Alors que plusieurs figures publiques – chroniqueurs, activistes et responsables politiques – ont récemment été arrêtées pour leurs prises de parole dans les médias ou pour offense au chef de l’État, la tension monte autour de la question des libertés publiques au Sénégal. Ces interpellations, largement perçues comme une atteinte à la liberté d’expression, suscitent une vague d’indignation dans les rangs de la société civile, des défenseurs des droits humains et de l’opposition politique.
Dans ce contexte, la réaction du magistrat Ibrahima Hamidou Dème, connu pour ses positions critiques sur le fonctionnement de la justice, ne s’est pas fait attendre. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), il a dénoncé une justice soumise au pouvoir exécutif, remettant en cause l’indépendance réelle des magistrats. « Comment la justice peut-elle devenir indépendante avec des magistrats qui se comportent toujours en préfets judiciaires, prêts à exécuter toutes les commandes de l’exécutif ? », a-t-il interrogé dans une publication qui fait grand bruit.
Ce coup de gueule intervient dans un climat déjà tendu, où les interpellations pour « délits d’opinion » se multiplient. Plusieurs organisations, dont Amnesty International Sénégal et la Raddho, ont récemment appelé à mettre fin à l’instrumentalisation de la justice et à garantir la liberté d’expression, pierre angulaire de tout régime démocratique.
Comment la justice peut-elle devenir indépendante avec des magistrats qui se comportent toujours en préfets judiciaires, prêts à exécuter toutes les commandes de l’exécutif ?#moustaphadiakhate #justice
— Ibrahima Hamidou DÈME (@Ibrahima_H_DEME) June 11, 2025
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