Les tensions politiques continuent de s’intensifier au Sénégal, alimentées par les déclarations chocs autour de l’ancien président Macky Sall. Invité de l’émission Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Bassirou Kébé, président du mouvement Liggey Sunu Reew et membre de l’Alliance pour la République (APR), a vivement réagi aux rumeurs faisant état d’une possible convocation de Macky Sall par la justice.
Cette hypothèse, soulevée par Amadou Moustapha Ndjekk Sarré, ministre et porte-parole du gouvernement, est perçue par Bassirou Kébé comme un « projet voué à l’échec ». Selon lui, une telle démarche relèverait davantage d’un « règlement de comptes » politique que d’une véritable volonté de justice.
Dans son intervention, Bassirou Kébé a tenu à réfuter toute implication de l’ancien président dans les irrégularités signalées par la Cour des Comptes. « Ils s’accrochent sur le rapport, mais il ne cite personne et ne parle pas de détournements », a-t-il martelé. Il a insisté sur le fait que les anomalies relevées par l’institution ne constituent en rien des preuves de malversations, mais plutôt des irrégularités comptables courantes dans la gestion des finances publiques.
Le débat s’est encore envenimé après que Moustapha Ndjekk Sarré a qualifié Macky Sall de « chef de gang ». Des propos vivement dénoncés par Bassirou Kébé, qui y voit une atteinte non seulement à l’ancien président, mais aussi à l’ensemble de ceux qui ont servi sous son régime. « Cela voudrait dire que moi, Bassirou Kébé, je suis un gangster », a-t-il ironisé, fustigeant ce qu’il considère comme une dérive verbale du gouvernement actuel.
Bassirou Kébé a également regretté une communication qu’il juge « chaotique », affirmant qu’elle nuit non seulement au climat politique national, mais aussi à l’image du Sénégal sur la scène internationale.
Ces échanges musclés traduisent la persistance des clivages entre les partisans de Macky Sall et le gouvernement en place. Alors que l’actuel régime tente de marquer une rupture avec l’ancienne administration, les proches de l’ex-président dénoncent une chasse aux sorcières motivée par des intérêts politiques.
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