Invité lors d’un panel organisé par le Syndicat autonome des agents des Impôts et Domaines (SAID), tenu à l’occasion de la fête du Travail ce jeudi 1er mai, l’ancien directeur général des Domaines, Mame Boye Diao, est revenu sur son passage tumultueux à la tête de la DGID et sur l’affaire foncière controversée liée au tribunal de Pikine-Guédiawaye.
Devant ses anciens collègues réunis autour du thème : « Le positionnement stratégique de la DGID dans les politiques foncières et domaniales de l’État du Sénégal : enjeux et perspectives », Mame Boye Diao a exprimé son amertume. « Mes trois années aux Domaines restent un cauchemar », a-t-il déclaré, soulignant que peu d’agents quittent ce service sans être inquiétés par la gendarmerie.
Évoquant l’affaire des 2 hectares attribués à l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall — dossier qui avait défrayé la chronique et failli être porté devant la Haute Cour de justice — Mame Boye Diao s’est voulu clair : « C’est le ministre qui m’a demandé d’exécuter, et j’ai exécuté. » Il ajoute : « Ce sont les ministres ou parfois le Président qui donnent les instructions, et nous les exécutons. »
Pour lui, les fonctionnaires de la DGID sont souvent des boucs émissaires, pris au piège de décisions politiques opaques. Il a ainsi plaidé pour une meilleure protection des agents du fisc et une réforme en profondeur du système foncier. « Nous avons les compétences, les ressources humaines et les textes nécessaires pour réformer, mais tant que les pratiques actuelles perdurent, rien ne changera », a-t-il martelé.
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