Disparition de Fulbert Sambou et de Didier Badji : Les proches réclament l’audition d’Ismaïla Madior Fall

La récente déclaration de l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, concernant le décès de Fulbert Sambou et la disparition de Didier Badji, a ravivé le débat autour de cette affaire. Selon Fall, le dossier des deux sous-officiers des forces sénégalaises de sécurité serait « inclus, en principe, dans la loi d’amnistie » de l’ancien régime.

Cette déclaration a provoqué une réaction immédiate des ressortissants des îles Bliss Kassa (Haère, Hitou, Niomoune, Diogué, Backassouk). Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 9 juillet, les proches des disparus ont exprimé leur désir de voir toute la lumière faite sur cette affaire.

« Nous espérons que ces nouvelles autorités pourront nous éclairer sur ce qui s’est passé. Nous voulons savoir ce qui a coûté la vie à nos frères, car nous avons confié à l’État du Sénégal des enfants qui étaient en service », a déclaré Alain Diédhiou, secrétaire aux relations avec les organisations de droits de l’homme et les associations de masse du Comité de gestion des ressortissants des îles Bliss Kassa de la Casamance.

Me Amadou Diallo d’Amnesty International a également pris la parole pour exiger que l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall soit entendu par la justice. « Nous espérons que la justice prendra toutes les dispositions nécessaires pour qu’au moins Ismaïla Madior Fall soit entendu et qu’il se rende disponible pour cela. Il le doit aux Sénégalais. On ne peut pas déclarer publiquement que le cas de Didier Badji et de Fulbert Sambou est couvert par la loi d’amnistie, puis revenir le lendemain pour affirmer le contraire. Cela montre que M. Ismaïla Madior Fall sait quelque chose sur cette affaire », a affirmé Me Diallo.

Pour rappel, Fulbert Sambou et Didier Badji ont été portés disparus le 18 novembre 2022. Officiellement, il s’agirait d’une partie de pêche ayant mal tourné. Sur les rochers du Cap Manuel, les enquêteurs ont retrouvé un filet, des crevettes destinées à servir d’appâts, des chaussures et deux téléphones qui ont permis de localiser leur dernière position.

Dans un communiqué de presse daté du 29 novembre 2022, le procureur de la République avait annoncé la découverte du corps sans vie du sergent Fulbert Sambou de la Direction du renseignement militaire. Ce dernier a été enterré sans autopsie, tandis que Didier Badji reste introuvable.

Kafountine : Arrestation du présumé meurtrier d’Awa Cissé par la Gendarmerie de Ziguinchor

Le présumé meurtrier d’Awa Cissé, résidant à Kafountine, a été appréhendé mardi par les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie de Ziguinchor, selon des sources concordantes.

L’homme, de nationalité sénégalaise et habitant de Kafountine, est soupçonné d’avoir commis le meurtre de cette mère de trois enfants. La tragédie a eu lieu dans la nuit du 28 juin dernier, au quartier Nafacounda de Kafountine, où Awa Cissé a été retrouvée sans vie, victime d’un acte violent.

Une reconstitution des faits est prévue, au cours de laquelle le suspect devra répondre de ses actes devant les autorités judiciaires. L’affaire a suscité une vive émotion et une profonde indignation au sein de la communauté locale, où Awa Cissé était bien connue et appréciée.

Les enquêteurs cherchent également à déterminer si cet individu est responsable des onze autres agressions mortelles survenues à Kafountine. Cette série de violences a créé un climat de peur et d’incertitude dans la communauté.

Depuis plusieurs semaines, cette affaire tient en haleine l’opinion publique, poussant les organisations féminines et la société civile à hausser le ton. Elles exigent l’accélération de l’enquête et l’arrestation de l’auteur des agressions sur les femmes de Kafountine.

Le CNRA avertit les médias sur les contenus inappropriés

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a émis une mise en demeure à l’intention des médias audiovisuels, les enjoignant à éviter la diffusion de propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux. Cette initiative vise à protéger les valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises.

Dans un communiqué rendu public ce mardi, le CNRA a souligné une recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, sur les plateaux et lors de débats, une situation pour laquelle il est régulièrement interpellé.

Le CNRA a rappelé que ce constat de la présence d’insultes, vulgarités et autres propos ou présentations visuelles offensant la morale avait déjà conduit à la diffusion de communiqués les 3 décembre 2020 et 28 janvier 2021. Ces avertissements visaient à prévenir les médias des conséquences de telles pratiques.

En réponse à cette situation préoccupante, le CNRA a formellement mis en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, ainsi que les producteurs, de prendre des mesures pour empêcher la diffusion de contenus jugés inappropriés. Le communiqué précise que le non-respect de cette mise en demeure expose les médias et les productions concernées à des sanctions. Celles-ci peuvent aller de l’interdiction de diffusion des séries, productions et émissions en cause à d’autres mesures punitives contre les chaînes diffusant ces programmes.

Le CNRA insiste sur la nécessité pour les médias de jouer un rôle actif dans la préservation des valeurs culturelles sénégalaises et de respecter la sensibilité du public. Il exhorte également les producteurs de contenus à faire preuve de responsabilité et de discernement dans la création et la diffusion de leurs programmes.

Saraya : La Gendarmerie démantèle deux sites d’orpaillage clandestin à Bantankoto et renforce la sécurité à Sékhoto

Les forces de défense et de sécurité intensifient leurs efforts pour lutter contre l’insécurité dans le département de Saraya. La brigade de gendarmerie de Saraya, soutenue par un détachement du GARSI2 et la section environnement, a mené des opérations de grande envergure le long de la Falémé, visant à nettoyer la zone de Sékhoto et à démanteler deux sites d’orpaillage clandestin au village de Bantankoto.

Opérations à Sékhoto

Lors d’une opération minutieuse dans le village de Sékhoto, les gendarmes ont contrôlé 92 individus et saisi un important lot de matériel, comprenant :

70 tiges d’explosifs,
09 mèches lentes,
138 comprimés de tramaking 225,
37 grosses de cigarettes de marque Sir,
800 g de chanvre indien,
23 bidons de 20 litres remplis d’essence,
05 machines à sous.

Démantèlement à Bantankoto

À Bantankoto, sous la direction de l’adjudant Ndao, les forces de l’ordre ont démantelé deux sites d’orpaillage clandestins situés dans la commune de Bembou. Lors de ces opérations, 18 individus ont été interpellés et le matériel suivant a été saisi :

150 kg de cyanure,
325 kg de charbon actif,
20 litres d’acide nitrique,
20 litres d’acide sulfurique,
38 groupes électrogènes,
98 motos pompes,
05 pompes à eau,
01 pompe à air,
04 panneaux solaires (PM),
09 marteaux piqueurs.

Les 18 individus interpellés à Bantankoto sont actuellement en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Saraya et seront déférés au parquet pour exploitation illicite de substances minérales et altération du domaine forestier.

Ces opérations témoignent de l’engagement des forces de défense et de sécurité à maintenir l’ordre et à lutter contre l’orpaillage clandestin, un fléau qui menace l’environnement et la sécurité publique dans la région.

Spectre des inondations : POSCEA exige l’audit des 700 milliards alloués à la lutte

L’audit des 700 milliards alloués à la lutte contre les inondations, le déclenchement du Plan Orsec entre autres, sont les exigences du coordonnateur de la Plate-forme des Organisations de la Société Civile pour l’Eau et l’Assainissement (POSCEA). Abdoul Aziz Faye a, face à la presse, déploré les dégâts notés dès les premières pluies qui mettent à nu les faiblesses de la prise en compte de l’assainissement.

« Les premières pluies ont mis à nu la faiblesse de la prise en compte de la question de l’assainissement au niveau du Sénégal. On a remarqué qu’aujourd’hui partout les gens ont commencé à crier qu’ils sont dans les eaux de pluie. C’est vrai qu’aujourd’hui la situation est là et il faut la résoudre. C’est bon aujourd’hui de déclencher les Plan Orsec mais c’est extrêmement coûteux. Mais vous me direz que malgré les moyens qui seront mis en œuvre, il est bon aujourd’hui de les adapter aux sites où vivent les populations. Des rapports ont été produits, il faudrait savoir les éplucher. Et savoir surtout l’argent destiné aux inondations comment il était géré. Parce que cela est un impératif, c’est une demande sociale. Il faut que les gens nous éclairent si effectivement cette question là des fonds destinés aux inondations sont utilisés », a indiqué Abdoul Aziz Faye, le coordonnateur de la plateforme des organisations de la société civile pour l’eau et l’assainissement.

Aly Saleh

Euro-2024 : L’Espagne vainqueur de la France et qualifiée pour la finale

L’Espagne a décroché son ticket pour la finale de l’Euro-2024 de football en s’imposant 2-1 face à la France mardi à Munich. La Roja affrontera dimanche le vainqueur de l’autre demi-finale, qui opposera mercredi l’Angleterre aux Pays-Bas.

Les Bleus ont rapidement pris l’avantage grâce à une tête de Randal Kolo Muani dès la 9e minute, marquant leur premier but dans le jeu de cette édition. Ce but a été magnifiquement préparé par une passe de Kylian Mbappé, offrant ainsi un début prometteur pour les Français.

Cependant, l’Espagne n’a pas tardé à réagir. Lamine Yamal, âgé de seulement 16 ans et 362 jours, a égalisé à la 21e minute avec une frappe splendide, devenant ainsi le plus jeune joueur à marquer dans un Euro. Quelques minutes plus tard, Dani Olmo a inscrit le second but espagnol à la 25e minute, avec un tir dévié par Jules Koundé.

Avec cette victoire, l’Espagne se prépare maintenant à affronter le vainqueur du match entre l’Angleterre et les Pays-Bas en finale. Les supporters attendent avec impatience ce grand événement, espérant que la Roja continuera sur sa lancée victorieuse.

Ce match a été un spectacle intense et palpitant, mettant en évidence le talent et la détermination de l’équipe espagnole. Leur qualification pour la finale de l’Euro-2024 est une preuve de leur compétence et de leur capacité à surmonter les défis, malgré un début difficile contre une équipe française compétitive.

Affaire Famara Ibrahima Cissé : Le Pdt de l’ACSIF sera édifié sur son sort le 23 juillet prochain.

Le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) a comparu devant le tribunal des flagrants délits ce mardi. Il est poursuivi pour abus de confiance portant sur une somme de 2 millions de francs Cfa au préjudice de Pathé Mboup, directeur de la société dénommée « Mboubène Transport logistics ». Il est liberté provisoire, après le versement de la somme mais, le parquet a décidé de poursuivre l’action publique.


Famara Ibrahima Cissé alerte et parle d’acharnement contre sa personne.

« Vous savez, depuis quelques temps je suis victime d’acharnement. Je subis un acharnement judiciaire qui ne s’explique que par le fait qu’une banque de la place à voulu soutirer frauduleusement des montants allant de 500 à 100 mille francs sur le comptes de ces usagers. Lorsque la fraude a été très tôt détectée, nous avons interpellé les populations. La banque est entrée en contact nous et a assayé de discuter avec nous pour apaiser la situation. Nous avons été catégorique parce que les prélèvements ne se justifiaient guère. C’est ainsi que nous avons été à la banque pour réclamer nos dûs et nous avons été appréhendés par la police et libertés par la suite. Le lendemain j’ai été encore convoqué par la police parce que tout simplement, une plainte a été déposée contre moi par manipulation. En fin de compte, les choses se sont bien terminées parce qu’une bonne volonté a voulu payer. Mais j’ai contesté le paiement. À ma grande surprise aujourd’hui encore, j’ai été rappelé par la police qui avait pratiquement classé le dossier de la réclamation au niveau de la BHS pour les besoins de l’enquête parce que tout simplement des instructions avaient été reçues de l’autorité pour poursuivre l’enquête sur la BHS. Tout cela pour vous dire qu’ils veulent me mettre en prison afin de faire passer les fraudes ou les frais exorbitants que les banques veulent soutirer aux usagers et que après ils me libèrent. Comme cela, on ne pourra plus revenir sur les faits. Peut-être que j’irais en prison mais, vous autres continuez le combat », a lancé sur Rfm,
Famara Ibrahima Cissé, le président de L’ACSIF.

Cependant, l’audience de ce mardi a été reportée au 23 juillet prochain en raison de la nécessité de la comparution de la partie civile.

Pour rappel, Famara Ibrahima Cissé a été Interpelé mardi dernier, et déféré au parquet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, vendredi 05 juillet 2024, avant d’être libéré après son audition.

Aly Saleh

Rapport de l’ANSD : Une réduction de la fécondité et une augmentation de l’espérance de vie au Sénégal

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a publié son dernier recensement général, mettant en lumière des évolutions significatives dans les domaines de la fécondité et de l’espérance de vie au Sénégal.

Le rapport indique une baisse notable du nombre moyen d’enfants par femme à la fin de sa vie procréative, passant de 5,3 enfants en 2002 à 4,2 enfants en 2023. Cependant, la région de Diourbel fait exception à cette tendance générale.

Les régions les plus urbanisées enregistrent les niveaux de fécondité les plus faibles :

Dakar : 2,8 enfants par femme
Ziguinchor : 4,0 enfants par femme
Thiès : 4,1 enfants par femme

En revanche, les régions moins urbanisées présentent des taux de fécondité plus élevés :

Sédhiou : 6,0 enfants par femme
Kaffrine : 5,8 enfants par femme

Le document révèle également une amélioration de l’espérance de vie à la naissance au niveau national, passant de 64,7 ans en 2013 à 68,9 ans en 2023. Cet indicateur varie selon le sexe et le milieu de vie :

Femmes : 70,0 ans
Hommes : 67,7 ans
Zone urbaine : 71,4 ans
Milieu rural : 67,7 ans

Les régions les plus urbanisées enregistrent les espérances de vie les plus élevées :

Dakar : 72 ans

Thiès : 71,3 ans
Diourbel : 70 ans

Ces données de l’ANSD montrent des tendances importantes en matière de fécondité et d’espérance de vie au Sénégal. La baisse de la fécondité, surtout dans les régions urbanisées, et l’augmentation de l’espérance de vie témoignent des changements socio-économiques et des améliorations dans les conditions de vie et de santé des Sénégalais.

Dissolution de l’Assemblée Nationale : BBY manœuvre pour contrecarrer Diomaye Faye

Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY), désormais dans l’opposition, s’organise activement pour empêcher une possible dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Bassirou Diomaye Faye, même si BBY détient la majorité.

Face à la crise entre l’Exécutif et le Législatif, exacerbée par le refus d’Ousmane Sonko de faire sa déclaration de politique générale, les députés de BBY cherchent à forcer une cohabitation durable entre le Président et son Premier ministre.

La Constitution permet au Chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale par décret, après avoir consulté le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale. Toutefois, cette initiative ne peut intervenir durant les deux premières années de législature, selon l’article 87 de la Constitution. Par conséquent, Bassirou Diomaye Faye ne pourrait envisager de nouvelles élections législatives qu’à partir de septembre.

Abdou Mbow, président du groupe parlementaire BBY, a annoncé le 29 juin la préparation d’un projet de loi visant à empêcher le Président Diomaye Faye de dissoudre l’Assemblée nationale. Adji Diarra Mergane Kanouté, vice-présidente du groupe parlementaire BBY, a confirmé que la procédure est en cours et que leur coalition, qui détient encore une majorité à l’Assemblée nationale, est confiante quant à ses chances de succès.

Si cette loi était adoptée, elle transformerait radicalement les institutions du pays en supprimant la capacité du Président de dissoudre l’Assemblée nationale et la responsabilité du Premier ministre et de son gouvernement devant celle-ci. Cela ferait basculer le Sénégal dans un régime présidentiel, selon Moustapha Fall, maître de conférences en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Les députés BBY espèrent rallier d’autres élus de l’ancienne opposition à Macky Sall. Avec déjà 83 députés de BBY, ils visent à atteindre 99 élus. Cependant, la révision de la Constitution nécessite une majorité des 3/5e au Parlement, et le Président peut décider de soumettre cette révision au référendum, rendant la tâche difficile pour BBY.

Le député Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a critiqué cette initiative, remettant en question la légitimité d’une majorité parlementaire qui a perdu dès le premier tour de la présidentielle pour supprimer le droit de dissolution dont jouit le Président de la République.

En somme, bien que BBY mette en place des stratégies pour bloquer une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale, les obstacles constitutionnels et politiques demeurent considérables.

Assemblée nationale : Les députés révisent le règlement intérieur pour accueillir la déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko

Selon la RFM, les députés sénégalais s’activent pour réviser leur règlement intérieur afin de permettre au Premier ministre Ousmane Sonko de présenter sa déclaration de politique générale (DPG). Les différents groupes parlementaires se mobilisent pour faire passer en procédure d’urgence ce nouveau texte.

Les trois présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, Ayib Daffé, Abdou Mbow et Mamadou Lamine Thiam, ont convenu de réintégrer les dispositions relatives au poste de Premier ministre. Ces dispositions avaient été abrogées lors de la suppression du poste par l’ancien président Macky Sall. Cette réintégration permettra au chef du gouvernement de faire sa DPG conformément à la Constitution.

Les groupes parlementaires travaillent pour faire adopter rapidement cette révision. Le député Abdou Bara Doli Mbacké et le PDS ont déjà déposé des propositions de loi en ce sens. Le bureau de l’Assemblée nationale devrait donner suite à cette proposition de loi visant également à empêcher le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, une question soulevée par l’APR et Benno Bokk Yaakaar après la défiance d’Ousmane Sonko.

Après les récents heurts entre l’opposition et la majorité, l’heure est à la conciliation. Les députés de l’APR, tout en conservant l’option de la dissolution comme une arme secrète, préfèrent pour le moment se concentrer sur la réception de la DPG.

Pour rappel, Ousmane Sonko a averti le 15 juillet qu’il ne se présenterait pas devant les députés pour sa DPG. Il a menacé de faire sa déclaration dans la rue, devant un jury populaire, si les conditions parlementaires ne le permettaient pas.

La révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale est une étape cruciale pour permettre au Premier ministre de présenter sa déclaration de politique générale, un événement attendu qui pourrait influencer considérablement la dynamique politique actuelle. Les parlementaires travaillent activement pour s’assurer que les procédures soient en place à temps.

QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ Par le Dr Mohamed Lamine LY

Il est souvent reproché au système sanitaire sénégalais un déficit chronique et permanent en ressources, aussi bien humaines, matérielles que financières. Pour la présente contribution, nous nous appesantirons sur la gestion des ressources humaines, en prenant prétexte des récentes nominations controversées au niveau du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui ont suscité des protestations véhémentes du syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) et semé la zizanie dans la famille des professionnels de santé.
S’il y a un secteur, où l’appel à candidatures mentionné dans le projet de transformation systémique du PASTEF aurait eu toute sa pertinence, c’est bien celui de la Santé et de l’Action sociale, car la gestion démocratique du personnel n’y a jamais été une réalité, tout au moins, pour ce qui est de celle des cadres supérieurs de santé (et du secteur social), désignés, sans concertation formelle, même si c’est par note de service, arrêté ou décret.


C’est donc dire que le nouveau ministre de la Santé n’a fait que perpétuer d’anciennes traditions de gestion discrétionnaire de cette question importante et sensible, avec la complicité de divers groupes de pression, dont l’Exécutif central et les syndicats.
Au Sénégal, l’atmosphère du secteur socio-sanitaire est polluée par des accusations itératives de « médicalisation » du secteur de la Santé, à savoir, l’accaparement par le corps des médecins de la quasi-totalité des postes de directions.
Qu’en est-il réellement ?


UNE GESTION ARCHAIQUE DES RESSOURCES HUMAINES

a) Au niveau des districts et régions
Il est vrai que les districts, unités opérationnelles par excellence du système socio-sanitaire, chargées d’activités de santé publique et de mise en œuvre opérationnelle du PNDS, sont tous gérés par des médecins. Cela vient essentiellement du fait que la fonction de chef de district et celle (très orientée vers le curatif) de chef de centre de santé sont encore confondues. Les dissocier offrirait l’opportunité à d’autres cadres supérieurs de santé non médecins (docteurs en pharmacie, en chirurgie dentaire, en sciences infirmières ou obstétricales) d’occuper le poste de chef de district et même de région. En l’absence de règles du jeu claires, les organes de participation communautaire et dévolus au transfert de la compétence Santé aux collectivités territoriales (comité de développement sanitaire) restreignent considérablement la marge de manœuvre des gestionnaires de district ou conduisent à une collusion au détriment des usagers et travailleurs.
Par ailleurs, les équipes des districts sanitaires et des directions régionales de santé incluent des techniciens supérieurs de santé, des assistants sociaux et même des agents paramédicaux expérimentés (IDE, SFE), dont la plupart acquièrent de nouveaux diplômes (master, doctorat) dans les domaines les plus variés (gestion des programmes, administration des services de santé, épidémiologie…), sans compter l’expertise acquise sur le terrain.


b) Au niveau des hôpitaux
Par contre, la gestion de l’écrasante majorité des structures hospitalières échoit à des non-médecins, qui ne sont parfois même pas du secteur de la santé, mais qui ont acquis des diplômes d’administration des services de santé. Ces directeurs nommés par décret présidentiel constituent une sorte de « lobby administratif et financier » dans les structures sanitaires, dont certains membres issus du monde politico-syndical, pensent devoir s’acquitter d’un devoir de gratitude envers l’Exécutif.
Cet état de fait est en contradiction flagrante avec la prétendue autonomie hospitalière, qui a permis, jusque-là aux ministres politiciens de vampiriser les structures hospitalières à leur profit, à travers des instances délibérantes ravalées au rang de caisses de résonnance.
Les cadres supérieurs de santé sont réduits au rôle d’observateurs impuissants, confinés dans des commissions médicales honorifiques, ayant peu de prise sur la réalité hospitalière. Il en est de même pour les agents paramédicaux, dont les commissions techniques ont un statut encore moins valorisé.
c) Au niveau de l’administration centrale
La nomination aux postes de direction du niveau central obéit à un faisceau de critères dont aucun ne renvoie à une compétition saine et loyale ou en rapport avec le profil des postulants :

  • Critère politicien, pour récompenser les cadres de la mouvance présidentielle, qui n’hésitent d’ailleurs pas à transhumer, à l’occasion,
  • Critère académique, qui devrait poser le débat sur les plans de carrière des cadres de santé publique, par rapport aux universitaires, qui viennent occuper des postes au niveau du Ministère,
  • Critère lié à l’appartenance à un groupe de pression syndical, associatif voire religieux…
    En lien avec la gestion verticale du système sanitaire, occasionnant une foultitude de programmes, on note une pléthore de cadres supérieurs de santé et d’action sociale, dont certains n’ont même pas de bureau, au du siège du Ministère en charge de la Santé.
    En l’absence de coordination optimale, avec pour objectif principal, le déroulement de leurs plans d’action et l’absorption des financements reçus, les gestionnaires de programmes et leurs équipes se télescopent aux niveaux régional et de district, jusqu’aux postes et cases de santé.
  • NOUVELLES RÉALITES DU SYSTÈME SANITAIRE
    Les exigences liées à la multi-sectorialité, mais aussi à la philosophie des soins de santé primaires, adoptée à Alma-Ata en 1978 commandent de réformer la gouvernance sanitaire et de faire la place aux nouveaux corps intervenant dans la Santé prise au sens large. En effet, partout dans le monde, la Santé est, de plus en plus caractérisée par une multiplicité d’intervenants, ayant des statuts et des employeurs différents, dont les agents et relais communautaires.
    Dans ce contexte caractérisé par une complexité croissante, il faut en arriver à une organisation des acteurs, qui les pousse à se réinventer, pour s’adapter à plusieurs innovations technologiques en cours (génomique, numérique, liée à l’intelligence artificielle…), se déroulant en marge du système sanitaire, qui peine à se les approprier entièrement.
    Dans le même ordre d’idées, le secteur de la Santé a vu, en quelques décennies, un élargissement de son champ d’action aux sciences sociales, y compris à la participation communautaire et au travail social, à la digitalisation, à l’économie, au droit, à la communication et même aux mathématiques (statistiques)…
    Toutes ces considérations doivent induire un changement de paradigme dans la gestion des ressources humaines, laquelle devra reposer sur un socle démocratique, qui devra, de plus en plus bannir l’approche discrétionnaire, ouvrant la porte à des considérations extra-sanitaires voire à la complaisance et au népotisme.

  • POUR UNE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES BASÉE SUR DES CRITÈRES

Pour corriger les impairs dans la gestion des ressources humaines, il faut en revenir aux bonnes vieilles recettes, à savoir la représentation des professionnels de la Santé dans les réunions de redéploiement, à tous les niveaux et à l’appel à candidatures pour les postes de direction.
Il faudra également, en amont du processus de sélection des candidats, définir des critères minimaux auxquels doit satisfaire tout postulant, parmi lesquels, outre le profil, l’expérience, le parcours professionnel, les diplômes requis pour le poste … Ces critères devront transcender la qualification professionnelle ou le corps d’origine, mais être fondé sur la hiérarchie et le niveau d’études, mais surtout sur les compétences requises pour satisfaire à la description de poste.
De manière pratique, nous pensons, qu’on peut envisager que des cadres de santé non médecins (pharmaciens, chirurgiens-dentistes, docteurs en sciences infirmières ou obstétricales) puissent occuper le poste de directeur régional de la Santé. Pour les autres cadres, acteurs de la Santé comme les anthropologues, les sociologues, les géographes, les travailleurs sociaux ayant au moins le doctorat, ils pourraient, par contre, postuler, au même titre que les cadres de santé, pour être des coordonnateurs de la Santé, au niveau départemental, rattaché à la préfecture), pouvant abriter un service territorial de santé publique.
Dans le même ordre d’idées les directeurs d’hôpitaux devraient avoir des niveaux académiques élevés, leur accordant une pleine légitimité pour gérer tous les cadres de santé de la structure.


L’implication des nombreux acteurs de la Santé non médecins ne doit pas avoir pour corollaire l’éviction injuste des médecins des sphères de gestion administrative et de santé publique, pour les confiner au rôle de cliniciens exécutants, au service d’autres catégories socioprofessionnelles.
De même, des plans de carrière stimulants et des passerelles entre les différentes catégories d’acteurs de la santé permettront une flexibilité et une complémentarité pour mettre fin aux malentendus et préjugés.

Dr Mohamed Lamine LY
Spécialiste en santé publique

LES 100 JOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, DIOMAYE : « L’heure n’est pas au bilan, nous sommes élus pour cinq ans (…) »

Papa Ibrahima Senghor, membre du Secrétariat exécutif de la coalition Diomaye Président, a accordé une interview au Dakarois Quotidien. Il a précisé que malgré les critiques, il est trop tôt pour faire un bilan des cent (100) premiers jours de la présidence Diomaye, affirmant que leur mandat est de cinq ans. Il a, mar ailleurs, mis en avant plusieurs réalisations : la réforme de la justice, la transparence financière, les mesures agricoles et la réduction des prix des denrées de première nécessité. Il a également abordé les défis économiques hérités de l’ancien régime et les efforts pour promouvoir la bonne gouvernance malgré les ressources limitées.

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Quel est aujourd’hui le bilan de la coalition Diomaye Président après trois mois à la tête du Sénégal ?

L’heure n’est pas au bilan car nous sommes élus pour cinq ans et nous venons à peine de franchir le cap des trois mois. Cependant, nous avons déjà accompli plusieurs avancements significatifs, particulièrement en matière de bonne gouvernance. Le président Diomaye a d’abord initié les assises de la justice, répondant ainsi aux fortes critiques sur son fonctionnement. Cela inclut une réorganisation complète de tous les secteurs judiciaires : administration pénitentiaire, parquet, et magistrature.

Nous avons également rendu publics les rapports des organes de contrôle, mettant en lumière la gestion antérieure des ressources du pays. Des mesures cruciales ont été prises pour réguler le secteur foncier, et dans l’agriculture, nous avons apporté des améliorations notables telles que l’apurement des dettes des opérateurs et une distribution équitable des engrais en collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Nous avons aussi travaillé à réduire les prix des denrées essentielles, et explorons actuellement des solutions pour abaisser les coûts de la connexion internet. Tout ceci n’est que le commencement, notre gouvernement se concentre sur une bonne gouvernance inclusive.

Nous sommes maintenant en hivernage et certains estiment que la qualité des semences reste insatisfaisante et que la réduction des prix des denrées n’est qu’une façade. Qu’en pensez-vous ?

Il est important de se rappeler que nous avons hérité d’une situation économique extrêmement précaire. Notre déficit budgétaire s’élève à 840 milliards par trimestre. Les marges de manœuvre sont minces : nos revenus douaniers et fiscaux tournent autour de 60 à 80 milliards par mois, alors que nous devons assumer des dettes mensuelles de près de 140 milliards ainsi que des dépenses salariales de 150 milliards. La situation est complexe et nos options sont limitées. Nous continuons à dialoguer avec tous les acteurs pour explorer des moyens d’alléger cette charge. L’État a déjà consenti à une perte de 54 milliards pour baisser les prix.

Concernant la Déclaration de la Politique Générale (DPG), pourquoi cela tarde-t-il encore ?

Rien n’oblige le Premier ministre à se présenter à l’Assemblée nationale. En 2022, Guy Marius Sagna a conseillé au Premier Amadou Ba de ne pas comparaître, comme il l’avait fait avec Ousmane Sonko. Ce dernier n’a pas refusé de se rendre à l’Assemblée, mais a simplement demandé une correction du règlement intérieur. Une fois cette formalité accomplie, sa DPG pourra être achevée et présentée aux députés.

Les députés de BBY ont proposé une loi pour empêcher au Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. Quelle est votre opinion sur cette initiative ?

À partir de juillet, le Président aura la prérogative constitutionnelle de dissoudre l’Assemblée. BBY détient une majorité relative, mais je doute qu’ils puissent réunir les 99 députés nécessaires pour adopter cette loi, car il y a parmi eux des patriotes qui ne soutiendront pas cette démarche.

Comment percevez-vous l’opposition actuelle ?

Chaque démocratie a besoin d’une opposition. Nous avons besoin d’une opposition républicaine au Sénégal, qui engage des débats constructifs et propose des solutions. Cependant, notre opposition actuelle ne semble pas s’engager dans cette voie constructive.

Beaucoup affirment qu’il y a un manque de coordination au sein du gouvernement. Comment répondez-vous à ces critiques ?

Il y a une bonne coordination au sein du gouvernement. L’arrêté du Ministre de l’Intérieur n’était pas destiné aux maires, mais aux gouverneurs et préfets. Les maires qui en ont profité pour agir de leur propre initiative ont simplement cherché à saboter nos efforts. Pour régler ces situations, nous devons soutenir activement les jeunes en leur offrant des financements et un encadrement adéquat.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je remercie Le Dakarois Quotidien pour cette opportunité. J’appelle tous les Sénégalais à soutenir le gouvernement dans sa quête de changement et de rupture, tout en faisant preuve de patience. Les transformations nécessaires ne peuvent se réaliser du jour au lendemain.

 Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°219 – du 09/07/2024

🔴 PAPA IBRAHIMA SENGHOR, SUR LES 100 JOURS DE LA PRÉSIDENCE DIOMAYE : « L’HEURE N’EST PAS AU BILAN, NOUS SOMMES ÉLUS POUR 5 ANS (…) »
🔴 TENSIONS ENTRE LA CEDEAO ET L’AES : DIOMAYE DÉSIGNÉ FACILITATEUR PAR SES PAIRS

🔴 FOOTBALL / COUPE DU SÉNÉGAL DAMES : LES AIGLES DE LA MÉDINA TRIOMPHENT EN FINALE


Dahra Djoloff : Huit candidats déférés au parquet de Louga pour fraude au baccalauréat

Huit candidats au baccalauréat du jury 1050 du lycée ex-CEM1 de Dahra ont été déférés ce lundi matin au parquet de Louga. Ils sont accusés d’avoir partagé des épreuves corrigées de l’examen dans un groupe WhatsApp, après avoir été arrêtés en possession de téléphones portables lors des épreuves de langue vivante 2 et de mathématiques.

L’affaire a débuté mardi, lorsque le coordinateur du jury 1959 a surpris un candidat en possession d’un téléphone portable connecté à internet pendant l’épreuve de LV2. Arrêté et conduit à la gendarmerie, son téléphone a révélé six complices du même jury, qui ont également été appréhendés au centre d’examen.

Un autre candidat du jury 1047, au centre d’examen docteur Daouda Sow, a été arrêté mercredi, portant le total à huit. La gendarmerie de Dahra est toujours à la recherche du cerveau de ce vaste réseau, identifié comme étant un étudiant de la faculté de Droit à l’UCAD. Quatre autres candidats impliqués dans cette fraude ont réussi à s’échapper.

100 jours du tandem Sonko-Diomaye : Bougane dépeint un bilan sombre

Cent jours après l’arrivée au pouvoir du tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko, Bougane Guèye a fait son procès. Le président du mouvement Gueum Sa Bopp a dressé un bilan sombre pour le nouveau régime. 

« 100 jours de songes
100 jeunes meurent à
100 pas de St-Louis
100 gênes pour Sonko

Le projet illusoire aux promesses viles cède la place à une misère accrue et généraliséeLe PM, en déplacement à Ndar,  pour un concept ayant échoué depuis sa 1re édition, n’a pas daigné saluer la mémoire de cette jeunesse qui a pourtant donné de son sang pour le triomphe de la démocratie contre la dictature de Macky Sall. Inhumain !  Inadmissible !

Le silence de Sonko sur la tragédie des migrants du 1er juillet est la preuve d’un échec et le symbole du désespoir de jeunes Sénégalais braves, plus particulièrement les marchands ambulants.

100 jeunes Sénégalais périssent en mer ! C’est plus qu’une tragédie ! Diomaye et Sonko doivent agir pour stopper cette hémorragie.Au sang des jeunes s’ajouteront les larmes des femmes et des enfants vivant dans des eaux pluviales qui ont englouti les promesses d’une bande d’impôtiers plus enclins à racketter le secteur privé sénégalais qu’à panser les maux d’un peuple escroqué.
Fenn dou péxé… »


Bougane Guèye Dany
Leader du mouvement Gueum Sa Bopp « Les Jambaars »

Tragédie en mer : Message de l’ancien Premier Ministre Amadou Ba

C’est avec une immense tristesse et une profonde consternation que j’ai appris le drame survenu au large des côtes mauritaniennes, où 89 de nos frères et sœurs ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe. Ces hommes, femmes et enfants, en quête d’un avenir meilleur, ont tragiquement péri dans les eaux de l’Atlantique.

 

Cette pirogue, partie il y a quelques jours de notre frontière avec la Gambie, transportait 170 passagers, tous animés par le désir d’une vie meilleure, fuyant la misère et les difficultés de leur quotidien. Leur périple tragique, loin d’être un cas isolé, reflète une réalité poignante : le désespoir qui pousse tant de nos concitoyens à risquer leur vie en mer.

 

Les garde-côtes mauritaniens ont repêché les corps de ces 89 migrants. Ils ont également réussi à secourir 9 survivants, dont une fillette de 5 ans. Nous devons à ces sauveteurs toute notre gratitude pour leurs efforts courageux.

 

Ce drame nous rappelle cruellement les dangers de la migration irrégulière et les conditions inhumaines auxquelles sont confrontés ceux qui choisissent cette voie désespérée. Il est de notre devoir de créer des conditions de vie dignes, des opportunités économiques et des structures de soutien qui dissuadent nos jeunes de se lancer dans de telles aventures périlleuses.

 

À toutes les familles endeuillées par cette catastrophe, j’adresse mes condoléances les plus sincères et toute ma solidarité. Que nos prières et notre soutien leur apportent réconfort en ces moments de douleur.

 

Puisse ce drame éveiller nos consciences et renforcer notre détermination à bâtir un Sénégal où chacun peut espérer et prospérer.

 

Restons unis dans la peine et l’action. Ensemble, nous pouvons et devons changer cette sombre réalité.

 

 Dakar, le 6 juillet 2024

Amadou BA

Ancien Premier Ministre du Sénégal

REFORMES DE LA JUSTICE POUR UN SYSTEME JUDICIAIRE EFFICACE ET EFFICIENT

J’ai espoir que le Sénégal de demain – et demain pour moi c’est maintenant – sera un Sénégal fort, développer où les règles permettront de vivre en harmonie. Pour cela quelles réformes pendre pour une rupture radicale et sans complaisance de ce qui plombe encore notre développement et notre vivre ensemble ? Il faut prendre en compte plusieurs secteurs d’activités notamment la justice, la politique et surtout l’économie. Dans cet exercice, je ne parlerais que de la « Justice ». C’est pourquoi je tenterai de faire l’état des lieux et de proposer des pistes de solutions.

A. Analyse ou constat de la situation actuelle

Le titre III de la constitution sénégalaise du 7 janvier 2001 sous l’égide du Président Abdoulaye Wade fait de la justice un pouvoir judiciaire au même titre que le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Et son article 88 stipule que le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. À l’instar de nombre de pays africains, le Sénégal a consacré l’indépendance de la Justice à travers son érection en « Pouvoir » par la Constitution de 1963.  Or depuis les cas Mamadou Dia sous Senghor, Abdoulaye Wade sous Abdou Diouf et aujourd’hui les cas Karim Meïssa Wade, Ababacar Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye et les militants du Pastef (Mille prisonniers politiques) sous Macky Sall, nous nous rendons compte sans aucune irrévérence que les opposants ont toujours fait l’objet de poursuites, de liquidation politique par la voie judiciaire. Le cas Ousmane Sonko depuis 2021 l’atteste sans nul conteste. Alors qu’il est reconnu au magistrat, même nommé par le Président de la République après avisconsultatif du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), de n’être soumis qu’à l’autorité de la loi dans l’exercice de sa fonction ou de sa mission de rendre la justice (Cf. Art. 90 de la constitution de 2001). Et mieux la constitution dit que le pouvoir judiciaire est gardien des droits et libertés définis par elle. 

A l’analyse de la réalité des faits et de la pratique judiciaire l’on peut dire sans être contredit que cela est toujours et reste un vœu pieux. En effet il y a une rupture de confiance du peuple à l’égard de la justice, des justiciables à son égard et voire même parfois une défiance de la justice par le peuple qui ne croit plus en celle-ci quand bien même qu’il est par ailleurs dit que la justice est rendue au nom du peuple.

L’hyper-judiciarisation de l’espace politique restera un des héritages les plus marquants de la présidence de Macky Sall. L’histoire de la magistrature sénégalaise révèle que cette dernière est plus un appareil au service du Pouvoir exécutif voire politique qu’une institution dévouée à sa société. Le pouvoir judiciaire est en principe indépendant du pouvoir exécutif et législatif. Donc les juges ne peuvent être soumis à une « injonction » de l’État. Bien entendu s’il s’agit de magistrats du siège en théorie. Cette séparation du pouvoir judiciaire avec le pourvoir exécutif et législatif constitue le fondement d’un État de droit.

L’indépendance du pouvoir judiciaire ne doit pas être entendue dans un sens absolu : les juges rendent leurs décisions sur la base des lois ou de la Constitution, bref à partir de textes qu’ils n’ont pas eux-mêmes faitsou votés. L’indépendance de la justice renvoie à sa capacité à fonctionner à l’abri de tout parti pris, de toute pression et de toute interférence.L’indépendance de la Justice est, en effet, consubstantielle à la séparation des pouvoirs et à l’État de droit. Sans une Justice indépendante, l’édifice de l’État de droit devient fragile et peut à tout instant s’écrouler. Par sa fonction d’arbitre et de protection des droits et libertés, la Justice joue tout à la fois une fonction de maintien de la cohésion sociale et de gardienne des valeurs et principes fondamentaux de la démocratie et un rôle de contrôle des actes de l’état par le conseil constitutionnel.

Mais qu’en est-il dans la pratique et les faits ?

Les injonctions données au procureur par l’exécutif dans les poursuites pénales et la violation permanente de la règle de l’inamovibilité, vidée de sa substance par le recours à deux notions à savoir la nécessité de service et l’intérim devenues la règle, affaiblissent la justice dans son fonctionnement normal. Par ces notions les juges peuvent être déplacés avec la même facilité que n’importe quel magistrat du Ministère public. Certains, à peine installés, sont mutés tandis que d’autres sont affectés du siège au Parquet et vice-versa sans aucune explication logique. En un mot, c’est l’aléa et la précarité qui règnent en maître, excluant toute possibilité de se tracer un plan de carrière. A la violation de cette règle de l’inamovibilité se pose le problème des nominationssurtout des chefs de juridictions qui restent du domaine exclusif du Ministre de la justice et du Président de la République, de même que la prolongation de l’âge de la retraite de 65 à 68 ans. Aucun critère de transparence n’est défini à l’avance pour justifier les choix et nomination.

L’une des critiques que l’on peut faire à l’indépendance de la justice porte d’abord sur le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature qui dans sa porte les germes de sa dépendance vis-à-vis de l’exécutif. Ainsi, s’agissant de sa composition, le CSM est dirigé par le Président de la République qui en est le président et le Ministre de la Justice qui y fait office de vice-président. Il s’y ajoute que sur les seize magistrats qui siègent au sein de cet organe, douze (12) sont des membres de droit nommés par l’exécutif (le Président de la République). En outre, dans la répartition des attributions, on note que la part du lion est réservée au Ministre de la Justice et au Président de la République qui exercent respectivement le pouvoir de proposition et de nomination, les magistrats se contentant de donner leur avis qui est consultatif etqui, dans certains cas, ne lient pas l’autorité de nomination. Au regard d’une telle configuration, il est clair que le CSM du Sénégal ne peut ni incarner, ni assumer le rôle de sentinelle de l’indépendance que l’on est en droit d’attendre de lui. 

Ensuite l’autre manque d’indépendance de la Justice correspond à la situation du Parquet. Les magistrats du parquet jouent un rôle important dans l’administration de la justice. Étant chargé de l’exercice de l’action publique, le Ministère public est la vitrine de la justice pénale. Sous ce rapport, le Parquet conditionne pour une large part, l’idée que le peuple se fait de la justice. Or, au Sénégal, le Ministère public reste subordonné au pouvoir exécutif. Ainsi, l’article 28 du Code de procédure pénale précise que « le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, peut dénoncer au Procureur général les infractions à la loi pénale dont il a connaissance, lui enjoindre d’engager ou de faire engager les poursuites, ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites que le Ministre juge opportunes ». Aux termes de l’article 25 du même Code « Le Ministère public est tenu de prendre des réquisitions écrites conformes aux instructions qui lui sont données dans les conditions prévues aux articles 28 et 29 ». D’autre part, le ministère public, qui peut recevoir des instructions écrites de la part du Ministre, dispose d’énormes pouvoirs. Cette subordination hiérarchique du parquet, permet indirectement, au Ministre de la Justice de s’immiscer dans le traitement des affaires pénales. Surtout que dans certains cas le juge d’instruction un magistrat du siège est tenu de placer sous mandat de dépôt si le ministère public le requiert sans pourvoir d’appréciation (Art. 139 CPP et Art. 50 à 155 et 255 CP). Ce qui, à l’évidence, pose un sérieux problème pour l’indépendance institutionnelle du magistrat du siège par rapport au magistrat du parquet.

En définitive, force est de constater que si l’indépendance du pouvoir judiciaire est consacrée par la Constitution, son effectivité reste tributaire des insuffisances ci-dessus énumérées qui gagneraient à être corrigées. D’où l’urgence qu’il y a à mettre en œuvre des réformes susceptibles de renforcer l’indépendance de la Justice.

Il convient alors de se poser la question pertinente : quelles réformes pour notre justice ?

B. Les réformes institutionnelles, fonctionnelles et organisationnelles

La justice pour répondre à sa mission et pour être bien perçue par le peuple doit faire l’objet d’une réforme profonde. D’où les réformes pertinentesproposées dans ce sujet de réflexion.

• Première réforme : Mise en place d’une autorité judiciaire, renforcement de CSM et création d’un organe de contrôle du CSM appelé HCM (Haut conseil de la magistrature)

Il s’agit de faire de la justice non plus un pouvoir mais une autorité judiciaire. En effet le pouvoir judiciaire ne peut dépendre ni de l’exécutif ni du législatif, car la séparation de pouvoir fait qu’ils sont d’égale dignité. Être indépendant, c’est n’avoir « rien à craindre ni à désirer de personne » (Thierry RENOUX). La Constitution ne reconnaît explicitement que l’indépendance de l’autorité judiciaire. Il faut faire soit de la justice une autorité réellement indépendante dans son fonctionnement et dans son organisation. 

Pour cela il faut que : 

– le CSM soit un organe délibérant avec un secrétariat exécutif et un secrétariat général géré par les Magistrats eux-mêmes notamment les hauts magistrats ;

– le CSM dispose d’un organe de gestion des carrières et d’un organe de sanction disciplinaire ;

– les membres du CSM soient élus par leur paire et non plus nommés par le Président de la République;

– le pouvoir de proposition du Ministre de la justice soit supprimé et revienne aux magistrats eux-mêmes ;

– un appel à candidature ou une postulation pour chaque poste de chef de juridiction ; cette proposition à l’heur de mettre en concurrence ou en compétition les magistrats entre eux selon leur grade et ancienneté. Par ailleurs on peut utiliser deux systèmes :

1. la sélection de trois dossiers à soumettre au président pour leur nomination, ou

2. l’élection par leurs pairs puis confirmation par le Président par décret après avis favorable du HCM.

L’avantage de ce système serait de fixer une durée ou un mandat pour chaque chef de juridiction et pour cela j’estime que 5ans suffisent. L’autre avantageserait que le chef de juridiction est tenu de travailler avec les magistrats nommés dans sa juridiction sans être en mesure de choisir ses collaborateurs, ce qui diminuerai largement la redevabilité ou le lien de subordination entre magistrats. 

A côté du CSM, il faut mettre en place un Haut Conseil de la Magistrature (HCM) qui comprendrait le CSM représenté par le bureau exécutif d’une part et le Président de la République, le Ministre de la justice, le Bâtonnier de l’ordre des Avocats ou son représentant, le Responsable du syndicat des travailleurs de la justice et éventuellement un ou deux membres de la société civile d’autre part. ce Haut conseil de la magistrature jouera le rôle d’organe de contrôle de la régularité des actes pris par le CSM concernant la carrière, les nominations et les sanctions disciplinaires des magistrats.

Remarque : Il faut à ce niveau faire attention à la promesse donnée lors de la campagne électorale par les gouvernants actuels : Sortir du CSM. Le premier désamour de Macky avec le peuple fut son dédit sur le fait de ramener son mandat de 7 à 5ans. Le même cas s’est produit avec Wade sur la question du troisième mandat. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. C’est pourquoi le président doit respecter sa parole donnée : Gor thiawokh ba. L’idée de la création d’un HCM et de renforcement du CSM me parait plus adéquate que de lui suggérer d’y rester. Ce serait une erreur politique d’y rester. Si la modification ne porte pas les fruits escomptés, là sans honte il pourra revenir à l’ancienne méthode. Mais il faut éviter le wokhwokhète.

Deuxième réforme : la spécialisation des juridictions et des magistrats pour une bonne qualité des décisions de justice 

S’agissant de la spécialisation des juridictions, àl’image du tribunal du commerce, il faut des juridictions spécialisées dans tous les domaines notamment administrative, civile, pénale, correctionnelle, criminelle, sociale, pétrolière, gazière et minière etc… Il faut également des juridictions spécialisées pour la poursuite du blanchiment, du détournement des deniers publics et des crimes connexes notamment des crimes économiques,financiers, cybercriminels, et de terrorisme…

Concernant les magistrats, dans une société au fonctionnement de plus en plus complexeaujourd’hui, les juges doivent se spécialisés. Cela est une nécessité. La non prise en compte de la spécialisation du juge entraine une conséquence fâcheuse dans la qualité des décisions. C’est pourquoi leur recrutement doit se faire en fonction des besoins des juridictions spécialisées et ce dès le CFJ. Ce qui suppose la réforme des modes de recrutement et du mode de formation au CFJ.

La spécialisation des juridictions et des juges conduit à une plus grande compétence et efficacité de la justice. L’avantage principal de la spécialisation est de faire juger les litiges par… des spécialistes ! C’est-à-dire par des magistrats ou des juges rompus à certains contentieux car certains contentieux sont techniques. Elle conduira à une bonne qualité des décisions de justice donc moins de contestations.

Pour exemple, un tribunal de Dakar (TGI) a jugé une affaire de droit maritime en tenant compte du COCC, alors que cette matière est régie par la convention de Hambourg et le Code de la marine marchande du Sénégal. Il méconnaissait que le « connaissement » ou le « bill of lading » est à la fois titre de voyage et titre de propriété de la marchandise. D’où l’importance de la spécialisation.

• Troisième réforme : Le mode de nomination des magistrats

La première règle de transparence est « un appel à candidature » ou « une postulation », puis une élection par les pairs sur une liste de trois candidats arrêtée par le CSM ou une commission indépendanteet enfin une enquête de moralité. Le juge ainsi élu par ses pairs sera nommé par le CSM au poste. Le second arrivé sur la liste des élus sera le vice-président ou l’adjoint ou le procureur adjoint. Par ailleurs, il faut fixer une durée de mandat et un an avant la fin du mandat faire une autre élection pour permettre au nouvel entrant de se préparer comme le dauphin chez les avocats.

• Quatrième réforme : Le mode d’affectation

La pratique a montré qu’à chaque nouvelle nomination, le chef de juridiction vient avec ses hommes (parfois de paille ou de main ou à tout faire). L’affectation ne dépendra plus du ministre ou du président mais du conseil supérieur de magistrature, après avis du Bâtonnier (Conseil de l’Ordre), de l’UMS, du syndicat des travailleurs de la justice et du HCM. Il faut bannir l’affectation des magistrats hors des juridiction notamment les ministères, les ONG et surtout les sociétés nationales comme PDG ou DG.  Cette interdiction se justifierait par le nombre non suffisant -déficit- de magistrats dans les juridictions de jugements. Pour optimiser les ressources humaines, il faut réduire au maximum le détachement des magistrats – comme c’est le cas actuellement à l’AJE avec une pléthore de magistrats – ou le supprimer. En effet le statut de magistrat est incompatible avec le statut de subalterne ou de subordonné à une quelconque autorité administrative. 

Cinquième réforme : L’introduction de l’opinion dissidente ou contraire ou séparée des juges pour une sécurité juridique des décisions rendues

C’est quoi une opinion dissidente ? En formation au centre de formation des avocats d’Afrique francophones au Bénin appelé CIFAF en Août et Septembre 2006, j’avais appris que pour une sécurité des décisions de justice, le Canada avait institué l’opinion dissidente. En effet lorsqu’un juge de la collégialité n’est pas du même avis que les autres (2)il le fait mentionner dans la décision de justice. Les opinions judiciaires dissidentes sont les motivationsdes juges qui n’arrivent pas à la majorité des voix. Elles ne constituent donc pas le droit. Le premier bienfait est de favoriser la motivation des décisions de justice. Le second bienfait des opinions séparées, lié au précédent, est de favoriser l’acceptabilité de la décision de justice. Juger, disait Paul Ricoeur, est un acte de distribution dans lequel chaque partie doit pouvoir se reconnaître, celle qui a gagné, mais aussi celle qui a perdu parce qu’elle a pu entendre et qu’elle peut lire, dans l’opinion séparée, que ses prétentions avaient une valeur juridique reconnue et discutée au moment de la délibération ou du délibéré. L’opinion dissidente (au Canada) ou séparée (en France) affecte la sécurité juridique en offrant des perspectives nouvelles et en remettant en question le raisonnement de la décision unanime du Président qui préside. Cela a pour effet de mettre en place une sécurité juridique mais aussi de pousser les juges à rendre de façon responsable une décision en âme et conscience parce que connue et lue de tous. En sus, en raison de la collégialité même si le délibéré est secret celui-ci doit se faire en présence d’un greffier qui prend note de toutes les positions dans un plumitif signé à la fin par chaque juge ayant participé au délibéré. 

Sixième réforme : La responsabilité pénale des magistrats

Le principe voudrait que « Les magistrats ne sont responsables que de leurs fautes personnelles ». Ce qui sous-entend qu’ils ne sont pas responsables des décisions qu’ils rendent au nom du peuple. « Ce que vous deviez désirer le plus, ce qui pouvait rendre surtout à votre ordre sa gloire, et aux tribunaux la considération, vous est accordé, vous est offert aujourd’hui, non par les hommes mais j’ose le dire, par les dieux (le peuple au nom duquel ils jugent) mêmes, dans les circonstances les plus décisives pour la République. » C’est en ces termes que Cicérons’adressait aux juges en prenant la défense de citoyens siciliens contre Verrés, un ancien gouverneur de l’île mis en cause dans des affaires de corruption (70 av. J-C.) Rendre la justice, décider du sort d’un justiciable, d’un citoyen doit être non pas un métier mais un « sacerdoce » : serviteur du droit. C’est pourquoi lorsqu’ un juge au-delà de ses privilèges et malgré eux, cause un trouble manifeste par les décisions qu’il rend, doit voir sa responsabilité personnelle engagée et doit être sanctionné à la hauteur de la faute commise. Ne nous a-t-on pas appris que l’on prêche par les actes cela sous-entend par l’exemple. Il est inconcevable que le magistrat sanctionne la corruption, la malhonnêteté et que lui-même soit à l’abri lorsqu’il est corrompu par une partie ou par l’état. C’est pourquoi, le juge ne doit plus bénéficier d’aucun privilège de juridiction ni d’aucune immunité en cas de corruption flagrante ou d’abus d’autorité ou de prise d’intérêt dans un procès. Le cas échéant il faut engager sa responsabilité au pénal.  Ces infractions constituent une violation à la règle déontologique et à la dignité du magistrat. Ce qui est incongru que le magistrat soit la seule personne à n’être responsable de rien dans ce Sénégal alors qu’il est un « fonctionnaire »,là où le Président élu par le peuple ou un Député élu par le peuple peuvent être poursuivi pénalement.  C’est totalement aberrant !

• Septième réforme : Revoir ou réviser tous les codes 

En effet le code pénal date de 1965 (Loi n°65-60 du 21 juillet 1965), le code de procédure pénale (Loi n°65-61 du 21 juillet 1965) etc… en effet il fait revoir le code de la famille, le COCC dont on ne voit plus la pertinence, le code de procédure civile… 

Il est urgent pour une meilleure harmonisation des textes de réactualiser les codes et de les adapter à notre réalité sénégalaise et non aux réalités françaises. Revoir les lois pour éviter les contrariétés de textes préjudiciables aux citoyens. 

• Huitième réforme : Création de crimes spéciaux et de chambres criminelles et chambres criminelles d’appel pour juger lesdits crimes

Il faut en sus mettre en place non pas un pôle financier mais un code de crimes spéciaux avec une chambre criminelle et une chambre d’appel criminelle chargées de juger ces crimes spéciaux. Il faut un code des crimes de droit commun et un code des crimes spéciaux.  Comme crimes spéciaux il faut viser les crimes économiques comme DDP, Corruption de fonctionnaires…), financiers (prise d’intérêt dans les marchés publics et les marchés de gré-à-gré, fonciers (spoliation et bradage de terrains, vent illégale de terrain appartenant à autrui, du domaine national, du domaine privé de l’état, de modification de plan cadastral pour dépossession de propriété…) dans un dossier judiciaire par un magistrat. Faire en sorte que ces crimes dits spéciaux soient imprescriptibles. Ce qui conduira à la reddition des comptes et à la naissance d’une nouvelle mentalité : servir et non se servir.  Ces crimes doivent être poursuivis quel que soit la date de commission à compter de la date de leur découverte. Il faudrait pour ces crimes qu’aucune immunité ne puisse être opposable pour leur poursuite. Quel que soit le moment, quel que soit la fonction, quel que soit le degré de pouvoir, la personne pourra être poursuivie par cette juridiction à l’exception de toute autre notamment haute cour de justice (Président de la République). Nul ne pourra invoquer une quelconque immunité ou privilège de juridiction pour les crimes spéciaux (économiques, financiers et fonciers).

 

• Neuvième réforme : la rupture de la primauté du magistrat du parquet sur le juge d’instruction 

Il faut réviser les articles 25, 28 et 139 CPP pour rompre le lien Ministre -Parquet d’une part et rompre la subordination Parquet-juge d’instruction qui oblige ce dernier à placer sous mandat de dépôt quand le premier le requiert sans pourvoir d’appréciation.  

Conclusion 

Cette réflexion ne se veut pas et ne se prétend pas exhaustive. C’est juste une ébauche qu’il faudra parfaire par la réflexion et par les contributions de tout un chacun. Car je ne parle pas de l’égalité des armes entre le parquet et les avocats dans l’exploitation des pièces du dossier où généralement ce n’est qu’à l’audience que le parquet dévoile ses armes au grand dam des avocats et des prévenus.

Il a été bon de faire les assises de la justice, car la Bible dit au livre aux Romains « ce n’est pas pour leurs bonnes actions, mais pour leurs mauvaises actions que les magistrats sont à redouter.  Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal (Romains 13, 1-4). Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. Si nous devons nous soumettre à l’autorité judiciaire faudrait-il que cela soit fait avec la conscience que cette autorité fait bien et est au-dessus de toute iniquité. Nous voulons des juges à l’image de Salomon rempli de sagesse et d’amour. Le magistrat est un serviteur de Dieu ou un ministre de Dieu entièrement appliqué à cette fonction, un sacerdoce divin. En effet le magistrat a une autorité, celle de juger ses semblables, mais une autorité de service. 

Henri Valentin B. GOMIS

Avocat à la cour

1er Secrétaire de Conférence

Maitrise en Droit Public option Relations Internationales

Master II en Droit de l’Homme

Master II en Droit et Gestion Maritime

Master II en Management de l’Energie et des Ressources Pétrolières

ENTRETIEN AVEC MOMO MBAYE DU CADIZ FC : Une trajectoire entre passion et détermination

Passé par le centre de formation dirigé par Cheikh Fall puis par Linguère en petite catégorie, ensuite à Dakar Sacré Cœur, Mamadou Mbaye, dénommé affectueusement Momo Mbaye, évoluant au Càdiz FC, en Espagne, a accordé un entretien au Dakarois Quotidien.

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Mamadou Mbaye, vous avez eu un parcours intéressant, passant par plusieurs clubs et pays avant de vous établir en Espagne avec Càdiz FC. Parlez-nous de vos débuts dans le football.

Mon aventure dans le football a commencé dès mon enfance à Linguère, où j’ai découvert ma passion pour ce sport en jouant avec mes amis. J’ai ensuite rejoint Dakar Sacré Cœur (DSC) pour affiner mes compétences et c’est là que j’ai commencé à envisager le football comme une carrière sérieuse.

Votre famille a-t-elle joué un rôle dans votre choix de devenir footballeur professionnel ?

Oui, absolument. Bien que personne dans ma famille n’ait été footballeur professionnel, le soutien de mes parents a été crucial. Mon père était initialement réticent, mais il a fini par soutenir ma décision lorsque j’ai montré ma détermination et ma passion pour le football.

Vous avez quitté le Sénégal pour rejoindre Càdiz FC en Espagne. Comment cette opportunité s’est-elle présentée ?

Après avoir été repéré lors de compétitions internationales des jeunes, j’ai été invité à faire un essai en Europe. Initialement, j’étais censé aller en Belgique, mais Càdiz m’a offert une opportunité que je ne pouvais pas refuser. J’ai donc saisi cette chance et je suis reconnaissant pour tout ce que j’ai appris et vécu depuis.

Parlez-nous de votre adaptation en Espagne. Quels ont été les défis auxquels vous avez été confronté ?

L’adaptation a été difficile au début, surtout à cause de la langue et de la culture différentes. Heureusement, mes coéquipiers et le staff de Cadiz m’ont beaucoup soutenu. Sur le terrain, le football est un langage universel, ce qui m’a beaucoup aidé.

Vous avez gravi les échelons à Càdiz, passant de l’équipe réserve à l’équipe première et montant de la Liga 2 à la Liga 1. Comment avez-vous vécu cette progression ?

C’était un rêve devenu réalité. Commencer en équipe réserve et ensuite être appelé pour rejoindre l’équipe première pendant une pré-saison décisive a été un moment crucial pour ma carrière. Jouer en Liga 1 était un grand défi mais aussi une immense fierté.

En parlant de votre avenir, êtes-vous en pourparlers pour prolonger votre contrat avec Cadiz ?

Oui, mon agent et moi sommes en discussions avec Cadiz pour prolonger mon contrat. Je suis heureux à Cadiz, mais je reste ouvert à d’autres opportunités si elles se présentent.

Vous avez également représenté le Sénégal au niveau des moins de 20 ans, étant même capitaine de l’équipe. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

C’était un honneur immense de représenter mon pays et de porter le brassard de capitaine. Nous avons vécu des moments inoubliables ensemble, notamment lors des compétitions internationales. Ces expériences m’ont beaucoup appris et m’ont aidé à grandir en tant que joueur et en tant qu’homme.

Quels sont vos objectifs à court et à long terme dans votre carrière ?

À court terme, mon objectif principal est de trouver un club où je pourrai jouer régulièrement et continuer à progresser. À long terme, bien sûr, j’aimerais continuer à jouer au plus haut niveau possible et peut-être un jour représenter l’équipe nationale sénégalaise en équipe A.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes joueurs qui aspirent à une carrière professionnelle dans le football ?

Je leur dirais de croire en eux-mêmes, de travailler dur et de ne jamais abandonner, même face aux obstacles. Il est important de bien gérer l’équilibre entre le sport et les études, car une éducation solide est également précieuse.

Ndèye CAMARA

AGRICULTURE ET ÉLEVAGE : Le duo Diomaye-Sonko déploie un PROJET à l’horizon 2027

Lors de la formation du nouveau gouvernement en avril, une décision significative a été prise de fusionner les ministères de l’Ariculture et de l’Élevage sous l’autorité d’un seul département, dirigé par le Dr Mabouba Diagne, ancien vice-président de la BIDC (Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO). Cette réorganisation vise à optimiser les ressources et les actions à travers un plan ambitieux s’étendant jusqu’en 2027 entre ces secteurs de renforcer leur contribution à l’économie nationale et à la sécurité alimentaire.

À cet effet, le Sénégal a clairement articulé ses ambitions à travers le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep), qui définit une feuille de route sur la période 2025-2027. Ce cadre stratégique met l’accent sur plusieurs axes clés visant à moderniser et à développer de manière durable les secteurs agricole et d’élevage.

Pour l’agriculture, les initiatives pivoteront autour de la transformation des exploitations familiales grâce à une modernisation accrue et une réforme foncière visant à sécuriser les droits de propriété. Des coopératives de producteurs seront également soutenues, équipées de plateaux techniques partagés pour optimiser les rendements et la gestion des ressources.

La gestion efficace des ressources en eau jouera un rôle crucial pour soutenir une production agricole tout au long de l’année, renforçant ainsi la résilience face aux défis climatiques. Des mesures spécifiques seront mises en œuvre pour améliorer l’efficacité de l’irrigation et la gestion des bassins hydrographiques.

En ce qui concerne l’élevage, le gouvernement s’engage à développer une chaîne de valeur laitière nationale ainsi qu’un programme ambitieux pour le secteur avicole. Des investissements significatifs seront réalisés pour moderniser les infrastructures d’abattage, de stockage, de transformation et de commercialisation des produits d’élevage, garantissant dès lors  la qualité et la compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux.

La protection contre les feux de brousse et la gestion durable des parcours et des pâturages seront également prioritaires, particulièrement dans les zones sylvopastorales où ces actions contribueront à préserver les écosystèmes tout en soutenant les communautés pastorales.

Un système de recensement et d’identification nationale du cheptel sera mis en place pour optimiser les interventions et les investissements publics dans le secteur de l’élevage, renforçant la sécurité et la gestion des ressources animales.

Le Dakarois

Crise des Médias : Mamadou Ibra Kane président du CDEPS adresse une lettre à Diomaye Faye

Recevant la Convention des jeunes reporters du Sénégal, le président de la République a invité les responsables des médias à lui adresser une correspondance en vue de solutions pour sortir le secteur de la crise dans laquelle il est plongé. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le texte porte la signature du président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane. Nous vous le proposons en intégralité.

«Excellence, M. le président de la République,

Le patronat de la presse sénégalaise voudrait saisir l’opportunité que vous lui offrez de vous proposer des solutions dans la crise que connaissent les médias. Nous saluons vos propos à ce sujet à l’issue de l’audience que vous avez accordée, vendredi 5 juillet 2024, à la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS).

Dans ce sens, le patronat de la presse avait introduit, le 1er mai 2024 et le 6 juin 2024, deux demandes d’audience, pour alors s’en référer à votre Haute Autorité, afin de proposer des solutions à la crise structurelle que vivent les médias sénégalais.

Après l’avènement des alternances politiques, auxquelles elle a grandement contribué, la presse sénégalaise connaît une crise économique structurelle depuis plus d’une décennie, exacerbée ces dernières années par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Des entreprises de presse, jadis florissantes, sont aujourd’hui en situation de quasi-faillite au point qu’elles n’arrivent plus à honorer leurs engagements auprès de leurs travailleurs, des institutions sociales et médicales, des fournisseurs nationaux et étrangers.

Cette crise économique et sociale, qui perdure, risque d’hypothéquer l’impératif d’une presse républicaine, libre et indépendante, viable économiquement. Cette précarité économique et sociale du secteur des médias est une menace pour la démocratie, la liberté de la presse, toute politique de souveraineté, le développement économique et social, la stabilité politique, la voix du Sénégal en Afrique et dans le monde.

Pourquoi la presse est un secteur névralgique

C’est de ce point de vue que la presse est stratégique et névralgique pour le Sénégal, au même titre que tous les autres secteurs dans lesquels notre pays ne peut exercer une politique de souveraineté.

L’agriculture est un secteur stratégique et névralgique, parce que notre pays importe tout ce qu’il mange. L’éducation est un secteur stratégique et névralgique, parce que nous avons une population analphabète à plus de 50%, de surcroît jeune, qui ne peut pas valablement jouer son rôle dans notre développement économique, social et culturel. D’autres domaines sont érigés en secteurs stratégiques et névralgiques en rapport avec notre niveau de développement et nos objectifs de souveraineté.

Tous ces secteurs stratégiques et névralgiques bénéficient d’une politique spécifique de la part de l’État, en matière de fiscalité, de financement et autres.

C’est pourquoi au Sénégal, le financement est bonifié pour le secteur de l’agriculture et de l’élevage, du logement social. Des exonérations d’impôts, de taxes et autres avantages sont accordées, y compris aux entreprises étrangères dans les secteurs agricoles et industriels, qui évoluent dans ces secteurs stratégiques et névralgiques.

Même le tourisme, pour les emplois créés et son apport en devises, a une fiscalité spécifique.

Ces secteurs stratégiques et névralgiques méritent le soutien de l’État pour, à terme, assurer la souveraineté nationale dans ces domaines.

Apport de la presse pour le Sénégal

À combien de milliers de milliards peut-on estimer le rôle de la presse ?

La presse sénégalaise est un bien immatériel inestimable, qui a permis les alternances politiques, qui nous fait l’économie de guerres civiles, qui garantit la stabilité politique et sociale, promeut le vivre ensemble, la préservation des catastrophes sanitaires…

La presse a une mission de service public. À ce titre, c’est la presse qui informe le citoyen, vulgarise les politiques publiques, impulse la conscience citoyenne, favorise la transparence dans la gestion publique, garantit la pluralité politique, participe à la lutte contre les pandémies, diffuse les connaissances techniques et scientifiques, raffermit le sentiment national…

Beaucoup de pays environnants, économiquement plus puissants, ont une presse dévoyée, au service de partis, d’ethnies et de lobbys.

La déchéance de la presse sénégalaise pourrait créer l’instabilité politique et sociale que connaissent nos voisins, dans une situation larvée de guerre civile permanente.

Excellence, M. le président de la République, la politique de souveraineté, que vous prônez, a comme condition première la consolidation ou la réémergence d’une presse républicaine, libre et indépendante, viable économiquement. C’est un enjeu de souveraineté nationale et internationale.

Dans le cadre de votre volonté de changement systémique, notre presse peut façonner l’homo senegalensis et vendre le rêve sénégalais. Nous attendons de vous cette volonté politique pour permettre créer les conditions de cette presse libre et indépendante.

Veuillez, M. le président de la République, recevoir l’expression de notre considération républicaine.»

Mamadou Ibra KANE, président du
Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS).
Dakar, le 7 juillet 2024.

Diop Sy condamné à payer plus d’1 Milliard F CFA à Abdou Samba Sy et consorts

Le tribunal de Dakar a rendu son verdict concernant l’affaire opposant Demba Diop, dit Diop Sy, à Abdou Samba Sy et consorts. Le député et maire de Tivaouane a été condamné à verser la somme d’un milliard 93 millions 634 mille 155 francs CFA aux plaignants, révèle le journal Libération dans son édition de ce lundi 8 juillet.

Diop Sy a été reconnu coupable de destruction de biens appartenant à autrui, selon les informations fournies par le journal. Cependant, les demandeurs ont été déboutés du surplus de leur demande.

Libération ne donne pas de détails sur le fond du contentieux, mais précise que le tribunal a exonéré de toute responsabilité l’État du Sénégal et la commune de Sangalkam, également poursuivis dans cette affaire.

INONDATIONS À KAOLACK : Des défaillances au niveau du canal de Médina Mbaba pointées du doigt

Hier, Dimanche, Kaolack a été frappée par des averses torrentielles, laissant dans leur sillage des scènes de chaos. Plusieurs quartiers de la commune tels que les Parcelles Assainies, Sara Ndiougary, Ndar Gou Ndaw, les Abattoirs Ndangane, Médina Baye, Médina Mbaba, Darou Rahmaty, Thioffack, ont été durement touchés par des inondations qui ont causé d’importants dégâts matériels.

Les habitants ont été pris au dépourvu alors que les eaux pluviales envahissaient leurs maisons, atteignant parfois les chambres à coucher et entraînant des pertes matérielles considérables. Les témoignages des résidents mettent en lumière la défaillance du canal de Médina Mbaba, incapable de gérer efficacement le volume d’eau accumulé, surtout lorsque les eaux usées se mêlent aux eaux de pluie, exacerbant ainsi les risques d’inondations.

À Koutal Malick Ndiaye, dans la commune de Ndiaffat, les habitants expriment leur inquiétude et appellent les autorités étatiques à intervenir de manière urgente avec un programme de canalisation robuste pour prévenir de futures catastrophes. Ils soulignent la nécessité pressante de renforcer l’infrastructure de drainage pour protéger les habitants et leurs biens des caprices des conditions météorologiques saisonnières.

Face à cette crise, les autorités locales sont appelées à agir rapidement et efficacement pour mettre en place des mesures préventives durables. Il est crucial de renforcer la résilience communautaire et de garantir la sécurité des zones vulnérables contre les impacts des événements climatiques extrêmes.

Ces inondations à Kaolack rappellent l’urgence de stratégies d’adaptation et de prévention face à l’hivernage qui promet d’être pluvieux selon la météo. C’est pourquoi il urge de développer un réseau d’assainissement pour contenir les inondations à Kaolack.

Mariama MASSALY, correspondante à Kaolack

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°218 – du 08/07/2024

🔴 AGRICULTURE ET ÉLEVAGE : LE PROJET DE DÉVELOPPEMENT INCLUSIF DU GOUVERNEMENT
🔴 INONDATIONS DÉSASTREUSES À KAOLACK : LE CANAL DE MÉDINA MBABA MIS EN CAUSE

🔴 ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MOMO MBAYE DU CÀDIZ FC : UNE TRAJECTOIRE ENTRE PASSION ET DÉTERMINATION
🔴 COURSES HIPPIQUES : SELON LA MINISTRE DES SPORTS, KHADY DIÈNE GAYE, L’HIPPODROME NATIONAL EST UN IMPÉRATIF

Inondations à Kaolack : La population déplore l’incompétence de l’équipe municipale

Il a suffi des premières pluies pour révéler l’incompétence de l’équipe municipale de Kaolack. Ce matin, les habitants ont découvert leur ville submergée par les eaux, suscitant des questions sur la préparation de la mairie pour la saison des pluies.

Inondations à Kaolack : La population déplore l'incompétence de l'équipe municipale

Après les fortes pluies, les résidents se demandent si des opérations pré-hivernales ont été menées par la municipalité. Il semble que les caniveaux n’ont pas été curés, aggravant les problèmes d’inondation.

Face à cette situation critique, le mouvement Kaolack Bi Gueune a lancé un appel aux autorités centrales pour venir en aide aux populations de Kaolack. Des quartiers comme Thioffack, Bongré, Kassaville, Passoire, Kasnack, Médina Mbaba sont totalement inondés, mettant en danger les biens et la sécurité des habitants.

Le mouvement Kaolack Bi Gueune appelle également toutes les bonnes volontés et les fils de Kaolack à s’organiser en urgence pour fournir aux populations inondées des motopompes nécessaires à l’évacuation des eaux.

Les inondations à Kaolack ont mis en lumière les lacunes de l’équipe municipale en matière de gestion des eaux pluviales. La mobilisation des autorités centrales et des citoyens est urgente pour aider les populations touchées et éviter de nouvelles catastrophes. La situation appelle à une meilleure préparation et à des actions concrètes pour protéger la ville contre les futures intempéries.

RAPPORTS NOUVEAU RÉGIME/PRESSE : « Diomaye et Sonko veulent museler les journalistes pour faire dans le populisme… », selon Yoro Dia

« Le combat de Pastef contre la presse est perdu d’avance », c’est la ferme conviction de Yoro Dia, ancien ministre conseiller du président Macky Sall. Ce dimanche, sur Rfm, le politologue soutient que Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko veulent « museler les journalistes pour faire dans le populisme comme l’avait fait Hitler en Allemagne ».
Selon lui, les nouvelles autorités veulent faire le deuil prématuré de la presse nationale. Mais, « c’est peine perdue », défend-il.

« Le combat de Pastef contre la presse est un combat perdu d’avance, à la limite, c’est un projet fou de penser que l’on peut caporaliser la presse, c’est un projet perdu, ils vont tenter mais ils ne réussiront pas. La presse, qui a été le tremplin de Pastef pour accéder au pouvoir, va sauver le pays. Parce que dans un pays aussi ouvert que le Sénégal, dans une société aussi ouverte, Pastef ne peut pas réussir son projet. C’est quoi son projet? Cela veut dire faire peur à la presse classique pour s’adresser directement aux sénégalais par les réseaux sociaux. Et ça, c’est la logique de tous les populistes », a décrié l’ancien ministre conseiller en communication du régime précédent qui n’a pas manqué de comparer le projet de Pastef au projet nazi.
« Je compare toujours le projet de Pastef et le projet nazi. Regardez le cheminement populisme chez les nazis, populisme, coup d’Etat raté de Munich en 23, prison, élection, pouvoir. Ici populisme, insurrection ratée, prison, démocratie, victoire et c’est à partir de ce moment que l’analyse devient intéressante. Hitler a dit : »je veux supprimer la démocratie parce qu’on ne peut pas gouverner avec la démocratie. Pour supprimer la démocratie, il me faut un gouvernement sans presse ». Mais c’est exactement ce qu’est en train de faire Pastef en s’attaquant à la presse. Et après avoir détruit la presse, Hitler à terrorisé les magistrats pour imposer le régime totalitaire. Pastef sait que pour imposer un régime totalitaire, il a besoin de calmer la presse, il a besoin de détruire la presse ou bien de faire peur à la presse », a souligné Yoro Dia qui trouve que le Sénégal est en « mode pause et nous avons un premier ministre incompétent et encombrant qui anime les petites querelles…, »

Pour le journaliste politologue, les nouvelles autorités, après 100 jours de gouvernance, laissent entrevoir du pilotage à vue et de l’amateurisme: « ils doivent arrêter les traques, les menaces et autres intimidations, cela bloque nos économies et le Sénégal n’a pas besoin de cela. C’est l’incertitude totale chez les chefs d’entreprise, la presse est à genoux…, tout est bloqué ».

Et l’ancien ministre conseiller sous Macky Sall se dit prêt à se battre pour que la presse ne passe pas de vie à trépas.

Aly Saleh

« Diomaye et Sonko veulent museler les journalistes pour faire dans le populisme », selon Yoro Dia

« Le combat de Pastef contre la presse est perdu d’avance », c’est la ferme conviction de Yoro Dia, ancien ministre conseiller du président Macky Sall. Ce dimanche, sur Rfm, le politologue soutient que Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko veulent « museler les journalistes pour faire dans le populisme comme l’avait fait Hitler en Allemagne ».
Selon lui, les nouvelles autorités veulent faire le deuil prématuré de la presse nationale. Mais, « c’est peine perdue », défend-il.

« Le combat de Pastef contre la presse est un combat perdu d’avance, à la limite, c’est un projet fou de penser que l’on peut caporaliser la presse, c’est un projet perdu, ils vont tenter mais ils ne réussiront pas. La presse, qui a été le tremplin de Pastef pour accéder au pouvoir, va sauver le pays. Parce que dans un pays aussi ouvert que le Sénégal, dans une société aussi ouverte, Pastef ne peut pas réussir son projet. C’est quoi son projet? Cela veut dire faire peur à la presse classique pour s’adresser directement aux sénégalais par les réseaux sociaux. Et ça, c’est la logique de tous les populistes », a décrié l’ancien ministre conseiller en communication du régime précédent qui n’a pas manqué de comparer le projet de Pastef au projet nazi.
« Je compare toujours le projet de Pastef et le projet nazi. Regardez le cheminement populisme chez les nazis, populisme, coup d’Etat raté de Munich en 23, prison, élection, pouvoir. Ici populisme, insurrection ratée, prison, démocratie, victoire et c’est à partir de ce moment que l’analyse devient intéressante. Hitler a dit : »je veux supprimer la démocratie parce qu’on ne peut pas gouverner avec la démocratie. Pour supprimer la démocratie, il me faut un gouvernement sans presse ». Mais c’est exactement ce qu’est en train de faire Pastef en s’attaquant à la presse. Et après avoir détruit la presse, Hitler à terrorisé les magistrats pour imposer le régime totalitaire. Pastef sait que pour imposer un régime totalitaire, il a besoin de calmer la presse, il a besoin de détruire la presse ou bien de faire peur à la presse », a souligné Yoro Dia qui trouve que le Sénégal est en « mode pause et nous avons un premier ministre incompétent et encombrant qui anime les petites querelles…, »

Pour le journaliste politologue, les nouvelles autorités, après 100 jours de gouvernance, laissent entrevoir du pilotage à vue et de l’amateurisme: « ils doivent arrêter les traques, les menaces et autres intimidations, cela bloque nos économies et le Sénégal n’a pas besoin de cela. C’est l’incertitude totale chez les chefs d’entreprise, la presse est à genoux…, tout est bloqué ».

Et l’ancien ministre conseiller sous Macky Sall se dit prêt à se battre pour que la presse ne passe pas de vie à trépas.

Aly Saleh

Macky Sall aux rencontres d’Aix-en-Provence : Plaidoyer pour des réformes financières en faveur de l’Afrique

Du 5 au 7 juillet, la France a accueilli la 24e édition des Rencontres d’Aix-en-Provence. Lors de cet événement, l’ancien président sénégalais Macky Sall, désormais envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), a pris la parole pour partager sa vision du développement de l’Afrique et appeler à une réforme de l’architecture financière internationale.

Dans une interview exclusive accordée à La Tribune, Macky Sall a souligné l’inefficacité de l’aide publique au développement (APD) traditionnelle pour l’Afrique, critiquant notamment la réduction de l’APD de 800 millions d’euros par la France. « L’aide publique au développement n’a pas donné les résultats escomptés et ne peut pas être la réponse attendue par les Africains pour le développement. Nous parlons plutôt aujourd’hui de partenariats et d’accès aux marchés des capitaux dans des conditions soutenables, » a-t-il affirmé.

Macky Sall a insisté sur la nécessité de permettre à l’Afrique d’accéder aux marchés financiers internationaux sans être pénalisée par des perceptions de risques exagérées, qui entraînent des coûts prohibitifs pour les pays en développement. « Ce qu’elle demande, c’est de pouvoir avoir accès à ces marchés, avec des conditions qui ne soient pas handicapées par le système de notation sur la perception des risques, » a-t-il déclaré. Bien que l’Afrique soit riche en ressources naturelles, l’accès aux capitaux reste un défi majeur pour son développement économique.

Le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), lancé lors du sommet de Paris en 2023 sous l’égide du président Emmanuel Macron, est une initiative visant à repenser les mécanismes de financement du développement. Ce pacte réunit 32 pays déterminés à apporter une réponse collective et à repenser le multilatéralisme pour le rendre plus inclusif et transparent.

Macky Sall a expliqué que le 4P vise à réformer les institutions financières internationales, héritées du consensus de Bretton Woods, pour mieux intégrer les préoccupations des pays du Sud global, incluant les pays africains, asiatiques et latino-américains. « Il faut que les institutions issues du consensus de Bretton Woods tiennent compte de la présence des nouveaux arrivants : les pays africains, asiatiques, d’Amérique latine, qui sont du Sud global comme on dit. Il faut qu’on tienne compte de leurs préoccupations dans le financement de leur développement, dans la transition climatique, » a-t-il précisé.

Malgré des avancées telles que l’admission de l’Afrique au G20 et l’obtention d’un troisième siège au conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), Macky Sall estime que ces efforts restent insuffisants pour répondre aux vastes besoins du continent africain. « Les besoins sont tels, pour ceux qui veulent assurer le développement d’un vaste continent, de 30 millions de kilomètres carrés, d’un milliard quatre cent millions d’habitants, qu’il ne faut pas régler ces besoins avec l’aide publique au développement. Il faut donc des solutions innovantes que l’on doit inventer ensemble, » a-t-il déclaré.

En conclusion, Macky Sall a rappelé l’objectif du 4P : créer des plateformes de dialogue pour développer des solutions nouvelles et inclusives pour le développement durable de l’Afrique. Il espère que l’Afrique sera reconnue non seulement comme un réservoir de ressources naturelles, mais aussi comme un acteur économique majeur à part entière.

#REAIX2024 | Macky SALL - Ancien Président de la république du Sénégal

Ousmane Sonko répond aux accusations de populisme : « Si c’est ça le populisme, alors nous serons les premiers populistes du Monde »

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a fermement répondu aux accusations le qualifiant de « populiste » lors de son discours à Saint-Louis, où il participait à la deuxième journée de « Sétal Sunu Réew ». Accueilli chaleureusement par les populations locales, il a saisi cette occasion pour clarifier sa position face aux critiques.

S’exprimant devant une foule enthousiaste, Ousmane Sonko a déclaré : « J’entends des gens avancer que nous sommes dans le populisme. Nous avons décidé d’être proches de la population et pour cela, nous ne devons pas rester dans nos bureaux entre quatre murs pour prétendre résoudre les problèmes des Sénégalais. Si c’est ça le populisme alors nous serons les premiers populistes du monde ».

Le Premier ministre a souligné l’importance d’un engagement direct avec les citoyens pour mieux comprendre et résoudre leurs problèmes. Il a rappelé que le président de la République, Macky Sall, a également choisi cette approche, préférant descendre sur le terrain et tendre l’oreille aux populations pour mieux répondre à leurs besoins.

En insistant sur la nécessité de rester connecté aux réalités quotidiennes des Sénégalais, Ousmane Sonko a renforcé son image de leader proche du peuple. Il a affirmé que cette proximité est essentielle pour un gouvernement qui se veut à l’écoute et réactif aux préoccupations des citoyens.

Cette déclaration du Premier ministre intervient après une visite à Colobane et répond directement aux critiques récentes. Ousmane Sonko a affirmé que rester dans des bureaux éloignés des réalités du terrain n’est pas une solution viable pour résoudre les défis auxquels le pays est confronté.

La prise de position du Premier ministre pourrait également renforcer son soutien populaire, en montrant qu’il est prêt à défier les conventions pour rester au service des Sénégalais. En soulignant l’importance de l’action de terrain et de l’écoute active, Ousmane Sonko se positionne comme un leader déterminé à apporter des solutions concrètes aux problèmes du pays, malgré les critiques qu’il considère comme infondées.

Crise à l’Assemblée Nationale : Dialogue imminent entre l’exécutif et le législatif

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ibrahima Baba Sall, a révélé des discussions cruciales en cours pour résoudre la crise actuelle entre l’exécutif et le législatif au Sénégal. Ce bras de fer, alimenté par des tensions autour de la déclaration de politique générale, pourrait bientôt trouver une issue grâce à une intervention directe du président de la République.

S’exprimant lors de l’émission en pulaar « Faandu » sur la chaîne YouTube de L’As Tv, Ibrahima Baba Sall, qui est également le maire de Bakel, a partagé des informations importantes. Selon lui, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a reçu un mandat formel du bureau de l’Assemblée lors de la clôture de la session unique samedi dernier. Ce mandat l’autorise à engager des discussions avec le président de la République pour surmonter cette crise institutionnelle.

Le député-maire a également reconnu un retard dans la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne les dispositions relatives au Premier ministre. Ce poste, restauré en 2021, devait être inclus dans le règlement intérieur. « Lors de notre réunion du samedi dernier, le président de l’Assemblée nationale a consulté les présidents de groupes pour réactualiser ce règlement », a-t-il déclaré.

Cette crise survient alors que l’Assemblée nationale, dominée par le groupe Benno Bokk Yaakaar, fait face à des défis institutionnels majeurs. Ibrahima Baba Sall, en tant que membre de ce groupe majoritaire, a souligné l’urgence de résoudre ces problèmes pour permettre au Premier ministre de présenter sa déclaration de politique générale conformément à la constitution.

Le parlementaire a exprimé son optimisme quant à une résolution rapide de cette crise, affirmant que des efforts concertés étaient en cours pour rétablir le fonctionnement normal des institutions. La prochaine étape, selon lui, est d’assurer que le Premier ministre puisse s’adresser à l’Assemblée nationale et exposer sa vision pour le pays, ce qui est crucial pour la stabilité politique et le progrès du Sénégal.

Ce développement marque une avancée significative vers la fin des tensions actuelles et la restauration de la coopération entre l’exécutif et le législatif. Les prochains jours seront déterminants pour voir si ces discussions porteront leurs fruits et permettront de tourner la page de cette crise institutionnelle.

Naufrage de migrants au large de la Mauritanie : Le Premier Ministre Ousmane Sonko appelle les jeunes à rester en Afrique

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a lancé un appel poignant aux jeunes du pays, les exhortant à éviter les périlleuses traversées de l’Atlantique vers l’Europe. Cet appel intervient à la suite du naufrage tragique d’un bateau de migrants au large de la Mauritanie, ayant causé la mort de près de 90 personnes et laissant des dizaines de disparus.

Le drame s’est produit cette semaine, lorsqu’un navire transportant environ 170 migrants a chaviré. Ce bateau avait quitté la région frontalière entre la Gambie et le Sénégal. Les garde-côtes mauritaniens ont récupéré les corps de 89 victimes, mais les chiffres exacts des personnes disparues restent incertains.

Lors d’un discours à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, diffusé sur sa page Facebook, le Premier ministre Sonko a exprimé son désarroi face à cette tragédie. « C’est dommage, c’est déplorable. Je lance encore un appel à la jeunesse : votre solution ne se trouve pas dans les pirogues », a-t-il déclaré devant des centaines de jeunes.

M. Sonko a souligné la dangerosité de la route de l’Atlantique, accentuée par les forts courants et les conditions précaires des embarcations souvent surchargées et mal équipées. Malgré ces risques, cette route est de plus en plus empruntée en raison du renforcement de la surveillance en Méditerranée.

Le Premier ministre a insisté sur le potentiel de l’Afrique pour offrir des opportunités de croissance et de développement. « L’avenir du monde est en Afrique, et vous devez en être conscients, vous les jeunes. Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, c’est l’Afrique », a-t-il affirmé.

Selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 5 000 personnes ont péri en tentant de rejoindre l’Espagne par la mer au cours des cinq premiers mois de l’année, ce qui représente 33 décès par jour, le taux le plus élevé depuis le début de la collecte des données en 2007. Cette situation met en lumière l’urgence de trouver des solutions locales et durables pour les jeunes Africains.

Le Premier ministre Sonko a conclu son discours en réitérant l’importance de saisir les opportunités sur le continent africain plutôt que de risquer leur vie en mer.

Les Patriotes Riders : Des passionnés de moto au service de la communauté

C’est avec enthousiasme que les Patriotes Riders, un groupe dynamique de jeunes bénévoles, ingénieurs, docteurs, entrepreneurs et cadres, se sont réunis sous le pont des Maristes pour une grande opération de nettoyage et de sensibilisation à l’importance de maintenir un environnement propre.

Les Patriotes Riders partagent une passion commune pour la moto, mais leur engagement va bien au-delà de cette passion. Ils se consacrent également à des actions citoyennes visant à préserver et améliorer leur cadre de vie. Leur récente initiative sous le pont des Maristes en est une illustration éloquente.

L’une des missions principales de cette opération était de lutter contre l’affichage sauvage, une pratique illégale qui dégrade nos espaces publics. Les publicités, enseignes et préenseignes ne peuvent être placées n’importe où, sous peine de sanctions. Les Patriotes Riders se sont donc mobilisés pour enlever ces affichages non conformes et rappeler aux citoyens l’importance de respecter la réglementation en vigueur.

Le travail effectué par les Patriotes Riders sous le pont des Maristes a été salué par de nombreux habitants. Leur action ne se limite pas à la simple suppression d’affiches. Ils cherchent également à sensibiliser la population à la nécessité de préserver la propreté de nos espaces communs.

Les efforts des Patriotes Riders n’ont pas été vains. Ils ont reçu de nombreux messages de félicitations et de soutien de la part des résidents et des autorités locales. Leur dévouement et leur esprit communautaire sont des exemples inspirants pour tous.

L’action des Patriotes Riders sous le pont des Maristes montre que la passion et l’engagement citoyen peuvent aller de pair pour créer un impact positif sur la communauté. Leur exemple devrait inspirer d’autres groupes et individus à s’investir dans la préservation de notre environnement et à contribuer activement à l’amélioration de notre cadre de vie.

SCANDALE AU SEIN DE LA FSKDA : Les effarantes révélations du Pdt de la Ligue Régionale de Karaté de Dakar

Dans une lettre adressée aux karatékas et journalistes sénégalais, le président de la Ligue régionale de karaté de Dakar est, à nouveau, monté au créneau. Dans le document, il pour indique avour adressé un courrier au Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Culture pour lui faire part de sa plainte déposée à l’OFNAC contre la FSKDA pour des « détournements avérés » de fonds publics entre autres.

« Chers karatékas et journalistes, de prime abord, je vous informe que j’ai officiellement déposé un courrier auprès du Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Culture en date du 24 juin 2024 pour lui faire part de la plainte que j’ai adressée à l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) contre la FSKDA pour des détournements avérés de fonds publics, des conflits d’intérêts et des actes de corruption. Ensuite, je vous informe que j’ai également porté à la connaissance du Ministre les graves dérives actuellement en cours au sein de la FSKDA, se caractérisant par l’exclusion injustifiée de cinq membres du comité directeur pour les museler, car ils ont osé demander des comptes sur les détournements de deniers publics. Enfin, j’ai informé le Ministre des manœuvres orchestrées par les instances dirigeantes de la FSKDA pour déstabiliser la Ligue Régionale de Karaté de Dakar et en prendre le contrôle, menaçant ainsi non seulement l’intégrité de notre discipline, mais également la cohésion de la communauté des karatékas », lit-on dans cette note adressée à la presse et aux karatékas.

Dans le document, M. Bescaye Diop affirme aussi avoir informé leur Ministre de tutelle « qu’un membre du Bureau Fédéral, en collaboration avec ces mêmes fauteurs de trouble, a entrepris des actions pour déstabiliser et contrôler la Ligue de Karaté de Dakar ».

Selon lui, « le Ministre sait maintenant officiellement que les insultes d’un membre du Bureau Fédéral envers une autorité publique et les membres du Comité Directeur de la Ligue de Karaté de Dakar, y compris moi-même, m’ont contraint à porter plainte contre ledit membre fédéral auprès de la Division des Investigations Criminelles (DIC) le 10 juin 2024 ».

« Chers karatékas, en raison des enjeux financiers des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2026 qui se tiendront au Sénégal, d’une part, et face aux actes irresponsables de la FSKDA qui portent un coup sévère à la réputation du karaté sénégalais et à l’esprit d’unité qui devrait prévaloir parmi les karatékas, d’autre part, il est impératif de trouver des solutions à la crise actuelle dans les meilleurs délais », a expliqué le président de la ligue de Dakar dans sa lettre. Il propose, ainsi, de proposer trois solutions: d’abord, la démission de tous les membres du Bureau Fédéral impliqués dans les malversations financières. Ensuite la dissolution immédiate de la FSKDA et son remplacement par un Comité National de Gestion Provisoire mis en place par le Ministère. Et enfin, il demande l’organisation immédiate d’une Assemblée Générale Extraordinaire élective sous la supervision du Ministère, « comme déjà réclamée par plus de deux tiers des clubs en règle affiliés à la FSKDA ».

Le président de la Ligue régionale de karaté de Dakar qui appelle les karatékas à faire bloc « pour que seules des personnes intègres » conduisent le karaté sénégalais aux JOJ 2026, se dit « prêt à sacrifier toute ma vie pour obtenir gain de cause.

Pour rappel, M. Bescaye Diop, se considère comme un membre inactif du Comité Directeur de la Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciplines Associées (FSKDA) depuis l’Assemblée Générale de la FSKDA tenue le 30 septembre 2023 « jusqu’à ce que justice soit rendue ».

Aly Saleh

Journée nationale « Setal Suñum Rew » : La commune de Cambérène citée en exemple

Munis de pelles, de râteaux, de brouettes, de balais entre autres, les populations de Cambérène se sont encore mobilisées derrière leur maire, Doune Pathé Mbengue, pour répondre à l’appel du chef de l’Etat lors de cette deuxième journée nationale d’investissement « Setal Suñum Rew ».

« Il s’agit effectivement d’un acte très symbolique pour nous autres, maires, premiers magistrats des collectivités territoriales de répondre à l’appel du président de la République son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye. C’est un appel qui a retenti à Cambérène et un instrument qui a été pris pour donner du contenu à l’environnement et le cadre de vie au niveau de Cambérène. Donc, globalement je l’ai dit tout à l’heure, c’est un acte très fort et nous pensons que la réussite qui est recherchée à travers cet appel, cette vision, c’est que chaque sénégalais et chaque sénégalaise puisse en faire sa propre affaire. Et c’est pourquoi nous avons mobilisé les équipes de la commune, les services de l’Etat qui se déploient au niveau de la commune pour traduire en actes concrets cette journée du 06 juillet. C’est l’occasion aussi pour nous de remercier et de féliciter les nouvelles autorités de la République, son excellence et son premier ministre pour les actes qui sont en train de poser au Sénégal qui peuvent impacter le développement. C’est donc avec plaisir qu’on reçoit ces messages et c’est une occasion pour nous d’en profiter pour mobiliser nos compatriotes à l’échelle locale pour qu’un Sénégal propre, « Setal Suñu rew » puisse se traduire en actes très concrets. Et c’est surtout un plaisir de recevoir M. le ministre du travail, accompagné de M. le préfet de dakar et M. le sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles, qui nous a trouvés sur le terrain, c’est une agréable surprise pour nous. C’est véritablement une tradition perpétuée régulièrement à Cambérène autour de l’environnement », a indiqué Doune Pathé Mbengue, maire de Cambérène.

Pour sa part, le ministre de l’emploi et du travail, invité surprise de l’édile de la ville de Cambérène, s’est dit heureux et agréablement surpris d’avoir trouvé des rues et avenues propres.

« Nous sommes là en notre qualité de ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, accompagné du préfet du département de Dakar et du sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles Assainies. Nous sommes là à Cambérène, deuxième étape de la tournée du préfet. Et qui dit Cambérène pense au Khalife général des Layénes que nous saluons au passage avec tout le plus grand respect. Mais heureux d’avoir été accueilli par le premier magistrat de la commune de Cambérène, M. Mbengue qui nous a reçus. Moi je retiendrai de cette journée ici à Cambérène qu’il a impacté au moins cinq ministères. Nous sommes là dans le cadre de l’opération « Setal Sénégal » mais, il a rendu la rue propre avec toute la jeunesse et les populations mais, il a fait mieux. Aujourd’hui, il a planté de très beaux arbres tout le long de l’avenue et qui nous inspire l’espoir quant à la propreté. Donc, il fait pour le ministre de l’environnement sur ce coup. Qui ne se rappelle pas sur cette avenue, les fameuses remorques qui se garaient du rond point « Case ba » jusqu’à Cambérène avec une situation d’insalubrité notoire et également d’insécurité. Donc, il a s’agit, pour le ministère du travail, pour celui du transport et pour le ministère de l’intérieur et ce n’est pas tout, puisqu’il s’agit aussi pour le ministère de la santé que cela impacte et nous en sommes fiers. Il a associé toutes les couches de la population dont la jeunesse et c’est sûr qu’il y’a des élèves, donc c’est l’éducation qui impacte parce que la propreté longue durée c’est là que le président de la République nous appelle. Le mot d’ordre de cette opération c’est que ce ne soit pas une opération coup de point, c’est une opération qui doit s’inscrire dans la continuité en nous-mêmes traduite en réflexe », a soutenu le ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, Yankhoba Diémé.

Aly Saleh

Mobilisation citoyenne à Pire : Le maire Mamadou Ndoye Bane et les habitants nettoient la commune

Suivant les recommandations du Président de la République, le maire Mamadou Ndoye Bane, son conseil municipal, et les habitants de Pire ont organisé une grande opération de nettoyage de la commune.

Le maire Mamadou Ndoye Bane a exprimé sa satisfaction face à cette mobilisation citoyenne. Il a salué l’engagement des habitants de Pire qui ont contribué à rendre la commune plus propre et plus agréable à vivre.

Le maire a particulièrement remercié les travailleurs du Programme de Modernisation de la Gestion des Déchets (PROMOGED), de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (FERA), et de la Société Nationale de Gestion des Déchets (SONAGED) pour leur participation active et leur soutien lors de cette opération de nettoyage.

Cette initiative de nettoyage à Pire est un exemple de l’importance de l’engagement citoyen pour améliorer le cadre de vie dans les communes. Le maire Mamadou Ndoye Bane espère que cette mobilisation inspirera d’autres communes à suivre cet exemple et à organiser des opérations similaires.

Scandale Financier à la Caisse de Sécurité Sociale : Deux cadres arrêtés pour détournement de 1,8 Milliard

La Caisse de Sécurité Sociale du Sénégal est au cœur d’un scandale financier d’envergure. Un détournement de fonds estimé à 1,8 milliard de francs CFA a été mis au jour par la Section de Recherches (SR), suite à une plainte déposée par la direction de l’institution.

Selon les révélations du quotidien Libération, deux cadres travaillant aux agences de Plateau et de Wiltord ont été arrêtés dans le cadre de cette enquête. Les suspects auraient admis leur implication lors des interrogatoires menés par les gendarmes-enquêteurs, qui ont découvert un vaste réseau de détournements de fonds actifs depuis plusieurs années.

Ce scandale met en lumière des failles importantes dans les systèmes de contrôle interne de la Caisse de Sécurité Sociale. L’enquête se poursuit pour identifier d’autres complices potentiels et déterminer l’ampleur exacte des sommes détournées. Cette affaire suscite des interrogations sur la gouvernance et la transparence au sein de cette institution vitale pour le système de protection sociale sénégalais.

Lancement du Projet Parec-Cc : 15 Milliards pour la Grande Muraille Verte

Le projet d’amélioration de la résilience des écosystèmes et des communautés face au changement climatique (Parec-Cc) a été officiellement lancé sur le tracé de la Grande Muraille Verte. Financé par le gouvernement canadien à hauteur de 25 millions de dollars, soit plus de 15 milliards de francs CFA, et soutenu techniquement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce projet vise à lutter contre la dégradation des terres et à promouvoir la résilience écologique dans certaines régions du Sénégal.

Le Parec-Cc intervient dans 18 communes des régions de Louga, Matam et Tambacounda. Ses principaux objectifs incluent :

Réduction de l’Insécurité Alimentaire : Comme l’a souligné le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, le projet vise à réduire de 5% la prévalence de l’insécurité alimentaire dans les zones d’intervention.

Augmentation des Revenus : Une hausse de 6% des revenus des communautés locales est attendue grâce aux initiatives agrosylvopastorales promues par le projet.

Augmentation du Stock de Carbone : Le projet a également pour but d’augmenter de 5% le stock de carbone dans les zones concernées, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.

Le Parec-Cc sera mis en œuvre par l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV). Le projet mettra l’accent sur la restauration des bases de production, la promotion des chaînes de valeur agrosylvopastorales, et l’utilisation de solutions basées sur la nature pour améliorer l’adaptation des communautés locales aux effets du changement climatique.

Couvrant une superficie de 20 395 km², le Parec-Cc devrait avoir un impact significatif sur environ 400 000 personnes. En améliorant les conditions écologiques et économiques des régions ciblées, le projet vise à créer des communautés plus résilientes face aux défis environnementaux actuels et futurs.

Le ministre Daouda Ngom a déclaré que ce nouveau programme est une preuve de l’engagement du gouvernement sénégalais à restaurer les terres dégradées et à créer des conditions de vie meilleures pour les populations locales. En associant des financements internationaux à une mise en œuvre locale efficace, le Parec-Cc représente un pas important vers une résilience écologique et économique durable.

Le lancement du Parec-Cc marque une étape cruciale dans la lutte contre la dégradation des terres et le changement climatique au Sénégal. Il démontre l’importance de la coopération internationale et de l’engagement local pour relever les défis environnementaux et améliorer les conditions de vie des communautés affectées.

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Dialogue inédit sur les Législatives françaises

Le moins qu’on puisse dire c’est que le président MACRON n’a pas réussi son coup politique en répandant un épais brouillard dans le champ politique français. Sept ans après son arrivée au pouvoir, le clivage Gauche-Droite qu’il pensait pouvoir démanteler, en recrutant à droite comme à gauche, est de retour comme jamais.

Résultat des courses : RN Versus NFP

Le Rassemblement national (RN) xénophobe est aux portes du pouvoir. Face à l’extrême droite, le Nouveau front populaire (NFP) doit faire barrage au RN en dépit de la diabolisation de la composante La France Insoumise (LFI) de Jean Luc Mélenchon.

L’électorat se radicalise !

Dans cette configuration inédite, il n’y aurait donc plus d’économie possible selon l’économiste français Nicolas BOUZOU qui renvoie dos à dos RN et NFP. En même temps, M. BOUZOU doit bien en inventer une ne serait-ce que pour exister en tant que spécialiste. Une chose est sûre : les résultats définitifs du dimanche, 7 juillet 2024, obligeront les sciences sociales à se réinventer ou à disparaître du débat politique franco-français.

L’analyse agace le Docteur en Sagesse de l’experience, le Français Bernard MOLAR qui, d’autorité, intervient dans le débat qu’il a lui même initié en ces termes : «La France est en crise, c’est une évidence mais nous nous en sortirons car notre histoire est pavée de crises combattues. Le Sénégal a aussi ses problèmes politiques et ce que j’ai vu en début d’année 2024 n’est pas non plus le reflet d’une démocratie apaisée. Je vous invite à concentrer votre énergie sur le Sénégal qui a besoin de votre grande hauteur de vue !»

À cela, je réponds : «Vous n’êtes pas sans savoir que les relations plus qu’anciennes entre la France et le Sénégal expliquent au moins en partie notre intérêt pour la France, qui, j’en suis sûr, y arrivera en dépit des turbulences. Non, je ne m’intéresse pas qu’au Sénégal. Je ne m’intéresse pas non plus qu’à la France. Je m’intéresse à la vie contre laquelle il est indécent d’ériger des barrières.»

La France serait-elle sur le point de basculer ?

RV le dimanche, 7 juillet 2024,  à 20 heures précises.

A. A.DIOP

TRIBUNE DU WEEK-END : Cent illisibles jours avec Diomaye ( Par Abdoul Aziz DIOP)

Invité, le dimanche 2 juin 2024, de l’émission «Objection» sur la radio Sud Fm, deux mois après la prestation de serment du président Bassirou D. D. FAYE, l’historien Mamadou DIOUF trouva «prématurées les critiques» faites au président FAYE et à son premier ministre SONKO. Le Professeur DIOUF expliquait que le délai de 100 jours requis est celui au terme duquel les critiques sont fondées. À la décharge du nouveau régime, Mamadou DIOUF disait même tolérer «l’amateurisme et les erreurs» des trois premiers mois d’exercice du pouvoir par le tandem FAYE-SONKO.

Dans 12 jours au plus, c’est-à-dire 100 jours après la troisième alternance politique au Sénégal, les critiques pour cause d’amateurisme et d’erreurs au sommet s’expliqueront alors moins par la durée que par l’absence de méthode.

Pas de programme, pas de méthode

En matière de gouvernance, l’ossature du programme sur lequel un.e candidat.e à l’élection présidentielle a fait campagne en dit long sur la méthode d’exercice du pouvoir.

Le programme est le document pensé et élaboré dans lequel un.e candidat.e atteste d’une bonne connaissance du pays, mis en exergue dans un état exhaustif des lieux, et propose un plan pour la transformation du réel trouvé sur place. Second volet de tout programme dont le premier volet est le diagnostic, le plan fait état de la vision, correspondant  à la réponse à la question bien connue de base : «Quel sera le visage du pays transformé au bout de 25 ans au moins ?» Ledit plan présente ensuite les valeurs (conditions subjectives du succès) qui sous-tendent l’action et montre la disponibilité incontestable des ressources financières et humaines (conditions objectives du succès). Vision et conditions (subjectives et objectives) supposent un agenda au terme duquel le produit fini (un Sénégal nouveau et souhaité) est livré à la collectivité tout entière. Dans cette optique, les projets – il y en a plusieurs, pas un seul – renvoient aux modalités pratiques d’exécution du plan. À titre d’exemple, le Plan Sénégal émergent (PSE) est exécuté à travers les Projets d’Actions Prioritaires (PAP).

Après avoir longuement abusé les citoyens (militants, sympathisants, indépendants, etc.) de ce qu’ils appellent tous les deux «Le Projet», Diomaye et SONKO arrive au pouvoir en empruntant le chemin inverse à celui d’un programme tel que nous l’avons présenté ici. L’amateurisme et les erreurs dans le jugement et l’action au quotidien s’expliquent alors par la méconnaissance de la situation du Sénégal au 02 avril 2024. Les deux inspecteurs des Impôts et des Domaines Bassirou D. D. FAYE et Ousmane SONKO n’obtinrent pas de l’ancien premier ministre Amadou BA ce dont un  autre ancien premier ministre, Mamadou Lamine LOUM, gratifia le régime du président Abdoulaye Wade, à savoir la situation du Sénégal au 02 avril 2000. Autre temps, autres bonnes mœurs que les profanes du politique – tous des inconditionnels de SONKO – fustigent sans en avoir la moindre idée.

Illisibilité

En l’absence totale de programme et de méthode, nous ne savons des cent premiers jours du nouveau régime que les fuites en avant dont le premier ministre est passé maître depuis son entrée en fonction. C’est du chef du gouvernement lui-même que tout le monde apprend que le ministre de l’Intérieur a agi seul dans l’opération de déguerpissement des occupants de la voie publique dans plusieurs localités du pays. En même temps, l’annonce d’une descente à la mythique plage Anse Bernard – au lieu de Hans au goût de SONKO – n’aura de sens que si tous les entrepreneurs du domaine maritime sont traités à la même enseigne. On en est bien loin ! C’est du moins ce qu’explique un opposant stupéfié par le séjour long du chef du gouvernement à l’hôtel Azalaï aux frais du contribuable sénégalais déjà averti du dépeçage fiscal drastique au cours des prochaines semaines..

Et comme si tout cela ne suffisait pas, le Président de la République dit ne pas faire de son maintien au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) une obsession au moment même où les amateurs de la VAR diffusent la vidéo de l’opposition farouche de SONKO à l’idée d’un tel maintien. Ajouté à ce qui est dit, l’accusé de réception si peu clair des conclusions des Assises de la Justice, commanditées par le Président, en dit assez sur les cent illisibles jours de Diomaye comme président de tous les Sénégalais.

En attendant «Le Projet» et la méthode qui va avec.

A.A.DIOP

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°217 – du 06 ET 07/07/2024

🔴 CONFLIT FONCIER TRIPARTITE : LE SG DE AND DEFAR KEUR MOUSSA EXPLIQUE L’ORIGINE DU MAL
🔴 INDIGNÉS PAR LES PROPOS D’ISMAÏLA MADIOR FALL : LES FRÈRES D’ARMES DE FEU FULBERT SAMBOU RÉCLAMENT JUSTICE

🔴 MMA – KETCHUP MIS KO : REUG REUG N’EN FAIT QU’UNE BOUCHÉE

CONFLIT FONCIER TRIPARTITE : Le collectif And Defar Keur Moussa défend ses terres

And Defar Keur Moussa a récemment protesté contre le transfert contesté de 900 hectares de terres à Fili fili et à l’archidiocèse local. Mamadou Diop, secrétaire général du collectif, qui s’est ouvert au Dakarois Quotidien, précise que ce différend remonte à 1889.

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Le collectif And Defar Keur Moussa a organisé dimanche dernier une manifestation pour attirer l’attention sur un différend foncier persistant qui les oppose à Fili fili et à l’archidiocèse local. Selon les habitants, environ 900 hectares de terres, traditionnellement détenus par les sept villages de Keur Moussa et ses environs, auraient été cédés illégalement à ces entités par les autorités.

La racine du conflit remonte loin dans l’histoire locale. Selon Mamadou Diop, secrétaire général du collectif, qui s’est ouvert au Dakarois Quotidien, tout a commencé en 1889 lorsqu’un conseiller français de la Cour de Dakar, Léon Verdier, obtint 900 mètres carrés pour cultiver des fleurs destinées au marché Kermel. « C’est ainsi que 900 m2 lui ont été attribués de temps du Lamane Ndiagne Ciss, établi à Sébikotane. En 1937, un collègue du député Thiaw Ibra Abdoulaye, François Klimix, a réclamé 900 hectares au lieu des 900 mètres carrés déclarés. Après qu’il a été rectifié, son ami parlementaire l’a amené à Sébikotane pour lui montrer le terrain. C’est cet espace là que Fili Fili a élargi à 900 hectares. En 1956, Nadra Filfili a demandé un bail emphytéotique. Ce qui inclut qu’il ne détient pas totalement la propriété », explique le SG de And Defar Keur Moussa. Mamadou Diop poursuit : « La même année, le même François s’est allié à l’archidiocèse pour introduire une requête d’immatriculation qui fut rejetée (…). C’est l’histoire racontée par les moines de Keur Moussa alors que François est décédé depuis 1946 au Maroc. Comment est-ce possible qu’un défunt, dix ans après sa mort, introduise une telle demande ? C’est illogique ». Le représentant des populations de la localité ne s’arrête pas là. « Nous avons vu ensuite une copie collationnée où il est mentionné que Fili Fili détient 700 hectares au lieu des 900 énoncés. Quand ils ont été interrogés, ils ont affirmé que sur les 900 hectares, ils ont octroyé 200 hectares aux moines. Cependant, c’est  leur version, pas celle des moines, qui ne se sont pas encore prononcés sur la question », avance-t-il. D’après lui, ceci est à l’origine d’un conflit tripartite entre les populations, Fili Fili et les moines de Keur Moussa.

Pour rappel, selon lui, en 1989, il y a eu un précédent conflit entre les habitants de Keur Moussa et Fili Fili. L’État est intervenu et a nommé le juge Henry Grégoire Diop pour une intruction qui a duré trois ans. Une décision portant perdant Fili Fili a été prononcé, d’après le porte-parole des populations. Donc, à l’en croire, la logique est que si Fili Fili n’a rien dans la bourgade, il en sera de même pour l’abbaye qui ne s’est installée qu’en 1964.

Malgré les démarches auprès des autorités compétentes, incluant la saisine de la justice et le médiateur de la République, aucune résolution définitive n’a été obtenue. Cependant, les membres du collectif restent fermement déterminés à protéger leur héritage et sont prêts à sacrifier tout pour y parvenir. Mamadou Diop et ses camarades continueront, selon eux, de mener cette bataille jusqu’à ce que justice soit rendue, quel qu’en soit le coût.

Le Dakarois

Euro 2024 : La France élimine le Portugal aux tirs au but et rejoint l’Espagne en demi-finale

La France s’est qualifiée pour les demi-finales de l’Euro 2024 en éliminant le Portugal aux tirs au but, 5 tirs au but à 3 (0-0 après prolongation), lors du deuxième quart de finale disputé vendredi soir à Hambourg.

La rencontre entre la France et le Portugal a été marquée par une grande intensité, mais aucun des deux camps n’a réussi à marquer pendant les 90 minutes réglementaires et les 30 minutes de prolongation. Les deux équipes se sont alors affrontées lors d’une séance de tirs au but décisive.

Lors de cette séance, les Bleus ont su garder leur sang-froid. Grâce à la précision des tireurs français et à une performance déterminante du gardien Hugo Lloris, la France a réussi à l’emporter 5 tirs au but à 3, scellant ainsi leur place en demi-finale.

La France affrontera l’Espagne en demi-finale mardi prochain à Munich. L’Espagne a également dû batailler pour atteindre ce stade de la compétition, éliminant l’Allemagne 2-1 après prolongation un peu plus tôt dans la journée.

La qualification de la France pour les demi-finales de l’Euro 2024 est un moment de grande satisfaction pour les supporters des Bleus. La confrontation contre l’Espagne promet d’être un match passionnant, où les deux équipes chercheront à décrocher leur place en finale.

Pénurie d’eau à Fass Barigo : La population manifeste contre Flex’Eau et interpelle Diomaye Faye

Les habitants de la commune de Fass Barigo, dans le département de Guinguineo, région de Kaolack, ont exprimé leur mécontentement en manifestant contre le manque d’eau et les factures élevées de Flex’Eau. La population appelle les autorités, notamment le Président Diomaye Faye, à intervenir de toute urgence pour résoudre cette crise.

Selon Ibra Samb, porte-parole des habitants de Fass Barigo, le forage qui alimentait plus de 21 villages est en panne depuis 2021. Ce problème persistant a exacerbé la situation des résidents, qui souffrent d’une pénurie d’eau sévère.

En plus du manque d’eau, les habitants dénoncent la cherté des factures émises par Flex’Eau. Ils estiment que l’entreprise n’a pas été en mesure de fournir un service adéquat et qu’il est injuste de leur demander de payer des montants élevés pour un service inexistant.

La population de Fass Barigo interpelle les autorités locales et nationales, en particulier le Président Diomaye Faye, pour qu’ils prennent des mesures immédiates afin de rétablir l’approvisionnement en eau et de réviser la politique tarifaire de Flex’Eau.

La situation à Fass Barigo met en lumière les défis liés à l’accès à l’eau potable dans certaines régions du Sénégal. Les habitants espèrent que leur appel sera entendu et que des actions concrètes seront prises pour améliorer leur quotidien. La résolution rapide de cette crise est essentielle pour garantir la santé et le bien-être des résidents de cette commune.

Pénurie d'eau à Fass Barigo : La population bat le macadam contre Flex'Eau et interpelle Diomaye

Escroquerie : Famara Ibrahima Cissé libéré après remboursement

Famara Ibrahima Cissé, président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif), a été libéré ce matin après avoir été déféré au commissariat de Bel-Air pour abus de confiance et escroquerie portant sur deux millions de francs CFA.

Après une garde à vue de trois jours, Famara Ibrahima Cissé a été déféré ce vendredi matin par le commissariat de Bel-Air. Cependant, grâce à une médiation pénale, il a pu bénéficier d’une liberté provisoire. Selon une source proche du parquet, la famille de M. Cissé a remboursé la somme de deux millions de francs CFA, ce qui a conduit à sa libération. Le plaignant, P. Mboup, directeur général d’une société, s’est désisté de l’affaire après avoir reçu le remboursement.

P. Mboup avait déposé une plainte contre Famara Ibrahima Cissé, lui reprochant de ne pas avoir honoré son engagement après avoir reçu un acompte de deux millions de francs CFA. Le plaignant espérait obtenir un prêt de cinquante millions de francs CFA. Cependant, M. Cissé n’avait pas tenu sa promesse et ne répondait plus aux appels téléphoniques de M. Mboup.

P. Mboup a expliqué avoir connu Famara Ibrahima Cissé à travers une émission télévisée où ce dernier était invité pour discuter des contentieux entre clients et banquiers. Impressionné par ses connaissances, P. Mboup avait pris contact avec lui et avait fini par le choisir comme conseiller financier.

Interrogé par la police de Bel-Air le 2 juillet dernier, Famara Ibrahima Cissé avait reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Sa reconnaissance des faits et le remboursement de la somme due ont facilité la médiation pénale et sa libération.

L’affaire Famara Ibrahima Cissé, bien que résolue par une médiation pénale, souligne l’importance de la vigilance dans les transactions financières et les relations professionnelles. La promptitude de la famille Cissé à rembourser la somme et le désistement du plaignant ont permis de clore ce chapitre, mais elle rappelle également les risques liés à la confiance aveugle dans les relations d’affaires.

Session de remplacement du Baccalauréat 2024 : Inscriptions ouvertes du 8 au 10 juillet

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a publié un communiqué important concernant le baccalauréat 2024. Ce communiqué informe que les inscriptions pour la session de remplacement de cet examen sont ouvertes de manière exceptionnelle, du 8 au 10 juillet 2024.

La session de remplacement du baccalauréat 2024, à l’exception des options T, 53, 54, 55, STIDD et F6 pour lesquelles cette session n’est pas prévue, débutera le mardi 1er octobre 2024. Cet examen se tiendra dans un centre unique à Dakar.

Pour être éligibles à cette session de remplacement, seuls les candidats remplissant les conditions spécifiées à l’article 12 du décret n°95-947 du 18 octobre 1995, portant sur l’organisation du baccalauréat et ses modifications ultérieures, seront autorisés à se présenter.

Le communiqué précise que la mise en œuvre de cet arrêté sera sous la responsabilité du directeur de l’Office du baccalauréat, et que toutes les informations nécessaires seront diffusées de manière appropriée.

Cette annonce est cruciale pour les étudiants concernés, leur permettant de se préparer adéquatement pour cette session de remplacement et de respecter les délais d’inscription établis.

Journée Setal Sunu Rew : Le Premier ministre Ousmane Sonko attendu à Saint-Louis

Demain, samedi, marque une journée spéciale pour la ville de Saint-Louis alors que le Premier ministre Ousmane Sonko s’apprête à y faire une visite dans le cadre de la 2e édition de la Journée nationale Setal Sunu Rew. Cette initiative vise à promouvoir la propreté et l’environnement à travers le pays, avec Saint-Louis comme point central ce week-end.

Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a exprimé sa volonté d’accueillir chaleureusement le chef du gouvernement et a appelé tous les résidents de la ville à se joindre à cette célébration. Cependant, il a également saisi l’occasion pour soulever plusieurs préoccupations urgentes qui nécessitent l’attention des nouvelles autorités.

Parmi ces préoccupations figurent en tête de liste l’achèvement des travaux d’assainissement à Pikine, un quartier de Saint-Louis, ainsi que le démarrage des travaux de construction de l’hôpital Maitre Alioune Badara Cissé. Ces projets sont cruciaux pour améliorer les infrastructures locales et répondre aux besoins croissants de la population.

La visite du Premier ministre Sonko offre ainsi une opportunité importante pour discuter de ces enjeux et pour renforcer l’engagement envers le développement et le bien-être des habitants de Saint-Louis.

Tragédie à Ndiago : ADHA, MET et MIAMSI-SENEGAL appellent à une action urgente suite au naufrage d’une pirogue de migrants

COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT

C’est avec beaucoup de tristesse que l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA), le Mouvement pour l’Éthique et la Transparence (MET), et MIAMSI-SENEGAL ont appris le naufrage d’une pirogue transportant près de 184 candidats à la migration dite irrégulière.

Cet incident dévastateur et poignant s’est produit au large de la plage de Niago, au sud-ouest de la Mauritanie, alors que des migrants tentaient de rejoindre les îles Canaries.

Nos trois organisations déplorent la perte de 87 vies humaines, dont une majorité de sénégalais, 36 secourus et expriment leur vive inquiétude pour la soixantaine de portés disparus pour lesquels les autorités mauritaniennes poursuivent les recherches. 

La pirogue aurait quitté Niodior au Sénégal.

Cet énième drame met en lumière les conditions de désespoir qui poussent de nombreux jeunes à risquer leur vie dans des traversées périlleuses, avec l’objectif de trouver de meilleures opportunités ailleurs.

Il y a assurément un besoin impératif de changement de paradigme en mettant en place une politique de jeunesse plus efficace, capable de faire face à ce sérieux drame qui affecte cruellement le Sénégal. Nous rappelons que malgré les dispositifs mis en place par FRONTEX dans le cadre des accords de coopération entre l’Union Européenne et le Sénégal, les financements, les rencontres et la création de structures comme le Conseil National pour la Jeunesse, le Conseil National pour l’Insertion et l’Emploi de la Jeunesse, ainsi que les nombreuses directions visant à contrer la migration dite irrégulière, les résultats attendus n’ont guère été au rendez-vous.

Nous lançons un appel aux nouvelles autorités sénégalaises à intensifier leurs efforts pour prévenir de telles tragédies. 

Il est certes crucial de renforcer les mécanismes de surveillance et de secours en mer, mais il faut surtout mettre l’accent sur l’amélioration des conditions de vie des populations sénégalaises et la promotion de voies de migration sûres et légales.

L’ADHA, le MET, et MIAMSI-SÉNÉGAL réaffirment leur engagement à œuvrer pour la protection des droits des migrants et à sensibiliser les populations aux dangers des migrations irrégulières.

Fait le 4 juillet 2024, à Dakar

Les signataires :

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)

Mouvement pour l’Ethique et la Transparence (MET)

–  Mouvement International d’Apostolat des milieux indépendants (MIAMSI SÉNÉGAL).

Baccalauréat 2024 : Une deuxième chance pour les candidats forclos en raison de problèmes d’État Civil

Les candidats forclos à la session de juillet du baccalauréat bénéficieront exceptionnellement d’une seconde chance lors de la session d’octobre. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourakhmane Diouf, a annoncé que les inscriptions se feront du 8 au 10 juillet.

« Il y a des catégories qui n’ont pas pu faire le bac en juillet, forclos parce qu’ils devaient déposer leur dossier depuis janvier pour des problèmes d’état civil. Exceptionnellement, le gouvernement, sur les instructions du Président de la République et du Premier ministre, a décidé de leur donner une seconde chance », a-t-il déclaré.

Cette annonce a été faite en marge de l’installation, vendredi à Diamniadio, de la commission d’orientation des bacheliers 2024. Un arrêté a été pris jeudi, chargeant l’Office du bac de l’exécution de cette directive.

« On ne parle pas de ceux qui avaient de fausses pièces d’état civil mais de ceux qui avaient de vrais problèmes d’état civil et qui les ont résolus entre temps », a-t-il précisé.

Les inscriptions se feront à l’Office du bac et dans les établissements ou centres académiques de l’orientation scolaire et professionnelle (Caosp).

Dès la semaine prochaine, tous ceux qui n’avaient pas pu s’inscrire en janvier pour la session de juillet seront habilités à participer à la session de rattrapage d’octobre.

Pour cette session prévue le lundi 1er octobre, le ministre a souligné qu’un seul centre sera ouvert à Dakar pour accueillir tous les candidats retenus pour cet examen de rattrapage.

En prenant cette mesure, le gouvernement montre son engagement à offrir des solutions justes et équitables aux élèves confrontés à des problèmes administratifs, afin qu’ils puissent avoir une chance de poursuivre leur parcours éducatif sans être pénalisés pour des raisons indépendantes de leur volonté.

Touba : L’Institut Pasteur ouvre son premier laboratoire hors de Dakar

L’Institut Pasteur de Dakar a franchi une étape significative en inaugurant un nouveau laboratoire de biologie médicale à Touba, marquant ainsi sa première implantation hors de la capitale sénégalaise.

Situé à Touba Madiyana, ce laboratoire représente une avancée majeure pour la ville et pour l’Institut Pasteur. Lors de l’inauguration, plusieurs dignitaires, dont le gouverneur de la région, ont souligné les bénéfices en termes de gains de temps et d’avantages médicaux pour la prévention et la surveillance épidémiologique. Ibrahima Fall, représentant le ministre de la Santé empêché, a mis en avant les objectifs sanitaires du gouvernement pour Touba, soulignant son potentiel en tant que hub sanitaire.

Raisons du Choix de Touba : Ibrahima Fall a expliqué que le choix de Touba pour cette infrastructure était motivé par son poids démographique et sa position géographique stratégique. Il a affirmé que l’ouverture de ce laboratoire permettra de renforcer la surveillance épidémiologique des maladies transmissibles comme la rougeole et les méningites, tout en réduisant les délais pour les résultats d’analyse.

Équité Sociale et Territoriale : Le gouverneur a également insisté sur l’importance de cette initiative pour répondre aux critères d’équité sociale et territoriale. La visite du laboratoire a montré qu’il est équipé pour réaliser des analyses dans diverses spécialités de la biologie clinique, telles que la biochimie générale, l’immunologie, l’hormonologie, et l’hématologie.

Objectifs et Collaboration : Dr. Amadou Sall, directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, a rappelé que la vocation de ce laboratoire est non seulement de fournir des services aux patients, mais aussi de mener des activités de surveillance épidémiologique. Il a souligné la collaboration étroite avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, particulièrement démontrée durant la gestion de la pandémie de Covid-19.

Importance de l’Implantation : « En matière de santé, la rapidité et la qualité sont essentielles, ce qui justifie notre implantation ici », a expliqué Dr. Amadou Sall. Cette infrastructure permettra à Touba, deuxième ville du Sénégal en termes de population, de bénéficier d’un soutien sanitaire crucial, consolidant ainsi son rôle dans le système de santé national.

Report du BFEM au 22 Juillet 2024 en raison de la Tamkharite

L’examen du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), initialement prévu à partir du jeudi 18 juillet 2024, est reporté au lundi 22 juillet 2024, selon un communiqué du ministère de l’Éducation nationale.

Ce report est dû à la coïncidence de la date initiale avec le lendemain de la fête de la « Tamkharite » (achoura), qui est un jour férié. Afin de respecter cette célébration, le ministère a décidé de décaler l’examen de quelques jours.

Le communiqué précise que le Directeur des Examens et Concours, les Inspecteurs d’Académie et les Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation sont chargés de l’exécution de cette décision. Ils veilleront à ce que toutes les dispositions nécessaires soient prises pour assurer le bon déroulement de l’examen à la nouvelle date prévue.

Ce report permet aux élèves et aux familles de célébrer la Tamkharite sans contrainte, tout en assurant une organisation optimale de l’examen du BFEM.

Décoration du Général Souleymane Kandé : FRAPP critique la France

Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a exprimé son mécontentement suite à la décoration du général de brigade Souleymane Kandé par la France, qui l’a élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur. Dans une lettre adressée à l’ambassadeur de France au Sénégal, déposée ce vendredi 5 juillet, le FRAPP condamne fermement cet acte qu’il considère comme une tentative de perpétuer l’influence française en Afrique sous le couvert de relations bilatérales.

Selon le FRAPP, cette décoration est perçue comme une manœuvre néocoloniale. Le mouvement panafricain exige des explications claires sur les motivations derrière cette distinction. « Cet acte illustre une tentative de perpétuation de l’influence française en Afrique sous le couvert de relations bilatérales », peut-on lire dans la lettre.

Le mouvement, fondé par le député Guy Marius Sagna, a également demandé à la France de mettre fin immédiatement à toutes ses manœuvres néocoloniales en Afrique. Il estime que ces actions vont à l’encontre des principes de souveraineté et d’autodétermination des peuples africains. « Il est impératif que la France respecte pleinement l’indépendance et la dignité des nations africaines », a déclaré le FRAPP.

En outre, la lettre exige des explications sur des accusations portées contre la France concernant l’introduction de faux billets au Mali, un pays voisin. Le FRAPP qualifie cette action, si elle est avérée, d’acte criminel et de tentative de déstabilisation économique délibérée. Cette accusation ajoute une dimension supplémentaire aux tensions entre le mouvement panafricain et la France, renforçant leur appel à une cessation des activités perçues comme néocoloniales.

La lettre du FRAPP reflète un sentiment croissant de méfiance et de rejet de l’influence française en Afrique, appelant à une plus grande indépendance et autodétermination des nations africaines face à toute ingérence extérieure.

Louga : Arrestation de sept individus pour diffusion de vidéos obscènes impliquant des mineures

Le commissariat central de Louga a procédé à l’arrestation de sept individus suite à la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo virale mettant en scène des mineures, dont certaines sont des petites filles âgées de six à dix ans. Cette information a été confirmée dans un communiqué de presse du parquet près du tribunal de grande instance de Louga.

L’interpellation de ces individus fait suite à une instruction du parquet, qui a ordonné une enquête approfondie pour élucider toutes les circonstances entourant ces faits et procéder à l’arrestation de tous les présumés mineurs impliqués. Les investigations menées par le commissaire central de Louga ont permis l’identification des enfants concernés et l’interpellation de sept individus impliqués dans la publication des images et l’organisation du spectacle.

Les faits incriminés, susceptibles d’être qualifiés d’atteinte aux bonnes mœurs par les moyens d’une communication électronique, d’outrage publié à la pudeur et de collecte illicite de données personnelles, entre autres délits, sont d’une gravité particulière. Le procureur de la République a souligné que ces actes, eu égard à la vulnérabilité des victimes, nécessitent une application rigoureuse de la loi pour éviter leur réitération et prévenir la commission d’actes similaires à l’avenir.

Le procureur a également déclaré que la diffusion de telles vidéos constitue une violation flagrante des droits des enfants et porte atteinte à la dignité humaine. Les autorités locales réitèrent leur engagement à lutter contre toute forme d’abus et à protéger les membres les plus vulnérables de la société.

Cette affaire met en lumière l’importance de la vigilance et de la coopération communautaire pour signaler les actes répréhensibles et assurer la protection des enfants contre de tels abus. Les autorités encouragent les citoyens à continuer de signaler toute activité suspecte pour maintenir la sécurité et le bien-être des jeunes dans la région.

Abdoulaye DIAW dit BABA  : le parcours inspirant d’un fondateur de Petrosen………

Peul du Cayor, Abdoulaye Diao fut d’abord un très brillant potache au lycée dans son thiès natal .  baccalauréat avec la mention très bien  il obtient une bourse du Fond d’Aide et de Coopération en 1968  pour les classes préparatoires du prestigieux  lycée parisien Louis-le-Grand , de loin l’établissement le plus sélectif  pour les apprenants aux concours des grandes écoles.

 Après les prépa il entre à  l’École centrale de Lille puis à  l’Institut français du pétrole (IFP), il cumule aussi une licence de sciences physiques et de sciences économiques, un éternel étudiant donc…. 

Aussitôt remarque’ par le Président Léopold Sedar Senghor qui le convainc de rentrer au bercail, il est affecte’ comme ingénieur dans le cabinet du Ministre de l’Energie et des Hydrocarbures Cheikh Amidou KANE comme conseiller technique dans son domaine. Et auprès du ministre et premier mentor il excella par son intelligence vive, sa discipline de travail avec de longues heures au bureau et ses capacités de synthèse. Un des plus brillants physiciens de sa génération trouve ainsi son espace dans le cercle fermé des administrateurs civils. 

D’ailleurs ses notes techniques sont si bien rédigées et si bien argumentées que le Président de la Républiques Abdou Diouf  lui demande de jeter les bases de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) surtout après les périodes difficiles du choc pétrolier de 1976 – 1977  . Mission qu’il accomplit haut la main non sans travailler sur ses  ambitions de se mettre à son propre service en quittant l’administration sénégalaise pour les affaires. Son éthique ne lui permettait pas l’inverse. Aujourd’hui le ‘brainchild’ de BABA Diaw est un opérateur public dans l’amont et l’aval pétrolier avec un premier baril du champ pétrolier de Sangomar . 

Depuis plus de 40 ans  fondateur et PDG d’International Trading Oil and Commodities (Itoc), c’est un compatriote discret et qui pourtant trône sur un sous- secteur avec son entreprises privée et familiale qui dépasse les milliard de dollars de Chiffre d’affaires. Il est le principal fournisseur de pétrole à la SAR et à la Senelec et bien d’autres pays africains via les filiales suisses de son entreprise. 

Bosseur, discipliné et surtout discret, c’est un magnat du négoce des hydrocarbures qui à su adapter son entreprises aux mutations en cours dans l’aval pétrolier . Il n’hésite pas  souvent aux risques des intérêts de son groupe d’assouplir les règles  et principales dans le négoce pétrolier pour permettre un approvisionnement correct du pays en pétrole ou  produits pétroliers. D’ailleurs c’est le sens de ses nominations comme sherpa des hydrocarbures auprès des Présidents au SENEGAL.

Éleveur passionné et viscéralement attaché à ses origines thiessoises, Abdoulaye Diaw BABA n’a jamais coupé le lien avec son terroir de naissance d’où les investissements dans la région et surtout les actions en faveur des populations. 

Aujourd’hui c’est un  compatriote studieux, travailleur, discipliné et humble que nous pleurons.   Dors et dors du sommeil du juste et surtout du généreux………à Firdaws .  

Moustapha DIAKHATE 

 Expert en Infrastructure et Energie

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu aujourd’hui au palais de la République la délégation de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS).

Migui Marame Ndiaye, président de la CJRS, a exposé les défis auxquels sont confrontés les journalistes sénégalais, notamment la précarité salariale, les besoins en formation et les questions de sécurité. Les jeunes reporters ont également plaidé pour une fiscalité plus flexible pour les groupes de presse, tout en appelant au respect strict du code de la presse.

Le Président Faye a salué l’engagement de la CJRS pour une presse éthique et dynamique, affirmant que ces enjeux s’alignent sur la vision gouvernementale de la bonne gouvernance. Le Chef de l’État a également insisté sur l’importance de la justice fiscale et du respect des lois, des éléments cruciaux pour la consolidation de la démocratie sénégalaise.

Dans ce contexte, le Président a réitéré son soutien indéfectible à la presse, qu’il considère comme un pilier essentiel de la société sénégalaise. Cette rencontre intervient alors que la CJRS célèbre cette année son 20e anniversaire avec un gala et la remise du prix Mame Less Camara pour l’excellence en journalisme d’investigation.

« Votre travail est vital pour notre nation, et nous sommes déterminés à soutenir une presse libre et responsable », a déclaré le Président.

CHAVIREMENT D’UNE PIROGUE A ST LOUIS : 30 corps retrouvés, enterrés en Mauritanie

Une embarcation en provenance de Niodior avec, à son bord, 167 passagers a chaviré au large de Ndiago. Trente corps sans vie ont été retrouvés puis enterrés dans ce village de la République islamique de Mauritanie, situé à moins de dix kilomètres de St Louis. L’information a été donnée par le président de l’union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal UNAPAS.

« La pirogue était remplie de migrants irréguliers. Elle a quitté Niodior d’après nos sources pour se rendre en Espagne. Mais malheureusement, l’embarcation s’est renversée depuis le 1er juillet. Au total, ils étaient 167 passagers à bord. Mercredi, 30 corps ont été retrouvés sur la plage. Je peux dire que sur les 167 personnes qui étaient à bord, seules 30 ont été retrouvées saines et sauves. C’est le moment de lancer un message aux autorités. Ousmane Sonko et son gouvernement doivent tout faire pour stopper ce fléau. C’est le moment d’appeler la jeuessse pour la conscientiser et les parents doivent aussi sensibiliser leurs enfants », indique Macka Diéye, président de l’UNAPAS.

Aly Saleh

MÉMORIAL : Rokhaya Eugènie Aw immortalisée à travers un recueil

Un hommage a été rendu à la regrettée ancienne Directrice du Cesti et ex-coordonnatrice du projet Yali à Warc, Rokhaya Eugènie Aw, décédée le 3 juillet 2022, dans un recueil de 68 pages. Plusieurs personnalités politiques et du monde de la presse ont témoigné leur gratitude envers l’une des pionnières du journalisme et militante de la cause féminine et de la démocratie au Sénégal.

« Je crois que quelque part s’il y avait un panthéon des sénégalais méritants qui devraient être des exemples pour les sénégalais, Madame Eugènie Aw serait là-bas.
Un peu partout dans le monde, particulièrement en Afrique, si vous posez son nom là, on vous parle de compétence, on vous parle d’humanité, on vous parle d’un cœur large comme la mer mais ce n’est pas surprenant. Parce qu’elle était d’une religiosité discrete mais profonde mais aussi son parcours a fait qu’elle était disposée à se mettre au service des humains sans rien demander », a expliqué Pr Ousmane Séne, directeur du Warc, initiateur de l’hommage rendu à Rokhaye Eugènie Aw.

Pour sa camarade de lutte Marie Angélique Sagna, la génération actuelle doit beaucoup s’inspirer de celle qui a été la première directrice du Cesti.

« Ce que la jeune génération doit retenir d’un tel personnage comme Eugènie Rokhaya Aw, c’est le sens de l’engagement et le sens du service. On s’engage, on a une parole parce qu’on prône quelque chose, on va jusqu’au bout. On ne calcule pas les retombées personnelles qu’on peut en avoir mais, on a une démarche collective. On croit en son pays, on pense qu’on peut développer son pays. Dans les témoignages qu’on a eu à recevoir ici par les jeunes, elle a eu à travailler pour former des jeunes », a témoigné Marie Angélique Sagna, camarade de lutte de l’ancienne directrice du Cesti.

À signaler que ce recueil de 68 pages, publié sous la direction de Mamadou Mignane Diouf et avec le soutien du groupe de presse ‘’Avenir communication’’, regroupe des témoignages de l’Eglise, de sa famille et de ses amis mais surtout de ses confrères journalistes, du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) dont elle a été la directrice, du Tribunal des pairs qu’elle a présidé, entre autres.

Aly Saleh

Passy : Le tout nouveau directeur général de l’agence de construction des Bâtiments et Édifices Publics, Baye Niasse s’engage à mettre l’agence sur la bonne voie et remercie le Président Diomaye Faye

Quelques heures après sa nomination en tant que directeur général à la direction de l’agence de construction des Bâtiments et Édifices Publics , Baye Niasse , maire de la commune de Passy région de Fatick s’exprime :  » c’est avec honneur, humilité et satisfaction que j’accueille ma nomination à la direction de construction des Bâtiments et Édifices Publics. Je ferai tout pour mettre l’agence sur la bonne voie. Je remercie le président de la République Son Excellence Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko pour la confiance placée à moi  » a souligné Baye Niasse. Pour cet ingénieur de formation, le jeune maire de la commune de Passy, fut un ancien responsable du syndicalisme estudiantin, ancien leader de la jeunesse politique, véritable acteur de développement, chef d’entreprise dans le BTP. Il a également rappelé le rôle de l’ agence.  » La création de l’Agence de Construction de Bâtiments et Édifices Publics répond à un besoin, pour l’Etat, de mettre en place une structure, chargée de l’exécution de ses programmes de construction et de permettre, à cet effet, une plus grande efficacité d’utilisation de ressources financières et d’absorption des crédits du budget entre autres. A ce sujet, nous engagerons à respecter toutes les directives du chef de l’État et de son premier ministre pour mener à bien cette direction » a indiqué le tout nouveau directeur général de l’ACBEP ,Baye Niasse.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°216 – du 05/07/2024

🔴 MONTÉE EN PUISSANCE DU POPULISME : DAKAR, LA NOUVELLE CIBLE DES PANAFRICONS
🔴 TRAQUE DES DÉLINQUANTS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS : ACTIVATION PROCHAINE DU POOL JUDICIAIRE FINANCIER

🔴 MODOU LO VS SITEU : LE FACE-À-FACE PRÉVU DIMANCHE EN HUIS CLOS
🔴 MERCATO : LYON OFFICIALISE LA SIGNATURE DE MOUSSA NIAKHATÉ POUR UN MONTANT RECORD

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°215 – du 04/07/2024

🔴 DYNAMISATION ET OPTIMISATION DE LA PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ :
SONKO INSISTE SUR LA RÉALISATION RAPIDE DU GAZODUC DAKAR / SAINT-LOUIS
🔴 SEXUALISATION INFANTILE AVEC DES DANSES OBSCÈNES DE « SABAR » :
TROIS INTERVENANTS ARRÊTÉS À LOUGA

🔴 TIRAGE DES ÉLIMINATOIRES CAN 2025 : LE SÉNÉGAL ENTRE ATTENTES ET CRAINTES
🔴 PRIVÉ DE DOJO NATIONAL : LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE JUDO ESTE EN JUSTICE

MONTÉE  EN PUISSANCE DES DOCTRINES POPULISTES : Dakar, cible des attaques des panafricanistes

Le Sénégal est la cible des militants panafricanistes sur les réseaux sociaux depuis la visite au Mali du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son refus de rejoindre le Mali, le Burkina et le Niger dans l’Alliance des États du Sahel (AES). La bronca a été démultipliée quand il a effectué le 20 juin dernier son premier voyage hors de l’Afrique, à Paris, pour participer au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales. Si certains expriment leur déception, d’autres vont plus loin et décochent des flèches contre le numéro un parmi les Sénégalais, le qualifiant de « traître » et de « vendu » à la France. 

Pour rappel, les mêmes qui fustigent cef d’État démocratiquement élu, tressent des lauriers à des régimes putschistes qui violent au quotidien les droits de l’homme. 

Au Mali et au Burkina, l’agenda anti-impérialiste est un leurre pour installer les pays sous le joug d’une puissance elle-même impérialiste.

Là-bas, les militaires au pouvoir sont dans l’incapacité de répondre aux préoccupations de leurs concitoyens mais vivent sur la rente de la manipulation, de l’intimidation et du fameux complot français. 

D’ailleurs, même quand 107 soldats burkinabè sont tués par des groupes armés terroristes, Ibrahim Traoré fait usage de la post-vérité en niant l’attaque et en accusant les médias comme TV5, depuis suspendu dans le pays.

Au Mali, l’électricité est disponible quatre heurespar jour et les populations du Centre et du Nord vivent sous la peur d’attaques de miliciens, de l’armée et de ses alliés du groupe Wagner. Au lieu de protéger les Maliens en proie à une insécurité endémique, Assimi Goïta vient de faire décoller des avions chargés de militaires et de membres de Wagner, direction Ouagadougou afin de maintenir le capitaine Traoré au pouvoir.

Pendant ce temps, le Sénégal vient de réaliser sa 3ème alternance en vingt-quatre ans. Dakar a aussi récemment obtenu deux prêts successifs pour financer son économie, ce qui confirme la confiance des partenaires au développement.

Le Sénégal va aussi inaugurer la première usine de production de vaccins en Afrique, sur financement notamment de l’Agence française de développement, pour poser le premier jalon de la souveraineté vaccinale du continent.

Momo CISSÉ

Baba Diaw, le grand homme d’affaires sénégalais, à tiré sa révérence (Par Majib Sène)

En décidant de consacrer une chronique à celui qu’on appelle « ITOC » à cause de ses activités dans le secteur des hydrocarbures, j’ai voulu lui rendre un hommage à la mesure de ses capacités. Ce thiéssois bon teint, grand intellectuel de surcroît, n’en demeure pas moins un vénérable ardo qui n’est lui-même que quand il est dans sa ferme, entouré de ses vaches laitières qui font sa fierté. Peu de sénégalais savent que Abdoulaye Diaw est un intellectuel d’une rare espèce pour avoir fréquenté les bancs du très célèbre Lycée Louis Le Grand à l’instar de son aîné feu Habib Thiam, ancien Premier Ministre du Président Abdou Diouf. Originaire d’une modeste famille qui manquait presque de tout, Dieu lui a donné, dans sa jeunesse estudiantine, une intelligence hors du commun à tel point que partout à l’école, il est premier surtout en mathématiques. Ce privilège qui n’est réservé qu’aux êtres doués, ne lui a jamais fait défaut raison pour laquelle il ne cesse d’accumuler des succès. Refusant la facilité, il a retroussé les manches pour travailler dur à l’instar des bâtisseurs d’empires. Ingénieur diplômé de l’École Centrale de Lille, puis ingénieur de l’Institut Français du Pétrole, il rentre au bercail et se met à la disposition de son pays. Intelligent, travailleur acharné, engagement et détermination sans faille, il a servi son pays d’appartenance dans toute la mesure de ses capacités. Son surnom ITOC résulte de sa cohabitation avec le pétrole, ce liquide précieux qu’il connaît à merveille pour l’avoir étudié en profondeur au point d’en être un exceptionnel manipulateur.

Loin d’être un perroquet, encore moins un tonneau d’autant plus vide que sonore, il mène une vie tranquille conformément à son éducation de base, mais également à sa formation scientifique. Malgré une situation sociale proche de la stabilité, l’homme déteste le m’as-tu-vu et préfère la sobriété dans ses actes et dans son comportement dans la société. Beaucoup de sénégalais ignorent que cet homme d’affaires est un brillant intellectuel bardé de diplômes, parce qu’il ne se comporte pas comme un paon, cet oiseau le plus vaniteux d’entre tous. Parler en temps opportun, agir avec méthode et discernement et ne faire que ce qui est utile, tel pourrait être catalogué cet homme aux élans féconds. Jadis adulé par le Président Senghor en raison de sa grande intelligence, ami du Président Abdou Diouf en raison de ses immenses capacités managériales, bien considéré et respecté par le Président Abdoulaye Wade et conseiller privilégié du Président Macky Sall qui a la même formation que lui, voilà Baba Diaw ITOC.

Il fait partie des meilleurs fils du Sénégal compte tenu de son engagement patriotique, de son ancrage permanent dans les valeurs et vertus d’un peuple toujours debout, jamais couché. Il peut être offert en exemple à la jeunesse d’aujourd’hui hélas trop souvent pressée pour atteindre les sommets de la gloire. Le Sénégal tel qu’il est aujourd’hui, porte l’empreinte indélébile de nos braves devanciers qui nous ont balisé les chemins incontournables qui mènent vers la réussite. Notre marche résolue vers les terres promises de l’émergence, doit être l’affaire de toutes et de tous car c’est dans ce pays que Dieu a tracé notre destin commun. Vivement que d’autres Baba Diaw émergent dans notre cher Sénégal, terre d’échanges et de rencontres, et carrefour de germination des plus belles fraternités.

Hélas, c’est ce matin du mercredi du 3 juillet 2024, au moment où les trombes d’eau annonçant le prochain hivernage tombaient sur une partie de Dakar, que l’annonce a été faite du rappel à Allah SWT, de ce grand homme aux élans féconds. La mort sème partout le désarroi et la désolation. Celle du riche et celle du pauvre, celle du saint et du mécréant, elles ont toutes la même signification parce que marquant la fin de la vie sur terre. À sa famille éplorée, à ses amis et à tous ceux qui l’ont connu et aimé, nous présentons nos condoléances attristées et prions pour le repos de son âme dans les splendides jardins de Firdawsi.

Amine.

Majib Sène

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 03 Juillet 2014

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence :

•       Monsieur Lansana Gagny SAKHO, titulaire d’un doctorat en Business Administration, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), en remplacement de Monsieur Abdou FALL ;


•       Monsieur Fall MBAYE, titulaire d’un doctorat en Génie électronique, est nommé Directeur Général de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), en remplacement de Monsieur Aguibou BA.




Au titre de la Primature :

•       Le Colonel Amadou Ousmane BA de la Gendarmerie nationale, précédemment Directeur du Contrôle, des Etudes et de la Législation au Ministère des Forces Armées, est nommé Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol, en remplacement du Colonel Papa Saboury NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de l’Intérieur :

•       Monsieur Abdoul Wahabou SALL, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur général Adjoint de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Modou DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de la Justice :

•       Monsieur Aliou NDIAYE, titulaire d’un master professionnel en sciences de gestion, matricule de solde n° 602 214/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SY, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :

•       Monsieur Pape Abdourahmane DABO, Ingénieur des Travaux Publics est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD SA, en remplacement de Monsieur Abdoulaye TIMBO.

•       Monsieur, Atoumane SY, Spécialiste Sécurité Routière et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (D.E.A) en Géographie et Aménagement du territoire, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité Routière (ANASER), en remplacement de Cheikh Oumar GAYE.

•       Monsieur Ibrahima SALL, Ingénieur Géotechnicien – Expert Routier, est nommé Directeur Général de la Société Autoroutes du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Aubain SAGNA, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :

•       Le Colonel Ibrahima GUEYE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Directeur des Parcs nationaux, en remplacement de Monsieur Bocar Thiam admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

•       Monsieur Aliou NDIAYE, professeur assimilé en biotechnologie végétale, est nommé Directeur exécutif de l’autorité nationale de Biosécurité, en remplacement de Monsieur Ousseynou KASSE, appelé à d’autres fonctions ;

Le Colonel Lamine KANE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Secrétaire permanent de l’Autorité nationale de Biosécurité, poste vacant ;

•       Monsieur Modou Fall GUEYE, titulaire d’un doctorat en biologie végétale est nommé Directeur du Centre d’Education et de Formation environnementales, en remplacement de monsieur Gora NIANG, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :

•       Monsieur Serigne Mbacké LO, Ingénieur informaticien est nommé Directeur du
Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Thiès, en remplacement de Monsieur Cheikh SALL ;

•       Monsieur Jean Birane Gning, maître de conférence titulaire, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales du Sine Saloum, en remplacement de Monsieur Ousseynou Diop ;

•       Madame Fama Dieng, juriste spécialiste en logistique et management portuaire, est nommée Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Diamniadio, en remplacement de Moussa Hamady SARR;

•       Monsieur Salif Baldé, titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Sana MANE.

Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

•       Monsieur Momar Talla GUEYE, Directeur de recherches CAMES, précédemment Directeur de la Recherche et du Développement de l’Institut de Technologie Alimentaire, est nommé Directeur de l’Institut de Technologie Alimentaire, en remplacement de Mamadou Amadou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

•       Madame Assiah DIOP, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur en Industrialisation spécialiste en Financement de l’Entreprenariat, est nommée Directeur général du Développement communautaire et de la Promotion de l’Equité, en remplacement de Monsieur Mousse Bar Faye ;

•       Madame Fatoumata Bintou DIEDHIOU, titulaire d’un Master 2 en management de Projets, est nommée Directeur de l’Equité Sociale en remplacement de Madame Fatou DIAGNE ;

•       Monsieur Ely Paul BIAGUI, précédemment directeur régional du pôle sud du Développement communautaire, est nommé Directeur du Développement Communautaire, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;

Madame Saye CISSÉ, titulaire d’un Master 2 en Biogéographie, est nommée Directeur de l’Equité Territoriale en remplacement de Monsieur Abiboulaye LO ;

•       Madame Fatou BA, titulaire d’un Master 2 en Droit Ingénierie financière et fiscalité, est nommée Directeur de Promotion des droits et de la Protection des Enfants en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE ;

•       Madame Nancy NDOUR titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’éducation, est nommée Directeur de l’Autonomisation Économique des Femmes, poste vacant ;

•       Monsieur Edmond KAMARA, Administrateur civil, matricule de solde n°
624 555/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Famille et des Solidarités. 


Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires :

•       Monsieur Baye NIASS, Ingénieur de conception en BTP, option Ponts et
Chaussées, est nommé Directeur général de l’’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics, en remplacement de monsieur Hamady DIENG ;

•       Monsieur Serigne Cheikh BAKHOUM, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, matricule de solde n° 659 489/E, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;

•       Madame Sophie DIONE, expert environnementaliste, est nommée directeur du Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED), en remplacement de Monsieur Cheikhou Oumar GAYE ;

Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :

•       Monsieur Ousmane CISSE, titulaire d’un doctorat en médecine, est nommé Directeur général de la santé, en remplacement du docteur Barnabé GNING ;

•       Monsieur Seydou DIALLO, titulaire d’un doctorat en pharmacie, est nommé
Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), en remplacement du docteur Fatou Faye Ndiaye DEME ;

•       Madame Fatou Bara NDIONE, ingénieure biomédicale, matricule de solde n°613.850/E, est nommée Directeur des infrastructures, des Équipements et de la
Maintenance au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Monsieur Amad DIOUF ;

Monsieur Malick DIALLO, titulaire d’un doctorat en gestion des ressources humaines, est nommé Directeur des ressources humaines au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Awa Fall DIAGNE.


Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

•       Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Economiste, matricule de solde n° 610
992/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. 

Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire :

•       Monsieur Abdou Diaw, titulaire d’un doctorat en finance islamique, est nommé coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique, en remplacement de Madame Aminata DIAO. 

Communique du conseil des ministres du Mercredi 03 Juillet 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 03 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur la deuxième édition de la Journée nationale de mobilisation sociale « SETAL SUNU REW » prévue le samedi 06 juillet 2024. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le succès de cette seconde journée d’engagement citoyen pour l’amélioration de notre cadre de vie en veillant à l’implication des collectivités territoriales, des forces vives de la Nation et de toutes les parties prenantes, publiques comme privées.
 
Evoquant la question de l’accompagnement du secteur informel et de la modernisation de l’urbanisme commercial, le Chef de l’Etat a rappelé que le secteur informel occupe une frange importante de la population du Sénégal. Il a demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les différents mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’Etat et de ses démembrements.
 
Dans cet esprit, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’accélérer la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des marchés (PROMOGEM), structure majeure d’accompagnement de la transformation du secteur informel et de l’urbanisme commercial au Sénégal. Il a souligné l’impératif de nouer un partenariat solide et permanent entre l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur privé, national en particulier, pour assurer une mise en œuvre concertée des programmes d’amélioration du cadre de vie des populations à travers notamment :
 
–               le respect des règles d’urbanisme, de construction et d’habitat ; 
–               l’organisation concertée de la propreté des espaces publics ; 
–               l’aménagement adéquat et la sécurisation optimale des marchés et des espaces publics et commerciaux dans les différentes communes, à la satisfaction des populations et des acteurs de la vie économique et sociale. 
Le Chef de l’Etat est ensuite revenu sur la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal qui devra améliorer la mobilité urbaine et interurbaine ainsi que les systèmes de transport des voyageurs et des marchandises dans la sécurité. Il a insisté sur le renouveau de la gouvernance des transports terrestres avec la relance et le développement du transport ferroviaire qui demeurent une priorité au regard des défis d’aménagement du territoire et de l’accélération de l’urbanisation du pays notés ces dernières années.
Le Président de la République a invité le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à veiller, avant tout, à la préservation du domaine ferroviaire et de ses emprises. Il a également demandé au ministre de préparer, sous la supervision du Premier Ministre, un schéma national de développement ferroviaire avec la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et gares ferroviaires incluant un mode de financement pertinent du secteur.
Le Chef de l’Etat a souligné dans la même lancée, l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA).
Le Président de la République a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de procéder à un pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER) dont la gouvernance intégrée appelle une coordination systématique au niveau interministériel. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de veiller avec le Ministre en charge des Transports terrestres, à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).  
Enfin, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de présider un Comité stratégique du ferroviaire, un cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal.
Dans sa communication, le Premier Ministre a engagé les Ministres et notamment le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de lois, 294 projets de décrets et 110 projets d’arrêtés. Il a rappelé la nouvelle doctrine en la matière consistant à fixer comme préalable à l’examen d’un projet de loi en Conseil des ministres, l’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application. À cet effet, il a invité les ministres à assurer le bon fonctionnement des services juridiques dans les ministères, en veillant à leur renforcement en ressources humaines et en équipements. 
Abordant le suivi des directives de Monsieur le Président de la Républiques issues des réunions du Conseil des Ministres et celles ressortant des Conseils et réunions interministériels qu’il a eu à présider, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de veiller scrupuleusement à l’usage optimal, par leurs collaborateurs concernés, de l’application mise à leur disposition par la Primature. Cet outil permettra de renforcer la culture d’évaluation des performances par le biais de reportings trimestriels implantés qui seront soumis à Monsieur le Président de la République. 
Évoquant spécifiquement la directive présidentielle relative au renforcement de la gouvernance des archives et des documents administratifs, le Premier Ministre a exhorté les ministres à veiller à la mise en place d’un dispositif d’archivage des activités par leurs services et agents. 
Il a invité le Ministre chargé de la Fonction publique, en rapport avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, à finaliser, dans les plus brefs délais, le projet d’arrêté relatif à la mise en place de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la révision du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA).
 Par ailleurs, le Premier Ministre a engagé le Ministre chargé de l’Energie à entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’accélération des projets en cours en matière d’électrification rurale et de renforcement des mesures d’accès facilité des ménages à l’énergie solaire. Il a également insisté sur les modalités de réalisation, dans les meilleurs délais, d’un pipeline de gaz de Saint-Louis à Dakar tiré de l’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim  (GTA). S’agissant de la gestion de la période de chaleur, caractérisée par des pics de consommation d’électricité, il a souligné la nécessité de veiller à l’approvisionnement conséquent du réseau. 
En vue de la réoccupation progressive des locaux du building administratif « Mamadou DIA » dans les meilleurs délais, le Premier Ministre a fait part des développements intervenus dans la gestion du contrat de remise en état de cet édifice.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur l’initiative des Autoroutes de l’Eau ;
•       Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait une communication sur les conditions d’accès à la dialyse ;
•       Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur le Forum de GAVI tenu le 20 juin 2024 à Paris. 

Polémique sur les déguerpissements : le ministre de l’Intérieur répond au maire de Colobane

Une vive controverse entoure la circulaire qui a conduit à une série de déguerpissements dans les marchés sénégalais. Le maire de Colobane, Abdoul Aziz Paye, a pointé du doigt le ministre de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine. Celui-ci a réagi en rejetant toute responsabilité, soulignant les distinctions entre les pouvoirs déconcentrés et décentralisés.

Le général Jean Baptiste Tine a répondu avec ironie aux accusations du maire de Colobane. « C’est la première fois que je vois un maire qui n’est pas destinataire d’une circulaire qui dit que c’est le ministre de l’Intérieur qui m’a chargé de le faire », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par Bes Bi. Il a insisté sur le fait que le ministère de l’Intérieur ne donne pas de directives aux maires, mais que les pouvoirs sont déconcentrés et décentralisés.

Le ministre a précisé que sa circulaire était destinée aux autorités administratives et non aux maires. Il a cité l’exemple de Rufisque, où les déguerpissements se sont déroulés sans problème majeur grâce à un bon encadrement. En revanche, il a pointé du doigt des problèmes spécifiques à Colobane, suggérant que les autorités locales ont peut-être mal géré la situation.

Jean Baptiste Tine a laissé entendre que les difficultés rencontrées à Colobane pourraient être dues à des problèmes de gestion locaux. « Je pense que vous avez d’autres problèmes à Colobane, et tout le monde s’est engouffré dedans. Et, ce n’est pas très bien », a-t-il ajouté, critiquant implicitement la gestion du maire Abdoul Aziz Paye.

Cette polémique met en lumière les tensions entre les autorités locales et centrales au Sénégal. Le ministre de l’Intérieur appelle à une meilleure gestion et coordination des actions pour éviter de tels conflits à l’avenir. Les déguerpissements dans les marchés restent un sujet délicat nécessitant une approche concertée et bien encadrée pour minimiser les impacts sur les populations concernées.

Délivrance de casier judiciaire à domicile : Les précisions du ministère de la Justice

Dakar, 30 juin 2024 – Depuis quelques jours, un site internet propose la délivrance de casier judiciaire à domicile en moins de 48 heures, moyennant le paiement d’une certaine somme. Face à ces informations, le ministère de la Justice a tenu à apporter des clarifications importantes à travers un communiqué officiel.

Le ministère de la Justice a fermement indiqué qu’il n’est nullement associé à cette initiative. Il a rappelé que la délivrance du casier judiciaire est un processus légalement encadré et que seules les structures officielles du ministère sont habilitées à intervenir dans cette procédure.

Le communiqué souligne que la délivrance du casier judiciaire est strictement réglementée. Aucune autre structure, en dehors des services du ministère de la Justice, n’a l’autorisation de délivrer ces documents à l’heure actuelle. Toute tentative de contournement de cette réglementation est considérée comme illégale.

Le service de communication du ministère de la Justice a également précisé qu’il se réserve le droit d’engager toute action appropriée contre ces agissements. Cela inclut des poursuites judiciaires contre les individus ou entités impliqués dans cette fraude. Le ministère veille à la protection des citoyens contre de telles pratiques et assure que des mesures seront prises pour mettre fin à ces initiatives illégales.

Le ministère de la Justice rappelle aux citoyens que la délivrance de casier judiciaire doit se faire uniquement à travers les canaux officiels. Toute autre offre de service, notamment celles proposant une délivrance à domicile contre rémunération, doit être considérée avec méfiance. Le ministère invite la population à rester vigilante et à signaler toute activité suspecte liée à la délivrance de documents officiels.

Mercato: Ilimane Ndiaye retrouve Gana Gueye a Everton

Ce mercredi le club anglais d’Everton a annoncé sur les réseaux la venue de l’attaquant sénégalais de 24 ans Ilimane Ndiaye qui s’est engagé avec le club anglais pour les 5 prochaines années.

Un an après sa signature a l’Olympique de Marseille, l’attaquant des lions retourne en Angleterre un an après son départ de Sheffield United. L’arrivé d’Ilimane Ndiaye a Marseille suscité beaucoup d’espoirs au sein du club phocéen. Mais une saison décevante pour le l’attaquant sénégalais qui n’a inscrit que quatre (4) but et trois (3) passes décisives en 46 matchs toutes compétitions confondues.Ndiaye n’a pas briller avec l’Olympique de Marseille, mais a réalisé son rêve d’enfance de jouer sous la pelouse du vélodrome. Les détails du transferts ne sont pas connus, mais plusieurs des médias sportifs affirme que le club anglais a déboursé une somme de 20 millions d’euros pour s’attacher les service de l’attaquant de 24ans.
Ilimane retrouve son compatriote idrissa Gana gueye qui a joué un rôle important dans sa venue dans le MerseySide. Ilimane a déjà fait ses adieux aux marseillais.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°214 – du 03/07/2024

🔴 SECTEURS AGRICOLE ET MINIER AU SÉNÉGAL : LA BOAD DÉCAISSE 32 MILLIARDS DE FRANCS CFA
🔴 THIERNO BOCOUM : « SONKO, HORS DE L’ASSEMBLÉE POUR SA DPG, N’EST PLUS PREMIER MINISTRE »

🔴 EN ROUTE VERS PARIS : CHEIKH TIDIANE DIOUF PRÊT POUR L’OLYMPISME

Ousmane Sonko rencontre les commerçants de Colobane : « Nous ne tolérerons plus l’anarchie »

48 heures après sa descente à Colobane, le Premier ministre Ousmane Sonko a reçu ce mardi les commerçants et riverains de cette zone pour discuter des récentes mesures de désencombrement et répondre à leurs préoccupations. Cette rencontre intervient dans un contexte de tensions suite aux actions entreprises par le gouvernement pour rétablir l’ordre dans les espaces publics encombrés.

Lors de cette rencontre, Ousmane Sonko a commencé par rappeler les objectifs que le nouveau régime s’est fixés : « Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a été élu par une écrasante majorité des Sénégalais. Il est venu avec un programme bien ficelé et axé sur le triptyque : « Jub Jubël Jubënti ». Il ne doit pas y avoir de discrimination dans ce que nous apportons pour nos mandants. » Il a souligné l’importance de mettre en œuvre les politiques promises aux citoyens de manière équitable et rigoureuse.
Les commerçants et riverains de Colobane ont profité de cette rencontre pour exprimer leurs frustrations et leurs craintes concernant les mesures de désencombrement qui ont perturbé leurs activités économiques. Beaucoup d’entre eux ont subi des pertes financières importantes en raison de ces actions. Sonko, conscient de ces impacts, a écouté attentivement les plaintes et a promis de prendre en compte les préoccupations des citoyens.
« On ne doit pas se faire justice soi-même. Cela ne favorise que l’anarchie. On ne pourra pas l’accepter. Il faut constater, alerter et laisser aux autorités compétentes le soin d’intervenir », a déclaré le Premier ministre, insistant sur la nécessité de respecter les procédures légales pour toute revendication. Il a averti que le gouvernement ne céderait pas aux pressions ou aux menaces, affirmant que : « Nous sommes un gouvernement qui ne subit ni pression, ni chantage. Nous sommes à la tête du pays, mais nous avons ce rôle qui consiste aussi à rappeler aux gens les respects des règles établies. Il le faut parfois et avec fermeté. Nous avons pendant longtemps assisté à ce rapport de chantage et de menaces. Ce que nous aurons à faire pour le pays, nous le ferons et avec rigueur pour avoir les résultats attendus. »
Le Premier ministre a également précisé que des instructions claires avaient été données pour assurer le bon déroulement des opérations de désencombrement. « Nous n’allons plus accepter que les routes goudronnées soient bloquées. Ce n’est pas toléré. Au niveau des écoles, des hôpitaux, il est inadmissible que des gens se mettent à les encombrer », a-t-il affirmé. Il a exhorté les riverains et commerçants à faire preuve de tolérance et à coopérer avec les autorités pour que les mesures mises en place soient bénéfiques pour tous.
En conclusion, Sonko a invité toutes les populations à faire preuve de patience et de tolérance pour permettre au gouvernement de mener à bien son programme de réformes. « Nous invitons toutes les populations à faire preuve de patience et de tolérance pour que le travail que nous avons entamé soit achevé au bénéfice de tous », a-t-il ajouté.
Cette rencontre importante a également vu la participation de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Gueye Diop, ainsi que le ministre de la Microfinance. Leur présence souligne l’engagement du gouvernement à travailler de concert avec les différentes parties prenantes pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les citoyens.
En résumé, cette rencontre entre le Premier ministre et les commerçants de Colobane marque un pas important dans le dialogue entre le gouvernement et les acteurs économiques locaux. Ousmane Sonko a réitéré l’engagement de son administration à mener des actions fermes et justes pour le bien-être de tous les Sénégalais, tout en appelant à la coopération et à la compréhension de tous pour surmonter les défis actuels.

Audience avec le Ministre des Pêches : Dr Fatou Diouf appelle à la fédération des Organisations Faitières

Le Ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, Dr. Fatou Diouf, a tenu une audience ce 2 juillet 2024 avec les acteurs de la pêche industrielle. Cette rencontre de prise de contact a été l’occasion pour ces acteurs de soulever les défis auxquels le secteur est confronté et de proposer des solutions.

Parmi les problématiques évoquées, le repos biologique a été un sujet central, avec des demandes pour réévaluer sa périodicité et sa durée d’observation. Les participants ont également soulevé des questions sur les arraisonnements, la fiabilité des statistiques, les infractions dans les zones de pêche, les difficultés spécifiques des rougettiers, la cherté du gasoil et de l’électricité, ainsi que les lenteurs administratives dans la délivrance des licences de pêche.

Dr. Fatou Diouf a insisté sur l’importance du Code de la marine marchande, actuellement en révision pour mieux définir les responsabilités du Sénégal en tant qu’État du pavillon. Elle a assuré les acteurs de la convocation régulière des commissions d’arraisonnement pour traiter plus rapidement les dossiers d’infraction. Concernant le repos biologique, elle a demandé à la Direction des Pêches Maritimes (DPM) de lui fournir des propositions basées sur l’avis scientifique du Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT).

Le Ministre a particulièrement souligné la nécessité pour les organisations faitières de se fédérer. Selon elle, cette fédération permettra à l’administration d’avoir un interlocuteur légitime et représentatif, facilitant ainsi une approche participative et inclusive pour le bien-être du secteur.

Enfin, Dr. Diouf a annoncé que des audiences seront prochainement organisées avec les différentes organisations et acteurs sans affiliation, afin de discuter de leurs préoccupations spécifiques.

Les acteurs présents ont exprimé leur volonté de collaborer et de concentrer leurs efforts sur les questions d’intérêt commun, tout en soutenant les objectifs du Ministère pour relancer le secteur des pêches.

MAIRIE DE SANDIARA : Aliou Gning de BBY remplace Dr Serigne Diop

Après plus de deux mois sans maire, la commune de Sandiara a un nouveau maire. Il s’agit de Aliou Gning, responsable de l’Apr et de Benno Bokk Yaakaar (BBY), qui était jusque-là 1er adjoint de la commune de Sandiara. Il assurait l’intérim en remplacement du maire démissionnaire, Dr Serigne Guèye Diop nommé ministre dans le nouveau gouvernement de Ousmane Sonko. L’élection du nouveau maire a eu lieu à Sandiara et il est arrivé en tête avec 40 voix sur les 55 votants devant Mouhamed Faye, membre du parti Pastef et proche du maire démissionnaire, 14 voix, et Khadim Tine, responsable de l’Apr, 1 voix.
Aliou Gning qui a tendu la main à son prédécesseur, Dr Serigne Diop et aux autorités administratives, compte associer les populations dans tout ce qu’il fera.

« Je serais le maire de tous les habitants de Sandiara. J’ai l’habitude de le dire: »celui qui veut aller vite part seul, par contre celui qui veut aller très loin, va avec une équipe. Au-delà des conseillers et des employers municipaux, je voudrais aussi lancer un appel, donc tendre la maire aux autorités administratives d’abord, en premier lieu le sous-préfet qui représente ici le chef de l’Etat et à toute son équipe. Je lance aussi un appel à M. Le ministre Serigne Guèye Diop à qui nous souhaitons plein succès pour ses nouvelles fonctions mais à qui nous tendons la main. Il a été le maire de Sandiara où il a fait beaucoup de choses. J’ai été son adjoint pendant dix ans. Je suis là pour continuer le travail qui a été fait et bien entendu pour apporter les changements nécessaires parce qu’il faut le rappeler, il n’y a aucune œuvre humaine qui est parfaite. Donc le populations seront associées à tout ce que nous ferons. J’ai l’habitude de le dire aussi, tout ce qui se fait pour moi, sans moi, c’est contre moi’, a indiqué le nouveau édile de la ville de Sandiara, Aliou Gning.

Aly Saleh

MAISON DE LA PRESSE BABACAR TOURÉ : Sambou Biagui prend fonction

La maison de la presse Babacar Touré a un nouveau patron. Il s’agit du journaliste Sambou Biagui qui remplace à ce poste Bara Ndiaye qui aura dirigé l’institution pendant plus de dix ans.
Ce dernier, dans son speech, à l’occasion de la cérémonie de passation de service, a confondu en remerciements et félicité son successeur à la tête de la maison Babacar Touré. Une occasion pour le maire de Méwane de laisser sous-entendre une demande au nouveau Directeur général de garder le personnel qu’il avait lui même recruté et mis en place à l’exception du comptable nommé par décret. À la fin de son discours, l’ancien journaliste, Bara Ndiaye, a automatiquement quitté le présidium indiquant qu’il avait un vol à prendre. Ce dernier a quitté les lieux avec le personnel de la maison de la presse comme s’ils s’étaient tous passés le mot. Ce qui a mis l’assistance composée, en grande partie, d’hommes et de femmes des médias, dans l’inconfort total.
Pour tous, l’élégance républicaine, la courtoisie et la descence voudraient que le prédécesseur de Biagui reste dans la salle avec son ancien personnel pour écouter les allocations intéressantes qui ont suivi.

Au chapitre des allocutions, parents, amis, membres de Pastef et joirnalistes dont Abdoulaye Mbow qui, au nom de l’APRES, a demandé au nouveau patron de la Maison de la presse Babacar Touré de transformer la Maison de la presse en une entité de réflexion à tous les niveaux afin que la presse nationale puisse retrouver ses lettres de noblesse.

« Sambou Biagui, nous avons foi en lui et nous lui demandons solennellement de transformer cette maison de la presse en une entité de réflexion à toutes les échelles afin que la presse nationale puisse retrouver ses lettres de noblesse. Actuellement, on ne sait plus qui est qui ou qui fait quoi dans la presse et cette Maison de la presse peut service de tribune pour aider les jeunes confréres à toujours mieux comprendre les enjeux du métier de journaliste. Biagui, restez et demeurez élégant puisque depuis quelques années que vous êtes le président de l’Association de la presse pour l’entraide et la solidarité (APRES) et lorsque nous portions l’organisation sur les fonds baptismaux, c’était une manière pour les journalistes que nous sommes de nous entraider, de pouvoir contribuer véritablement au développement professionnel des journalistes et techniciens puisque Abdoulaye Faye, Aly Saleh, Fatou Sy et tant d’autres ont participé à octroyer des Parcelles de terrain aux hommes et femmes des médias que nous sommes, c’est vraiment salutaire. Donc, c’est ce monsieur élégant, courageux, engagé qui devient aujourd’hui le directeur général de la Maison de presse », a souligné Abdoulaye Mbow.

Dans son discours prononcé en l’absence de son prédécesseur, le nouveau patron de la Maison de la presse Babacar Touré a remercié le chef de l’Etat pour le choix porté sur sa personne: « ce jour est d’une importance capitale pour nous journalistes, techniciens et professionnels des médias, je voudrais rendre un vibrant hommage à son excellence M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye président de la République du Sénégal, au premier ministre, au ministre de la communication et à tous les membres du gouvernement pour le choix porté sur ma modeste personne. Chers confréres, chers conseurs, cette nomination est la vôtre, cette maison est aussi la vôtre.
J’adresse mes félicitations et mes encouragements à Bara Ndiaye et à tout le personnel de la maison de presse sans distinction aucune pour le travail remarquable abattu avec dévouement pour que cette structure soit ce qu’elle est aujourd’hui. Je suis conscient des responsabilités qui m’incombent et des défis qui se dessent devant nous. Aussi, je suis convaincu qu’avec l’engagement de chacun d’entre vous, nous saurons relever les défis. J’invite tous les journalistes et professionnels des médias nationaux comme étrangers et les étudiants en journalisme à s’approprier cette espace », a indiqué le nouveau directeur général de la maison de la presse.

Le président de l’APRES a aussi dit son engagement à faire de cet édifice dédié à la presse sénégalaise, « une ruche bourdonnante d’activités et d’inventions, avec des idées novatrices ».
Selon lui, il s’agira de mettre en place « un cadre d’échanges mensuel pour raffermir les liens et offrir aux futurs reporters, un cadre de renforcement de capacités (radio, télévision, presse écrite et en ligne) et dans tous les supports de communication où des experts animeront des panels de haut niveau ».

Aly Saleh

OCCUPATION D’UN IMMEUBLE EN RUINE PAR LE COUPLE FRANÇAIS DERAMBURE : Les héritiers réclament à Dakar Interim Sénégal leur bien

Depuis le décès du sieur B. Faye en février 2014, ses héritiers, dont sa veuve et ses quinze (15) enfants, se battent pour récupérer un immeuble à Dakar, loué à l’entreprise DIS qui refuse de le restituer pour sa démolition du fait qu’il est délabré.

L’immeuble en question, un héritage familial, est actuellement loué par Dakar Interim Sénégal (DIS), une agence de sécurité dirigée par Éric et Catherine Derambure. Depuis 1997, ces derniers exploitent cet espace, malgré des plaintes répétées des propriétaires auprès de lasous-préfecture, de la préfecture et du ministère del’Urbanisme pour demander la démolition du bâtiment.

Les propriétaires tentent, en effet, depuis des années de lefaire, mais les Derambure refusent de quitter les lieux,probablement à cause du loyer dérisoire de 450 000 francsCFA par mois. Selon un des héritiers, c’est parce que le couple français est protégé par de hauts placés.

L’état de l’immeuble est alarmant, comme l’ont confirmé des rapports d’experts récents. Des fissures généralisées, une dégradation avancée des structures porteuses, et même des risques d’effondrement concernent plusieurs parties du bâtiment, notamment les façades, les planchers et la toiture. Malgré ces dangers évidents, les locatairesactuels se contentent de réparations temporaires pour masquer les défauts. 

Outre les défis structurels, le conflit est exacerbé par des problèmes financiers et juridiques. Les Derambure réclament une somme substantielle de 200 millions de francs CFA pour quitter les lieux.

Les autres déboires de la srtucture DIS

La situation des Derambure est aggravée par le fait que leur entreprise DIS est en redressement judiciaire depuis 2017, accumulant des dettes massives envers diverses institutions publiques. Ils doivent :

• 1,6 milliard de francs CFA à l’IPRES (Institution dePrévoyance Retraite du Sénégal)

• 2,025 milliards de francs CFA aux Impôts et Domaines

• 1,141 milliard de francs CFA à la Caisse de sécurité sociale.

En outre, d’après les témoignages recueillis sur certainsemployés qui ont préféré garder l’anonymat, les employés deDIS travaillent dans des conditions déplorables, sous lamenace constante de perdre leur emploi. Le directeur desopérations, est perçu comme un complice. Le bâtimentoccupé par DIS à Point E est vétuste, en ruine, et menace des’effondrer à tout moment, exposant les employés à undanger mortel. Or, le maintien des employés dans unbâtiment dangereux viole les normes de sécurité et de santéau travail. L’article L. 301 du Code du travail oblige lesemployeurs à garantir la sécurité et la santé des travailleurssur leur lieu de travail.

 

Face à cette impasse, les héritiers de B. Faye préparent une conférence de presse et ont lancé des appels pressants aux autorités sénégalaises. Ils demandent une intervention rapide pour évacuer DIS, garantir la sécurité des travailleurs et permettre la récupération de leur propriété. D’ailleurs, la justice s’occupe de l’affaire qui doit être mise en délibéré ce 8 juillet. 

Le Dakarois 

 

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°213 – du 02/07/2024

🔴 RISQUE D’EFFONDREMENT DE L’IMMEUBLE OCCUPÉ PAR DAKAR INTERIM SÉNÉGAL : LE PUISSANT COUPLE FRANÇAIS DERAMBURE REFUSE DE VIDER LES LIEUX
🔴 DIMINUTION DES SALAIRES ET RETRAITS DE CERTAINS AVANTAGES À LA RTS : MAMA MOUSSA NIANG CONVOQUE UNE AG AUJOURD’HUI

🔴 APRÈS LA FINALE DE L’EURO 2016 : LE PORTUGAL OFFRE À LA FRANCE UNE REVANCHE AUX 1/4 DE CETTE ANNÉE

Baccalauréat 2024 : 159.487 Candidats en lice

Les candidats au baccalauréat 2024 au Sénégal débuteront leurs épreuves ce mardi 2 juillet 2024. En tout, 159.487 élèves sont inscrits pour passer cette étape cruciale de leur parcours scolaire. Cet examen représente un jalon important dans la vie des étudiants, marquant la fin de l’enseignement secondaire et ouvrant les portes de l’enseignement supérieur.

Pour encadrer cet important événement, un vaste dispositif a été mis en place. Environ 696 jurys, 10.008 examinateurs et 11.392 surveillants seront mobilisés à travers 486 centres d’examen répartis sur l’ensemble du territoire. Ce déploiement logistique témoigne de l’importance du baccalauréat dans le système éducatif sénégalais.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, effectuera une visite dans plusieurs centres d’examen à Dakar dès la matinée du premier jour des épreuves. Cette visite a pour but de superviser le bon déroulement des examens et d’apporter son soutien aux candidats ainsi qu’au personnel encadrant. « Nous tenons à nous assurer que tout se passe dans les meilleures conditions possibles pour nos élèves, » a déclaré le ministre.

L’organisation de cet examen mobilise des ressources humaines et matérielles considérables. Les centres d’examen ont été préparés pour accueillir les candidats dans des conditions optimales, respectant les normes de sécurité et de confidentialité requises. Les surveillants et examinateurs ont été formés pour garantir l’équité et la transparence des épreuves.

Le baccalauréat reste une étape décisive pour les étudiants sénégalais. Il s’agit non seulement d’un rite de passage, mais aussi d’une qualification essentielle pour accéder à l’enseignement supérieur et au marché du travail. Les résultats de ces examens détermineront les futures orientations académiques et professionnelles des candidats.

De nombreux candidats expriment à la fois stress et espoir à l’approche de ces épreuves. Fatou Ndiaye, élève en terminale S, confie : « C’est une période très stressante, mais je me suis bien préparée. J’espère réussir pour pouvoir poursuivre mes études en médecine. » De son côté, Mamadou Diop, élève en terminale L, déclare : « Le bac est une étape cruciale. Je veux réussir pour réaliser mon rêve de devenir avocat. »

Le baccalauréat 2024 est donc non seulement une étape cruciale pour les étudiants, mais aussi un moment de grande importance pour l’ensemble du système éducatif sénégalais. La mobilisation des autorités, des enseignants, des parents et des étudiants montre l’engagement de toute la nation dans la réussite de cet examen.

Les résultats du baccalauréat détermineront les futures orientations académiques et professionnelles des jeunes Sénégalais, influençant ainsi le développement socio-économique du pays. En attendant les résultats, tous les regards sont tournés vers les centres d’examen où des milliers de candidats s’apprêtent à écrire une nouvelle page de leur vie.

Nicolas Jackson : Un avenir incertain à Chelsea

Rien n’est encore joué, mais une nouvelle pourrait inquiéter les fans de Nicolas Jackson. Selon The Sun, relayé par L’Observateur, l’attaquant sénégalais pourrait être utilisé comme monnaie d’échange par Chelsea dans le cadre de leurs démarches pour recruter le Suédois Alexander Isak. Le prix de vente d’Isak est fixé à 100 millions de livres sterling (près de 80 milliards de F CFA) par son club, Newcastle.

«Compte tenu des frais exigés, il est peu probable qu’un accord soit conclu sans qu’aucun joueur ne change de direction – et Jackson a été suggéré», rapporte le tabloïd britannique.

La même source ajoute que «Jackson a été considéré comme une figure importante pour l’avenir à Chelsea, mais pourrait devoir être sacrifié si un accord pour Isak devenait possible.» Arrivé de Villarreal il y a un an, l’international sénégalais, qui compte 14 sélections, est sous contrat avec Chelsea jusqu’en 2031. Il a signé 17 buts et 6 passes décisives la saison dernière, toutes compétitions confondues.

Les spéculations autour de ce potentiel échange soulèvent des questions sur l’avenir de Jackson à Stamford Bridge et sur les stratégies de recrutement de Chelsea pour renforcer leur attaque.

Remise du rapport des assises de la Justice au Président de la République

Le rapport final des assises nationales de la Justice sera officiellement remis au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ce jeudi. Cette annonce a été faite lundi à Dakar par le professeur Babacar Guèye, facilitateur de cette concertation citoyenne qui s’est tenue du 28 mai au 4 juin derniers au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

Le professeur Babacar Guèye a révélé cette information lors de la cérémonie d’ouverture de la table ronde nationale d’évaluation du processus électoral au Sénégal, notamment de la présidentielle du 24 mars dernier. Il répondait à une question posée par Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, concernant la date de dépôt du rapport final des assises de la Justice, organisées dans le cadre de la quatrième édition du Dialogue national.

“Nous comptons beaucoup sur ce rapport dont la mise en œuvre des conclusions pourrait améliorer le fonctionnement de la justice,” a souligné M. Cissé.

Pour rappel, le professeur Babacar Guèye a été désigné facilitateur des assises de la Justice par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Ces assises ont pour objectif de proposer des réformes visant à améliorer le système judiciaire sénégalais, en prenant en compte les attentes et les préoccupations des citoyens.

La remise de ce rapport marque une étape importante dans le processus de réforme de la justice au Sénégal, avec l’espoir que les recommandations formulées seront prises en compte pour renforcer l’équité et l’efficacité du système judiciaire.

Section de recherches : Le journaliste Babacar Touré convoqué

Le patron du groupe de presse Kewelo, Babacar Touré, a annoncé qu’il est convoqué demain mardi à la Section de recherches (SR) de Colobane.

« … J’informe l’opinion que je suis convoqué demain par la Section de recherches. J’ai donné la parole à des gens qui ont été escroqués par Marie Lo », informe M. Touré.

La convocation du journaliste d’investigation est liée à l’affaire de la fille du chanteur Ismaila Lo, qui a été arrêtée dans une affaire d’escroquerie.

Maître Dior Diagne a été citée dans le dossier par le biais de l’organe de presse de M. Touré. Elle aurait déposé une plainte pour laver son honneur. C’est dans ce cadre que Babacar Touré de Kewelo a été convoqué demain par les gendarmes de Colobane.

DÉTERMINATION SANS FAILLE DU PRÉFET DE RUFISQUE : Abdou Khadir Diop compte mener à bout les opérations de déguerpissement

Dans une interview exclusive accordée au Dakarois Quotidien, le préfet de Rufisque, Abdou Khadir Diop, a exprimé sa détermination à mener à bien les opérations de déguerpissement. Ces actions visent à réorganiser l’espace urbain en régulant les occupations illégales pour restaurer l’ordre et la sécurité publique.

Depuis quand êtesvous préfet de Rufisque ?

J’ai été installé le 16 novembre 2023. Je suis né a Rufisque, plus précisément à Diokoul Kaw. J’ai même au football ici.

Veuillez-nous parler des opérations de désencombrement que vous avez initiés.

Nous avons fait un diagnostic après notre installation, faisant  le tour du département. Nous avons fait un nombre de constats. Le premier que nous avons fait, c’est l’encombrement qui freine la mobilité.

Or, si les voix sont occupées de façon anarchique, il n’y aura pas de mobilité. Cela peut impacter négativement sur l’économie. Ce n’est pas parce que nous voulons déguerpir que nous l’avons fait. C’est plutôt pour le bien-être de la population et pour le développement de la ville. Le cadre de vie joue un rôle très important dans la vie des populations.

Le développement durable repose sur trois (3) axes : cadre de vie, économie et social. Donc, pour régler définitivement les difficultés liés au développement durable, il faut agir sur ces trois axes là.

J’ai ainsi organisé une réunion avec tous les acteurs (les collectivités territoriales, les communautés) pour leur demander d’améliorer ensemble notre cadre de vie. Et je les ai laissés discuter entre eux pendant des mois. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu de querelles. Nous avons privilégié la communication et la sensibilisation.

J’étais tout le temps sur le terrain car moi je travaille comme ça. J’ai divisé mon emploi du temps en trois parties – le bureau, pour signer les courriers ; le terrain, pour discuter avec les acteurs,et les audiences pour recueillir l’avis des populations -. Quand j’ai fini d’avoir tous les éléments qui me font comprendre la difficulté que vivent les habitants de Rufisque j’ai pris la décision de mener des opérations de désencombrement.

Donc, si on comprend bien, c’est cette réunion avec les acteurs qui a mené au succès ces opérations ?

Oui car c’était de longues concertations. Pour la situation du « daral » (foire au bétail), je suis allé là-bas pour discuter avec eux. Et je leur ai proposé de le moderniser. Et tous les acteurs étaient d’accord pour ma proposition. On a fait construire le mur et tout le monde a participé à cette construction. Toutes les entreprises ont participé à la construction du mur. Ce sont même les maçons de Rufisque qui ont fait le travail et on l’a construit en l’espace de cinq (5) jours.

Cette réorganisation était un succès car il n’y a pas eu de vol de bétail cette année et ils ont gagné beaucoup d’argent par rapport aux années précédentes. J’ai fait pareil pour le marché central.

Cette réorganisation a touché toutes les communes du département ou c’est seulement quelques communes ?

Ce qu’on est entrain de faire concerne toutes les communes. Le département compte trois arrondissements : arrondissement de Rufisque (Rufisque Est, Rufisque Ouest et Rufisque Nord), arrondissement de Sangalkam (Sangalkam, Sébikotane et Tivaouane Peulh), arrondissement de Bambylor (Sébikotane, Yenne et Diamniadio).

J’ai ainsi parlé avec tous les sous-préfets pour harmoniser le travail.

Le sous-préfet de Sangalkam a fait une large opération pour libérer la route de Niague car si on libère cette route on agit sur le tourisme car c’est la Route qui mene vers Lac Rose. On agit aussi sur l’artisanat car il y a beaucoup d’artisans là-bas.

Le sous-préfet de Diamniadio a pris lui aussi un arrêté pour démarrer le travail. C’est comme ça qu’on a agit.

Nous avons des collectivités très engagées même si elles n’ont pas beaucoup de moyen. Parfois, il suffit juste qu’il y ait quelqu’un pour leur donner un coup de pouce pour qu’elles puissent réaliser beaucoup de choses.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées depuis le début de l’opération ?

Des problèmes de moyens logistiques. Si l’on veut avoir des pelles mécaniques, des camions ainsi que de camions-plateaux, c’est couteux. Il faut avoir le soutien de l’Etat et des collectivités territoriales. Mais, depuis qu’on a démarré, ce sont des hommes de bonnes volontés et certaines sociétés comme la Sococim, Layousse, entre autres, qui nous viennent en aide. Ces personnes nous fournissent des camions, des pelles mécaniques, etc.

Nous avons saisi des services de l’Etat mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réaction venant d’eux alors que moi je n’attends pas. Je fais ce que j’ai à faire et le reste vient après car pour moi je dois réussir ma mission.

Est-ce que l’opération de désencombrement a touché les marchants ambulants qui occupent les grandes artères et avez-vous prévu des sites de recasement ?

Nous avons pris un arrêté pour interdire les rassemblements sur les boulevards car ces rassemblements étaient la cause des embouteillages et beaucoup d’accidents.

Avant de prendre cette décision, nous avons réfléchi à une alternative.

Dans le marché, il y a un grand espace non occupé car les marchands voulaient tout le temps mettre leurs marchandises sur la route. Nous leur avons demandé d’aller dans le marché.

Aux alentours de l’école Ibra Seck, c’était pareil. Toutes les rues étaient occupées de sorte que même les élèves n’avaient plus accès à l’école.

Cela à installer une situation d’insécurité.

Même l’accès au centre commercial était bloqué.

Nous avons ainsi organisé une grande opération pour dégager la rue. D’ailleurs, il  y en a même qui sont actuellement dans le centre commercial.

Avez-vous pris des mesures pour le suivi ?

Moi, je suis là pour gérer l’ordre public. Je dois veiller à la tranquillité et à la sécurité de la population. Tant que je suis à la tête de cette préfecture, j’assumerai ma mission.

Pour le suivi, j’ai mis en place un comité départemental de suivi des opérations de désencombrement qui regroupe tous les acteurs.

Le comité doit se rénir ce mardi. Et dans ce comité, il y a des sous-comités qui regroupent les conseils de quartiers.

On a même lancé un challenge pour les fleuristes, les décorateurs et chacun a fait sa proposition. Certains proposent de faire les pavés pendant que les fleuriste s’engagent à décorer les espaces libérés.

Ça c’est un engagement citoyen et ils sont bien engagés aux côtés de la brigade dénommée Unité mobile de désencombrement constituée de policiers, gendarmes et agents des services d’hygiène, du Cadastre, des services techniques des collectivités territoriales et de l’urbanisme, etc.

Avez-vous donné des sommations aux occupants avant l’opération de désencombrement ?

Je vous avez dit que j’ai fait une large concertation de plusieurs mois avec les acteurs.

J’ai fait ensuite des sommations et le sous-préfet les a distribuées.

Au-delà de ces sommations, j’ai fait des circulaires, des communiqués.

Même les imams dans leurs sermons ont lu le communiqué pour sensibiliser la population.

Mon adjoint a même pris les lettres et la circulaire pour faire le tour du département afin de parler avec les acteurs et de les sensibiliser.

Quand nous sommes venus beaucoup parmi eux était déjà partis. Ceux qui restaient c’étaient ceux-là qui pensaient que les choses aller se passer comme d’habitude. s

Souvent, ces sommations n’étaient pas respectées. Mes prédécesseurs avaient entrepris une démarche pareille mais cela n’a pas aboutit.  Moi je suis allé jusqu’au bout. Et je n’ai jamais eu de pression venant des autorités.

Avez-vous un message à l’endroit de la population ?

Juste leur dire que ce que nous sommes entrain de faire c’est pour leur bien-être pour que Rufisque soit un département de référence. Je les remercie car tous les habitants ont adhéré à cette cause.

Nous ne sommes pas venus pour détruire mais pour construire car nous avons beaucoup de projets pour Rufisque.

J’en profite pour lancer un appel aux autorités étatiques. Il y a beaucoup de canaux à ciel ouvert dont le travail de construction est arrêté depuis longtemps. C’est bientôt l’hivernage, il faut apporter des solutions à cela.

Nous avons des entreprises ici et de la main-d’œuvre qui peuvent terminer tous ces travaux. Donc, ce n’est plus la peine d’aller chercher des entreprises pour leur confier les travaux. Ces jeunes sont qualifiés et déterminés pour changer le visage de Rufisque. Ils ont juste besoin d’accompagnement.

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Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°212 – du 01/07/2024

🔴 LE PRÉFET DE RUFISQUE SUR LES OPÉRATIONS DE DÉGUERPISSEMENT : « TANT QUE JE SUIS À LA TÊTE DE CETTE PRÉFECTURE, J’ASSUMERAI MA MISSION »
🔴 DÉGUERPISSEMENTS – SONKO REFILE LA PATATE CHAUDE AUX COLLECTIVITÉS : LA CIRCULAIRE DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR DÉMENT LE PM

🔴 VICTOIRE D’AMA BALDÉ SUR GRIS BORDEAUX PAR DÉCISION ARBITRALE : PAS DE CHUTE !

L’ ABSENCE DE CONNEXION ENTRE LE PM ET SES MINISTRES : Ousmane Sonko toujours en campagne électorale présidentielle

Monsieur le Premier Ministre, les Sénégalais ont voté, ils ont élu Bassirou Diomaye Diakhar FAYE

Apparemment votre DPG est prête mais vous ne lisez pas les rapports d’activités de vos ministres
Votre rôle est de coordonner, d’orienter et de guider toutes les prises de décision, d’engagements des ministres dans l’accomplissement des missions de service public qui leurs sont assignés.
Mais le constat est que vous êtes en déphasage avec les actions politiques de votre gouvernement sur le terrain tellement vous êtes obnubilé par le discours populiste.
La récente annonce de visite à Colobane et à Ans Bernard montre à aisance du manque de maîtrise des dossiers actuels.

Qu’est-ce qui explique ces erreurs de communication dans la coordination des actions du gouvernement ?

Comment pouvez-vous ignorer la circulaire n°003317/MINTSP/SG:sp du 07 Mai 2024 de votre Ministre de l’intérieur qui a instruit à ses services de procéder au désencombrement de la voie publique en coordination avec les collectivités territoriales?
Peut-être que vous étiez trop occupé à préparer votre anniversaire du 15 juillet et cette circulaire vous a échappé.

En outre, pour ce qui est de votre déplacement à Ans Bernard derrière le Palais de la République, si vous comptez communiquer sur une vente d’un périmètre de 3ha, cette affaire était déjà relayée par les médias sénégalais depuis 2017 et repris par les médias en 2020. Vous étiez peut-être trop pris à engager les jeunes dans le gatsa gatsa que dans le Tabakh Tabakh.

En tant que le Premier des ministres vous feriez mieux de préparer votre communication, de vous atteler aux urgences de l’heure, de prendre vos responsabilités et votre courage sur la question de la DPG et toutes autres attentes ( déclaration de patrimoine, les réformes électorales, le processus de réconciliation nationale, l’apaisement de l’espace politique, la poursuite des solutions concrètes sur la cherté de la vie…..) que d’être là à renouer avec ses pratiques populistes et de gouvernance d’éclat, de buzz, de dagasanté sans retombée significative sur le vécu des sénégalais.

Prenez de la hauteur à l’image du Président Bassirou Diomaye Faye qui démontre de plus en plus qu’il mérite notre tapis rouge.
Neanmoins, j’invite Son Excellence Monsieur le Président de la République, à beaucoup plus de FERMETÉ et de RIGUEUR sur les agissements de son PM/ Opposant qui donne l’impression de tout mettre en œuvre pour faire de ce mandat une propriété personnelle en prenant la République pour Rue-Publique avec des déballages à tout va.

PM, noubliez pas qu’on vous attend respectueusement à l’Assemblée Nationale, avec le Tapis ROUGE, pour votre DPG afin de mieux comprendre les grandes orientations du PROJET, ce projet écrit vous nous disiez par des milliers d’intellectuels d’ici et de la Diaspora

Honorablement vôtre
Marietou DIENG
DEPUTE NON INSCRIT

Musique / Album « Yaay Kan? » : Yoro Ndiaye met sur le marché un album de 12 titres en quête d’une identité musicale

Face à la presse nationale ce vendredi 29 juin 2024, sur le Rooftop du Radisson Blu, l’artiste et chanteur sénégalais Yoro Ndiaye a présenté son nouvel album de 12 titres intitulé « Yaay Kan? » (Qui es-tu?). Cet opus est une interrogation profonde de l’artiste sur sa véritable identité, un appel au retour aux valeurs africaines, aux sources, à l’amour et à la protection de l’environnement. L’album se distingue par son originalité et nous interpelle sur le vrai sens de la vie et de la solidarité.

Ce projet musical a vu la participation de plusieurs artistes renommés, notamment Didier Awadi sur le titre « Feeling », Ash the Best avec la chanson « Wax », et Tapha Diaraby sur « Gëmgëm ». Une chanson est également consacrée au thème du viol, un acte criminalisé au Sénégal, mettant en lumière les préoccupations sociales de l’artiste.

Lors de cette présentation, les journalistes ont pu assister à des témoignages d’icônes de la musique sénégalaise telles qu’Ismaïla Lo, Michael Soumah, Didier Awadi, et Tapha Diaraby, ainsi que du jeune instrumentiste Yéyé Faye, fils de Lamine Faye du Lemzo Diamono. Yoro Ndiaye a su captiver l’audience avec des mélodies et des rythmes africains variés, allant de l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Ouest, parfois modernes et très ouverts.

« Cet album est sorti il y a un an. Vous avez vu la situation du pays, nous attendions juste que les activités reprennent leur cours normal. Nous avons passé des jours et des nuits à créer cet album, nous avons fait tout notre possible pour satisfaire tout le monde, » a déclaré Yoro Ndiaye. Il a également expliqué le choix du titre de l’album « Yaay Kan? », en mettant en avant l’importance de s’interroger sur son identité dans un monde en perpétuel changement.

Concernant l’absence notable de mbalax, Yoro Ndiaye a précisé : « Nous, les Sénégalais, avons le mbalax dans nos veines dès notre naissance. Pour créer de nouvelles choses, nous voulons apporter une nouvelle touche, toucher d’autres sensibilités. C’est pourquoi le mbalax n’est pas trop présent dans cet album. Mais le mbalax est en nous, et d’ailleurs au Sénégal, d’autres le font très bien même. »

Pour Yoro Ndiaye, cet album est une restitution de l’ensemble de ses expériences musicales, une ode à l’Afrique et à ses habitants, une invitation au voyage et à la découverte de l’intégration à travers les sonorités. Il incarne la passion et l’engagement de cet artiste qui souhaite faire rayonner la culture africaine à travers le monde.

Pour terminer, Yoro Ndiaye a annoncé des activités de promotion prévues au Sénégal et à l’étranger. « Pour faire connaître l’album à la population, nous avons prévu une tournée partout dans le monde. Nous commencerons au Canada à la fin du mois de juillet, les 27 et 28 juillet, et le 3 août 2024. Nous continuerons également la promotion de l’album au Sénégal, comme chaque vendredi, ici même au Radisson Blu, » a-t-il conclu.

Yoro Ndiaye semble prêt à partager sa vision et son message avec un public global, renforçant ainsi sa quête d’identité musicale et son engagement envers la culture africaine.

M. C. Diagne

Lutte : Ama Baldé bat Gris Bordeaux par décision médicale

Ce dimanche à l’Arène nationale, Ama Baldé et Gris Bordeaux s’affrontaient dans un combat crucial pour se remettre de leurs défaites respectives lors de leurs dernières sorties. C’est finalement Ama Baldé qui a remporté le duel par décision médicale.

Le combat n’a duré que moins de cinq minutes. Après deux minutes et trente secondes de balancement de bras et quelques échanges de coups, les deux lutteurs se sont engagés dans un corps à corps intense qui les a emmenés derrière les sacs. De retour dans l’enceinte, la bagarre a continué, mais une blessure de Gris Bordeaux a nécessité une intervention médicale.

La blessure de Gris Bordeaux a été suffisamment grave pour que les médecins demandent à l’arbitre d’arrêter le combat, attribuant ainsi la victoire à Ama Baldé. Cette décision médicale a mis fin prématurément à un combat qui promettait d’être intense et déterminant pour les deux lutteurs.

Cette victoire est particulièrement significative pour Ama Baldé, qui cherchait à se racheter après son dernier échec. Pour Gris Bordeaux, cette défaite par décision médicale est un coup dur, le contraignant à une nouvelle période de récupération et de réflexion sur la suite de sa carrière.

Les réactions des fans et des analystes de la lutte sénégalaise sont mitigées. Certains saluent la performance d’Ama Baldé et son retour en force, tandis que d’autres expriment leur déception de ne pas avoir pu assister à un combat complet. La blessure de Gris Bordeaux soulève également des questions sur les mesures de sécurité et les protocoles médicaux en vigueur dans l’arène.

Avec cette victoire, Ama Baldé renforce sa position et ouvre la voie à de nouveaux défis et combats à venir. Pour Gris Bordeaux, l’heure est à la récupération et à la stratégie pour revenir plus fort dans l’arène.

Le combat entre Ama Baldé et Gris Bordeaux restera dans les annales comme un affrontement marqué par la détermination et les imprévus, rappelant l’importance de la préparation physique et de la gestion des blessures dans le monde impitoyable de la lutte sénégalaise.

Lutte : Ada Fass écrase Gouy Gui

Le leader de l’écurie Mor Fadam, Gouy Gui, semble loin de ses jours de gloire. Deux ans après avoir mordu la poussière face à Reug Reug, Gouy Gui avait attribué sa défaite à une blessure qui l’aurait empêché de donner le meilleur de lui-même. Mais ce dimanche, lors de son retour très attendu à l’arène nationale, il a déçu une fois de plus, laissant Ada Fass dominer le combat de manière spectaculaire.

Le combat a commencé de manière insipide avec un premier round de cinq minutes où les deux lutteurs sont restés debout, pratiquement inactifs. Malgré les injonctions et les avertissements répétés de l’arbitre, aucun des deux ne prenait l’initiative, ce qui a frustré les spectateurs venus assister à un duel de titans.

Toutefois, le second round a offert un tout autre spectacle. Ada Fass, déterminé à ne pas laisser le combat se prolonger, a attaqué avec vigueur. Il a ceinturé Gouy Gui et l’a rapidement propulsé au sol, affichant une domination totale. Gouy Gui, visiblement en manque de résistance et de dynamisme, n’a opposé que peu de résistance, permettant à Ada Fass de remporter une victoire éclatante.

Cette victoire est cruciale pour Ada Fass, qui cherchait à se relancer après sa défaite contre Zarco. En s’imposant de manière aussi nette, il a montré qu’il reste un adversaire redoutable dans l’arène nationale. Pour Gouy Gui, cette défaite soulève des questions sur sa capacité à retrouver le niveau qui était le sien autrefois.

La performance d’Ada Fass face à un Gouy Gui méconnaissable marque un tournant dans la saison de lutte. Tandis que Ada Fass célèbre son retour en force, Gouy Gui devra revoir sa préparation et sa stratégie s’il veut redevenir un concurrent sérieux dans l’arène sénégalaise. Les amateurs de lutte attendent désormais de voir comment chacun se préparera pour leurs prochains défis.

Bradage foncier à Anse Bernard : Ousmane Sonko dénonce un morcellement opéré par l’ancien régime

Comme annoncé hier, le premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu à Anse Bernard pour dénoncer ce qu’il qualifie de « fait grave » concernant le domaine public maritime (DPM). Sur place, il a révélé un morcellement du DPM réalisé par l’ancien régime en novembre 2023.


Le premier ministre a décrit la situation en montrant un tableau illustrant la répartition des terres : « Vous voyez ce tableau, c’est tout un domaine qui a été octroyé à travers un morcellement bien défini : certains ont bénéficié de 5000 m², d’autres 3000, 2000, etc. ». Il a insisté sur le fait que ce morcellement est particulièrement préoccupant pour le peuple sénégalais et sa jeunesse, qui a besoin de disposer d’une plage pour se détendre. Le domaine public maritime est, selon lui, intouchable.


Ousmane Sonko a également rappelé que les procédures pour déclassifier un domaine public maritime sont complexes, ce qui rend encore plus inadmissible l’octroi de ces terres à des privés, notamment des hôteliers, au détriment du peuple. Cette action, menée par l’ancien régime en novembre 2023, a eu lieu alors qu’il ne restait à Macky Sall, l’ancien président de la République, que quelques mois de mandat.


Cette nouvelle dénonciation par Ousmane Sonko s’ajoute à une liste de cas déjà enregistrés par la commission de contrôle mise en place par la primature. Cette commission a pour mission de faire la lumière sur les cas de bradage foncier. Ousmane Sonko a informé que les conclusions de la commission seront dévoilées dans les prochains jours, promettant ainsi de faire toute la lumière sur ces pratiques douteuses.


Le déplacement du premier ministre à Anse Bernard met en lumière un nouvel épisode du scandale foncier qui secoue le pays. Les révélations d’Ousmane Sonko et les futures conclusions de la commission de contrôle seront attentivement suivies par les citoyens, qui attendent des réponses et des mesures concrètes pour protéger le domaine public maritime et assurer la transparence dans la gestion des terres.

Lutte : Zoss Mis KO par Liss Ndiago (Video)

Ce dimanche, à l’Arène nationale, Zoss, le chef de file de l’écurie Door Doorat, a subi une défaite cuisante face à Liss Ndiago. Le vétéran de la lutte avec frappe, qui espérait se relancer après une longue série de défaites, n’a pas réussi à résister à la puissance de son adversaire.

Dès les premiers échanges, Liss Ndiago, du camp de Diamaguène, a montré sa supériorité physique et technique. C’est d’un coup dévastateur du gauche qu’il a envoyé Zoss au sol, mettant fin au combat de manière spectaculaire.

Zoss, touché par la puissance du coup, est resté inerte sur le sol pendant un bon moment, suscitant l’inquiétude des spectateurs et des officiels présents. Heureusement, après quelques minutes, il a pu se relever avec l’aide de son staff médical.

Cette défaite marque un coup dur pour Zoss, qui espérait se relancer après plusieurs revers. Son adversaire, Liss Ndiago, a démontré une fois de plus sa montée en puissance dans le milieu de la lutte sénégalaise, confirmant son statut de combattant redoutable.

Pour Zoss, cette défaite représente un nouveau défi à surmonter. Il devra travailler dur pour regagner la confiance de ses supporters et prouver qu’il a encore sa place parmi les grands noms de la lutte sénégalaise. De son côté, Liss Ndiago consolide sa position et pourrait bientôt viser des combats encore plus prestigieux.

La soirée à l’Arène nationale restera mémorable, non seulement pour la performance impressionnante de Liss Ndiago, mais aussi pour la détermination de Zoss à revenir malgré les obstacles.

Covid-19 : 147 cas positifs au variant Omicron parmi les pèlerins de retour de la Mecque

Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) a annoncé, via un communiqué, que 147 cas positifs de Covid-19 ont été détectés parmi les pèlerins de retour des Lieux Saints de l’Islam. Ces cas ont été enregistrés durant la période du 21 au 27 juin 2024, lors de tests effectués à leur arrivée à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD).

Sur les 590 pèlerins testés à leur arrivée, 147 se sont révélés positifs au Covid-19. Des examens de confirmation ont identifié que ces cas sont dus à différentes souches du variant Omicron, variant déjà connu et en circulation au Sénégal depuis plusieurs mois. La majorité de ces souches sont répertoriées dans la base de données du laboratoire national de référence de la grippe et des virus respiratoires, qui assure une surveillance génomique régulière du Covid-19.

Le communiqué du MSAS souligne que les variants Omicron identifiés jusqu’à présent n’ont pas montré de sévérité clinique particulière. En effet, les infections causées par ces variants entraînent souvent des symptômes bénins.

Pour prévenir tout risque d’épidémie, le MSAS a demandé à ses services techniques de renforcer la surveillance épidémiologique, non seulement pour la Covid-19, mais aussi pour toutes les infections respiratoires. Le ministère appelle également la population à faire preuve de vigilance et de sérénité.

Face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale insiste sur l’importance de rester vigilant et serein. Les autorités sanitaires continueront de suivre de près l’évolution de la situation et de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé publique.

La détection de ces cas positifs parmi les pèlerins revient à souligner l’importance des mesures de contrôle et de prévention en vigueur pour contenir la propagation du virus, en particulier lors de grands rassemblements religieux ou sociaux.

Déguerpissements : La Circulaire du Ministère de l’Intérieur Contredit Ousmane Sonko

Le samedi 29 juin, le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé sur les réseaux sociaux avoir « constaté » avec son gouvernement « une vague subite de déguerpissements et de désencombrements entrepris par les collectivités territoriales ». Cette déclaration a laissé entendre que ces opérations n’étaient pas directement orchestrées par le gouvernement central. Cependant, une circulaire datée du 7 mai 2024, signée par le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine, révèle que le gouvernement a bien demandé de telles initiatives, contredisant ainsi les propos du Premier ministre.

La circulaire en question, adressée aux autorités décentralisées, stipule clairement qu’elles doivent « initier des actions de désencombrement de la voie publique occupée du fait de ces activités ». En outre, elle demande de « mettre en place un cadre de suivi des actions de désencombrement entreprises » et de « veiller à la non-réoccupation des espaces libérés ». Cette directive vise à libérer les voies publiques pour améliorer la circulation des personnes et des biens, considérée comme essentielle pour l’ordre public.

Selon la circulaire, les opérations de déguerpissement sont justifiées par le constat de « phénomènes de débordement des marchés hors de leurs limites et l’occupation des ronds-points par des marchands », situation qui rendrait difficile la circulation et poserait des problèmes de sécurité et de congestion dans plusieurs zones urbaines.

La déclaration de Ousmane Sonko suggère que les opérations de déguerpissement sont des initiatives locales non commanditées par le gouvernement central. Cependant, la circulaire du ministère de l’Intérieur montre que ces actions ont été planifiées et encouragées par le gouvernement. Cette contradiction soulève des questions sur la communication et la coordination entre les différentes branches du gouvernement et les autorités locales.

Les déguerpissements ont des conséquences significatives pour les populations locales, notamment les petits commerçants et les marchands ambulants. Les autorités locales doivent donc naviguer entre la nécessité de maintenir l’ordre public et les impératifs économiques et sociaux des communautés affectées. La clarification de la responsabilité du gouvernement dans ces opérations est essentielle pour assurer une mise en œuvre équitable et efficace des politiques publiques.

La divergence entre les déclarations publiques de Ousmane Sonko et la circulaire du ministère de l’Intérieur met en lumière les défis de la coordination gouvernementale. Cette situation appelle à une meilleure communication entre le gouvernement central et les autorités locales pour garantir des actions cohérentes et transparentes dans l’intérêt de la population.

Tandem Diomaye-Sonko : Théodore Chérif Monteil liste les risques d’une dualité

Les récentes actions du Premier ministre Ousmane Sonko continuent de faire des vagues dans la sphère politique sénégalaise. Accueil controversé de Jean-Luc Mélenchon, interventions dans les domaines militaires et diplomatiques, et une tournée prévue chez des putschistes de la sous-région, ces initiatives n’ont pas manqué de susciter des réactions critiques. Pour Théodore Chérif Monteil, leader de la plateforme Alternative citoyenne Dissoo, ces actions constituent des « erreurs de débutant ». Cependant, il voit en elles des signes avant-coureurs d’une possible dualité avec le Président de la République Bassirou Diomaye Faye.

Invité de l’émission « Jury du dimanche » sur Iradio, Théodore Chérif Monteil a exprimé ses préoccupations quant aux actions de Sonko. « Accueillir Jean-Luc Mélenchon, s’impliquer dans des questions militaires et diplomatiques de manière précipitée, et annoncer une tournée chez des putschistes sont des actions inappropriées pour un chef de gouvernement », a-t-il déclaré. Pour Monteil, ces initiatives témoignent d’une certaine imprudence de la part du Premier ministre, qui pourrait compromettre la stabilité politique du pays.

Bien que Monteil ne perçoive pas encore une dualité affirmée entre le Président Diomaye Faye et le Premier ministre Sonko, il n’exclut pas cette possibilité à l’avenir. « Il faut qu’il apprenne vite et qu’il comprenne que ce n’est pas lui le Président de la République, même s’il est chef du parti, a l’aura et la sympathie des Sénégalais », a-t-il averti. Monteil insiste sur l’importance d’une collaboration harmonieuse entre les deux figures politiques pour assurer la réussite de leur mission. « S’ils veulent réussir leur mission, il faut promouvoir la réussite globale et non celle d’une seule personne », a-t-il ajouté.

Selon Monteil, Ousmane Sonko est incontestablement le choix des Sénégalais, mais il doit se rappeler que Bassirou Diomaye Faye est désormais le Président de la République. « Bassirou Diomaye Faye n’aurait jamais été élu s’il n’avait pas été choisi par Ousmane Sonko. Ce qui est clair maintenant, c’est que Bassirou Diomaye Faye est le Président de la République », a-t-il souligné. Monteil appelle donc à une compréhension et à un respect mutuel des rôles et responsabilités pour éviter toute crise de leadership.

Monteil a également exhorté les Sénégalais à faire preuve de patience et de compréhension envers le Premier ministre Sonko. « C’est la première fois qu’il occupe cette fonction et il n’a jamais été dans un gouvernement. Il va apprendre. Ce qui est important, c’est le résultat de ses actions et non la forme », a-t-il déclaré. Pour lui, il est crucial de juger Sonko sur les résultats concrets de ses actions plutôt que sur ses premiers pas hésitants dans ses nouvelles fonctions.

Cette mise en garde intervient dans un contexte de surveillance accrue des dynamiques politiques au sommet de l’État. Les Sénégalais sont particulièrement attentifs aux actions et décisions de leurs dirigeants, espérant voir une gouvernance efficace et harmonieuse. La collaboration entre le Président et le Premier ministre est cruciale pour la mise en œuvre des politiques publiques et pour répondre aux attentes des citoyens.

Les observations de Théodore Chérif Monteil mettent en lumière les défis et les enjeux de la relation entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Pour éviter une crise de leadership et garantir une gouvernance stable, il est impératif que les deux dirigeants travaillent de concert, respectent leurs rôles respectifs et mettent l’accent sur la réussite collective. Le chemin vers une gouvernance harmonieuse et efficace passe par une compréhension mutuelle et une collaboration sans faille entre le Président de la République et son Premier ministre.

DPG de Sonko : Flou et polémique autour autour d’une obligation constitutionnelle(Par Aly Saleh)

La Déclaration de politique générale du Premier Ministre, Ousmane Sonko, continue d’occuper l’actualité politique au Sénégal. Plusieurs voix se sont élevées, qui pour lui demander à Sonko de ne pas déroger à la règle et à la tradition républicaine, qui pour exiger sa présence devant les députés de la 14ème législature. Mais la vérité est que l’Assemblée nationale ne pourra pas hélas, modifier son Règlement intérieur avant octobre, date de l’ouverture de la prochaine session parlementaire.
Déjà le patron du gouvernement a indiqué qu’il n’écarte pas la possibilité d’utiliser d’autres canaux pour faire sa présentation citoyenne devant le Peuple.

Pour apporter sa réplique, l’un de ses prédécesseurs et non moins chef de l’opposition, Amadou Ba a fait savoir que « faire la DPG dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, devant les élus parlementaires, n’est pas seulement une obligation constitutionnelle, c’est un devoir sacré ».
Comme pour faire savoir à Sonko que la DPG doit donc être présentée dans le cadre institutionnel approprié, conformément à la Constitution et aux traditions républicaines.

Et aujourd’hui, pour une révision des textes du règlement intérieur, l’assemblée risque d’être dissoute dès septembre. Alors que rien n’est sûr que la prochaine législature sera favorable à la coalition Benno. C’est pourquoi le bon sens et la sagesse voudraient que l’actuel bureau de l’Assemblee Nationale prenne de la hauteur, en faisant fi des déclarations des uns et des autres et en ne s’attachant uniquement qu’aux principes républicains pour modifier le Réglement Interieur. C’est seulement en ce moment que le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) pourra jouer la carte de la maturité en invitant ensuite le Premier Ministre à venir faire sa DPG.

Déjà la posture de Ousmane Sonko, notamment son discours antisystème, et le slogan du nouveau régime « Jub, Jubal, Jubanti », pour ne citer que ces deux, sont incompatibles avec une Assemblée composée pour la plupart de « vaincus revanchards ».
Et le risque de créer des levées de bouclier et des contestations violentes par des motions de censure, des amendements ciblés et autres blocages, est bien réel.

Donc toute cette polémique autour de la DPG paraît plus comme une manœuvre politique pour piéger le patron de Pastef à l’hémicycle lorsque l’on sait que la Constitution prévoit la DPG mais sans contrainte spécifique. Déjà le délai de 90 jours a été supprimé par les parlementaires de BBY après la révision constitutionnelle de 2019. Et la suppression du poste de PM par l’ancien président, Macky Sall n’a pas été suivie d’une réactualisation du contenu. Mais dans tous les cas, Ousmane Sonko ne doit en aucun rater son rendez-vous avec l’histoire pour écrire une nouvelle page du Sénégal axée sur la transparence tant vantée sur tous les toits et tous les cieux.

Aly Saleh

Violences basées sur le genre : J-Gen Sénégal invite l’Etat à dédier une ligne budgétaire pour chiffrer les VBG

Après une année d’activités dans le cadre de la campagne « Compterpourtoutes » qui avait pour but d’amplifier la voix des jeunes féministes, afin d’influencer les pouvoirs publics nationaux pour l’obtention d’une ligne budgétaire disponible dédiée à la production de d’éléments probants sur les violences basées sur le genre (VBG) au Sénégal, l’Ong J-Gen Sénégal a expliqué le déroulement de l’opération qui vient d’être bouclée.

« Cette campagne se positionne comme une mobilisation d’acteurs à tous les niveaux afin de plaider auprès de l’Etat pour que l’on puisse dédier une ligne budgétaire aux violences basées sur le genre au niveau de la loi sur le finance national. Mais je pense qu’il faut préciser que la question de la disponibilité des données sur les violences basées sur le genre est une réelle problématique au Sénégal. Puisque tous les acteurs qui travaillent dans ce processus peuvent prouver cette réalité et l’Etat même sait qu’il est important d’investir dans ce domaine là. Vous le savez, lorsque vous n’avez pas de données suffisantes par rapport à une thématique, c’est difficile de pouvoir l’aborder comme il le faut et de pouvoir prétendre aux résultats escomptés. Donc, nous savons qu’il existe effectivement quelques données de référence avec l’ANSD qui fournit des informations essentielles sur les VBG dans le cadre général et il y’a aussi des études qui sont menées par des instituts de recherche universitaires et indépendants mais au-delà de cela aussi par des Ong. Donc vous comprenez que nous ne sommes pas à un niveau où nous pouvons tout simplement avoir un guichet unique de collecte ou de recueil même de données sur les violences basées sur le genre », a indiqué face à la presse, Maimouna Astou Yade, directrice executive de J-Gen Sénégal et cocoordonnatrice de la campagne « Compterpourtoute » au Sénégal, soutenue techniquement et financièrement par Equipop.
Cette rencontre avec les journalistes a permis à Mme Yade de préciser que cette campagne qui vise à amener les décideurs à accorder une plus grande importance aux données sur les violences basées sur le genre (VBG) et les violences sexuelles et sexistes (VSS) se tient également dans 7 autres pays ouest africains.

« Je précise que c’est une campagne qui se fait de la même manière dans 8 pays d’Afrique de l’ouest dont le Sénégal. On est en train de s’activer pour que nos décideurs puissent accorder une plus grande importance aux données sur les VBG et les violences sexuelles et sexistes (VSS) pour en faire une action régionale », a-t-elle souligné, avant d’inviter l’Etat à accorder une ligne budgétaire pour chiffrer les VBG: « nous voudrions que l’Etat du Sénégal puisse positionner un ministère de tutelle quelconque, peut-être particulièrement au ministère de la santé et de l’action sociale ou au ministère de la famille et de solidarité, une ligne budgétaire qui permettra de financer ces études là. Et on voudrait que cela puisse apparaître dans la loi de finance, que cela soit vraiment réglementaire et l’on sache que effectivement on peut dire que l’Etat du Sénégal a dégagé un certain budget pour l’accessibilité des données ».

Aly Saleh

Le Député Marietou Dieng s’oppose à la tenue du Débat d’Orientation Budgétaire sans Déclaration de Politique Générale préalable

Le député non inscrit Marietou Dieng a exprimé sa désapprobation face à la tenue du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) avant la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) par le Premier ministre. Lors d’une déclaration faite le samedi 29 juin 2024, Dieng a souligné l’importance du parallélisme des formes, faisant écho au ministre Samba Sy, et a insisté sur la nécessité de cohérence entre les orientations budgétaires et les objectifs de gouvernance.

Dieng a également remis en question la légitimité du Règlement intérieur actuel de l’Assemblée nationale, qu’elle qualifie de « faux », et qui, selon elle, est à l’origine du blocage empêchant la venue du chef de gouvernement pour faire la DPG. Elle a interrogé sur la base légale ayant permis au Premier ministre de se présenter pour le DOB en vertu de ce règlement intérieur contesté.

Soulignant la confiance du peuple et la légitimité des députés, Marietou Dieng a affirmé que le Premier ministre et son gouvernement ne tenaient leur existence que de la volonté du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Selon elle, le Premier ministre est simplement le porte-parole du Président de la République, traduisant sa vision et les axes de sa politique gouvernementale.

Elle a également critiqué le rôle des personnalités politiques comme Mouhamed Guy Marius Sagna, Ayib Daffé, et Ousmane Sonko, qualifiant leurs actions de jeu de rôle digne d’une série télévisée.

Enfin, Dieng a exhorté ses collègues députés à ne pas permettre la tenue du DOB sans avoir reçu au préalable la déclinaison du projet gouvernemental, qui reste, selon elle, « fantôme ». En conclusion, elle a assuré que les députés étaient prêts à accueillir le Premier ministre à la date de son choix, mais a insisté sur la nécessité de suivre les procédures appropriées pour garantir la transparence et la légitimité des actions gouvernementales.

Tensions à l’Assemblée nationale : Ayib Daffé minimises l’annulation du débat d’Orientation Budgétaire

L’Assemblée nationale a clôturé sa session ordinaire unique 2023-2024 dans une atmosphère tendue. En réponse à la récente déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko, le bureau de la représentation nationale a décidé d’annuler le débat d’orientation budgétaire qui devait se tenir aujourd’hui. Cette décision suscite des réactions mitigées et soulève des questions sur les conséquences potentielles pour le processus budgétaire de l’année prochaine.

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Certains observateurs estiment que cette annulation constitue un précédent très grave. Sans un débat d’orientation budgétaire, le vote du budget 2025 pourrait être compromis, obligeant le Président de la République à exécuter le budget par ordonnance, ne permettant ainsi que l’exécution des dépenses essentielles. Cette situation pourrait restreindre de nombreux projets et initiatives.

Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, Ayib Daffé, minimise l’impact de cette annulation. « Par des caprices et des enfantillages, l’Assemblée nationale décide de ne pas tenir le débat d’orientation budgétaire », a-t-il déclaré, déplorant la décision. Selon lui, l’opposition, avec la complicité du président de l’Assemblée nationale, n’a fait que donner « un coup d’épée dans l’eau ».

« Qu’il y ait débat d’orientation budgétaire ou non, le gouvernement travaille. Cela n’aura aucune conséquence puisque ce sont les députés qu’on a privés de 300 minutes de temps de parole. Mais l’exercice en tant que tel n’est qu’une séance d’information qui devait permettre aux députés de donner leurs avis sur les orientations budgétaires du gouvernement », a-t-il ajouté

L’annulation de ce débat pourrait avoir des répercussions importantes. Sans orientation budgétaire, le processus de vote du budget 2025 est compromis, laissant le Président de la République avec la responsabilité de gérer les finances par ordonnance. Cette situation pourrait limiter les dépenses aux seuls secteurs essentiels, entravant ainsi de nombreux projets et initiatives.

En marge de cette cérémonie de clôture de la session, les nouveaux députés Samba Diouf et Amadou Ba ont été installés dans leurs nouvelles fonctions. Ils remplacent au sein de cet hémicycle Birame Souleye Diop et Aliou Sall, récemment nommés ministres dans le nouvel attelage gouvernemental.

Assemblée Nationale : Annulation du débat d’Orientation Budgétaire en réponse au Premier Ministre

Une crise institutionnelle semble se dessiner entre l’exécutif et le législatif au Sénégal. En réponse à la décision du Premier ministre Ousmane Sonko de tenir sa déclaration de politique générale (DPG) devant un jury populaire si le règlement intérieur n’était pas mis à jour, les députés de Benno Bokk Yakaar ont annulé le débat d’orientation budgétaire prévu pour le samedi 29 juin 2024.

L’annonce a été faite par le député Abdou Bara Dolly et confirmée par le vice-président Abdou Mbow. Selon eux, cette décision a été prise lors d’une réunion du bureau et de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, tenue en début de matinée. Les députés du groupe parlementaire du régime déchu ont utilisé leur majorité pour bloquer ce débat crucial pour l’exercice budgétaire 2024-2025. Cette plénière devait également marquer la clôture de la session ordinaire 2023-2024 de l’Assemblée nationale.

« Le Premier ministre Ousmane Sonko a réduit l’Assemblée nationale à sa plus simple expression. Donc le bureau de la représentation nationale a décidé souverainement de surseoir au débat d’orientation budgétaire qui devait se tenir ce jour », a affirmé Abdou Mbow.

Depuis plus d’une semaine, des tensions entourent la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue au plus tard trois mois après sa nomination, selon les dispositions antérieures du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cependant, ces dispositions ont été modifiées en 2019 lors de la suppression du poste de Premier ministre.

Les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi accusent que ces dispositions ont été réintégrées frauduleusement dans le règlement intérieur en 2021, lorsque la fonction de chef du gouvernement a été rétablie, sans passer par le processus normal d’adoption d’une loi organique modifiant le règlement intérieur.

Face à cette situation, le Premier ministre Ousmane Sonko a menacé, dans une lettre adressée au député Guy Marius Sagna, de faire sa DPG devant un jury populaire si la « carence » dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persistait. Cette déclaration a mis en exergue les tensions entre les deux branches du gouvernement.

L’annulation du débat d’orientation budgétaire par les députés de Benno Bokk Yakaar risque d’aggraver les tensions entre l’exécutif et le législatif, menant potentiellement à une crise institutionnelle. Les prochaines semaines seront cruciales pour voir comment ces tensions seront résolues et quel impact elles auront sur la gouvernance du pays.

La situation actuelle met en lumière les défis liés à la gouvernance et à la coopération entre les différentes branches du gouvernement sénégalais. Les développements futurs détermineront si un compromis peut être trouvé pour assurer une gestion stable et efficace des affaires publiques.

Bassirou Diomaye Faye lance une série d’audits dans les structures publiques

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a ordonné une série d’audits dans plusieurs structures publiques du Sénégal, selon une annonce faite par le journal Libération. Ces missions de contrôle, qui couvrent une large gamme d’organismes, visent à assurer une gestion transparente et efficace des ressources publiques.

Les Structures Ciblées

L’Inspection générale d’Etat (IGE) a déjà été déployée à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass. Les missions d’audit se poursuivront dans les structures suivantes :

  • La Poste
  • La Société africaine de raffinage (SAR)
  • La Société d’exploitation du Train express régional (SENTER)
  • Le Fonds de soutien de l’énergie (FSE)
  • La Loterie nationale sénégalaise (Lonase)

Contrôles Sous l’Ancien Régime

En plus des audits actuels, les vérificateurs vont examiner la gestion de plusieurs institutions sous l’ancien régime. Ces institutions comprennent :

  • L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • L’Office des lacs et cours d’eau (OLAC)
  • Le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD)
  • Le Fonds d’entretien routier autonome (FERA)
  • L’Agence autonome des travaux et gestion des routes (Ageroute)

Ces audits visent à vérifier la conformité des opérations de ces institutions avec les réglementations en vigueur, à détecter toute irrégularité et à s’assurer que les fonds publics sont utilisés de manière optimale. Les résultats des audits permettront également d’identifier les points faibles dans la gestion des ressources publiques et de proposer des recommandations pour améliorer l’efficacité et la transparence.

Cette initiative de contrôle rigoureux s’inscrit dans une démarche de renforcement de la gouvernance et de la transparence au sein des institutions publiques sénégalaises. En mettant en place ces audits, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye réaffirme son engagement à lutter contre la corruption et à promouvoir une gestion transparente des ressources publiques.

Les audits annoncés ont suscité diverses réactions. Les partisans de la transparence et de la bonne gouvernance saluent cette initiative, espérant qu’elle permettra de mettre en lumière toute mauvaise gestion et de prendre les mesures correctives nécessaires. Toutefois, certains critiques expriment des réserves quant à l’indépendance et à l’efficacité de ces contrôles, craignant qu’ils puissent être influencés par des considérations politiques.

La décision de Bassirou Diomaye Faye de lancer des audits dans plusieurs structures publiques est une étape importante vers la promotion de la transparence et de la responsabilité au sein de l’administration sénégalaise. Les résultats de ces audits seront attentivement suivis par le public et les observateurs, qui espèrent voir des actions concrètes pour corriger les éventuelles défaillances et améliorer la gestion des ressources publiques au Sénégal.

Pikine-Fass Derby : Ama Baldé et Gris Bordeaux en quête de réhabilitation

Ce dimanche 30 juin, l’arène nationale sera le théâtre d’un affrontement épique entre Ama Baldé et Gris Bordeaux. Ce combat s’inscrit dans un contexte de revanche et de réhabilitation pour les deux lutteurs qui cherchent à redorer leur blason après des périodes difficiles.

Ama Baldé, le fils de Falaye Baldé, revient sur le devant de la scène après une défaite décevante contre Modou Lô le 5 novembre 2023. Ce combat, qu’il avait espéré remporter pour devenir roi des arènes, a finalement tourné en sa défaveur, laissant ses partisans de Pikine dans le désarroi. Avec trois défaites à son actif, Ama Baldé est déterminé à se racheter en affrontant Gris Bordeaux, un adversaire redoutable bien que lui-même en quête de rédemption.
Gris Bordeaux, troisième tigre de Fass, n’a pas goûté à la victoire depuis neuf ans. Sa dernière victoire remonte à 2015, contre Tyson. Depuis, il a connu plusieurs échecs, notamment contre Balla Gaye 2 en 2021-2022. Avec un palmarès de 11 victoires et 10 défaites, Gris Bordeaux sait que ce combat contre Ama Baldé est crucial pour relancer sa carrière et l’écurie Fass.
Le combat de ce dimanche n’est pas seulement une question de victoire personnelle; il représente un enjeu majeur pour les deux camps. Ama Baldé veut continuer à prouver sa suprématie sur les lutteurs de Fass, ayant déjà battu Tapha Gueye 2, Balla Diouf et Papa Sow. De son côté, Gris Bordeaux veut stopper cette série et prouver qu’il peut encore triompher contre les meilleurs. « C’est un combat à gagner pour relancer l’écurie Fass et ma carrière. Je vais lutter avec la tête pour gagner. Il (Ama) a battu beaucoup de lutteurs de Fass, mais je vais le stopper comme je l’ai fait avec Tyson », a déclaré Gris Bordeaux.
Les deux lutteurs ont intensifié leurs préparations en vue de ce duel. Ama Baldé, lors de son open presse au stade Alassane Djigo, a exprimé sa détermination à rebondir après ses revers. Gris Bordeaux, de son côté, a communié avec ses supporters, promettant de ramener une victoire à Fass. « S’il plait à Dieu, j’obtiendrai ma quatrième victoire à Pikine. J’ai hâte d’en finir, car le combat a trop duré, presque deux ans. On l’a renvoyé à trois ou quatre reprises, car mon adversaire était à chaque fois blessé », a-t-il déclaré.
Le derby Pikine-Fass est plus qu’un simple combat de lutte; c’est un événement culturel qui attire l’attention de tout le Sénégal. Ce dimanche, l’arène nationale sera remplie de supporters passionnés, prêts à encourager leurs champions respectifs. Les deux lutteurs savent qu’ils jouent gros et que la victoire pourrait redéfinir leurs carrières et renforcer leur héritage dans le monde de la lutte sénégalaise.
Ce combat entre Ama Baldé et Gris Bordeaux est un tournant crucial pour les deux lutteurs. Chacun cherche à réaffirmer sa place dans l’arène et à écrire un nouveau chapitre de sa carrière. La tension est palpable, et l’issue du combat est incertaine, mais une chose est sûre : ce derby Pikine-Fass promet d’être un spectacle inoubliable.

VIVES RÉACTIONS APRÈS SON ANNONCE DE FAIRE LA DPG DEVANT « SON » ASSEMBLÉE : Sonko poursuivi jusqu’à son dernier retranchement

La menace du Premier ministre, Ousmane Sonko, de faire sa Déclaration de Politique Générale (DPG) en dehors de l’Assemblée nationale, devant une assistance qu’il choisira lui-même, a suscité une vague de critiques. Des personnalités publiques, pour la plupart, politiques, comme Zahra Iyane, Juge Dème, Madiambal, Thierno Alassane Sall et Thierno Bocoum ont exprimé leur réticence.

Dans une lettre-réponse au député Guy Marius Sagna, le Premier ministre, a fourni des éclaircissements sur sa prochaine Déclaration de Politique Générale (DPG). Se disant prêt et impatient de s’adonner à cette tâche, le chef du Gouvernement a, toutefois, posé ses conditions. « En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure », menace-t-il.
En effet, Ousmane Sonko et ses alliés estiment que « le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale en vigueur ne tient pas compte du Premier ministre puisqu’il n’a pas été actualisé suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021 portant révision de la Constitution ».
Ces allégations ont fait surgir beaucoup de personnalités publiques de leur réserve pour recadrer le Premier ministre.

« Vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie » : Zahra Iyane Thiam

Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre et membre de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), a récemment exprimé de vives critiques à l’égard de la décision du Premier ministre Ousmane Sonko Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, elle affirme: « En refusant de vous soumettre à cette obligation, vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie ».
Pour elle, l’urgence proclamée par le Premier ministre semble contradictoire avec son inaction actuelle. « Si tel est le cas, pourquoi ne pas respecter l’esprit de l’article 55 de la Constitution en la présentant immédiatement ? Votre impatience déclarée contraste fortement avec votre inaction », a-t-elle précisé.
En outre, Zahra Iyane Thiam a contesté l’interprétation restrictive des délais de présentation de la DPG par le Premier ministre, suggérant que cela pourrait être perçu comme une tentative de gagner du temps plutôt que de respecter les obligations constitutionnelles de transparence et de responsabilité.
Elle a également critiqué la justification selon laquelle les dispositions relatives à la DPG avaient été abrogées après la suppression du poste de Premier ministre en 2019. Elle a rappelé que depuis la restauration de ce poste en 2021, les députés de la coalition avaient eu amplement le temps de proposer une mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « Leur passivité à cet égard et l’invocation de cet argument aujourd’hui suggèrent une volonté de contourner vos obligations plutôt qu’une véritable contrainte légale », a-t-elle affirmé.

Ce sont des « procédés dilatoires », d’après le juge Dème

Dans une déclaration écrite, le juge Déme a remis en question la sincérité des députés de la majorité présidentielle et du Premier ministre, Ousmane Sonko, envers les obligations constitutionnelles de transparence et de responsabilité gouvernementale. Il a souligné que malgré les débats juridiques entourant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’article 55 de la Constitution est clair : le Premier ministre est légalement tenu de présenter sa DPG devant l’Assemblée nationale après sa nomination.
Thierno Hamidou Dème a exprimé sa déception face aux tentatives qu’il qualifie de « procédés dilatoires » du Premier ministre pour éviter cette obligation constitutionnelle fondamentale, mettant en péril les fondements institutionnels de la démocratie sénégalaise. Il a ajouté que l’engagement envers le respect des institutions et des règles de droit devrait être une priorité indiscutable pour toutes les parties prenantes du pays.
Le député Thierno Alassane Sall regrette que l’opinion et les politiques s’attardent sur une telle question alors que les urgences sont ailleurs tout en conseillant à Ousmane Sonko de se plier aux lois et règlements. « Le Premier ministre menace d’aller faire sa déclaration de politique générale au marché Sandaga si cela lui plaît. Plutôt que de lancer un ultimatum à l’Assemblée nationale, à qui il est tenu de par la Constitution de s’adresser, Ousmane Sonko serait mieux inspiré de se rapprocher de cette institution et de trouver une solution à cette « crise factice »», déplore-t-il.

Un « précédent dangereux », à en croire Thierno Bocoum

Thierno Bocoum, leader du mouvement AGIR, a exprimé une forte désapprobation sur les réseaux sociaux suite à la récente déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko. Il a mis en garde contre les implications d’une possible tenue de la Déclaration de Politique Générale (DPG) en dehors de l’Assemblée nationale. « Une DPG en dehors de l’Assemblée nationale serait un précédent dangereux et d’une atteinte grave aux institutions de la République », a-t-il considéré.

« Un coup d’État » pour Madiambal Diagne

L’administrateur du Groupe Avenir Communication et journaliste a dénoncé « un coup d’État ». Sur X, anciennement dénommé Twitter, il écrit : « Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure ».


La Dakaroise

Contrat de Pêche : La tutelle prolonge de 15 Jours les licences des navires battant pavillon sénégal

Le ministère des Pêches, des Infrastructures portuaires et Maritimes a annoncé une prolongation de la validité des licences de pêche pour les navires sénégalais. Dans un communiqué officiel, il a été précisé que la date de fin de validité des licences pour le premier semestre de l’année 2024, initialement fixée au 30 juin 2024, est désormais prorogée jusqu’au 14 juillet 2024. Cette décision vise à offrir un délai supplémentaire aux armateurs et consignataires pour régulariser leurs situations administratives et garantir la continuité de leurs activités.

Le ministère a souligné que cette mesure vise à assurer une gestion efficace et durable des ressources halieutiques du Sénégal. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements du pays en matière de conservation et de gestion des pêches. La prolongation de 15 jours est donc perçue comme une réponse à la nécessité de réguler les activités de pêche tout en offrant aux acteurs du secteur le temps nécessaire pour se conformer aux exigences légales.
À partir du 15 juillet 2024, tout navire qui ne disposera pas d’une licence en cours de validité ne pourra plus opérer dans les eaux sous juridiction sénégalaise. Cette décision stricte reflète la volonté des autorités de renforcer le contrôle et la surveillance des activités de pêche afin de prévenir la pêche illégale et non réglementée. Les armateurs et consignataires sont ainsi invités à prendre les dispositions nécessaires pour se conformer à cette nouvelle échéance.
Les réactions à cette annonce ont été variées. Certains armateurs se sont félicités de la prolongation, y voyant une preuve de la compréhension et du soutien du ministère face aux défis administratifs auxquels ils sont confrontés. « Cette décision montre que les autorités sont à l’écoute de nos réalités et de nos besoins. Nous allons utiliser ce délai supplémentaire pour finaliser toutes les démarches nécessaires, » a déclaré M. Sène, un armateur basé à Dakar.
D’autres, cependant, ont exprimé des inquiétudes quant à la capacité du ministère à traiter toutes les demandes de renouvellement de licence dans ce délai prolongé. « Nous espérons que le ministère a mis en place les ressources nécessaires pour traiter rapidement toutes les demandes. Une interruption de nos activités aurait des conséquences désastreuses pour nos entreprises et pour les communautés qui dépendent de la pêche, » a commenté Mme. Diop, directrice d’une société de pêche.
La prolongation de la validité des licences de pêche intervient dans un contexte où le secteur de la pêche est confronté à des défis majeurs. Le Sénégal, comme de nombreux autres pays côtiers, doit gérer de manière équilibrée l’exploitation de ses ressources halieutiques pour éviter la surpêche et assurer la durabilité de ces ressources pour les générations futures. La régulation stricte des licences de pêche est un outil crucial dans cette stratégie.
Les autorités sénégalaises sont engagées dans plusieurs initiatives visant à renforcer la surveillance des eaux territoriales et à lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). La coopération avec les partenaires internationaux et les organisations de pêche régionales est également renforcée pour mieux contrôler et gérer les activités de pêche.
La prorogation de la validité des licences de pêche jusqu’au 14 juillet 2024 est donc une mesure importante pour assurer une transition en douceur vers une nouvelle période de régulation. Elle souligne également l’engagement du gouvernement sénégalais à soutenir le secteur de la pêche tout en renforçant les mécanismes de contrôle et de gestion durable des ressources marines.
Les armateurs et consignataires doivent maintenant se préparer activement à se conformer aux nouvelles échéances pour éviter toute interruption de leurs activités. Le ministère des Pêches, des Infrastructures portuaires et Maritimes continuera de suivre de près la situation et d’apporter l’assistance nécessaire pour faciliter ce processus de régularisation.
Cette décision de prolongation reflète une approche équilibrée entre la nécessité de réguler efficacement les activités de pêche et la prise en compte des réalités et des besoins des acteurs du secteur. Elle est une étape supplémentaire vers la consolidation d’une pêche durable et bien gérée au Sénégal.

Kaolack / Économie : Le Service Régional du Commerce avertit les commerçants sur le respect des prix fixés par l’État

Le conseil régional de la consommation pour la région de Kaolack s’est réuni ce vendredi à la gouvernance de Kaolack pour annoncer les nouveaux prix de certains produits alimentaires. Cette réunion s’est tenue sous la présidence du gouverneur de région, Ousmane Kane.

« Nous sommes réunis en conseil régional de la consommation pour la région de Kaolack afin de déterminer les prix plafonds de certains produits alimentaires, entre autres. Il s’agit de l’application de nouvelles mesures de baisse concernant le riz ordinaire, l’huile raffinée, le sucre cristallisé, la farine, le pain, et également le ciment, » a expliqué Adama Mouhamed Mbaye, commissaire aux enquêtes économiques et chef du service régional du commerce de Kaolack.


Les travaux préparatoires ont été menés avec divers acteurs, notamment des associations de consommateurs et des associations de commerçants, pour structurer les prix en tenant compte des différentes chaînes de transport entre Dakar et Kaolack. Les prix annoncés sont les suivants :


Huile raffinée : 19 140 FCFA pour le bidon et 1 000 FCFA par litre au détail.
Riz brisé ordinaire : 19 600 FCFA pour le sac de 50 kg et 420 FCFA par kg.
Sucre cristallisé : 29 200 FCFA pour le sac et 610 FCFA par kg.
Farine type 55 : 15 530 FCFA pour le sac.
Farine améliorée : 16 030 FCFA pour le sac.
Pain : La baguette de 180 g sera vendue à 150 FCFA (contre 190 g à 150 FCFA à Dakar).


Adama Mouhamed Mbaye a précisé que des campagnes de distribution et d’affichage de ces prix seront menées durant le week-end. « Dès lundi, ces prix seront appliqués dans la région de Kaolack, » a-t-il annoncé. L’administration du commerce agit sur deux leviers : l’accompagnement, l’encadrement et le conseil d’une part, et la répression d’autre part.

« Certains commerçants ne respectent pas les interdictions et persistent dans le non-respect des prix fixés. Face à cette situation, nous avons l’obligation d’appliquer la réglementation économique en vigueur, » a-t-il souligné. Dans le cadre du contrôle, les volontaires de la consommation, les forces de défense et de sécurité, ainsi que la population, seront mobilisés pour accompagner les efforts de répression et veiller au respect des prix fixés.

Le commissaire Mbaye a également invité la population à signaler toute infraction. « Nous les invitons à la dénonciation, » a-t-il conclu lors de cette réunion tenue ce vendredi à la gouvernance de Kaolack.


Mariama Massaly
Correspondante à Kaolack

CONONTENTIEUX AUTOUR DU PALAIS DES CONGRÈS DE THIÈS : Prêté à l’Uidt, la mairie exige sa restitution

À Thiès, le maire Dr Babacar Diop et l’Université Iba Der Thiam (Uidt) sont embourbés dans un différend concernant le Palais des Congrès, longtemps prêté par la mairie à l’Uidt pour ses activités académiques, faute d’infrastructures adéquates.

Le Conseil de ville a récemment autorisé le maire à récupérer le Palais des congrès lors d’une session le 27 juin 2024. Dr Babacar Diop a précisé que cette décision faisait suite à une demande initiale de prêt datant de 2010, en réponse aux besoins urgents d’étudiants confrontés au manque d’espace sur le campus.
Malgré les tentatives de médiation et les preuves de propriété municipale, telles qu’un titre foncier de juillet 2022, l’Uidt continue d’insister pour transformer le Palais en Rectorat. Le maire a rappelé le soutien passé du ministère de l’Enseignement supérieur pour résoudre le conflit conformément aux lois.
La municipalité de Thiès persiste dans sa demande de restitution, insistant sur l’importance du Palais pour la communauté.
Ce différend a perturbé les activités municipales et universitaires, limitant l’utilisation du Palais pour des événements communautaires approuvés par la Ville.
En effet, ce conflit a lourdement retardé les chantiers du Palais des Congrès où devraient être construites d’autres infrastructures municipales autorisées par le Conseil de ville, lors de sa séance du 6 août 2024.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°211 – du 29 ET 30/06/2024

🔴 DANS L’IMPOSSIBILITÉ DE FAIRE SA DPG HORS DE L’HÉMICYCLE : KOROMACK DOS AU MUR
🔴 « RÉGLER DÉFINITIVEMENT LA QUESTION DE LA SÉPARATION DES POUVOIRS » : LE « WËR NDOMBO » DU GROUPE PARLEMENTAIRE BBY

🔴 Pikine – Fass Derby : Ama Baldé et Gris Bordeaux en quête de réhabilitation
🔴 FOOTBALL : Sanctions de la FIFA contre la Fédération Congolaise de Football

Controverse autour de la DPG : Madiambal Diagne accuse Ousmane Sonko de préparer un Coup d’État

Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé que sa déclaration de politique générale (DPG) se tiendra le 15 juillet prochain. Cette date a été communiquée dans une lettre réponse adressée au député Guy Marius Sagna, qui l’avait questionné sur le sujet.

Cependant, Sonko a ajouté une note controversée : en cas de persistance des « carences » dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il se présentera devant « une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques ».

Cette décision a provoqué une réaction virulente de Madiambal Diagne, administrateur du Groupe Avenir Communication. Sur la plateforme X, Diagne a exprimé son indignation, accusant Sonko de préparer un « coup d’État ».

« Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : ‘En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure’ », a publié Diagne.

Cette initiative de Sonko, perçue comme une tentative de contourner les procédures parlementaires traditionnelles, a déclenché un débat intense sur sa légitimité et sa constitutionnalité. Les critiques craignent que cette approche ne fragilise davantage les institutions démocratiques du pays.

En attendant le 15 juillet, les discussions autour de cette DPG ne cessent de s’intensifier. Les partisans de Sonko voient en cette initiative une manière innovante de promouvoir un débat plus inclusif et transparent, tandis que ses détracteurs y voient une menace pour l’ordre constitutionnel.

Le 15 juillet promet d’être une journée décisive pour la politique sénégalaise, avec des enjeux majeurs pour l’avenir du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

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