Le SYNPICS organise son 15e Congrès ordinaire à Dakar : un nouveau secrétaire général sera élu

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) organise, ce samedi 30 mars 2025, son 15e Congrès ordinaire à la Maison de la presse Babacar-Touré à Dakar. À partir de 9 heures, les membres du syndicat se réuniront pour élire un nouveau secrétaire général et renouveler le bureau.

Le thème central de cette édition est : “Application de la Convention collective : 5 ans après”. Ce choix met en lumière les avancées et les défis liés à l’application de ce texte essentiel, qui encadre les droits et devoirs des travailleurs du secteur de l’information et de la communication au Sénégal. Adoptée en 2019, la convention collective devait permettre d’améliorer les conditions de travail et de garantir davantage de protections aux journalistes et aux professionnels des médias.

Cinq ans plus tard, le bilan de son application reste contrasté. Si certaines avancées ont été notées, notamment en termes de régulation et de protection sociale, des défis subsistent, notamment sur la précarité de l’emploi, le respect des grilles salariales et la protection des journalistes face aux pressions politiques et économiques.

Ce congrès marque également la fin du mandat de Ahmadou Bamba Kassé, secrétaire général du SYNPICS depuis 2019, qui ne briguera pas un nouveau mandat. Cette décision ouvre ainsi la voie à une nouvelle équipe dirigeante qui devra poursuivre la mission de défense des droits et des intérêts des professionnels de la communication au Sénégal.

L’élection d’un nouveau secrétaire général suscite beaucoup d’attentes, notamment chez les journalistes et techniciens des médias qui espèrent un renforcement de la lutte syndicale pour de meilleures conditions de travail et une plus grande protection des travailleurs du secteur.

Korité 2025 : La Coordination des Musulmans du Sénégal célèbre l’Aïd el-Fitr ce dimanche 30 mars

La Coordination des Musulmans du Sénégal (CMS) a annoncé, ce samedi 29 mars, que la lune a été aperçue sur le territoire national. Par conséquent, la Korité sera célébrée ce dimanche 30 mars 2025, marquant la fin du mois de Ramadan pour une partie des musulmans sénégalais.

Réunie à son siège à la Grande Mosquée de Dakar, la CMS a déclaré avoir recueilli des témoignages d’observation du croissant lunaire dans plusieurs localités du Sénégal, notamment Ngane (Kaolack), Agnam (Fouta), Louga et Foundiougne.

L’annonce a été faite après une vérification auprès de correspondants nationaux et internationaux. L’apparition du croissant lunaire a également été confirmée dans plusieurs autres pays musulmans, dont la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Mali, la Guinée, le Cameroun, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.

Malgré cette déclaration de la CMS, une autre partie de la communauté musulmane attend encore la décision officielle de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC), l’organe chargé de trancher sur la date officielle de l’Aïd el-Fitr au niveau national.

Comme chaque année, cette divergence sur l’observation de la lune pourrait conduire à une célébration de la Korité à des dates différentes au Sénégal, un phénomène récurrent qui alimente le débat sur l’unification du calendrier religieux dans le pays.

Sénégal : La Coordination des Musulmans célèbre la Korité ce dimanche 30 mars

Birahime Seck dénonce un ciblage dans la loi interprétative de l’amnistie : « Une initiative partiale qui promeut l’impunité »

Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, a vivement réagi aux déclarations du ministre Abdourahmane Diouf, invité ce dimanche de l’émission Point de vue sur la RTS. Dans un message publié sur X, il a dénoncé ce qu’il considère comme un ciblage assumé dans la loi interprétative de l’amnistie, y voyant une nouvelle preuve de son caractère partial et controversé.

Réagissant à l’émission animée par Oumar Gning, Birahime Seck a exprimé un constat alarmant : « Ce ciblage affirmé et assumé par un membre du gouvernement est d’une gravité extrême. » Selon lui, cette approche prouve que l’initiative parlementaire sert avant tout à promouvoir l’impunité, en faveur de certaines personnalités.

Il a insisté sur le fait que c’est au juge d’apprécier la gravité d’un crime, et non à une loi interprétative dictée par des considérations politiques. « Une loi ne peut se substituer au pouvoir judiciaire pour décider de l’innocence ou de la culpabilité d’un individu », a-t-il martelé.

De son côté, Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a défendu la nécessité de cette loi. Selon lui, elle permet de « rendre justice », là où une simple abrogation ou annulation de l’amnistie laisserait « l’impunité entière ».

Mais pour le Forum Civil, cette approche soulève de sérieuses inquiétudes sur le respect de l’État de droit et des principes fondamentaux de la justice. En assumant un ciblage dans cette loi interprétative, le gouvernement s’expose à de nouvelles critiques sur sa gestion du dossier de l’amnistie et son impact sur le climat politique et judiciaire au Sénégal.

Démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin et saisie de bois par la Zone Militaire N°4

Dans le cadre d’une vaste opération de sécurisation, les éléments de la Zone Militaire N°4 ont mené une action décisive ce samedi aux environs de Tenkoto, sur la Falémé. L’intervention a permis le démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin, avec l’interpellation de six individus et la saisie de plusieurs motos utilisées pour leurs activités illégales.

Les patrouilles militaires ont également abouti à la confiscation d’une importante quantité de bois illicite, confirmant l’ampleur du trafic de ressources naturelles dans cette région frontalière. Ces opérations s’inscrivent dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources minières et forestières, un phénomène qui menace l’environnement et l’économie locale.

L’exploitation artisanale illégale de l’or est une problématique récurrente dans la zone de la Falémé. Outre les risques d’effondrement des galeries souterraines et les conflits liés à la gestion des sites, ces activités entraînent une déforestation massive et la pollution des cours d’eau par l’usage incontrôlé de produits chimiques comme le mercure et le cyanure.

Les autorités sénégalaises, conscientes de ces enjeux, multiplient les efforts pour éradiquer ces pratiques. L’intervention de la Zone Militaire N°4 illustre cette volonté de restaurer l’ordre et de protéger les ressources naturelles du pays.

En parallèle, la saisie de bois illicite met en lumière une autre menace pour l’écosystème local : l’exploitation forestière illégale. Les forêts sénégalaises, notamment dans les zones frontalières, subissent une forte pression en raison du trafic de bois, souvent destiné à l’exportation clandestine vers les pays voisins. Cette surexploitation accélère la désertification et impacte négativement les communautés locales qui dépendent de ces ressources.

Les opérations militaires menées dans cette région stratégique visent non seulement à démanteler les réseaux d’exploitation illégale, mais aussi à dissuader les contrevenants. Les autorités appellent à une collaboration entre forces de défense, services de l’environnement et populations locales pour lutter efficacement contre ces activités illicites.

Le démantèlement du site d’orpaillage et la saisie de bois témoignent de l’engagement des forces de défense et de sécurité à préserver les ressources naturelles du pays. La lutte contre ces fléaux doit être intensifiée pour garantir une gestion durable et équitable des richesses du territoire sénégalais.

Badara Gadiaga revient sur son avenir à Tfm : « Ma décision de partir remonte à trois mois »

Le chroniqueur Badara Gadiaga a clarifié sa position concernant son avenir à Tfm, affirmant que son souhait de quitter la chaîne ne date pas de la récente polémique autour de son altercation avec le député Amadou Ba. Il assure avoir exprimé son intention de démissionner il y a trois mois, bien avant que cette affaire n’éclate.

Invité sur le plateau de Quartier Général, Gadiaga a révélé qu’il avait discuté de son départ avec Bouba Ndour, directeur des programmes de Tfm, bien avant que les tensions actuelles ne surgissent.

« J’avais vu Bouba Ndour pour lui faire part de mon intention de quitter la chaîne. Je recevais des critiques, ce qui ne me posait aucun problème, mais je ne voulais pas que cela affecte le personnel de la Tfm », a-t-il déclaré.

Cette précision intervient alors que certains observateurs attribuaient sa volonté de quitter la chaîne aux appels au boycott de Tfm, lancés par des militants de Pastef à la suite de son vif échange avec Amadou Ba.

Malgré la pression médiatique et politique, Badara Gadiaga affirme qu’il n’est pas affecté par les controverses qui entourent son nom.

« Je suis un éternel combattant. Ces polémiques ne me font aucun effet pour ceux qui me connaissent. Je ne suis pas non plus à la recherche des plateaux ou de la télévision », a-t-il insisté.

Connu pour son franc-parler, Badara Gadiaga reste fidèle à son style direct et engagé. Son avenir médiatique, notamment à Tfm, demeure cependant incertain.

Sénégal : Reprise de la couverture sécuritaire des combats de lutte à partir du 1er avril

Le monde de la lutte sénégalaise peut souffler. À compter du 1er avril 2025, la couverture sécuritaire des combats de lutte sera réinstaurée, après une suspension décrétée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique le 18 février dernier.

Dans un communiqué officiel, la Division de la communication de la police nationale a annoncé que cette décision fait suite aux discussions engagées entre les acteurs du secteur de la lutte, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, ainsi que le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

« À l’issue des discussions, un accord a été trouvé sur tous les points soulevés et des engagements fermes ont été pris par les acteurs impliqués quant au respect des recommandations édictées », précise le communiqué.

Sur cette base, le ministre de l’Intérieur a décidé de lever la suspension et invite tous les acteurs à respecter les engagements pris afin d’éviter de nouvelles sanctions.

La mesure de suspension avait été prise à la suite d’incidents graves survenus lors du combat opposant Franc à Ama Baldé, qui s’était tenu à l’Arène nationale. Ces événements avaient mis en lumière des manquements sécuritaires jugés préoccupants par les autorités, poussant le ministère à suspendre l’accompagnement des forces de l’ordre pour les compétitions de lutte sur l’ensemble du territoire national.

Cette décision avait eu un impact majeur sur la tenue des combats, mettant en péril plusieurs affiches de grande envergure et fragilisant l’organisation des promoteurs.

La levée de la suspension est une bouffée d’oxygène pour les lutteurs, promoteurs et amateurs de ce sport, qui constitue une véritable institution culturelle au Sénégal. Elle permet désormais la reprise normale des combats avec l’assurance d’un dispositif sécuritaire renforcé.

Toutefois, les autorités restent vigilantes et insistent sur le respect strict des règles de sécurité afin d’éviter de nouveaux incidents susceptibles de compromettre la tenue des futures compétitions.

Dernier hommage à Me Cheikh Khoureyssi Bâ : Un départ dans la dignité (PM O. Sonko)

La levée du corps de Me Cheikh Khoureyssi Bâ, avocat éminent du Barreau sénégalais, s’est tenue ce samedi 29 mars 2025 à l’Hôpital Principal de Dakar. Il a été inhumé le jour même au cimetière de Yoff, en présence de nombreux proches, collègues et amis venus lui rendre un dernier hommage. Les condoléances seront reçues à la maison familiale située à Sicap Baobab, derrière la mairie de Mermoz Sacré-Cœur.

Parmi les personnalités présentes à la cérémonie, le Premier ministre Ousmane Sonko a rendu un vibrant hommage au défunt avocat, soulignant son rôle central dans les combats politiques et judiciaires du Sénégal. Il a rappelé que la nouvelle du décès de Me Bâ avait profondément marqué le gouvernement.

« Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a appris la nouvelle mercredi en Conseil des ministres. Il a interrompu la séance pour l’annoncer au gouvernement, qui a ensuite formulé des prières pour le défunt. Cela montre à quel point il respectait Me Khoureyssi Bâ. Il viendra personnellement présenter ses condoléances à la famille dans les jours à venir. »

Ousmane Sonko a également insisté sur l’importance de Me Cheikh Khoureyssi Bâ dans l’histoire politique récente du Sénégal. Il l’a décrit comme un membre informel du gouvernement, malgré son absence officielle au sein du Pastef.

« Me Cheikh Khoureyssi Bâ était un membre informel du gouvernement. Aucun ministre ne mérite plus que lui d’y siéger, tant il a œuvré pour notre ascension au pouvoir. Il n’a jamais acheté la carte du parti Pastef, mais aucun militant n’a accompli ce qu’il a fait. Nous avons perdu une figure majeure. »

L’avocat a été un soutien indéfectible du Pastef, intervenant à plusieurs reprises pour défendre ses dirigeants face aux attaques judiciaires sous l’ancien régime de Macky Sall.

Le Premier ministre a partagé des confidences sur sa relation avec Me Bâ, qui dépassait largement le cadre professionnel. Il a raconté comment l’avocat se rendait régulièrement chez lui, parfois tard dans la nuit, pour s’assurer qu’il allait bien.

« Ce comportement dépassait largement celui d’un simple avocat. Il était un grand frère pour moi, comme s’il était de mon propre sang. »

Il a aussi révélé que Me Bâ avait combattu sa maladie avec discrétion, sans en informer son entourage.

« Il est parti dans la dignité, sans que personne ne sache qu’il était gravement malade, même ses collègues avocats. C’est seulement lorsqu’il était très affaibli que sa femme a contacté la mienne pour l’informer de son état. Il a toujours aidé les autres, mais refusait que l’on s’inquiète pour lui. »

Ousmane Sonko a invité les Sénégalais à tirer une leçon de vie du parcours de Me Bâ, insistant sur l’importance de la solidarité et de la bienveillance.

« La mort de Cheikh Khoureyssi Bâ doit nous rappeler l’importance de prendre des nouvelles les uns des autres, de nous soucier de ceux qui nous entourent. Il était un homme de valeurs, un modèle d’engagement et d’humanité. »

Il a conclu en adressant ses prières pour le repos de l’âme de l’avocat.

« Que Dieu lui accorde son pardon et que la terre lui soit légère. »

Né le 15 août 1956 à Dakar, Me Cheikh Khoureyssi Bâ était le fils du juge Tidiane Bâ. Ayant grandi dans un environnement marqué par la rigueur et la justice, il s’est imposé comme l’un des avocats les plus influents du Sénégal.

Il a joué un rôle clé dans plusieurs grandes affaires judiciaires, notamment en tant que défenseur du Pastef lorsque le parti était dans l’opposition. Il s’est toujours battu pour ses convictions, quitte à s’attirer l’hostilité des autorités de l’époque.

Il est décédé le mercredi 26 mars 2025 à Istanbul, en Turquie, des suites d’une maladie. Son départ laisse un vide immense dans le paysage judiciaire et politique sénégalais.

Affaire Mansour Faye : Me El Hadj Amadou Sall dément les rumeurs sur un recours en rétractation

Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Mansour Faye, a catégoriquement démenti les informations selon lesquelles l’État du Sénégal aurait déposé un recours en rétractation après la décision de la Cour suprême en faveur de son client.

Dans une déclaration faite sur X (anciennement Twitter), Me Sall s’est interrogé sur la véracité d’un tel recours : « Comment une décision de justice rendue hier à 18h, alors que le greffe avait déjà fermé ses bureaux, pourrait-elle faire l’objet d’un recours ? »

L’avocat a dénoncé la propagation de fausses informations, affirmant que « des fake news circulent sur une prétendue requête en rétractation déposée après la fermeture de la Cour suprême, alors que la décision n’a même pas encore été notifiée ».

Il a également rappelé un point essentiel du droit civil, précisant que « devant la Cour suprême, aucun recours n’a d’effet suspensif », ce qui signifie que l’État ne peut empêcher l’exécution de la décision rendue en faveur de Mansour Faye en invoquant une quelconque procédure en cours.

Pour rappel, la Cour suprême a ordonné, ce vendredi 29 mars 2025, au ministre de l’Intérieur de notifier officiellement à Mansour Faye les motifs de son interdiction de sortie du territoire national, ou, à défaut, de le laisser voyager librement.

France : L’Aïd el-Fitr 2025 célébré le dimanche 30 mars

La Grande Mosquée de Paris a annoncé ce samedi 29 mars 2025 que l’Aïd el-Fitr sera célébré en France le dimanche 30 mars 2025. Cette date a été fixée à l’issue de la traditionnelle Nuit du Doute, au cours de laquelle la commission religieuse de la mosquée, en concertation avec plusieurs fédérations musulmanes nationales, a constaté la possibilité d’observer la nouvelle lune, marquant ainsi la fin du mois de Ramadan 1446/H.

Pour l’occasion, la Grande Mosquée de Paris organisera deux prières de l’Aïd el-Fitr afin de permettre aux fidèles de célébrer cette journée dans les meilleures conditions. La première prière aura lieu à 8h00, suivie d’une seconde à 8h45.

Dans son communiqué, la mosquée rappelle également aux fidèles que le passage à l’heure d’été interviendra dans la nuit du samedi au dimanche, avançant ainsi les horloges d’une heure.

Le recteur Chems-eddine Hafiz a saisi cette occasion pour inviter les musulmans de France à prolonger l’esprit de piété, de bienveillance et de solidarité qui a marqué leur mois de jeûne. Il a également adressé ses prières pour que les supplications des fidèles soient exaucées, tout en formulant ses vœux d’Aïd Moubarak à tous les musulmans de France et du monde.

L’Aïd el-Fitr fixé au lundi 31 mars 2025 dans plusieurs pays

Les autorités de Malaisie, de Brunei, d’Indonésie et d’Australie ont officiellement annoncé que l’Aïd el-Fitr sera célébré le lundi 31 mars 2025. Cette décision repose sur des observations astronomiques précises confirmant la fin du mois de Ramadan à cette date.

Selon le Centre international d’astronomie, les calculs montrent que l’apparition du croissant lunaire marquant le début du mois de Chawwal sera visible dans plusieurs régions du monde le dimanche 30 mars. Ainsi, le jeûne du Ramadan prendra fin ce jour-là, et l’Aïd el-Fitr sera célébré le lendemain, lundi 31 mars.

En Australie, le Conseil de la fatwa a précisé dans un communiqué que le dernier jour du Ramadan sera observé le dimanche 30 mars. Par conséquent, le lundi 31 mars marquera officiellement le début des festivités de l’Aïd el-Fitr, une journée de prière, de partage et de célébration pour les musulmans du pays.

Cette annonce suit la méthodologie adoptée par ces pays, qui s’appuie sur l’observation du croissant lunaire et les données astronomiques pour déterminer la date de l’Aïd el-Fitr. D’autres pays devraient confirmer prochainement leur propre date de célébration en fonction de leurs observations locales.

Reprise du projet « Sénégal Power Compact » après la levée du gel des financements américains

Le projet Sénégal Power Compact redémarre après avoir été suspendu en raison du gel des financements américains en février dernier. Selon Afrik.com, le gouvernement des États-Unis a accordé une dérogation exceptionnelle pour permettre sa reprise. Ce programme, considéré comme essentiel pour le développement économique du Sénégal, vise à améliorer l’accès à l’électricité, notamment dans les zones rurales et à moderniser le réseau haute tension autour de Dakar.

Le feu vert pour la relance du projet a été donné le 18 mars par le département d’État américain, répondant ainsi à une demande pressante du ministère sénégalais de l’Économie. Lancé en 2021, ce programme, d’une durée de cinq ans, bénéficie d’un financement de 600 millions de dollars (environ 550 millions d’euros). Il représente une initiative majeure pour renforcer l’infrastructure énergétique du Sénégal et favoriser une croissance économique durable.

La suspension de l’aide américaine en février dernier, décidée sous l’administration de l’ancien président Donald Trump, avait paralysé plusieurs projets d’envergure au Sénégal et dans d’autres pays africains. Ce gel de 90 jours concernait notamment des initiatives humanitaires et des programmes liés au processus de paix en Casamance, ainsi qu’à la lutte contre le VIH/Sida.

La reprise du Sénégal Power Compact constitue une exception qui témoigne de l’importance stratégique de ce programme. Son impact est attendu sur plusieurs fronts, notamment en matière d’électrification des zones rurales, un enjeu clé pour le développement socio-économique du pays. Avec la modernisation du réseau haute tension de Dakar, ce projet vise aussi à améliorer la fiabilité de la fourniture électrique et à accompagner la croissance urbaine et industrielle de la capitale.

Cette levée du gel des financements américains marque ainsi une avancée majeure pour le Sénégal, qui pourra poursuivre ses efforts en matière d’électrification et de développement des infrastructures énergétiques.

Échec du dialogue social : le G7 met en garde le gouvernement et exige le respect de ses revendications

Les tensions entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale atteignent un niveau critique. Le G7, qui regroupe les sept syndicats représentatifs du secteur de l’éducation et de la formation, a tenu une conférence de presse ce vendredi pour exprimer son mécontentement face à ce qu’il considère comme une attitude d’immobilisme, de mépris et de dilatoire de la part des autorités.

Alors que le gouvernement souhaite la signature d’un pacte de stabilité sociale, le G7 s’y oppose fermement tant que ses revendications ne seront pas satisfaites. Dans cette optique, les syndicats ont délibérément boycotté une rencontre prévue avec les autorités, jugeant plus opportun de s’adresser directement à l’opinion publique à travers la presse. Ce rejet catégorique traduit une profonde frustration quant à la lenteur des négociations et au manque d’engagement concret du gouvernement.

Le dialogue social, pourtant institutionnalisé par l’arrêté 17094 sur la représentativité syndicale dans l’éducation et la formation, est actuellement à l’arrêt. Les syndicats déplorent que leur demande d’audience avec le président de la République soit restée sans suite. Ils rappellent également que le Premier ministre s’était engagé à les recevoir, mais cette promesse n’a toujours pas été honorée. Pour eux, cette absence de concertation traduit un manque de volonté politique qui freine toute avancée vers une résolution durable des problèmes du secteur.

Les réformes structurelles tant attendues peinent également à se concrétiser. Lors de la grande rencontre tripartite du 27 février 2025, des engagements avaient été pris pour améliorer le système éducatif, mais aucune avancée significative n’a été enregistrée depuis. Selon les syndicats, cette inertie gouvernementale constitue un frein au développement de l’éducation et compromet sérieusement la qualité de l’enseignement.

Par ailleurs, les accords précédemment conclus restent en grande partie inappliqués. Jusqu’à présent, seule la revalorisation des rémunérations a commencé à être mise en œuvre, mais elle ne corrige toujours pas les disparités salariales dénoncées par les syndicats. D’autres engagements, pourtant jugés essentiels, restent en suspens. La gestion des carrières et des formations des enseignants, qui devait être améliorée, n’a pas évolué. L’octroi du prêt au logement destiné aux enseignants demeure bloqué, ce qui empêche ces derniers d’accéder à un logement décent. La mise en place des passerelles professionnelles, censée faciliter l’évolution des carrières, n’a pas été finalisée. L’institutionnalisation du corps des administrateurs tarde également à voir le jour, tout comme la régularisation du concours des Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation (IEMs), un levier pourtant crucial pour garantir un encadrement efficace du système éducatif.

Au-delà des questions purement techniques, le G7 dénonce une exclusion systématique des syndicats représentatifs des discussions sectorielles. Il accuse le ministère du Travail d’adopter une démarche partiale en écartant les syndicats des rencontres stratégiques, tout en excluant également les ministères de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle de certaines discussions clés. Cette mise à l’écart renforce le sentiment de mépris ressenti par les syndicats et compromet sérieusement toute tentative de pacification de l’espace scolaire.

Face à cette situation, le G7 exige que le gouvernement respecte l’arrêté sur la représentativité syndicale et révise son agenda des rencontres afin d’intégrer toutes les préoccupations du secteur. Il réclame également la participation des ministères de l’Éducation et de la Formation professionnelle aux discussions et insiste sur la nécessité de maintenir le format de la grande rencontre tripartite. Selon les syndicats, l’implication des organisations de la société civile dans le processus de dialogue est également indispensable pour garantir plus de transparence et d’équilibre dans les négociations.

Les membres du G7 rappellent que seul le respect des accords signés et l’ouverture de nouvelles négociations permettront d’assurer la stabilité du secteur de l’éducation et de la formation. À défaut, ils laissent planer la menace d’un durcissement de leur mouvement, ce qui pourrait gravement perturber la fin de l’année scolaire et accentuer la crise que traverse actuellement l’école sénégalaise.

Mbour : un immeuble de Luc Nicolaï sera mis en vente aux enchères publiques le 17 avril prochain

Un immeuble appartenant au promoteur de lutte Luc Nicolaï, situé à Saly Portudal, dans la région de Mbour, sera mis en vente aux enchères publiques le jeudi 17 avril à partir de 08 heures. Cette procédure judiciaire a été ordonnée par le juge des criées du tribunal de grande instance de Mbour, à la demande de l’hôtelier Bertrand Touly, rapporte le journal Enquête.

Le bien en question, enregistré sous le titre foncier 3498/MB, fait l’objet d’une saisie résultant d’un contentieux judiciaire lié à une affaire de trafic de drogue dans laquelle Luc Nicolaï avait été impliqué et condamné en 2017. Cette vente aux enchères vise à couvrir les dommages et intérêts dus à Bertrand Touly.

L’affaire remonte à 2012, lorsqu’un scandale éclate à Saly impliquant le promoteur de lutte. Luc Nicolaï avait été accusé d’avoir introduit de la drogue dans les bureaux de Bertrand Touly, propriétaire du Lamantin Beach Hôtel. Ce dossier avait entraîné une longue bataille judiciaire, aboutissant à la condamnation de Nicolaï en 2017 par la Cour d’appel de Saint-Louis. Il avait écopé d’une peine de cinq ans de prison, dont un an avec sursis, et d’une amende de 300 millions de FCFA à verser à Bertrand Touly.

Ne s’étant pas acquitté du paiement de cette somme, la justice a procédé à la saisie de son immeuble afin de couvrir la dette. Cette vente judiciaire marque un nouveau tournant dans cette affaire qui a secoué le monde du sport et des affaires au Sénégal.

Enseignement supérieur : le SAES se dégage de toute responsabilité en cas d’échec de l’année académique

Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) sonne l’alerte sur la situation préoccupante du calendrier universitaire et prévient qu’il ne prendra aucune responsabilité en cas d’échec de l’année académique 2023-2024. Dans un entretien accordé à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), le secrétaire général du syndicat, David Célestin Faye, a exprimé son inquiétude face aux perturbations qui menacent la stabilité du système universitaire sénégalais.

Le SAES pointe du doigt le manque de réaction des autorités face aux nombreuses propositions formulées par le syndicat pour résorber le chevauchement des années académiques, un problème récurrent dans l’enseignement supérieur sénégalais. Selon David Célestin Faye, les enseignants du supérieur ont, à maintes reprises, alerté sur la nécessité de mettre en place des solutions durables, mais ces suggestions ont été ignorées. « Malgré nos multiples alertes, beaucoup de propositions n’ont pas été prises en compte », a-t-il déploré.

Le syndicat insiste sur l’importance d’un dialogue soutenu avec les autorités pour éviter une année blanche ou toute autre forme d’échec académique. « Seul un dialogue continu et la mise en œuvre des mesures suggérées pourraient garantir la stabilité du système universitaire », a souligné son secrétaire général.

Face à la persistance du problème et à l’absence de mesures concrètes, le SAES prévient qu’il n’assumera pas les conséquences d’une éventuelle paralysie du système universitaire. « Nous avons maintes fois soulevé les problèmes et proposé des solutions concrètes », rappelle M. Faye, qui regrette l’inaction des autorités compétentes.

Alors que l’année universitaire 2023-2024 se poursuit sous tension, le SAES appelle à une prise de conscience urgente des responsables de l’enseignement supérieur afin d’éviter une crise aux conséquences lourdes pour les étudiants et l’ensemble du secteur éducatif.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°433 – 29 ET 30/03/2025

🔴 LOI INTERPRÉTATIVE PORTANT AMNISTIE : PASTEF NE RECULE DEVANT RIEN !
🔴 DÉCISION DE LA COUR SUPRÊME SUR L’INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE NATIONAL : LE JUGE DES RÉFÉRÉS « DÉLIVRE » MANSOUR FAYE

🔴 BACARY CISSÉ RÉVÈLE UN SACRIFICE DE SADIO MANÉ POUR SON PAYS : « [IL] DÉPENSE 130 MILLIONS F CFA POUR VENIR EN SÉLECTION »
🔴 COUPE DU SÉNÉGAL : LES AFFICHES DES QUARTS DÉVOILÉES

Dr Amsatou Sow Sidibé nommée présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH)

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye, a procédé, par le biais du Décret n° 2025-581, à la nomination de Madame Amsatou Sow Sidibé à la tête de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Cette décision a été officialisée le jeudi 27 mars 2025.

Madame Amsatou Sow Sidibé, professeur titulaire des Facultés de droit à la retraite, est reconnue pour ses nombreuses années d’engagement dans la promotion des droits de l’homme et sa contribution significative au domaine du droit. Sa nomination intervient conformément à la loi n° 2024-14 du 18 septembre 2024, qui régit le fonctionnement de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), notamment en son article 9.

Cette nomination vient renforcer le rôle de la CNDH dans la protection et la promotion des droits fondamentaux des citoyens sénégalais, ainsi que dans l’accompagnement des réformes relatives aux droits de l’homme au niveau national et international. La prise de fonction de Madame Sow Sidibé à ce poste marque un moment important pour la défense des libertés individuelles et des principes républicains dans le pays.

Son expérience et son expertise dans le domaine du droit devraient jouer un rôle clé dans le renforcement des mécanismes de surveillance et de protection des droits humains au Sénégal, notamment en ce qui concerne les questions relatives à la justice, à l’égalité des droits et à la lutte contre les discriminations.

Doudou Ka : Solutions pour sortir de la crise économique du Sénégal liée aux eurobonds

Le Sénégal traverse une crise économique sans précédent, notamment marquée par la chute des eurobonds émis en 2018. Ces eurobonds, qui devaient être remboursés en 2048, ont connu une décote de 35 % à la Bourse de Londres, et les taux d’intérêt ont atteint des niveaux record proches de 15 %. Cette dévaluation intervient après une visite du FMI et un audit controversé de la Cour des comptes, lesquels ont mis en lumière la mauvaise gestion des finances publiques, accentuant ainsi la perte de confiance des investisseurs.

L’impact immédiat de cette crise sur les marchés financiers est considérable. Les investisseurs exigent désormais une décote élevée pour l’achat des titres sénégalais, ce qui complique davantage l’accès aux financements externes et compromet l’avenir des émissions d’eurobonds futures.

Le Sénégal se trouve dans une situation où son accès aux marchés internationaux devient de plus en plus difficile, les investisseurs exigeant des rendements supérieurs à 10 % pour acheter des eurobonds sénégalais, ce qui plongerait le pays dans un endettement excessif.

Le besoin de financement extérieur pour 2025 a été estimé à 1 875 milliards de F CFA, et une partie de ce financement devait provenir de l’émission d’eurobonds. Cependant, avec l’état actuel des marchés financiers, cette option est désormais largement compromise. Le pays a déjà dû recourir à une levée d’urgence de 300 millions de dollars en octobre 2024, avec un taux d’intérêt de 6,33 % sur trois ans, une solution coûteuse.

Doudou Ka, ancien ministre de l’Économie, considère cette situation comme un tournant économique majeur pour le Sénégal. Il attribue la crise à deux causes principales : une mauvaise communication du gouvernement sur l’état réel des finances publiques et une polémique excessive alimentée par l’opposition. Selon lui, ces facteurs ont amplifié l’inquiétude des investisseurs et contribué à la dégradation de la signature souveraine du pays.

Pour remédier à cette situation, Doudou Ka propose une série de solutions économiques :

  1. Créer un Front National pour la Défense Économique (FNDE)
    Doudou Ka plaide pour la création d’un front national qui rassemblerait toutes les forces vives du pays pour faire face à la crise économique. Ce front aurait pour objectif de mettre de côté les querelles politiques et de concentrer l’énergie nationale sur la résolution de la crise. Il insiste sur la nécessité d’unité pour surmonter les secousses économiques qui frappent les fondements de l’économie sénégalaise.
  2. Recalculer la dette publique
    Doudou Ka propose de revoir la méthode de calcul de la dette publique du Sénégal. Il suggère de soustraire les crédits relais à court terme déjà couverts par des financements extérieurs, ainsi que les dettes contingentes des structures parapubliques, qui ne présentent pas de risques pour l’État central. Ce recalcul permettrait de réduire artificiellement le taux d’endettement et de rendre la situation financière du pays plus favorable.
  3. Actualiser le PIB (Rebasing)
    Le rebasing du PIB est une autre mesure essentielle dans la proposition de Doudou Ka. Le rebasing du PIB, qui a été entamé en avril 2023 par le ministère de l’Économie, permettrait de disposer d’un PIB actualisé et de recalculer plus précisément le taux d’endettement du pays. Cela constituerait une base solide pour gérer la dette publique, permettant ainsi de réduire plus efficacement le taux d’endettement du Sénégal.
  4. Une gouvernance centralisée des emprunts publics
    Doudou Ka préconise également une gestion centralisée des emprunts publics pour éviter les dérives financières. Cette mesure vise à renforcer le contrôle sur l’endettement et à garantir que les emprunts sont utilisés de manière responsable et transparente.

Au-delà des mesures économiques techniques, Doudou Ka insiste sur l’importance de l’unité nationale pour surmonter cette crise. Il affirme que le Sénégal ne pourra pas sortir de cette situation sans une véritable communiation républicaine. Il appelle à une union des forces politiques et sociales du pays pour prioriser l’intérêt supérieur du pays plutôt que des intérêts partisans.

Il insiste sur le fait que l’union nationale ne doit pas se confondre avec l’union politique et que personne ne devrait chercher à capitaliser politiquement sur l’échec du gouvernement actuel. Selon lui, l’intérêt national doit primer, et tous les acteurs doivent travailler ensemble pour trouver des solutions concrètes à la crise.

Bien qu’opposant au gouvernement actuel, Doudou Ka se considère comme un loyal défenseur des valeurs républicaines. Il refuse toute tentative d’instrumentalisation de la crise à des fins politiques et affirme que l’unité nationale doit être fondée sur des principes de justice et de transparence.

En conclusion, Doudou Ka appelle à un consensus national pour adopter des solutions réalistes et inclusives, afin de restaurer la confiance des investisseurs et de remettre l’économie sénégalaise sur une trajectoire de croissance durable.

Les propositions de Doudou Ka reposent sur une gestion plus responsable de la dette publique, une révision de la méthode de calcul du taux d’endettement, et une actualisation du PIB pour permettre au Sénégal de sortir de l’impasse économique. Sa vision place l’unité nationale et l’engagement collectif au centre du processus de redressement économique, affirmant que seul un effort commun pourra permettre au pays de surmonter cette crise profonde et de garantir un avenir économique plus stable pour ses citoyens.

Mbour Justice critique la loi interprétative de Pastef : « Nous devons vous accompagner, mais dans la vérité et la justice »

Le débat autour de la loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le parti Pastef, s’intensifie, notamment avec la prise de position du mouvement citoyen Mbour Justice. Ce dernier, qui suit avec attention cette question, soulève de nombreuses interrogations sur les implications juridiques de cette loi et la façon dont elle pourrait affecter les citoyens sénégalais, particulièrement en ce qui concerne la gestion des actes de violence et de torture.

Au centre des préoccupations de Mbour Justice se trouvent les critères flous définissant ce qu’est un acte de torture, d’inhumanité ou de violence policière dans le cadre de cette loi interprétative. Lors d’un point de presse, Bakary Diémé, coordonnateur du mouvement, a demandé des éclaircissements sur les situations qui relèveraient de ces qualifications :

  • Qu’est-ce qui sera considéré comme acte de torture ?
  • Qu’est-ce qui constituerait un acte inhumain ou dégradant ?
  • À quel niveau d’agressivité un acte peut-il être qualifié d’acte de torture ?

Mbour Justice semble notamment préoccupé par le traitement juridique des événements survenus lors des manifestations de 2024, où des actes violents ont été commis, notamment l’incendie d’institutions publiques et des saccages dans des lieux comme l’Université Cheikh Anta Diop ou encore des gendarmeries. Le mouvement citoyen s’interroge : les manifestants responsables de ces actes violents seront-ils considérés comme des bandits, des nervis ou de simples manifestants ?

Dans ce contexte, Bakary Diémé critique la possibilité d’une distinction faite entre les violences policières exercées par certains membres des forces de défense et de sécurité (FDS) et les actes de vandalisme commis par les manifestants. Selon lui, « l’action de torturer un manifestant par un FDS » serait-elle juridiquement plus grave que celle d’incendier une gendarmerie ou de saccager une université ? Diémé demande alors pourquoi ces actes violents seraient-ils tolérés et moins punis que d’autres formes de violence.

Mbour Justice critique vivement la sélectivité de la loi interprétative, qu’il considère comme discriminatoire et injuste. Le mouvement soulève des préoccupations concernant la manière dont la loi semble privilégier certains types de violences tout en minimisant la gravité d’autres. Ils pointent notamment du doigt la protection des auteurs de violences, notamment ceux qui ont commis des actes de dégradation dans les institutions publiques et privées.

Bakary Diémé va plus loin en dénonçant une politique de “loi des vainqueurs”, estimant que cette loi ne serait en réalité qu’une tentative de protéger les fautifs politiques au détriment de l’équité et de la justice. Selon lui, la loi pourrait effectivement protéger certains responsables politiques tout en poursuivant les opposants du régime Pastef. Une telle situation risquerait de déstabiliser les principes républicains du pays, et de créer un clivage dangereux au sein de la population.

Le mouvement Mbour Justice évoque également une situation où certaines violences graves commises par des groupes armés ou des nervis seraient amnistiées, tandis que les membres des forces de sécurité qui ont exercé des actes de torture ou de brutalité seraient jugés et punis, ce qui soulignerait une discrimination évidente. Cette question soulève une inquiétude majeure : quels actes doivent être considérés comme « plus graves » et comment équilibrer les jugements dans un contexte aussi complexe ?

Au-delà des questions juridiques, le mouvement appelle à un débat national sur l’avenir du Sénégal. Bakary Diémé déplore que la classe politique soit davantage préoccupée par ses querelles internes que par les véritables défis auxquels le pays est confronté. Il mentionne ainsi la situation socio-économique difficile, où plus de 500 jeunes meurent chaque année en mer, tandis que d’autres prennent des risques en traversant le désert pour chercher une vie meilleure à l’étranger.

Pour Mbour Justice, les problèmes qui secouent le pays, tels que la précarité de l’emploi, les difficultés sociales et l’effondrement du système de santé, doivent être priorisés, bien au-delà des batailles politiques internes. Le mouvement plaide pour un retour à l’unité nationale, où l’intérêt général primerait sur les intérêts partisans. Ils invitent le gouvernement à mettre de côté ses ambitions personnelles et à concentrer ses efforts sur le développement économique et social du pays, au service du peuple sénégalais.

Le message de Mbour Justice est clair : ils demandent une révision de la loi interprétative de Pastef, afin qu’elle soit rééquilibrée et ne favorise pas certains acteurs au détriment de la justice et des principes républicains. Le mouvement insiste sur la nécessité de garantir que tous les actes de violence, qu’ils soient commis par des manifestants ou des membres des forces de sécurité, soient jugés équitablement, dans le respect de la loi et des droits humains.

En conclusion, Mbour Justice appelle à la mobilisation citoyenne pour soutenir la révision de la loi interprétative et pour que le pays retourne aux valeurs républicaines qui permettent d’assurer l’égalité devant la loi et de préserver la paix sociale dans le Sénégal.

Fonds de dotation de la décentralisation : une hausse de plus de 5 milliards pour les collectivités territoriales en 2025

Le gouvernement sénégalais a pris des mesures pour renforcer la décentralisation et soutenir le développement local en augmentant considérablement les moyens financiers alloués aux communes et régions. Lors du Conseil national de développement des collectivités territoriales qui s’est tenu jeudi sous la présidence de Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, les grandes lignes du financement des collectivités pour l’année 2025 ont été dévoilées.

L’enveloppe globale destinée aux collectivités territoriales pour l’année 2025 est passée de 74,6 milliards de FCFA en 2024 à 79,6 milliards de FCFA en 2025, marquant ainsi une augmentation de plus de 5 milliards de FCFA, soit une hausse significative de près de 7%. Cette augmentation vise à répondre aux besoins croissants des collectivités en matière de développement et à soutenir leur autonomie financière.

Le ministre Moussa Bala Fofana a souligné que, bien que ces ressources restent insuffisantes, l’État reste engagé dans sa volonté d’accompagner les collectivités. « L’État maintient ses engagements en augmentant l’enveloppe allouée, mais il faut également une grande réforme de la décentralisation, notamment la révision de la fiscalité locale et le financement des collectivités territoriales », a-t-il précisé, visant à donner davantage de moyens aux entités locales pour mieux gérer leurs projets.

Dans le détail, le Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) bénéficiera de 36,9 milliards de FCFA en 2025, contre 33,8 milliards de FCFA en 2024, soit une augmentation de 9%. Ce fonds est principalement destiné à couvrir les charges liées au transfert de compétences et à assurer le bon fonctionnement des collectivités.

Le Fonds d’équipement des collectivités territoriales (Fect), quant à lui, verra une augmentation de 4%, passant de 40,7 milliards de FCFA en 2024 à 42,7 milliards de FCFA en 2025. Le Fect est destiné principalement aux investissements nécessaires pour réaliser des projets structurants en matière de développement économique, social et culturel.

Ces financements ont pour objectif de renforcer la capacité des collectivités territoriales à réaliser des projets d’envergure qui favoriseront le développement économique, social et culturel des territoires. Le Fdd permet ainsi aux collectivités de mieux gérer leurs charges de fonctionnement, tandis que le Fect soutient l’investissement dans des infrastructures et projets essentiels au bien-être des populations locales.

Conflits fonciers : Alain Diouf alerte sur les failles de la loi de 1964 et appelle à une réforme urgente

Les conflits fonciers au Sénégal sont devenus de plus en plus fréquents ces dernières années, affectant presque tout le territoire national. Lors d’une récente interview accordée à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), Alain Diouf, coordonnateur technique du Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (PROCASEF), a mis en lumière les nombreuses failles de la loi de 1964 qui régit actuellement la gestion des terres au Sénégal.

Alain Diouf n’a pas mâché ses mots en soulignant que la loi de 1964 contient de nombreuses incohérences et des éléments qui sont devenus obsolètes. « La loi recèle plein d’incohérences, d’incomplétudes, et d’anachronismes », a-t-il déclaré. Selon lui, les textes d’application de cette loi évoquent des centres d’expansion rurale et des comités ruraux qui ne sont plus en activité depuis longtemps. De plus, la loi attribue des compétences aux gouverneurs dans des domaines où ils ne jouent plus aucun rôle aujourd’hui. Ces décalages rendent l’application de la loi particulièrement difficile et inadaptée aux réalités actuelles du terrain.

L’une des principales critiques formulées par l’expert concerne les dispositions relatives à la propriété et à l’exploitation des terres. La loi de 1964 stipule que pour être propriétaire d’une parcelle à usage d’habitation, il faut être résident de la commune où cette parcelle se trouve. Or, Alain Diouf souligne qu’un grand nombre de Sénégalais vivent dans une commune et exploitent des terres dans une autre, ce qui rend cette règle quasi impossible à respecter et témoigne de l’anachronisme de la loi.

La loi impose également des restrictions sur l’exploitation des terres, autorisant les propriétaires à exploiter leurs terres uniquement à titre individuel ou exclusivement avec leur famille. Cette règle, jugée obsolète, empêche l’évolution des pratiques agricoles, qui se sont adaptées à des formes plus modernes et collectives de gestion des terres.

Face à ces défis, les autorités sénégalaises ont tenté à plusieurs reprises de réformer cette loi. Alain Diouf a rappelé les tentatives de réformes, notamment le plan d’action de 1996 et l’adoption en 2004 de la loi agrosylvopastorale, ainsi que la création de la Commission de réforme foncière en 2005 et la Commission nationale de réforme foncière en 2012. Cependant, malgré ces efforts, la loi de 1964 demeure toujours en vigueur, exacerbant les tensions et conflits fonciers dans le pays.

L’un des principaux arguments d’Alain Diouf réside dans l’évolution technologique rapide que connaît le pays. « Aujourd’hui, on est à l’ère du numérique, de la digitalisation et même de l’intelligence artificielle », a-t-il expliqué, soulignant que la loi encadrant la gestion des terres doit absolument être mise à jour pour s’adapter à ces nouvelles réalités. Il estime qu’une réforme foncière moderne et numérique pourrait permettre de résoudre une partie des conflits fonciers en offrant une meilleure gestion, traçabilité, et sécurité des terres.

Les propos de Alain Diouf soulignent l’importance de réformer en profondeur la loi foncière de 1964, afin qu’elle soit mieux adaptée aux enjeux actuels du pays, notamment en matière de développement rural, de gestion des terres, et de transformation numérique. La modernisation de cette loi semble être la clé pour réduire les conflits fonciers et garantir une meilleure gestion des terres à l’avenir. Les autorités sénégalaises devront donc prendre en compte ces recommandations afin de mettre en place une réforme qui réponde aux besoins du Sénégal moderne.

Loi d’amnistie : Pastef persiste et signe pour l’adoption de sa proposition de loi interprétative

Le parti Pastef se montre résolument déterminé à faire adopter sa proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, prévue pour être votée le 2 avril prochain à l’Assemblée nationale. Cette décision a été réaffirmée par Ismaela Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale et membre du parti, qui a déclaré que rien ne pourra empêcher le passage de ce texte.

Lors d’une prise de parole, Ismaela Diallo a minimisé la vague de contestation entourant cette proposition de loi, portée par le député Amadou Ba. Il a assuré que le parti est prêt à aller de l’avant, convaincu que leur démarche est légitime et nécessaire. Selon lui, la loi interprétative est la meilleure solution, contrairement aux appels à l’abrogation de la loi d’amnistie, qui, selon le vice-président, ne serait pas rétroactive et perdrait son sens.

« Nous voulons éclaircir certains articles de la loi, notamment l’article 1, qui n’était pas suffisamment clair. Nous sommes les législateurs, et notre rôle est de proposer des solutions juridiques adaptées », a ajouté Diallo.

Le projet de loi interprétative a été présenté par Pastef comme un moyen de clarifier certains points de la loi d’amnistie pour éviter toute ambiguïté dans son application. Pour Ismaela Diallo, il s’agit avant tout d’un ajustement juridique nécessaire pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre plus cohérente de la loi.

« Le contenu de cette proposition a été soigneusement réfléchi. L’objectif n’est pas de revenir sur la loi d’amnistie, mais de la rendre plus compréhensible et de clarifier des éléments qui étaient flous », a-t-il expliqué.

Ismaela Diallo a aussi rappelé que le collectif des victimes, qui a soutenu la proposition, renforce la légitimité de cette démarche. « Le 2 avril, nous allons voter cette loi. Nous sommes sereins et confiants, et les opposants doivent respecter les règles », a-t-il insisté.

Malgré les critiques, Pastef se dit déterminé à poursuivre sa dynamique législative. Cette proposition de loi interprétative, qui suscite de vives discussions, semble avoir le soutien de la majorité à l’Assemblée nationale, et le débat du 2 avril pourrait marquer un tournant politique majeur.

La proposition de loi interprétative de Pastef a des implications importantes, tant sur le plan juridique que politique. Elle pourrait avoir un impact considérable sur la loi d’amnistie et sur le climat politique sénégalais. La prochaine session législative sera donc cruciale pour déterminer si cette initiative sera adoptée et comment elle influencera les relations entre les différents acteurs politiques.

Guédiawaye : un logisticien se fait gruger la somme de 67 millions de FCFA par un « faiseur de miracles »

Le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a jugé ce mercredi, Cheikh M. Ndiaye, un marabout de 35 ans accusé d’avoir escroqué un jeune logisticien, Dominique Diop, d’une somme de 67 millions de FCFA. Sous couvert de rituels mystiques, le prévenu aurait manipulé sa victime en lui promettant réussite et prospérité, avant de l’entraîner dans une spirale de dépenses insoutenables.

Les faits remontent à 2023, lorsque Dominique Diop, un jeune logisticien de 25 ans travaillant dans l’entreprise familiale, rencontre Cheikh M. Ndiaye. Ce dernier se présente comme un marabout doté de pouvoirs mystiques extraordinaires. Il lui affirme que des « forces occultes » bloquent sa réussite et qu’il est le seul capable de l’aider à les surmonter. Séduit par cette promesse de prospérité, Diop accepte de se soumettre à un processus de purification censé lever ces « blocages spirituels ».

Au début, les recommandations spirituelles du marabout semblent inoffensives, mais elles prennent rapidement une tournure contraignante et coûteuse : bains mystiques nocturnes sur la plage de Yoff, offrandes d’objets de valeur, et transferts d’argent réguliers. À chaque nouvelle étape, le marabout avertit Diop que l’arrêt du processus entraînerait ruine et malédictions sur sa famille, renforçant ainsi son emprise psychologique.

Pris au piège, Dominique Diop commence à vider ses économies personnelles, utilise les fonds de l’entreprise familiale, et finit par emprunter de l’argent à ses proches. En tout, il remet au marabout un total de 67 millions de francs CFA.

Inquiets des nombreux retraits bancaires effectués par leur frère, son frère et sa sœur décident d’intervenir. Ils arrachent la vérité à Diop et décident de porter plainte. L’enquête ouverte par la brigade de recherches de Keur Massar permet de retracer les transactions suspectes, et le stratagème est mis à jour. Dominique Diop feint alors un dernier paiement et fixe un rendez-vous avec le marabout au rond-point Manoumbé. Cheikh M. Ndiaye, sûr de lui, se rend sur place et tombe dans le piège tendu par les autorités.

Arrêté le 6 mars à 20 heures, Cheikh M. Ndiaye a tenté de minimiser sa responsabilité en affirmant n’avoir reçu que 18 millions de francs CFA. Il rejette la faute sur un certain « Boly », un guide spirituel basé à Touba, actuellement introuvable. Cependant, l’enquête révèle que Ndiaye est un récidiviste, déjà condamné pour des faits similaires dans le passé.

Lors du procès, les preuves contre le marabout sont accablantes : relevés bancaires montrant des transferts suspects, enregistrements audio compromettants dans lesquels il négocie des sommes importantes et des remises d’or. Ces éléments ont permis de construire un dossier solide contre lui. Le procureur a requis une peine de prison ferme d’un an, le remboursement des 67 millions de FCFA et une indemnisation de 5 millions de FCFA pour le préjudice moral subi par la victime.

L’affaire a été mise en délibéré pour ce vendredi, et la décision finale sera rendue après examen des éléments du dossier.

Éducation : le G7 alerte sur les revendications non satisfaites et met en garde contre d’éventuelles perturbations

Le secteur de l’éducation au Sénégal est à nouveau sous tension, alors que le G7, un regroupement des syndicats les plus représentatifs du secteur, a exprimé de vives préoccupations lors d’une conférence de presse ce vendredi. Les syndicats dénoncent le non-respect de plusieurs de leurs revendications, restées sans réponse depuis longtemps. Ils mettent en garde les autorités publiques et l’opinion sur les possibles perturbations dans le système éducatif si la situation persiste.

Le G7 rappelle que lors de la dernière rencontre avec le Premier ministre, celui-ci s’était engagé à organiser des concertations sectorielles approfondies, impliquant tous les acteurs du secteur éducatif. Cependant, les syndicats constatent que ces promesses n’ont pas été tenues. Ndongo Sarr, secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS), a déploré ce manque de suivi des engagements pris par le gouvernement.

« Nous souhaitons alerter sur un certain nombre de décisions prises par le gouvernement, qui risquent de nous valoir des difficultés dans le système. Lors de notre dernière rencontre avec le Premier ministre, il avait promis des concertations sectorielles approfondies avec tous les acteurs concernés. Pourtant, nous constatons que ces discussions n’ont pas été inclusives, » a déclaré Ndongo Sarr. Ce dernier a également souligné l’exclusion de certains syndicats qui ne font partie d’aucune centrale syndicale, une situation qui compromet selon lui la pertinence du dialogue social.

Le G7 estime que le processus actuel de concertation entre les autorités et les syndicats ne permet pas d’apporter des solutions durables aux problèmes du secteur. Les enseignants pointent du doigt un manque de véritable inclusivité dans les discussions. Ils considèrent que les décisions prises ne tiennent pas suffisamment compte des préoccupations réelles des acteurs de l’éducation.

« Le processus actuel ne permet pas de véritables concertations susceptibles d’apporter des solutions durables. Nous avons voulu alerter et dénoncer tout cela et nous prendrons nos responsabilités, car notre rôle est de défendre les revendications de nos camarades, » a ajouté Ndongo Sarr sur les ondes de Sud FM.

Les syndicats ne cachent pas leur mécontentement et avertissent qu’en l’absence de réponses concrètes, des perturbations dans le système éducatif pourraient se produire. Le G7 souligne qu’il a pris toutes les mesures nécessaires pour faire entendre ses revendications et qu’il s’engage à défendre les intérêts des enseignants, quitte à passer à des actions plus fermes si la situation ne s’améliore pas rapidement.

La situation dans le secteur de l’éducation est devenue de plus en plus tendue, et les enseignants, regroupés au sein du G7, n’hésitent pas à avertir le gouvernement et l’opinion publique des risques de perturbations futures. Le manque de concertation véritable et la non-satisfaction des revendications sont perçus comme des obstacles à un dialogue constructif et à l’amélioration des conditions de travail dans le secteur éducatif.

Finances publiques : le FRAPP appelle à un refus de payer la dette cachée du Sénégal

L’annonce a fait l’effet d’une onde de choc : entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de dollars aurait été dissimulée sous la présidence de Macky Sall, selon les constations du Fonds monétaire international (FMI). Alors que le rapport d’audit de la Cour des comptes met en lumière d’importantes irrégularités dans la gestion des finances publiques, la société civile monte au créneau. Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) appelle à une mobilisation nationale pour contester cette dette jugée illégitime et exiger des comptes.

APPEL À LA MOBILISATION POUR L’ANNULATION DE LA DETTE ILLÉGITIME- ÑOO BAÑ, DU ÑU FAY BOR BI!

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment révélé qu’entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de dollars (soit plus de 4 000 milliards de FCFA) aurait été dissimulée sous la présidence de Macky Sall. Cette annonce a provoqué un choc au sein de l’opinion publique sénégalaise, soulevant des interrogations majeures sur la gouvernance économique du pays et sur la responsabilité des institutions internationales. Si cette dette a été tenue secrète, comment expliquer le silence du FMI pendant toutes ces années ? L’institution, censée veiller à la transparence et à la stabilité financière des pays qu’elle surveille, n’a-t-elle pas failli à sa mission en ne révélant cette anomalie que maintenant ?

Une équipe des services du FMI, dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission au Sénégal du 18 au 26 mars 2025 afin d’échanger avec les autorités sur les conclusions du rapport d’audit de la Cour des comptes, publié le 12 février 2025. Cet audit approfondi a examiné l’exécution budgétaire sur la période 2019-2023 et confirmé des déclarations erronées importantes des déficits budgétaires et de la dette publique. La mission visait à évaluer l’ampleur des écarts constatés, comprendre les mécanismes ayant conduit aux incohérences et discuter des mesures correctrices à mettre en place pour éviter qu’elles ne se reproduisent.

Le rapport de la Cour des comptes, intitulé “Rapport sur la situation des Finances publiques : gestion de 2019 au 31 mars 2024”, a été transmis au gouvernement avant sa publication. Ce rapport comprend deux chapitres principaux : le premier examine les opérations du budget général et des comptes spéciaux du Trésor, tandis que le second se concentre sur la gestion de la trésorerie et la situation de l’endettement. L’audit a révélé des anomalies significatives dans la gestion des finances publiques pendant la période concernée, notamment des écarts importants entre les chiffres officiels et la réalité financière du pays.

Ainsi, le rapport indique que l’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élevait à 18 558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, représentant 99,67 % du PIB, un taux bien supérieur à celui annoncé par le précédent régime, qui évoquait un montant de 13 854 milliards. Cet écart de 25,27 % met en lumière une importante divergence entre les chiffres réels et les montants officiellement communiqués. En ce qui concerne le déficit budgétaire en 2023, l’ancien régime avait annoncé un montant de 911 milliards de FCFA, soit 4,9 % du PIB. Toutefois, selon le “déficit recalculé” par la Cour des comptes, ce déficit atteignait en réalité 2 291 milliards de FCFA, soit 12,3 % du PIB.

Ces révélations soulèvent des interrogations quant à la responsabilité du FMI, une institution chargée de veiller à la transparence et à la stabilité financière des pays membres. Si une telle somme a été dissimulée, comment expliquer le silence du FMI pendant toutes ces années ? L’institution n’a-t-elle pas failli à sa mission en ne révélant cette anomalie que maintenant ? Le FMI est souvent accusé d’être un acteur politique influençant les choix budgétaires des pays sous ajustement structurel tout en fermant les yeux sur certaines pratiques des gouvernements en place. Si le FMI a volontairement attendu le départ de Macky Sall pour révéler cette dette cachée, cela signifie qu’il aurait joué un rôle dans la protection de l’ancien régime. Cette révélation tardive pourrait alors être interprétée comme une tentative de pression sur le nouveau gouvernement, lui imposant un passif financier colossal et limitant ainsi sa marge de manœuvre.

Il est essentiel de comprendre les implications concrètes d’une dette cachée de cette ampleur. Si ces 7 milliards de dollars doivent être intégrés dans les comptes publics, cela signifie que le Sénégal verra sa dette officiellement augmentée, ce qui risque d’affecter sa notation financière et d’augmenter les coûts de ses futurs emprunts. De plus, le pays pourrait être contraint d’adopter de nouvelles mesures d’austérité pour respecter ses engagements envers les créanciers, au détriment des investissements sociaux et économiques nécessaires à son développement. Le peuple sénégalais se retrouverait alors à payer pour des choix financiers qu’il n’a jamais validés ni même connus.

Face à cette situation, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, une enquête approfondie doit être menée pour identifier les responsables de cette dissimulation, tant au niveau national qu’international. L’Inspection Générale d’État (IGE) doit jouer un rôle actif en exploitant le rapport de la Cour des comptes et en approfondissant les investigations pour déterminer comment ces fonds ont été engagés et qui en a bénéficié. Ensuite, il est impératif que les nouvelles autorités sénégalaises contestent officiellement cette dette auprès des créanciers et des institutions internationales, en invoquant la doctrine de la dette odieuse.

L’histoire récente montre que certains pays ont réussi à se libérer d’une dette illégitime. En 2003, l’Irak a bénéficié d’une annulation de dette en raison du caractère odieux des emprunts contractés sous Saddam Hussein. L’Équateur, en 2008, a refusé de rembourser certaines dettes après un audit national qui a conclu qu’elles étaient illégitimes. Le Sénégal pourrait s’inspirer de ces exemples pour refuser de payer une dette qui n’a pas profité à son peuple.

Le refus de cette dette ne signifie pas que le Sénégal doit se plier aux exigences du FMI ou dépendre de son expertise pour gérer cette crise. Le FMI a prouvé à maintes reprises qu’il ne défendait pas les intérêts des peuples, mais plutôt ceux des créanciers internationaux et des grandes puissances économiques (cf rapport 2025 du FRAPP sur les institutions de Bretton Woods- _https://urls.fr/lHVehH_ ). Il est donc impératif que le Sénégal rompe avec cette institution et explore des alternatives souveraines pour atteindre les objectifs de l’Agenda National de Transformation/Vision 2050.

Dans cette perspective, le gouvernement doit rapidement lancer les concertations sur le projet de loi portant doctrine de financement de l’économie nationale, annoncé en Conseil des ministres le 16 octobre 2024. Les autorités doivent convier les parties prenantes à la réflexion et accélérer le processus afin de faire émerger des solutions endogènes. Parmi celles-ci, des instruments comme la Diaspora Bond, l’equity ou les Patriotes Bonds pourraient constituer des alternatives viables pour mobiliser des ressources sans dépendre des institutions financières internationales.

Cette affaire met en lumière les failles d’un système où les décisions financières d’un gouvernement peuvent engager l’avenir de tout un peuple sans son consentement. La révélation tardive du FMI pose de sérieuses questions sur sa crédibilité et son rôle dans la gestion économique du Sénégal. Le peuple sénégalais ne doit pas être tenu responsable d’une dette contractée dans l’ombre et qui ne lui a apporté aucun bénéfice tangible.

Face à cette injustice, la mobilisation populaire est indispensable. Les citoyens doivent s’organiser pour exiger la transparence et refuser le paiement de cette dette illégitime. 
Le FRAPP invite donc les forces de la nation à appuyer ce plaidoyer à travers la mise en place d’un collectif citoyen pour l’annulation de cette dette.
C’est en s’unissant que les Sénégalais pourront imposer un nouveau modèle économique fondé sur la souveraineté et la justice sociale.

Attaques contre Mansour Faye : Aminata Guèye demande à Reug Reug Bodian d’arrêter son « Oupadiam »

L’ancienne députée et adjointe au maire de Saint-Louis, Aminata Guèye, a vivement réagi aux récentes attaques verbales contre Mansour Faye, ex-ministre et membre influent de l’Alliance pour la République (APR). Dans une déclaration, Guèye a appelé Reug Reug Bodian, une figure politique locale, à cesser ce qu’elle considère comme un comportement déplorable envers ceux qui critiquent la gestion de l’ancien régime.

Aminata Guèye n’a pas mâché ses mots et a critiqué sévèrement Reug Reug Bodian, en l’accusant de déverser une haine démesurée sur ceux qui osent remettre en question les actions de Mansour Faye. Guèye s’est particulièrement attaquée à ce qu’elle considère comme une agitation stérile de la part de Bodian.

« Reug Reug Bodian, n’est pas Wali qui veut. Je demande à Reug Reug Bodian d’arrêter son ‘Oupadiam’ et de réserver l’énergie qu’il emploie pour s’attaquer avec une haine démentielle à ceux qui critiquent le ‘porozet’ à trouver des solutions concrètes et efficaces pour redresser le Port autonome de Dakar, » a-t-elle affirmé.

Aminata Guèye met également en lumière la situation préoccupante du Port autonome de Dakar, une infrastructure clé pour l’économie nationale. Elle déplore le manque d’action face à une situation qui pourrait mener à la banqueroute de cette institution stratégique pour le pays.

« Le temps que tu consacres aux menaces et à l’attaque des adversaires devrait servir à résoudre les problèmes que tu as créés et qui coulent progressivement le Port Autonome de Dakar, » a-t-elle lancé, soulignant que la gestion actuelle du port semble être en échec.

S’adressant directement à Reug Reug Bodian, Aminata Guèye a insisté sur le fait que Mansour Faye n’a aucune raison de fuir face à ses détracteurs. Elle a remis en cause les accusations qui circulent à son encontre et les considère comme étant basées sur des mensonges et promesses non tenues.

Elle a conclu son intervention en accusant Ousmane Sonko, leader du Pastef, d’avoir nommé une personne “d’une grande vacuité mentale et professionnelle” à la tête du Port autonome de Dakar, une décision qu’elle qualifie de désastreuse pour l’économie maritime du pays.

« C’est à ton mentor, Son Altesse Sérénissime, alias demi-Dieu, princesse de Sweet beauté, Sonkolait, qui nous doit des comptes pour avoir nommé un individu d’une aussi grande vacuité mentale et professionnelle à la tête d’un fleuron de notre économie maritime. »

Loi interprétative de l’amnistie : la coalition « Ensemble pour Demain » rejette la proposition d’Amadou Ba et plaide pour un pacte de stabilité sociale

La proposition de loi interprétative de l’amnistie, portée par le député Amadou Ba, continue de susciter de vives réactions. Ce jeudi, la Coalition Ensemble pour Demain, à travers un communiqué, a exprimé son refus catégorique de cette initiative, dénonçant une tentative de modification des principes de la loi initiale adoptée sous le régime précédent.

La coalition, dont l’ancienne députée Adji Mbergane Kanouté est l’une des figures de proue, rappelle que la loi d’amnistie de 2024 a été adoptée dans un objectif clair de pacification politique et sociale.

« En votant cette loi, il s’agissait de favoriser l’apaisement du climat politique et social, de renforcer la cohésion nationale et de consolider le dialogue national », indique le communiqué.

La coalition insiste sur le fait que l’amnistie a permis à plusieurs acteurs politiques de retrouver leurs droits et de participer au jeu démocratique. Elle considère que cette décision a évité des tensions inutiles et a garanti la stabilité du pays à un moment où le Sénégal traversait une crise politique et institutionnelle.

L’initiative d’Amadou Ba, qui vise à préciser le champ d’application de l’amnistie, est perçue par la coalition comme une manœuvre dangereuse pour l’équilibre judiciaire.

« Cette proposition de loi cherche à dicter au juge comment appliquer l’amnistie, en orientant son interprétation dans un sens bien précis. Or, la justice doit garantir l’équilibre et non prendre position », regrette Adji Mbergane Kanouté.

La coalition s’interroge sur l’utilité réelle de cette loi interprétative, estimant que le peuple sénégalais n’a jamais demandé une réinterprétation de l’amnistie à travers les urnes.

« Le Sénégal a gagné en paix et en image avec cette amnistie. Les électeurs ont fait un choix clair en élisant le PASTEF, qui avait promis une abrogation pure et simple de cette loi. Pourquoi alors introduire une loi d’interprétation qui risque de semer la confusion et d’alimenter de nouvelles tensions ? », s’interroge la coalition.

Dans un contexte marqué par des tensions économiques et sociales, la coalition appelle à la responsabilité des acteurs politiques. Elle estime que la proposition d’Amadou Ba risque de remettre en cause un fragile équilibre et exhorte le gouvernement à privilégier le dialogue et la cohésion nationale.

« Le gouvernement prône aujourd’hui un pacte de stabilité sociale avec les organisations syndicales et patronales. Il ne faut pas, en parallèle, remettre en question le pacte de stabilité politique instauré par la loi d’amnistie », prévient la coalition.

Enfin, la coalition insiste sur une autre approche dans la reddition des comptes. Pour elle, l’emprisonnement systématique des acteurs politiques ou économiques n’est pas la seule voie pour lutter contre la corruption et les fautes de gestion publique.

« La médiation pénale est un instrument efficace qui permet de sanctionner sans forcément recourir à la prison. Elle doit être utilisée comme une alternative pour garantir une gestion plus responsable des affaires publiques », suggère Ensemble pour Demain.

Polémique sur la dette cachée : l’APR défie le gouvernement et interpelle le FMI

L’affaire de la « dette cachée » de 4 000 milliards de FCFA continue de secouer la scène politique sénégalaise. L’ancien ministre Papa Malick Ndour, membre influent de l’Alliance pour la République (APR), rejette catégoriquement les accusations portées contre le régime de Macky Sall et interpelle le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un arbitrage sur cette affaire. Selon lui, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye utilise cette controverse pour détourner l’attention des difficultés économiques actuelles du pays.

Dans une interview accordée à France 24, Papa Malick Ndour a dénoncé une instrumentalisation politique visant à discréditer l’ancien régime. Il met en cause le rapport de la Cour des comptes, qui aurait révélé l’existence d’une dette non déclarée d’environ 7 milliards de dollars sous le gouvernement de Macky Sall.

« Ce sont des accusations infondées et mensongères. Il n’existe aucune dette cachée. La gestion budgétaire du Sénégal a toujours été transparente et encadrée par des institutions comme le FMI et la Banque mondiale. Si une telle somme existait sans être déclarée, ces organismes l’auraient relevée bien avant », a-t-il martelé.

L’ancien ministre reproche également au gouvernement actuel de ne pas avoir respecté le principe du contradictoire en publiant le rapport sans donner la possibilité aux anciens responsables financiers de se défendre.

« Un audit sérieux exige que toutes les parties concernées soient entendues. Or, nous n’avons même pas été consultés avant la publication du rapport. C’est une attaque politique déguisée sous une prétendue quête de transparence », a-t-il dénoncé.

L’APR alerte sur les conséquences économiques et financières de cette polémique. Selon Papa Malick Ndour, ces accusations risquent de ternir la réputation du Sénégal auprès des investisseurs et des institutions de financement international.

« Le gouvernement actuel a créé un climat d’incertitude économique en lançant ces accusations à la légère. Résultat : les agences de notation et les bailleurs s’interrogent sur la stabilité financière du pays. Cela pourrait entraîner une baisse de la note souveraine du Sénégal, une augmentation des taux d’intérêt sur les emprunts et des restrictions sur l’accès aux financements internationaux », a-t-il averti.

Cette situation, selon lui, fragilise l’économie nationale et compromet la mise en œuvre des projets d’infrastructures financés par des emprunts internationaux.

Face à la polémique, Papa Malick Ndour défie le gouvernement en demandant une confrontation devant le Fonds monétaire international (FMI). Selon lui, cette instance dispose des outils nécessaires pour vérifier la véracité des accusations et trancher le débat.

« Nous avons l’opportunité unique de démontrer les contrevérités du gouvernement devant le FMI. Si cette dette cachée existait réellement, alors qu’ils en apportent la preuve devant cette institution », a-t-il lancé.

Il a également affirmé que l’APR est prête à organiser un débat public sur la gestion financière du Sénégal avec les experts économiques du parti au pouvoir.

« Nous invitons les ‘4 000 cadres’ du PASTEF à un débat technique et factuel. Qu’ils viennent nous expliquer où est cette dette, qui en sont les créanciers, et pourquoi elle n’a jamais été révélée auparavant », a-t-il ajouté.

Cette affaire de dette cachée est devenue un véritable chantier politique entre le nouveau et l’ancien régime. D’un côté, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko accuse Macky Sall d’avoir laissé un fardeau financier dissimulé, rendant plus difficile la mise en place de leurs réformes économiques. De l’autre, l’APR dénonce une tentative de diversion pour masquer l’inexpérience et l’échec du gouvernement actuel dans la gestion économique du pays.

Dans un contexte où le Sénégal négocie avec le FMI et la Banque mondiale pour maintenir sa stabilité financière, cette controverse pourrait avoir des conséquences à long terme sur la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.

Polémique sur une « dette cachée » de 7 milliards de dollars : Hamidou Anne accuse Ousmane Sonko de mettre en péril la souveraineté nationale

La révélation d’une dette non déclarée de plus de 4 000 milliards de FCFA (environ 7 milliards de dollars) par la Cour des comptes continue de susciter des réactions au Sénégal. Cette affaire, qui alimente un vif débat sur la gestion des finances publiques, oppose le gouvernement en place et l’opposition. Hamidou Anne, essayiste et membre de l’Alliance pour la République (APR), accuse le Premier ministre Ousmane Sonko d’aggraver la situation en mettant en péril la souveraineté économique du pays.

Pour Hamidou Anne, les accusations du gouvernement sur une soi-disant dette dissimulée sous le régime de Macky Sall ne sont qu’un prétexte politique visant à discréditer l’ancien pouvoir. Il estime qu’il est impossible de cacher une telle somme dans les comptes publics, puisque les créanciers sont connus, les remboursements en cours et les documents accessibles aux organismes de contrôle. Il affirme que cette accusation est une stratégie pour détourner l’attention des véritables défis économiques du pays et que le gouvernement actuel cherche des boucs émissaires au lieu d’apporter des solutions.

Il dénonce également ce qu’il considère comme une tentative de manipulation de l’opinion publique en pointant du doigt l’ancien régime pour justifier d’éventuelles difficultés économiques à venir.

Cette révélation pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie sénégalaise. Une dette jugée excessive ou mal gérée par les partenaires financiers pourrait entraîner une baisse de la note souveraine du Sénégal, ce qui rendrait plus coûteux les futurs emprunts de l’État sur les marchés internationaux.

Hamidou Anne craint également que le pays ne soit contraint de se soumettre aux exigences du Fonds monétaire international (FMI), ce qui pourrait entraîner des mesures d’austérité, telles que la suppression des subventions sur les produits de première nécessité, l’augmentation des taxes et impôts, et des restrictions budgétaires affectant les services publics. Selon lui, Ousmane Sonko est en train de fragiliser la position financière du Sénégal en exposant le pays aux pressions du FMI, ce qui risquerait d’aboutir à une austérité qui frappera les ménages les plus modestes.

Face à cette situation, Hamidou Anne appelle à un débat public entre les experts économiques de l’APR et ceux du Pastef afin de faire la lumière sur cette affaire. Il invite également le gouvernement à publier l’ensemble des documents financiers pour prouver ses accusations. Il affirme que si le gouvernement est sincère, il doit accepter un débat technique et publier les preuves de cette soi-disant dette cachée, et que l’APR est prête à confronter ses chiffres pour démontrer que cette polémique est infondée.

Il propose également une rencontre entre les cadres de l’APR et le FMI afin de clarifier la situation et protéger la crédibilité financière du Sénégal sur la scène internationale.

Alors que l’économie sénégalaise fait face à des défis majeurs, cette controverse accentue les tensions entre le gouvernement et l’opposition. La question de la dette publique et de la gestion budgétaire pourrait bien devenir un sujet central dans le débat politique des prochains mois.

Le gouvernement pourra-t-il convaincre de la réalité de cette « dette cachée » ? Ou assiste-t-on à une nouvelle bataille politique où chaque camp tente d’imposer sa version des faits ? Seul l’avenir le dira.

INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE NATIONAL : Mansour Faye gagne l’acte 1 devant le ministre de l’Intérieur

L’ancien ministre des Infrastructures et des Transports du régime du président Macky Sall a gagné son bras de fer avec le ministère de l’Intérieur. Éconduit à deux reprises par la police des frontières de l’aéroport international Blaise Diagne, Mansour Faye avait porté plainte à la Cour Suprême. C’est ainsi que le juge des référés lui a donné raison en enjoignant le ministère de l’intérieur de lever cette interdiction ou encore lui notifier cette mesure administrative.
Éconduit à deux reprises à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar, l’ancien ministre des Transport peut désormais prendre les airs pour honorer ses voyages sur l’international. Mansour Faye après ses refoulements a saisi la Cour Suprême pour dénoncer ces faits et pour exiger la notification des motivations de ces interdictions. Ainsi, le juge des référés de la Cour suprême a ordonné, ce vendredi 28 mars 2025, au ministre de l’Intérieur d’instruire la Police de l’Air et des Frontières de le laisser voyager librement. De cette injonction, le maire de la ville de Saint-Louis remporte ainsi l’acte 1 de son bras de fer avec les nouvelles autorités.
L’information a été donnée par son conseiller juridique, Me El Hadji Amadou Sall. « Injonction a été faite par le juge des référés liberté de laisser Mansour FAYE voyager librement. Autrement dit, le juge a ordonné au Ministre de l’Intérieur de demander à la Police de l’Air et des Frontières de le laisser vaquer à ses occupations », se réjouit la robe noire sa salue ainsi la posture Républicaine du juge des référés qu’il estime avoir tout simplement dit le droit.
Pour rappel, au-delà de l’ancien ministre des Transports d’autres pontes de l’ancien régime du président Macky Sall ont aussi été éconduits par la police des frontières de l’aéroport international Blaise Diagne pour des raisons qu’ils ignorent si on en croit à leurs propos relayés dans la presse. L’ancien ministre de l’urbanisme a été une fois aussi éconduit. Mais Abdoulaye Saydou Sow a finalement voyagé avec les Lions du Sénégal qui partaient en compétions pour des qualifications de tournois internationaux.

« CET HIVERNAGE N’EST PAS LE NÔTRE », DÉCLARAIT CHEIKH TIDIANE DIÈYE EN 2024 : Les mesures de Diomaye Faye pour rectifier le tir en 2025

Critiqué pour la gestion chaotique de l’hivernage 2024, marqué par de graves inondations à Touba et des crues dévastatrices des fleuves Sénégal et Gambie, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, entend cette fois-ci anticiper. Ce qui paraît être une manière pour lui de rectifier le tir en 2025, surtout après la bourde de Cheikh Tidiane Dièye à Touba suite à sa visite aux sinistrés à l’époque.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, semble cette fois-ci déterminé à prendre le taureau par les cornes pour anticiper au mieux l’hivernage 2025. Lors du Conseil des ministres du mercredi 26 mars, il a donné des instructions fermes pour éviter que son gouvernement ne reproduise les erreurs de l’année précédente, qui avaient provoqué une vague d’indignation. L’hivernage 2024, marqué par des inondations dévastatrices à Touba et par des crues meurtrières des fleuves Sénégal et Gambie, avait exposé les limites de la gestion gouvernementale, suscitant de vives critiques à l’encontre du régime fraîchement installé.
En septembre 2024, les inondations à Touba avaient mis à rude épreuve la réactivité du Gouvernement. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, s’était attiré les foudres des sinistrés par une déclaration maladroite : « Cet hivernage n’est pas le nôtre, nous l’avons trouvé ici. » Une sortie qui avait été perçue comme un aveu d’impuissance et un désengagement face aux souffrances des populations. Accueilli sous les huées à Keur Niang, il avait tardé à descendre de son véhicule avant de promettre des mesures de soutien aux victimes. Mais sur le terrain, les attentes étaient immenses et les résultats en deçà des espoirs, relayaient nos confrères de seneactu.net à cette occasion.
Outre le drame de Touba, les crues des fleuves Sénégal et Gambie avaient causé des dégâts considérables, notamment dans le Nord et l’Est du pays. Pourtant, après ces catastrophes, le Président Diomaye Faye s’était rendu uniquement dans les localités de l’Est, laissant de côté le Nord, pourtant le plus durement touché. Ce qui avait suscité une vive incompréhension et alimenté un sentiment d’abandon chez les populations concernées.
Conscient probablement de ces lacunes, le chef de l’État a ainsi décidé d’adopter une approche plus proactive pour la saison des pluies à venir. Il a ordonné au ministre de l’Hydraulique de lancer sans délai les opérations pré-hivernage sur l’ensemble du territoire national, avec un accent particulier sur le curage des ouvrages d’assainissement sous la supervision de l’ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal). Il a également insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux du réseau hydrographique national en collaboration avec les organismes de bassins comme l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) et l’OMVG (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie), afin d’anticiper d’éventuelles crues.
En outre, le président de la République a mis l’accent sur l’achèvement des travaux de lutte contre les inondations dans les zones critiques comme Keur Massar et Touba, tout en ordonnant une intensification du plan d’entretien des infrastructures routières et des ouvrages de franchissement dans les zones à risque.
Dans cette même dynamique, il a instruit son Premier ministre, Ousmane Sonko, d’organiser, dès avril prochain, un Conseil interministériel consacré à la prévention des inondations et à la relance des actions du Comité national de prévention des inondations.
Reste à voir si cette nouvelle stratégie portera ses fruits lorsque l’hivernage frappera à la porte du Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°432 – 28/03/2025

🔴 RECOMMANDATIONS PHARES EN CONSEIL DES MINISTRES : DIOMAYE « S’APPROPRIE » L’HIVERNAGE 2025
🔴 LOI PORTANT AMNISTIE / « LES PROPOSITIONS DE LOI ‘INTERPRÉTATIVE’ SONT JURIDIQUEMENT LAMENTABLES ET MORALEMENT INJUSTES » : BIRAHIM SECK EXIGE L’ABROGATION

🔴 ORGANISATION DE LA CAN U20 2025 : L’ÉGYPTE SE PRÉPARE À L’ACCUEIL
🔴 LUTTE / REUG REUG VS BOY NIANG 2 : NOUVELLE DATE POUR UN FACE-À-FACE

L’Etat du Sénégal lance un emprunt obligataire de 150 milliards pour financer ses investissements en 2025

Dans une initiative visant à renforcer les ressources internes pour financer ses projets de développement, l’État du Sénégal a lancé ce jeudi son premier emprunt obligataire par appel public, en partenariat avec Invictus Capital & Finance SA. Ce lancement s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de mobilisation de fonds locaux pour soutenir les investissements prévus dans le budget de l’année 2025. Le montant de l’emprunt s’élève à 150 milliards de FCFA.

Cet emprunt obligataire, d’une importance capitale, représente une démarche symbolique du gouvernement sénégalais, qui mise sur le patriotisme économique pour mobiliser l’épargne nationale en faveur du financement de projets structurants pour le pays. À travers cette initiative, le gouvernement cherche à assurer une stabilité financière tout en soutenant les grands chantiers de développement dans des secteurs essentiels comme les infrastructures, l’éducation et la santé.

Les obligations émises offrent des taux d’intérêt attractifs, variant entre 6,40 % et 6,95 %, un taux compétitif qui devrait susciter l’intérêt des investisseurs, aussi bien institutionnels que particuliers. Cette levée de fonds est un moyen de sécuriser un financement à long terme pour l’État, tout en garantissant des rendements intéressants aux investisseurs.

L’opération sera pilotée par la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT), sous la supervision du Ministère des Finances et du Budget. Le rôle d’arrangeur principal et de chef de file a été confié à Invictus Capital & Finance, une société de renommée sur le marché financier régional de l’UEMOA. Ce partenariat stratégique avec Invictus Capital & Finance témoigne de la confiance placée dans leur expertise pour gérer cette opération d’envergure.

Les obligations émises dans le cadre de cet emprunt seront cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), ce qui garantit leur liquidité et les rend particulièrement attractives pour les investisseurs. Ce choix de cotation à la BRVM permet également d’assurer une certaine transparence dans la gestion des fonds récoltés.

Si cet emprunt connaît le succès escompté, il pourrait jouer un rôle clé dans la réduction du déficit budgétaire de l’État, tout en soutenant des investissements vitaux pour la croissance économique du pays. Il permettra également de garantir une stabilité budgétaire à long terme, à condition que les ressources récoltées soient utilisées de manière optimale et transparente, contribuant ainsi à renforcer la confiance des marchés financiers.

Invictus Capital & Finance, qui n’en est pas à sa première opération d’envergure sur le marché financier de l’UEMOA, a déjà piloté plusieurs emprunts obligataires pour des entités comme le Port Autonome de Dakar, Sonatel, et même pour l’État du Sénégal. Ces précédentes opérations témoignent de l’expérience et du savoir-faire de la société, qui joue un rôle clé dans le dynamisme du marché financier régional.

Ce premier emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA, lancé dans un contexte économique en évolution, marque une étape importante pour l’État du Sénégal, qui espère ainsi renforcer sa capacité à financer ses projets de développement tout en attirant davantage d’investissements dans le pays.

Diamniadio : Démantèlement d’un réseau Qnet, sept membres en garde à vue

Le mercredi 26 mars 2025, la brigade de gendarmerie de Diamniadio a mené une opération de grande envergure pour démanteler un réseau d’escrocs affilié à QNET, une entreprise très controversée en raison de ses pratiques commerciales, souvent accusées d’être liées à un système de vente pyramidale. Cette intervention fait suite à une plainte déposée par un individu dont la disparition avait éveillé des soupçons d’implication dans les activités frauduleuses du réseau.

L’enquête menée par les autorités a permis d’identifier un domicile situé à Darou Salam Sant Yallah, une localité proche de Diamniadio, qui servait de base d’opérations pour le réseau. Lors de l’intervention des gendarmes, une trentaine de personnes ont été découvertes sur place. Parmi elles, se trouvaient seize (16) ressortissants de Guinée-Bissau et vingt-deux (22) Sénégalais, dont onze (11) femmes. Ces individus se retrouvaient dans cette maison après avoir été attirés par les promesses d’une formation et d’opportunités d’investissement via les produits prétendument proposés par QNET.

Cependant, ces victimes se sont rapidement aperçues qu’elles avaient été dupées. Au total, elles auraient versé des sommes considérables atteignant jusqu’à 2,5 millions de FCFA en échange de formations et de produits qui ne leur ont jamais été livrés. Les escrocs promettaient des gains rapides et élevés, mais ces promesses se sont avérées être des leurres destinés à soutirer de l’argent à des personnes vulnérables.

Dans le cadre de cette opération, sept (07) membres du réseau ont été arrêtés et placés en garde à vue. Ces arrestations ont permis de démanteler une partie de l’organisation, mais le principal instigateur du réseau a réussi à fuir avant l’arrivée des gendarmes. Des recherches sont actuellement menées pour localiser cet individu, qui est désormais activement recherché par les forces de l’ordre.

L’intervention a été saluée pour sa rapidité et son efficacité, mettant en lumière un phénomène d’escroquerie de grande envergure qui touche de nombreuses personnes à travers le pays. Ce type de fraude est particulièrement pernicieux, car il exploite la crédulité des victimes en leur offrant des perspectives de richesse facile, avant de les laisser dans une situation financière précaire, sans aucun recours.

La brigade de gendarmerie de Diamniadio a déclaré poursuivre ses efforts pour démanteler les autres réseaux similaires et sensibiliser le public aux dangers de ces pratiques frauduleuses. La gendarmerie a également invité les citoyens à signaler toute activité suspecte liée à QNET ou d’autres systèmes semblables.

Cette opération de la gendarmerie de Diamniadio constitue un rappel important de l’importance de rester vigilant face aux offres commerciales qui semblent trop belles pour être vraies et met en exergue la nécessité de renforcer les mesures de contrôle et de répression contre les arnaques financières dans le pays.

Université Assane Seck de Ziguinchor : Le recteur annonce la réception imminente des nouveaux espaces pédagogiques

Le recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), le Professeur Alassane Diédhiou, a annoncé une excellente nouvelle concernant les chantiers de l’institution. Ces derniers, entamés en 2015 dans le cadre du Programme de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur (PGF-SUP), sont désormais sur le point d’être réceptionnés.

Les nouveaux espaces pédagogiques, conçus pour améliorer les conditions d’enseignement, comprennent des infrastructures modernes pour deux Unités de Formation et de Recherche (UFR) : l’UFR des Sciences et Technologies (ST) et l’UFR des Sciences Économiques et Sociales (SES). Ces équipements comprennent 46 bureaux, un amphithéâtre de 500 places entièrement équipé, ainsi que plusieurs amphithéâtres de 150 places en cours d’aménagement. Des salles de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP) sont également prévues, toutes dotées de climatisation, de connexion Wi-Fi et de mobilier neuf.

Le recteur, satisfait de la qualité des équipements installés, a précisé que les derniers ajustements nécessaires dans les amphithéâtres de 150 places seront finalisés avant la reprise des cours. Il a également évoqué un retard dans l’occupation des locaux, dû à des problèmes d’alimentation électrique. Toutefois, ce blocage a été récemment levé grâce à l’installation de deux transformateurs fournis par le ministère de l’Énergie.

Avec la résolution de cette problématique, M. Diédhiou a affirmé que l’une des principales revendications des étudiants était désormais réglée. Avant la rentrée du 7 avril, tous les bâtiments seront réceptionnés et trois UFR pourront démarrer leurs cours dès ce mois. Une avancée significative pour l’université, qui renforce ainsi son engagement en faveur de l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur au Sénégal.

La dérive du pouvoir : « Depuis quand dire à un menteur qu’il ment est devenu une insulte ? », par Mansour Faye

En août 2023, un groupe d’intellectuels sénégalais avait lancé une pétition dénonçant ce qu’ils appelaient des « dérives » du Président Macky Sall, qu’ils jugeaient nuisibles pour les acquis démocratiques du Sénégal. Leur mobilisation était animée par des préoccupations légitimes concernant l’État de droit et les libertés publiques, mais un an après, force est de constater que leurs accusations n’ont pas été étayées par des preuves solides. Aujourd’hui, face à l’absence de faits concrets, il est légitime de se demander si ces intellectuels n’ont pas été manipulés eux-mêmes par des forces occultes, un jeu de pouvoir savamment orchestré par le président Macky Sall et ses alliés.

Les accusations de « dérives » portées contre le gouvernement de Macky Sall semblent, avec le recul, reposer uniquement sur des suspicions et non sur des éléments factuels. Aucun rapport officiel n’a validé ces allégations. Cela soulève une question cruciale : pourquoi tant d’efforts pour accuser sans fondement un régime qui, malgré ses controverses, semble maîtriser les rouages de l’État à son avantage ?

Il est nécessaire de rappeler certains faits : Le président Macky Sall, surnommé « SAS demi-dieu » par ses détracteurs, a fait preuve à plusieurs reprises de comportements qui laissaient à désirer. Entre simulations de maladies et gestes calculés pour attiser les tensions sociales, le président a semblé vouloir manipuler l’opinion publique et créer un climat de crise. Son arrestation et ses provocations, comme celle des menottes ostensibles lors de sa première convocation, ont provoqué des émeutes et un véritable chaos dans le pays.

Les scènes de Bignona, où le président faisait semblant de tomber malade, sont devenues des symboles de son stratagème pour manipuler les masses. Pendant ce temps, les conséquences de ses actions ont affecté non seulement la stabilité du pays, mais aussi sa réputation internationale.

Pire encore, l’attitude du président pendant la période de couvre-feu, lorsqu’il a évoqué un mal de dos imaginaire pour justifier ses actions, montre bien l’écart entre la réalité des faits et les justifications publiques données par le gouvernement. Ces manipulations, loin d’être isolées, témoignent d’un mode opératoire qui cherche à détourner l’attention du peuple et à détourner les critiques.

La situation ne se limite cependant pas à ces dérives personnelles. De nombreuses personnalités de l’opposition, telles que Farba Ngom et Moustapha Diakhaté, ont été emprisonnées pour des accusations infondées, mettant en lumière une gestion autoritaire et injuste. Quant à mon propre cas, je fais l’objet d’une privation de liberté sans justification légale, ce qui traduit l’ampleur de la dérive autoritaire actuelle.

Le plus préoccupant reste l’attaque contre la cohésion sociale. Un ministre de l’État a publiquement exprimé ses frustrations en mentionnant « enfin, un Diola », un propos qui semble anodin, mais qui revêt un caractère extrêmement inquiétant dans un pays qui a toujours mis en avant l’unité nationale. Ce discours ethnique, qui divise plutôt que de rassembler, ne fait qu’exacerber les tensions sociales et fragilise davantage la stabilité du Sénégal.

Face à cette situation, il est évident que le pays est pris dans un tourbillon de populisme et d’inefficacité gouvernementale. Les réformes économiques imposées par le FMI, tout en étant nécessaires, risquent de précipiter le pays dans une crise encore plus profonde. Le Sénégal, autrefois un modèle en Afrique de l’Ouest, se trouve dans une situation de plus en plus inconfortable.

Aujourd’hui, il est impératif que le peuple sénégalais se réveille et prenne conscience de l’urgence de la situation. Il est temps d’agir pour stopper cette dérive qui menace les fondements mêmes de notre société. Le Sénégal mérite un avenir où les valeurs de justice, d’intégrité et d’unité nationale sont respectées, et non un avenir dominé par l’arrogance du pouvoir et la division.

Le Sénégal doit retrouver sa grandeur. Les citoyens doivent se lever pour défendre ce qui reste de notre démocratie et faire en sorte que le pays ne sombre pas dans l’abîme de l’autoritarisme. Que Dieu bénisse notre nation et guide les actions de ses dirigeants vers un avenir plus prospère et juste.

Baisse du prix du riz brisé : le gouvernement renforce les contrôles pour garantir son application

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, a présidé une réunion cruciale du Conseil national de la Consommation ce jeudi à Dakar, lors de laquelle une nouvelle décision concernant le prix du riz brisé a été prise. En effet, après des discussions approfondies, il a été décidé de réduire le prix du riz brisé, fixant désormais le kilogramme à 350 FCFA, contre 410 FCFA auparavant, soit une réduction de 60 FCFA par rapport aux prix pratiqués en janvier. Cette baisse représente une réduction de 22,5 % du prix, une mesure qui vise à alléger le pouvoir d’achat des Sénégalais face aux prix des produits de consommation courante. En termes concrets, cette réduction se traduit par une baisse d’environ 5 000 FCFA sur le prix du sac de riz, qui était jusque-là vendu aux alentours de 22 000 FCFA et sera désormais proposé à environ 17 000 FCFA.

Pour garantir l’application effective de cette nouvelle mesure et veiller à ce que la réduction du prix soit respectée par tous les acteurs du secteur, le ministre Serigne Gueye Diop a annoncé un renforcement des dispositifs de contrôle des prix à travers tout le territoire national. Le ministère du Commerce met en place plusieurs initiatives pour surveiller cette baisse de prix. Tout d’abord, en plus des 1 000 volontaires déjà recrutés, les « Badiene Gokh » et les délégués de quartiers seront impliqués pour effectuer des contrôles sur le terrain et s’assurer que les commerçants respectent bien les nouveaux tarifs fixés par le gouvernement. Ces contrôles visent à éviter les augmentations illégales et à s’assurer que le prix du riz reste stable à 350 FCFA le kilogramme.

De plus, le gouvernement met en place des outils numériques pour renforcer la lutte contre les hausses illégales des prix. Une application en ligne sera lancée par les associations de consommateurs, permettant à chaque citoyen de signaler toute anomalie de prix et de contacter directement le ministère du Commerce pour signaler des abus.

Pour compléter ces mesures, le gouvernement a également décidé de renforcer son dispositif de contrôle économique en créant 11 nouveaux services de contrôle dans les régions. En effet, avant cette décision, le pays ne comptait que 33 services de contrôle économique répartis sur 46 départements, un dispositif jugé insuffisant face à l’ampleur des enjeux économiques actuels. Les 11 nouveaux services permettront d’améliorer la surveillance et la régulation des prix à travers l’ensemble du pays, en particulier dans les zones où la présence des services économiques était limitée.

Ces mesures ambitieuses visent non seulement à réduire le prix du riz brisé, mais aussi à garantir que cette réduction soit effective et respectée partout au Sénégal. Le gouvernement entend ainsi soulager les Sénégalais tout en veillant à préserver l’équilibre économique du secteur.

Exploitation d’argile et de calcaire : le Président Diomaye Faye annule deux décrets en faveur de Ciments du Sahel

Le Président Bassirou Diomaye Faye a décidé d’abroger deux décrets qui renouvelaient les concessions minières accordées à Ciments du Sahel (CDS) pour l’exploitation de l’argile et de la latérite à Thicky ainsi que du calcaire à Kirène. Ces décrets, signés le 26 mars 2024, soit deux jours après l’élection présidentielle, avaient soulevé de nombreuses interrogations quant à leur légalité et leur conformité avec la législation en vigueur.

Les concessions minières attribuées à Ciments du Sahel remontent à l’année 2000, avec l’octroi d’un premier décret d’exploitation basé sur le Code minier de 1988. Cependant, le décret n° 2024-782, qui renouvelait cette concession pour 25 ans à compter du 23 février 2025, se fondait sur une législation obsolète, pourtant abrogée depuis plus de 20 ans.

En effet, le Code minier de 1988 a été remplacé successivement par la loi n° 2003-36 du 24 novembre 2003, puis par la loi n° 2016-32 du 08 novembre 2016, en vigueur au moment de la signature du décret. De plus, les dispositions du Code minier communautaire de l’UEMOA, adoptées en juin 2023, stipulent clairement que la durée maximale d’un permis d’exploitation est de 20 ans, avec un renouvellement limité à 10 ans.

Ainsi, le décret 2024-782, accordant une prolongation de 25 ans, était contraire aux textes législatifs nationaux et communautaires, ce qui a justifié son annulation par le Président Diomaye Faye.

Le même raisonnement a été appliqué au décret n° 2024-783, qui renouvelait pour 25 ans la concession minière de Ciments du Sahel à Kirène, lui permettant d’exploiter le calcaire. Là encore, l’acte ne respectait pas les nouvelles réglementations en vigueur et a donc été annulé par le chef de l’État.

Au-delà des irrégularités juridiques, c’est le contexte de signature des décrets qui a également attiré l’attention. Ces décisions ont été prises le 26 mars 2024, deux jours seulement après l’élection présidentielle qui a vu Bassirou Diomaye Faye être élu à la tête du Sénégal.

Cette coïncidence troublante soulève des questions sur les motivations réelles ayant conduit à la signature de ces actes administratifs en toute fin de mandat. Selon le journal Libération, ces décisions auraient pu être prises dans la précipitation, favorisant ainsi Ciments du Sahel au détriment du respect strict des lois en vigueur.

Avec l’abrogation de ces deux décrets, Ciments du Sahel se retrouve sans autorisation légale pour poursuivre l’exploitation de ces ressources minières à Thicky et Kirène. L’entreprise devra probablement soumettre une nouvelle demande et se conformer aux nouvelles réglementations, notamment celles du Code minier communautaire de l’UEMOA.

Cette décision illustre la volonté du Président Diomaye Faye d’assainir la gestion des ressources naturelles et de mettre fin aux pratiques opaques dans l’octroi des concessions minières. Elle pourrait également impacter d’autres entreprises opérant dans le secteur minier, si d’autres irrégularités venaient à être découvertes.

L’annulation de ces décrets envoie un signal fort sur la nouvelle approche du gouvernement en matière de gestion des ressources naturelles. Elle marque une rupture avec certaines pratiques du passé, où des décisions stratégiques étaient prises sans tenir compte des nouvelles lois et réglementations.

Cette affaire pourrait également relancer le débat sur la transparence dans l’exploitation des ressources minières, un secteur clé pour l’économie sénégalaise, mais souvent critiqué pour son manque de rigueur dans l’attribution des permis.

Désormais, toutes les entreprises exploitant des ressources naturelles au Sénégal pourraient être soumises à une réévaluation stricte afin de s’assurer du respect des lois et des intérêts nationaux.

Affaire Abdou Nguer : Convoqué au Commissariat central de Dakar, le chroniqueur entendu puis relâché

Le chroniqueur Abdou Nguer a été convoqué au Commissariat central de Dakar ce mercredi 26 mars 2025 dans le cadre d’une plainte pour injures déposée par Azoura Fall. Après près de sept heures d’audition, il a finalement regagné son domicile, sans être placé en garde à vue. Cette convocation, qui a suscité une vive attention médiatique, s’inscrit dans un climat de tensions verbales entre les deux hommes.

L’affaire prend sa source dans des échanges houleux entre les deux protagonistes. Azoura Fall accuse Abdou Nguer de l’avoir insulté publiquement à travers des déclarations considérées comme diffamatoires et offensantes. Ce dernier, bien connu pour ses prises de parole tranchantes dans le paysage médiatique sénégalais, aurait tenu des propos jugés dégradants et injurieux, ce qui a poussé Azoura Fall à porter plainte.

D’après les premiers éléments de l’enquête, la tension entre les deux hommes aurait débuté lorsque Azoura Fall a critiqué les employés de TFM et de Sen TV, les qualifiant de “nafekh” (hypocrites en wolof). Une attaque qui n’a pas laissé Abdou Nguer indifférent. En réponse, ce dernier aurait répliqué en remettant en question la légitimité et les origines d’Azoura Fall, tout en l’invitant à prouver ses affirmations.

Convoqué dans l’après-midi, Abdou Nguer s’est présenté aux enquêteurs accompagné de son avocat, Me Moussa Diop. Pendant plusieurs heures, il a été interrogé sur la nature exacte de ses propos et sur les intentions qui les sous-tendaient.

Face aux policiers, le chroniqueur n’a pas cherché à atténuer ses déclarations. Au contraire, il a assumé ses propos et a refusé de présenter des excuses à Azoura Fall. Selon Me Moussa Diop, son client considère que ses déclarations étaient une réponse à une attaque personnelle et qu’il ne faisait que défendre son honneur face à des accusations injustifiées.

Les enquêteurs ont tenté de comprendre si ces propos relevaient d’un simple échange verbal entre figures médiatiques ou s’ils constituaient une véritable infraction aux yeux de la loi.

Après son audition, Abdou Nguer a été autorisé à repartir librement. Les forces de l’ordre n’ont pas jugé nécessaire de le placer en garde à vue, estimant que la situation ne présentait pas de caractère urgent ou menaçant.

Cependant, l’affaire est loin d’être close. La plainte d’Azoura Fall suit son cours et il appartiendra à la justice de trancher sur une éventuelle poursuite contre le chroniqueur.

Cet épisode illustre une fois de plus les tensions qui règnent dans le paysage médiatique sénégalais, où les chroniqueurs et figures publiques n’hésitent pas à s’attaquer frontalement, parfois au détriment de la courtoisie et du respect mutuel. Il relance également le débat sur la liberté d’expression et ses limites dans un contexte où les médias sociaux amplifient les polémiques.

Si Abdou Nguer a pu rentrer chez lui après son audition, son bras de fer avec Azoura Fall pourrait bien se poursuivre devant les tribunaux.

Annulation de l’amnistie : les familles des victimes réclament justice

Un an après l’adoption de la loi d’amnistie du 6 mars 2024, qui a effacé les poursuites judiciaires liées aux violences politiques entre 2021 et 2024, le Collectif des familles des victimes refuse de tourner la page. Ce jeudi 27 mars 2025, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux d’Amnesty International Sénégal à Dakar, les membres du collectif ont réaffirmé leur opposition à cette loi, dénonçant un « déni de justice » et réclamant la traduction en justice des responsables.

Face à la presse, un membre du collectif a pris la parole, exprimant la détresse et la colère des familles endeuillées : « Nous ne demandons rien d’autre que la justice pour nos enfants, nos frères et nos maris tombés sous les balles ou disparus dans ces violences politiques. » Pour eux, l’amnistie ne fait qu’enterrer la vérité et empêche l’établissement des responsabilités.

Ce rejet catégorique de la loi est partagé par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui estiment qu’elle pourrait favoriser l’impunité et encourager de nouvelles violences. En exonérant de toute responsabilité les auteurs présumés, la loi d’amnistie prive les familles des victimes de leur droit légitime à la justice.

Au-delà de leur combat pour la justice, les membres du collectif ont également pointé du doigt certaines pratiques opportunistes. Ils ont dénoncé l’émergence de groupes accusés d’exploiter leur cause à des fins personnelles.

« Il est inacceptable que certaines personnes créent des collectifs au nom des familles des victimes uniquement pour s’enrichir », ont-ils fustigé, appelant à la vigilance et à la transparence dans la gestion des fonds et du soutien apporté aux victimes.

Malgré les obstacles, le Collectif des familles des victimes reste déterminé à poursuivre son combat. Leur objectif est clair : obtenir justice pour leurs proches et empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent.

« Nous voulons que nos proches reposent en paix, mais cela ne sera possible que lorsque justice leur aura été rendue. »

Le débat autour de la loi d’amnistie reste brûlant au Sénégal, et la pression des familles des victimes pourrait bien remettre en question cette mesure controversée.

Lutte antidrogue : la police frappe un grand coup contre les trafiquants

Depuis quelques semaines, les forces de l’ordre sénégalaises ont intensifié la lutte contre le trafic de drogue à travers le pays. De Dakar aux confins du territoire, une série d’opérations d’envergure a permis de mettre la main sur d’importantes quantités de stupéfiants et de démanteler plusieurs réseaux actifs. Les trafiquants sont traqués sans relâche, et les saisies de drogues se multiplient, envoyant un message clair aux criminels.

Parmi les plus grosses prises de cette opération coup de poing figure l’arrestation d’Assane Bill, un trafiquant notoire bien connu des services de police. Son nom est associé à plusieurs affaires de drogue, et ses allers-retours en prison ne l’ont jamais vraiment dissuadé de reprendre son business.

En novembre 2024, il avait été arrêté à Ngor en possession de 100 grammes de haschich, 2,5 grammes de cocaïne et 10 doses de skunk. Après une brève incarcération, il avait choisi de relocaliser son trafic à Mbacké, pensant échapper à la surveillance des forces de l’ordre. Mais la traque ne s’est jamais arrêtée. Le 20 mars dernier, les policiers l’ont de nouveau interpellé, cette fois avec 18 grammes de cocaïne et deux galettes de crack. Son dossier, désormais entre les mains de la justice, pourrait cette fois-ci sceller son sort.

L’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a poursuivi sa traque avec une vigilance accrue. À Dieuppeul, un dealer a été mis hors d’état de nuire avec 42 pierres de crack, une quantité non négligeable sur le marché noir.

Plus à l’est, dans le village de Sékoto, près de Saraya, deux Maliens tentant d’approvisionner un réseau local ont été arrêtés avec 2 paquets de kush, 400 comprimés de tramadol et 5 cornets de chanvre. Ces arrestations témoignent d’une stratégie d’expansion des trafiquants qui tentent d’essaimer leurs activités en dehors des grandes villes.

Les quartiers populaires de la capitale sont des places fortes du trafic de chanvre indien. Face à cette réalité, les forces de l’ordre ont multiplié les descentes à Pikine, Thiaroye, Keur Massar et Maristes.

Le 20 mars dernier, la plus grosse prise a été réalisée avec 81 kg de chanvre saisis lors d’une opération coup de filet. Deux jours plus tard, à Keur Massar, cinq trafiquants ont été arrêtés alors qu’ils utilisaient un véhicule de transport en commun pour dissimuler leur cargaison.

Loin de la capitale, la répression s’est également intensifiée. Dans la forêt de Porokhane, à Kaolack, 85 kg de chanvre en provenance de Casamance ont été interceptés. À Thiès, 105 kg de drogue ont été saisis entre Joal, Nianing, Mballing et Diamniadio. Même les zones reculées ne sont pas épargnées : à Fatick, 7 kg de chanvre et 140 grammes de haschich ont été confisqués à deux individus tentant de prendre la fuite à moto.

Ces saisies massives et les multiples arrestations montrent que la guerre contre la drogue ne faiblit pas au Sénégal. En seulement neuf jours, les forces de l’ordre ont réalisé des coups de filet stratégiques qui ont porté un coup sévère aux réseaux de trafic.

Comme le souligne L’Observateur, cette offensive policière est un signal fort envoyé aux trafiquants : désormais, ils devront redoubler de prudence, car les forces de sécurité ont bien l’intention de poursuivre cette traque impitoyable. Pour les autorités, l’objectif est clair : frapper fort et dur afin d’éradiquer ces circuits clandestins qui gangrènent la jeunesse sénégalaise.

Proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie : la société civile appelle les députés à surseoir à l’examen du texte et privilégier le dialogue

La proposition de loi visant à interpréter la loi d’amnistie suscite de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Dans un communiqué publié ce mercredi 26 mars 2025, plusieurs organisations ont exprimé leurs préoccupations face aux tensions croissantes autour de ce débat juridique et politique. Elles exhortent l’Assemblée nationale à suspendre l’examen du texte et à mettre en place un cadre de concertation impliquant tous les acteurs concernés.

Depuis l’adoption de la loi d’amnistie n°2024-09, la question de son interprétation ou de son éventuelle abrogation continue d’alimenter le débat public. Cette loi, promulguée dans un contexte politique marqué par des tensions et des affrontements, visait à apaiser le climat national en annulant certaines poursuites judiciaires liées aux événements sociopolitiques des dernières années.

Cependant, des divergences sont apparues sur son application et son interprétation. Certains estiment que la loi a été votée sans une prise en compte équitable des différentes parties impliquées. D’autres considèrent qu’elle constitue une entrave au droit à la justice pour les victimes des violences couvertes par l’amnistie.

C’est dans ce contexte que des députés ont récemment déposé une proposition de loi interprétative visant à clarifier certains aspects du texte initial. Ce projet a immédiatement suscité des réactions contrastées, notamment de la part de la société civile, qui y voit une menace pour la stabilité sociale et appelle à la prudence.

Dans son communiqué, la société civile sénégalaise met en garde contre le climat de crispation qui entoure cette initiative législative. Elle souligne « l’existence d’un climat tendu autour de la question de l’abrogation ou de l’interprétation de la loi d’amnistie », une situation qui, selon elle, pourrait accentuer les divisions au sein de la société.

Face à ces tensions, elle appelle l’Assemblée nationale à « surseoir à l’examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie » et à favoriser une approche concertée, impliquant notamment les députés, les autorités judiciaires, les leaders religieux, ainsi que les représentants de la société civile.

Cette démarche viserait à éviter une nouvelle fracture sociale en privilégiant un dialogue inclusif, où toutes les parties prenantes pourraient exprimer leurs préoccupations et propositions dans un cadre structuré.

Par ailleurs, la société civile exhorte les acteurs politiques et les médias à adopter une attitude responsable dans leurs prises de position publiques. Elle insiste sur la nécessité d’un discours apaisé, qui respecte les textes en vigueur et les droits fondamentaux des citoyens.

« La société civile invite les acteurs politiques et les médias à faire preuve de responsabilité dans toute prise de position publique, conformément aux textes en vigueur et dans le strict respect des droits et libertés fondamentales des citoyens », indique le communiqué.

Ce rappel s’adresse particulièrement aux figures politiques et aux analystes médiatiques dont les déclarations ont parfois contribué à envenimer le débat.

Enfin, la société civile exprime son attachement au respect des principes de justice et d’équité dans l’application de la loi d’amnistie. Elle insiste sur le fait que tout acte de nature criminelle ou correctionnelle couvert par cette loi doit être examiné de manière impartiale, sans distinction et conformément aux engagements internationaux du Sénégal.

Elle rappelle que l’État sénégalais a ratifié plusieurs conventions internationales garantissant les droits des victimes et l’obligation de rendre justice, notamment en cas de violations graves des droits humains.

« La société civile reste soucieuse de voir sanctionner tous les faits de nature criminelle ou correctionnelle couverts par la loi d’amnistie n°2024-09, sans aucune distinction et quels qu’en soient les auteurs, dans le respect des conventions et accords internationaux signés et ratifiés par l’État du Sénégal », conclut le communiqué.

Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités étatiques ou des députés à l’origine de la proposition de loi n’a été enregistrée. Toutefois, cette sortie de la société civile pourrait accentuer la pression sur l’Assemblée nationale et influencer les décisions à venir.

Dans les prochains jours, il sera déterminant d’observer si les parlementaires maintiendront l’examen du texte ou s’ils opteront pour une concertation nationale, comme le réclame la société civile. Une chose est certaine : cette question ne manquera pas de marquer l’actualité politique sénégalaise dans les semaines à venir.

AFFAIRE DE LA PRÉSUMÉE « DETTE CACHÉE » : L’APR met sur la table du FMI plus de 100 kg de documents explosifs !

Dans un contexte de tensions politiques et économiques, l’Alliance pour la République (APR) déploie une offensive pour contrer les accusations de leurs successeurs sur une présumée « dette cachée ». Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », le parti met en avant plus de 150 kg de documents afin de se défendre. Une lettre confidentielle a été adressée au FMI, dans laquelle l’APR exige une rencontre pour clarifier les enjeux liés à la gestion de la dette publique et mettre en lumière ce qu’elle considère comme des manipulations.

L’Alliance pour la République (APR) semble plus que déterminée à contester vigoureusement les accusations formulées par leurs successeurs à la tête du Sénégal. Selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », une rencontre stratégique avec le Fonds monétaire international (FMI), minutieusement négociée au plus haut niveau, est en train de se mettre en place. Celle-ci serait accompagnée de pas moins de cent cinquante (150) kilogrammes de documents considérés comme des « preuves accablantes » contre le tandem Diomaye-Sonko, à en croire notre interlocuteur. Ces documents, dont le contenu demeure jusqu’à présent confidentiel, devraient permettre à l’APR de remettre en cause les conclusions du rapport de la Cour des comptes et d’éclairer certains aspects de l’enquête.
En effet, l’objectif affiché par l’APR est de rétablir la vérité et de clarifier certains points cruciaux sur la gestion des finances publiques. Le parti entend ainsi prouver que les accusations formulées contre les anciens responsables de l’exécutif sont basées sur des faits incomplets ou déformés.
D’après notre source, leur parti va mettre en lumière les « manipulations destinées à nuire à son image et à celle de ses membres ». En effet, rappelle-t-elle, le rapport de la Cour des comptes mis à la disposition du public ne comporte pas de signature et tous les présidents de chambre n’ont pas participé à son élaboration. Elle insiste sur le fait que les documents que l’APR s’apprête à soumettre au FMI pourraient mettre en exergue les incohérences dans le rapport de la Cour des comptes, notamment en ce qui concerne les procédures suivies dans l’enquête. La formation politique critique particulièrement l’absence de consultation des anciens ministres et directeurs des Finances, arguant que ce manquement porte atteinte à l’un des principes fondamentaux de la justice, à savoir le respect du contradictoire.

LA MISSIVE

Une lettre confidentielle, envoyée hier, mercredi, par l’APR à Majdi Debbich, le représentant résident du FMI à Dakar, souligne ces points susmentionnés et demande expressément une rencontre avec les experts du Fonds pour discuter des conclusions du rapport de la Cour des comptes. Le contenu de cette lettre est une attaque directe contre la gestion des statistiques économiques et financières par les actuelles autorités gouvernementales, et ce, en particulier concernant la dette publique. Le parti met en cause les manipulations présumées du Gouvernement « Sonko 1 » faisant croire à l’opinion que le FMI aurait validé les conclusions du rapport de le Cour des comptes. Ce qui n’est, d’après l’APR, absolument pas le rôle de cette institution financière.
L’APR insiste sur le fait que le FMI n’a pas pour prérogative de valider officiellement les chiffres de la dette publique, mais qu’il se limite à discuter avec les autorités sénégalaises et à proposer des réformes en fonction de l’état des finances publiques. En ce sens, le parti dénonce ce qu’il considère comme une instrumentalisation du FMI par le Gouvernement pour appuyer ses propres conclusions et discréditer les anciens responsables de l’administration publique.
Pour terminer, la source du « Dakarois Quotidien » affirme que pour l’APR, il ne s’agit pas simplement de défendre une position, mais de rétablir la vérité et de préserver la réputation du Sénégal sur la scène internationale. Elle précise que, contre vents et marées, leur parti va défendre la transparence car cette situation dépasse les simples enjeux politiques internes, et qu’elle pourrait avoir des conséquences considérables pour la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale.
In fine, si les accusations formulées par la Cour des comptes sont jugées fondées par les partenaires internationaux du Sénégal, le pays pourrait se retrouver isolé sur le plan diplomatique et économique.
La rencontre avec le FMI, qui devrait prochainement avoir lieu, pourrait avoir un nouveau rebondissement dans cette affaire. Ce dossier est loin d’être clos et les enjeux sont de taille !

Penda THIAM

LIBERTÉ PROVISOIRE DE LAT DIOP : Ballon-sonde ou réelle issue ?

Lat Diop, ancien Directeur Général de la LONASE, incarcéré depuis septembre 2024, a bénéficié d’une mesure de liberté provisoire. Toutefois, cette décision n’est pas définitive et s’accompagne de conditions strictes, notamment le port d’un bracelet électronique. Alors que certains ont laissé entendre qu’il aurait déjà quitté la prison, il apparaît en réalité que Lat Diop reste sous écrou, en attendant l’éventualité d’un recours en cassation par le parquet général.
Une situation qui amène à se poser une question : est-ce une manœuvre visant à sonder l’opinion, plus précisément des « pastefiens », quant à cette décision de liberté provisoire ?
Il convient de noter que la décision de libération pourrait être annulée si le parquet général décide de former un pourvoi en cassation. Ce dernier dispose, en effet, d’un délai de six jours pour contester la mesure devant la Cour suprême. Ce qui laisserait le sort de Lat Diop suspendu, en fonction de l’issue de ce recours.
Si le parquet ne fait pas appel de la décision, l’ancien ministre des Sports pourrait passer la fête de la Korité auprès de sa famille, dans l’intimité de son domicile.


La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°431 – 27/03/2025

🔴 RENCONTRE AVEC LE FMI POUR « RÉTABLIR LA VÉRITÉ » : L’APR BRANDIT 150 KG DE DOCUMENTS EXPLOSIFS !
🔴 LIBERTÉ PROVISOIRE PRONONCÉE PAR LA CHAMBRE D’ACCUSATION FINANCIÈRE : LAT DIOP « TENU EN OTAGE » PAR LE PARQUET

🔴 SÉNÉGAL VS TOGO : DES INCIDENTS ONT FAILLI GÂCHER LA RENCONTRE
🔴 COUPE DE LA LIGUE (5e J.) : L’AS KAFFRINE SURPREND CASA SPORTS

Gestion du prochain hivernage : Le Président Diomaye Faye appelle à une préparation rigoureuse pour prévenir les inondations

Dans le cadre de la gestion du prochain hivernage et face à la menace des inondations, le Président Diomaye Faye a lancé un appel à une préparation rigoureuse, en mettant en avant la nécessité d’une anticipation, d’une organisation méticuleuse et de mesures immédiates pour faire face aux défis à venir. Lors de la réunion hebdomadaire des ministres tenue à la Présidence de la République, il a abordé de manière détaillée les actions à mettre en place pour éviter les conséquences dramatiques des inondations, qui ont causé de nombreux dégâts lors des précédents hivernages.

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, le Président Faye a donné des instructions fermes au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ce dernier est chargé d’engager sans délai les opérations de pré-hivernage sur l’ensemble du territoire national. Il a insisté sur l’importance de réaliser les opérations de curage des ouvrages d’assainissement en temps voulu, sous le contrôle de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), afin de prévenir les risques d’inondations.

Le Président Faye a également souligné la nécessité d’adopter une approche systémique dans la gestion des inondations. Cela implique une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des risques et des ouvrages hydrauliques, notamment avec les organismes de bassins tels que l’OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal) et l’OMVG (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie). Le suivi du réseau hydrographique national devra intégrer les prévisions de risques de crues dans la stratégie nationale de prévention.

Le Chef de l’État a également attiré l’attention sur les zones particulièrement vulnérables aux inondations, telles que les départements de Keur Massar et Mbacké. Il a insisté sur la nécessité de finaliser les projets et programmes en cours dans ces zones sensibles, en particulier à Keur Massar Sud et dans les Unités 3 des Parcelles Assainies, ainsi qu’à Touba, dans le département de Mbacké.

Le Président Faye a également donné des instructions au Ministre en charge des Infrastructures pour accélérer l’exécution du Plan d’entretien et de réhabilitation des ouvrages de franchissement dans les zones vulnérables, afin de garantir une circulation fluide et sécurisée en période de fortes pluies.

Dans un souci de coordination et de mise en œuvre efficace des stratégies, le Président a demandé au Premier Ministre de tenir, au courant du mois d’avril 2025, un Conseil interministériel sur la prévention des inondations. Ce Conseil permettra de renforcer les actions de terrain du Comité national de prévention des inondations, et de mettre en place des mesures pratiques pour protéger les populations et leurs biens contre les risques d’inondations.

Le Président Diomaye Faye a réitéré l’importance d’une préparation rigoureuse et d’une vigilance constante pour limiter les effets des inondations. En mettant l’accent sur la planification précoce et la mobilisation des ressources nécessaires, il a encouragé les ministères concernés à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir une gestion optimale de la saison des pluies. Ce dispositif préventif vise à renforcer la résilience des infrastructures et des communautés face aux catastrophes naturelles liées à l’hivernage, et à limiter les pertes humaines et matérielles.

Conseil des ministres : le Premier ministre insiste sur l’accélération des projets stratégiques

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des projets prioritaires inscrits dans le référentiel Vision Sénégal 2050. Il a exhorté l’ensemble des ministères à travailler de manière coordonnée afin de favoriser l’émergence rapide de résultats concrets à travers les projets catalytiques et les projets « quick wins », considérés comme des leviers stratégiques pour le développement du pays.

Le Premier ministre a insisté sur douze chantiers prioritaires, englobant des secteurs tels que l’agriculture, le numérique, la santé et l’environnement. L’objectif est d’intégrer ces projets dans une démarche budgétaire cohérente, alignée sur l’Agenda national de transformation du Sénégal.

Les projets catalytiques concernent les grandes réformes structurelles et initiatives à fort impact économique et social, tandis que les quick wins visent des résultats rapides et tangibles, notamment en matière d’infrastructures, de modernisation des services publics et d’appui aux populations vulnérables.

Dans le cadre du renforcement de l’équité sociale, le gouvernement a activé les programmes PROGRES et 1000 coopératives solidaires, visant particulièrement les femmes, les jeunes et les populations vulnérables.

Face à la persistance de la pauvreté en milieu rural, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un nouveau cadre de gouvernance destiné à optimiser les interventions des pouvoirs publics et des partenaires au développement.

Le Premier ministre a également évoqué la nécessité d’une maîtrise rigoureuse des dépenses publiques. Il a rappelé les instructions du président de la République concernant la rationalisation des coûts de fonctionnement de l’État et l’optimisation des recettes fiscales.

Dans cette optique, le gouvernement travaille à la modernisation du système de collecte des recettes, en misant notamment sur la digitalisation. Cette réforme permettra d’améliorer la transparence, de lutter contre la fraude fiscale et d’augmenter les ressources disponibles pour financer les projets stratégiques du pays.

À travers ces mesures, le gouvernement réaffirme sa volonté d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles, tout en garantissant un développement inclusif et durable. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité pour tous les ministères de travailler en synergie, afin d’assurer une mise en œuvre efficace des projets, dans une logique de résultats concrets et mesurables.

Dette publique et rapport de la Cour des Comptes : l’APR demande une réunion avec le FMI

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) a officiellement saisi le Fonds Monétaire International (FMI) pour solliciter une réunion de travail sur les conclusions du rapport de la Cour des Comptes portant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et 2023. L’APR conteste vigoureusement les accusations formulées contre l’ancien régime et dénonce une procédure qu’elle juge biaisée et non conforme aux règles de transparence.

Selon le communiqué du SEN, le FMI a publié un compte-rendu de sa mission au Sénégal et a précisé qu’il n’avait en aucun cas validé les chiffres du rapport de la Cour des Comptes. L’organisation financière aurait uniquement constaté et analysé les données fournies par le gouvernement actuel, sans se prononcer sur leur exactitude.

L’APR insiste sur le fait que le FMI ne joue pas un rôle de validation officielle des statistiques de la dette publique, mais se limite à discuter des chiffres avec les autorités et à proposer des réformes. Dans cette optique, le parti dénonce des manipulations orchestrées par le gouvernement pour faire croire que le FMI aurait confirmé les conclusions du rapport.

Face à cette situation, l’APR a adressé une lettre officielle au représentant résident du FMI à Dakar, Majdi Debbich, pour contester le rapport de la Cour des Comptes et demander une rencontre avec les experts du FMI. Cette réunion devrait permettre aux anciens ministres et hauts responsables du régime de Macky Sall de présenter leurs arguments et de réfuter les accusations.

L’APR évoque plusieurs manquements dans la procédure d’audit menée par la Cour des Comptes, notamment :

  • Le non-respect du Code de transparence dans la gestion des finances publiques, en vigueur depuis 2012.
  • L’absence de consultation des anciens ministres et directeurs des Finances durant l’enquête, en violation du principe du contradictoire.

Le parti affirme disposer d’éléments de preuve irréfutables pour démonter ce qu’il considère comme une manœuvre politicienne et rétablir la crédibilité de la signature du Sénégal sur la scène internationale.

Cette prise de position du parti de l’ancien président Macky Sall intervient alors que la question de la dette cachée de plus de 4000 milliards de FCFA continue de susciter un vif débat au Sénégal. Le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont pointé du doigt une mauvaise gestion des finances publiques sous l’ancien régime, ce qui a conduit à la suspension des discussions sur un nouveau programme d’aide avec le FMI.

L’APR, de son côté, perçoit ces accusations comme une instrumentalisation politique visant à ternir son bilan et à justifier les difficultés économiques actuelles.

L’issue de cette confrontation dépendra en grande partie de la réaction du FMI et des éléments que l’APR pourra apporter lors de la réunion demandée. En attendant, ce dossier continue de polariser le débat politique et économique au Sénégal, avec en toile de fond les conséquences de la gestion passée et les défis financiers du nouveau régime.

Aliou Tine interpelle les anciens ministres : « Où sont passés les 4000 milliards de dette cachée ? »

L’affaire de la dette cachée de plus de 4000 milliards de francs CFA continue de susciter de vives réactions au Sénégal. Aliou Tine, président d’Afrikajom Center, a interpellé les anciens ministres du régime de Macky Sall, leur demandant des comptes sur cette dette qui, selon le Fonds monétaire international (FMI) et la Cour des Comptes, aurait été dissimulée entre 2019 et 2024.

Dans une déclaration publiée sur X (anciennement Twitter), Aliou Tine a exigé des explications claires et transparentes sur cette affaire qui jette le doute sur la gestion financière de l’ancien gouvernement. Il a notamment appelé Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse et proche du pouvoir déchu, à s’expliquer sur l’usage de ces milliards dissimulés. « Nous devons savoir ce qu’on a fait de cette dette cachée », a-t-il lancé, ajoutant que le silence des responsables de l’ancien régime était inacceptable face aux attentes des Sénégalais.

Le rapport de la Cour des Comptes, publié en février 2025, a révélé que le gouvernement précédent avait faussé les chiffres du déficit budgétaire et de la dette publique entre 2019 et 2024. Selon ce document, la dette réelle du Sénégal aurait été volontairement sous-évaluée, permettant ainsi à l’État de contracter davantage de prêts auprès des partenaires financiers internationaux.

Le chef de mission du FMI au Sénégal, Edward Gemayel, a confirmé ces manipulations budgétaires, expliquant que le gouvernement de Macky Sall avait utilisé des méthodes opaques pour masquer l’ampleur de l’endettement. Selon lui, cette dette cachée s’élèverait à environ 7 milliards de dollars (plus de 4000 milliards de FCFA), un montant colossal qui pèse lourdement sur les finances publiques.

Avec la publication de ces informations et les révélations du FMI, la pression monte sur les anciens dignitaires du régime de Macky Sall. Pourquoi ces dettes ont-elles été dissimulées ? Qui a pris ces décisions et dans quel but ? Autant de questions qui restent sans réponse officielle à ce jour.

Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye tente de rééquilibrer les finances du pays, les attentes sont fortes du côté de l’opinion publique. Certains observateurs estiment que des poursuites judiciaires pourraient être engagées si des responsabilités individuelles étaient établies dans cette affaire.

En attendant, Aliou Tine et de nombreuses voix de la société civile continuent d’exiger la vérité et un examen approfondi des comptes de l’État. Cette affaire de dette cachée pourrait bien devenir l’un des plus grands scandales financiers de l’histoire récente du Sénégal.

Sénégal – FMI : Un resserrement du financement et des réformes incontournables avant un nouveau programme

La mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Édouard Gemayel, a achevé son séjour à Dakar avec un constat préoccupant : le resserrement du financement du Sénégal s’accentue, aggravé par les tensions sur les marchés régionaux, le retard des soutiens financiers extérieurs et un recours excessif aux emprunts de court terme à coût élevé.

Selon le FMI, cette situation fragilise davantage la stabilité économique du pays et impose une stratégie crédible d’assainissement budgétaire pour éviter une crise financière prolongée.

D’après Gemayel, le retour à un déficit budgétaire conforme aux critères de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) est impératif. Actuellement, la dette publique sénégalaise est jugée excessivement élevée, avec une estimation de 105,7 % du PIB à fin 2024.

Face à cette situation, le FMI recommande des réformes structurelles fortes, notamment :

  • La rationalisation des exonérations fiscales, qui coûtent des milliards à l’État chaque année.
  • La suppression progressive des subventions énergétiques, jugées « coûteuses et non ciblées ».

Ces mesures, bien que difficiles sur le plan social et politique, permettront selon le FMI de réduire les vulnérabilités macroéconomiques et de préserver les marges de manœuvre budgétaires pour les priorités de développement.

Les autorités sénégalaises ont exprimé leur volonté de négocier un nouvel accord financier avec le FMI. Toutefois, l’institution monétaire reste prudente : elle exige que le Sénégal tire les enseignements de l’audit récemment publié sur les irrégularités budgétaires de la période 2019-2023, avant de discuter d’un nouveau programme.

Le FMI a affirmé qu’il n’engagera pas de nouvelles discussions avant que des mesures correctrices ne soient mises en place pour remédier aux erreurs de déclaration budgétaire. L’examen du dossier par le Conseil d’administration du FMI sera une étape clé avant d’envisager un quelconque soutien financier.

Avec ces nouvelles exigences du FMI, le gouvernement sénégalais est désormais confronté à un défi de taille : convaincre les institutions financières internationales de sa capacité à restaurer la discipline budgétaire, tout en évitant de plomber la croissance et de fragiliser les populations par des mesures d’austérité impopulaires.

Le Sénégal, qui a connu une croissance soutenue ces dernières années grâce à l’exploitation des hydrocarbures, devra trouver un équilibre entre rigueur budgétaire et développement économique pour regagner la confiance de ses partenaires internationaux et assurer sa stabilité financière à long terme.

Sénégal – Dette publique : le FMI veut comprendre les écarts budgétaires et exiger des réformes

La mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, dirigée par Edward Gemayel, s’est achevée ce mardi 26 mars 2025 avec un constat préoccupant : des incohérences majeures ont été relevées dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et 2023. Les experts du FMI ont cherché à comprendre les mécanismes ayant conduit à ces écarts significatifs sur la dette et le déficit budgétaire, alors que le rapport de la Cour des comptes publié le 12 février 2025 a révélé des données erronées transmises par l’ancien gouvernement.

D’après les conclusions du FMI, le déficit budgétaire moyen a été réévalué à la hausse de 5,6 points de PIB, tandis que la dette de l’administration centrale est passée de 74,4 % à 99,7 % du PIB à la fin de l’année 2023. L’un des aspects les plus préoccupants est la découverte de passifs non déclarés et d’emprunts cachés, représentant 25,3 points de PIB.

« Ces conclusions mettent en lumière de graves lacunes dans le contrôle budgétaire et la reddition des comptes, soulignant l’urgence de mettre en œuvre des réformes structurelles », indique le FMI dans sa déclaration.

En 2024, l’économie sénégalaise a affiché une croissance de 6 %, portée par la montée en puissance du secteur des hydrocarbures. L’inflation est restée faible, autour de 0,8 %, favorisant une certaine stabilité des prix. Cependant, le déficit budgétaire s’est établi à 11,7 % du PIB, un niveau jugé préoccupant par le FMI.

Pire encore, la dette de l’administration centrale a été estimée à 105,7 % du PIB à fin 2024, soit un niveau bien au-delà des seuils recommandés pour un pays comme le Sénégal.

Au-delà du constat, le FMI a discuté avec les nouvelles autorités sénégalaises sur les mesures correctrices à adopter. L’objectif est d’assurer plus de transparence dans la gestion des finances publiques et d’éviter que de telles pratiques ne se reproduisent à l’avenir.

La question d’une éventuelle dérogation ou d’un remboursement partiel des fonds accordés par le FMI a été évoquée, mais aucune décision officielle n’a encore été prise.

Avec ce rapport, la pression s’accentue sur le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, qui devront redoubler d’efforts pour restaurer la confiance des institutions financières internationales tout en maintenant une stabilité économique et sociale au Sénégal.

Décès de Me Khoureychi Bâ : Le barreau sénégalais en deuil

Le Sénégal vient de perdre l’une de ses figures emblématiques du monde judiciaire. Me Cheikh Khoureychi Bâ, avocat engagé et défenseur de nombreuses causes, est décédé ce mercredi 26 mars 2025 à Istanbul, des suites d’une maladie.

Me Khoureychi Bâ s’était illustré par son impliqué dans plusieurs dossiers sensibles, notamment ceux liés à l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko et à d’autres affaires politiques de grande envergure. Connu pour sa droiture, son éloquence et son dévouement à la justice, il était une voix influente au sein du barreau sénégalais.

Tout au long de sa carrière, il a défendu des dossiers complexes, souvent au cœur de l’actualité nationale, et s’est battu pour le respect des droits et libertés fondamentales au Sénégal. Sa disparition est une grande perte pour la communauté judiciaire et pour tous ceux qui ont bénéficié de son expertise et de son engagement.

L’annonce de son décès a suscité une vive émotion au sein de la classe politique, du monde judiciaire et au sein du grand public. De nombreux hommages lui ont été rendus, saluant un homme de principes, un avocat dévoué et un ardent défenseur des causes qu’il portait.

En cette douloureuse circonstance, Ledakarois.sn présente ses sincères condoléances à sa famille, à ses proches ainsi qu’à l’ensemble du barreau sénégalais. Que son âme repose en paix.

Lat Diop en passe d’obtenir une liberté provisoire sous bracelet électronique

L’ancien directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase), Lat Diop, pourrait bientôt retrouver la liberté, sous conditions. Selon des informations relayées par Dakaractu, la chambre d’accusation financière aurait donné une suite favorable à sa demande de liberté provisoire, assortie d’un port de bracelet électronique.

Toutefois, cette décision reste suspendue à un éventuel pourvoi en cassation du parquet, qui pourrait bloquer la procédure et retarder sa mise en liberté.

Lat Diop, également ancien ministre des Sports, est actuellement poursuivi dans une affaire de détournement présumé de fonds publics liés à la gestion de la Lonase. Son incarcération avait fait grand bruit, tant en raison de son poids politique que des accusations portées contre lui.

L’annonce de sa possible remise en liberté intervient alors que plusieurs figures de l’ancien régime font face à des poursuites judiciaires dans le cadre des enquêtes sur la mauvaise gestion des finances publiques.

Si ses proches et ses partisans voient dans cette décision un signe d’apaisement, d’autres estiment qu’il ne devrait pas bénéficier de cette mesure tant que l’affaire n’a pas été totalement jugée.

L’issue de ce dossier dépendra désormais de la réaction du parquet, qui pourrait décider de saisir la Cour de cassation pour contester cette décision et maintenir Lat Diop en détention.

En attendant, l’ancien ministre reste dans l’incertitude quant à son avenir judiciaire, alors que le Sénégal continue de vivre une période marquée par de nombreuses affaires liées à la reddition des comptes.

Le CDEPS dénonce le communiqué du CNRA et appelle à la préservation de la liberté de la presse

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a vivement réagi au récent communiqué du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), mettant en garde certains médias après une altercation entre un chroniqueur et un responsable politique lors d’une émission télévisée.

Dans une déclaration officielle publiée ce mercredi 26 mars 2025, le CDEPS exprime sa « profonde inquiétude » face à cette mise en garde, qu’il considère comme une tentative d’ingérence dans le travail des rédactions.

Le CDEPS rappelle que les injures, les propos diffamatoires et les atteintes à la dignité observés dans l’espace public ne sont pas un phénomène nouveau. Pourtant, le CNRA ne s’en est jamais officiellement préoccupé jusqu’à présent. L’organe de presse estime que cette réaction du CNRA fait suite à la pression d’un parti politique, ce qui compromet sa neutralité.

« Ce rappel aux médias, fait par le Président du CNRA, dans le fond comme dans la forme, est une manière insidieuse de mettre au pas la presse et de s’immiscer dans le fonctionnement interne des rédactions », souligne le CDEPS.

Le CDEPS va plus loin en dénonçant une série d’atteintes à la liberté de la presse depuis l’installation du nouveau régime. Il cite notamment des inquisitions fiscales, la privation de publicités, le non-paiement de prestations déjà effectuées, ainsi que les coupures de signaux de certaines chaînes de télévision.

Face à cette situation, le CDEPS refuse toute tentative de soumission des médias à une « liberté surveillée » et exige l’installation immédiate des huit nouveaux membres du collège du CNRA pour garantir le bon fonctionnement de l’institution.

« Ce communiqué de son Président est la preuve d’un fonctionnement bancal, voire illégal, de l’organe », dénonce le CDEPS, qui estime que le CNRA, en tant qu’instance de régulation, doit se montrer plus indépendant et impartial dans ses interventions.

Dans sa déclaration, le CDEPS réaffirme son attachement indéfectible à la liberté de la presse, qu’il considère comme un pilier essentiel de la démocratie. Il interpelle directement les autorités en leur demandant de prendre des mesures urgentes pour :

  • Garantir la sécurité des journalistes et des médias face aux menaces et aux pressions politiques ;
  • Rétablir le fonctionnement indépendant du CNRA en procédant à la nomination des membres manquants ;
  • Mettre fin aux intimidations et autres formes de répression contre la presse.

Cette prise de position marque un nouveau bras de fer entre les médias et le pouvoir. Alors que le Sénégal traverse une période de tension politique et sociale, la liberté de la presse semble être de plus en plus mise à l’épreuve.

Le CDEPS, en tant que principal représentant des médias privés au Sénégal, entend maintenir la pression sur les autorités pour défendre l’indépendance journalistique et empêcher toute tentative de museler la presse.

Communiqué du CNRA aux médias : Le CDEPS exprime son inquiétude, relève des manquements du régulateur et l’appelle à faire preuve de responsabilité.

Sénégal : Les douanes saisissent plus de 4,5 milliards FCFA en billets noirs

Les services des Douanes sénégalaises ont récemment réalisé plusieurs saisies de billets noirs d’une valeur totale dépassant 4,5 milliards FCFA, selon un communiqué de la Division de la Communication et des Relations publiques de la Direction Générale des Douanes (DGD). Ces opérations ont été menées dans plusieurs localités du pays, confirmant l’ampleur du phénomène de blanchiment de faux billets sur le territoire.

L’une des plus importantes saisies a été effectuée par la Brigade commerciale des Douanes de Sénoba, dans la région de Kolda. Les agents douaniers, alertés sur un individu transportant des billets noirs dans la localité de Ndiaye (Sédhiou), ont mené une opération d’interception.

Le suspect a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à blanchir une somme de 4 millions d’euros, soit environ 2,624 milliards FCFA. Ces fonds illicites étaient répartis comme suit :

  • 2 000 billets de 500 €
  • 15 000 billets de 200 €

Le mis en cause est actuellement en garde à vue, et une enquête est en cours pour identifier d’éventuels complices impliqués dans ce réseau de falsification de devises.

Dans la région de Kaolack, deux importantes saisies ont été réalisées par les douanes.

Le 14 mars, la Brigade mobile des Douanes du Pont Serigne Bassirou Mbacké a intercepté deux individus en possession de 1,007 milliard FCFA en billets noirs (dollars et euros) à Keur Madiabel.

Quelques jours auparavant, la Brigade commerciale de Keur-Ayip avait arrêté un faussaire tentant de blanchir 59 millions FCFA en faux billets à Boulédjé (Nioro du Rip).

Le 13 mars 2025, une opération conjointe entre la Brigade des Douanes de Pikine (Dakar-extérieur) et le Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPR) de Thiès a permis de déjouer une tentative de blanchiment de 850 millions FCFA en billets noirs à Mékhé.

Les billets contrefaits, comprenant des coupures en euros, dollars et francs CFA, étaient destinés à une vaste opération de blanchiment. Trois personnes, dont une femme, ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.

Depuis début mars, les douanes sénégalaises ont déjà mis la main sur 2,284 milliards FCFA en billets noirs lors d’opérations menées à Dakar, Gandigal et Louga.

Au total, depuis le début de l’année, près de 7 milliards FCFA en faux billets ont été saisis sur le territoire national. Ces chiffres montrent l’ampleur du phénomène du blanchiment de fausse monnaie au Sénégal et la nécessité de renforcer la surveillance aux frontières et sur l’ensemble du territoire.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 26 Mars 2025 .

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République

Monsieur Aboubacar Djamil SANE, titulaire d’une maîtrise en Economie, est nommé Président du Conseil de surveillance de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), poste vacant ;
Au titre de la Primature

Monsieur Mohamed Lat Sack DIOP, Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, Maître de conférences titulaire à l’Ecole des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), est nommé Directeur des Archives du Sénégal, poste vacant.

Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Mame Birame Wathie, titulaire d’un Diplôme d’Etudes supérieures en Communication et Multimédia, journaliste, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication – Le Soleil (SSPP- Le Soleil), poste vacant. 
Monsieur Birame Khoudia LO, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse « Babacar TOURE », en remplacement de Monsieur Alioune DRAME.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce
Monsieur Samba Camara, titulaire d’un Master en Nutrition, Qualité et Hygiène agro-alimentaire est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) en remplacement de Monsieur Ismaila Mbengue Fall ;
Madame Aïcha Selbé SAGNE, Spécialiste en Gestion commerciale et Marketing est nommée Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Mame Marième BABOU.

Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)

Monsieur Tafsir Babacar NDOYE, Biologiste, Coordonnateur du Fonds d’Impulsion de la Recherche scientifique et technique (FIRST), matricule de solde 615 391O est nommé Directeur du Financement de la Recherche et du Développement technologique en remplacement de madame Soukeyna Dia TINE admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Benoit TINE, Professeur assimilé en Sociologie est nommée Directeur de l’Enseignement supérieur privé en remplacement de monsieur Cheikh SÈNE ;

Monsieur Ansoumana SAMBOU, Professeur des Sciences de la Vie et de la Terre, matricule de solde 696 641  Z est nommé Président du Conseil d’Orientation de l’Autorité Nationale de Biosécurité (ANB) en remplacement de monsieur Yéro Deh.


Au titre du Ministère de l’Economie sociale et solidaire

Madame Ndela DIOUF, titulaire d’un Master en Ingénierie financière, Gestionnaire de projets, est nommée Directeur du Fonds d’Impulsion de la Microfinance en remplacement de monsieur Ndiamé NDIAYE.

Au titre du Ministère de l’Education nationale
Monsieur Baba THIAM, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde 516192, précédemment Inspecteur de l’Education et de la Formation de Mbour 1, est nommé Directeur des Ressources Humaines au ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Serigne Saïbou BADIANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoires

Monsieur Ousmane KEBE, Professeur d’Enseignement secondaire, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics en remplacement de Monsieur Baba NDIAYE ;

Monsieur Baye Mayoro DIOP, Chancelier des Affaires étrangères, titulaire d’un Master en Gestions des conflits, est nommé Directeur de la Coopération décentralisée au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du Territoires, en remplacement de monsieur Pape Ngor THIAO, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Mouhamadou Lamine DIAGNE, titulaire d’un MBA en Gouvernance et Relations internationales est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds d’Habitat Social en remplacement de madame Anta  Sarr DIACKO ;

Madame Khadija Mahécor DIOUF, titulaire d’un Master en Suivi évaluation, est nommée Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Développement Local (ADL), poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique

Monsieur Abou BA, Administrateur civil, matricule de solde 661 348/F, est nommé Directeur des Libertés publiques et de la Législation, poste vacant ;
Monsieur Ibrahima BALDE Administrateur civil, matricule de solde 722 162/J, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication à la Direction générale des Elections, poste vacant ;
Madame Khoudia LEYE, Administrateur civil, matriculede solde n°744 884/, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommée Adjoint au Gouverneur de la région de SaintLouis chargé du Développement, poste vacant.

Monsieur Christian Fernand Jonhson Tiburce DIATTA, Administrateur civil, matricule de solde n°618 678/E, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Préfet du Département de Bambey, région de Diourbel, poste vacant ;
Monsieur          Amadou          KA,     Secrétaire          d’Administration,          matricule          de          solde 
n° 661 447/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Mbour, région de Thiès, est nommé SousPréfet d’arrondissement de Kataba 1, Département de Bignona, en remplacement de Monsieur Alassane ANNE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur         Diadji         GUEYE,         Secrétaire         d’Administration,         matricule         de         solde 
n° 661 425/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Thiès, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Koudiaba Ouoloff, Département de Koumpentoum, poste vacant ;
Monsieur Mouhamadou Lamine DIOP, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 681 468/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Ndande, Département de Kébémer, en remplacement de Monsieur Mamadou BADIANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou Lamine NGOM, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 666 130/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Dakar, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Lambaye, Département de Bambey, en remplacement de Monsieur Cheikh Anta DIENG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Moustapha NIANG, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n° 681 469/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Pikine, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Djibanar, Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Amadou GOUDIABY, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Issakha TANDIAN, Maitre d’enseignement technique professionnel, matricule de solde n° 615 477/F, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Salemata, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Nguélou, Département de Guinguinéo, en remplacement de Monsieur Mohamed Fadel SARR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur         Moussa         SAMB,         Secrétaire         d’Administration,         matricule         de         solde 
n° 681 463/B, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Tambacounda, est nommé Sous-Préfet d’arrondissement de Boyaguel Bamba, Département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé à d’autres fonctions.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 26 Mars 2025

​Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a exprimé sa tristesse suite au décès de Maitre Cheikh Koureyssi BA. Le Sénégal perd un avocat de talent, une voix singulière du barreau, un homme de principe profondément attaché à la justice et aux libertés. 
 
Le Président de la République a évoqué l’anniversaire de son accession à la magistrature suprême suite à la troisième alternance démocratique au Sénégal. En effet, le 24 mars 2024, le peuple sénégalais souverain l’a élu Président de la République, au premier tour, avec 54,28 % des suffrages exprimés. Cette confiance s’est confirmée avec la majorité parlementaire absolue de 130 députés accordée à la liste PASTEF conduite par le Premier Ministre Ousmane SONKO aux élections législatives du 17 novembre 2024. 
 
Le Chef de l’Etat a, une fois de plus, exprimé sa profonde gratitude au vaillant peuple sénégalais pour sa confiance et sa mobilisation permanente, aux côtés du Gouvernement, afin d’asseoir dans la paix, la concorde nationale et le sens des responsabilités, un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a réitéré son engagement et celui du Gouvernement, au moment où il entame la deuxième année de son mandat, à ne ménager aucun effort pour accélérer les réformes, la reddition des comptes et le redressement du pays, mais surtout la relance des activités économiques et sociales conformément à l’Agenda national de Transformation lancé le 14 octobre 2024. 
 
Revenant sur les préparatifs de l’Eid al fitr qui marque la fin du mois béni de Ramadan, le Président de la République a demandé au Gouvernement, notamment aux Ministres en charge de l’Intérieur, des Forces armées, des Transports terrestres et aériens, du Commerce et des Transports maritimes, de prendre toutes les dispositions adéquates en vue de l’approvisionnement correct des marchés, ainsi que du bon déroulement des célébrations de la fête de Korité sur l’ensemble du territoire national.
 
Parlant du rapport annuel 2023-2024 du Médiateur de la République qu’il a reçu le jeudi 20 mars 2025, le Chef de l’Etat a félicité, à nouveau, l’autorité indépendante pour le travail remarquable visant à protéger les droits des citoyens et usagers du service public, mais également à l’amélioration du fonctionnement et des performances des administrations. Il a demandé à chaque membre du Gouvernement d’exploiter les recommandations contenues dans le rapport et de répondre systématiquement aux saisines, de désigner des référents du Médiateur de la République dans chaque ministère et de veiller, dans les régions et collectivités territoriales, au cadre d’exercice des Délégués du Médiateur. Tirant les enseignements du rapport 2023-2024 du Médiateur de la République, il a indiqué au Gouvernement la nécessité d’accorder une attention spéciale à l’amélioration continue des conditions de détention en veillant à la prise en charge de la situation des enfants à besoins spéciaux. Le Gouvernement s’attachera également à la régularisation de la situation administrative des agents et retraités concernés par les dossiers déjà traités par le Médiateur de la République et au traitement diligent des réclamations relatives à l’amélioration de l’environnement institutionnel, économique et social de l’entreprise. 
 
Le Président de la République a abordé la problématique de la gestion optimale du prochain hivernage qui appelle une anticipation, une préparation minutieuse et une organisation à toute épreuve. Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de prendre toutes les dispositions requises pour engager, sans délai, les opérations préhivernage sur l’étendue du territoire national. Il a rappelé l’importance de réaliser, à temps, les opérations préventives de curage des ouvrages d’assainissement sous le contrôle de l’ONAS, mais également de renforcer la mise en œuvre d’une démarche systémique de prévention et de gestion des inondations. Dès lors, il est impératif de veiller au suivi du réseau hydrographique national avec les organismes de bassins (OMVS et OMVG) pour intégrer les prévisions de risques de crues dans la stratégie nationale de prévention et de gestion des inondations. 
 
Le Chef de l’Etat a souligné l’urgence d’accorder une attention particulière à la finalisation des travaux prévus dans les projets et programmes de lutte contre les inondations, notamment dans les zones sensibles des départements de Keur Massar (Keur Massar Sud, Unité 3 Parcelles assainies) et de Mbacké (Touba). Dans le même sillage, il a indiqué au Ministre en charge des Infrastructures l’impératif d’intensifier l’exécution du Plan d’entretien et de réhabilitation des ouvrages de franchissement notamment dans les zones et sites vulnérables. Il a demandé au Premier Ministre de tenir, courant avril 2025, un Conseil interministériel sur la prévention des inondations et de relancer les actions de terrain du Comité national de Prévention des Inondations. 
 
Le Sénégal va célébrer, le 04 avril 2025, le 65ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale, une occasion pour le Président de la République d’insister sur le nécessaire consensus autour de la dénomination des infrastructures et espaces publics. Il a rappelé au Gouvernement, que les infrastructures routières, notamment les avenues, boulevards, rues, ainsi que les places et espaces publics de nos villes et communes, doivent représenter des lieux symboliques de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique. Ils doivent incarner la perpétuation de la mémoire collective sur les faits et personnalités qui ont marqué la vie de la Nation, ainsi que l’intégration et l’unité du continent.
 
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait le point sur le pilotage de l’Agenda national de Transformation systémique du Sénégal, en rappelant l’articulation parfaite à assurer entre les projets stratégiques et les dynamiques territoriales. Il s’est félicité des résultats satisfaisants des sessions de lancement thématiques des projets et programmes qui sont de nature à garantir le succès de la coordination intersectorielle indispensable à l’approche filières et chaînes de valeur adoptée pour l’Agenda Sénégal 2050. Il a insisté sur l’attention particulière à accorder aux projets dits catalytiques et ceux à mettre en œuvre rapidement.
 
Le Premier Ministre a ensuite exhorté les Ministres à enclencher la phase opérationnelle en finalisant les feuilles de route du portefeuille de projets retenus à l’issue de ces sessions de lancement thématiques et à ajuster sur cette base, au besoin, leurs Lettres de Politique sectorielle (LPS), en perspective de la première Loi de Finance rectificative 2025. Dans ce cadre, il a fait part, dans le contexte actuel des finances publiques, des arbitrages budgétaires qu’il soumettra au Président de la République après concertation avec les Ministres en charge du budget et de l’économie.
 
Abordant le deuxième point de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le contexte de la cérémonie de lancement simultané du Programme d’Appui aux Acteurs de l’Economie sociale et solidaire (PROGRESS) et du Programme de 1000 Coopératives solidaires (PCS) qu’il a présidée. À cet égard, il a relevé le défi persistant de l’éradication de la pauvreté au Sénégal que l’Agenda national de Transformation ambitionne de réaliser. À l’appui des résultats de l’enquête harmonisée de l’ANSD sur les conditions de vie des ménages entre 2019 et 2022 publiée l’année dernière, le Premier Ministre a mis en exergue, outre l’augmentation du nombre de personnes vivant dans la pauvreté, un taux de pauvreté très élevé dans le monde rural ainsi qu’une forte corrélation avec notamment l’âge avancé, le niveau de revenus et les conditions d’accès aux services de base tels que la santé, l’eau potable, l’éducation et l’électricité.
 
Fort de ce constat, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du Plan de faire procéder à la mise à jour de ces statistiques afin de disposer d’une situation de référence actualisée pour la gestion du pays. Il a également noté la nécessité de mettre en synergie les dispositifs de lutte contre la pauvreté pour créer un écosystème plus efficace dans la lutte contre la pauvreté. Dans cette perspective, il a décidé de mettre en place, sous la coordination de la Primature, un cadre de concertation entre les Ministres impliqués, notamment ceux en charge des solidarités, de la santé, de l’action sociale, de l’économie sociale et solidaire, de l’agriculture et de l’élevage. Il a souligné, parmi les dossiers urgents à prendre en charge, celui de la gestion de la période de soudure dans le monde rural, y compris pour le cheptel, en demandant que des mesures précises lui soient soumises dans les plus brefs délais.
 
Enfin, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres le strict respect des délais qu’il a fixés pour lui soumettre des propositions de mesures de rationalisation du train de vie de l’Etat. Il a également pris note des diligences en cours, au niveau du ministère chargé des Finances, en vue de recourir à la plateforme de paiement instantané en cours de mise en place par la BCEAO pour le paiement des impôts et des droits de douane.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
 
•       Le Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur : – l’état de mise en œuvre du Fonds d’Appui et de Péréquation pour les Collectivités territoriales ;
–      l’état de mise en œuvre du Fonds de Réhabilitation des Sites miniers et de Carrières ;
–      l’état d’avancement du processus de mise en place d’un système déclaratif pour le recouvrement de la redevance minière.
 
•       Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ; 
 
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide et le suivi de la campagne horticole.

REPLI DE 7,2 POINTS DANS LE SECONDAIRE ET LE TERTIAIRE : Le climat des affaires en chute libre en un une année

Le climat des affaires au Sénégal s’est nettement détérioré, reflétant les difficultés croissantes des entreprises du secteur secondaire et tertiaire. Entre concurrence accrue, problèmes de recouvrement des créances et pression fiscale, les acteurs économiques évoluent dans un environnement de plus en plus incertain.

Une conjoncture morose s’annonce-t-elle ? Quel que soit le cas, l’économie sénégalaise traverse une période de turbulences marquées par une nette détérioration du climat des affaires, d’après le « Point mensuel de conjoncture janvier 2025 » publié en mars 2025 par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). En effet, selon le document, l’indicateur synthétique, fondé sur les soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a reculé de 10,4 points en un mois et de 7,2 points en un an. Cette situation alarmante est exacerbée par la crise de confiance des acteurs économiques, frappés de plein fouet par des difficultés structurelles et conjoncturelles qui entravent la croissance dans leurs domaines respectifs.
Dans le secteur industriel, les chefs d’entreprise font face à des obstacles majeurs, notamment le recouvrement difficile des créances (31 %), la concurrence (28 %), les problèmes d’approvisionnement en matières premières (25 %), l’insuffisance de la demande (19 %) et la pression fiscale (9 %). Ces contraintes ont conduit à une baisse de 1,7 point du climat des affaires dans ce sous-secteur, traduisant les inquiétudes des industriels quant aux commandes, aux stocks de produits finis et à la production attendue.
Le secteur des services n’est pas en reste. L’intensification de la concurrence (35 %), la complexité du recouvrement des créances (45 %), la faiblesse de la demande (36 %) et une fiscalité jugée contraignante (27 %) pèsent lourdement sur l’activité. Dans ce contexte, les prestataires se montrent particulièrement pessimistes quant à l’évolution des tarifs, des commandes, du chiffre d’affaires et des perspectives globales. Ce climat morose se reflète dans l’indicateur du sous-secteur, qui a plongé de 18,5 points en un mois.
Dans le commerce, les difficultés sont encore plus criantes. Le recouvrement des créances apparaît comme la principale entrave (78 %), suivi par une concurrence jugée déloyale (67 %), une fiscalité lourde (56 %), une demande insuffisante (44 %) et des difficultés d’approvisionnement en marchandises (11 %). En conséquence, le climat des affaires dans ce sous-secteur s’est contracté de 1,3 point, révélant un pessimisme grandissant quant aux stocks de produits finis et aux perspectives de chiffre d’affaires.

PRESSING DU FMI

Les ennuis s’enchaînent pour le Sénégal. Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment gelé un programme de 1,8 milliard de dollars, soit plus de 1 000 milliards de francs CFA, en raison des incertitudes sur la viabilité des finances publiques. Le FMI refuse pour l’instant de négocier un nouvel accord avec le Sénégal, exigeant d’abord des clarifications sur les « faux chiffres » avancés par le Premier ministre, Ousmane Sonko. En février, la Cour des comptes a révélé que la dette publique atteignait en réalité près de 100 % du PIB, bien au-delà des quelque 74 % officiellement annoncés sous l’ère de Macky Sall.
Cette révélation a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers et a entraîné une dégradation de la note souveraine du pays. L’agence de notation Moody’s a abaissé la note du Sénégal de Ba3 à B1, signalant une augmentation significative du risque de défaut. Peu après, Standard & Poor’s a emboîté le pas, aggravant davantage la perception du risque pays. Avec ces nouvelles notations, le Sénégal se retrouve dans une position délicate : pour emprunter sur les marchés internationaux, il devra désormais accepter des taux d’intérêt beaucoup plus élevés qu’auparavant ; ce qui risque d’accentuer la pression sur les finances publiques et d’aggraver la crise économique.
Dans un climat d’incertitude, avec une détérioration des fondamentaux macroéconomiques et une méfiance croissante des investisseurs, il y a un ralentissement de l’activité dans les principaux secteurs productifs. La nécessité de restaurer la crédibilité des finances publiques et de mettre en place des réformes structurelles devient plus que jamais impérative afin de redresser la situation pour éviter un enfoncement encore plus profond de l’économie.


Penda THIAM

LONASE et LSFP s’associent pour le développement du football sénégalais

Un nouveau partenariat stratégique vient renforcer le football professionnel sénégalais. La Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE) et la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) ont conclu un important contrat de sponsoring, visant à dynamiser les compétitions locales et à améliorer les conditions des clubs engagés en Ligue 1 et Ligue 2.

La LONASE s’engage à verser 200 millions de FCFA par an à la LSFP dans le cadre de ce partenariat, qui couvrira les saisons sportives 2025-2026 et 2026-2027. Ce financement vise à améliorer la gestion des compétitions, renforcer la visibilité du championnat et apporter un soutien financier aux équipes engagées dans les différentes compétitions organisées par la LSFP.

En tant que sponsor officiel, la LONASE bénéficiera d’une large exposition à travers le « naming » des compétitions de Ligue 1 et Ligue 2, qui seront désormais appelées « LONASEBET LIGUE 1 » et « LONASEBET LIGUE 2 ». Ce partenariat inclut également une forte présence de la marque sur les équipements des clubs, les infrastructures sportives et les plateformes numériques de la LSFP.

Dans le cadre de cet accord, la LONASE s’engage à soutenir directement les équipes engagées en championnat. Ainsi, chaque club de Ligue 1 recevra une subvention de 5 millions de FCFA, tandis que les équipes de Ligue 2 bénéficieront de 2,5 millions de FCFA. L’équipe championne de Ligue 1 se verra attribuer un chèque de 20 millions de FCFA, tandis que le vainqueur de la Ligue 2 recevra 10 millions de FCFA.

La LONASE contribuera également au fonctionnement de la LSFP à travers une série de financements dédiés, incluant un budget pour l’organisation du « Sargal Foot Pro », un événement majeur célébrant les performances du football professionnel sénégalais.

En contrepartie de cet investissement, la LONASE bénéficiera d’une visibilité accrue à travers divers supports promotionnels lors des matchs et événements organisés par la LSFP. Cela inclut l’affichage de la marque sur les panneaux publicitaires des stades, les maillots des équipes engagées en compétitions internationales, ainsi que les conférences de presse et les interviews d’après-match.

Un volet digital est également prévu avec la présence du logo de la LONASE sur les plateformes en ligne de la LSFP, assurant ainsi une communication continue et ciblée auprès des supporters et du grand public.

Ce partenariat illustre la volonté de la LONASE de s’investir activement dans le développement du sport sénégalais, en apportant un soutien financier conséquent aux clubs et en renforçant l’attractivité des compétitions nationales. De son côté, la LSFP bénéficie d’un appui solide pour améliorer la gestion et la promotion de ses compétitions.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°430 – 26/03/2025

🔴 BAISSE DE 7,2 POINTS DANS LES SECTEURS SECONDAIRE ET TERTIAIRE EN UN AN : UN CLIMAT DES AFFAIRES MAUSSADE !
🔴 LOI PORTANT INTERPRÉTATION DE LA LOI PORTANT AMNISTIE : LE PROJET DE LOI SE HEURTE AU MUR CITOYEN

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : LES « LIONS » SORTENT LES GRIFFES FACE AUX « ÉPERVIERS »
🔴 CONTRIBUTION : SADIO MANÉ EST-IL DEVENU DISCUTABLE (Par M’Bagnick Dione)

Éliminatoires Mondial 2026 : Le Sénégal s’impose 2-0 face au Togo et reste en course pour la qualification

Le Sénégal a retrouvé le chemin de la victoire en battant le Togo (2-0) ce mardi soir au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Un succès important qui permet aux Lions de rester en course pour une qualification à la Coupe du Monde 2026, malgré un début de match laborieux et une première mi-temps marquée par des imprécisions techniques.

Dès le coup d’envoi, les hommes de Pape Thiaw ont montré une certaine fébrilité dans leur jeu. Le manque de spontanéité dans les passes et les nombreuses pertes de balle ont rendu difficile la construction offensive. À la 11e minute, une légère altercation entre Lamine Camara et un défenseur togolais dans la surface aurait pu aboutir à un penalty, mais l’arbitre a laissé jouer.

Le Togo a su exploiter les erreurs sénégalaises. À la 17e minute, une perte de balle de Lamine Camara a permis aux Éperviers de lancer un contre rapide. Heureusement, Édouard Mendy, vigilant, a réalisé une belle parade pour maintenir le score vierge. Malgré une possession favorable, les Lions n’arrivaient pas à inquiéter sérieusement la défense togolaise, se contentant de tentatives lointaines sans réel danger.

Le tournant du match est intervenu à la 34e minute. Pape Matar Sarr, bien servi par Habib Diallo, a exécuté une frappe croisée imparable, trompant le portier togolais et permettant au Sénégal d’ouvrir le score (1-0). Ce but a donné un nouvel élan aux Lions, qui ont terminé la première période avec plus de confiance, bien que les erreurs techniques aient persisté.

Au retour des vestiaires, le Sénégal a affiché un visage plus conquérant. L’équipe a gagné en intensité et en précision, mettant davantage de pression sur la défense togolaise. À la 49e minute, Habib Diallo a failli doubler la mise après une nouvelle erreur défensive adverse, mais son tir a manqué de précision.

L’entrée en jeu d’Antoine Mendy et d’Assane Diao a apporté un nouveau souffle à l’équipe. Diao, en particulier, s’est montré très actif, tentant plusieurs percées individuelles pour déstabiliser la défense togolaise.

Le second but sénégalais est intervenu à la 67e minute, sur un coup franc puissant tiré par Lamine Camara. Kevin, défenseur togolais, a involontairement dévié le ballon dans ses propres filets, portant le score à 2-0. Ce but a définitivement scellé le sort de la rencontre, le Togo ne parvenant pas à réagir face à une défense sénégalaise bien organisée.

Avec cette victoire, le Sénégal se repositionne dans son groupe, mais reste néanmoins deuxième derrière la République Démocratique du Congo, qui continue de dominer les éliminatoires. Si la première mi-temps a montré des lacunes dans l’animation offensive, la seconde période a rassuré sur la capacité des Lions à rebondir et à s’adapter aux défis du match.

Les hommes de Pape Thiaw devront confirmer cette performance lors des prochaines rencontres pour espérer décrocher une qualification directe pour le Mondial 2026. Cette victoire 2-0 leur permet de conserver toutes leurs chances dans cette course effrénée, où chaque point sera décisif.

Touba : Arrestation d’un individu en possession de 6 kg de chanvre indien à Khaïra

Les forces de l’ordre ont procédé, ce mardi vers midi, à l’interpellation d’un individu en possession de six kilogrammes de chanvre indien au poste de contrôle de Khaïra, à Touba. Cette arrestation a été confirmée par les services de la police sénégalaise, qui ont détaillé les circonstances de cette saisie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme, identifié sous les initiales M. T, se présentait comme un maçon de passage à Touba. Il était à bord d’un mini-car en provenance de Ndoffane et venait de descendre au niveau du poste de contrôle de Khaïra. Après avoir quitté son véhicule, il s’est dirigé vers le rond-point à la recherche d’un moyen de transport pour Ndindy.

Cependant, son comportement agité et nerveux a attiré l’attention des agents en faction au poste de contrôle. Ceux-ci ont alors décidé de l’interpeller pour un contrôle de routine. À peine approché par les forces de l’ordre, M. T a brusquement abandonné sa valise et tenté de prendre la fuite.

Après une brève course-poursuite, il a été rattrapé par les agents et immédiatement conduit au poste de contrôle. L’inspection de la valise qu’il avait laissée sur place a révélé la présence de six blocs de chanvre indien, soigneusement emballés, pesant un total de six kilogrammes.

Le suspect a été placé en garde à vue et sera poursuivi pour trafic intérieur de drogue. Les autorités ont ouvert une enquête afin d’identifier d’éventuels complices et de démanteler le réseau auquel il pourrait appartenir.

Amélioration de l’accès aux services essentiels : Les acteurs territoriaux des régions du sud en quête de solutions à Kolda

L’accès aux services sociaux de base demeure un défi majeur pour les populations vivant dans les zones reculées du Sénégal, en particulier pour les femmes et les adolescents des régions du sud. Dans cette perspective, une rencontre de restitution des consultations communautaires s’est tenue ce lundi à Kolda. Cet événement a réuni divers acteurs territoriaux des régions de Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Tambacounda afin de discuter des solutions à mettre en place pour pallier les manquements identifiés.

Lors des échanges, plusieurs obstacles ont été mis en avant par les participants, mettant en évidence les difficultés persistantes que rencontrent les populations locales pour accéder aux services essentiels. Il a été signalé que de nombreuses communautés souffrent du manque d’infrastructures de santé et d’éducation, rendant l’accès aux soins et à l’instruction difficile pour des milliers de familles. La méconnaissance des services disponibles et de leurs missions constitue également une problématique majeure, empêchant de nombreux citoyens de bénéficier des prestations auxquelles ils ont droit.

L’enclavement et l’éloignement des zones rurales constituent d’autres entraves majeures. Plusieurs villages sont situés à des distances considérables des centres de santé et des écoles, et le mauvais état des routes rend les déplacements particulièrement compliqués. Ces conditions créent un véritable parcours du combattant pour les populations qui doivent parcourir de longues distances afin d’obtenir des soins ou d’effectuer des démarches administratives essentielles.

L’analphabétisme et le manque d’informations sur les procédures administratives figurent parmi les défis majeurs soulevés lors des discussions. De nombreux parents rencontrent des difficultés pour enregistrer leurs enfants à l’état civil, un problème qui a des répercussions sur leur accès futur à l’éducation et aux services de santé. Une habitante de la région de Sédhiou a témoigné de cette réalité en expliquant que plusieurs familles ignorent les démarches nécessaires pour obtenir des documents d’état civil, ce qui constitue un véritable frein à l’insertion sociale et scolaire des enfants.

Cette rencontre de restitution s’inscrit dans le cadre du programme Fankanta, qui vise à encourager l’engagement des adolescents, des jeunes et des femmes dans l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base. L’initiative met un accent particulier sur le dialogue communautaire en vue d’identifier les principaux défis auxquels sont confrontées les populations et de proposer des solutions adaptées.

Les autorités locales présentes ont souligné l’importance de prendre des mesures urgentes pour corriger ces manquements. Parmi les pistes de solutions envisagées, des actions concrètes seront mises en œuvre pour renforcer la présence des services de santé et d’éducation dans les localités les plus éloignées. Il est également prévu de mettre en place des campagnes de sensibilisation afin d’informer les populations sur leurs droits et les démarches administratives essentielles, notamment en ce qui concerne l’enregistrement des naissances.

L’amélioration des infrastructures routières et des moyens de transport a également été évoquée comme une priorité, car elle permettrait de faciliter les déplacements des populations vers les centres de services essentiels. Les participants ont insisté sur la nécessité d’un engagement fort des collectivités territoriales pour assurer le suivi et la mise en œuvre des recommandations issues de cette consultation.

Le FMI face au Sénégal : une dérogation ou un remboursement de la dette cachée ?

Le Fonds Monétaire International (FMI) pourrait adopter deux options face à la situation financière actuelle du Sénégal : accorder une dérogation ou exiger un remboursement. C’est ce qu’a révélé Edward Gemayel, chef de la mission du FMI pour le Sénégal, lors d’une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) ce mardi 25 mars 2025.

Les discussions entre Dakar et le FMI sont suspendues depuis que l’institution financière a mis en lumière l’existence d’une dette cachée de 7 milliards de dollars (environ 4000 milliards de FCFA), accumulée entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. Cette découverte a conduit à la suspension du programme d’aide financière accordée au Sénégal.

La situation est jugée préoccupante car le FMI ne peut plus avancer dans les discussions sur un nouveau programme d’appui tant que les données économiques transmises par le précédent gouvernement ne sont pas rectifiées.

Les conclusions du rapport de la Cour des comptes sénégalaise confirment ces irrégularités. Selon ce document, la dette publique a été sous-estimée et certaines obligations financières du pays n’ont pas été déclarées de manière transparente. Ce manque de rigueur budgétaire a contribué à la dégradation des finances publiques et à l’incertitude actuelle.

Pour le FMI, il est impératif de rétablir la crédibilité des chiffres économiques du Sénégal avant de discuter d’un quelconque nouvel accord. Cette exigence de transparence s’inscrit dans une volonté de garantir une gestion plus rigoureuse des finances publiques.

Selon Edward Gemayel, deux options sont sur la table :

  1. L’octroi d’une dérogation : le FMI pourrait décider de passer outre cette irrégularité en accordant une dérogation exceptionnelle au Sénégal. Cela permettrait de maintenir le partenariat financier entre l’institution et le pays, en évitant une rupture brutale des financements internationaux.
  2. L’exigence d’un remboursement : dans ce cas, le FMI pourrait demander au Sénégal de rembourser une partie des fonds déjà débloqués, en guise de compensation pour la fausse déclaration des finances publiques. Cette option compliquerait encore davantage la situation économique du pays, qui fait déjà face à des tensions budgétaires.

Cette incertitude économique place le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye dans une position délicate. L’administration actuelle, qui a promis plus de transparence et une gestion rigoureuse des finances publiques, doit maintenant gérer l’héritage économique du régime précédent.

Le Premier ministre Ousmane Sonko avait déjà dénoncé ces données falsifiées et annoncé un audit général des finances publiques pour identifier les responsabilités. Mais cela suffira-t-il à convaincre le FMI de ne pas exiger un remboursement immédiat ?

Le Président Diomaye Faye reçoit une délégation du FMI pour discuter de la situation économique du Sénégal

Le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu ce mardi 25 mars 2025 une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) au Palais présidentiel. La mission était conduite par Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal, accompagné de Majdi Debbich, représentant résident de l’institution à Dakar. Cette rencontre intervient alors que le Sénégal traverse une période économique délicate, notamment avec les récentes révélations sur la dette cachée sous l’ancien régime.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, son gouvernement fait face à d’importants défis financiers. L’un des points les plus sensibles concerne la suspension du programme d’aide du FMI, après que l’institution a révélé l’existence de 7 milliards de dollars de dette non déclarée entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall. Cette découverte a contraint le FMI à geler le programme de financement du Sénégal, en attendant des clarifications sur la situation budgétaire du pays.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a déjà évoqué ces irrégularités et demandé un audit approfondi des finances publiques. De son côté, le FMI a insisté sur la nécessité de corriger les fausses déclarations avant toute nouvelle discussion sur un programme d’appui financier.

Lors de cette audience, plusieurs sujets cruciaux ont été abordés :

  • La clarification des finances publiques : Le gouvernement sénégalais doit apporter des éléments de réponse sur la gestion des 4000 milliards de FCFA de dette cachée et les mesures prévues pour redresser la situation.
  • Le maintien de la coopération avec le FMI : Malgré les tensions autour de la dette, le Sénégal cherche à renégocier un accord financier avec le FMI pour assurer la stabilité de ses finances publiques.
  • Les réformes économiques prioritaires : Le président Diomaye Faye veut mettre en place une nouvelle politique économique, axée sur la souveraineté financière et la transparence budgétaire.

Si le FMI salue la volonté du nouveau gouvernement de faire la lumière sur les comptes publics, l’institution attend des engagements concrets avant de débloquer de nouveaux financements. L’enjeu est donc de rassurer les partenaires économiques internationaux tout en préservant l’indépendance financière du Sénégal.

Propos grossiers dans les débats télévisés : Le CNRA met en garde les médias contre les injures

Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a exprimé ce mardi 25 mars 2025 son inquiétude face à la multiplication des dérives verbales dans les débats télévisés. L’organe de régulation pointe du doigt l’usage des insanités, injures et propos grossiers sur certains plateaux, notamment de la part de chroniqueurs invités à commenter l’actualité.

Dans un communiqué officiel, le CNRA dénonce des comportements qui, selon lui, portent atteinte aux institutions de la République, à la moralité publique, ainsi qu’à l’image, l’honneur et la réputation des personnes visées. Il estime que ces dérives sont de nature à fragiliser la stabilité nationale et la cohésion sociale, en transformant les médias en tribunes d’invectives plutôt qu’en espaces de débats responsables.

L’organe de régulation rappelle que ces pratiques constituent une violation des règles en vigueur, notamment celles inscrites dans le Cahier des charges des médias audiovisuels. Il insiste sur le fait que les chaînes de télévision, de radio et les plateformes de diffusion sont responsables de la qualité des contenus qu’elles proposent.

Dans ce cadre, le CNRA exhorte les directeurs de médias et animateurs d’émissions à prendre les dispositions nécessaires pour éviter la prolifération de discours offensants et irresponsables.

Le communiqué précise également que le non-respect de ces obligations pourrait entraîner des sanctions sévères, conformément à la législation en vigueur. Ces sanctions peuvent aller de mises en demeure et suspensions de programmes à des interdictions de diffusion ou des amendes conséquentes.

Le CNRA rappelle aux acteurs des médias audiovisuels qu’ils ont un rôle fondamental dans l’éducation citoyenne et la préservation des valeurs démocratiques. En permettant des échanges respectueux et constructifs, ils contribuent à une information équilibrée et à un climat apaisé dans le pays.

Il invite ainsi les chaînes de télévision, les radios et les plateformes numériques à veiller scrupuleusement au respect de la déontologie journalistique, afin d’éviter que leurs espaces de diffusion ne deviennent des lieux d’incitation à la haine ou à la violence verbale.

Cette mise en garde du CNRA intervient dans un contexte où le débat public au Sénégal est de plus en plus marqué par des affrontements verbaux, souvent exacerbés par les tensions politiques et sociales. L’organisme de régulation semble donc vouloir renforcer son contrôle sur les contenus audiovisuels, en réaffirmant son engagement à préserver l’éthique et la responsabilité médiatique.

Baccalauréat 2025 : Dernier délai fixé au 5 avril pour les candidats sans pièces d’état civil

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI) a annoncé ce mardi 25 mars 2025 que les candidats au Baccalauréat 2025 dont les dossiers ont été rejetés pour défaut de pièces d’état civil disposent d’un délai supplémentaire pour régulariser leur situation. Cette décision vise à leur permettre de compléter leur dossier administratif et de pouvoir se présenter aux épreuves de l’examen national.

À compter du lundi 24 mars 2025, les candidats concernés peuvent se rendre à l’Office du Baccalauréat afin de soumettre les documents manquants. Le dernier délai pour déposer les pièces d’état civil a été fixé au samedi 5 avril 2025 à 12h00. Passé ce délai, aucun dossier incomplet ne sera pris en compte, et les candidats risquent d’être définitivement exclus des épreuves.

Le ministère encourage les candidats concernés à se rendre rapidement dans les services administratifs compétents pour obtenir leurs extraits de naissance ou toute autre pièce d’identité nécessaire afin d’éviter toute exclusion injustifiée.

Cette mesure exceptionnelle a été prise suite à la réunion du Conseil interministériel du 18 mars 2025, présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko. Lors de cette rencontre, il a été convenu que des dispositions spéciales seraient mises en place pour accompagner les élèves confrontés à des difficultés administratives et éviter que ces derniers ne soient pénalisés à cause de problèmes d’état civil.

Le Premier ministre a souligné l’importance d’une scolarité inclusive et accessible à tous, plaidant pour des solutions rapides et efficaces afin de permettre aux élèves de se concentrer pleinement sur leurs études.

Chaque année, de nombreux élèves se retrouvent dans une situation précaire à cause de l’absence de documents administratifs à jour. Ce problème, souvent lié aux dysfonctionnements dans l’enregistrement des naissances, prive plusieurs jeunes de la possibilité de passer des examens officiels.

Le gouvernement a réitéré son engagement à trouver une solution durable en facilitant l’accès aux pièces d’état civil, notamment à travers des campagnes de sensibilisation et des opérations de régularisation accélérées.

Guy Marius Sagna exige le jugement de Macky Sall pour haute trahison

Le député et activiste Guy Marius Sagna est monté au créneau ce mardi pour dénoncer ce qu’il qualifie de « dissimulation frauduleuse de dette publique » sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Selon les révélations du Fonds monétaire international (FMI), une dette cachée de 7 milliards de dollars (plus de 4000 milliards de FCFA) aurait été accumulée entre 2019 et 2024, sans que les institutions internationales et le peuple sénégalais n’en soient informés.

Face à cette révélation, Guy Marius Sagna estime que Macky Sall et ses collaborateurs doivent répondre de leurs actes devant la justice pour haute trahison. Dans une déclaration virulente, il pointe du doigt « une gestion opaque et irresponsable des finances publiques », tout en appelant à une action judiciaire ferme contre les responsables de cette situation.

Le FMI, qui a récemment audité les finances publiques du Sénégal, a révélé que cette dette massive n’avait pas été correctement déclarée aux institutions financières et aux bailleurs de fonds internationaux. Pourtant, selon Guy Marius Sagna, des signaux d’alerte avaient déjà été lancés.

« Nous le savions déjà, car le Premier ministre Ousmane Sonko et la Cour des comptes avaient déjà informé le peuple », affirme-t-il.

L’ancien président Macky Sall et son gouvernement auraient ainsi dissimulé des engagements financiers majeurs, exposant aujourd’hui le pays à une situation budgétaire critique et à de potentielles restrictions de financement extérieur.

Loin de se contenter de dénoncer, Guy Marius Sagna rejette catégoriquement l’idée que le peuple sénégalais doive supporter le poids de cette dette.

« Ces 7 milliards de dollars sont une dette illégitime et odieuse que le peuple sénégalais ne doit pas payer », martèle-t-il.

Il exhorte le gouvernement actuel, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye, à renégocier ces engagements financiers, voire à refuser de les honorer si des irrégularités sont avérées.

Dans son discours, Guy Marius Sagna ne ménage pas non plus le FMI, qu’il accuse d’avoir fermé les yeux sur cette situation pendant plusieurs années.

« Où était et que faisait le FMI pendant tout ce temps ? » s’interroge-t-il, mettant en cause la responsabilité des institutions financières internationales dans la surveillance des engagements budgétaires des États.

Alors que certains acteurs politiques et économiques critiquent la gestion du nouveau gouvernement face à cette dette, Guy Marius Sagna appelle à la solidarité et au soutien envers Ousmane Sonko et l’équipe en place.

« Au lieu de critiquer ceux qui ont révélé cette dette de plus de 4000 milliards de FCFA, Ousmane Sonko et son gouvernement, nous devons tous les soutenir, les protéger et les motiver », insiste-t-il.

Pour lui, les véritables coupables ne sont pas ceux qui mettent à nu les scandales financiers, mais bien ceux qui en sont responsables et qui doivent, selon lui, être jugés pour leurs actes.

Si pour l’instant aucune procédure judiciaire officielle n’a été engagée contre Macky Sall et son entourage, les appels à des enquêtes approfondies se multiplient. Certains acteurs politiques demandent une audition de l’ancien président et de ses anciens ministres des Finances, tandis que d’autres réclament une commission parlementaire pour faire la lumière sur cette affaire.

Olivier Boucal alerte sur les disparités dans l’administration : « Les femmes ne représentent que 24 % des effectifs »

Le Sénégal fait face à un problème persistant d’inégalité dans l’accès aux postes administratifs et aux responsabilités au sein de la fonction publique. Lors de la clôture d’une session de formation dédiée aux femmes, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal, a mis en lumière les fortes disparités de représentation entre hommes et femmes dans l’administration sénégalaise.

Selon une enquête menée par son ministère, les femmes ne représentent que 24 % des effectifs globaux de la fonction publique. Ce chiffre diminue drastiquement à mesure que l’on monte dans la hiérarchie administrative, atteignant moins de 8 % aux postes les plus élevés. Cette réalité, selon le ministre, résulte d’une combinaison de barrières socioculturelles, d’un manque de formations adaptées et d’un réseau institutionnel peu favorable à l’émergence des femmes dans la haute administration.

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement sénégalais a lancé une initiative forte pour corriger ces disparités, notamment à travers l’Académie de leadership féminin « Ndatte Yalla ». Cette académie a pour objectif d’outiller les femmes cadres de l’administration pour qu’elles puissent accéder à des postes de décision et exercer un leadership transformationnel.

Lors de cette cérémonie de clôture de la session de formation de vingt femmes bénéficiaires, Olivier Boucal a rappelé l’engagement du président de la République à renforcer la place des femmes dans la fonction publique. Il a précisé que cette initiative ne serait pas un programme ponctuel, mais une politique pérenne qui s’inscrira dans le plan de travail annuel du ministère.

Le programme ne se limite pas à une formation théorique. Il comprend un accompagnement personnalisé permettant aux bénéficiaires d’accéder progressivement à des postes de responsabilité. En plus du renforcement des compétences techniques et relationnelles, l’Académie met un accent particulier sur le développement du leadership, afin de favoriser une transformation durable de l’administration publique.

Dans cette dynamique, la coopération allemande, à travers la GIZ, joue un rôle clé dans l’accompagnement du Sénégal dans la modernisation de son administration et la promotion de l’égalité des genres. Nina Neubecker, première secrétaire de la coopération de l’Ambassade d’Allemagne au Sénégal, a souligné l’importance de la participation des femmes aux décisions stratégiques. Selon elle, un leadership équilibré et inclusif est un levier essentiel pour garantir une gouvernance efficace et durable.

Les défis restent nombreux pour atteindre une parité réelle dans l’administration. Il est impératif de briser les pesanteurs socioculturelles, d’offrir davantage d’opportunités aux femmes, et de garantir une égalité de traitement dans les promotions. Le ministre Olivier Boucal a réaffirmé sa volonté de poursuivre ces réformes pour bâtir une administration plus équitable, performante et inclusive.

Olivier Boucal sur les disparités dans l'administration : « Les femmes représentent que 24 % des effectifs »
Olivier Boucal sur les disparités dans l'administration : « Les femmes représentent que 24 % des effectifs »

Drame à Mbour : Une mère empoisonne ses deux enfants avec du « Khémé »

Une tragédie secoue le quartier Médine de Mbour, où une mère a été arrêtée et placée en garde à vue après avoir avoué avoir empoisonné ses deux enfants, âgés d’un et quatre ans, avec une substance toxique connue sous le nom de « Khémé » (cristaux de soude).

L’affaire a pris un tournant dramatique après la publication des résultats du certificat de genre de mort, qui ont révélé que les deux enfants ont ingéré un repas contenant du « Khémé », une substance hautement toxique souvent utilisée dans le nettoyage industriel.

Les enquêteurs ont rapidement orienté leurs soupçons vers la mère, Y. Tine, qui a reconnu son geste lors de son interrogatoire. Cependant, les raisons qui l’ont poussée à commettre cet acte abominable restent encore floues.

Selon les sources policières, après le décès de ses enfants, Y. Tine a tenté de mettre fin à ses jours en ingérant une autre substance toxique. Elle a été retrouvée inanimée et transportée d’urgence à l’hôpital où elle a reçu des soins intensifs. Une fois son état stabilisé, elle a été immédiatement placée en garde à vue et devra répondre de ses actes devant la justice.

Ce drame a provoqué une onde de choc à Médine, où les habitants restent sidérés par l’ampleur de l’horreur. Des voisins décrivent une mère discrète et sans antécédents de violence apparente, rendant son acte encore plus incompréhensible.

« Nous n’aurions jamais imaginé qu’une telle chose puisse arriver ici. Nous sommes sous le choc », confie un habitant du quartier.

Si Y. Tine a reconnu avoir tué ses enfants, les enquêteurs s’interrogent encore sur ses motivations profondes. Des experts en psychiatrie pourraient être sollicités afin d’évaluer son état mental et de comprendre les circonstances qui l’ont poussée à commettre cet infanticide.

En attendant la suite des investigations, elle risque de lourdes charges judiciaires, notamment pour homicide volontaire sur mineurs.

Prolongation de l’immatriculation gratuite des motos : Le gouvernement accorde un délai supplémentaire jusqu’au 25 mai 2025

Le gouvernement sénégalais a annoncé ce mardi une prolongation de deux mois pour la campagne d’immatriculation gratuite des motos et autres véhicules à deux roues. Cette décision intervient en raison de l’affluence exceptionnelle observée dans les centres d’enregistrement et du nombre important de demandes en attente de traitement.

Initialement prévue pour s’achever ce mois-ci, l’opération est désormais prolongée jusqu’au 25 mai 2025, a déclaré Yankhoba Diémé, ministre des Transports, lors d’un point de presse. Cette mesure a été prise face à l’engorgement des services administratifs et à la mobilisation massive des propriétaires de motos qui se sont précipités pour profiter de cette campagne.

« Cette prolongation constitue une dernière opportunité pour tous les propriétaires de deux-roues de régulariser leur situation. Après le 25 mai, aucune tolérance ne sera appliquée », a averti le ministre.

Le ministre a insisté sur la nécessité pour les usagers de profiter de ce délai pour se conformer à la réglementation. Passée cette date, les motos non immatriculées seront considérées comme en infraction, et les forces de l’ordre seront habilitées à procéder à des contrôles stricts sur l’ensemble du territoire national.

« Toute moto circulant sans immatriculation après le 25 mai 2025 pourra être immobilisée et son propriétaire soumis à des sanctions financières », a précisé le ministre.

Cette campagne d’immatriculation gratuite vise à renforcer la sécurité routière, lutter contre l’insécurité liée aux véhicules non identifiables et moderniser le système de transport urbain et interurbain.

Depuis le lancement de cette initiative, des milliers de propriétaires se sont présentés dans les centres d’immatriculation, ce qui a engendré des files d’attente interminables et une surcharge de travail pour les agents administratifs.

Le gouvernement entend ainsi donner une chance à ceux qui n’ont pas encore pu finaliser leur enregistrement en leur offrant un délai supplémentaire. Toutefois, aucune autre prolongation ne sera accordée après cette date, a insisté le ministre.

Le gouvernement invite tous les propriétaires de motos et scooters à profiter de ce sursis et à ne pas attendre la dernière minute pour effectuer les démarches nécessaires.

« Nous comptons sur la responsabilité de chacun pour que cette opération se termine dans les meilleures conditions et sans encombre », a conclu Yankhoba Diémé.

Avec cette mesure, l’État veut garantir une meilleure traçabilité des véhicules, réduire le nombre de motos en situation irrégulière et, à terme, améliorer la sécurité routière à travers tout le pays.

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Thierno Alassane Sall interpelle le PASTEF sur l’abrogation de la loi d’amnistie : Un engagement remis en question ?

L’abrogation de la loi d’amnistie continue de susciter des tensions au Sénégal, en particulier entre Thierno Alassane Sall, leader de la République des Valeurs (RV), et le parti au pouvoir, le PASTEF. Dans un récent post sur X (anciennement Twitter), Thierno Alassane Sall a tenu à rappeler un engagement majeur du PASTEF lors de la campagne présidentielle : l’abrogation de la loi d’amnistie, qui avait été largement critiquée pour son caractère sélectif et ses implications politiques.

Ce rappel intervient alors que le gouvernement semble hésitant sur cette question, suscitant la frustration de plusieurs acteurs politiques et de la société civile.

Dans sa publication, Thierno Alassane Sall cite un manifeste publié le 1er mars 2024, signé par 222 universitaires, dont des agrégés et des professeurs titulaires en droit, qui affirmaient clairement que l’abrogation de la loi d’amnistie était juridiquement possible après l’élection d’un nouveau président.

« Même dans l’hypothèse d’une validation constitutionnelle, aucune disposition ni principe ne s’opposerait à une abrogation de l’amnistie après l’élection d’un nouveau président. »

Selon TAS, ces déclarations démontrent sans ambiguïté que l’abrogation de la loi d’amnistie ne souffre d’aucun obstacle légal. Il reproche ainsi au PASTEF de tergiverser sur un engagement pourtant clair et attendu par une large frange de la population.

Lors de la campagne présidentielle de 2024, le PASTEF et son candidat Bassirou Diomaye Faye avaient promis de revenir sur la loi d’amnistie, adoptée sous Macky Sall, et qui avait permis à plusieurs personnalités politiques de bénéficier d’un effacement judiciaire.

Toutefois, depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye, le gouvernement n’a pas encore engagé de démarche formelle pour abroger cette loi, suscitant l’incompréhension de nombreux citoyens et militants.

Thierno Alassane Sall ne cache pas son agacement face à cette situation et adresse un message fort au PASTEF :

« C’est sans ambiguïté. PASTEF reste le seul à y voir matière à interpréter. Ñu jub, di jubal, tey jubbanti. Gor ca wax ja. »

Par cette déclaration en wolof, il insiste sur la nécessité de respecter la parole donnée et d’éviter les justifications qui, selon lui, ne tiennent pas debout.

L’adoption de la loi d’amnistie avait pour but d’apaiser les tensions politiques et de permettre une réconciliation nationale après les violences et arrestations massives de 2021 à 2024. Toutefois, de nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer un effacement sélectif de crimes et délits, permettant à certains acteurs politiques d’échapper à la justice.

Aujourd’hui, l’idée d’abroger partiellement cette loi suscite un grand débat au sein de la classe politique. D’un côté, ceux qui estiment qu’il faut revenir dessus pour permettre des poursuites judiciaires équitables. De l’autre, ceux qui considèrent que revenir sur cette loi pourrait raviver les tensions et diviser davantage la société sénégalaise.

Le message de Thierno Alassane Sall s’ajoute à d’autres appels provenant d’opposants et de membres de la société civile, qui exigent une position claire du gouvernement sur ce sujet.

Pour l’instant, le PASTEF n’a pas officiellement répondu à cette interpellation. Mais cette question risque de devenir un test crucial pour le gouvernement Bassirou Diomaye Faye, qui devra choisir entre tenir ses engagements ou adopter une position plus pragmatique pour préserver la stabilité politique.

Mobilisation contre la loi interprétative de l’amnistie : Le Front / Force Alternative appelle à une marche ce vendredi

Le Front / Force Alternative, une nouvelle plateforme politique et citoyenne, a annoncé une grande mobilisation ce vendredi pour protester contre le projet de loi interprétative de l’amnistie. Cette initiative vise à exprimer leur opposition à une législation qu’ils considèrent comme une tentative de manipulation des lois en faveur de certains acteurs politiques.

Dans une déclaration officielle, les responsables du Front / Force Alternative ont dénoncé ce qu’ils appellent une « instrumentalisation du cadre législatif pour servir des intérêts particuliers au détriment de la justice et de l’équité ». Selon eux, cette loi interprétative ne ferait qu’aggraver les tensions politiques et remettre en cause l’État de droit.

La marche pacifique se tiendra ce vendredi 28 mars 2025, de 15h à 18h, sur l’itinéraire suivant : Rond-point Liberté 6 – Station Total Énergie – Sortie VDN. Les organisateurs ont précisé qu’une lettre d’information a été transmise au préfet de Dakar, conformément aux dispositions légales en vigueur.

Les initiateurs du mouvement appellent tous les citoyens soucieux de la démocratie et de la transparence à se joindre à cette manifestation. Ils insistent sur le fait que leur objectif n’est pas d’affronter les autorités, mais de faire entendre une voix alternative dans le débat national.

Cette mobilisation intervient dans un contexte de fortes tensions politiques, où le débat sur l’amnistie et ses implications divise profondément l’opinion publique. Le gouvernement, de son côté, défend ce projet en affirmant qu’il vise à clarifier certaines dispositions de la loi initiale, tandis que ses détracteurs y voient une tentative de protection sélective de certains acteurs politiques.

La marche de vendredi pourrait être un test majeur pour la capacité de mobilisation des forces d’opposition et une indication du climat politique en cette période charnière. Reste à voir si les autorités autoriseront la manifestation et comment elles géreront cette nouvelle démonstration de contestation.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°429 – 25/03/2025

🔴 APPEL AU BOYCOTT DE TFM, RÉUNION D’URGENCE SUIVI DU COMMUNIQUÉ DU BUREAU POLITIQUE DES « PATRIOTES », ETC : BADARA GADIAGA FAIT TREMBLER
🔴 PAS DE NOUVEAU PROGRAMME SANS CLARIFICATION SUR LA PRÉSUMÉE FALSIFICATION DES CHIFFRES : LE FMI ISOLE LE SÉNÉGAL

🔴 CRISE AU SEIN DE LA FSKDA / LE SILENCE INTRIGANT DE LA TUTELLE
🔴 LIGUE DE FOOTBALL AMATEUR : ABDOULAYE SAYDOU SOW PASSE LE FLAMBEAU

« Rappel à l’Ordre » : Un sursaut citoyen contre l’oubli et l’impunité

Alors que le Sénégal s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire politique, un vent de réveil citoyen souffle sur le pays. Le mouvement « Rappel à l’Ordre » émerge dans un contexte post-électoral marqué par des frustrations et des désillusions face aux promesses non tenues et aux blessures encore ouvertes des crises politiques récentes.

Né dans le sillage de ce que ses initiateurs appellent la troisième alternance démocratique, ce mouvement se veut un électrochoc citoyen contre l’oubli et l’impunité. Il dénonce une élite politique qui se renouvelle sans changer de comportement et une société figée dans des clivages artificiels, incapable de tirer les leçons du passé. Mamadou Cissé, l’un des porte-paroles du mouvement, exprime ce constat amer en affirmant que le Sénégal change de dirigeants mais que l’élite politique conserve les mêmes pratiques, pendant que la société reste engluée dans des débats stériles et une culture de la résignation.

Le mouvement « Rappel à l’Ordre » veut mettre en lumière les blessures invisibles du pays. Les familles endeuillées par les violences politiques, l’érosion de la confiance entre les citoyens et les institutions, le creusement de la fracture sociale et l’échec des gouvernements successifs à répondre aux aspirations du peuple sont autant de problématiques qui alimentent cette initiative citoyenne.

Le premier acte fort du mouvement est prévu pour le 2 avril 2025, devant l’Assemblée nationale, où les députés devront voter la loi d’amnistie pour les crimes politiques commis entre 2021 et 2024. Pour les militants de « Rappel à l’Ordre », cette date marque un tournant décisif dans la gestion des violences qui ont secoué le pays. Ils estiment que cette amnistie ne doit pas être une simple stratégie d’oubli collectif, mais une décision équitable qui ne sacrifie pas la vérité et la mémoire nationale sur l’autel des compromis politiques.

En dénonçant cette amnistie, les initiateurs du mouvement ne rejettent pas la nécessité de tourner la page, mais exigent que justice soit rendue avant tout. Ils considèrent que le Sénégal ne peut avancer vers une véritable réconciliation nationale sans que les responsabilités soient établies et assumées.

Avec « Rappel à l’Ordre », une nouvelle dynamique d’engagement citoyen semble voir le jour. Le mouvement ambitionne de s’imposer comme un contre-pouvoir moral, capable de tenir les dirigeants responsables de leurs engagements. Il se positionne au-delà des partis politiques et entend incarner une force de pression indépendante, soucieuse de l’éthique et de la justice sociale.

Le défi sera de maintenir cette mobilisation dans la durée, dans un pays où l’engagement citoyen tend souvent à s’effriter après les élections. Reste à voir si « Rappel à l’Ordre » saura transformer l’indignation populaire en une véritable force de changement durable.

ICS : Un bras de fer avec l’État autour de 192 milliards de redevances impayées

Les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) sont au cœur d’un scandale financier de grande ampleur. L’entreprise, contrôlée par le groupe Indorama, doit 192 milliards de francs CFA à l’État sénégalais au titre des redevances minières impayées depuis plus de deux décennies. Malgré les exigences des autorités sénégalaises, ICS persiste dans son opacité financière et refuse catégoriquement d’intégrer un représentant de l’État dans son conseil d’administration.

Contrairement aux 14 autres sociétés minières du pays, où l’État sénégalais est actionnaire et dispose d’un siège au conseil d’administration à travers la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN), ICS bloque toute tentative d’inclusion. Pourtant, l’État détient 5% du capital des ICS, ce qui devrait lui permettre d’avoir un droit de regard sur la gestion de l’entreprise.

Ce refus d’intégration alimente les suspicions sur la transparence de la gestion financière des ICS. La question que se posent de nombreux observateurs est simple : que cherche à dissimuler ICS ? Si l’entreprise verse des dividendes à l’État, pourquoi refuse-t-elle que ce dernier accède aux chiffres réels de sa gestion ?

Selon un rapport de la Cour des Comptes, ICS devait payer 121,5 milliards de FCFA de redevances à l’État entre 2000 et 2019. Aujourd’hui, ce montant a grimpé à 192 milliards de FCFA, et pourtant, aucun paiement significatif n’a été effectué.

Un expert interrogé par Libération rappelle que cette exonération fiscale tacite dure depuis plus de 40 ans, une situation qui existait alors que le président Bassirou Diomaye Faye n’avait qu’un an. Cette déclaration ironique souligne l’ampleur du laisser-faire des administrations successives, qui ont permis à ICS d’opérer en dehors des règles fiscales classiques.

Face à cette résistance persistante, le ministère des Mines a adressé une lettre officielle aux ICS, exigeant le respect des obligations fiscales et administratives en vigueur. La Primature examine actuellement les clauses de la convention minière qui protège ICS depuis plusieurs décennies.

Si le bras de fer se durcit, l’État pourrait :

  • Exiger le paiement immédiat des 192 milliards de FCFA
  • Demander un audit complet des comptes d’ICS
  • Renégocier la convention minière pour y inclure plus de transparence et un contrôle étatique renforcé

L’affaire ICS rappelle que certaines multinationales opérant au Sénégal bénéficient d’avantages fiscaux exorbitants, souvent sans contrôle efficace de l’État. L’opacité qui entoure cette entreprise pourrait cacher l’un des plus gros scandales financiers du pays.

La balle est désormais dans le camp des autorités sénégalaises. Laisser ICS poursuivre cette politique fiscale opaque reviendrait à cautionner une évasion fiscale massive, tandis que mener un bras de fer frontal avec la multinationale Indorama pourrait s’avérer un combat politique et économique complexe.

NOUVELLE « INTERPRÉTATION » DE LA LOI D’AMNISTIE : PASTEF PERSISTE DANS LA TROMPERIE ( par Thierno Alassane Sall )

La commission des lois a statué ce vendredi 21 mars sur la proposition de loi (introduite par PASTEF) portant interprétation de la loi d’amnistie de 2024. On peut remarquer, avec surprise, que le texte a été entièrement réécrit au moyen d’un amendement déposé par le porteur même de la proposition de loi, le député Amadou Ba. En d’autres termes, le texte à l’égard duquel le Président Bassirou Diomaye Faye avait donné un avis (favorable), comme l’exige l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a complètement disparu dans le fond au profit d’une nouvelle version.

En réalité, il s’agit d’une nouvelle proposition de loi portant « interprétation » de la loi d’amnistie. PASTEF reconnait ainsi, encore une fois, que sa volonté d’une justice à deux vitesses est rejetée par les Sénégalais. En revanche, au lieu de se résoudre définitivement à appliquer la demande claire du peuple d’une abrogation totale, le système PASTEF continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition de loi. En lisant le texte issu de l’amendement, on est frappé par deux choses : l’exposé des motifs relève de l’enfumage, alors que l’interprétation proposée constitue de l’embobinage. Leur faux débat sémantique sur l’abrogation montre aussi qu’ils ignorent le sens de ce terme en droit constitutionnel, qui est différent de son contenu en droit administratif.

L’EXPOSÉ DES MOTIFS : DE L’ENFUMAGE JURIDIQUE

Dans un texte de loi, l’exposé des motifs constitue une partie essentielle qui contribue à mieux comprendre l’économie des dispositions législatives. À titre d’illustration, le Conseil constitutionnel sénégalais avait déclaré inconstitutionnel l’article 2 de la loi EZZAN (loi d’amnistie concernant l’affaire Maître Babacar Sèye) au motif que cette disposition ne s’inscrivait pas dans le but poursuivi par la loi au regard de l’exposé des motifs (décision n° 1/C/2005 du 12 février 2005). La proposition de loi de PASTEF risque de subir le même sort, tellement son exposé des motifs est (volontairement) confus.

La mention maladroite de jurisprudences étrangères, de surcroît inutiles, dans l’exposé des motifs

Pour donner le sens d’une loi interprétative, PASTEF a jugé utile d’aller chercher dans la jurisprudence de la Cour de cassation française et de la Cour constitutionnelle béninoise. Le plus amusant est que les décisions citées ne nous apprennent absolument rien sur la loi interprétative. On y lit grosso modo qu’une loi interprétative fixe le sens exact d’une loi antérieure et pourrait être rétroactive. On ne peut pas dire que les Sénégalais seront plus instruits en lisant cela.

Alors qu’elles n’apportent aucune information nouvelle, les jurisprudences béninoise et française citées ne s’imposent pourtant pas au Sénégal. On aurait compris qu’on cite une juridiction internationale (comme la Cour pénale internationale) ou une juridiction communautaire (comme la Cour de justice de la CEDEAO, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, etc.) pour rappeler le droit applicable concernant le Sénégal. C’est à croire que nos « juristes Gondwanais » confondent « exposé des motifs d’une loi » et « note explicative d’une loi ». Ils devraient penser à prendre des cours de légistique (« ensemble des règles, principes et méthodes utiles à la conception et à la rédaction des textes normatifs visant, du point de vue de la forme et du fond, à assurer la cohérence et l’efficacité de ceux-ci »).

L’argument fallacieux de l’ambiguïté de la loi d’amnistie de 2024

L’argumentaire de PASTEF pour justifier la loi interprétative repose essentiellement sur l’idée que la loi d’amnistie de 2024 prêterait à confusion en ce qu’elle laisserait entendre en substance que les crimes de sang y sont inclus. Le régime PASTEF entretient sciemment une confusion entre son souhait (une amnistie partielle) et le contenu exact et clair de la loi d’amnistie (une amnistie totale). Il faut être malhonnête pour soutenir que la loi d’amnistie de 2024 est l’objet de controverses quant à son champ d’application exact.

L’article 1er de la loi d’amnistie, qui n’avait pas contenu de modification depuis l’initiative jusqu’à l’adoption, a toujours indiqué que cette loi visait à effacer les faits commis dans la période ciblée qui sont susceptibles d’être qualifiés d’infractions criminelles ou correctionnelles se rapportant à des manifestations ou ayant une motivation politique. Le texte est écrit dans un français clair et dans un style simple qui n’est sujet à aucune équivoque. En outre, la loi d’amnistie n’avait fait l’objet d’aucune controverse quant à sa compréhension. Dès qu’elle a été promulguée, la loi d’amnistie avait été appliquée par la justice sans aucune contradiction : tous les prisonniers, dans toutes les prisons du Sénégal, ont été libérés.

À cela, il faut ajouter un fait qui montre une fois de plus que le régime PASTEF fait dans la tromperie. Lors de l’examen en plénière de la proposition de loi d’amnistie, les députés de PASTEF, par la voix du député Birame Soulèye Diop (actuel ministre de l’Énergie), avaient posé une question inutile qui avait reçu une réponse claire. Le député pastéfien avait posé la question suivante : « est-ce que les crimes de sang sont couverts par la loi d’amnistie » ? La réponse de la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall était la suivante : « toutes les infractions criminelles, délictuelles font partie du champ d’intervention de l’article 1er de la loi d’amnistie ; c’est clair, c’est net, c’est du français, c’est même pas du droit, on peut lire et comprendre ». Cet échange montre encore, s’il en était besoin, que le sens de la loi d’amnistie n’a jamais été ambigu.

L’énumération du droit pénal pertinent, avec une conclusion décevante

En inventant, dans son propre imaginaire, l’équivoque, l’ambiguïté et la controverse au sujet de la loi d’amnistie, le régime de PASTEF a rappelé dans sa nouvelle proposition de loi le droit international et le droit communautaire pertinents au sujet des violations graves des droits de l’homme qui ne peuvent pas faire l’objet d’amnistie. Après avoir énuméré une palette de textes et de jurisprudences qui s’inscrivent dans cette logique, la nouvelle proposition de loi de PASTEF a choisi une conclusion peu ambitieuse en optant pour une interprétation qui n’est en réalité qu’une abrogation partielle.

L’exposé des motifs présente à cet égard une grande incohérence par rapport à la proposition finale. On peut être surpris d’ailleurs de constater que l’exposé des motifs omet de citer la jurisprudence pertinente de la Cour de justice de la CEDEAO qui résume le droit international et communautaire en la matière en bannissant l’amnistie concernant des faits similaires à ce qui s’est passé au Sénégal entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Dans son arrêt Sidi Amar Ibrahim et autres contre La République du Niger rendu le 9 février 2011 (n° ECW/CCJ/JUD/0I/14), la Cour de Justice de la CEDEAO rappelait que « la doctrine et la jurisprudence internationales […] admettent exceptionnellement que pour les violations graves et massives des droits fondamentaux de l’homme, tels que consacrés par la coutume internationale et les instruments pertinents des droits de homme, retenir application de la loi d’amnistie équivaut à supprimer le droit à un recours effectif devant les tribunaux compétents ». Le régime PASTEF a volontairement omis cette jurisprudence de la Cour de justice de la CEDEAO parce qu’elle ne convient pas à leur entreprise d’enfumage et de manipulation.

LES DISPOSITIONS : DE L’EMBOBINAGE

Le maintien de l’amnistie pour des criminels présumés

La première chose qu’il convient de retenir au sujet de la nouvelle proposition de loi de PASTEF est qu’elle maintient l’amnistie de faits susceptibles d’être qualifiés de crimes. En d’autres termes, si cette proposition est adoptée, des criminels pourraient échapper à la justice. Selon l’article 1er de la nouvelle proposition de loi interprétative, « Au sens de l’article 1er de la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, les faits susceptibles de qualification criminelle ou correctionnelle ayant une motivation politique ou se rapportant des manifestations sont entendus des faits des faits liés à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique ». Si on s’arrête sur cette première partie de l’article 1er de la nouvelle proposition de loi, un criminel présumé pourra échapper à la justice s’il parvient à prouver que son acte était lié à l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique.

La nouvelle interprétation introduit de l’ambiguïté dans la loi d’amnistie qui est claire

Pour être objectif et complet, ce premier alinéa de l’article 1er de la nouvelle proposition de loi doit être lu avec le second alinéa du même article dont le contenu est le suivant : « Au sens de l’article 1er de la loi n° 2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, sont exclus du champ de l’amnistie les faits survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique et qualifiés, notamment, d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, d’actes de barbarie, de traitements inhumains cruels ou dégradants, même si ces faits se rapportent à des manifestations, qu’elle qu’en soit la motivation et indifféremment de leurs auteurs ».

Après avoir lu cet article 1er de la nouvelle proposition de loi interprétative de PASTEF, on ne peut pas s’empêcher de se poser cette question : l’interprétation prétendue ne rend-elle pas plus compliquée la loi dont elle est censée établir la signification exacte ? Ce qui est clair dans cette nouvelle mouture, c’est ce qui n’a jamais embêté le PASTEF : d’une part, les éléments des forces de l’ordre seront jugés ; d’autres part, les militants politiques seront épargnés. En effet, il suffira, par exemple (aux personnes qui ont incendié l’UCAD, détruit massivement des biens de Sénégalais, incendié les magasins AUCHAN et les Stations-Services) de soutenir que les faits commis l’ont été par mégarde lors de l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique (droit de manifester) pour bénéficier de la loi d’amnistie.

Par contre, la nouvelle proposition de loi de PASTEF introduit de l’ambiguïté et de la confusion. En effet, dans le second alinéa de l’article 1er du texte, il est dit que sont exclus de l’amnistie, c’est-à-dire pourront être jugés, « les faits […] sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique et qualifiés, notamment, d’assassinat, de meurtre, de crime de torture, d’actes de barbarie, de traitements inhumains cruels ou dégradants, même si ces faits se rapportent à des manifestations, qu’elle qu’en soit la motivation et indifféremment de leurs auteurs ». Que doit-on comprendre par « faits sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique […], même si ces faits se rapportent à des manifestations » ? Plus concrètement, les personnes qui ont incendié le bus de Yarakh n’ont-elles pas commis un fait criminel en lien avec l’exercice une liberté publique ou un droit démocratique ? Que devrait-on privilégier ici : « sans lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique » ou « même si ces faits se rapportent à des manifestations » ? Dans la première hypothèse (on considère que l’acte d’homicide a un lien avec l’exercice d’une liberté publique ou d’un droit démocratique), les criminels présumés sont couverts par l’amnistie. Dans la seconde hypothèse (on considère que l’acte d’homicide, même se rapportant à des manifestations, sera jugé), les criminels présumés pourraient être jugés.

En conclusion, l’interprétation de PASTEF complique davantage la loi d’amnistie dont elle est censée établir la signification qui, en l’état actuel, ne fait l’objet d’aucune ambiguïté.

IGNORANCE DU SENS DE L’ABROGATION EN DROIT CONSTITUTIONNEL

Dans leur campagne de manipulation pour refuser l’abrogation totale de la loi d’amnistie de 2024, les partisans du PASTEF se sôt engouffrés dans une querelle sémantique ridicule. Depuis quelques jours, leur discours consiste à dire que le terme « abrogation » ne conviendrait pas ici, car l’abrogation ne rétroagit pas et ne vaut que pour l’avenir. Par conséquent, la proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie déposée par le député Thierno Alassane Sall ne supprimerait pas l’amnistie concernant les personnes qui ont été déjà jugées et condamnées avant l’intervention de l’amnistie.

Le rejet du terme « abrogation » après l’avoir utilisé plusieurs dans leurs promesses d’une abrogation de l’amnistie

Plusieurs questions pour mettre en évidence leur malhonnêteté : quand Ousmane Sonko, de formation juriste, promettait l’abrogation de la loi d’amnistie à Ziguinchor le 1er novembre 2024 et devant l’Assemblée nationale le 27 décembre 2024, avait-il oublié alors ses cours de droit ? Quand le Président Bassirou Diomaye Faye, juriste de formation, promettait l’abrogation de l’amnistie dans son discours à la Nation le 31 décembre 2024, lui et ses éminents conseillers juridiques auraient-ils oublié le sens juridique du terme abrogation ? Où étaient nos « juristes Gondwanais » pendant que toutes ces promesses d’abrogation de PASTEF étaient faites aux Sénégalais ?

Une confusion entre l’abrogation en droit administratif et l’abrogation en droit constitutionnel

En réalité, PASTEF s’accroche à un débat sémantique qu’il ne maitrise absolument pas. Il ne suffit pas d’avoir obtenu un diplôme de droit pour avoir la légitimité de décréter la Vérité juridique sur tous les sujets. Nos « juristes Gondwanais » confondent le droit administratif et le droit constitutionnel quant au sens du terme « abrogation ». En droit administratif, on distingue entre « retrait » et « abrogation » d’un acte administratif. Le retrait supprime l’acte pour le passé et pour l’avenir. L’acte administratif est alors considéré comme n’ayant jamais existé, même ses effets antérieurs au retrait sont supprimés. Quant à l’abrogation, elle ne vaut que pour l’avenir. Elle ne concerne pas les effets antérieurs de l’acte administratif abrogé.

Cette distinction reprise par PASTEF pour rejeter le terme « abrogation » au profit de l’interprétation relève sans doute de l’ignorance. Puisqu’il est question de la fabrique de la loi, nous sommes en droit constitutionnel, et non en droit administratif. Or, le droit constitutionnel ne connaît pas la distinction entre le retrait et l’abrogation concernant la loi. Contrairement en droit administratif, l’abrogation n’y est pas une notion consacrée. Ainsi, il n’existe pas de « loi d’abrogation », comme il n’existe pas d’ailleurs de « loi d’amnistie ». On parle plutôt de « loi portant abrogation » ou de « loi portant amnistie ». Dans les deux cas, il s’agit d’une loi qui est régie par le régime de droit commun. Il existe des types de lois particuliers : loi de finances, loi de validation, loi interprétative, etc. La loi portant abrogation d’une loi antérieure constitue une loi simple au sens général.

La loi simple est régie par le principe de non-rétroactivité. En droit pénal, cette non-rétroactivité est consacrée par l’article 9 de la Constitution qui dispose que « nul ne peut être condamné si ce n’est en vertu d’une loi entrée en vigueur avant l’acte commis » (voir aussi l’article 8 de la DDHC de 1789 qui fait partie de notre bloc de constitutionnalité). Au regard de ce principe de non-rétroactivité, une loi portant abrogation ne rétroagit pas en principe. Cette non-rétroactivité n’est pas liée au terme « abrogation », mais plutôt à la loi.

Une loi portant abrogation peut bien rétroagir. Pourquoi ? Le principe de non-rétroactivité de la loi est assorti de trois exceptions : les lois interprétatives, les lois de validation et les lois déclarées rétroactives par le législateur. Concernant la dernière exception, on y apprend qu’une loi peut rétroagir lorsque le législateur le mentionne expressément. Pour revenir à notre affaire, une loi portant abrogation peut donc bel et bien rétroagir si le législateur le précise. Il en résulte donc que, contrairement à ce que soutiennent nos « juristes Gondwanais », l’abrogation n’a pas une signification en droit constitutionnel qui est soit rédhibitoire à la rétroactivité. La non-rétroactivité s’attache à la loi, non au contenu de la loi (l’abrogation). Une loi d’abrogation peut techniquement rétroagir.

Pourquoi il n’était pas nécessaire de préciser que la loi d’abrogation sera rétroactive dans le cas d’espèce ? Une telle précision serait redondante et superfétatoire au regard de la particularité de la loi dont on vise l’abrogation. La loi d’amnistie est une loi à application unique, elle efface des faits susceptibles d’être qualifiés d’infractions pénales. Dès lors, son abrogation viendra restaurer ces faits dans leur entièreté, qu’ils aient été déjà jugés ou non avant l’entrée en vigueur de la loi d’amnistie. Il est irrelevant et insensé de discuter sur le caractère rétroactif ou non de la loi d’abrogation, au regard de la nature même de la loi d’amnistie. La loi d’amnistie ayant visé une période allant du 1er février 2021 au 25 février 2024, une loi qui l’abroge rétroagit naturellement et on n’a pas besoin de le préciser.

Puisque la loi d’abrogation sera rétroactive, que fait-on des droits acquis et du principe de non-rétroactivité de la loi pénale la plus sévère ? Tous les obstacles juridiques invoqués pour rejeter l’abrogation reposent sur la nécessité de protéger les droits des personnes amnistiées. Quid des victimes et de leurs familles respectives ? N’ont-ils pas de droits fondamentaux protégés par le droit pénal international, le droit communautaire et le droit constitutionnel ? Est-il juridiquement admissible d’invoquer le respect des droits acquis en matière pénale pour dénier à d’autres personnes le droit d’obtenir justice ? La réponse est évidemment non, au regard du droit applicable, notamment la jurisprudence de la Cour de justice de la CEDEAO rappelée au haut. La vérité est que cette loi d’amnistie n’aurait jamais dû exister. Une saisine devant le Conseil constitutionnel avant sa promulgation aurait entrainé sa déclaration d’inconstitutionnalité. PASTEF avait la possibilité de saisir le Conseil à l’époque car il disposait du nombre de députés requis (au moins 17 députés), mais avait préféré fermer les yeux.

Une proposition de loi faussement interprétative

Par ailleurs, tout en proclamant avoir opté pour la loi d’interprétation pour échapper au principe de non-rétroactivité de la loi, le régime PASTEF s’est davantage fourvoyé. Il est vrai que la loi interprétative peut rétroagir car elle précise le sens d’une loi antérieure. Cette exception au principe de non-rétroactivité se justifie par le fait que la loi interprétative n’ajoute rien au texte initial, elle en établit simplement la signification.

Force est de constater cependant que la proposition de loi interprétative de PASTEF ne se contente pas de préciser la loi d’amnistie, elle la réécrit totalement. La proposition de loi de PASTEF, appelée proposition de loi interprétative, constitue en réalité une modification de la loi d’amnistie. Elle vise à redéfinir, et non à préciser, en effet le champ d’application de l’amnistie ; elle vise à modifier la loi d’amnistie. Par conséquent, elle vient se heurter, si on reste dans leur logique, au principe de la non-rétroactivité de la loi.

À titre illustratif, toujours pour rester dans la logique de PASTEF qui cite notamment le juge français, rappelons la jurisprudence de la Cour de cassation (Cour de cassation, Chambre sociale, 8 juin 2011, n° 09-67051, 19 salariés c/ Sté Dalkia France). Selon cet arrêt, « une loi est interprétative lorsqu’elle se borne à reconnaître, sans rien innover, un droit préexistant qu’une définition imparfaite a rendu susceptible de controverse ». Ayant constaté que la loi était faussement interprétative, la Cour de cassation conclut : « ayant ainsi caractérisé l’innovation apportée par le nouveau texte, la cour d’appel en a déduit à bon droit que celui-ci n’avait pas de caractère interprétatif et qu’il n’était pas applicable à des faits antérieurs à son entrée en vigueur ». Le régime PASTEF qui cite la jurisprudence de la Cour de cassation française a omis de rappeler que cette même juridiction refuse la rétroactivité des lois que le législateur veut interprétatives mais qui sont réellement dépourvues de caractère interprétatif. PASTEF est donc rattrapé par sa fausse polémique sur la rétroactivité.

En définitive, PASTEF insiste dans sa volonté initiale d’une abrogation partielle de l’amnistie. Ils ont formulé ce souhait de plusieurs manières : abroger partiellement, rapporter, réécrire, interpréter… Les Sénégalais les rappellent à l’essentiel : la loi d’amnistie doit être abrogée totalement. Le droit international, le droit communautaire et le droit constitutionnel sénégalais ne s’y opposent absolument pas, contrairement à la manipulation de PASTEF. Les principes du droit pénal protègent principalement les victimes au détriment des bourreaux. Le discours tenu par le PASTEF pour écarter l’abrogation laisse entendre que les droits des bourreaux au regard de l’amnistie priment ceux des victimes qui doivent être restaurés conformément au droit en vigueur. Tout le reste n’est que tromperie et manipulation.

Thierno Alassane Sall,
député à l’Assemblée nationale

Saly : Une femme arrêtée avec 4,3 milliards en billets noirs, une enquête en cours

La Brigade de recherche du commissariat urbain de Saly a procédé à une interpellation spectaculaire le dimanche 23 mars 2025, aux alentours de 22 heures. Une femme, identifiée sous les initiales A. S., a été arrêtée alors qu’elle était en possession de coupures de billets noirs d’une valeur de 4,3 milliards de francs CFA. Cette saisie record met en lumière un réseau potentiellement vaste de trafic de faux billets dans la région.

L’opération a été déclenchée à la suite d’un renseignement opérationnel signalant une transaction suspecte près d’une auberge de Saly. Selon les informations recueillies par les enquêteurs, A. S. aurait été impliquée dans une tentative d’échange ou de blanchiment de ces faux billets avec d’autres individus, dont l’identité reste encore inconnue.

Dès son interpellation, A. S. a été immédiatement placée en garde à vue pour détention de faux billets. Une enquête approfondie a été ouverte pour identifier et interpeller d’éventuels complices, ainsi que pour déterminer l’origine exacte de ces coupures frauduleuses.

Les billets noirs sont des fausses coupures recouvertes d’une substance sombre, censées être « développées » grâce à une solution chimique spéciale. Ce type d’arnaque est bien connu des services de police et repose sur un stratagème visant à escroquer des victimes en leur faisant croire qu’il s’agit de billets authentiques nécessitant un traitement spécifique pour retrouver leur aspect d’origine.

Le montant exceptionnellement élevé des billets saisis soulève de nombreuses interrogations. Un tel volume de faux billets laisse supposer l’existence d’un réseau bien organisé, qui pourrait s’étendre bien au-delà de Saly.

La Police nationale a indiqué dans son communiqué officiel que les investigations sont en cours afin de remonter toute la chaîne de cette fraude et d’arrêter les éventuels commanditaires et complices.

Cette arrestation souligne l’ampleur du trafic de faux billets au Sénégal, un phénomène qui menace l’économie nationale et la confiance dans le système monétaire. Les autorités rappellent à la population de redoubler de vigilance face à ce type d’escroquerie et d’alerter immédiatement la police en cas de doute sur une transaction suspecte.

Blocage du financement du FMI : Le Sénégal sous pression pour rectifier ses données économiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce lundi la suspension de tout nouveau programme d’aide financière pour le Sénégal, tant que les autorités ne rectifieront pas les incohérences relevées dans les données économiques transmises sous l’administration précédente. Cette décision fait suite à la mise en attente d’un crédit de 1,8 milliard de dollars, en raison de la nécessité d’un audit approfondi.

Les récentes vérifications des finances publiques sénégalaises ont mis en lumière un déséquilibre budgétaire bien plus important que celui annoncé sous le régime de l’ancien président Macky Sall. Selon les résultats préliminaires de cet audit, la dette publique et le déficit budgétaire seraient considérablement plus élevés que les chiffres communiqués aux institutions financières internationales. Cette découverte a soulevé des interrogations sur la transparence budgétaire du précédent gouvernement et complique les discussions avec les partenaires financiers du Sénégal.

Le chef de mission du FMI pour le Sénégal, Edward Gemayel, a été catégorique dans une déclaration accordée à Reuters. Il a insisté sur le fait qu’aucun nouveau programme ne pourra être mis en place tant que la question des fausses déclarations ne sera pas totalement résolue.

« Nous ne pouvons pas discuter d’un nouveau programme avant d’avoir réglé la question des fausses déclarations. Mais une fois cela fait, le FMI pourra agir très, très vite. »

Le ministre des Finances, Cheikh Diba, espérait parvenir à un nouvel accord avec le FMI d’ici juin 2025, mais l’institution financière internationale reste prudente et évite de fixer un calendrier précis. Edward Gemayel s’est contenté de déclarer : « Tout est possible. »

Ce blocage pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie sénégalaise, qui fait face à des défis budgétaires dans un contexte de transition politique. Sans le soutien du FMI, le Sénégal pourrait rencontrer des difficultés à mobiliser des financements internationaux, ce qui pourrait impacter des secteurs clés comme les infrastructures, l’éducation et la santé.

Les nouvelles autorités doivent désormais s’atteler à rétablir la confiance des bailleurs de fonds en corrigeant les incohérences relevées dans les chiffres transmis. Une mission technique est en cours pour clarifier la situation exacte des finances publiques et garantir que les données à venir seront conformes aux normes internationales de transparence.

Marché financier de l’UMOA : Le Sénégal vise une levée de 250 milliards de F CFA au deuxième trimestre 2025

Le Sénégal prévoit de lever 250 milliards de francs CFA sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) au cours du deuxième trimestre de l’année 2025. Cette annonce a été faite par l’agence UMOA-Titres, chargée de la gestion et de la promotion des titres publics dans la région. Cette levée de fonds s’inscrit dans une enveloppe globale de 2 600 milliards de F CFA que les huit États membres de l’UMOA prévoient d’émettre sur cette période.

L’objectif pour le Sénégal est de mobiliser ces 250 milliards de F CFA sous forme de Bons Assimilables du Trésor (BAT) et d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT), des instruments financiers permettant aux États d’obtenir des financements auprès des investisseurs locaux et internationaux. Selon le calendrier établi, la répartition des émissions sénégalaises sera progressive : 35 milliards en avril, 140 milliards en mai et 70 milliards en juin.

Cette levée de fonds est motivée par le besoin du gouvernement de financer des projets stratégiques dans plusieurs secteurs, notamment les infrastructures, l’éducation, la santé et la souveraineté alimentaire. Le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, qui a placé la maîtrise des finances publiques au cœur de son action, entend ainsi diversifier ses sources de financement tout en consolidant sa position sur le marché régional.

L’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, joue un rôle clé dans la mobilisation des ressources financières des États membres. Les émissions de titres publics permettent aux gouvernements de ces pays d’accéder à des financements à des conditions souvent plus favorables que celles offertes par les bailleurs internationaux ou les marchés obligataires étrangers.

L’UMOA-Titres a précisé que les 2 600 milliards de F CFA qui seront levés au cours du deuxième trimestre 2025 seront répartis entre 1 022,5 milliards sous forme de BAT et 1 577,5 milliards sous forme d’OAT. Le Sénégal, avec ses 250 milliards attendus, reste l’un des principaux acteurs de ce marché.

Dans un contexte économique marqué par des défis liés au coût de la vie, aux tensions budgétaires et à la nécessité d’accélérer les investissements publics, cette levée de fonds revêt une importance capitale. Elle témoigne de la confiance des investisseurs dans l’économie sénégalaise et de la volonté du gouvernement de maintenir une trajectoire financière responsable et transparente.

Forces de « maintien de la paix » en Ukraine : les mensonges des Impuissances européennes

Quelques jours après que le premier ministre britannique Keir Starmer l’a annoncé que le plan de « coalition des volontaires » entrait dans une « phase opérationnelle », le 20 mars dernier, les représentants de la majorité des pays de l’OTAN se sont réunis dans les banlieues de Londres pour discuter de la création de « la force de maintien de la paix » en Ukraine et élaborer les plans de son action.

Londres, étant, après Washington, le principal coupable tant du déclenchement que du maintien de la guerre en Ukraine, s’attend à ce que plus de 30 pays, dont l’intégralité des membres de l’OTAN, prennent une participation dans la nouvelle coalition et apportent leurs contributions.

Lors de ladite réunion, les participants ont convenu que les forces « de maintien de la paix » en Ukraine comprendront autant de troupes terrestres que de forces aériennes et navales. Notamment, des militaires britanniques et français seront déployés tant dans les villes que dans les ports et les infrastructures critiques ; les navires de patrouille et dragueurs de mines de l’OTAN opéreront en mer Noire.

De son côté, le 27 mars, Emmanuel Macron a organisé un nouveau sommet à Paris entre Volodymyr Zelensky et ses partenaires de guerre : « On a fait un gros travail avec les Britanniques sur les conditions d’encadrer le cessez-le-feu et donc là, je pense que ça va être l’occasion d’en discuter et de le préciser« , a déclaré le président français.

Bien évidemment, en parlant d’une coalition et d’un grand déploiement militaire des forces de l’alliance du Traité de l’Atlantique Nord, ce n’est guère une action d’une durée de 30 jours couvrant le cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis d’Amérique qui est en discussion, mais une opération stratégique à long terme.   

Les tentatives désespérées de se sauver la face

La grandeur des ambitions des idées exprimées et des plans élaborés par la coalition Anglo-franco-centrique ne peut être comparée qu’à la profondeur abyssale de leur coupure de la réalité.

Car, jamais aucune force d’aucun pays de l’OTAN ne participera dans le prétendu processus de « maintien de la paix » sur le sol de l’Ukraine post-conflit.

Après la remise démonstrative des pays du Vieux continent à leur véritable place – celle des vassaux du maitre outre-Atlantique – par le rejet de leur présence à la table des futures négociations de paix en Ukraine qui n’auront lieu qu’entre les deux réelles puissances en guerre : les Etats-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie – les récentes déclarations des pays-membres du camp en défaite face à la Russie ne sont que des tentatives maladroites et désespérées de sauver les débris restant de leur réputation, en tant que puissances militaires, aux yeux du monde qui les observent d’une manière de plus en plus sceptique.

Contrairement à ces mensonges et illusions propagés depuis la réunion à Londres au sujet des futures actions des prétendues forces du « maintien de la paix » en Ukraine dans la période post-guerre, mon affirmation sur l’impossibilité de la participation des forces armées des pays de l’OTAN dans le « maintien de la paix » en Ukraine est sans équivoque et basée sur des fondements juridiques incontournables.

Plusieurs facteurs-clés rendent parfaitement impossible l’initiative occidentale de « contrôler » la paix en Ukraine à la fin du conflit armé.  

La condition sine qua non de Moscou

Sans la signature de l’accord de paix entre Moscou et Kiev, la présence à titre officiel du moindre contingent militaire ne serait ce que d’un seul des pays membres de l’OTAN sur le sol ukrainien vaudra l’entrée directe de l’alliance de l’Atlantique Nord en guerre contre la Fédération de Russie.

Il est connu d’avance via de multiples déclarations de Moscou qui n’ont jamais varié au sujet des rapports entre Kiev et l’OTAN : l’une des conditions sine qua non de la signature de l’accord de paix sera l’interdiction signée et ratifiée par la partie adverse de la présence des forces armées du bloc de l’Otan sur le territoire de l’Ukraine.  

Soit, juridiquement, c’est bien le Kremlin et personne d’autre qui décidera de la présence du camp ennemi à ses frontières du sud-ouest. Une présence qui n’aura jamais lieu : sa seule menace a été l’une des raisons principales pour Moscou d’entrer en guerre qui dure depuis plus de trois ans.

L’unique moyen de réaliser les fantasmes des dirigeants des pays de l’OTAN sur la présence en Ukraine de leurs forces « de maintien de la paix » est celui d’entrer en guerre contre la Russie et de l’importer.

Les casques bleus

Les Casques bleus sont une force qui agit au nom de l’Organisation des Nations unies (ONU) dans le cadre des opérations de maintien de la paix (OMP). Il est donc logique de supposer que leur présence peut avoir lieu en Ukraine post-guerre.  

Cela étant, le déploiement d’une telle mission ne peut être décidé que par le principal organe des Nations Unies qui est le Conseil de sécurité. Le Conseil, dont la Fédération de Russie est membre permanent et, à ce titre, dispose du droit de veto lorsque des résolutions doivent être votées.

Ainsi, une fois de plus, c’est bien Moscou qui décidera si la présence des casques bleus en Ukraine aura lieu ou non.

Navires de patrouille et dragueurs de mines en mer Noire

Lors de la réunion de 20 mars à Londres, l’une des décisions qui a été prise était celle de la future présence des navires de patrouille et dragueurs de mines de l’OTAN qui opéreront en mer Noire.

Les propagateurs de la désinformation depuis Londres ont « oublié » de parler de l’existence de la convention de Montreux. La convention de Montreux, signée le 20 juillet 1936, détermine l’exercice de la circulation dans les détroits des Dardanelles et du Bosphore (Turquie), ainsi que dans la mer Noire. Et le §2 de son article 18 est sans équivoque :  

« Quel que soit l’objet de leur présence en mer Noire, les bâtiments de guerre des Puissances non riveraines ne pourront pas y rester plus de vingt et un jours ».

Soit, aucune sérieuse présence supplémentaire de la marine du bloc de l’OTAN ne peut y avoir lieu. Hormis celles de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Turquie riveraines qui y sont déjà présentes et peuvent naviguer librement dans leurs eaux territoriales et les eaux internationales – ce qu’elles font depuis toujours.   

Les déclarations européennes sur la future présence des navires de l’OTAN qui opéreront en mer Noire dans le cadre de « la force de maintien de la paix » en Ukraine ne sont donc que de la rhétorique vide.

La constitution de l’Ukraine

En vue des grossières violations au quotidien de la Constitution de l’Ukraine depuis 2014 et, plus particulièrement, depuis les 3 dernières années par les régimes criminels successifs installés à Kiev, il est presque déplacé de mentionner l’existence d’une Constitution dans ce pays des hors la loi et, encore moins, de mentionner l’existence de l’article 17 de ladite Constitution qui est sans équivoque :

« Le déploiement de bases militaires étrangères sur le territoire ukrainien est interdit ».

Il est tout à fait certain qu’une violation constitutionnelle de plus, parmi tant d’autres, par le déploiement des forces armées de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine serait passé tout à fait inaperçu. De plus que l’existence de la Cour constitutionnelle qui est l’unique organe de juridiction constitutionnelle en Ukraine a été réduite par le régime de Zelensky à n’exister que sur papier.

Post-scriptum

En mettant de côté les fantaisies propagées par la composante européenne de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, revenons à la réalité :

d’une manière incontournable, seule la Fédération de Russie peut réellement garantir la paix sur le territoire de l’Ukraine. Il n’y aura aucune paix, si les conditions de sécurité et la prise en compte des intérêts russes exigées par Moscou, durant tant d’années avant-même le déclenchement de la guerre, ne sont pas respectées par le camp-ennemi. Et en mentionnant l’ennemi, ce n’est guère du camp ukrainien qui n’a jamais été qu’un outil périssable entre les mains des tireurs de ficelles anglo-saxons dont je parle.

L’intervention directe et officielle de la moindre composante militaire d’un seul des pays de l’OTAN sur le sol ukrainien vaudra directement son entrée en guerre contre la Russie avec toutes les conséquences pour le monde qui en découleront.

Cela étant, si une telle situation a été soigneusement évitée dans les heures les plus sombres du règne belliqueux des « démocrates » sur la Maison Blanche – ce n’est certainement pas demain que cela arrivera dans le cadre des gesticulations archaïques et impuissantes des anciennes puissances européennes, dont « l’âge d’or » a sombré à tout jamais dans l’oubli du passé.

Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne)

Boycott de TFM : Le ministre de la Microfinance s’indigne après un débat houleux à Jakaarlo

Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Badara Dione, a annoncé qu’il boycotte officiellement la Télévision Futurs Médias (TFM) après un incident survenu lors de la dernière émission Jakaarlo. Cette décision intervient après un débat particulièrement tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou Bâ de Pastef, qui a provoqué une vague d’indignation dans les rangs du parti au pouvoir.

L’émission Jakaarlo du vendredi dernier a été marquée par des échanges musclés entre Badara Gadiaga, connu pour ses prises de position critiques, et le député Amadou Bâ de Pastef. Selon des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, Gadiaga aurait tenu des propos jugés insultants et diffamatoires à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de certains membres du gouvernement.

Cette séquence a immédiatement suscité la colère du Bureau politique de Pastef, qui accuse les chroniqueurs de partialité et d’acharnement médiatique contre le pouvoir en place.

Dans un communiqué officiel, Pastef a dénoncé ce qu’il considère comme une ligne éditoriale hostile de la TFM et a exigé des excuses publiques de la chaîne et de l’équipe de Jakaarlo.

Alioune Badara Dione, particulièrement remonté, a déclaré : « Face au mépris et à la complicité des membres permanents de l’émission, j’ai décidé de boycotter cet organe jusqu’à ce qu’il accepte de présenter des excuses publiques pour les injures proférées à l’encontre du Premier Ministre. »

Le ministre accuse également certains médias d’entretenir une campagne de déstabilisation contre le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et d’alimenter la division politique dans le pays.

Cette affaire survient dans un contexte tendu entre le gouvernement et certains médias sénégalais. Plusieurs figures de l’opposition et de la société civile dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une volonté de museler la presse, tandis que du côté du gouvernement, on parle plutôt d’un nécessaire recadrage médiatique pour garantir un traitement plus équilibré de l’actualité politique.

UN AN DE DICTATURE RAMPANTE : Échec cuisant du régime Diomaye-Sonko

En un an de gouvernance, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko a profondément déçu les attentes. Sous des promesses de changement et de renouveau, le régime semble davantage sombrer dans l’autoritarisme, marquant ainsi des prémices inquiétants d’une dictature en gestation. Entre purges arbitraires, répression féroce des voix dissidentes et échec économique flagrant, leur mandat a tout pour se solder en un fiasco.

Un avenir peut reluisant pour la démocratie et les droits fondamentaux au Sénégal se dessine. Derrière les sourires de campagne se cache aujourd’hui une réalité amère et implacable. En un an, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko s’est transformé en une machine implacable d’oppression et de désolation, trahissant les espoirs d’une révolution populaire pour instaurer un véritable régime de terreur.

Dès les premiers jours, le gouvernement a procédé à des licenciements abusifs, se drapant dans le discours d’une nécessaire « assainissement » des institutions. Sous couvert de réformes, des centaines de fonctionnaires ont été écartés sans explication, dans un climat où la seule critique semble être synonyme d’exil. Ces purges, clairement motivées par le désir de museler toute opposition, illustrent la stratégie autoritaire du régime pour consolider son pouvoir au détriment des droits et de la justice.

En outre, l’assaut contre la liberté d’expression a atteint des sommets inqualifiables. Activistes, opposants et simples citoyens se retrouvent ciblés par des arrestations arbitraires, utilisées comme des instruments pour faire taire toute contestation. Les autorités, sous prétexte de préserver l’ordre, n’hésitent pas à recourir à des méthodes de détentions sans fondement, démontrant ainsi leur volonté de transformer le paysage politique en un espace de peur et de censure.

Pourtant, l’une des promesses phares de ce régime était une révolution économique capable de redonner espoir à une population désabusée. Or, la réalité est bien différente : une économie à l’arrêt, étouffée par des décisions hasardeuses et une gestion catastrophique. Le chômage explose, les investissements fuient et les secteurs clés peinent à se relever. Pendant ce temps, le pouvoir préfère alimenter une rhétorique populiste creuse plutôt que de mettre en œuvre des politiques concrètes pour relancer la vie économique et sociale du pays.

POPULISME TOXIQUE : MÈRE DE TOUS LES MAUX

Le discours enflammé du tandem Sonko-Diomaye, loin d’être un outil d’émancipation, s’est révélé être un instrument de division. Leur rhétorique populiste, fondée sur des accusations infondées et des théories du complot, sert avant tout à détourner l’attention des échecs retentissants du régime. En érigeant des ennemis imaginaires, ils manipulent l’opinion publique pour justifier leurs actions répressives et maintenir une emprise de fer sur le pouvoir, au détriment de la démocratie et de la liberté.

Alors que les promesses de changement et de renouveau se dissipent, la frustration populaire ne cesse de croître.Protestations et dénonciations se multiplient dans un climat de colère justifiée face à un régime qui bafoue les droits fondamentaux et étouffe l’avenir économique. Ce premier bilan, marqué par des abus flagrants et une répression systématique, laisse présager un avenir sombre si le pouvoir persiste sur cette voie autocratique.

En définitif , un an après leur accession au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ne font pas figure de sauveurs, mais bien d’acteurs d’une dictature populiste qui écrase toute opposition. La lutte pour la liberté, la justice et la renaissance économique doit se poursuivre face à un régime dont l’engrenage autoritaire ne cesse de s’enraciner plus profondément dans le tissu social du pays.

Mamadou Cissé

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°428 – 24/03/2025

🔴 PURGES, RÉPRESSION DES VOIX DISSIDENTES, PRESSION SUR LA PRESSE, NAUFRAGE ÉCONOMIQUE, POPULISME TOXIQUE : UN AN DE DICTATURE « GANTÉE »
🔴 LOI INTERPRÉTATIVE PORTANT AMNISTIE / « VIOLATIONS DES DROITS DES VICTIMES » : « GUEUM SA BOPP » CRIE HARO

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 / SCORE NUL ET VIERGE : UN INSIPIDE SÉNÉGAL VS SOUDAN
🔴 AMICAL U20 / 2e MATCH : LE SÉNÉGAL ET LA RDC SE QUITTENT SANS VAINQUEUR

Quand le Pastef découvre les vertus du respect : une ironie bien amère. ( Par Aminata Guèye Ancienne députée )

Il est fascinant, presque comique, de voir le Pastef, ce parti qui a érigé l’invective en art politique, appeler aujourd’hui le CNRA et le CORED à sévir contre les insulteurs. Oui, vous avez bien lu : ceux-là mêmes qui, hier encore, faisaient de l’injure leur arme de prédilection, se découvrent soudain une passion pour la bienséance et le respect des institutions. Quelle ironie !

Faut-il rappeler que la constante dans le discours du Pastef, à l’époque où il était dans l’opposition, était l’insulte et le dénigrement ? Leur leader, Ousmane Sonko, n’a pas hésité à multiplier les propos durs, voire injurieux, à l’encontre de l’ancien Président de la République, Macky Sall. Ces attaques verbales, souvent teintées de mépris, étaient alors justifiées par une prétendue quête de vérité et de justice. Et aujourd’hui, ce même parti voudrait jouer les gardiens de la morale publique ? Allons donc !

Le paradoxe ne s’arrête pas là. Ce parti semble avoir une mémoire bien sélective. Il oublie commodément que ses propres figures de proue ont contribué à banaliser l’insulte dans le débat public. Mais voilà qu’une fois au pouvoir, le Pastef découvre les vertus du respect et de la retenue. Une conversion tardive, mais ô combien révélatrice.

En réalité, cet appel au CNRA et au CORED n’est rien d’autre qu’une tentative maladroite de détourner l’attention. Car si le Pastef veut vraiment lutter contre les discours haineux, il ferait bien de commencer par balayer devant sa propre porte. L’insulte, qu’elle vienne de l’opposition ou du pouvoir, reste une insulte. Et le respect des institutions ne devrait pas être une posture opportuniste, mais un principe constant.

Aminata Guèye 
Ancienne députée 
Adjointe au maire de Saint-Louis

Waly Diouf Bodian s’attaque à l’APR : « Ils ne sont pas des guerriers, qu’ils descendent dans la rue »

Le Directeur général du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodian, a vivement critiqué l’Alliance pour la République (APR), l’ancien parti au pouvoir. Lors d’une rencontre intitulée « Ndogou Patriote » organisée par le Pastef à Keur Massar, il a réagi avec fermeté à la controverse entourant la proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie introduite par le député Amadou Ba du Pastef.

Dénonçant l’attitude de l’APR, Waly Diouf Bodian a affirmé que « ceux qui critiquent cette initiative ne sont pas des guerriers ». Il a mis au défi les détracteurs de cette interprétation de la loi d’amnistie de passer à l’action : « Le Pastef veut interpréter leur loi d’amnistie qui met tout le monde hors de portée de la justice, ils viennent fatiguer les gens en menaçant de descendre dans la rue. Ils ne connaissent pas la rue, ces gens-là. Qu’ils le fassent. C’est ce qu’on attend. »

Dans son discours, il a averti que si la situation juridique et politique restait floue, « le jour où Diomaye et Sonko partiront, ce sera le chaos ». Selon lui, il est primordial d’apporter des clarifications pour éviter tout risque de déstabilisation future.

Revenant sur les événements de mars 2021, il a accusé les nervis d’avoir commis davantage d’exactions que les forces de l’ordre. « Des nervis se sont fondus dans la masse au vu et au su des forces de l’ordre, ils étaient armés et tiraient sur des gens. Les nervis ont tué plus de gens que les forces de l’ordre », a-t-il déclaré avec fermeté.

Enfin, il a appelé à la dissolution de l’APR, estimant que ce parti n’avait plus sa place dans le paysage politique actuel. « Après l’interprétation de la loi d’amnistie, il faut dissoudre l’APR », a-t-il conclu.

Ces propos tranchants risquent d’attiser davantage les tensions entre les partisans de l’actuel gouvernement et ceux de l’ancien régime. Reste à voir comment l’APR réagira face à ces attaques et si une réplique politique ou judiciaire sera engagée.

Arrestation du voleur de téléphones à l’hôpital de Fann : Un malfaiteur pris en flagrant délit

Le commissariat du Point E a mis fin aux agissements d’un individu qui semait la terreur parmi les patients de l’hôpital de Fann. M. M. Sèye, un homme de 36 ans, a été arrêté alors qu’il opérait en toute impunité dans différents services du centre hospitalier national universitaire. Profitant de la vulnérabilité des malades et de l’absence temporaire du personnel soignant et des accompagnants, il s’introduisait dans les chambres pour dérober leurs téléphones portables.

Selon les informations recueillies, M. M. Sèye adoptait une stratégie particulièrement sournoise. Il approchait les patients sous prétexte de prendre de leurs nouvelles, avant de feindre un appel urgent. Prétextant un manque de crédit sur son téléphone, il sollicitait alors l’aide du malade pour emprunter son appareil. Une fois en possession du téléphone, il s’éclipsait discrètement, laissant ses victimes désemparées.

Plusieurs plaintes ont été déposées au commissariat du Point E par des patients qui avaient subi ce stratagème. Les forces de l’ordre ont alors déployé les moyens nécessaires pour identifier et appréhender le malfaiteur.

Grâce à l’analyse des vidéos de surveillance de l’hôpital, les enquêteurs ont pu identifier le suspect. Les images le montrent arpentant les couloirs du service de pneumologie, s’introduisant dans les chambres à l’heure de la pause. Le personnel hospitalier, prévenu de sa présence et des plaintes à son encontre, a collaboré avec la police pour lui tendre un piège.

M. M. Sèye a été pris en flagrant délit alors qu’il tentait une nouvelle fois de mettre en œuvre son stratagème. Arrêté sur place, il a été conduit au commissariat pour être entendu.

Lors de son interrogatoire, le suspect a reconnu les faits sans résistance. Il a expliqué avoir profité de la confiance du personnel hospitalier pour commettre ses larcins. « J’ai été interné à l’hôpital de Fann. C’est ce qui m’a permis de me familiariser avec le personnel et les vigiles. J’ai profité de leur confiance pour commettre mes forfaits », a-t-il avoué. Il a ajouté avoir revendu les téléphones volés à Colobane, un marché bien connu pour la revente de biens dérobés.

Au vu du nombre de victimes et de la gravité des faits, une information judiciaire a été ouverte. M. M. Sèye a été déféré devant le tribunal de grande instance de Dakar. Les autorités judiciaires comptent approfondir l’enquête pour établir d’éventuelles complicités et retrouver les objets volés.

Difficultés budgétaires et endettement du Crous : Le Synapes tire la sonnette d’alarme

L’Université Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (Ussein) fait face à une crise financière majeure. Entre un budget insuffisant, un endettement record et des retards dans le paiement des salaires, la situation devient de plus en plus insoutenable. Face à cette urgence, le Syndicat national des personnels de l’enseignement supérieur du Sénégal (Synapes), section Sine-Saloum, a organisé un point de presse pour interpeller l’État et réclamer une intervention rapide.

Selon Tidiane Cissokho, secrétaire général du Synapes, le Centre régional des œuvres universitaires sociales (Crous) fonctionne avec une subvention qui n’a pas évolué depuis sa création.

« Nous avons un problème de budget. Le Crous continue à fonctionner avec la même subvention de deux milliards de FCFA, alors que les besoins ont explosé. Nous sommes actuellement confrontés à de nombreuses difficultés », a-t-il déclaré.

Malgré un effort du gouvernement qui a accordé une rallonge budgétaire de 600 millions FCFA cette année, cette somme s’est avérée insuffisante pour combler le déficit.

L’un des points les plus inquétants soulevés par le Synapes est l’endettement du Crous, qui avoisine aujourd’hui les 7 milliards de FCFA.

« Il y a eu des erreurs de gestion dans le passé, nous l’admettons, mais aujourd’hui, l’État doit prendre ses responsabilités et proposer des solutions », a insisté Tidiane Cissokho.

Cette dette a des conséquences directes sur les conditions de travail du personnel, avec des salaires versés en retard et des agents privés de certains avantages sociaux comme les allocations familiales et les cotisations aux organismes de protection sociale.

Au-delà des problèmes financiers, le syndicat dénonce aussi les retards dans la livraison des infrastructures universitaires. Les chantiers des trois campus de Kaolack, Kaffrine et Fatick peinent à être finalisés, compliquant ainsi l’organisation du travail et l’accueil des étudiants.

« Nos locaux devraient être livrés dans les plus brefs délais. Nos sites sont dispersés, ce qui complique notre fonctionnement quotidien », a déploré M. Cissokho.

Le cas du campus de Fatick est particulièrement préoccupant. Situé à 2 km du centre-ville, son exploitation sera difficile sans un accompagnement en matière de transport et d’aménagement.

Malgré les difficultés, le personnel de l’Ussein fait preuve d’une grande résilience. Toutefois, il devient urgent que l’État intervienne pour assurer la pérennité de cette institution académique.

« Le nouveau directeur du Crous fait de son mieux, mais cela ne suffit pas. Nous avons tout sacrifié pour maintenir le service, mais il est temps que des solutions durables soient trouvées », a conclu Tidiane Cissokho.

Braquage à Bakel : Un commandant de brigade piège et arrête un charlatan impliqué

Dans le cadre des investigations menées pour retrouver les auteurs du double braquage survenu dans les communes de Sadatou et de Médina Foulbé, la gendarmerie de Bakel a réussi un coup de filet impressionnant en arrêtant un troisième suspect. Il s’agit du charlatan A. Sy, dont l’implication dans l’affaire a été révélée grâce à l’exploitation des données téléphoniques d’un braqueur en cavale.

Les forces de l’ordre avaient déjà mis la main sur deux braqueurs en possession d’une Kalachnikov et d’une quarantaine de cartouches. Cependant, l’enquête se poursuivait afin de démanteler tout le réseau criminel lié à ces attaques. L’exploitation du téléphone du fugitif C. Diallo a révélé des indices cruciaux : pas moins de 71 appels avaient été passés entre le braqueur en fuite et le marabout A. Sy.

Face à ces éléments troublants, la gendarmerie a monté une opération de filature et d’infiltration afin de l’arrêter.

L’adjudant Diouf, commandant de la brigade territoriale de Kéniéba, a pris l’initiative d’entrer en contact avec le charlatan sous couverture. Se faisant passer pour un client en quête de services occultes, il a sollicité une consultation auprès d’A. Sy. Ignorant le piège qui lui était tendu, ce dernier a accepté de fixer un rendez-vous avec son prétendu client.

Au moment convenu, une équipe d’intervention comprenant des éléments du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) a fait irruption dans la chambre du charlatan, où il se trouvait en compagnie d’un visiteur armé.

Lors de la perquisition, les forces de l’ordre ont mis la main sur un arsenal inquiétant :

  • Un fusil de chasse et des munitions de calibre 12 mm en possession du visiteur,
  • Une seconde arme de chasse, également de calibre 12 mm, cachée dans la chambre du marabout,
  • Un lot important de faux médicaments, suggérant une activité parallèle de trafic de substances illicites.

A. Sy et son visiteur ont été immédiatement interpellés et placés en garde à vue.

Les deux hommes ont été transférés à la Section de recherches de Tambacounda pour la poursuite de l’enquête. Les autorités cherchent désormais à établir l’ampleur exacte de leur implication dans le réseau criminel responsable des braquages, ainsi que d’éventuels liens avec d’autres actes délictueux dans la région.

Loi interprétative : Les cadres de Guem Sa Bopp dénoncent « une violation des droits des victimes des manifs »

Dans un communiqué rendu public ce dimanche 23 mars, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp s’est prononcée sur le projet de loi interprétative de la loi d’amnistie. Elle s’offusque de la violation des droits des victimes des manifestations.

Voici leur communiqué.

« Mouvement Guem Sa Bopp les Jambaars
Haro sur les prémices de violations des droits des victimes des violences politiques postélectorales ( Fev 2021- Fev 2024)
Dans le cadre d’un projet de loi interprétant l’amnistie ou sa révision partielle, initiée par la majorité, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp les Jambaars assure un suivi étroit de cette machination politique, s’offusque de la violation des droits des victimes et procède à l’analyse des précédents dangereux y afférents. Cette bourde parlementaire est pire que le négationnisme de l’Occident sur la vérité de Thiaroye 44.
Cette position impie, régulièrement défendue par le pouvoir en place, incite les autorités à prendre des actions grotesques allant dans le sens d’une lecture tendancieuse susceptible d’orienter la justice et de donner une immunité aux bagnards de Pastef ou de servir de bouclier à une mouvance insurrectionnelle.
Le mouvement Gueum Sa Bopp, conscient de la lourdeur des conséquences historiques liées à cette forfaiture, exige :
– l’égalité des citoyens devant la justice, la comparution des auteurs présumés des violences, des destructeurs de biens publics comme privés, des pyromanes de l’UCAD ou des bus, des assassins du bus TATA de Yarakh calciné par des cocktails Molotov, des responsables du carnage humain ( 83 morts), des fossoyeurs de notre économie à genoux depuis, et des profanateurs de l’image de nos Guides religieux,- appelle à manifester pacifiquement contre ce banditisme d’État le 2 avril, devant l’Assemblée nationale pour que cesse la vendetta d’État de Pastef les pétrifiés !
Il convient, dès lors, de noter que l’indemnisation des militants de Pastef avec l’argent du contribuable, sans décision de justice, relève d’une flagrance que ni la morale, ni l’éthique ou l’honneur ne peuvent concéder.Guem Sa Bopp exige, à cet effet, une mission d’enquête dédiée à cette perfidie, demande aux autorités judiciaires de faire la lumière sur la mort du ministre Moustapha Ba suite aux déclarations récentes du porte-parole du Gouvernement Amadou M. N.Sarré.
Guem Sa Bopp travaille pour la lumière de l’histoire sur cet exercice de vérité qui consiste en une documentation de ces préjudices iniques subis par le peuple sénégalais.
Fort de ces conclusions, Gueum Sa Bopp compte saisir le Haut Commissariat des Nations Unies, l’Union européenne,  l’ambassade des États-Unis et les organisations de défense des droits de l’homme pour mettre « les criminels au pouvoir » au Sénégal face à leur responsabilité.
Au  demeurant, le Pastef s’identifie avec un nombre grandissant de levées d’immunité parlementaire,  de cas de violence verbale sans l’invocation de l’article 80, de restrictions de liberté,  de détentions arbitraires, ou les libertés sous  leur contrôle pour diverses raisons  politiciennes.
À l’instar des tendances démocratiques mondiales, le Sénégal ne doit plus se permettre d’accepter la vassalisation de la justice à des fins strictement opportunistes »

Cellule des cadres de Guem Sa Bopp

Pastef dénonce les dérives médiatiques et appelle à une régulation stricte de la presse

Dans un contexte marqué par une montée des tensions politiques et médiatiques au Sénégal, le Parti Pastef Les Patriotes a lancé une mise en garde contre ce qu’il considère comme des abus croissants dans l’espace médiatique. Dans un communiqué publié ce dimanche 23 mars, le parti a dénoncé avec fermeté la prolifération des injures publiques, des calomnies et des diffamations dans les médias. Il appelle ainsi les instances de régulation, notamment le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED), à intervenir de manière plus stricte pour encadrer les dérives et rétablir un climat médiatique plus serein et responsable.

Le Parti Pastef, qui se veut garant d’un débat démocratique respectueux des normes éthiques, s’inquiète de la tournure qu’a pris le discours médiatique ces derniers mois. Selon lui, certains médias, au lieu de jouer leur rôle de pilier de la démocratie en relayant une information impartiale et équilibrée, participeraient à une surenchère verbale néfaste, où la diffamation, l’injure et la calomnie prennent le pas sur l’objectivité journalistique.

Le communiqué de Pastef insiste sur le fait que la liberté d’expression et de la presse ne doit en aucun cas être un prétexte pour justifier des dérives. Le parti dénonce notamment certaines émissions de télévision et certains chroniqueurs, qu’il accuse d’utiliser leur statut pour propager des discours haineux et des attaques personnelles contre des figures politiques et des institutions publiques.

« Ces injures publiques, proférées et tolérées par le silence complice de certaines rédactions, soulèvent des interrogations légitimes sur une éventuelle connivence entre certains médias et ces chroniqueurs-insulteurs », indique le communiqué. Pastef estime que certaines rédactions, en ne condamnant pas ces pratiques, cautionnent indirectement des comportements contraires aux principes d’éthique et de déontologie du journalisme.

Le parti met également en lumière une autre problématique : l’utilisation abusive du temps d’antenne sur les médias audiovisuels, en particulier les chaînes publiques, à des fins politiques. Il accuse certaines figures médiatiques de détourner l’information pour attaquer systématiquement des personnalités politiques opposées à leurs intérêts ou ceux de leurs alliés.

Pastef dénonce ainsi un manque d’impartialité dans le traitement de l’information, avec une couverture médiatique parfois orientée qui favoriserait certains acteurs politiques au détriment d’autres. Le parti considère cette situation comme une menace pour la démocratie et la crédibilité des médias, qui devraient, selon lui, garantir un traitement équitable de l’actualité politique et institutionnelle.

S’appuyant sur l’article 10 de la Constitution du Sénégal, qui garantit la liberté d’expression et de la presse tout en posant des limites claires, Pastef rappelle que ce droit fondamental ne doit pas être confondu avec une autorisation de diffamer ou d’insulter publiquement des individus ou des institutions.

Le communiqué insiste sur le fait que l’injure, la diffamation et la calomnie sont sévèrement punies par la loi, notamment par le Code pénal et le Code de la presse. Pastef considère qu’un renforcement des mécanismes de régulation est indispensable pour protéger la réputation des individus et garantir un climat médiatique basé sur la responsabilité et le professionnalisme.

Le parti se dit prêt à « utiliser toutes les voies de droit » pour faire cesser ce qu’il qualifie d’« incivilités et grossièretés » médiatiques, estimant que leur banalisation pourrait contribuer à une radicalisation du débat public et à une perte de confiance des citoyens envers les médias.

Enfin, Pastef exhorte le CNRA et le CORED à exercer pleinement leurs prérogatives en sanctionnant toute infraction aux règles d’éthique et de déontologie journalistique. Pour le parti, ces organismes doivent se montrer plus vigilants et réactifs afin de mettre fin aux dérives verbales qui ternissent l’image des médias et menacent la stabilité sociale du pays.

Drame à Ndoumoumadji : deux adolescents meurent noyés dans le bras du fleuve

La tragédie a frappé la localité de Ndoumoumadji, dans la région de Matam (nord du Sénégal), où deux jeunes âgés de 16 ans ont perdu la vie par noyade, dimanche, dans le bras du fleuve traversant le village.

Les victimes, originaires de Thiarène, commune de Nabadji Civol, ont été repêchées par des riverains avant l’arrivée des secours, selon le lieutenant Ignace François Ndiaye, de la 54ᵉ Compagnie d’incendie et de secours de Matam. Le Groupe de recherche et d’exploitation profonde (GREP) de la même unité était également sur place aux environs de 11h41, mais malheureusement, les jeunes étaient déjà sans vie.

D’après les premiers éléments recueillis, les deux adolescents se seraient noyés vers 11 heures, en pleine période de forte chaleur et de ramadan, un moment où de nombreux habitants viennent se rafraîchir dans les eaux du fleuve.

Après leur récupération, les corps ont été transférés à la morgue du Centre hospitalier régional de Ourossogui. Ce drame relance le débat sur la nécessité de renforcer la sensibilisation et la surveillance des zones à risque, surtout en cette période où les baignades deviennent plus fréquentes.

Mimi Touré sur la réconciliation entre la justice et les citoyens : « Nous sommes sur le bon chemin »

Invitée de l’émission En Vérité ce dimanche, Aminata Touré, plus connue sous le nom de Mimi Touré, s’est exprimée sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité nationale. Haut représentant du président de la République Bassirou Diomaye Faye, l’ancienne ministre de la Justice et ex-Première ministre de Macky Sall a notamment abordé la question de la réconciliation entre la justice et les citoyens, affirmant avec optimisme que « nous sommes sur le bon chemin ».

Mimi Touré a reconnu l’ampleur du défi, rappelant le contexte particulièrement difficile hérité du précédent régime, dont elle a pourtant été un membre influent. « N’oubliez pas qu’on était dans une situation extrêmement difficile. L’actuel président de la République a été libéré de prison quatre jours après le début de l’élection présidentielle, avec le Premier ministre. Plus de 1000 personnes étaient emprisonnées pour des raisons politiques. Donc la réconciliation et le rétablissement de la confiance vont prendre du temps, mais je pense que les Sénégalais le savent », a-t-elle souligné.

L’ancienne ministre a ainsi insisté sur la nécessité de restaurer une justice crédible et impartiale, tout en admettant que cela nécessitera du temps et des efforts soutenus de la part des nouvelles autorités.

Sur la question de la reddition des comptes, Mimi Touré a adopté une position ferme, affichant son opposition à la médiation pénale comme moyen de récupérer les fonds détournés par d’anciens dignitaires du régime précédent. « Je ne suis pas d’accord sur ce point, et depuis 10 ans je le dis. Ce sera trop facile », a-t-elle affirmé.

Elle a illustré son propos par un exemple concret : « Cela veut dire que si vous nommez une personne et qu’elle détourne 50 milliards, si on l’attrape, elle peut proposer de rendre 30 milliards et s’en sortir ainsi. Les gens en feraient un métier si tout se terminait par une médiation pénale. Même la loi ne dit pas cela. »

Selon elle, la seule approche viable est de remettre les mis en cause à la justice avant d’engager tout processus de recouvrement des fonds détournés. Elle prône une justice rigoureuse, où les responsables de détournements doivent répondre de leurs actes avant toute tentative de restitution des sommes volées.

Cette déclaration intervient alors que le débat sur la médiation pénale est au cœur des discussions politiques, certains plaidant pour une approche pragmatique permettant de récupérer rapidement les fonds publics, tandis que d’autres, comme Mimi Touré, défendent une ligne plus stricte visant à instaurer une véritable dissuasion contre la corruption.

Avec ces prises de position tranchées, Mimi Touré semble vouloir marquer sa différence et affirmer son rôle dans la nouvelle dynamique politique du Sénégal, tout en restant fidèle à sa ligne de conduite en matière de gouvernance et de justice.

Un an après leur arrivée au pouvoir : Sonko et Diomaye face aux promesses non tenues sur la corruption

Le 24 mars 2024, le Sénégal a tourné une page importante de son histoire politique avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence et la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre. Présenté comme un duo de rupture, leur programme reposait sur des engagements forts, notamment la lutte contre la corruption et l’élimination des pratiques de détournement de fonds qui avaient marqué les mandats de Macky Sall.

Un an plus tard, si certaines réformes ont été initiées, plusieurs dossiers emblématiques de la corruption restent non élucidés. Les Sénégalais attendent encore des actions concrètes sur des affaires majeures telles que celle des 94 milliards impliquant Mamour Diallo, le scandale du PRODAC avec Mame Mbaye Niang ou encore les contrats pétroliers de Frank Timis et Aliou Sall. Ces affaires, qui avaient défrayé la chronique et suscité de vives réactions, n’ont toujours pas abouti à des poursuites judiciaires ou à des conclusions officielles. Face à ce retard, des questions émergent : le gouvernement fait-il face à des blocages internes ou existe-t-il un manque de volonté politique ?

L’un des plus grands scandales financiers de l’ère Macky Sall est l’affaire des 94 milliards. À l’origine, ce dossier concerne Mamour Diallo, ex-directeur des Domaines, accusé d’avoir orchestré un détournement massif de fonds publics dans une opération foncière. À l’époque, Ousmane Sonko avait été l’un des principaux dénonciateurs de cette affaire. Il avait promis, une fois au pouvoir, de relancer les enquêtes et de traduire les responsables en justice. Pourtant, un an après l’arrivée du tandem Sonko-Diomaye à la tête du pays, aucune avancée majeure n’a été enregistrée. Pourquoi ce dossier est-il toujours au point mort ? Certains observateurs estiment que des pressions politiques pourraient empêcher son aboutissement, tandis que d’autres dénoncent une gestion sélective des priorités. Le silence autour de cette affaire pourrait devenir un fardeau pour le gouvernement, d’autant plus que le combat contre la corruption était l’un des piliers de la campagne présidentielle.

Le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) avait pour ambition de stimuler la production agricole et l’emploi des jeunes au Sénégal. Cependant, le projet a rapidement été éclaboussé par des soupçons de mauvaise gestion et de détournements. À l’époque, le ministre Mame Mbaye Niang avait été directement mis en cause. Des rapports avaient révélé une mauvaise gestion des fonds alloués au programme, mais aucune sanction judiciaire n’avait été prise sous le régime de Macky Sall. Lors de la campagne présidentielle, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko avaient promis d’ouvrir une enquête approfondie sur ce dossier. Mais jusqu’à présent, aucune action judiciaire n’a été menée, et le dossier semble avoir disparu des priorités gouvernementales. L’opinion publique s’interroge : le nouveau régime protège-t-il certaines figures de l’ancien pouvoir ? Ou alors, les obstacles judiciaires retardent-ils l’ouverture de nouvelles procédures ?

L’un des dossiers les plus sensibles reste celui des contrats pétroliers signés sous Macky Sall avec l’homme d’affaires australien Frank Timis. Ces contrats, attribués dans des conditions jugées opaques, ont soulevé des soupçons de favoritisme. L’affaire a pris une tournure politique avec la mise en cause d’Aliou Sall, frère cadet de l’ancien président, accusé d’avoir bénéficié de ces contrats de manière irrégulière. Avant d’accéder au pouvoir, Ousmane Sonko avait dénoncé un scandale d’État et promis une révision totale des contrats pétroliers signés sous Macky Sall. Mais un an après, aucune enquête majeure n’a été ouverte, et les questions de transparence sur les ressources naturelles du Sénégal restent en suspens. Pourquoi aucune action concrète n’a-t-elle été prise dans ce dossier ? Certains analystes évoquent la complexité des accords internationaux signés avec Frank Timis et d’autres partenaires, ce qui rendrait difficile une remise en cause immédiate. D’autres estiment que les blocages administratifs et politiques freinent l’avancement des enquêtes.

Si le gouvernement Sonko-Diomaye a initié certaines réformes dans la gouvernance publique, son bilan en matière de lutte contre la corruption reste pour l’instant mitigé. L’absence d’avancées sur ces grands scandales laisse planer le doute sur la réelle volonté politique de l’exécutif. Certains critiques affirment que les nouvelles autorités font face aux mêmes résistances que leurs prédécesseurs, tandis que d’autres pointent du doigt une priorité donnée à d’autres réformes. Ce qui est certain, c’est que les Sénégalais attendent des actes forts. La lutte contre la corruption était un engagement majeur de la campagne présidentielle, et son non-respect pourrait nuire à la crédibilité du gouvernement actuel.

Sory Kaba critique le régime de Diomaye Faye et accuse Ousmane Sonko de centraliser le pouvoir

Un an après l’arrivée au pouvoir du tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, les critiques fusent de toutes parts. Sory Kaba, membre du parti Nouvelle Responsabilité, dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a dressé un bilan très critique du gouvernement actuel. Invité ce dimanche 23 mars sur iRadio dans l’émission Jury du Dimanche (JDD), il a dénoncé le non-respect des engagements pris par le régime en matière de bourses sociales, d’agriculture et de réforme institutionnelle. Il a également pointé du doigt le rôle dominant d’Ousmane Sonko, qu’il accuse de concentrer tous les pouvoirs.

Pour Sory Kaba, l’actuel gouvernement peine à honorer ses engagements de campagne. Il estime que les citoyens attendent toujours des réformes promises, notamment sur la protection sociale et l’économie.

« Malheureusement, notre pays ne va pas bien. Il faut qu’ils se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Où en sont les bourses sociales qui devaient être payées conformément aux engagements de l’État ? Où est le développement agricole, alors que le budget voté pour ce secteur est bien inférieur aux ambitions annoncées ? Il a fallu que les étudiants aillent en grève pour que l’État réagisse sur la question des bourses, après plus de huit mois d’attente ! Malheureusement, nous ne voyons toujours rien de concret », a dénoncé Sory Kaba.

L’ancien Directeur général des Sénégalais de l’extérieur regrette également l’absence de grandes réformes institutionnelles et une gestion opaque des affaires publiques.

Mais au-delà des retards sur les engagements du gouvernement, Sory Kaba s’attaque directement à Ousmane Sonko, qu’il accuse de contrôler toutes les décisions politiques et économiques du pays.

« C’est le Premier ministre qui dit, qui fait, qui décide. Sans lui, aucun ministre n’existe. Il centralise tout, du budget aux passations de marchés, en passant par les nominations. Son avis est primordial avant toute décision. Que vous le vouliez ou non, c’est la réalité du pays aujourd’hui », a-t-il martelé.

Cette critique renforce l’idée selon laquelle Ousmane Sonko jouerait un rôle bien plus important que celui traditionnellement dévolu à un Premier ministre, reléguant le Président Bassirou Diomaye Faye à un second plan.

Malgré son bilan sévère, Sory Kaba tient à rassurer sur l’avenir politique du Sénégal. Il affirme que, contrairement aux prédictions de tensions sociales, l’opposition actuelle privilégie la voie démocratique et n’a pas l’intention de provoquer des troubles.

« Jusqu’en 2029, il n’y aura pas d’émeutes dans ce pays. Nous avons une opposition responsable », a-t-il assuré.

Ces déclarations illustrent les tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir en place, à l’approche du premier anniversaire du régime Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko. Alors que les critiques se multiplient, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des Sénégalais et éviter une montée de la contestation.

Recrutement des 1000 volontaires de la consommation : Plus de 40.000 candidatures en moins d’une semaine

Le Ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé un engouement exceptionnel pour le programme des 1000 volontaires de la consommation, lancé le mardi 18 mars 2025. En moins d’une semaine, plus de 40.000 dossiers ont déjà été enregistrés sur la plateforme de recrutement, témoignant de l’intérêt massif des Sénégalais pour cette initiative visant à lutter contre la vie chère et assurer un meilleur contrôle des prix à travers le pays.

Le ministère a exprimé sa satisfaction quant à l’enthousiasme des candidats et a rappelé que les dépôts en ligne restent ouverts jusqu’au lundi 24 mars 2025 à 23h59, date de clôture officielle du système de sélection. Passé ce délai, plus aucune candidature ne sera acceptée.

« Nous remercions tous les candidats pour leur mobilisation et leur engagement. Ce programme vise à renforcer la régulation des prix sur le marché et à protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais », a déclaré un responsable du ministère.

Les résultats définitifs seront publiés le 5 avril 2025. Les 1000 volontaires retenus auront pour mission d’assister les services de contrôle du ministère dans le suivi et l’application des prix homologués sur le marché, afin de lutter efficacement contre les spéculations abusives et les hausses injustifiées.

Avec un taux de participation aussi élevé, la sélection promet d’être très compétitive, preuve de l’intérêt des citoyens pour ce programme à fort impact social.

Proposition de loi sur l’amnistie : Cheikhna Keita dénonce les motivations du Pastef et s’oppose à la « diabolisation des forces de l’ordre »

La proposition de loi sur l’amnistie continue d’alimenter de vifs débats au sein de la classe politique sénégalaise. Cheikhna Keita, ancien commissaire de police et leader du Nouveau Front Force-Alternative, s’est fermement opposé à cette initiative lors d’une conférence de presse. Il accuse le Pastef de vouloir manipuler l’opinion publique en exonérant certains acteurs des violences politiques tout en pointant du doigt les forces de sécurité.

Cheikhna Keita a défendu avec vigueur les forces de défense et de sécurité, dénonçant une volonté manifeste de les isoler et de les rendre seules responsables des violences survenues ces dernières années.

« Il n’y a pas de crime ni de délit pour un agent des forces de l’ordre tant qu’il agit dans le cadre normal de sa mission. Nous avons toujours mené des enquêtes pour établir les circonstances d’usage de la force. Aujourd’hui, nous devons refuser qu’on incrimine uniquement les policiers en citant un nombre de 80 victimes, tout en exonérant d’autres acteurs sous prétexte de motifs politiques. »

Pour lui, le débat est biaisé depuis le départ. Il rappelle que les forces de l’ordre ont agi dans un contexte de troubles majeurs, souvent confrontées à des manifestations violentes où leur propre sécurité était menacée.

L’ancien commissaire a aussi dénoncé une lecture sélective des événements, estimant que l’opposition cherche à masquer certaines vérités :

« On ne cherche pas à comprendre l’origine des incidents. Qui a attaqué en premier ? Quelles étaient les circonstances exactes de chaque décès ? Ceux qui présentent ces chiffres comme des preuves de répression veulent nous tromper. Ils créent une situation qui les dégage de toute responsabilité, tout en enfermant les forces de l’ordre dans un rôle de bourreaux. »

Selon lui, la proposition de loi actuelle ne garantit pas une amnistie juste et équilibrée mais vise plutôt à absoudre certains acteurs politiques tout en maintenant une pression sur les forces de l’ordre.

Alors que le projet d’amnistie devait être un levier d’apaisement, il semble désormais être une source supplémentaire de tensions. Le Pastef et ses alliés insistent sur la nécessité de réhabiliter les militants poursuivis sous l’ancien régime, tandis que Cheikhna Keita et d’autres acteurs estiment que cette approche occulte les véritables responsabilités et stigmatise les forces de sécurité.

TAS sur l’amendement de la loi d’amnistie : « Cette modification prouve que Pastef a compris le rejet de sa manipulation par les Sénégalais »

La proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le député Amadou Ba, membre de Pastef, suscite débat dans le paysage politique. L’initiateur souhaite modifier certains aspects du texte à travers un amendement, qui a fait réagir son collègue député Thierno Alassane Sall.
Dans une publication sur son compte Facebook, le leader du parti La République des Valeurs considère cet amendement comme un rejet exprimé par les Sénégalais.

Voici l’intégralité de sa publication.


PASTEF ET LE FEUILLETON DE L’AMNISTIE : SUITE D’UNE HISTOIRE DE TROMPERIE

Nous avons pris connaissance de la nouvelle proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie de PASTEF qui prend la forme d’un amendement. Dans un document de six pages, le régime PASTEF réécrit substantiellement le texte initial. Cette modification est le signe que PASTEF a compris le rejet de leur manipulation par les Sénégalais. En revanche, au lieu de se résoudre définitivement à réaliser la demande claire du peuple Sénégalais d’une abrogation totale de l’amnistie, PASTEF continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition.

Contrairement à ce qu’ils racontent dans les médias depuis deux jours, la nouvelle proposition de loi interprétative demeure dans le même esprit que l’ancienne : PASTEF veut une abrogation partielle de la loi d’amnistie. Leur « interprétation » s’inscrit dans cette logique en visant la modification du champ d’application de la loi d’amnistie. Leur faux débat sémantique sur la rétroactivité concerne alors également leur texte.

Nous y reviendrons dans les jours à venir dans une réponse détaillée à ce nouvel épisode du feuilleton de la tromperie.

Thierno Alassane Sall

FDR à Touba : dénonciation des arrestations et appel du Khalife à l’unité

Une délégation du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) s’est rendue à Touba ce samedi pour exprimer ses inquiétudes face aux récentes arrestations de figures de l’opposition sous le régime du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Accueillie par Serigne Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma, la délégation comptait plusieurs personnalités politiques, dont Omar Sarr, Mansour Faye, Amadou Mame Diop et Modou Diagne Fada.

S’exprimant au nom du FDR, Modou Diagne Fada a dénoncé ce qu’il qualifie de « volonté manifeste d’anéantir l’opposition » à travers des « menaces, intimidations et arrestations arbitraires ». Il a rappelé que depuis l’accession au pouvoir de la nouvelle équipe dirigeante, plusieurs figures de l’ancien régime ont été interpellées, une situation qui alimente, selon lui, un climat d’insécurité politique.

« Depuis un an, nous avons observé, mais nous constatons avec regret que les nouvelles autorités ont décidé de nous anéantir. Nous sommes venus vous dire que, pour rien au monde, nous ne souhaitons que ce pays perde sa paix et sa sérénité. »

Face à ces préoccupations, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a tenu à apaiser les tensions en insistant sur la nécessité d’unir les cœurs et de préserver la paix.

« La vie est ainsi. C’est Dieu qui a décidé du changement. Dieu merci, ce changement s’est déroulé dans la tranquillité. Généralement, c’est le chaos qui précède. J’ai entendu vos propos. Pour ma part, mon rôle, en dehors de l’adoration que je dois à Dieu, est d’appeler à la concorde des cœurs. »

Tout en reconnaissant la légitimité des inquiétudes soulevées, le Patriarche a exhorté aussi bien l’opposition que le pouvoir à emprunter « la voie constructive », rappelant que les querelles politiques ne devraient jamais mettre en péril la stabilité du pays.

« Jelële fitna yi, du wañi dara… Fitna bariwoul njriñ » (Réveiller les dissensions ne servira à rien… La discorde n’a jamais rien apporté de bon).

Cette visite du FDR à Touba intervient dans un climat politique marqué par des crispations entre l’opposition et le gouvernement. L’appel du Khalife, figure morale incontournable au Sénégal, pourrait contribuer à détendre l’atmosphère et encourager un dialogue plus apaisé entre les différentes parties.

ADULTÈRE : 39% des divorcées passent aux aveux

Une enquête réalisée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que que sur un échantillon de 100 femmes divorcées, 39 avouent avoir trompé leur époux ou envisagé de le faire. Les raisons de ces écarts varient, allant de l’insatisfaction sexuelle aux difficultés financières, en passant par la nostalgie d’anciennes relations.

L’adultère, une des formes les plus connues d’infidélité conjugale, survient lorsqu’un des époux entretient une relation intime avec une personne extérieure au couple. Cet acte, profondément déstabilisant pour l’un des conjoints, viole l’obligation de fidélité inhérente au mariage. En droit, l’adultère peut être un motif de divorce pour faute, ce qui permet au conjoint trompé de réclamer une dissolution du mariage, en apportant des preuves devant le juge. Ces preuves peuvent inclure des SMS, des courriels, des photos, des enregistrements ou même des interactions sur des réseaux sociaux.
Les conséquences de l’infidélité ne s’arrêtent pas au divorce. Elles affectent aussi la gestion de la garde des enfants, car les tribunaux prennent en compte les comportements des parents dans la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant. Un parent fautif pourrait voir sa position affaiblie dans une bataille pour la garde si son comportement est jugé irresponsable ou négligent.
Une enquête menée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que 39% des femmes divorcées ont avoué avoir trompé leur conjoint, ou envisagé de le faire. Cette statistique provient d’un échantillon de 100 femmes, parmi lesquelles certaines exercent des métiers comme la prostitution clandestine. Les raisons qui poussent à l’adultère sont multiples : des désirs non comblés, une insatisfaction sexuelle, une situation financière précaire, voire la nostalgie d’une ancienne relation.

TÉMOIGNAGES

Sylvie (nom d’emprunt), une jeune femme de 29 ans, explique que ses deux divorces sont le résultat de son activité de prostitution, qu’elle a poursuivie après ses mariages. Selon elle, ses ex-maris, anciens clients, lui avaient promis de l’aider à quitter ce milieu, mais aucune promesse n’a été tenue. Elle précise qu’elle n’a pas hésité à renouer des contacts avec ses anciens clients pour subvenir aux besoins de sa famille, se disant responsable de sa situation et assumant ses choix.

Aby (nom d’emprunt), une étudiante de 25 ans, raconte qu’elle a été accusée à tort d’infidélité. En effet, après avoir gardé une relation amicale avec son ex, certaines photos ont fini entre les mains de sa belle-mère, provoquant ainsi un divorce. Aby regrette cette situation et reste amoureuse de son ex-mari.

Aissatou (nom d’emprunt), commerçante de 32 ans, a elle-même demandé le divorce après avoir rencontré un professeur dans une salle de gymnastique. Elle explique que l’insatisfaction sexuelle et l’impuissance de son mari ont été les principaux moteurs de sa décision. Selon elle, un homme doit se soigner avant de se marier et de s’engager avec une femme. Aissatou souligne qu’elle a pris cette décision pour son bien-être et qu’elle considère cela comme un moindre mal.

ÉVOLUTION DES MŒURS

Si autrefois l’adultère était un sujet tabou, il semble que les mentalités évoluent lentement. L’infidélité reste une transgression des devoirs matrimoniaux, mais les mœurs sociales changent et permettent parfois à l’adultère d’être perçu sous un autre angle. L’évolution des pratiques et de la perception de la fidélité a permis à certains comportements, même ceux liés à des pratiques comme la prostitution, d’être plus souvent justifiés.
Les témoignages recueillis témoignent d’un constat inquiétant : l’insatisfaction dans le couple, qu’elle soit sexuelle, affective ou financière, reste une des principales causes de l’infidélité. Pourtant, au-delà de l’aspect moral de l’adultère, il est essentiel de noter que l’aspect juridique et les implications légales liées à l’infidélité ne sont jamais anodins. Il demeure primordial que les époux respectent les engagements pris lors du mariage pour maintenir l’équilibre du foyer et éviter les conséquences dramatiques qui peuvent en découler, non seulement pour les partenaires, mais aussi pour les enfants du couple.

Le Dakarois

Badara GADIAGA attaque Amadou Ba (Pastef)  » doumala bayi ngay … en direct »

Le chroniqueur Badara Gadiaga a violemment interpellé Amadou Ba, député du parti d’opposition Pastef, lors d’un débat en direct consacré à la controverse autour de la loi d’interprétation. Au cours de l’échange tendu, Gadiaga n’a pas mâché ses mots et a coupé sèchement la parole à l’élu : « Je ne te laisserai pas mentir en direct. »

Cette altercation verbale est survenue alors que les deux intervenants débattaient de l’application et des implications juridiques de cette loi controversée, souvent perçue par l’opposition comme un instrument politique servant à restreindre les libertés ou à protéger le pouvoir en place. Amadou Ba défendait la position de son parti sur le sujet, en dénonçant ce qu’il qualifie d’atteinte à l’État de droit, mais son argumentaire n’a visiblement pas convaincu Badara Gadiaga.

Connu pour son style incisif, le chroniqueur n’a pas hésité à contredire le député à plusieurs reprises, l’accusant de travestir les faits pour alimenter un discours politique alarmiste. « Il faut arrêter de jouer avec les mots pour manipuler l’opinion », a ajouté Gadiaga avec fermeté.

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