L’ancien ministre de l’Énergie, Samuel Améte Sarr, devra encore patienter derrière les barreaux. Pour la troisième fois, la justice sénégalaise a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire. Le juge d’instruction du 8ᵉ cabinet du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, Madjiguène Touré Diène, a une nouvelle fois opposé une fin de non-recevoir, estimant que les conditions ne sont pas réunies pour une remise en liberté.
Inculpé pour abus de biens sociaux dans le cadre de l’affaire West African Energy, Samuel Sarr est en détention provisoire depuis plusieurs mois. Ses avocats avaient déjà essuyé un premier refus le 5 février 2025, et leur nouvelle tentative du 21 février s’est soldée par un nouvel échec. Selon les informations du journal L’Observateur, le juge a motivé sa décision par l’absence d’évolution notable dans l’instruction et la gravité des faits reprochés.
L’enquête étant toujours en cours, la justice craint que sa remise en liberté ne compromette les investigations, notamment en facilitant une concertation entre les différents protagonistes du dossier. Cette position est également soutenue par le procureur de la République, qui estime qu’une libération provisoire pourrait nuire au bon déroulement de l’instruction.
Malgré cette nouvelle décision défavorable, les avocats de Samuel Sarr ne comptent pas baisser les bras. Ils ont immédiatement interjeté appel, espérant obtenir une révision de la décision devant une juridiction supérieure. Toutefois, au vu de la fermeté affichée par la justice jusqu’à présent, les chances de succès restent incertaines.
En attendant une éventuelle évolution, l’ancien directeur général de Senelec et ex-ministre de l’Énergie reste en détention provisoire, dans l’attente d’un jugement qui pourrait être décisif pour son avenir judiciaire.
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