Vers une réforme du transport public : le Sénégal adopte des mesures conservatoires pour la sécurité routière

Dans le cadre de la transformation rapide et intégrale du transport public au Sénégal, le gouvernement a décidé d’organiser des États généraux des Transports publics. Cette initiative vise à établir un consensus indispensable pour réformer ce secteur stratégique. Cependant, en attendant la mise en œuvre de ces nouvelles mesures, le Premier ministre a validé un ensemble de dispositions conservatoires destinées à renforcer immédiatement la prévention et la sécurité routières. Ces mesures, issues d’une réunion interministérielle tenue le 8 août 2024, seront appliquées sans délai.

Les premières mesures conservatoires visent à intensifier le contrôle routier et à durcir les sanctions pour les infractions au Code de la route. Parmi les actions prioritaires figurent :

• Réactivation des commissions régionales pour le retrait et la restitution des permis de conduire, avec l’obligation pour les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de transmettre systématiquement les permis des contrevenants à ces commissions.

• Rapports mensuels : chaque commission devra produire un rapport mensuel destiné au ministère des Transports terrestres pour un suivi rigoureux.

• Application stricte des sanctions prévues par le Code de la route, notamment sur les excès de vitesse, les dépassements dangereux, les surcharges de bagages, le transport mixte, les surnombres de passagers, ainsi que les défaillances techniques (pneumatiques, pare-brise, rétroviseurs, etc.).

Concernant les deux-roues, qui représentent une part importante des accidents de la route, des mesures spécifiques ont été adoptées :

• Immatriculation obligatoire pour toutes les motos de cylindrée supérieure à 49 cc. Une période de gratuité de trois mois pour l’immatriculation des motos déjà dédouanées et en règle a été instaurée, à l’exclusion des frais de plaque.

• Sanctions systématiques contre les comportements dangereux : circulation sur les trottoirs, non-respect des stops, feux tricolores, ou sens giratoires, rodéos urbains, circulation en sens interdit, et non-port du casque.

• Interdiction stricte de transporter plus de deux personnes sur une moto.

Libération des emprises et préservation des infrastructures routières

Pour améliorer la circulation et protéger les infrastructures, le gouvernement a ordonné :

• La libération des routes à grande circulation (nationales, régionales et départementales) et de leurs dépendances (voies, trottoirs, etc.) des occupations anarchiques, y compris les panneaux publicitaires non autorisés.

• La désoccupation des ponts, passerelles, et exutoires naturels des eaux pluviales pour préserver leur fonctionnalité et éviter des inondations ou déséquilibres structurels.

Ces mesures conservatoires, bien qu’urgentes et immédiates, s’inscrivent dans une stratégie globale visant à réformer le transport public sénégalais. Les États généraux des Transports publics, qui seront organisés prochainement, devront approfondir cette dynamique en impliquant toutes les parties prenantes.

En renforçant à court terme la sécurité et la prévention, tout en engageant des réformes de fond, le gouvernement entend poser les bases d’un système de transport public moderne, sûr et adapté aux besoins croissants de la population.


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