Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie et actuel directeur général de West African Energy (WAE), est placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane depuis vendredi dernier. Son arrestation, survenue à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) alors qu’il rentrait de Dubaï, est liée à une plainte déposée par l’homme d’affaires Moustapha Ndiaye, président du Conseil d’administration de WAE. Ce dernier accuse Samuel Sarr d’abus de biens sociaux, pointant une transaction de 2 milliards de francs CFA jugée suspecte.
Dans le cadre des investigations, Papa Toby Gaye, directeur général de la Senelec, a été auditionné par les enquêteurs pour fournir des renseignements en tant que représentant de la société. La Senelec détient en effet 15 % des parts de WAE, ce qui en fait un actionnaire stratégique du projet de centrale électrique.
Cette affaire n’est pas récente. La plainte de Moustapha Ndiaye remonte à plusieurs mois, et Samuel Sarr avait déjà été entendu par les enquêteurs à deux reprises avant son interpellation. Le 14 novembre, accompagné de son avocat Me Baboucar Cissé, il avait nié les accusations portées contre lui et promis de fournir des preuves de son innocence.
Le lendemain, l’ancien ministre était de retour à la Section de recherches avec les documents en question, espérant lever les soupçons. Cependant, les enquêteurs ont décidé d’approfondir leurs investigations, et Samuel Sarr a été à nouveau convoqué vendredi dernier, jour où il a été placé en garde à vue.
Selon les informations rapportées par L’Observateur, Samuel Sarr devrait être auditionné à nouveau ce lundi 25 novembre. Cette affaire soulève des interrogations sur la gestion des fonds au sein de WAE et les relations entre ses actionnaires, en particulier entre Samuel Sarr et Moustapha Ndiaye.
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