Un scandale de falsification de notes secoue l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), plus précisément la Faculté des Lettres. Un réseau bien organisé, impliquant des échanges d’argent et de faveurs sexuelles, a été découvert, entraînant l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Au cœur de cette affaire, Doudou Faye, ancien contractuel chargé de la gestion des notes, et Victor Mathieu Moundor Diouf, étudiant en Master II, sont accusés d’avoir orchestré une fraude massive. Selon les premiers éléments de l’enquête, Doudou Faye aurait proposé à des étudiants d’augmenter leurs moyennes en échange de sommes d’argent ou d’autres faveurs. De son côté, Victor Mathieu Moundor Diouf jouait le rôle d’intermédiaire, recrutant des étudiants intéressés et percevant une commission pour chaque transaction conclue.
Doudou Faye est actuellement en fuite et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis novembre 2024. En revanche, son complice présumé, Victor Mathieu Moundor Diouf, a été interpellé à son retour d’Allemagne et a reconnu les faits. Ses aveux ont permis aux enquêteurs de remonter la chaîne de fraude et d’identifier plusieurs étudiants ayant bénéficié du système. Une liste a été transmise aux autorités académiques, qui envisagent déjà des sanctions sévères.
Les étudiants impliqués risquent non seulement des sanctions disciplinaires, allant jusqu’à l’exclusion de l’université, mais aussi des poursuites judiciaires. L’UCAD, soucieuse de préserver son image, entend prendre des mesures exemplaires pour éviter que de tels faits ne se reproduisent.
Ce scandale met en lumière les dérives possibles dans le système universitaire et pose la question de l’intégrité académique. Il rappelle également la nécessité d’un renforcement des contrôles et d’une vigilance accrue pour garantir l’équité et la crédibilité des diplômes délivrés par l’UCAD.
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