Affaire Assane Diouf : entre liberté d’expression et cadre légal

L’activiste Assane Diouf, bien connu pour ses sorties médiatiques controversées, a été interpellé mercredi dernier par la Brigade des affaires générales (BAG) de la Division des investigations criminelles (DIC). Son arrestation fait suite à la diffusion d’une vidéo sur sa page TikTok, intitulée « Baye Fall yii yeksinane », qui lui vaut aujourd’hui des poursuites judiciaires.

Déféré vendredi dernier au tribunal de Dakar, Assane Diouf est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité exerçant les mêmes charges que le président de la République. Toutefois, il a bénéficié d’un retour de parquet et doit être présenté à nouveau ce lundi devant le procureur. Une ouverture d’information judiciaire pourrait être décidée, prolongeant ainsi son séjour en détention provisoire.

Lors de son audition, l’activiste a plaidé la bonne foi, affirmant qu’il ne cherchait nullement à nuire. Il soutient avoir simplement exercé son droit à l’expression sur l’actualité, comme le garantit la Constitution. Cependant, face aux enquêteurs, il a refusé de nommer explicitement la personne visée par ses propos, malgré des indications laissant entendre qu’il faisait référence au Premier ministre Ousmane Sonko.

L’arrestation d’Assane Diouf intervient dans un contexte politique marqué par des tensions autour de la liberté d’expression et du contrôle des discours sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs années, il s’est illustré par des prises de position tranchées, souvent polémiques, qui lui ont déjà valu des ennuis judiciaires.

Ce nouvel épisode relance le débat sur la place des activistes et des influenceurs dans l’espace public sénégalais. Pour ses soutiens, il s’agit d’une tentative de museler une voix critique du pouvoir. Ses détracteurs, quant à eux, estiment que ses propos doivent être encadrés par la loi pour éviter la propagation de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public.


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