Le colonel Claude Pivi, une figure militaire controversée de l’armée guinéenne, a été arrêté ce mardi au Liberia près de la frontière avec la Guinée, après une spectaculaire évasion en novembre dernier. L’information, confirmée ce mercredi par Radio France Internationale (RFI), a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Condamné en juillet dernier à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, Claude Pivi était en fuite depuis plusieurs mois. Cet épisode tragique, qui a eu lieu dans le stade de Conakry, avait coûté la vie à des centaines de manifestants pacifiques qui protestaient contre la junte militaire au pouvoir. Le massacre avait également fait des centaines de blessés et marqué un tournant dans l’histoire politique du pays.
Pivi, ancien chef de la sécurité présidentielle sous la junte, avait réussi à échapper à la surveillance des autorités guinéennes après sa condamnation par contumace. Il avait été condamné pour sa responsabilité dans la répression sanglante de cette manifestation, considérée comme l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire récente de la Guinée.
C’est dans un village frontalier du Liberia que l’officier a été localisé, après plusieurs mois de cavale. Les images de son arrestation, où on le voit vêtu d’un polo et d’un short beige, ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, relançant le débat sur l’impunité dans les rangs de l’armée guinéenne.
L’extradition de Claude Pivi vers la Guinée semble désormais inévitable. Les autorités guinéennes ont salué cette capture, la qualifiant de signal fort dans la lutte contre l’impunité, un problème récurrent dans le pays. L’arrestation de Pivi marque une nouvelle étape dans la volonté affichée par la Guinée de rendre justice aux victimes du massacre du 28 septembre.
Toutefois, cette arrestation pose des questions sur la gestion de l’après-extradition. En effet, si elle marque un succès dans la traque des responsables du massacre, elle met également en lumière les défis que doit encore relever le pays pour instaurer une véritable justice et réconciliation nationale.
Les regards sont désormais tournés vers Conakry, où la population et les familles des victimes attendent avec impatience que justice soit rendue dans cette affaire qui continue de hanter la Guinée.
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