La tragédie de Touba, survenue il y a quelques jours et ayant coûté la vie à 11 personnes tout en faisant 7 blessés, continue de révéler ses ramifications. L’affaire prend désormais une tournure judiciaire majeure.
Déjà incarcéré à la prison de Rebeuss dans le cadre de l’effondrement de l’immeuble de Ngor, le maître d’œuvre P. Fall sera extrait dans les prochains jours pour être entendu par les enquêteurs dans cette nouvelle affaire dramatique. Selon L’Observateur dans son édition de ce mardi 27 mai, son nom apparaît de nouveau au cœur d’un système de sous-traitance jugé défaillant et aux conséquences meurtrières.
L’immeuble effondré à Touba, dont la construction s’est déroulée sous une chaîne complexe de sous-traitance, soulève de sérieuses interrogations sur les responsabilités engagées. Face à l’ampleur du dossier, les autorités policières ont décidé d’accélérer les investigations. Le commissariat spécial de Touba, appuyé par celui de Ndamatou, a été mobilisé pour auditionner les différentes parties impliquées dans la réalisation du bâtiment.
Les premières auditions ont déjà permis de mettre en lumière de graves négligences, tant sur le plan technique que réglementaire. Des soupçons planent sur des manquements aux normes de sécurité, le non-respect des procédures administratives et le rôle flou de certains sous-traitants intervenus dans le chantier.
Cette affaire relance le débat sur la régulation du secteur du bâtiment au Sénégal, la surveillance des chantiers, et surtout la responsabilité des maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre dans les nombreux drames liés à des constructions illégales ou mal encadrées.
Les familles des victimes, encore sous le choc, réclament justice et appellent à des sanctions exemplaires pour que “plus jamais” une telle tragédie ne se reproduise.
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