Me Amadou Sall : « Il faut retirer les faits pris en compte par la loi d’amnistie »

Dans l’affaire opposant Bah Diakhaté et Cheikh Ahmed Tidiane Ndao, de nouveaux éléments ont été mis en lumière concernant des faits antérieurs à la loi d’amnistie. Les accusés, qui comparaissent devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, ont affirmé que certains faits remontent à une période antérieure à l’amnistie.

L’avocat de la défense, Me Amadou Sall, a fait une déclaration importante concernant ces faits. « Du point de vue de la morale publique, il faut retirer les faits amnistiés des débats. Ousmane Sonko, qui est la partie civile dans cette affaire, et actuel Premier ministre, ainsi que le président de la République Bassirou Diomaye Faye, ont bénéficié de la loi au même titre que tous les citoyens », a-t-il souligné. Cette déclaration vise à rappeler que l’amnistie accordée doit s’appliquer de manière égale et juste à tous les concernés.

Bah Diakhaté, l’un des accusés, a précisé à la barre qu’une des vidéos incriminées date d’avant l’élection présidentielle, et donc avant la promulgation de la loi d’amnistie. Me Amadou Sall a insisté sur le fait que ces vidéos, étant antérieures à la loi, ne devraient pas être prises en compte dans le cadre du procès actuel.

Me Amadou Sall a argumenté que l’application de la loi d’amnistie doit être stricte et respectueuse des principes juridiques en vigueur. « Il est essentiel de garantir que les faits antérieurs à l’amnistie soient exclus des procédures judiciaires actuelles, afin de respecter l’esprit et la lettre de la loi », a-t-il affirmé. Cette position vise à assurer une application équitable de la justice pour tous les citoyens, indépendamment de leur statut ou de leur implication dans des affaires antérieures.

Pour rappel, la loi d’amnistie a été promulguée dans un contexte de réconciliation nationale et de pacification du climat politique. Elle vise à effacer les faits passés afin de permettre une nouvelle dynamique sociale et politique. Cette amnistie a bénéficié à de nombreuses personnalités, dont Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, qui occupent aujourd’hui des postes clés dans le gouvernement.

L’intervention de Me Amadou Sall met en lumière une question cruciale de justice et d’équité dans le traitement des affaires judiciaires. En demandant le retrait des faits amnistiés des débats, il appelle à un respect rigoureux des principes de la loi d’amnistie, garantissant ainsi une justice équitable pour tous. La décision du tribunal sur cette question pourrait avoir des implications significatives pour la suite du procès et pour l’application future des lois d’amnistie au Sénégal.


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