Lors d’une législative partielle à New York, le candidat démocrate, Tom Suozzi, a remporté le siège tenu jusqu’à présent par le parti républicain. Celui qui l’occupait jusqu’ici, George Santos, a été contraint de démissionner après une série de mensonges en cascade.
La victoire du centriste Tom Suozzi contre la conservatrice Mazi Pilip permet aux démocrates de réduire un peu plus la très mince majorité des républicains à la Chambre de représentants. En cette année d’élections présidentielle et législatives qui s’annoncent serrées, la victoire du candidat démocrate à New York est très symbolique. C’était un test grand nature pour une stratégie électorale qui a finalement été couronnée de succès et dont les élus démocrates pourraient s’inspirer, notamment dans les très convoitées banlieues des grandes villes.
Le candidat Tom Suozzi, un ancien sénateur et centriste bien connu à New York, a focalisé sa campagne sur la défense des droits à l’avortement et sur une ligne dure en matière de politique d’immigration. Sur ce sujet, il avait promis de travailler avec les républicains afin de trouver une solution commune. Selon les sondages, ce positionnement sur l’immigration jugé « réaliste » lui a valu les votes décisifs des électeurs indépendants.
Une campagne de « coups tordus » et de « mensonges »
Tom Suozzi, 61 ans, politicien expérimenté, s’est réjoui d’avoir « gagné » malgré une campagne de « coups tordus » et de « mensonges » sur ce même thème de l’immigration. Eric Adams, le maire démocrate à poigne de la mégapole de 8,5 millions d’âmes – qui a accueilli depuis avril 2022 plus de 165 000 migrants et demandeurs d’asile d’Amérique latine et d’Afrique de l’Ouest – a salué une « bonne nouvelle pour New York ».
Mazi Pilip a dit avoir concédé sa victoire en appelant son concurrent pour le féliciter. Tom Suozzi a peut-être bénéficié d’une faible participation ce mardi en raison d’une tempête de neige qui a paralysé la ville et son agglomération et après que nombre d’électeurs, notamment démocrates, avaient déjà voté ces derniers jours.
Avec ce siège new-yorkais perdu à la Chambre des représentants, la situation des républicains devient inconfortable. Car il suffit désormais de trois défections au sein du groupe conservateur pour qu’un de leurs textes de loi ne passe pas. La victoire de Tom Suozzi devrait aussi réjouir la Maison Blanche, occupée ces derniers jours à trouver une parade aux critiques concernant l’âge du président Joe Biden.
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