Tout juste investi dans ses fonctions, Donald Trump, devenu le 47e président des États-Unis, a adressé une critique acerbe à l’encontre de son homologue russe, Vladimir Poutine. Lors de sa première allocution depuis le Bureau ovale, M. Trump a jugé que le refus de M. Poutine de sceller un accord de paix avec l’Ukraine nuisait gravement à la Russie.
« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. Mais il devrait le faire. Je crois qu’il est en train de détruire la Russie en ne scellant pas un règlement », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes.
Cette déclaration a été faite en marge de la signature de plusieurs décrets présidentiels, marquant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Si son investiture lundi a suscité des réactions variées à travers le monde, ses premiers mots à l’égard de la Russie laissent entrevoir une position plus dure sur le dossier ukrainien.
M. Trump a souligné l’urgence d’un règlement pacifique du conflit en Ukraine, qui dure depuis 2014 et a causé des milliers de morts. Selon lui, un accord de paix serait bénéfique non seulement pour Kiev, mais aussi pour Moscou, qui subit depuis des années les conséquences des sanctions internationales et l’isolement diplomatique.
La posture de Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine intrigue. Lors de son premier mandat, l’ancien président avait été accusé par ses opposants de faire preuve de complaisance envers le Kremlin. Ce revirement apparent pourrait signaler une volonté de redéfinir les relations américano-russes sous un prisme différent.
Les analystes politiques sont toutefois partagés sur l’efficacité de cette approche. « Trump semble vouloir s’imposer comme un médiateur, mais son discours risque de braquer davantage Vladimir Poutine », estime James Mitchell, spécialiste des relations internationales.
Le conflit ukrainien reste l’un des dossiers les plus épineux de la scène internationale. Depuis l’invasion de la Crimée en 2014 et le déclenchement des hostilités dans le Donbass, les négociations de paix n’ont jamais abouti à un accord durable.
Volodymyr Zelensky, élu en 2019 sur une promesse de paix, continue de plaider pour une résolution rapide du conflit. Ses efforts se heurtent cependant à la réticence de Moscou, qui exige des garanties sur l’autonomie des régions séparatistes.
En plaçant la question ukrainienne au centre de ses priorités, Donald Trump amorce un mandat où la politique étrangère promet d’être au cœur des débats. Si ses déclarations sur Vladimir Poutine marquent un ton différent, il reste à voir comment cette rhétorique se traduira en actions concrètes.
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