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La CEDEAO approuve la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes de l’ère Jammeh en Gambie

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a marqué un tournant historique en approuvant, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les crimes commis sous le régime de Yahya Jammeh en Gambie. Cette décision, annoncée par le ministère gambien de la Justice, répond à une quête de justice de plusieurs décennies pour les victimes des exactions perpétrées durant les 22 ans de règne autoritaire de Jammeh, de 1994 à 2017.

Le tribunal spécial s’inscrit dans le cadre des recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC), un organe établi en Gambie pour enquêter sur les violations des droits humains sous l’ex-dictateur. Dans son rapport publié en 2021, la TRRC avait identifié Yahya Jammeh et ses proches collaborateurs comme responsables d’une série de crimes, notamment des assassinats extrajudiciaires, des disparitions forcées, des tortures systématiques et des violences sexuelles.

Ce tribunal, dont les modalités précises restent à définir, devra permettre de traduire en justice les responsables des crimes commis pendant cette période sombre de l’histoire gambienne. Il s’agit également de répondre aux attentes des défenseurs des droits humains, qui militent depuis des années pour mettre fin à l’impunité.

La décision de la CEDEAO est largement saluée par les organisations internationales et les associations de victimes. Elle démontre la volonté des États ouest-africains de s’engager résolument contre l’impunité sur le continent. « C’est une avancée majeure qui envoie un message clair : les crimes graves ne resteront pas impunis, quel que soit le rang ou la position de leurs auteurs », a déclaré un porte-parole d’Amnesty International.

Ce tribunal pourrait également établir un précédent important pour d’autres pays africains confrontés à des crimes similaires. La CEDEAO, en soutenant cette initiative, affirme sa capacité à promouvoir la justice et la stabilité dans une région souvent marquée par des conflits et des abus de pouvoir.

Cependant, plusieurs défis risquent de compliquer la mise en œuvre de cette justice. Yahya Jammeh vit en exil en Guinée équatoriale depuis sa chute en 2017. Le gouvernement de ce pays refuse catégoriquement d’extrader l’ancien président, malgré les multiples appels des victimes et des institutions internationales. Ce refus pourrait limiter l’efficacité du tribunal et compromettre l’application des éventuelles sanctions pénales.

De plus, des questions restent en suspens concernant le fonctionnement concret du tribunal, notamment sa composition, son financement et son emplacement. Certaines voix s’élèvent déjà pour demander un soutien international afin de garantir l’indépendance et la crédibilité de cette juridiction.

Pour les milliers de victimes des crimes du régime Jammeh, cette annonce est porteuse d’espoir. « Nous avons attendu ce moment pendant des années. Enfin, nous pouvons croire en la justice », a confié une survivante de torture, membre d’une association de victimes.

La mise en place du tribunal spécial par la CEDEAO pourrait enfin permettre à la Gambie de tourner la page sur les atrocités de son passé et de consolider son processus de réconciliation nationale. Pour que cette initiative réussisse, la coopération internationale et la pression diplomatique sur la Guinée équatoriale seront cruciales.

En attendant, la décision représente une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité en Afrique et un exemple fort pour d’autres nations confrontées aux mêmes défis.

Kaolack : L’OFNAC et ses partenaires élaborent des stratégies pour lutter contre la corruption

L’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), en collaboration avec ses partenaires, poursuit ses efforts pour renforcer la sensibilisation et la prévention contre la corruption. Parmi ces partenaires figure l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO), une organisation engagée dans le développement, avec laquelle l’OFNAC a signé une convention de partenariat en 2021.

Un partenariat stratégique avec l’AFAO
« L’AFAO, par sa structure et sa représentativité à l’échelle nationale et africaine, joue un rôle crucial en tant que relais dans nos efforts de sensibilisation, de promotion des valeurs éthiques et de transparence », a expliqué Sydi Massaly, chef du Bureau veille stratégique du département prévention de l’OFNAC. Selon lui, l’AFAO s’adresse particulièrement aux femmes et aux jeunes, des cibles clés pour diffuser les messages de lutte contre la corruption.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre des activités de la Quinzaine nationale de lutte contre la corruption. Lancée par l’OFNAC depuis 2015, cette initiative s’articule autour de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée chaque 9 décembre conformément à la Convention des Nations Unies contre la corruption, que le Sénégal a ratifiée en 2005. Pendant cette quinzaine, des actions de sensibilisation sont menées dans plusieurs régions, y compris Kaolack, où un forum a été organisé ce samedi par l’AFAO en collaboration avec l’OFNAC.

Un combat renforcé par des études et une stratégie nationale
« En 2016, une étude sur le coût et la perception de la corruption au Sénégal a révélé l’ampleur démesurée de ce fléau et ses conséquences graves sur la société », a rappelé Sydi Massaly. En réponse, l’OFNAC a élaboré une Stratégie nationale de lutte contre la corruption en collaboration avec le gouvernement du Sénégal. Ce document cadre constitue un outil essentiel pour combattre la corruption à tous les niveaux, qu’ils soient sociaux ou professionnels.

Cette stratégie met l’accent sur l’implication de tous les acteurs : la société civile, le secteur privé et la population. « C’est cette mobilisation collective qui nous permettra d’éradiquer la corruption », a conclu Sydi Massaly, soulignant l’importance des actions locales et régionales pour amplifier l’impact des initiatives nationales.

À travers ces efforts concertés, l’OFNAC et ses partenaires ambitionnent de renforcer les valeurs d’intégrité et d’éthique dans la société sénégalaise.

Grave Accident sur la Route de l’Héliport à Touba : 14 Blessés

Un véhicule de transport en commun renversé près de la nouvelle gare routière

Touba, le 15 décembre 2024 – Un accident majeur s’est produit ce samedi vers 18h30 sur la route de l’héliport, à proximité de la nouvelle gare routière de Touba. Un « Ndiaga-Ndiaye », véhicule de transport en commun réputé, a perdu le contrôle après avoir violemment heurté le rebord du trottoir, se renversant en plusieurs endroits.

Le bilan est lourd, avec 14 personnes blessées, dont deux grièvement touchées. Les secours sont rapidement intervenus sur les lieux et, selon le capitaine Modou Tine, les victimes ont été immédiatement évacuées vers les structures médicales de la cité religieuse pour recevoir les soins nécessaires. « Nous avons agi avec célérité pour assurer la prise en charge des blessés et éviter que leur état ne se détériore davantage, » a déclaré le capitaine Tine.

Les causes exactes de l’accident restent à déterminer. Les premières constatations suggèrent une possible perte de contrôle du véhicule, mais une enquête approfondie est en cours pour élucider les circonstances exactes. Cet incident souligne une fois de plus l’importance de la prudence et du respect des règles de circulation sur les routes, notamment dans les zones à forte affluence comme celle de la nouvelle gare routière.

Les autorités locales appellent les conducteurs à redoubler de vigilance, surtout aux heures de pointe, et promettent de renforcer les mesures de sécurité routière pour prévenir de tels drames à l’avenir. Les familles des victimes ont été informées, et des dispositions sont prises pour les accompagner dans cette période difficile.

L’accident a suscité une vive émotion dans la communauté de Touba, rappelant la fragilité de la vie et la nécessité d’une conduite responsable pour assurer la sécurité de tous sur les routes.

Barthélémy Dias : Une Révocation Qui Fait Débat

La décision de révoquer Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar continue de susciter des réactions. Invité du Grand Jury ce dimanche sur la RFM, Me Moussa Bocar Thiam, ancien agent judiciaire de l’État et maire de Ourossogui, a fermement critiqué cette mesure, la qualifiant d’illégale et injuste. Selon lui, cette affaire dépasse le cadre juridique et relève davantage d’une manœuvre politique.

Pour l’avocat, Barthélémy Dias est la victime de ses positions politiques, et non d’un quelconque manquement juridique. « C’est une injustice politique qui doit être réglée sur le terrain politique », a-t-il déclaré. Me Thiam a également souligné que la radiation de Barthélémy Dias, en se basant uniquement sur une interprétation de la décision du Conseil constitutionnel, n’a aucune base légale.

Se référant à l’article 29 du code électoral, l’avocat a rappelé que le Conseil constitutionnel avait rejeté les recours contestant les candidatures de Barthélémy Dias et d’Ousmane Sonko. Par conséquent, il considère que les décisions de cette institution s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. « La radiation de Barthélémy Dias est donc totalement illégale et pourrait être annulée par un recours en justice », a-t-il soutenu.

Sur la question spécifique de la mairie de Dakar, Me Moussa Bocar Thiam estime qu’une confusion juridique persiste. Selon lui, le préfet n’a pas la compétence légale pour révoquer un maire. Cette procédure relève exclusivement du ministre des Collectivités territoriales, qui doit saisir le président de la République, conformément aux dispositions du code des Collectivités territoriales, et non du code électoral.

« Le préfet s’est livré à une voie de fait. Barthélémy Dias doit ignorer cette décision qui n’a aucun effet juridique », a-t-il affirmé.

Malgré les circonstances, Me Moussa Bocar Thiam reste optimiste quant aux chances de Barthélémy Dias de faire annuler cette décision. Il appelle à un respect strict des textes légaux et invite les autorités à éviter toute confusion entre politique et droit.

Ce dossier, emblématique des tensions politiques actuelles au Sénégal, souligne une fois de plus la nécessité d’une clarification des rôles et responsabilités des différents acteurs institutionnels. L’affaire Dias continue donc de diviser, laissant entrevoir des batailles juridiques et politiques à venir.

66e session ordinaire de la CEDEAO : Bassirou Diomaye Faye en médiateur pour apaiser les tensions avec l’AES

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, participe ce dimanche 15 décembre 2024 à la 66e session ordinaire des Chefs d’État de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, au Nigéria. Arrivé la veille dans la capitale nigériane, il a été accueilli avec tous les honneurs par les autorités locales, soulignant son rôle central dans ce sommet crucial.

Cette rencontre intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par la crise entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette confédération, formée en juillet 2024 par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, remet en cause l’autorité et la politique de la CEDEAO dans la région. Ces trois pays, sous régimes militaires, ont souvent dénoncé les sanctions et décisions prises par l’organisation ouest-africaine, qu’ils jugent contraires à leur souveraineté.

Le sommet d’Abuja vise à trouver des solutions pour apaiser les tensions, renforcer la stabilité régionale et éviter de nouvelles escalades.

Connu pour son engagement en faveur de la paix et de la diplomatie, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est engagé à jouer un rôle de médiateur entre la CEDEAO et les États du Sahel. Dans une déclaration avant son départ de Dakar, il a réaffirmé l’importance du dialogue :

Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité de dépasser les différends politiques et institutionnels pour garantir la cohésion entre les États de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

Au-delà des tensions avec l’AES, plusieurs autres sujets d’importance figurent à l’ordre du jour de cette 66e session :

  • La lutte contre l’insécurité dans la région, notamment face à la recrudescence des attaques terroristes ;
  • La coordination économique et les défis liés à l’intégration régionale ;
  • La question des transitions politiques en cours dans certains pays membres.

Ce sommet représente un véritable test pour la CEDEAO, qui cherche à affirmer son rôle d’organisation incontournable dans la résolution des crises régionales. Cependant, le poids grandissant de l’AES pourrait redessiner les dynamiques de pouvoir en Afrique de l’Ouest.

Le leadership et la capacité de médiation de Bassirou Diomaye Faye seront particulièrement scrutés, alors que la stabilité et l’unité de la région restent en jeu.

En conclusion, cette 66e session pourrait marquer un tournant dans les relations entre la CEDEAO et les États du Sahel. Le Sénégal, en tant qu’acteur clé, s’emploiera à rapprocher les positions pour éviter une fragmentation régionale qui nuirait à tous.

Mbadakhoun : Le Collectif des villages impactés par l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack rappelle les autorités à l’ordre

« Le problème, c’est que depuis l’installation de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack en 2008, il nous avait été demandé, au départ, entre 50 et 100 hectares. En 2013, avec l’arrivée du président sortant Macky Sall, qui avait voulu concrétiser cette décision, nous avons mis à la disposition de l’État 100 hectares. Mais à notre grande surprise, en 2013, un plan cadastral a été publié, attribuant 300 hectares divisés en deux sites : le site A, d’une superficie de 100 hectares à Bourndou, et le site B, de 200 hectares à Mbadakhoun. Cette injustice a engendré de nombreux problèmes, notamment dans le domaine de l’agriculture. Les paysans impactés n’ont plus d’espace pour travailler », explique El Hadji Touré, président du collectif des villages impactés par l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse, lors d’une interview accordée ce dimanche à notre correspondant.

Les revendications du collectif s’articulent autour de quatre axes majeurs : la réduction et la restitution des terres, l’indemnisation, la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) et la question de l’emploi.

« Depuis que le président Macky Sall nous a reçus, nous avons obtenu une réduction des terres affectées à 150 hectares. Cependant, concernant l’emploi, la RSE et l’indemnisation, rien de concret n’a été réalisé jusqu’à présent », a déploré M. Touré.

Il a rappelé une promesse faite par l’ancien directeur du CROUS-SS, Ousseynou Diop, d’allouer 10 postes de recrutement en CDD aux villages impactés, soit 2 postes par village. « Malheureusement, ces contrats ont été annulés par le nouveau directeur, Jean Birane Gning. Ce dernier nous a reçus en audience et nous a promis des actions dans la limite de ses compétences, notamment en matière de recrutement. Mais, à ce jour, il n’y a que des promesses non tenues », regrette-t-il.

« Quand vous prenez les terres de vaillants cultivateurs, le minimum serait de les assister moralement, voire de leur offrir des opportunités d’emploi si vous ne pouvez pas les indemniser. C’est cette injustice que nous dénonçons rigoureusement. Nous avons clairement signifié aux autorités que nous ne reculerons pas sur nos quatre revendications. Si rien n’est fait dans les jours à venir, nous ferons entendre notre voix sur le terrain. Ce combat n’a rien de politique. C’est une lutte pour réparer une injustice que nous subissons », a averti M. Touré.

5 milliards de FCFA pour indemniser les familles des victimes des violences électorales : une mesure forte de Bassirou Diomaye Faye

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé une initiative majeure pour répondre aux drames causés par les violences électorales : l’attribution d’une enveloppe de 5 milliards de FCFA destinée à indemniser les familles des victimes. Cette mesure, inscrite dans la loi rectificative en cours d’adoption, traduit la volonté du chef de l’État de soulager les familles endeuillées et de soutenir celles ayant subi des préjudices lors des affrontements liés aux élections.

Dès son accession à la magistrature suprême, Bassirou Diomaye Faye avait placé cette initiative parmi ses priorités, affirmant l’urgence d’intervenir en faveur des proches des victimes. Cette démarche a été saluée par plusieurs associations de victimes, dont l’Association des victimes de violences électorales. Djibril Diaw, membre actif de l’association, a exprimé sa satisfaction face à cette annonce tout en soulignant la portée limitée de l’indemnisation :

Si cette initiative est largement perçue comme un geste fort, elle n’épuise pas les revendications des victimes. Djibril Diaw a insisté sur la nécessité de garantir une distribution équitable et transparente des fonds alloués :

Outre l’indemnisation, les familles réclament également des actions judiciaires. La demande principale reste l’abrogation de la loi d’amnistie et la tenue de procès contre les responsables des violences électorales. Pour les victimes, l’indemnisation ne peut être une solution isolée. Djibril Diaw a tenu à rappeler que sans justice, ces initiatives risquent de rester insuffisantes :

Cette enveloppe budgétaire constitue un premier pas vers la reconnaissance et la réparation des souffrances causées par les violences électorales. Cependant, pour les associations et les familles concernées, il s’agit d’une étape parmi d’autres. La quête de justice et la lutte contre l’impunité restent des priorités pour que les événements tragiques ne soient pas relégués à l’oubli.

L’initiative du Président Bassirou Diomaye Faye pourrait poser les bases d’une réconciliation nationale, à condition qu’elle s’accompagne de mesures concrètes pour éviter que de telles violences ne se reproduisent. La nation entière attend désormais des avancées significatives sur le terrain de la justice, pour que le sacrifice des victimes ne soit pas vain.

Kaolack : Journée internationale de lutte contre la corruption – L’OFNAC et l’AFAO sensibilisent la communauté sur les impacts de la corruption

La lutte contre la corruption est essentielle pour l’avenir de près d’un quart de la population mondiale. C’est dans ce cadre que l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO), en collaboration avec l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), a organisé un forum de sensibilisation à Kaolack à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption (édition 2024-2025).

Mobilisation de l’AFAO pour l’autonomisation économique et la lutte contre les inégalités
Créée en 2005, l’AFAO est une organisation féminine de la société civile qui regroupe des femmes de 16 pays d’Afrique de l’Ouest. Selon Madame Sanokho Khady Mbaye Guèye, présidente régionale de l’AFAO à Kaolack, l’organisation vise à :

  • Mobiliser les femmes pour leur participation aux processus régionaux de prise de décision en matière d’intégration économique.
  • Contribuer à l’autonomisation économique des femmes, notamment à travers la transformation de produits locaux. À Kaolack, l’AFAO a mis en place une unité de transformation bien équipée.
  • Réduire les inégalités entre les sexes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques aux niveaux sous-régional et régional.

Sensibiliser femmes et jeunes contre les impacts de la corruption
« Nous sommes réunis ce samedi pour sensibiliser la communauté, en particulier les jeunes et les femmes, sur les impacts négatifs de la corruption, » a déclaré Madame Sanokho. « La corruption freine considérablement le développement économique, décourage les investissements étrangers et met les petites entreprises en difficulté face aux coûts initiaux liés à ce fléau. »

Cette 15e édition de la Journée mondiale de lutte contre la corruption a réuni près de 200 participants à Kaolack. Les organisateurs espèrent que les jeunes et les femmes présents relayeront les messages dans leurs communautés respectives afin de contribuer à l’éradication de ce phénomène. « Cela nécessite un changement de comportement et une meilleure compréhension des textes sur la corruption, » a ajouté Madame Sanokho.

Le rôle clé des femmes et des jeunes dans la lutte contre la corruption
Madame Adji B. Fall, chargée des plaidoyers au niveau de l’AFAO nationale, a insisté sur l’importance du rôle des femmes et des jeunes :
« Les jeunes peuvent rester dans leurs localités et s’investir dans des activités économiques transparentes. Quant aux femmes, qui sont des piliers des foyers, elles peuvent intégrer des messages de sensibilisation lors de leurs rencontres périodiques. »

Elle a salué l’initiative conjointe de l’OFNAC et de l’AFAO, soulignant que « cette collaboration est d’un intérêt capital pour engager les communautés dans une lutte durable contre la corruption. »

La journée a été marquée par des échanges constructifs et des recommandations pour une sensibilisation élargie et un plaidoyer efficace, dans le but de renforcer la résilience des communautés face à ce fléau mondial.

Les députés approuvent la suppression du CESE et du HCCT : un pas vers une gouvernance rationalisée

Les projets de loi portant révision de la Constitution, conduisant à la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), ont été adoptés par l’Assemblée nationale. Ces mesures, défendues par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, et soutenues par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Abass Fall, marquent une volonté de réformer profondément l’organisation institutionnelle du pays.

Lors des débats devant les députés, le ministre de la Justice a insisté sur l’importance d’adapter les institutions républicaines aux mutations du contexte sociopolitique. Selon lui, le « contexte national actuel » exige une rationalisation des institutions afin de renforcer l’efficacité et la gouvernance publique. Il a notamment évoqué une « rupture systémique » dans les méthodes de gestion institutionnelle pour justifier ces suppressions.

À l’issue des discussions, 134 députés ont voté en faveur de la suppression du CESE et du HCCT, tandis que 8 se sont abstenus et seulement 2 ont voté contre. Ce vote entérine également l’abrogation des lois régissant ces deux institutions :

  • La loi n° 2012-28 du 28 décembre 2012 relative à l’organisation et au fonctionnement du CESE.
  • La loi n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant organisation et fonctionnement du HCCT.

Pour le gouvernement, ces réformes visent à optimiser l’utilisation des ressources publiques tout en réduisant le nombre d’institutions au profit d’un fonctionnement plus efficace et transparent.

Cette décision suscite toutefois des réactions variées. Si les partisans de la réforme saluent un « acte de courage politique », les critiques pointent une éventuelle marginalisation de la société civile et des collectivités territoriales, autrefois représentées au sein du CESE et du HCCT. Ces deux institutions étaient perçues comme des espaces de dialogue et de réflexion sur les politiques publiques.

Le gouvernement, de son côté, semble déterminé à aller de l’avant avec sa vision d’une gouvernance « rationalisée et efficace ». Ce tournant institutionnel ouvre la voie à d’autres réformes structurelles qui pourraient modifier durablement l’organisation politique et administrative du pays.

Avec ce vote, le paysage institutionnel se prépare à un véritable remaniement, dont l’impact sera évalué dans les mois à venir.

Ousmane Diagne promet des avancées sur les décès lors des manifestations et les disparitions des gendarmes Sambou et Badji

Ce samedi, devant l’Assemblée nationale, Ousmane Diagne, ministre de la Justice, s’est exprimé sur deux dossiers sensibles qui continuent d’agiter l’opinion publique : les décès survenus lors des manifestations entre 2021 et 2024, ainsi que la disparition toujours non élucidée des gendarmes Fulbert Sambou et Didier Badji.

Des morts lors des manifestations : un engagement pour la justice
Ousmane Diagne a souligné l’importance de rendre justice aux victimes des manifestations violentes ayant secoué le pays ces dernières années. « Pour des faits aussi graves… dont certains se sont passés en direct, sous l’œil des caméras, que ces morts puissent rester impunis, ce serait un mauvais signal », a-t-il déclaré avec fermeté. Le ministre a assuré que des efforts significatifs sont en cours pour faire toute la lumière sur ces événements tragiques. « Le travail est déjà entamé. Toutes les responsabilités seront établies et les commanditaires répondront de leurs actes », a-t-il ajouté, réitérant sa volonté de ne pas laisser ces affaires dans l’ombre.

L’affaire des gendarmes Sambou et Badji : une priorité judiciaire
Concernant les disparitions de Fulbert Sambou et Didier Badji, deux gendarmes portés disparus dans des circonstances mystérieuses, Ousmane Diagne a annoncé que le dossier est en cours d’instruction. « Une information a été ouverte pour rechercher les causes de la mort de ces deux personnes », a-t-il expliqué. Reconnaissant l’émotion et les interrogations persistantes autour de cette affaire, le ministre a promis une enquête rigoureuse et impartiale.

Il a insisté sur la nécessité de déterminer les circonstances exactes de la disparition des deux gendarmes : « Il va falloir faire montre de la même détermination pour que les commanditaires et les exécutants de cet ignoble besogne puissent répondre de la façon la plus rigoureuse. »

Un appel à la transparence et à la rigueur judiciaire
Ces déclarations interviennent alors que les familles des victimes et de nombreux citoyens expriment des attentes pressantes pour que justice soit rendue. Les propos du ministre visent à rétablir la confiance dans le système judiciaire, souvent critiqué pour sa lenteur et son opacité dans les dossiers sensibles.

Cependant, ces promesses suffiront-elles à apaiser les tensions ? La société civile et l’opposition resteront attentives aux suites concrètes de ces annonces. Pour l’heure, les déclarations du ministre marquent une étape symbolique vers une gestion plus transparente de ces affaires.

Révision constitutionnelle : Me Aïssata Tall Sall défend le rôle du CESE et du HCCT

Lors de la séance plénière portant sur le projet de loi de révision de la Constitution, Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, a pris position contre l’idée de supprimer le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).

Dans son intervention, la parlementaire a exprimé ses interrogations face à une éventuelle décision gouvernementale visant à supprimer ces institutions. « Si le Président, si le Gouvernement pense que le Conseil économique, social et environnemental n’est pas nécessaire, doit-il aller sauver les patrons ? Car ce sont les patrons, ce sont les capitaines d’industrie, les travailleurs professionnels qui dialoguent avec le Président, le Gouvernement », a-t-elle déclaré.

Me Aïssata Tall Sall a également souligné l’importance de telles structures dans le paysage institutionnel des démocraties modernes. Selon elle, le CESE est une plateforme essentielle de dialogue, de discussion et de proposition entre les différents acteurs économiques, sociaux et territoriaux. « Sachez que dans toutes les démocraties du monde, vous trouverez une telle institution », a-t-elle martelé, insistant sur le rôle fondamental du CESE en tant que chambre de concertation.

Dans un contexte marqué par des débats sur l’efficacité et le coût des institutions, l’intervention de Me Aïssata Tall Sall met en lumière la nécessité de préserver ces instances comme espaces de collaboration entre l’État, les acteurs économiques et les collectivités. Reste à savoir si cet argument suffira à dissuader le gouvernement d’opérer des changements structurels majeurs.

Kaolack : La semaine nationale de la petite enfance clôturée par une randonnée pédestre

La coordination régionale de la petite enfance à Kaolack a clôturé la semaine nationale de la petite enfance par une randonnée pédestre. Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Sétal Sunu Rewmi » prônée par le président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye.

Une initiative éducative et citoyenne
Mamadou Bocoum, inspecteur de l’éducation et coordonnateur régional de la petite enfance et de la Case des Tout-Petits de Kaolack, a expliqué :

Les participants étaient équipés de masques, de gants et de sachets pour collecter les ordures tout en respectant les mesures de protection sanitaire. Ils ont sensibilisé les enfants et la communauté sur l’importance de maintenir un environnement propre.

Des activités éducatives variées
Selon M. Bocoum, le bilan de cette semaine est très positif :

L’équipe de coordination régionale a également visité Guinguinéo, où la journée était consacrée à la nutrition.

Un message pour l’avenir
En sensibilisant les enfants, qui sont les citoyens de demain, à l’éducation environnementale et aux valeurs citoyennes, cette initiative contribue à bâtir un Sénégal plus propre et responsable.

Pape Thiaw officiellement pressenti pour devenir sélectionneur des Lions : une nouvelle ère en perspective ?

Le Comité exécutif (Comex) de la Fédération sénégalaise de football (FSF) a pris une décision importante en désignant, à l’unanimité, Pape Thiaw pour succéder à Aliou Cissé à la tête des Lions de la Teranga. Après avoir assuré l’intérim suite au départ de Cissé, Thiaw se retrouve désormais en pole position pour devenir le sélectionneur titulaire. Cependant, sa nomination reste conditionnée à l’approbation de la ministre des Sports, Khady Diène Gaye. En attendant cette validation officielle, le président de la FSF, Augustin Senghor, a déjà informé la ministre par téléphone et s’apprête à lui adresser un courrier pour appuyer le choix du Comex.

Si la nomination officielle de Pape Thiaw semble n’être qu’une formalité, le technicien est déjà confronté à une question essentielle : avec quel staff technique travailler ? Lors de son intérim, Thiaw s’était entouré de Teddy Pellerin comme adjoint principal, celui-ci ayant laissé son poste initial de préparateur physique à Hussein Bichara Farhat, surnommé « Coach Flamma ». Les autres membres du staff — préparateur des gardiens, équipe médicale et intendance — étaient restés en place, dans une continuité héritée de l’ère Aliou Cissé.

Cependant, un départ notable est à signaler : celui du Dr Manuel Alfonso, membre de l’équipe médicale, qui a préféré se consacrer pleinement à son cabinet privé, expliquant que son rôle avec les Lions lui demandait trop de temps.

Face à ces changements, deux options s’offrent désormais à Pape Thiaw : maintenir une continuité ou amorcer une rupture en choisissant un staff entièrement renouvelé.

Le débat sur l’autonomie du sélectionneur dans la composition de son staff est relancé. Plusieurs anciens acteurs du football sénégalais se sont exprimés à ce sujet. Pour Aly Male, ancien Lion et actuel coach de l’ASC HLM en Ligue 1 sénégalaise, le choix des collaborateurs doit revenir exclusivement au sélectionneur :

Même son de cloche pour Aliou Kandji, ex-adjoint national sous Lamine Ndiaye, qui insiste sur la nécessité de donner carte blanche au sélectionneur :

La probable titularisation de Pape Thiaw intervient dans un contexte de forte attente pour l’équipe nationale sénégalaise, auréolée de son premier sacre à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2022 sous Aliou Cissé. Les Lions, aujourd’hui habitués à briller sur la scène continentale et mondiale, doivent maintenir cette dynamique tout en s’adaptant à un nouvel encadrement technique.

Pour Pape Thiaw, l’enjeu sera donc de bâtir une équipe capable de porter haut les ambitions sénégalaises, tout en instaurant une nouvelle philosophie. La composition de son staff technique pourrait jouer un rôle clé dans cette transition.

Alors que le football sénégalais continue de croître sur la scène internationale, la nomination de Pape Thiaw représente une opportunité de renouvellement. Le choix de ses collaborateurs sera scruté de près, tant par les observateurs que par les supporters, impatients de voir si cette nouvelle ère saura conserver les acquis tout en apportant une touche de modernité.

Tragique accident à Dakar : une femme mortellement fauchée par un bus de Dakar Dem Dikk

Un drame s’est produit à l’unité 24 des Parcelles Assainies, à Dakar, où une femme a tragiquement perdu la vie après avoir été percutée par un bus de la société de transport public Dakar Dem Dikk. L’incident, survenu dans des circonstances encore à éclaircir, a profondément choqué les témoins présents sur place.

Selon les informations rapportées par L’As, la victime, dont l’identité n’a pas encore été divulguée, est décédée sur le coup, à la suite d’un violent impact avec le véhicule.

Les autorités ont rapidement été alertées et les sapeurs-pompiers sont intervenus pour prendre en charge le corps de la défunte. Celui-ci a été transporté dans une structure sanitaire après une réquisition officielle de la Police des Parcelles Assainies, en charge de l’enquête.

Le chauffeur du bus, quant à lui, a été immédiatement interpellé par les forces de l’ordre pour homicide involontaire. Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances exactes de l’accident, notamment s’il s’agit d’une défaillance technique ou d’une négligence humaine.

Cet accident remet une fois de plus sur le devant de la scène la question de la sécurité routière dans les zones urbaines de Dakar. Plusieurs observateurs appellent à un renforcement des contrôles routiers et à une meilleure formation des conducteurs pour éviter de tels drames à l’avenir.

Les habitants de l’unité 24, encore sous le choc, expriment leur vive émotion face à cette tragédie. La société Dakar Dem Dikk n’a pas encore publié de déclaration officielle sur cet événement.

Le Président Bassirou Diomaye Faye en route pour Abuja à l’occasion du 66ème Sommet de la CEDEAO

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar ce matin pour Abuja, capitale de la République fédérale du Nigeria. Il y représentera le Sénégal à la soixante-sixième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui se tiendra le 15 décembre 2024.

Ce sommet crucial réunira les dirigeants des 15 pays membres de la CEDEAO pour aborder des questions essentielles à l’intégration régionale, à la paix et à la sécurité en Afrique de l’Ouest. Parmi les thématiques phares de cette rencontre figurent la gestion des transitions politiques dans certains États membres, le renforcement de la coopération économique et commerciale, ainsi que les stratégies pour faire face aux défis sécuritaires liés au terrorisme et à l’instabilité régionale.

Le Président Faye, fervent défenseur de l’unité régionale et du développement durable, devrait également plaider en faveur d’une plus grande solidarité entre les pays membres, notamment dans les domaines de la lutte contre la pauvreté et de la résilience climatique.

La CEDEAO, fondée en 1975, joue un rôle central dans la promotion de la stabilité politique et du développement économique en Afrique de l’Ouest. Ce sommet revêt une importance particulière alors que la région est confrontée à des défis complexes, allant des coups d’État récents à la nécessité de relancer l’intégration économique post-pandémie.

Le Chef de l’État sénégalais est accompagné d’une délégation de haut niveau comprenant des membres du gouvernement, des conseillers diplomatiques et des représentants des secteurs économiques clés. La présence du Sénégal à cette rencontre témoigne de son engagement constant envers les objectifs de la CEDEAO et son rôle de leader dans les initiatives régionales.

Le sommet de la CEDEAO s’ouvrira officiellement demain à Abuja, avec des discussions qui devraient aboutir à des résolutions clés pour l’avenir de la région.

PLF 2025 : Vers une Réinvention du Modèle Économique du Sénégal

Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025 s’inscrit dans une période de transition politique et de réinvention stratégique au Sénégal. Avec l’arrivée du président Bassirou Diomaye Faye et l’adoption de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », ce budget reflète une ambition claire : poser les bases d’une souveraineté économique durable et répondre aux défis majeurs dans un contexte incertain.

Le PLF 2025 affiche un budget général de 4 794,6 milliards de FCFA en recettes pour 6 395,1 milliards de FCFA en dépenses, marquant un effort important pour impulser une transformation structurelle du pays. Ces chiffres traduisent une volonté des nouvelles autorités d’investir dans des secteurs prioritaires tout en consolidant les bases économiques pour affronter un environnement économique mondial marqué par des incertitudes géopolitiques et des défis sécuritaires internes et externes.

Le projet s’appuie sur les orientations stratégiques de l’Agenda national de Transformation « Sénégal 2050 », officiellement présenté le 14 octobre 2024. Ce référentiel vise à repenser les politiques publiques à long terme, en insistant sur des domaines comme la souveraineté alimentaire, l’industrialisation, la transition énergétique et la sécurité. En adoptant ce nouveau paradigme, le gouvernement ambitionne d’inscrire le Sénégal dans une dynamique de croissance inclusive et durable.

Le PLF 2025 met également en lumière des variations budgétaires notables au sein des institutions :

  • Assemblée nationale : une hausse de son budget à 21,47 milliards de FCFA, contre 19,16 milliards de FCFA en 2024.
  • Présidence de la République : une légère baisse, passant de 78,61 milliards de FCFA en 2024 à 78,61 milliards de FCFA en 2025.
  • Primature : une réduction, avec 25,01 milliards de FCFA, contre 25,72 milliards de FCFA l’année précédente.

Ces ajustements reflètent une redistribution des priorités, avec un accent accru sur l’efficacité des dépenses publiques et l’optimisation des ressources.

Le PLF 2025 intervient dans un contexte marqué par la persistance de défis majeurs, notamment :

  • Une conjoncture économique mondiale instable, influencée par des tensions géopolitiques et la flambée des prix des matières premières.
  • Des enjeux sécuritaires croissants, tant au niveau national qu’international.

Malgré ces contraintes, ce projet de loi traduit la volonté des autorités sénégalaises d’investir dans un avenir prometteur, en jetant les bases d’une croissance durable et d’une résilience accrue face aux crises.

Le PLF 2025 marque une étape décisive dans la vision politique et économique du Sénégal. Porté par les ambitions du nouveau régime et les orientations stratégiques de « Sénégal 2050 », il met en avant des réformes audacieuses et des choix budgétaires structurants. Ce projet reflète une volonté de rupture et d’innovation, en vue de bâtir un modèle de développement inclusif et souverain.

Madiambal Diagne auditionné puis libéré : un retour attendu devant les enquêteurs lundi

Le patron du groupe de presse Avenir Communication, Madiambal Diagne, a été entendu par la Sûreté urbaine de Dakar ce vendredi, suite à une plainte déposée par le président de Pastef, Ousmane Sonko. Après son audition, il a quitté libre les locaux de la police.

Cependant, cette première comparution ne marque pas la fin de ses déboires judiciaires. Madiambal Diagne est convoqué à nouveau lundi prochain pour répondre aux interrogations des enquêteurs concernant d’autres plaintes déposées par l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, patron de Ecotra, et Diop Taïf.

Durant cette procédure, il était accompagné de son avocat, Me Amadou Sall, qui assure sa défense dans ces affaires.

Les plaintes en cours s’inscrivent dans un climat de tensions croissantes autour de certaines figures médiatiques et politiques au Sénégal. Ces auditions, très suivies par l’opinion publique, suscitent des interrogations sur l’impact des affrontements judiciaires dans le paysage médiatique et politique du pays.

L’affaire est à suivre de près, alors que Madiambal Diagne devra répondre à de nouvelles questions dans les prochains jours.

Conseil municipal de Dakar : une motion de soutien à Barthélémy Dias en préparation

Le Conseil municipal de la Mairie de Dakar se réunira ce lundi à 16 heures, dans un contexte tendu marqué par la révocation récente du maire Barthélémy Dias. Selon le journal Les Échos, les conseillers municipaux, estimant que Barthélémy Dias a été « injustement démis de ses fonctions », s’apprêtent à déposer une motion de soutien en sa faveur.

Cette motion, déjà en cours de rédaction, porterait la signature de Seydou Guèye, connu pour son expertise à la croisée de l’administratif et du politique. « Le document est presque finalisé, il ne reste que quelques ajustements », confie une source proche du dossier au journal.

La session du Conseil municipal promet d’être animée. Les partisans de Barthélémy Dias, qui dénoncent une décision « arbitraire » et « injuste » des autorités, comptent exprimer haut et fort leur désapprobation. Pour eux, cette révocation s’inscrit dans une logique de règlement de comptes politiques visant à neutraliser l’un des principaux opposants au régime en place.

Rappelons que Barthélémy Dias, élu maire de Dakar en mars 2022, a souvent été au centre des polémiques en raison de ses prises de position tranchées et de son style combatif. Sa révocation, officiellement motivée par des accusations de « mauvaise gestion », a suscité une vive indignation au sein de l’opposition et des organisations de la société civile.

Au-delà de la motion de soutien, cette réunion pourrait être l’occasion pour les conseillers municipaux de poser les bases d’une riposte plus structurée face à ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire. « Il est de notre devoir de défendre l’institution municipale et son indépendance », martèle un élu proche de Barthélémy Dias.

En attendant, les regards restent braqués sur cette session du Conseil municipal, qui pourrait marquer une nouvelle étape dans la lutte politique autour de la gestion de la capitale sénégalaise.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°347 – du 14 ET 15/12/2024

🔴 RÉVOCATION DE BARTH’ DE LA MAIRIE DE DAKAR, SUPPRESSION DU CESE ET DU HCCT SANS TAMBOUR NI TROMPETTE : LA « SONKOMANIA » À SON ÂGE D’OR
🔴 LES REQUÊTES DES AVOCATS DE LAT DIOP REJETÉES PAR LA CHAMBRE D’ACCUSATION : LA DÉFENSE SOULÈVE DES VICES DE PROCÉDURE

🔴 DE SÉLECTIONNEUR DES « LIONCEAUX » À CELUI « DES LIONS » : L‘ASCENSION FULGURANTE DE PAPE THIAW
🔴 LIGUE AFRICAINE FÉMININE DE BASKET : LA JEANNE D’ARC ÉCHOUE AUX PORTES DES DEMI-FINALES

Niger, Mali et Burkina jugent « irréversible » leur retrait prochain de la Cedeao

Le retrait imminent des trois pays du Sahel – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) marque une étape importante dans la réorganisation géopolitique de la région, avec des implications potentielles sur plusieurs fronts économiques, politiques et sociaux. Voici un aperçu plus détaillé des raisons, des conséquences et des implications de cette décision.

Le 13 décembre 2024, les autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont confirmé que leur retrait de la Cedeao est désormais une décision « irréversible ». Cette déclaration intervient à un moment clé, alors qu’un sommet de la Cedeao est prévu pour le 15 décembre à Abuja, la capitale du Nigeria. Les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) avaient exprimé dès janvier 2024 leur intention de quitter l’organisation. Ils estiment que la Cedeao a été largement influencée par l’ancienne puissance coloniale, la France, et qu’elle n’a pas apporté le soutien nécessaire pour faire face aux défis sécuritaires et économiques de la région.

Le départ des trois pays deviendra effectif en janvier 2025, conformément aux statuts de la Cedeao, qui prévoient un délai d’un an après l’annonce d’une telle décision. Cela pourrait marquer la fin de leur participation aux discussions économiques et politiques de cette organisation régionale, créée pour favoriser la coopération et l’intégration entre ses 15 États membres.

Les trois pays font face à des défis communs, notamment des coups d’État militaires qui ont renversé les gouvernements démocratiquement élus. Depuis 2020, le Sahel a connu une série de coups d’État, avec des changements de régime au Mali en 2020 et 2021, au Burkina Faso en 2022 et au Niger en 2023. Ces événements ont été largement motivés par l’inefficacité des gouvernements précédents à lutter contre les groupes jihadistes qui déstabilisent la région.

Les juntes militaires qui dirigent actuellement ces pays ont critiqué la Cedeao pour son approche perçue comme inadaptée face aux réalités sur le terrain. Elles ont également reproché à l’organisation de n’avoir pas su aider les pays du Sahel dans leur lutte contre les groupes terroristes qui mènent des attaques meurtrières dans la région depuis plusieurs années. Selon ces régimes, la Cedeao, souvent perçue comme trop influencée par la France, n’a pas pris de mesures concrètes pour répondre aux besoins spécifiques de sécurité et de développement des pays du Sahel.

La rupture entre les pays du Sahel et la Cedeao s’inscrit dans un contexte plus large de réorientation géopolitique. Depuis leur prise de pouvoir, les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont entamé un rapprochement avec de nouveaux partenaires internationaux, notamment la Russie. Ces pays cherchent à diversifier leurs relations et à trouver des alliés plus « sincères », selon leurs termes, dans la lutte contre le terrorisme et la recherche de développement économique.

La France, longtemps perçue comme un allié incontournable dans la lutte contre les jihadistes au Sahel, a vu ses relations se détériorer avec ces pays à la suite de l’intervention militaire en 2013, qui a mené à l’opération Serval pour lutter contre les groupes armés au Mali. Les critiques croissantes des politiques françaises dans la région ont poussé les pays du Sahel à chercher de nouvelles alternatives, avec la Russie jouant un rôle de plus en plus prépondérant.

Le retrait des trois pays de la Cedeao aura des répercussions profondes sur les échanges économiques dans la région. La Cedeao, en tant qu’organisation économique régionale, facilite la libre circulation des personnes et des biens entre ses États membres. Le retrait de ces pays pourrait compliquer ces échanges, surtout en matière de transport, de commerce et de coopération monétaire.

Un des éléments clés de cette relation économique est la gestion du franc CFA, la monnaie utilisée par plusieurs pays de la Cedeao et par d’autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Bien que les pays de l’AES fassent encore partie de l’Uemoa et utilisent le franc CFA, certains ont évoqué la possibilité de se retirer de cette union monétaire à moyen terme. Cela représenterait un défi majeur pour la zone franc, avec des implications possibles pour la stabilité économique de l’Afrique de l’Ouest.

Malgré la rupture avec la Cedeao, l’AES a entrepris plusieurs actions pour renforcer sa coopération interne. En novembre 2024, les trois pays ont signé un protocole d’accord pour abolir les frais d’itinérance pour les communications téléphoniques entre eux. Cela facilitera la circulation de l’information et des services entre les pays membres.

De plus, les pays de l’AES cherchent à harmoniser leurs documents de voyage et d’identité pour favoriser la libre circulation de leurs citoyens. Ces mesures visent à faciliter les échanges commerciaux et à renforcer les liens internes au sein de la confédération.

La décision irrévocable des pays du Sahel de quitter la Cedeao et de s’éloigner de l’influence de la France marque un tournant dans la dynamique géopolitique de la région. Les implications de cette rupture, tant sur le plan économique que sur celui de la sécurité, se feront sentir dans les années à venir. La question de savoir si les pays de l’AES réussiront à renforcer leur coopération interne tout en gérant leur relation avec de nouveaux partenaires, notamment la Russie, reste ouverte. Ce processus pourrait redéfinir le paysage politique et économique de l’Afrique de l’Ouest.

Madiambal Diagne entendu par la police après une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko : il rentre libre

Le journaliste et écrivain sénégalais Madiambal Diagne a été entendu ce jeudi par la police, suite à une plainte déposée contre lui par le Premier ministre Ousmane Sonko. Après plusieurs heures d’audition, il a finalement pu regagner son domicile, comme il l’a confirmé lui-même sur ses réseaux sociaux.

« Je viens de sortir libre de la Police, après avoir été entendu sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont témoigné de leur solidarité », a écrit Madiambal Diagne dans une publication.

Les détails exacts de la plainte déposée par Ousmane Sonko n’ont pas encore été rendus publics. Cependant, cette affaire s’inscrit dans un contexte tendu marqué par des rivalités politiques et des échanges acerbes entre diverses figures publiques.

Madiambal Diagne, connu pour ses positions tranchées et ses écrits engagés, n’est pas étranger aux polémiques. Sa récente convocation a suscité un vif intérêt, autant chez les défenseurs de la liberté de la presse que dans les cercles politiques sénégalais.

Dans les heures qui ont suivi son audition, plusieurs personnalités et citoyens ont exprimé leur soutien au journaliste, soulignant l’importance de protéger la liberté d’expression dans un climat politique souvent explosif.

De son côté, le camp d’Ousmane Sonko n’a pas encore communiqué sur l’issue de cette audition. Ce développement pourrait néanmoins raviver les débats autour de la liberté de la presse et de l’usage des institutions judiciaires dans les conflits politiques au Sénégal.

L’affaire reste à suivre, tandis que les tensions politiques ne cessent de monter à l’approche des prochaines échéances électorales.

Diagne Madiambal : Libéré après son audition sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko

Le journaliste Diagne Madiambal a été entendu par la police dans le cadre d’une plainte déposée par le Premier ministre Ousmane Sonko, mais a été libéré après son interrogatoire. L’affaire a attiré une attention particulière en raison des tensions politiques croissantes entre les figures de l’opposition et du gouvernement sénégalais.

Dans une publication sur son compte Twitter, Diagne Madiambal a annoncé sa sortie de la police et a exprimé sa reconnaissance envers les nombreuses personnes qui lui ont témoigné leur solidarité. « Je viens de sortir libre de la Police, après être entendu sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont témoigné de leur solidarité », a-t-il écrit.

Cet incident s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu, où les relations entre les personnalités politiques du Sénégal sont devenues de plus en plus polarisées. Ousmane Sonko, leader de l’opposition et Premier ministre du Sénégal, a déposé cette plainte dans un climat déjà marqué par des accusations et des rivalités politiques.

L’affaire Diagne Madiambal pourrait avoir des répercussions sur l’équilibre politique du pays, notamment dans le cadre de la lutte pour le pouvoir entre les différents partis et figures de l’opposition. L’implication de journalistes dans des affaires judiciaires sensibles soulève également des interrogations sur la liberté de la presse et l’indépendance des médias au Sénégal.

Sénégal : Vers l’interdiction de la friperie pour promouvoir le consommé local

Le marché sénégalais, envahi par des vêtements vintages, des articles de marque de seconde main et divers accessoires usagés, pourrait bientôt connaître une profonde transformation. Lundi dernier, lors de l’atelier Champions for Jobs à Dakar, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Dr Serigne Guèye Diop, a annoncé une mesure qui risque de bouleverser l’économie informelle : l’interdiction prochaine de la friperie.

Cette décision, justifiée par la volonté de promouvoir le consommé local et de protéger les industries nationales, touche un secteur en pleine expansion au Sénégal. Le commerce des vêtements de seconde main, communément appelé « Fëgg diaye », emploie des milliers de jeunes Sénégalais et constitue une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles.

Selon des données rapportées par Le Monde, les États-Unis, premier exportateur mondial de vêtements usagés vers l’Afrique, envoient chaque année plus de 756 000 tonnes de fripes sur le continent. La France, quant à elle, se classe neuvième avec 69 000 tonnes exportées. Ces chiffres montrent l’ampleur d’un marché en constante expansion, particulièrement prisé dans les pays en développement où les vêtements de seconde main sont plus abordables.

Au Sénégal, les vêtements de friperie sont omniprésents, des marchés locaux aux grandes artères de Dakar, et répondent à une demande importante pour des produits de qualité à moindre coût. Cependant, pour le ministre Serigne Guèye Diop, cette dynamique freine le développement des industries textiles locales, un secteur stratégique pour l’économie nationale.

En plus de l’interdiction de la friperie, le ministre a annoncé des mesures visant à limiter l’exportation de matières premières textiles. Cette directive, portée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’inscrit dans une stratégie de valorisation du « Made in Sénégal ». L’objectif est de favoriser la transformation locale des matières premières et d’encourager la création d’emplois dans le secteur textile.

« Nous devons protéger nos industries locales et créer des opportunités pour nos jeunes. L’importation massive de vêtements usagés compromet non seulement la survie des entreprises nationales mais freine également notre ambition de souveraineté économique », a déclaré le ministre.

L’interdiction de la friperie risque toutefois d’avoir des répercussions importantes sur l’économie informelle sénégalaise. Des milliers de jeunes, qui trouvent leur subsistance dans ce commerce, pourraient se retrouver sans emploi si des alternatives viables ne sont pas mises en place.

Pour éviter des effets négatifs sur les populations les plus vulnérables, le gouvernement devra accompagner cette transition par des politiques de soutien, telles que la formation professionnelle, l’accès aux financements pour les entrepreneurs locaux, et la création de chaînes de production textile compétitives.

Si cette annonce s’inscrit dans une logique de développement industriel et de promotion du consommé local, elle suscite également des interrogations. Les consommateurs, majoritairement issus de classes populaires, auront-ils les moyens de se tourner vers des vêtements neufs produits localement ? Les industriels sénégalais auront-ils la capacité de répondre à la demande en termes de qualité et de prix compétitifs ?

Dans l’attente des décrets d’application, la suppression de la friperie s’annonce comme un défi majeur, à la fois pour le gouvernement, les acteurs économiques et les citoyens.

Le Sénégal semble ainsi à un tournant de son histoire économique, entre le désir d’autonomisation industrielle et la nécessité de préserver des équilibres sociaux délicats.

Destitution de Barthélemy Dias : L’ATEL condamne et appelle à la résistance

L’Alliance pour la Transparence, l’Équité et les Libertés (ATEL) a exprimé son indignation face à la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, survenue le vendredi 13 décembre 2024. Dans un communiqué publié ce jour-là, l’ATEL, dirigée par Maître Amadou Sall, dénonce la procédure qu’elle considère comme arbitraire et injuste. Selon l’organisation, la destitution de Barthélemy Dias fait partie d’une série de manœuvres du pouvoir en place, qu’elle qualifie de « vengeance politique ».

L’ATEL dénonce fermement ce qu’elle considère comme une « forfaiture » de la part du pouvoir de Pastef, dirigé par le président Sonko et le ministre Diomaye. L’Alliance évoque une volonté manifeste de la part du pouvoir en place de destituer un adversaire politique clé, en l’occurrence Barthélemy Dias, après une série de tensions entre ce dernier et les responsables de Pastef. Selon l’ATEL, la démission de Dias est le fruit d’une vengeance politique qui se sert des lois et des institutions pour régler des comptes.

L’Alliance souligne que cette action va à l’encontre des principes de transparence et de justice, et l’accuse de détourner les normes légales pour servir des objectifs partisans. Selon l’ATEL, la procédure a été utilisée de manière « détournée » dans un but de règlement de comptes politiques, et elle dénonce ce qu’elle qualifie de pratique antidémocratique.

L’ATEL a exprimé sa solidarité avec Barthélemy Dias et les membres de la plateforme Taxawu Senegaal, qui sont les premières victimes de cette décision qu’ils considèrent comme illégale. L’Alliance considère que cette action contre le maire de Dakar représente une atteinte grave aux principes démocratiques et à l’État de droit.

Dans un appel à l’action, l’ATEL invite toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour résister contre ce qu’elle appelle un régime autoritaire et dictatorial. Elle insiste sur la nécessité de défendre les libertés publiques et l’État de droit contre ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire du gouvernement actuel. L’ATEL promet de continuer à se battre pour la défense des droits et des libertés fondamentales des Sénégalais, et à s’opposer à ce qu’elle perçoit comme une menace pour la démocratie.

Cette déclaration de l’ATEL intervient dans un contexte politique tendu, où les opposants au pouvoir en place, notamment ceux de la plateforme Taxawu Senegaal, dénoncent ce qu’ils considèrent comme des actions répressives. La destitution de Barthélemy Dias, un des plus hauts responsables politiques de l’opposition à Dakar, ne fait qu’ajouter de la polémique dans un climat déjà polarisé.

Mairie de Dakar : La lettre de Bayna Guèye et la destitution de Barthélémy Dias

Le vendredi 13 décembre 2024 restera une date marquante dans la vie politique sénégalaise, marquée par la destitution du maire de Dakar, Barthélémy Dias, suite à une décision administrative qui s’est rapidement imposée après une demande formelle de Bayna Guèye. Cet événement a provoqué un véritable bouleversement, notamment en raison de la rapidité avec laquelle les choses se sont enchaînées.

L’origine de cette chute soudaine remonte à une lettre adressée par Bayna Guèye, un électeur inscrit sur les listes électorales de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. Dans sa missive datée du 10 décembre 2024, M. Guèye a informé le préfet de Dakar que Barthélémy Dias se trouvait dans une situation d’inéligibilité. Il a rappelé que Dias avait été définitivement condamné par la Cour suprême le 22 décembre 2023, après le rejet de son pourvoi, et que cette condamnation faisait suite à une décision du Tribunal de Grande Instance de Dakar datant de 2017, dans l’affaire du décès de Ndiaga Diouf.

Selon les articles L29 et L30 du code électoral, toute personne condamnée définitivement pour certaines infractions est déclarée inéligible. Bayna Guèye, en sa qualité d’électeur, a donc demandé officiellement au préfet de procéder à la destitution de Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar. C’est cette requête qui a enclenché le processus menant à la décision du préfet.

Le préfet de Dakar, après avoir reçu la lettre de Bayna Guèye, a pris la décision de la mettre en application, invoquant les articles L29, L30 et L277 du code électoral. Dans sa notification à Barthélémy Dias, le préfet a précisé que la situation juridique du maire de Dakar, en raison de sa condamnation définitive, le plaçait dans une situation d’inéligibilité. Cette condamnation avait été confirmée par la Cour d’appel en 2022, et le pourvoi de Dias avait été rejeté par la Cour suprême en décembre 2023.

Le préfet a donc procédé à la déclaration de démission de Barthélémy Dias de son poste de maire et de son mandat de conseiller municipal de la ville de Dakar. Ce fut une décision irrévocable, fondée sur les dispositions du Code électoral qui régissent les conditions d’inéligibilité.

La décision de destituer Barthélémy Dias a provoqué une onde de choc, non seulement au sein de son entourage politique mais aussi parmi ses partisans. En effet, l’ancien maire a toujours été perçu comme un adversaire politique de taille, notamment vis-à-vis de l’actuel pouvoir. Pour ses soutiens, cette décision ressemble à une manœuvre politique visant à éliminer un concurrent de taille de la scène politique dakaroise. L’opposition, en particulier le mouvement Taxawu Senegaal, a dénoncé ce qu’ils considèrent comme un acharnement judiciaire et une atteinte à la volonté populaire, en faisant valoir que la décision du préfet allait à l’encontre des principes démocratiques.

De leur côté, les défenseurs de la décision estiment que celle-ci s’inscrit dans le cadre des règles démocratiques, appliquées de manière légale. Ils soulignent qu’aucune personne condamnée définitivement pour une infraction pénale ne peut exercer des mandats électifs, comme le stipule le Code électoral.

La démission de Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar soulève également la question de l’avenir politique de cet homme qui a longtemps incarné un rôle important dans la politique sénégalaise. Sa condamnation a mis fin à ses fonctions au sein de la mairie, mais elle ne l’empêche pas nécessairement de continuer son parcours politique, à condition que sa situation juridique le permette à l’avenir. Cependant, cette destitution marque une étape importante dans l’ascension de ses adversaires, et il est probable que cette situation aura des répercussions sur ses ambitions futures.

La destitution de Barthélémy Dias met également en lumière la fragilité de certains hommes politiques face à la loi et aux procédures judiciaires. Elle soulève également une question plus large sur l’usage de la loi à des fins politiques et sur les dangers de la politisation des institutions judiciaires et administratives. Alors que certains dénoncent une « chasse aux sorcières », d’autres saluent la rigueur de la loi et la nécessité de respecter les principes démocratiques et républicains.

Suppression du HCCT : Une campagne de dénonciation se prépare, avec des actions prévues auprès de l’UA et de la CEDEAO

Suite à l’adoption du projet de loi portant l’abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 concernant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi que de la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 portant sur le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), une fronde se prépare parmi les membres de ces deux institutions, en particulier ceux du HCCT. Ces derniers envisagent de mener plusieurs actions pour contester cette décision.

Des sources proches de l’affaire rapportent que des avocats ont été mandatés pour introduire une contestation juridique devant les juridictions compétentes. La principale action légale consistera à déposer une plainte auprès de la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA), arguant que la suppression du HCCT constitue une violation des principes démocratiques et des droits des populations locales.

En plus de la démarche judiciaire, un volet diplomatique et international est également prévu. Une lettre de dénonciation sera adressée aux instances internationales, notamment à la Cour de justice de la CEDEAO et à l’Union Africaine. Ces actions seront accompagnées d’une série d’initiatives visant à sensibiliser la communauté internationale à la question de la suppression du HCCT.

Une campagne internationale de dénonciation sera lancée, avec pour objectif de démontrer l’importance de l’institution et de prouver que sa suppression est une atteinte aux droits des collectivités territoriales. Les membres du HCCT et leurs soutiens prévoient de recourir à une communication percutante, qui inclura des interventions dans les médias locaux et internationaux, ainsi que des visites auprès des chefs religieux du Sénégal, qui jouent un rôle important dans l’opinion publique.

L’objectif de cette mobilisation est de convaincre l’opinion publique, tant locale qu’internationale, de l’utilité de l’institution supprimée et de faire pression sur le gouvernement sénégalais pour revenir sur cette décision. Les arguments en faveur de la continuité du HCCT reposent sur la protection des collectivités territoriales, la gouvernance locale, et la promotion des droits des populations locales.

Les avocats impliqués dans la contestation auront pour mission de prouver que la suppression du HCCT ne respecte pas les principes de la démocratie locale et de la décentralisation, des valeurs fondées dans la Constitution du Sénégal et dans les engagements internationaux du pays. Ces actions légales et politiques s’inscrivent dans un cadre plus large de lutte contre ce qui est perçu comme un « démantèlement des contre-pouvoirs » et une dérive autoritaire du pouvoir en place.

Marché des titres publics : Le Sénégal mobilise 35 milliards F CFA

Le 13 décembre 2024, l’État du Sénégal a levé un montant total de 35 milliards F CFA sur le marché régional des titres publics, dans le cadre de la couverture des besoins financiers pour l’année 2024. Cette opération a été réalisée par la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, avec l’appui de l’agence UMOA-Titres et la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Le montant total des soumissions reçues a atteint près de 58,7 milliards F CFA, représentant un taux de couverture de 167,7 %. Cette forte demande a conduit à une adjudication supérieure aux attentes initiales, avec un montant retenu de 38,2 milliards F CFA, soit trois milliards de plus que prévu. Les fonds ont été répartis entre des obligations à trois et cinq ans.

Pour les obligations à trois ans, un montant de 9,9 milliards F CFA a été levé avec un rendement moyen pondéré (RMP) de 7,8159 %, légèrement inférieur au précédent rendement de 7,89 %. Les 28,3 milliards F CFA restants concernent des obligations à cinq ans, avec un RMP de 7,8286 %, stable par rapport à l’opération précédente qui affichait un RMP de 7,83 %.

Destitution de Barthélemy Dias : Taxawu Senegaal exprime son indignation

Le préfet de Dakar a prononcé, ce vendredi 13 décembre 2024, la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, après une décision qui fait suite à sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf. Cette démission a été rendue conformément aux articles L29, L30 et L277 du Code électoral, une semaine après sa radiation de l’Assemblée nationale.

Taxawu Senegaal, dirigé par Khalifa Sall, a vivement réagi à cette décision, qu’il qualifie d’acharnement contre un « sérieux adversaire politique » et de « falsification de la volonté populaire ». Dans un communiqué, le mouvement a exprimé son indignation et dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « confiscation de la volonté populaire » et une « liquidation d’un adversaire politique gênant ».

Taxawu Senegaal qualifie cette décision de « systématique » et de « violente atteinte à la souveraineté du peuple », dénonçant ce qu’ils appellent une dérive autoritaire du pouvoir actuel. Selon eux, bien que la décision puisse paraître légale sur le plan formel, elle est en réalité une manœuvre politique visant à éliminer un rival politique à travers l’instrumentalisation du droit.

Le mouvement critique l’usage des articles L29, L30 et L277 du Code électoral par le préfet, soulignant que le Code général des collectivités territoriales, dans ses articles 135 et 140, encadre de manière stricte les motifs justifiant la destitution d’un maire. Ces articles ont été conçus pour protéger la neutralité et la démocratie locale, mais selon Taxawu Senegaal, ils sont ici détournés de leur objectif initial.

Taxawu Senegaal réaffirme son engagement « indéfectible » à défendre les droits de Barthélemy Dias et promet de lutter contre ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Pour le mouvement, cette décision s’inscrit dans une logique de répression politique qui met en lumière le caractère autoritaire du régime en place.

Les députés en séance plénière ce samedi pour examiner trois projets de loi

Les députés sénégalais se réuniront en séance plénière ce samedi à partir de 10 heures pour procéder au vote de trois projets de loi, selon un communiqué officiel transmis à Ledakarois.sn.

Les projets de loi à l’ordre du jour

  1. Projet de loi n°13/2024 : Ce projet porte sur une révision de la Constitution, visant à introduire des amendements importants pour répondre à des enjeux institutionnels et politiques.
  2. Projet de loi n°14/2024 : Il prévoit l’abrogation de la loi organique n°2012-28 du 28 décembre 2012, qui régissait l’organisation et le fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
  3. Loi organique n°2016-24 : Cette loi concerne l’organisation et le fonctionnement du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), institution clé pour la décentralisation et la gestion territoriale.

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, sera présent devant les parlementaires pour défendre ces différents textes et répondre aux éventuelles interrogations des élus.

Ces projets de loi traduisent l’ambition du gouvernement de revoir certaines structures institutionnelles pour les rendre plus efficaces et mieux adaptées aux réalités actuelles du Sénégal. Les débats promettent d’être animés, compte tenu des implications politiques et sociales de ces réformes.

Vaccinopole de l’Institut Pasteur : Le président Faye invite à renforcer la solidarité scientifique

Le président Bassirou Diomaye Faye a visité ce vendredi le vaccinopole de l’Institut Pasteur à Diamniadio. Lors de cette visite, il a exhorté les équipes ayant contribué à ce projet ambitieux à maintenir leur solidarité scientifique et leur coopération internationale pour relever les défis de la santé publique en Afrique.

« Vous êtes les architectes de cette nouvelle ère de la santé publique au Sénégal et en Afrique. Je vous invite à poursuivre cet élan de solidarité scientifique et de coopération internationale. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où les défis de santé ne seront plus un fardeau insurmontable, mais une opportunité de progrès et de bien-être pour tous », a-t-il déclaré.

Le président a souligné l’importance stratégique du vaccinopole, qui ne se limite pas à un investissement pour le Sénégal, mais s’inscrit dans une perspective continentale et mondiale. Actuellement, l’Afrique ne produit qu’environ 1% de ses vaccins, 5% de ses tests de diagnostic et 30% de ses médicaments. Ce constat alarmant a motivé le Sénégal à lancer un programme ambitieux de souveraineté sanitaire et pharmaceutique.

D’ici 2035, ce programme vise à couvrir 50% des besoins nationaux en vaccins et médicaments grâce à une production locale, un objectif aligné sur l’agenda de l’Union africaine et de l’Africa CDC, qui prévoit que 60% des vaccins africains soient produits sur le continent d’ici 2040.

Le vaccinopole de Diamniadio est au cœur de cette ambition. Capable de produire jusqu’à 300 millions de doses de vaccins par an, il répondra non seulement aux besoins du Sénégal mais aussi à ceux de l’Afrique de l’Ouest et au-delà.

Le président Faye a qualifié ce projet de « pilier essentiel » dans la construction d’un Sénégal juste, souverain et prospère, basé sur la science, la technologie et l’innovation. Il s’inscrit également dans l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, qui vise à renforcer le capital humain et l’équité sociale grâce à une couverture sanitaire universelle.

Cette initiative repose sur une coopération régionale et internationale exceptionnelle. Elle ambitionne de positionner le Sénégal comme un modèle en matière de souveraineté pharmaceutique et vaccinale, tout en contribuant à l’essor d’un système de santé résilient pour l’ensemble du continent.

Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie : « L’ambition de mon département est de faire du Sénégal un modèle de réussite en matière de gestion des ressources extractives. »

Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a organisé un atelier stratégique dans le cadre de l’alignement de sa politique sectorielle avec l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050. Cet événement a rassemblé les principales parties prenantes du secteur pour discuter du rôle central de l’énergie, du pétrole et des mines dans la transformation économique et sociale du Sénégal.

Lors de l’ouverture des travaux, le ministre Birame Souleye Diop a mis en avant l’ambition de faire du Sénégal un pays souverain, juste et prospère. Il a souligné que cette vision, portée par le président Bassirou Diomaye Faye et appuyée par le Premier ministre Ousmane Sonko, repose sur une révision profonde des politiques publiques. « L’Agenda de Transformation Nationale pose les bases d’un développement accéléré, fondé sur des leviers de croissance clairement identifiés », a-t-il déclaré.

Le ministre a précisé que le secteur de l’énergie et des ressources extractives est appelé à jouer un rôle central dans cet agenda, notamment grâce à l’exploitation des ressources pétrolières, gazières et minières. Ces ressources représentent un moteur clé pour stimuler la croissance économique tout en répondant aux défis du changement climatique.

Birame Souleye Diop a également présenté les priorités du ministère. L’élargissement de l’accès universel à l’énergie constitue un axe majeur, avec une attention particulière portée aux zones rurales et marginalisées. Le développement des énergies renouvelables, en complément du gaz naturel, est un autre objectif stratégique visant à bâtir un mix énergétique résilient et moderne. En outre, l’exploitation stratégique du gaz naturel, soutenue par des projets phares tels que « Gas to Power », vise à moderniser les infrastructures électriques, réduire la dépendance aux énergies fossiles importées et fournir une énergie abordable et accessible à tous.

Selon le ministre, ces initiatives positionnent le Sénégal comme un acteur majeur de la transition énergétique en Afrique. « Investir dans des solutions durables, c’est jeter les bases d’un progrès à long terme tout en stimulant l’économie nationale », a-t-il expliqué.

Le ministre a comparé le rôle de son département à celui de l’armée, des enseignants ou des médecins, soulignant l’importance de fournir aux Sénégalais les ressources nécessaires à leur bien-être. « Nous devons répondre aux attentes de nos concitoyens en bâtissant une politique publique énergétique, pétrolière et minière innovante, fondée sur des partenariats solides et alignée sur les besoins réels de notre population », a-t-il ajouté.

En conclusion, Birame Souleye Diop a réaffirmé son engagement à faire du Sénégal un modèle de réussite en matière de gestion des ressources naturelles. « Notre ambition est claire : transformer le Sénégal en un exemple de gestion durable et efficiente des ressources extractives, afin de catalyser son développement économique et social », a-t-il déclaré. Cet atelier marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’Agenda de Transformation Sénégal 2050, avec un focus particulier sur l’énergie comme levier de souveraineté et de prospérité.

Déclaration d’Abdou Mbow : « Notre Sénégal et les Sénégalais souffrent »

Dans une déclaration adressée à l’opinion publique, Abdou Mbow, député du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a vivement critiqué les nouveaux dirigeants du pays, qu’il accuse de mener le Sénégal vers une dictature. Il a dénoncé des conditions de vie de plus en plus difficiles pour les citoyens, malgré les promesses faites par le régime actuel lors de son accession au pouvoir.

« Notre Sénégal et les Sénégalais souffrent », a-t-il affirmé en ouverture de son propos, pointant du doigt la cherté de la vie et les épreuves que traversent les populations. Selon lui, les priorités du gouvernement semblent éloignées des préoccupations du peuple, se concentrant davantage sur la mise en œuvre d’un agenda dictatorial.

Mbow a reproché aux autorités d’utiliser la répression et l’intimidation pour réduire au silence toute forme de contestation. Il a évoqué des arrestations ciblées, notamment contre des citoyens ayant émis des critiques sur le discours économique du Premier ministre Ousmane Sonko, prononcé le 26 septembre dernier.

Il a également dénoncé une volonté de contrôler les médias en marginalisant ceux jugés défavorables au pouvoir en place. Dans le même élan, il a exprimé son soutien au journaliste et écrivain Madiambal Diagne, ciblé, selon lui, pour avoir publié un livre traitant des relations controversées entre Ousmane Sonko et Adji Sarr.

Par ailleurs, Abdou Mbow a mis en avant l’affaire Barthélémy Dias, maire de Dakar, qu’il considère comme une figure dérangeante pour le régime actuel. Il a condamné l’intervention musclée ayant visé la mairie de Dakar, qu’il attribue à une manœuvre orchestrée par le président Ousmane Sonko.

Abdou Mbow a également fustigé l’absence fréquente du président en exercice, reprochant à ce dernier de consacrer davantage de temps à ses déplacements à l’étranger qu’aux affaires nationales. « Ousmane Sonko est LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE présent au Sénégal », a-t-il ironisé, soulignant la centralisation des décisions autour de la figure du Premier ministre.

Face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire, Abdou Mbow a exhorté les Sénégalais à ne pas accepter une dictature naissante. Il a insisté sur la responsabilité des dirigeants en place pour préserver les institutions démocratiques et éviter l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Radiation de Barthélémy Dias : « Ousmane Sonko veut profiter de son état de grâce pour tenter d’éliminer ses adversaires politiques. Nous ferons face. » (Thierno Bocoum)

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Thierno Bocoum, leader politique et ancien député, a vivement critiqué les récentes décisions visant à destituer Barthélémy Dias de ses fonctions électives. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « diktat politique », soulignant une contradiction avec les précédentes validations du Conseil constitutionnel.

D’après lui, ce dernier avait validé la candidature de Barthélémy Dias aux dernières législatives, ce qui lui avait permis d’être élu député à l’Assemblée nationale. Ainsi, toute remise en question de cette décision par une autorité administrative serait, selon Bocoum, un grave problème pour le respect des institutions.

Il a également insisté sur le fait que Barthélémy Dias a été élu maire de Dakar par un suffrage direct et que ce poste ne devrait pas être lié à celui de conseiller municipal. Pour Thierno Bocoum, cette distinction doit être respectée pour préserver la légitimité du mandat confié par les électeurs.

En évoquant la récente loi d’amnistie, Bocoum a suggéré que le ministre de la Justice devrait aussi demander la radiation d’Ousmane Sonko, pour assurer une cohérence dans l’application des textes. Selon lui, c’est à Ousmane Sonko de saisir la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar afin de régler les contestations liées à l’application de cette loi, comme le prévoit l’article 735 du Code de procédure pénale.

Thierno Bocoum accuse Ousmane Sonko, récemment élu président, d’exploiter son « état de grâce » pour tenter d’affaiblir ses adversaires politiques, notamment Barthélémy Dias, qu’il perçoit comme une menace. « Nous ferons face », a-t-il déclaré, promettant une résistance de l’opposition et de la société civile à ces actions.

Cette affaire, qui s’inscrit dans un climat de tensions politiques au Sénégal, soulève des interrogations sur l’équité des décisions administratives et leur impact sur les acteurs majeurs de l’opposition. La radiation de Barthélémy Dias pourrait avoir des répercussions importantes sur l’équilibre politique et la confiance dans les institutions démocratiques du pays.

Affaire Lat Diop : la chambre d’accusation rejette la demande d’annulation de la procédure

L’ancien ministre des sports et ex-directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE), Lat Diop, reste sous le coup d’une procédure judiciaire pour des accusations graves. Ce jeudi, la chambre d’accusation a rejeté deux demandes formulées par ses avocats : l’annulation de la procédure judiciaire en cours et la mainlevée sur les comptes bancaires gelés de leur client.

Lat Diop est poursuivi pour des accusations de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et extorsion de fonds. Ces charges concernent un préjudice financier estimé à 8 milliards de francs CFA. Il est reproché à l’ancien ministre d’avoir utilisé des fonds publics à des fins personnelles ou non justifiées, tout en dissimulant l’origine illicite de ces sommes à travers diverses opérations financières.

L’un des avocats de Lat Diop, Me Elhadj Diouf, a exprimé sa déception face à cette décision, estimant que la procédure était entachée d’irrégularités et politiquement motivée. Selon lui, les poursuites visent à porter atteinte à la réputation de son client, figure influente de l’ancien régime. La défense espérait faire invalider l’ensemble de la procédure et lever le gel des comptes bancaires, mais ces requêtes ont été rejetées, compliquant la situation de l’inculpé, qui se retrouve privé de ses ressources financières pour préparer sa défense.

Cette affaire revêt également une dimension politique. Ancien ministre sous le régime précédent, Lat Diop est perçu comme une personnalité majeure dont les ennuis judiciaires pourraient avoir des implications sur son avenir politique. Certains y voient un exemple de l’engagement des autorités actuelles dans la lutte contre la corruption, tandis que d’autres dénoncent un règlement de comptes politique.

Avec la poursuite de l’instruction par le pool financier judiciaire, les prochaines étapes devraient inclure de nouvelles auditions et l’examen approfondi des éléments de preuve. Lat Diop, placé sous contrôle judiciaire, reste exposé à de lourdes sanctions, notamment des peines de prison et des amendes, si les accusations sont confirmées.

Cette affaire, qui suscite un vif intérêt dans l’opinion publique, met à l’épreuve le système judiciaire sénégalais, attendu sur sa capacité à traiter équitablement des dossiers aussi sensibles. Le dénouement sera suivi de près, tant pour ses conséquences sur le plan politique que pour son impact sur la lutte contre la corruption et la gestion des fonds publics.

Le ministre du Commerce annonce l’interdiction de la friperie au Sénégal

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Dr Serigne Guèye Diop, a récemment fait une déclaration qui pourrait marquer un tournant pour l’industrie de la mode et de l’économie sénégalaise. Lors de l’atelier Champions for Jobs, tenu lundi à Dakar, il a annoncé l’interdiction prochaine de la vente de vêtements de seconde main, communément appelés “Fëgg diaye”, sur le marché sénégalais.

Les vêtements de friperie, majoritairement importés des États-Unis et de l’Europe, constituent une part importante du commerce informel au Sénégal. Ce secteur attire des milliers de jeunes et représente une source de revenus essentielle pour bon nombre de Sénégalais. Selon des données rapportées par Le Monde, les États-Unis, principaux exportateurs, expédient plus de 756 000 tonnes de vêtements usagés vers l’Afrique chaque année. La France, quant à elle, occupe la neuvième place avec 69 000 tonnes exportées.

Cependant, le ministre a souligné que cette activité, bien qu’économiquement bénéfique à court terme, pose un problème à long terme pour l’industrie locale et l’économie nationale.

Cette interdiction s’inscrit dans une stratégie globale visant à promouvoir la consommation de produits locaux et à protéger l’industrie textile sénégalaise. Dr Serigne Guèye Diop a également annoncé une mesure complémentaire : l’interdiction de l’exportation de matières premières textiles, conformément aux directives du président Bassirou Diomaye Faye.

Ces décisions visent à stimuler la production locale et à encourager les Sénégalais à privilégier les produits fabriqués dans le pays.

« Il est essentiel de mettre fin à cette dépendance aux importations de vêtements usagés pour renforcer notre économie et préserver notre identité culturelle », a déclaré le ministre.

Bien que cette initiative ambitionne de soutenir l’économie nationale, elle risque de susciter des débats. La friperie est un secteur vital pour de nombreuses familles et l’un des rares moyens d’accéder à des vêtements de marque ou de qualité à bas prix. Cette interdiction pourrait donc avoir des répercussions socio-économiques importantes, notamment sur l’emploi et le pouvoir d’achat.

Cette mesure est un signal fort du gouvernement en faveur de l’industrialisation et de la souveraineté économique. Toutefois, elle nécessitera des solutions de remplacement pour soutenir les acteurs impactés par cette transition. Le débat autour du “Fëgg diaye” ne fait que commencer, et la mise en œuvre de cette interdiction pourrait s’avérer complexe.

Dakar : Barthélémy Dias déclaré démissionnaire de son mandat de conseiller municipal

Le préfet de Dakar a officiellement déclaré Barthélémy Dias démissionnaire de son mandat de conseiller municipal de la Ville de Dakar. Cette décision a été notifiée à l’ancien maire de Dakar à travers une lettre datée et adressée directement à sa personne.

Cette décision fait suite à une saisine de Monsieur Beyna Guèye, un électeur de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. Selon le préfet, Barthélémy Dias est déclaré inéligible en raison de sa condamnation par décision n°219 du 16 février 2017 du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar. Cette condamnation a été confirmée par l’arrêt n°535 du 21 septembre 2022 de la Cour d’appel de Dakar, puis par l’arrêt n°76 du 22 décembre 2022 de la Cour suprême, qui avait rejeté le pourvoi formé par Barthélémy Dias.

Conformément aux dispositions légales, cette inéligibilité entraîne automatiquement la perte de son mandat de conseiller municipal.

La lettre de notification indique clairement que Barthélémy Dias a été informé de cette décision, laquelle prend effet à compter de la date de réception de la notification.

Cette démission forcée intervient dans un contexte politique marqué par des tensions au sein de la Ville de Dakar, où Barthélémy Dias avait déjà occupé des fonctions clés en tant que maire. Sa destitution pourrait susciter des réactions au sein de l’opposition et raviver les débats sur la gestion des inéligibilités des élus locaux.

Les prochains jours seront cruciaux pour observer les réactions de Barthélémy Dias, de ses partisans, et des acteurs politiques. Cette décision pourrait également relancer les discussions sur la réforme des lois électorales concernant les élus en situation d’inéligibilité.

Les députés convoqués en séance plénière ce samedi 14 décembre 2024

Les députés se réuniront en séance plénière ce samedi 14 décembre 2024 à 10 heures au sein de l’hémicycle pour examiner deux projets de loi majeurs.

À l’ordre du jour : révision constitutionnelle et abrogation de lois organiques
Le premier texte soumis à leur examen est le projet de loi n°13/2024, portant révision de la Constitution. Cette proposition s’inscrit dans une dynamique de réforme visant à moderniser et adapter les dispositions constitutionnelles aux nouveaux défis institutionnels et socio-économiques.

Le second texte, le projet de loi n°14/2024, prévoit l’abrogation de deux lois organiques. Il s’agit de la loi n°2012-28 du 28 décembre 2012 relative à l’organisation et au fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de la loi n°2016-24 du 14 juillet 2016 portant sur le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT). Ces abrogations témoignent d’une volonté de réorganisation des institutions pour renforcer leur efficacité et leur cohérence.

Le ministre de la Justice en première ligne
Ces textes seront défendus par Me Ousmane Diagne, ministre de la Justice. Son intervention est attendue pour clarifier les motivations du gouvernement et répondre aux éventuelles interrogations des parlementaires.

La séance de samedi s’annonce cruciale, compte tenu de l’importance des réformes proposées. Ces projets de loi pourraient ouvrir la voie à des transformations institutionnelles significatives, marquant ainsi une étape décisive dans la gestion des affaires publiques.

Kaolack : Le camp militaire Sémou Djimith Diouf célèbre les 50 ans du 3e bataillon d’infanterie

Le camp militaire Sémou Djimith Diouf de Kaolack a abrité, vendredi, les festivités marquant les 50 ans du 3e bataillon d’infanterie, à travers une célébration dénommée « Mbossé 2024 ».

La cérémonie a réuni plusieurs autorités civiles et militaires, parmi lesquelles le préfet de Kaolack, Latyr Ndiaye, le commandant de la zone militaire numéro 3, le colonel Diouma Sow, et d’autres personnalités. Cet événement a été l’occasion de rendre hommage aux soldats et anciens combattants ayant servi au sein de ce corps.

Une fête pour la cohésion et la solidarité
S’exprimant à cette occasion, le lieutenant-colonel Malick Sadji, chef de corps du 3e bataillon d’infanterie, a rappelé que les fêtes patronales ont pour objectif de renforcer la cohésion et la solidarité au sein des troupes. « Celle du 3e bataillon d’infanterie, appelée ‘La fête du Mbossé’, est célébrée chaque année en décembre, du 13 au 15, selon des axes définis », a-t-il expliqué.

Le thème retenu pour cette année, « La légion : un demi-siècle de résilience et de performance », met en lumière l’histoire et les accomplissements de cette unité militaire, surnommée « la légion ». « Ce nom, acquis de haute lutte, reflète les performances remarquables de notre bataillon sur le champ de bataille », a souligné le lieutenant-colonel Sadji.

Un hommage aux sacrifices et à la résilience
« Depuis sa création en 1974, le 3e bataillon d’infanterie a enregistré de nombreuses performances, témoignant de son esprit de sacrifice et de sa capacité de résilience. Cette résilience, c’est la capacité d’absorber les chocs, de transformer les épreuves en opportunités, et de se relever face aux coups durs », a-t-il rappelé.

Baptême en l’honneur du lieutenant Babacar Diouf
Le camp Sémou Djimith Diouf, qui tire son nom de l’ancien Buur Saloum (roi du Saloum), abrite deux formations militaires : le 3e bataillon d’infanterie et le 1er bataillon de combat du génie militaire.

À l’occasion de cette célébration, une partie du cantonnement occupée par le 3e bataillon a été baptisée « quartier lieutenant Babacar Diouf », en hommage à un officier ayant servi dans cette unité et tombé au champ d’honneur. « Le lieutenant Babacar Diouf est mort les armes à la main, au service du bataillon et de la Nation sénégalaise. Nous avons invité sa famille, sa veuve et ses proches à cette cérémonie solennelle », a indiqué le lieutenant-colonel Sadji.

Un demi-siècle d’histoire militaire
En conclusion, le chef de corps a souligné que cette célébration marque un tournant dans l’histoire du 3e bataillon d’infanterie. « Elle témoigne de la résilience et des sacrifices consentis depuis cinq décennies, pour défendre l’intégrité et les valeurs de la Nation », a-t-il déclaré.

Les festivités se poursuivront jusqu’au 15 décembre, avec diverses activités mettant à l’honneur les hommes et les femmes qui font vivre cette unité emblématique.

Pas d’enquête ouverte après la mort de Bassirou Diop : le ministre de la Justice s’explique

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a mis fin aux spéculations entourant la mort de Bassirou Diop, membre de la garde rapprochée du maire de Dakar, survenue en détention. Interrogé sur l’éventualité de l’ouverture d’une enquête, il a affirmé qu’aucune investigation ne serait menée, estimant que les circonstances ne le justifiaient pas.

« Pourquoi une enquête devrait être ouverte ? » a déclaré le ministre. « Une enquête, c’est quand il y a effectivement une mort suspecte. Les conclusions de l’autopsie ne rendent nullement compte du caractère suspect du décès. »

Bassirou Diop, arrêté dans un contexte qui reste à éclaircir pour beaucoup, est décédé alors qu’il était en détention. Son décès a suscité une vive polémique, certains dénonçant des conditions de détention déplorables ou une gestion inadéquate de son état de santé.

Toutefois, selon les autorités, les résultats de l’autopsie ne révèlent aucun élément suspect. Pour Ousmane Diagne, « on ouvre une enquête quand, effectivement, il y a une mort suspecte. Ce n’est pas le cas dans cette affaire. »

La position du ministre a provoqué des réactions contrastées. Si certains soutiennent que les résultats de l’autopsie suffisent à clore le débat, d’autres appellent à plus de transparence. Des organisations de défense des droits humains demandent une enquête indépendante pour évaluer les circonstances exactes du décès et garantir l’intégrité du système judiciaire.

Cette affaire soulève une fois de plus la question des conditions de détention dans les prisons sénégalaises, souvent critiquées pour leur surpopulation et leur manque d’équipements adéquats.

Alors que le gouvernement semble vouloir tourner la page, la famille de Bassirou Diop et certains militants continuent de réclamer justice. Cette affaire pourrait relancer le débat sur la gestion des détenus et la nécessité de renforcer la transparence dans les prisons.

Kaolack / Fête patronale « Mbossé 2024 » : Le directeur du CROUSS, Jean Birane Gningue, salue la collaboration entre l’Armée et le CROUSS

Le troisième bataillon d’infanterie, basé au camp militaire Sémou Djimit Diouf, a célébré ce vendredi la fête patronale dénommée Mbossé 2024. Cette manifestation a réuni diverses personnalités, parmi lesquelles le directeur du CROUSS de Kaolack, Jean Birane Gningue, le commandant de la zone militaire n°3, le colonel Diouma Sow, des autorités administratives, territoriales et d’anciens combattants.

À cette occasion, Jean Birane Gningue a mis en lumière la collaboration étroite qui lie le CROUSS et l’Armée sénégalaise.

S’exprimant sur le thème de cette célébration, « La légion : un demi-siècle de résilience et de performance », le directeur du CROUSS a déclaré :
« Cette invitation à la fête patronale Mbossé, ce vendredi 13 décembre 2024, nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement de cette légion et son histoire. Cela a été très enrichissant pour nous, notamment en termes de civisme et de valeurs. Le CROUSS, fidèle à sa tradition, ne pouvait pas manquer une telle opportunité. »

Jean Birane Gningue a également souligné les relations de coopération existantes entre l’Armée sénégalaise et le CROUSS :
« À Kaolack, la collaboration avec le commandant de la zone militaire n°3 est franche et sincère. Nous partageons plusieurs idées et démarches sur lesquelles il apporte régulièrement ses contributions. Nous espérons que le concept ‘Armée-Nation’ devienne une réalité tangible. C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous avons participé à cette fête annuelle appelée Mbossé. »

Dans son discours, le directeur du CROUSS a également rappelé la mission fondamentale des forces armées sénégalaises :
« Les forces armées du Sénégal ont pour mission d’assurer la défense nationale. Elles garantissent, en tout temps et en toutes circonstances, la sécurité et l’intégrité du territoire ainsi que la protection de la population contre toute forme d’agression. »

Cette célébration a été l’occasion de renforcer les liens entre les différentes institutions présentes à Kaolack, tout en valorisant les valeurs de résilience, de performance et de civisme qui caractérisent la légion et ses partenaires.

François Bayrou nommé Premier ministre : un pari pour la stabilité dans un climat politique tendu

Ce vendredi 13 décembre, Emmanuel Macron a désigné François Bayrou comme nouveau Premier ministre, succédant à Michel Barnier, renversé par un vote de censure à l’Assemblée nationale le 4 décembre dernier. Cette nomination marque un tournant dans un contexte politique profondément instable, où l’exécutif cherche à maintenir son cap jusqu’à la fin du quinquennat en 2027.

La désignation de François Bayrou intervient après plusieurs jours de consultations intensives menées par le chef de l’État avec les principales forces politiques, à l’exception notable de La France insoumise et du Rassemblement national. Si Emmanuel Macron avait promis une décision sous 48 heures après la chute de son ancien Premier ministre, le délai s’est finalement allongé, traduisant la complexité des discussions pour bâtir une nouvelle majorité.

François Bayrou, figure expérimentée du paysage politique français, incarne une tentative de rassembler au centre et d’apaiser les tensions. Leader du MoDem, allié historique de la majorité présidentielle, il jouit d’une certaine stature morale mais devra rapidement démontrer sa capacité à gérer une situation politique explosive.

Le premier grand test pour François Bayrou sera la présentation de la loi de finances pour 2025, un enjeu crucial dans un contexte de prolongation des crédits budgétaires par une loi spéciale. Convaincre une majorité fragmentée d’approuver ce budget sera un défi de taille. En cas d’échec, l’exécutif pourrait être contraint d’activer l’article 49.3 de la Constitution, une manœuvre risquée dans un climat politique déjà tendu.

Ce mécanisme permet d’adopter un texte sans vote, mais engage la responsabilité du gouvernement. Une nouvelle motion de censure pourrait alors être déposée par l’opposition, avec la menace d’un renversement du gouvernement.

La nomination de François Bayrou illustre la volonté d’Emmanuel Macron de stabiliser l’Assemblée nationale après la chute de Michel Barnier, resté à Matignon seulement trois mois. Ce dernier n’avait pas réussi à imposer une dynamique durable et à surmonter les clivages au sein de l’hémicycle.

En choisissant une personnalité consensuelle, le président espère non seulement éviter de nouvelles secousses institutionnelles, mais aussi redonner une impulsion à l’action gouvernementale. Cependant, la tâche s’annonce ardue : entre une opposition revigorée et une majorité fragile, François Bayrou devra mobiliser toutes ses compétences politiques pour naviguer dans ces eaux troubles.

Alors que les regards sont désormais tournés vers la composition du nouveau gouvernement, qui sera annoncée dans les prochains jours, la question demeure : François Bayrou parviendra-t-il à relancer une dynamique de confiance au sein des institutions et auprès des Français ?

L’instabilité politique actuelle souligne l’urgence de restaurer un équilibre entre l’exécutif et le législatif, une mission qui pourrait bien définir les prochaines années du quinquennat Macron.

Barthélémy Dias perd son mandat de conseiller municipal à Dakar

Le Préfet de Dakar a officialisé la démission de Barthélémy Dias de son mandat de conseiller municipal de la Ville de Dakar, suite à une notification émise le 11 décembre 2024. Cette décision repose sur les articles L.29, L.30 et L.277 du Code électoral, après une saisine de Beyna Gueye, électeur à Mermoz-Sacré-Cœur, invoquant l’inéligibilité de Dias en raison de sa condamnation judiciaire.

La condamnation, prononcée en février 2017 par le Tribunal de Grande Instance de Dakar, confirmée par la Cour d’appel en septembre 2022 et validée par la Cour suprême en décembre 2023, a motivé cette révocation. Barthélémy Dias est déclaré démissionnaire depuis la notification officielle, marquant une étape avant sa destitution de son poste de maire de Dakar.

Kéba Sarr placé sous mandat de dépôt à la prison de Diourbel pour viol répété sur sa mère handicapée

Le tribunal de grande instance de Diourbel a placé sous mandat de dépôt, ce jeudi, Kéba Sarr, un homme âgé d’une trentaine d’années, après son inculpation pour des faits de viol répété sur sa mère biologique. Cette décision intervient à l’issue d’un retour de parquet et d’une audition devant le juge d’instruction du 2ᵉ cabinet.

Selon les informations obtenues de sources autorisées par Seneweb, Kéba Sarr a été arrêté par les agents du commissariat urbain de Bambey suite à une dénonciation. Le crime abominable a été découvert lorsque sa sœur l’a surpris en flagrant délit dans la maison familiale. Face aux preuves accablantes, le mis en cause a avoué les faits lors de son interrogatoire.

La victime, une femme d’un âge avancé identifiée sous le nom de K. Kane, est dans un état de vulnérabilité extrême. Elle vit avec un handicap moteur causé par un accident vasculaire cérébral (AVC), ce qui la rend incapable de se défendre ou de signaler les abus.

L’affaire a provoqué une onde de choc à Bambey et ses environs, où la population est encore sous le coup de l’indignation. Des voisins et membres de la communauté dénoncent un acte « inhumain » et réclament que justice soit rendue pour cette mère dont les droits fondamentaux ont été bafoués.

Actuellement en détention à la prison centrale de Diourbel, Kéba Sarr attend son procès. Le juge d’instruction devrait approfondir les investigations dans ce dossier sensible pour déterminer les circonstances exactes de ces crimes et fixer la date du jugement.

Si les charges retenues contre lui sont confirmées, l’accusé risque une lourde peine, au regard de la gravité des faits et du contexte aggravant impliquant un lien de parenté avec la victime.

Cette affaire relance le débat sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles au Sénégal, notamment celles en situation de handicap. Les organisations de défense des droits de l’homme appellent à des mesures renforcées pour prévenir ces actes et protéger les personnes vulnérables.

Réduction significative des budgets des institutions de la République dans le projet de loi de finances 2025

Le projet de loi de finances initiale pour l’année 2025 révèle une tendance marquée à la baisse des budgets alloués aux trois principales institutions de la République : la Présidence, la Primature et l’Assemblée nationale. Cette réduction semble s’inscrire dans une démarche de rationalisation des dépenses publiques.

La Présidence de la République voit son budget passer de 80 milliards de FCFA à 49 milliards, soit une réduction de plus de 38 %. De son côté, la Primature subit une compression encore plus importante, passant de 25 milliards de FCFA à seulement 11 milliards, enregistrant une chute de 56 %. Quant à l’Assemblée nationale, son budget, bien que moins impacté, connaît une diminution de 20 milliards à 19 milliards de FCFA.

Ces réductions témoignent d’une volonté d’optimiser les ressources publiques dans un contexte économique où la maîtrise des dépenses de l’État est devenue une priorité.

Le Conseil économique, environnemental et social (CESE), bien qu’en voie de suppression, figure encore dans le projet de loi de finances avec une allocation budgétaire de 7,5 milliards de FCFA. Cette somme devrait être réorientée vers d’autres postes budgétaires une fois la suppression effective du CESE confirmée.

Ces ajustements budgétaires, bien qu’importants, suscitent des interrogations quant à leur impact sur le fonctionnement de ces institutions. Si la baisse des dépenses publiques est saluée par certains comme un signe de discipline budgétaire, d’autres s’interrogent sur les conséquences potentielles pour l’efficacité des services de l’État et le rôle de ces institutions dans la gouvernance du pays.

Cette évolution marque une étape significative dans la gestion des ressources publiques et appelle à un débat sur les priorités budgétaires de l’État en vue de répondre aux attentes des citoyens tout en respectant les contraintes économiques actuelles.

L’Assemblée nationale du Sénégal se prépare à des journées décisives

L’Assemblée nationale sénégalaise entre dans une phase cruciale de son calendrier législatif. Après la réunion du bureau de l’Assemblée tenue hier sous la présidence d’El Malick Ndiaye, une nouvelle étape importante est prévue aujourd’hui avec la conférence des présidents.

Cette rencontre stratégique rassemblera les principaux responsables politiques de l’Assemblée nationale. Son objectif ? Fixer les modalités d’organisation du travail législatif pour les semaines à venir. L’ordre du jour inclut la prise de contact entre les différents groupes parlementaires et l’élaboration d’un calendrier précis pour l’examen des nombreux projets de loi en instance.

Cette conférence des présidents revêt une importance capitale. Elle permettra non seulement de structurer l’agenda parlementaire, mais aussi de définir les priorités législatives. Les affaires en cours et les enjeux politiques majeurs y seront abordés, afin de garantir une efficacité accrue dans le traitement des textes législatifs.

Les prochaines sessions s’annoncent donc particulièrement intenses. Entre les débats sur des projets de loi essentiels et les éventuelles tensions entre groupes parlementaires, la dynamique qui se dessinera lors de cette réunion influencera directement le fonctionnement de l’Assemblée nationale.

Dans un contexte marqué par des défis économiques, sociaux et politiques, cette étape est également l’occasion pour les différents camps politiques de faire valoir leurs positions et leurs priorités. L’enjeu ne se limite pas seulement à l’organisation du travail législatif : il s’agit aussi de renforcer la concertation et de garantir que l’Assemblée nationale remplisse pleinement son rôle au service des citoyens.

La conférence des présidents s’annonce donc comme un moment charnière, non seulement pour les acteurs politiques, mais aussi pour l’avenir des réformes et projets qui impacteront le Sénégal. Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer la capacité de l’institution parlementaire à répondre aux attentes du pays.

Contestation du projet de loi sur l’abrogation du CESE et du HCCT : Une riposte en préparation

Suite à l’adoption du projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 relative au Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de la loi organique n° 2016-24 régissant le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), les membres de ces institutions, notamment ceux du HCCT, prévoient une série d’actions pour contester cette décision.

Des sources fiables rapportent que des avocats ont déjà été mandatés pour engager des recours judiciaires. Parmi les démarches envisagées, une lettre de dénonciation et une plainte seront déposées auprès de la Cour de Justice de la CEDEAO ainsi que de l’Union Africaine.

Au-delà des instances africaines, les membres des institutions visées comptent alerter l’Union Européenne, les ONG collaborant avec les collectivités territoriales, et les organisations de défense des droits humains. L’objectif est de mener une campagne internationale de sensibilisation pour dénoncer la suppression de ces structures, perçues comme essentielles dans le système institutionnel sénégalais.

Cette campagne sera renforcée par une stratégie de communication active, alternant interventions médiatiques et rencontres avec des figures influentes du Sénégal, notamment les chefs religieux. Ces démarches visent à démontrer, avec des arguments solides, l’importance et l’impact des deux institutions dans le développement local et national.

Cette levée de boucliers illustre les tensions croissantes autour de la suppression du CESE et du HCCT. Pour les membres de ces entités, cette décision risque de porter atteinte à la représentativité des collectivités territoriales et de fragiliser des mécanismes de dialogue institutionnel cruciaux pour la gouvernance du pays.

Alors que la controverse s’intensifie, cette affaire pourrait rapidement devenir un enjeu politique majeur, avec des répercussions à la fois nationales et internationales. Affaire à suivre…

Barthélémy Dias : la révocation imminente de la mairie de Dakar

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, pourrait bientôt perdre son poste, selon plusieurs sources concordantes. Après avoir été destitué de son siège de député, la mairie de Dakar semble être la prochaine cible d’une procédure entamée à son encontre. L’Observateur rapporte que le Préfet de Dakar aurait donné une suite favorable à une demande de destitution initiée par Abdou Khadre Ndir, un conseiller municipal affilié à Pastef, le parti d’Ousmane Sonko.

Selon les informations relayées, la démarche vise dans un premier temps à destituer Barthélémy Dias de son statut de conseiller municipal, une étape préalable à sa révocation en tant que maire. La notification officielle de cette décision serait déjà prête et pourrait lui être transmise dès ce vendredi 13 décembre.

Le Quotidien évoque une convocation de Barthélémy Dias à la Sûreté urbaine de Dakar qui pourrait coïncider avec la remise de la notification de sa révocation. Cette convocation semble viser à formaliser la procédure, le Préfet souhaitant, selon certains observateurs, éviter tout vice de forme ou contestation juridique en s’appuyant sur des agents assermentés ou la police.

Cette révocation intervient dans un contexte politique explosif. Barthélémy Dias, figure clé de l’opposition sénégalaise, est connu pour ses prises de position virulentes contre le régime en place. Sa perte de la mairie constituerait un coup dur, non seulement pour lui, mais également pour la coalition Yewwi Askan Wi, qui voit l’un de ses bastions majeurs vaciller.

Le regard reste désormais braqué sur la mairie et le bureau du Préfet, dans l’attente de la notification officielle.

Lat Diop : Ses avocats démentent toute dette envers l’État du Sénégal

Dans un communiqué transmis à Dakaractu, le collectif des avocats de Lat Diop a tenu à réfuter catégoriquement les rumeurs circulant sur un prétendu remboursement de 3 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal. Ces informations, qui laissent entendre qu’il resterait encore 2 milliards de francs CFA à payer, ont été qualifiées de « fausses et dénuées de tout fondement ».

« Avant de rembourser, il faut devoir », martèlent les avocats de Lat Diop. Selon eux, leur client « ne doit absolument rien à l’État du Sénégal, qu’il a servi loyalement et honnêtement par le passé ». Ils dénoncent une « manipulation grossière et une intoxication », affirmant que ces rumeurs n’engagent que leurs auteurs.

Lat Diop, selon ses défenseurs, attend avec sérénité les décisions de la chambre d’accusation financière. Ils précisent également que toute tentative de leur prêter des propos fallacieux expose les responsables à des poursuites judiciaires. « Les avocats soussignés, dont le site prétend qu’ils seraient la source, se réservent le droit de traduire les auteurs de cette infox devant les juridictions pénales si un démenti n’est pas publié dans les mêmes formes », ont-ils averti.

Le collectif des avocats de Lat Diop est composé, entre autres, de Me El Hadj Moustapha Diouf, Me Abdou Dialy Kane, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, Me Pape Sène, Me Alioune Badara Fall et Me Souleymane Soumaré. Ces derniers réitèrent leur engagement à défendre leur client contre ce qu’ils qualifient de campagne de désinformation.

Cette affaire, qui a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias, pose une fois de plus la question de la fiabilité des informations diffusées dans l’espace public. Les prochains développements dépendront des décisions de la chambre d’accusation financière et des éventuelles suites judiciaires contre les auteurs de ces allégations.

Madiambal Diagne convoqué à la Sûreté urbaine : une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko en cause

Le journaliste et patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, est attendu ce vendredi 15 décembre à 10 heures à la Sûreté urbaine du Commissariat central de Dakar. Cette convocation intervient suite à une plainte déposée par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse de diffamation, diffusion de fausses nouvelles, injures publiques et insultes via un système d’information.

Interrogé par le journal Le Quotidien, Madiambal Diagne a réagi avec une apparente sérénité, tout en dénonçant ce qu’il considère comme une forme de persécution. « J’y vais avec sérénité pour prendre ma part de la persécution en cours. Parce que tout le monde y passera. Me convoquer un vendredi n’est pas anodin, et ils auront peut-être la satisfaction de m’avoir mis en taule », a-t-il déclaré.

Cette convocation s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu au Sénégal. Depuis plusieurs mois, les accusations et contre-accusations se multiplient entre les figures politiques et les acteurs de la presse. Ousmane Sonko, devenu Premier ministre après son élection en 2024, reste une figure controversée, et ses relations avec certains médias, dont Avenir Communication, sont marquées par des tensions.

Cet épisode relance le débat sur la liberté de la presse au Sénégal, souvent considérée comme une des plus dynamiques d’Afrique. Toutefois, les tensions politiques actuelles soulèvent des inquiétudes quant à d’éventuelles dérives, notamment à travers l’utilisation de plaintes pour diffamation contre des journalistes.

Madiambal Diagne, connu pour ses prises de position tranchées, est un acteur influent du paysage médiatique sénégalais. Sa convocation ce vendredi sera scrutée de près par les défenseurs des libertés individuelles et les observateurs de la vie politique.

Affaire à suivre.

ELZO JAMDONG « Mën na nek » : quand la créativité se fait héraut de l’espoir

Elzo Jamdong transcende les frontières de la créativité pour livrer un projet profondément engagé et innovant : « Mën na nek ». Plus qu’un album, cette œuvre se veut un manifeste social, porté par un format symbolique et un appel vibrant à la jeunesse sénégalaise pour croire en son potentiel et bâtir un avenir prometteur sur son sol.

Elzo Jamdong continue de surprendre et de fasciner, livrant une fois de plus un projet qui dépasse les attentes et redéfinit les normes. Avec son dernier album intitulé « Mën na nek » – « c’est possible » en langue wolof – , l’artiste démontre que créativité et engagement peuvent se conjuguer pour inspirer un véritable élan de transformation sociale.
C’est ainsi qu’après avoir marqué les esprits en 2016 avec un album présenté sous forme de bracelet USB, il innove cette fois-ci avec un format inédit : le passeport, décliné en version ordinaire et diplomatique. Ce choix audacieux, bien plus qu’un simple objet, traduit une volonté symbolique de porter le public vers un voyage culturel et introspectif.

GESTATION DU PROJET

Ce nouvel opus s’inscrit dans un projet ambitieux amorcé en 2022 en partenariat avec la coopération allemande au Sénégal (GIZ). L’initiative vise à encourager la jeunesse sénégalaise à trouver des voies de réussite au sein de leur propre pays. À travers son slogan “mën na nek”, Elzo Jamdong incarne un message d’espoir et de persévérance, affirmant que le succès n’est pas réservé à l’ailleurs. Lui-même revenu au Sénégal après de longues années passées à l’étranger, il symbolise cette philosophie et s’impose comme un modèle d’inspiration.
Pour concevoir cet album, le rappeur a parcouru les quatorze (14) régions du Sénégal. Une démarche qui traduit son profond attachement aux racines culturelles de son pays.
Chaque région, avec ses spécificités et ses talents, a contribué à enrichir le projet, tant sur le plan musical qu’humain. L’artiste a également utilisé ce périple pour produire quatorze (14) émissions télévisées, faire le même nombre de podcasts et de concerts. Ceci dans l’optique d’engager des dialogues avec les jeunes afin de mettre en exergue les ressources inestimables de chaque localité. Ces échanges se veulent un écho aux potentialités locales, souvent méconnues, mais capables d’offrir des perspectives d’avenir prometteuses.

Toutefois, malgré ce succès éclatant, l’artiste n’ignore pas les défis auxquels est confronté le secteur culturel et en particulier le hip-hop. À cet effet, il a soulevé l’importance de reconnaître les métiers qui composent cette industrie, souvent relégués dans l’ombre. L’auteur de « mbi fé », quatrième track de l’album, en collaboration avec Baïdy de « Biddew bou bess » et Coco Cissoko, plaide pour une meilleure valorisation des acteurs culturels. Aussi, déplore-t-il l’évolution des habitudes des gens, trop souvent cloîtrés chez eux, absorbés par les réseaux sociaux. Ainsi, il invite les Sénégalais à renouer avec les spectacles vivants, indispensables pour maintenir une dynamique artistique et culturelle. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles l’idée ingénieuse du passeport a surgi pour, en réalité, fidéliser son public. Le passeport permet à ses détenteurs de bénéficier de réductions ou d’entrées gratuites à ses concerts. Ce geste, loin d’être anodin, témoigne de son désir de rendre la culture accessible tout en soutenant le développement du secteur musical.

SÉANCE D’ÉCOUTE

Pour célébrer la sortie de cet album, Elzo Jamdong a organisé une séance d’écoute au Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar. Cet événement, qui s’est déroulé dans une atmosphère conviviale et chaleureuse, a réuni des figures emblématiques du hip-hop sénégalais telles qu’Awady, Kilifeu et Ndongo D. Le directeur du Grand Théâtre, Serigne Fall Guèye, et d’autres acteurs influents du secteur culturel ont également répondu présents pour saluer cette réalisation artistique d’envergure.
Dans cette ambiance réunissant la crème du hip-hop sénégalais, Elzo n’a pas manqué de rappeler combien ces personnalités ont marqué son enfance et influencé son parcours musical qui ne reflète rien d’autre que sa force fédératrice et son humilité qui ne s’est pas fanée malgré l’usure du temps.
Toutes ces qualités font qu’à travers cette dernière trouvaille dénommée « Mën na nek”, le rappeur offre bien plus qu’un simple album. Il livre une vision, un cri d’espoir et une invitation à croire en la capacité de bâtir un avenir prospère au Sénégal. À travers sa musique, ses initiatives et son engagement, il prouve que, oui, tout est possible pour ceux qui osent rêver et persévérer.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°344 – du 13/12/2024

🔴 PAIEMENT DES DOMMAGES ET INTÉRÊTS DANS L’AFFAIRE NDIAGA DIOUF : BARTH’ ESQUIVE LA CONTRAINTE PAR CORPS
🔴 54 JOURNALISTES TUÉS DANS LE MONDE, SELON LE RAPPORT ANNUEL DE RSF : LA PRESSE SOUS CONSTANTE MENACE ?

🔴 CAF AWARDS 2024 – PARMI TROIS FINALISTES POUR LE TITRE DE MEILLEUR JEUNE AFRICAIN : LAMINE CAMARA VERS UN SECOND SACRE
🔴 DÉCÈS DU FORMATEUR ADY DIOUF : AMARA PERD PÈRE, PAIR ET REPÈRE

Adama Gaye de nouveau convoqué à la Division de la cybersécurité : ses inquiétudes pour sa sécurité

Le journaliste Adama Gaye a été convoqué par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) dans le cadre d’une plainte déposée par le ministre du Travail, Abass Fall, concernant l’affaire de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER). Cette nouvelle procédure intervient après une récente audition de Gaye par la Division des investigations criminelles (DIC), ajoutant une couche de complexité à son dossier.

Dans un message diffusé sur sa page Facebook, Adama Gaye a exprimé des préoccupations concernant sa sécurité et les intentions derrière ces convocations répétées. Il a souligné qu’il perçoit cette situation comme une tentative de le fragiliser sur le plan personnel et professionnel. Il déclare : « Je ne me sens plus en sécurité » et ajoute que cette dynamique met en péril ses engagements internationaux cruciaux.

Le journaliste affirme que l’enchaînement de ces convocations et les accusations portées contre lui relèvent d’une stratégie concertée visant à nuire à sa réputation. Il se demande pourquoi une telle procédure a été déclenchée un mois après son retour au Sénégal et dans un contexte où d’autres affaires similaires semblent en suspens.

Dans son communiqué, Adama Gaye invite la communauté internationale, notamment des organisations telles que l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, ainsi que des États comme les États-Unis et la France, à intervenir pour garantir sa protection et celle des autres acteurs menacés dans l’exercice de leurs droits.

Enfin, bien que la date précise de sa convocation ne soit pas divulguée, Adama Gaye espère que les autorités prendront en compte le retour de son avocat avant toute nouvelle action. Cette affaire relance le débat sur la liberté de la presse et l’espace accordé aux critiques au Sénégal, dans un climat marqué par des tensions croissantes autour des droits humains et de l’expression démocratique.

Supposé remboursement de 3 milliards à l’État du Sénégal : Les avocats de Lat Diop démentent catégoriquement

Le collectif d’avocats représentant Lat Diop, ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), a vigoureusement contesté les rumeurs circulant concernant un prétendu remboursement de 3 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal, avec un solde de 2 milliards restant à rembourser.

Dans un communiqué adressé à la presse, les avocats de M. Diop ont qualifié ces informations de « fausses et dénuées de tout fondement ». Ils ont souligné que leur client « ne doit absolument rien à l’État du Sénégal », rappelant qu’il a servi ce dernier « loyalement et honnêtement ». Ils accusent également ces rumeurs d’être le fruit de « manipulations et d’intoxications » visant à nuire à la réputation de leur client.

Position du collectif d’avocats Les avocats, notamment Me El Hadj Moustapha Diouf, Me Abdou Dialy Kane, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, et d’autres éminents membres du barreau, ont déclaré :

« Avant de rembourser, il faut devoir. Lat Diop ne doit rien et attend avec sérénité les décisions de la chambre d’accusation financière. »

Ils ont également annoncé leur intention de prendre des mesures légales si un démenti n’était pas publié suivant les mêmes formes que celles des rumeurs initiales. Les avocats affirment qu’ils n’ont jamais été une source d’information pour les allégations rapportées.

Cette affaire s’inscrit dans une série de procédures visant plusieurs personnalités publiques dans le cadre de la lutte contre la malversation financière. M. Diop, en sa qualité d’ancien dirigeant de la Lonase, avait déjà été au centre de diverses allégations liées à sa gestion. Cependant, ce dernier, par le biais de ses avocats, continue de rejeter catégoriquement toutes les accusations.

Kaolack : Un responsable des « Aînés du PASTEF » partage les préoccupations des Kaolackois et attend le soutien des nouvelles autorités

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, Ibrahima Babacar Sow, membre des « Aînés » du PASTEF à Kaolack, a exprimé les attentes des populations locales vis-à-vis des nouvelles autorités. Il a notamment mis en avant des préoccupations liées au développement économique et aux infrastructures de la région.

Développement économique et port de Kaolack
M. Sow a rappelé qu’Ousmane Sonko, président du PASTEF, avait, lors de sa campagne électorale, insisté sur l’importance du développement des huit pôles régionaux, parmi lesquels Kaolack occupe une place stratégique. La région naturelle du Sine-Saloum, avec son potentiel agricole, figure parmi les priorités du nouveau régime.

Il a également attiré l’attention sur la situation préoccupante du port de Kaolack. « Le président sortant Macky Sall avait entamé un projet de dragage du port de Kaolack, mais celui-ci reste incomplet. Pourtant, ce port constitue un carrefour commercial clé, ouvrant la région sur le Mali, la Gambie, les deux Guinées, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso », a-t-il expliqué.

Selon lui, le développement du port pourrait générer de nouvelles opportunités économiques, notamment grâce à l’exploitation du sel, tout en réduisant la dépendance aux importations via le port autonome de Dakar. M. Sow a également souligné l’importance de réfléchir à la relance du transport ferroviaire, autrefois essentiel pour les échanges commerciaux.

Infrastructures routières : un chantier urgent
Le responsable des « Aînés » du PASTEF a également évoqué l’état critique des routes secondaires de Kaolack. « En tant qu’ancien conseiller municipal de 2014 à 2022, j’avais déjà interpellé Mme le Maire Mariama Sarr sur la nécessité de reconstruire certaines routes pour désengorger la circulation, notamment au centre-ville et autour du port », a-t-il déclaré.

Bien que des travaux de réfection aient récemment été engagés, M. Sow estime que des solutions plus durables s’imposent. Il propose notamment de recourir à des pavés dans certains quartiers afin d’améliorer le cadre de vie et de fluidifier le trafic.

Collaboration entre la mairie et l’État
Sur le plan environnemental, il a salué l’initiative de sensibilisation « Set-Setal » visant à améliorer le cadre de vie des citoyens. Toutefois, il a souligné que ces efforts ne peuvent être dissociés d’investissements dans les infrastructures.

M. Sow a également salué les actions du maire Sérigne Mboup, qui a entrepris un partenariat avec l’armée pour la réhabilitation des routes secondaires. « Nous apprécions cette dynamique, mais il est impératif que l’État accompagne ces efforts, notamment par des financements à travers l’Agéroute », a-t-il précisé.

Vision à long terme pour Kaolack
En conclusion, M. Sow a appelé les autorités à intégrer Kaolack dans leur vision de développement des infrastructures à l’horizon 2050. « Nous souhaitons voir Kaolack doté de routes de qualité et d’aménagements modernes, afin de permettre à notre région de jouer pleinement son rôle dans l’économie nationale », a-t-il conclu.

Fraude au concours de la gendarmerie : deux ex-militaires condamnés à un mois avec sursis

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans une affaire de fraude au concours d’entrée à l’École des sous-officiers de la gendarmerie nationale (Eogen), session 2024. Deux anciens militaires, O. Sow et Ng. Diouf, ont été condamnés à un mois de prison avec sursis pour avoir tenté de contourner les règles du concours.

Les faits remontent au 10 décembre dernier. Blessé au pied, Ng. Diouf, candidat au concours, avait demandé à son camarade O. Sow de passer les épreuves physiques à sa place. Ce dernier, camarade de promotion au camp militaire de Dakar-Bango, avait accepté, tentant ainsi de tromper les autorités compétentes. Une manœuvre découverte, qui a conduit à leur placement sous mandat de dépôt.

À la barre, O. Sow a reconnu les faits sans chercher à se dérober. Manifestant des regrets sincères, il a expliqué avoir agi par solidarité envers son camarade blessé. Les deux prévenus ont plaidé coupable et demandé la clémence du tribunal.

Le procureur de la République, dans son réquisitoire, a demandé l’application stricte de la loi pénale pour sanctionner cet acte délictuel. L’avocat de la défense, Me Cheikh Sy, a pour sa part sollicité l’indulgence, en mettant en avant les regrets exprimés par ses clients et leur passé militaire honorable.

Le tribunal, prenant en compte ces éléments, a finalement condamné O. Sow et Ng. Diouf à une peine d’un mois de prison assortie du sursis. Une sanction clémente qui marque un avertissement, tout en leur permettant de tourner la page de cet épisode.

Cette affaire met en lumière les pressions et les défis auxquels font face certains candidats dans leur quête d’intégration au sein des forces de sécurité. Si l’esprit de camaraderie invoqué par les prévenus peut susciter une certaine compréhension, le tribunal a rappelé que la fraude, sous toutes ses formes, reste un acte condamnable.

Barthélémy Dias règle les dommages et intérêts de l’affaire Ndiaga Diouf grâce à l’aide de sa sœur

Dans le cadre de l’exécution de la décision de justice concernant l’affaire Ndiaga Diouf, les avocats de Barthélémy Dias ont confirmé l’envoi d’un chèque de 25 000 000 FCFA à l’avocat représentant la famille de Ndiaga Diouf. Cette somme correspond aux dommages et intérêts fixés par le tribunal.

Selon le chargé de communication du maire de Dakar, ce montant a été entièrement pris en charge par la sœur de Barthélémy Dias. Lors de sa dernière conférence de presse, Dias-fils avait évoqué ses contraintes financières, rendant impossible pour lui de régler personnellement cette somme.

Pour rappel, Barthélémy Dias, récemment radié de l’Assemblée nationale, avait été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour son implication dans cette affaire. Le jugement prévoyait également le versement de 25 millions de FCFA en guise de dommages et intérêts à la famille de feu Ndiaga Diouf.

Cette contribution de sa sœur a permis à l’ancien député-maire de s’acquitter de cette obligation judiciaire, un geste qui pourrait marquer un tournant dans cette affaire. Cependant, la condamnation et ses conséquences continuent de susciter des débats dans l’opinion publique, notamment sur les implications politiques et personnelles pour Barthélémy Dias.

L’affaire Ndiaga Diouf, qui remonte à plus de dix ans, reste l’un des dossiers judiciaires les plus médiatisés au Sénégal, mêlant enjeux politiques, judiciaires et émotionnels. L’exécution de cette décision judiciaire marque une étape importante, mais les retombées de cette affaire continueront sans doute d’animer les discussions.

Haute Cour de Justice au Sénégal : Enjeux et Ambiguïtés de la responsabilité politique

La Haute Cour de Justice du Sénégal joue un rôle crucial dans le cadre de la responsabilité politique, notamment en ce qui concerne les ministres et le président de la République. Elle est chargée de juger les responsables politiques pour des actes criminels ou des délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Cependant, le fonctionnement de cette cour, sa composition et la manière dont elle opère dans la pratique soulèvent plusieurs défis et ambiguïtés, notamment en ce qui concerne la responsabilité du président de la République.

La Haute Cour de Justice est constituée de huit juges titulaires élus parmi les députés, et d’un magistrat à sa tête, assisté d’un suppléant. Cette composition soulève des préoccupations concernant l’indépendance de la cour, car ses membres sont choisis parmi des élus. De plus, la loi prévoit que ces juges doivent être installés dans les 30 jours suivant la constitution de la nouvelle Assemblée nationale. Cependant, la mise en place effective de cette cour a été retardée à plusieurs reprises, ce qui soulève des questions sur sa capacité à remplir son rôle.

En principe, les ministres et membres du gouvernement sont responsables pénalement pour les actes qu’ils commettent dans l’exercice de leurs fonctions, à condition que ces actes soient qualifiés de crimes ou de délits. Cependant, la responsabilité du président de la République est beaucoup plus restreinte. En effet, le président ne peut être jugé que pour haute trahison, une notion qui reste floue et peu définie dans la législation sénégalaise. Cette absence de définition claire soulève des doutes sur la possibilité d’engager des poursuites contre un président en fonction.

Selon le professeur Abdoulaye Diéye, constitutionnaliste à l’Université Cheikh Anta Diop, un président ne peut être mis en accusation que si l’Assemblée nationale donne son accord, et ce, à travers un vote à la majorité des 3/5 (soit 99 députés sur 165). Ce mécanisme rend l’accusation d’un président extrêmement difficile, surtout en raison de l’instabilité politique potentielle et du rapport de force au sein de l’Assemblée. Le processus de mise en accusation, bien qu’existant, reste complexe et largement conditionné par des facteurs politiques internes, ce qui rend la responsabilité politique du président plus théorique que réelle.

En conclusion, bien que la Haute Cour de Justice soit un élément fondamental du système juridique sénégalais, les ambiguïtés et les obstacles juridiques et politiques entourant sa mise en œuvre, notamment en ce qui concerne la responsabilité du président, montrent qu’il existe des lacunes dans la manière dont la justice politique est rendue.

SEN’EAU : Perturbations annoncées dans la distribution d’eau à Dakar et ses environs

La SEN’EAU a informé ses abonnés d’importantes perturbations prévues dans l’approvisionnement en eau potable à Dakar, sa banlieue, Rufisque, Thiès, Mbour et Saly. Ces perturbations, allant d’une baisse de pression à une interruption totale, interviendront à partir du samedi 14 décembre 2024, en raison de travaux de maintenance sur la ligne électrique 90 KV Tobène-Mékhé opérés par la SENELEC.

Les travaux sur cette ligne sont essentiels pour garantir un approvisionnement électrique fiable aux surpresseurs de Mékhé, qui jouent un rôle clé dans le transport de l’eau potable vers les centres de consommation. SEN’EAU précise que ces infrastructures seront hors service pendant toute la durée des travaux.

Pour réduire l’impact sur les populations, un dispositif de camions-citernes sera déployé dans les zones les plus affectées. La compagnie s’engage à restaurer progressivement la distribution d’eau une fois les travaux achevés, ce qui est prévu pour la soirée du 14 décembre.

Les habitants des zones concernées sont invités à constituer des réserves d’eau en amont pour pallier cette interruption temporaire. SEN’EAU rappelle son engagement à informer en temps réel sur l’évolution des travaux et les éventuels ajustements dans le calendrier.

Inauguration du monument dédié à Lat Joor Ngone Latyr Joop : Un hommage aux héros de la résistance anticoloniale

Ce matin, le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a présidé une cérémonie historique en inaugurant un monument érigé à la mémoire de Lat Joor Ngone Latyr Joop. Ce monument, situé au cœur de la capitale, rend hommage à l’un des plus grands héros nationaux, symbole de souveraineté, de dignité et de résistance face à la colonisation.

Dans son discours, le Président a souligné l’importance de préserver la mémoire collective et de s’inspirer des valeurs incarnées par des figures comme Lat Joor. Ce dernier, reconnu pour son courage et sa détermination à défendre l’autonomie de son peuple, demeure une source d’inspiration pour les générations actuelles et futures.

La cérémonie n’a pas seulement été consacrée à Lat Joor. Le Président Bassirou Diomaye Faye a également salué d’autres figures marquantes de la résistance anticoloniale, telles que Kaañ Faye, dont les actes de bravoure ont défié l’ordre colonial établi. En évoquant ces héros, il a rappelé que l’histoire africaine regorge d’exemples de résilience et de solidarité, nécessaires pour construire un futur basé sur la dignité et la cohésion.

« Ces monuments ne sont pas simplement des pierres sculptées. Ils sont les témoins de notre histoire, de nos luttes et de nos aspirations. En honorant Lat Joor et ses semblables, nous renouvelons notre engagement à bâtir une Afrique fière de son passé et résolument tournée vers l’avenir », a déclaré le Chef de l’État.

Au-delà de l’hommage, le Président a profité de l’occasion pour lancer un appel à l’unité nationale et à la solidarité africaine. Selon lui, la célébration des héros du passé ne doit pas seulement être un exercice de mémoire, mais également un catalyseur pour construire une société plus juste et équitable.

La cérémonie s’est terminée par des prières et des chants traditionnels, rappelant les valeurs culturelles et spirituelles qui unissent la nation. Le monument dédié à Lat Joor Ngone Latyr Joop devient ainsi un lieu de mémoire, mais aussi un symbole de résilience et d’espoir pour les générations à venir.

En célébrant ces figures emblématiques, le Président Bassirou Diomaye Faye invite toute la nation à se réapproprier son histoire et à s’unir autour des idéaux portés par ces héros, véritables piliers de l’identité nationale et continentale.

« Plus de 35 % des PME n’ont pas accès aux services financiers », selon Bamba Ka

Le directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité au ministère des Finances et du Budget, Bamba Ka, a mis en lumière un problème crucial concernant les Petites et moyennes entreprises (PME) au Sénégal. En marge d’un panel tenu lors de la 32ᵉ Foire internationale de Dakar (FIDAK), il a révélé que plus de 35 % des PME du pays n’ont pas accès aux services financiers formels.

Selon Bamba Ka, 98 % du tissu économique sénégalais est constitué de PME. Ces entreprises, bien qu’essentielles à l’économie nationale, rencontrent des difficultés majeures pour accéder aux services financiers et obtenir des crédits adaptés à leurs besoins.

Il a précisé que, bien qu’il existe des institutions de microfinance avec plus de 400 milliards de francs CFA alloués au financement, une part importante des PME reste exclue du système financier.

Pour pallier ce problème, un programme de stratégie nationale d’inclusion financière a été mis en place. Il comprend :

  • L’adoption d’un cadre réglementaire visant à faciliter l’accès au crédit pour les PME ;
  • Un programme d’éducation financière pour encourager les entrepreneurs à formaliser leurs activités et mieux gérer leurs finances ;
  • Une stratégie pour mobiliser et canaliser l’épargne informelle vers les structures financières formelles.

Bamba Ka a également signalé un déficit d’épargne au Sénégal, qui aggrave les difficultés de financement. Actuellement, les besoins de financement des PME représentent environ 10 % de l’économie, ce qui démontre une inadéquation entre l’offre et la demande de services financiers.

L’objectif est donc de renforcer les dispositifs financiers et d’accroître l’inclusion économique des PME pour soutenir leur croissance et, par ricochet, celle de l’économie nationale.

Rapport annuel de Reporters Sans Frontières : Une année noire pour le journalisme mondial

Le rapport annuel de Reporters Sans Frontières (RSF), dévoilé ce jeudi, fait état de 54 journalistes tués à travers le monde en 2024, contre 45 en 2023. Ce chiffre, en hausse de 20 %, illustre une recrudescence des violences intentionnelles envers les professionnels de l’information.

La moitié des meurtres répertoriés se sont produits dans des zones de conflit, avec Gaza en tête de liste des endroits les plus dangereux pour les journalistes. Selon Sadibou Marone, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF :

« Gaza est devenue le symbole de la vulnérabilité extrême des journalistes en 2024. Ces professionnels sont ciblés pour leur travail, en violation totale du droit international. »

Les journalistes travaillant dans cette région subissent des pressions constantes et sont exposés à des risques mortels dans l’exercice de leurs fonctions.

En Afrique, des contextes particulièrement hostiles subsistent. Le Sahel reste une région à haut risque, notamment au Burkina Faso où plusieurs journalistes ont été portés disparus en 2024. Le Nord-Kivu en RDC a également connu des attaques meurtrières contre des journalistes, mettant en lumière les dangers liés aux conflits armés et à l’instabilité politique.

Sadibou Marone a dénoncé une violence systématique et ciblée orchestrée par des groupes armés et parfois même des gouvernements autoritaires. Les journalistes sont souvent perçus comme des menaces par ceux qui cherchent à museler la vérité.

Face à cette montée de la violence, RSF a engagé plusieurs actions pour protéger les journalistes et exiger justice. À Gaza, l’organisation a déposé quatre plaintes auprès de la Cour internationale de justice pour des crimes de guerre commis contre des journalistes. Ces démarches visent à rappeler que la fatalité n’est pas une option et que les auteurs de ces actes doivent être poursuivis.

« La protection des journalistes est essentielle pour garantir une information libre et transparente », a rappelé Marone.

Dans ce climat global alarmant, le Sénégal brille par sa relative stabilité. Aucun journaliste sénégalais n’a été emprisonné, enlevé ou tué en 2024. Cette situation témoigne d’une amélioration notable dans un pays qui a connu par le passé des périodes tendues en matière de liberté de la presse.

Cependant, quelques convocations de journalistes ces derniers mois rappellent la nécessité de rester vigilant pour préserver ces acquis. Marone a conclu en saluant les efforts du Sénégal, tout en rappelant que la liberté de la presse est un combat constant.

Amara Diouf en deuil : le jeune prodige sénégalais perd son père, Ady Diouf

Le monde du football sénégalais est en deuil après le décès d’Ady Diouf, père du jeune talent Amara Diouf. Ancien entraîneur et formateur réputé, Ady Diouf s’est éteint ce jeudi, laissant derrière lui un héritage précieux dans le développement du football au Sénégal.

Ady Diouf était une figure respectée dans le milieu footballistique sénégalais. Il a consacré une grande partie de sa vie à encadrer et former des jeunes talents, dont plusieurs sont devenus des joueurs internationaux. Parmi eux, son fils Amara Diouf, qui porte aujourd’hui fièrement les couleurs du Sénégal et est considéré comme l’un des espoirs les plus prometteurs du football africain.

Amara Diouf, qui évolue actuellement en Espagne avec sa famille, traverse une épreuve difficile. À seulement 16 ans, le jeune international sénégalais doit affronter cette perte alors qu’il entame tout juste une carrière internationale prometteuse. Son parcours, marqué par des débuts précoces et une ascension fulgurante, est aujourd’hui teinté de tristesse face à cette tragédie personnelle.

Le décès d’Ady Diouf est également une grande perte pour le football sénégalais. Sa passion pour le sport et son engagement en tant que formateur ont marqué plusieurs générations de joueurs. Nombreux sont ceux qui lui rendent hommage en évoquant son rôle clé dans leur carrière et son influence positive sur le football local.

Dans ces moments difficiles, la Fédération sénégalaise de football, les clubs locaux, ainsi que plusieurs personnalités du football, ont exprimé leur soutien et leurs condoléances à Amara Diouf et à sa famille.

Malgré la douleur, le jeune Amara Diouf pourra puiser dans les enseignements et les valeurs transmises par son père pour poursuivre son rêve. Le Sénégal et le monde du football lui témoignent aujourd’hui une solidarité indéfectible.

Nos pensées accompagnent la famille Diouf dans cette épreuve.

Sénégal : l’APIX met en lumière les opportunités d’investissement pour des investisseurs américains

Le directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), Bakary Séga Bathily, a reçu une délégation de 15 investisseurs américains à Dakar. Ces entrepreneurs, venus de l’État du Colorado, ont été introduits par Papa Maritew Dia, un Sénégalais établi aux États-Unis depuis plus de 20 ans. L’objectif de cette rencontre était de leur présenter les nombreuses opportunités d’investissement au Sénégal et de renforcer les liens économiques entre les deux pays.

Lors de son intervention, Bakary Séga Bathily a mis en avant le potentiel économique du Sénégal, décrivant le pays comme une terre d’opportunités stratégiquement située et en pleine transformation. Il a souligné l’importance de la Vision Sénégal 2050, le référentiel des politiques publiques, et expliqué les efforts déployés pour attirer davantage d’investissements étrangers dans divers secteurs clés.

Parmi les domaines abordés figurent l’agriculture, avec plus de 9,5 millions d’hectares de terres arables, dont une partie reste sous-exploitée. Il a également mentionné les vastes ressources énergétiques du Sénégal, comprenant 2,7 milliards de barils de pétrole et 910 milliards de mètres cubes de gaz, ainsi que des réserves importantes de fer. Les infrastructures, le transport maritime et aérien, la logistique et les systèmes de transport modernes ont également été présentés comme des secteurs attractifs pour les investisseurs.

Le secteur touristique, qui contribue actuellement à hauteur de 7 % au PIB national, a également été mis en avant. Avec un objectif de 3 millions de visiteurs en 2024, le Sénégal espère capitaliser sur son patrimoine culturel riche, ses paysages diversifiés et ses infrastructures en développement.

Papa Maritew Dia, représentant les investisseurs, a salué l’initiative et confirmé l’intérêt des entrepreneurs américains pour des projets spécifiques, notamment dans les domaines de la santé oculaire, de la cybersécurité, du transport aérien et de l’agriculture. Il a annoncé la construction d’un laboratoire de lunettes à Thiès et d’un jardin botanique à l’École nationale supérieure d’agriculture de la même région.

Ces projets, entièrement financés par des fonds privés, témoignent de la confiance des investisseurs dans l’environnement des affaires au Sénégal. Selon M. Dia, un projet de cybersécurité est également en préparation pour renforcer la sécurité nationale et générer des emplois.

Le directeur général de l’APIX a encouragé la délégation à exploiter pleinement les opportunités offertes par le Sénégal et a insisté su

Barthélémy Dias règle les dommages : sa sœur prend en charge les 25 millions FCFA

Barthélémy Dias, maire de Dakar, a effectué le paiement des 25 millions de francs CFA de dommages et intérêts exigés par la justice dans l’affaire Ndiaga Diouf. Un chèque a été transmis à l’avocat de la famille de la victime, conformément à la décision rendue. Cependant, ce règlement n’a pu être accompli qu’avec le soutien de la sœur de l’homme politique, qui a intégralement pris en charge la somme.

Lors de sa dernière conférence de presse, Barthélémy Dias avait expliqué être dans l’incapacité de régler cette somme en raison de contraintes financières. Ce soutien de sa sœur a donc permis de respecter l’obligation imposée par la justice et d’honorer les engagements envers la famille de Ndiaga Diouf.

L’affaire Ndiaga Diouf, remontant à 2011, avait conduit à la condamnation de Barthélémy Dias à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour son implication dans la mort de Ndiaga Diouf lors d’affrontements politiques. En plus de cette peine, il devait verser 25 millions FCFA de dommages et intérêts à la famille. Cette condamnation a également conduit à sa radiation de l’Assemblée nationale, où il occupait un siège de député.

Le règlement de cette somme marque une étape importante dans l’affaire, bien qu’elle n’efface pas les tensions qu’elle a suscitées dans l’arène politique et judiciaire. Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler et ses critiques virulentes contre le système, continue à jouer un rôle actif sur la scène politique sénégalaise malgré ces déboires. Cette affaire reste emblématique des luttes d’influence et des enjeux autour de la justice et de la démocratie au Sénégal.

Madiambal Diagne convoqué à la Sûreté urbaine : plainte d’Ousmane Sonko en cause

Le journaliste sénégalais Madiambal Diagne, administrateur du Groupe Avenir Communication, est convoqué ce vendredi 13 décembre 2024 à 10 heures à la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation fait suite à une plainte déposée par le leader de Pastef, Ousmane Sonko, durant la dernière campagne électorale.

Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Madiambal Diagne a confirmé avoir reçu la convocation, précisant qu’elle est liée à cette plainte. Il n’a cependant pas fourni de détails sur les motifs exacts reprochés.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte politique tendu au Sénégal, marqué par des affrontements réguliers entre partisans de l’opposition et proches du pouvoir. Journaliste influent, Madiambal Diagne s’est souvent illustré par ses prises de position critiques envers Ousmane Sonko et ses sympathisants, ce qui a contribué à alimenter les polémiques.

Contexte de la plainte
La plainte déposée par Ousmane Sonko durant la campagne électorale aurait pour origine des propos ou écrits de Madiambal Diagne jugés diffamatoires ou calomnieux. Bien que les détails exacts n’aient pas été révélés, cette démarche s’inscrit dans une série d’actions judiciaires que le leader de Pastef a initiées contre certains acteurs médiatiques et politiques.

Ce nouvel épisode pourrait raviver les tensions dans un climat politique déjà exacerbé par les échéances électorales à venir.

Une affaire à suivre
La convocation de Madiambal Diagne suscite d’ores et déjà des réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où les partisans des deux camps débattent vivement. Le journaliste sera-t-il mis en examen ou l’affaire connaîtra-t-elle un classement sans suite ? Les prochaines heures apporteront sans doute davantage de précisions sur l’issue de cette convocation.

En attendant, cette affaire met en lumière les rapports souvent conflictuels entre le pouvoir politique et la presse, dans un contexte où la liberté d’expression reste un enjeu clé pour la démocratie sénégalaise.

Inauguration du mémorial de Lat Dior : Le président Bassirou Diomaye Faye célèbre les héros de l’histoire sénégalaise

Lors de l’inauguration du mémorial dédié à Lat Dior, figure emblématique de la résistance sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye a rendu un hommage appuyé aux héros et héroïnes qui ont façonné l’histoire de la nation.

Dans son discours, le chef de l’État a salué “la mémoire des valeureux fils de notre nation”, en rappelant les sacrifices de ceux qui ont résisté aux forces coloniales.

« Hommes et femmes, qui, à l’image de Lat Dior, ont marqué de leurs empreintes indélébiles les plus glorieuses pages de notre histoire. »

Le président a également souligné l’importance des contributions des différentes régions du pays, telles que le Cayor, le Walo, le Sine-Saloum, et le Baol. Ces territoires, selon lui, témoignent de la richesse et de la diversité culturelle qui ont forgé l’identité sénégalaise.

« C’est dans la diversité des moments des terroirs constitutifs de la nation sénégalaise ouverte sur l’Afrique que nous construisons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion », a-t-il déclaré.

Pour le président, l’inauguration de ce mémorial est une manière de préserver et de transmettre aux générations futures l’héritage des figures historiques comme Lat Dior. Il a insisté sur la nécessité d’immortaliser leurs vies exemplaires afin d’inspirer un sentiment de dignité et d’unité nationale.

Ce mémorial, désormais érigé en hommage à Lat Dior et à d’autres résistants, est destiné à devenir un lieu de mémoire et de réflexion sur l’histoire du Sénégal. Il marque également un engagement fort du gouvernement à valoriser les symboles historiques et à promouvoir une identité nationale ancrée dans la solidarité et la résilience.

UASZ : Le Conseil académique fixe la reprise des cours au 6 janvier 2025 et lance un ultimatum

L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) est à un tournant décisif pour l’année académique 2023-2024. Ce jeudi 12 décembre 2024, le Conseil académique s’est réuni pour discuter de l’état alarmant des activités pédagogiques, fortement perturbées depuis plusieurs mois.

Dans un communiqué officiel, le Conseil a annoncé que les cours reprendront le lundi 6 janvier 2025. Cette décision concerne particulièrement les UFR LASHU (Lettres, Arts et Sciences Humaines), SES (Sciences Économiques et Sociales) et ST (Sciences et Technologies). Une session unique sera organisée pour permettre aux étudiants de rattraper les retards significatifs accumulés au cours de l’année.

Conscient de l’urgence, le Conseil académique a également fixé un ultimatum.

« Le second semestre de l’année 2023-2024 sera invalidé si les étudiants ne retournent pas en cours au plus tard le lundi 13 janvier 2025 », indique le communiqué.

Ce délai a été instauré pour inciter les étudiants à reprendre les activités pédagogiques et éviter une année blanche.

L’UASZ fait face à des perturbations fréquentes, causées par des grèves estudiantines, des revendications sociales, et des conflits internes. Ces interruptions ont gravement affecté le calendrier académique, suscitant des inquiétudes tant chez les étudiants que chez le personnel enseignant.

Le Conseil académique exhorte les étudiants et tous les acteurs de l’université à faire preuve de responsabilité et à collaborer pour sauver l’année. Cette reprise s’annonce cruciale pour restaurer la stabilité académique de l’institution.

La reprise des cours et le respect de l’ultimatum constitueront un test majeur pour la communauté universitaire. L’efficacité des mesures prises par le Conseil dépendra de la volonté des différentes parties à prioriser l’intérêt collectif.

L’évolution de la situation sera déterminante pour l’avenir de l’UASZ et sa capacité à relever les défis persistants.

Kaolack – Transport : L’interdiction de voyager à partir de minuit n’est pas la solution pour freiner les accidents

« L’interdiction de voyager la nuit représente une perte de temps et de revenus en raison du bouleversement des horaires de voyage. Nous ne croyons pas que cette mesure réduira les accidents de la route au Sénégal. Les décisions prises par l’État doivent être réexaminées. Cette interdiction ne convient ni aux chauffeurs ni aux voyageurs, notamment ceux qui parcourent de longues distances », a déploré Tamsir Ndiaye, président des chauffeurs routiers du Sénégal, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi.

La mesure interdisant la circulation des véhicules à partir de minuit, prise par les autorités, soulève de nombreuses interrogations, notamment en cas d’urgence pour l’évacuation de malades ou de corps d’une région à une autre, lorsque les structures ne disposent pas d’ambulances. « Quelle solution les autorités ont-elles prévue dans de tels cas ? » s’est interrogé M. Ndiaye.

Par ailleurs, il a évoqué d’autres défis majeurs du secteur, notamment la limitation d’âge des véhicules, une mesure qui, selon lui, n’est appliquée dans aucun autre pays de la sous-région.

Concernant le développement économique de la région de Kaolack, Tamsir Ndiaye a plaidé pour le dragage du port de Kaolack et la création d’un port sec. « Cela reste une demande sociale. Si ces projets voient le jour, le secteur du transport pourra profiter de nouvelles opportunités, surtout dans une région comme Kaolack, qui est un carrefour stratégique. Nous interpellons le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour qu’ils agissent en urgence sur ces dossiers », a-t-il déclaré.

Le président des transporteurs routiers a également souligné que le secteur du transport terrestre reste confronté à des défis structurels majeurs, notamment la vétusté du parc automobile et le manque d’organisation. Il a plaidé pour une modernisation des gros porteurs, à l’image de ce qui se fait dans d’autres pays de la sous-région, ainsi qu’une meilleure prise en charge sociale des acteurs du secteur.

Tamsir Ndiaye a notamment insisté sur l’importance d’intégrer les chauffeurs au système de protection sociale en veillant à leur embauche officielle, à leur couverture médicale, et à leur affiliation à la Caisse de Sécurité Sociale et à l’IPRESS.

Sûreté urbaine : Madiambal Diagne convoqué ce vendredi

Le journaliste Madiambal Diagne, président du groupe parlementaire “Avenir Communication”, a annoncé qu’il se rendra ce vendredi 13 décembre 2024 à la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation fait suite à une plainte déposée contre lui par Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, durant la dernière campagne électorale.

C’est Madiambal Diagne lui-même qui a révélé l’information via un post publié sur son compte X (anciennement Twitter) :

« Je viens de recevoir la convocation de la police, suite à la plainte qu’Ousmane Sonko avait déposée contre moi durant la campagne électorale. J’ai rendez-vous donc, demain vendredi 13 décembre 2024, à 10 h à la Sûreté urbaine à Dakar. »

Cette convocation s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes entre Ousmane Sonko et Madiambal Diagne, deux personnalités influentes du paysage sénégalais. Lors de la campagne électorale, des échanges acrimonieux avaient marqué les débats, Madiambal Diagne ayant pris des positions critiques à l’égard de Sonko, tandis que ce dernier dénonçait ce qu’il considérait comme des « attaques infondées » de la part du journaliste.

La plainte en question, déposée par Ousmane Sonko, n’a pas encore révélé tous ses contours. Toutefois, elle pourrait concerner des déclarations ou écrits de Madiambal Diagne que Sonko estime diffamatoires ou préjudiciables à son image.

Cette convocation intervient dans un climat politique tendu où la liberté de la presse et les accusations de diffamation s’entrecroisent régulièrement. La démarche de la police, répondant à une plainte d’un acteur politique de premier plan, suscite déjà des interrogations sur la suite juridique et politique de l’affaire.

Madiambal Diagne est connu pour son franc-parler et ses opinions tranchées sur des sujets d’actualité, ce qui fait de lui une figure controversée dans le paysage médiatique. De son côté, Ousmane Sonko reste un acteur central de l’opposition sénégalaise, souvent au cœur de polémiques.

Le rendez-vous fixé à 10 h ce vendredi pourrait marquer un tournant dans cette affaire, dont les implications pourraient dépasser le simple cadre juridique pour alimenter encore les débats publics au Sénégal.

Affaire à suivre…

Ousmane SONKO, Homme de l’année : zoom sur la boussole de la révolution ( Omar Diop Al Farokh)

Évitons de nous tromper de combat et sauvons cette révolution qui déterminera l’avenir de l’Afrique.

Protégeons notre porte étendard « SONKO » car il représente l’espoir de tout un continent.

L’affaiblir c’est donner aux pilleurs du continent africain les moyens de continuer à asservir notre vaillant peuple et à voler nos ressources naturelles.

Protéger le combattant SONKO c’est sauvegarder l’avenir des futures générations, en effet son échec sera celui de tous les panafricains décomplexés voulant une Afrique prospère.

Il sera sans nulle doute le prochain Nelson Mandela de l’Afrique, ce leader résilient qui guidera les prochaines générations vers la lumière.

Comment faire pour préserver la dignité humaine ?
Comment préserver l’environnement et l’écosystème ?

Autant de questions qui méritent des réponses, mais aussi un engagement sans faille afin qu’au crépuscule de notre vie nous n’ayons pas le sentiment d’avoir déroger à notre mission première qui est d’incarner le vicariat de DIEU sur terre.

Représenter DIEU sur terre c’est avoir de l’empathie pour tous les êtres vivants.

Représenter DIEU sur terre c’est être indulgent et généreux.

Représenter DIEU sur terre c’est servir son prochain et œuvrer pour son bien-être.

Donner aux gens Ordinaires les moyens d’accomplir des choses extraordinaires, telle est ta vocation Ousmane !

Malgré les injustices que tu as subies !

Malgré l’acharnement et les diffamations sur ta personne !

Tu restes et demeures engagé et dévoué à servir ton peuple.

Ton courage est sans commune mesure et ta générosité insondable.

Tu es l’incarnation du « Jom », tu es l’exemple patent du « Fula » et du Fayda ».

La patience est ta grande vertu et la résilience est ton identité.

Ton combat est noble car destiné à libérer tout un peuple sous la domination des oppresseurs.

Malgré la petitesse de tes moyens tu es arrivé en un temps record à accomplir une révolution dans l’arène politique. Tu as en effet, relevé le niveau du débat politique, conscientisé la jeunesse et assaini la scène politique.

Je serai tenté de paraphraser Lamartine en te disant que si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens et l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme qui osera comparer Ousmane Sonko à un acteur politique de notre époque.

Vous êtes sans conteste l’homme de l’année 2024, de par votre générosité vous avez façonné des destins et montré la voie du véritable serviteur du peuple.

Force à vous Jambar !!!

Nomination de Pierre Maad Faye comme nouvel ambassadeur à l’UNESCO

Plus de quatre mois après le rappel de Souleymane Jules Diop à Dakar, le gouvernement sénégalais a annoncé la nomination de Monsieur Pierre Maad Faye en tant que nouvel ambassadeur, délégué permanent auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Cette décision, prise dans le cadre d’une vaste réforme au ministère des Affaires étrangères, a été confirmée par le communiqué du Conseil des ministres.

Monsieur Faye, qui était précédemment conseiller principal des Affaires étrangères et directeur des Organisations internationales et de la mondialisation, remplace M. Diop, qui a été appelé à d’autres fonctions. Cette nomination fait partie d’un mouvement plus large, impliquant une quarantaine de diplomates, dont 19 ambassadeurs, 11 consuls généraux, et plusieurs conseillers d’ambassades, qui ont tous reçu en juillet dernier leur lettre d’appel à rejoindre le Sénégal.

Le rappel de ces diplomates s’inscrit dans le cadre d’une réforme ambitieuse visant à améliorer l’administration publique par le nouveau pouvoir en place, dirigé par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Le président Faye semble mettre en œuvre une approche diplomatique renouvelée, plaçant ses hommes clés dans des postes stratégiques. Cela a conduit à de nombreuses nominations effectuées ce mercredi dans des ambassades à l’étranger, notamment en Turquie, en Arabie Saoudite, au Qatar, et auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York.

À Doha, par exemple, Cheikh Tidiane Sall, ancien ambassadeur en République fédérale d’Allemagne, a été nommé auprès de l’Émir Cheikh Tamim Bin Ahmad Al Thani, tandis qu’en Arabie Saoudite, Birame Mbagnick Diagne a été désigné pour représenter le Sénégal auprès de Sa Majesté Salman Bin Abdelaziz Al-Saoud.

Ces changements témoignent d’une volonté claire du gouvernement sénégalais de renforcer sa diplomatie et d’adapter sa représentation internationale aux défis actuels. Avec de nouveaux visages à des postes clés, le Sénégal semble prêt à naviguer dans un paysage diplomatique en constante évolution, tout en renforçant ses liens avec des partenaires stratégiques dans le monde entier.

Candidature d’Augustin Senghor à la FIFA

Le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, a officiellement déposé sa candidature pour siéger au Conseil de la FIFA. Cette annonce a été confirmée par des sources fiables depuis Zurich, le siège de la FIFA. Senghor, qui a déjà été élu deuxième personnalité du football africain, se lance dans une compétition où seulement 5 des 16 candidats seront retenus.

Senghor a choisi de rester discret sur sa candidature jusqu’à récemment, mais il a finalement décidé de se porter candidat pour rejoindre Gianni Infantino dans la gestion du football mondial. La date limite pour les candidatures était le 12 novembre 2024, et Senghor a pris cette décision à la dernière minute.

La compétition s’annonce difficile, avec plusieurs autres candidats d’Afrique de l’Ouest, notamment Idriss Diallo (Côte d’Ivoire), Mathurin de Chacus (Bénin), Ibrahim Musa Gusau (Nigeria), et Hima Hamidou Djibrilla (Niger). D’autres candidats de la région, comme Fawzi Lekjaa (Maroc) et Hani Abu Rida (Égypte), sont également en lice. L’élection est prévue pour mars 2025 au Caire, et si Senghor réussit, il deviendra de facto membre du comité exécutif de la FIFA.

La candidature d’Augustin Senghor représente une étape significative pour le football sénégalais et africain sur la scène mondiale. Avec une concurrence serrée et des enjeux élevés, son parcours sera à suivre de près dans les mois à venir.

Inauguration du Centre Médico-Social de Ziguinchor

Le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme du Service Public a inauguré le nouveau Centre Médico-Social de Ziguinchor, un espace dédié à la santé et au bien-être des agents de l’État et de leurs familles. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de décentralisation des services de santé, auparavant concentrés à Dakar, vers les régions, afin de faciliter l’accès aux soins pour tous.

En plus de l’inauguration du centre, cet événement a marqué le lancement officiel du portail numérique E-carrière. Cette plateforme innovante permet aux agents de l’État de suivre en temps réel l’évolution de leurs dossiers administratifs, renforçant ainsi la transparence et l’efficacité des services publics.

Le ministre, M. Olivier Boucal, a souligné l’importance de cette décentralisation : « Il faut dire que le centre médico-social de la fonction publique n’était situé qu’à Dakar et dans les sphères ministérielles. Depuis quelques années, nous avons entrepris de le décentraliser vers les régions pour leur faciliter l’accès. » Après Kaolack, Ziguinchor devient ainsi un nouveau pôle d’accès aux services de santé pour les fonctionnaires.

M. Boucal a également précisé que cette initiative s’inscrit dans une dynamique de proximité, efficacité, et transparence : « Cette visite d’inauguration participe de la matérialisation de la volonté et de la vision de l’État, en droite ligne avec les orientations du Projet et fondée sur la modernisation de notre administration afin qu’elle soit plus proche des usagers. »

L’inauguration du Centre Médico-Social de Ziguinchor et le lancement du portail E-carrière représentent des avancées significatives pour le service public au Sénégal, visant à améliorer les conditions de vie des agents de l’État et à moderniser l’administration publique. Ces efforts témoignent d’un engagement fort vers une administration plus accessible et plus réactive aux besoins des citoyens.

Convocation du Maire de Dakar

Le maire de la ville de Dakar, Barthelemy Dias, a été récemment convoqué par la sûreté urbaine de Dakar. Les raisons de cette convocation n’ont pas encore été révélées, laissant place à diverses spéculations.

Cette situation suscite l’intérêt des médias et des citoyens, et nous attendons avec impatience des informations supplémentaires pour mieux comprendre les enjeux entourant cette convocation.

Nous vous tiendrons informés des développements à venir.

Projet de Budget 2025 : Dépôt et Perspectives

Le mercredi 11 décembre 2024, le projet de budget pour l’année 2025 a été officiellement déposé à l’Assemblée nationale, accompagné de la loi de Finances rectificative. Ce dépôt fait suite à son adoption en Conseil des ministres la semaine précédente, marquant une étape cruciale dans le processus budgétaire annuel.

Le ministre des Finances et du Budget a joué un rôle clé dans la finalisation de ce document, s’assurant que toutes les mesures nécessaires soient prises en compte pour répondre aux enjeux économiques et sociaux du pays. Ce projet vise à établir des priorités et des allocations financières qui reflètent les besoins actuels de la nation.

L’Assemblée nationale se réunira aujourd’hui, jeudi 12 décembre 2024, pour procéder au vote du budget. Ce moment est déterminant, car il permet aux députés d’examiner et d’approuver les orientations budgétaires proposées.

Pour faciliter l’adoption du budget, il est prévu d’invoquer l’article 86 de la Constitution. Cet article permet d’accélérer le processus législatif en matière budgétaire, garantissant ainsi que le budget puisse être voté dans les délais impartis. Selon les informations relayées par Rfm, cette démarche vise à assurer une mise en œuvre rapide et efficace des politiques publiques.

La présentation et le vote du budget 2025 sont des moments clés pour le paysage économique et politique du pays. L’engagement des élus et la réactivité du gouvernement face aux défis budgétaires seront essentiels pour bâtir un avenir prospère et durable. Les prochaines heures seront donc cruciales pour l’approbation de ce projet tant attendu.

L’Affaire Mame Boye Diao et Adama Faye : Un Conflit Foncier au Tribunal de Dakar

L’affaire opposant Mame Boye Diao à Adama Faye a récemment pris un tournant au tribunal de Dakar. Ce litige, qui a des implications significatives dans le domaine du foncier au Sénégal, a été évoqué le mercredi 11 décembre 2024.

Après la fixation de la consignation, le tribunal a décidé de renvoyer l’affaire au 22 janvier 2025 pour permettre le dépôt de la preuve de paiement. Mame Boye Diao, ancien directeur général des Domaines, a introduit une citation directe contre Adama Faye, l’accusant de propos diffamatoires concernant sa gestion du foncier.

Les Accusations de Diffamation
Lors d’une émission diffusée le 9 novembre 2024, Adama Faye a fait des déclarations graves à l’encontre de Mame Boye Diao. Selon la défense de Diao, Faye a affirmé que ce dernier aurait encaissé des sommes importantes relatives au foncier, insinuant qu’il aurait exigé des pots-de-vin pour signer des documents administratifs. Voici quelques extraits des déclarations de Faye :

Ces accusations, si elles sont prouvées, pourraient avoir des répercussions majeures sur la réputation de Mame Boye Diao, ainsi que sur la confiance dans les institutions foncières du pays.

Répercussions et Perspectives
Le renvoi de l’affaire au 22 janvier 2025 laisse présager une période d’attente pour les deux parties. La décision du tribunal sera attentivement observée, non seulement pour son impact sur les individus concernés, mais aussi pour ses implications sur la gouvernance foncière au Sénégal.

Il est crucial de noter que la lutte contre la corruption et les abus dans le secteur foncier est un enjeu majeur pour le développement économique et social du Sénégal. Ce cas pourrait donc servir de précédent dans la lutte contre la corruption dans le pays.

L’affaire Mame Boye Diao et Adama Faye soulève des questions importantes sur la transparence dans le secteur foncier sénégalais. Alors que le tribunal se prépare à entendre les arguments des deux parties, l’issue de cette affaire pourrait influencer les perceptions et les politiques foncières au Sénégal. Restez connectés pour suivre les développements de cette affaire qui promet d’être riche en rebondissements.

Démission de Thierno Alassane Sy : Un tournant politique au sein de l’Assemblée nationale

Thierno Alassane Sy, député du parti Pastef, a annoncé sa démission de son poste ce mercredi 11 décembre 2024. Cette décision, qui survient dans un contexte politique tendu, a été communiquée au président de l’Assemblée nationale par le biais d’une lettre officielle.

La démission de Thierno Alassane Sy laisse son siège vacant, qui sera désormais occupé par El Hadji Ababacar Tambédou. Technicien en génie civil, Tambédou a été désigné pour prendre la relève, comme rapporté par le journal Les Échos dans son édition du 12 décembre. Ce changement de représentant illustre la dynamique évolutive au sein de l’Assemblée nationale.

Thierno Alassane Sy succédait à Abass Fall, un ancien député qui avait échangé son mandat contre le poste de ministre du Travail. La démission de Sy fait suite à une condamnation définitive pour abus de confiance, révélée récemment, ce qui l’a poussé à quitter son poste. En effet, il souhaite éviter le même sort qu’un autre député, Barthélémy Dias, qui a été radié de l’Assemblée nationale en raison de sa propre condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf.

Cette démission soulève des questions sur la stabilité politique au sein de l’Assemblée nationale et sur les conséquences que cela pourrait avoir pour le parti Pastef. Alors que la situation continue d’évoluer, les yeux sont désormais tournés vers El Hadji Ababacar Tambédou et son rôle dans cette nouvelle dynamique politique.

Incident de la Passerelle de Yoff : Un Camion Cause des Dégâts Considérables

Le mercredi 11 décembre 2024, un incident majeur a eu lieu à Yoff, où un camion a endommagé une passerelle piétonne. Selon le directeur général de l’Agence des travaux et de gestion des routes (Ageroute), Mamadou Ndao, le chauffeur du camion est désormais entre les mains de la gendarmerie.

Dans un entretien accordé à L’Observateur, Mamadou Ndao a annoncé que ses services vont porter plainte pour la destruction de l’infrastructure. Il a indiqué que les équipes juridiques de l’Ageroute collaboreront avec le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens pour faire avancer le dossier.

Heureusement, l’incident n’a pas causé de pertes humaines ni de blessures graves, bien qu’un blessé léger ait été signalé. Mamadou Ndao a exprimé son regret face aux dégâts matériels considérables. Il a averti que le coût de la remise en état de la passerelle serait assez important, bien qu’il n’ait pas pu fournir de chiffre précis.

Concernant la remise en service de l’infrastructure, Ndao a précisé qu’aucun délai ne peut être donné pour le moment. Il a expliqué que les équipes sont actuellement en train de déposer la passerelle afin d’éviter d’autres accidents. Une fois cette opération terminée, un diagnostic sera effectué pour évaluer les coûts des travaux nécessaires, ce qui implique une évaluation précise.

La priorité de l’Ageroute, selon Mamadou Ndao, reste de déposer la passerelle pour éviter toute situation dangereuse sur la route. Il a souligné que la sécurité des usagers doit être la préoccupation principale dans cette situation délicate.

En conclusion, cet incident a mis en lumière la vulnérabilité des infrastructures routières et l’importance d’une gestion proactive pour assurer la sécurité des piétons et des automobilistes. Les prochaines étapes incluront des évaluations détaillées et une planification pour la remise en état de la passerelle.

Journée internationale des droits de l’homme : Les défis de la présidente de la CNDHS, Asmatou Sow Sidibé

La Communauté internationale célèbre le 10 décembre de chaque année la Journée internationale des droits de l’homme, en raison de l’adoption en 1948, à cette date, par l’Assemblée générale de l’ONU, de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). La Commission nationale des droits de l’homme du Sénégal (CNDHS), ainsi que ses partenaires techniques et financiers et la société civile, se joignent à la communauté internationale pour commémorer cet événement important. Cette année, la célébration a eu lieu le mardi 10 décembre 2024, à l’hôtel Pullman de Dakar, sous le thème « La place des droits humains dans la vision 2050 : agenda national de transformation… ».

Lors de cet événement, la présidente Asmatou Sow Sidibé a rappelé que la défense des droits de l’homme est une responsabilité collective qui nécessite un engagement constant de chacun pour veiller au respect et à la mise en œuvre des droits garantis par différents instruments. Alioune Tine, un acteur majeur de la société civile, a souligné que le défi des droits humains, du respect de la démocratie et de l’État de droit face à l’exercice du pouvoir est une réalité préoccupante.

« La commission sénégalaise des droits de l’homme est une institution indépendante mise en place pour accompagner les autorités à respecter les droits des personnes, qui sont le fondement de notre humanité collective. Cela transcende toutes les différences et nous unit dans notre quête d’égalité, d’équité et de respect de la dignité humaine« , a déclaré Mme Sidibé. Elle a également insisté sur l’importance d’accorder une attention particulière aux catégories vulnérables, notamment les femmes, les jeunes, les demandeurs d’asile, les réfugiés, les migrants, les personnes déplacées internes, les populations autochtones, les personnes âgées et les personnes handicapées.

Alioune Tine a fait part de ses réflexions concernant l’exercice du pouvoir et le respect des droits de l’homme au Sénégal. « En tant que société civile, nous observons aujourd’hui un défi majeur : le respect des droits humains, de la démocratie et de l’État de droit face à l’exercice du pouvoir », a-t-il déclaré. Il a souligné que depuis 2021, le pays a vécu des tensions liées à la lutte pour le pouvoir, ce qui a mis à mal les normes démocratiques et les droits de l’homme.

M. Robert, représentant de M. Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies, a affirmé que les droits humains concernent chacun d’entre nous. Il a énuméré les droits essentiels, tels que vivre en sécurité, avoir accès à la nourriture et à l’eau potable, bénéficier de soins de santé, d’une éducation, d’un travail décent et d’un salaire minimum viable, ainsi que vivre en paix et être libre d’exprimer ses opinions.

Monsieur Jean-Marc Pisani, l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, a salué l’initiative de la CNDHS. Selon lui, la démarche de réflexion sur la place des droits de l’homme dans le cadre de Vision Sénégal 2050 est essentielle. Ce nouveau référentiel des politiques publiques propose une feuille de route ambitieuse pour un modèle de développement durable, inclusif et respectueux des droits humains. Il met l’accent sur des piliers tels que l’éducation, la santé, la réduction des inégalités et la protection de l’environnement.

Pour conclure, Asmatou Sow Sidibé a lancé un appel à l’action : « Engageons-nous tous à agir, que ce soit en plaidant pour le changement, en soutenant les communautés vulnérables ou en amplifiant la voix de ceux qui sont réduits au silence. Ensemble, nous pouvons faire des droits de l’homme plus que des idéaux, elles peuvent devenir des réalités quotidiennes. Pour un meilleur avenir ! »

FINANCES : Hausse de 10,4% des dépenses publiques sur sur les dix premiers mois de 2024

Le point mensuel de conjoncture de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DPEE) du mois d’octobre 2024 a émis une progression de la gestion budgétaire, caractérisée par une progression modérée de la mobilisation des ressources et associée à une exécution soutenue des dépenses. Ainsi les ressources globales (hors dons en capital) estimées provisoirement à 3052,5 milliards, ont progressé de 6,8%, en glissement annuel. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 10,4% pour se situer à 3925,1 milliards, selon le dernier point de conjoncture de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DPEE).

En effet, les dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures) ont été exécutées à hauteur de 3925,1 milliards à fin octobre 2024 contre un montant de 3554,6 milliards un an auparavant.

Ceci est dû à la hausse de la masse salariale, à celles des intérêts sur la dette publique (10,8%), des transferts (38,3%) et subventions (15,8%). Elles sont respectivement passées à 1181,8 milliards, 647 milliards et 1172,4 milliards.

En revanche, les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien) et les investissements financés sur ressources internes ont diminué, respectivement, de 13,1% (-43,9 milliards) et 5,9% (-40,0 milliards), avec des exécutions évaluées, dans l’ordre, à 290,4 milliards et 633,4 milliards.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°345 – du 12/12/2024

🔴 PASSÉES DE 3554,6 MILLIARDS À 3925,1 MILLIARDS F CFA : LES DÉPENSES PUBLIQUES GRIMPENT À 10,4%
🔴 UN AN APRÈS LA DISPARITION DE PATHÉ DIONE, FONDATEUR DU GROUPE « SUNU » : SON HÉRITAGE MENACÉ

🔴 ÉDITIONS 2030 ET 2034 SUR QUATRE CONTINENTS : L’EXPANSION INCLUSIVE DE LA COUPE DU MONDE
🔴 3e ÉDITION DU RAID TERANGA TEAM CHALLENGE : LE SPORT EN ENTREPRISE EN CHŒUR

Système éducatif : Vers un recrutement massif d’enseignants et la fin des abris provisoires

Le déficit d’enseignants dans les écoles, collèges et lycées, aggravé par une démographie scolaire croissante, constitue un problème majeur pour le système éducatif sénégalais, comme l’a souligné le dernier Conseil des ministres.

Pour y remédier, le gouvernement a décidé de lancer un programme spécial de recrutement d’enseignants entre 2025 et 2027. Ce plan ciblera particulièrement les matières prioritaires et les spécialités les plus déficitaires, avec une attention particulière accordée aux zones rurales et périurbaines, souvent les plus touchées par le manque d’enseignants.
Le Président a ainsi donné des instructions claires pour que ce recrutement massif soit mis en œuvre rapidement afin de combler les besoins criants dans le système éducatif.
Dans le cadre des résolutions adoptées au Conseil des ministres, le Président a également décidé de mobiliser les Forces armées, notamment le génie militaire, pour accélérer la résorption des abris provisoires utilisés comme salles de classe. Ces équipes joueront un rôle clé dans la construction rapide d’infrastructures scolaires durables, en collaboration étroite avec les collectivités locales et les ministères concernés.
Cet apport du génie militaire permettra de remplacer ces abris de fortune par des bâtiments scolaires modernes et adaptés, offrant de meilleures conditions d’apprentissage aux élèves.
Au-delà de ces mesures d’urgence, le Conseil des ministres a mis l’accent sur la nécessité d’une réforme structurelle de la gestion des flux d’élèves et des emplois dans le secteur éducatif.
Cette réforme inclura une planification à long terme pour anticiper les besoins futurs, ainsi qu’un accent mis sur la formation continue et la mobilité au sein de la fonction publique pour combler les gaps de compétences.
L’objectif est d’assurer une gestion prévisionnelle et efficace des ressources humaines dans l’éducation, afin de garantir un système éducatif performant et adapté aux défis démographiques et pédagogiques du Sénégal.
Ces mesures ambitieuses, décidées en Conseil des ministres, traduisent une volonté politique forte de moderniser le système éducatif sénégalais et d’assurer un avenir scolaire digne pour tous les élèves du pays.
Le recrutement massif d’enseignants, la construction d’infrastructures durables et la réforme structurelle de la gestion des ressources humaines sont autant d’initiatives qui devraient permettre de relever les défis auxquels est confronté le système éducatif sénégalais.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 11 Décembre 2024

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
 
•        Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Philippe 1er, Roi des Belges, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Madame Fatou Isidora MARA NIANG, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 602 565/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, est nommée Ambassadeur, Représentant personnel du Chef de l’Etat pour la Francophonie ;
 
 
•        Monsieur Ibrahima Al Khalil SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 448/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Koweït est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Felipe VI, Roi d’Espagne, en remplacement de Madame Mariame SY, appelée à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Coly SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 134/H, précédemment Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, en remplacement de Monsieur Cheikh NIANG, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 
 
•        Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 133/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Ghana, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, en remplacement de Monsieur Coly SECK, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 446/D, précédemment Ambassadeur du Sénégal en République islamique de Mauritanie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Majesté Salman Bin Abdelaziz Al-SAOUD, Roi d’Arabie Saoudite, Gardien des Deux Saintes Mosquées, en remplacement de Monsieur Mamadou Mamoudou SALL, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Cheikh Tidiane SALL, matricule de solde 604 131/K, précédemment
Ambassadeur du Sénégal en République fédérale d’Allemagne, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Tamin Bin Ahmad Al TAMIN, Emir du Qatar, en remplacement de Monsieur Mouhamed Abibou DIALLO, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Madame Geneviève FAYE MANEL, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de Solde 606 892/K, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Cyril RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud, en remplacement de Madame Safiétou NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;
 
•        Madame Marie Gnama BASSENE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 611 459/B, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Italie, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la
République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Luiz Inacio Lula Da
Silva, Président de la République fédérative du Brésil, en remplacement de Madame Aminata FALL CISSE, appelée à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Assane SOUGOU, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 603 336/C, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Paris, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al Sabah, Emir du Koweït, en remplacement de Monsieur Ibrahim Al Khalil SECK, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Isidor Marcel SENE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 526/A, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Washington, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Sainteté le Pape François, en remplacement de Monsieur Martin Pascal TINE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Moustapha Sokhna DIOP, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 223/H, précédemment Ambassadeur, Conseiller technique au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Recep Tayyip ERDOGAN, Président de la République de Türkiye, en remplacement du Général Cheikh GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Pierre Maad FAYE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 511/C, Ambassadeur, Directeur des Organisations internationales et de la Mondialisation, est nommé Ambassadeur, Délégué permanent auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO), en remplacement de Monsieur Souleymane Jules DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
 
 
•        Monsieur Arona CISSE, Chancelier des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 506 348/D, est nommé Consul général du Sénégal à Djeddah, en remplacement de Monsieur Cheikhouna MBACKE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Salifou DIADHIOU, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 602 521/D, est nommé Consul du Sénégal à Naples, en remplacement de Monsieur Idrissa Ben SENE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Momar Anta CISSE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 051/O est nommé Consul général du Sénégal à Casablanca, en remplacement de Monsieur Youssou DIOP, appelé à d’autres fonctions.
 
•        Monsieur Mamadou LO, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 055/K, est nommé Consul général du Sénégal à Madrid, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha LOUM, appelé à d’autres fonctions.
 
•        Monsieur Lamine KA MBAYE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 620 657/D, est nommé Consul général du Sénégal à Barcelone, en remplacement de Monsieur Aliou DIAO, appelé à d’autres fonctions.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 11 Décembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 11 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la Journée des Droits de l’homme que la Communauté internationale a célébrée hier, 10 décembre 2024, pour ensuite évoquer la question du renforcement de l’Etat de droit au Sénégal et la politique nationale de promotion et de protection des droits humains. Il a ainsi rappelé l’attachement particulier du Sénégal à l’Etat de droit et au respect permanent des droits humains et leur protection.

C’est tout le sens de l’organisation, le 28 mai 2024, des Assises de la Justice dont les recommandations sont en cours d’application selon un calendrier maitrisé. Il a, en outre, souligné l’avancée significative et qualitative notée, cette année, dans la mise en œuvre de la politique de promotion des droits humains avec le renforcement du cadre institutionnel par la promulgation, le 18 septembre 2024, de la loi n° 2024-14 portant création de la Commission nationale des Droits de l’Homme dont les membres seront nommés après un appel à candidature.

A cet effet, il a instruit le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de prendre toutes les dispositions requises en vue de finaliser le processus de recrutement et de nomination des nouveaux membres de la Commission nationale des Droits de l’Homme avant le 31 janvier 2025.

Il a, par ailleurs, indiqué au Ministre des Finances et du Budget, la nécessité de renforcer les ressources budgétaires de la nouvelle Commission qui, dès à présent, doit élaborer, pour les cinq (5) prochaines années, un plan stratégique de développement conforme à la Vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a demandé au Premier Ministre d’assurer le suivi et la supervision de toutes les actions gouvernementales visant l’amélioration continue du statut du Sénégal dans le classement international des organismes des Droits de l’homme et de veiller à l’enseignement obligatoire des modules sur la promotion et la protection des droits humains dans les systèmes scolaire et universitaire, ainsi que dans les différentes écoles nationales de formation.

 Le Chef de l’Etat a abordé la question de la refondation urgente de la politique de promotion de l’emploi des jeunes qui demeure une priorité nationale, au regard de l’extrême jeunesse de la population du Sénégal et du taux de chômage très élevé chez les jeunes. Il a invité le Premier Ministre à finaliser l’évaluation de toutes les initiatives, de tous les programmes, projets et dispositifs publics de promotion de l’employabilité et de l’emploi des jeunes (ANPEJ, DER/FJ, 3 FPT, XEYU NDAW NI, Domaines agricoles communautaires
(DAC), Formation Ecole Entreprise (F2E), AGETIP, FERA…). Il a également demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres et structures de l’Etat concernés, le secteur privé national et les centrales syndicales, l’élaboration consensuelle et la mise en œuvre pragmatique d’une Stratégie nationale innovante d’insertion professionnelle et d’emploi des jeunes. 

 Le Président de la République a réaffirmé son attachement profond au renforcement de la territorialisation des politiques de formation professionnelle et technique en cohérence avec la carte universitaire et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), la mise en place des huit (8) Pôles de développement, la définition et le déploiement des filières prioritaires du référentiel de politique économique et sociale. 

Il a, dès lors, souligné l’impératif de renforcer la formation professionnelle et technique à travers la diversification, l’actualisation et l’adaptation des offres de formation et en insistant, dès le collège, sur la préparation à l’orientation professionnelle des élèves. II s’agit aussi et surtout d’accélérer les projets de réalisation de Centres de Formation professionnelle départementaux et d’opérationnalisation de mécanismes d’apprentissage adaptés à l’insertion de jeunes prématurément sortis du système éducatif.  

Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué au Premier Ministre, l’impératif de réorienter les politiques et dispositifs d’encadrement, de financement, de promotion de l’entreprenariat et de l’auto emploi des jeunes, soutenus par un système d’information fiable et un suivi efficace. Dans la même lancée, il a souligné l’urgence d’une redéfinition des objectifs et des règles d’établissement des contrats aidés dans le cadre de la Convention nationale Etat- Employeurs (CNEE), instrument qui doit davantage cibler des secteurs fortement créateurs d’emplois. Il a aussi rappelé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi sa directive relative à la bonne préparation de la tenue, avant fin avril 2025, de la troisième Conférence sociale sous le thème de « l’Employabilité et l’Emploi des Jeunes ». 

Abordant la problématique de la maitrise stratégique du capital humain dans le système éducatif, le Président de la République a constaté que plusieurs écoles publiques, collèges et lycées du Sénégal connaissent un déficit criard d’enseignants. Cette situation, qui s’aggrave d’année en année, est fortement liée à l’évolution exceptionnelle de la démographie scolaire et à une mauvaise gestion prévisionnelle des flux d’élèves, des emplois et des compétences dans le secteur éducatif. Il a, par conséquent, demandé au Ministre de l’Education nationale, au Ministre de la Formation professionnelle et technique et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser dans les meilleurs délais, sous la supervision du Premier Ministre, un programme spécial de recrutement d’enseignants sur trois ans (2025, 2026, 2027), selon les spécialités et matières prioritaires ciblées.  Il a, en outre, invité le Premier Ministre à accélérer la mise en œuvre du programme d’urgence de résorption des abris provisoires avec la mise à contribution des Forces armées, notamment du génie militaire, dans l’exécution diligente des travaux. 

Au chapitre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur ses visites de travail effectuées respectivement à Abu Dhabi et au Qatar où il a participé au Forum de Doha.
Pour Abu Dhabi et Doha il a été retenu d’œuvrer à hisser la coopération à un niveau plus élevé. Le Président de la République est aussi revenu sur sa visite à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie, pour participer à la Conférence africaine sur l’Education, la Jeunesse et l’Employabilité des Jeunes.

Dans sa communication, le Premier Ministre a relevé l’importance capitale que revêt l’évaluation de la disponibilité de ressources humaines de qualité dans l’administration publique pour la mise en œuvre de l’Agenda nationale de transformation Sénégal 2050. A cet égard, il a invité les Ministres à allier le renforcement des capacités des agents, à travers un cadre normé de plans de formation, et l’identification des gaps de compétences pouvant être pourvus par la mobilité au sein de la fonction publique.

Évoquant les prochains débats budgétaires à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre a rappelé les principes directeurs qui ont présidé à l’élaboration de la Loi de finances 2025, centrés sur la rationalisation des dépenses d’investissement et courantes ainsi que sur des efforts de relèvement des recettes, au regard de la situation de référence des finances publiques ressortie des audits.

 Il a demandé aux Ministres de s’approprier pleinement cette philosophie de la nouvelle gouvernance des finances publiques qui a nécessité des arbitrages sur les sollicitations budgétaires.  Il a été retenu de n’inscrire dans le budget que les projets et programmes matures ayant un fort impact économique et social.

Par ailleurs, conformément aux instructions de Monsieur le Président de la République, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et à tous les autres Ministres, au titre notamment des structures rattachées à leurs départements ministériels respectifs, de faire prendre les dispositions appropriées par leurs services compétents en vue de veiller strictement au règlement, à date échue, des salaires, bourses d’études et primes diverses dus par l’Etat.

Enfin, Monsieur le Premier Ministre a évoqué, en application des directives présidentielles, la priorité à accorder en 2025 au démarrage du plan d’urgence de résorption du déficit en personnel enseignant, en affectant les économies budgétaires issues de la dissolution d’institutions et d’agences au renforcement dudit personnel par des recrutements. Dans ce cadre, la priorité devra être accordée au personnel contractuel en place.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•        Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur l’audit des titres miniers réalisé par son département ; 

•        Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait le point sur les Conférences des Parties (COP) sur la biodiversité (COP16), les Changements climatiques (COP 29) et la Désertification (COP 16) ;


•        Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, les rendements de l’arachide et la campagne horticole.

      AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
      Le Conseil a examiné et adopté :
•        Le Projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental et la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 relative à l’organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales ;
•        Le Projet de loi portant révision de la Constitution. 

Ouverture officielle du Tribunal de Grande Instance de Rufisque : Une justice de proximité au service des populations

Le Tribunal de Grande Instance de Rufisque a officiellement ouvert ses portes, marquant une étape significative pour l’accès à la justice des populations locales. L’événement a été salué par les autorités judiciaires, les élus locaux et les acteurs du secteur, qui voient en cette nouvelle juridiction un progrès majeur vers une justice plus proche et plus efficace.

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a souligné que la création de ce tribunal vise à rapprocher les services judiciaires des justiciables des communes environnantes. « Cette juridiction va contribuer à rapprocher davantage les justiciables des communes de Bargny, Diamniadio, Diaxaay, Rufisque Est, Rufisque Ouest, Rufisque Nord, la ville de Rufisque, Sangalkam, Sébikotane, Sendou, Tivaouane Peul, Niague et Yène. Les populations n’auront plus à se rendre jusqu’à Dakar pour faire examiner leurs différends relevant de la compétence du tribunal de grande instance. Il en est de même pour la délivrance de certains actes, comme le bulletin numéro 3 du casier judiciaire », a-t-il précisé.

Le tribunal, construit sur une superficie de 3756 mètres carrés, offre une infrastructure moderne et adaptée aux besoins de la justice. Le bâtiment comprend un tribunal de grande instance, un tribunal d’instance, 73 bureaux dédiés au personnel judiciaire et administratif, ainsi que 6 salles d’audience, permettant ainsi de traiter un large éventail de dossiers dans des conditions optimales.

Lors de son discours, le président du tribunal nouvellement installé, Alhamdou Diop, a affirmé son engagement à exercer ses fonctions dans le respect des principes fondamentaux de la justice. « Le serment que nous avons prêté nous engage à respecter strictement la déontologie et l’éthique. C’est un devoir envers les justiciables et envers la profession », a-t-il déclaré.

L’ouverture du Tribunal de Grande Instance de Rufisque permettra aux habitants des communes environnantes de bénéficier d’un accès simplifié et équitable à la justice. Cette nouvelle juridiction reflète l’engagement de l’État à rapprocher les services publics des citoyens et à alléger la charge des juridictions de Dakar.

Ce tribunal est appelé à jouer un rôle central dans la résolution des litiges civils et commerciaux, ainsi que dans l’amélioration de la délivrance des actes administratifs et judiciaires. Il constitue également un élément clé dans la réforme du système judiciaire sénégalais, visant à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et à promouvoir une justice rapide, transparente et équitable.

Assemblée Nationale : Thierno Aly Sy, Suppléant d’Abass Fall, Démissionne de son Poste de Député

Thierno Aly Sy, suppléant d’Abass Fall sur la liste départementale de Pastef, a officiellement démissionné de son poste de député à l’Assemblée nationale. Bien qu’il ait été installé lors de la formation des commissions permanentes de la XVe législature la semaine dernière, il n’a finalement pas pris part aux séances plénières de l’Assemblée.

Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, Thierno Aly Sy a fait part de sa décision. « Monsieur le Président, je vous informe par cette lettre de ma décision de démissionner de mon mandat de député à l’Assemblée nationale. Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de ma haute considération », a écrit le député démissionnaire.

Cette démission intervient dans un contexte où la politique sénégalaise connaît des bouleversements, notamment avec l’engagement de nombreux acteurs dans divers partis et mouvements. La démission de Thierno Aly Sy laisse un poste vacant qui pourrait être pourvu par un autre membre de la liste départementale de Pastef.

Suspension des lotissements à Dakar et Thiès : Nouvelles procédures pour les titulaires

Le secrétariat général du Gouvernement a récemment annoncé des mesures concernant la suspension de certains lotissements dans les régions de Dakar et Thiès. Dans un communiqué en date du 7 novembre 2024, le gouvernement a précisé la prorogation de la suspension pour une durée de 45 jours concernant des lotissements et zones spécifiques. Ces mesures visent à réguler l’urbanisation dans des secteurs clés et à garantir un développement urbain conforme aux normes établies.

La suspension concerne plusieurs lotissements dans des zones stratégiques, notamment les lotissements BOA, Hangars des pèlerins, Recasement 2, Eogen, et Eogen Extension. Elle touche également des plans d’urbanisme de détail (PUD) dans des zones comme Mbour 4, la nouvelle ville de Thiès, Guédiawaye, Yeumbeul, Malika, Tivaouane Peul, ainsi que les pôles urbains de Diacksao-Bambilor, Deni Birame Ndao, Yene et Dagua-Kholpa.

Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour maîtriser et réguler l’occupation du sol dans ces zones, afin de préserver l’ordre public et d’assurer un développement urbain équilibré et durable.

Afin de faciliter la levée partielle ou totale de la suspension, le secrétariat général a demandé aux titulaires des droits sur ces lotissements de remplir un formulaire d’identification. Ce formulaire, une fois renseigné, doit être déposé au siège de la Direction Générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DGSCOS), situé sur la VDN à Dakar, ou à la brigade zonale de la DGSCOS à Mbour. Le gouvernement a également précisé qu’un quitus, pouvant tenir lieu de mainlevée, sera délivré après exploitation des informations fournies par les titulaires. Cette procédure permettra d’évaluer les parcelles concernées et de prendre des décisions sur la levée de la suspension au cas par cas. Il est important de noter que les zones et parcelles ne présentant pas de problèmes particuliers bénéficieront d’une levée de la suspension au plus tard à la fin du délai de prorogation.

La prorogation de la suspension des lotissements, bien qu’elle puisse générer des contraintes pour certains promoteurs immobiliers et titulaires de droits, a pour objectif de réguler et d’orienter le développement urbain dans les régions de Dakar et Thiès. L’objectif est d’éviter l’extension anarchique des zones urbaines et de garantir que les projets d’urbanisme respectent les normes environnementales, architecturales et sociétales établies par les autorités locales.

Les autorités rassurent que cette suspension et les démarches administratives mises en place s’inscrivent dans une volonté de garantir un développement durable, tout en préservant les intérêts des habitants et des acteurs immobiliers. Les titulaires de droits ont désormais un mois et demi pour soumettre leurs formulaires et obtenir une réponse favorable, en fonction des résultats de l’analyse des informations transmises.

Le gouvernement, dans son communiqué, a également souligné qu’une fois les mesures prises, les titulaires des zones et parcelles concernées seront informés des décisions concernant la levée de la suspension.

La mesure de suspension des lotissements dans certaines zones des régions de Dakar et Thiès est une initiative visant à réguler l’urbanisation dans ces régions en plein développement. Les titulaires de droits sur ces lotissements devront désormais se conformer aux nouvelles procédures administratives pour permettre une évaluation et une gestion transparente des projets d’urbanisme. Cela marque une nouvelle étape dans l’organisation et la régulation du paysage urbain sénégalais, dans le respect des normes en vigueur et des besoins de développement durable.

Licenciements et affectations au Fongip : La directrice générale défend ses choix et s’explique

Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (Fongip) traverse une période de turbulences marquée par des licenciements et des affectations contestées. Des employés, estimant avoir été victimes de décisions arbitraires, dénoncent une gestion « cavalière » des ressources humaines sous la direction de Ndeye Fatou Mbodj, directrice générale récemment nommée.

Amadou Sy, ancien chef du département partenariat et préparation des projets au Fongip, est l’un des employés licenciés. Il s’insurge contre une décision qu’il juge abusive. Selon lui, il avait été recruté en février avec un contrat à durée indéterminée (CDI). Suite à la nomination de Ndeye Fatou Mbodj en octobre, il a reçu un mail le 13 novembre, l’informant de son affectation à Kaolack et du changement de son poste, une modification qui, selon lui, ne figurait pas dans son contrat initial. Comme lui, d’autres agents dénoncent des pratiques similaires, critiquant une absence de concertation et des conditions de licenciement jugées brutales.

Face à ces accusations, Ndeye Fatou Mbodj reste inflexible. Elle justifie ses décisions par un impératif de décentralisation et une volonté de redresser les pratiques internes du Fongip. Selon ses explications, le Fongip n’est pas destiné uniquement à Dakar, mais doit bénéficier à tous les Sénégalais, y compris dans les régions. Les affectations, affirme-t-elle, sont prévues dans les contrats signés par les agents. Quant aux licenciements, elle explique que certains employés ont accumulé plus de 80 jours d’absence injustifiée. Elle a également relevé des irrégularités telles que des employés recrutés à des postes de responsabilité sans qualifications adéquates, comme le baccalauréat, et des chauffeurs sans permis de conduire. Pour elle, ces anomalies sont inacceptables et justifient ses décisions.

Critiquée pour favoriser des militants de son parti, le Pastef, Ndeye Fatou Mbodj réfute ces accusations. Elle reconnaît son appartenance au Pastef, qu’elle assume pleinement, mais assure qu’elle n’a pas politisé le Fongip. Une fois au travail, elle dit laisser sa casquette politique à l’extérieur et se concentrer sur son rôle d’administratrice générale. Elle affirme avoir nommé des personnes de l’APR à des postes de responsabilité en se basant uniquement sur leurs compétences et leur apport potentiel au Fongip.

Ces décisions, bien que controversées, s’inscrivent selon la directrice dans une démarche de restructuration et de professionnalisation du Fongip. Reste à voir si cette fermeté permettra d’améliorer l’efficacité de l’institution ou si elle creusera davantage le fossé entre la direction et les employés.

Kaffrine : 86 feux de brousse en 2023, des mesures renforcées pour protéger 2 859 hectares de terres

La région de Kaffrine a lancé officiellement sa campagne de lutte contre les feux de brousse pour la saison 2023-2024 lors d’un Comité régional de développement (CRD). La rencontre, présidée par Mme Lala Camara, adjointe au gouverneur chargée du développement, a rassemblé divers acteurs, dont les services de développement rural, la sécurité, les collectivités locales, et les populations.

Le Colonel Babacar Sall, inspecteur régional des eaux et forêts, a présenté des données alarmantes : 86 cas de feux de brousse ont été recensés en 2023, détruisant 2 859 hectares, contre 81 cas et 2 071,5 hectares l’année précédente. Ces chiffres montrent une augmentation inquiétante tant en fréquence qu’en superficie affectée. Depuis la fin de l’hivernage, six nouveaux cas ont été signalés, touchant 171,2 hectares.

Le Colonel a souligné l’urgence de la situation et la nécessité d’intensifier les efforts pour limiter les dégâts cette année.

La stratégie repose sur une participation active des collectivités territoriales, notamment dans l’approvisionnement de la banque de carburant et l’entretien des équipements de lutte contre les incendies. « Leur contribution est essentielle pour garantir l’efficacité des mesures préventives », a déclaré le Colonel Sall.

Les populations locales jouent également un rôle clé. Les autorités entendent renforcer la sensibilisation auprès des communautés, en particulier les jeunes, et soutenir les comités de lutte villageois, déjà reconnus pour leur efficacité. Des campagnes médiatiques et des émissions de radio seront organisées pour mieux informer les habitants sur les risques et les mesures de prévention.

Parmi les recommandations figurent la création et la réhabilitation de pare-feu, ainsi que l’installation de potences pour faciliter le remplissage des camions-citernes en cas d’incendie. Ces initiatives, combinées à une meilleure coordination entre les acteurs, visent à réduire l’impact des feux de brousse dans la région.

Mme Lala Camara a insisté sur la nécessité d’une synergie d’actions entre tous les acteurs : « Il est impératif de mutualiser nos efforts pour protéger les ressources naturelles de Kaffrine et réduire significativement le nombre de feux de brousse. »

Cette campagne, portée par une mobilisation collective, marque une étape décisive pour contenir les dégâts et protéger les terres agricoles et les forêts de Kaffrine. Les résultats escomptés dépendront de la capacité des acteurs à conjuguer leurs efforts dans la prévention et la lutte contre les incendies.

Journée mondiale des toilettes : plaidoyer pour un assainissement inclusif à Colobane

La célébration de la Journée mondiale des toilettes au Sénégal se tiendra dans la région de Fatick, à Colobane, dans le département de Gossas, le 14 décembre 2024. Bien que légèrement décalée par rapport à la date internationale, cette édition, placée sous le thème « Les toilettes, espace de paix », mettra en lumière l’importance des toilettes en tant que lieux centraux et sécurisés dans la vie quotidienne. La cérémonie officielle sera présidée par le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye.

Le Sénégal a accompli des progrès significatifs en matière d’assainissement grâce aux efforts conjoints du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Le taux d’accès à l’assainissement est passé de 61,7 % à 71,7 % en milieu urbain et de 52,6 % en milieu rural, selon le rapport WASH de l’ANSD. Cependant, le défi demeure pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

Un des enjeux cruciaux reste l’élimination de la défécation à l’air libre, qui touche encore 8,3 % de la population au niveau national, et 11,8 % dans la région de Fatick, selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5, 2023). Ces chiffres témoignent de la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures d’assainissement, particulièrement en milieu rural.

Cette célébration sera marquée par des activités de sensibilisation et un plaidoyer pour une meilleure mobilisation des ressources financières. L’objectif est d’attirer l’attention des décideurs sur l’importance des toilettes en tant que symboles de dignité et de paix, mais aussi sur les besoins urgents en matière d’hygiène et d’assainissement.

Selon la Direction de l’Assainissement, cette journée représente une opportunité unique pour débattre des stratégies de financement et renforcer l’engagement des acteurs publics et privés. « Les toilettes sont bien plus que des installations sanitaires. Elles incarnent la dignité, la santé et la sécurité de chaque individu », souligne le rapport de la Direction.

Alors que le Sénégal se rapproche de l’échéance des ODD, les célébrations à Colobane rappelleront que l’accès à des toilettes adéquates est un droit fondamental. Ce plaidoyer vise à renforcer les politiques nationales et locales, tout en impliquant davantage la communauté internationale dans le financement des projets d’assainissement.

Saint-Louis : Les hémodialysés en détresse face à la panne du scanner

Les patients en hémodialyse à Saint-Louis sont confrontés à une situation critique depuis plus d’un mois. Le scanner de l’hémodialyse de l’hôpital régional est hors service, plongeant ces patients dans une détresse profonde.

Selon les informations rapportées par la RFM, cette panne oblige les hémodialysés à se rendre à Louga pour bénéficier de leurs séances de traitement vital. Ce déplacement représente un défi majeur, notamment en raison des coûts exorbitants qu’il implique, atteignant jusqu’à 120 000 F CFA.

Outre la panne du scanner, l’hôpital régional souffre également d’un manque criant de lits pour les hémodialysés, aggravant la situation des patients déjà fragilisés par leur état de santé.

Face à cette crise, les autorités sanitaires sont vivement interpellées. Les patients et leurs proches appellent le ministre de la Santé à agir rapidement pour doter l’hôpital régional de Saint-Louis d’un scanner moderne et améliorer les infrastructures existantes.

Cette urgence sanitaire met en lumière les défis structurels auxquels fait face le système de santé dans les régions, et appelle à des solutions rapides pour soulager les souffrances des malades et restaurer un accès équitable aux soins.

Usurpation de fonction et dérives : Les ASP sous le feu des critiques

La Direction générale de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) a récemment pris des mesures pour rappeler à l’ordre certains de ses agents en raison de comportements jugés inappropriés. Ces agissements, constatés dans divers services, incluent notamment l’usurpation de fonctions, le port illégal de tenues et d’attributs réservés aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ainsi que des écarts de langage et des attitudes contraires à la déontologie.

Selon une note de service officielle, ces pratiques concernent des ASP en service dans des commissariats de police et des brigades de gendarmerie. Les accusations portent également sur des interventions abusives lors de l’assistance à la circulation routière, où certains agents auraient exigé des documents aux usagers, allant au-delà de leurs attributions. Ces dérives, qualifiées de graves, sont en contradiction avec le cadre réglementaire établi par le décret n°2013-1063 du 5 août 2013 et l’arrêté n°2014-17877 du 24 novembre 2014, qui régissent les fonctions des ASP.

La Direction générale souligne l’importance du respect des règles d’éthique, de discipline et de déontologie. Elle rappelle que les ASP doivent porter uniquement l’uniforme réglementaire fourni par l’Agence et limiter leurs interventions aux missions strictement définies par leur administration utilisatrice. Tout manquement à ces directives est susceptible d’entraîner des sanctions disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur.

Pour faire face à ces écarts, les responsables des pôles et des unités départementales sont appelés à prendre des mesures immédiates afin de prévenir de nouvelles infractions et de restaurer l’image de l’Agence. Ce rappel à l’ordre vise également à garantir une assistance sécuritaire respectueuse des citoyens, en alignant les actions des ASP avec les attentes de la société.

La Direction générale, tout en insistant sur la nécessité d’un comportement exemplaire de la part des ASP, exprime son espoir de voir ces agents renforcer la confiance du public et contribuer efficacement à l’ordre public dans un cadre professionnel et éthique.

Projet gazier GTA : BP et Kosmos accusés d’irrégularités graves

Les compagnies britannique BP et américaine Kosmos Energy font face à des accusations de malversations financières dans l’exploitation du gaz du champ Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), situé entre le Sénégal et la Mauritanie. Ces accusations, révélées dans un rapport d’audit du cabinet Mazars, détaillent plusieurs irrégularités financières majeures sur la période 2012-2021, remettant en question la gestion transparente de ce projet stratégique.

Selon le rapport, BP détenait 60 % des parts du projet, Kosmos Energy 30 % et l’État du Sénégal, via la société nationale Petrosen, 10 %. Cependant, les auditeurs ont identifié des anomalies touchant la comptabilisation des coûts pétroliers, les procédures fiscales, et la conformité aux dispositions contractuelles.

Le document met en avant que BP a déclaré des coûts récupérables pour un total de 4,1 millions de dollars, dont 1,8 million de dollars hérités de Timis Corporation, l’opérateur initial du projet. Ces coûts, non justifiés par des pièces comptables probantes, ont été jugés inadmissibles pour récupération. De son côté, Kosmos Energy aurait déclaré près de 172 000 dollars de dépenses pour la période 2014-2016, mais les justificatifs fournis se limitaient à des factures sans documentation contractuelle ou preuve de services rendus, rendant ces coûts également non valables.

Le rapport souligne également des pratiques fiscales litigieuses. Par exemple, le sous-traitant Eiffage Marine aurait refacturé des charges fiscales d’un montant de 12 millions de dollars comme coûts récupérables, alors même que ces charges devraient être exonérées selon les termes du Contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures (Crpp). De telles irrégularités pourraient avoir un impact significatif sur les revenus à percevoir par l’État sénégalais.

D’autres anomalies relevées incluent une gestion non conforme des devises étrangères. BP aurait généré un surplus de coûts estimé à 194 346 dollars en raison de la réestimation des gains et pertes de change. En outre, une surévaluation massive de 301 millions de dollars dans les frais de siège imputés au projet a été identifiée. Cette surévaluation pourrait représenter une tentative de gonfler artificiellement les coûts pétroliers à la charge des États partenaires.

Enfin, Mazars a mis en lumière un manque flagrant de documentation pour plusieurs dépenses. Des écarts totalisant près de 31 000 dollars ont été constatés sur les pièces justificatives, et certains montants, atteignant 69 731 dollars, étaient appuyés par des justificatifs insuffisants.

Ces accusations pourraient affecter gravement les intérêts du Sénégal, qui dépend des revenus issus de ce projet gazier pour financer son développement économique. Avec 34 milliards de francs CFA de coûts pétroliers jugés non récupérables, le pays risque de voir ses bénéfices futurs compromis. Les allégations d’irrégularités pourraient également entacher la réputation de BP et Kosmos Energy, tout en mettant en lumière la nécessité d’une gouvernance rigoureuse des ressources naturelles.

Face à ces révélations, il est attendu que les autorités sénégalaises et mauritaniennes procèdent à une enquête approfondie. Le rapport d’audit pourrait servir de base pour une renégociation des termes contractuels ou une prise de mesures légales contre les contractants concernés. De leur côté, BP et Kosmos Energy devront fournir des explications détaillées pour dissiper les doutes sur leur gestion du projet GTA, un projet clé pour l’avenir énergétique de la région.

RECOUVREMENT DES CRÉANCES : Un frein pour les entrepreneurs sénégalais

En dépit de l’amélioration du climat des affaires observée en octobre 2024, le recouvrement des créances demeure l’un des principaux défis pour les entreprises sénégalaises.

Selon le dernier point mensuel de conjoncture de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (DPEE), le climat des affaires a progressé de 1,0 point, mais cette amélioration n’a pas bénéficié à tous les secteurs. En particulier, l’industrie, le BTP, les services et le commerce continuent de souffrir de créances impayées qui freinent leur développement.
Dans l’industrie, 28% des entreprises identifient cette problématique parmi les obstacles majeurs, accompagnée de difficultés liées à la demande, à la concurrence, à l’approvisionnement en matières premières et à la fiscalité.
Les entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), quant à elles, sont encore plus sévèrement touchées, avec 83% des entrepreneurs mentionnant le recouvrement des créances comme leur principale contrainte. La situation se complique également avec des défis comme la fiscalité, l’insuffisance de la demande et l’accès au foncier, contribuant à un climat des affaires de plus en plus défavorable.
Dans les secteurs des services et du commerce, la situation est quelque peu améliorée, mais le recouvrement des créances reste un problème pour 33% des prestataires de services et 70% des commerçants.
Malgré ces difficultés, certains secteurs, comme le commerce, ont montré un léger optimisme, avec une hausse de 6,1 points dans l’indicateur du climat des affaires, ce qui reflète une dynamique favorable dans les perspectives commerciales.
Ainsi, bien que l’indicateur global du climat des affaires ait progressé, les entreprises sénégalaises continuent de lutter contre les créances impayées, un obstacle majeur à leur développement.
Pour surmonter ce défi, des mesures efficaces doivent être mises en place, telles que l’amélioration de l’accès à la liquidité, la simplification des procédures judiciaires et la mise en œuvre de mécanismes incitatifs pour encourager le respect des délais de paiement.
Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°344 – du 11/12/2024

🔴 RECOUVREMENT DES CRÉANCES : UN CASSE-TÊTE POUR LES ENTREPRISES SÉNÉGALAISES
🔴 MORT DE BASSIROU DIOP, 82 PERSONNES DU CONVOI DE BARTH’ DÉTENUES, VIOLENCES POLITIQUES : LE RESPECT DES DROITS HUMAINS EST-IL EN RECUL ?

🔴 BILAN DES CASSES APRÈS LE MATCH JARAAF VS USM ALGER : LES DÉGÂTS ESTIMÉS À 5 MILLIONS F CFA
🔴 PRÈS DE 500 ATHLÈTES DISPARUS À CAUSE DES FRAPPES ISRAÉLIENNES : LA GUERRE DÉCIME LE SPORT PALESTINIEN

Décès de Bassirou Diop à Saint-Louis : Seydi Gassama appelle à la libération des 82 détenus

Le décès tragique de Bassirou Diop, garde du corps de la coalition « Sam Sa Kaddu », soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de détention au Sénégal. Emprisonné à Saint-Louis dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre 2024, Bassirou Diop est décédé après avoir été transféré à l’hôpital régional de la ville. Son décès a suscité des réactions de la part des acteurs de la société civile, dont Seydi Gassama, coordonnateur national d’Amnesty International.

Lors de son intervention, Seydi Gassama a présenté ses condoléances à la famille de Bassirou Diop et a tenté d’apporter des éclaircissements sur les circonstances de sa mort. Selon les premières conclusions médicales, Bassirou Diop souffrait de cardiopathie, une maladie qui, selon le défenseur des droits humains, peut être aggravée par des facteurs externes. « Les conditions de détention et le stress psychologique lié à l’incarcération, ou encore à l’attente d’un jugement, peuvent jouer un rôle important dans l’aggravation de certaines maladies chroniques ou latentes », a-t-il expliqué.

Il a également insisté sur le fait que, même si la mort est classée comme naturelle, elle n’exonère pas les autorités de leur responsabilité dans la gestion des détenus. « Être en prison ne devrait jamais signifier être exposé à des conditions qui mettent en danger la vie d’une personne », a-t-il ajouté.

Le cas de Bassirou Diop a remis en lumière la situation des 82 jeunes encore emprisonnés à Saint-Louis à la suite des troubles survenus pendant la campagne législative. Seydi Gassama a appelé à leur libération immédiate, estimant que ces détentions prolongées n’aident pas à apaiser le climat social. « Ces jeunes n’ont pas leur place en prison. Ils sont arrêtés pour des incidents qui, certes, relèvent parfois de l’indiscipline, mais qui ne justifient pas une détention prolongée. Le Sénégal doit évoluer vers une gestion plus pacifique des manifestations et des campagnes électorales », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé l’importance de protéger les droits des citoyens, même en période de tensions politiques. « Le Sénégal ne peut se permettre de continuer sur cette voie où la répression devient la réponse par défaut. Nous avons besoin d’unité et de paix pour relever les défis majeurs auxquels le pays est confronté », a-t-il affirmé.

Au-delà du cas de Bassirou Diop, Seydi Gassama a dénoncé les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Surpopulation, insuffisance des infrastructures sanitaires et alimentaires, et stress psychologique sont des réalités bien connues. « Ces conditions peuvent transformer une peine privative de liberté en une peine de mort lente et silencieuse », a-t-il alerté.

En réponse à ces préoccupations, Amnesty International recommande une réforme profonde du système carcéral, incluant des investissements dans les infrastructures, une meilleure formation des agents pénitentiaires et une prise en charge sanitaire accrue des détenus.

Seydi Gassama a adressé un appel direct au procureur de Saint-Louis et aux juges en charge des dossiers des 82 jeunes encore emprisonnés. Il les a exhortés à faire preuve de clémence et à relâcher ces prévenus. « Nous devons envoyer un message clair : le Sénégal est un État de droit où la justice peut aussi être un vecteur de paix et de réconciliation », a-t-il conclu.

Rencontre entre les Présidents Bassirou Diomaye Faye et Abdelmadjid Tebboune : vers un partenariat renforcé

Nouakchott, 10 décembre 2024 – En marge de la Conférence africaine sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a eu un entretien fructueux avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Cette rencontre bilatérale a été l’occasion pour les deux dirigeants de réaffirmer leur engagement commun à renforcer les relations de coopération entre le Sénégal et l’Algérie. Au centre des discussions figuraient des thématiques stratégiques telles que l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, des domaines cruciaux pour le développement durable des deux nations.

Le Président Bassirou Diomaye Faye a salué la qualité des relations historiques entre les deux pays, tout en exprimant son souhait d’approfondir les partenariats dans des secteurs clés comme l’économie, la culture, et les échanges académiques. De son côté, le Président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur l’importance d’une coopération sud-sud, mettant en avant la nécessité de mutualiser les efforts pour relever les défis communs du continent africain.

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens diplomatiques et de consolidation des relations économiques et sociales entre le Sénégal et l’Algérie. Les deux chefs d’État se sont engagés à initier des projets concrets pour stimuler les échanges entre leurs pays, notamment à travers des partenariats éducatifs et des initiatives en faveur de la jeunesse.

La conférence, qui a rassemblé de nombreux dirigeants africains, experts et organisations internationales, a offert une plateforme idéale pour promouvoir des solutions innovantes en matière d’éducation et d’employabilité, dans un continent où la jeunesse représente une ressource inestimable pour le futur.

En conclusion, cette rencontre a marqué une étape importante dans le rapprochement entre Dakar et Alger, promettant de nouvelles perspectives pour un partenariat durable au service des deux peuples.

Ousmane Sonko échange avec Amadou Hott, candidat à la présidence de la BAD

Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a reçu Amadou Hott, candidat officiel du Sénégal à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Lors de cette rencontre conviviale et constructive, les discussions ont porté sur les progrès de la candidature de M. Hott, soutenue par le Président de la République et l’ensemble du gouvernement sénégalais. Amadou Hott a présenté les prochaines étapes de sa campagne et exprimé sa gratitude envers les autorités pour leur mobilisation en faveur de sa candidature.

Le soutien affirmé des plus hautes instances du pays témoigne de l’importance stratégique que revêt cette élection pour le Sénégal. La BAD, institution clé pour le développement du continent africain, offre une plateforme majeure pour promouvoir des projets ambitieux et inclusifs.

Avec cette candidature, le Sénégal espère jouer un rôle de premier plan dans la promotion des politiques économiques et sociales en Afrique.

Conférence de l’Union Africaine à Nouakchott : construire une Afrique résiliente et dynamique grâce à l’éducation et l’employabilité

La capitale mauritanienne, Nouakchott, a accueilli l’ouverture de la Conférence de l’Union Africaine sur l’Éducation, la Jeunesse et l’Employabilité, un événement d’une importance cruciale pour l’avenir du continent africain. Placée sous la présidence de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République islamique de Mauritanie et Président en exercice de l’Union africaine, la conférence a rassemblé une pléiade de personnalités influentes.

Parmi elles, le Président Bassirou Diomaye Faye, des ministres de l’Éducation et des Finances, ainsi que des experts et représentants de la société civile, se sont réunis autour du thème central : « Éduquer et qualifier l’Afrique pour le 21e siècle ».

Prenant la parole lors de cette rencontre, le Président Faye a mis en exergue le rôle central des jeunes Africains dans le développement du continent. « Les jeunes, qui représentent plus de 60 % de la population africaine, ne sont pas seulement notre avenir, mais également notre présent », a-t-il affirmé avec conviction.

Il a souligné l’importance d’une éducation inclusive et de qualité pour briser les cycles de pauvreté, en insistant particulièrement sur les besoins des jeunes filles et des communautés rurales souvent laissées pour compte. Selon lui, « investir dans l’éducation, c’est investir dans un avenir où l’Afrique pourra répondre à ses propres défis avec des solutions africaines ».

Dans un appel vibrant, le Président Faye a exhorté les chefs d’État africains à travailler ensemble pour bâtir une économie capable de répondre aux aspirations de la jeunesse et de retenir ses talents. Il a plaidé pour des politiques favorisant l’innovation, l’entrepreneuriat et la formation professionnelle, afin de transformer la jeunesse en moteur de croissance et de résilience pour le continent.

La conférence de Nouakchott marque un tournant dans les efforts africains pour aligner les stratégies éducatives sur les besoins réels du marché du travail. Les débats, riches et diversifiés, se concentreront sur des solutions pratiques pour améliorer les systèmes éducatifs, promouvoir l’accès aux technologies et développer des politiques publiques favorisant l’emploi des jeunes.

Ce sommet, placé sous le signe de l’espoir et de l’unité, montre que l’Afrique est résolue à faire de sa jeunesse un levier de transformation et un pilier pour le développement durable.

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