Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé sa vive préoccupation concernant la gestion du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), lors d’une récente sortie médiatique. L’organisation a mis en lumière des incohérences dans les chiffres annoncés par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, ainsi qu’une transparence jugée insuffisante dans la publication de la liste complète des bénéficiaires du fonds.
Selon le CDEPS, les montants rendus publics par le ministère seraient volontairement incomplets, et la liste des bénéficiaires ne reflèterait pas la totalité des entreprises de presse éligibles, malgré les revendications répétées de ces dernières pour une divulgation exhaustive. Cette situation, qualifiée de «politique de clarification sélective», soulève des interrogations quant à l’intégrité du processus de distribution des fonds.
Le CDEPS a également soulevé des préoccupations quant à l’allocation effective des fonds, demandant une inspection de l’État pour faire la lumière sur les 800 millions de francs qui auraient été détournés et qui n’auraient pas bénéficié aux entreprises de presse comme prévu. L’organisation a fermement condamné toute tentative d’impliquer les représentants de la presse dans la gestion controversée du FADP.
Le CDEPS a tenu à rappeler les dispositions légales encadrant le rôle des représentants de la presse dans la gestion du FADP, conformément au Décret n°2021-178. Ces représentants, issus de diverses organisations (CDEPS, APPEL, SYNPICS, URAC), n’ont qu’un statut d’observateur, avec une participation consultative mais sans pouvoir décisionnel. En effet, l’article 5 du décret stipule clairement que ces représentants participent aux réunions du Conseil de gestion avec voix consultative, sans prendre part aux délibérations finales. Cette précision vise à dissiper toute ambiguïté concernant leur implication dans les décisions prises par le FADPS .
Face à ces préoccupations, le CDEPS appelle à une transparence totale dans la gestion du FADP et à une clarification sur l’utilisation des fonds alloués. L’organisation insiste sur la nécessité de rendre publique la liste complète des bénéficiaires et sur la responsabilité des autorités compétentes à garantir une distribution équitable et conforme aux règles établies.
Le CDEPS continue de plaider pour une presse libre et indépendante, soulignant que la gestion transparente du FADP est essentielle pour soutenir un secteur vital pour la démocratie sénégalaise.
En savoir plus sur LE DAKAROIS
Subscribe to get the latest posts sent to your email.