Fass Thiékène, un village autrefois paisible et prospère situé dans l’arrondissement de Kouthiaba-Ouolof, est aujourd’hui plongé dans le chaos après un incendie dévastateur. Le drame s’est produit lundi à 15 heures, emportant tout sur son passage : habitations, récoltes et bétail. Les vents violents ont transformé cet incident en une catastrophe d’une ampleur inimaginable.
Alors que la plupart des habitants étaient aux champs, un feu s’est déclaré, gagnant rapidement en intensité sous l’effet de vents déchaînés. Face à l’absence de moyens modernes de lutte contre les incendies, les villageois ont tenté de maîtriser les flammes avec des seaux d’eau et des branchages. Malgré leurs efforts acharnés, ils ont été contraints de reculer devant la violence du sinistre.
Au bout de plusieurs heures, le village n’était plus qu’un amas de cendres. Les habitations, greniers et enclos ont été entièrement détruits, laissant la communauté dans une situation de grande détresse.
Les pertes sont colossales. Selon les premières estimations :
- 500 tonnes d’arachides, fruits de mois de labeur, ont été entièrement consumées.
- Les biens domestiques, tels que meubles, ustensiles, lits et matelas, ont été réduits en poussière.
- Le bétail, pilier de l’économie locale, a également payé un lourd tribut : 30 moutons, 25 chèvres et une grande quantité de volaille ont péri dans les flammes.
Si aucune perte humaine n’est à déplorer, le village est désormais sans abri ni moyens de subsistance. La gendarmerie estime les dégâts à plusieurs millions de francs CFA, un chiffre écrasant pour cette petite communauté agricole.
Alertés en urgence, les sapeurs-pompiers basés à Koumpentoum, à près de 100 kilomètres, sont arrivés trop tard pour contenir l’incendie. Cette tragédie met en évidence les limites des dispositifs de secours en zones rurales isolées.
Pendant ce temps, les familles ont passé la nuit en plein air, au milieu des débris et des cendres encore fumantes.
Les habitants de Fass Thiékène, démunis, lancent un appel désespéré aux autorités sénégalaises et aux bonnes volontés. Le village a besoin d’une aide d’urgence pour subvenir aux besoins essentiels de ses habitants et amorcer une reconstruction.
Dans un contexte où l’agriculture et l’élevage sont les principales sources de revenus, ces pertes représentent un coup dur, menaçant la survie économique de cette communauté.
Cette catastrophe souligne l’urgence d’améliorer les infrastructures de secours dans les zones rurales :
- Création de casernes de pompiers plus proches.
- Formation des habitants aux techniques de prévention et de lutte contre les incendies.
Le défi est immense, mais la solidarité nationale et internationale pourrait redonner espoir à Fass Thiékène. Pour ce village, naguère symbole de prospérité agricole, l’avenir repose désormais entre les mains des pouvoirs publics et des citoyens solidaires.
En savoir plus sur LE DAKAROIS
Subscribe to get the latest posts sent to your email.