Le secteur extractif sénégalais confirme son rôle moteur dans l’économie nationale. Selon le dernier rapport semestriel publié par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), ce lundi 5 mai 2025, les revenus générés par les activités minières et pétrolières ont atteint 236,59 milliards FCFA au premier semestre de l’année 2024. Un chiffre en forte progression qui représente déjà 64 % des recettes totales du secteur pour l’année 2023.
Sur ce montant, 225,49 milliards FCFA ont été directement affectés au budget de l’État, traduisant une efficience renforcée dans la captation des ressources issues du sous-sol. Le reste des recettes a été réparti entre divers acteurs et mécanismes, notamment la société nationale PETROSEN, les structures collectrices, les institutions régionales comme l’UEMOA et la CEDEAO, ainsi que les fonds sociaux et environnementaux.
La contribution du secteur des hydrocarbures s’est nettement améliorée : 45,79 milliards FCFA de revenus ont été collectés sur cette filière, contre 30,65 milliards FCFA sur l’ensemble de l’année 2023. Cette progression spectaculaire s’explique en grande partie par les paiements exceptionnels de la société Woodside Energy Senegal, dont :
- 3 milliards FCFA liés à un règlement douanier suite à un audit couvrant la période 2016–2021 ;
- 21,75 milliards FCFA au titre de droits de douane sur des opérations d’importation.
Le secteur minier, traditionnellement dominant, maintient sa dynamique avec des revenus du premier semestre représentant 56,36 % du total de l’exercice 2023. L’exploitation de l’or, du zircon, du phosphate ou encore du calcaire continue d’alimenter significativement les caisses de l’État.
Globalement, 95,31 % des revenus tirés du secteur extractif durant ce semestre ont été affectés au budget national, ce qui équivaut à 65,14 % des ressources budgétisées en 2023 à partir de ce secteur. Cela confirme non seulement l’amélioration du rendement fiscal, mais aussi l’importance croissante des ressources naturelles dans le financement des politiques publiques.
Avec l’entrée en production attendue de projets majeurs comme le champ pétrolier de Sangomar ou le terminal gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), les perspectives pour la deuxième moitié de 2024 et les années à venir sont prometteuses. Le Sénégal semble bien engagé sur la voie de la transformation économique tirée par ses ressources naturelles, à condition de maintenir un cadre rigoureux, transparent et équitable.
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