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Maïmouna Ndour Faye dénonce l’exclusion de 7TV et AZ Actu des médias officiels : Appel à plus de transparence

Lors d’une conférence de presse tenue ce 4 décembre, Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de la chaîne 7TV, a exprimé son profond désarroi face à l’exclusion de son média ainsi que du site en ligne AZ Actu de la liste des médias officiels publiée par le ministère de la Communication. Un acte qu’elle juge injustifié et contraire à la reconnaissance et au respect que méritent ces plateformes.

Avec émotion, Mme Ndour Faye a retracé le chemin parcouru par 7TV depuis sa création en 2018. Elle a souligné que toutes les démarches légales avaient été scrupuleusement suivies, avec l’approbation des institutions compétentes telles que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) et le ministère de tutelle. « Nous avons respecté toutes les normes exigées pour opérer légalement et de manière professionnelle », a-t-elle affirmé.

Cependant, malgré ces efforts, le groupe aurait dû faire face à des obstacles constants, qu’elle qualifie de tentatives de marginalisation. Elle a évoqué les difficultés structurelles et financières rencontrées par sa chaîne, en dépit de sa volonté de proposer un contenu de qualité et d’être un acteur majeur dans le paysage audiovisuel sénégalais.

Dans un ton déterminé, Maïmouna Ndour Faye a lancé un appel à plus de transparence et d’équité dans les relations entre le ministère et les médias. Selon elle, l’intégrité du secteur audiovisuel ne saurait être préservée sans un dialogue inclusif et des règles du jeu claires pour tous.

« 7TV et AZ Actu se sont toujours engagés à respecter les normes du métier et à contribuer à la professionnalisation des médias au Sénégal. Cette mise à l’écart est incompréhensible et ne reflète pas notre contribution réelle au secteur », a-t-elle déclaré.

Ce plaidoyer met en lumière les défis auxquels sont confrontés certains médias indépendants dans leur quête de reconnaissance et de survie dans un écosystème parfois hostile. Pour Maïmouna Ndour Faye, l’exclusion de sa chaîne et du site AZ Actu n’est pas seulement une injustice envers ses équipes, mais aussi une entrave à la pluralité d’expression dans le pays.

Elle a conclu en réaffirmant son engagement à poursuivre le combat pour un paysage médiatique juste et équilibré, tout en espérant une révision de cette décision par le ministère concerné.

Cette situation suscite un débat plus large sur le traitement des médias indépendants au Sénégal et les réformes nécessaires pour garantir une représentation équitable de toutes les voix dans l’espace public.

Maimouna Ndour Faye rétablit la vérité sur l’affaire Prodac : « J’ai été blanchie »

La directrice générale de la 7Tv, Maimouna Ndour Faye, a clarifié sa position ce mercredi matin face à la presse, dans le cadre de l’affaire Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires). Accusée par certains confrères d’avoir financé la création de la 7Tv avec des fonds issus de ce programme, elle a fermement réfuté ces allégations, documents à l’appui.

Un séminaire sous contrat
Lors de son intervention, Maimouna Ndour Faye a rappelé que les faits remontent à l’époque où Mame Mbaye Niang était ministre de la Jeunesse, tutelle du Prodac. « On m’a demandé d’organiser un séminaire d’imprégnation des médias sur le Prodac », a-t-elle expliqué. Ce contrat, d’un montant total de 63 millions de francs CFA, a été réparti entre plusieurs médias. Elle a détaillé : « J’ai payé 9 millions à la Tfm, 2 millions à la Sen Tv, 2,9 millions à Walfadjri, et d’autres montants à d’autres médias. »

Une enquête qui disculpe
Maimouna Ndour Faye a également souligné qu’une enquête approfondie, menée par la Division des investigations criminelles (Dic), a prouvé son innocence. « On m’a demandé de fournir des justificatifs concernant cette affaire. J’ai présenté toutes les factures, les listes des journalistes présents et les autres documents nécessaires. J’ai été blanchie », a-t-elle assuré.

Selon elle, les enquêteurs eux-mêmes se sont interrogés sur les raisons de sa citation dans cette affaire. « Je ne fais même pas partie du dossier pénal. Un pré-rapport a confirmé ma non-implication », a-t-elle ajouté avec soulagement.

Une mise au point attendue
Pour la patronne de 3M Universel, cette mise au point était nécessaire pour mettre fin à des rumeurs persistantes. « J’avais tellement hâte que cette affaire soit éclaircie, et c’est désormais chose faite », a-t-elle conclu.

Ce nouvel éclairage sur l’affaire Prodac démontre une fois de plus l’importance de vérifier les faits avant d’accuser, surtout dans un secteur aussi sensible que celui des médias.

Bassirou Diomaye Faye en visite officielle aux Émirats et attendu au Forum de Doha

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a entamé ce mercredi 4 décembre une visite officielle aux Émirats Arabes Unis. Cette visite intervient à l’invitation du président des Émirats, Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan. Elle marque une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, axées sur la coopération économique, les échanges culturels et le dialogue stratégique.

Durant son séjour, le chef de l’État s’entretiendra avec de hauts responsables émiratis sur des questions clés, notamment les investissements dans les infrastructures, les énergies renouvelables, et les partenariats dans des secteurs stratégiques. Cette visite, qui s’achèvera le vendredi 6 décembre, est également l’occasion de promouvoir les opportunités économiques et les atouts de son pays sur la scène internationale.

À l’issue de sa visite aux Émirats, Bassirou Diomaye Faye se rendra au Qatar pour participer au Forum de Doha, prévu du 6 au 8 décembre 2024. Ce forum international réunit des dirigeants mondiaux, des experts et des acteurs économiques pour discuter des défis globaux liés à la gouvernance, à la sécurité et au développement durable.

Invité par l’Émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, le président Faye interviendra lors de plusieurs panels, partageant sa vision sur les enjeux globaux tout en mettant en lumière les priorités de son pays en matière de sécurité régionale et de transition écologique.

Ce déplacement reflète l’engagement de Bassirou Diomaye Faye à promouvoir une diplomatie active et à participer aux débats internationaux pour relever les défis contemporains. Il réaffirme également l’ambition de son pays de s’inscrire comme un acteur clé sur la scène mondiale, en renforçant ses partenariats stratégiques et en participant activement aux discussions sur des solutions innovantes et durables.

Ces deux étapes marquent une intensification des engagements internationaux du président Faye, qui place la coopération et le dialogue multilatéral au cœur de son action diplomatique. Les résultats attendus de ces rencontres seront scrutés, tant sur le plan des retombées économiques que sur celui de l’affirmation de son pays comme un interlocuteur crédible et influent dans les grandes instances internationales.

La communauté internationale reste attentive à ces initiatives, qui témoignent d’une volonté de renforcer la paix, la stabilité et le développement à l’échelle régionale et mondiale.

La lutte sénégalaise perd une icône : hommage à Ambroise Sarr

La lutte sénégalaise est en deuil après la disparition d’Ambroise Sarr, ancien champion de l’écurie sérère et figure emblématique de la discipline. Originaire de Palmarin, ce lutteur au talent exceptionnel laisse derrière lui un héritage impressionnant dans le monde sportif sénégalais et africain.

Ambroise Sarr a débuté sa carrière dans les mbapatt, ces séances de lutte traditionnelle pratiquées dans les villages. Ces moments de convivialité et de compétition ont forgé son tempérament et ses premières victoires ont rapidement attiré l’attention. Débarqué à Dakar avec une ambition sans limite, il s’est imposé grâce à sa détermination, son courage et une technique exceptionnelle en lutte simple.

Il a marqué l’histoire aux côtés de légendes comme Mouhamed Ndiaye, alias « Robert Diouf », Manga 2 et bien d’autres figures de l’écurie sérère. Surnommé pour certains le technicien de Palmarin, Ambroise Sarr a su marier la finesse technique et la force brute, devenant une icône de la lutte.

Ambroise Sarr est l’un des rares athlètes sénégalais à avoir participé à cinq Olympiades, un exploit rare. Il a concouru à quatre reprises comme athlète et a participé à une cinquième en tant qu’entraîneur de l’équipe nationale de lutte.

En lutte libre et gréco-romaine, il a décroché pas moins de dix médailles d’or africaines, inscrivant son nom parmi les plus grands champions du continent. Ces victoires témoignent non seulement de son talent, mais aussi de son rôle dans la promotion et l’évolution de la lutte sénégalaise à l’international.

À la fin de sa carrière en tant qu’athlète, Ambroise Sarr s’est reconverti avec succès en entraîneur de l’équipe nationale de lutte simple. Il a transmis son savoir et son expertise à une nouvelle génération de lutteurs, contribuant à maintenir la suprématie sénégalaise au niveau continental.

Grâce à son leadership et à ses stratégies avisées, il a mené l’équipe nationale à de nombreux titres, consolidant sa réputation de technicien hors pair.

Le décès d’Ambroise Sarr marque une grande perte pour le Sénégal et pour le monde sportif. Il incarnait la discipline, le travail acharné et l’amour pour une tradition qui unit les Sénégalais.

Son nom restera gravé dans les mémoires comme celui d’un homme qui a non seulement excellé sur les arènes, mais qui a également transmis des valeurs humaines et sportives aux générations futures.

Au-delà du champion, le Sénégal perd un mentor et un ambassadeur de son patrimoine culturel et sportif. Que son âme repose en paix.

Saisie record de cocaïne à Koungheul : Les douanes sénégalaises démantèlent un réseau international

Les douanes sénégalaises ont réalisé un coup de filet majeur ce dimanche sur l’axe Koungheul-Kaffrine. Les agents de la brigade mobile de Koungheul, subdivision de Kaffrine, ont intercepté un véhicule transportant une cargaison de 210 plaquettes de cocaïne, d’une valeur estimée à 18,8 milliards de francs CFA. Cette saisie marque un tournant dans la lutte contre les réseaux de trafic international de drogue.

L’interception a eu lieu lors d’un contrôle routinier. Le véhicule suspect, un pick-up L200 mono cabine, en provenance du Mali, transportait deux moutons, un détail qui a éveillé les soupçons des douaniers en poste. En examinant le véhicule de plus près, les agents ont remarqué une anomalie au niveau de la carrosserie, notamment une déformation sur la masse de charge. Après un contrôle approfondi, une cachette aménagée entre le châssis et la benne a révélé les 210 plaquettes de drogue soigneusement dissimulées.

Le conducteur, identifié comme S. Sangaré, un Malien né en 1989, a été immédiatement interpellé. Lors de son interrogatoire, il a déclaré ignorer la nature de la cargaison, affirmant qu’il avait simplement été rémunéré à hauteur de 75 000 francs CFA pour transporter le véhicule jusqu’au garage malien du Port de Dakar. Cependant, cette défense n’a pas convaincu les enquêteurs, qui soupçonnent son implication dans un réseau organisé.

L’enquête, menée par le Pool judiciaire financier, a mis en lumière un réseau criminel transfrontalier, avec des ramifications au Mali, point de départ de la cargaison, et au Sénégal, utilisé comme zone de transit. Cette saisie, l’une des plus importantes enregistrées récemment, témoigne de l’intensification des efforts des autorités sénégalaises pour lutter contre le trafic de drogue, un fléau qui menace la stabilité de la région.

Cette opération illustre le rôle crucial des douanes dans la protection des frontières sénégalaises et la lutte contre les trafics illicites. Elle démontre également l’importance de la coopération entre les forces de sécurité des pays de la sous-région pour démanteler les réseaux criminels internationaux.

En attendant les conclusions de l’enquête, cette saisie record envoie un message clair : le Sénégal reste déterminé à protéger son territoire contre toutes les formes de criminalité organisée.

Polémique autour de la liste des médias reconnus : entre régularisation et incompréhensions

La publication récente de la liste provisoire des 112 médias reconnus par le ministère de la Communication suscite des débats houleux au sein du paysage médiatique sénégalais. Alors que cette initiative vise à assainir et réguler le secteur, elle laisse un goût amer à plusieurs journalistes et acteurs de la presse, notamment au sein du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), dont plusieurs membres sont absents de cette liste.

Pour Ousmane Sow, journaliste au journal Le Quotidien, cette démarche est à la fois nécessaire et regrettable. Bien que son média ne figure pas dans la liste provisoire, il reconnaît l’importance de régulariser le secteur. Cependant, il critique la manière dont cela a été fait :

Il souligne par ailleurs les difficultés financières que traversent bon nombre d’entreprises de presse, avec des comptes bancaires bloqués, des arriérés de salaires et l’absence de certains journaux sur le marché.

De son côté, Pape Mamadou Diéry Diallo, journaliste dans un média en ligne depuis plus de dix ans, considère la publication de cette liste comme un pas dans la bonne direction. Il appelle toutefois le ministère à appliquer rigoureusement le Code de la presse, y compris pour les médias reconnus.

Diallo invite également les médias recalés à se conformer aux exigences, soulignant l’importance d’un cadre normatif dans une démocratie :

Alassane Baldé, journaliste à Sen TV, partage cet avis en insistant sur la nécessité d’un secteur assaini. Toutefois, il déplore l’absence de dialogue entre le ministère et le CDEPS, ce qui, selon lui, nuit à l’application des mesures.

Pour Baldé, cette situation pourrait également être liée aux tensions historiques entre certains médias et les autorités politiques.

En attendant une régularisation définitive, la polémique enfle. La directrice de 7TV, Maïmouna Ndour Faye, a convoqué la presse pour une conférence, ajoutant une nouvelle voix au débat.

Si l’assainissement du secteur est salué par plusieurs acteurs, la méthode employée reste vivement critiquée. Pour nombre de professionnels, la pérennité et la crédibilité de la presse sénégalaise passent par un dialogue constructif entre l’État et les acteurs du secteur, dans le respect des principes de transparence et d’équité.

L’avenir dira si cette initiative marquera un tournant positif ou si elle creusera davantage les dissensions au sein de la presse sénégalaise.

Birima Mangara : entre accusations et volonté de transparence, une affaire sous haute tension

L’ancien ministre Birima Mangara, fraîchement élu député, est au cœur d’une affaire qui mêle enjeux judiciaires et implications politiques. Convoqué puis auditionné par la Brigade de recherches de Faidherbe, il a été libéré sous conditions, tout en restant à la disposition des enquêteurs. Retour sur une affaire qui suscite un vif intérêt dans l’opinion publique sénégalaise.

Vendredi dernier, Birima Mangara, ancien ministre sous Macky Sall et nouvellement élu député, avait initialement manqué à l’appel de la gendarmerie. Ce n’est que mardi qu’il s’est finalement présenté pour répondre à deux plaintes distinctes.

La première concerne un litige foncier, un sujet particulièrement sensible au Sénégal où les conflits de terrains sont souvent complexes. La seconde plainte porte sur une affaire impliquant des véhicules liés à un membre de sa coalition politique.

Après plusieurs heures d’interrogatoire, Mangara a été relâché. Mais son sort reste suspendu à la décision du procureur de la République, à qui le dossier a été transmis.

Dans un communiqué relayé par plusieurs médias, dont L’Observateur, Birima Mangara a tenu à rassurer l’opinion publique sur sa volonté de collaborer pleinement avec la justice. Il a notamment déclaré :

Ce positionnement, à la fois audacieux et risqué, marque une prise de distance par rapport à une pratique courante chez les responsables politiques, souvent tentés d’invoquer leur immunité pour se soustraire à la justice.

L’évolution de cette affaire dépend désormais des décisions du procureur de la République. Deux options se dessinent : une éventuelle traduction de l’affaire devant les tribunaux ou un classement sans suite.

Pour l’opinion publique, cette affaire est un test de la capacité de la justice sénégalaise à traiter des dossiers impliquant des personnalités influentes, dans un contexte où la défiance envers les institutions reste élevée.

La position adoptée par Birima Mangara reflète une volonté de préserver son image publique et celle de sa famille politique. Cependant, les défis qu’il affronte sont loin d’être anodins. Ce cas met en lumière les tensions récurrentes entre les responsabilités politiques et les exigences d’une justice impartiale.

Pour l’heure, la question reste ouverte : l’ancien ministre parviendra-t-il à sortir indemne de cette tempête ? Une chose est sûre, le dénouement de ce feuilleton politico-judiciaire sera suivi de près par une opinion publique attentive et des acteurs politiques souvent prompts à exploiter les failles de leurs adversaires.

L’affaire Birima Mangara rappelle que la justice, lorsqu’elle est impliquée dans des affaires politiques, doit s’évertuer à rester au-dessus des suspicions. Une tâche complexe, mais essentielle pour consolider la confiance des citoyens dans l’État de droit.

Harouna Dia reçu par Ousmane Sonko : la crise au sein de West African Energy au cœur des discussions

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a reçu en audience l’homme d’affaires Harouna Dia, vendredi dernier, pour discuter de la situation tendue au sein de la société West African Energy (WAE). Cette rencontre, révélée par L’Observateur dans son édition de ce mercredi 4 décembre, intervient dans un contexte marqué par une crise profonde opposant les actionnaires de cette entreprise stratégique.

West African Energy, qui pilote un projet de centrale électrique d’un coût estimé à 283 milliards de francs CFA, est aujourd’hui paralysée par des dissensions internes. Ce projet, achevé à 95 %, joue un rôle central dans la quête de souveraineté énergétique du Sénégal, mais il est désormais miné par une bataille juridique et financière entre ses actionnaires.

Au centre de la discorde, Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie et ex-directeur général de WAE, a été placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour abus de biens sociaux portant sur 8 milliards de francs CFA, à la suite d’une plainte déposée par Moustapha Ndiaye, actionnaire et président du conseil d’administration autoproclamé.

Samuel Sarr, contestant ce titre à Moustapha Ndiaye, a contre-attaqué en saisissant la justice pour usurpation de fonction. Il prévoit également de contester devant le Tribunal de commerce la désignation d’Abdou Karim Diop comme directeur général intérimaire, une décision prise par Ndiaye.

Face à cette situation explosive, Harouna Dia, actionnaire majeur de WAE, a sollicité une rencontre avec le Premier ministre pour évoquer les impacts de cette crise. Lors de l’audience, il a exprimé ses inquiétudes concernant l’arrestation de Samuel Sarr, qu’il considère comme un facteur de retard pour l’achèvement de la centrale. Selon Dia, ce projet est essentiel non seulement pour renforcer l’indépendance énergétique du Sénégal, mais aussi pour garantir que les bénéfices restent dans le pays.

Le chef du gouvernement, attentif à ces préoccupations, a réitéré son engagement en faveur de la souveraineté nationale, en particulier dans le domaine de l’énergie. Toutefois, Ousmane Sonko a fermement souligné son respect pour l’indépendance de la justice et a exclu toute intervention dans une affaire en cours devant les tribunaux.

« Le respect de l’État de droit est primordial », aurait déclaré le Premier ministre, tout en promettant de veiller à la sauvegarde des intérêts stratégiques du Sénégal si ceux-ci venaient à être compromis.

Alors que la justice est désormais impliquée, l’avenir de la centrale électrique de WAE reste incertain. Ce projet, considéré comme un pilier du développement énergétique du pays, risque de subir de nouveaux retards si les tensions internes persistent.

En attendant, la posture de neutralité adoptée par Ousmane Sonko laisse entrevoir un message clair : la résolution de ce conflit repose désormais sur les voies judiciaires, et non sur des interventions politiques.

Ousmane Sonko prépare sa déclaration de politique générale : une priorité pour le gouvernement

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a affiché sa détermination à finaliser sa Déclaration de politique générale (DPG), un exercice institutionnel incontournable qu’il souhaite présenter dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale.

Selon le communiqué officiel, M. Sonko a demandé au ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux liés à ce document stratégique. Cette étape s’inscrit dans un contexte politique tendu, marqué par de vifs débats autour de la relation entre le chef du gouvernement et une Assemblée désormais dominée par l’opposition. Il convient de rappeler que M. Sonko avait jusqu’ici évité cet exercice, suscitant de nombreuses controverses.

La Déclaration de politique générale constitue un moment clé dans la gouvernance, permettant au Premier ministre de décliner les priorités de son action et d’engager la confiance des parlementaires. La décision de M. Sonko de s’y atteler reflète une volonté d’apaisement et de dialogue institutionnel, bien que les tensions politiques restent palpables.

En parallèle, Ousmane Sonko a exhorté les membres de son gouvernement à anticiper l’année budgétaire 2025, en mettant l’accent sur les dossiers prioritaires. Il a demandé à chaque ministère de concevoir un plan d’actions pour le premier semestre 2025, afin de garantir une exécution optimale des projets de développement.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte économique et social exigeant, où les attentes des citoyens sont fortes, notamment en matière de lutte contre la précarité, de création d’emplois et d’accès aux services publics.

La présentation de la Déclaration de politique générale devant l’Assemblée sera un test politique majeur pour Ousmane Sonko et son gouvernement. Au-delà des enjeux parlementaires, elle constituera une occasion de clarifier les priorités de son mandat et de rallier un soutien, aussi bien auprès des élus que de l’opinion publique.

Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer la capacité du gouvernement à surmonter les défis institutionnels et économiques qui se dressent sur sa route.

Adoption des projets de Loi de Finances rectificative 2024 et initiale 2025 : le Parlement accélère le processus

Le gouvernement a marqué une étape clé dans la gestion des finances publiques ce mardi, avec l’adoption, en Conseil des ministres exceptionnel, des projets de Loi de Finances rectificative pour l’année 2024 et de Loi de Finances initiale pour 2025. Ces projets, essentiels pour la stabilité économique du pays, seront soumis au Parlement, qui s’est engagé à accélérer leur examen en vue d’un vote avant le 31 décembre.

La Loi de Finances initiale fixe, pour une année donnée, les priorités budgétaires de l’État. Elle détermine la nature, le montant et l’affectation des ressources ainsi que des charges, tout en garantissant l’équilibre financier. En revanche, la Loi de Finances rectificative, également appelée « collectif budgétaire », intervient en cours d’exercice pour ajuster les prévisions budgétaires initiales en fonction de l’évolution de la conjoncture économique. Elle peut corriger à la hausse ou à la baisse les dépenses et recettes, reflétant ainsi les réalités économiques et financières du moment.

Avec l’installation récente de la nouvelle législature, le Parlement se mobilise pour respecter le calendrier serré de l’examen des projets de loi. Le défi est d’aboutir à une adoption définitive avant le 31 décembre, afin de garantir une exécution budgétaire fluide dès le début de l’année 2025.

Le président de l’Assemblée nationale a annoncé un programme intensif de sessions plénières et de travaux en commission, destiné à analyser et débattre des différents volets budgétaires. Cette mobilisation s’inscrit dans une volonté de transparence et d’efficacité, tout en répondant aux attentes des citoyens et des partenaires économiques.

L’ajustement des prévisions budgétaires intervient dans un contexte économique marqué par des défis, notamment liés aux fluctuations des prix des matières premières, à l’inflation et à la gestion de la dette publique. Le gouvernement s’efforce de concilier rigueur budgétaire et investissements stratégiques, notamment dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé, les infrastructures et la transition énergétique.

L’adoption rapide de ces lois de finances est cruciale pour assurer la stabilité financière de l’État. Elle permettra de maintenir la confiance des investisseurs, de garantir la continuité des projets en cours et de préserver les services publics essentiels.

Le Parlement, désormais au centre des débats, devra trouver un consensus autour des priorités nationales, tout en intégrant les impératifs de maîtrise des finances publiques et de relance économique.

Les projets de loi seront débattus dans les prochains jours en commission parlementaire, avant d’être soumis au vote en plénière. La société civile, les experts économiques et les médias suivent de près ce processus, qui conditionnera les grandes orientations du pays pour l’année à venir.

Avec ce nouveau cycle budgétaire, l’État ambitionne de poser les bases d’une gestion plus efficace et adaptée aux enjeux économiques actuels. Reste à voir si le Parlement relèvera le défi dans les délais impartis.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°338 – du 04/12/2024

🔴 AVIS DE L’ASEP SUR LA PUBLICATION DES « MÉDIAS PROVISOIREMENT RECONNUS » : DU « BANDITISME D’ÉTAT » !
🔴 ESPAGNE – RÉGULARISATION DE 900 000 IMMIGRÉS EN TROIS ANS : QUID DES SÉNÉGALAIS ?

🔴 MONDIAL TEQBALL – FAUTE DE MOYENS FINANCIERS : LE SÉNÉGAL DÉCLARE FORFAIT
🔴 NOUVELLE MARQUE DE BALLON OBLIGATOIRE : LA LSFP PRÉVOIT UNE AMENDE POUR NON-UNIFORMISATION

Compte rendu du Conseil des ministres du mardi 3 décembre 2024

Le Président de la République a commencé son discours en félicitant les députés de la 15ᵉ législature, installée le 2 décembre 2024. Il a adressé des félicitations spéciales à Monsieur Malick Ndiaye, nouveau Président de l’Assemblée nationale et ancien Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, ainsi qu’aux autres membres du Bureau parlementaire.

Le chef de l’État a ensuite insisté sur l’importance de la collaboration entre le Gouvernement, dirigé par le Premier Ministre, et l’Assemblée nationale.

A la suite du réaménagement du Gouvernement, le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, qui continue sa mission de Chef du Gouvernement, Monsieur Abass FALL, nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et Monsieur Yankhoba DIEME, nouveau Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, et tous les Ministres et Secrétaires d’Etat confirmés à leurs postes. L’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal.

Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.

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A la suite du réaménagement du Gouvernement, le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, qui continue sa mission de Chef du Gouvernement, Monsieur Abass FALL, nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et Monsieur Yankhoba DIEME, nouveau Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, et tous les Ministres et Secrétaires d’Etat confirmés à leurs postes. L’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal.

Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.

Le Chef de l’Etat est revenu sur les cérémonies marquant la commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye », qui ont connu un succès national et international exceptionnel. Il a adressé ses remerciements aux Chefs d’Etat et aux délégations étrangères ayant participé aux manifestations. Il a félicité le Premier Ministre et son Gouvernement, le Comité de commémoration dirigé par le Professeur Mamadou DIOUF et les membres dudit Comité, les Forces armées et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont réalisé un travail remarquable. Ce qui a contribué à la réussite de l’organisation de cette première commémoration. Cet évènement douloureux nous rappelle une exigence de restauration de la vérité historique sur les faits désormais consacrés par le terme consensuel : « Massacre de Thiaroye ».

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Pour vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains, il a rappelé au 1 Gouvernement, sa décision d’instituer dans le calendrier républicain, la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ». Dans le même esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.

Revenant sur le bilan et les perspectives de la journée nationale des « Daara », le Président de la République a félicité le Ministre de l’Education nationale, les Chefs religieux et la communauté des « daara » dans toutes ses composantes pour la parfaite organisation et le succès de la troisième édition de la journée nationale des « Daara ».

Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et à toutes les parties prenantes de préparer la tenue prochaine des Assises nationales sur les « daara » afin de mettre en œuvre à partir de 2025 une nouvelle feuille de route consensuelle pour asseoir le développement, sur tous les plans, des « daara » au Sénégal. Abordant la question de l’application intégrale du Code pastoral et de la relance de l’élevage, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de relancer l’organisation de la Journée nationale de l’Elevage.

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Cette manifestation nationale de référence, doit demeurer un moment de concertation et de dialogue privilégié entre l’Etat et les acteurs de l’Elevage, mais également une instance inclusive d’évaluation et d’accélération de la transformation du sous-secteur. Il a invité le Ministre en charge de l’Elevage, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, de relancer le financement du sous-secteur de l’Elevage avec un renforcement significatif des ressources et des mécanismes opératoires du Fonds de Stabulation (FONSTAB).

Enfin, le Président de la République a évoqué la visite de travail qu’effectue au Sénégal le Président de la République gabonaise, le Général de Brigade Brice Oligui NGUEMA, accompagné d’une forte délégation ministérielle. Plusieurs axes pour le renforcement de la coopération et des partenariats entre nos deux pays ont été particulièrement retenus (éducation, formation, sécurité et défense, développement du secteur privé etc). Il a demandé au Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères d’assurer la coordination de ces dossiers prioritaires avec les Ministres concernés. A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a remercié Monsieur le Président de la République pour sa confiance renouvelée à son endroit et aux membres du Gouvernement.

Ce qui constitue un témoignage éloquent de la qualité du travail réalisé, sous ses orientations, durant ces huit premiers mois de son magistère. Il a souhaité plein succès au nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les Ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal.

Dans ce cadre, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les 2 plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale. Par ailleurs, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à engager l’année budgétaire 2025, en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents. À cet effet, chaque ministère est instruit d’élaborer un plan d’actions pour le premier semestre 2025.

Dans ce sillage, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à une parfaite planification des grandes échéances du programme de travail de leurs départements ministériels respectifs. Il a également demandé à faire l’évaluation des ressources humaines disponibles comparativement aux cibles de performances de leurs ministères.

Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil du plan de travail, d’ici au mois d’avril 2025, du Comité de commémoration du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Ce qui coïncidera avec la présentation à Monsieur le Président de la République d’un livre blanc. Dans ce processus, le Premier Ministre a souligné l’importance capitale que constitue la réalisation de travaux de vérification, par des outils technologiques appropriés, des lieux d’inhumation déclarés ou présumés sur la base des recherches et des témoignages recueillis.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté:

Le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 ;
Le Projet de Loi de Finances initiale 2025.
Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE.

Drame au Stade de N’zérékoré : confusion autour du bilan et accusations contre le CNRD

Le dimanche 1er décembre 2024, le Stade du 3 Avril de N’zérékoré en Guinée a été le théâtre d’un drame sans précédent. Lors de la finale d’un tournoi de football, des violences ont éclaté, provoquant une bousculade meurtrière. Alors que les autorités annonçaient un bilan provisoire de 56 morts et plusieurs blessés, d’autres sources contestent ces chiffres et avancent des bilans bien plus lourds.

Le gouvernement guinéen, par la voix de ses représentants, a initialement communiqué ce bilan, qualifié de provisoire. Cependant, le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF) a rapidement déclaré que 300 personnes avaient trouvé la mort lors de ce drame. De son côté, le Collectif des organisations de défense des droits humains de la Guinée forestière a révélé, ce mardi 3 décembre, que 135 personnes avaient péri, parmi lesquelles une majorité d’enfants de moins de 18 ans. Ces données, collectées auprès des hôpitaux, des familles, des chefs de quartiers et des lieux de culte, contrastent fortement avec les chiffres avancés par les autorités.

Les causes de cette tragédie sont multiples et mettent en évidence une gestion défaillante. Un penalty controversé en faveur de l’équipe locale a déclenché des jets de pierres de la part des supporters mécontents, suivis d’un usage massif de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre dans un espace clos. Pris de panique, les spectateurs se sont précipités vers les issues de secours, bloquées par des véhicules des forces de sécurité. La bousculade qui en a résulté a été aggravée par une surpopulation dans le stade, dont la capacité d’accueil était largement dépassée.

Le Collectif des droits humains pointe également la priorité donnée par les forces de l’ordre à la protection des autorités administratives présentes au détriment des civils. Cette gestion critiquée, combinée à des conditions de sécurité inadéquates, a contribué à amplifier les pertes humaines.

Dans un communiqué cinglant, le Collectif a directement mis en cause le CNRD, la junte militaire au pouvoir en Guinée, qui avait apporté son soutien technique et financier à l’organisation de ce tournoi. L’Alliance des jeunes leaders de la forêt, en charge de l’événement, est également accusée de graves manquements ayant conduit à cette tragédie.

En réponse à ce drame, le Collectif demande l’interpellation immédiate des organisateurs, ainsi que l’ouverture d’une enquête judiciaire par le procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de N’zérékoré. Les familles des victimes sont invitées à se regrouper en une association pour déposer plainte contre les responsables devant les juridictions compétentes, aussi bien au niveau national qu’international.

Un appel au calme a été lancé aux populations de N’zérékoré, afin de préserver la cohésion sociale malgré la douleur et la colère suscitées par cette tragédie. Ce drame pose des questions cruciales sur la gestion des événements de grande envergure en Guinée, la responsabilité des autorités, et les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens lors des rassemblements publics.

Alors que la Guinée observe un deuil national de trois jours, les familles des victimes, tout comme la société civile, réclament justice. Ce drame, qui a endeuillé des dizaines de familles, est un rappel brutal de l’importance de la transparence, de la responsabilité et de la sécurité dans l’organisation des événements publics.

Kaolack / Agriculture : La DRDR salue l’initiative de PROVALE-CV pour regrouper les maraîchers en union

« Les acteurs de base doivent se mobiliser pour s’organiser. Je pense que s’ils décident de se regrouper en union, ce serait une bonne chose afin de mieux accompagner l’État dans sa feuille de route, qui accorde actuellement une importance particulière aux organisations, » a expliqué Moussa Ndiaye, responsable des coopératives au niveau de la DRDR (Direction régionale du développement rural) de Kaolack.

Il a ajouté : « Il est normal qu’ils se solidarisent davantage dans leurs actions quotidiennes pour faire face aux difficultés. La situation dans le sous-secteur agricole, notamment le maraîchage, est préoccupante dans la région. Les maraîchers rencontrent de nombreux obstacles, notamment pour accéder aux intrants et mener à bien leurs activités quotidiennes. »

La salinisation constitue l’un des principaux freins au développement agricole dans la région. Elle affecte directement les plantes en provoquant une carence en nutriments, ce qui perturbe leur germination, leur croissance végétative et leur développement reproductif. « Aujourd’hui, dans le Saloum, cette salinisation s’intensifie, entraînant une baisse des rendements agricoles et menaçant ainsi le sous-secteur du maraîchage, » a alerté M. Ndiaye.

Il a également rappelé que les Directions régionales du développement rural ont pour mission de suivre l’évolution du secteur agricole, de proposer des politiques adaptées aux besoins locaux, et de créer des conditions favorables à l’atteinte des objectifs de développement.

« Si aujourd’hui ces organisations ont jugé nécessaire de se regrouper en union avec l’appui de PROVALE-CV, nous ne pouvons que saluer cette initiative, » a-t-il déclaré.

Ces propos ont été tenus en marge de l’atelier d’échange sur les enjeux et contraintes du sous-secteur de l’agriculture, organisé ce mardi à Kaolack.

Communique du conseil des ministres du Mardi 03 Décembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 03 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des députés de la 15ème législature installée le lundi 02 décembre 2024. Il a félicité particulièrement le nouveau Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Malick NDIAYE, Ministre sortant des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, et les autres membres du Bureau de l’institution parlementaire. Il a demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de travailler en étroite relation avec l’Assemblée nationale pour renforcer le rayonnement de la démocratie sénégalaise, mais également le dialogue entre les institutions, indispensable à la mise en œuvre optimale des politiques publiques.
 
  A la suite du réaménagement du Gouvernement, le Chef de l’Etat a félicité le Premier
Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, qui continue sa mission de Chef du Gouvernement,
Monsieur Abass FALL, nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et Monsieur Yankhoba DIEME, nouveau Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, et tous les Ministres et Secrétaires d’Etat confirmés à leurs postes.
 
  L’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal. Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.
 
  Le Chef de l’Etat est revenu sur les cérémonies marquant la commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye », qui ont connu un succès national et international exceptionnel. Il a adressé ses remerciements aux Chefs d’Etat et aux délégations étrangères ayant participé aux manifestations. Il a félicité le Premier Ministre et son Gouvernement, le Comité de commémoration dirigé par le Professeur Mamadou DIOUF et les membres dudit Comité, les Forces armées et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont réalisé un travail remarquable. Ce qui a contribué à la réussite de l’organisation de cette première commémoration.  Cet évènement douloureux nous rappelle une exigence de restauration de la vérité historique sur les faits désormais consacrés par le terme consensuel : « Massacre de Thiaroye ». Pour vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains, il a rappelé au Gouvernement, sa décision d’instituer dans le calendrier républicain, la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ». Dans le même esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.
 
            Revenant sur le bilan et les perspectives de la journée nationale des « Daara », le Président de la République a félicité le Ministre de l’Education nationale, les Chefs religieux et la communauté des « daara » dans toutes ses composantes pour la parfaite organisation et le succès de la troisième édition de la journée nationale des « Daara ». Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et à toutes les parties prenantes de préparer la tenue prochaine des Assises nationales sur les « daara » afin de mettre en œuvre à partir de 2025 une nouvelle feuille de route consensuelle pour asseoir le développement, sur tous les plans, des « daara » au Sénégal. 
             Abordant la question de l’application intégrale du Code pastoral et de la relance de l’élevage, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de relancer l’organisation de la Journée nationale de l’Elevage. Cette manifestation nationale de référence, doit demeurer un moment de concertation et de dialogue privilégié entre l’Etat et les acteurs de l’Elevage, mais également une instance inclusive d’évaluation et d’accélération de la transformation du sous-secteur. Il a invité le Ministre en charge de l’Elevage, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, de relancer le financement du sous-secteur de l’Elevage avec un renforcement significatif des ressources et des mécanismes opératoires du Fonds de Stabulation (FONSTAB).
            Enfin, le Président de la République a évoqué la visite de travail qu’effectue au Sénégal le Président de la République gabonaise, le Général de Brigade Brice Oligui NGUEMA, accompagné d’une forte délégation ministérielle. Plusieurs axes pour le renforcement de la coopération et des partenariats entre nos deux pays ont été particulièrement retenus (éducation, formation, sécurité et défense, développement du secteur privé etc). Il a demandé au Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères d’assurer la coordination de ces dossiers prioritaires avec les Ministres concernés.
             A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a remercié Monsieur le Président de la République pour sa confiance renouvelée à son endroit et aux membres du Gouvernement. Ce qui constitue un témoignage éloquent de la qualité du travail réalisé, sous ses orientations, durant ces huit premiers mois de son magistère. Il a souhaité plein succès au nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. 
          Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les Ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal. Dans ce cadre, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale. Par ailleurs, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à engager l’année budgétaire 2025, en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents. À cet effet, chaque ministère est instruit d’élaborer un plan d’actions pour le premier semestre 2025. Dans ce sillage, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à une parfaite planification des grandes échéances du programme de travail de leurs départements ministériels respectifs. Il a également demandé à faire l’évaluation des ressources humaines disponibles comparativement aux cibles de performances de leurs ministères. 
          Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil du plan de travail, d’ici au mois d’avril 2025, du Comité de commémoration du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Ce qui coïncidera avec la présentation à Monsieur le Président de la République d’un livre blanc. Dans ce processus, le Premier Ministre a souligné l’importance capitale que constitue la réalisation de travaux de vérification, par des outils technologiques appropriés, des lieux d’inhumation déclarés ou présumés sur la base des recherches et des témoignages recueillis.
            
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 ;
•       Le Projet de Loi de Finances initiale 2025.

Liste des médias conformes : le CDEPS fustige une décision unilatérale du ministère de la Communication

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a vivement réagi ce mardi 3 décembre 2024, à la publication par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, d’une liste des médias jugés conformes au Code de la presse. Lors d’un point de presse organisé à la Maison de la Presse, le président du CDEPS, Mamoudou Ibra Kane, a dénoncé une décision unilatérale qui risque de fragiliser davantage un secteur déjà éprouvé.

Selon Mamoudou Ibra Kane, cette publication va à l’encontre des objectifs du Code de la presse, adopté en 2017 après des années de concertations. « Cette liste, publiée de manière unilatérale, va à l’encontre de l’objectif initial du Code, qui était de structurer et de professionnaliser notre secteur, pas de créer des divisions artificielles », a-t-il déclaré.

La liste, présentée comme un outil pour distinguer les médias conformes aux dispositions du Code de la presse, est perçue par les acteurs du secteur comme un acte arbitraire, susceptible d’exclure certains médias critiques ou fragiles économiquement.

La publication de cette liste intervient dans un contexte où les médias sénégalais font face à des difficultés croissantes :

Pressions politiques : Plusieurs médias dénoncent des entraves à leur liberté d’expression, avec des accusations de favoritisme ou de sanctions à l’encontre des voix critiques envers les autorités.

Crise économique : Le secteur de la presse traverse une période difficile, marquée par des baisses de revenus publicitaires et un manque de soutien structurel de la part de l’État.

Absence de concertation : Le CDEPS reproche au ministère de n’avoir pas consulté les acteurs concernés avant la publication de cette liste, ce qui nuit à la crédibilité de la démarche.

Pour le CDEPS, cette décision unilatérale pourrait marginaliser certains médias, exacerbant les divisions dans un secteur qui aurait besoin d’unité pour faire face à ses nombreux défis. « Plutôt que de nous diviser, le Code de la presse devait être un levier pour renforcer notre professionnalisme et notre indépendance », a rappelé Mamoudou Ibra Kane.

Dans sa déclaration, le CDEPS a appelé à une révision de cette démarche, en invitant les autorités à ouvrir un dialogue inclusif avec l’ensemble des acteurs du secteur. L’objectif, selon le Conseil, est de garantir que les décisions prises respectent l’esprit et la lettre du Code de la presse, tout en préservant la diversité et la liberté des médias au Sénégal.

Pour l’instant, le ministère de la Communication n’a pas encore répondu officiellement aux critiques formulées par le CDEPS. Cependant, cette crise remet sur la table le débat sur le rôle de l’État dans la régulation du secteur médiatique. Entre la nécessité d’encadrement et les accusations de contrôle politique, les autorités devront trouver un équilibre pour apaiser les tensions et redonner confiance aux professionnels des médias.

Alors que le secteur médiatique est au cœur d’une période de transition, cette controverse pourrait être une opportunité pour redéfinir, de manière collective et transparente, les contours d’une presse forte et véritablement libre au Sénégal. Le CDEPS reste mobilisé, affirmant que la défense de la liberté d’expression et du pluralisme médiatique demeure une priorité absolue.

Maïmouna Ndour Faye s’insurge contre la publication de la liste provisoire des médias : « Nous allons attaquer cette décision pour abus de pouvoir »

Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a organisé, ce mardi, un point de presse pour dénoncer la récente publication de la liste provisoire des médias jugés conformes au Code de la presse par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Parmi les grands absents de cette liste, figure la 7TV, dirigée par Maïmouna Ndour Faye. La journaliste et patronne de chaîne n’a pas mâché ses mots pour exprimer son indignation face à cette décision qu’elle juge arbitraire.

Maïmouna Ndour Faye a fait part de son amertume tout en affirmant qu’elle n’était pas surprise par cette manœuvre qu’elle qualifie de politique. « Je ne suis pas surprise. Nous allons attaquer cette décision pour abus de pouvoir », a-t-elle déclaré avec détermination. Selon elle, cette exclusion s’inscrit dans une logique de « sélection » orchestrée par l’actuel régime pour museler certaines voix dans l’espace médiatique.

« Ce n’est pas seulement une question de liste, c’est une bataille pour la démocratie et la liberté de la presse. Nous ne céderons pas. C’est notre métier, notre passion, et nous nous battrons pour la préserver », a-t-elle ajouté, appelant les acteurs des médias à rester vigilants face à ce qu’elle considère comme une menace pour la liberté de la presse.

La directrice de la 7TV a particulièrement ciblé le ministre de la Communication, Alioune Sall, qu’elle accuse d’être à la manœuvre derrière cette décision. Elle n’a pas manqué de rappeler l’ironie de la situation, soulignant que « le nouveau régime a profité des médias pour faire entendre sa voix lorsqu’il était dans l’opposition ». Selon elle, il est incohérent que ces mêmes autorités, une fois au pouvoir, tentent d’écarter certains médias en invoquant des critères d’application du Code de la presse.

Le CDEPS, par la voix de ses membres, dont Maïmouna Ndour Faye, a condamné fermement la publication de cette liste provisoire, estimant qu’elle viole les principes fondamentaux de la liberté d’expression et du pluralisme des médias. « Cette décision menace l’équilibre de notre démocratie et l’indépendance des médias. Nous appelons tous les acteurs du secteur à se mobiliser pour défendre notre espace médiatique », a déclaré un représentant du CDEPS.

La publication de cette liste provisoire intervient dans un contexte où les relations entre le gouvernement et certains médias sont déjà tendues. Le ministère de la Communication a affirmé que cette démarche s’inscrit dans une volonté de régulariser le secteur, en appliquant rigoureusement le Code de la presse adopté en 2017. Cependant, pour les médias exclus, comme la 7TV, cette initiative est perçue comme une tentative de marginalisation des voix critiques.

Pour Maïmouna Ndour Faye, la lutte ne fait que commencer. « C’est un abus de pouvoir flagrant, mais nous ne nous laisserons pas faire. Cette bataille, c’est celle de tous les journalistes, de tous les Sénégalais qui croient en une presse libre et indépendante », a-t-elle martelé.

La controverse autour de la liste des médias conformes au Code de la presse : le CDEPS monte au créneau

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé son indignation ce mardi lors d’un point de presse tenu à la Maison de la Presse. Au cœur de la polémique : la publication récente par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’une liste de médias considérés comme conformes au Code de la presse, un acte dénoncé comme unilatéral et excluant par le CDEPS.

Mamoudou Ibra Kane, président du CDEPS, n’a pas mâché ses mots : « Cette liste, publiée sans concertation, trahit l’objectif initial du Code de la presse. Il ne s’agit pas de créer des divisions artificielles, mais de professionnaliser et structurer notre secteur. »

Adopté en 2017 après plusieurs années de consultations, le Code de la presse avait pour but de renforcer les normes professionnelles tout en garantissant les droits fondamentaux des journalistes. Cependant, la publication de cette liste est perçue par de nombreux acteurs du secteur comme une manœuvre qui pourrait marginaliser certains médias, accentuant les tensions dans un environnement déjà confronté à des défis économiques et politiques.

Cette décision intervient à un moment où la presse sénégalaise se trouve sous pression. Les journalistes dénoncent régulièrement des entraves à leur liberté, allant des pressions politiques aux difficultés financières en passant par un manque de soutien structurel. Selon le CDEPS, la liste publiée par le ministère pourrait aggraver ces difficultés, notamment en remettant en question la légitimité de certains organes de presse.

L’affaire relance une question essentielle : quel rôle l’État doit-il jouer dans la régulation du secteur médiatique ? Si un encadrement est nécessaire pour garantir le respect des normes professionnelles, beaucoup craignent que cela ne serve de prétexte pour un contrôle politique.

Le CDEPS appelle à une révision inclusive de la démarche. « Nous ne sommes pas opposés à la régulation, mais celle-ci doit se faire dans un esprit de concertation et non d’exclusion », a ajouté Mamoudou Ibra Kane.

Face aux critiques, le ministère de la Communication est désormais invité à justifier sa démarche et à proposer une voie de dialogue. La crise actuelle pourrait être l’occasion de réévaluer les mécanismes de mise en œuvre du Code de la presse afin de renforcer une presse sénégalaise libre, professionnelle et résiliente.

Dans un secteur où les défis sont nombreux, la concertation et la transparence restent les clés pour restaurer la confiance des acteurs et garantir l’avenir d’une presse forte et indépendante au Sénégal.

Controverse autour de l’exclusion de Le Quotidien et d’autres médias de la liste des médias reconnus par l’État

La récente publication par le gouvernement sénégalais d’une liste des médias reconnus continue de susciter de vives réactions dans le paysage médiatique du pays. Parmi les voix les plus critiques, celle de Madiambal Diagne, patron d’Avenir Communication et directeur du journal Le Quotidien, s’est élevée contre une décision qu’il qualifie d’ »illégale ».

Dans un message publié sur le réseau social X, l’homme de presse n’a pas mâché ses mots, dénonçant une tentative d’exclusion délibérée de son journal, qu’il qualifie de « référence » au Sénégal. « Tout le monde aura remarqué que Le Quotidien, ce journal de référence, ne fait plus partie des médias reconnus au Sénégal par le régime Pastef. Le ridicule est poussé aussi loin pour réserver le même sort à D Media et à la 7 TV. Nous refusons d’accepter une telle décision illégale« , a-t-il déclaré.

Madiambal Diagne, tout en manifestant son soutien aux acteurs des médias exclus, a également attaqué le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, qu’il accuse d’arbitraire et de partialité. « Nous ne militons que pour l’ordre et la concorde, mais face à votre arbitraire, nous combattrons« , a-t-il ajouté.

Cette prise de position a été soutenue par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui s’est dit « scandalisé » lors d’une conférence de presse tenue hier. Kane a dénoncé les déclarations récentes du ministre de la Communication et critiqué la démarche ayant conduit à l’élaboration de cette liste controversée.

Pour Mamadou Ibra Kane, cette exclusion est une atteinte grave à la liberté de la presse et à la diversité des voix dans l’espace public. « Il est inacceptable qu’un gouvernement, quelle que soit son orientation politique, s’arroge le droit de définir quels médias sont dignes de reconnaissance. Cela met en péril la démocratie et l’équilibre de l’information au Sénégal« , a-t-il déclaré.

Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu entre le pouvoir actuel et plusieurs organes de presse, accusés par certains membres du gouvernement d’être partiaux dans leur traitement de l’actualité. La décision d’exclure certains médias soulève des questions sur l’indépendance et la pluralité de l’information, des principes fondamentaux garantis par la Constitution sénégalaise.

Face à ces critiques, le ministère de la Communication n’a pas encore fourni d’explications détaillées sur les critères ayant guidé l’élaboration de cette liste, laissant planer des doutes sur la transparence et l’objectivité du processus.

La situation reste donc tendue, et plusieurs observateurs appellent à un dialogue inclusif entre le gouvernement et les acteurs du secteur des médias pour apaiser les tensions et réaffirmer les principes démocratiques du Sénégal.

Kaolack / Agriculture : Le PROVALE-CV et la DRDR en atelier d’échange sur les enjeux et contraintes du maraîchage

Le Projet de Valorisation des Eaux pour le Développement des Chaînes de Valeur (PROVALE-CV), premier projet dérivé du Programme National de Développement de la Petite Irrigation Locale (PNDIL) identifié par le gouvernement sénégalais en 2014 et actualisé en juillet 2017, vise à répondre concrètement aux priorités de développement agricole. Ce projet met un accent particulier sur la valorisation des ressources en eau pour construire une agriculture diversifiée, compétitive et durable, tout en promouvant les chaînes de valeur et en créant des opportunités d’entrepreneuriat rural, notamment dans les filières porteuses comme le riz et le maraîchage.

Une initiative fédératrice pour les maraîchers
Idrissa Ly, assistant chef d’antenne du PROVALE-CV à Kaolack, a expliqué que ce projet a permis d’appuyer plus de 120 hectares de périmètres maraîchers dans la région. Il a souligné que l’heure est venue de fédérer les bénéficiaires autour d’une seule coopérative. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du partenariat entre le PROVALE-CV et la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR). C’est dans ce cadre qu’a été tenue la rencontre d’échange sur les enjeux et contraintes du maraîchage à Kaolack, afin de poser les bases de la création de l’Union des maraîchers de la région.

Objectifs de l’atelier
L’atelier, organisé ce mardi, avait pour but d’échanger avec les organisations paysannes (OP) et les producteurs sur :

  • La problématique de l’accès aux marchés.
  • L’approvisionnement en intrants agricoles.
  • L’élaboration d’un plan d’action pour 2024-2025.

Vers un bassin agricole diversifié
M. Ly a rappelé l’évolution de la région de Kaolack, autrefois considérée comme un simple bassin arachidier. Aujourd’hui, elle tend à devenir un véritable bassin agricole diversifié, avec une forte montée du maraîchage, rivalisant même avec la zone des Niayes. Toutefois, il a souligné que de nombreux défis restent à relever, notamment :

  • Le manque d’organisation : Beaucoup de producteurs travaillent de façon dispersée, contrairement à d’autres régions mieux structurées.
  • Les contraintes structurelles : Certaines zones, comme celle de Guinguinéo, sont affectées par une forte salinité des sols.

Des solutions pour une agriculture durable
La création de l’Union des maraîchers et l’organisation de ce type d’ateliers visent à résoudre ces problèmes. Une meilleure organisation pourrait notamment faciliter l’accès aux intrants et améliorer la productivité des exploitations maraîchères.

Ce type de rencontre s’inscrit dans une dynamique de transformation agricole régionale, renforçant le potentiel économique de Kaolack et favorisant l’autonomisation des agriculteurs.

Crise dans le paysage médiatique sénégalais : Maimouna Ndour Faye dénonce une tentative de « liquidation » de la presse privée

Une vive polémique secoue le secteur médiatique sénégalais depuis la publication, ce mardi, par le ministère de la Communication et du Numérique, d’une liste provisoire des médias conformes aux dispositions du Code de la Presse. Sur les 535 organes de presse recensés, seuls 112 ont été déclarés en règle par l’État. Cette décision a suscité une vague de réactions, notamment celle de Maimouna Ndour Faye, directrice générale du groupe 3M Universel (7TV, Az Actu), dont les médias figurent parmi ceux jugés non conformes.

S’adressant à la presse, Maimouna Ndour Faye a exprimé sa colère face à ce qu’elle qualifie de manœuvre visant à affaiblir la presse privée. “Ce n’est pas au ministre de décider de la légalité ou non d’un média”, a-t-elle affirmé. Selon elle, cette initiative du gouvernement est une continuation de mesures destinées à restreindre les médias critiques envers le pouvoir. « Le régime a commencé par suspendre les contrats de convention, nous avons résisté. Cette fois, encore, nous allons mener le combat », a-t-elle ajouté.

Pour la journaliste, cette décision marque une tentative de museler les voix indépendantes en excluant certains organes de presse des avantages publics, notamment des subventions et des partenariats. Elle considère cela comme une atteinte grave à la liberté de la presse et promet de résister à toute tentative visant à restreindre leurs activités.

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a précisé que la liste publiée reste provisoire et que les médias non reconnus disposent de 72 heures pour se conformer au Code de la Presse. Passé ce délai, ceux qui ne seront pas en règle ne bénéficieront plus de subventions ni de marchés publics. Parmi les 112 médias validés, on compte 54 presses en ligne, 10 télévisions, 14 journaux, 14 chaînes de radio, 11 radios communautaires et 6 Web TV.

Cette initiative soulève plusieurs interrogations au sein du paysage médiatique sénégalais. De nombreux acteurs dénoncent un processus opaque dans l’établissement de cette liste, craignant une instrumentalisation politique du Code de la Presse. Pour certains, l’objectif pourrait être de consolider un contrôle sur les médias, en favorisant ceux qui sont jugés plus proches du régime au pouvoir.

Cette affaire relance le débat sur la liberté et l’indépendance de la presse au Sénégal. Le Code de la Presse, adopté en 2017, visait à structurer et professionnaliser le secteur, mais sa mise en œuvre semble aujourd’hui contestée.

Alors que la période de régularisation s’achève dans quelques jours, tous les regards se tournent vers les autorités et les organisations professionnelles de la presse pour trouver une issue à cette crise. Entre défense des intérêts publics et liberté d’expression, l’équilibre s’annonce difficile à trouver.

Fraude à la BNDE : Un scandale financier secoue le secteur bancaire sénégalais

Le système bancaire sénégalais est à nouveau ébranlé par une affaire de fraude d’envergure impliquant la Banque Nationale de Développement Économique (BNDE). Le chef de l’agence située à Lamine Guèye a été arrêté par la Division des Services de la Criminalité (DSC) et déféré au parquet. Accusé de détournement de fonds, de faux et usage de faux, ainsi que d’accès frauduleux à un système électronique, cet employé, en position de responsabilité, aurait organisé un détournement audacieux d’un montant estimé à 30 millions de FCFA.

Selon les informations du quotidien Libération, le suspect principal aurait utilisé ses accès privilégiés au système électronique de la banque pour effectuer des virements frauduleux depuis le compte de l’agence. Ces manipulations auraient permis à ses complices présumés de retirer les fonds détournés de manière discrète et méthodique.

L’affaire a éclaté après la détection d’anomalies répétées dans les opérations bancaires. Suite à une enquête approfondie, la DSC a procédé à l’interpellation du chef d’agence, suivie de l’arrestation de deux de ses complices. L’enquête en cours laisse supposer que le préjudice pourrait dépasser les 30 millions de FCFA déjà identifiés.

Cette affaire met en lumière des failles dans la gestion et la sécurité des systèmes bancaires au Sénégal. Elle soulève également des interrogations sur les contrôles internes et la responsabilité des employés occupant des postes stratégiques. L’image de la BNDE, institution majeure dédiée au développement économique, est entachée par ce scandale, suscitant inquiétude et méfiance chez les clients.

Au-delà de cette agence, ce scandale pourrait avoir des répercussions sur d’autres institutions financières du pays, incitant à renforcer les audits et les mécanismes de surveillance. Plusieurs observateurs appellent déjà à une refonte des protocoles de sécurité et à une responsabilisation accrue des gestionnaires.

Actuellement en garde à vue, les trois suspects devraient comparaître prochainement devant le tribunal. La justice sénégalaise devra clarifier les circonstances et les responsabilités dans cette affaire. Pour beaucoup, ce procès sera un test de la capacité du Sénégal à lutter contre la fraude et à restaurer la confiance dans le secteur bancaire.

La BNDE, quant à elle, n’a pas encore publié de communiqué officiel concernant cette affaire, mais il est certain que la transparence et la fermeté seront attendues de la part de ses dirigeants pour dissiper les doutes et rassurer les clients.

Liste des médias reconnus par l’État sénégalais : seuls 112 sur 535 conformes au Code de la presse

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a dévoilé une liste provisoire des médias respectant le Code de la presse au Sénégal. Sur les 535 recensés par le gouvernement, seuls 112 sont actuellement conformes aux exigences légales. Cette liste inclut 54 médias en ligne, 10 chaînes de télévision, 14 journaux, 14 radios, 11 radios communautaires et 6 Web TV.

Le ministre a rappelé que cette liste n’est pas définitive. Les médias non reconnus disposent d’un délai de 72 heures pour se régulariser en se conformant au Code de la presse. Passé ce délai, les entités non conformes seront privées de toute aide de l’État et ne pourront plus prétendre aux marchés publics. Cette mesure vise à renforcer la régulation dans un secteur en pleine expansion mais encore marqué par des manquements en matière de professionnalisme et de légalité.

La publication de cette liste intervient dans un contexte où le gouvernement sénégalais cherche à assainir le paysage médiatique. Selon Alioune Sall, l’objectif est de garantir une presse responsable, respectueuse des normes et capable de jouer pleinement son rôle dans la société.

Les médias reconnus par l’État

Voici les grandes catégories des 112 médias conformes :

  • Presse en ligne : 54 plateformes, témoignant de la montée en puissance des médias numériques dans le pays.
  • Télévisions : 10 chaînes, majoritairement des leaders d’audience.
  • Journaux : 14 titres conformes, dont certains parmi les plus anciens.
  • Radios : 14 chaînes généralistes et 11 radios communautaires.
  • Web TV : 6 plateformes.

Cette liste est une première étape vers un secteur plus structuré. Elle incite les médias restants à régulariser leur situation pour maintenir leur crédibilité et leur accès aux avantages institutionnels.

Vers une meilleure régulation

Ce processus s’inscrit dans une volonté de renforcement des capacités du secteur médiatique sénégalais. Il souligne également l’importance de l’éthique et du respect des règles dans une époque où les médias jouent un rôle crucial dans l’information et la démocratie.

La publication de la liste détaillée des médias reconnus devrait susciter un large débat dans les prochains jours. Pour certains, cette mesure est salutaire ; pour d’autres, elle pourrait être perçue comme une tentative de contrôle. Quoi qu’il en soit, elle marque un tournant dans la gestion du paysage médiatique sénégalais.

Le Sénégal bientôt fixé sur le successeur d’Aliou Cissé : une réunion décisive prévue

La Fédération sénégalaise de football (FSF) s’apprête à tourner une page importante dans l’histoire de son équipe nationale A. Selon le quotidien Source A, le Comité exécutif (Comex) de la FSF tiendra une réunion capitale en début de semaine prochaine pour décider du futur sélectionneur des Lions de la Teranga.

Cette réunion sera l’occasion d’évaluer l’année 2024, marquée par des performances historiques. Le Sénégal a brillé sur plusieurs fronts, remportant des trophées avec ses équipes des moins de 17 ans, des moins de 20 ans, ainsi qu’en Beach Soccer. Ce bilan permettra aux fédéraux de dégager de nouvelles perspectives pour les compétitions futures, notamment la participation aux éliminatoires de la Coupe du monde et à la CAN 2025.

Un point crucial à l’ordre du jour concerne le choix du nouvel entraîneur de l’équipe nationale A. Le Comex examinera les profils présélectionnés et les dossiers de candidature déposés pour succéder à Aliou Cissé, qui a marqué son mandat par des succès retentissants, notamment une victoire à la CAN 2021.

Par ailleurs, Pape Thiaw, qui assure l’intérim à la tête des Lions depuis le départ d’Aliou Cissé, sera également évalué lors de cette rencontre. Ses performances à ce poste joueront un rôle dans les décisions finales. Une fois les échanges terminés, un comité d’urgence sera constitué pour trancher définitivement sur le choix du futur sélectionneur.

La décision du Comex devra ensuite recevoir l’aval du ministère des Sports, dirigé par Khady Diène Gaye, qui aura le dernier mot sur cette nomination stratégique.

Ce processus intervient à un moment charnière pour le football sénégalais, qui continue de bâtir sur ses succès récents. Avec des attentes toujours plus élevées, le choix du prochain sélectionneur sera déterminant pour maintenir l’élan et guider les Lions vers de nouveaux sommets.

Le suspense reste entier quant à l’identité de celui ou celle qui prendra les rênes de l’équipe nationale A, mais une chose est sûre : le football sénégalais entre dans une nouvelle ère.

Changements au sommet : Un Conseil des ministres avancé et des réaménagements gouvernementaux en vue

Le Conseil des ministres, habituellement programmé les mercredis, se tient exceptionnellement ce mardi 3 décembre. Cette information, relayée par Source A, suscite de nombreuses interrogations quant aux raisons de ce changement. Si aucune explication officielle n’a encore été communiquée, ce réajustement semble avoir des répercussions sur l’agenda gouvernemental. En effet, la publication de la liste des médias reconnus en conformité avec le Code de la presse, prévue initialement à 10 heures, a été avancée à 8 heures par le ministre de la Communication.

Les analystes s’interrogent : « Que prépare le duo Sonko-Diomaye au lendemain de l’installation de la 15e législature ? ». Cette question, posée par Source A, nourrit les spéculations sur un éventuel remaniement au sein du gouvernement. Cette hypothèse semble d’autant plus plausible que de récents ajustements ont déjà été effectués au sein de l’exécutif.

Avec l’élection de El Malick Ndiaye à la présidence de l’Assemblée nationale, un jeu de chaises musicales s’est opéré. Yankhoba Diémé, qui occupait jusque-là le portefeuille du Travail, a été nommé ministre des Transports, laissant son ancien poste à Abass Fall, un nouvel entrant dans l’équipe gouvernementale.

Ces réaménagements interviennent dans un contexte politique marqué par des attentes élevées de la part des citoyens et des défis importants pour le gouvernement. L’élection de la nouvelle Assemblée nationale a marqué un tournant, renforçant l’exigence de résultats concrets de la part du duo exécutif, Ousmane Sonko et Prime Diomaye Faye.

Si un remaniement majeur est en préparation, il pourrait témoigner d’une volonté de consolider les rangs pour mieux affronter les enjeux économiques, sociaux et politiques à venir. Pour l’heure, les spéculations vont bon train, et les annonces officielles, si elles ont lieu, seront scrutées de près.

Le changement d’agenda du Conseil des ministres, bien qu’inhabituel, pourrait signaler des décisions importantes. Reste à savoir si cela augure d’un remaniement en profondeur ou d’une simple réorganisation stratégique. Une chose est certaine : l’actualité politique sénégalaise est plus que jamais au centre des débats.

Installation du Bureau de la 15e Législature de l’Assemblée nationale

Le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, El Malick Ndiaye, a présidé ce mardi la cérémonie officielle d’installation des membres du bureau de la 15e législature. Cette équipe dirigeante, composée de 16 membres, reflète un équilibre de compétences et de responsabilités destiné à garantir le bon fonctionnement de l’institution parlementaire.

Composition du Bureau

Le nouveau bureau est structuré autour de trois principales fonctions : les vice-présidents, les secrétaires élus et les questeurs.

Vice-présidents

Huit vice-présidents ont été désignés pour assister le Président dans ses fonctions :

  • Ismaïla Diallo,
  • Rokhy Ndiaye,
  • Cheikh T. Mbacké,
  • Mbéne Faye,
  • Amadou Bâ,
  • Oulimata Sidibé,
  • Samba Dang,
  • Ramatoulaye Bodian.

Secrétaires élus

Six secrétaires élus ont pour mission d’assurer la coordination des travaux parlementaires :

  • Maïmouna Bousso,
  • Mouhamed Sall,
  • Daba Wagnane,
  • Bakary Diédhiou,
  • Béatrice G. Faye,
  • Assane Diop.

Questeurs

Deux questeurs auront la charge des questions administratives et financières de l’Assemblée :

  • Aïcha Touré,
  • Alphonse Mané Sambou.

Une majorité issue du Pastef

Fait notable, l’ensemble des membres du bureau appartient au groupe parlementaire Pastef, dirigé par Ayib Daffé. Ce choix traduit l’influence grandissante de cette formation politique dans les sphères décisionnelles, et marque une nouvelle ère dans le paysage parlementaire sénégalais.

Un Bureau pour relever les défis législatifs

Lors de son allocution, El Malick Ndiaye a appelé les membres du bureau à incarner l’unité, le dialogue et la responsabilité afin de répondre efficacement aux aspirations des citoyens. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les institutions démocratiques à travers un travail collectif rigoureux et transparent.

Le bureau de la 15e législature entame désormais ses travaux dans un contexte politique et social marqué par de fortes attentes. Les semaines à venir seront déterminantes pour observer sa capacité à traduire ces ambitions en actions concrètes.

Abass Fall quitte l’Assemblée nationale pour le ministère du Travail et des Relations avec les Institutions

Abass Fall, ancien député à l’Assemblée nationale, change de fonction pour occuper le poste de ministre du Travail et des Relations avec les Institutions. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique de celui qui était la tête de liste départementale de Dakar pour le parti Pastef lors des élections législatives de novembre dernier.

Ce remaniement a été officiellement annoncé par Oumar Samba Ba, ministre secrétaire général du gouvernement, dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement baptisé « Sonko 2 », sous la direction du président de la République. Abass Fall succède ainsi à Yankhoba Diémé, qui prend désormais en charge le portefeuille des Infrastructures.

Le ministère du Travail et des Relations avec les Institutions est un poste clé dans le contexte politique et social actuel. Abass Fall devra relever des défis importants, notamment la gestion des relations sociales dans un climat économique tendu et la coordination avec les institutions pour renforcer la cohésion gouvernementale.

Le président de la République a, par ce remaniement, affiché sa volonté de redynamiser son équipe gouvernementale. En nommant Abass Fall, une figure influente de Pastef et proche de l’ancien leader Ousmane Sonko, à ce poste, le gouvernement semble vouloir renforcer son ancrage auprès des électeurs de Dakar et réaffirmer son engagement sur des dossiers prioritaires comme le travail et les relations institutionnelles.

Abass Fall quitte son siège de député avec un bilan salué par ses pairs. Les observateurs politiques estiment que sa nomination au gouvernement est un signal fort, mais elle pose aussi la question de sa capacité à fédérer dans un contexte de tensions sociopolitiques.

Le remaniement ministériel, qui comprend plusieurs autres changements, souligne la volonté du président de répondre aux attentes des citoyens tout en consolidant son équipe pour les échéances à venir. Reste à voir comment Abass Fall parviendra à relever ces défis dans ses nouvelles fonctions.

Kaolack / Sécurité : Préparatifs de la manœuvre nationale « Saloum 2024 » prévue du 2 au 8 décembre dans les zones de Kaolack et Fatick

« Comme vous le savez, depuis un certain temps, les armées ont entrepris un vaste chantier consistant à renforcer leur autonomie en matière de conception, de planification et d’exécution d’opérations de grande envergure. C’est dans ce contexte que nous avons, pour la première fois en 2018, organisé la manœuvre nationale interarmées et interarmes dénommée Saloum 2018. Cette initiative a été suivie par la manœuvre Falémé 2020, qui s’est déroulée en zone militaire n°4, à la frontière commune avec le Mali », a expliqué le général de brigade Maguette Ndiaye, chef d’état-major de l’armée de terre et commandant de la force d’intervention dans le cadre de ladite manœuvre. Il s’est exprimé lors d’un point de presse.

« Nous revenons cette année en zone militaire n°3 pour organiser la manœuvre Saloum 2024. L’objectif de cette opération est de faire face aux menaces potentielles dans le contexte de la sous-région ouest-africaine. Vous n’ignorez pas que nous faisons face à de nombreux conflits, à la fois dans un contexte mondial instable, mais aussi à l’émergence de nouvelles formes de conflits. Nous devons donc nous préparer à affronter à la fois les menaces conventionnelles et les menaces asymétriques. C’est dans ce cadre que cette manœuvre, prévue du 2 au 8 décembre 2024, sera menée », a-t-il ajouté.

Le général de brigade a également précisé les moyens déployés pour cette opération : « Des moyens humains et matériels importants sont mobilisés. Nous avons 4 500 éléments provenant de toutes les forces de défense et de sécurité, ainsi que des moyens logistiques considérables. Au total, ce sont 500 véhicules, 7 aéronefs, 16 navires et embarcations qui seront engagés. Vous conviendrez avec moi que tout cela nécessite un soutien logistique important. Je peux vous assurer que tous ces moyens sont mis à notre disposition pour tester le concept dans les zones de Kaolack et Fatick », a-t-il conclu.

Cette opération témoigne de l’engagement des forces armées à s’adapter aux défis sécuritaires contemporains et à renforcer leur capacité opérationnelle sur le terrain.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°337 – du 03/12/2024

🔴 EL MALICK NDIAYE, FIDÈLE AU PM, AU PERCHOIR – EXPANSION DE L’EMPIRE SONKO : UN COUTEAU À DOUBLE TRANCHANT
🔴 DIPLOMATIE / ENTRETIEN DU GÉNÉRAL OLIGUI NGUÉMA AVEC DIOMAYE FAYE : DAKAR ET LIBREVILLE SUR LA MÊME FRÉQUENCE

🔴 RECOURS DE SITEU AU CNG : MODOU LÔ RESTE INDÉTRÔNABLE !
🔴 56 MORTS DANS UN MOUVEMENT DE FOULE : UN MATCH DE FOOT VIRE AU DRAME EN GUINÉE

Visite officielle du président gabonais au Sénégal : « Nos deux pays ont des atouts pour développer une coopération dynamique et renforcée » (PR BDF)

Le président de la République gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, effectue une visite officielle au Sénégal depuis le samedi 30 novembre 2024. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.

Après avoir assisté, ce dimanche 1er décembre, aux côtés de ses homologues de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et des Îles Comores, à la cérémonie commémorative du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le chef de l’État gabonais a rencontré ce lundi 2 décembre son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

Lors d’une conférence de presse conjointe au palais de la République, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné que cette rencontre témoigne de l’importance historique et stratégique des relations entre le Sénégal et le Gabon.

« Le cadre juridique de notre coopération est riche et couvre des domaines variés, tels que la politique, le militaire, l’éducation, la formation professionnelle, la culture, la jeunesse, le sport, l’économie et le commerce », a affirmé le président sénégalais.

M. Faye a insisté sur la nécessité de donner une « nouvelle impulsion » au partenariat entre les deux pays pour le hisser à un niveau supérieur. Dans ce sens, les ministres des deux délégations se réuniront prochainement pour explorer des opportunités dans les domaines clés d’intérêts communs.

Il a également encouragé les secteurs privés sénégalais et gabonais à renforcer leur collaboration et à jouer un rôle actif dans le développement économique et commercial des deux nations.

Le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa gratitude au général Oligui Nguéma pour l’accueil chaleureux et l’intégration des Sénégalais vivant au Gabon depuis plusieurs générations. Cette reconnaissance reflète l’importance des liens humains et culturels entre les deux pays.

Les discussions entre les deux chefs d’État ont également porté sur des défis mondiaux et régionaux, notamment les menaces à la paix et à la sécurité, les changements climatiques, les crises économiques et les risques liés à la désintégration du multilatéralisme.

Ces enjeux, selon le président Faye, nécessitent une approche solidaire et concertée : « Autant de défis majeurs qui nous engagent à travailler ensemble pour un avenir prospère et stable. »

El Malick Ndiaye élu président de l’Assemblée nationale du Sénégal

Le Sénégal a un nouveau président de l’Assemblée nationale. Ce dimanche, El Malick Ndiaye, candidat du groupe parlementaire Pastef, a été élu à ce poste clé avec une majorité confortable de 134 voix sur 163 votants. Cette élection marque une étape importante dans la vie politique sénégalaise, notamment dans le contexte de l’évolution des rapports de force au sein de l’hémicycle.

Lors du scrutin, 22 députés ont voté contre la candidature de M. Ndiaye, tandis que 7 se sont abstenus. Ces chiffres témoignent d’une opposition fragmentée et d’une dynamique favorable à Pastef, le parti de l’opposant Ousmane Sonko, dont le groupe parlementaire semble avoir consolidé sa position dominante au sein de l’Assemblée.

À peine élu, El Malick Ndiaye a été officiellement installé dans ses fonctions. Il a ensuite suspendu la séance pour 15 minutes, un geste qui pourrait symboliser une volonté de marquer une pause stratégique avant de reprendre les travaux parlementaires.

L’élection d’El Malick Ndiaye intervient dans un contexte politique tendu, où les débats autour de la gouvernance, des réformes institutionnelles et des tensions sociopolitiques sont au cœur de l’actualité. Sa présidence sera scrutée de près, tant par ses partisans que par ses détracteurs, alors que le Sénégal s’approche de nouvelles échéances électorales.

Assemblée nationale : Momath Talla Ndao démissionne après Ousmane Sonko

Après la démission d’Ousmane Sonko de son poste de député, Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, a également renoncé à son siège à l’Assemblée nationale. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il a invoqué les dispositions légales relatives à l’incompatibilité entre le mandat parlementaire et les fonctions gouvernementales.

« Selon l’article 109 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le mandat de député est incompatible avec la qualité de membre du Gouvernement. Par conséquent, j’ai démissionné de mon mandat de député au profit de mon suppléant, Abdoulaye Thomas Faye », a-t-il précisé.

Momath Talla Ndao a saisi l’occasion pour exprimer sa gratitude envers les habitants de Kaffrine, en particulier ceux des arrondissements de Katakel et de Gniby, pour leur soutien indéfectible.

Il a également réaffirmé son engagement envers les projets du gouvernement : « Je reste au service du Projet, du Sénégal, aux côtés du Président de la République Bassirou Diomaye Faye et du Chef du Gouvernement Ousmane Sonko. »

Ousmane Sonko choisit la Primature et renonce à l’Assemblée nationale

Le Premier ministre et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, a confirmé qu’il ne siégera pas à l’Assemblée nationale nouvellement élue. Lors d’une intervention sur la RTS1, il a annoncé sa démission de son poste de député pour se consacrer pleinement à ses fonctions à la Primature.

« Je suis venu soumettre ma démission de mes fonctions de député. Nous avons engagé plusieurs projets au sein de la Primature, et je dois être pleinement opérationnel auprès du Président de la République », a déclaré Sonko. Il a également profité de l’occasion pour transmettre des consignes stratégiques aux députés de son parti, Pastef.

Cette décision met fin aux spéculations qui voyaient Ousmane Sonko accéder à la présidence de l’Assemblée nationale après la victoire de son parti aux législatives. Certains observateurs, dont le professeur Maurice Soudieck Dione, estimaient que le choix de Sonko de rester chef du gouvernement était stratégique pour éviter tout conflit institutionnel : « Le Président Bassirou Diomaye Faye doit continuer à diriger l’exécutif, permettant ainsi une séparation claire des pouvoirs. »

Cette annonce renforce le rôle central d’Ousmane Sonko dans la mise en œuvre des politiques gouvernementales et dans la coordination des projets prioritaires du régime en place.

Ibrahima Hamidou Dème critique la justice sénégalaise : “Deux poids, deux mesures”

L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème a exprimé sa déception face à l’état actuel de la justice au Sénégal, qu’il juge loin des promesses d’indépendance formulées par le nouveau régime. Dans une déclaration faite après la condamnation de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), il a dénoncé une justice qu’il qualifie de partiale.

« Les menaces sans équivoque du Premier ministre Ousmane contre les magistrats faisant preuve de clémence à l’égard des opposants semblent porter leurs fruits », a-t-il déclaré. Selon lui, la justice sénégalaise est toujours marquée par une politique de “deux poids, deux mesures”, où certains sont systématiquement favorisés au détriment des autres.

Dème a également pointé du doigt le silence de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) face aux multiples atteintes à l’indépendance de la justice : « C’est un silence assourdissant », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).

L’ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) estime qu’il est urgent de redorer l’image de la justice sénégalaise. Il appelle à des réformes profondes pour restaurer la confiance des citoyens en une institution qu’il considère comme un pilier fondamental de la régulation sociale.

Ces critiques interviennent dans un contexte où la gestion de la justice est au cœur des débats politiques, alors que certains dénoncent des pressions sur les magistrats et une instrumentalisation de l’appareil judiciaire.

Amadou Bâ : “Aucune loi d’amnistie ne pourra empêcher la justice de poursuivre les auteurs de crimes de masse”

Amadou Bâ, député du parti Pastef, s’est exprimé avec véhémence contre toute tentative de protéger les responsables des violences survenues sous le régime de Macky Sall. Selon lui, ces actes ne sauraient être couverts ni par une loi d’amnistie, ni par une quelconque immunité.

Dans une réponse directe à l’ex-ministre de la Justice Aïssata Tall Sall, qui évoquait récemment une loi d’amnistie, Amadou Bâ a rappelé que ces crimes pourraient être qualifiés de “crimes intangibles”, en référence aux définitions établies par le Statut de Rome sur la Cour pénale internationale (CPI). “Ces crimes ne peuvent être protégés par une loi d’amnistie, d’amnésie ou d’immunité”, a-t-il déclaré avec fermeté.

Le député nouvellement élu a demandé à ce que les faits soient établis à travers :

• Les rapports d’autopsie ou leur absence concernant les 80 manifestants non armés qui auraient été exécutés de manière coordonnée avec des moyens de répression d’État.

• Les preuves du refus d’enquêtes de la part des autorités judiciaires et politiques, incluant le Procureur, le ministre de la Justice et le Président de la République.

• Les enterrements précipités, qui, selon lui, visaient à dissimuler la vérité aux familles des victimes.

• La démonstration que les victimes – morts, blessés, emprisonnés ou exilés – étaient systématiquement traquées sur l’ensemble du territoire et appartenaient toutes à un même parti politique, Pastef.

Amadou Bâ insiste sur le fait que ces crimes relèvent d’une “répression d’État planifiée” et qu’aucune tentative législative ne pourra faire obstacle à la justice.

Thiès : Un projet de réhabilitation du marché central après un nouvel incendie dévastateur

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a annoncé ce vendredi un ambitieux projet de construction de 1 310 cantines R+3 au marché central de Thiès, communément appelé marché Sahm. Cette initiative vise à moderniser ce lieu d’échange vital pour la cité du rail, partiellement détruit par un incendie ayant ravagé plus de 200 commerces.

Lors de sa visite aux commerçants sinistrés, le ministre a exprimé sa compassion et son soutien à l’égard des victimes. « Nos premiers propos sont des propos de compassion, de soutien et de réconfort pour toutes les victimes de l’incendie du marché central », a déclaré Birame Souleye Diop. Il a également salué la réactivité des Sapeurs-pompiers, de la Senelec et des autorités locales, dont l’intervention rapide a permis de limiter les dégâts.

Ce projet de réhabilitation et de modernisation, initié lors du mandat de Birame Souleye Diop en tant que maire de Thiès Nord, vise à désengorger ce marché emblématique. « La réorganisation du marché Sahm a toujours été une priorité », a-t-il rappelé. Toutefois, des retards ont été accusés dans la mise en œuvre, retardant l’achèvement de cette infrastructure nécessaire.

Depuis son entrée au gouvernement, le ministre a dû quitter ses fonctions à la mairie, mais il continue de suivre ce projet avec attention. La construction de ces cantines modernes sur trois niveaux est perçue comme une solution durable aux problèmes d’encombrement et de sécurité qui affectent le marché Sahm.

Ce récent incendie est le quatrième à frapper le marché central, causant d’importants dégâts matériels et des pertes économiques pour les commerçants. « Ce sinistre est un coup dur pour l’activité commerciale locale, fruit d’un travail de longue date », a reconnu le ministre, tout en appelant à des mesures urgentes pour éviter de futurs drames.

Ce projet de construction en hauteur, qui intègre des mesures de sécurité et des espaces modernisés, ambitionne de transformer le marché central de Thiès en un pôle commercial plus fonctionnel et résilient. Les commerçants espèrent que cette initiative, qui s’inscrit dans une dynamique de développement local, apportera des solutions durables pour relancer leurs activités.

La mise en œuvre rapide de ce projet est désormais attendue pour redonner vie à ce haut lieu d’échanges et prévenir de nouvelles catastrophes.

Dakar : Une opération sécuritaire d’envergure pour renforcer la sécurité urbaine

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes, le Service régional de sécurité publique (SRSP) a mené une opération sécuritaire de grande envergure dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre 2024. Cette initiative, qui s’inscrit dans une stratégie globale de sécurisation des espaces urbains de Dakar, a permis l’interpellation de 29 individus pour divers délits.

Une mobilisation sans précédent

De 21 heures à 6 heures du matin, plusieurs quartiers stratégiques de Dakar, notamment le Point E, la Médina, Rebeuss, le Plateau et la Corniche, ont été passés au crible. L’opération a mobilisé 81 agents, dont 50 issus du Groupement mobile d’intervention (GMI), ainsi que 11 véhicules pour assurer une couverture optimale du terrain.

L’objectif principal de cette intervention ciblée était de démanteler les réseaux criminels et de renforcer le sentiment de sécurité au sein de la population. Selon les autorités, ces efforts visent à prévenir les actes répréhensibles qui perturbent la quiétude des habitants.

Un bilan révélateur

Les résultats de cette action sont significatifs :

  • 29 interpellations pour divers délits :
    • 9 pour vérification d’identité ;
    • 7 pour racolage ;
    • 6 pour vagabondage ;
    • 5 pour ivresse publique manifeste ;
    • 2 pour trafic de drogue, avec la saisie de 26 kepas de drogue communément appelée « pouche ».

En outre, 95 pièces administratives ont été saisies pour des infractions diverses, et cinq véhicules ont été mis en fourrière pour défaut de visite technique.

Un signal fort contre l’insécurité

Cette opération s’inscrit dans une dynamique proactive des autorités pour répondre aux défis de l’insécurité urbaine. La Corniche, point névralgique de Dakar souvent associé à des activités illicites, figure parmi les zones les plus surveillées. Cette intervention est un message clair pour les fauteurs de troubles : l’impunité n’est plus une option.

Vers des solutions durables

Malgré les résultats encourageants, les défis restent importants. Les phénomènes tels que le trafic de drogue, le racolage et l’ivresse publique nécessitent une réponse durable. Les autorités appellent à une collaboration active des citoyens pour signaler les comportements suspects.

D’autres opérations similaires sont prévues dans les semaines à venir, confirmant l’engagement de l’État à instaurer une sécurité durable dans les quartiers stratégiques de Dakar.

Cette intervention marque une étape importante dans la lutte contre l’insécurité urbaine. En combinant répression et prévention, les autorités espèrent restaurer la quiétude tant attendue dans la capitale sénégalaise.

Nouvelle plainte contre Birima Mangara : un concessionnaire réclame des comptes

L’ancien ministre du Budget, Birima Mangara, se retrouve à nouveau sous les projecteurs pour des raisons judiciaires. Après la plainte déposée par son mandataire, Mouhamed Diallo, un concessionnaire de véhicules, Samba Demba Diouf, a également saisi la justice.

Selon les informations rapportées par la Radio Futurs Médias (RFM), Samba Demba Diouf accuse Birima Mangara d’avoir utilisé et endommagé plusieurs de ses véhicules lors d’une campagne électorale, sans jamais procéder à leur remboursement ou réparation.

Cette affaire vient s’ajouter aux difficultés juridiques auxquelles l’ancien ministre est confronté, alors que son nom était déjà lié à d’autres contentieux récents. Les détails précis sur les montants ou les véhicules concernés n’ont pas encore été dévoilés, mais cette nouvelle plainte pourrait aggraver sa situation.

Birima Mangara, qui occupait un poste clé au sein du gouvernement, doit désormais répondre de ces accusations devant la justice. Cette affaire pourrait également attirer davantage l’attention sur la gestion des ressources lors des campagnes électorales et les relations souvent floues entre les hommes politiques et leurs prestataires.

Affaire à suivre, alors que les parties se préparent pour un éventuel bras de fer judiciaire.

Le débat sur l’abrogation de la loi d’amnistie relancé au Sénégal : Seydi Gassama s’appuie sur des exemples concrets

Le débat sur l’abrogation de la loi d’amnistie au Sénégal, évoqué récemment par l’ancienne ministre des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall, continue de susciter des réactions. Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a pris position samedi en apportant des exemples concrets tirés de la jurisprudence africaine pour soutenir son point de vue.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Seydi Gassama a rappelé une décision clé de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. En 2020, cette juridiction avait demandé au Bénin d’abroger sa loi d’amnistie de 2019, adoptée après les violences survenues lors des élections législatives d’avril de la même année. Ces violences, survenues les 1er et 2 mai 2019, avaient causé plusieurs victimes.

La Cour avait également exigé que des enquêtes soient menées afin que les victimes puissent obtenir réparation. Elle s’était appuyée sur l’article 7 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme, qui garantit à chaque victime le droit de voir sa cause entendue et d’obtenir justice.

Pour Seydi Gassama, cette décision illustre l’incompatibilité entre les lois d’amnistie générales et les droits fondamentaux des victimes à la justice et à la réparation. Il estime que ces lois, souvent adoptées sous couvert de réconciliation nationale ou de stabilité politique, peuvent être contraires aux obligations des États en matière de droits humains.

Un débat sensible au Sénégal
Au Sénégal, le débat sur la loi d’amnistie est particulièrement sensible, notamment en raison des dossiers politiques récents. Le sujet soulève des questions profondes sur la capacité de l’État à garantir la justice pour tous tout en maintenant la paix sociale.

L’intervention de Seydi Gassama pourrait peser dans la balance, en rappelant que les obligations internationales du Sénégal, notamment en tant que signataire de la Charte Africaine des Droits de l’Homme, nécessitent une prise en compte des droits des victimes.

Alors que les discussions se poursuivent, la société civile et les acteurs politiques sont appelés à réfléchir sur l’impact de telles lois sur la justice et la réconciliation au Sénégal. Le cas du Bénin pourrait servir d’exemple à méditer pour orienter les choix politiques futurs.

AIBD : Un audit rigoureux pour une gestion assainie

Dans le cadre des réformes engagées pour optimiser la gestion de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, l’Inspection générale de l’État (IGE) a mené une mission d’audit de grande envergure. Initiée sur instruction du ministre des Finances, Bassirou Diomaye Faye, cette démarche vise à instaurer une gouvernance transparente et responsable.

Le directeur général de l’AIBD, Cheikh Bamba Dièye, a précisé les contours de cette initiative, qu’il considère comme un levier essentiel pour redresser la plateforme aéroportuaire. « Dès notre arrivée, il y a six mois, nous avons voulu établir un climat de confiance sur la base d’un audit froid et sans complaisance à la réalité économique », a-t-il expliqué.

L’ancien maire de Saint-Louis n’a pas hésité à pointer du doigt certaines pratiques héritées de la précédente administration. « Les recrutements, les voyages, les largesses et le laxisme étaient de mise », a-t-il déclaré, ajoutant que ces dérives avaient pesé lourdement sur la santé financière de l’aéroport.

Face à ce constat, l’équipe dirigeante actuelle a engagé une série de mesures correctives. Parmi celles-ci, la rationalisation des dépenses a permis de « conforter le budget en le réajustant et l’adaptant aux ressources disponibles sur la plateforme ».

Dans le cadre de cette révision, Cheikh Bamba Dièye a annoncé avoir annulé des investissements non prioritaires d’un montant de 63 milliards de francs CFA. « Nous n’avons pas attendu que les études soient finalisées pour mettre en œuvre les correctifs évidents », a-t-il précisé, soulignant que les efforts de redressement sont en cours.

Outre la réduction des investissements superflus, des ajustements budgétaires ont été effectués pour mieux aligner les ressources et les besoins de l’AIBD.

Cette gestion proactive s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la compétitivité et la viabilité de l’AIBD. Alors que les réformes se poursuivent, Cheikh Bamba Dièye réaffirme son engagement à faire de l’aéroport un modèle de gestion transparente et efficace, à la hauteur des ambitions économiques du Sénégal.

En prenant des mesures fortes et en posant les bases d’une gouvernance saine, la direction de l’AIBD envoie un signal fort, illustrant la volonté des autorités d’assainir les finances publiques et de restaurer la confiance des partenaires nationaux et internationaux.

Commémoration du 80ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye : Les présidents de la Gambie et de la Guinée-Bissau à Dakar

Ce samedi, les présidents Adama Barrow de la Gambie et Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau ont foulé le sol dakarois pour participer aux commémorations du 80ᵉ anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye. À leur arrivée à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, ils ont été accueillis par leur homologue sénégalais, le président Bassirou Diomaye Faye, accompagné d’une délégation officielle.

Cette commémoration revêt une importance historique particulière, marquant l’hommage rendu aux tirailleurs sénégalais, ces anciens combattants ayant servi sous le drapeau français durant la Seconde Guerre mondiale. Le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, rappelle un épisode tragique où des soldats africains, de retour au Sénégal après avoir combattu pour la France, furent tués par l’armée coloniale pour avoir revendiqué leurs droits et leurs primes de guerre.

Un symbole de solidarité régionale
La présence des présidents gambien et bissau-guinéen à cette cérémonie illustre l’unité et la solidarité au sein des pays de la sous-région ouest-africaine. Le rôle des tirailleurs sénégalais dépasse en effet les frontières du Sénégal, ces soldats étant originaires de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest.

Le programme de commémoration prévoit des cérémonies officielles à Thiaroye, incluant des discours, des dépôts de gerbes et des moments de recueillement en mémoire des victimes. Cette journée sera également marquée par des échanges sur l’importance de préserver la mémoire collective et de renforcer l’éducation des générations futures sur cet épisode clé de l’histoire africaine et mondiale.

Un devoir de mémoire pour les générations futures
En participant à cet événement, les dirigeants ouest-africains réaffirment leur volonté de faire du massacre de Thiaroye un symbole de lutte pour la justice et les droits humains. Cette commémoration ne se limite pas à l’hommage : elle invite également à réfléchir sur les réparations et la reconnaissance des sacrifices consentis par ces hommes.

Le massacre de Thiaroye reste une blessure dans l’histoire coloniale française et un appel à la justice mémorielle. Ces célébrations du 80ᵉ anniversaire rappellent que la mémoire des tirailleurs sénégalais demeure vivante et continue de nourrir les luttes contemporaines pour l’égalité et la reconnaissance des peuples africains.

Débat sur les bases militaires françaises au Sénégal : un enjeu de souveraineté nationale

Le débat sur la présence des bases militaires françaises en Afrique, et plus particulièrement au Sénégal, continue de susciter des réactions. Samedi, Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center, a pris position en affirmant que cette politique de puissance de la France était « totalement dépassée ».

Dans une publication relayée sur ses réseaux sociaux, il a souligné que les événements récents dans plusieurs pays du Sahel, notamment la montée des revendications pour une souveraineté affirmée, envoient un signal clair. « La politique de puissance de la France consistant à entretenir des bases militaires en Afrique est totalement dépassée aujourd’hui. Les signaux avant-coureurs ont été clairs dans certains pays du Sahel : montée des politiques décomplexées de souveraineté », a écrit Alioune Tine.

Cette déclaration intervient dans un contexte où de nombreux États africains redéfinissent leur relation avec la France. Des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont déjà pris des mesures pour mettre fin à la présence militaire française sur leur sol.

Le débat a été ravivé par une déclaration récente du président du Parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui, lors d’un entretien avec l’AFP jeudi 29 novembre, a appelé à la fermeture des bases militaires françaises au Sénégal. Selon lui, leur présence est incompatible avec la souveraineté nationale.

« Le Sénégal est un pays indépendant et souverain. La souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans le pays », a-t-il martelé. Cette position, bien que partagée par une partie de l’opinion publique sénégalaise, reste controversée, car elle soulève des questions sur la sécurité régionale et les partenariats stratégiques.

Les bases militaires françaises en Afrique sont souvent perçues comme un héritage du passé colonial. Cependant, pour leurs défenseurs, elles jouent un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité régionale, notamment dans une zone sahélienne en proie à des groupes armés djihadistes.

Au Sénégal, où la présence française est moins critiquée que dans d’autres pays, le débat prend de l’ampleur. L’opinion publique semble divisée entre ceux qui considèrent que ces bases portent atteinte à la souveraineté nationale et ceux qui estiment qu’elles contribuent à la sécurité du pays.

La position de Bassirou Diomaye Faye et les réflexions d’Alioune Tine s’inscrivent dans un mouvement plus large de redéfinition des relations entre l’Afrique et la France. Avec la montée en puissance de discours prônant une souveraineté renforcée, la France devra s’adapter aux nouvelles aspirations des pays africains.

Pour l’heure, le gouvernement sénégalais n’a pas encore pris de décision officielle sur l’avenir des bases militaires françaises. Cependant, ce débat illustre un tournant majeur dans les relations entre la France et ses anciennes colonies.

La question reste donc ouverte : faut-il maintenir ces bases pour des raisons de sécurité, ou les fermer pour affirmer pleinement la souveraineté du Sénégal ?

Déclaration de Me Aïssata Tall Sall : Les clarifications de Me Bamba Cissé

L’intangibilité des droits acquis n’est pas un principe de droit pénal, mais un principe général de droit administratif, applicable aux actes administratifs unilatéraux créateurs de droits.

Elle ne joue pas en matière pénale.

Elle veut dire que l’abrogation ou le retrait des actes individuels créateurs de droit ne peut survenir que dans le délai du recours pour excès de pouvoir. Au delà, ils sont susceptibles de créer un droit acquis. Cette règle n’est pas applicable à la matière pénale.

Quant au principe de la non-rétroactivité des lois, il n’est pas de portée générale en matière pénale.

D’abord, La Loi pénale plus douce rétroagit.

Ensuite, ce qui est interdit, c’est la création de nouvelles infractions devant couvrir des faits antérieurs à son entrée en vigueur ou la création de peines plus sévères pour des infractions commises sous l’égide d’une loi pénale plus douce.

Or ici, les mêmes infractions assorties des mêmes peines existent à la fois sous l’égide de la loi ancienne et de la loi nouvelle.

Il s’agit juste en fin de compte, pour la loi d’amnistie nouvelle, non pas de rétroagir ou de créer d’autres infractions, mais plutôt d’abroger des dispositions vicieuses et injustes, susceptibles d’emporter dans le champ de l’amnistie des crimes et délits sans rapport avec une quelconque activité politique ou de soustraire certaines personnes à l’action de la justice.

Me Bamba Cissé, Avocat

Tentative d’escroquerie : Mouhamed Diallo dépose plainte contre Birima Mangara

L’ancien ministre conseiller Mouhamed Diallo, également créateur et propriétaire de la coalition Kiraay Ak Natange, a déposé une plainte contre Birima Mangara, ancien ministre du Budget et actuel député. Cette affaire, qui fait grand bruit, repose sur des accusations de tentative d’escroquerie impliquant un terrain hypothéqué.

Selon Mouhamed Diallo, la collaboration entre les deux hommes s’est nouée dans le cadre des dernières élections législatives. Il affirme avoir financé la précampagne et la campagne électorale de Birima Mangara au sein de la coalition Kiraay Ak Natange, qu’il a lui-même fondée. Ce financement incluait des dépenses pour le carburant, les véhicules, les hôtels, la nourriture, et les supports de campagne.

En guise de garantie, Birima Mangara aurait remis un terrain de deux hectares à Dakar. Cependant, Mouhamed Diallo a découvert par la suite que ce terrain était déjà hypothéqué à la Banque de Dakar (BDK) depuis 2022 pour un montant de 510 millions de FCFA.

Se sentant dupé, Mouhamed Diallo a saisi le procureur via ses avocats, dénonçant une tentative d’escroquerie. « Ce qui me gêne, c’est dans quoi je me serai fourré si j’avais pris ce terrain déjà hypothéqué. C’est sur la base de ce terrain que j’ai accepté de financer », a-t-il expliqué, visiblement frustré.

Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une atteinte à son honneur et sa dignité. « Qu’il soit député ou Président de la République, il doit répondre de ses actes », a-t-il martelé.

Des rumeurs circulaient selon lesquelles la plainte serait motivée par la décision de Birima Mangara de ne pas céder son siège de député à Mouhamed Diallo, malgré une promesse faite en public. Une accusation que ce dernier a formellement démentie. « C’est vrai qu’il a dit cela en public, mais ce n’est aucunement à cause de cette reculade que j’ai initié la plainte. J’ai été ministre comme lui. »

Pour l’instant, Mouhamed Diallo refuse de divulguer le montant exact de la somme qu’il réclame, mais insiste sur la gravité de la situation. L’affaire pourrait avoir des répercussions politiques et juridiques importantes, mettant en lumière des pratiques opaques dans la gestion des alliances politiques et des campagnes électorales.

Cette affaire pose des questions sur la transparence des transactions dans le milieu politique sénégalais. Les autorités judiciaires sont désormais chargées de faire la lumière sur ces allégations. Quant à Mouhamed Diallo, il se dit prêt à aller jusqu’au bout pour défendre son honneur.

L’issue de ce conflit sera scrutée de près, tant pour son impact politique que pour ses implications légales.

Installation de la 15e législature : une nouvelle ère pour l’Assemblée nationale

La première session de la 15e législature de l’Assemblée nationale se tiendra le lundi 2 décembre 2024, à 10 h. Cette convocation officielle marque le début des travaux des nouveaux parlementaires récemment élus, avec une configuration politique largement dominée par le parti Pastef.

Dans un communiqué de la Direction de la communication de l’Assemblée nationale, il a été précisé que cette session inaugurale permettra d’installer les députés dans leurs fonctions et de fixer les bases pour les cinq prochaines années.

Pastef : une majorité écrasante

Le parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, devient la force politique majeure avec 130 députés sur les 165 que compte l’hémicycle. Ce résultat reflète un bouleversement significatif sur la scène politique sénégalaise, conférant à Pastef une majorité absolue et une marge de manœuvre importante pour faire passer ses réformes.

Cette domination pose de nombreuses questions sur la stratégie et les priorités législatives que ce groupe majoritaire adoptera dans les prochains mois. Les enjeux sont nombreux, notamment sur les réformes économiques, sociales, et institutionnelles promises pendant la campagne.

Les attentes et les défis

Avec ce nouveau Parlement, les citoyens sénégalais s’attendent à des avancées concrètes sur des dossiers cruciaux comme l’éducation, la santé, la lutte contre le chômage et la transparence dans la gestion publique. Cependant, cette majorité écrasante pourrait également poser la question de l’équilibre des pouvoirs et du rôle de l’opposition dans les débats parlementaires.

Une opposition fragmentée mais vigilante

Face à la domination de Pastef, les partis d’opposition, bien que fragmentés, promettent de jouer un rôle actif en tant que contre-pouvoir. Leur défi sera de maintenir un débat démocratique et de s’unir sur des positions communes pour peser sur les décisions importantes.

Un moment historique

L’installation de cette 15e législature marque une étape historique dans l’évolution politique du Sénégal. Les regards seront braqués sur cette première session qui donnera le ton des travaux à venir. Ce moment est crucial pour renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions et inaugurer une nouvelle phase de gouvernance.

La cérémonie d’ouverture prévue lundi sera suivie avec attention par la population et les observateurs nationaux et internationaux, qui espèrent voir émerger une Assemblée dynamique et au service du peuple sénégalais.

Le Président Bassirou Diomaye Faye honore 11 citoyens pour leur contribution à l’initiative « SETAL SUNU RÉEW »

Dans une ambiance solennelle empreinte de patriotisme, Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a distingué 11 citoyens sénégalais pour leur engagement exemplaire dans le cadre de l’initiative citoyenne « SETAL SUNU RÉEW ». Ces hommes et femmes, issus de diverses générations et catégories sociales, ont été salués pour leur dévouement à la préservation de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie au Sénégal.

Un hommage vibrant au civisme et à l’écologie
La cérémonie, qui s’est tenue au palais présidentiel, était un témoignage éloquent de l’importance de l’engagement citoyen dans la vision d’un Sénégal propre et durable. Le Président a exprimé sa gratitude envers ces citoyens modèles, symboles d’une nation solidaire. Il a rappelé que l’initiative « SETAL SUNU RÉEW », organisée chaque premier samedi du mois, transcende les simples gestes de nettoyage : elle incarne une philosophie de vie, une responsabilité partagée et un socle pour bâtir un avenir meilleur.

« Un Sénégal propre, solidaire et respectueux de la nature »
Dans son allocution, le Chef de l’État a souligné que la mobilisation de tous les Sénégalais pour assainir leurs espaces de vie est une démarche collective essentielle à la construction d’un Sénégal écologique. « Ce que vous accomplissez n’est pas qu’un geste ordinaire, mais un acte de citoyenneté. Vous inspirez la nation entière à prendre soin de notre patrimoine commun : notre environnement », a-t-il déclaré.

Un modèle d’avenir durable
En honorant ces 11 figures emblématiques, le Président Bassirou Diomaye Faye a également lancé un appel à une participation encore plus massive. Il a insisté sur le rôle de la jeunesse et des générations futures dans la continuité de cette dynamique. « Ensemble, poursuivons nos efforts pour léguer aux générations futures un Sénégal digne de leur espérance. Chaque action compte et chaque citoyen est une pièce maîtresse de cette grande œuvre collective. »

Une initiative qui rassemble
Lancée il y a plusieurs années, « SETAL SUNU RÉEW » est désormais une tradition bien ancrée dans la vie des Sénégalais. Elle mobilise des citoyens, des associations et des collectivités locales autour d’une même cause : un Sénégal plus propre et plus sain. Ce programme traduit également l’engagement du gouvernement à répondre aux défis environnementaux en intégrant les citoyens au cœur des solutions.

Vers un avenir prometteur
En récompensant ces efforts, le Chef de l’État a rappelé l’importance des initiatives citoyennes comme levier pour un développement durable. Les distinctions remises lors de cette cérémonie ne sont pas seulement des symboles d’encouragement, mais aussi un appel à l’action pour un avenir harmonieux où l’environnement sera au centre des préoccupations nationales.

Le Sénégal, sous l’impulsion de ses citoyens engagés, continue de démontrer que le changement est possible grâce à la volonté collective. SETAL SUNU RÉEW, plus qu’une initiative, est un véritable mouvement national pour un Sénégal propre et exemplaire.

Latmingué : Les exportateurs de métaux interpellent le Chef de l’État et dénoncent les maux du secteur de la ferraille

Lors d’un point de presse tenu ce vendredi, Sérigne Momar Sokhna, président des Exportateurs de Métaux du Sénégal, accompagné de ses collègues, a appelé le Chef de l’État à détacher le ministère du Commerce de celui de l’Industrie. Ils ont également exposé les nombreuses difficultés qui entravent le bon fonctionnement du secteur de la ferraille.

« Nous demandons au ministre du Commerce et de l’Industrie de convoquer en urgence une rencontre regroupant les acteurs du secteur de la ferraille et de l’exportation afin de discuter des problèmes qui freinent le développement de cette filière », a plaidé Sérigne Momar Sokhna.

Cela fait maintenant près de deux mois que les exportateurs de métaux du Sénégal ont sollicité une audience auprès du ministre du Commerce et de l’Industrie, Sérigne Mbaye Thiam. Cette rencontre aurait permis d’aborder les multiples difficultés, notamment celles liées à la gestion du secteur de la ferraille et à l’exportation des produits dérivés. Depuis le renouvellement de leurs licences, l’activité des exportateurs est à l’arrêt, bien qu’ils contribuent de manière significative à l’économie nationale, à la création d’emplois pour les jeunes, et à la lutte contre l’immigration irrégulière, a souligné M. Sokhna.

« Notre objectif n’est pas d’exporter des matières premières brutes, mais plutôt des produits secondaires inutilisables par les industriels locaux. Or, nous faisons face à des obstacles qui freinent ce secteur crucial, capable de lutter efficacement contre le chômage et la pauvreté, en particulier en milieu rural », a-t-il expliqué.

Sérigne Momar Sokhna a également exprimé son mécontentement face à certaines décisions prises sans consultation préalable des experts du domaine : « Avant d’adopter des mesures importantes, il aurait été pertinent que le ministre consulte les acteurs du secteur, ou encore Matar Lah, secrétaire au ministère, qui connaît parfaitement ce domaine. »

Il a également dénoncé la confusion autour des exigences d’infrastructures : « Contrairement à ce qui a été avancé, nous n’avons jamais demandé une superficie de 500 mètres carrés pour en faire des dépôts agréés. De plus, de nombreux exportateurs, bien qu’ayant fourni tous les documents requis, n’ont toujours pas reçu de réponses concernant l’approbation de leurs dépôts. Cette situation crée un climat d’incertitude et d’injustice. »

Selon le président des Exportateurs de Métaux, le commerce de la ferraille est un secteur essentiel qui fait vivre des milliers de familles et joue un rôle économique majeur. Cependant, les récentes décisions prises par le ministère semblent favoriser certains industriels de la zone de Sandiara, au détriment des exportateurs et fournisseurs de ferraille, ce qui risque de déséquilibrer le marché et de freiner l’essor de l’industrie locale.

« Nous demandons également une réévaluation de l’arrêté pris par l’ancien ministre concernant l’interdiction d’exportation de matières comme les canettes et l’aluminium. Ces restrictions doivent être revues en concertation avec les acteurs du secteur. »

Enfin, Sérigne Momar Sokhna a conclu en renouvelant son appel au Chef de l’État pour qu’il sépare le ministère du Commerce de celui de l’Industrie : « Cette réforme permettra au secteur de la ferraille de développer tout son potentiel et d’avoir un impact encore plus positif sur l’économie du pays. »

80e anniversaire du massacre de Thiaroye : une quête de vérité historique face à la reconnaissance française

À l’approche du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, où des tirailleurs africains furent abattus par les troupes coloniales françaises le 1er décembre 1944, les historiens sénégalais intensifient leurs efforts pour établir la vérité sur cet événement tragique. Si le président français Emmanuel Macron a récemment qualifié ces faits de « massacre », marquant une évolution dans le discours officiel, les chercheurs sénégalais jugent cette reconnaissance tardive et insuffisante pour éclairer toutes les zones d’ombre.

Ce 1er décembre 1944, les forces coloniales ont ouvert le feu sur des soldats africains rapatriés après avoir combattu aux côtés de l’armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces tirailleurs réclamaient le paiement de leurs arriérés de solde, un dû que les autorités coloniales tardaient à honorer. Selon les archives françaises, le bilan officiel fait état de 35 morts, mais de nombreux historiens avancent que le nombre réel de victimes pourrait atteindre plusieurs centaines.

« La reconnaissance du massacre par Emmanuel Macron est importante d’un point de vue sémantique, mais dès 1944, il était évident qu’il s’agissait d’un massacre », a déclaré Mamadou Fall, membre du comité sénégalais chargé de l’établissement des faits et de l’organisation des commémorations.

Longtemps, les autorités françaises ont évité d’aborder directement cette répression sanglante. Si l’ancien président François Hollande avait évoqué une « répression sanglante » lors de visites au Sénégal en 2012 et 2014, il aura fallu attendre 2024 pour que le mot « massacre » soit utilisé officiellement par un président français. Cette reconnaissance s’inscrit cependant dans un contexte de pressions croissantes, tant de la part de l’État sénégalais que des historiens et activistes africains.

Pour Mamadou Diouf, président du comité sénégalais de commémoration, l’attitude de la France reste motivée par ses propres intérêts : « Quand il a fallu parler de massacre, ils ont dit non. Maintenant, sous la pression, ils n’ont pas le choix. »

Une mission d’historiens sénégalais, menée entre le 19 et le 28 novembre en France, a permis d’accéder à certaines archives inédites, notamment des actes de décès provenant des registres communaux. Cependant, de nombreux documents restent inaccessibles, classés sous « secret défense ».

« Nous avons ressenti une ouverture manifeste de la part des autorités françaises, mais certaines pièces cruciales nous ont été refusées », a indiqué Mamadou Fall. Cette situation alimente les accusations de manipulation ou de dissimulation des archives par la France.

Pour Rokhaya Fall, également membre du comité, la reconnaissance française, bien que tardive, était « inévitable ». Cependant, elle souligne que la quête sénégalaise ne dépend pas de la bonne volonté française : « Notre intérêt, c’est la vérité. La France fait partie de la conversation, mais ce n’est pas elle qui la détermine. »

Le 80e anniversaire du massacre de Thiaroye marque une étape clé dans la réappropriation de cette mémoire par le Sénégal. Avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement marqué par des idéaux souverainistes et panafricanistes, l’événement prend un relief particulier. Les autorités sénégalaises souhaitent faire de cette commémoration une opportunité pour poser des bases solides à une réflexion sur la justice historique et la mémoire collective.

Cette mobilisation illustre une volonté renouvelée de ne plus laisser l’histoire de Thiaroye dans l’ombre, mais aussi de faire émerger une vérité libérée des pressions et récits imposés par l’ancien colonisateur. « L’histoire ne doit pas être une affaire de pouvoir, mais une quête de justice et de mémoire », conclut Rokhaya Fall.

Les commémorations prévues à Dakar ce dimanche s’annoncent donc comme un moment fort pour honorer les victimes et rappeler l’importance de cette page sombre, mais essentielle, de l’histoire sénégalaise et franco-africaine.

Birima Mangara, député de la 3e Voie, absent à une convocation de la gendarmerie : une affaire de terrain en toile de fond

Le député Birima Mangara, ancien ministre délégué chargé du Budget sous Macky Sall et élu sous la bannière de la coalition Pôle alternatif 3e Voie-Kiiraay ak Natangué, fait face à des accusations liées à une affaire de terrain. Convoqué ce vendredi à 16 heures par la brigade de recherches (BR) de Faidherbe, l’ancien ministre ne s’est pas présenté. Selon les informations rapportées par Seneweb, son avocat a justifié cette absence en indiquant que son client se trouvait hors de Dakar.

L’affaire qui secoue le député trouve son origine dans une plainte déposée par Mohamed Diallo, son ancien mandataire. Ce dernier affirme avoir financé les frais de campagne de la coalition lors des dernières élections législatives, en contrepartie d’un terrain promis par Birima Mangara comme garantie. Cependant, après les élections, Diallo aurait découvert que le terrain en question était déjà mis en gage. Se sentant lésé, il a saisi le procureur pour faire valoir ses droits.

Cette affaire risque d’ébranler la coalition 3e Voie-Kiiraay ak Natangué, qui a prôné l’éthique et le renouvellement de la classe politique. L’absence de Birima Mangara à une convocation officielle suscite des interrogations, notamment sur sa volonté de collaborer avec la justice pour élucider cette affaire.

Birima Mangara, connu pour son parcours dans les hautes sphères de l’administration sénégalaise, se retrouve aujourd’hui confronté à une crise qui entache son image. Cette situation soulève également des questions sur la transparence dans les relations entre hommes politiques et leurs soutiens financiers, un sujet souvent controversé dans le paysage politique sénégalais.

L’affaire est encore en cours, et les prochaines étapes dépendront de la réponse du député à cette convocation, ainsi que de l’évolution des enquêtes menées par la brigade de recherches. Une affaire à suivre de près.

Siteu accusé de violation des règles antidopage : l’ONADS promet des sanctions

Le combat très attendu entre Modou Lô et Siteu, qui a tenu en haleine les amateurs de lutte sénégalaise, connaît une suite controversée. Alors que Modou Lô s’est conformé aux règles en effectuant le contrôle antidopage à l’Arène nationale, son adversaire Siteu ne s’est pas présenté, suscitant une vive réaction de l’Organisation nationale antidopage du Sénégal (ONADS).

Dans un communiqué publié après l’événement, l’ONADS a fermement dénoncé l’attitude du lutteur de l’écurie Lansar. « Le fait de se soustraire à un contrôle antidopage constitue une violation des règles antidopage et est passible de sanctions », a déclaré l’organisation. Ce manquement, qualifié de grave, pourrait avoir des conséquences sérieuses pour le lutteur.

D’après le rapport de l’ONADS, si Modou Lô a respecté les formalités du contrôle, le staff de Siteu aurait empêché les agents antidopage de lui remettre la notification obligatoire pour effectuer le test. Cette obstruction a empêché le processus de se dérouler conformément aux règles établies.

L’ONADS a indiqué qu’elle travaillera en collaboration avec le Comité national de gestion (CNG) de lutte pour déterminer les mesures disciplinaires à prendre. Parmi les sanctions possibles, Siteu pourrait être suspendu ou se voir infliger une amende, ce qui ternirait davantage son image dans le milieu de la lutte sénégalaise.

Cette affaire soulève une nouvelle fois la question cruciale de la lutte contre le dopage dans les sports de combat au Sénégal. Le respect des procédures antidopage est essentiel pour garantir l’équité et préserver l’intégrité de la discipline.

Pour l’instant, Siteu et son staff n’ont pas réagi publiquement aux accusations portées contre eux. L’opinion publique reste divisée, tandis que les instances dirigeantes se préparent à trancher sur ce dossier délicat.

L’évolution de cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur la carrière de Siteu, mais aussi sur la crédibilité des compétitions de lutte au Sénégal.

Proclamation des Résultats et Démission : Un Engagement pour la Démocratie et l’Unité Nationale

Après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, je tiens à renouveler mes sincères remerciements aux concitoyens et concitoyennes qui ont porté leur choix sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal que j’ai eu l’honneur de diriger.

Je réitère également toutes mes félicitations au peuple sénégalais pour son attachement indéfectible à la tradition démocratique de notre pays et aux valeurs de paix et de stabilité qui fondent notre vivre ensemble. C’est dans l’esprit de cette vitalité démocratique et des valeurs qui la sous-tendent que j’avais accepté de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal.

Conformément à l’engagement que j’avais pris à ce sujet, je démissionnerai de mon mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature, afin qu’il en soit tiré les conséquences de droit.

Je souhaite plein succès aux députés nouvellement élus.

Vive le Sénégal uni, dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale.

Renforcement des relations Sénégal-Émirats arabes unis : Une visite officielle en préparation

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a reçu ce jeudi à Dakar Son Altesse Cheikh Shakhboot Bin Nahyan Al Nahyan, secrétaire d’État émirati chargé des relations avec l’Afrique.

Lors de cette rencontre, Cheikh Shakhboot a exprimé la volonté renouvelée des Émirats arabes unis de renforcer les relations d’amitié et de coopération déjà solides avec le Sénégal. Selon un communiqué officiel de la Présidence sénégalaise, cette visite s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la visite officielle que le Président Faye effectuera prochainement à Abou Dhabi, à l’invitation de Son Altesse Cheikh Mohamed Ben Zayed Al Nahyan, Président des Émirats arabes unis.

Les discussions ont porté sur les moyens de consolider les liens diplomatiques et économiques entre les deux nations, tout en explorant de nouvelles opportunités de partenariat stratégique.

Cette future visite du chef de l’État sénégalais à Abou Dhabi témoigne de l’engagement des deux pays à collaborer dans des secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures, et les échanges culturels. En outre, elle reflète une ambition commune d’intensifier les investissements bilatéraux et de promouvoir des projets conjoints qui bénéficieront aux deux peuples.

La rencontre de ce jeudi marque une étape importante dans le renforcement de la coopération Afrique-Golfe, un axe stratégique pour le développement de nouvelles alliances internationales.

Crise à l’Université Assane Seck : Les étudiants sommés de quitter le campus et exigent des réponses

L’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) est au cœur d’une vive crise sociale et académique. Face à la fermeture décidée par le Conseil académique, la Coordination des étudiants de l’UASZ (CE-UASZ) a demandé à ses membres de quitter le campus sans heurt, tout en appelant à une mobilisation accrue pour faire entendre leurs revendications.

Dans un communiqué signé par son coordonnateur, Khadim Diène, la CE-UASZ exhorte les étudiants à se retirer temporairement des lieux en attendant des solutions concrètes. « Nous demandons à tous les étudiants de rentrer tranquillement chez eux et de ne plus revenir à l’université jusqu’à ce que nos revendications soient pleinement et effectivement satisfaites », précise le document.

La coordination a exprimé son mécontentement envers le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahman Diouf, qu’elle accuse d’être à l’origine de cette crise. Qualifiant ses décisions de brutales et inhumaines, les étudiants estiment que ces mesures compromettent l’avenir de milliers d’entre eux. « Nous pointons directement du doigt le Ministre comme le principal instigateur de cette situation inhumaine », déclare le communiqué.

La CE-UASZ exige également le départ immédiat du Ministre et du recteur, qu’elle considère comme complice de cette situation.

Dans un ton plus solennel, la Coordination a interpellé le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et le Premier ministre, M. Ousmane Sonko. Elle les exhorte à intervenir sans délai pour rétablir l’ordre et les droits des étudiants.

Conformément à la décision du Conseil académique, les étudiants doivent libérer le campus social ce vendredi, une mesure qui a donné lieu à des départs organisés sous forme de caravanes. Par ailleurs, la CE-UASZ appelle les représentants étudiants à résister à toute forme de pression ou d’intimidation.

Se proclamant seule entité légitime à défendre les droits des étudiants, la CE-UASZ réaffirme son engagement à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction complète de leurs revendications.

La situation à l’UASZ met en lumière une fois de plus les tensions récurrentes entre les étudiants et les autorités académiques et gouvernementales, dans un contexte où l’éducation demeure un enjeu crucial pour l’avenir du Sénégal.

Procès d’Adama Gaye : le verdict attendu pour le 6 décembre

Le journaliste et analyste politique sénégalais Adama Gaye était devant le tribunal de Dakar ce matin pour répondre à des accusations de diffusion de fausses nouvelles. À l’issue des débats, le procureur a requis une peine de six mois de prison avec sursis, assortie d’une amende de 500.000 francs CFA. Le tribunal a fixé le délibéré au 6 décembre prochain.

Au cours de l’audience, Adama Gaye a présenté un amendement jugé favorable par certains observateurs. Bien que les détails de cet amendement n’aient pas été dévoilés dans l’immédiat, il pourrait refléter une stratégie visant à atténuer les charges retenues contre lui. Son attitude devant la barre a également été remarquée pour son ton conciliant, laissant entrevoir une volonté d’apaisement.

Le cas d’Adama Gaye a suscité de nombreuses réactions au Sénégal et au-delà. Connu pour ses prises de position critiques envers le pouvoir, ce journaliste est une figure médiatique controversée, souvent perçue comme la voix d’une opposition virulente. Ces accusations de diffusion de fausses nouvelles viennent s’ajouter à d’autres polémiques médiatiques, qui interrogent sur les frontières entre liberté d’expression et responsabilité journalistique.

Alors que les regards sont tournés vers le tribunal, plusieurs organisations de défense des droits humains suivent de près cette affaire. La peine requise, bien que clémente comparée à une condamnation ferme, relance le débat sur l’utilisation de lois jugées restrictives contre les professionnels des médias au Sénégal.

Le verdict du 6 décembre sera déterminant non seulement pour Adama Gaye, mais aussi pour la liberté de presse au Sénégal. En attendant, l’opinion publique reste divisée entre ceux qui soutiennent le journaliste et ceux qui appellent à une réglementation plus stricte de l’information diffusée.

« Valorisation de l’arachide : Priorité à la transformation industrielle pour une économie durable – Pape Makhtar Touré »

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, cette semaine, un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation agricole 2024/2025. À l’issue de cette rencontre, le prix plancher de l’arachide a été fixé à 305 FCFA le kilogramme.

Pour Pape Makhtar Touré, président de la Fédération des énergies positives pour un renouveau (Fep/Dekkil Kaolack), cette augmentation est à saluer, même si, selon lui, la véritable rupture passerait par la valorisation industrielle des produits agricoles au lieu de se limiter à leur commercialisation.

« Le pôle Centre, qui regroupe les régions de Kaolack, Fatick, Diourbel et Kaffrine, est connu pour ses productions record d’oléagineux, en particulier l’arachide. Dans un passé récent, le Sine-Saloum était surnommé le bassin arachidier, ce qui témoigne de l’importance de cette culture dans la zone », a-t-il rappelé.

Selon M. Touré, l’augmentation de 25 FCFA par kilogramme est significative, car elle équivaut à 25 000 FCFA supplémentaires par tonne. Il estime que plus de 120 milliards de francs CFA seront mobilisés par l’État pour cette campagne de commercialisation, ce qui représente une avancée notable. « Comme mentionné dans l’Agenda de Transformation Nationale Sénégal 2050, l’agriculture doit être le levier de notre économie. Nous disposons des ressources en terres et en eau pour faire décoller ce secteur », a-t-il souligné.

M. Touré a également salué la priorité accordée par l’État à la collecte locale et l’interdiction d’exporter des graines à valeur semencière. « Le Sénégal doit avant tout reconstituer son capital semencier arachidier. Cette logique doit être étendue à tous les produits subventionnés grâce aux fonds publics. Nous ne pouvons pas investir des milliards dans les semences, les engrais et le matériel agricole, pour ensuite brader ces produits aux exportateurs », a-t-il déploré.

Il a conclu en insistant sur la nécessité de privilégier la transformation locale des produits agricoles : « Le pays doit sortir de la commercialisation à tout va et se tourner résolument vers la transformation. Avec la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS), présente dans presque tout le pays, nous disposons déjà d’une base solide. Mais au-delà de cette entreprise, l’État doit encourager la création de coopératives locales pour la production, la transformation et la commercialisation à travers des mini-unités industrielles paysannes. Cette approche permettrait non seulement d’ajouter de la valeur au produit intérieur brut (PIB), mais aussi de renforcer notre souveraineté alimentaire. »

Un homme d’affaires victime d’une escroquerie mystique de 587 millions de francs CFA

Un entrepreneur sénégalais, Ch. Mb. Lèye, a été dépouillé de 587 millions de francs CFA dans une affaire mêlant charlatanisme, escroquerie et manipulation psychologique. L’homme d’affaires a déposé une plainte auprès de la Division des investigations criminelles (DIC) le 13 novembre dernier, exposant en détail sa mésaventure avec un prétendu faiseur de miracles, M. Baldé.

Tout commence par une discussion entre Lèye et son ami B. Barry, à qui il confie ses difficultés personnelles et professionnelles. Barry lui recommande alors M. Baldé, présenté comme un « faiseur de miracles » capable de l’aider à fructifier ses avoirs et à surmonter ses défis.

Lors de leur première rencontre, Baldé demande à l’homme d’affaires une somme modique de 5 000 F CFA et lui remet de l’eau bénite destinée à des bains mystiques. Mais, selon le plaignant, ces bains ont marqué le début d’une emprise psychologique. Lèye affirme s’être senti « marabouté » et incapable de résister aux demandes répétées du charlatan.

De fil en aiguille, les versements se sont multipliés, atteignant des montants faramineux : 10 millions, 27 millions, 130 millions, puis 240 millions. Pour répondre aux exigences financières de Baldé, l’entrepreneur aurait non seulement puisé dans ses propres fonds, mais également sollicité des partenaires d’affaires pour effectuer des transferts directs sur les comptes du charlatan et de ses complices.

Il est même allé jusqu’à vendre ses biens de valeur, y compris deux maisons et une voiture, pour un montant total estimé à 587 millions de francs CFA.

L’enquête révèle que M. Baldé n’a pas agi seul. Ses complices, B. Barry et C. Diao, ont également bénéficié de cette escroquerie organisée. Les autorités ont retrouvé des reçus de transferts bancaires corroborant les accusations portées par Lèye.

Le principal suspect, M. Baldé, est un récidiviste notoire, ayant déjà été condamné pour des faits similaires. Il utilisait plusieurs identités, dont Th. Diallo et A. Diallo, pour dissimuler ses activités. Cette fois-ci, il aurait utilisé son véritable nom.

Les trois mis en cause ont été déférés devant le procureur de la République pour association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, charlatanisme, blanchiment de capitaux, et détention illégale d’armes à feu.

Cette affaire illustre les dangers du charlatanisme et de l’exploitation de la vulnérabilité des individus en quête de solutions rapides à leurs problèmes. Les autorités rappellent la nécessité de signaler ces pratiques afin de protéger d’autres victimes potentielles et de démanteler les réseaux d’escrocs opérant sous couvert de pratiques mystiques.

L’enquête suit son cours pour déterminer l’étendue des complicités et identifier d’autres victimes éventuelles.

La CDC passe à l’offensive pour récupérer 5 milliards de FCFA : une saisie conservatoire sur les comptes de la SRT

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Sénégal, sous la direction de Fadilou Keita, a franchi une étape décisive dans le dossier opposant l’institution publique à la Société de Réalisation et de Travaux (SRT). Après plusieurs tentatives infructueuses pour obtenir le remboursement d’une créance de 5 milliards de FCFA, la CDC a saisi les comptes bancaires de son débiteur, marquant un tournant dans cette affaire.

Cette créance trouve son origine dans un prêt de 4 milliards de FCFA accordé en décembre 2021 par la CDC à la SRT, dans le cadre du projet immobilier « Cdc-Bambilor ». Ce programme avait pour objectif de proposer des logements accessibles, s’inscrivant ainsi dans une démarche de développement social et économique. En contrepartie, une hypothèque sur un terrain de 20 hectares situé à Rufisque, estimé à 2,4 milliards de FCFA, avait été mise en place comme garantie.

Malgré cette sécurisation et des mises en demeure répétées, la SRT n’a pas honoré ses obligations de remboursement, ce qui a poussé la CDC à adopter une approche plus coercitive.

Depuis son arrivée à la tête de la CDC, Fadilou Keita s’est distingué par une gestion stricte des actifs de l’institution, combinant sécurisation des placements et régulation des partenariats. La décision de saisir les comptes bancaires de la SRT reflète cette volonté de préserver les intérêts de l’institution face aux défaillances de ses partenaires économiques.

Selon des sources proches du dossier, relayées par Libération, cette saisie conservatoire n’a pas manqué de provoquer une réaction de la SRT, qui a introduit une opposition devant le tribunal du Commerce. Cependant, le dossier a été renvoyé au 15 novembre, laissant planer une incertitude sur l’issue de cette confrontation judiciaire.

Pour la CDC, l’enjeu dépasse le simple recouvrement des fonds : il s’agit de réaffirmer son rôle de gestionnaire rigoureux des ressources publiques. En cas de non-remboursement, d’autres actions pourraient être envisagées, avec des implications potentielles pour le projet « Cdc-Bambilor ».

Quant à la SRT, cette affaire met en péril sa crédibilité et ses relations avec ses partenaires. Si elle échoue à résoudre ce différend, les répercussions pourraient affecter son avenir dans un secteur immobilier déjà marqué par des défis financiers et structurels.

Au-delà de ce conflit spécifique, cette affaire reflète une problématique plus large : celle de la confiance entre les acteurs publics et privés dans le financement des projets structurants. La capacité des institutions publiques, comme la CDC, à faire respecter les engagements contractuels est essentielle pour garantir la viabilité des initiatives économiques et sociales.

La décision finale du tribunal sera scrutée avec attention, car elle pourrait constituer un précédent en matière de gestion des litiges financiers dans le secteur immobilier sénégalais. En attendant, la CDC maintient sa position ferme, envoyant un signal clair : les engagements financiers doivent être honorés, quels que soient les défis.

Une redevance controversée mais encadrée : le MEPM défend sa politique énergétique

Le débat sur une éventuelle hausse des prix du carburant, en lien avec l’arrêté portant sur la redevance de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE), anime l’actualité. Face aux inquiétudes, le Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines (MEPM), dirigé par Birame Soulèye Diop, a clarifié la situation à travers un communiqué publié ce jeudi 28 novembre.

Le ministère rappelle que la redevance, au cœur de la polémique, n’est pas une nouveauté. Instituée par l’article 26 de la loi n° 2021-32 du 9 juillet 2021 et renforcée par le décret d’application n° 2022-1593 du 12 septembre 2022, cette redevance est perçue comme un mécanisme essentiel pour assurer l’autonomie financière et l’indépendance de la CRSE.

« Cette redevance n’est pas un fardeau nouveau », affirme le communiqué. Depuis 1998, les opérateurs du secteur de l’électricité s’y sont conformés. Avec l’élargissement des compétences de la CRSE aux hydrocarbures et au gaz, il est jugé légitime d’étendre son champ d’application aux acteurs de ces secteurs nouvellement régulés, à l’image des régulations observées dans d’autres industries, notamment les télécommunications.

Le ministère met en avant une approche équitable et proportionnelle. « La redevance est conçue pour être proportionnelle aux activités des acteurs concernés », explique le communiqué, précisant que les opérateurs des secteurs de l’électricité, des hydrocarbures et du gaz, détenteurs de licences d’importation, de stockage, de transport ou de distribution, contribueront désormais au financement des activités de régulation.

Dans une démarche de transparence, la CRSE a pris soin de consulter les opérateurs pour leur expliquer les objectifs et les implications de ce dispositif. La redevance, selon le ministère, permettra une meilleure prise en charge des missions de régulation dans un cadre juridique clair et adapté.

Alors que les consommateurs redoutent une hausse des prix du carburant, les services du MEPM se veulent rassurants. « Le Gouvernement travaille activement pour une baisse des prix des produits pétroliers et de l’électricité », affirme le communiqué. Cette démarche s’inscrit dans une politique plus large visant un meilleur ciblage des subventions énergétiques et une maîtrise des coûts pour les consommateurs.

Au-delà des débats sur la redevance, la cellule de communication du ministère insiste sur les avancées structurelles. Elle souligne que les mesures adoptées participent à renforcer le cadre institutionnel et opérationnel de la régulation. L’objectif affiché est de rendre le secteur énergétique plus dynamique et performant, tout en garantissant transparence et efficacité.

En somme, si la mise en œuvre de la redevance suscite des débats, le Gouvernement affirme sa volonté de concilier régulation efficace, équité pour les opérateurs, et protection des consommateurs. Les résultats des travaux en cours sur les prix devraient être annoncés prochainement, pour répondre aux attentes des citoyens.

Samuel Sarr : Entre Acharnement et Plaidoyer pour une Justice Équitable

L’arrestation de Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie et actuel Directeur Général de West African Énergie (WAE), continue de susciter de vives réactions au Sénégal. L’ancien Garde des Sceaux, Cheikh Tidiane Sy, a récemment pris position sur cette affaire, dénonçant un « acharnement » et un « complot » visant à discréditer l’ex-ministre.

Au cœur de ce contentieux se trouve le financement et la gestion d’une centrale électrique, un projet ambitieux porté par Samuel Sarr. Selon Cheikh Tidiane Sy, les contributions des actionnaires de la société WAE s’élèvent à 16 milliards de FCFA, tandis que Samuel Sarr aurait, à lui seul, mobilisé plus de 250 milliards pour amener le projet à 95 % de son achèvement.

Malgré ces efforts, l’ex-ministre est accusé de détournement de fonds. Cependant, Cheikh Tidiane Sy précise que le rapport provisoire du cabinet d’audit Mazar n’a jamais conclu à un détournement mais à des dépenses non justifiées. Ces nuances, estime-t-il, doivent être prises en compte pour éviter des conclusions hâtives.

L’ancien ministre de la Justice déplore une procédure biaisée où la plainte de Samuel Sarr n’a pas été instruite, alors que celle de Moustapha Ndiaye, Président du Conseil d’Administration de WAE, a rapidement été prise en charge. Il s’interroge également sur les conditions de l’arrestation de Samuel Sarr. Ce dernier aurait quitté Dakar en informant les autorités, avant de revenir volontairement au Sénégal malgré la décision de son arrestation prise en son absence.

Cheikh Tidiane Sy alerte sur les conséquences de cette arrestation pour le projet énergétique. La centrale, qui avait obtenu l’appui de partenaires internationaux, risque de voir son avancement bloqué. Une délégation de partenaires venus de Dubaï pour discuter de cette crise n’aurait même pas été reçue par les autorités sénégalaises.

Dans son plaidoyer, Cheikh Tidiane Sy appelle à la libération immédiate de Samuel Sarr, afin de garantir une enquête impartiale et transparente. Selon lui, seule une démarche conciliatoire entre les parties permettra de faire éclater la vérité sans compromettre le projet ni nuire à l’image du Sénégal.

Cette affaire met en lumière des enjeux dépassant le simple différend entre actionnaires. Elle pose des questions fondamentales sur la gestion des grands projets nationaux et l’indépendance de la justice. Alors que le Sénégal ambitionne de renforcer son attractivité pour les investissements, le traitement réservé à Samuel Sarr sera sans doute scruté de près par l’opinion publique et les partenaires internationaux.

La France reconnaît officiellement le massacre de Thiaroye, 80 ans après les faits

Le président français Emmanuel Macron a franchi une étape historique en reconnaissant officiellement le massacre des tirailleurs sénégalais survenu en 1944 à Thiaroye, au Sénégal. Cet événement, longtemps occulté dans les récits officiels, est désormais qualifié de « massacre » par l’État français, marquant un tournant dans les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines.

Le 1er décembre 1944, à Thiaroye, près de Dakar, des tirailleurs sénégalais – des soldats ouest-africains ayant combattu sous le drapeau français pendant la Seconde Guerre mondiale – ont été tués par l’armée française. Ces hommes, revenus du front, réclamaient simplement le paiement de leurs soldes et primes de guerre, qui leur avaient été promises mais non versées. Leur protestation pacifique a été réprimée dans le sang : plusieurs dizaines de soldats furent abattus, et les circonstances exactes de ce drame sont restées floues pendant des décennies.

Dans une lettre adressée aux autorités sénégalaises, Emmanuel Macron a reconnu que cette répression avait constitué un massacre et a exprimé la responsabilité de la France dans cette tragédie. « La France doit reconnaître que ce jour-là, la confrontation entre soldats et fusiliers qui demandaient le paiement intégral de leur salaire légitime a déclenché une chaîne d’événements qui ont entraîné un massacre », a-t-il déclaré.

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a salué cette reconnaissance historique. Interrogé sur une chaîne de télévision française, il a déclaré : « Nous avons longtemps cherché à clore cette histoire, et nous pensons que cette fois-ci, l’engagement de la France sera plein, franc et collaboratif. »

Cette reconnaissance intervient dans un contexte où la France est de plus en plus invitée à affronter les parts sombres de son histoire coloniale. Les tirailleurs sénégalais, qui ont joué un rôle crucial dans les conflits mondiaux, restent des symboles de la contribution africaine à l’histoire de la France. Mais ils ont aussi été victimes d’injustices, souvent marginalisés et oubliés après la fin des guerres.

Les descendants des tirailleurs et plusieurs historiens demandent désormais des gestes concrets pour accompagner cette reconnaissance, tels que l’accès complet aux archives, des compensations pour les familles des victimes, et une commémoration officielle du massacre de Thiaroye.

La déclaration de Macron pourrait ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre la France et le Sénégal. Pour de nombreux observateurs, elle constitue une opportunité de réconciliation basée sur une vérité historique enfin assumée. Ce geste pourrait également inspirer des démarches similaires pour d’autres événements liés au passé colonial français en Afrique.

En 2024, alors que le massacre de Thiaroye marque son 80ᵉ anniversaire, la reconnaissance par la France est un signal fort. Cependant, pour les familles des victimes et les défenseurs de la mémoire, ce n’est qu’un premier pas vers une justice longtemps attendue.

Ibrahima Hamidou Dème : De la magistrature à la scène politique et internationale

Ancien magistrat respecté et désormais homme politique engagé, Ibrahima Hamidou Dème poursuit un parcours atypique et marqué par des prises de position fortes. Après une candidature malheureuse à la présidentielle de 2024 et sa démission du corps judiciaire, il a été nommé à la Cour pénale internationale (CPI), une consécration internationale qui reflète son expertise et son intégrité.

En tant que président du parti Etic (Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté), Dème n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les dérives qu’il observe dans la gestion judiciaire au Sénégal. Selon lui, le régime du président Diomaye Faye perpétue une justice à deux vitesses, où les opposants politiques sont souvent victimes de décisions biaisées. Il pointe particulièrement du doigt les menaces publiques du Premier ministre envers les magistrats, qu’il qualifie de graves atteintes à l’indépendance judiciaire.

Dans ce contexte, Dème déplore également le silence de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) face à ce qu’il considère comme des attaques répétées contre l’autonomie de la justice. Selon lui, le rôle de l’UMS est primordial pour défendre les principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs, mais son inertie contribue à éroder la confiance du public.

Pour Dème, redorer le blason de la justice sénégalaise est une priorité. Il estime que la restauration de l’image des magistrats et de leur indépendance est un impératif pour garantir l’équité et la transparence des institutions.

Sa nomination à la CPI représente une nouvelle étape dans sa carrière. Si cette reconnaissance internationale est un honneur, elle n’éloigne pas Dème de son combat pour une justice équitable au Sénégal. Dans ses récentes déclarations, il a affirmé que son engagement à la CPI pourrait être une opportunité pour promouvoir les valeurs d’intégrité et de transparence qu’il prône depuis toujours.

Ce parcours exemplaire entre la magistrature, la politique et désormais la justice internationale fait d’Ibrahima Hamidou Dème une figure clé, à la fois critique et acteur de la transformation des institutions sénégalaises. Reste à savoir comment il continuera à peser dans les débats, tant au Sénégal qu’au niveau mondial.

Sidiki Kaba célèbre l’ouverture du Bureau international de la FIDH à Paris

Me Sidiki Kaba, ancien Premier ministre sénégalais et Président d’honneur de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), a marqué de sa présence l’ouverture officielle du nouveau Bureau international de l’organisation à Paris. Cet événement, symbolique pour les défenseurs des droits humains à travers le monde, intervient dans un contexte mondial marqué par des tensions et des violations accrues des libertés fondamentales.

Lors de son allocution, Sidiki Kaba a souligné la nécessité de renforcer les mécanismes de défense des droits humains, face aux défis croissants posés par les conflits internationaux, les régressions démocratiques et les inégalités sociales. « La lutte pour les droits fondamentaux n’a jamais été aussi urgente. Nous devons réaffirmer notre engagement pour une justice universelle et un respect accru des libertés individuelles », a-t-il déclaré.

Sidiki Kaba est une personnalité de premier plan dans la lutte pour les droits humains. En 2001, il est devenu le premier Africain à occuper la présidence de la FIDH, poste qu’il a tenu jusqu’en 2007. Sous son leadership, l’organisation a renforcé son rôle de plaidoyer en faveur de la justice internationale, avec un appui notable à la Cour pénale internationale (CPI) et une vigilance accrue sur les violations des droits dans les zones de conflit.

Avocat de formation et militant infatigable, Sidiki Kaba a également contribué à l’élaboration de stratégies globales pour lutter contre l’impunité et promouvoir les libertés fondamentales. Ses actions, tant au Sénégal qu’à l’échelle internationale, ont fait de lui un acteur incontournable dans ce domaine.

Fondée en 1922, la FIDH est l’une des plus anciennes organisations internationales dédiées à la protection des droits humains. Avec des membres actifs dans plus de 100 pays, elle s’appuie sur un réseau de ligues locales pour dénoncer les atteintes aux libertés et soutenir les victimes de violations. Sa mission repose sur la défense de principes universels tels que la dignité humaine, l’égalité et la justice.

Le nouveau Bureau international de Paris vise à renforcer la capacité de l’organisation à répondre aux défis actuels en consolidant son réseau et en favorisant une coordination accrue avec ses partenaires mondiaux.

L’ouverture de ce bureau symbolise un nouvel élan pour la FIDH dans son rôle d’acteur clé dans la protection des droits humains. Avec des figures comme Sidiki Kaba à ses côtés, l’organisation continue de poser les bases d’une justice internationale renforcée et d’une solidarité mondiale accrue face aux crises humanitaires et aux dérives autoritaires.

Cet événement illustre également l’importance de l’engagement collectif pour préserver les acquis démocratiques et promouvoir les droits de tous, partout dans le monde.

Adama Gaye jugé pour diffusion de fausses nouvelles devant le tribunal des flagrants délits

Le journaliste Adama Gaye comparaît ce vendredi 29 novembre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Cette audience fait suite à des accusations portées contre lui pour « diffusion de fausses nouvelles » dans le cadre de l’affaire entourant le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget.

Adama Gaye, qui avait bénéficié d’une liberté provisoire après son face-à-face avec le Procureur de la République la semaine dernière, est accusé d’avoir affirmé publiquement, lors d’une émission diffusée sur la chaîne Sen TV, que l’ancien ministre avait été « tué ». Cette déclaration a suscité une vive polémique, relançant les débats sur les limites de la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans la diffusion d’informations sensibles.

Mamadou Moustapha Ba, figure importante du gouvernement sénégalais, est décédé dans des circonstances qui, jusqu’ici, n’ont pas donné lieu à des conclusions officielles remettant en cause la thèse d’une mort naturelle. Les propos d’Adama Gaye ont ainsi été jugés graves par les autorités, qui l’accusent de contribuer à alimenter des rumeurs susceptibles de troubler l’ordre public.

Le journaliste, connu pour ses prises de position souvent controversées, affirme pour sa part être victime d’un acharnement visant à limiter sa liberté d’expression. Ses avocats ont annoncé leur intention de plaider en faveur d’une relaxe, arguant que les faits reprochés relèvent davantage d’un débat d’opinion que d’une infraction pénale.

L’affaire soulève une nouvelle fois la question des tensions entre liberté de presse et responsabilité journalistique au Sénégal. Le verdict attendu pourrait avoir des répercussions importantes sur la manière dont les journalistes et les médias s’exprimeront à l’avenir sur des sujets sensibles.

En attendant, l’audience de ce vendredi est scrutée de près par les défenseurs de la liberté d’expression, les partisans d’Adama Gaye, et les partisans d’une régulation stricte des discours dans l’espace public.

Samuel Sarr inculpé pour abus de biens sociaux : une affaire aux multiples enjeux

L’ancien ministre de l’Énergie sous le régime d’Abdoulaye Wade, Samuel Sarr, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire complexe. Accusé d’abus de biens sociaux portant sur un montant de 8,170 milliards de FCFA, il a été placé sous mandat de dépôt avant d’être transféré directement au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec pour des raisons de santé. Ce développement, rapporté par le quotidien L’Observateur, relance le débat sur la gestion des entreprises stratégiques au Sénégal et l’indépendance de la justice face aux pressions politiques et économiques.

Samuel Sarr est accusé d’avoir utilisé des ressources de la société West African Energy (WAE) à des fins personnelles, ce que ses avocats réfutent catégoriquement. Lors de sa comparution devant le juge du sixième cabinet, Ousmane Sall, une demande de liberté provisoire introduite par ses défenseurs, Me Baboucar Cissé et Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, a été rejetée.

Les avocats dénoncent une instrumentalisation politique de cette affaire, visant à écarter leur client de la gestion de WAE, un acteur clé dans le secteur énergétique du pays. Dans un communiqué, ils affirment que Samuel Sarr n’a détourné aucun fonds et qu’il a géré les ressources de manière rigoureuse.

Cette affaire ne se limite pas à un simple contentieux financier. Selon les avocats de M. Sarr, l’enjeu réel serait de le démettre de ses responsabilités dans WAE, une entreprise stratégique pour le Sénégal. Ils dénoncent également une absence de traitement équitable des dossiers, pointant du doigt une plainte déposée par Samuel Sarr contre Moustapha Ndiaye pour usurpation de titre, qui n’aurait pas été instruite correctement.

Ce contexte alimente les soupçons de motivations politiques derrière les poursuites judiciaires, une accusation souvent portée dans des affaires impliquant des personnalités influentes au Sénégal.

L’affaire Samuel Sarr met en lumière les tensions récurrentes autour de la gestion des ressources énergétiques dans le pays. Enjeu vital pour le développement économique, le secteur énergétique est souvent le théâtre de luttes de pouvoir et de controverses. La situation actuelle soulève également des interrogations sur l’équilibre entre la transparence dans la gestion des entreprises publiques et privées et l’indépendance des instances judiciaires.

Malgré son incarcération sous surveillance médicale, Samuel Sarr, par l’intermédiaire de ses avocats, continue de clamer son innocence et de demander un procès équitable. Ce dossier, au-delà des accusations portées, interroge sur l’avenir de la justice sénégalaise face aux pressions des sphères politiques et économiques.

Pour l’heure, l’affaire reste en suspens, avec un ancien ministre dans l’attente d’un jugement qui pourrait marquer un tournant dans la perception des conflits d’intérêts et de la gouvernance au Sénégal. Le pays, confronté à des défis énergétiques majeurs, devra tirer les leçons de cette affaire pour renforcer la transparence et la justice dans la gestion de ses ressources stratégiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°335 – du 29/11/2024

🔴 FERMETURE DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES AU SÉNÉGAL : DÉCISION DE DAKAR OU DE PARIS ?
🔴 PRIX DU KILOGRAMME D’ARACHIDE FIXÉ À 305 F CFA : LA HAUSSE EST « IMPERCEPTIBLE », SELON LES PRODUCTEURS

🔴 ASC DES AIGLES DE LA MÉDINA : DESSOUS DE LA DÉMISSION DU COACH PÉPITO
🔴 SENSATION D’INACHEVÉ DU COMBAT MODOU LÔ VS SITEU : PAPA SOW PROPOSE UN « REMAKE »

Présidence de la BAD : le Sénégal soutient officiellement Amadou Hott

Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, a désormais le soutien officiel de son pays pour briguer la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Cette candidature marque un tournant dans sa carrière et illustre l’ambition du Sénégal de jouer un rôle de premier plan au sein des institutions financières africaines.

« Je suis honoré d’être le candidat du Sénégal à la présidence de la BAD », a écrit Amadou Hott ce jeudi sur X (anciennement Twitter), officialisant ainsi l’appui de son pays. Sa candidature, annoncée il y a deux mois, repose sur un programme ambitieux visant à transformer les économies africaines en s’appuyant sur des partenariats stratégiques, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que le développement durable.

Amadou Hott souhaite orienter l’action de la BAD vers « l’accélération des résultats pour une prospérité durable en Afrique », mettant en avant des stratégies axées sur les partenariats public-privé et l’innovation pour relever les défis économiques et sociaux du continent.

Pour se consacrer pleinement à cette candidature, Amadou Hott a quitté ses fonctions d’envoyé spécial de la BAD pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), un rôle qu’il occupait depuis décembre 2022. Cette décision témoigne de sa détermination à succéder au président actuel de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, dont le mandat arrive à son terme.

Depuis qu’il a quitté le gouvernement sénégalais en 2022 à la fin du mandat de Macky Sall, Amadou Hott s’est consacré à des initiatives continentales, notamment dans le domaine des infrastructures vertes. Son expérience, tant au niveau ministériel qu’international, renforce son profil comme candidat capable de diriger une institution aussi influente que la BAD.

La course à la présidence de la BAD, prévue pour 2025, s’annonce compétitive, avec plusieurs candidats potentiels issus de divers pays africains. Si élu, Amadou Hott devra relever des défis majeurs, tels que le financement des infrastructures, la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de la résilience économique du continent face aux crises mondiales.

Le soutien officiel du Sénégal représente une étape clé pour Amadou Hott, qui bénéficie également d’une solide réputation en matière de gestion économique et de développement durable. Reste à voir si son programme et son réseau international lui permettront de convaincre les autres États membres de la BAD de lui confier les rênes de cette institution stratégique pour l’avenir de l’Afrique.

Rufisque Cité Diaraf 1/2 : Les travaux de l’entreprise Elecnor étouffent les populations…

Rufisque Cité Diaraf 1/2 : Les travaux de l'entreprise Elecnor étouffent les populations...

Les habitants de Diarfa 1/2 se sentent étouffer face aux travaux de l’entreprise Elecnor.
En effet Elecnor qui est une prestataire de service de Millenium challenge pour des conduites d’électricité a entamé des travaux il ya de cela deux semaines.
les habitants de cette localité sont mis devant le fait accompli avec des travaux souterrains qui dégrade le calme qui raignait dans le quartier.
Des désagréments sur la population dont les indemnités promis n’ont toujours pas été donnés qui poussent ces derniers a crier leur ras le bol…

Installation des nouveaux députés : Première session prévue le lundi 2 décembre 2024

Le paysage politique sénégalais se prépare à un moment clé. Les nouveaux députés élus lors des législatives du 17 novembre 2024 s’installeront officiellement à l’Assemblée nationale le lundi 2 décembre 2024. Cette annonce a été faite par Ousseynou Ly, ministre chargé de la communication de la présidence de la République, lors d’une déclaration officielle.

À la suite de la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel le mercredi 27 novembre 2024, le président de la République a signé le décret n°2024-3290 ce jeudi 28 novembre, fixant la date d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue. Ce décret marque une étape cruciale dans le processus démocratique du Sénégal.

Dans son allocution, Ousseynou Ly a souligné l’importance de ce moment :

Les élections législatives du 17 novembre 2024 ont été marquées par une forte mobilisation des électeurs dans tout le pays. Ce scrutin, observé par plusieurs missions nationales et internationales, s’est déroulé dans un climat globalement apaisé, bien que quelques contestations aient été enregistrées. Les résultats définitifs, validés par le Conseil constitutionnel, confirment la composition de la nouvelle Assemblée nationale, composée de députés issus de diverses formations politiques.

La session d’installation du 2 décembre 2024 permettra notamment l’élection du président de l’Assemblée nationale et la mise en place des différentes commissions parlementaires. Les regards seront également tournés vers les premiers débats, qui donneront le ton des priorités législatives pour cette nouvelle législature.

Cette étape cruciale de la vie politique sénégalaise marque une continuité démocratique et symbolise la vitalité des institutions. Les citoyens attendent désormais que cette nouvelle équipe parlementaire soit à la hauteur des enjeux socio-économiques et des défis auxquels le Sénégal fait face.

Ouverture de la session plénière fixée au 02 décembre 2024

Dans un communiqué officiel publié ce jeudi 28 novembre 2024, la Présidence de la République a annoncé la tenue de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue. Cette décision fait suite à la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil Constitutionnel.

Le Président de la République a signé le décret n°2024-3290 fixant l’ouverture de cette session plénière au lundi 02 décembre 2024.

Cette convocation marque une étape importante dans le renouvellement des institutions législatives, conformément aux exigences constitutionnelles.

Le communiqué a été signé par le Ministre-Conseiller et Porte-parole de la Présidence, Ousseynou Ly.

Message de félicitations et d’engagement pour les daaras au Sénégal

Au nom de tous les patriotes et en tant que produit des daaras, je tiens à exprimer mes plus vives félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République du Sénégal, Béchir Diomae, pour son engagement exemplaire envers les daaras, les maîtres coraniques, les élèves coraniques, ainsi que toutes les initiatives visant à renforcer leur rôle dans le développement national.

La validation de la Journée des Daaras, ce 28 novembre 2024 à Dakar, marque un tournant décisif pour notre nation. C’est une reconnaissance historique de l’importance des daaras dans la construction d’un Sénégal souverain et prospère.

Je suis particulièrement touché par l’idée évoquée par Son Excellence concernant la mise en place d’assises pour les daaras, une initiative formidable et une étape clé pour renforcer leur organisation et leur rôle au Sénégal. Cette démarche représente une opportunité historique pour structurer davantage ces établissements coraniques, les rendre plus solides et les intégrer efficacement dans notre système éducatif.

En tant que produit des daaras, fort d’une expérience personnelle et d’un profond respect pour cette tradition, je tiens à souligner que les daaras au Sénégal sont nombreux et diversifiés. On peut distinguer quatre types principaux :

  1. Le Dara Héritage, profondément ancré dans l’histoire religieuse du pays, issu des enseignements des fondateurs tels que Cheikh Ibrahim Niass, Cheikh Amadou Bamba, Cheikh Sidiya Malik et d’autres grandes figures religieuses. Ces leaders ont été des piliers de l’enseignement coranique, et leur héritage continue de nourrir et d’inspirer les générations actuelles.
  2. Le Dara Traditionnel, où les héritiers des grandes figures religieuses perpétuent les enseignements coraniques dans un cadre structuré et fidèle à la tradition.
  3. Le Dara Moderne, qui intègre des éléments contemporains tout en conservant les bases de l’enseignement coranique, dans le but de répondre aux défis actuels tout en préservant la tradition.
  4. Le Dara de Quartier ou de Village, qui réunit des élèves dans un cadre localisé, souvent dirigé par des maîtres coraniques dans des contextes plus modestes. Ces daaras répondent à des besoins de proximité et jouent un rôle essentiel dans leurs communautés.

Il est crucial que l’initiative du Président visant à organiser et structurer les daaras à l’échelle nationale prenne en compte ces différentes réalités. La mise en place d’assises nationales pour les daaras est une démarche excellente, qui permettra de résoudre de nombreux défis actuels et d’apporter des solutions durables pour tous les types de daaras.

Je tiens également à insister sur l’importance de l’intégration des daaras dans le système éducatif national. Cette réforme fondamentale permettra de renforcer leur rôle en tant que composantes essentielles de l’éducation nationale, tout en préservant leur héritage et leur mission spirituelle. Grâce à la vision du Président et à l’engagement des ministères concernés, notamment celui de l’Éducation, cette intégration offrira aux élèves coraniques des opportunités de réussite à la fois religieuse et académique.

Par ailleurs, je salue les récentes conventions signées par le Ministère de l’Éducation, en collaboration avec d’autres ministères clés tels que ceux de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement, des Forces Armées et de la Famille. Ces partenariats créent une synergie essentielle pour promouvoir et soutenir les daaras.

Nous avons désormais la responsabilité, en tant que citoyens et acteurs de la société, de concrétiser ces engagements. L’année 2025 doit être marquée par des résultats tangibles, afin que la 4e édition de la Journée Nationale des Daaras soit un succès, illustrant notre engagement collectif et notre travail concret.

En tant que produit des daaras, je m’engage à soutenir pleinement cette initiative pour garantir son succès. C’est une occasion unique de travailler ensemble, sous la direction éclairée du Président, pour donner aux daaras les moyens de s’épanouir et de contribuer à un Sénégal prospère, juste et souverain.

Enfin, je remercie une fois de plus Son Excellence Monsieur le Président de la République, Béchir Diomae, pour sa vision et son soutien indéfectible aux daaras. Que cette initiative soit un tremplin pour la réussite de notre système éducatif, le bien-être des élèves coraniques et la valorisation du patrimoine spirituel et culturel du Sénégal.

Cheikh Baye Mbaye Niass al Kaolakhi
Patriote engagé et héritier des valeurs des daaras

Moustapha Diakhaté condamné à deux mois de prison ferme : retour sur une affaire médiatique

Le Tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire opposant Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, à la justice sénégalaise. Ce dernier a été condamné à deux mois de prison ferme pour avoir tenu des propos jugés injurieux via un système informatique et pour des discours contraires aux bonnes mœurs.

Moustapha Diakhaté, connu pour ses prises de position souvent tranchées, a été accusé d’avoir tenu des propos injurieux sur une plateforme en ligne. Ces déclarations ont suscité une vive controverse et ont conduit à son arrestation, suivie d’une comparution devant le tribunal.

Le procureur de la République avait requis une peine plus sévère : un an de prison, dont six mois avec sursis, assorti d’une amende de 300 000 francs CFA. Finalement, le tribunal a opté pour une peine plus légère, le condamnant uniquement à deux mois de prison ferme sans amende financière.

Cette condamnation relance le débat sur la liberté d’expression et les limites des discours publics au Sénégal. Certains observateurs estiment que cette affaire illustre un durcissement des autorités face aux déclarations jugées offensantes ou contraires aux normes sociales.

Toutefois, les soutiens de Moustapha Diakhaté dénoncent une instrumentalisation de la justice pour réduire au silence une voix critique. Ils appellent à une réforme des lois encadrant la liberté d’expression, jugées parfois trop restrictives.

Moustapha Diakhaté est une figure politique bien connue au Sénégal. Ancien président du groupe parlementaire de la majorité, il s’est souvent démarqué par ses critiques, même à l’encontre de son propre camp politique. Son franc-parler, qui lui a valu autant d’admirateurs que de détracteurs, est une marque de fabrique qui continue de diviser l’opinion publique.

Avec cette condamnation, Moustapha Diakhaté devra purger sa peine de deux mois de prison. La question reste toutefois ouverte quant à son avenir politique et à son rôle dans le débat public après sa libération.

Cette affaire rappelle l’importance de trouver un équilibre entre la préservation des bonnes mœurs et la garantie des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression, dans une société démocratique.

Moustapha Diakhaté condamné à deux mois de prison ferme

L’ancien député Moustapha Diakhaté a été reconnu coupable par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour insultes proférées via un système informatique et pour des propos contraires aux bonnes mœurs.

À l’issue du procès, le tribunal l’a condamné à une peine de deux mois de prison ferme. Cette décision judiciaire met en lumière les sanctions prévues par la loi pour les abus liés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

Campagne de commercialisation de l’arachide à Kaolack : Sidy Ba critique le prix de 305 FCFA/kg

Le prix plancher de 305 FCFA fixé pour le kilogramme d’arachide lors de la campagne actuelle ne satisfait pas les attentes des producteurs. Sidy Ba, secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA), a exprimé leur déception face à cette décision.

« Nous attendions une augmentation significative. Cette hausse est imperceptible. L’an dernier, le prix plancher était fixé à 280 FCFA. Ajouter 25 FCFA et affirmer que c’est un record, c’est insuffisant et bien en deçà de nos attentes », a-t-il déclaré.

Selon Sidy Ba, à la fin de la campagne précédente, le prix du kilogramme d’arachide oscillait entre 350 et 375 FCFA. « Avant la fin de l’année dernière, il atteignait même 375 FCFA. Nous espérions qu’avec ce nouveau régime, les paysans sortiraient de la précarité. Compte tenu des défis de l’hivernage et de la faible production cette année, nous attendions un prix de 500 FCFA/kg. Fixer ce prix à 305 FCFA revient à proposer moins que les tarifs de la fin de la dernière campagne », a-t-il déploré.

Le secrétaire général du CCPA a également pointé du doigt l’augmentation des coûts annexes : carburant, sacs, main-d’œuvre. « Charger un camion revient désormais à 3 000 FCFA par tonne, alors qu’autrefois, c’était 700 FCFA, sans compter le coût de transport entre l’usine et les points de chargement », a-t-il ajouté.

Sidy Ba exhorte l’État à protéger les producteurs contre les huiliers, affirmant que les laisser fixer librement les prix risquerait de précariser davantage les agriculteurs. « Si le pouvoir les laisse faire, ils vont étrangler les producteurs. Déjà, certaines organisations de producteurs ont fait faillite à cause des abattements et des contraintes imposées par le circuit de commercialisation », a-t-il averti.

Mécontentement au sein de l’ONAS : Les syndicats dénoncent le retard dans le paiement de la prime de rendement

Le mécontentement gronde parmi les agents de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Lors d’une assemblée générale tenue ce jeudi, les syndicats ont exprimé leur frustration face au retard prolongé dans le paiement de la prime de rendement, pourtant validée depuis juin 2024 par le conseil d’administration de l’institution.

Une prime méritée mais toujours non versée
Cette prime, destinée à récompenser les efforts des travailleurs pour leurs performances, n’a toujours pas été versée malgré des résultats exceptionnels enregistrés en 2023. Les syndicats ont rappelé que les agents ont largement rempli leur mission, contribuant à faire de cette année une période marquante pour l’ONAS en termes de performances.

Silence des autorités
Les représentants syndicaux ont dénoncé l’inaction des autorités compétentes, tant internes qu’externes, malgré leurs multiples tentatives pour obtenir des réponses. Ce silence prolongé a provoqué une démotivation croissante parmi les travailleurs, qui se sentent abandonnés et non reconnus.

Un appel à des mesures urgentes
Les syndicats exigent une prise en charge immédiate de ce problème par les responsables. Ils rappellent que le paiement de cette prime ne représente pas seulement une obligation légale mais aussi une promesse de justice sociale, un des piliers du discours du régime actuel.

Dans un contexte économique difficile, où les travailleurs peinent déjà à faire face aux défis du quotidien, ce retard risque d’aggraver les tensions au sein de l’ONAS. Les syndicats espèrent qu’une solution rapide sera trouvée afin d’apaiser les frustrations et de redonner confiance aux agents, garants du bon fonctionnement du système d’assainissement national.

En attendant, la colère des travailleurs pourrait se traduire par des actions plus visibles si aucune réponse concrète n’est apportée dans les prochains jours.

Grève de la faim à la Maison d’arrêt et de correction de Mbour : Les détenus dénoncent des conditions de vie inhumaines

La tension est vive à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour, où les détenus de la « Cité Malaw » ont entamé une grève de la faim depuis mardi dernier. Ce mouvement, déclenché après deux incidents tragiques, vise à dénoncer leurs conditions de vie jugées déplorables ainsi que la gestion des conflits et des situations médicales au sein de l’établissement.

Deux drames en moins d’une semaine
La colère des détenus fait suite à deux événements marquants. Le premier est la mort d’Élimane Sarr, un vieil homme incarcéré à la chambre 13, décédé lundi dernier. Selon les informations de L’Observateur, Sarr souffrait de douleurs intenses aux pieds et a été évacué à l’hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro de Mbour, où il a succombé. Avant son transfert dans la chambre 13, il occupait la chambre 16, une unité dédiée aux détenus malades, initialement prévue pour 50 personnes mais surpeuplée avec 84 occupants.

Le deuxième drame est survenu trois jours après, avec le meurtre de Mbaye Niang, un détenu tué par son codétenu Babacar Hann dans des circonstances troublantes. Une bagarre avait éclaté entre les deux hommes dans la chambre 17. Les gardiens, intervenus pour désamorcer la situation, ont décidé de les placer ensemble en isolement, une décision qui s’est révélée fatale. Durant la nuit de samedi à dimanche, Babacar Hann aurait attaqué Mbaye Niang, lui infligeant un coup violent à la bouche avant de l’étrangler. Malgré une intervention rapide, Mbaye Niang a succombé mardi aux blessures subies, après avoir été plongé dans un coma profond.

Des conditions de détention alarmantes
Ces deux décès s’ajoutent à une situation déjà critique. Selon les détenus, la gestion des malades est catastrophique, et les infrastructures de l’établissement sont inadaptées à la surpopulation. La chambre 16, où se concentrent les malades, aurait déjà vu le décès de deux détenus français, âgés de 46 et 70 ans, au cours du mois de novembre.

Face à ces tragédies, les pensionnaires de la Mac de Mbour ont décidé de se faire entendre en entamant une grève de la faim. Ils exigent une amélioration de leurs conditions de détention, une meilleure prise en charge médicale et une gestion plus rigoureuse des conflits internes.

Un cri d’alarme pour des réformes urgentes
La situation à la Mac de Mbour met en lumière les défaillances du système carcéral sénégalais, souvent dénoncé pour ses conditions de vie précaires et la surpopulation chronique. La grève de la faim des détenus rappelle l’urgence de réformes profondes pour garantir le respect des droits fondamentaux des personnes incarcérées, quelles que soient leurs condamnations.

Les autorités judiciaires et pénitentiaires restent pour l’instant silencieuses face à ces revendications, mais la mobilisation des détenus pourrait contraindre les responsables à agir pour éviter d’autres drames dans cet établissement déjà en crise.

Moustapha Diakhaté devant la justice : le procureur requiert un an de prison, dont six mois ferme

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté, a comparu ce mardi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre aux accusations d’insultes via un système informatique et de propos contraires aux bonnes mœurs. Une audience tendue où le prévenu a contesté les faits qui lui sont reprochés tout en assumant ses déclarations.

Moustapha Diakhaté est poursuivi pour des propos tenus lors d’une émission diffusée sur la chaîne 7TV, le 19 novembre dernier. Ces déclarations, dirigées notamment contre les électeurs du Pastef, sont au cœur des débats. Le président du tribunal, Mamadou Diouf, a lu à voix haute les propos incriminés :

Habillé en blanc et tenant son papier d’écrou à la main, l’accusé a tenté de justifier ses paroles. Selon lui, le terme « Alkou » signifie en arabe « un grand malheur » ou « une malédiction ». Cependant, le juge a vivement contesté cette explication, interrogeant sur l’interprétation des mots employés.

Moustapha Diakhaté a ensuite clarifié sa pensée :

Face à ces explications, le président du tribunal a poursuivi :

Des accusations rejetées par le prévenu

L’accusé a maintenu sa position tout au long de l’audience, affirmant ne pas avoir voulu insulter les électeurs :

Lors de l’interrogatoire, le procureur a demandé au prévenu de préciser la signification de « Alkou ». Changement de ton de Moustapha Diakhaté, qui a proposé une nouvelle interprétation :

Cependant, le procureur, après une recherche en ligne, a présenté une définition différente :

L’accusé a dénoncé ce qu’il considère comme une « épuration politique » visant à réduire au silence les opposants au pouvoir.

Réquisitions et défense

Pour le ministère public, les propos de Moustapha Diakhaté révèlent un caractère injurieux et une volonté de stigmatiser une partie de la population. Le procureur a demandé une peine d’un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, assortie d’une amende de 300 000 F CFA. Selon lui, l’absence d’excuses témoigne de la mauvaise foi du prévenu.

Les avocats de la défense, Me El Hadj Diouf et Me Amadou Sall, ont quant à eux dénoncé une instrumentalisation politique de l’affaire. Ils s’efforcent de plaider l’innocence de leur client, arguant que ses propos ne justifient pas une condamnation.

Un verdict attendu

Le tribunal rendra prochainement sa décision dans une affaire qui illustre les tensions politiques actuelles au Sénégal. Ce procès, suivi de près par l’opinion publique, pourrait marquer un tournant dans les relations entre les acteurs politiques et les institutions judiciaires du pays.

Cybersécurité : Zarco porte plainte pour diffamation contre des journalistes et des sites

Le lutteur Zarco, de son vrai nom Adiouma Diallo, a déposé une plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse auprès de la Division spéciale de cybersécurité. Cette action judiciaire vise plusieurs journalistes, notamment Thioro Mandela et Ngoné Saliou Diop, ainsi que des sites d’information tels que Senego et Walfnet, a rapporté Seneweb.

Le plaignant reproche à ces médias et personnalités d’avoir relayé des accusations selon lesquelles il ferait partie des 77 membres de la garde rapprochée de Barthélemy Dias et de Sàmm sa Kaddu arrêtés à Saint-Louis lors des violences électorales récentes.

Selon ses proches, Zarco n’était pas au Sénégal au moment des affrontements entre militants de Pastef et de Sàmm sa Kaddu. « Il veut laver son honneur », a affirmé une source proche de l’affaire.

Cette plainte relance le débat sur la responsabilité des médias en matière de vérification des informations, surtout dans un contexte de tensions sociopolitiques. Les personnes mises en cause par Zarco n’ont pas encore réagi officiellement à cette procédure judiciaire.

Un meurtre et des décès tragiques secouent la Mac de Mbour : les détenus en grève de la faim

La Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour est en proie à une crise sans précédent. Depuis mardi dernier, les détenus de la prison, notamment ceux de la « Cité Malaw », observent une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention et la gestion des conflits internes, suite à une série d’événements tragiques.

Le quotidien L’Observateur révèle dans son édition du 28 novembre deux drames survenus en l’espace de quelques jours. Le premier concerne la mort d’un détenu âgé, Élimane Sarr, incarcéré à la chambre 13. Souffrant de douleurs intenses aux pieds, il a été évacué à l’hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro, mais n’a pas survécu.

Le second drame, plus choquant, est le meurtre de Mbaye Niang, tué par son codétenu Babacar Hann. Selon les témoignages recueillis, une bagarre avait éclaté entre les deux détenus dans la chambre 17. Les gardes, au lieu de les séparer, ont pris la décision controversée de les placer ensemble dans une cellule d’isolement. Dans la nuit du samedi au dimanche, Babacar Hann aurait attaqué Mbaye Niang, le frappant violemment avant de l’étrangler. Malgré une intervention rapide des gardes et une évacuation à l’hôpital, Mbaye Niang a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.

Ces drames ont mis en lumière les conditions précaires de la Mac de Mbour. La chambre 16, réservée aux détenus malades, prévue pour 50 pensionnaires, en accueille 84 selon les sources du journal. Ce mois-ci, deux détenus français y ont également trouvé la mort.

Les détenus reprochent à l’administration carcérale sa gestion inadéquate des situations de conflit et des urgences médicales. La mort d’Élimane Sarr et le meurtre de Mbaye Niang ont exacerbé leur colère, les poussant à une grève de la faim pour exiger des mesures immédiates.

Ces événements tragiques relancent le débat sur les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Surpopulation, gestion approximative des conflits, manque de soins médicaux adaptés : les défis sont nombreux. Les détenus de la Mac de Mbour espèrent que leur mouvement attirera l’attention des autorités pour un changement urgent et durable.

La Police nationale dément les rumeurs de restrictions d’entrée au Sénégal

Dans un communiqué officiel, la Police nationale sénégalaise, par l’intermédiaire du commissaire Mouhamed Guèye, chef de la Division de la Communication et des Relations Publiques (DCRP), a catégoriquement démenti les informations relayées par une certaine presse concernant d’éventuelles mesures de restriction d’entrée sur le territoire sénégalais visant des ressortissants d’un pays de la sous-région.

Selon le communiqué, aucune directive ou mesure de fermeture des frontières n’a été prise par les autorités compétentes à ce jour. La Police nationale a qualifié ces informations de « dénuées de tout fondement » et a tenu à rétablir les faits pour éviter toute confusion.

Le Sénégal, dans le cadre de la gestion des flux migratoires, reste attaché aux dispositions communautaires de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Ces dispositions incluent notamment l’utilisation de la carte d’identité biométrique CEDEAO, document requis pour la libre circulation des personnes au sein de l’espace communautaire.

Toutefois, le communiqué souligne que le Sénégal continue de privilégier la flexibilité et l’hospitalité dans ses politiques d’accueil, particulièrement envers les ressortissants des pays limitrophes.

La Police nationale a rappelé que, malgré ses missions rigoureuses de contrôle migratoire, le Sénégal demeure fidèle à son rôle de promoteur de l’intégration régionale. Ce positionnement s’inscrit dans une tradition d’ouverture et d’hospitalité qui caractérise le pays.

Ce démenti intervient dans un contexte où les rumeurs peuvent alimenter des tensions inutiles entre les pays de la sous-région. La Police nationale invite ainsi les médias et les citoyens à faire preuve de vigilance face aux fausses informations et à se référer uniquement aux communiqués officiels pour tout sujet relatif aux politiques migratoires.

Ce communiqué réaffirme l’attachement du Sénégal à des relations harmonieuses avec ses voisins, dans le respect des principes d’unité et de solidarité prônés par la CEDEAO.

Crise à l’UASZ : Promesses non tenues et tensions exacerbées

La fermeture du campus social et pédagogique, la dissolution de la coordination des étudiants, et la suspension de toutes les activités des amicales : autant de mesures adoptées par le conseil académique de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) qui, au lieu d’apaiser les esprits, risquent d’aggraver une situation déjà explosive.

Dès le départ, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a commis une erreur stratégique en promettant la livraison des chantiers dans un délai de deux mois. Ces travaux, amorcés depuis 2015 sous l’ère de Mary Teuw Niane, restent inachevés, et leur état d’avancement ne saurait être imputable au ministre actuel, qui en a hérité. Cependant, la promesse faite lors de sa visite à l’UASZ, le 7 juin 2024, dans le cadre de sa tournée nationale, a soulevé des attentes qu’il n’a pu satisfaire.

Lors de cette visite, le ministre avait affirmé que « dans un délai de deux mois, les chantiers du Programme PGF-Sup et l’aménagement de mille lits universitaires seraient livrés ». À ce jour, cette promesse demeure lettre morte, nourrissant frustration et colère chez les étudiants, dont les revendications principales portent justement sur ces infrastructures.

Une promesse non tenue, un climat tendu !

Face à cet état de fait, ne serait-il pas plus judicieux pour le ministre de revoir sa position et d’appeler les étudiants à faire preuve de patience, avec une communication transparente sur l’état réel d’avancement de ces travaux ? Une telle démarche pourrait éviter un bras de fer dont personne ne sortirait gagnant, surtout dans un contexte où les cours, bien que difficiles, se déroulaient normalement malgré tout.

La stratégie actuelle, qui consiste à imposer des mesures draconiennes, telles que la fermeture du campus et la dissolution de structures étudiantes, semble davantage punitive que inclusive. Cela risque d’exacerber une tension incommensurable et de compromettre l’année académique. Et en cas d’année invalide, qui en paiera le prix ? Les étudiants, déjà fragilisés par les conditions précaires, seraient les premières victimes d’une telle impasse. Dans le contexte actuel, une approche inclusive est plus que nécessaire.

Les revendications des étudiants de l’UASZ sont légitimes, bien qu’on puisse questionner certaines méthodes employées pour les exprimer. Il appartient aux autorités universitaires et ministérielles, de proposer une alternative durable et inclusive plutôt que des mesures qui risquent de créer plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.

Le maintien du dialogue, l’implication des étudiants dans les instances de prise de décision et une feuille de route claire pour la finalisation des chantiers sont autant de pistes à privilégier. Il est également crucial de réfléchir sur le sort des étudiants résidant dans le campus et de préserver l’intégrité du calendrier universitaire, un objectif souvent mis en avant mais rarement atteint.

Cette crise à l’UASZ nous rappelle que la gestion des universités nécessite une approche fondée sur la concertation et la transparence. L’avenir académique de milliers d’étudiants ne saurait être hypothéqué par des promesses non tenues ou par des décisions hâtives. Plutôt que d’attiser le feu, les parties prenantes doivent chercher une issue qui garantit à la fois la stabilité et le respect des droits des étudiants.

Ansoumana Dasylva, journaliste au Groupe Médias du Sud.

Samuel Sarr : un nouvel ajournement de son audition, les enjeux d’un dossier complexe

L’ancien ministre sénégalais de l’Énergie, Samuel Sarr, traverse une période judiciaire houleuse. Interpellé à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) après un séjour à Dubaï, il fait face à des accusations d’abus de biens sociaux portant sur une somme estimée à 8 milliards de francs CFA, bien que d’autres sources avancent un montant de 2 milliards. Depuis son arrestation, deux retours de parquet ont marqué la gestion de son dossier, tandis que son audition par le juge du deuxième cabinet, initialement prévue ce mercredi 27 novembre, a été une nouvelle fois reportée à ce jeudi 28 novembre.

Selon le quotidien Les Échos, ces ajournements successifs ne relèveraient pas d’une simple procédure judiciaire. Samuel Sarr chercherait activement une solution pour éviter la prison. Le journal rapporte qu’un accord aurait été trouvé avec le magistrat instructeur, justifiant ainsi le report de l’audition. Cependant, la nature exacte de cette « solution » reste entourée de mystère.

Un éventuel emprisonnement de l’ancien ministre pourrait, en effet, impacter gravement la finalisation du projet de centrale à gaz porté par West African Energy (WAE). Selon les sources de Les Échos, ce projet, crucial pour le secteur énergétique sénégalais, est achevé à 98 % et un blocage administratif pourrait nuire à son aboutissement.

L’affaire trouve son origine dans une plainte déposée par Moustapha Ndiaye, un ancien associé de Samuel Sarr au sein de WAE. Ce dernier accuse l’ex-ministre de malversations financières. En réponse, Samuel Sarr a lui aussi déposé une plainte contre Moustapha Ndiaye pour faux, usage de faux en écritures privées et usurpation de fonction. Selon Sarr, son accusateur aurait agi sous le titre de président du Conseil d’administration de WAE, un poste qu’il aurait perdu depuis février dernier.

Au-delà des aspects purement judiciaires, cette affaire soulève des interrogations sur ses répercussions économiques. La centrale à gaz en question, projet phare pour le Sénégal, est considérée comme stratégique dans le cadre des efforts de renforcement des capacités énergétiques du pays. Un emprisonnement de Samuel Sarr ou un prolongement de cette crise judiciaire pourrait ralentir voire compromettre son achèvement.

L’audition prévue ce jeudi 28 novembre devant le juge du deuxième cabinet pourrait marquer un tournant décisif dans ce dossier. Les observateurs restent en attente de voir si une issue négociée sera trouvée ou si l’affaire prendra une tournure plus conflictuelle. Une chose est certaine : les implications, tant pour Samuel Sarr que pour le secteur énergétique sénégalais, sont considérables.

Sakory Kâ déféré au parquet : une affaire d’armes et de massacres sous enquête

Sakory Kâ, frère de l’ancien ministre Doudou Kâ, sera présenté au parquet à Dakar dans le cadre d’une enquête judiciaire complexe. Ce dernier est impliqué dans une affaire de trafic présumé d’armes en lien avec Jérôme Bandiaky, accusé d’être impliqué dans des massacres de manifestants entre 2021 et 2023.

La Division des investigations criminelles (DIC), en charge du dossier, a saisi trois armes à feu, plusieurs cartouches et des gilets pare-balles au domicile de Sakory Kâ, situé à Ouest-Foire. Parmi ces armes, l’une avait un permis expiré. Face aux enquêteurs, Sakory Kâ a affirmé que deux des armes appartenaient à son défunt père, qui, selon ses dires, était douanier.

Cependant, cette justification n’a pas suffi à dissiper les soupçons. Jérôme Bandiaky, actuellement détenu, aurait désigné Sakory Kâ comme le vendeur de l’une des armes retrouvées chez lui. Cette déclaration a renforcé les soupçons d’un réseau d’approvisionnement en armes pouvant être lié aux troubles violents ayant marqué le pays ces dernières années.

Cette arrestation intervient dans un climat politique et social fragile au Sénégal, où les manifestations des dernières années ont souvent dégénéré en violences meurtrières. Les autorités cherchent à élucider les responsabilités derrière ces événements tragiques, notamment en traquant les réseaux d’approvisionnement en armes.

L’affaire Sakory Kâ, de par ses ramifications, attire une attention particulière. L’implication supposée de proches de figures politiques, même indirecte, soulève des interrogations sur des complicités éventuelles au sein de la sphère institutionnelle.

La DIC poursuit activement ses investigations pour déterminer l’origine des armes saisies, ainsi que les liens éventuels entre Sakory Kâ et d’autres acteurs du dossier. Le parquet devra, pour sa part, décider des suites à donner à cette affaire.

Pour l’heure, cette affaire rappelle l’urgence de renforcer les dispositifs de contrôle sur la circulation des armes et de garantir que justice soit rendue pour les victimes des violences ayant secoué le pays.

La CESL s’oppose fermement à la fermeture de l’université de Ziguinchor

La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL) a vivement critiqué la décision de fermer l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ). Dans un communiqué officiel publié ce mercredi, la CESL qualifie cette décision d’« irréfléchie » et d’« irresponsable », dénonçant une réponse inadéquate aux revendications des étudiants.

La CESL estime que cette fermeture, survenue dans un contexte où les années universitaires sont déjà désarticulées, risque d’aggraver la situation du système éducatif. « Loin de résoudre les problèmes, cette mesure compromet les efforts visant à faire de l’enseignement supérieur un pilier de l’espoir et du développement national », peut-on lire dans le communiqué.

La CESL s’inquiète par ailleurs de ce qu’elle perçoit comme une tendance croissante des autorités à réprimer les revendications étudiantes dans les établissements supérieurs. Elle considère cette fermeture comme une « atteinte grave au droit inaliénable des étudiants à une éducation de qualité ». La coordination juge cette situation incompatible avec les principes d’un Sénégal démocratique et inclusif.

Face à cette crise, la CESL exhorte les autorités à revenir sur leur décision et à privilégier un dialogue ouvert et constructif. « Il est urgent d’éviter des mesures drastiques qui risquent de déstabiliser davantage le système éducatif », conclut le communiqué, appelant à une gestion responsable des tensions dans les milieux universitaires.

Législatives 2024 : 527 agents mobilisés pour une couverture électorale nationale par la RTS

Dans le cadre des élections législatives du 17 novembre 2024, la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a déployé un dispositif exceptionnel pour garantir une couverture médiatique complète et équilibrée. Selon un communiqué signé par Pape Alé Niang, Directeur général de la RTS, cette mobilisation a impliqué 527 agents, répartis sur l’ensemble du territoire national, pour un budget global de 135.279.000 francs CFA, incluant les frais de mission et des primes exceptionnelles.

Pape Alé Niang a tenu à exprimer sa gratitude envers le personnel de la RTS, soulignant leur disponibilité et leur professionnalisme. « Une grande partie du personnel a été mobilisée pour la conduite des différentes activités liées à cet événement », a-t-il déclaré. Chaque formation politique a bénéficié d’un accompagnement équitable, assuré par des équipes dédiées composées d’un journaliste, d’un cameraman, d’un preneur de son et d’un chauffeur, avec un véhicule à leur disposition.

Pour motiver les équipes engagées dans cette mission nationale, la RTS a alloué une prime de mission réglementaire de 500.000 francs CFA par agent. En outre, une prime exceptionnelle de 100.000 francs CFA a été attribuée à 345 agents impliqués dans des activités connexes à l’élection. « À ce jour, seuls 14 agents n’ont pas encore récupéré leur prime », a précisé le Directeur général.

Malgré les efforts consentis, des critiques ont émergé concernant le montant des primes et leur distribution. Pape Alé Niang a rappelé que ces primes exceptionnelles ne sont pas encadrées par des textes réglementaires et relèvent de la discrétion du Directeur général, en fonction des contraintes budgétaires. « En tenant compte des possibilités financières actuelles de la RTS, j’ai pris cette décision en toute responsabilité », a-t-il expliqué.

Face aux tensions internes, le Directeur général a appelé l’ensemble des agents à se concentrer sur les objectifs de l’institution. « Je vous invite, toutes et tous, à fédérer nos énergies pour réconcilier la RTS avec le public », a-t-il affirmé, tout en regrettant que certaines préoccupations soient davantage centrées sur des considérations financières.

Pape Alé Niang a conclu en réaffirmant son engagement à améliorer les conditions de travail et la reconnaissance des agents. « Chaque membre de la RTS mérite plus, et je m’y emploie, tous les jours et sans relâche, pour qu’il en soit ainsi dans un avenir proche », a-t-il assuré.

Première session de l’Assemblée nationale : Bassirou Diomaye Faye annonce la tenue imminente

Avec la confirmation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, le Sénégal s’apprête à accueillir la première session de sa 15ᵉ législature. En Conseil des ministres ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a déclaré qu’il fixera, par décret, la date d’ouverture de cette session inaugurale, conformément aux dispositions constitutionnelles.

Ces élections ont marqué une victoire écrasante du parti Pastef, qui détient désormais une large majorité avec 130 des 165 sièges parlementaires. Cette configuration donne à la majorité présidentielle une marge confortable pour diriger les travaux de l’Assemblée nationale et légiférer sur les grandes réformes à venir.

La première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue sera cruciale. Elle permettra non seulement d’installer les députés, mais aussi d’élire le bureau de l’Assemblée, incluant le président et les vice-présidents, et de définir les priorités législatives.

Cette annonce intervient dans un contexte où les attentes des citoyens sont élevées, notamment concernant les réformes promises par la majorité parlementaire, qui devront être traduites en lois. Les 165 parlementaires élus auront la responsabilité de représenter les intérêts de la nation tout en répondant aux défis socio-économiques du moment.

EDITO COMMUN – TENTATIVE D’EXTERMINATION DES MEDIAS : L’HÉRÉSIE DU MONSTRE !

 » L’autoritarisme commence toujours par la police de la pensée et de l’opinion « , disait l’autre. En effet, depuis plusieurs mois, coïncidant avec l’avènement de l’Etat-Pastéfien, la presse sénégalaise vit ses heures les plus sombres. Rien ne justifie l’acharnement dont elle fait l’objet de la part des tenants du nouveau pouvoir. Non content d’avoir asphyxié financièrement la quasi-totalité des entreprises de presse, l’Etat-Pastéfien vient de déclarer la guerre totale aux « médias hostiles », en décidant de publier ce vendredi une short liste d’entreprises de presse « reconnues ». Pour être dans les starting-blocks, il faut avoir une ligne éditoriale politiquement correcte qui cadre avec les desiderata du Prince. Ce dernier a désormais droit de vie ou de mort sur les médias. Cette hérésie d’un autre âge se passe à Ndoumbélane, et nulle part ailleurs. L’Etat-Pastéfien ne s’interdit plus rien. Il a franchi le rubicon oubliant qu’au Sénégal, pays des libertés, la création d’un média n’est soumise à l’approbation d’aucune autorité administrative. Quid des « médias hostiles » ? C’est la géhenne: intimidation, mise en demeure, suspension, poursuites judiciaires… et la liste des sanctions prévues pour non conformité avec la vision du Grand Manitou, est loin d’être exhaustive. « On nous tue mais on ne nous déshonore pas ». La presse, comme le sphinx, renaît toujours de ses cendres. A bon entendeur, salut !


L’ASSOCIATION SÉNÉGALAISE DES ÉDITEURS DE LA PRESSE (ASEP)

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°334 – du 28/11/2024

🔴 TENTATIVE D’EXTERMINATION DES MEDIAS : L’HÉRÉSIE DU MONSTRE !

🔴 SOIRÉE DE LIGUE DES CHAMPIONS : LIVERPOOL NOIE LE RÉAL MADRID – BENFICA L’EMPORTE SUR MONACO
🔴 CÔTE D’IVOIRE – COUPE CAF : JARAAF PERD LE NORD FACE À L’ASEC MIMOSAS

Communique du conseil des ministres du Mercredi 27 Novembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 27 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a informé le Conseil qu’il fixera, par décret, la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue conformément à la Constitution.
 
    Revenant sur la question de la transformation systémique des universités publiques, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’urgence de prendre toutes les mesures idoines afin d’assurer la continuité des activités pédagogiques et la stabilité sociale dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur publics. Il a, à cet effet, demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Ministre des Finances et du Budget de mettre en œuvre, en relation avec les Recteurs et les Directeurs des Centres des Œuvres sociales universitaires, un plan d’urgence, sous la supervision du Premier Ministre, pour la livraison, selon un calendrier maitrisé, de tous les chantiers relatifs aux amphithéâtres, salles de cours, restaurants et pavillons engagés par l’Etat dans les universités publiques.
 
   Le Président de la République accorde une attention particulière à la maitrise des budgets des universités, des centres des œuvres sociales ainsi que des structures du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. A ce sujet, il a invité le Premier Ministre à finaliser un audit des dépenses universitaires et sociales et de faire engager sans délais un processus d’optimisation du fonctionnement des universités et centres des œuvres sociales en relation avec toutes les parties prenantes.
 
  Le Chef de l’Etat a souligné, dans cette dynamique de rénovation de la gouvernance universitaire, l’importance de promouvoir, en synergie avec la communauté universitaire, un modèle économique consensuel pour assurer le fonctionnement adéquat et les performances consolidées du système universitaire et de recherche. Eu égard à l’accroissement significatif annuel des effectifs d’étudiants, le Gouvernement devra en accord avec les universités, arrêter une nouvelle politique de gestion du capital humain en vue d’asseoir une meilleure planification du processus d’orientation des nouveaux bacheliers et de fixer les postes budgétaires d’enseignants pour leur prise en charge adéquate. Il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réfléchir, dans un esprit de complémentarité, à la mutualisation de certaines fonctions en tenant compte de la carte universitaire dont les objectifs doivent être conformes à la stratégie de montée en puissance des Pôles territoires.
 
               Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre en charge de l’Enseignement supérieur à accélérer, en relation avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, la finalisation de la lettre de politique sectorielle de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Cette nouvelle feuille de route devra favoriser le repositionnement stratégique du secteur de l’Enseignement supérieur dans les politiques publiques et son rôle majeur dans la préparation et la valorisation du capital humain national, axe prioritaire de la « Vision Sénégal 2050 ». 
 
    Le Chef de l’Etat a abordé la problématique du renforcement du rôle des « daara » dans le système d’éducation et de formation. Les « daara » constituent un des piliers majeurs de l’éducation des enfants dans notre pays. Toutefois, ces établissements scolaires particuliers ne sont pas fondamentalement intégrés dans le système éducatif officiel aussi bien dans l’enseignement général, professionnel ou technique. C’est pourquoi, il a rappelé au Gouvernement l’impératif d’une meilleure intégration des « daara » dans le système éducatif officiel à travers une cartographie exhaustive des établissements, la création d’un statut pour les établissements et les enseignants, dûment formés dans des centres spécialisés, le développement de la formation professionnelle des apprenants en vue de faciliter leur insertion dans la vie socio-économique. Il a exhorté le Ministre de l’Education nationale à finaliser avec toutes les parties prenantes les réformes consensuelles et essentielles pour moderniser le fonctionnement des « daara ». Il a, en outre, informé le Conseil qu’il présidera la Journée nationale des « Daara » qui sera célébrée le jeudi 28 novembre 2024.
 
    Parlant de la prise en charge et de l’inclusion des personnes vivant avec un handicap et de la célébration, le 03 décembre 2024, de la Journée internationale des personnes handicapées, le Président de la République a rappelé au Gouvernement la place primordiale de cette importante frange vulnérable de la population dans les politiques d’équité et d’inclusion sociale. Il a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale et le Ministre de la Famille et des Solidarités à renforcer les interventions de l’Etat en leur faveur. Il a demandé aux Ministres concernés de finaliser l’évaluation de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010-15 du 06 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées, notamment le système des cartes d’égalité des chances, et de préparer une nouvelle stratégie nationale d’accompagnement des personnes vivant avec un handicap.
 
     Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre l’importance de faciliter, selon les diplômes obtenus et des critères établis, les recrutements et les nominations des personnes vivant avec un handicap dans les secteurs publics et parapublics. L’insertion des personnes vivant avec un handicap au sein des entreprises privées doit tout aussi être encouragée par le biais du dialogue social avec les organisations d’employeurs. Il a demandé aux Ministres en charge de l’Education, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur d’accorder une attention particulière aux écoles, entités et centres spécialisés dédiés à l’éducation, à la formation et à l’insertion des personnes vivant avec un handicap.
        Enfin le Président de la République a informé le Conseil qu’il présidera, le dimanche 1er décembre 2024, en présence de nombreuses délégations étrangères, les cérémonies de commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye ». 
    Dans sa communication, le Premier Ministre, après avoir rappelé les directives du Chef de l’Etat au Gouvernement relatives à l’instauration d’un cadre de dialogue social constructif et permanent avec les partenaires sociaux et les syndicats, a demandé au Ministre chargé du travail et aux Ministres concernés de lui communiquer, dans les plus brefs délais, l’état de prise en charge des points de revendications accompagné du calendrier des rencontres envisagées ou déjà tenues avec ces structures entre avril et novembre 2024. Sur cette base, il soumettra à Monsieur le Président de la République le calendrier des réunions qu’il compte tenir avec les principales organisations syndicales, en vue de définir les contours d’un nouveau pacte de stabilité sociale.
     Abordant la gestion des halles et marchés à la suite de l’incendie survenu récemment au marché central de Thiès, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du commerce de procéder à l’évaluation du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM), en vue de proposer, dans les meilleurs délais, un plan d’action de mise en œuvre effective des attributions conférées à cette structure. Dans cette attente, il a invité le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en relation avec les autres Ministres compétents et les autorités administratives et locales, à prendre les mesures urgentes appropriées pour notamment le contrôle et la mise en place de dispositifs de protection civile adéquats.
     Enfin, le Premier Ministre a rappelé l’importance à accorder par les départements ministériels à la mise en œuvre diligente des directives issues du Conseil des Ministres ainsi que des conseils et réunions interministériels, dans le cadre de la gestion axée sur les résultats.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la préparation de la campagne de commercialisation agricole 2024/2025.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté : 
 
•       Au titre de la Primature : 
Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes (BOCS).

Augmentation du prix du kilo d’arachide : L’Union citoyenne BUNT-BI salue la mesure et prône une loi de finances pour encadrer la fixation des prix

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce mercredi 27 novembre 2024, l’Union citoyenne BUNT-BI a exprimé sa satisfaction quant à la fixation du prix du kilo d’arachide à 305 FCFA. Le parti appelle cependant le gouvernement à adopter une nouvelle politique agricole et agroalimentaire dans le cadre de la loi de finances initiale pour l’exercice 2025.

Le communiqué souligne que, pour rendre la filière arachidière plus compétitive sur les marchés locaux, sous-régionaux et internationaux, il est impératif d’intégrer tous les acteurs clés dans sa gouvernance. Il s’agit notamment des organisations rurales de producteurs, des industriels huiliers, des pôles régionaux, du secteur privé et de l’État.

« Il est nécessaire de mieux valoriser les produits oléagineux et leurs dérivés, tout en impliquant tous les principaux acteurs de la filière arachidière dans le capital social de la SONACOS ou dans celui de nouvelles industries agroalimentaires », peut-on lire dans le document.

Dr El Hadji Ibrahima MBOW, président de l’Union citoyenne BUNT-BI et membre de la majorité présidentielle, a également évoqué l’importance d’utiliser le vote du budget de l’État pour 2025 comme une opportunité d’évaluer, consolider, diversifier et valoriser le portefeuille de l’État.

Il a suggéré la création d’un Ministère en charge du portefeuille de l’État, dont la mission serait d’optimiser les participations publiques, qu’elles soient majoritaires ou minoritaires, dans les entreprises nationales, multinationales, publiques ou privées. Ce ministère aurait pour objectif de faire jouer à l’État son rôle de locomotive économique, en favorisant la création de richesses et d’emplois qualifiés et durables.

Selon lui, « l’économie et la gouvernance économique restent des défis majeurs récurrents, qu’il est grand temps de prendre en charge de manière rigoureuse à travers les politiques publiques ».

Saint-Louis : le rappeur Bmj arrêté avec 125 comprimés d’ecstasy

La lutte contre le trafic de drogue se poursuit avec fermeté à Saint-Louis. Les forces de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) ont interpellé Déthie Ndiaye, alias Bmj, un rappeur bien connu dans la région. Il a été arrêté en possession de 125 comprimés d’ecstasy, une drogue synthétique prisée pour ses effets psychotropes.

L’arrestation est le résultat d’une enquête minutieuse menée par les agents de l’OCRTIS, qui avaient été informés des activités illicites du musicien. Selon les premiers éléments de l’enquête, Bmj recevait régulièrement des cargaisons depuis Dakar, point de départ présumé d’un réseau de trafic organisé.

Les agents ont surpris le rappeur en flagrant délit, mettant ainsi un terme à ses activités illégales. Cette opération s’inscrit dans une série d’initiatives prises par l’OCRTIS pour combattre le trafic de drogue dans la région nord du Sénégal, où l’usage et la circulation des stupéfiants sont en recrudescence.

L’affaire de Bmj met en lumière l’implication de certaines figures publiques dans le trafic de drogue, un phénomène préoccupant qui suscite de nombreuses réactions. L’OCRTIS a réaffirmé son engagement à démanteler les réseaux qui alimentent le commerce de substances illicites et à poursuivre les responsables avec la rigueur de la loi.

Le rappeur, désormais sous les verrous, devrait être déféré devant les autorités judiciaires dans les prochains jours pour répondre des charges qui pèsent contre lui.

Koutal/Armée : Cérémonie de présentation de drapeau aux élèves sous-officiers d’active

La cérémonie de présentation du drapeau à la 44ᵉ promotion de l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) s’est déroulée en présence du colonel Elhadji Omar Faye, commandant de l’école.

Selon le colonel Faye, cette cérémonie marque une étape importante dans le parcours des élèves, qui ont récemment achevé 45 jours de formation initiale du combattant. « Cette formation vise à renforcer la cohésion et à accompagner la transition des stagiaires de leur statut civil à celui de militaire, en adoptant une nouvelle manière de penser conforme aux exigences des métiers des armes », a-t-il expliqué.

La 44ᵉ promotion compte 182 stagiaires, dont 23 femmes. L’école a également l’honneur d’accueillir 21 stagiaires provenant de 10 pays amis, témoignant de la confiance accordée à l’ENSOA pour former leurs hommes.

« Les valeurs inculquées à ces élèves incluent le sens du sacrifice, la loyauté envers la nation et l’esprit de camaraderie, autant de vertus fondamentales pour tout militaire aspirant à un poste de cadre dans l’armée », a ajouté le colonel.

Rappelons que les élèves sous-officiers d’active ont pour vocation de devenir les futurs cadres de l’armée, avec pour mission d’incarner et de transmettre ces valeurs essentielles au service de leur pays.

Résultats définitifs des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 : Analyse et enjeux politiques

Le Conseil constitutionnel a publié les résultats définitifs des élections législatives anticipées tenues le 17 novembre 2024, marquant un tournant dans la vie politique sénégalaise. Avec un taux de participation de 49,51 %, soit près de la moitié des 7 371 891 électeurs inscrits, ces élections reflètent un engagement mitigé des citoyens dans un contexte politique tendu.

Parmi les 3 650 120 votants, 26 487 bulletins ont été déclarés nuls, laissant 3 623 633 suffrages valablement exprimés. Le quotient électoral, fixé à 68 370,43, a permis de déterminer la répartition des sièges dans cette compétition électorale marquée par une forte polarisation.

Le Pastef, principale force d’opposition, confirme son hégémonie en obtenant 1 991 770 voix, soit près de 55 % des suffrages exprimés. Cette victoire écrasante renforce sa position sur l’échiquier politique et pourrait consolider son rôle dans l’opposition ou en tant que futur acteur clé du pouvoir.
Le Takku Wallu Sénégal, qui occupe la deuxième place, totalise 531 466 voix, suivie de la coalition Jam Ak Jariñ avec 330 865 voix et la coalition Sàm Sa Kàddu, qui obtient 220 060 voix.

Ces résultats traduisent une reconfiguration des forces politiques au Sénégal. Le Pastef, en tête, bénéficie d’un large soutien populaire, probablement alimenté par les frustrations socio-économiques et les attentes de changement.
La faible performance des autres coalitions, comme Takku Wallu Sénégal, démontre la difficulté pour ces partis de rivaliser face à une opposition consolidée.

Le taux de participation de 49,51 % soulève toutefois des interrogations sur la mobilisation des électeurs, mettant en lumière un désenchantement possible envers la classe politique.

Avec ces résultats, la question reste ouverte quant à la capacité des nouvelles forces parlementaires à travailler ensemble pour relever les défis majeurs du Sénégal, notamment dans les domaines de l’économie, de l’éducation et de la santé.

Ces élections, bien que décisives, posent les jalons d’une période d’incertitudes. Les prochaines semaines seront cruciales pour observer comment les alliances se forment et si la stabilité politique pourra être maintenue dans ce contexte de recomposition.


Le Sénégal, réputé pour sa démocratie solide en Afrique de l’Ouest, continue d’écrire son histoire politique. Les résultats de ces élections législatives anticipées renforcent le rôle central du Pastef tout en appelant à une réflexion plus large sur l’engagement citoyen et la gouvernance dans le pays.

Élections législatives : le Conseil constitutionnel valide les résultats provisoires

Le Conseil constitutionnel du Sénégal a confirmé, ce mercredi 27 novembre 2024, les résultats des élections législatives anticipées tenues le 17 novembre. Cette validation fait suite à une délibération officielle dirigée par le président de la juridiction, Mouhamed Badio Camara, lors d’une séance organisée à Dakar.

En avalisant les résultats proclamés précédemment par la Cour d’appel de Dakar, le Conseil constitutionnel a mis fin à toute éventuelle contestation des chiffres issus des bureaux de vote. Ces résultats confirment la victoire écrasante de la coalition Pastef, dirigée par Ousmane Sonko, qui a obtenu une majorité écrasante avec 130 sièges sur les 165 que compte l’Assemblée nationale.

Conformément à l’article 3 de la décision rendue publique, le détail des résultats définitifs, décomposé bureau de vote par bureau de vote, sera publié dans le Journal officiel de la République du Sénégal. Ce document fournira une transparence totale sur le processus électoral, garantissant ainsi la crédibilité et l’intégrité des élections.

Le Conseil constitutionnel, dans son rôle de garant de la régularité des scrutins, a également tenu à rappeler que le processus s’est déroulé dans un climat globalement apaisé. Aucune contestation majeure n’a été soumise devant la juridiction, ce qui témoigne de la maturité politique des différents acteurs impliqués.

Cette étape cruciale pave la voie à l’installation de la 15e législature, prévue dans les prochains jours. Les députés élus auront la tâche importante de représenter les aspirations des Sénégalais, dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux majeurs.

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