La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a annoncé un mouvement de grève générale les 13 et 14 mars 2025. Cette décision s’inscrit dans le cadre de leur nouveau plan d’action, déjà validé par l’ensemble des membres, pour revendiquer de meilleures conditions de travail et le respect des engagements pris par les autorités.
Le secrétaire général de la F2S, Cheikh Seck, a détaillé la feuille de route qui mènera à cette grève. Le plan d’action comprend plusieurs étapes stratégiques. Le mardi 18 février 2025, un point de presse sera organisé pour informer l’opinion publique et les médias sur les motivations du mouvement. Le jeudi 27 février 2025, une assemblée générale se tiendra à l’hôpital Ndamatou de Touba, afin de mobiliser et sensibiliser les membres du secteur de la santé. La F2S prévoit également d’échanger avec les partenaires techniques et financiers (PTF), la société civile, les ambassades et les autorités religieuses afin de rallier davantage de soutien à leur cause. Enfin, la grève générale aura lieu les 13 et 14 mars 2025, avec un arrêt total des activités dans les structures de santé pour mettre la pression sur le gouvernement. Des actions de contestation telles que la rétention d’informations et le boycott des supervisions administratives sont également prévues pour perturber le fonctionnement normal du secteur.
Cheikh Seck a également révélé que la F2S a rencontré le ministre de la Santé et de l’Action sociale le lundi 17 février 2025 pour faire le point sur le suivi des accords signés le 29 décembre 2023. Cependant, malgré les discussions et la volonté affichée du ministre, le syndicat estime que cela ne suffit pas pour résoudre les nombreux problèmes du secteur. « Il faut impérativement l’intervention du président de la République et du Premier ministre », a insisté le syndicaliste, soulignant que seul un engagement politique au plus haut niveau pourrait permettre de trouver des solutions durables aux revendications des travailleurs de la santé.
Depuis plusieurs années, les syndicats de la santé dénoncent des conditions de travail difficiles, un manque criant de matériel, ainsi qu’un retard dans l’application des engagements pris par l’État. La grève annoncée pour mars 2025 s’inscrit donc dans la continuité des luttes syndicales en vue d’améliorer la situation des professionnels de la santé et de garantir une meilleure prise en charge des patients. Ce mouvement d’humeur pourrait avoir un impact significatif sur le fonctionnement des structures sanitaires du pays, notamment dans les hôpitaux et les centres de santé publics. Les autorités devront réagir rapidement pour éviter une paralysie du système de santé et prévenir une crise sanitaire.
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