Dans une volonté de réparation et de solidarité, le gouvernement sénégalais, à travers le ministère de la Famille et des Solidarités, a dévoilé une série de mesures en faveur des victimes des crises qui ont secoué le pays entre 2021 et 2024. Cette initiative vise à apporter une aide concrète aux personnes touchées, à restaurer leur dignité et à faciliter leur réintégration sociale.
Les familles ayant perdu un proche durant ces événements bénéficieront d’une aide financière directe de 10 millions de francs CFA par victime décédée. Cette somme vise à alléger leur fardeau économique et à leur permettre de faire face aux besoins essentiels après la perte d’un être cher.
Dans le même cadre, les enfants orphelins seront reconnus comme pupilles de la nation, leur garantissant un suivi éducatif, médical et social à long terme. Cette mesure a pour objectif de leur offrir des perspectives d’avenir malgré le drame vécu.
Les familles lourdement affectées recevront une bourse de sécurité familiale ainsi qu’un accès à la couverture sanitaire universelle pour leur permettre d’accéder aux soins de santé gratuitement. De plus, une carte d’égalité des chances leur sera attribuée, leur donnant droit à divers services sociaux et aides spécifiques en fonction de leur situation.
Le gouvernement a également pris en compte les personnes arrêtées ou emprisonnées à la suite de ces événements. Une prise en charge médicale complète sera mise en place pour ceux qui souffrent encore des séquelles de ces périodes d’incarcération.
Une allocation forfaitaire de 500 000 francs CFA sera attribuée aux victimes de tortures ou de détentions arbitraires, accompagnée d’un suivi médical en cas de besoin. Cette mesure vise à reconnaître les injustices subies et à apporter une réparation aux personnes concernées.
Selon les données recueillies par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), un total de 2 172 victimes a été recensé, incluant les ex-détenus et autres personnes affectées. Le bilan fait également état de 79 décès directement liés aux événements.
Les autorités ont précisé que cette base de données est régulièrement mise à jour afin d’intégrer toutes les victimes et de s’assurer que l’aide leur parvienne de manière efficace. Le Bureau d’Information du Gouvernement (BIG) reste mobilisé pour veiller à la transparence et à l’équité dans l’attribution de ces mesures.
En annonçant ce plan d’action, la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a insisté sur l’importance de la réparation des préjudices subis et sur la nécessité de garantir une prise en charge digne et humaine pour toutes les victimes.
« Ces mesures ne remplaceront jamais les vies perdues ni n’effaceront la douleur des familles, mais elles traduisent la volonté du gouvernement de ne pas abandonner ceux qui ont souffert. Il est de notre devoir de leur offrir un accompagnement concret et de bâtir une société plus juste et solidaire », a-t-elle déclaré lors de son allocution.
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