La société Excellec SA traverse une période de crise profonde après les licenciements massifs qui ont secoué l’entreprise. Lors d’une rencontre avec les membres du mouvement FRAPP (Front pour la Restauration de l’Unité et la République), les délégués du personnel ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme des licenciements abusifs. Moustapha Ba, porte-parole des travailleurs licenciés et président du collectif, a fermement dénoncé cette situation et a appelé à une intervention immédiate des autorités gouvernementales.
Moustapha Ba a qualifié les licenciements opérés par la direction d’Excellec SA de dérives inacceptables, soulignant que ces mesures touchent un grand nombre de travailleurs sans explication valable. Selon lui, cette situation a non seulement des conséquences dramatiques pour les employés licenciés, mais elle menace également la stabilité de l’entreprise et met en péril les acquis sociaux des salariés.
Dans sa déclaration, le porte-parole a exigé la mise en place d’une enquête et d’un audit approfondis sur la gestion de l’entreprise afin de déterminer les raisons de ces licenciements et d’en évaluer la légalité. « Nous demandons une enquête et un audit complets pour faire la lumière sur la gestion de l’entreprise. Il est impératif que les autorités compétentes, en particulier le président de la République, le Premier ministre et le ministre du Travail, interviennent pour clarifier cette situation et s’assurer que les droits des travailleurs soient respectés », a déclaré Moustapha Ba.
L’appel des délégués du personnel a été soutenu par Aliou Gérard Keita, membre de FRAPP, qui a exprimé son désarroi face à la situation. « Il est incompréhensible que l’État du Sénégal continue d’injecter des fonds dans des entreprises comme Excellec SA, alors que celles-ci licencient massivement leurs employés. Cette attitude est en totale contradiction avec les efforts de soutien à l’économie nationale », a-t-il déclaré.
Keita a souligné que les autorités doivent prendre leurs responsabilités et s’assurer que les travailleurs ne soient pas sacrifiés au nom de la rentabilité. Selon lui, le soutien de l’État aux entreprises ne doit pas se traduire par des licenciements injustifiés, mais plutôt par une protection accrue des droits des travailleurs et une gestion plus transparente des ressources.
Les licenciements massifs chez Excellec SA ont eu un impact considérable sur les employés, avec des familles mises en difficulté. Pour de nombreux travailleurs, ces décisions ont été prises sans préavis ni explication claire, laissant un grand nombre de personnes dans l’incertitude. Certains se sont retrouvés sans salaire et sans possibilité immédiate de retrouver un emploi, ce qui a exacerbé la crise sociale dans la région.
Les délégués du personnel insistent sur la nécessité d’un dialogue entre la direction de l’entreprise et les syndicats pour trouver une solution équitable. Ils appellent également à des garanties pour éviter de futurs abus et garantir un environnement de travail juste et stable.
La crise à Excellec SA est loin d’être résolue, et la situation reste tendue. Les délégués du personnel et les membres de FRAPP continuent de réclamer justice pour les travailleurs licenciés et appellent à une intervention rapide des autorités pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme des licenciements injustes. L’appel à une enquête et à un audit indépendant sur la gestion de l’entreprise pourrait être un premier pas pour restaurer la confiance et assurer que les droits des travailleurs soient respectés. L’État devra rapidement se positionner pour éviter que cette crise ne se transforme en un conflit social majeur.
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