Trump veut « prendre le contrôle » de Gaza : une initiative explosive

L’ancien président américain Donald Trump a créé la controverse en annonçant son intention de « prendre le contrôle » de la bande de Gaza. Lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, il a évoqué un projet ambitieux visant à transformer Gaza en une région prospère, qu’il compare à « la Côte d’Azur du Moyen-Orient ». Cette déclaration intervient dans un contexte déjà extrêmement tendu, alors que des négociations sont en cours pour prolonger le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Trump a mis en avant une volonté de reconstruction massive de Gaza, incluant le déblaiement des ruines et la neutralisation des explosifs non détonés. Il a également affirmé vouloir se rendre sur place prochainement pour promouvoir ce qu’il considère comme une initiative de paix et de développement économique. Toutefois, il n’a pas précisé comment les États-Unis comptent « prendre le contrôle » de ce territoire sous blocus israélien et gouverné par le Hamas.

Benyamin Netanyahou a salué cette annonce, estimant qu’elle pourrait marquer un tournant historique dans la région. Il a évoqué une possible coopération avec l’Arabie saoudite pour stabiliser Gaza, bien que Riyad ait immédiatement rejeté cette hypothèse, réaffirmant que toute normalisation avec Israël passerait par la création d’un État palestinien indépendant.

L’annonce de Trump a été vivement critiquée sur la scène internationale. Aux États-Unis, l’opposition démocrate a dénoncé une manœuvre politique. Le sénateur Chris Murphy a ironisé : « Nous ne prendrons pas le contrôle de Gaza », accusant Trump de détourner l’attention des enjeux électoraux américains.

Les dirigeants palestiniens ont quant à eux rejeté catégoriquement cette initiative. Le Hamas a dénoncé une tentative d’« occupation pure et simple », tandis que l’Autorité palestinienne a averti que ce projet risquait d’aggraver l’instabilité au lieu d’apporter une solution durable. L’ambassadeur palestinien à l’ONU a souligné que les habitants de Gaza veulent reconstruire leur territoire eux-mêmes, sans ingérence étrangère.

Alors que la trêve entre Israël et le Hamas demeure fragile, cette annonce pourrait compromettre les efforts de paix en cours. Le plan de reconstruction de Gaza, négocié sur cinq ans, est déjà incertain, et l’émissaire américain Steve Witkoff a lui-même reconnu que la situation sur place pourrait rester critique pendant de longues années.

En voulant imposer une vision unilatérale et controversée, Donald Trump risque de provoquer une nouvelle crise géopolitique. Plutôt que de garantir la paix et la prospérité, son projet pourrait envenimer encore davantage les tensions au Moyen-Orient.


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