L’élection du représentant du Maroc auprès des Nations Unies à Genève, l’Ambassadeur Zniber, à la présidence du Conseil des droits de l’Homme le 10 janvier a suscité des réactions contrastées au niveau international. Alors que le président élu s’est engagé à promouvoir et protéger les droits humains dans son discours inaugural, certaines voix, dont celle de Khadija Ryadi de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), soulignent le contraste entre cette déclaration et la situation effective des droits humains au Maroc.
Khadija Ryadi de l’AMDH a exprimé ses préoccupations quant à cette élection, soulignant que le Maroc devrait d’abord résoudre les problèmes de droits humains à l’intérieur de ses frontières avant de prétendre diriger le Conseil des droits de l’Homme. Elle a fait référence aux défis persistants liés à la liberté d’expression, à la répression des activistes et à d’autres questions relatives aux droits humains au Maroc.
En réponse aux critiques, le gouvernement marocain a mis en avant son rôle de leader dans les initiatives de dialogue interreligieux, soulignant son engagement envers le respect des droits humains. Cependant, ces affirmations ont été accueillies avec scepticisme par certains observateurs internationaux, qui estiment que les actions concrètes sur le terrain sont nécessaires pour garantir le respect effectif des droits humains.
Il convient de noter que cette élection intervient après les préoccupations exprimées par les Nations Unies en 2021 concernant le traitement des militants sahraouis par les autorités marocaines. Les rapports faisant état de restrictions à la liberté d’expression et de manifestations au Sahara occidental ont suscité des inquiétudes quant au respect des droits humains dans la région.
Le vote secret qui a conduit à la victoire de l’Ambassadeur Zniber a enregistré 30 voix en sa faveur, contre 17 pour le candidat sud-africain. Cette différence notable dans les résultats reflète les divergences d’opinions parmi les États membres du Conseil des droits de l’Homme quant à la crédibilité et à la légitimité du Maroc pour occuper cette position clé.
La controverse entourant cette élection souligne l’importance du rôle du Conseil des droits de l’Homme dans la promotion et la protection des droits humains à l’échelle mondiale, tout en soulignant le besoin de transparence et de responsabilité dans la sélection de ses dirigeants.
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