L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre d’une vive tension ce lundi 5 février, alors que le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a fait appel à la gendarmerie pour faciliter le passage d’une proposition de loi constitutionnelle controversée, la n°04/2024. Cette proposition vise à déroger aux dispositions de l’article 31 de la Constitution.
Le recours à la gendarmerie a transformé l’hémicycle en un champ de bataille, opposant violemment les parlementaires de l’opposition aux forces de l’ordre. L’incident a été précédé par une tentative du président du groupe parlementaire Liberté Démocratie et Changement, Mamadou Lamine Thiam, de faire passer le vote de la proposition sans débat, une proposition qui a été rejetée par les députés de la coalition Yewwi Askan wi.
Les tensions ont été exacerbées par les questions préalables posées par les députés de l’opposition tout au long de la séance, ce qui a conduit Mamadou Lamine Thiam à insister sur la nécessité de passer directement au vote. Cependant, cette demande a été source de désaccord, alimentant davantage les frictions au sein de l’Assemblée nationale.
L’usage de la force par la gendarmerie dans le contexte parlementaire soulève des préoccupations quant au respect des principes démocratiques et des droits des députés à exprimer leurs opinions. Les développements ultérieurs de cette situation tendue seront scrutés de près, alors que le pays observe de près l’évolution de son paysage politique.
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