Le président du parti République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, n’a pas tardé à réagir après la décision du Conseil constitutionnel qui a infirmé la loi d’interprétation de l’amnistie introduite par le député Amadou Ba. Dans un ton ferme, il fustige une tentative d’instaurer une « justice à deux vitesses » de la part de la majorité parlementaire incarnée par Pastef.
« Le juge constitutionnel rappelle ainsi un principe élémentaire : la justice à deux vitesses est bannie par l’État de droit. Il est curieux que le régime Pastef ait oublié si vite ce principe fondamental », a-t-il déclaré.
La décision numéro 1/C/2025 du Conseil constitutionnel, tombée mercredi, déclare la loi d’interprétation contraire à la Constitution, mettant ainsi un terme à une tentative de modification de la portée de la loi d’amnistie promulguée en 2024, qui couvrait les événements entre février 2021 et février 2024.
Selon Thierno Alassane Sall, « l’abrogation partielle de l’amnistie était impossible », car contraire à l’esprit même de cette mesure d’apaisement. Pour lui, il est dangereux de jouer avec les équilibres juridiques dans un contexte où la justice doit être un pilier inébranlable.
« Il faut maintenant aller vers des concertations les plus inclusives possibles, afin de trouver un équilibre entre l’impératif de justice et la nécessité de réconciliation d’une nation fracturée », a-t-il ajouté.
Député non inscrit mais voix audible de l’opposition, Thierno Alassane Sall se positionne comme un défenseur du respect strict de l’État de droit. Cette déclaration vient renforcer sa posture critique vis-à-vis du pouvoir exécutif, tout en appelant à une démarche inclusive pour traiter les séquelles des années de tensions politiques.
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