Le député sénégalais Guy Marius Sagna a vivement critiqué, lors de la dernière session du Parlement de la CEDEAO à Abuja, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, tout en s’indignant de l’inaction de l’organisation ouest-africaine face aux attaques terroristes meurtrières survenues au Bénin.
Dans une intervention sans concession, Guy Marius Sagna a accusé le chef de l’État de Guinée-Bissau de manipuler les institutions de son pays pour s’accrocher au pouvoir. Selon lui, Umaro Sissoco Embaló instrumentalise un présumé coup d’État militaire pour justifier ce qu’il qualifie de véritable « coup d’État constitutionnel ». Le parlementaire sénégalais a appelé le président bissau-guinéen à respecter la Constitution et à se soumettre à la volonté souveraine du peuple bissau-guinéen, qu’il accuse d’avoir été ignorée au profit d’une dérive autoritaire.
S’exprimant également sur la situation sécuritaire dans la sous-région, Guy Marius Sagna a évoqué avec émotion le drame survenu au Bénin, où 54 soldats ont récemment perdu la vie dans des attaques attribuées à des groupes terroristes. Il a exprimé sa solidarité avec le peuple béninois, tout en dénonçant le silence de la CEDEAO face à cette tragédie. Pour lui, la léthargie de l’organisation régionale face à l’expansion du terrorisme en Afrique de l’Ouest est non seulement inexplicable, mais également inacceptable.
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le député a également révélé que, depuis juillet 2024, les sessions du Parlement de la CEDEAO ne sont plus retransmises en direct. D’après lui, cette mesure aurait été prise dans le but de censurer ses prises de parole, jugées trop critiques envers l’institution. Il s’est excusé pour la qualité médiocre de la vidéo de son intervention, expliquant que cette décision prive les citoyens ouest-africains d’un accès direct aux débats parlementaires. Il a saisi l’occasion pour dénoncer une gouvernance opaque, antidémocratique et autoritaire au sein même de la CEDEAO.
Connu pour son franc-parler, Guy Marius Sagna continue ainsi de s’ériger en défenseur des peuples et des principes démocratiques dans l’espace ouest-africain. Il appelle à une réforme profonde de la CEDEAO afin qu’elle cesse de protéger les régimes autoritaires et devienne un véritable rempart contre le terrorisme et les violations des droits des peuples.
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