Les habitants de la commune de Kahone, dans le département de Kaolack, ont exprimé leur mécontentement ce vendredi 15 novembre, face à la gestion du maire Fatou Sène. Cette dernière n’a toujours pas mis en place les commissions domaniale et des marchés, contrairement aux pratiques habituelles de la politique locale. Selon les habitants, la mairie dispose traditionnellement de ces commissions, chargées de la gestion des biens fonciers et des marchés, pour assurer une gestion plus transparente et collective. Toutefois, cette fois-ci, le maire a choisi de conserver la gestion de ces secteurs sensibles, sans déléguer de responsabilités spécifiques, ce qui suscite de vives critiques et des inquiétudes concernant la transparence de l’administration municipale.
Les habitants soulignent qu’il s’agit d’une première dans l’histoire politique de Kahone et dénoncent un manque de transparence flagrant de la part du maire Fatou Sène. Cette situation, perçue comme un refus d’impliquer d’autres élus ou de partager la gestion des affaires publiques, est vécue comme une rupture avec la tradition démocratique locale et un recul en matière de gouvernance participative.
Face à cette situation, la population de Kahone interpelle directement le président de la République, demandant son intervention pour que des mesures soient prises et que des commissions soient créées afin de garantir une gestion équitable et transparente. Les habitants estiment que le maire devrait s’appuyer sur ses adjoints et autres conseillers municipaux pour assurer une administration ouverte et en adéquation avec les attentes de la population.
Ils demandent également que le chef de l’État encourage le maire de Kahone à instaurer ces commissions, afin de préserver la confiance des citoyens et de garantir une gestion claire et équitable des affaires publiques dans la commune. De plus, ils réclament un audit exhaustif du foncier, un secteur qui attire l’appétit vorace des spéculateurs, au détriment des populations autochtones et des riverains du bras de mer, en particulier le Saloum.
Pour conclure, les protestataires s’interrogent sur l’état de vétusté du parc automobile de la mairie. Ils se demandent comment une institution aussi prestigieuse peut être privée de véhicule de fonction depuis des mois, obligeant les employés à emprunter des motos Jakarta, avec tous les risques que cela comporte.
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