Touba assoiffée : Le cri de détresse d’une ville bénie

La cité sainte de Touba, symbole de dévotion et de spiritualité, se trouve aujourd’hui confrontée à une crise sans précédent : la pénurie d’eau. Une situation alarmante qui plonge ses habitants dans la détresse et l’incertitude, remettant en question les fondements même de la vie quotidienne dans cette ville vénérée.

Dans un récent article poignant, Elhadji Moustapha Mbacké, doctorant et enseignant chercheur à l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba, exprime avec éloquence la souffrance endurée par les résidents de la ville sainte. Il évoque le verset coranique rappelant l’importance vitale de l’eau et souligne la cruauté de priver les gens de cet élément essentiel à leur survie.

Pendant plusieurs jours, les habitants de Touba ont été privés d’eau, leurs robinets demeurant désespérément secs. Cette situation désastreuse a contraint les résidents à parcourir des kilomètres à la recherche d’eau, ramenant certains à un mode de vie primitif pour répondre à leurs besoins les plus élémentaires.

Ce qui rend cette crise encore plus déchirante, c’est le manque de clarté sur les responsables de cette situation. Les réponses évasives et le manque d’action des autorités ont laissé les habitants démunis et désespérés. Elhadji Moustapha Mbacké souligne avec justesse que cette situation est le résultat d’une décision motivée par des intérêts matériels, au détriment du bien-être des citoyens.

Les spéculations sur les motifs de cette pénurie d’eau sont nombreuses. Certains évoquent la volonté de forcer les habitants à payer leurs factures d’eau, tandis que d’autres pointent du doigt des intérêts économiques visant à vendre de l’eau en bouteille. Quelle que soit la raison, une chose est claire : la dignité et le bien-être des habitants de Touba sont sacrifiés sur l’autel du profit et de l’indifférence.

Elhadji Moustapha Mbacké exhorte les autorités à prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise et à rendre des comptes sur les responsables de cette situation désastreuse. Touba, ville emblématique de la foi et de la dévotion, ne mérite pas d’être ainsi sacrifiée sur l’autel de l’indifférence et de l’avidité.


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