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Burkina Faso: Chute stratégique à Diapaga : le JNIM frappe l’Est

Burkina Faso – 13 mai 2025, 20h00

Nouvelle avancée foudroyante des groupes jihadistes au Burkina Faso. La base militaire de Diapaga, dans la province de la Tapoa (région de l’Est), est tombée ce soir aux mains du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). L’attaque, survenue peu après 20h, a été d’une violence fulgurante.

Selon des sources locales concordantes, les forces burkinabè – composées d’éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR) et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) – ont été débordées en quelques dizaines de minutes. Certains ont été contraints de battre en retraite, d’autres auraient été neutralisés. L’ennemi, bien organisé et lourdement armé, contrôle désormais les lieux.

Les premiers rapports évoquent un pillage systématique : armes, munitions, véhicules militaires – tout ce qui pouvait être emporté l’a été. Pire : des mouvements suspects ont été observés autour de la ville de Diapaga, suggérant qu’une offensive sur l’agglomération elle-même pourrait suivre dans les prochaines heures.

Cette attaque survient à peine deux jours après la chute de Djibo, dans le Nord. Deux bastions stratégiques perdus en moins de 48 heures. L’accélération de la perte de contrôle de plusieurs zones critiques du territoire burkinabè ne laisse plus de place au doute : l’État est en train de perdre simultanément plusieurs fronts, tant dans l’Est que dans le Sahel.

Face à cette réalité brutale, une question s’impose : que reste-t-il de la capacité de riposte de l’armée burkinabè ? Et surtout, où est la stratégie ?

Affaire à suivre!

Sénégal – Indemnisations controversées post-émeutes : un parfum de scandale financier en pleine transition

À peine le rideau tombé sur la présidentielle du 24 mars 2024, qui a vu l’élection de Bassirou Diomaye Faye, l’État sénégalais a autorisé, dans une étonnante précipitation, le versement de près de 6 milliards de francs CFA à deux sociétés privées. Officiellement, il s’agit de compensations pour des dégâts causés lors des émeutes du 9 février, survenues dans le sillage du report controversé du scrutin. Mais la forme, le fond et le timing de ces indemnisations suscitent un malaise croissant, relayé notamment par les révélations de L’Observateur.

Les bénéficiaires, Synergies Afrique (4,9 milliards) et Henan Chine (791 millions), ont perçu ces sommes sous forme de Certificats nominatifs d’obligation (CNO), émis le 26 mars 2024 — soit deux jours seulement après l’élection présidentielle. Cette célérité interroge. En période de transition, l’administration est censée se limiter à la gestion des affaires courantes. Or, débourser une telle enveloppe, dans un contexte de changement de régime et d’incertitude institutionnelle, soulève inévitablement la question de la légalité et de l’opportunité de la démarche.

S’ajoute à cela un autre point de friction : la logique même des indemnisations. Pourquoi l’État s’arrogerait-il un rôle de garant pour des entreprises potentiellement assurées contre les risques de vandalisme ou d’émeute ? À ce stade, la Cour des comptes aurait, selon L’Observateur, exprimé de sérieuses réserves sur la régularité de ces décaissements.

Dans l’opinion publique, ce montage financier évoque moins un geste de solidarité post-crise qu’un possible coup de balai budgétaire orchestré par le régime sortant, à la veille de sa sortie. Une manœuvre aux allures de liquidation de dernière minute, qui pourrait bien dissimuler d’autres faveurs opaques ou des tentatives de verrouillage politico-économique avant le passage de témoin.

Une enquête approfondie semble désormais inéluctable pour établir les responsabilités et clarifier les bénéficiaires réels — car derrière les raisons avancées, l’odeur de favoritisme et d’improvisation politique est tenace. En pleine phase de refondation républicaine, Diomaye Faye et son équipe sont désormais face à un choix : enterrer discrètement l’affaire, ou en faire un cas d’école pour affirmer leur rupture avec les pratiques opaques de leurs prédécesseurs.

PARIS – Arc de Triomphe : Hommage aux Tirailleurs Sénégalais et aux Soldats Serigne Ahmed Sy Malick et Serigne Fallou Fall

La communauté sénégalaise de France a une nouvelle fois honoré la mémoire des tirailleurs sénégalais ce vendredi 9 mai 2025, lors d’une cérémonie émouvante tenue sous l’Arc de Triomphe à Paris, devant le tombeau du Soldat Inconnu, sur les Champs-Élysées. Cette édition rendait un hommage particulier aux soldats Serigne Ahmed Sy, fils aîné de Seydil Hadj Malick Sy, et Serigne Fallou Fall, fils de Cheikh Ibrahima Fall, tous deux disparus lors de la Première Guerre mondiale.

La cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs, empreinte de solennité, s’est déroulée en présence du représentant de l’ambassadeur du Sénégal en France, ainsi que d’un représentant du consulat du Sénégal à Paris.

Les familles religieuses étaient représentées par une forte délégation venue du Sénégal et d’Europe :

Touba : Serigne Abdou Mbacké, Serigne Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaindé Fatma, Serigne Cheikh Khady Gueye Fall, président de l’association Serigne Fallou Fall
Tivaouane : Serigne Habib Sy Mansour, Serigne Cheikh Oumar Sy Djamil, Serigne Cheikh Tidiane Sy Thierno, Serigne Mame Oumar Ndiaye, et Serigne Mame Ahmedine Sall, président de l’association MAME SY.

Avec la participation de plusieurs associations religieuses et culturelles sénégalaises de Paris.

Cet événement historique a mis en lumière l’héroïsme et le sacrifice de ces deux figures spirituelles sénégalaises tombées sur le champ d’honneur, soulignant leur contribution à l’histoire commune entre le Sénégal et la France. Des prières ont clôturé la cérémonie, dans une ambiance de recueillement et d’unité.

En soirée, une Hadratoul Jumah s’est tenue à Aulnay-sous-Bois, organisée par les Dahiras de Paris, en hommage à Mame Sidy Ahmed Sy, tirailleur sénégalais disparu à Salonique, et à tous les disparus de guerre.

Asfiyahi.org

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°464 – 14/05/2025

🔴 EXIGENCE DU BILINGUISME ANGLAIS-FRANÇAIS POUR LE PRÉSIDENT DE LA BAD : OULD TAH, RIVAL LE PLUS « HOTT » DE AMADOU
🔴 UNVERSITÉ DE BAMBEY / BOYCOTT DES COURS PAR LES ÉTUDIANTS : LE CONSEIL ACADÉMIQUE DISSOUT LES AMICALES

🔴 VIET VO DAO / COUPE DE L’AMBASSADEUR DU VIETNAM (1ère ÉDITION) : RAZZIA D’OR DE LA GENDARMERIE
🔴 ATTAQUÉ DE TOUTES PARTS PAR FRANC : EUMEU SÈNE SORT DE SON ANTRE

La coalition DJONE boycotte le dialogue national du 28 mai 2025

Dans une note d’information publiée ce 13 mai, la coalition DJONE annonce son refus de participer au dialogue national convoqué par le président Bassirou Diomaye Faye. Elle dénonce une série d’atteintes graves à l’État de droit, au pluralisme politique et aux libertés fondamentales, pointant notamment l’arrestation d’opposants, les attaques contre la presse et le mépris affiché envers l’opposition.

Université de Bambey : le Conseil académique suspend les cours et dissout les amicales étudiantes après des violences

La situation reste tendue à l’Université Alioune Diop de Bambey, où le Conseil académique s’est réuni ce mardi 13 mai 2025 pour faire face à une crise profonde provoquée par un mouvement étudiant entamé depuis le 18 avril dernier. À l’issue de cette rencontre, des décisions lourdes de conséquences ont été prises, révélant une inquiétude croissante face à l’insécurité qui s’est installée sur le campus.

Le Conseil académique a dressé un tableau sombre de la situation. Les étudiants des Unités de Formation et de Recherche (UFR) ECOMIJ, SATIC et SDD poursuivent un boycott systématique des cours, malgré les efforts de normalisation entrepris par l’administration. Ces perturbations ne se limitent pas aux cours boycottés : des libertés académiques sont mises à mal, des cours pourtant suivis par des étudiants non impliqués dans le mouvement sont volontairement perturbés.

Mais le fait le plus alarmant, selon les autorités universitaires, demeure la recrudescence d’actes violents. Ces manifestations ont mis en péril la sécurité du personnel, des enseignants et des autres usagers du campus, compromettant la continuité du service public universitaire. Il s’agit là, selon l’expression utilisée dans le communiqué, d’« une situation d’insécurité installée ».

Face à cette montée de tensions, le Conseil académique a décidé de maintenir le calendrier universitaire actuel, tout en prenant des mesures drastiques. Il a suspendu les enseignements au sein des UFR ECOMIJ, SATIC et SDD jusqu’au lundi 19 mai 2025 à 8 heures, date à laquelle un retour à la normale est espéré. Il a également annoncé la dissolution des amicales étudiantes de ces trois UFR, estimant que celles-ci ne remplissaient plus leur rôle de cadre de dialogue et de représentation pacifique.

Cette série de décisions intervient dans un climat où les étudiants, eux, dénoncent le mutisme de l’administration face à leurs doléances. Beaucoup ont d’ores et déjà quitté le campus, déclarant une grève illimitée. La fracture semble consommée entre l’administration et une frange importante du corps étudiant.

Justice : deux autres frères de Farba Ngom convoqués le 19 mai, selon son avocat

L’étau judiciaire continue de se resserrer autour de Farba Ngom et de sa famille. Après l’arrestation de l’ancien député-maire d’Agnam, suivie de celle de son frère Demba Ngom et de son tailleur, deux autres proches parents sont désormais dans le viseur. Me Boubacar Cissé, l’un des avocats du principal mis en cause, a annoncé ce mardi que Birane et Ismaïla Ngom, également frères de Farba Ngom, ont été convoqués par la justice pour une audition prévue le lundi 19 mai.

Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar, Me Cissé a dénoncé ce qu’il considère comme une dérive inquiétante du système judiciaire. Selon lui, l’affaire a dépassé le cadre de la procédure pénale normale pour s’apparenter à un véritable acharnement contre une famille entière. « On veut jeter toute une famille en prison, humilier une communauté », a-t-il lancé, visiblement outré.

L’avocat est revenu sur l’arrestation de Demba Ngom, qu’il juge totalement injustifiée. « Demba n’était même pas mentionné dans le rapport de la CENTIF. Il vivait à l’étranger et n’était au Sénégal que pour rendre visite à son frère. Et pourtant, il a été arrêté, tout comme le tailleur de Farba. Aujourd’hui, ces hommes sont détenus uniquement pour leurs liens personnels ou familiaux avec Farba Ngom », a déploré Me Cissé.

Le ton est monté d’un cran lorsque l’avocat a révélé les nouvelles convocations. « Le juge convoque maintenant Birane et Ismaïla Ngom pour le 19 mai. Si ça continue, ce seront bientôt ses enfants, son épouse, sa mère… On veut décimer toute une famille. Au nom de quoi ? Il faut que cela cesse », a-t-il martelé.

Pour mémoire, Farba Ngom a été placé sous mandat de dépôt le 27 février 2025, suivi de son frère Demba Ngom, incarcéré à son tour le 28 avril. Cette série d’arrestations, qui touche désormais plusieurs membres du cercle familial de l’ancien député, soulève des interrogations croissantes sur les intentions réelles derrière les poursuites.

Kaolack / Politique : Réduire les partis politiques est une erreur à ne pas commettre (Cheikh Ibrahima Diallo, président du PJD)

Dans le cadre de l’ouverture d’un dialogue national, les autorités politiques ont lancé une initiative visant à rassembler les partis politiques du Sénégal. De nombreux partis et coalitions ont été conviés. Toutefois, certaines formations politiques, comme le Parti pour la Justice et le Développement (PJD), n’ont pas été invitées. Son président, Cheikh Ibrahima Diallo, a exprimé son indignation face à cette exclusion lors d’un point de presse.

« C’est une erreur d’entamer un dialogue sans inviter tous les partis politiques. Sans invitation, nous ne pouvons pas y participer », a-t-il dénoncé.

Et d’ajouter : « Si l’absence de certains partis légalement reconnus résulte d’un oubli, il faut corriger cela immédiatement. Je réclame notre droit, et cela doit être respecté. Il est inadmissible que le gouvernement appelle à un dialogue sans que tous les partis politiques soient conviés. Je n’ai reçu aucune invitation. »

Le leader du PJD rappelle que les partis politiques doivent bénéficier d’un soutien financier pour pouvoir mener à bien leurs missions auprès des populations.

« Notre parti est légalement constitué et a reçu son récépissé en 2014. Comment peut-on inviter des coalitions sans convier certains partis, alors que ce sont ces derniers qui les composent ? Les coalitions sont souvent éphémères, contrairement aux partis qui en sont la base. »

Selon lui, cette mise à l’écart traduit une volonté dissimulée : « S’ils cherchent à éliminer certains partis, qu’ils sachent que cela est anormal. Nous réclamons notre droit. »

Cheikh Ibrahima Diallo insiste sur la nécessité d’une transparence totale dans ce processus. « Lorsqu’on lance un dialogue national, tous les partis politiques doivent être invités. Ce n’est pas normal que le gouvernement organise une telle rencontre sans convier l’ensemble des formations. Il semble qu’on cherche à faire disparaître les partis politiques. »

Le président du PJD appelle à l’unité et à la justice. « Réduire le nombre de partis politiques est une erreur à ne pas commettre. Je demande que ces fautes soient corrigées », a-t-il conclu.

Affaire Farba Ngom : Me Oumar Youm dénonce une « commande politique mise en œuvre par le parquet »

Ce mardi 14 mai, lors d’une conférence de presse du collectif des avocats de Farba Ngom, Me Oumar Youm est sorti de sa réserve pour dénoncer avec vigueur la procédure judiciaire en cours contre son client. Il estime qu’elle est le fruit d’une manœuvre politique dissimulée sous des atours judiciaires. À ses yeux, l’inculpation du député-maire d’Agnam ne repose sur aucun fondement sérieux. Selon lui, la justice ne peut fonctionner ainsi dans un État de droit.

Dès l’entame de son intervention, l’avocat a rappelé qu’il est fondamental, lorsqu’on convoque un citoyen devant la justice, de l’informer clairement des raisons de cette convocation. Dans le cas de Farba Ngom, il affirme que ni les faits ni les preuves ne sont présentés de manière cohérente. Il y voit un acharnement ciblé, orchestré depuis les hautes sphères du pouvoir, par le biais du parquet. Il dénonce une affaire montée de toutes pièces, sans éléments matériels, ni indices probants, et sans respect du droit.

Revenant sur les chefs d’inculpation, Me Youm a analysé en détail les accusations d’escroquerie, de complicité d’escroquerie, de détournement de deniers publics et de blanchiment d’argent. Il s’interroge sur la base juridique et factuelle de ces accusations. Selon lui, une infraction comme l’escroquerie nécessite des éléments précis : l’existence d’un faux document, une manœuvre frauduleuse, un mensonge manifeste ayant conduit à l’obtention de fonds. Or, affirme-t-il, rien de tout cela ne figure dans le dossier. Il va plus loin en rappelant que ni Farba Ngom ni Tahirou Sarr n’ont occupé une fonction de comptable ou d’ordonnateur de dépenses, ce qui rend encore plus floue la notion même de détournement.

Concernant le blanchiment de capitaux, Me Youm met en doute la logique même de l’accusation. Il estime que si les transactions évoquées sont toutes traçables, alors il est contradictoire de parler de blanchiment, qui suppose généralement des procédés d’opacification volontaire des circuits financiers.

À ses yeux, si Farba Ngom et son co-accusé comparaissaient devant une juridiction réellement libre et indépendante, ils seraient relaxés. Il appelle à mettre fin à ce qu’il qualifie de dérive judiciaire et à restaurer l’intégrité du système judiciaire sénégalais.

CONTRIBUTION RÉPUBLICAINE : « Pendant que le peuple souffre, le pays s’enlise dans les faits divers »

Contexte :

La situation nationale semble aujourd’hui se résumer à une série de convocations : l’un à la DIC, un autre à la cybersécurité, un autre encore au Pôle Judiciaire Financier. Ces affaires, bien que relevant du champ judiciaire, monopolisent l’espace public : unes des journaux, débats sur les plateaux télé, discussions dans les transports, dans les radios et jusque dans les grand-places. Pendant ce temps, les véritables urgences du pays restent reléguées au second plan.

Enjeux :

Il ne s’agit pas de nier la nécessité pour la justice de faire son travail. Dura lex sed lex. Mais pendant que l’attention générale est absorbée par ces faits divers judiciaires, le quotidien du peuple sénégalais continue de se détériorer. Le chômage progresse, la vie devient de plus en plus chère, le front social est en ébullition, la dernière campagne agricole a été un échec, et l’espoir collectif s’amenuise.

La justice doit suivre son cours — dans le camp du pouvoir comme dans celui de l’opposition — mais la nation ne peut pas se permettre de tourner en rond autour de feuilletons judiciaires alors que des urgences sociales, économiques et environnementales menacent la stabilité du pays. Le régime actuel semble se cacher derrière cette agitation pour masquer son incapacité à répondre aux véritables attentes du peuple.

Propositions :

1. Retour aux priorités essentielles : L’État doit recentrer l’agenda public autour des besoins fondamentaux : emploi, santé, éducation, sécurité alimentaire, et pouvoir d’achat.

2. Dialogue national pour l’apaisement : Un climat de haine et de rancœur gangrène la nation. Il est temps d’ouvrir un véritable dialogue républicain pour restaurer la paix civile.

3. Justice indépendante et équitable : Toute procédure judiciaire doit se dérouler sans instrumentalisation, ni récupération politique. La justice n’est pas un théâtre médiatique.

4. Plan d’urgence social : Lancer immédiatement un programme d’allègement du coût de la vie et de soutien aux secteurs les plus vulnérables (agriculture, jeunesse, femmes, zones rurales).

5. Responsabilité médiatique : Les médias doivent retrouver leur rôle de sentinelle démocratique et ne pas céder à la dérive sensationnaliste.

Conclusion :

Un pays ne se gouverne pas à coups de polémiques. Le peuple a besoin de vision, de résultats et de respect. L’histoire retiendra ceux qui auront œuvré à soulager les souffrances des citoyens, pas ceux qui ont orchestré la diversion.

Mouhamadou Moustapha MANÉ
Président du mouvement R LES RÉPUBLICAINS

Henan Chine et Synergies Afrique : les 5,6 milliards de l’État qui font scandale après les émeutes du 9 février

Alors que le pays peine encore à se relever des douloureuses émeutes du 9 février 2024, une révélation fracassante vient bouleverser l’opinion publique. Le journal L’Observateur a mis au jour une opération financière aussi rapide que controversée : l’État sénégalais aurait versé près de 5,7 milliards de francs CFA à deux entreprises, Henan Chine et Synergies Afrique, en guise d’“indemnisation” pour des pertes subies lors des manifestations. Cette transaction, datée du 26 mars 2024 — soit à peine 48 heures après l’élection présidentielle — soulève de nombreuses interrogations.

Les paiements ont été effectués sous forme de Certificats Nominatifs d’Obligation (CNO), pour un montant total de 5.694.909.156 FCFA, à un moment politiquement très sensible : entre la défaite du régime de Macky Sall et l’installation de Bassirou Diomaye Faye à la tête du pays. Officiellement, il s’agissait de couvrir les “dommages” causés aux équipements de ces entreprises lors des violentes manifestations déclenchées par le report controversé de la présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024.

Selon les révélations de L’Observateur, Synergies Afrique aurait reçu 4,9 milliards de FCFA, contre 791 millions pour Henan Chine. Des montants vertigineux qui interpellent d’autant plus que d’autres acteurs économiques — sans parler des simples citoyens — n’ont à ce jour reçu aucune aide ou compensation pour les préjudices subis durant ces émeutes.

L’État justifie l’opération par des clauses contractuelles évoquant une “force majeure”, arguant que des engagements préalables rendaient ces paiements obligatoires. Mais pour de nombreux observateurs, le timing de cette “urgence” budgétaire est troublant.

L’opération, enclenchée dans l’entre-deux tours de la présidentielle et en pleine gestion des affaires courantes, alimente les soupçons d’une manœuvre de dernière minute visant à satisfaire des intérêts privés liés à l’ancien pouvoir. « Était-ce une tentative de vider les caisses de l’État avant le passage de témoin ? », s’interrogent certains analystes.

Ce scandale financier intervient alors que les blessures des émeutes sont encore à vif. Plusieurs jeunes ont perdu la vie, comme Alpha Yoro Tounkara, étudiant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, tué lors des affrontements. Des centaines de commerces ont été détruits, des biens pillés, des familles endeuillées. Et pourtant, aucune “indemnisation” de cette ampleur n’a été prévue pour ces victimes.

Avec l’arrivée d’un nouveau pouvoir et la promesse d’un Sénégal plus transparent, la question de ces 5,6 milliards de FCFA versés dans la précipitation pourrait bien devenir un dossier explosif pour la justice et les organes de contrôle. D’autant que l’opinion réclame des comptes : qui a autorisé ces paiements ? Sur quelle base ? Et pourquoi seulement ces deux entreprises ?

Affaire Farba Ngom : les avocats dénoncent une « dérive judiciaire » et des « violations graves » des droits de la défense

Ce mardi, lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale sénégalaise, les avocats de Farba Ngom ont vigoureusement dénoncé la procédure judiciaire en cours contre leur client, incarcéré depuis trois mois. Devant un parterre de journalistes, Me Doudou Ndoye, Me Baboucar Cissé et Me Abdou Dialy Kane ont fustigé ce qu’ils qualifient de « dérives judiciaires » et de « violations graves des droits humains », dans un dossier qu’ils jugent lourd de motivations politiques et d’abus d’autorité.

L’ancien ministre de la Justice, Me Doudou Ndoye, a ouvert les échanges en exprimant son indignation face à ce qu’il considère comme une détention arbitraire. Selon lui, Farba Ngom est maintenu en prison non pas sur la base de preuves solides, mais simplement en raison de sa fortune personnelle. « Le Sénégal n’est pas un pays de droit. Ce qu’on a fait à Farba Ngom n’est pas juste. Il est enfermé depuis trois mois parce qu’il est riche. À ce rythme, les Sénégalais devront désormais craindre de réussir », a-t-il lancé. Tout en précisant qu’il ne se prononce ni sur la culpabilité ni sur l’innocence de son client, Me Ndoye a rappelé qu’aucun élément probant n’a été avancé pour justifier son incarcération.

Prenant la parole à son tour, Me Baboucar Cissé a dénoncé ce qu’il qualifie de « scandale judiciaire ». Il affirme que les droits fondamentaux de Farba Ngom sont constamment bafoués. Le juriste s’est insurgé contre les décisions du juge d’instruction qu’il accuse d’avoir « piétiné la loi » dans la conduite de cette affaire. Il a particulièrement mis en exergue l’arrestation de plusieurs membres de la famille de l’homme politique, dont son frère Demba Ngom et même son tailleur, qui n’étaient pourtant pas mentionnés dans le rapport initial de la Centif. Poursuivant dans le même registre, Me Cissé a révélé que deux autres frères, Birane et Ismaïla Ngom, ont été convoqués pour le 19 mai prochain. Il estime que la machine judiciaire est devenue un instrument d’acharnement visant à « démolir une famille entière ». « À ce rythme, a-t-il ironisé, il ne restera plus qu’à transformer Agnam en prison à ciel ouvert », a-t-il conclu, visiblement outré.

Me Abdou Dialy Kane, pour sa part, a mis en cause les « pouvoirs exorbitants » dont dispose le ministère public. Selon lui, la procédure actuelle révèle un déséquilibre profond entre les droits de la défense et l’influence du parquet dans les décisions de détention. Il a expliqué que même lorsqu’une chambre d’accusation composée de plusieurs magistrats décide d’accorder la liberté provisoire à un prévenu, il suffit d’un appel du parquet pour maintenir celui-ci en prison. « Le pouvoir que détient aujourd’hui le parquet est démesuré. Et curieusement, ceux qui le dénonçaient lorsqu’ils étaient dans l’opposition sont aujourd’hui silencieux », a-t-il déclaré.

Autre point jugé préoccupant par la défense : les saisies de comptes bancaires de Farba Ngom. Selon Me Kane, ces mesures conservatoires ont été prises alors que l’intéressé n’était même pas encore formellement inculpé. Une irrégularité qu’il considère comme une violation manifeste des textes en vigueur, lesquels stipulent clairement que seules les personnes inculpées peuvent faire l’objet de telles saisies. « Ces saisies sont illégales. La loi est pourtant claire. Mais dans ce dossier, elle est foulée aux pieds », a-t-il martelé.

Face à cette série d’irrégularités qu’ils dénoncent, les avocats de Farba Ngom ont annoncé leur intention de saisir toutes les juridictions compétentes, au Sénégal comme à l’international, pour faire valoir les droits de leur client. Ils appellent à un sursaut de l’appareil judiciaire afin de restaurer l’équilibre des procédures et mettre fin, selon leurs mots, à « l’instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques ».

Kaolack – Jeunesse en dérive à Médina Baye : la cité de Baye Niasse réclame un poste de police

Dans les ruelles sablonneuses de Médina Baye, un quartier emblématique de Kaolack réputé pour son rayonnement religieux, un phénomène inquiétant gagne du terrain : l’émergence de groupes de jeunes délinquants qui sèment l’insécurité.

Un quotidien marqué par la peur

Commerçants et habitants témoignent d’un climat de peur grandissant.

« Ils traînent la nuit, armés de couteaux ou de barres de fer. On n’ose plus sortir après une certaine heure », confie Mamadou Diop, commerçant à proximité d’un lieu de rassemblement de ces jeunes.

Âgés pour la plupart de 12 à 20 ans, ces jeunes seraient impliqués dans le trafic et la consommation de chanvre indien, ainsi que dans des actes de vandalisme, selon Cheikh Ahmed Thiam, un résident du quartier.

Un phénomène aux causes multiples

Derrière cette montée de la délinquance juvénile se cache un malaise profond.

« Il y a un abandon des responsabilités parentales et un fort taux d’échec scolaire. C’est honteux de voir Médina Baye dans cet état », déplore un habitant.

L’appel des autorités religieuses

Face à la gravité de la situation, les guides religieux de la confrérie tidiane haussent le ton.

« Nous ne pouvons pas tolérer que des enfants du quartier – ou même d’autres quartiers – salissent l’image de Médina Baye. L’éducation commence aussi dans la rue », a déclaré un guide religieux sous le sceau de l’anonymat.

Ils appellent les autorités à passer à l’action : « Nous voulons des actes concrets, pas seulement des discours. »

Les habitants réclament avec insistance l’implantation d’un poste de police permanent dans la cité religieuse afin de restaurer l’ordre et la sérénité.

Dernière minute : Azoura Fall et Kaïré placés sous mandat de dépôt, procès prévu jeudi

Les militants du parti Pastef, Assane Guèye alias Azoura Fall et l’influenceur Elhadji Ousseynou Diakhaté, plus connu sous le nom de Kaïré, ont été placés sous mandat de dépôt ce mardi 13 mai 2025. Leur incarcération intervient à l’issue de leur présentation devant le procureur du Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar.

Selon leur avocat, Me Bamba Cissé, leur procès est prévu pour ce jeudi. Les deux figures connues pour leur activisme numérique et leurs prises de parole sur les réseaux sociaux sont poursuivies pour des faits qualifiés d’« attentat aux bonnes mœurs ».

Arrêtés puis placés en garde à vue dans les locaux de la Division spéciale de cybersécurité (DSC) depuis lundi, ils sont visés pour des propos ou contenus jugés choquants et contraires aux normes sociales et morales en vigueur.

L’affaire suscite déjà de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains dénonçant une répression contre des voix critiques, tandis que d’autres évoquent la nécessité de réguler certains excès dans les espaces numériques.

Le procès de jeudi est très attendu, tant pour son issue judiciaire que pour sa portée politique et sociale, dans un contexte national où la liberté d’expression et l’usage des réseaux sociaux sont au cœur des débats.

Danses obscènes à Ziguinchor : l’Inspection d’Académie dénonce des dérives morales à l’école Antoine de Padoue

L’Inspection d’Académie (IA) de Ziguinchor est montée au créneau ce mardi 13 mai, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des jeunes filles exécutant des danses jugées obscènes. Les faits se sont déroulés lors d’une soirée culturelle organisée par l’École privée laïque Antoine de Padoue, dans le cadre des « 72 heures » de son gouvernement scolaire.

Dans un communiqué officiel, l’Inspecteur d’Académie, Papa Gorgui Ndiaye, a exprimé sa consternation face à ces images qui ont suscité une vive polémique. L’événement incriminé s’est tenu le 9 mai 2025 au terrain de basket du Centre départemental d’éducation physique et sportive (CDEPS) de Ziguinchor.

« Ces écarts de comportement heurtent profondément les valeurs morales et éducatives que l’école est censée promouvoir », a fustigé le responsable académique, qui y voit une grave dérive. Il déplore que de tels actes se produisent alors même que l’Éducation nationale œuvre à la promotion de la citoyenneté et des valeurs à travers l’Initiative pour une Transformation humaniste de l’Éducation (NITHE).

L’IA de Ziguinchor a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances ayant conduit à ce qu’il qualifie d’« agissements inacceptables ». Il promet que les responsabilités seront situées et que les mesures appropriées seront prises en conséquence.

En guise de rappel à l’ordre, Papa Gorgui Ndiaye a exhorté l’ensemble des chefs d’établissements scolaires à faire preuve d’une vigilance accrue. Il les invite à encadrer rigoureusement les activités menées dans les établissements, notamment celles initiées par les gouvernements scolaires, afin d’assurer le respect strict des normes éducatives, morales et culturelles.

Université de Bambey : mouvement d’humeur des étudiants, les écoles perturbées

L’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) est en ébullition. Ce mardi 13 mai, les étudiants ont intensifié leur mouvement de grève, perturbant les activités pédagogiques dans plusieurs établissements scolaires de la ville et affrontant les forces de l’ordre. Cette montée de tension s’inscrit dans le cadre d’un mot d’ordre de grève de 120 heures lancé depuis le 9 mai dernier.

Déterminés à se faire entendre, les étudiants dénoncent des conditions d’apprentissage qu’ils jugent déplorables. Parmi leurs principales revendications figurent le manque criant de salles de cours, l’inexistence d’une infirmerie fonctionnelle, l’absence de lits d’hospitalisation, ainsi que l’indisponibilité d’ambulances pour assurer les évacuations sanitaires. Les problèmes liés à la restauration universitaire sont également au cœur de leur colère.

« Depuis des années, on nous promet des infrastructures qui ne sont jamais livrées. Aujourd’hui, nous exigeons la réception immédiate du complexe universitaire de 1000 lits. Nous ne pouvons plus continuer à vivre dans ces conditions », a déclaré un membre du collectif des étudiants grévistes.

Face à l’inaction des autorités, les étudiants ont décidé de hausser le ton. Ils menacent de forcer l’accès au complexe de 1000 lits s’il n’est pas réceptionné dans les prochains jours. Ils exigent également une réaction immédiate du ministre de l’Enseignement supérieur.

La ville de Bambey, habituellement calme, a été fortement perturbée par ce mouvement. Plusieurs établissements scolaires ont été délogés, créant une situation de panique chez les élèves et les enseignants. La présence des forces de l’ordre sur les lieux n’a pas empêché les échauffourées, témoignant de la tension qui règne actuellement dans la localité.

Kolda : les travailleurs de la mairie en colère contre les retards de paiement des salaires

La tension est montée d’un cran ce mardi matin dans l’enceinte de la mairie de Kolda. Les travailleurs municipaux, réunis en assemblée générale, ont fait entendre leur colère face aux retards répétés dans le paiement de leurs salaires. Visiblement à bout de patience, ils ont dénoncé une situation qu’ils jugent « insoutenable » et qu’ils refusent désormais de tolérer plus longtemps.

« Jusqu’à ce jour, 13 mai, nous n’avons toujours pas perçu nos salaires. Cette situation est devenue insupportable pour nous, chefs de famille. Nous ne comprenons pas ce qui se passe », a fustigé Ibrahima Koïta, secrétaire général de la section locale du Syndicat Unique des Travailleurs Municipaux. Pour lui, ce retard est le dernier d’une longue série. Depuis plus de cinq mois, les salaires tombent avec des délais anormaux, allant parfois au-delà de dix jours. Une situation qui plonge les agents dans une précarité croissante, alors qu’ils doivent faire face à leurs charges familiales et obligations sociales.

Face à la grogne, le maire Mameboye Diao a tenté de calmer les esprits. Interrogé par un correspondant local, il a évoqué des lenteurs administratives comme principal facteur de ces retards. Il a notamment pointé du doigt la procédure de régularisation du personnel et le règlement du passif social lié aux retraités. D’autres causes techniques sont également avancées, comme les pannes récurrentes du logiciel de gestion financière utilisé par la mairie, qui auraient fortement ralenti le traitement des salaires.

« Des virements de crédits avaient été votés lors de la dernière session du conseil municipal pour répondre à ces besoins urgents, mais leur approbation par l’autorité compétente a pris du retard », a expliqué le maire. Il a assuré que des dispositions ont été prises pour résoudre cette crise et que la situation devrait revenir à la normale dans les prochains jours.

Cependant, le maire Mameboye Diao ne cache pas les difficultés structurelles qui plombent la gestion financière de la municipalité. Selon lui, la mairie de Kolda fonctionne presque uniquement sur ses propres ressources, dans un contexte où les financements extérieurs accusent eux aussi du retard. « Les fonds du programme PACASEN pour 2024 et 2025 ne sont pas encore arrivés, tout comme les fonds de concours et de dotation », a-t-il regretté.

Les explications du maire n’ont visiblement pas suffi à rassurer les travailleurs municipaux. Ces derniers demandent des solutions urgentes et concrètes pour mettre fin aux retards de paiement. Ils réclament également plus de transparence sur la situation financière de la mairie et menacent d’intensifier leur mouvement si aucune mesure corrective n’est prise dans les plus brefs délais.

Dialogue national : Babacar Fall du GRADEC invite l’opposition à participer pour faire avancer la démocratie

À deux semaines de l’ouverture officielle du dialogue national prévu du 28 mai au 4 juin 2025, les appels à une participation large et inclusive se multiplient. Ce lundi, lors d’une rencontre à Dakar, trois structures de la société civile – l’ONG 3D, le COSCE et le GRADEC – ont annoncé leur volonté d’y prendre une part active. Elles ont exprimé leur détermination à contribuer aux discussions à travers des propositions concrètes, centrées sur les réformes politiques et électorales.

Parmi les intervenants, Babacar Fall, secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC), a lancé un appel clair à l’endroit des partis d’opposition qui ont fait part de leur intention de boycotter les travaux. Selon lui, refuser de participer à un cadre aussi crucial pour la vie démocratique du pays est une erreur stratégique. Il a insisté sur le fait qu’il est possible d’être en désaccord tout en prenant part au processus.

« Nous l’avons toujours dit, la politique de la chaise vide n’est pas une bonne chose. On n’est pas obligé d’être d’accord sur tout. Même si on n’est pas d’accord, le minimum, c’est de venir exprimer ses préoccupations dans la diversité, dans le respect. C’est ça qui fait avancer la démocratie », a déclaré Babacar Fall.

Le secrétaire général du GRADEC a également souligné que ce dialogue national devait être le plus inclusif possible. Il a invité toutes les parties prenantes de la vie nationale – qu’il s’agisse des syndicats, des personnalités politiques indépendantes ou des mouvements citoyens – à répondre favorablement à l’appel lancé par le président de la République. Pour Babacar Fall, l’absence de certaines forces vives du pays priverait le dialogue de sa richesse et de sa représentativité.

« Nous profitons de cela pour lancer un appel à l’ensemble des parties prenantes, que ce soit syndicat, personnalité politique indépendante ou mouvement citoyen, pour que ce dialogue-là soit le plus inclusif possible, pour que les gens puissent répondre à l’appel du Président », a-t-il poursuivi.

Babacar Fall ne désespère pas de voir les partis réticents changer de position. Il estime que la société civile a encore un rôle à jouer pour favoriser le rapprochement entre les différentes sensibilités politiques. « Maintenant, s’ils ne sont pas d’accord, qu’ils puissent exprimer de vive voix leur désaccord. C’est ça qui fait avancer la démocratie. Je ne désespère pas que, d’ici là, avec les initiatives que la société civile ne manquera pas de prendre, on puisse vraiment ramener les boycotteurs à de meilleurs sentiments », a-t-il lancé.

Il a aussi rappelé que ce dialogue intervient à un moment opportun pour le Sénégal, dans un contexte où les réformes sont attendues aussi bien sur le plan institutionnel qu’électoral. Pour lui, une démocratie ne se fige pas dans une perfection théorique : elle se construit, s’améliore et se réajuste en permanence à partir de l’expérience, des pratiques et des attentes des citoyens.

« Si ce dialogue intervient en ce moment, ce n’est que bénéfice pour nous. Cela nous permettra de baliser le terrain et de discuter pour voir également comment arriver à parfaire notre système démocratique. On a beau faire des réformes, une démocratie n’est jamais parfaite. Il faut tout le temps l’améliorer en partant de la pratique et de l’existant », a conclu Babacar Fall.

Les trois organisations – ONG 3D, COSCE et GRADEC – ont déjà entamé un travail préparatoire. Elles ont commencé à étudier en profondeur les termes de référence du dialogue national, qui ont été largement partagés. Elles entendent s’approprier le contenu de ces documents de base et contribuer à enrichir les thématiques par des apports concrets, issus de leur expertise et de leur ancrage dans les réalités sociales du pays.

Tribunal de Dakar : Azoura Fall et Kaïré déférés au parquet pour atteinte aux bonnes mœurs

Assane Guèye, plus connu sous le pseudonyme d’Azoura Fall, et Elhadji Ousseynou Diakhaté, alias Kaïré, ont été déférés ce mardi 13 mai 2025 au Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar, après une garde à vue passée dans les locaux de la Division spéciale de cybersécurité (DSC).

Les deux influenceurs sont poursuivis pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs, selon plusieurs sources concordantes. Leur arrestation, survenue la veille, a rapidement alimenté les débats sur les réseaux sociaux, où les deux mis en cause jouissent d’une importante audience.

Le dossier est désormais entre les mains du procureur de la République, chargé de décider de l’orientation à donner à l’affaire : mise en liberté provisoire, inculpation ou ouverture d’une information judiciaire.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par leurs avocats ni par les autorités judiciaires. Toutefois, cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la régulation des contenus en ligne et des limites de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux au Sénégal.

Bignona à l’arrêt : journée ville morte après des heurts entre talibés et gendarmes

La ville de Bignona a connu, ce mardi 13 mai, une paralysie totale des activités économiques, sociales et scolaires. À l’origine de cette tension généralisée, un affrontement survenu dimanche dernier sur la route de Diégoune entre des talibés du marabout Fansou Bodian et des éléments de la gendarmerie nationale.

En guise de protestation, les disciples du guide religieux ont décrété une journée morte dans tout le département. Résultat : écoles fermées, marchés déserts, routes nationales bloquées, et transports totalement à l’arrêt. Même les motos Jakarta, qui assurent habituellement les navettes internes, sont absentes des rues.

Malgré les tentatives de médiation des autorités administratives, notamment le préfet de Bignona qui s’est personnellement rendu chez l’imam Fansou Bodian, et l’appel au calme lancé par ce dernier, les talibés ont maintenu leur mot d’ordre. Ils exigent des explications sur ce qu’ils qualifient d’usage « abusif » de la force par les gendarmes lors de l’incident.

Les axes routiers RN4 et RN5, points stratégiques du trafic régional, sont fortement perturbés. Les véhicules de transport interurbain sont stationnés à la gare routière, empêchant toute liaison entre Bignona et les localités environnantes. Plusieurs commerces ont également baissé leurs rideaux, accentuant l’atmosphère de tension.

Les autorités locales appellent à la retenue et multiplient les concertations pour ramener le calme. Une médiation plus large impliquant les chefs religieux et coutumiers est attendue dans les prochaines heures afin d’éviter une escalade de la crise.

Réorganisation au ministère des Finances : Cheikh Diba affecte 132 inspecteurs des Impôts et Domaines

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a initié un important mouvement au sein de l’administration fiscale sénégalaise. Par décret signé ce lundi 12 mai 2025, 132 inspecteurs des Impôts et des Domaines ont été affectés à de nouveaux postes sur proposition du directeur général des Impôts et Domaines.

Cette opération d’envergure s’inscrit dans une logique de modernisation et de redynamisation des services fiscaux. Elle vise à améliorer la performance de l’administration, renforcer la mobilisation des ressources internes de l’État, mais aussi à corriger certains déséquilibres dans la répartition du personnel à travers les différentes structures, aussi bien centrales que déconcentrées.

Selon des sources proches du ministère, ces nouvelles affectations concernent plusieurs niveaux de responsabilité, allant des postes de direction aux services territoriaux, notamment dans les régions où les enjeux liés à la fiscalité foncière et à la collecte des recettes sont cruciaux. L’objectif affiché est de renforcer l’efficacité des services, améliorer la gouvernance fiscale et accroître les performances de collecte dans un contexte budgétaire exigeant.

Cette décision s’inscrit également dans la volonté des nouvelles autorités de promouvoir une gestion plus transparente, équitable et rigoureuse de l’administration fiscale, tout en valorisant les compétences internes.

Le ministère des Finances et du Budget assure que cette réorganisation, loin d’être un simple mouvement administratif, constitue un signal fort de la volonté gouvernementale d’ancrer durablement les réformes dans le secteur fiscal, pilier central du financement des politiques publiques.

Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement


Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement
Affectation de 132 inspecteurs des Impôts et Domaines : Cheikh Diba opère un vaste chamboulement

Retard de Paiement des Salaires à Kolda : Le Maire Mame Boye Diao Apporte des Éclaircissements

À Kolda, la tension est montée d’un cran ces derniers jours suite au mécontentement des travailleurs municipaux, qui ont brandi la menace d’une grève si leurs salaires n’étaient pas versés dans les plus brefs délais. Face à cette situation, le maire Mame Boye Diao, joint par téléphone, a tenu à clarifier les raisons du retard, qu’il qualifie de « situation indépendante de sa volonté ».

Selon l’édile, la principale cause du blocage serait liée à un problème de gestion informatique au niveau de la trésorerie de Kolda, conjugué à la réception tardive du procès-verbal d’approbation budgétaire. « Pourtant, le conseil municipal avait tenu une session le mois dernier, spécialement consacrée au virement de crédits nécessaires pour assurer le paiement des salaires et des émoluments dus aux agents », a-t-il rappelé.

Mais au-delà de ces aspects techniques et administratifs, Mame Boye Diao pointe un mal plus profond : la rareté des ressources financières disponibles pour les collectivités territoriales. Il cite en exemple l’absence prolongée de plusieurs financements cruciaux. « Le PACASEN 2024 et 2025 n’ont toujours pas été reversés. Les fonds de concours, les dotations et même certaines ristournes attendues des prestataires de l’État n’ont pas encore été versés. Cela crée une situation financièrement catastrophique pour les mairies », a-t-il déploré.

Autre difficulté majeure évoquée : le système informatique GFILOG, censé faciliter la gestion comptable des collectivités territoriales. Ce logiciel, selon le maire, est sujet à des pannes fréquentes, ce qui perturbe fortement le traitement des informations nécessaires à la validation des paiements.

« Ce matin encore, alors que le document de paiement est bien arrivé à la trésorerie, les agents n’ont toujours pas été payés », regrette-t-il. Il indique par ailleurs que la trésorerie de Kolda a exigé un réajustement des impôts et charges sociales dus par les agents, à cause d’un mécanisme de calcul défaillant.

Face à ce contexte complexe, les services municipaux ont été contraints de réévaluer et d’harmoniser la grille de rémunération ainsi que celle des incidences sur les charges sociales. « C’est ce cumul de facteurs qui a mené à cette impasse », conclut Mame Boye Diao, appelant à la patience et à la compréhension des travailleurs municipaux.

Marie Diop attaque Royal Air Maroc en justice après la mort de sa mère à bord d’un vol Casablanca-Dakar

Marie Diop, connue sous le surnom de « Fifi », a intenté une action en justice contre la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) qu’elle accuse de négligence ayant conduit à la mort de sa mère, Marie-Thérèse, 68 ans. La plainte a été déposée devant le tribunal judiciaire de Paris et vise à établir la responsabilité de la compagnie dans le drame survenu lors d’un vol reliant Casablanca à Dakar.

Le 8 février dernier, Marie-Thérèse avait quitté Montpellier pour se rendre à Dakar, où elle comptait se recueillir sur la tombe de son fils, décédé un an plus tôt. Consciente de la fragilité de l’état de santé de sa mère, Marie Diop avait pris soin de réserver une assistance voyageur, notamment pour faciliter l’escale à l’aéroport Mohamed V de Casablanca. Mais à l’arrivée dans la capitale économique marocaine, aucune assistance ne s’est présentée.

Selon le récit livré par Marie Diop au journal Le Parisien, sa mère, déjà affaiblie, a été contrainte de transporter seule son sac à main et sa valise jusqu’à l’avion pour Dakar. Elle serait montée à bord « essoufflée, épuisée », selon les mots de sa fille. Peu après l’installation à son siège, des passagers inquiets de son état ont alerté l’équipage. Un oxymètre de pouls a été utilisé, et le personnel aurait alors considéré que tout était « normal ». Pourtant, Marie-Thérèse ne s’est plus manifestée durant le vol.

C’est finalement un médecin, également passager, qui a tenté de lui porter assistance en lui administrant de l’oxygène. En vain. Le décès de la sexagénaire a été constaté à son arrivée à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Dakar.

Pour Marie Diop, aucun doute : sa mère a été victime d’une grave négligence. « Elle est restée là. Elle était en détresse, mais l’équipage de l’avion n’a rien fait. Elle est morte là, seule, ignorée, sous les yeux de tous », dénonce-t-elle. La plainte évoque « des alertes ignorées » et « une absence de gestes de premiers secours » de la part de l’équipage.

L’avocat de Marie Diop, Me Thierry Mazoyer, confirme que la procédure a été engagée au civil. Il assure que la RAM « conteste toute responsabilité » dans cette affaire, et indique qu’un jugement pourrait être rendu d’ici la fin de l’année.

Arona Niang placé en garde à vue pour diffusion de fausses informations sur la Covid-19

Arona Niang a été placé en garde à vue ce lundi par les éléments de la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC), à la suite de la publication de contenus jugés mensongers sur les réseaux sociaux. Il est accusé d’avoir diffusé de fausses informations impliquant des agents de santé dans la propagation volontaire du virus de la Covid-19.

Selon nos sources, cette interpellation fait suite à une publication virale dans laquelle Arona Niang affirmait que certains membres du personnel médical auraient « délibérément transmis le virus à la population ». Une déclaration grave, non étayée par des preuves, qui a rapidement suscité l’indignation des internautes et des professionnels de santé.

Alerté par l’ampleur de la polémique, le parquet s’est saisi de l’affaire. Il a ordonné l’arrestation du mis en cause pour propagation de fausses nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public, un délit prévu et puni par la législation en vigueur.

Actuellement en garde à vue dans les locaux de la DSC, Arona Niang sera entendu dans les prochaines heures par les enquêteurs. Ces derniers chercheront à comprendre les motivations derrière cette publication et à identifier d’éventuelles complicités. Le parquet, de son côté, insiste sur l’importance du respect des règles encadrant la communication en ligne, rappelant que la liberté d’expression ne saurait justifier la diffusion de fausses informations, en particulier dans un contexte sanitaire sensible.

Crise économique au Sénégal : Thierno Bocoum tire la sonnette d’alarme contre la gestion du régime Diomaye Faye

Dans une tribune virulente intitulée « L’économie sénégalaise est stressée », Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR, dresse un réquisitoire sévère contre la gouvernance économique du régime de Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en avril 2024. À ses yeux, le nouveau pouvoir dissimule une crise structurelle derrière des discours creux et des polémiques secondaires, alors que la population sénégalaise s’enfonce dans une précarité grandissante.

« Le panier de la ménagère est vide », déplore Bocoum, qui décrit une société étranglée par les charges fixes et frappée par une inflation persistante, en dépit des mesures annoncées par le gouvernement. En février 2025, l’exécutif lançait une deuxième phase de lutte contre la vie chère, sans effet notable sur le terrain. Le chômage, notamment chez les jeunes, demeure préoccupant : 20,3 % des actifs sont sans emploi, et 34,4 % des 15–24 ans n’ont ni emploi, ni formation, ni perspectives, selon les chiffres avancés par l’opposant.

Lancé en grande pompe le 14 octobre 2024, le plan Sénégal 2050 entend tripler le PIB par habitant et restaurer la souveraineté économique du pays. Thierno Bocoum remet en question la solidité du projet : « Comment bâtir des prévisions solides sans un diagnostic fiable ? » déclare-t-il. Il souligne l’absence d’audit financier à l’époque du lancement, et la publication tardive, par la Cour des comptes, d’un déficit budgétaire atteignant 12,3 % du PIB et d’un taux d’endettement réel de 99,67 %, bien supérieur aux 83,7 % initialement déclarés.

Thierno Bocoum dénonce également un manque de transparence budgétaire. Le régime actuel, qui critiquait la dette sous Macky Sall, aurait selon lui reconduit les mêmes pratiques sans entreprendre de réformes structurelles. Il pointe du doigt l’adoption de lois de finances rectificatives sans débats parlementaires, et l’absence de rapports trimestriels d’exécution budgétaire. Une opacité sanctionnée en février 2025 par Moody’s, qui a abaissé la note souveraine du Sénégal à B3, évoquant des « déficits masqués » et une « gestion opaque ».

Le secteur des BTP, moteur historique de l’emploi urbain, est quasiment à l’arrêt. Son chiffre d’affaires a reculé de 2,6 % en 2024, selon l’ANSD. Aucun projet structurant n’a été relancé, aggravant la crise de l’emploi. Parallèlement, la pression fiscale, qui culmine à 19,3 % du PIB — un record dans l’UEMOA — asphyxie les entreprises et freine la consommation intérieure.

Face à l’impasse économique, de nombreux jeunes choisissent l’exil, parfois au péril de leur vie. Dans les campagnes, la situation est tout aussi dramatique : 16 000 hectares de cultures ont été noyés en 2024, affectant 250 000 personnes et exacerbant l’insécurité alimentaire. Pour Bocoum, ces crises auraient pu être évitées par une gestion plus rigoureuse : « Ce n’est pas une fatalité. C’est une opportunité transformée en impasse. »

Dans une conclusion sans concession, Thierno Bocoum appelle le pouvoir à « sortir des slogans » pour engager un véritable sursaut national. Il exige une « sincérité budgétaire » et un cap clair pour éviter que le pays ne sombre davantage : « Le Sénégal ne peut plus se permettre l’approximation. Le temps du courage est venu. »

À travers cette tribune, Thierno Bocoum s’impose comme l’une des voix critiques les plus virulentes du paysage politique sénégalais. Son analyse, bien que contestable pour certains, souligne l’urgence d’une remise à plat des politiques économiques dans un contexte où les attentes sociales sont immenses et la marge de manœuvre réduite.

Khalifa Rappeur déféré : entre activisme radical et responsabilité judiciaire

Le rappeur et activiste sénégalais Khalifa Ababacar Khoureichi Ba, plus connu sous le nom de Khalifa Rappeur, a été déféré au parquet pour une série de chefs d’accusation lourds : diffamation, injures publiques, diffusion de données personnelles, provocation aux crimes et mise en danger de la vie d’autrui.

Selon les informations rapportées par Libération, l’artiste controversé est poursuivi à la suite de plusieurs plaintes déposées par des personnalités influentes du monde des affaires et de la politique : Kinan Menheim, PDG de Cercis Group, Moustapha Sow, dirigeant de SF Capital, et Mame Boye Diao, ancien directeur des Domaines. Khalifa Rappeur les accuse respectivement de tentative d’empoisonnement, de détournements de fonds et d’accaparement foncier.

Devant les enquêteurs, le rappeur a assumé l’intégralité de ses déclarations, revendiquant son rôle de « lanceur d’alerte ». Il affirme avoir voulu attirer l’attention du parquet financier sur des faits qu’il juge graves. Toutefois, il n’a apporté aucune preuve tangible pour étayer ses accusations, se basant essentiellement sur des contenus publiés sur les réseaux sociaux et dans certains médias, souligne le journal.

Khalifa Rappeur a également reconnu avoir publié des informations personnelles sur les personnes visées, notamment des photos de domiciles et des plaques d’immatriculation, actions qu’il justifie par son engagement militant. Conscient de la gravité de la situation, l’artiste a exprimé ses regrets, présenté des excuses aux plaignants et promis de supprimer les publications incriminées, dans l’espoir d’une clémence de la justice.

Ce n’est pas la première fois que Khalifa Rappeur se retrouve confronté à la justice pour des faits similaires. Déjà poursuivi en 2021 et 2024, son cas pose une nouvelle fois la question de la frontière entre liberté d’expression, activisme citoyen et responsabilité juridique.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°463 – 13/05/2025

🔴 CÔTE D’IVOIRE / FORUM AFRICA CEO 2025 : DIOMAYE MISE SUR LE POTENTIEL SÉNÉGALAIS
🔴 DIALOGUE NATIONAL DU 28 MAI : FORTE MOBILISATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

🔴 LIGUE 1 (23E J.) / VICTORIEUSE CONTRE GÉNÉRATION FOOT : GORÉE DANS LE RÉTROVISEUR DU JARAAF
🔴 SACCAGE DU BUS DU JARAAF : L’AS PIKINE SE DÉDOUANE ET PORTE PLAINTE

Africa CEO Forum 2025 : Le président Diomaye Faye en concertation avec ses homologues africains à Abidjan

À l’occasion de l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est entretenu, en marge de la cérémonie d’ouverture, avec ses homologues ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, et mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ces rencontres bilatérales se sont tenues ce lundi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où se déroule ce sommet incontournable du secteur privé africain.

Le président Diomaye Faye a pris part à l’ouverture officielle de ce forum annuel aux côtés de plusieurs autres dirigeants du continent, dont Paul Kagame du Rwanda et Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud. Leur présence témoigne de l’importance stratégique accordée à cette plateforme de dialogue et de coopération économique.

Lors de son allocution d’ouverture, le président Alassane Ouattara a mis en lumière les opportunités offertes par l’intelligence artificielle pour le continent africain. Il a souligné le rôle déterminant de la jeunesse dans ce domaine en pleine expansion, appelant à un soutien accru pour favoriser son engagement. Selon lui, le moment est venu pour l’Afrique de concevoir, dans un esprit de synergie entre les secteurs public et privé, des solutions concrètes et audacieuses adaptées aux réalités du continent.

Il a exprimé le souhait que ce forum soit un véritable « moment de vérité et d’engagement », et a réitéré son ambition de voir émerger une nouvelle génération de champions économiques africains, citant les efforts consentis par la Côte d’Ivoire pour soutenir l’essor de son tissu entrepreneurial.

La participation du président Bassirou Diomaye Faye à cette édition du forum illustre l’intérêt croissant du Sénégal pour les dynamiques économiques continentales. Elle traduit aussi sa volonté de renforcer les échanges sud-sud dans un contexte où la transformation structurelle, la digitalisation et l’industrialisation sont plus que jamais au cœur des enjeux de développement.

Créé en 2012 par le Jeune Afrique Media Group, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC), l’Africa CEO Forum s’est imposé comme un rendez-vous de référence pour les décideurs économiques du continent. Il réunit chaque année des chefs d’entreprise, des investisseurs, des responsables politiques et des représentants d’institutions financières pour promouvoir une croissance inclusive et durable à l’échelle africaine.

Africa CEO Forum 2025 : Bassirou Diomaye Faye affiche sa vision d’une souveraineté numérique stratégique

À l’occasion de l’Africa CEO Forum 2025, qui s’est tenu à Abidjan les 11 et 12 mai, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a dévoilé une vision claire et résolue : faire du numérique un pilier de la transformation économique et sociale du Sénégal. Présent à ce rendez-vous incontournable des décideurs africains, il a exposé les grands axes de sa stratégie en matière de souveraineté numérique, une ambition qu’il juge prioritaire et incontournable.

Interpellé sur la manière dont il envisage la souveraineté numérique dans un contexte d’ouverture aux opérateurs internationaux, le chef de l’État a souligné que cette démarche ne vise pas l’isolement mais plutôt la maîtrise stratégique des enjeux technologiques. Selon lui, l’Afrique ne peut se permettre de rater la révolution numérique, après avoir manqué les précédentes transformations majeures du monde. C’est pourquoi il entend placer le Sénégal à l’avant-garde de cette dynamique continentale.

Le président Faye a structuré sa vision autour de trois axes fondamentaux : le contrôle des infrastructures numériques, la montée en compétences des ressources humaines locales, et l’adaptation du cadre réglementaire. Il a tenu à rassurer les partenaires internationaux en précisant que cette approche ne signifie ni repli ni autarcie, mais vise à établir des partenariats équilibrés et respectueux de la souveraineté des États africains, en particulier en ce qui concerne la gestion des données.

Parmi les projets phares annoncés figure la création de datacenters souverains au Sénégal, qui permettront de sécuriser les données nationales tout en renforçant l’indépendance technologique du pays. Cette initiative s’inscrit dans un programme plus large de formation de la jeunesse et de renforcement des compétences locales dans le domaine du numérique. Pour le président sénégalais, la donnée est devenue un levier décisif pour la prise de décision publique et un enjeu de souveraineté à part entière.

Abordant la question du financement, Bassirou Diomaye Faye a reconnu l’importance des investissements nécessaires pour concrétiser cette vision. Il a estimé à 1,7 milliard de dollars le montant global du « nouveau deal technologique » du Sénégal, un plan qui nécessite une mobilisation à la fois de capitaux publics et privés. Le président mise ainsi sur des partenariats public-privé pour bâtir une économie numérique solide et durable.

Il a conclu en insistant sur l’importance de s’approprier les infrastructures, non seulement pour les exploiter pleinement, mais aussi pour garantir la souveraineté sur les données nationales. Ce modèle de coopération, selon lui, doit se fonder sur un cadre légal strict, garant de l’intérêt national, tout en valorisant l’expertise locale et en attirant des partenaires étrangers prêts à s’engager dans une relation de confiance et de transparence.

Autonomisation économique des femmes au Sénégal : 2 milliards de francs CFA mobilisés par l’APEFE et le ministère de la Famille et des Solidarités

L’Agence de Coopération des entités gouvernementales belges francophones (APEFE), en partenariat avec le ministère de la Famille et des Solidarités, met sur la table une enveloppe de 2 milliards de francs CFA à travers le programme “JIGEEN Ni Tamit 2.0”. Ce programme vise à accompagner 200 femmes entrepreneures sénégalaises, dont 100 issues des régions de Ziguinchor et Kolda.

“JIGEEN Ni Tamit 2.0” est une initiative dédiée à l’autonomisation économique des femmes, en particulier celles œuvrant dans le secteur de la transformation agroalimentaire. Les filières ciblées sont notamment celles du lait, de la pêche (halieutique), ainsi que des fruits et légumes, comme l’a précisé Alsény Bangoura, adjoint au gouverneur chargé du développement. Ce dernier présidait la réunion du Comité régional de développement (CRD) consacrée au lancement des activités opérationnelles du programme.

Selon M. Bangoura, “ce programme vient à son heure”, soulignant que Ziguinchor est reconnue pour le dynamisme de ses organisations féminines dans le domaine de la transformation agroalimentaire. Le choix de cette région pour le lancement n’est donc pas anodin. Il s’agit d’accompagner ces femmes dans la formalisation de leurs structures, de renforcer leurs capacités techniques et de les aider à améliorer le marketing territorial de leurs produits.

De son côté, Nancy Ndour, directrice de l’autonomisation économique des femmes au ministère de la Famille et des Solidarités, a précisé que l’objectif principal du programme est d’améliorer le développement et l’organisation des entreprises dirigées par des femmes. Elle a ajouté que 100 femmes seront sélectionnées dans les régions de Kolda et Ziguinchor, selon des critères d’éligibilité bien définis.

Pour Françoise Daxhelet, administratrice des programmes de l’APEFE, il s’agit là d’un partenariat solide et durable :

“Nous sommes très heureux d’appuyer le ministère dans la mise en œuvre de ce programme qui entre aujourd’hui dans sa deuxième phase. Celle-ci est dotée d’un budget d’environ 2 milliards de francs CFA, et s’étendra jusqu’au 31 décembre 2026.”

Alexis Sagna

Placement en garde à vue d’Azoura Fall : son avocat dénonce une « injustice » et annonce une plainte contre celui qui a publié la vidéo

Azoura Fall a été placé en garde à vue ce lundi 12 mai, suscitant une vive réaction de son avocat, Me Bamba Cissé. Selon ce dernier, cette mesure fait suite à des propos jugés insultants envers Mame Mbaye Niang et l’ancien président Macky Sall. Le militant est désormais poursuivi pour « attentat aux bonnes mœurs », une qualification que conteste fermement son conseil.

Me Cissé a expliqué que son client, récemment libéré après plus d’un an d’incarcération, est profondément marqué par les conditions extrêmes qu’il a vécues en détention. Il a notamment évoqué une cellule surpeuplée dans laquelle Azoura Fall aurait cohabité avec plus de cinquante personnes, dormant à peine quinze minutes par jour pendant six mois. L’avocat a également rappelé les dix-sept jours passés en retour de parquet au commissariat central, un passage qualifié de traumatisant.

Selon lui, cette expérience pénitentiaire éprouvante aurait fragilisé psychologiquement son client, au point d’influencer les propos qu’on lui reproche aujourd’hui. Il affirme que ces déclarations doivent être comprises comme une réaction de colère, nourrie par le sentiment d’injustice et de persécution, Azoura Fall tenant personnellement Mame Mbaye Niang et Macky Sall pour responsables de son état de santé actuel.

Autre point soulevé par Me Cissé : la vidéo à l’origine des poursuites. Il affirme que celle-ci n’est pas récente, qu’elle daterait de plus de neuf mois, et surtout qu’elle n’a pas été publiée par Azoura Fall. Ce dernier a d’ailleurs déposé une plainte contre la personne qui a mis en ligne la séquence, estimant être victime d’une injustice d’autant plus grande qu’il ne serait ni l’auteur ni le diffuseur de la vidéo incriminée.

Dialogue national : La société civile alerte sur le risque d’un boycott et d’une démocratie fragilisée

À l’approche du Dialogue politique national convoqué par le président de la République, la société civile sénégalaise hausse le ton. Réunie à travers le consortium ONG 3D, COSCE, GRADEC et d’autres partenaires, elle a lancé un atelier stratégique préparatoire avec l’appui de l’Union européenne dans le cadre du programme Saxal Jamm. L’objectif est clair : favoriser une participation active, cohérente et inclusive de la société civile aux réformes politiques et électorales à venir.

Trois thématiques majeures seront au cœur des échanges : la démocratie et les droits de l’homme, le processus électoral, ainsi que les réformes institutionnelles. Pour Babacar Fall, secrétaire général du GRADEC, cette initiative est non seulement une réponse à l’appel au dialogue lancé par les autorités, mais aussi un rempart contre tout risque de dérive institutionnelle.

Alors que certains acteurs politiques menacent de boycotter ce rendez-vous national, la société civile tire la sonnette d’alarme. Elle juge que toute absence à la table des négociations représente une atteinte à la démocratie. Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, insiste sur l’importance du dialogue malgré les désaccords. Il rappelle que seule une confrontation responsable des idées peut faire progresser le pays sur la voie démocratique.

Face à cette situation, la société civile appelle l’ensemble des composantes actives de la nation – partis politiques, syndicats, mouvements citoyens – à prendre part aux discussions. Elle souhaite porter une voix issue de la base, à travers un mémorandum unifié, pour influencer les grandes orientations à venir.

Au-delà des enjeux politiques, cette mobilisation est également un acte de sauvegarde démocratique. En intégrant des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et des ambassadeurs de la paix, les organisateurs entendent poser les bases d’un dialogue représentatif et durable. Dans un contexte marqué par la polarisation et l’incertitude, ils estiment qu’un déficit de concertation ouvrirait la voie à la division et à l’appauvrissement du débat démocratique. Ce dialogue préparatoire se veut ainsi une ultime ligne de défense pour préserver la participation citoyenne et la légitimité des décisions à venir.

Casamance : la société civile appelle à une nouvelle approche pour consolider la paix

Deux ans après la trêve initiée par la faction Diakaye du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), la quête d’une paix durable dans cette région du sud du Sénégal reste plus que jamais d’actualité. Acteurs de la société civile, représentants de l’État, universitaires et anciens combattants se sont retrouvés pour discuter autour du thème : « Paix définitive en Casamance : enjeux et perspectives, Diakaye : un cas d’école ».

La rencontre, organisée par la Coordination sous-régionale des organisations de la société civile pour la Paix en Casamance (COSCPAC), a mis en lumière l’urgence d’adopter une nouvelle approche après plus de quatre décennies de conflit. « Il faut changer de fusil d’épaule », a déclaré Henry Ndecky, coordonnateur de la COSCPAC, soulignant que seules les négociations peuvent désormais ouvrir la voie à une sortie de crise. Il a ainsi invité l’État du Sénégal et les différentes factions du MFDC à privilégier un dialogue franc et inclusif.

La COSCPAC a également plaidé en faveur de la libération des détenus liés au conflit, estimant qu’un tel geste contribuerait à décrisper le climat et à renforcer les dynamiques de réconciliation.

De son côté, Alsény Bangoura, adjoint au gouverneur chargé du développement, a rappelé les efforts engagés par les pouvoirs publics, notamment dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance. Il a évoqué des actions concrètes comme le retour progressif des populations déplacées et le traitement de plus de 55 000 demandes d’état civil, condition essentielle pour une réinsertion sociale effective.

Toutefois, M. Bangoura a reconnu que la situation reste fragile, malgré les avancées. « La paix est en marche, mais elle demeure fragile. Les enjeux sont nombreux », a-t-il averti, pointant les défis liés à la réintégration des ex-combattants, à la sécurisation des zones de retour, à la restauration de la confiance entre l’État et les populations, et à la nécessité d’un développement économique réellement inclusif.

Division spéciale de cybersécurité : Azoura Fall en garde à vue pour diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs

Assane Guèye, plus connu sous le pseudonyme Azoura Fall, militant actif du parti Pastef, a été placé en garde à vue par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), a appris Seneweb. Il est poursuivi pour diffusion de discours contraires aux bonnes mœurs sur les réseaux sociaux.

Interpellé dans le cadre d’une enquête ouverte par les autorités judiciaires, Azoura Fall a été assisté par un collectif d’avocats composé notamment de Famara Faty, Abdy Nar Ndiaye, Bamba Cissé, Saïd Larifou et Abdoulaye Tall.

Selon les informations disponibles, son déferrement au parquet est prévu ce mardi, sauf changement de dernière minute. L’affaire suscite déjà des réactions sur les réseaux sociaux, certains y voyant une nouvelle arrestation à caractère politique visant des voix critiques proches de l’opposition.

Hivernage 2025 : le gouvernement fixe une feuille de route ambitieuse contre les inondations

Le gouvernement sénégalais a tenu, ce lundi 12 mai 2025, un Conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations à l’approche de l’hivernage. Réuni à la Primature sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, l’exécutif a défini un ensemble de mesures urgentes visant à garantir la sécurité des populations et la continuité des activités socio-économiques sur l’ensemble du territoire.

Selon le communiqué officiel, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, en collaboration avec les ministres des Collectivités territoriales et des Transports terrestres, est chargé de veiller au lancement immédiat et à la finalisation des opérations pré-hivernage d’ici le 15 juillet 2025. Dans ce cadre, des instructions ont été données au ministre des Infrastructures pour assurer l’entretien et la réhabilitation des ouvrages de franchissement dans les zones vulnérables.

Le gouvernement entend également anticiper les crues fluviales en renforçant la coordination avec l’OMVS et l’OMVG. Une attention particulière sera portée à la surveillance des bassins fluviaux, avec une planification rigoureuse des lâchers d’eau aux barrages de Diama et Manantali afin d’éviter les débordements.

Dans les localités les plus exposées, des motopompes de grandes capacités seront prépositionnées sur les points critiques identifiés, accompagnées de descentes électriques. L’acquisition de ces équipements se fera avec le soutien du ministère des Finances. Par ailleurs, les acteurs communautaires bénéficieront d’une formation spécifique assurée par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, pour les préparer à intervenir efficacement en cas de sinistre.

Les ministères de l’Éducation, de l’Agriculture, de l’Intérieur, des Forces armées, des Infrastructures et des Transports auront la responsabilité de garantir la continuité des services essentiels, notamment les écoles, lieux de culte, marchés et axes routiers. En ce qui concerne les chantiers en cours, des plans d’accélération sont exigés, avec, si nécessaire, des mesures transitoires pour limiter les risques liés aux inondations.

Le ministère de l’Intérieur mettra à jour le recensement des moyens publics et privés disponibles pour les interventions d’urgence, tout en renforçant la dotation en équipements de protection civile, tels que les paratonnerres. D’ici fin juillet, des plans de contingence territoriaux devront être établis, incluant des dispositifs locaux de pilotage, des moyens d’assistance et des stocks prépositionnés.

Des exercices de simulation sont également prévus, ainsi qu’une campagne de sensibilisation à la prévention des noyades. La sécurisation des bassins de rétention, le recensement et l’évacuation des bâtiments menaçant ruine font également partie des actions programmées.

Sur le plan financier, le ministère des Finances devra augmenter d’au moins 50 % les ressources affectées à la Matrice d’Actions prioritaires de Lutte contre les Inondations, et régler sans délai les arriérés dus aux entreprises engagées dans les travaux. Le gouvernement prévoit aussi de renforcer le maillage du territoire en radars météorologiques, en stations pluviométriques et en équipements de surveillance des bassins hydrauliques.

Un système de communication en temps réel pour la diffusion des alertes et des informations utiles sera mis en place. En parallèle, une grande campagne de sensibilisation démarrera dès ce mois de mai, suivie de journées citoyennes de mobilisation prévues entre juillet et août, en partenariat avec les forces de défense et de sécurité.

Popenguine : 125 kg de chanvre indien saisis sur la plage de Guéréo

Une opération de la brigade territoriale de la gendarmerie de Popenguine a permis de saisir 125 kilogrammes de chanvre indien le dimanche 11 mai 2025 sur la plage de Guéréo, une zone côtière située dans la commune de Popenguine.

Selon les autorités, les trafiquants, surpris par la présence des gendarmes, ont pris la fuite, abandonnant sur place plusieurs sacs contenant la marchandise prohibée. Cette saisie s’inscrit dans le cadre des actions de surveillance renforcées menées dans les zones littorales et fluvio-maritimes, ciblées pour leur vulnérabilité face aux réseaux de trafic de stupéfiants.

La gendarmerie nationale, dans un communiqué parvenu à la rédaction de PressAfrik, rappelle que ses unités territoriales intensifient les patrouilles dans les zones sensibles. Elle lance également un appel à la collaboration des populations, en particulier celles vivant à proximité des plages et des points de débarquement informels, afin de signaler tout mouvement suspect.

Cette saisie confirme la persistance du trafic de drogue sur les côtes sénégalaises, malgré les efforts déployés par les forces de sécurité. Elle relance aussi la question de la sécurisation des zones côtières et de la lutte contre les réseaux qui exploitent ces espaces pour acheminer des substances illicites vers les centres urbains.

Cybersécurité au Sénégal : le CERT existe mais reste à renforcer

Alors que le Sénégal poursuit sa transition numérique, les défis liés à la cybersécurité deviennent de plus en plus pressants. Parmi les instruments essentiels dans cette lutte figure le Centre de traitement des incidents informatiques, plus connu sous le nom de CERT. Mais si le Sénégal en possède un officiellement, son efficacité reste sujette à débat.

La polémique a été relancée à la mi-avril par Daouda Sow, directeur général de Tex Groupe, une entreprise sénégalaise spécialisée dans la sécurité numérique. Dans une interview à l’Agence de presse sénégalaise (APS), il a déclaré que le Sénégal faisait partie des rares pays de la région à ne pas disposer d’un CERT pleinement opérationnel. Cette affirmation a soulevé de nombreuses réactions dans le milieu de la cybersécurité.

En réalité, le Sénégal dispose bien d’une structure dédiée. La Direction générale du Chiffre et de la Sécurité des Systèmes d’Information (DCSSI), rattachée à la Présidence de la République, supervise le Centre national opérationnel de cybersécurité (CNOC). Ce centre abrite un CERT/CSIRT national dont le mandat est d’assurer une veille continue, de détecter les menaces, d’analyser les incidents et d’y répondre efficacement, aussi bien dans le secteur public que privé.

Ousmane Bob, directeur du Data Center de Diamniadio, confirme l’existence de ce dispositif. Selon lui, sans cette structure, les cyberattaques récentes contre la Banque de l’Habitat, la Banque de Dakar (BDK) ou encore certaines rédactions de médias n’auraient pu être contenues.

Cependant, malgré cette présence institutionnelle, plusieurs voix s’élèvent pour souligner les limites du CERT sénégalais. D’abord, il reste très peu visible sur la scène publique. Les publications techniques, les alertes ou les recommandations adressées aux entreprises et aux citoyens sont rares. De plus, le site web dédié au CERT-SN est partiellement inactif, ce qui nuit à la transparence et à la diffusion des informations.

Le manque de clarté sur les moyens techniques et humains disponibles, ainsi que l’absence d’informations concrètes sur les équipes en place, posent aussi problème. À cela s’ajoute une coordination multisectorielle encore timide entre les différents acteurs concernés, qu’il s’agisse des ministères, des opérateurs télécoms, des banques ou des entreprises technologiques.

Face à ces constats, certains experts estiment que le Sénégal doit encore franchir plusieurs étapes pour se doter d’un CERT pleinement fonctionnel, comparable à ceux du Maroc (MaCERT), de la Côte d’Ivoire (Ci-CERT) ou de la Tunisie (TunCERT), considérés comme des modèles régionaux.

Il convient toutefois de noter que des efforts sont en cours. La DCSSI multiplie les forums et les consultations avec les acteurs du secteur afin de structurer davantage ce dispositif et de lui donner un rôle plus visible dans l’écosystème numérique sénégalais. Mais pour être à la hauteur des menaces de plus en plus sophistiquées, une accélération de la mise en œuvre s’impose.

La montée en puissance du CERT-SN est ainsi devenue une urgence stratégique. Dans un contexte où la numérisation touche tous les secteurs de l’économie, de l’administration aux finances, la souveraineté numérique du Sénégal dépendra de sa capacité à se protéger efficacement contre les cybermenaces. L’État est donc attendu sur la concrétisation d’un CERT crédible, actif et coordonné, pour assurer la sécurité des données et des infrastructures critiques du pays.

Forum Africa CEO 2025 : Le président Diomaye Faye renforce l’attractivité économique du Sénégal

Présent à Abidjan pour le prestigieux forum Africa CEO 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a mis à profit ce grand rendez-vous du secteur privé africain pour dérouler sa diplomatie économique. Ce lundi 12 mai, en marge de la cérémonie d’ouverture qui a réuni plus de 2 500 dirigeants d’entreprise, le chef de l’État a accordé deux entretiens stratégiques à fort potentiel économique pour le Sénégal.

La première audience a été accordée à Marco Arcelli, PDG du groupe Acwa Power, spécialisé dans la production d’énergie et le dessalement de l’eau. Les discussions ont porté sur d’éventuels projets d’envergure dans le domaine énergétique, un secteur clé pour le développement du Sénégal. Le président Diomaye a mis en avant les ambitions de son gouvernement en matière de transition énergétique et d’indépendance électrique, insistant sur les opportunités d’investissements durables et innovants.

Le second entretien s’est tenu avec Raley White, vice-président du groupe Yango, un acteur incontournable de la technologie et du transport intelligent. La rencontre a été l’occasion d’aborder les perspectives de coopération dans les domaines de la mobilité urbaine, des plateformes numériques et de l’innovation technologique. Le président a exprimé son intérêt pour les solutions de transport adaptées aux besoins urbains croissants du Sénégal et pour un transfert de savoir-faire au profit de la jeunesse sénégalaise.

À travers ces deux audiences ciblées, Diomaye Faye réaffirme sa volonté de faire du Sénégal une destination de choix pour les investissements structurants. Sa participation active au forum Africa CEO témoigne également d’un positionnement clair en faveur de l’intégration économique africaine et de la coopération Sud-Sud.

Injures contre Macky Sall : l’influenceur Kaïré interpellé à son tour devant la DSC

La tension monte dans les milieux des influenceurs proches de l’opposition. Après la convocation de l’influenceur Azoura Fall ce lundi par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), un autre visage bien connu des réseaux sociaux, Kaïré, a été arrêté alors qu’il venait manifester son soutien devant les locaux de ladite division.

Kaïré, de son vrai nom Azoura Fall Kaïré, est accusé d’avoir proféré des injures contre l’ancien président de la République, Macky Sall, lors d’un live diffusé ce week-end sur TikTok. Selon les informations disponibles, ses propos jugés diffamatoires seraient intervenus dans un contexte de colère, après une descente musclée des forces de l’ordre chez un proche de son ami Azoura Fall.

Militant notoire du parti Pastef, Kaïré n’en est pas à sa première sortie virulente sur les réseaux sociaux. Mais cette fois, ses déclarations lui valent une interpellation pour « injures publiques » à l’encontre d’une autorité de l’État.

Les deux influenceurs sont désormais dans le viseur de la justice, au moment où les autorités renforcent la lutte contre les dérives sur les plateformes numériques. Du côté de leurs partisans, c’est la consternation, tandis que plusieurs internautes dénoncent une atteinte à la liberté d’expression.

L’affaire sera suivie de près, tant elle soulève à nouveau le débat sur la frontière entre critique politique, liberté d’opinion et respect des figures publiques.

Ziguinchor : marche citoyenne pour célébrer deux ans de dépôt des armes du Front Nord du MFDC

À l’approche du deuxième anniversaire du dépôt des armes par la branche armée du Front Nord du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), une marche pacifique a été organisée ce dimanche 11 mai 2025 à Ziguinchor. L’événement, initié par l’association « Dynamique de Paix », a rassemblé des citoyens, des autorités administratives et des acteurs de la société civile venus saluer une étape majeure dans le processus de paix en Casamance.

Cette initiative vise à rappeler l’importance de préserver les acquis du désarmement et à encourager un climat de dialogue entre les parties prenantes. Arborant des pancartes et scandant des messages d’unité, les participants ont marché dans les rues de Ziguinchor pour célébrer cette avancée dans la longue quête de paix dans la région.

Présent à la marche, l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Alasseny Bangoura, a salué le geste des ex-combattants et l’initiative de la « Dynamique de Paix ». Il a insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue pour consolider la stabilité dans la région.

M. Bangoura a aussi rendu un hommage appuyé à Fatoma Coly, ancien commandant de la base rebelle de Diakaye, reconverti en acteur de paix. « Il a joué un rôle crucial dans le processus de désarmement. Nous devons saluer son courage et son engagement en faveur d’une paix durable », a-t-il déclaré.

Pour mémoire, le 13 mai 2023 marque une date symbolique dans le processus de pacification de la Casamance : 250 ex-combattants de la faction de Diakaye, dans le département de Bignona, avaient officiellement déposé les armes dans une cérémonie hautement symbolique. Certains équipements militaires avaient été incinérés, en signe de rupture définitive avec la lutte armée.

Deux ans plus tard, la marche du 11 mai apparaît comme un acte fort pour rappeler que la paix ne s’improvise pas : elle se construit chaque jour, par des gestes symboliques, des engagements concrets et la volonté collective de tourner la page de la violence.

Dialogue national du 28 mai : Fadel Barro et le mouvement « Jammi Gox Yi » répondent présents

Le mouvement citoyen « Jammi Gox Yi », dirigé par Fadel Barro, figure emblématique de l’engagement civique au Sénégal, a annoncé sa participation au dialogue national convoqué par le président Bassirou Diomaye Faye, prévu pour le 28 mai 2025. Une décision motivée par la gravité des enjeux et la volonté d’apporter des propositions concrètes pour relever les défis auxquels le pays est confronté.

Invité à s’exprimer sur la RFM, Fadel Barro a justifié la présence de son mouvement par la nécessité d’exprimer les aspirations profondes des citoyens : « Nous sommes invités à ce dialogue et nous irons avec nos préoccupations, nos revendications, notre souhait et notre vision du chemin que le Sénégal devrait emprunter sur le plan politique. » L’ancien coordonnateur du mouvement Y’en a marre entend ainsi faire de cette tribune un espace de propositions et de vigilance citoyenne.

Pour Fadel Barro, le Sénégal traverse une phase critique. « Le pays vit des moments extrêmement difficiles », a-t-il alerté, citant les dysfonctionnements dans les secteurs de la justice, les tensions économiques et sociales, ainsi que le désespoir de la jeunesse. Cette dernière, selon lui, est désemparée au point de « braver la mer et le désert » pour fuir le pays.

Dans ce contexte, il estime que la main tendue du président Diomaye Faye doit être saisie. « Allons-y et parlons franchement des vrais problèmes », a-t-il lancé, appelant à une discussion sans tabous autour des réformes politiques, économiques et sociales nécessaires pour un renouveau du pays.

Alors que de nombreux acteurs politiques, sociaux et économiques se préparent à prendre part à ce dialogue national, la présence de figures comme Fadel Barro apporte une dimension citoyenne et populaire à cette rencontre. Elle confirme aussi l’engagement des mouvements de la société civile à participer activement à la construction d’un Sénégal nouveau, fondé sur l’écoute, la justice et la transparence.

La société civile sénégalaise en ordre de bataille pour un dialogue politique inclusif et salutaire

À l’approche du Dialogue Politique National initié par le Président de la République, la société civile sénégalaise se mobilise pour jouer pleinement son rôle de sentinelle démocratique. À travers un atelier stratégique de préparation, organisé par le consortium ONG 3D, COSCE, GRADEC et autres structures partenaires, une dynamique collective se met en place pour garantir une participation forte, cohérente et inclusive aux prochaines réformes politiques et électorales.

Cet atelier, parrainé par l’Union Européenne dans le cadre du programme Saxal Jamm, met sur la table trois thématiques majeures : la démocratie et les droits de l’homme, le processus électoral et les réformes institutionnelles. Trois axes considérés comme fondamentaux pour asseoir une gouvernance transparente, équitable et durable.

Pour Babacar Fall, secrétaire général du GRADEC, « cette initiative constitue une réponse nécessaire à l’appel au dialogue, mais également une barrière contre le danger d’une déviation institutionnelle ». Un avertissement qui prend tout son sens alors que des menaces de boycott planent sur le processus. La société civile, consciente des risques de polarisation, tire la sonnette d’alarme : l’absence de certains acteurs à la table des négociations pourrait porter atteinte à l’équilibre démocratique du pays.

Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, renchérit : « Le dialogue, même face aux divergences, est essentiel pour toute progression démocratique ». À ses yeux, la société civile ne peut se contenter d’un rôle d’observateur. Elle doit être un régulateur actif, capable de rassembler syndicats, partis politiques, mouvements citoyens, jeunes, femmes, personnes en situation de handicap, et ambassadeurs de la paix autour d’un espace d’échange national.

Dans cette perspective, les organisateurs entendent porter la voix de la base à travers un mémorandum partagé, fruit des débats de l’atelier, qui servira de boussole pour orienter les grandes décisions à venir. Il s’agit d’aller au-delà des mots et de proposer des pistes concrètes, réalistes et acceptables pour une refondation du contrat social et politique.

Mais l’enjeu dépasse le seul cadre des discussions politiques. Il s’agit aussi, selon les acteurs présents, d’un acte de survie pour la démocratie sénégalaise. Dans un contexte de tensions, de méfiance institutionnelle et d’incertitudes, seule une concertation authentique, inclusive et pérenne permettra d’éviter les fractures profondes et les dérives autoritaires.

Détournement de deniers publics : l’ex-directeur de l’hôpital Roi-Baudouin déféré au parquet

Cheikh Mbaye Seck, ancien directeur général de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye, a été déféré ce lundi matin au parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye, à la suite d’une garde à vue menée par la Section de recherches de la gendarmerie de Keur Massar. Il est poursuivi pour escroquerie, faux et usage de faux, ainsi que détournement de deniers publics, dans une affaire qui met en lumière des pratiques financières douteuses au sein de l’établissement hospitalier.

L’affaire remonte à un contrat de sous-traitance en restauration hospitalière, au cœur duquel une restauratrice, engagée par M. Wade – titulaire officiel du marché –, aurait fourni des services sans jamais recevoir de paiement. Pourtant, un chèque de 5 millions de F CFA, censé couvrir ses prestations, a bien été émis. Problème : le nom du bénéficiaire aurait été modifié, pour être finalement attribué à Khady, assistante personnelle du Dr Seck.

Toujours selon les informations de L’Observateur, Khady aurait encaissé les fonds avant de les remettre à M. Seck, puis aurait quitté le pays en direction du Canada, laissant la victime sans recours. Cette dernière, n’ayant jamais été remboursée, a décidé de porter plainte contre M. Wade, qui a fini par impliquer l’ancienne direction de l’hôpital.

L’enquête ouverte par la gendarmerie a conduit à plusieurs auditions, notamment celles du directeur des finances, du chef du personnel infirmier, et du responsable de l’économat, tous entendus comme témoins. Ces confrontations ont placé l’ex-directeur général dans une posture de plus en plus inconfortable face à la justice.

Contacté par PressAfrik, le Dr Seck a confirmé sa garde à vue et son transfert au tribunal : « Oui, effectivement, j’ai été placé en garde à vue, mais actuellement je suis en route vers le tribunal de Pikine pour répondre au procureur », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Mais l’affaire est déjà réglée. »

Scandale à la Gendarmerie : la 42e promotion dénonce un détournement de 182 millions de F CFA

Un nouveau scandale financier secoue les rangs de la gendarmerie nationale. Les élèves de la 42ᵉ promotion, réunis au sein d’une coopérative d’habitat, ont saisi le parquet financier pour dénoncer un détournement présumé de 182 millions de F CFA, qu’ils imputent à leur ancien président.

Selon les informations du journal Libération, les jeunes gendarmes versaient depuis cinq ans une cotisation mensuelle de 15 000 F CFA dans le cadre d’un projet immobilier. L’objectif était clair : acquérir un terrain de 9 hectares situé à Yenne, en périphérie de Dakar. Mais à leur grande surprise, malgré les versements réguliers, aucun document foncier ne leur a été remis à ce jour.

Des mois d’attente, ponctués de promesses non tenues, ont fini par éveiller les soupçons. L’enquête interne ouverte par la gendarmerie a révélé que les paiements n’avaient jamais été effectués auprès du promoteur immobilier. Plus grave encore, l’ancien président de la coopérative, radié depuis de la gendarmerie, refuse toujours de remettre les documents comptables — notamment les relevés bancaires liés au compte ouvert à la Banque Internationale pour le Sénégal (BIS).

Cette affaire relance le débat sur la transparence dans la gestion des coopératives d’habitat au sein des corps militaires. Elle n’est pas sans rappeler le scandale de 2022 impliquant la 47e promotion, où des fonds collectifs avaient également disparu dans des conditions floues.

Santé d’Azoura Fall : Me Abdoulaye Tall alerte sur un état de santé préoccupant

Interpellé dans le cadre d’une enquête menée par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC), Assane Gueye alias Azoura Fall, est actuellement au cœur de toutes les préoccupations de son avocat, Me Abdoulaye Tall. Ce dernier, s’exprimant à la suite de l’audition de son client, a lancé une alerte publique sur la dégradation de son état de santé.

Selon Me Tall, Azoura souffre de plusieurs pathologies sérieuses. « Il est gravement malade. Nous avons déposé un dossier médical attestant de ses problèmes de foie, de poumons, mais aussi de troubles mentaux. Il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales et physiques », a-t-il déclaré, pointant du doigt les effets néfastes de la détention sur la santé de son client.

Le dossier Azoura s’inscrit dans une procédure judiciaire déclenchée pour des propos jugés « contraires aux bonnes mœurs » par les autorités. Me Tall a rappelé avec insistance que son client reste présumé innocent à ce stade de l’enquête.

Par ailleurs, l’avocat a également évoqué l’arrestation de El Hadj Ousseynou Diakhaté, alias Kairé, appréhendé le même jour alors qu’il accompagnait Azoura à sa convocation. Lui aussi est poursuivi pour des propos similaires, toujours dans le cadre de cette même procédure.

Face à cette situation, Me Abdoulaye Tall en appelle à la responsabilité des autorités judiciaires et à un traitement humain du dossier. « Il y va de la vie d’un homme », a-t-il insisté, réclamant une prise en charge médicale urgente pour son client.

Affaire des DAT cassés et non reversés au Trésor : Birima Mangara visé pour 10,5 milliards de F CFA

L’affaire des Dépôts à terme (DAT) non reversés au Trésor public continue de secouer la sphère politico-financière sénégalaise. Après la mise en cause d’Amadou Ba, ancien Premier ministre, l’enquête s’oriente désormais vers Birima Mangara, ancien ministre délégué chargé du Budget sous le régime de Macky Sall. Il est visé pour une opération portant sur 10,5 milliards de F CFA.

Selon les révélations du journal L’Observateur, le parquet financier, à travers la Division des investigations criminelles (DIC), s’intéresse à une correspondance officielle portant le numéro 004459 MEFT/DGCPT/TG. Ce document, signé par Birima Mangara, aurait autorisé le placement de 10,5 milliards de F CFA en dépôt à terme (DAT) à la Banque Crédit du Sénégal (CDS).

Or, d’après la Cour des comptes, qui a levé le voile sur ces pratiques dans son rapport couvrant la période 2019–2024, ce dépôt a été “cassé”, c’est-à-dire retiré avant son échéance, sans que les fonds ne soient reversés au Trésor public. Un manquement grave aux règles de gestion des deniers publics.

L’affaire prend une tournure encore plus troublante avec une seconde lettre, cette fois datée du 12 juillet 2017 (N°7056 MEFP/DGB), également signée par Birima Mangara. Elle ordonnait le transfert de 10 milliards de F CFA à la Conciliation foncière de l’UEMOA. Aucun document ne précise les raisons de cette opération ni sa conformité avec les procédures budgétaires en vigueur.

Député de la 15e législature, Birima Mangara ne peut être entendu par la justice qu’après la levée de son immunité parlementaire. Cette procédure devra passer par l’Assemblée nationale, qui sera confrontée à une décision lourde de conséquences.

L’affaire des DAT cassés, d’un montant global estimé à plus de 141 milliards de F CFA, s’annonce comme l’un des plus grands scandales financiers de ces dernières années. Elle met en lumière la nécessité d’un renforcement des mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des finances publiques.

Tragique accident sur la route de Mbour : quatre jeunes de Mbounka Bambara perdent la vie

Un terrible accident de la route a endeuillé la commune de Diamniadio dans la nuit du samedi au dimanche. Quatre jeunes originaires du quartier de Mbounka Bambara ont perdu la vie dans un drame survenu alors qu’ils rentraient d’une virée à Mbour.

Les victimes, liées par une forte amitié et connues dans leur quartier, ont été identifiées comme Ousseynou Gueye, un jeune militaire, Alpha Omar Ba, Madou Mendy et Lamarana Diallo. Selon les premières informations, leur véhicule aurait dérapé avant d’entrer en collision violente avec un camion stationné sur le bord de la route. Le choc, d’une extrême brutalité, n’a laissé aucune chance aux quatre passagers, qui sont décédés sur le coup.

Les corps ont été transférés à l’hôpital de Mbour 4, où ils reposent encore ce dimanche soir. En raison de la présence d’un militaire parmi les victimes, une autopsie a été ordonnée, retardant la remise des dépouilles aux familles. Les cérémonies funéraires devront également se conformer au protocole militaire en vigueur. La restitution des corps est prévue pour ce lundi.

À Mbounka Bambara, l’émotion est à son comble. Le quartier est plongé dans une profonde tristesse depuis l’annonce de la tragédie. Très affecté, l’artiste Baba Maal, résident du quartier, s’est rendu à l’hôpital pour exprimer sa solidarité avec les familles endeuillées.

Malgré les élans de compassion, l’attente prolongée causée par les démarches administratives rend le deuil encore plus difficile à supporter pour les proches des victimes. Le quartier tout entier reste suspendu à l’espoir d’un dernier hommage digne à ces jeunes partis trop tôt.

Guédiawaye en deuil : Aïssata Sankharé, dernière des collégiennes noyées, retrouvée sans vie

Le drame qui a endeuillé la plage Malibu de Guédiawaye vendredi matin s’est conclu dans la douleur et l’émotion. Aïssata Sankharé, la dernière des trois collégiennes emportées par les vagues, a été retrouvée sans vie dans la soirée de vendredi, aux abords de la plage des Parcelles Assainies. Une fin tragique pour une sortie qui n’aurait jamais dû se terminer ainsi.

Tout avait commencé en dehors des heures de cours. Trois amies, Coumba Laye Diop, Maïmouna Dia et Aïssata Sankharé, toutes élèves en classe de 5e au CEM de la Cité des Enseignants, s’étaient rendues à la plage. Les corps de Coumba et Maïmouna avaient été rapidement repêchés par les secours. Celui d’Aïssata, en revanche, était resté introuvable pendant de longues heures, alimentant l’espoir, puis l’angoisse.

Ce n’est qu’aux environs de 23h que la terrible nouvelle est tombée : la police du poste de Golf a contacté la famille. Fanta Sankharé, tante paternelle et tutrice d’Aïssata, a été appelée d’urgence à l’hôpital Dalal Jamm pour procéder à l’identification de la dépouille. Le corps a ensuite été transféré à l’hôpital Idrissa Pouye pour autopsie, avant l’inhumation prévue samedi à Yoff.

Rencontrée à son domicile de Gueule-Tapée 2, Fanta Sankharé raconte, la voix brisée par la douleur :

« Aïssata m’avait dit qu’elle allait à l’école. C’était tard, mais je ne me suis pas méfiée… Elle n’avait pas cours ce jour-là. »

C’est après la prière de 14h que l’inquiétude a commencé à grandir. Un appel de l’établissement vient confirmer l’impensable : « Trois filles se sont noyées. Là, j’ai su. »

Très attachée à sa nièce, qu’elle décrit comme respectueuse, douce et obéissante, Fanta peine à accepter l’irréparable. Aïssata laisse derrière elle une famille effondrée, un quartier en deuil et une école sous le choc.

Guinguinéo : Une commerçante retrouvée morte dans d’effroyables circonstances à la gare ferroviaire abandonnée

Guinguinéo, Sénégal – Une onde de choc secoue la paisible commune de Guinguinéo après la découverte macabre du corps sans vie de Coumba Dali Diallo, une commerçante âgée d’une cinquantaine d’années. Le drame s’est noué dans la nuit du jeudi au vendredi, aux environs de 01h30 du matin, au sein de l’ancienne gare ferroviaire, aujourd’hui laissée à l’abandon, non loin du quartier Campement.

Selon les informations rapportées par le quotidien L’Observateur, ce sont de jeunes noctambules, habitués des lieux, qui ont découvert la scène d’horreur. Le cadavre de la commerçante gisait au sol, entièrement dénudé, portant des traces manifestes de violence, notamment au niveau du visage. Une scène glaçante qui témoigne d’une agression d’une rare brutalité.

La victime venait de rentrer du marché hebdomadaire de Diaobé, d’où elle s’approvisionnait régulièrement en légumes pour son commerce. Depuis son départ pour ce marché, elle n’avait plus donné signe de vie. Son absence prolongée avait commencé à inquiéter ses proches.

À Guinguinéo, la consternation est immense. Coumba Dali Diallo était connue pour sa discrétion, sa piété, son sourire constant et son dévouement au travail. Aucune animosité connue ne pesait sur elle, ni conflit familial, ni tensions professionnelles. Sa mort brutale et l’acharnement dont elle a été victime posent une question troublante : qui pouvait bien lui en vouloir à ce point ?

Alertées immédiatement, les forces de l’ordre ont sécurisé les lieux du crime et procédé aux premières constatations sous les faisceaux de leurs lampes torches. L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Koumpentoum. Une autopsie a été ordonnée pour déterminer les causes exactes du décès, pendant que le corps repose à la morgue.

Des auditions sont en cours auprès des commerçants, proches et personnes ayant croisé la victime ces dernières heures, dans l’espoir de reconstituer son itinéraire et peut-être identifier un suspect ou un mobile. Pour l’heure, toutes les hypothèses sont envisagées : meurtre crapuleux, crime rituel, ou encore règlement de compte personnel déguisé.

Mais l’enquête s’annonce complexe. La scène du crime, située dans un espace abandonné sans vidéosurveillance ni témoins fiables, rend la collecte de preuves particulièrement difficile.

Dans les rues de Guinguinéo, l’émotion est palpable. La communauté locale, sous le choc, réclame justice et appelle à un renforcement de la sécurité, notamment dans les zones désertées et vulnérables. Beaucoup espèrent que les enquêteurs parviendront à lever le voile sur ce crime effroyable et à traduire le ou les coupables devant la justice.

Mansour Faye face à la justice : l’ancien ministre nie toute culpabilité dans la gestion du fonds anti-Covid

L’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Mansour Faye, est désormais dans le viseur de la justice sénégalaise. Ce lundi 12 mai, le quotidien L’Observateur a rapporté que le beau-frère de l’ex-président Macky Sall a déclaré “ne pas se voir en prison”, en réaction à la procédure engagée contre lui dans le cadre de la gestion du fonds de riposte contre la pandémie de Covid-19.

Ce fonds, d’un montant de 1.000 milliards de francs CFA, avait été mobilisé par l’État du Sénégal, sous le régime de Macky Sall, avec l’appui de plusieurs bailleurs internationaux. Il visait à renforcer le système sanitaire, soutenir les ménages les plus vulnérables, préserver le tissu économique et maintenir les emplois durant la crise sanitaire.

Mais deux ans après, en décembre 2022, la Cour des comptes publiait un rapport accablant. Plusieurs irrégularités y ont été relevées, notamment des cas de surfacturation : 2,7 milliards de francs CFA dans l’achat de riz destiné aux ménages défavorisés et 42 millions de francs CFA dans l’acquisition de gel hydro-alcoolique. Ces anomalies ont entraîné des soupçons de mauvaise gestion, voire de détournement de fonds publics.

En réponse, l’Assemblée nationale a voté des résolutions de mise en accusation pour faire toute la lumière sur la gestion de ces ressources exceptionnelles. Mansour Faye, qui était aux commandes d’un département stratégique durant cette période, est l’un des principaux mis en cause.

Malgré l’ouverture de cette procédure judiciaire, l’ancien ministre continue de clamer son innocence. Ses déclarations, relayées par L’Observateur, témoignent d’un refus de reconnaître toute responsabilité dans les malversations pointées par la Cour des comptes.

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam démissionne de la présidence du PDCI mais maintient sa candidature pour 2025

L’opposant ivoirien Tidjane Thiam a annoncé ce lundi 12 mai sa démission de la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition du pays. Une décision surprenante dans un contexte politique tendu, à moins de six mois de la présidentielle prévue en octobre 2025, pour laquelle il reste toutefois déterminé à se battre, malgré son exclusion de la liste électorale.

« Dans l’intérêt du parti, j’ai décidé de remettre entre vos mains, à vous les militants, mon mandat de président du parti », a-t-il déclaré dans une allocution diffusée sur ses réseaux sociaux.

Tidjane Thiam, ancien patron du Crédit Suisse, avait été élu à la tête du PDCI en décembre 2023. Mais cette élection fait l’objet d’un recours judiciaire : une militante du parti conteste sa nationalité ivoirienne au moment du scrutin, affirmant qu’il ne remplissait pas les conditions statutaires du PDCI.

Malgré cette démission, Thiam ne jette pas l’éponge. Il a réaffirmé sa volonté de mener son parti à la victoire à la présidentielle d’octobre 2025 :

« Cette décision ne change rien à l’engagement que j’ai pris en décembre 2023 de conduire personnellement notre parti à la victoire. »

Le 30 avril dernier, la justice ivoirienne a prononcé la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, au motif qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne lors de son inscription en 2022, période durant laquelle il détenait également la nationalité française. Bien qu’il ait officiellement renoncé à sa nationalité française en mars dernier, cette radiation le rend actuellement inéligible.

Cette exclusion rappelle le cas d’autres figures majeures de l’opposition, comme l’ancien président Laurent Gbagbo, également écarté de la course en raison de condamnations judiciaires.

Tidjane Thiam reste confiant quant à son avenir politique et espère obtenir à nouveau la confiance des militants du PDCI pour reprendre la tête du parti :

« Je sais qu’après m’avoir élu en 2023, vous m’accorderez de nouveau votre confiance. »

Dans un paysage politique de plus en plus verrouillé, la course à la présidentielle ivoirienne s’annonce pleine d’incertitudes.

Basket – Finales nationales : le DUC et la Ville de Dakar se partagent les trophées au stadium Marius Ndiaye

Le stadium Marius Ndiaye a vibré ce dimanche au rythme d’un double choc explosif, marqué par les finales de la Coupe Saint-Michel chez les hommes et de la Coupe de la Ligue chez les dames. À l’issue de deux rencontres riches en intensité et en émotions, le Dakar Université Club (DUC) et l’ASC Ville de Dakar se sont partagé les honneurs, chacun repartant avec un trophée.

Dans une finale masculine très attendue, le DUC a pris sa revanche face à l’ASC Ville de Dakar. Battus lors de précédentes confrontations, les Étudiants ont cette fois fait preuve de sang-froid pour s’imposer 71-68. La rencontre a été âprement disputée, notamment dans le money-time, avec un retour spectaculaire de la Ville de Dakar qui avait pourtant mal entamé la partie (seulement 2 points inscrits en plus de 5 minutes de jeu). Menés 36-30 à la pause, les hommes de Libasse Faye ont recollé au score à moins de quatre minutes de la fin, mais le DUC a tenu bon pour décrocher son premier titre de la saison et sauver son exercice 2024-2025.

Chez les dames, l’ASC Ville de Dakar a livré une démonstration de force impressionnante face au DUC. Les protégées de la capitale se sont imposées avec une autorité incontestée, 79-37, dans une finale à sens unique. Dès l’entame, les Duchesses ont été débordées (24-11 à la fin du premier quart-temps) et n’ont jamais pu contenir la supériorité physique et tactique de leurs adversaires. Cette victoire nette et sans bavure permet à l’ASC Ville de Dakar de remporter son premier trophée de la saison et d’annoncer clairement ses ambitions de Grand Chelem.

Ce dimanche de finales a confirmé la suprématie du DUC et de la Ville de Dakar dans le paysage du basket sénégalais. Chacun repart avec un trophée dans un équilibre parfait entre les deux institutions. Si les hommes du DUC se relancent après une saison compliquée, les dames de la Ville de Dakar confirment leur statut de machine à gagner. Deux visages, un même objectif : dominer le basket sénégalais.

Enquête sur les 125 milliards de la Centif : Mansour Faye dénonce une traque politique visant Macky Sall

Alors que le fils de l’ex-président, Amadou Sall, est visé par une enquête du Parquet financier, Mansour Faye monte au créneau et accuse le pouvoir actuel de vouloir atteindre Macky Sall à travers sa famille.

L’affaire fait grand bruit dans le landerneau politico-judiciaire sénégalais. Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, devait se présenter le 7 mai dernier devant le Pool judiciaire financier (PJF), dans le cadre de l’enquête sur des transactions financières jugées douteuses, pour un montant faramineux de 125 milliards de francs CFA. Un rapport accablant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) aurait pointé son nom, entre autres, dans cette affaire qui secoue actuellement les hautes sphères de l’État.

Mais le principal concerné ne s’est pas présenté à sa convocation. Les raisons de son absence restent floues, voire inconnues à ce jour. En réaction, le Parquet financier a requis un mandat de dépôt contre toutes les personnes impliquées dans ce scandale présumé. Une décision qui suscite indignation dans le camp de l’ancien régime.

Pour Mansour Faye, ancien ministre et maire de Saint-Louis, cette procédure judiciaire n’est qu’un écran de fumée visant à atteindre une cible bien plus symbolique : l’ancien chef de l’État lui-même. « Ce n’est pas Amadou Sall qu’ils veulent, c’est Macky Sall. Cette affaire est une entreprise politique, une chasse à l’homme », a-t-il martelé dans un entretien accordé à L’Observateur, paru ce lundi.

Le beau-frère de Macky Sall ne cache pas son amertume et dénonce une cabale politique mal dissimulée. « Ils vont lamentablement échouer. Ils ne pourront jamais ébranler ni la famille biologique de Macky Sall, ni sa famille politique », tranche-t-il avec assurance.

Mansour Faye défend fermement le bilan de son beau-frère, qu’il érige en modèle de gouvernance. « Macky Sall a fait du Sénégal ce que notre pays est devenu jusqu’à son départ. Aujourd’hui, nous sommes la risée du monde entier avec des dirigeants qui ne savent pas où ils vont. Pendant ce temps, Macky Sall rayonne à l’international. Quel gâchis ! », lance-t-il, amer.

Affaire des DAT non reversés : Birima Mangara dans le viseur de la justice pour 10,5 milliards FCFA

L’affaire des Dépôts à Terme (DAT) non reversés au Trésor public prend une nouvelle ampleur. Après les premières révélations fracassantes du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024, c’est désormais l’ancien ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara, qui se retrouve au centre d’une tourmente judiciaire pour un montant de 10,5 milliards FCFA.

Selon des informations exclusives rapportées par L’Observateur, deux courriers signés de Birima Mangara ont mis le feu aux poudres. Le premier, référencé N°004459 MEFP/DGCPT/TG, autorise le placement de 10,5 milliards FCFA en dépôt à terme à la banque Crédit du Sénégal. Le second, daté du 12 juillet 2017 (N°7056 MEFP/DGB), ordonne un virement de 10 milliards FCFA à la Conciliation foncière de l’UEMOA — sans qu’aucune justification légale ne soit avancée.

Ce double mouvement financier, effectué en toute discrétion, suscite aujourd’hui des interrogations graves sur l’usage réel de ces fonds publics et sur les chaînes de contrôle internes à l’administration budgétaire de l’époque.

Mais ce cas n’est que la face visible d’un iceberg plus vaste. Toujours selon L’Observateur, 141 milliards de FCFA de Dépôts à Terme auraient été cassés avant leur échéance sans être réinjectés dans les caisses de l’État. Une perte colossale, synonyme d’un manque à gagner majeur pour les finances publiques, que la Cour des comptes qualifie d’opération “hors cadre légal”.

Le schéma présumé repose sur un système opaque : de gros placements dans des établissements bancaires, puis des retraits anticipés, dans des zones grises échappant à la traçabilité du Trésor public. Une “privatisation rampante” des fonds publics, selon certains experts, qui dénonce une gestion parallèle de l’argent de l’État.

Aujourd’hui député à l’Assemblée nationale, Birima Mangara bénéficie de l’immunité parlementaire. Pour que les enquêteurs puissent l’auditionner, cette immunité devra être levée, à moins que l’ancien ministre ne décide de se présenter volontairement devant les autorités judiciaires.

La pression est d’autant plus forte que d’autres hauts responsables sont cités dans ce dossier explosif. Il s’agit notamment d’Amadou Bâ, ex-ministre des Finances et ancien Premier ministre, ainsi que Cheikh Tidiane Diop, ex-secrétaire général du ministère des Finances devenu plus tard directeur du Trésor.

La balle est désormais dans le camp du Parquet financier, qui pourrait donner son feu vert à des convocations devant la Division des investigations criminelles (DIC). Si l’affaire suit son cours, elle pourrait devenir l’un des plus grands scandales de détournement de fonds publics de la décennie au Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°462 – 12/05/2025

🔴 IMPLOSION DANS « TAXAWU SENEGAL » : BARTH’ – KHAF’ : FIN DE L’IDYLLE
🔴 « CETTE VOLONTÉ DE VOULOIR EFFACER MACKY EST IMPOSSIBLE » : YORO DIA TACLE LE PASTEF

🔴 3e PLACE MONDIAL BEACH SOCCER 2025 : LE SÉNÉGAL RATE LE BRONZE
🔴 SACCAGE DE SON BUS ET NUL CONTRE L’AS PIKINE : LA DOUBLE PEINE DU JARAAF

Journée de Set Sétal et de Sensibilisation aux Dangers de l’Insalubrité à Darou Ridwane Extension 1

Sous un soleil matinal éclatant, la communauté de Darou Ridwane Extension 1, dans la commune de Kaolack, s’est rassemblée ce dimanche 11 mai 2025 pour une grande journée de Set Sétal, une tradition bien ancrée au Sénégal visant à promouvoir la propreté et l’hygiène dans les quartiers. L’événement a été organisé par le responsable politique de la coalition Mimi 2024, Ismaïla Konaté, alias « Mimi Touré ».

Cette journée a été marquée non seulement par des actions de nettoyage, mais aussi par des séances de sensibilisation sur les dangers de l’insalubrité. Dès 8 heures, les jeunes du quartier, munis de balais, de râteaux et de brouettes, se sont activés avec détermination.

« Set Sétal, c’est notre devoir citoyen. Nous devons montrer l’exemple et protéger notre santé. La propreté doit devenir une culture, et non un événement ponctuel », a plaidé M. Konaté.

« L’objectif de cette journée est de promouvoir la propreté et l’engagement citoyen à travers notre ville. C’est pourquoi nous avons mobilisé les jeunes du quartier Darou Ridwane Extension 1, afin de rendre notre localité propre », a-t-il rappelé.

Dans une ambiance conviviale et participative, les habitants ont uni leurs efforts pour améliorer leur cadre de vie.

« Ensemble, nous sommes en train de donner à notre quartier l’environnement sain qu’il mérite. Des réflexions sont en cours pour rendre ces journées de nettoyage plus efficaces et pérennes », a conclu M. Konaté.

Kaolack – Retrait des talibés de la rue : les maîtres coraniques appellent à des concertations inclusives

Lors du Conseil des ministres du 24 avril, le Premier ministre a réaffirmé la volonté de l’État de lutter farouchement contre la mendicité, en particulier celle des enfants, sur l’ensemble du territoire national. Une initiative saluée par les maîtres coraniques, qui rappellent toutefois que toute mesure de cette nature doit être précédée de larges concertations entre l’État et les acteurs de l’enseignement coranique au Sénégal.

Malgré l’adoption de la loi n°2005-06 interdisant la mendicité des enfants, la réalité reste alarmante. Selon un rapport d’Amnesty International, plus de 100 000 enfants errent encore dans les rues. Cette situation explique la sortie du Premier ministre lors du Conseil des ministres, où il a réitéré la ferme volonté du gouvernement d’éradiquer le phénomène des enfants de la rue.

« C’est une décision salutaire, car la mendicité des enfants talibés ne peut être associée à l’islam. Les pères fondateurs comme Mame El Hadj Abdoulaye Niass et Cheikh Al Islam Baye Niass possédaient des daaras, mais ils les associaient aux travaux champêtres afin de garantir leur souveraineté alimentaire », a rappelé Thierno Amadou Diallo, président de l’Association Nouvelle Vision de l’Éducation, de la Santé et de l’Action Humanitaire (ANVESH).

Le muezzin de la Grande Mosquée de Médina Baye et bienfaiteur reconnu des écoles coraniques insiste néanmoins sur la nécessité de concertations : « Cette réforme doit réussir, car les enfants talibés sont exposés à des dangers tels que la pédophilie et les crimes dans les rues. Pour cela, il faut discuter avec tous les maîtres coraniques et les guides religieux afin de lever les amalgames. »

Pour accompagner le président de la République et son Premier ministre dans cette mission, l’ANVESH a inauguré un daara moderne dédié à plus de 50 orphelins. L’infrastructure comprend des dortoirs, un logement pour le maître coranique, une salle d’éducation, une administration et des toilettes modernes, pour un coût total de 6 millions de francs CFA.

« Depuis 13 ans, l’ANVESH a construit et équipé plus de 10 écoles coraniques dans le périmètre communal de Kaolack. Au-delà de l’éducation, l’association a aussi offert des denrées alimentaires à plusieurs daaras, ainsi que des fauteuils roulants au Centre hospitalier régional El Hadj Ibrahima Niass. L’ensemble de ses actions sociales est estimé à plusieurs dizaines de millions de francs CFA », a souligné Cheikh Thierno Amadou Diallo.

Ce dernier a également rappelé que la mendicité avait autrefois une valeur pédagogique : « Elle servait à cultiver l’humilité chez les talibés. Aujourd’hui, malheureusement, elle est devenue une quête effrénée d’argent. Les enfants sont livrés à eux-mêmes, exposés aux dangers, parfois jusque tard dans la nuit. »

Pour faire face à ces fléaux et offrir aux enfants issus de familles démunies un environnement sûr et épanouissant pour l’apprentissage du Coran, l’ANVESH s’engage à multiplier ce type d’infrastructures, à l’image de celle érigée à Médina 2.

Cheikh Thierno Amadou Diallo a conclu en remerciant ses partenaires sénégalais, gambiens et turcs pour leur soutien, tout en lançant un appel solennel aux autorités éducatives, aux mécènes et aux bonnes volontés pour les accompagner dans leurs futurs projets.

34e édition du Gamou de Fansou Bodian : l’érudit appelle à la cohésion sociale et au sens des responsabilités

La 34e édition du Gamou de Fansou Bodian s’est tenue ce vendredi 9 mai 2025, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko, à la tête d’une forte délégation. Lors de la cérémonie officielle, l’imam Fansou Bodian, par la voix de son porte-parole, a adressé plusieurs messages forts à l’endroit des autorités, des fidèles et de la jeunesse sénégalaise.

Parmi ses principales doléances, l’érudit de l’islam a plaidé pour une amélioration du système de santé dans la région :

« Nous souhaitons que le centre de santé de Bignona soit érigé en hôpital de niveau 2, afin de répondre plus efficacement aux besoins sanitaires des populations du département et de la région », a-t-il déclaré.

Il a également exhorté l’État à accompagner les daaras, en soutenant particulièrement les maîtres coraniques, qui jouent un rôle fondamental dans la formation spirituelle des jeunes.

Prenant la parole à son tour, le Premier ministre Ousmane Sonko a transmis un message du président de la République :

« Cher imam El Hadji Fansou Bodian, recevez les salutations les plus sincères du chef de l’État. Je suis fier d’être ici pour participer à cet événement religieux d’envergure internationale. Le chef de l’État m’a chargé de vous demander de prier pour un Sénégal de paix, de prospérité, mais surtout pour une paix définitive et durable en Casamance », a-t-il déclaré.

Placée sous le thème « Le développement d’un pays est entre les mains de sa jeunesse », cette édition du Gamou a été marquée par un appel fort à la cohésion nationale, au respect des lois et des institutions.

« Il faut respecter les lois et les institutions de ce pays. Que personne n’enfreigne la loi en espérant mon soutien ou ma protection », a averti l’imam Fansou Bodian lors de la célébration proprement dite.

Il a aussi lancé un appel à l’unité :

« Arrêtons les querelles inutiles, les invectives, évitons la haine, et unissons-nous pour travailler au développement de notre cher Sénégal. Personne ne peut développer ce pays à notre place. Il faut le mettre au-dessus de tout », a-t-il souligné.

S’adressant à la jeunesse, il a encouragé :

« Armez-vous de courage, de savoir et de foi. Travaillez pour réaliser vos rêves et réussir, tout en restant fidèles à vos valeurs spirituelles. »

Cette 34e édition du Gamou de Fansou Bodian a rassemblé des milliers de fidèles venus de toutes les régions du Sénégal, de la sous-région et même de la diaspora, témoignant ainsi de l’importance et de la portée spirituelle de l’événement.

Alexis Sagna

Électricité : la Senelec annonce des perturbations temporaires du 13 au 19 mai

La Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) informe ses clients qu’elle procédera à des ajustements techniques pouvant entraîner des perturbations dans la fourniture d’électricité entre le 13 et le 19 mai 2025.

Dans un communiqué transmis à la rédaction de Ledakarois, la Senelec explique que ces désagréments sont liés au basculement au gaz naturel des unités de production de Bel Air, d’une capacité totale de 335 mégawatts (MW). Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’exécution de la stratégie « Gas to Power », qui vise à assurer une transition énergétique plus propre et plus durable.

La Senelec tient toutefois à rassurer sa clientèle en soulignant que des mesures d’atténuation sont prévues pour minimiser les effets de cette indisponibilité temporaire sur la qualité du service. Des dispositions techniques et logistiques ont été mises en place pour garantir une continuité raisonnable de la distribution d’électricité durant cette période.

Ce chantier, bien que générateur de contraintes ponctuelles, représente une étape importante vers l’indépendance énergétique du pays et une amélioration à long terme de l’efficacité et du coût de la production d’électricité.

Rencontre mondiale de l’expertise comptable : le Sénégal va accueillir l’ACOA 2027

C’est désormais officiel : le Sénégal accueillera la 9ᵉ édition du prestigieux Congrès Africain des Experts-Comptables (ACOA) en 2027. Cette décision a été rendue publique lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2025, qui s’est tenue à Kigali, au Rwanda, du 6 au 9 mai, et qui a rassemblé plus de 2.500 participants venus des cinq continents, incluant des représentants de la Fédération Internationale des Comptables (IFAC) et d’autres organisations majeures de la profession.

Ce choix porté sur le Sénégal est salué comme une reconnaissance du leadership croissant de l’Ordre National des Experts-Comptables et Comptables Agréés (ONECCA) du Sénégal. Il témoigne également de la crédibilité du pays sur les plans politique, économique et institutionnel, et de la clarté des signaux envoyés par les nouvelles autorités sénégalaises en matière de bonne gouvernance, de transparence financière et de lutte contre les flux financiers illicites.

Mor Dieng, président de l’ONECCA et par ailleurs président en exercice de l’Association of Accountancy Bodies in West Africa (ABWA), a exprimé toute sa fierté et son engagement :

« Ce congrès sera une vitrine de l’excellence sénégalaise et africaine. Il placera le Sénégal au cœur des réflexions stratégiques sur l’avenir de la profession comptable, sur les enjeux liés à la finance durable, à la digitalisation, et à l’éthique dans les affaires. »

Il a promis un événement d’envergure, coorganisé avec les partenaires continentaux tels que la PAFA (Pan African Federation of Accountants), la FIDEF (Fédération Internationale des Experts-Comptables Francophones), ainsi que les institutions étatiques.

L’ACOA 2027 ne sera pas qu’un simple rassemblement professionnel. Il s’agira d’un événement multisectoriel à fort impact, susceptible de dynamiser plusieurs branches économiques au Sénégal, notamment l’hôtellerie, le transport, la communication, les services et le tourisme d’affaires. Il offrira également une plateforme de visibilité pour les jeunes experts-comptables, les start-ups et les institutions de formation.

Le Sénégal entend mobiliser l’ensemble de son écosystème économique, académique et institutionnel pour faire de cette 9ᵉ édition un succès. Des comités d’organisation et de pilotage seront mis en place dès 2026 pour assurer une préparation rigoureuse, avec le soutien du ministère des Finances, de l’enseignement supérieur et des partenaires techniques.

Saré Bidji : les populations dénoncent des expropriations et exigent un audit foncier

La commune de Saré Bidji, située en périphérie de Kolda, est secouée par une vive contestation populaire. Ce dimanche 11 mai, les habitants, réunis au sein du Comité de vigilance et de veille sur les terres, ont manifesté leur indignation face à ce qu’ils qualifient d’expropriations abusives et de gestion foncière opaque. À travers une déclaration publique, ils ont exigé la restitution immédiate de leurs terres et la réalisation d’un audit foncier couvrant la période de 2012 à 2025.

Le porte-parole du comité, Chérif Diallo, n’a pas mâché ses mots : « Nous n’entendons pas perdre nos terres. On marchera sur nos cadavres. Nous demandons un audit foncier. » Les accusations portent sur des lotissements jugés irréguliers, opérés selon eux au mépris des droits des familles détentrices de terres ancestrales.

La tension est exacerbée par le dossier sensible du chantier de modernisation de l’aéroport local. Selon le comité, 50 familles auraient été dépossédées de 46 hectares sans la moindre indemnisation. « C’est inadmissible », déplore M. Diallo, dénonçant une injustice flagrante et un manque total de transparence.

En renfort à cette mobilisation, la section locale du FRAPP (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine), représentée par Aliou Gérard Koita, a exprimé son soutien sans réserve aux populations affectées. « Trop, c’est trop. Il faut que cela cesse. Nous appelons le président à intervenir personnellement pour faire la lumière et mettre fin à ces injustices », a-t-il déclaré.

Les habitants de Saré Bidji attendent désormais une réponse ferme des autorités centrales. Leurs priorités sont claires : obtenir la restitution des terres expropriées, faire toute la lumière sur les pratiques foncières locales et obtenir réparation pour les préjudices subis. Face à cette mobilisation déterminée, le silence ne semble plus être une option.

Clarification sur la lettre dénonçant Cheikh Bamba Dièye à l’AIBD : L’agent Abdoulaye Mbaye se défend

À la suite de l’article intitulé « AIBD : “Une gestion opaque” de Cheikh Bamba Dièye dénoncée, la direction générale dément, évoque des mesures correctives et un plan social », un agent de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), répondant au nom d’Abdoulaye Mbaye, a pris contact avec notre rédaction pour apporter des précisions.

L’agent, bien que portant le même prénom et nom que l’auteur de la lettre en question, a fermement démenti toute implication dans cette affaire. Au téléphone, Abdoulaye Mbaye a exprimé son étonnement face à la confusion suscitée par l’article, précisant qu’il avait reçu plusieurs appels et messages de ses proches, inquiets de ce qui semblait être une confusion entre lui et l’auteur de la lettre.

Il a souligné qu’il n’était en aucun cas mêlé à la rédaction ou à la diffusion de ce courrier. Dans cette même optique, il a rappelé son devoir de réserve en tant qu’agent de l’AIBD, soulignant qu’il lui est strictement interdit de divulguer des informations relatives à la gestion interne de l’aéroport ou aux affaires sensibles qui concernent ses responsables.

Abdoulaye Mbaye a insisté sur le fait qu’il n’a pris aucune part dans les accusations de gestion opaque dirigées contre Cheikh Bamba Dièye. Il a précisé qu’il se trouve dans une position où il doit respecter la confidentialité de la structure au sein de laquelle il exerce ses fonctions.

Ainsi, en réponse à la confusion soulevée par l’article, cet agent de l’AIBD tient à clarifier sa position et à rassurer ses proches, ses collègues et l’opinion publique quant à son absence d’implication dans cette affaire.

Trafic de drogue à Yoff : un étranger arrêté en possession de crack

Une opération menée vendredi 9 mai par les agents de la Division opérationnelle de l’OCRTIS a permis l’interpellation d’un individu de nationalité étrangère à Yoff, dans la commune de Dakar. L’homme a été arrêté en possession de 2,5 grammes de crack, une drogue dure particulièrement addictive, alors qu’il se trouvait aux abords du commerce « La Brioche Dorée », un lieu très fréquenté du quartier.

Selon les premières informations de l’enquête, la substance saisie était destinée à la revente locale. Le suspect a été immédiatement placé en garde à vue pour trafic de stupéfiants. Il devrait être présenté au parquet dans les prochaines heures.

Cette arrestation s’inscrit dans la stratégie de lutte active contre le trafic de drogue que mène l’OCRTIS, qui multiplie les interventions ciblées dans les zones à risque comme Yoff. Ce quartier, densément peuplé et dynamique, fait l’objet d’une attention particulière de la part des forces de sécurité, soucieuses d’endiguer la prolifération de substances illicites.

Les autorités policières ont réaffirmé leur engagement à poursuivre sans relâche la traque des trafiquants, petits ou grands, qui nuisent à la sécurité publique. Elles invitent également les populations à rester vigilantes et à signaler tout comportement suspect aux forces de l’ordre.

Fou Malade se lance en politique : un parti Hip-Hop baptisé « Jëff » attendu en 2026

Le rappeur et activiste sénégalais Malal Talla, plus connu sous son nom de scène Fou Malade, a franchi un nouveau cap dans son engagement citoyen. Lors de la 3e édition du projet Jahowo Démocratie, tenue samedi en présence de plusieurs acteurs de la société civile, il a annoncé la création prochaine de son propre parti politique baptisé « Jëff », qui signifie « agir » en wolof.

Prévu pour voir le jour en janvier 2026, ce parti se veut une extension politique de l’idéologie Hip-Hop. Selon Fou Malade, il s’agira d’un cadre alternatif, ancré dans les valeurs de justice sociale, de responsabilité et d’action concrète au service du peuple sénégalais. Il explique que « le Hip-Hop, qui fête ses 50 ans cette année, ne doit plus se contenter d’interpeller le pouvoir : il est temps qu’il participe pleinement à la construction politique de la nation ».

Longtemps engagé dans les luttes sociales, notamment aux côtés des jeunes et des mouvements citoyens, Fou Malade souhaite ainsi transformer son militantisme en outil institutionnel. Il estime que la voix des artistes et des acteurs culturels mérite d’être entendue au même titre que celle des professionnels de la politique.

L’annonce de cette initiative suscite déjà de nombreuses réactions, entre curiosité et encouragements. Le lancement de « Jëff » pourrait marquer une nouvelle ère pour la participation des artistes au débat politique sénégalais, à l’heure où les lignes bougent et où la demande de renouveau se fait de plus en plus pressante.

Dakar : des féministes perturbent la conférence de Tariq Ramadan

La venue de l’islamologue Tariq Ramadan à Dakar n’est pas passée inaperçue. Invité à animer une conférence religieuse ce samedi à l’espace Maam Samba, sur la route de Ngor, le penseur musulman a été brièvement confronté à une manifestation féministe dénonçant sa présence sur le sol sénégalais.

Quelques instants après le début de son intervention, un groupe de militantes a surgi devant la salle, criant des slogans hostiles. Certaines brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des accusations explicites. Les manifestantes dénonçaient les nombreuses affaires de viol dans lesquelles le conférencier est mis en cause en Europe, malgré les procédures judiciaires encore en cours.

Face à cette irruption soudaine, les organisateurs, appuyés par un service de sécurité renforcé, notamment des membres du mouvement Baye Fall, sont rapidement intervenus. Le dispositif mis en place a permis de contenir les protestataires à l’extérieur du lieu, sans incident majeur ni affrontement physique.

Après ce moment de tension, la conférence a pu reprendre dans le calme, sous haute surveillance. L’événement s’est poursuivi jusqu’à son terme, mais le climat était visiblement marqué par l’atmosphère lourde générée par cette manifestation.

Tariq Ramadan, personnalité influente dans les cercles intellectuels musulmans francophones, continue de diviser l’opinion. Sa présence au Sénégal, pays réputé pour sa tradition de tolérance religieuse et son attachement à la paix sociale, suscite des débats vifs. Pour certains, il demeure un intellectuel brillant injustement ciblé. Pour d’autres, sa venue est perçue comme une provocation inacceptable tant que les accusations de violences sexuelles n’ont pas été définitivement tranchées par la justice.

Cet épisode à Dakar rappelle que, partout où il se déplace, Tariq Ramadan cristallise tensions, adhésions et oppositions dans une équation toujours aussi sensible.

Marché Castors : une saisie de près d’un kilo de chanvre indien, 14 personnes arrêtées

Une opération de répression du trafic de drogues s’est déroulée récemment au marché Castors, à Dakar, où les éléments de la Division Opérationnelle de l’OCRTIS ont interpellé quatorze individus. Cette intervention musclée a permis la saisie de 980 grammes de chanvre indien, conditionnés sous forme de vrac et en cornets prêts à être écoulés.

Au-delà de cette importante quantité de chanvre, les forces de l’ordre ont également découvert des drogues dures et particulièrement dangereuses. Pas moins de 61 doses de Kush, une drogue synthétique réputée pour ses effets dévastateurs sur la santé mentale, ont été récupérées. Les policiers ont aussi mis la main sur 14 pierres de crack, une autre substance aux conséquences fortement addictives et destructrices.

Les personnes interpellées, majoritairement de nationalité étrangère, ont été placées en garde à vue. Elles seront prochainement présentées au procureur dans le cadre de l’enquête ouverte pour trafic de stupéfiants.

Cette opération, menée avec méthode et détermination, s’inscrit dans la stratégie de lutte active contre les drogues adoptée par les autorités sénégalaises. Elle reflète la volonté affichée de maintenir une politique de tolérance zéro face à un phénomène qui menace la stabilité sociale et la santé publique.

Taxawu Sénégal : Barthélemy Dias prend son envol politique et crée son propre mouvement

Un tournant majeur s’opère au sein de Taxawu Sénégal. Le maire de Dakar, Barthélemy Dias, a décidé de voler de ses propres ailes en annonçant la création prochaine de sa propre formation politique. Cette séparation, bien que significative, se fera à l’amiable, selon des sources proches du dossier. Elle vient consacrer des mois de divergences stratégiques avec son mentor politique, Khalifa Sall, fondateur du mouvement.

C’est à l’occasion d’une rencontre avec les délégués de Taxawu Sénégal, tenue ce week-end, que Khalifa Sall a officialisé la nouvelle. Il a confirmé que Barthélemy Dias poursuivrait désormais sa carrière politique de manière autonome. Cette décision n’a rien d’un conflit. Les deux figures politiques, qui ont longtemps marché côte à côte, auraient discuté en amont de cette orientation nouvelle. L’enjeu pour chacun est désormais de tracer sa propre voie dans un paysage politique en recomposition.

Barthélemy Dias semble vouloir incarner une ligne plus affirmée, plus offensive, en phase avec les mutations sociales et politiques en cours au Sénégal. En capitalisant sur sa forte popularité dans la capitale et son image d’homme politique combatif, il entend construire un mouvement dynamique, tourné vers les jeunes, les quartiers populaires et les électeurs en quête d’un discours alternatif. Plusieurs observateurs estiment qu’il prépare déjà les grandes échéances à venir, en particulier la présidentielle de 2029. Une hypothèse d’autant plus crédible que l’ex-maire de Mermoz Sacré-Cœur a toujours affiché ses ambitions nationales, sans jamais les masquer.

Du côté de Taxawu Sénégal, cette séparation pourrait marquer la fin d’un cycle. Le mouvement devra désormais se réorganiser sans celui qui en était la figure la plus en vue sur le terrain électoral ces dernières années. Pour Khalifa Sall, il s’agira de préserver la cohésion interne et de continuer à peser dans les débats politiques, dans un contexte de montée en puissance du tandem Diomaye–Sonko.

Cette recomposition illustre les fractures, mais aussi les évolutions naturelles d’un champ politique sénégalais en pleine transition. Le départ de Barthélemy Dias, s’il est symbolique, pourrait aussi ouvrir la voie à de nouveaux équilibres et à l’émergence de projets politiques plus personnalisés à l’horizon 2029.

Yoro Dia au Pastef : « Cette volonté effrénée de vouloir effacer Macky Sall est impossible… »

Invité de l’émission Grand Jury sur la RFM ce dimanche, Yoro Dia, docteur en sciences politiques et ancien coordonnateur de la communication de la présidence de la République, a tenu des propos tranchants à l’égard du Pastef. Selon lui, la stratégie actuelle du parti au pouvoir visant à « effacer Macky Sall » de la mémoire politique sénégalaise est vouée à l’échec.

« Le Pastef, en voulant traîner Macky Sall et s’acharner sur son fils, veut détruire l’exception sénégalaise », a martelé Yoro Dia.

Le politologue a dressé un contraste entre l’ancien président Macky Sall et son successeur Bassirou Diomaye Faye, qu’il juge encore en décalage avec les exigences du pouvoir :

« Macky a compris que le temps ne chôme pas. Diomaye, lui, ne l’a pas encore compris », a-t-il estimé.

Évoquant la scène internationale, Yoro Dia a souligné ce qu’il appelle le « rayonnement intact » de Macky Sall, un an après avoir quitté le pouvoir. Il estime que malgré son retrait de la vie politique nationale, l’ex-président reste un acteur diplomatique influent :

« Macky Sall n’est plus président de la République depuis un an, mais il est plus présent que Diomaye dans l’actualité politique nationale, grâce aux maladresses du pouvoir et à l’agenda de vengeance systémique du Pastef. »

Pour Yoro Dia, cette situation paradoxale est révélatrice d’un leadership encore immature du côté du nouveau régime.

« Heureusement que Macky rayonne à l’international, et que la voix du Sénégal, qui est une chance pour le monde, soit encore entendue », conclut-il.

Dialogue politique : « Une perte de temps ! » selon Yoro Dia, qui accuse le pouvoir de vouloir renforcer Ousmane Sonko

L’appel au dialogue lancé par le président Bassirou Diomaye Faye continue de diviser la classe politique sénégalaise. Ce dimanche, sur les ondes de la RFM, Yoro Dia, ancien ministre porte-parole de la présidence et politologue reconnu, a vivement critiqué l’initiative, qu’il considère comme « une perte de temps ». Selon lui, l’objectif inavoué de cette démarche est de consolider davantage le pouvoir du Premier ministre Ousmane Sonko.

« Il s’agit d’un dialogue pour donner au Premier ministre plus de pouvoir parce qu’il est légitime », a lancé Yoro Dia, dénonçant une tentative de remodeler le système institutionnel sénégalais en fonction des ambitions d’un homme.

L’ancien conseiller en communication de la présidence défend le maintien du régime semi-présidentiel actuel, qu’il qualifie de « bon système » à consolider, plutôt que de l’affaiblir au profit d’un régime parlementaire. Pour lui, l’ordre institutionnel ne doit pas être sacrifié sur l’autel des ambitions politiques.

Plus tranchant encore, Yoro Dia estime que les priorités actuelles du pays ne se situent pas dans les réformes politiques, mais dans les urgences économiques. Il fustige ce qu’il qualifie de diversion politique : « Au Sénégal, il ne s’agit ni de questions de démocratie ni de questions électorales… mais plutôt de l’économie qui est aujourd’hui à l’arrêt ».

À ce titre, il rejoint en partie les propos d’Ousmane Sonko lui-même, qu’il cite à l’appui : « Le Sénégal n’a pas de problème politique, mais plutôt économique », rappelant les mots du Premier ministre lors de son discours au Grand Théâtre.

Poursuivant sa charge contre le pouvoir en place, Yoro Dia a critiqué sévèrement la posture du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, dénonçant une logique de fermeture au débat : « Ousmane Sonko affirme qu’il n’y a pas matière à s’opposer. C’est pourquoi j’attire souvent l’attention sur la nature du Pastef. En réalité, c’est un parti fanatique qui ne cherche pas à convaincre. »

Selon lui, une opposition digne de ce nom est désormais difficile à définir, allant jusqu’à qualifier les adversaires politiques du pouvoir de simples « résidus ».

Les propos de Yoro Dia interviennent dans un contexte où plusieurs partis et figures de l’opposition ont déjà décliné leur participation au dialogue national. Cette nouvelle sortie publique pourrait renforcer les scepticismes et tensions autour d’un processus qui se veut pourtant inclusif et apaisé.

Effondrement d’un immeuble à Ngor : Trois personnes arrêtées, les causes du drame révélées

Un nouveau rebondissement est survenu dans l’affaire de l’effondrement partiel d’un immeuble à Ngor, survenu le jeudi 8 mai 2025 et ayant coûté la vie à deux personnes, en plus de faire un blessé. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, trois individus ont été arrêtés par la Brigade de proximité de Ngor : l’entrepreneur M. F., le responsable de chantier C. N. et le conducteur de l’engin M. C.

Les trois suspects ont été placés en garde à vue dans les locaux de cette unité de la gendarmerie. Ils sont poursuivis pour homicide involontaire et blessures involontaires, et pourraient également être inculpés pour destruction de biens appartenant à autrui. Sauf changement de dernière minute, leur déferrement devant le Tribunal de grande instance de Dakar est prévu pour ce lundi.

Les premières conclusions de l’enquête menée par les gendarmes révèlent que les trois mis en cause réalisaient des travaux de creusement de sous-sol sur un terrain mitoyen. Cette opération a gravement fragilisé la structure de l’immeuble voisin, provoquant son effondrement partiel. Une négligence manifeste a été établie par les enquêteurs.

Contrairement aux rumeurs largement relayées sur les réseaux sociaux, le propriétaire de l’immeuble effondré est lui-même une victime dans cette affaire. Les travaux menés sur le terrain adjacent ont directement entraîné l’affaissement de son bâtiment. Les pertes matérielles sont estimées à plusieurs millions de FCFA.

Par ailleurs, la personne blessée dans l’accident, un ressortissant français, a pu quitter l’hôpital, selon une source proche du dossier. Son pronostic vital n’a jamais été engagé.

Pour rappel, juste après le drame, les forces de la gendarmerie ont mis en place un dispositif sécuritaire renforcé sur les lieux. Grâce à la réactivité et au professionnalisme des éléments de la Brigade de proximité de Ngor, l’enquête a été menée tambour battant et a permis d’identifier rapidement les responsables.

Kaolack / Randonnée pédestre : Des pharmaciens privés du Sénégal alertent les autorités sur les dangers des médicaments de la rue

Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal a organisé, ce dimanche à Kaolack, une grande randonnée pédestre. L’événement a réuni des professionnels de santé, des habitants et des sympathisants venus des quatre coins de la commune. Mais au-delà de la simple promenade, cette initiative poursuivait un double objectif : promouvoir l’activité physique comme vecteur de santé publique, et renforcer les liens entre pharmaciens et populations. Elle a également servi de cadre pour alerter sur les dangers des médicaments vendus dans la rue.

À travers cette randonnée, le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal réaffirme son engagement à œuvrer pour une santé de proximité, ancrée au cœur des communautés.

« Vous savez, nous avons la lourde responsabilité de veiller à la défense des intérêts matériels, moraux, voire économiques des pharmaciens. Mais au-delà de cette mission, nous avons aussi celle d’inciter nos confrères et consœurs à exercer dignement la profession pharmaceutique, et à jouer pleinement notre rôle dans la santé publique », a expliqué Dr Bamba Ndour, président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal.

Il a tenu à clarifier la notion de médicament : « Un médicament suit un circuit d’approvisionnement sécurisé, de la production à la dispensation. Tout médicament qui sort de ce circuit légal est considéré comme un faux médicament. Je ne parle pas ici uniquement de contrefaçon, qui est une autre problématique. Un médicament contrefait est un produit fabriqué sans respecter les normes de fabrication. On ne peut donc garantir ni sa composition, ni son innocuité, ni son efficacité thérapeutique », a rappelé Dr Ndour.

Face à cette situation, le syndicat insiste sur la nécessité de sensibiliser la population, première victime de ces produits dangereux. « Il est essentiel que nos communications sur la santé publique soient orientées vers les citoyens, car ils sont les premiers concernés par les risques liés aux médicaments de la rue », a-t-il ajouté.

Les médicaments de la rue — également appelés médicaments falsifiés ou de qualité inférieure — représentent un grave danger pour la santé publique, notamment dans les zones où l’accès aux soins est limité. Ces produits contiennent souvent des doses incorrectes de principes actifs, ce qui peut entraîner l’inefficacité du traitement, l’aggravation de l’état de santé du patient, voire sa mort.

Dr Papa Moustapha Fall, pharmacien et membre du syndicat, a, lui aussi, tiré la sonnette d’alarme :

« Le Syndicat des pharmaciens privés interpelle les autorités sanitaires et publiques sur la prolifération inquiétante des médicaments vendus dans la rue. Nous appelons à un renforcement des contrôles et à l’application stricte des lois interdisant la vente illicite de médicaments, tout en plaidant pour une meilleure sensibilisation des citoyens sur les risques encourus », a-t-il averti.

PROCHE-ORIENT

Les utopies absurdes d’Israël et de Trump opposées à une prise de position remarquée de Macron

Le conflit israélo-palestinien demeure ce sujet sensible et fâcheux qui n’en finit pas. Alors que certains se battent pour Gaza, d’autres se battent contre Gaza. D’un côté, on vous accuse de terrorisme ; de l’autre, on vous reconnaît des droits. Ce paradoxe constitue un contresens à la fois historique, diplomatique et politique. Bref, un sujet profondément clivant.

Dans les mois à venir, une reconnaissance de l’État palestinien pourrait voir le jour. La France, à travers les récentes déclarations d’Emmanuel Macron, semble s’orienter vers cette voie. Une prise de position remarquée et applaudie, à gauche comme à droite de l’échiquier politique français, bien que certains jugent le timing mal choisi. Quoi qu’il en soit, cela marque un retour de la France dans ce qu’on appelait autrefois sa “politique arabe” – ce grand mythe dont elle s’était éloignée, et qui refait aujourd’hui surface.

Depuis son retour d’Égypte, il y a quelques jours, Emmanuel Macron ne cache plus sa position : il est prêt à reconnaître l’État palestinien. Reste une question majeure : cette solution a-t-elle une chance d’aboutir ? Difficile d’y répondre, tant la colonisation se poursuit en Cisjordanie, où les soi-disant “territoires palestiniens” sont aujourd’hui grignotés par des colonies israéliennes. Des routes de contournement exclusivement réservées aux véhicules israéliens empêchent toute continuité territoriale – une condition pourtant indispensable à la naissance d’un État viable.

La reconnaissance par la France d’un État palestinien est donc aussi une manière de marquer son désaccord avec la conduite de la guerre à Gaza. C’est une façon de se démarquer et de ne pas être complice. Mais la France ne doit pas rester seule dans cette posture. Elle doit entraîner avec elle quelques-uns des piliers de l’Union européenne. Car une telle initiative suscite des attentes : la France doit désormais passer à l’acte, sans quoi elle risquerait de se discréditer. L’objectif est clair : déclencher une cascade de reconnaissances, dans un esprit de consensus et de réciprocité.

Pendant ce temps, Israël rappelle massivement ses réservistes, ce qui laisse présager une escalade. L’offensive annoncée serait reportée après la visite de Donald Trump au Moyen-Orient. Ce dernier prévoit des entretiens avec l’Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed Ben Salmane. Des rencontres qui pourraient, selon Trump lui-même, conduire à des changements de stratégie. Le paradoxe, c’est que Trump – malgré son manque de fiabilité et de cohérence – reste un acteur central du jeu au Moyen-Orient. Il exerce une influence réelle sur Israël et l’Arabie saoudite, devenue chef de file des pays arabes.

La situation est donc épouvantable et inquiétante : pour les Palestiniens, pour les Israéliens, et pour de nombreux peuples de la région. Israël menace désormais de faire à l’Iran ce qu’il a “fait au Hamas à Gaza”. Le ministre israélien de la Défense a déclaré : « Ce que nous avons fait au Hezbollah à Beyrouth, au Hamas à Gaza, à Bachar al-Assad à Damas, nous vous le ferons aussi à Téhéran. »

Et que penser lorsque Benny Gantz, l’un des chefs de l’opposition centriste en Israël, affirme : « Il faut oublier les deux États, c’est un rêve » ? Une déclaration qui rejoint la ligne dure de Benjamin Netanyahou, qui répète sans relâche son opposition à un État palestinien, sans qu’aucune voix ne l’arrête au sein de la communauté internationale.

Il est temps de rappeler à Netanyahou et à Gantz qu’une solution est possible. Tout est question de volonté politique. Il n’y a pas d’alternative crédible à la solution à deux États si l’on veut une paix juste et durable. C’est là toute la vérité du conflit : des décennies de souffrance qui ne trouveront de réponse que dans une paix équitable.

Ce n’est pas une utopie que d’éradiquer le Hamas. Comme le dit le proverbe : « L’espoir fait vivre, et l’espérance fait réussir. » Et puis, n’est-ce pas avec des rêves utopiques que Gandhi a libéré l’Inde du joug colonial ? Que Martin Luther King et Malcolm X ont bouleversé l’Amérique ségrégationniste ? Que Victor Schœlcher a aboli l’esclavage il y a 177 ans ? Ou encore, que le 11 février 1990, Mandela a terrassé l’apartheid en Afrique du Sud ?

Alors non, il n’est pas interdit de rêver. Et surtout, il n’est pas interdit de croire que ce rêve peut devenir réalité.

Kaolack / Éducation : L’Association Nouvelle Vision de l’Éducation, de la Santé et de l’Action Humanitaire (ANVESH) inaugure un daara moderne dédié à 50 talibés

Près de 150 millions d’enfants vivent aujourd’hui dans les rues à travers le monde, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Au Sénégal, malgré l’adoption de la loi n°2005-06 interdisant la mendicité des enfants, la réalité reste alarmante : plus de 100 000 enfants errent encore dans les rues, selon un rapport d’Amnesty International.

C’est dans ce contexte que le Premier ministre a réaffirmé, lors du Conseil des ministres du 24 avril dernier, la volonté ferme du Gouvernement d’éradiquer le phénomène des enfants de la rue et la mendicité dans nos cités.

Pour accompagner le Président de la République et son Premier ministre dans cette mission, l’Association Nouvelle Vision de l’Éducation, de la Santé et de l’Action Humanitaire (ANVESH) a inauguré un daara moderne, dédié à plus de 50 orphelins. Située à Médina 2, cette structure comprend des dortoirs, un logement pour le maître coranique, un espace éducatif, une administration et des toilettes modernes, pour un coût total de 6 millions de francs CFA.

« Depuis 13 ans, l’ANVESH a construit et équipé plus de 10 écoles coraniques dans le périmètre communal de Kaolack. Au-delà de l’éducation, l’association a également distribué des denrées alimentaires à plusieurs daaras, et offert des fauteuils roulants au Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass. L’ensemble de ces activités sociales est estimé à plusieurs dizaines de millions de francs CFA », a souligné Cheikh Thierno Ahmadou Diallo, président de l’association.

Ce centre vise à combattre la mendicité, qui, selon lui, est désormais bien loin de la vision des pionniers tels que Cheikh Al Islam Baye Niass et Mame El Hadji Abdoulaye Niass. Ces derniers associaient toujours l’apprentissage du Coran à des activités agricoles ou artisanales, et non à une mendicité institutionnalisée.

« La mendicité était autrefois un moyen pédagogique d’inculquer l’humilité aux talibés. Elle n’était en aucun cas une quête effrénée d’argent, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. Nos rues regorgent d’enfants livrés à eux-mêmes, exposés jour et nuit à de nombreux dangers : pédophilie, abus sexuels, et bien d’autres fléaux », a rappelé Cheikh Thierno Ahmadou Diallo.

Pour lutter contre ces dérives et offrir aux enfants issus de familles démunies un cadre sécurisé et propice à l’apprentissage du Coran, l’ANVESH ambitionne de multiplier ce type d’infrastructures dans la région.

Cheikh Thierno Ahmadou Diallo a conclu en remerciant ses partenaires sénégalais, gambiens et turcs pour leur soutien, tout en lançant un appel solennel aux autorités éducatives, aux mécènes et aux bonnes volontés pour accompagner les futurs projets de l’association.

Kaolack / Politique : Lancement officiel des activités de l’école du parti Les Serviteurs

Le 10 mai 2025, le mouvement politique Les Serviteurs, dirigé par Pape Djibril Fall, a officiellement lancé les activités de son école du parti à Kaolack. Cet événement marque une étape significative dans la structuration du mouvement, avec pour objectif de renforcer la formation politique de ses membres et de promouvoir une nouvelle génération de leaders engagés.

Cette rencontre a également été l’occasion pour Pape Djibril Fall de revenir sur les enjeux socio-économiques et politiques du pays.

« Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, nous sommes ici pour célébrer le travail accompli au cours de ces trois années. Ce fut un véritable parcours du combattant, mais aussi, et surtout, l’occasion de poser un acte majeur : le lancement du programme de formation de la direction de l’école de notre parti. Le Sénégal a besoin d’une nouvelle offre politique et d’une vision renouvelée du vivre-ensemble, après plusieurs alternances. Force est de constater qu’à défaut d’alternatives, le pays enchaîne les alternances sans véritable changement », a souligné le leader du mouvement.

Il a également insisté sur la place centrale que Les Serviteurs entendent accorder à la jeunesse dans leur démarche politique :

« Notre contribution au débat politique vise à changer l’image de cette jeunesse en la plaçant au cœur de notre dispositif de formation. Des jeunes bien formés seront les solutions dans nos quartiers, nos maisons, nos hameaux, nos villages, nos villes, et demain dans tout le Sénégal. Nous ne voulons pas d’une jeunesse qui insulte, qui brûle les bibliothèques universitaires, les services administratifs ou les temples du savoir. Nous voulons transformer le Sénégal. Le pays a besoin de changement, avec de vrais patriotes et de vrais républicains », a-t-il conclu.

Éducation : Le Cusems rejette le Pacte de stabilité sociale et interpelle l’État sur les accords non respectés

Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) a clairement exprimé son refus de s’aligner sur le nouveau Pacte de stabilité sociale proposé par l’État du Sénégal. Lors de son Conseil Syndical National, tenu ce samedi à Dakar, le syndicat a réaffirmé son attachement aux accords précédemment signés sous l’ancien régime et a demandé au gouvernement actuel de respecter ces engagements.

Le secrétaire général national du Cusems, Ndongo Sarr, a expliqué que le syndicat ne pouvait pas accepter le nouveau pacte proposé par les autorités, rappelant que des protocoles d’accord avaient déjà été signés, garantissant un certain nombre de points sur lesquels l’État s’était engagé. Selon lui, le syndicat a déjà honoré sa part de l’accord, en reprenant les cours dans l’attente de l’application des engagements pris.

« Nous avons honoré notre part d’engagement. C’est désormais à l’État de tenir les siennes », a déclaré Sarr. Le Cusems déplore que, malgré les protocoles signés, plusieurs engagements importants n’aient pas été respectés.

Le syndicat exige que le gouvernement actuel assume la continuité de l’État, en prenant en charge les engagements non remplis par l’administration précédente. Sarr a mis en lumière des points essentiels, comme le système de rémunération des enseignants, qu’il qualifie de priorité.

« Les nouvelles autorités s’étaient engagées à traiter cette question dès leur arrivée au pouvoir. Il est grand temps que cela soit fait », a insisté Ndongo Sarr. Les enseignants attendent des actions concrètes et immédiates sur ce dossier, qui est devenu un point de tension majeur pour le Cusems.

En plus des questions salariales, le Cusems réclame également le démarrage des formations pour les enseignants, essentielles à leur évolution professionnelle. Le syndicat souligne que ces formations sont cruciales pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la carrière des enseignants.

« Nous attendons toujours le démarrage effectif de la formation », a ajouté Ndongo Sarr, rappelant que des annonces avaient été faites, mais que la réalité de leur mise en œuvre reste encore à voir.

Le Cusems se positionne fermement contre le nouveau pacte proposé par l’État, réaffirmant ses exigences vis-à-vis des accords passés. Le syndicat attend des garanties sur la prise en charge des engagements non tenus, notamment en matière de rémunération et de formation des enseignants. Les nouvelles autorités devront rapidement agir pour répondre aux attentes légitimes des enseignants et garantir la stabilité et la continuité du secteur éducatif.

Dakar Dem Dikk : 15 mois d’impayés, les travailleurs annoncent une marche le 13 mai

Les travailleurs de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) sont à bout. En colère contre 15 mois d’impayés de prestations sociales, ils ont annoncé une marche de protestation le lundi 13 mai 2025 devant le siège de la Caisse de sécurité sociale (CSS). L’objectif : exiger le paiement immédiat des prestations familiales, des frais d’accouchement et d’autres droits sociaux en souffrance.

Dakar Dem Dikk, dont 76,66 % du capital est détenu par l’État, fait pourtant figure d’entreprise stratégique dans le secteur des transports urbains. Mais pour les employés, la gestion de leurs droits sociaux est catastrophique.

« On a l’impression que Dakar Dem Dikk ne fait pas partie des entreprises du Sénégal », a déploré Abdoulaye Fall, délégué du personnel, dans une déclaration sur les ondes de Iradio. Il souligne que les cotisations patronales sont prélevées régulièrement sur les salaires, mais les prestations ne sont jamais versées aux bénéficiaires.

Alertés dès 2023, les représentants syndicaux avaient saisi l’Inspection du travail, qui avait conclu à un accord de régularisation en janvier 2025. Pourtant, selon Fall, la Caisse de sécurité sociale n’a toujours pas respecté ses engagements, plongeant les travailleurs dans une précarité insoutenable.

La marche prévue devant la CSS se veut pacifique, mais déterminée. Les travailleurs brandissent l’article 10 de la Constitution, qui garantit la liberté de manifester, et appellent les autorités à ne pas entraver ce droit.

« Nous demandons au président de la République de revoir le statut de la caisse », a lancé le porte-parole des travailleurs, dénonçant l’opacité dans la gestion des cotisations sociales au sein d’une institution censée protéger les salariés.

À travers cette mobilisation, les agents de DDD entendent mettre fin à un silence qui dure depuis trop longtemps. Entre droits sociaux bafoués, silence administratif et fatigue morale, ils veulent désormais se faire entendre — et réclament ce qui leur revient de droit.

Kaolack : saisie de 80 kg de faux médicaments d’une valeur de 10 millions FCFA

L’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), en partenariat avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), a mené une importante opération de contrôle dans la région de Kaolack du 5 au 9 mai 2025. Résultat : plus de 80 kilogrammes de médicaments falsifiés ou de qualité inférieure ont été saisis, pour une valeur estimée à plus de 10 millions de francs CFA.

Cette mission, conduite par la Direction de l’Inspection et de la Surveillance du Marché, a permis d’inspecter 18 officines et de démanteler cinq dépôts illégaux de médicaments. Ces produits, qui circulaient dans le circuit informel, représentent une menace directe pour la santé publique.

Selon un communiqué parvenu à PressAfrik, ces saisies démontrent que la contrefaçon pharmaceutique reste un défi majeur au Sénégal. Les médicaments falsifiés, souvent inefficaces voire toxiques, sont à l’origine de nombreuses complications médicales, en particulier dans les zones rurales et périurbaines.

Dans sa communication, l’ARP réaffirme son engagement à garantir à tous les Sénégalais un accès à des médicaments sûrs, efficaces et abordables. Elle insiste également sur la rigueur de la loi pharmaceutique N° 2023-06 du 13 juin 2023, qui prévoit des sanctions sévères contre les vendeurs illégaux.

L’agence invite par ailleurs la population à faire preuve de vigilance et à acheter uniquement dans des pharmacies agréées, les seuls points de vente reconnus par les autorités sanitaires.

Cette opération réussie à Kaolack illustre la vigilance croissante des autorités face au trafic de médicaments falsifiés, qui met en péril la santé publique. Elle envoie également un message fort aux contrevenants : la tolérance zéro est désormais la règle.

Affaire des fonds Covid-19 : Me Sidiki Kaba réclame un procès équitable pour les ex-ministres mis en accusation

L’ancien ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, s’est exprimé sur les poursuites engagées contre cinq anciens ministres du régime de Macky Sall dans le cadre de l’affaire des fonds Covid-19. Dans une déclaration empreinte de prudence juridique, il a plaidé pour le respect des droits fondamentaux des mis en cause et dénoncé le traitement médiatique dont ils font l’objet.

Alors que l’Assemblée nationale a récemment voté une résolution pour leur mise en accusation devant la Haute Cour de justice, Me Kaba alerte sur la gravité de la situation :

« Il s’agit d’une décision grave. La manière dont les choses ont été organisées a donné lieu à un lynchage médiatique », a-t-il affirmé.

L’ancien garde des Sceaux s’est dit préoccupé par l’impact de cette exposition publique sur le respect de la présomption d’innocence, l’un des piliers essentiels de tout État de droit. Il a rappelé que tant qu’aucune décision de justice définitive n’a été rendue, les mis en cause doivent être considérés comme innocents.

S’il reconnaît le droit de la justice à enquêter et juger, Me Sidiki Kaba insiste néanmoins sur la nécessité d’une instruction rigoureuse, mais conforme aux principes fondamentaux du droit. Il a notamment appelé à éviter tout amalgame ou instrumentalisation politique du dossier.

« Lorsque vous n’avez pas été jugé, lorsque cette décision n’est pas définitive (…), vous restez présumé innocent », a-t-il déclaré, en référence aux voies de recours encore ouvertes aux personnes concernées.

Cette affaire continue d’alimenter les tensions sur la scène politique, alors que les nouvelles autorités s’engagent dans une politique de reddition des comptes. Pour certains, elle marque une rupture nécessaire avec l’impunité ; pour d’autres, elle ouvre la porte à une justice à géométrie variable.

Bassirou Diomaye Faye attendu à Abidjan pour l’Africa CEO Forum 2025 : le Sénégal dans la dynamique d’un nouveau leadership économique africain

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, effectuera une visite à Abidjan les 11 et 12 mai 2025 pour participer à l’édition 2025 de l’Africa CEO Forum. Cette visite intervient à l’invitation de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, et s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer les partenariats économiques régionaux et de repositionner le Sénégal au cœur des enjeux de développement du continent.

L’Africa CEO Forum est l’un des plus grands rendez-vous économiques du continent. Il réunit chaque année à Abidjan des chefs d’État, des dirigeants d’entreprises, des investisseurs, des responsables d’institutions financières, ainsi que des experts et journalistes internationaux. Ensemble, ils échangent sur les défis économiques majeurs de l’Afrique et les stratégies innovantes pour stimuler l’investissement et accélérer la croissance du secteur privé.

Un thème qui résonne fortement avec les ambitions portées par le nouveau pouvoir sénégalais, qui mise sur un partenariat fort entre l’État et les entreprises pour transformer l’économie nationale.

Depuis son élection en mars 2024, le Président Bassirou Diomaye Faye affiche une volonté claire de changement. Porté par une vision de rupture et de souveraineté économique, il met en avant une gouvernance fondée sur la transparence, la justice sociale et une plus grande implication des acteurs privés nationaux dans le développement du pays.

Sa participation au forum sera l’occasion de présenter la nouvelle orientation stratégique du Sénégal, d’attirer des investissements structurants et de tisser des alliances porteuses pour les grands chantiers économiques à venir.

Au-delà des discours, le déplacement du chef de l’État à Abidjan s’inscrit dans une démarche proactive de diplomatie économique. Le Sénégal cherche à valoriser ses atouts : stabilité politique, jeunesse dynamique, réformes engagées, potentiel agricole et minier, ouverture sur l’océan Atlantique avec son Port Autonome de Dakar modernisé.

Le forum sera également un espace privilégié pour mettre en avant les priorités du nouveau quinquennat : réindustrialisation, soutien aux PME, transformation locale des ressources, et co-construction de chaînes de valeur régionales.

La présence de Bassirou Diomaye Faye à l’Africa CEO Forum 2025 marquera un moment fort de sa jeune présidence. Elle illustrera l’ambition du Sénégal de peser davantage dans les débats économiques continentaux, tout en consolidant une approche de développement fondée sur un partenariat équilibré entre l’État et le secteur privé.

Dialogue politique tendu au Sénégal : entre clivages partisans et bouleversements annoncés

À l’approche du dialogue politique prévu pour le 28 mai prochain, le climat au sein de la classe politique sénégalaise se tend davantage. Entre rejet catégorique et volonté d’ouverture, les positions divergent fortement, révélant des fractures profondes au sein de l’opposition comme de la majorité.

Certains leaders politiques, notamment au sein de l’opposition, contestent la pertinence même de ce dialogue, qu’ils jugent instrumentalisé par le pouvoir en place. D’autres, plus pragmatiques, préfèrent y voir une opportunité d’échanges constructifs en vue d’un apaisement du climat politique.

Amadou Ba, député du parti Pastef — aujourd’hui au pouvoir — n’a pas mâché ses mots. Dans une récente déclaration, il a qualifié une partie de l’opposition de « puérile et inefficace », accusant ses membres de faire preuve d’immaturité politique face aux enjeux du moment. Il a par ailleurs annoncé que ce dialogue pourrait déboucher sur un véritable « cataclysme juridique », notamment avec l’instauration de nouvelles règles encadrant la création et le fonctionnement des partis politiques. Une réforme qui, selon lui, « bouleversera le paysage actuel de l’opposition ».

Ces déclarations polémiques alimentent un climat déjà tendu, alors que la société sénégalaise reste marquée par les turbulences politiques des dernières années. Le contenu exact des réformes à venir n’a pas encore été rendu public, mais des sources proches du gouvernement évoquent des mesures visant à limiter la prolifération des partis « de circonstance » et à renforcer la transparence de leur financement.

Drame en plein ciel : une septuagénaire franco-sénégalaise décède en vol vers Dakar

Dans un tout autre registre, un drame humain bouleverse les communautés franco-sénégalaises. Le 3 mai 2025, une femme de 73 ans, de nationalité franco-sénégalaise, est décédée subitement lors d’un vol entre Paris et Dakar. Résidant en région parisienne, elle se rendait au Sénégal pour un pèlerinage personnel : se recueillir sur la tombe de son enfant disparu il y a quelques années.

Selon Le Parisien, la septuagénaire, en bonne santé apparente au moment de l’embarquement, aurait été victime d’un malaise fatal en plein vol. Le personnel de bord, assisté de passagers, a tenté de lui porter secours, mais en vain. À leur arrivée à Dakar, les passagers et les autorités aéroportuaires ont été profondément choqués par ce drame.

Son fils, qui l’attendait à l’aéroport Blaise Diagne, a confié à la presse que sa mère ne présentait aucun signe inquiétant avant son départ. Une enquête a été ouverte afin d’éclaircir les circonstances exactes de son décès. L’autopsie, qui sera réalisée à Dakar, pourrait permettre de mieux comprendre ce qui s’est passé.

Coupe du Monde de Beach Soccer 2025 : Le rêve brisé des Lions de la plage

Le Sénégal ne disputera pas la finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer 2025. Opposés ce samedi à une redoutable équipe de Biélorussie, les Lions de la plage se sont inclinés sur le score de 5-2 à Victoria, aux Seychelles, en demi-finales de la compétition.

Malgré leur détermination et un parcours jusqu’ici impressionnant, les champions d’Afrique ont été dépassés par la puissance collective et le réalisme des Ailes Blanches, qui se hissent pour la première fois de leur histoire en finale mondiale. Les Biélorusses ont rapidement pris les commandes de la rencontre, imposant un rythme élevé dès les premières minutes, auquel les Sénégalais n’ont pas su répondre durablement.

Si la déception est grande, le Sénégal peut toutefois être fier de son parcours, marqué par des performances solides en phase de groupes et en quart de finale. Les Lions auront encore une chance de décrocher une médaille ce dimanche à 14h GMT lors du match de classement pour la troisième place. Ils affronteront le perdant de l’autre demi-finale entre le Portugal et le Brésil, deux géants de la discipline.

Coupe du Monde de Beach Soccer 2025 : Le rêve brisé des Lions de la plage

Le Sénégal ne disputera pas la finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer 2025. Opposés ce samedi à une redoutable équipe de Biélorussie, les Lions de la plage se sont inclinés sur le score de 5-2 à Victoria, aux Seychelles, en demi-finales de la compétition.

Malgré leur détermination et un parcours jusqu’ici impressionnant, les champions d’Afrique ont été dépassés par la puissance collective et le réalisme des Ailes Blanches, qui se hissent pour la première fois de leur histoire en finale mondiale. Les Biélorusses ont rapidement pris les commandes de la rencontre, imposant un rythme élevé dès les premières minutes, auquel les Sénégalais n’ont pas su répondre durablement.

Si la déception est grande, le Sénégal peut toutefois être fier de son parcours, marqué par des performances solides en phase de groupes et en quart de finale. Les Lions auront encore une chance de décrocher une médaille ce dimanche à 14h GMT lors du match de classement pour la troisième place. Ils affronteront le perdant de l’autre demi-finale entre le Portugal et le Brésil, deux géants de la discipline.

Affaire Amadou Sall : Une nouvelle tempête politico-judiciaire secoue le Sénégal

Le nom d’Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire de grande ampleur. Selon le quotidien L’Observateur, le fils de l’ex-chef d’État aurait été convoqué par la justice sénégalaise dans le cadre d’un dossier de transfert de fonds douteux d’un montant estimé à 10 milliards de francs CFA. Si les contours de l’affaire restent flous, elle alimente déjà les débats dans les médias et sur la scène politique nationale.

Ce vendredi, dans l’émission Jakaarlo Bi sur la TFM, le chroniqueur Badara Gadiaga est revenu sur cette affaire qui, selon lui, dépasse le simple cadre judiciaire : « Quand on veut la paix, on appelle Amadou Sall, quand on veut le combat, on attaque Amadou Sall », a-t-il déclaré, faisant allusion à une période de tensions politiques durant laquelle l’actuel président du Sénégal, alors opposant, aurait contacté Amadou Sall pour apaiser la situation. Un épisode resté mystérieux, mais régulièrement cité comme preuve de l’influence politique du fils de Macky Sall.

Pour Badara Gadiaga, cette affaire serait aussi un levier pour viser directement l’ancien président Macky Sall. Il rappelle que l’actuel chef de l’État a publiquement accusé son prédécesseur de « manigances », tout en soulignant que Macky Sall, pourtant cité dans le rapport de la Cour des comptes et accusé de haute trahison, n’a toujours pas été inquiété par la justice. « Il ne reste donc qu’à déclencher une procédure judiciaire contre son fils », conclut-il dans une analyse aux accents politiques.

Sur le plan strictement judiciaire, le chroniqueur fait référence au dossier Tahirou Sarr, dans lequel les soupçons de transfert illicite n’ont pour l’instant pas permis d’établir de lien direct avec le Trésor public. « Dans ce dossier, il faut parler d’émetteur et de récepteur. Il faut se demander pourquoi, comment et qui est à l’origine de ces transactions », interroge-t-il.

Si pour l’instant aucune charge formelle n’a été rendue publique contre Amadou Sall, l’affaire n’en demeure pas moins explosive. Elle soulève de nombreuses interrogations sur la gestion des fonds publics, l’impunité présumée des anciens dignitaires, mais aussi sur la manière dont la justice sénégalaise pourrait être instrumentalisée dans un contexte post-alternance.

Trafic de drogue démantelé à Grand-Yoff : deux individus arrêtés, du chanvre indien et du matériel saisis

Dans la matinée du vendredi 9 mai 2025, entre 4 h et 6 h, une opération conjointe menée par le commissariat d’arrondissement de Grand-Yoff et l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS) a abouti à l’arrestation de deux individus pour association de malfaiteurs, détention et trafic de drogue.

L’intervention fait suite à un renseignement opérationnel faisant état d’un trafic actif dans le secteur de Senzela, au cœur du quartier Arafat. Agissant sur la base de ces informations, les forces de l’ordre ont organisé une descente ciblée sur les lieux.

La fouille minutieuse d’un immeuble de type R+3 a permis la découverte de 13 paquets de chanvre indien, soigneusement dissimulés sous les escaliers. Chaque paquet pesait environ 125 grammes. En plus de cette saisie, deux motos de marque Beverly ont été confisquées, ainsi qu’une somme de 40 000 FCFA en numéraire, soupçonnée de provenir des activités illicites.

Les deux suspects appréhendés sont actuellement placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête en cours. Celle-ci vise à identifier d’éventuels complices et à démanteler tout le réseau criminel opérant dans cette zone.

HLM-Biscuiterie : Un livreur tente de corrompre un policier, insulte les agents, filme la scène et finit au parquet

Un incident pour le moins insolite s’est produit récemment dans le quartier de HLM-Biscuiterie, à Dakar, impliquant un jeune livreur nommé Aliou Diop, âgé de 28 ans. Ce dernier s’est retrouvé au cœur d’une série de faits qui l’ont conduit tout droit devant le parquet de Dakar ce vendredi 9 mai.

Tout commence lorsque Aliou Diop est interpellé par une patrouille de police pour défaut de port de casque et absence de pièces justificatives pour la conduite de sa moto. Les agents procèdent à l’immobilisation du véhicule. C’est à ce moment que la situation prend une tournure inattendue.

Selon les informations rapportées par Libération et reprises par Dakaractu, le jeune livreur aurait tenté de corrompre l’un des policiers avec un billet de 2 000 F CFA. Une tentative que l’agent refuse fermement. Frustré, Aliou Diop s’éloigne, sort son téléphone, commence à filmer les policiers… tout en les couvrant d’insultes.

Un agent remarque la scène, s’approche et parvient à lui confisquer son téléphone. Mais profitant d’un moment d’inattention, le livreur prend la fuite.

Contre toute attente, Aliou Diop décide ensuite de se présenter de lui-même au poste de police, dans l’espoir de régulariser sa situation en payant l’amende forfaitaire et récupérer sa moto. Seulement, les agents lui demandent de déverrouiller son téléphone. À l’intérieur, ils découvrent une vidéo de 53 secondes intitulée “Domou…, kulouna yii”, dans laquelle Aliou Diop insulte violemment les policiers tout en agitant le fameux billet de 2 000 F CFA.

Le mot “kuluna”, emprunté au lingala (langue parlée en RDC), désigne des bandes de jeunes délinquants armés, souvent violents. Utilisé dans le contexte sénégalais pour désigner les forces de l’ordre, il est perçu comme extrêmement offensant.

Face à l’évidence, Aliou Diop reconnaît les faits, tentant d’atténuer la gravité en parlant d’une “blague de mauvais goût” et d’une “erreur”. Il a toutefois été déféré au parquet pour plusieurs chefs d’accusation : collecte et diffusion de données à caractère personnel, injures publiques, tentative de corruption et outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions.

Quatrième arrestation dans l’affaire du White Dream : W. Diop, jet-setteur des Almadies, en garde à vue

L’enquête sur le vaste réseau de trafic de drogue lié au restaurant huppé White Dream, situé aux Almadies, prend une nouvelle tournure. W. Diop, figure bien connue de la jet-set dakaroise, a été interpellé et placé en garde à vue par l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), marquant ainsi la quatrième arrestation dans ce dossier explosif.

Selon les informations révélées par le quotidien Libération, W. Diop aurait été chargé, par une personne basée en France, de se débarrasser d’éléments compromettants dans un appartement loué par O. Diatta, le propriétaire du White Dream, actuellement sous mandat de dépôt. Ce dernier est soupçonné d’être au cœur d’un réseau mêlant importation de drogue, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs.

Mais ce que Diop ignorait, c’est que les lieux étaient placés sous surveillance par les enquêteurs de l’OCRTIS. Ces derniers avaient en effet déjà mis la main sur une quantité importante de haschich dans un autre appartement, situé aux Mamelles, où résidait O. Diatta. Pris presque en flagrant délit, W. Diop a été arrêté alors qu’il tentait d’exécuter la mission qui lui avait été confiée.

D’après les enquêteurs, il est désormais visé pour aide ou assistance dans une entreprise de blanchiment de capitaux sur fond de trafic de drogue. Cette arrestation vient s’ajouter à celles d’O. Diatta, du livreur M. P. Guèye Thiandoum et du comptable-gérant du White Dream, M. S. Barry, tous trois déjà présentés au parquet pour association de malfaiteurs, trafic de drogue en bande organisée et blanchiment d’argent.

L’affaire du White Dream continue ainsi de dévoiler les ramifications d’un réseau sophistiqué, impliquant des figures en vue de la vie nocturne dakaroise, et soulève de nombreuses questions sur les complicités potentielles et l’étendue réelle du trafic.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°461 – 10 ET 11/05/2025

🔴 APRÈS TAS, L’APR BOYCOTTE : VERS UN DIALOGUE SANS POIDS LOURDS DE L’OPPOSITION ?
🔴 VIOLATION DES DROITS DE LAT DIOP : LA CEDEAO SANCTIONNE LE SÉNÉGAL

🔴 CAN U20 / QUART DE FINALE : LE NIGERIA SUR LA ROUTE DU SÉNÉGAL
🔴 PHASE DE GROUPES AFROBASKET 2025 : LE SÉNÉGAL FACE À L’ÉNIGME MALIEN

AfroBasket 2025 : le Sénégal hérite d’un groupe relevé avec le Mali, l’Égypte et l’Ouganda

Quatre ans après avoir décroché la médaille de bronze à Kigali, les Lions du Sénégal abordent l’AfroBasket 2025 avec une ambition claire : renouer avec le sommet du basketball africain, une place qu’ils n’ont plus occupée depuis leur dernier sacre continental en 1997.

Le tirage au sort de la 31e édition, qui s’est tenu vendredi soir à Luanda (Angola), a placé le Sénégal dans un groupe B équilibré, mais semé d’embûches. Les Lions devront affronter le Mali, l’Égypte et l’Ouganda dans une phase de groupes où chaque faux pas pourrait coûter cher.

La rencontre contre le Mali s’annonce déjà comme un derby à haute tension. Bien que les Aigles maliens aient terminé à une modeste 15e place lors de la précédente édition, l’historique des confrontations entre les deux nations laisse présager un match engagé et disputé. Ce duel sous-régional est toujours marqué par une intensité particulière, et nul doute que les deux équipes voudront s’imposer pour la suprématie ouest-africaine.

Autre adversaire à surveiller de près : l’Égypte. Traditionnellement considérée comme l’une des grandes puissances du continent, la sélection égyptienne reste cependant sur une élimination frustrante en quart de finale en 2021, face à l’Ouganda. Elle arrive à l’AfroBasket 2025 avec l’intention de faire oublier cette déconvenue, et son potentiel collectif en fait un rival sérieux dans ce groupe.

Enfin, le Sénégal retrouvera l’Ouganda, adversaire qu’il avait dominé lors de la dernière édition. Toutefois, les Ougandais ont montré qu’ils étaient capables de bousculer les hiérarchies, comme en témoigne leur quart de finale en 2021. Une vigilance maximale sera donc de mise.

C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour les Lions, avec un effectif en partie renouvelé et un nouveau sélectionneur, DeSagana Diop, ancien international sénégalais. Cette dynamique de renouveau pourrait être un atout, mais aussi un défi en termes de cohésion et d’automatismes. Le staff mise sur un subtil mélange entre expérience et jeunesse pour relever ce pari.

L’AfroBasket 2025, qui se déroulera du 12 au 24 août en Angola, marquera donc un test grandeur nature pour le Sénégal. Très attendus, les Lions auront l’obligation de répondre présent dès leurs premiers matchs pour s’affirmer comme de véritables prétendants au titre. Le rendez-vous est pris.

Saint-Louis : démantèlement d’un réseau de voleurs de bétail à Diamaguène, quatre personnes arrêtées

Une opération menée par les éléments du commissariat central de Saint-Louis a permis de mettre un terme aux agissements d’un réseau bien organisé de voleurs de bétail opérant dans le quartier Diamaguène, une zone réputée pour son activité commerciale et son flux constant de bouchers et d’éleveurs.

L’intervention s’est déroulée dans la nuit du vendredi 9 mai 2025, sous la coordination du commissaire Lamarana Diallo. Selon les sources policières, l’un des membres du réseau a été repéré alors qu’il circulait à bord d’une fourgonnette suspecte. Une filature discrète a été entamée, aboutissant à l’interception du véhicule dans un garage de fortune du quartier.

À l’intérieur du véhicule, les agents ont découvert un impressionnant butin composé de 9 bœufs, 18 chèvres, 9 moutons et plusieurs agneaux, tous volés. Ces animaux étaient vraisemblablement destinés à être écoulés rapidement sur le marché local, notamment auprès de bouchers de la zone qui pourraient ne pas se douter de leur provenance frauduleuse.

Au total, quatre personnes ont été interpellées dans le cadre de cette opération. Parmi elles, figure une personne âgée, soupçonnée d’avoir servi d’intermédiaire entre les voleurs et certains revendeurs. Deux autres membres du gang sont activement recherchés par les forces de l’ordre. D’après l’activiste Gas El Salvador, établi à Saint-Louis, le groupe était surveillé depuis plusieurs semaines après des signalements répétés de disparitions de bétail dans les zones rurales environnantes.

Le quartier de Diamaguène, bien qu’animé, est aussi confronté à des défis sécuritaires liés aux flux de marchandises et à la porosité des circuits d’approvisionnement. Cette affaire vient relancer le débat sur la traçabilité du bétail dans les zones urbaines, ainsi que sur la complicité de certains commerçants dans la chaîne de recel.

Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer l’étendue du réseau, identifier ses ramifications dans d’autres localités, et surtout retrouver les propriétaires légitimes des animaux saisis. Les autorités appellent les victimes à se manifester auprès du commissariat central de Saint-Louis pour toute identification.

Clôture du projet « Ensemble pour la réforme du Travail » : Abass Fall insiste sur la modernisation du Code du travail

Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a présidé ce vendredi la cérémonie officielle de clôture du projet « Ensemble pour la réforme du Travail », une initiative menée en partenariat avec la Coopération allemande (GIZ). À cette occasion, le ministre a insisté sur la nécessité pressante de réformer le Code du travail sénégalais, qu’il juge aujourd’hui obsolète face aux profondes mutations économiques et sociales que traverse le pays.

Dans son allocution, Abass Fall a salué les résultats obtenus grâce à ce partenariat, en mettant en avant deux chantiers majeurs : la révision du Code du travail, en vigueur depuis 1997, et celle du Code de la sécurité sociale. Il a estimé que l’environnement du travail a profondément changé, intégrant désormais de nouvelles formes d’emploi comme le télétravail, ainsi que des problématiques émergentes liées à la digitalisation et à l’économie informelle. « Le monde du travail évolue à une vitesse fulgurante. Notre législation doit suivre cette dynamique pour garantir des droits adaptés et protecteurs à tous les travailleurs », a-t-il déclaré.

Parmi les autres avancées saluées par le ministre figurent l’amélioration des conditions de travail au sein de l’administration du travail, la digitalisation des services, l’équipement renforcé des inspections du travail, ainsi que la mise à disposition de logiciels performants dans les cours et tribunaux pour faciliter le calcul des indemnités dues aux travailleurs.

Abass Fall a également mis l’accent sur un autre projet d’envergure : la mise en place d’un régime simplifié de sécurité sociale destiné aux petits contribuables, notamment ceux du secteur informel. Il a souligné que des millions de Sénégalais restent encore exclus de toute couverture sociale. « Nous devons travailler à formaliser l’informel, non pas pour contraindre, mais pour garantir à chacun l’accès à la protection sociale, qui est un droit fondamental », a-t-il affirmé.

Prenant la parole au nom de la Coopération allemande, Nina Rebéca, secrétaire à l’ambassade d’Allemagne à Dakar, a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le Sénégal dans ses réformes structurelles. Elle a indiqué que le projet, qui s’achèvera à la fin du mois, visait à renforcer le cadre juridique et institutionnel pour faciliter la création d’emplois décents et durables. « Notre coopération continuera d’accompagner le Sénégal sur plusieurs fronts, notamment la bonne gouvernance, la transformation numérique, le droit foncier, la justice, la formation professionnelle et le développement du secteur privé », a-t-elle promis.

Mme Rebéca a aussi mis en avant les innovations introduites grâce au projet, notamment l’application Tech-Liggeey, qui permet une gestion administrative plus efficace des inspections du travail. Elle a souligné que plusieurs sessions de formation ont été organisées à l’échelle nationale afin de garantir un service public de qualité, même dans les zones les plus reculées.

Clôture du projet « Ensemble pour la réforme du Travail » : le ministre Abass Fall plaide pour une modernisation du Code du travail

Keur Massar : Deux étrangers arrêtés avec 50 000 billets noirs de 100 dollars, soit 5 millions de dollars en faux billets

Un vaste réseau de faux monnayeurs vient d’être démantelé à Keur Massar, dans la banlieue de Dakar. L’intervention des forces de l’ordre a permis de mettre la main sur une importante quantité de billets noirs d’une valeur estimée à cinq millions de dollars.

Le 5 mai 2025, suite à un renseignement opérationnel, la Sûreté Urbaine du Commissariat Central de Dakar a procédé à l’arrestation de deux ressortissants étrangers. Les suspects, fraîchement installés dans un appartement à Keur Massar, étaient en possession de 50 000 coupures de billets noirs de 100 dollars. L’objectif de leur présence : rencontrer un “spécialiste” chargé de les blanchir à l’aide de procédés chimiques, couramment utilisés dans les arnaques dites au « billet noir ».

L’opération policière, soigneusement planifiée, a conduit à l’interpellation des deux individus, désormais poursuivis pour :

association de malfaiteurs, détention, exportation et tentative de mise en circulation de faux signes monétaires, atteinte à la sécurité économique du pays.

Interrogés sur la provenance des faux billets, les mis en cause ont déclaré les avoir reçus de deux complices basés dans un pays de la sous-région, dont l’identité n’a pas été révélée.

Mise en accusation de cinq anciens ministres : l’APR crie à la purge politique

L’Alliance pour la République (APR) est montée au créneau pour dénoncer la récente mise en accusation de cinq anciens ministres du régime de Macky Sall. En conférence de presse tenue ce vendredi 9 mai, l’ancien ministre et cadre du parti, Seydou Guèye, a fustigé ce qu’il qualifie de « projet funeste » visant à effacer l’héritage politique et institutionnel de l’ancien président. Il accuse la majorité parlementaire d’orchestrer une cabale politique sous couvert de procédures judiciaires.

Les anciens ministres incriminés — Mansour Faye, Ismaïla Madior Fall, Moustapha Diop, Ndèye Saly Diop Dieng et Aïssatou Sophie Gladima — sont soupçonnés d’irrégularités dans la gestion du Fonds Force Covid-19. Des accusations qui, selon l’APR, ne reposent sur aucune instruction judiciaire objective. Pour Seydou Guèye, la volonté du régime en place est claire : « éradiquer le nom, l’image et l’œuvre du président Macky Sall de la mémoire collective des Sénégalais. » Il affirme que les ministres visés ont déjà été condamnés dans l’opinion publique à travers des procès médiatisés, avant même que la justice ne se prononce.

Dans sa déclaration, le cadre de l’APR n’a pas mâché ses mots. Il a dénoncé une « traque maladive, populiste et manipulatrice », dont l’objectif serait la décapitation pure et simple du parti présidentiel sortant. Selon lui, les procès à venir sont éminemment politiques et constituent une tentative de réécriture de l’histoire récente du Sénégal. Il estime que les membres de l’ancien régime ne doivent pas être traités comme des criminels d’État, mais comme des serviteurs ayant assumé des responsabilités dans un contexte difficile.

Seydou Guèye a également tenu à exprimer la solidarité totale de l’APR à l’égard de ceux qu’il qualifie de « détenus politiques », notamment Farba Ngom, Lat Diop, Abdoulaye Ndiaye, Abdou Nguér et Assane Diouf. Il a réaffirmé que l’Alliance pour la République reste fidèle à ses principes républicains et à son engagement envers la justice, tout en exigeant que celle-ci fasse preuve de neutralité, d’impartialité et d’objectivité. À cet égard, il a salué certaines décisions récentes des juridictions nationales et communautaires — notamment la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour de justice de la CEDEAO — qui, selon lui, montrent qu’un traitement équitable est encore possible.

Pour conclure, l’ancien ministre a mis en garde contre les conséquences de ce qu’il perçoit comme une dérive autoritaire. Selon lui, l’acharnement contre l’APR est une menace pour la paix sociale, la démocratie et l’État de droit. Il a appelé les Sénégalais à rester vigilants face à une situation qui risque de compromettre les équilibres politiques et institutionnels du pays.

DJIHADISME EN AFRIQUE DE L’OUEST : La CEDEAO à l’épreuve du feu

Alors que le terrorisme djihadiste s’enracine dans le Sahel et s’étend bien au-delà, la CEDEAO, conçue à l’origine pour favoriser l’intégration économique, se voit propulsée au premier plan des enjeux sécuritaires. Désormais confrontée à des défis multidimensionnelseffondrement étatique, pressions populaires, désaccords politiques -, l’organisation ouest-africaine est à la croisée des chemins. Pour rester pertinente, elle doit repenser son rôle, renforcer son action et restaurer la solidarité entre ses membres.

Face à la montée fulgurante des violences djihadistes dans le Sahel et au-delà, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), d’abord communauté économique est devenue malgré elle un bouclier politique et sécuritaire. L’organisation en proie à des défis majeurs se retrouve à un tournant historique. Entre désunion régionale, pression populaire et attente internationale, la lutte contre le terrorisme s’impose comme l’enjeu existentiel du projet ouest-africain. Mais encore faut-il une stratégie à la hauteur des défis.

Ouagadougou, Bamako, Niamey, les capitales tombent les unes après les autres dans le piège du chaos sécuritaire. Depuis plus de dix ans, le Sahel central vit au rythme des attentats, enlèvements, exactions communautaires et replis étatiques. Le djihadisme, autrefois cantonné aux confins nord-maliens, s’est métastasé dans une douzaine de pays, traversant frontières et régimes avec une facilité déconcertante. En 2024, plus de 10 000 civils ont été tués dans des attaques liées à des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique. Une hécatombe silencieuse.

Créée en 1975 pour promouvoir l’intégration économique, la CEDEAO n’a jamais été conçue pour la guerre. Pourtant, face à l’effondrement sécuritaire du Sahel et à l’impuissance des États individuellement, elle n’a eu d’autre choix que d’endosser une responsabilité militaire. Mais la mue d’une organisation commerciale en acteur sécuritaire n’a rien d’évident.

En 2019, elle adopte une « stratégie régionale de lutte contre le terrorisme » articulée autour d’un plan d’action prioritaire 2020-2024. Sur le papier, tout y est : partage de renseignement, renforcement des capacités nationales, lutte contre les financements illicites via le GIABA, et même un embryon de force d’intervention rapide. Mais à l’épreuve du terrain, les effets restent dérisoires.

Crise de leadership et fractures internes

Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO — au profit d’une improbable et risible Alliance des États du Sahel (AES) — a profondément fissuré la solidarité ouest-africaine. Ces trois pays, dirigés par des juntes militaires, prétextent l’inaction de l’organisation face à leur insécurité chronique pour s’éloigner et maintenir ainsi des putschistes au pouvoir. Pendant que les militaires jouissent du pouvoir dans les palais, les villages brûlent au Burkina et les routes sont désertées au centre et à l’ouest du Mali.

La CEDEAO a pris des sanctions économiques contre les régimes putschistes et a même un temps agité la menace d’une intervention armée mais elle n’est pas allée au bout du fait de réticences in ko ternes et de pression des peuples.

« Nous ne pouvons pas lutter efficacement contre une menace transnationale si nous restons enfermés dans des querelles d’ego et des postures politiques », tranche un diplomate nigérian de haut rang. « Le terrorisme se moque des frontières. Il se nourrit de nos divisions. »

Les experts s’accordent : la CEDEAO a posé les bases d’une architecture régionale de sécurité. Mais celle-ci souffre d’un défaut majeur de mise en œuvre. Manque de financement — le prélèvement communautaire de 0,5 % reste lettre morte dans plusieurs pays. Absence de coordination militaire — chaque armée suit sa propre doctrine, parfois dans l’opacité. Faiblesse du renseignement partagé — les services se méfient les uns des autres.

L’heure des choix audacieux

Pour sortir de l’impasse, la CEDEAO doit impérativement changer de braquet. Il s’agit entre autres de professionnaliser une véritable force régionale interopérable, capable de traquer les groupes armés dans les zones transfrontalières. Une sorte de GIGN ouest-africain, doté d’un mandat robuste et d’un soutien logistique extérieur.

Par ailleurs, la guerre ne se gagnera pas uniquement par les armes. Le terrain du développement reste le plus durable. Investir dans l’éducation, les infrastructures rurales, l’emploi des jeunes, voilà les vraies barrières contre la radicalisation. Car un jeune qui a un avenir ne prend pas les armes.

Le financement des groupes jihadistes reste l’un des angles morts de la lutte. Or, ces organisations prospèrent grâce à une économie criminelle parallèle : orpaillage illégal, trafic de carburant, extorsion, et transferts via les réseaux informels. La CEDEAO, avec le soutien du GIABA, doit imposer une traçabilité renforcée des flux financiers, harmoniser les législations nationales et créer un registre régional des entités suspectes.

Enfin, la CEDEAO doit sortir de son isolement stratégique. Le renforcement des partenariats internationaux — notamment via l’initiative d’Accra, l’Union africaine ou encore l’ONU (résolution 2719) — est crucial pour mutualiser les efforts, éviter les duplications et bénéficier de technologies de pointe. Le monde regarde l’Afrique de l’Ouest ; à elle de montrer qu’elle peut être actrice, et non simple victime.

L’Afrique de l’Ouest n’a plus le luxe de l’attentisme. La menace jihadiste est une hydre à têtes multiples, qui se régénère chaque jour dans les failles de l’État, la misère sociale et les rivalités politiciennes. L’AES soutenue par la Russie aux visées impérialistes et aux actes de pillage à peu de frais des ressources naturelles de la zone constitue un danger pour la démocratie et la stabilité de la sous-région. Si la CEDEAO veut éviter de devenir une coquille vide, elle doit opérer sa propre révolution : passer du verbe à l’acte, du sommet à la base, de la réaction à l’anticipation.

Son avenir et celui de près de 400 millions d’Ouest-Africains, en dépend.

Mamadou Cissé

Journaliste-Specialiste des idées populistes

Tontine iPhone : Khady Thiam de “Dabish Pro” tombe pour diffamation numérique

Khady Thiam, commerçante de 36 ans et promotrice de la plateforme de vente et tontine « Dabish Pro », a été interpellée par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) et déférée au parquet à la suite d’un signalement émis par la Commission de protection des données personnelles (CDP). Elle est poursuivie pour diffusion illégale d’images à caractère privé sur les réseaux sociaux.

L’affaire remonte à plusieurs semaines, lorsque des publications montrant des membres de la « tontine iPhone » de Khady Thiam ont commencé à circuler sur internet. Les personnes concernées étaient des adhérentes soupçonnées de n’avoir pas respecté leurs engagements de paiement. Sur les images largement partagées figuraient leurs visages, parfois leurs numéros de téléphone, accompagnés de commentaires dégradants. Devant les enquêteurs, Khady Thiam a reconnu avoir orchestré la mise en ligne de ces contenus, tout en soutenant qu’elle avait obtenu le consentement de ses clientes via une clause insérée dans les contrats de tontine.

Selon ses propos, l’article 5 du contrat en question stipulait que « les parties peuvent aussi se permettre de ternir l’image de l’autre sur les réseaux sociaux afin d’obtenir gain de cause ». Un argument rapidement balayé par les témoignages de plusieurs victimes.

C. Pouye, bénéficiaire d’un iPhone 12 Pro Max, affirme n’avoir jamais donné son accord pour la publication de sa photo, qui aurait été prise à son insu par une assistante de Dabish Pro, identifiée sous le nom de « Coumbis ». Elle a découvert avec stupeur, le 13 avril dernier, son visage affiché sur la page Facebook de la structure, dans un post dénonçant les « mauvais payeurs ».

Autre cas plus grave, celui de M. Badji. Cette dernière, après avoir signé une décharge censée valider la réception d’un téléphone, s’est retrouvée exposée en ligne sans le moindre avertissement. À la suite de cette publication, elle affirme avoir été la cible de messages anonymes lui proposant de régler sa dette contre des faveurs sexuelles. « Mon mari ne m’adresse plus la parole depuis cet épisode », a-t-elle confié aux enquêteurs, en larmes.

Le parquet a requis le placement sous mandat de dépôt de Khady Thiam. Elle sera jugée en flagrant délit ce lundi. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la protection des données personnelles au Sénégal, ainsi que sur la régulation des pratiques informelles comme les tontines en ligne, devenues courantes sur les réseaux sociaux.

Falémé : deux sites d’orpaillage démantelés, un important matériel saisi

Les forces armées sénégalaises ont intensifié leur lutte contre l’orpaillage clandestin. Ce jeudi, dans le cadre de l’opération ORIENTALE1, les militaires de la Zone militaire N°4 ont démantelé deux sites illégaux d’exploitation aurifère à Bougouda et Bantanko, situés dans la région stratégique de la Falémé, à l’est du pays.

Cette opération ciblée a permis la saisie d’un important lot de matériel utilisé dans l’orpaillage artisanal. Les troupes ont notamment mis la main sur une dizaine de motopompes, plusieurs groupes électrogènes, ainsi qu’un ensemble d’outils et d’équipements servant à l’extraction illicite de l’or. Les sites ont été neutralisés sur place, conformément aux consignes de sécurisation du territoire.

En menant ce type d’intervention, les forces armées s’attaquent à un fléau qui mine à la fois l’économie nationale et l’environnement. L’orpaillage clandestin, souvent pratiqué en dehors de tout cadre légal, engendre d’importantes pertes de revenus pour l’État, tout en dégradant les écosystèmes locaux et en favorisant l’émergence de zones de non-droit, parfois exploitées par des réseaux criminels transfrontaliers.

La Zone militaire N°4 a réaffirmé sa volonté de poursuivre ces opérations de sécurisation sur l’ensemble de sa zone d’action. À travers ce coup de force à Bougouda et Bantanko, l’armée sénégalaise envoie un signal clair : les ressources naturelles du pays doivent être protégées dans l’intérêt collectif et dans le respect de la loi.

UGB : Les étudiants décrètent 48 heures de JST renouvelable

La tension monte à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. La Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL) a annoncé ce vendredi une grève de 48 heures sous la forme d’une Journée Sans Ticket (JST), une mesure qui pourrait être prolongée si leurs revendications ne sont pas prises en compte dans les plus brefs délais.

Dans un communiqué publié à la suite d’une assemblée générale, les représentants des étudiants justifient cette décision par une série de dysfonctionnements persistants au sein du campus social. Ils dénoncent notamment le non-démarrage des travaux de la plateforme du village 0 et du chapiteau du Restaurant universitaire n°2, malgré les engagements pris par les autorités universitaires. La situation est jugée d’autant plus critique que ces infrastructures sont considérées comme essentielles pour désengorger les installations actuelles et améliorer les conditions de vie sur le campus.

Autre point de discorde : le retard accusé dans la livraison de l’Usine hydraulique de Khor, censée assurer l’approvisionnement en eau potable de l’université. Ce retard impacte directement la vie quotidienne des étudiants, confrontés à des pénuries d’eau récurrentes. La CESL évoque également la non-effectivité du Wifi, un service pourtant fondamental pour les études et la recherche, surtout dans un contexte de numérisation croissante de l’enseignement supérieur.

L’insécurité grandissante sur le campus constitue un autre sujet de préoccupation majeure. Selon les étudiants, les agressions et incidents se sont multipliés ces dernières semaines, dans une quasi-indifférence des autorités compétentes. À cela s’ajoutent des lenteurs notées dans les travaux d’assainissement, qui nuisent à l’hygiène et à la salubrité de l’environnement universitaire.

Face à cette accumulation de manquements, la CESL affirme qu’elle ne compte pas baisser la garde. Les 48 heures de grève pourraient être reconduites si aucune avancée concrète n’est constatée. Les étudiants appellent les autorités à agir rapidement pour désamorcer la crise et rétablir un climat propice aux études.

Dialogue national du 28 mai : l’APR claque la porte et dénonce une « entreprise de décapitation politique »

L’Alliance pour la République (APR), désormais dans l’opposition, a officiellement annoncé son retrait du dialogue national prévu le 28 mai 2025 à l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye. C’est à travers une conférence de presse tenue ce vendredi 9 mai à Dakar que Seydou Guèye, ancien ministre et figure de proue du parti de Macky Sall, a fait part de la décision, la qualifiant de ferme et irrévocable.

« L’Alliance pour la République ne peut pas et ne participera pas à ce dialogue », a déclaré sans détour Seydou Guèye. Il évoque un climat politique jugé hostile et des attaques ciblées contre les anciens dignitaires du régime de Macky Sall. Selon lui, les autorités actuelles se livrent à une « entreprise de décapitation politique » à travers une instrumentalisation des institutions de la République. Il accuse directement le pouvoir en place de propager de fausses nouvelles à l’encontre de l’ancien président et de ses proches, et d’orchestrer des campagnes de dénigrement à travers les médias.

Le discours du responsable de l’APR s’est montré particulièrement virulent. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de harcèlement systématique contre les cadres du parti. « Quand le pouvoir fait du chef de notre parti, Macky Sall, un chef de gang, quand il cible, harcèle, menace, emprisonne des ministres, des directeurs généraux et des hommes d’affaires, uniquement pour affaiblir notre formation, que reste-t-il à discuter ? », a-t-il lancé. Il a également évoqué des atteintes graves aux droits de l’opposition, des interdictions de sortie du territoire sans fondement légal, et un climat de terreur médiatique contre les voix dissidentes.

Seydou Guèye, qui fut pourtant un fervent promoteur du dialogue sous l’ancien régime, a rappelé que c’est Macky Sall lui-même qui avait institué la date du 28 mai comme celle du dialogue national, une initiative, selon lui, motivée par un esprit d’ouverture. Il affirme que l’APR demeure fondamentalement favorable à un dialogue politique, mais à condition qu’il soit inclusif, libre et axé sur les véritables préoccupations des Sénégalais, comme le pouvoir d’achat, l’emploi des jeunes ou encore la position du Sénégal sur la scène internationale.

Mais dans le contexte actuel, estime-t-il, toute tentative de concertation serait vaine. « Les libertés démocratiques les plus élémentaires sont aujourd’hui piétinées », dénonce-t-il. Il cite en exemple les poursuites jugées arbitraires contre des anciens ministres, les licenciements ciblés dans les agences publiques, et la répression contre journalistes et activistes perçus comme proches du régime déchu.

Malgré cette décision de boycott, l’APR affirme rester engagée en faveur de la pacification du climat politique et de la stabilité nationale. Seydou Guèye a tenu à rappeler que le parti respecte les choix des autres formations de l’opposition qui décideraient de prendre part à ce dialogue. « C’est dans le respect des positions autonomes que se fortifie la pluralité politique », a-t-il conclu.

Saisie de Faux Billets à Keur Massar : Deux Ressortissants Étrangers Arrêtés avec 5 Millions de Dollars en Coupures Noires

La Sûreté Urbaine du Commissariat Central de Dakar a mené, le lundi 5 mai 2025, une opération de grande envergure ayant conduit à l’arrestation de deux ressortissants étrangers à Keur Massar. Les individus ont été interpellés en possession de 50 000 coupures de billets noirs de 100 dollars, soit l’équivalent de 5 millions de dollars américains, estimés à près de 2,9 milliards de francs CFA.

Selon les informations recueillies auprès des forces de l’ordre, cette opération a été déclenchée à la suite d’un renseignement faisant état de la présence de deux individus, originaires d’un pays de la sous-région, qui devaient rencontrer un spécialiste du lavage de billets contrefaits. Les suspects avaient établi leur base dans un appartement situé à Keur Massar, qui servait de lieu de rencontre pour les transactions illicites.

L’intervention rapide de la police a permis de mettre la main sur les deux hommes, tout en procédant à la saisie des faux billets soigneusement dissimulés dans les lieux. Les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détention, tentative d’exportation et de mise en circulation de faux signes monétaires ayant cours légal, aussi bien au Sénégal qu’à l’international.

Lors de leur audition, les prévenus ont affirmé avoir reçu les billets de la part de complices opérant dans un autre pays de la sous-région. L’enquête, toujours en cours, vise à démanteler l’ensemble du réseau et à identifier tous les acteurs impliqués dans cette vaste opération de falsification monétaire.

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