Le rappeur et activiste sénégalais Khalifa Ababacar Khoureichi Ba, plus connu sous le nom de Khalifa Rappeur, a été déféré au parquet pour une série de chefs d’accusation lourds : diffamation, injures publiques, diffusion de données personnelles, provocation aux crimes et mise en danger de la vie d’autrui.
Selon les informations rapportées par Libération, l’artiste controversé est poursuivi à la suite de plusieurs plaintes déposées par des personnalités influentes du monde des affaires et de la politique : Kinan Menheim, PDG de Cercis Group, Moustapha Sow, dirigeant de SF Capital, et Mame Boye Diao, ancien directeur des Domaines. Khalifa Rappeur les accuse respectivement de tentative d’empoisonnement, de détournements de fonds et d’accaparement foncier.
Devant les enquêteurs, le rappeur a assumé l’intégralité de ses déclarations, revendiquant son rôle de « lanceur d’alerte ». Il affirme avoir voulu attirer l’attention du parquet financier sur des faits qu’il juge graves. Toutefois, il n’a apporté aucune preuve tangible pour étayer ses accusations, se basant essentiellement sur des contenus publiés sur les réseaux sociaux et dans certains médias, souligne le journal.
Khalifa Rappeur a également reconnu avoir publié des informations personnelles sur les personnes visées, notamment des photos de domiciles et des plaques d’immatriculation, actions qu’il justifie par son engagement militant. Conscient de la gravité de la situation, l’artiste a exprimé ses regrets, présenté des excuses aux plaignants et promis de supprimer les publications incriminées, dans l’espoir d’une clémence de la justice.
Ce n’est pas la première fois que Khalifa Rappeur se retrouve confronté à la justice pour des faits similaires. Déjà poursuivi en 2021 et 2024, son cas pose une nouvelle fois la question de la frontière entre liberté d’expression, activisme citoyen et responsabilité juridique.
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