Après les révélations concernant les dépenses à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), c’est au tour du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) de faire l’objet d’un examen minutieux. Le quotidien « Source A » a récemment mis en lumière des préoccupations sérieuses concernant la gestion financière du COUD, en particulier sous l’angle de sa masse salariale.
Selon les informations recueillies, le Trésor public a effectué un virement impressionnant de 1 milliard 076 millions 999 mille 268 F CFA au COUD en avril dernier. Cette augmentation considérable de la masse salariale est attribuée à plusieurs facteurs.
L’un des principaux facteurs identifiés est une augmentation significative des recrutements. Le COUD a vu une prolifération de départements, chacun dirigé par un chef de département avec un rang de directeur. Cette structure a conduit à une multiplication des chefs de service et des contrôleurs.
En comparaison avec les années précédentes, où les restaurants universitaires comptaient quatre contrôleurs (deux pour le contrôle d’accès et deux pour la qualité, l’hygiène et l’environnement), la situation actuelle montre une inflation notable. Les restaurants de taille moyenne comme ceux de l’ESP, l’ENSETP et la FASTEF disposent désormais de dix contrôleurs chacun. Dans les grands restaurants tels que le Central, l’Argentin et le Self, ce nombre dépasse les vingt.
« Source A » met également en lumière des contrats particulièrement avantageux pour certains employés. Par exemple, un expert en sécurité nommé O. Diop bénéficie d’un contrat lui assurant un salaire de 800 000 F CFA par mois. En outre, plusieurs responsables syndicaux ont été nommés conseillers du Directeur du COUD, augmentant ainsi la charge salariale.
Le nouveau Directeur général, Pr Ndéné Mbodj, a la tâche ardue de redresser la situation. Il a initié un audit pour examiner de près les finances et la gestion du COUD. Cet audit, encore en cours, promet de révéler davantage de détails sur la gestion passée et les dépenses somptuaires du centre.
La situation au COUD est révélatrice des défis auxquels sont confrontées certaines institutions publiques en matière de gestion des ressources humaines et financières. L’audit en cours par la nouvelle équipe de direction sera crucial pour identifier les dysfonctionnements et proposer des solutions viables pour une gestion plus efficiente et transparente.
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