Le Port Autonome de Dakar traverse une crise sociale d’une ampleur inédite, marquée par le licenciement de 781 travailleurs, principalement des jeunes, depuis l’arrivée à la tête de la direction de Waly Diouf Bodian. Cette situation a été mise en lumière lors d’un grand rassemblement organisé par les centrales syndicales ce vendredi, 14 février 2025, pour coordonner leurs actions et revendiquer de meilleures conditions de travail pour les employés des différentes structures de l’État. Les syndicats ont exprimé leur colère et leur inquiétude face à cette situation qu’ils qualifient de « drame social » et dénoncent le manque d’action concrète de la direction du port pour protéger les emplois.
Lors de l’événement, Abdoul Ndiaye, porte-parole des travailleurs du Port Autonome de Dakar, a pris la parole pour révéler l’ampleur du désastre. Selon lui, les chiffres relayés par les médias ne reflètent pas toute la réalité de la situation. « Ce sont plus de 700 jeunes qui ont été renvoyés. Ce qui se passe au Port de Dakar est un drame social. En réalité, ce ne sont pas 700, mais 781 personnes qui se retrouvent actuellement sans emploi », a précisé Abdoul Ndiaye.
Depuis quelques mois, sous la direction de Waly Diouf Bodian, ces travailleurs, qui étaient employés dans divers secteurs du port, ont vu leurs contrats résiliés sans alternative de reclassement. Pour beaucoup d’entre eux, ces licenciements n’ont pas été justifiés, et ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation de précarité, sans perspective immédiate d’emploi.
Les syndicats ne se contentent pas de dénoncer la gestion des ressources humaines au sein du port ; ils pointent également l’absence d’initiatives pour préserver les emplois. « Depuis son arrivée, le directeur général n’a posé aucun acte concret pour éviter ces licenciements », a déploré Abdoul Ndiaye. En effet, aucun plan de réaffectation ni mesure de soutien n’a été mis en place pour atténuer l’impact de ces décisions sur les travailleurs.
La situation est d’autant plus difficile que le Port Autonome de Dakar représente un secteur stratégique pour l’économie sénégalaise, et de nombreux jeunes se sont engagés dans ce domaine en quête de stabilité et de sécurité de l’emploi. Les décisions unilatérales de la direction ont donc non seulement créé une instabilité professionnelle pour ces individus, mais ont aussi exacerbé un climat de mécontentement général parmi les employés.
Face à cette crise, les centrales syndicales ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs du port et ont pris l’engagement de poursuivre leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte. Ces revendications incluent la réintégration des travailleurs licenciés et la mise en place d’une politique de préservation des emplois, mais aussi la création de conditions de travail plus humaines et respectueuses des droits des employés.
Lors de la réunion, les représentants syndicaux ont insisté sur l’urgence de la situation et la nécessité pour le gouvernement et les autorités du Port Autonome de Dakar de prendre des mesures immédiates pour résoudre cette crise. La solidarité intersyndicale a été mise en avant, soulignant que ce n’est pas uniquement une affaire des travailleurs du port, mais une question qui touche l’ensemble des travailleurs du secteur public sénégalais.
Les licenciés du Port Autonome de Dakar sont désormais dans l’incertitude la plus totale, se retrouvant pour la plupart dans une situation de précarité économique et sociale. Beaucoup d’entre eux ont exprimé leur désarroi face à un avenir sans emploi et sans soutien, et craignent que cette décision ne marque un tournant négatif dans leur vie professionnelle.
Les syndicats, de leur côté, promettent de ne pas relâcher la pression, déterminés à obtenir une révision de ces décisions et à faire entendre la voix des travailleurs du port. Le mouvement pourrait s’intensifier si les autorités ne répondent pas rapidement à ces préoccupations légitimes.
La crise des licenciements au Port Autonome de Dakar est loin d’être résolue. Les travailleurs demandent des réponses claires et des actions concrètes de la part de la direction du port et du gouvernement pour protéger les emplois et éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir. Les syndicats, unis et mobilisés, continuent de défendre les droits des travailleurs et n’hésiteront pas à intensifier leur lutte si leurs revendications restent sans réponse. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines et la protection des droits des employés dans les structures publiques devront être redéfinies, au risque de provoquer de nouvelles vagues de mécontentement dans les mois à venir.
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