Une décision récente du nouveau président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, d’annuler les décrets pris par son prédécesseur, Macky Sall, a suscité des réactions vives au sein de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien parti au pouvoir.
La mesure controversée concerne la désignation de Abdoulaye Ndiaye à la tête de la Cour suprême, en remplacement de Ciré Aly Bâ, qui a pris sa retraite. Le nouveau président a choisi d’annuler ces décrets, laissant ainsi le poste de premier président de la Cour suprême vacant.
Cette décision a été dénoncée par l’APR comme une grave violation du statut des magistrats et une atteinte à l’indépendance de la justice. Dans un communiqué repris par Le Soleil, l’APR rappelle au président Faye qu’il ne peut inaugurer son mandat par une telle violation flagrante du statut des magistrats et des règles de droit régissant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Le Secrétariat exécutif national (SEN) de l’APR, réuni après l’élection présidentielle, exprime son souhait de réussite pour le nouveau régime en place, mais souligne également l’importance de respecter les promesses faites aux citoyens. Les membres de l’APR insistent sur le fait que les attentes de la population doivent être satisfaites par des actions concrètes et des décisions prises dans le respect des principes démocratiques et des institutions judiciaires.
Cette controverse souligne les tensions politiques et institutionnelles qui persistent au Sénégal, même après une transition de pouvoir. L’appel de l’APR au respect du statut des magistrats et à l’indépendance de la justice met en lumière l’importance cruciale de ces principes dans le fonctionnement démocratique de la nation.
Il reste à voir comment le gouvernement actuel répondra aux préoccupations soulevées par l’APR et comment cela affectera la stabilité politique et institutionnelle du pays dans les mois à venir.
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