
« Le Sénégal est un pays de justice et de dignité. Nous devons nous lever pour défendre les droits des femmes et exiger que les bourreaux soient tenus responsables de leurs actes. »
Cette affaire, emblématique des défis auxquels font face les femmes victimes de violences au Sénégal, relance le débat sur la nécessité de réformer le système judiciaire pour garantir une véritable équité entre hommes et femmes.
VIOLENCES ÉLECTORALES « Farlu Jotna » condamne fermement
« Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal » dénonce avec la dernière énergie, par la voix de son président, le Professeur
Elhadj Malick Kane, les actes de violence perpétrés depuis le début de la campagne législative,
« notamment le lundi 11 novembre dernier à Saint-Louis, par les hommes de main de Barthélémy Dias
contre les militants du Pastef ». « Les intimidations physiques ou verbales sont à proscrire du débat
politique dans un Etat démocratique mûr comme le nôtre. Nous devons montrer au monde que notre
pays fait désormais partie du club privilégié des démocraties responsables », lit-on dans un communiqué rendu public ce jeudi, ajoutant que: « ces attaques ignobles révèlent la vacuité du programme de la clique réunie autour de Dias, une alliance
de bric et de broc, dont les membres ne partagent rien, ni valeur, ni projet ». Pr Malick Kane et ses camarades d’ajouter que: « contrairement à cette
alliance opportuniste mue par le seul désir d’occuper le pouvoir, le PASTEF défend un PROJET de
société porteur d’espoir pour nos jeunes, nos femmes, nos entrepreneurs, nos agriculteurs et nos
compatriotes en général, et qui propose les bases d’un nouveau Sénégal plus dynamique, plus
compétitif et plus juste ».
Dans la même foulée, le Professeur Elhadj Malick Kane, président «Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal » »Farlu Jotna « invite le PASTEF ainsi que le Président de le République
Bassirou Diomaye Diahar Faye et le premier ministre Ousmane Sonko à ne pas se laisser détourner
l’attention par des actes malveillants mais, au contraire, à demeurer unis pour être en capacité
d’appliquer leur programme dès le lendemain des élections nationales. Les Sénégalais ont hâte de voir
dérouler le PROJET de transformation systémique du Sénégal », termine le document.
A.Saleh
Polémique Sonko-Tahirou Sarr : Souleymane Allou Diallo recadre le nationaliste
Alors que la campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre 2024 touche à sa fin, Souleymane Allou Diallo, président de l’ONG FONG Otra Africa, a pris la parole pour dénoncer la montée d’un discours qu’il qualifie de racial et discriminatoire. Face à la presse nationale et internationale ce vendredi 15 novembre, il a condamné fermement les propos de Tahirou Sarr, leader de la mouvance nationaliste, tout en appelant à la sérénité et au calme lors des prochaines élections.
Souleymane Diallo a reproché à Tahirou Sarr d’avoir tenu des propos stigmatisants à l’égard des étrangers, notamment ceux issus des pays voisins. Selon lui, ces déclarations, qui décrivent les migrants africains comme des « envahisseurs » privant les Sénégalais de leurs opportunités, sont non seulement infondées mais également dangereuses.Diallo a dénoncé cette diabolisation, rappelant que le Sénégal est un pays d’accueil, riche de sa tradition de Téranga. Il a également mis en lumière l’arrogance de Sarr, tout en soulignant son manque de maîtrise des lois et règlements relatifs à la gestion des migrations.
« Comment peut-on ignorer l’existence d’une division des visas au sein de la Direction de la Surveillance Territoriale (DST) ou encore le rôle de la police des étrangers à Dieuppeul dans la régularisation des titres de séjour ? » s’est interrogé M. Diallo.
Dans la foulée, Diallo a estimé que le débat réclamé par Tahirou Sarr à Ousmane Sonko, leader de la coalition PASTEF, était dénué d’intérêt. Il a qualifié ce dialogue de « populiste » et de « sans valeur ajoutée » pour la démocratie sénégalaise. Diallo a également souligné les contradictions dans les discours de Sarr, affirmant que ses propositions, loin d’être cohérentes, révèlent une méconnaissance des réalités socio-politiques du pays.
Souleymane Diallo a salué la prise de position d’Ousmane Sonko, qui a récemment condamné les attaques xénophobes visant notamment les communautés peules de Guinée et les Libano-Syriens établis au Sénégal. Pour Diallo, cette intervention démontre une volonté de préserver les valeurs d’hospitalité et d’ouverture qui caractérisent le Sénégal.
Le président de FONG Otra Africa a clôturé son intervention en appelant les leaders politiques, religieux et les figures d’opinion à condamner les discours haineux. Selon lui, ces déclarations ternissent l’image du Sénégal à l’international.
« Le Sénégal est un exemple de cohabitation et de solidarité en Afrique. Nous ne pouvons laisser des propos irresponsables entacher cette réputation et briser notre cohésion sociale », a-t-il conclu.
Scandale à la Société Générale Sénégal : L’affaire de détournement prend de l’ampleur
L’affaire de détournement de fonds à la Société Générale Sénégal (SGS) continue de secouer le secteur bancaire sénégalais, avec des révélations et des rebondissements qui jettent une lumière crue sur les failles dans le système de contrôle interne de l’institution. Alors que l’enquête suit son cours, six nouvelles inculpations ont été annoncées cette semaine, élargissant ainsi le cercle des accusés autour de l’expert bancaire Amadou Dicko, le principal suspect.
Arrêté et placé sous mandat de dépôt en septembre 2024, Amadou Dicko est accusé de faux, escroquerie et blanchiment de capitaux. Les premiers éléments de l’enquête laissaient entrevoir un préjudice de 1,911 milliard de FCFA. Cependant, une réévaluation récente a porté ce montant à 3,4 milliards de FCFA, accentuant l’ampleur du scandale. Ce détournement de fonds, qui s’étale sur plusieurs années, met en lumière des défaillances notables dans les mécanismes de supervision de l’une des principales banques du pays.
Selon des sources proches du dossier, une délégation judiciaire a permis à la Division des Investigations Criminelles (DIC) d’interpeller six nouvelles personnes liées à Dicko. Parmi elles, on trouve des proches du suspect, dont son frère, des voisins, ainsi que des partenaires commerciaux. Ces individus auraient servi de relais pour les virements frauduleuxorchestrés par Dicko, prétendument dans l’incapacité de recevoir directement les fonds sur ses comptes personnels.
Les accusés ont tenté de se défendre en affirmant que Dicko, de par sa position à la banque, leur aurait assuré que les fonds provenaient de transactions légitimes, nécessitant un passage par leurs comptes pour des raisons administratives. Cependant, cette ligne de défense n’a pas suffi à les dédouaner, bien que la justice ait opté pour des mesures moins coercitives : certains ont été placés sous bracelet électronique, tandis que d’autres sont soumis à un contrôle judiciaire, en attente des suites de l’enquête.
Ce scandale met en exergue des vulnérabilités inquiétantes dans le secteur bancaire sénégalais, notamment en matière de contrôle interne et de supervision des transactions. La Société Générale Sénégal, qui figure parmi les principaux établissements financiers du pays, est aujourd’hui au cœur d’une tempête médiatique. Le préjudice colossal et la multiplication des complices supposés soulignent une défaillance systémique, remettant en question la fiabilité des dispositifs anti-fraude et la diligence des audits internes.
Les observateurs s’accordent à dire que ce scandale pourrait avoir des conséquences graves pour la réputation de la SGSet, par extension, pour l’ensemble du secteur bancaire. La confiance des clients, déjà fragilisée par les précédents cas de fraude, risque de subir un coup dur. Les investisseurs et partenaires financiers pourraient également revoir leur positionnement face à une institution désormais entachée par ce scandale.
Alors que l’instruction judiciaire se poursuit, la société sénégalaise attend avec impatience la suite des événements. Les révélations récentes indiquent que le réseau de complicité pourrait s’étendre encore, et des figures de plus haut rang pourraient être impliquées. La question centrale reste désormais : jusqu’où ira cette enquête et quelles autres révélations viendront encore ébranler le secteur bancaire ?
En attendant, l’affaire Dicko continue de faire couler beaucoup d’encre, et les Sénégalais, tout comme les acteurs du secteur financier, suivent attentivement chaque nouvelle étape de cette enquête retentissante.
Hommage à Mamadou Moustapha Ba : Doudou Ka appelle à rebaptiser une avenue en son honneur
Le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, survenu en France le 4 novembre dernier, a suscité une vague d’émotion et de témoignages à travers le pays. Parmi les nombreuses voix rendant hommage à cet homme d’État remarquable, celle de Doudou Ka, ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération sous la présidence de Macky Sall, s’est distinguée par la force de son propos.
Dans un vibrant message publié sur les réseaux sociaux, Doudou Ka a exprimé sa profonde tristesse et son respect pour la mémoire de Mamadou Moustapha Ba, saluant son dévouement et son engagement exemplaire envers le développement du Sénégal. « L’héritage de Mamadou Moustapha Ba restera une source d’inspiration incandescente pour guider nos ambitions individuelles et collectives pour la construction du Sénégal du futur », a-t-il déclaré.
Pour honorer durablement la mémoire de celui qu’il décrit comme un « immense serviteur de l’État », Doudou Ka a lancé un appel aux autorités locales. Il a proposé aux maires de Dakar et de Dakar-Plateau, Barthélémy Toye Dias et Alioune Ndoye, de renommer l’avenue Carde en hommage à Mamadou Moustapha Ba. Située au cœur de la capitale sénégalaise, l’avenue Carde est un lieu emblématique de l’administration économique et financière du pays, que l’ancien ministre affectionnait particulièrement.
« C’est le plus éloquent hommage que la Nation pourrait lui rendre », a insisté Doudou Ka. Ce geste symbolique permettrait de perpétuer le souvenir de Mamadou Moustapha Ba, tout en rappelant aux générations futures son apport inestimable à la gestion des finances publiques et à la modernisation de l’économie sénégalaise.
Le message de Doudou Ka témoigne de l’affection et du respect profonds que suscitait Mamadou Moustapha Ba parmi ses pairs et au sein de la classe politique sénégalaise. « Je salue la mémoire de cet immense serviteur du Sénégal et m’incline devant cet exceptionnel homme d’État. Adieu, « Grand Moustapha ». Que la terre de notre Saloum commun te soit légère », a conclu Doudou Ka, dans un message chargé d’émotion.
La proposition de rebaptiser l’avenue Carde a d’ores et déjà trouvé écho auprès de nombreux Sénégalais, qui voient en cette initiative un hommage mérité à une figure clé de l’administration publique. Si cette demande venait à être acceptée, elle marquerait une reconnaissance officielle du parcours exemplaire de Mamadou Moustapha Ba et de son dévouement inébranlable à la cause nationale.
La nation sénégalaise, en deuil, se souvient aujourd’hui d’un homme qui a consacré sa vie au service public et qui laisse derrière lui un héritage inspirant pour les générations futures.
Sécurité publique : la police nationale lance une opération coup de poing et interpelle 337 individus à travers le pays
Dans la nuit de jeudi à vendredi, la police nationale a mené une vaste opération de sécurité sur l’ensemble du territoire sénégalais, sous la supervision de la Direction de la Sécurité publique (DSP). Ce dispositif, visant à assurer la protection des personnes et des biens, s’est appuyé sur un maillage physique dense, la prévention et des actions de dissuasion.
337 interpellations, plusieurs infractions relevées
Au terme de cette opération d’envergure, 337 individus ont été interpellés par les forces de l’ordre. Les chefs d’accusation varient selon les cas, incluant :
- Ivresse publique et manifeste : 28 personnes ont été appréhendées pour état d’ébriété sur la voie publique.
- Enquêtes en cours : 18 personnes ont été retenues pour nécessités d’enquête.
- Détention de drogue : 5 individus pour détention de chanvre indien et un pour possession de drogue dure.
- Offre et cession de chanvre indien : 4 individus arrêtés.
- Usage de produit cellulosique : 3 interpellations.
- Rixes et violences : 8 individus ont été arrêtés pour des bagarres sur la voie publique, et un autre pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) de 30 jours.
- Vols et délits divers : Plusieurs arrestations ont été effectuées pour vol, tentative de vol et vol avec effraction.
Saisies et infractions routières
En plus des interpellations, la police a saisi un kilogramme et 18 cornets de chanvre indien ainsi que deux boules de haschisch. Ces produits stupéfiants étaient destinés à la vente illégale, représentant un succès notable pour les forces de l’ordre dans leur lutte contre le trafic de drogue.
Concernant la sécurité routière, des contrôles ont conduit à la mise en fourrière de 35 véhicules et l’immobilisation de 21 motos pour diverses infractions.
Une opération saluée par la population
Cette opération de grande envergure témoigne de l’engagement des forces de sécurité à renforcer la quiétude sur l’ensemble du territoire national. Sous l’égide de la Direction de la Sécurité publique, les éléments de la police nationale ont démontré leur efficacité et leur réactivité face aux divers défis sécuritaires.
Les autorités ont d’ores et déjà annoncé que d’autres opérations similaires seront menées dans les semaines à venir, afin de maintenir la pression sur les délinquants et garantir une meilleure sécurité pour tous les citoyens.
Élections législatives au Sénégal : Ousmane Sonko annonce une offensive décisive pour la coalition Pastef
À quelques jours des élections législatives cruciales prévues ce dimanche, la tension monte dans les rangs des partis politiques sénégalais. Ousmane Sonko, leader de la coalition Pastef/Les Patriotes, a galvanisé ses partisans lors d’un rassemblement à Grand Yoff, annonçant une véritable démonstration de force lors du scrutin. Devant une foule dense composée de militants et de nombreux jeunes, il a mis en garde l’opposition, affirmant que ce rendez-vous électoral pourrait marquer un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais.
« Nous nous acheminons vers un rendez-vous décisif dans le déroulement de notre programme gouvernemental », a déclaré Ousmane Sonko. Il a rappelé que, si l’élection présidentielle passée a permis à son camp de remporter une victoire significative, elle n’est qu’une étape dans la mise en œuvre de son agenda politique à long terme. « L’élection présidentielle dernière était importante, mais elle ne suffit pas. Il faut que ces élections législatives soient respectées car, elles nous permettront de poursuivre le travail vers 2050 », a ajouté le leader de Pastef, soulignant l’importance stratégique des législatives pour asseoir sa vision de développement pour le pays.
Ousmane Sonko a également insisté sur l’implication de la jeunesse dans le processus électoral. Dans un contexte où de nombreux jeunes hésitent à participer aux élections, le leader de Pastef a lancé un appel pressant : « Jeunes, allez récupérer vos cartes d’électeurs. Votre voix est cruciale pour faire avancer le changement que nous avons amorcé. » Cet appel témoigne de l’importance accordée par Sonko à la mobilisation des jeunes, un segment de la population souvent perçu comme le fer de lance de son mouvement.
Mais Ousmane Sonko ne s’est pas contenté de viser une majorité simple à l’Assemblée nationale. Il a exprimé clairement son ambition de réduire l’opposition à « sa plus simple expression », se montrant particulièrement offensif à l’égard de ses adversaires politiques. « Nous savons qu’après les élections, beaucoup d’entre eux vont raser les murs. Ils n’auront plus droit au chapitre », a lancé le leader, anticipant une débâcle de l’opposition au lendemain des législatives.
Le discours d’Ousmane Sonko montre une détermination sans faille à obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. Avec une telle majorité, la coalition Pastef pourrait avancer ses réformes sans obstacle majeur, consolidant ainsi le pouvoir du parti et facilitant la mise en œuvre de son programme de gouvernance. Pour Sonko, ce scrutin représente bien plus qu’une simple élection : c’est une étape clé dans la construction de sa vision pour le Sénégal à horizon 2050.
À quelques jours du scrutin, l’intensité de la campagne électorale ne cesse de croître. Le message d’Ousmane Sonko est clair : il veut non seulement remporter ces élections, mais aussi affaiblir durablement ses opposants. Reste à voir si cet appel trouvera écho auprès des électeurs, en particulier les jeunes, qui pourraient jouer un rôle déterminant dans l’issue de cette bataille politique.
Les prochaines heures seront décisives pour la coalition Pastef/Les Patriotes, tandis que l’opposition se prépare à un affrontement électoral qui pourrait redéfinir l’avenir politique du Sénégal.
Kaolack : L’Association Handicap FormÉduc sensibilise les personnes handicapées sur le processus électoral pour les législatives du 17 novembre 2024
Après un atelier interrégional réunissant les régions de Kaolack, Ziguinchor, Dakar, Saint-Louis et Thiès dans le cadre du programme Nietti Élections, financé par le National Democratic Institute (NDI), une composante spécifique dédiée aux personnes handicapées a été mise en œuvre par l’Association Handicap FormÉduc. Dans ce cadre, six forums sont organisés dans la région de Kaolack, avec pour objectif de renforcer la participation politique et civique des personnes handicapées en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
« Nous avons organisé des forums dans les trois départements de la région de Kaolack : Paoskoto, Keur Baka, Koutal, Nganick, ainsi que dans la commune de Kaolack. À chaque étape, nous avons constaté une forte participation, incluant les personnes handicapées », a expliqué Mamadou Kébé, chargé de projet à Handicap FormÉduc, lors du forum tenu ce jeudi dans la commune de Kaolack.
Le projet Nietti Élections vise à sensibiliser les personnes handicapées sur l’éducation civique et électorale en amont des élections législatives anticipées. « Les bilans sont satisfaisants, car dans chaque commune visitée, les associations de personnes handicapées et la population ont salué l’initiative. Les participants ont bien compris les explications données sur le processus électoral, notamment en ce qui concerne l’inscription des personnes handicapées sur les listes électorales et leurs droits lors du vote, conformément au Code électoral de 2021 », a ajouté M. Kébé.
L’article L-38 permet aux personnes handicapées de signaler leur handicap lors de l’inscription sur les listes électorales, et l’article L-39 leur garantit une priorité le jour du scrutin, leur permettant d’éviter la file d’attente. « Un autre avantage est prévu par l’article L-80, qui permet aux personnes handicapées d’être assistées dans les bureaux de vote, soit par le président du bureau de vote, un membre du bureau, ou une personne de leur choix, » a précisé M. Kébé.
« Nous espérons que les autorités respecteront les droits des personnes handicapées le jour du scrutin, et qu’elles éviteront toute forme de violence susceptible de mettre en danger cette population vulnérable, » a conclu Mamadou Kébé, chargé de projet à l’association FormÉduc.
Cheikh Gadiaga auditionné par la DIC : ses déclarations controversées sur la mort de Mamadou Moustapha Bâ suscitent l’intérêt des enquêteurs
L’affaire prend une nouvelle tournure. Selon le quotidien L’AS, Cheikh Gadiaga, chroniqueur controversé, a été convoqué et auditionné par la Division des investigations criminelles (DIC) dans la soirée du jeudi 14 novembre. Cette convocation fait suite à ses récentes déclarations chocs sur le décès de Mamadou Moustapha Bâ, ancien ministre des Finances et du Budget.
Invité sur le plateau de l’émission Balance diffusée sur Walfadjri, Cheikh Gadiaga a créé la surprise en affirmant que Mamadou Moustapha Bâ aurait été « liquidé ». Interrogé par l’animateur sur la nature suspecte de la mort de l’ancien ministre, Gadiaga a répondu sans détour par l’affirmative, laissant entendre que ce décès pourrait ne pas être naturel.
Ces propos ont attiré l’attention des autorités, incitant la DIC à réagir promptement. Selon L’AS, Gadiaga a été interrogé pendant plusieurs heures. Les enquêteurs cherchent à comprendre les fondements de ces accusations, ainsi que les sources d’information de Gadiaga. Ses déclarations, jugées graves, pourraient avoir des conséquences judiciaires si elles s’avèrent infondées ou diffamatoires.
La mort de Mamadou Moustapha Bâ a suscité de nombreuses interrogations dans l’opinion publique. Cet ancien haut responsable avait occupé des postes stratégiques dans l’appareil d’État et était reconnu pour son expertise dans les finances publiques. Son décès, survenu de manière inattendue, a laissé place à de nombreuses spéculations, alimentées par les réseaux sociaux et les commentateurs comme Gadiaga.
Pour l’instant, aucun détail supplémentaire n’a été communiqué par les autorités sur la suite de l’enquête ou sur une éventuelle inculpation de Gadiaga. Cependant, cette audition montre que les autorités prennent au sérieux les accusations qui peuvent porter atteinte à l’intégrité d’une personnalité publique, surtout lorsqu’elles sont diffusées sur une plateforme médiatique.
Cheikh Gadiaga n’en est pas à sa première controverse. Connu pour ses prises de position tranchées et souvent polémiques, il s’est déjà retrouvé au cœur de plusieurs affaires médiatiques. Cette nouvelle sortie pourrait encore une fois renforcer son image d’agitateur de la scène médiatique sénégalaise.
Les prochaines heures s’annoncent décisives pour savoir si l’affaire restera au stade de l’interrogatoire ou si des poursuites judiciaires seront engagées. En attendant, les propos de Cheikh Gadiaga continuent de faire réagir sur les réseaux sociaux, où les avis sont partagés entre ceux qui appellent à une enquête approfondie et ceux qui dénoncent une tentative de manipulation de l’opinion publique.
Mamadou Ndoye Bane abandonne les poursuites contre Souhaibou Diop : Fin d’un litige judiciaire
L’affaire opposant Mamadou Ndoye Bane, maire de Pire, à l’animateur Souhaibou Diop de Walf TV a pris une tournure inattendue. D’après les informations de nos confrères du journal Les Echos, Mamadou Ndoye Bane a décidé de se désister, mettant ainsi un terme à la procédure judiciaire qu’il avait engagée pour diffamation et injures.
À l’origine de cette affaire, des propos tenus par Souhaibou Diop sur le réseau social TikTok, dans lesquels il accusait Mamadou Ndoye Bane d’entretenir un réseau de femmes aux mœurs légères, en échange de fortes sommes d’argent. Diop avait également affirmé que le maire de Pire nourrissait une haine profonde envers Ousmane Sonko, leader de l’opposition, et son entourage. Pour Ndoye Bane, ces déclarations publiques constituaient une atteinte grave à son honneur, sa réputation et son intégrité en tant que maire et père de famille.
Dans sa plainte déposée devant le tribunal correctionnel de Dakar, Ndoye Bane exigeait 30 millions de F CFA en dommages et intérêts pour le préjudice subi, ainsi que la contrainte par corps maximale en cas de condamnation de l’animateur de Walf TV.
Le mercredi 13 novembre 2024, lors de l’audience, l’avocat de Mamadou Ndoye Bane, Me Aboubacry Barro, a annoncé le désistement de son client. Cette décision a surpris plus d’un observateur, compte tenu de la virulence des accusations portées et de la somme réclamée initialement. Suite à cette déclaration, le juge a acté l’extinction de l’action publique, clôturant ainsi le dossier.
Les raisons de ce désistement soudain n’ont pas été clairement évoquées, mais il est possible que Mamadou Ndoye Bane ait souhaité éviter une longue bataille judiciaire ou cherché à apaiser les tensions. Cette décision pourrait également être interprétée comme un signe de réconciliation ou un geste d’apaisement, dans un contexte politique tendu où les polémiques se multiplient.
Cette affaire rappelle les tensions récurrentes entre personnalités publiques et médias, notamment sur les réseaux sociaux, où les propos peuvent rapidement devenir viraux et avoir des répercussions judiciaires. Elle pose également la question des limites de la liberté d’expression, de la diffamation et de la protection de l’honneur des figures publiques.
En mettant fin à cette procédure, Mamadou Ndoye Bane a peut-être choisi la voie de la sagesse, mais cette affaire restera sans doute dans les mémoires comme un exemple des défis posés par la communication numérique et l’impact des réseaux sociaux sur la vie publique.
Politique au Sénégal : Farba Ngom réagit aux propos d’Ousmane Sonko à Agnam
Dans un contexte électoral tendu, le passage du cortège de Ousmane Sonko à Agnam, fief historique de Farba Ngom, a suscité une réaction marquée de ce dernier. Le député, ancien allié et lieutenant du président Macky Sall, est enfin sorti de sa réserve face aux attaques de la tête de liste de Pastef.
Farba Ngom a débuté sa prise de parole en dénonçant les propos de Sonko. « Vous êtes venus jusqu’ici à Agnam pour dire du mal de moi, en affirmant que ce sera ma dernière élection. Ce n’est pas vrai », a-t-il déclaré avec assurance, répondant ainsi aux rumeurs propagées par l’opposant. En continuant sur sa lancée, le député a rappelé à son adversaire que « passer deux jours à Matam ne suffit pas à renverser la tendance ».
Fidèle à son style provocateur, Farba Ngom n’a pas manqué de rappeler son ancrage politique dans la région de Matam. « Ici, c’est le fief de Macky Sall », a-t-il martelé. Selon lui, aucun des responsables présents dans la région ne peut être influencé ou acheté par les adversaires politiques. « Il ne reste que 72 heures pour vous montrer que le département est solidement acquis à Macky Sall », a-t-il affirmé, avec la conviction que Sonko sera battu à Matam et sur l’ensemble du territoire national.
Farba Ngom a également évoqué l’avenir politique du pays, prédisant une défaite pour Ousmane Sonko et envisageant la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Dimanche, vous serez battu à Matam, au Sénégal, et il y aura un gouvernement d’union nationale. En ce moment, on va vous renvoyer de la Primature », a-t-il lancé avec défiance, faisant allusion à la probable perte de pouvoir de Sonko.
Conscient des différences de parcours entre lui et Ousmane Sonko, Farba Ngom a conclu en reconnaissant la supériorité académique de son adversaire tout en se posant en mentor politique. « Vous avez certes beaucoup plus de diplômes que moi, mais je peux dire qu’en politique, je suis votre maître », a-t-il ironisé, affirmant sa longue expérience et son expertise sur le terrain.
Cette sortie de Farba Ngom intervient dans un climat de campagne où les échanges verbaux entre les différents candidats se multiplient. La région de Matam, perçue comme un bastion de la coalition de l’ancien président Macky Sall, pourrait bien être le théâtre d’un affrontement décisif dans le cadre de ces élections.
L’attente est palpable à quelques jours du scrutin, et la confrontation entre Ousmane Sonko et Farba Ngom s’annonce comme un des moments forts de cette élection. La population de Matam reste divisée, tandis que les déclarations des deux camps continuent d’alimenter les débats.
Farba Ngom : « Fier d’être griot de père en fils, je suis là par la grâce de Dieu »
A l’occasion de son grand meeting de clôture organisé ce jeudi à Agnam, son fief politique, Farba Ngom n’a pas mâché ses mots. Le candidat investi sur la liste nationale de la coalition Takku Wallu Sénégal a profité de cet événement pour répondre avec force et fierté aux remarques faites par le Premier ministre Ousmane Sonko.
Sans détour, Farba Ngom a revendiqué ses racines culturelles. « Toi, Ousmane Sonko, tu as pris la parole pour dire que je suis griot. Moi, le griot que je suis, j’en suis très fier », a lancé Farba Ngom devant une foule acquise à sa cause. « Je suis griot de père et de mère, et mes épouses sont aussi des griottes. Toutes mes filles se marieront également avec des griots », a-t-il poursuivi, exprimant avec assurance son attachement à la tradition et à son héritage familial.
L’homme politique n’a pas manqué de rappeler que c’est « Dieu qui dispose et qui décide ». « Aujourd’hui, Dieu a décidé que c’est Farba Ngom qui est là, et je sais que j’ai réussi. Parce que tu parles de moi dans tes meetings et rencontres politiques », a-t-il déclaré, voyant dans l’évocation de son nom une reconnaissance de son importance sur la scène politique nationale.
En réaffirmant son identité de griot, Farba Ngom renverse ainsi ce qui aurait pu être une critique en un hommage à ses origines. Ce discours résonne comme un rappel de la place centrale des griots dans la société sénégalaise, en tant que gardiens de la tradition orale et figures d’autorité respectées.
Cette sortie intervient dans un contexte de campagne électorale tendue, où les discours se radicalisent à mesure que les élections approchent. Farba Ngom, qui s’est toujours montré proche de la base et fier de ses origines, a une fois de plus démontré sa capacité à mobiliser et galvaniser ses partisans. En choisissant de célébrer son héritage griotique plutôt que de s’en distancer, il envoie un message fort à ses adversaires : sa légitimité politique ne dépend pas seulement de son statut, mais aussi de sa connexion profonde avec ses racines et sa communauté.
Le meeting d’Agnam marque ainsi une étape clé de cette campagne, où Farba Ngom a su imposer sa voix et sa présence, rappelant qu’au-delà des étiquettes et des stéréotypes, il reste un acteur incontournable de la politique sénégalaise.
Tahirou Sarr réplique à Ousmane Sonko : « Je ne laisserai personne ternir mon image »
Dans une conférence de presse tenue hier, Tahirou Sarr, candidat de la coalition Diomaye Président, n’a pas hésité à exprimer sa frustration face aux critiques d’Ousmane Sonko et de son parti, le Pastef. Se présentant comme le défenseur des intérêts nationaux, Sarr a livré des propos virulents contre l’ancien maire de Ziguinchor, qu’il accuse de mensonges et de manipulation.
Tahirou Sarr a réaffirmé son engagement en faveur d’un discours nationaliste, assurant qu’il ne reculera devant aucune pression. « Je ne suis intéressé que par la vérité. Mon discours n’a pas changé et ne changera jamais », a-t-il martelé devant la presse. Pour lui, la nécessité de défendre les Sénégalais face à une supposée menace étrangère est une priorité absolue.
Il a par ailleurs renouvelé sa proposition controversée d’instaurer une carte de séjour pour les étrangers, qu’il juge essentielle pour contrôler l’immigration au Sénégal. Répondant aux accusations d’Ousmane Sonko, qui aurait critiqué cette mesure, Sarr a rétorqué : « Ceux qui prétendent que Pastef propose la carte de séjour mentent. Qu’ils montrent des preuves. Ils mentent tous, y compris Ousmane Sonko ! »
Tahirou Sarr n’a pas mâché ses mots, accusant le Pastef de plagiat : « Ils ont copié mon programme. C’est de la lâcheté ! », a-t-il affirmé avec véhémence. Selon lui, Ousmane Sonko et son parti tentent de s’approprier des idées qu’il a formulées bien avant. Il estime également que ces tentatives de copier son programme visent à le discréditer auprès des Sénégalais : « Ils essaient de me mettre en mal avec le peuple, mais je ne céderai pas ! »
À l’approche des élections législatives, Sarr a profité de sa prise de parole pour dénoncer des manœuvres visant à nuire à sa candidature. Il accuse Sonko d’avoir tenté de l’intimider pour l’empêcher de déposer sa liste : « Avant les élections, il m’a appelé pour exiger que je lui parle avant de déposer ma liste. Il voulait me prendre en photo pour me décrédibiliser. »
Malgré ces tensions, Tahirou Sarr affirme rester fidèle à la coalition Diomaye Président et préfère, selon ses mots, « se battre de l’intérieur ». Il se dit convaincu que le Pastef ressent une pression intense face à une probable défaite aux législatives, ce qui expliquerait ces attaques répétées.
Les déclarations de Tahirou Sarr risquent de susciter des réactions contrastées au sein de la classe politique et de la société civile. Alors que certains pourraient saluer sa posture nationaliste et son discours direct, d’autres pourraient y voir une escalade de la xénophobie et une rhétorique populiste destinée à attirer l’électorat le plus conservateur.
En tout état de cause, Tahirou Sarr semble déterminé à maintenir le cap et à défendre sa vision sans compromis. La campagne électorale s’annonce donc houleuse, avec des affrontements verbaux qui ne manqueront pas d’alimenter le débat public dans les semaines à venir.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°323 – du 15/11/2024
Inter-coalition/Rufisque : Albé NDOYE apporte des éclaircissements et demande de voter Jammaknjarin.
Violences électorales : « Farlu Jotna » dénonce vivement
« Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal » dénonce avec la plus grande fermeté, par la voix de son président, le Professeur Elhadj Malick Kane, les actes de violence perpétrés depuis le début de la campagne législative, « notamment le lundi 11 novembre dernier à Saint-Louis, par les hommes de main de Barthélémy Dias contre les militants du PASTEF ».
« Les intimidations physiques ou verbales sont à proscrire du débat politique dans un État démocratique mûr comme le nôtre. Nous devons montrer au monde que notre pays fait désormais partie du club privilégié des démocraties responsables », lit-on dans un communiqué rendu public ce jeudi. Le texte ajoute : « ces attaques ignobles révèlent la vacuité du programme de la clique réunie autour de Dias, une alliance de bric et de broc, dont les membres ne partagent ni valeurs, ni projet ».
Le Professeur Malick Kane et ses camarades ajoutent : « Contrairement à cette alliance opportuniste mue par le seul désir d’occuper le pouvoir, le PASTEF défend un projet de société porteur d’espoir pour nos jeunes, nos femmes, nos entrepreneurs, nos agriculteurs et nos compatriotes en général, et propose les bases d’un nouveau Sénégal plus dynamique, plus compétitif et plus juste ».
Dans la même lancée, le Professeur Elhadj Malick Kane, président de « Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal », invite le PASTEF ainsi que le Président de la République, Bassirou Diomaye Diahar Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, à ne pas se laisser détourner l’attention par des actes malveillants. Au contraire, il les exhorte à demeurer unis pour être en capacité d’appliquer leur programme dès le lendemain des élections nationales. « Les Sénégalais ont hâte de voir se déployer le projet de transformation systémique du Sénégal », conclut le document.
A. Saleh
Éliminatoires CAN 2025 : Le Sénégal s’impose face au Burkina Faso et prend la tête du groupe L
Le Sénégal a signé une victoire précieuse face au Burkina Faso en s’imposant 1-0 lors de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Ce succès permet aux Lions de la Teranga de prendre la tête du groupe L, consolidant ainsi leurs ambitions pour la phase finale qui se déroulera au Maroc.
Le match a débuté sur un équilibre défensif entre les deux équipes, qui ont su se neutraliser durant la première mi-temps. À la pause, le score était toujours de 0-0, malgré quelques tentatives de part et d’autre.
La seconde période a vu le jeu s’intensifier. Les deux formations ont montré plus d’initiative, cherchant à prendre l’avantage sans toutefois se découvrir complètement. C’est finalement Habib Diarra, le capitaine de Strasbourg, qui a offert la victoire au Sénégal en inscrivant son premier but en sélection. D’une frappe limpide, il a permis aux Lions de prendre l’avantage et de sceller leur victoire.
Ce but crucial est intervenu dans un contexte favorable pour le Sénégal, qui se positionne désormais en tête du groupe L avant son dernier match prévu le 19 novembre à Dakar contre le Burundi. Bien que la qualification pour la phase finale soit déjà assurée pour les deux équipes, la victoire revêtait une importance particulière pour la première place du groupe.
5ᵉ Journée des Qualifications pour la CAN MAROC 2025
BURKINA FASO / SÉNÉGAL : 0-1
Le Sénégal Surclasse le Burkina Faso
Ce derby ouest-africain entre le Burkina Faso et le Sénégal, qui s’est déroulé au stade du 26 Mars à Bamako, s’inscrivait dans le cadre de la 5ᵉ journée des éliminatoires de la CAN 2025. Cependant, le match n’avait pas d’enjeu réel, puisque les deux équipes, considérées comme les grandes favorites du groupe L, étaient déjà qualifiées, avec 10 points chacune. Pour le Sénégal, l’objectif, clairement affiché par l’entraîneur intérimaire Pape Thiaw ainsi que par les cadres de l’équipe, était de s’assurer la première place. Bien que les Lions aient entamé le match de manière convaincante, la rencontre a été difficile et engagée. C’est finalement Habib Diarra qui a marqué l’unique but de la partie sur un tir magistral à la 84ᵉ minute.
Première Mi-Temps : Dominée mais Infructueuse
Dès le début du match, les Lions ont imposé leur rythme. Ils ont contrôlé le jeu durant les 20 premières minutes, avec un Ilimane Ndiaye particulièrement brillant et créatif. Les coéquipiers de Sadio Mané ont obtenu quatre corners, sans toutefois parvenir à concrétiser leurs occasions. Malgré une nette domination, l’équipe a péché dans la finition et manqué d’intensité. Par ailleurs, la défense sénégalaise a montré des signes de faiblesse, permettant aux Étalons de se créer deux occasions nettes.
Seconde Mi-Temps : Sous Tension
La deuxième période a été marquée par de nombreuses pertes de balle, révélant un manque de coordination entre les lignes. Kalidou Koulibaly, Pape Gueye et Nicolas Jackson ont eu du mal à retrouver leur niveau habituel. Pape Thiaw a effectué des changements à la 63ᵉ minute en faisant entrer Habib Diarra et Cherif Ndiaye, ce qui a apporté un nouvel élan à l’équipe. Finalement, à la 84ᵉ minute, Habib Diarra a profité d’un espace à l’entrée de la surface pour réaliser une frappe somptueuse qui a permis au Sénégal de prendre l’avantage. Malgré la pression des Étalons en fin de match, la défense sénégalaise, soutenue par le gardien Édouard Mendy, a tenu bon et a repoussé deux occasions dangereuses.
Débriefing
- Pour ce derby ouest-africain, il est important de noter que le Burkina Faso jouait sans plusieurs de ses cadres, dont le capitaine Bertrand Traoré, Dango Ouattara, Mohamed Konaté, Hervé Koffi, Gustavo Sangaré et Abdoul Kader Ouattara, tous absents pour cause de blessure.
- La défense sénégalaise n’a pas été rassurante, et cela a été aggravé par l’absence d’un bloc équipe cohérent. Heureusement, Édouard Mendy a réalisé des arrêts décisifs pour sauver son équipe à deux reprises.
- Les joueurs de Pape Thiaw et de son adjoint Teddy Pellerin n’ont pas rassuré. Le niveau de jeu des Lions a considérablement baissé. Contre des équipes plus expérimentées, le Sénégal risque de rencontrer des difficultés. L’équipe a semblé manquer de rage, de panache et de consistance. Il reste encore beaucoup de travail pour construire une équipe moderne et compétitive. Le Sénégal doit renforcer sa cohésion tactique et sa détermination avant la CAN 2025.
Tops
- Édouard Mendy : Auteur de deux arrêts décisifs, il a sauvé l’équipe lors des moments critiques.
- Krépin Diatta : De retour dans l’équipe, il a montré une belle combativité et a remporté de nombreux duels.
Flops
- Nicolas Jackson et Ismaïla Sarr : Ils ont été inexistants. Ismaïla Sarr traverse une période de doute et manque de confiance.
- El Hadji Malick Diouf : Bien qu’il ait fourni beaucoup d’efforts, il a souvent pris de mauvaises décisions.
En conclusion, l’équipe n’a pas rassuré, ni par sa créativité ni par son engagement à défendre son statut de première nation africaine de football (classement FIFA depuis 36 mois).
Réforme sociale, économique, lutte contre la migration irrégulière : Mme Dia Awa Cheikh Mbengue de Bunt-Bi et ses alliés tirent des conclusions et prônent la fin de la migration irrégulière.
Dans le cadre de la campagne électorale en vue des élections législatives du 17 novembre 2024, les candidats de la liste UNION CITOYENNE BUNT-BI ont parcouru toutes les régions du Sénégal pour recueillir les préoccupations, attentes et exigences des populations concernant la 15ᵉ législature et les politiques publiques. En tant que députés élus du peuple, leur mission principale est de représenter les citoyens à l’Assemblée nationale. Mme Awa Cheikh Mbengue et ses collègues ont présenté ci-dessous les axes fondamentaux de leur programme législatif, tirés des conclusions de l’écoute active des populations. Selon elle, les jeunes et les femmes sont une priorité pour la liste Bunt-Bi, notamment pour freiner la migration irrégulière qui tue notre jeunesse.
En entamant son discours, Mme Dia Awa Cheikh Mbengue a exprimé son engagement, ainsi que celui de la coalition, en faveur d’élections pacifiques et sereines. Elle a appelé à un climat politique apaisé, essentiel pour garantir la transparence et la crédibilité du processus électoral. « Je suis allée dans d’autres pays que le Sénégal, mais ce que je vois ici, dans un pays de démocratie et de dialogue comme le Sénégal, c’est désolant de vivre certaines situations à l’approche des élections. Je le dénonce avec la dernière énergie. Je me demande s’il n’y a pas d’autre privilège que d’être un(e) représentant(e) de la population sénégalaise à l’Assemblée nationale… », a-t-elle déclaré.
Propositions :
- Réforme de la décentralisation :
- L’abrogation de l’Acte III de la décentralisation et son remplacement par un Acte Unique de la décentralisation et de la déconcentration. Mme Mbengue propose une réforme profonde avec la création de cinq méga-régions autonomes (Grand Ouest, Grand Est, Grand Centre, Grand Nord, Grand Sud). Ces régions seraient dotées de ressources financières propres et d’institutions administratives autonomes pour mieux répondre aux besoins locaux. L’objectif est d’éviter que les citoyens des régions éloignées, comme Tambacounda, soient obligés de se rendre à Dakar pour des soins de santé ou d’autres services essentiels.
- Représentation authentique du peuple :
- Une représentativité réelle garantissant que l’Assemblée nationale reflète la diversité des opinions et des besoins de la population, avec des députés à l’écoute des citoyens.
- Indépendance vis-à-vis de l’Exécutif :
- Une législature forte, composée de députés non affiliés aux partis politiques dominants, pour éviter que les décisions soient dictées par l’exécutif, assurant ainsi un meilleur contrôle démocratique.
- Propositions de lois innovantes :
- La liste Citoyenne Bunt-Bi propose des lois pour lutter contre l’émigration irrégulière, en s’appuyant sur une compréhension approfondie des enjeux. Ces mesures incluent des solutions concrètes pour répondre aux préoccupations des jeunes et des communautés vulnérables.
- Réformer le code de la famille, jugé obsolète, pour mieux répondre aux réalités actuelles, y compris un rééquilibrage des prestations familiales.
- Économie et industrialisation :
- Légiférer sur le portefeuille de l’État pour permettre à ce dernier de jouer un rôle moteur dans l’économie nationale. L’industrialisation est vue comme un levier crucial pour stimuler l’économie, notamment en attirant de grandes entreprises industrielles dans les régions, créant ainsi des emplois et des opportunités économiques.
- Promotion de la migration circulaire :
- Mme Awa Cheikh Mbengue prône la mise en place d’un système de migration circulaire, permettant aux jeunes d’obtenir un contrat de travail sécurisé à l’étranger avant de quitter le Sénégal. Cette mesure vise à garantir des conditions de travail décentes et à éviter les drames liés aux migrations clandestines.
- Renforcement du dialogue social :
- Une assemblée représentative favorise le dialogue avec toutes les parties prenantes, y compris les organisations de la société civile, permettant de co-construire des solutions aux défis migratoires.
En conclusion, Mme Dia Awa Cheikh Mbengue a exprimé sa profonde tristesse suite au décès de l’ancien ministre des Finances, Mouhamadou Moustapha Ba : « C’était un homme d’État exceptionnel, généreux, affable, et d’une dimension unique. Que Dieu l’accueille dans son paradis éternel ! » a-t-elle conclu.
Crise dans le Secteur Médias au Sénégal : Les Acteurs de la Presse Dénoncent une Atteinte à la Liberté d’Expression
Au Sénégal, le secteur de la presse traverse une période de tension vive alors que le ministère de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique a annoncé la mise en place d’une nouvelle réglementation controversée. Cette mesure, visant à établir une liste officielle des médias « reconnus » d’ici le 30 novembre 2024, suscite une vague de protestations de la part des acteurs du secteur. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), qualifie cette initiative de « forfaiture » et d’« atteinte grave à la liberté d’expression ».
L’arrêté ministériel du 1er octobre 2024 impose un processus d’enregistrement et de validation des entreprises de presse. Si l’enregistrement peut être perçu comme une démarche administrative légale, la validation, selon Mamadou Ibra Kane, constitue une entorse à la Constitution sénégalaise de 2000 et au Code de la presse. « Au Sénégal, la création d’un média est libre et ne nécessite aucune autorisation préalable de l’État », rappelle le président du Cdeps, dénonçant ainsi une tentative de régulation qu’il juge « illégale » et « sans fondement ».
Le droit à la liberté de la presse est en effet garanti par la Constitution sénégalaise, qui consacre le principe de libre création des entreprises de médias. Pour Mamadou Ibra Kane, cette nouvelle réglementation remet en question cette liberté fondamentale et constitue une tentative déguisée de contrôle étatique du secteur.
L’un des points les plus critiqués par le Cdeps est l’absence de concertation préalable avec les acteurs de la presse. La plateforme numérique d’enregistrement, introduite par le ministère, devait initialement faire l’objet de discussions avec les représentants du secteur. Cependant, selon M. Kane, ces consultations n’ont jamais eu lieu, et la mise en place de cette plateforme est perçue comme une décision unilatérale imposée par l’autorité publique. « Au lieu d’un outil au service de la presse, nous faisons face à une structure imposée qui se substitue au libre droit de création des médias », s’insurge le président du Cdeps.
L’arrêté ministériel impose aux entreprises de presse de nouvelles conditions, dont la possession d’un capital social, l’obtention d’un numéro d’identification national (Ninea) et une inscription au Registre du commerce. Ces exigences sont jugées inadaptées par les acteurs du secteur, qui les considèrent contraires aux dispositions en vigueur dans le Code de la presse. Pour Mamadou Ibra Kane, ces mesures risquent d’exclure de nombreuses petites structures médiatiques et de restreindre la diversité du paysage médiatique sénégalais.
Le Cdeps n’entend pas rester inactif face à cette réglementation qu’il qualifie de « liberticide ». Mamadou Ibra Kane promet une lutte acharnée sur le terrain juridique et politique pour faire annuler l’arrêté ministériel. « Nous n’allons pas nous laisser faire », affirme-t-il, soulignant que cette initiative menace non seulement la liberté de la presse, mais également la liberté d’expression, considérée comme une conquête essentielle du peuple sénégalais.
Cette crise survient dans un contexte déjà tendu pour la presse sénégalaise, marquée par des défis économiques et des pressions croissantes. Le spectre d’une mise sous tutelle du secteur inquiète les acteurs, qui redoutent une réduction de l’indépendance éditoriale et un contrôle accru des autorités sur les contenus médiatiques. L’initiative du ministère de la Communication est perçue par beaucoup comme une tentative de régulation excessive qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour la liberté d’informer et le pluralisme des opinions.
L’avenir de la presse indépendante au Sénégal apparaît donc incertain. Alors que le Cdeps prépare une riposte juridique, l’issue de ce bras de fer pourrait bien déterminer l’évolution des relations entre l’État et les médias dans les années à venir. Pour l’instant, c’est tout un secteur qui reste mobilisé, déterminé à défendre ses droits et à préserver les acquis de la liberté de la presse.
Médias reconnus par l’État : le bras de fer entre le ministère de la Communication et les patrons de presse
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) du Sénégal a récemment annoncé son intention de publier, d’ici le 30 novembre, une liste des médias reconnus officiellement par l’État. Cette décision s’inscrit dans le cadre du processus d’enregistrement des entreprises de presse, amorcé par un arrêté ministériel daté du 1er octobre dernier. Cependant, cette initiative fait l’objet de vives critiques de la part des professionnels du secteur, qui la jugent contraire à la législation en vigueur.
Selon le communiqué du MCTN, cette démarche vise à clarifier le paysage médiatique sénégalais en établissant une liste des entreprises de presse dûment enregistrées. Le ministère assure que cette mesure permettra d’assainir le secteur et de lutter contre la prolifération des médias « informels ». Toutefois, cette annonce a suscité des réactions mitigées au sein des acteurs de la presse.
Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), a exprimé son désaccord dans une interview accordée à L’Observateur. S’il reconnaît que l’arrêté ministériel s’appuie sur une base légale, il estime que cette initiative dépasse les prérogatives du ministère. « L’arrêté du ministre sur la partie concernant la validation des entreprises de presse est nul et de nul effet », a-t-il déclaré, dénonçant une atteinte à la liberté de la presse.
Pour Mamadou Ibra Kane, il est illégal pour une autorité administrative de délivrer des autorisations à des entreprises de presse. « Jamais une autorité administrative ne va donner l’autorisation à une entreprise de presse d’exercer sur le territoire national. Cela ne relève pas de sa compétence », a-t-il affirmé. Selon lui, la création d’un média relève de la libre initiative des entrepreneurs, sans nécessiter de validation préalable par une structure administrative.
Le président du CDEPS rappelle que la législation sénégalaise en matière de presse ne prévoit aucune obligation d’autorisation pour créer un média. Cette liberté est considérée comme un droit fondamental, garanti par la Constitution du Sénégal, qui protège la liberté d’expression et de la presse. En ce sens, l’initiative du ministère pourrait être perçue comme une tentative de contrôle excessif de l’État sur les médias, ce qui pourrait nuire à la diversité et à l’indépendance des voix médiatiques.
Les déclarations de Mamadou Ibra Kane ouvrent la voie à un possible affrontement entre les autorités étatiques et les organisations professionnelles de la presse. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour contester la légitimité de cet arrêté, qui pourrait faire l’objet de recours juridiques.
Cette situation intervient dans un contexte où le Sénégal, souvent considéré comme un bastion de la liberté de la presse en Afrique de l’Ouest, a vu son classement baisser dans l’indice mondial de la liberté de la presse ces dernières années. Certains observateurs craignent que cette initiative du ministère ne marque un recul supplémentaire en matière de libertés publiques.
Le ministère, de son côté, justifie cette mesure comme une étape nécessaire pour mieux organiser le secteur des médias au Sénégal, qui connaît une prolifération de nouveaux acteurs avec l’essor du numérique. « Il est important de s’assurer que les entreprises de presse respectent les normes établies, notamment en ce qui concerne la transparence financière et le respect des lois en vigueur », a déclaré un représentant du MCTN.
Cependant, pour les professionnels du secteur, cette régulation ne doit pas se faire au détriment des libertés fondamentales. Le CDEPS, à travers la voix de son président, appelle à une concertation plus large avec l’ensemble des parties prenantes pour définir un cadre légal respectueux des libertés tout en répondant aux défis du secteur.
Alors que la date butoir du 30 novembre approche, le débat sur la reconnaissance officielle des médias au Sénégal est loin d’être clos. Le bras de fer entre le ministère de la Communication et les acteurs de la presse pourrait bien se déplacer sur le terrain juridique. Dans un contexte où la liberté de la presse est perçue comme un baromètre de la démocratie, ce différend met en lumière les tensions persistantes entre volonté de régulation et respect des libertés.
Affaire Pierre Goudiaby «Atépa» vs. Adama Gaye : Un procès sous haute tension
Le tribunal correctionnel de Dakar se prépare à examiner une affaire particulièrement suivie au Sénégal : le litige opposant l’architecte de renom Pierre Goudiaby «Atépa» au journaliste controversé Adama Gaye. Le procès est prévu pour le 27 novembre prochain, après une première audience tenue ce mercredi qui a fixé le montant de la consignation à 50 000 francs CFA, selon le quotidien Les Échos.
À l’origine de cette affaire, une plainte déposée par Pierre Goudiaby «Atépa», qui accuse Adama Gaye de diffamation. Le célèbre architecte réclame 100 millions de francs CFA en dommages et intérêts, estimant que les propos tenus par le journaliste ont porté gravement atteinte à son honneur et à sa réputation. Les accusations d’Adama Gaye ont principalement été publiées sur Facebook, où il aurait insinué que le ministère de l’Urbanisme est désormais sous le contrôle de Pierre Goudiaby. Selon lui, le ministre de l’Urbanisme, Balla Moussa Fofana, agirait sous les ordres de l’architecte, ce qui laisse entendre une influence indue dans la gestion des affaires publiques.
En plus de ces allégations, Adama Gaye aurait évoqué un scandale présumé impliquant la Maison du Sénégal aux États-Unis, dans lequel Pierre Goudiaby serait mêlé. Cette accusation, largement relayée sur les réseaux sociaux, aurait contribué à ternir l’image de l’architecte, d’où sa décision de porter l’affaire devant la justice.
Le procès s’annonce tendu et attire déjà l’attention du public et des médias, compte tenu du profil des deux protagonistes. D’un côté, Pierre Goudiaby «Atépa», figure emblématique de l’architecture sénégalaise, connu pour ses projets ambitieux et sa proximité avec certaines sphères politiques ; de l’autre, Adama Gaye, journaliste réputé pour ses prises de position critiques et ses révélations souvent controversées.
Cette affaire met également en lumière la question de la liberté d’expression au Sénégal, face aux accusations de diffamation qui deviennent récurrentes dans le paysage médiatique. Si le tribunal donne raison à Pierre Goudiaby, cela pourrait marquer un précédent en matière de gestion des conflits entre personnalités publiques et journalistes.
En attendant l’audience du 27 novembre, les observateurs s’interrogent sur l’issue de ce procès. Les avocats des deux parties se préparent pour une bataille juridique intense, avec des arguments qui devraient tourner autour de la liberté d’expression, des responsabilités des journalistes, et des limites de la diffamation.
Quel que soit le verdict, ce procès est déjà perçu comme un test pour la justice sénégalaise, appelée à trancher dans une affaire où se mêlent questions d’éthique, de pouvoir et de réputation.
Le rendez-vous est donc pris pour le 27 novembre au tribunal correctionnel de Dakar, avec une forte attente du public pour un dénouement éclairant sur les enjeux de cette affaire.
Interdiction de la circulation interrégionale au Sénégal à la veille des législatives
À quelques jours des élections législatives prévues ce dimanche, le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, a pris une mesure significative en annonçant l’interdiction de la circulation interrégionale sur toute l’étendue du territoire. L’arrêté, publié ce mercredi et relayé par plusieurs médias, précise que cette mesure sera en vigueur du samedi 16 novembre à minuit jusqu’au dimanche 17 novembre à minuit.
Cette décision intervient dans un contexte électoral marqué par une tension croissante et des préoccupations liées à la sécurité publique. En interdisant la circulation interrégionale, les autorités visent à limiter les déplacements de masse susceptibles de perturber le bon déroulement du scrutin. Selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, cette mesure a pour but de prévenir d’éventuels troubles et d’assurer une meilleure coordination des forces de l’ordre dans tout le pays.
L’arrêté ministériel précise toutefois que certaines catégories de véhicules seront exemptées de cette interdiction. Les véhicules des forces de défense et de sécurité, ceux de secours ainsi que les ambulances pourront circuler librement pendant la période concernée. En outre, des dérogations spéciales pourront être accordées aux particuliers pour des raisons jugées urgentes ou indispensables. Les demandes devront être soumises au ministère de l’Intérieur, qui se chargera d’évaluer chaque cas.
Cette décision pourrait avoir des conséquences importantes sur la participation des électeurs aux législatives, notamment pour ceux qui doivent se déplacer entre les régions pour voter. Toutefois, le ministère de l’Intérieur assure que cette mesure vise avant tout à garantir la sécurité et la transparence du processus électoral.
Les partis politiques et les observateurs nationaux et internationaux surveilleront de près la mise en œuvre de cette interdiction, tout en appelant les citoyens à respecter les consignes des autorités.
Ces législatives interviennent dans un climat politique tendu, marqué par des manifestations sporadiques et des tensions entre partisans des différents camps. Les autorités ont multiplié les appels au calme et à la responsabilité citoyenne, exhortant les Sénégalais à faire preuve de civisme durant cette période cruciale pour l’avenir du pays.
Il reste à voir comment cette interdiction sera perçue par la population et si elle permettra d’assurer un déroulement pacifique des élections ce dimanche.
Affaire Keur Yeurmandé : trois accusés portés disparus, Ndella Madior Diouf en difficulté
Dans un rebondissement inattendu de l’affaire Keur Yeurmandé, trois collaborateurs de Ndella Madior Diouf ont disparu après avoir été placés sous liberté provisoire. Cette affaire, qui secoue le Sénégal depuis plusieurs mois, s’alourdit d’un nouvel élément troublant, mettant en péril la situation juridique de la femme d’affaires.
Cheikh Tidiane Ndiaye, Djiby Sow et El Hadji Sène, respectivement assistant personnel, gardien de la pouponnière et animateur à la radio Saphir FM, sont désormais introuvables. Accusés d’avoir enterré discrètement deux nourrissons décédés à Keur Yeurmandé, les trois hommes avaient été arrêtés en même temps que Ndella Madior Diouf. Ils avaient ensuite bénéficié d’une liberté provisoire. Mais leur fuite apparente vient changer la donne dans cette enquête complexe.
Selon des informations publiées par Les Échos dans son édition de ce jeudi, le magistrat chargé de l’affaire a constaté l’absence des trois prévenus. Un procès-verbal de carence sera rédigé par le greffier et contresigné par le juge d’instruction, marquant officiellement leur statut de fugitifs. Ce développement ajoute une couche d’incertitude et d’inquiétude à une affaire déjà sensible.
Pour Ndella Madior Diouf, toujours en détention, cette nouvelle est un coup dur. Ses demandes répétées de liberté provisoire, la dernière remontant au 30 octobre, ont toutes été rejetées par le juge. La disparition de ses trois collaborateurs pourrait compliquer davantage sa situation. Le magistrat pourrait en effet se montrer plus réticent à accorder une libération provisoire, craignant que l’ancienne présentatrice de télévision ne prenne la fuite à son tour.
La disparition de Cheikh Tidiane Ndiaye, Djiby Sow et El Hadji Sène soulève de nombreuses questions. Comment ces derniers ont-ils pu échapper à la vigilance des autorités ? Sont-ils partis de leur propre chef, ou ont-ils reçu des pressions extérieures ? Pour l’instant, les enquêteurs restent discrets sur les circonstances exactes de cette fuite.
En attendant, la détention de Ndella Madior Diouf se prolonge et la pression monte. Le public suit avec attention cette affaire qui mêle scandale, accusations graves et disparitions inexpliquées, dans un contexte où la confiance dans le système judiciaire est mise à l’épreuve.
L’affaire Keur Yeurmandé n’a pas fini de faire parler d’elle. La disparition des trois collaborateurs de Ndella Madior Diouf pourrait bien marquer un tournant dans l’enquête, et mettre en péril la défense de la femme d’affaires. Pour l’heure, le sort de ces disparus reste un mystère, et les spéculations vont bon train.
Kaour / Élections législatives anticipées 2024 : Le PASTEF Singhère annonce une majorité écrasante
Le chargé de communication de PASTEF à Kaour, Ismaïla Biaye, s’est exprimé devant des milliers de militants lors d’un meeting organisé ce week-end à Singhère, dans le département de Goudomp. La commune de Kaour occupe une place centrale dans les programmes de développement du nouveau régime.
Ismaïla Biaye, qui est également chargé de communication de la JPS départementale, a profité de l’occasion pour appeler tous les habitants de la commune à s’unir autour du ministre Olivier Boucal, afin de collaborer main dans la main pour propulser le département de Goudomp sur la voie du développement sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.
« Nous nous engageons à remporter ces élections législatives du 17 novembre 2024 pour donner une majorité écrasante au PASTEF, afin de gouverner le pays de manière démocratique et inclusive. Nous sensibilisons les populations de la commune de Kaour à ne pas prêter attention à ceux qui disent que « le Sénégal est en difficulté, que la jeunesse est déçue, que la vie est chère, etc. » Notre stratégie est d’aller directement à la rencontre des populations, plutôt que de mobiliser les militants avec de l’argent.
Ne faites pas l’erreur de ne pas voter pour la liste de PASTEF si vous souhaitez un véritable changement », a-t-il souligné.
Le responsable politique de PASTEF Singhère, également directeur de campagne au niveau communal, a conclu en invitant la population à faire confiance au parti PASTEF pour instaurer une Assemblée nationale de rupture.
Scandale foncier à Dakar : Tahirou Sarr et des responsables publics impliqués dans une fraude de grande envergure
L’affaire fait grand bruit dans la capitale sénégalaise. Tahirou Sarr, un homme d’affaires influent, se retrouve au cœur d’une vaste affaire de fraude foncière et de détournement de fonds, révélée par la Sûreté urbaine de Dakar. Selon le journal L’Observateur, Sarr aurait orchestré un complot impliquant des membres de l’administration sénégalaise pour détourner des fonds publics via des transactions foncières frauduleuses, ciblant particulièrement des terres situées à Ngor.
Les faits remontent à 2014, lorsqu’un groupe de familles héritières de terres à Ngor a été approché pour vendre trois titres fonciers. Ces familles, prudentes, avaient sollicité les services d’un avocat de renom pour sécuriser la transaction. Cependant, cet avocat, qui aurait dû représenter leurs intérêts, aurait trahi leur confiance. D’après les informations obtenues, il se serait allié secrètement à Tahirou Sarr ainsi qu’à des figures influentes, dont Mamour Diallo, l’ancien Directeur des Domaines, et plusieurs hauts responsables administratifs.
Ensemble, ils auraient mis en place une fausse procédure d’expropriation pour utilité publique, dissimulant ainsi un vaste détournement de fonds. Un procès-verbal de conciliation falsifié a été présenté aux familles, leur promettant une compensation de 700 millions de francs CFA. Cependant, les fonds n’ont jamais été versés, et les documents remis aux familles étaient des faux.
Après avoir découvert l’escroquerie, les familles spoliées ont déposé plainte, révélant l’ampleur de la fraude. L’enquête, confiée à l’inspecteur Bara Sangharé, a mis en lumière un réseau complexe de pratiques illégales impliquant des responsables publics de haut rang. Le procureur, confronté aux nombreuses incohérences du dossier, a décidé de transférer l’affaire au juge d’instruction pour des investigations plus approfondies.
Les investigations en cours ont permis de révéler des anomalies majeures dans le processus de vente et d’expropriation des terres. Le juge d’instruction, face à l’ampleur des irrégularités, pourrait procéder à de nouvelles arrestations. Cette affaire met à nu un véritable système de corruption au sein de l’administration sénégalaise, avec des responsables publics utilisant leur position pour enrichissement personnel au détriment des citoyens.
Le scandale qui entoure Tahirou Sarr et ses complices présumés suscite une vive indignation au sein de l’opinion publique. Plusieurs organisations de la société civile ont appelé à une enquête impartiale et à des sanctions sévères contre tous les acteurs impliqués dans cette fraude. Le procès à venir sera suivi de près, tant par les médias que par les citoyens, impatients de voir justice rendue.
Pour l’heure, l’enquête se poursuit, et les sénégalais attendent des réponses claires sur ce dossier qui expose des failles profondes dans la gestion des terres et l’intégrité de l’administration publique.
Ousmane Sonko à Guédiawaye : Réfuter le Nationalisme au Profit du Patriotisme
Hier à Guédiawaye, Ousmane Sonko, le président du parti Pastef, a une nouvelle fois capté l’attention de la foule lors de son meeting. Cependant, un élément inhabituel a marqué cette apparition publique : contrairement à son habitude de s’adresser debout à ses partisans, c’est assis qu’il a choisi de s’exprimer. Cette posture a peut-être symbolisé une volonté d’apaisement, tandis qu’il abordait des sujets sensibles, notamment la question du nationalisme, largement défendue par certains candidats, dont Tahirou Sarr.
Le débat sur le nationalisme s’est intensifié à l’approche des élections, certains candidats adoptant un discours prônant la protection identitaire, voire la méfiance à l’égard des étrangers. Sonko a saisi l’occasion pour clarifier sa position. Selon lui, il est primordial de distinguer le patriotisme, qui consiste à aimer son pays et à vouloir son développement, du nationalisme, qu’il qualifie de réducteur et dangereux car souvent utilisé pour dresser une partie de la population contre une autre.
« Le patriotisme, c’est défendre les intérêts de la nation en incluant tous ses fils et filles, qu’ils soient nés ici ou ailleurs. Le nationalisme, au contraire, devient vite une arme de division », a-t-il déclaré.
Dans un effort pour contrer la désinformation, Sonko a cité les chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Selon ces données, le Sénégal compte environ 207 000 étrangers, soit seulement 1,1 % de la population totale. Il a également dénoncé les rumeurs affirmant que le pays compterait 3 millions de personnes d’origine peule, une affirmation qu’il a qualifiée de fausse et manipulatrice.
Ces chiffres visent à apaiser les tensions et à déconstruire un discours de peur face à l’étranger. Pour Sonko, l’usage de données vérifiées est crucial pour rétablir la vérité et éviter la stigmatisation de certaines communautés.
Sonko a rappelé que le peuple sénégalais a toujours été un peuple de voyageurs et d’émigrés. Selon ses estimations, entre 750 000 et 900 000 Sénégalais vivent actuellement à l’étranger. Il a souligné l’incohérence de rejeter les étrangers vivant au Sénégal, alors même que de nombreux Sénégalais bénéficient de l’hospitalité d’autres nations.
« Comment pouvons-nous critiquer la présence d’étrangers sur notre sol alors que nous sommes nous-mêmes des invités dans tant de pays ? » a-t-il interrogé. Cette réflexion a été accueillie par des applaudissements nourris, marquant un soutien appuyé de la foule à cette vision d’ouverture.
Ousmane Sonko a ainsi choisi de faire passer un message d’unité nationale, rappelant que le Sénégal a toujours été une terre d’accueil et de tolérance. Il a exhorté les Sénégalais à ne pas tomber dans le piège des discours identitaires et xénophobes, qui, selon lui, ne profitent qu’à ceux qui cherchent à diviser pour mieux régner.
En fin de discours, il a conclu : « Notre force réside dans notre diversité et notre capacité à vivre ensemble, quelles que soient nos différences. Refusons le discours de haine, restons unis et construisons un Sénégal inclusif pour tous. »
Avec ce meeting à Guédiawaye, Ousmane Sonko continue de s’affirmer comme un défenseur d’un Sénégal ouvert et solidaire, se posant en contrepoids face à une montée des discours nationalistes dans le paysage politique actuel.
Amadou Bâ recadre Ousmane Sonko : « Les ministères de souveraineté obéissent au Chef de l’État avant tout »
En pleine campagne électorale, alors que la tension monte à l’approche des élections, Amadou Bâ, tête de liste de Jamm ak Njarin, n’a pas manqué l’occasion de recadrer son principal adversaire, Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef.
Lors d’un récent meeting, Amadou Bâ a tenu à rappeler l’importance de la hiérarchie dans la gestion des ministères de souveraineté. Selon lui, ces ministères, qui incluent les portefeuilles clés comme la Défense, l’Intérieur, et la Justice, n’obéissent qu’aux ordres du Chef de l’État en priorité. « C’est le Président qui nomme et les ministres ont l’obligation de lui rendre compte avant d’exécuter une instruction, quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne », a affirmé Amadou Bâ avec fermeté.
Dans une pique subtile mais directe, Amadou Bâ a mis en garde Ousmane Sonko contre une éventuelle confusion des rôles s’il venait à occuper le poste de Premier ministre tout en restant le leader charismatique du Pastef. « Il faut qu’Ousmane Sonko, Premier ministre, ne soit pas en conflit avec Ousmane Sonko, président de Pastef », a-t-il lancé, faisant allusion aux potentiels conflits d’intérêts qui pourraient survenir si Sonko devait jongler entre ses responsabilités gouvernementales et ses engagements partisans.
Cette déclaration d’Amadou Bâ intervient dans un contexte où la campagne électorale est marquée par une polarisation accrue entre les différentes coalitions. Les propos du leader de Jamm ak Njarin témoignent de la volonté de recentrer le débat sur le respect des institutions et des processus établis, face à un Ousmane Sonko qui ne cesse de revendiquer un changement radical dans la gouvernance du pays.
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour les deux camps, et il reste à voir comment Ousmane Sonko répondra à cette mise en garde de son adversaire.
Ousmane Sonko dénonce une collusion entre la classe politique, la presse et la société civile lors d’un meeting à Guédiawaye
Lors d’un meeting organisé par le parti Pastef à Guédiawaye, Ousmane Sonko a une nouvelle fois pris la parole pour critiquer vigoureusement ce qu’il appelle le « système » qu’il s’engage à combattre. Le leader des Patriotes n’a pas mâché ses mots en s’en prenant à une classe politique qu’il qualifie de corrompue, mais également à une partie de la presse et de la société civile sénégalaise.
Face à une foule de partisans, Sonko a rappelé aux militants de son parti que le « système » qu’ils combattent n’est pas encore mort. « Ce que je veux rappeler aux Patriotes, c’est que nous faisons face à un système qui n’est pas encore mort », a-t-il déclaré, dénonçant ainsi l’élite politique qui, selon lui, continue de perpétuer des pratiques qu’il juge répréhensibles. Sonko estime que cette classe politique s’appuie sur une partie de la presse et de la société civile, qu’il accuse d’être corrompues et manipulatrices.
Le leader de Pastef n’a pas épargné une frange de la société civile, qu’il décrit comme étant active seulement pendant les périodes électorales. Il accuse ces acteurs de profiter de la situation pour obtenir des financements étrangers, tout en manipulant l’opinion publique. « Les partenaires de la société civile qui sont à l’étranger profitent de la période électorale pour se frotter les mains », a-t-il affirmé. Selon Sonko, certains membres de la société civile n’hésitent pas à se rendre au Palais de la République pour remplir leurs poches, une pratique qu’il promet de faire cesser.
Dans son discours, Ousmane Sonko a également dénoncé ce qu’il appelle la dilapidation des fonds publics par les élites politiques et leurs alliés dans la société civile. Il a averti que sous sa direction, de telles pratiques ne seraient plus tolérées. « Nous n’allons plus permettre que l’argent du contribuable soit gaspillé », a-t-il martelé devant ses partisans, appelant à une gestion plus transparente et responsable des ressources de l’État.
Le meeting de Guédiawaye a rassemblé une foule importante de militants de Pastef, venus écouter les déclarations du leader du parti. Ce rassemblement montre que malgré les difficultés rencontrées par Ousmane Sonko, notamment ses démêlés judiciaires et les interdictions de manifester, il conserve une base militante solide et mobilisée. Pour ses partisans, Sonko incarne l’espoir d’un changement profond dans le paysage politique sénégalais.
Ce discours s’inscrit dans une stratégie de campagne offensive, où Sonko tente de galvaniser ses militants en pointant du doigt des pratiques qu’il dénonce depuis longtemps. En s’attaquant à la classe politique traditionnelle, aux médias qu’il juge complaisants, et à une société civile qu’il accuse de connivence, Ousmane Sonko se positionne une fois de plus comme le principal opposant au pouvoir en place et au « système » qu’il promet de démanteler.
L’avenir dira si cette rhétorique suffira à maintenir l’engouement de ses partisans et à convaincre une frange plus large de l’électorat sénégalais. Pour l’heure, il semble résolu à continuer son combat contre ce qu’il considère être une oligarchie ancrée dans le paysage politique du Sénégal.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°322 – du 14/11/2024
Ousmane Sonko appelle à une meilleure gestion des marchands ambulants à Keur Massar
Lors de la campagne électorale pour les élections législatives, Ousmane Sonko, tête de liste du parti Pastef, a tenu un discours à Keur Massar, un quartier populaire de la banlieue de Dakar. S’adressant à une foule majoritairement composée de jeunes marchands ambulants, il a mis en avant un discours empreint de calme et d’empathie, prônant une meilleure gestion des activités informelles, souvent dominées par les jeunes en quête de revenus.
Dans son intervention, Ousmane Sonko a plaidé pour une approche plus humaine de la gestion des marchands ambulants, demandant aux autorités locales de faire preuve de tolérance. « Il faut soutenir ces jeunes qui cherchent à gagner dignement leur vie en vendant dans la rue. Il ne faut pas les chasser, mais plutôt chercher à les encadrer en attendant de trouver une solution à leur situation », a déclaré le leader de Pastef. Cette déclaration a été bien accueillie par les jeunes commerçants, souvent confrontés aux opérations de déguerpissement des autorités municipales.
Sonko a également présenté une solution concrète pour mieux encadrer le commerce informel : l’aménagement d’un centre commercial dédié. Il propose de raser une partie de la Foire de Dakar afin de construire une infrastructure capable d’accueillir un grand nombre de marchands ambulants. Ce projet vise à offrir un espace sécurisé et adapté aux jeunes vendeurs, leur permettant ainsi de mener leurs activités dans des conditions plus dignes et respectueuses des normes en vigueur.
« Nous devons penser à des solutions durables pour ces jeunes qui n’ont souvent pas d’autre choix que de vendre dans la rue pour subvenir à leurs besoins. Ce centre commercial permettra de réguler le commerce informel tout en assurant un cadre de travail sécurisé », a expliqué Sonko.
Cependant, le leader de Pastef a tenu à marquer son désaccord avec certaines pratiques liées à l’installation anarchique de points de vente, notamment aux abords des établissements scolaires et des hôpitaux. « Désormais, nous n’accepterons plus que des points de vente soient installés devant ou aux alentours des écoles et des hôpitaux. Ces pratiques vont à l’encontre des normes de sécurité et d’un cadre de vie sain », a-t-il affirmé fermement.
Cette position illustre la volonté d’Ousmane Sonko de trouver un équilibre entre le soutien aux jeunes entrepreneurs du secteur informel et la nécessité de maintenir l’ordre et la sécurité publique. Il propose ainsi une gestion plus rigoureuse, tout en évitant une répression systématique des activités informelles, souvent source de tensions sociales.
En se positionnant comme le défenseur des jeunes marchands ambulants, Sonko cherche à attirer un électorat sensible aux problématiques socio-économiques de la banlieue dakaroise. Son discours à Keur Massar s’inscrit dans une stratégie plus large visant à mobiliser les jeunes, un groupe démographique clé dans la dynamique électorale sénégalaise.
Alors que la campagne pour les législatives bat son plein, Ousmane Sonko semble miser sur une approche pragmatique et inclusive, promettant des solutions concrètes et immédiates aux préoccupations des citoyens. Les réactions à ses propositions ne se sont pas fait attendre, et il reste à voir si ces engagements sauront convaincre les électeurs le jour du scrutin.
Campagne électorale/Soutien au Pastef : Le lieutenant du ministre Alioune Sarr à Médina mobilise ses militants pour une majorité absolue à l’Assemblée nationale
À quelques jours de la fin de la campagne électorale, le responsable politique de l’Alliance pour le Sénégal, Babacar Gueye, montre sa force à Médina, apportant un soutien significatif à la tête de liste du Pastef, Ousmane Sonko. En présence de son leader de parti, le ministre Alioune Sarr, M. Gueye affirme que, pour la stabilité du pays, le président Bassirou Diomaye Faye doit obtenir la majorité à l’Assemblée nationale. Selon le ministre Alioune Sarr, président du parti Alliance pour le Sénégal, cette majorité doit être absolue afin que le président Bassirou Diomaye Faye puisse mettre en œuvre ses engagements, notamment les réformes agricoles et industrielles alignées sur la vision Sénégal 2050.
« Nous appelons la population à accorder une large majorité au Président de la République, car nous considérons que le Sénégal est à un tournant historique. Depuis 1960, aucun chef d’État n’a jamais eu de minorité à l’Assemblée nationale. Une majorité confortable doit donc être accordée au président Bassirou Diomaye Faye pour garantir la stabilité du pays », a déclaré Babacar Gueye.
Selon le ministre Alioune Sarr, l’Alliance pour le Sénégal est présente dans les 45 départements du Sénégal ainsi que dans la diaspora. Il est essentiel de préparer les militants pour cette élection législative ainsi que pour les élections locales à venir, dans l’objectif de conquérir le pouvoir local. Il en va de l’intérêt du pays, qui a besoin de stabilité et de cohérence, afin que le président élu le 24 mars puisse dresser un bilan positif à l’issue des cinq ans de son mandat. Une majorité confortable est indispensable pour permettre au Président de la République de mener à bien des réformes agricoles et industrielles, en accord avec la vision Sénégal 2050.
« L’Alliance pour le Sénégal est fermement convaincue que la violence n’a pas sa place dans un processus démocratique. Nous lançons un appel à la responsabilité et à la retenue. La mise en péril de la stabilité et de la paix sociale ne bénéficie à personne. Ceux qui sont à l’origine des violences doivent comprendre que cette situation pourrait également les affecter », a précisé le ministre.
« La jeunesse doit savoir que ses véritables soutiens sont ses parents, pas les réseaux sociaux. Dans le monde, les plus riches sont ceux qui innovent, créant des plateformes comme Facebook, Twitter et WhatsApp. Ici au Sénégal, certains se distinguent par des performances d’insultes en ligne. C’est pourquoi j’appelle les jeunes à respecter les valeurs et la culture de notre pays. Nos mères sont nos références. Si vous, jeunes, respectez vos mères, les chefs religieux et les dignitaires, et que vous développez vos compétences, vous deviendrez d’excellents citoyens », a ajouté le ministre.
Babacar Gueye, responsable de l’Alliance pour le Sénégal à Médina, a conclu en réaffirmant son engagement et sa détermination à servir sa localité : « Je suis un digne fils de Médina. Avec mon expérience aux côtés du président Alioune Sarr pendant des années, je me suis battu et je continuerai à me battre pour diriger la commune de Médina. Les dirigeants actuels ne sont pas plus compétents que nous, et Médina a besoin de changement », a-t-il affirmé.
Ndoffane Laguèn : Cérémonie de démarrage de la récolte d’un champ dédié à l’éducation nationale
La plupart des enfants vivant en milieu rural, issus de familles démunies, souffrent souvent de la faim, et le manque de nourriture ou l’absence de cantine scolaire reste un problème crucial. C’est pour cette raison que l’inspecteur d’académie sortant, Siaka Goudiaby, a initié la création d’un champ dédié à l’éducation nationale dans l’inspection d’académie de Kaolack.
Ce n’est plus un secret : certains élèves doivent parcourir plusieurs kilomètres à pied chaque jour pour se rendre à l’école. Les conséquences négatives sont doubles. D’un côté, la malnutrition entraîne un retard dans le développement des enfants, et de l’autre, elle réduit considérablement leur capacité de concentration pendant les cours, a souligné l’inspecteur de l’éducation, Moustapha Ndiaye, au nom de l’inspecteur d’académie de Kaolack, Samba Diakhaté.
En prenant la parole, le président régional de l’association des parents d’élèves de Kaolack, Alphonse Diégane Thiaré, a salué cette initiative des autorités éducatives, notamment de l’inspecteur d’académie sortant, Siaka Goudiaby, qui a compris que les élèves ne doivent pas rester affamés à l’école. Toutefois, M. Thiaré a invité les parents d’élèves à investir dans l’éducation de leurs enfants, comme l’ont fait Siaka Goudiaby et son successeur, Samba Diakhaté.
« Pour concrétiser la volonté du président Bassirou Diomaye Faye, de son Premier ministre Ousmane Sonko, et du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, l’inspecteur d’académie sortant, Siaka Goudiaby, a jugé nécessaire de mettre en place un champ d’arachide et de maïs dans la zone de Ndoffane Laguèn », a expliqué Moustapha Ndiaye.
Selon l’inspecteur de l’éducation, ce champ représente la contribution de la communauté éducative de Kaolack à l’effort national pour atteindre les objectifs de souveraineté alimentaire. Après la mutation de Siaka Goudiaby à l’inspection d’académie de Louga, son successeur, Samba Diakhaté, a pris le relais et fait de ce champ une priorité pour l’académie de Kaolack.
C’est lors de la cérémonie de démarrage de la récolte, ce mercredi, que Moustapha Ndiaye a souligné l’importance de ce projet pour soutenir les élèves et renforcer la sécurité alimentaire dans la région.