Jeudi dernier, au moins onze membres de l’opposition politique malienne ont été arrêtés à Bamako lors d’une réunion d’une plateforme opposée à la prolongation de la transition militaire. Ces informations ont été relayées par plusieurs sources médiatiques, dont Radio France Internationale (RFI).
Les Faits
La réunion, organisée par la plateforme « Déclaration commune du 31 mars », se tenait au domicile de Moustapha Dicko, un des leaders de l’opposition. Parmi les personnes interpellées figurent plusieurs personnalités politiques de premier plan :
- Mohamed Ali Bathily du M5 Mali Kura
- Yaya Sangaré de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema)
- Moustapha Dicko, hôte de la réunion
Contexte Politique
La plateforme « Déclaration commune du 31 mars » regroupe des partis politiques opposés à la prolongation de la transition militaire au Mali. Initialement prévue pour se terminer il y a trois mois, cette transition continue de susciter des tensions et des controverses.
Parmi les autres personnes arrêtées figurent également des membres du Rassemblement pour le Mali (RPM) de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que des membres du Parti pour le développement économique et la solidarité de l’ex-président Amadou Toumani Touré.
Interdiction des Activités Politiques
En avril, les autorités militaires de transition avaient interdit toute activité politique dans le pays. Les cadres de l’opposition arrêtés travaillaient sur un projet de règlement intérieur de leur plateforme et sur l’élaboration d’un plan d’action lorsqu’ils ont été interpellés, selon RFI.
Réactions et Conséquences
Ces arrestations ont suscité une vive réaction au sein de l’opposition et de la société civile malienne. Beaucoup y voient une tentative de museler les voix dissidentes et de prolonger indéfiniment la transition militaire.
L’arrestation de figures de l’opposition pourrait également compliquer davantage le climat politique déjà tendu au Mali, un pays en proie à des crises multiples, notamment sécuritaire et socio-économique.
Appels à la Libération
Des appels à la libération des personnes arrêtées ont été lancés par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et des groupes politiques. Ils exigent le respect des droits fondamentaux et la fin des répressions politiques.
Les arrestations de jeudi dernier à Bamako sont le dernier épisode en date des tensions croissantes entre les autorités militaires de transition et l’opposition politique. Alors que le Mali traverse une période de turbulences, ces événements soulignent les défis importants auxquels le pays est confronté en matière de gouvernance, de droits politiques et de stabilité.
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