Controverse en Gambie : Adama Barrow promet de rester au pouvoir jusqu’à la mort de son opposant Ousainou Darboe

Le président gambien Adama Barrow a déclenché une vive polémique samedi dernier en affirmant qu’il attendrait la mort de son principal opposant, Ousainou Darboe, avant de quitter le pouvoir. « Je resterai président aussi longtemps que Darboe sera en vie. Je ne quitterai la présidence que lorsque j’apprendrai sa mort et que j’assisterai à son enterrement », a-t-il déclaré lors d’un rassemblement à Brikama, après l’inauguration du bureau régional du Parti national du peuple (NPP), l’un des partis soutenant l’action gouvernementale.

Un « discours de haine »

Adama Barrow a justifié ses propos en affirmant que c’était le meilleur moyen d’empêcher M. Darboe de mettre à exécution une menace de confisquer une terre qui lui a été attribuée, menace qu’il assure avoir entendue publiquement de la part de son opposant.

Ces déclarations ont été rapidement condamnées par plusieurs partis politiques et organisations de la société civile. Le parti Gambie pour tous (GFA) a dénoncé un « discours de haine », tandis que le Parti démocratique uni (UDP), la formation politique de M. Darboe, a qualifié ces propos de « dégoûtants, irresponsables et dangereux ».

« Le président plaisantait »

Pour atténuer la controverse, le conseiller spécial du président, Saihou Mballow, a tenté de banaliser les propos de son patron. Dans une interview accordée au Standard, il a affirmé que le président plaisantait. « Ces déclarations ont été faites sur des plateformes politiques imprégnées de plaisanteries, sans aucune mauvaise intention, en réponse à des déclarations antérieures d’opposants. Barrow n’a aucune intention de nuire à Darboe… Est-ce que quelqu’un sait qui des deux mourra en premier ? Cela peut vous convaincre que le président plaisantait », a-t-il expliqué.

M. Mballow a regretté que des commentaires politiques suscitent une telle controverse, mais a promis que le président tirerait des leçons de cette polémique.

La situation reste tendue en Gambie, où la classe politique et la société civile suivent de près les développements autour de ces déclarations controversées.


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