Braquage à Bakel : Un commandant de brigade piège et arrête un charlatan impliqué

Dans le cadre des investigations menées pour retrouver les auteurs du double braquage survenu dans les communes de Sadatou et de Médina Foulbé, la gendarmerie de Bakel a réussi un coup de filet impressionnant en arrêtant un troisième suspect. Il s’agit du charlatan A. Sy, dont l’implication dans l’affaire a été révélée grâce à l’exploitation des données téléphoniques d’un braqueur en cavale.

Les forces de l’ordre avaient déjà mis la main sur deux braqueurs en possession d’une Kalachnikov et d’une quarantaine de cartouches. Cependant, l’enquête se poursuivait afin de démanteler tout le réseau criminel lié à ces attaques. L’exploitation du téléphone du fugitif C. Diallo a révélé des indices cruciaux : pas moins de 71 appels avaient été passés entre le braqueur en fuite et le marabout A. Sy.

Face à ces éléments troublants, la gendarmerie a monté une opération de filature et d’infiltration afin de l’arrêter.

L’adjudant Diouf, commandant de la brigade territoriale de Kéniéba, a pris l’initiative d’entrer en contact avec le charlatan sous couverture. Se faisant passer pour un client en quête de services occultes, il a sollicité une consultation auprès d’A. Sy. Ignorant le piège qui lui était tendu, ce dernier a accepté de fixer un rendez-vous avec son prétendu client.

Au moment convenu, une équipe d’intervention comprenant des éléments du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) a fait irruption dans la chambre du charlatan, où il se trouvait en compagnie d’un visiteur armé.

Lors de la perquisition, les forces de l’ordre ont mis la main sur un arsenal inquiétant :

  • Un fusil de chasse et des munitions de calibre 12 mm en possession du visiteur,
  • Une seconde arme de chasse, également de calibre 12 mm, cachée dans la chambre du marabout,
  • Un lot important de faux médicaments, suggérant une activité parallèle de trafic de substances illicites.

A. Sy et son visiteur ont été immédiatement interpellés et placés en garde à vue.

Les deux hommes ont été transférés à la Section de recherches de Tambacounda pour la poursuite de l’enquête. Les autorités cherchent désormais à établir l’ampleur exacte de leur implication dans le réseau criminel responsable des braquages, ainsi que d’éventuels liens avec d’autres actes délictueux dans la région.

Loi interprétative : Les cadres de Guem Sa Bopp dénoncent « une violation des droits des victimes des manifs »

Dans un communiqué rendu public ce dimanche 23 mars, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp s’est prononcée sur le projet de loi interprétative de la loi d’amnistie. Elle s’offusque de la violation des droits des victimes des manifestations.

Voici leur communiqué.

« Mouvement Guem Sa Bopp les Jambaars
Haro sur les prémices de violations des droits des victimes des violences politiques postélectorales ( Fev 2021- Fev 2024)
Dans le cadre d’un projet de loi interprétant l’amnistie ou sa révision partielle, initiée par la majorité, la Cellule des cadres de Guem Sa Bopp les Jambaars assure un suivi étroit de cette machination politique, s’offusque de la violation des droits des victimes et procède à l’analyse des précédents dangereux y afférents. Cette bourde parlementaire est pire que le négationnisme de l’Occident sur la vérité de Thiaroye 44.
Cette position impie, régulièrement défendue par le pouvoir en place, incite les autorités à prendre des actions grotesques allant dans le sens d’une lecture tendancieuse susceptible d’orienter la justice et de donner une immunité aux bagnards de Pastef ou de servir de bouclier à une mouvance insurrectionnelle.
Le mouvement Gueum Sa Bopp, conscient de la lourdeur des conséquences historiques liées à cette forfaiture, exige :
– l’égalité des citoyens devant la justice, la comparution des auteurs présumés des violences, des destructeurs de biens publics comme privés, des pyromanes de l’UCAD ou des bus, des assassins du bus TATA de Yarakh calciné par des cocktails Molotov, des responsables du carnage humain ( 83 morts), des fossoyeurs de notre économie à genoux depuis, et des profanateurs de l’image de nos Guides religieux,- appelle à manifester pacifiquement contre ce banditisme d’État le 2 avril, devant l’Assemblée nationale pour que cesse la vendetta d’État de Pastef les pétrifiés !
Il convient, dès lors, de noter que l’indemnisation des militants de Pastef avec l’argent du contribuable, sans décision de justice, relève d’une flagrance que ni la morale, ni l’éthique ou l’honneur ne peuvent concéder.Guem Sa Bopp exige, à cet effet, une mission d’enquête dédiée à cette perfidie, demande aux autorités judiciaires de faire la lumière sur la mort du ministre Moustapha Ba suite aux déclarations récentes du porte-parole du Gouvernement Amadou M. N.Sarré.
Guem Sa Bopp travaille pour la lumière de l’histoire sur cet exercice de vérité qui consiste en une documentation de ces préjudices iniques subis par le peuple sénégalais.
Fort de ces conclusions, Gueum Sa Bopp compte saisir le Haut Commissariat des Nations Unies, l’Union européenne,  l’ambassade des États-Unis et les organisations de défense des droits de l’homme pour mettre « les criminels au pouvoir » au Sénégal face à leur responsabilité.
Au  demeurant, le Pastef s’identifie avec un nombre grandissant de levées d’immunité parlementaire,  de cas de violence verbale sans l’invocation de l’article 80, de restrictions de liberté,  de détentions arbitraires, ou les libertés sous  leur contrôle pour diverses raisons  politiciennes.
À l’instar des tendances démocratiques mondiales, le Sénégal ne doit plus se permettre d’accepter la vassalisation de la justice à des fins strictement opportunistes »

Cellule des cadres de Guem Sa Bopp

Pastef dénonce les dérives médiatiques et appelle à une régulation stricte de la presse

Dans un contexte marqué par une montée des tensions politiques et médiatiques au Sénégal, le Parti Pastef Les Patriotes a lancé une mise en garde contre ce qu’il considère comme des abus croissants dans l’espace médiatique. Dans un communiqué publié ce dimanche 23 mars, le parti a dénoncé avec fermeté la prolifération des injures publiques, des calomnies et des diffamations dans les médias. Il appelle ainsi les instances de régulation, notamment le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) et le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED), à intervenir de manière plus stricte pour encadrer les dérives et rétablir un climat médiatique plus serein et responsable.

Le Parti Pastef, qui se veut garant d’un débat démocratique respectueux des normes éthiques, s’inquiète de la tournure qu’a pris le discours médiatique ces derniers mois. Selon lui, certains médias, au lieu de jouer leur rôle de pilier de la démocratie en relayant une information impartiale et équilibrée, participeraient à une surenchère verbale néfaste, où la diffamation, l’injure et la calomnie prennent le pas sur l’objectivité journalistique.

Le communiqué de Pastef insiste sur le fait que la liberté d’expression et de la presse ne doit en aucun cas être un prétexte pour justifier des dérives. Le parti dénonce notamment certaines émissions de télévision et certains chroniqueurs, qu’il accuse d’utiliser leur statut pour propager des discours haineux et des attaques personnelles contre des figures politiques et des institutions publiques.

« Ces injures publiques, proférées et tolérées par le silence complice de certaines rédactions, soulèvent des interrogations légitimes sur une éventuelle connivence entre certains médias et ces chroniqueurs-insulteurs », indique le communiqué. Pastef estime que certaines rédactions, en ne condamnant pas ces pratiques, cautionnent indirectement des comportements contraires aux principes d’éthique et de déontologie du journalisme.

Le parti met également en lumière une autre problématique : l’utilisation abusive du temps d’antenne sur les médias audiovisuels, en particulier les chaînes publiques, à des fins politiques. Il accuse certaines figures médiatiques de détourner l’information pour attaquer systématiquement des personnalités politiques opposées à leurs intérêts ou ceux de leurs alliés.

Pastef dénonce ainsi un manque d’impartialité dans le traitement de l’information, avec une couverture médiatique parfois orientée qui favoriserait certains acteurs politiques au détriment d’autres. Le parti considère cette situation comme une menace pour la démocratie et la crédibilité des médias, qui devraient, selon lui, garantir un traitement équitable de l’actualité politique et institutionnelle.

S’appuyant sur l’article 10 de la Constitution du Sénégal, qui garantit la liberté d’expression et de la presse tout en posant des limites claires, Pastef rappelle que ce droit fondamental ne doit pas être confondu avec une autorisation de diffamer ou d’insulter publiquement des individus ou des institutions.

Le communiqué insiste sur le fait que l’injure, la diffamation et la calomnie sont sévèrement punies par la loi, notamment par le Code pénal et le Code de la presse. Pastef considère qu’un renforcement des mécanismes de régulation est indispensable pour protéger la réputation des individus et garantir un climat médiatique basé sur la responsabilité et le professionnalisme.

Le parti se dit prêt à « utiliser toutes les voies de droit » pour faire cesser ce qu’il qualifie d’« incivilités et grossièretés » médiatiques, estimant que leur banalisation pourrait contribuer à une radicalisation du débat public et à une perte de confiance des citoyens envers les médias.

Enfin, Pastef exhorte le CNRA et le CORED à exercer pleinement leurs prérogatives en sanctionnant toute infraction aux règles d’éthique et de déontologie journalistique. Pour le parti, ces organismes doivent se montrer plus vigilants et réactifs afin de mettre fin aux dérives verbales qui ternissent l’image des médias et menacent la stabilité sociale du pays.

Drame à Ndoumoumadji : deux adolescents meurent noyés dans le bras du fleuve

La tragédie a frappé la localité de Ndoumoumadji, dans la région de Matam (nord du Sénégal), où deux jeunes âgés de 16 ans ont perdu la vie par noyade, dimanche, dans le bras du fleuve traversant le village.

Les victimes, originaires de Thiarène, commune de Nabadji Civol, ont été repêchées par des riverains avant l’arrivée des secours, selon le lieutenant Ignace François Ndiaye, de la 54ᵉ Compagnie d’incendie et de secours de Matam. Le Groupe de recherche et d’exploitation profonde (GREP) de la même unité était également sur place aux environs de 11h41, mais malheureusement, les jeunes étaient déjà sans vie.

D’après les premiers éléments recueillis, les deux adolescents se seraient noyés vers 11 heures, en pleine période de forte chaleur et de ramadan, un moment où de nombreux habitants viennent se rafraîchir dans les eaux du fleuve.

Après leur récupération, les corps ont été transférés à la morgue du Centre hospitalier régional de Ourossogui. Ce drame relance le débat sur la nécessité de renforcer la sensibilisation et la surveillance des zones à risque, surtout en cette période où les baignades deviennent plus fréquentes.

Mimi Touré sur la réconciliation entre la justice et les citoyens : « Nous sommes sur le bon chemin »

Invitée de l’émission En Vérité ce dimanche, Aminata Touré, plus connue sous le nom de Mimi Touré, s’est exprimée sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité nationale. Haut représentant du président de la République Bassirou Diomaye Faye, l’ancienne ministre de la Justice et ex-Première ministre de Macky Sall a notamment abordé la question de la réconciliation entre la justice et les citoyens, affirmant avec optimisme que « nous sommes sur le bon chemin ».

Mimi Touré a reconnu l’ampleur du défi, rappelant le contexte particulièrement difficile hérité du précédent régime, dont elle a pourtant été un membre influent. « N’oubliez pas qu’on était dans une situation extrêmement difficile. L’actuel président de la République a été libéré de prison quatre jours après le début de l’élection présidentielle, avec le Premier ministre. Plus de 1000 personnes étaient emprisonnées pour des raisons politiques. Donc la réconciliation et le rétablissement de la confiance vont prendre du temps, mais je pense que les Sénégalais le savent », a-t-elle souligné.

L’ancienne ministre a ainsi insisté sur la nécessité de restaurer une justice crédible et impartiale, tout en admettant que cela nécessitera du temps et des efforts soutenus de la part des nouvelles autorités.

Sur la question de la reddition des comptes, Mimi Touré a adopté une position ferme, affichant son opposition à la médiation pénale comme moyen de récupérer les fonds détournés par d’anciens dignitaires du régime précédent. « Je ne suis pas d’accord sur ce point, et depuis 10 ans je le dis. Ce sera trop facile », a-t-elle affirmé.

Elle a illustré son propos par un exemple concret : « Cela veut dire que si vous nommez une personne et qu’elle détourne 50 milliards, si on l’attrape, elle peut proposer de rendre 30 milliards et s’en sortir ainsi. Les gens en feraient un métier si tout se terminait par une médiation pénale. Même la loi ne dit pas cela. »

Selon elle, la seule approche viable est de remettre les mis en cause à la justice avant d’engager tout processus de recouvrement des fonds détournés. Elle prône une justice rigoureuse, où les responsables de détournements doivent répondre de leurs actes avant toute tentative de restitution des sommes volées.

Cette déclaration intervient alors que le débat sur la médiation pénale est au cœur des discussions politiques, certains plaidant pour une approche pragmatique permettant de récupérer rapidement les fonds publics, tandis que d’autres, comme Mimi Touré, défendent une ligne plus stricte visant à instaurer une véritable dissuasion contre la corruption.

Avec ces prises de position tranchées, Mimi Touré semble vouloir marquer sa différence et affirmer son rôle dans la nouvelle dynamique politique du Sénégal, tout en restant fidèle à sa ligne de conduite en matière de gouvernance et de justice.

Un an après leur arrivée au pouvoir : Sonko et Diomaye face aux promesses non tenues sur la corruption

Le 24 mars 2024, le Sénégal a tourné une page importante de son histoire politique avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence et la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre. Présenté comme un duo de rupture, leur programme reposait sur des engagements forts, notamment la lutte contre la corruption et l’élimination des pratiques de détournement de fonds qui avaient marqué les mandats de Macky Sall.

Un an plus tard, si certaines réformes ont été initiées, plusieurs dossiers emblématiques de la corruption restent non élucidés. Les Sénégalais attendent encore des actions concrètes sur des affaires majeures telles que celle des 94 milliards impliquant Mamour Diallo, le scandale du PRODAC avec Mame Mbaye Niang ou encore les contrats pétroliers de Frank Timis et Aliou Sall. Ces affaires, qui avaient défrayé la chronique et suscité de vives réactions, n’ont toujours pas abouti à des poursuites judiciaires ou à des conclusions officielles. Face à ce retard, des questions émergent : le gouvernement fait-il face à des blocages internes ou existe-t-il un manque de volonté politique ?

L’un des plus grands scandales financiers de l’ère Macky Sall est l’affaire des 94 milliards. À l’origine, ce dossier concerne Mamour Diallo, ex-directeur des Domaines, accusé d’avoir orchestré un détournement massif de fonds publics dans une opération foncière. À l’époque, Ousmane Sonko avait été l’un des principaux dénonciateurs de cette affaire. Il avait promis, une fois au pouvoir, de relancer les enquêtes et de traduire les responsables en justice. Pourtant, un an après l’arrivée du tandem Sonko-Diomaye à la tête du pays, aucune avancée majeure n’a été enregistrée. Pourquoi ce dossier est-il toujours au point mort ? Certains observateurs estiment que des pressions politiques pourraient empêcher son aboutissement, tandis que d’autres dénoncent une gestion sélective des priorités. Le silence autour de cette affaire pourrait devenir un fardeau pour le gouvernement, d’autant plus que le combat contre la corruption était l’un des piliers de la campagne présidentielle.

Le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) avait pour ambition de stimuler la production agricole et l’emploi des jeunes au Sénégal. Cependant, le projet a rapidement été éclaboussé par des soupçons de mauvaise gestion et de détournements. À l’époque, le ministre Mame Mbaye Niang avait été directement mis en cause. Des rapports avaient révélé une mauvaise gestion des fonds alloués au programme, mais aucune sanction judiciaire n’avait été prise sous le régime de Macky Sall. Lors de la campagne présidentielle, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko avaient promis d’ouvrir une enquête approfondie sur ce dossier. Mais jusqu’à présent, aucune action judiciaire n’a été menée, et le dossier semble avoir disparu des priorités gouvernementales. L’opinion publique s’interroge : le nouveau régime protège-t-il certaines figures de l’ancien pouvoir ? Ou alors, les obstacles judiciaires retardent-ils l’ouverture de nouvelles procédures ?

L’un des dossiers les plus sensibles reste celui des contrats pétroliers signés sous Macky Sall avec l’homme d’affaires australien Frank Timis. Ces contrats, attribués dans des conditions jugées opaques, ont soulevé des soupçons de favoritisme. L’affaire a pris une tournure politique avec la mise en cause d’Aliou Sall, frère cadet de l’ancien président, accusé d’avoir bénéficié de ces contrats de manière irrégulière. Avant d’accéder au pouvoir, Ousmane Sonko avait dénoncé un scandale d’État et promis une révision totale des contrats pétroliers signés sous Macky Sall. Mais un an après, aucune enquête majeure n’a été ouverte, et les questions de transparence sur les ressources naturelles du Sénégal restent en suspens. Pourquoi aucune action concrète n’a-t-elle été prise dans ce dossier ? Certains analystes évoquent la complexité des accords internationaux signés avec Frank Timis et d’autres partenaires, ce qui rendrait difficile une remise en cause immédiate. D’autres estiment que les blocages administratifs et politiques freinent l’avancement des enquêtes.

Si le gouvernement Sonko-Diomaye a initié certaines réformes dans la gouvernance publique, son bilan en matière de lutte contre la corruption reste pour l’instant mitigé. L’absence d’avancées sur ces grands scandales laisse planer le doute sur la réelle volonté politique de l’exécutif. Certains critiques affirment que les nouvelles autorités font face aux mêmes résistances que leurs prédécesseurs, tandis que d’autres pointent du doigt une priorité donnée à d’autres réformes. Ce qui est certain, c’est que les Sénégalais attendent des actes forts. La lutte contre la corruption était un engagement majeur de la campagne présidentielle, et son non-respect pourrait nuire à la crédibilité du gouvernement actuel.

Sory Kaba critique le régime de Diomaye Faye et accuse Ousmane Sonko de centraliser le pouvoir

Un an après l’arrivée au pouvoir du tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, les critiques fusent de toutes parts. Sory Kaba, membre du parti Nouvelle Responsabilité, dirigé par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a dressé un bilan très critique du gouvernement actuel. Invité ce dimanche 23 mars sur iRadio dans l’émission Jury du Dimanche (JDD), il a dénoncé le non-respect des engagements pris par le régime en matière de bourses sociales, d’agriculture et de réforme institutionnelle. Il a également pointé du doigt le rôle dominant d’Ousmane Sonko, qu’il accuse de concentrer tous les pouvoirs.

Pour Sory Kaba, l’actuel gouvernement peine à honorer ses engagements de campagne. Il estime que les citoyens attendent toujours des réformes promises, notamment sur la protection sociale et l’économie.

« Malheureusement, notre pays ne va pas bien. Il faut qu’ils se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Où en sont les bourses sociales qui devaient être payées conformément aux engagements de l’État ? Où est le développement agricole, alors que le budget voté pour ce secteur est bien inférieur aux ambitions annoncées ? Il a fallu que les étudiants aillent en grève pour que l’État réagisse sur la question des bourses, après plus de huit mois d’attente ! Malheureusement, nous ne voyons toujours rien de concret », a dénoncé Sory Kaba.

L’ancien Directeur général des Sénégalais de l’extérieur regrette également l’absence de grandes réformes institutionnelles et une gestion opaque des affaires publiques.

Mais au-delà des retards sur les engagements du gouvernement, Sory Kaba s’attaque directement à Ousmane Sonko, qu’il accuse de contrôler toutes les décisions politiques et économiques du pays.

« C’est le Premier ministre qui dit, qui fait, qui décide. Sans lui, aucun ministre n’existe. Il centralise tout, du budget aux passations de marchés, en passant par les nominations. Son avis est primordial avant toute décision. Que vous le vouliez ou non, c’est la réalité du pays aujourd’hui », a-t-il martelé.

Cette critique renforce l’idée selon laquelle Ousmane Sonko jouerait un rôle bien plus important que celui traditionnellement dévolu à un Premier ministre, reléguant le Président Bassirou Diomaye Faye à un second plan.

Malgré son bilan sévère, Sory Kaba tient à rassurer sur l’avenir politique du Sénégal. Il affirme que, contrairement aux prédictions de tensions sociales, l’opposition actuelle privilégie la voie démocratique et n’a pas l’intention de provoquer des troubles.

« Jusqu’en 2029, il n’y aura pas d’émeutes dans ce pays. Nous avons une opposition responsable », a-t-il assuré.

Ces déclarations illustrent les tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir en place, à l’approche du premier anniversaire du régime Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko. Alors que les critiques se multiplient, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des Sénégalais et éviter une montée de la contestation.

Recrutement des 1000 volontaires de la consommation : Plus de 40.000 candidatures en moins d’une semaine

Le Ministère de l’Industrie et du Commerce a annoncé un engouement exceptionnel pour le programme des 1000 volontaires de la consommation, lancé le mardi 18 mars 2025. En moins d’une semaine, plus de 40.000 dossiers ont déjà été enregistrés sur la plateforme de recrutement, témoignant de l’intérêt massif des Sénégalais pour cette initiative visant à lutter contre la vie chère et assurer un meilleur contrôle des prix à travers le pays.

Le ministère a exprimé sa satisfaction quant à l’enthousiasme des candidats et a rappelé que les dépôts en ligne restent ouverts jusqu’au lundi 24 mars 2025 à 23h59, date de clôture officielle du système de sélection. Passé ce délai, plus aucune candidature ne sera acceptée.

« Nous remercions tous les candidats pour leur mobilisation et leur engagement. Ce programme vise à renforcer la régulation des prix sur le marché et à protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais », a déclaré un responsable du ministère.

Les résultats définitifs seront publiés le 5 avril 2025. Les 1000 volontaires retenus auront pour mission d’assister les services de contrôle du ministère dans le suivi et l’application des prix homologués sur le marché, afin de lutter efficacement contre les spéculations abusives et les hausses injustifiées.

Avec un taux de participation aussi élevé, la sélection promet d’être très compétitive, preuve de l’intérêt des citoyens pour ce programme à fort impact social.

Proposition de loi sur l’amnistie : Cheikhna Keita dénonce les motivations du Pastef et s’oppose à la « diabolisation des forces de l’ordre »

La proposition de loi sur l’amnistie continue d’alimenter de vifs débats au sein de la classe politique sénégalaise. Cheikhna Keita, ancien commissaire de police et leader du Nouveau Front Force-Alternative, s’est fermement opposé à cette initiative lors d’une conférence de presse. Il accuse le Pastef de vouloir manipuler l’opinion publique en exonérant certains acteurs des violences politiques tout en pointant du doigt les forces de sécurité.

Cheikhna Keita a défendu avec vigueur les forces de défense et de sécurité, dénonçant une volonté manifeste de les isoler et de les rendre seules responsables des violences survenues ces dernières années.

« Il n’y a pas de crime ni de délit pour un agent des forces de l’ordre tant qu’il agit dans le cadre normal de sa mission. Nous avons toujours mené des enquêtes pour établir les circonstances d’usage de la force. Aujourd’hui, nous devons refuser qu’on incrimine uniquement les policiers en citant un nombre de 80 victimes, tout en exonérant d’autres acteurs sous prétexte de motifs politiques. »

Pour lui, le débat est biaisé depuis le départ. Il rappelle que les forces de l’ordre ont agi dans un contexte de troubles majeurs, souvent confrontées à des manifestations violentes où leur propre sécurité était menacée.

L’ancien commissaire a aussi dénoncé une lecture sélective des événements, estimant que l’opposition cherche à masquer certaines vérités :

« On ne cherche pas à comprendre l’origine des incidents. Qui a attaqué en premier ? Quelles étaient les circonstances exactes de chaque décès ? Ceux qui présentent ces chiffres comme des preuves de répression veulent nous tromper. Ils créent une situation qui les dégage de toute responsabilité, tout en enfermant les forces de l’ordre dans un rôle de bourreaux. »

Selon lui, la proposition de loi actuelle ne garantit pas une amnistie juste et équilibrée mais vise plutôt à absoudre certains acteurs politiques tout en maintenant une pression sur les forces de l’ordre.

Alors que le projet d’amnistie devait être un levier d’apaisement, il semble désormais être une source supplémentaire de tensions. Le Pastef et ses alliés insistent sur la nécessité de réhabiliter les militants poursuivis sous l’ancien régime, tandis que Cheikhna Keita et d’autres acteurs estiment que cette approche occulte les véritables responsabilités et stigmatise les forces de sécurité.

TAS sur l’amendement de la loi d’amnistie : « Cette modification prouve que Pastef a compris le rejet de sa manipulation par les Sénégalais »

La proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, portée par le député Amadou Ba, membre de Pastef, suscite débat dans le paysage politique. L’initiateur souhaite modifier certains aspects du texte à travers un amendement, qui a fait réagir son collègue député Thierno Alassane Sall.
Dans une publication sur son compte Facebook, le leader du parti La République des Valeurs considère cet amendement comme un rejet exprimé par les Sénégalais.

Voici l’intégralité de sa publication.


PASTEF ET LE FEUILLETON DE L’AMNISTIE : SUITE D’UNE HISTOIRE DE TROMPERIE

Nous avons pris connaissance de la nouvelle proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie de PASTEF qui prend la forme d’un amendement. Dans un document de six pages, le régime PASTEF réécrit substantiellement le texte initial. Cette modification est le signe que PASTEF a compris le rejet de leur manipulation par les Sénégalais. En revanche, au lieu de se résoudre définitivement à réaliser la demande claire du peuple Sénégalais d’une abrogation totale de l’amnistie, PASTEF continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition.

Contrairement à ce qu’ils racontent dans les médias depuis deux jours, la nouvelle proposition de loi interprétative demeure dans le même esprit que l’ancienne : PASTEF veut une abrogation partielle de la loi d’amnistie. Leur « interprétation » s’inscrit dans cette logique en visant la modification du champ d’application de la loi d’amnistie. Leur faux débat sémantique sur la rétroactivité concerne alors également leur texte.

Nous y reviendrons dans les jours à venir dans une réponse détaillée à ce nouvel épisode du feuilleton de la tromperie.

Thierno Alassane Sall

FDR à Touba : dénonciation des arrestations et appel du Khalife à l’unité

Une délégation du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) s’est rendue à Touba ce samedi pour exprimer ses inquiétudes face aux récentes arrestations de figures de l’opposition sous le régime du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Accueillie par Serigne Abdou Lahad Mbacké Gaindé Fatma, la délégation comptait plusieurs personnalités politiques, dont Omar Sarr, Mansour Faye, Amadou Mame Diop et Modou Diagne Fada.

S’exprimant au nom du FDR, Modou Diagne Fada a dénoncé ce qu’il qualifie de « volonté manifeste d’anéantir l’opposition » à travers des « menaces, intimidations et arrestations arbitraires ». Il a rappelé que depuis l’accession au pouvoir de la nouvelle équipe dirigeante, plusieurs figures de l’ancien régime ont été interpellées, une situation qui alimente, selon lui, un climat d’insécurité politique.

« Depuis un an, nous avons observé, mais nous constatons avec regret que les nouvelles autorités ont décidé de nous anéantir. Nous sommes venus vous dire que, pour rien au monde, nous ne souhaitons que ce pays perde sa paix et sa sérénité. »

Face à ces préoccupations, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, a tenu à apaiser les tensions en insistant sur la nécessité d’unir les cœurs et de préserver la paix.

« La vie est ainsi. C’est Dieu qui a décidé du changement. Dieu merci, ce changement s’est déroulé dans la tranquillité. Généralement, c’est le chaos qui précède. J’ai entendu vos propos. Pour ma part, mon rôle, en dehors de l’adoration que je dois à Dieu, est d’appeler à la concorde des cœurs. »

Tout en reconnaissant la légitimité des inquiétudes soulevées, le Patriarche a exhorté aussi bien l’opposition que le pouvoir à emprunter « la voie constructive », rappelant que les querelles politiques ne devraient jamais mettre en péril la stabilité du pays.

« Jelële fitna yi, du wañi dara… Fitna bariwoul njriñ » (Réveiller les dissensions ne servira à rien… La discorde n’a jamais rien apporté de bon).

Cette visite du FDR à Touba intervient dans un climat politique marqué par des crispations entre l’opposition et le gouvernement. L’appel du Khalife, figure morale incontournable au Sénégal, pourrait contribuer à détendre l’atmosphère et encourager un dialogue plus apaisé entre les différentes parties.

ADULTÈRE : 39% des divorcées passent aux aveux

Une enquête réalisée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que que sur un échantillon de 100 femmes divorcées, 39 avouent avoir trompé leur époux ou envisagé de le faire. Les raisons de ces écarts varient, allant de l’insatisfaction sexuelle aux difficultés financières, en passant par la nostalgie d’anciennes relations.

L’adultère, une des formes les plus connues d’infidélité conjugale, survient lorsqu’un des époux entretient une relation intime avec une personne extérieure au couple. Cet acte, profondément déstabilisant pour l’un des conjoints, viole l’obligation de fidélité inhérente au mariage. En droit, l’adultère peut être un motif de divorce pour faute, ce qui permet au conjoint trompé de réclamer une dissolution du mariage, en apportant des preuves devant le juge. Ces preuves peuvent inclure des SMS, des courriels, des photos, des enregistrements ou même des interactions sur des réseaux sociaux.
Les conséquences de l’infidélité ne s’arrêtent pas au divorce. Elles affectent aussi la gestion de la garde des enfants, car les tribunaux prennent en compte les comportements des parents dans la détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant. Un parent fautif pourrait voir sa position affaiblie dans une bataille pour la garde si son comportement est jugé irresponsable ou négligent.
Une enquête menée par l’association « Touche pas à ma sœur » révèle que 39% des femmes divorcées ont avoué avoir trompé leur conjoint, ou envisagé de le faire. Cette statistique provient d’un échantillon de 100 femmes, parmi lesquelles certaines exercent des métiers comme la prostitution clandestine. Les raisons qui poussent à l’adultère sont multiples : des désirs non comblés, une insatisfaction sexuelle, une situation financière précaire, voire la nostalgie d’une ancienne relation.

TÉMOIGNAGES

Sylvie (nom d’emprunt), une jeune femme de 29 ans, explique que ses deux divorces sont le résultat de son activité de prostitution, qu’elle a poursuivie après ses mariages. Selon elle, ses ex-maris, anciens clients, lui avaient promis de l’aider à quitter ce milieu, mais aucune promesse n’a été tenue. Elle précise qu’elle n’a pas hésité à renouer des contacts avec ses anciens clients pour subvenir aux besoins de sa famille, se disant responsable de sa situation et assumant ses choix.

Aby (nom d’emprunt), une étudiante de 25 ans, raconte qu’elle a été accusée à tort d’infidélité. En effet, après avoir gardé une relation amicale avec son ex, certaines photos ont fini entre les mains de sa belle-mère, provoquant ainsi un divorce. Aby regrette cette situation et reste amoureuse de son ex-mari.

Aissatou (nom d’emprunt), commerçante de 32 ans, a elle-même demandé le divorce après avoir rencontré un professeur dans une salle de gymnastique. Elle explique que l’insatisfaction sexuelle et l’impuissance de son mari ont été les principaux moteurs de sa décision. Selon elle, un homme doit se soigner avant de se marier et de s’engager avec une femme. Aissatou souligne qu’elle a pris cette décision pour son bien-être et qu’elle considère cela comme un moindre mal.

ÉVOLUTION DES MŒURS

Si autrefois l’adultère était un sujet tabou, il semble que les mentalités évoluent lentement. L’infidélité reste une transgression des devoirs matrimoniaux, mais les mœurs sociales changent et permettent parfois à l’adultère d’être perçu sous un autre angle. L’évolution des pratiques et de la perception de la fidélité a permis à certains comportements, même ceux liés à des pratiques comme la prostitution, d’être plus souvent justifiés.
Les témoignages recueillis témoignent d’un constat inquiétant : l’insatisfaction dans le couple, qu’elle soit sexuelle, affective ou financière, reste une des principales causes de l’infidélité. Pourtant, au-delà de l’aspect moral de l’adultère, il est essentiel de noter que l’aspect juridique et les implications légales liées à l’infidélité ne sont jamais anodins. Il demeure primordial que les époux respectent les engagements pris lors du mariage pour maintenir l’équilibre du foyer et éviter les conséquences dramatiques qui peuvent en découler, non seulement pour les partenaires, mais aussi pour les enfants du couple.

Le Dakarois

Badara GADIAGA attaque Amadou Ba (Pastef)  » doumala bayi ngay … en direct »

Le chroniqueur Badara Gadiaga a violemment interpellé Amadou Ba, député du parti d’opposition Pastef, lors d’un débat en direct consacré à la controverse autour de la loi d’interprétation. Au cours de l’échange tendu, Gadiaga n’a pas mâché ses mots et a coupé sèchement la parole à l’élu : « Je ne te laisserai pas mentir en direct. »

Cette altercation verbale est survenue alors que les deux intervenants débattaient de l’application et des implications juridiques de cette loi controversée, souvent perçue par l’opposition comme un instrument politique servant à restreindre les libertés ou à protéger le pouvoir en place. Amadou Ba défendait la position de son parti sur le sujet, en dénonçant ce qu’il qualifie d’atteinte à l’État de droit, mais son argumentaire n’a visiblement pas convaincu Badara Gadiaga.

Connu pour son style incisif, le chroniqueur n’a pas hésité à contredire le député à plusieurs reprises, l’accusant de travestir les faits pour alimenter un discours politique alarmiste. « Il faut arrêter de jouer avec les mots pour manipuler l’opinion », a ajouté Gadiaga avec fermeté.

Débat explosif sur TFM : Badara Gadiaga et le député Amadou Ba s’affrontent sur la loi d’interprétation

Le débat Qg sur la TFM a pris une tournure explosive lors d’un échange tendu entre le chroniqueur Badara Gadiaga et le député Amadou du parti Pastef. Le débat portait sur la controverse entourant la loi d’interprétation, un texte juridique qui suscite actuellement des remous dans la sphère politique sénégalaise.

Badara Gadiaga accuse de mensonge

Au cours de l’émission, Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots, accusant le député Amadou d’être « un menteur à l’image de son leader ». Une déclaration qui a immédiatement enflammé le plateau. « Vous manipulez l’opinion avec des contre-vérités, exactement comme votre chef de parti », a lancé Gadiaga, sans détour, en dénonçant ce qu’il qualifie de « stratégie populiste » visant à semer le doute sur les institutions de l’État.

Badara GADIAGA à Amadou Ba (Pastef) : « Mane ma takh ngaine changé loi bi, sante na yalla »

Badara Gadiaga a récemment suscité la polémique en affirmant qu’il est à l’origine des amendements apportés par le député Amadou Ba, membre du Pastef, sur l’interprétation de la loi d’amnistie. Selon lui, son influence aurait été décisive dans la relecture et la révision de certains points-clés de ce texte controversé.

Cette déclaration intervient dans un climat politique tendu, marqué par des divergences autour de cette loi d’amnistie, perçue par certains comme une tentative de réhabilitation politique pour des figures de l’opposition condamnées par le passé.

Loi d’amnistie : Aliou SANE (y’en a marre) donne sa version

Aliou Sané, coordonnateur du mouvement citoyen Y’en a marre, s’est exprimé sur la polémique entourant l’interprétation de la loi d’amnistie par le gouvernement actuel.
il a ainsi rappelé que le mouvement avait, par le passé, échangé avec le parti Pastef, alors dans l’opposition, qui s’était engagé à abroger cette loi controversée. Cependant, selon Aliou Sané, une fois arrivé au pouvoir, le parti n’a pas tenu ses engagements et a opté pour une interprétation juridique de la loi, une démarche qu’il juge regrettable.

Le leader de Y’en a marre a exhorté le président Diomaye à respecter la parole donnée, soulignant l’importance de la cohérence entre les promesses faites en période d’opposition et les actes posés au pouvoir. Il a par ailleurs dénoncé le flou qui entoure la position officielle du chef de l’État sur cette question sensible.

Aliou Sané n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette interprétation de la loi d’« encore plus grave » que la loi dite du « quart bloquant », introduite par l’ancien président Abdoulaye Wade en 2011 pour verrouiller l’accès au pouvoir. Cette comparaison illustre l’inquiétude du mouvement face à ce qu’il considère comme une dérive politique susceptible de nuire à l’équilibre démocratique du pays.

Amadou BA (Pastef) donne les raisons de la loi d’interprétation

Amadou Ba, membre du parti Pastef et auteur de la loi d’interprétation liée à la loi d’amnistie, s’est exprimé pour clarifier les motivations derrière ce texte controversé. Selon lui, la loi initialement votée à l’Assemblée nationale couvrait déjà les crimes mentionnés, et l’objectif de cette nouvelle loi serait d’éliminer toute ambiguïté juridique.

Cependant, Amadou Ba a tenu à souligner un point essentiel : l’interprétation proposée ne vise pas à étendre l’amnistie aux crimes graves, tels que les actes de torture ou les meurtres. “Il est primordial que cette loi ne soit pas perçue comme un moyen de couvrir des violations graves des droits humains”, a-t-il déclaré.

Patronat de la presse vs Ministère de la Communication : un bras de fer sur la refonte des médias

Le secteur de la presse sénégalaise est secoué par un affrontement de taille entre le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et le ministère de la Communication, dirigé par Alioune Sall. En cause, une refonte du paysage médiatique initiée par le gouvernement, qui entend assainir le secteur, améliorer les conditions de travail des journalistes et rendre plus transparente l’attribution de l’aide à la presse. Mais cette réforme est loin de faire l’unanimité et suscite une vive opposition du patronat des médias, qui y voit une tentative de mise sous tutelle de la presse privée.

Depuis l’arrivée de Pastef au pouvoir, le ministère de la Communication a mis en œuvre une série de réformes visant à réorganiser le secteur des médias. Parmi les mesures phares, on retrouve la mise en place d’un système d’agrément pour les entreprises de presse, une exigence de mise en conformité aux normes sociales pour bénéficier de l’aide publique et une volonté de rationaliser un paysage médiatique jugé pléthorique.

Pour Mamadou Ibra Kane, président du CDEPS, cette réforme ressemble à une attaque contre la presse privée. « Ils veulent tout simplement liquider les entreprises de presse sous prétexte de régulation. Tous les actes posés par le gouvernement vont dans ce sens », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Jeune Afrique.

Le principal point de discorde concerne l’application de l’article 94 du Code de la presse, qui impose une autorisation préalable pour opérer dans le secteur. Le ministère justifie cette démarche par la nécessité d’identifier les médias en activité et de garantir un cadre plus structuré. Mais pour le CDEPS, cette disposition est contraire à la Constitution, qui garantit la liberté d’entreprendre et d’exercer le métier de journaliste sans ingérence administrative.

Les tensions se sont exacerbées en raison d’un manque de concertation entre les parties prenantes. Selon le président du CDEPS, le ministère a agi de manière unilatérale. « Nous n’avons eu qu’une seule rencontre officielle en juillet. Il nous avait promis des consultations avant de lancer la plateforme d’enregistrement des médias, mais il a avancé seul », déplore-t-il.

De son côté, le ministère de la Communication, par la voix de son directeur Habibou Dia, rejette ces accusations. « Entre mai et août 2024, plusieurs consultations ont eu lieu avec le patronat de la presse, les syndicats de journalistes et les jeunes reporters. Nous avons tenu compte de leurs remarques. Dire qu’il n’y a pas eu de concertation est faux », rétorque-t-il.

Le ministère défend sa réforme en mettant en avant la nécessité de professionnaliser le secteur. « Il y a trop de médias qui ne respectent pas les normes sociales et fiscales. Notre objectif est d’assainir la presse, pas de la faire disparaître », assure Habibou Dia. Il reproche au patronat de vouloir préserver un statu quo qui favorise des pratiques précaires, notamment l’absence de contrats de travail et le non-paiement des impôts.

Mais du côté du CDEPS, on dénonce une volonté déguisée de contrôler la presse indépendante et de favoriser les médias proches du pouvoir. « Si l’objectif était réellement d’améliorer les conditions des journalistes, pourquoi ne pas commencer par appliquer la convention collective et mettre en place un fonds d’appui spécifique ? », s’interroge un éditeur de presse sous couvert d’anonymat.

À ce stade, aucun compromis ne semble en vue. Le CDEPS réclame une suspension du processus et une véritable concertation pour éviter ce qu’il considère comme une mise à mort des petits médias. De son côté, le ministère de la Communication affirme que la réforme ira jusqu’au bout, estimant qu’elle est indispensable pour garantir un secteur médiatique plus solide et mieux structuré.

LE PROCÈS DE LA FERMETURE DE SA BOULANGERIE FIXÉ AU 27 MARS : Baba Aïdara persiste : « la miche de pain peut coûter 100 F CFA »

Le 27 mars prochain, le tribunal de Saint-Louis se prononcera sur le procès concernant la fermeture de la boulangerie « Oumar Aïdara », appartenant au journaliste Baba Aïdara. Cette décision fait suite à un incident où Baba Aïdara et son employé, Mohamed Gueye, ont été arrêtés pour avoir opposé une résistance lors d’une action d’agents assermentés. Les deux hommes ont été accusés d’invectives, d’injures et de voies de fait. Toutefois, après intervention du directeur régional du Commerce de Saint-Louis, ils ont été libérés. Par lettre adressée au commissaire central, le directeur a requis la levée de la garde à vue de Baba Aïdara et Mohamed Gueye, conformément à la loi 2021-25 sur les prix et la protection du consommateur.
Après sa libération, Baba Aïdara s’est exprimé publiquement dans une vidéo où il a défendu sa position concernant le prix du pain. Il a affirmé que la miche de pain pouvait être vendue à 100 F CFA. Selon lui, cela est rendu possible grâce à la baisse de 4 000 F CFA du prix du sac de farine. Le journaliste et propriétaire de la boulangerie explique que cette décision de vendre le pain à 100 F CFA a été prise avant le début du Ramadan, en accord avec ses employés.
Baba Aïdara promet également de tenir une conférence de presse dans les prochains jours, où il dévoilera des stratégies pour permettre la vente du pain à ce prix.
Mais, malgré cet argumentaire, la direction régionale du Commerce a procédé à la fermeture de la boulangerie de Baba Aïdara en attendant la décision du tribunal. Ce dernier devra se prononcer le 27 mars sur la légalité de cette fermeture et les accusations portées contre le journaliste.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°427 – 22 ET 23/03/2025

🔴 INFIDÉLITÉ CONJUGALE : 39% DES DIVORCÉES SE LIVRENT SANS FILTRE !
🔴 LEVÉE D’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE : MOUSTAPHA DIOP À L’AUTEL POUR TABASKI

🔴 QUALIF’ MONDIAL 2026 : PAPE THIAW : « L’OBJECTIF EST DE TERMINER 1er DU GROUPE »
🔴 ÉQUIPE NATIONALE : ILAY CAMARA REJOINT LA « TANIÈRE »

Santé : l’armée sénégalaise met un hôpital mobile à disposition des populations civiles

Dans une démarche inédite visant à renforcer l’accès aux soins médicaux, le ministère de la Santé et de l’Action sociale et le ministère des Forces armées du Sénégal ont signé, le mercredi 19 mars 2025, une convention actant la mise à disposition de l’Hôpital militaire de campagne de niveau 2 (EMT2) pour les populations civiles. Cette initiative marque une avancée significative dans l’extension de la couverture sanitaire sur l’ensemble du territoire.

L’EMT2 est un hôpital mobile de pointe, certifié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en octobre 2024. Doté d’équipements modernes et de personnel qualifié, il est conçu pour intervenir dans des zones difficiles d’accès et en situation d’urgence sanitaire. Ses capacités d’intervention comprennent :

  • La prise en charge de 2 500 patients en 4 semaines ;
  • La réalisation de 15 interventions chirurgicales par jour ;
  • Des services de médecine générale, chirurgie, soins intensifs et imagerie médicale.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme national d’amélioration de la couverture sanitaire universelle, qui vise à garantir l’accès aux soins médicaux pour tous les Sénégalais, en particulier ceux vivant en zones reculées.

Le déploiement de cet hôpital mobile est prévu pour mai 2025, avec une première installation dans une région stratégique, en fonction des besoins prioritaires. Les autorités comptent mobiliser des partenaires nationaux et internationaux afin de garantir le financement de cette initiative et étendre ce modèle à d’autres zones.

L’armée sénégalaise joue déjà un rôle important dans la prise en charge sanitaire des civils, puisque 80 % des patients des hôpitaux militaires sont des citoyens non militaires. Cette convention renforce un partenariat entre les ministères concernés, qui existe depuis 2006 et qui vise à mutualiser les ressources pour une meilleure prise en charge des populations.

En plus du déploiement de l’EMT2, les autorités prévoient la création d’hôpitaux militaires de proximité, intégrés à la carte sanitaire nationale, afin d’optimiser l’offre de soins dans tout le pays.

Cette initiative illustre l’engagement des autorités sénégalaises à rapprocher les services de santé des populations les plus vulnérables et à améliorer durablement l’accès aux soins dans les zones défavorisées.

Manifestation du 2 avril : La SEN APR appelle les Sénégalais à protester devant l’Assemblée nationale

La Section nationale de l’Alliance pour la République (SEN APR) a lancé un appel à la mobilisation nationale pour le 2 avril 2025 devant l’Assemblée nationale. Cette initiative fait suite aux déclarations du ministre et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, concernant la mort de l’ancien ministre des Finances, Mouhamadou Moustapha Ba.

Dans un communiqué officiel, la SEN APR a exprimé sa vive indignation face aux propos de M. Sarré, qu’elle juge irresponsables et diffamatoires. « En soutenant publiquement que Mouhamadou Moustapha Ba a avoué un maquillage des chiffres avant d’être tué, M. Sarré ajoute à l’arc de l’irresponsabilité une corde de l’indignité », peut-on lire dans le document.

Face à la gravité de ces accusations, la SEN APR exige que le procureur de la République convoque immédiatement Amadou Moustapha Ndieck Sarré pour qu’il apporte des preuves de ses déclarations.

L’appel à la manifestation vise également à dénoncer le projet de loi d’amnistie, qui doit être examiné à l’Assemblée nationale le mercredi 27 mars 2025. Selon la SEN APR, cette loi a pour objectif de favoriser les militants de Pastef au détriment du reste des citoyens sénégalais.

« Cette loi scélérate, tendancieuse et politicienne, vise à diviser les Sénégalais et à instaurer une rupture d’égalité entre citoyens », estime la SEN APR, qui réaffirme son soutien au projet de loi d’amnistie initialement porté par l’ancien président Macky Sall en mars 2024, dont l’objectif était de favoriser la réconciliation nationale.

En réponse à ce qu’elle considère comme des « dérives » du régime en place, la SEN APR appelle à une manifestation pacifique le 2 avril devant l’Assemblée nationale, afin de s’opposer à l’amnistie des commanditaires des violences politiques et à l’indexation des Forces de Défense et de Sécurité.

Dans le même temps, la SEN APR a annoncé le lancement d’une tournée auprès des familles religieuses, débutée ce vendredi 21 mars 2025, afin de solliciter leur bénédiction et leur soutien dans leur démarche.

Explosion des litiges fonciers : Plus de 1 000 plaintes enregistrées en trois mois, selon la DSCOS

Le Colonel Amadou Ousmane Ba, patron de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DSCOS), a tiré la sonnette d’alarme sur la multiplication des conflits fonciers au Sénégal. Entre janvier et mars 2025, plus de 1 000 plaintes ont été déposées auprès de la DSCOS, illustrant l’ampleur du problème qui gangrène le pays.

Face à cette situation critique, le Colonel Ba n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes submergés. Les citoyens vivent une insécurité juridique totale. » Il pointe du doigt les municipalités, accusées de procéder à des délibérations abusives, contribuant à la spéculation foncière et à l’augmentation des tensions entre populations et autorités locales.

Le phénomène est particulièrement préoccupant dans les zones en pleine expansion comme Tivaouane Peulh et Sangalkam, où les conflits fonciers explosent. En revanche, Dakar et Pikine, bénéficiant de titres fonciers bien définis, restent relativement épargnés.

Pour mettre un terme à ces abus, le Colonel Ba plaide pour une titrisation systématique des terres avant toute attribution par les communes. Selon lui, une telle mesure permettrait d’éviter les contestations et d’assurer une meilleure transparence dans la gestion foncière.

Le patron de la DSCOS a également lancé un avertissement clair à l’endroit des spéculateurs et des vendeurs illégaux de terres appartenant au domaine national. « Vendre ces terres, c’est risquer la prison », a-t-il martelé, rappelant que ces transactions sont passibles de sanctions pénales.

Dans ce contexte, la DSCOS annonce des contrôles renforcés afin de lutter contre ces pratiques et sécuriser la gestion foncière au Sénégal. Reste à savoir si ces mesures suffiront à freiner un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Affaire Moustapha Diop : Le maire de Louga rejette les accusations de Tabaski Ngom

Le maire de Louga, Moustapha Diop, est sorti de son silence pour répondre aux accusations de détournement de fonds portées contre lui par Tabaski Ngom. Devant la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale, il a catégoriquement nié toute implication dans ce qu’il considère comme une tentative de le discréditer.

Face aux députés, Moustapha Diop a pointé du doigt ce qu’il qualifie d’incohérences majeures dans le dossier. « Comment est-on passé de 700 millions à 300 millions de francs CFA ? Où est la vérité ? » s’est-il interrogé. Selon lui, cette fluctuation dans les montants évoqués jette un sérieux doute sur la crédibilité de la plaignante et des accusations portées contre lui.

Se voulant ferme et confiant, le maire de Louga a assuré qu’il n’existe aucun document ni enregistrement prouvant son implication dans cette affaire. « Jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne produira un document ou un enregistrement pour étayer ces accusations », a-t-il martelé, insistant sur le fait qu’il n’a jamais été impliqué dans un quelconque détournement.

Il a également précisé qu’il connaît la plaignante mais qu’aucun lien ne peut être établi entre lui et cette affaire. « Si je me tiens devant vous aujourd’hui, c’est parce que je n’ai rien à me reprocher« , a-t-il affirmé, rejetant toute responsabilité dans cette affaire qui secoue la sphère politique et judiciaire.

Pour l’édile de Louga, Tabaski Ngom chercherait à détourner l’attention de ses propres responsabilités. « Cette dame n’a aucune preuve contre moi. Elle veut juste me salir pour se disculper« , a-t-il dénoncé.

Alors que l’Assemblée nationale a voté la levée de son immunité parlementaire, Moustapha Diop se dit prêt à faire face à la justice pour rétablir son honneur. Son avenir politique dépendra désormais du dénouement de cette affaire qui suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique.

Affaire TF 1451/R : Les héritiers réclament justice et interpellent les autorités

Les héritiers du titre foncier TF 1451/R, une parcelle de plus de 258 hectares située dans la commune de Rufisque, ont une fois de plus interpellé les autorités sénégalaises pour exiger la restitution de leurs terres. Lors d’un rassemblement tenu ce jeudi, ils ont appelé le président de la République Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que le ministre de la Justice Ousmane Diagne, à prendre des mesures concrètes pour faire appliquer une décision de justice en leur faveur.

Les héritiers rappellent que leur propriété a été inscrite au livre foncier de Rufisque le 4 février 1959. Cependant, après plusieurs décennies de litiges, la Cour d’Appel de Kaolack a tranché en leur faveur par un arrêté n°01/12 du 09 février 2012, ordonnant la radiation de l’inscription qui avait modifié le titre foncier et rendant caduques toutes les attributions foncières faites sur ce site après 1978.

Malgré cette décision judiciaire, les héritiers déplorent une occupation illégale de leur terre, notamment par la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM), qui aurait pris possession de 98 % de l’assiette foncière.

Selon Demba Anta Dia, porte-parole des héritiers, la situation est d’autant plus frustrante que la majorité des héritiers sont aujourd’hui délogés et vivent dans la précarité, notamment à Wakhinane Nimzatt, où leurs habitations sont menacées par l’érosion côtière. « Nous ne demandons que l’application stricte de la loi », a-t-il martelé.

Les héritiers dénoncent également des pratiques frauduleuses, où certains bénéficiaires de la SN-HLM continueraient à vendre des parcelles qui ne leur appartiennent pas, en toute impunité.

Pour les héritiers, la responsabilité de cette situation incombe principalement à la SN-HLM, mais aussi à l’État, qui a perdu son recours judiciaire dans cette affaire. « La justice a déjà tranché en notre faveur, mais nous constatons une incompréhension entre nous et certains acteurs de la SN-HLM », ont-ils déclaré.

Ils demandent ainsi à l’État de prendre ses responsabilités en faisant appliquer l’ordonnance du juge. Ils exigent notamment que la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DESCOS), qui représente la force publique, intervienne pour garantir la restitution effective de leurs terres.

L’affaire du TF 1451/R est un litige foncier vieux de plusieurs décennies. Il trouve son origine en 1978, dans un conflit opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue, propriétaire du titre foncier, à Djily Mbaye, influent homme d’affaires et marabout décédé en 1991.

Le dossier a pris une dimension nationale lorsqu’en 2021, Ousmane Sonko avait dénoncé une prétendue spoliation foncière orchestrée par de hauts fonctionnaires de l’ancien régime.

Assemblée nationale : La levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop adoptée à une large majorité

L’Assemblée nationale du Sénégal a voté, ce jeudi 20 mars 2025, la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. Cette décision, prise à une large majorité de 128 voix pour, 3 contre et 10 abstentions, ouvre la voie à des poursuites judiciaires contre l’élu, conformément à la demande des juges d’instruction du Pôle judiciaire financier (PJF).

La procédure avait été initiée par la commission ad hoc chargée d’examiner la requête de la justice. Après un examen approfondi du dossier, ladite commission s’était prononcée en faveur de la levée de l’immunité parlementaire du député, estimant que les éléments avancés par les magistrats des premier et cinquième cabinets du PJF étaient sérieux, sincères et suffisamment étayés.

Ce rapport a ensuite été soumis à la plénière, qui a suivi la même dynamique. Lors des débats, le président de la commission des lois et le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, ont exposé les motivations de la demande judiciaire, soulignant la nécessité de permettre à la justice de faire la lumière sur cette affaire.

Face à cette décision, le député Moustapha Diop a affirmé sans détour qu’il était prêt à répondre aux convocations des autorités judiciaires afin de défendre son honneur contre les accusations portées par Tabaski Ngom.

« Je suis un homme intègre et je n’ai rien à me reprocher. C’est pourquoi je me tiens à la disposition de la justice pour que toute la vérité éclate », a-t-il déclaré à l’issue du vote.

La séance plénière a été marquée par une participation active des députés, dont une majorité a jugé légitime de permettre à la justice de suivre son cours. Le gouvernement était représenté par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, ainsi que par le ministre du Travail, Abass Fall.

Cette levée d’immunité parlementaire ouvre ainsi un nouveau chapitre dans cette affaire, qui sera désormais instruite par le Pôle judiciaire financier.

Chute mondiale du prix du riz : un soulagement pour les consommateurs sénégalais et mondiaux

Depuis plusieurs jours, les Sénégalais constatent une baisse significative du prix du riz, un aliment de base dans le pays. Cette tendance, qui s’inscrit dans un mouvement mondial, est une véritable bouffée d’air pour les consommateurs après plusieurs années de flambée des prix. Selon l’agence Bloomberg, cette chute marque un tournant historique après 15 ans de tensions sur le marché du riz.

Des Philippines au Sénégal, des milliards de personnes bénéficient de cette baisse des prix. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. D’une part, les conditions météorologiques favorables de l’année écoulée ont permis une reconstitution des stocks mondiaux pour la deuxième année consécutive. D’autre part, l’Inde, premier exportateur mondial de riz, a récemment levé ses restrictions d’exportation, augmentant ainsi l’offre sur le marché.

Ces évolutions ont entraîné une baisse de plus de 30 % du prix du riz blanc thaïlandais, l’une des principales références sur le marché asiatique. Il s’agit de son niveau le plus bas depuis 2022, un véritable soulagement pour les pays importateurs comme le Sénégal.

Ces dernières années, le prix du riz avait connu une hausse continue, exacerbée par plusieurs facteurs. Le phénomène climatique El Niño avait fortement perturbé la production dans de nombreux pays asiatiques, où cette culture nécessite une grande quantité d’eau. De plus, l’Inde avait imposé des restrictions sur ses exportations afin de sécuriser ses propres réserves alimentaires, ce qui avait aggravé la flambée des prix sur le marché international.

Aujourd’hui, la tendance s’inverse grâce à des précipitations abondantes en Asie et à la prévision d’une saison des pluies normale entre juin et septembre 2025 en Inde. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a d’ailleurs revu à la hausse ses estimations de la production mondiale de riz pour 2024-2025, atteignant désormais 543 millions de tonnes, soit une augmentation de 3,6 millions de tonnes.

Si cette baisse des prix est une bonne nouvelle pour les consommateurs, elle représente un défi pour les producteurs. Une offre trop abondante pourrait entraîner une réduction des marges bénéficiaires, incitant certains agriculteurs à limiter leurs cultures, ce qui pourrait provoquer une pénurie à l’avenir.

En Thaïlande, des producteurs ont déjà exprimé leurs inquiétudes face à la chute des prix, qui ne leur permet plus de couvrir leurs coûts de production. De son côté, l’Indonésie a renforcé ses achats auprès des agriculteurs locaux pour leur éviter une perte trop importante de revenus.

Selon B.V. Krishna Rao, président de l’Association des exportateurs de riz, « les prix bas sont mauvais pour tout pays producteur comme l’Inde, car ils réduisent les marges bénéficiaires des exportateurs ainsi que des agriculteurs ».

Une agricultrice thaïlandaise, Sutharat Kaysorn, partage cette préoccupation : « Les prix actuels du riz ne suffisent même pas à couvrir les coûts de production. »

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°426 – 20/03/2025

🔴 PROPOSITION DE LOI INTERPRÉTATIVE DE L’AMNISTIE : AMADOU BA NE CONVAINC GUÈRE
🔴 LE FDR SUR LA LOI PORTANT RETRAIT DE LA GESTION DU FONCIER AUX ÉLUS LOCAUX : « UN MÉPRIS MANIFESTE DE LA VOLONTÉ DU PEUPLE »

🔴 COUPE DE LA LIGUE (4E J.) : ESSAMAYE ET SONACOS, NOUVEAUX PATRONS DE LEURS POULES
🔴 AMICAL U20 / STADE LAT DIOR DE THIÈS : LE SÉNÉGAL SANS PITIÉ FACE À LA RDC

Proposition de loi d’interprétation : Amadou Ba réclame justice pour les victimes des manifestations

Le député de Pastef, Amadou Ba, a pris position ce jeudi 20 mars 2025, en faveur de la proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie, affirmant qu’elle vise à garantir que les responsables des crimes commis lors des manifestations politiques entre mars 2021 et février 2024 soient jugés et punis.

« Ils vont payer pour tous ces crimes, et c’est l’interprétation de la loi que nous avons proposée qui va le permettre. C’est pourquoi nous n’avons pas opté pour l’abrogation », a déclaré le parlementaire lors d’une conférence de presse.

Selon Amadou Ba, la proposition de loi d’interprétation ne vise pas à protéger les militants de son parti, mais plutôt à garantir le respect de l’État de droit et des engagements internationaux du Sénégal. Il estime que la loi d’amnistie, telle qu’elle a été adoptée, va à l’encontre des conventions internationales signées par le Sénégal, notamment celles qui interdisent la torture et les atteintes graves aux droits de l’homme.

« Notre pays a signé des conventions internationales contre la torture, et ces faits ne peuvent donc pas être amnistiés, car cela irait à l’encontre de notre propre Constitution », a-t-il souligné.

Il insiste sur le fait que les crimes graves, y compris les actes de torture et les assassinats présumés commis par certaines forces de sécurité lors des manifestations, ne peuvent être balayés d’un revers de main par une loi d’amnistie générale.

La loi d’amnistie adoptée stipule que toutes les infractions criminelles commises entre mars 2021 et février 2024 dans un contexte politique ou de manifestations sont effacées. Cette mesure a été vivement critiquée par plusieurs organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une tentative d’effacer des crimes graves sans justice pour les victimes.

Pour Amadou Ba, cette approche est une menace pour la crédibilité de la justice sénégalaise. Il dénonce une forme de discrimination dans l’application de la loi, qui permettrait à certains acteurs politiques ou sécuritaires d’échapper à la justice, alors que les victimes et leurs familles attendent toujours des réponses.

Face à cette situation, Amadou Ba et d’autres députés ont déposé une proposition de loi d’interprétation visant à préciser que l’amnistie ne peut pas couvrir les crimes graves, notamment la torture, les meurtres et les violations des droits humains.

« C’est pourquoi nous avons proposé l’interprétation de la loi afin que la justice puisse faire son travail », a-t-il précisé.

L’objectif de cette démarche est d’éviter l’impunité et de s’assurer que tous ceux qui ont commis des infractions graves soient jugés, quelles que soient leurs appartenances politiques ou institutionnelles.

Grands Domaines du Sénégal : 176 employés licenciés, le personnel dénonce une situation abusive

Les Grands Domaines du Sénégal (GDS), une entreprise majeure dans le secteur agro-industriel, se retrouvent une nouvelle fois au cœur d’une controverse après avoir procédé au licenciement de 176 employés. Cette décision a suscité une vague d’indignation, notamment de la part du délégué du personnel, Diène Ndiaye, qui qualifie cette mesure d’abusive et contraire au droit du travail.

D’après Diène Ndiaye, ces 176 licenciements concernent des employés en contrat à durée indéterminée (CDI) ainsi que des contractuels permanents. Il souligne que la direction des Grands Domaines du Sénégal a pris cette décision sans respecter les dispositions de l’article L62 du Code du travail, qui encadre strictement les procédures de licenciement collectif.

Mais au-delà de ces renvois, le syndicaliste pointe un fait encore plus préoccupant : l’entreprise remplacerait progressivement les contrats CDI par des contrats saisonniers. « C’est inadmissible et déplorable », s’indigne Diène Ndiaye, expliquant que cette manœuvre vise à précariser les travailleurs et réduire leurs droits sociaux et économiques.

Ce n’est pas la première fois que les Grands Domaines du Sénégal sont impliqués dans un conflit social majeur. En 2019, 64 employés avaient déjà été licenciés, un dossier qui est toujours en instance devant la Cour d’Appel.

Le délégué du personnel rappelle que cette affaire précédente n’a toujours pas été réglée et craint que cette nouvelle vague de licenciements aggrave la situation sociale des travailleurs, déjà fragilisés par l’inflation et le coût de la vie élevé.

Face à ce qu’il considère comme une violation flagrante des droits des travailleurs, Diène Ndiaye appelle les autorités étatiques à prendre des mesures immédiates pour stopper ces licenciements abusifs et contraindre GDS à respecter la législation en vigueur.

Il a également annoncé que les travailleurs entameront une bataille judiciaire afin de faire annuler ces licenciements et obtenir réparation. Selon lui, une telle situation ne peut pas rester sans réponse, surtout dans un contexte où le gouvernement sénégalais affiche sa volonté de promouvoir l’emploi et lutter contre la précarisation du travail.

Ce conflit aux Grands Domaines du Sénégal remet en question les conditions de travail dans le secteur agro-industriel et le respect du droit du travail au Sénégal. De nombreux syndicats suivent de près cette affaire, craignant qu’elle ne crée un précédent dangereux pour l’ensemble des travailleurs du pays.

Amnistie : Le colonel Sankoun Faty critique le projet de loi interprétative, accusant qu’il cible les FDS

Le projet de loi interprétative de la loi d’amnistie continue de susciter des réactions vives au sein de l’opinion publique. Après les opposants politiques, c’est au tour du colonel de gendarmerie à la retraite, Sankoun Faty, de dénoncer cette proposition de loi, qu’il juge particulièrement ciblée contre les forces de défense et de sécurité (FDS).

Dans une lettre ouverte adressée aux députés de la XVe législature, le colonel Faty estime que cette loi, loin d’être une simple mesure d’amnistie, cherche en réalité à punir les membres des FDS tout en protégeant les fauteurs de troubles. « Vous vous êtes trompés de cible », a-t-il lancé, soulignant que la proposition de loi, avec ses incohérences de fond et de forme, stigmatise les forces de défense et de sécurité, en particulier ceux chargés du maintien de l’ordre.

Le colonel Faty rappelle que la loi d’amnistie, dans sa forme actuelle, vise essentiellement les « casseurs » et ceux qui commettent des actes de violence, tout en accordant une forme de protection à ces derniers. Selon lui, cette loi favoriserait les auteurs d’actes de violence « quasi insurrectionnels » tels que l’incendie de biens publics, la destruction de fonds de commerce privés, et la perturbation de l’ordre public. Il souligne qu’il est paradoxal, dans un État de droit, de légitimer de tels actes tout en sanctionnant ceux qui œuvrent pour maintenir l’ordre dans le respect des lois.

Faty met également en lumière la discrimination que cette loi pourrait créer entre les personnes commettant des infractions pour des raisons politiques et celles, comme les membres des FDS, qui sont dans l’obligation d’agir en vertu de leur mission régalienne. Il dénonce une tentative de « partisannerie » législative, qui favoriserait certains citoyens au détriment de ceux qui sont chargés de faire respecter l’ordre.

Le colonel rappelle que les forces de défense et de sécurité, régies par des lois strictes telles que la loi 70-037 du 13 octobre 1970 et le décret 74-571 du 13 juin 1974, sont autorisées à recourir à une force extrême dans des situations de maintien de l’ordre, mais sous des conditions bien précises. En cas de faute, ces membres des FDS sont soumis à des sanctions sévères, tant disciplinaires que pénales.

Dans ce contexte, Faty estime qu’une telle initiative parlementaire est non seulement inutile, mais potentiellement nuisible, puisqu’elle viendrait ajouter une couche de confusion et de méfiance envers les forces de l’ordre, qui agissent dans le cadre de leur mission professionnelle.

Les critiques de Sankoun Faty soulignent un point central : la nécessité de respecter le rôle des forces de défense et de sécurité, tout en évitant d’instaurer des lois qui risquent de fragiliser leur légitimité et leur capacité à exercer leur mission de maintien de l’ordre. La question de la loi interprétative continue ainsi de diviser l’opinion, avec des appels à reconsidérer son contenu pour éviter toute discrimination entre citoyens, qu’ils soient acteurs de troubles ou garants de l’ordre public.

Saint-Louis : Baba Aïdara et Mohamed Guèye libérés sur ordre du directeur régional du Commerce

Le journaliste Baba Aïdara et le boulanger Mohamed Guèye, placés en garde à vue mercredi 19 mars 2025 sur instruction du directeur régional du Commerce de Saint-Louis, ont été libérés ce jeudi 20 mars. Ils étaient accusés d’opposition à l’action d’agents assermentés dans l’exercice de leurs fonctions, d’invectives, d’injures et de voies de fait.

La levée de leur garde à vue a été ordonnée par le directeur régional du Commerce, comme en témoigne un courrier adressé au commissariat central de Saint-Louis : « Conformément aux dispositions de l’article 107 de la loi 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection du consommateur, nous vous prions de bien vouloir procéder à la levée de la garde à vue des sieurs Baba Aïdara et Mohamed Guèye. »

Selon les informations, la police n’a fait qu’exécuter une demande de réquisition, et l’arrestation de Baba Aïdara, propriétaire et gérant de la boulangerie Oumar Aïdara, ainsi que de Mohamed Guèye, boulanger de profession, a été opérée par les agents du service du commerce, dans le cadre des dispositions de la loi 2021-25 relative aux prix et à la protection du consommateur.

Levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop : l’Assemblée se prononcera ce vendredi

Le dossier Tabaski Ngom, dans lequel le député Moustapha Diop est impliqué, prend un tournant décisif. Ce vendredi 21 mars 2025, les députés se réuniront en plénière pour examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire du maire de Louga. L’Assemblée nationale, à travers un communiqué de presse, a annoncé que la Commission ad hoc, qui a auditionné l’ancien ministre, soumettra ses conclusions lors de cette séance cruciale.

L’ordre du jour de la séance plénière, prévue pour 15 heures, se concentrera sur l’examen de la demande concernant la levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. La Commission ad hoc a été chargée de statuer sur cette affaire et ses conclusions seront soumises à l’Assemblée pour validation.

Dans cette affaire, Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor et ancienne agente-comptable de l’APROSI, placée sous mandat de dépôt, est poursuivie pour détournement présumé de fonds publics. Elle aurait décaissé 700 millions de FCFA qu’elle aurait prêtés à Moustapha Diop pour financer sa campagne électorale lors des dernières élections législatives. Momath Ba, l’ancien Directeur général de l’APROSI, également cité dans l’affaire, a versé une caution de 90 millions de FCFA pour bénéficier d’un contrôle judiciaire.

Le député Moustapha Diop, pour la première fois, a pris la parole sur cette affaire dans une interview exclusive accordée à Jacob Post TV. Il a fermement démenti les accusations, précisant : « J’ai financé intégralement ma campagne électorale avec mes propres fonds. Tout l’argent que j’ai utilisé peut être retracé. Par conséquent, je n’ai rien à cacher. Si on demandait aux candidats de justifier leur financement, je serais le premier à le faire. »

Convention Etat-Employeur : le secteur privé plaide pour une augmentation de l’enveloppe budgétaire

Ce jeudi, la cérémonie de signature des conventions de partenariat entre la direction de l’emploi et les entreprises privées a été marquée par une demande importante du secteur privé : l’augmentation de l’enveloppe allouée aux entreprises dans le cadre de la Convention Etat-Employeur. Cette convention, qui a pour objectif de lutter contre le chômage, notamment chez les jeunes, a fait l’objet de vives discussions, avec des propositions visant à renforcer son efficacité et à mieux accompagner la création d’emplois.

Malick Guèye, président de la commission compétences professionnelles, emploi et entrepreneuriat du Conseil National du Patronat (CNP), a insisté sur l’importance d’augmenter cette enveloppe pour permettre un impact plus large sur l’emploi. Il a rappelé qu’au cours des 20 dernières années, cette enveloppe était restée bloquée à un milliard de francs CFA. « Cette année, je pense que si on pouvait maintenir au moins les 10 milliards et peut-être même relever cette enveloppe, ça serait vraiment très utile pour accompagner les entreprises mais surtout, pour favoriser la création d’emplois », a-t-il souligné.

Guèye a également fait remarquer qu’avec un milliard de francs CFA, environ 800 emplois peuvent être générés, et qu’une enveloppe de 20 milliards pourrait potentiellement impacter 20 000 emplois. Cependant, après être passée de 20 milliards en 2022 à 15 milliards en 2022, puis 10 milliards en 2023 et 2024, le président de la commission a plaidé pour le maintien, voire l’augmentation, de cette enveloppe pour cette année.

Outre la demande d’augmentation des fonds, Malick Guèye a insisté sur la nécessité d’intégrer les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle dans les dispositifs de création d’emplois. Il a averti que sans ces ajustements, le pays risquerait de favoriser des emplois destinés à disparaître dans les années à venir. « Si on ne favorise pas l’insertion de ce type d’emploi, on va passer à côté et on va accompagner peut-être des emplois qui vont péricliter très rapidement dans les prochaines années », a-t-il affirmé.

Le patronat a également demandé une révision de la Convention nationale Etat-employeur, dont la dernière mise à jour remonte à 2000. Babacar Sy, Directeur de l’emploi, a rappelé que cette convention, mise en place en 1927 et adoptée en 1987, avait besoin d’une révision pour répondre aux défis actuels du marché du travail. « Nous rêvons d’une troisième génération de cette convention, avec l’aide de tous les partenaires », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de s’adapter aux évolutions économiques et sociales.

Le Secrétaire général du ministère du Travail, Abdoulaye Dièye, a exprimé, au nom du ministre de tutelle, l’engagement du gouvernement à prendre en compte les propositions du secteur privé. Il a assuré que les autorités prenaient bonne note des suggestions et qu’elles œuvreraient pour renforcer l’efficacité et l’efficience de la convention. « Nous portons le combat ensemble pour que les ressources puissent être renforcées à la hauteur des attentes et des ambitions que nos jeunes nourrissent pour leur avenir », a-t-il affirmé, soulignant la volonté de répondre aux besoins croissants d’emplois dans le pays.

L’appel du secteur privé à une augmentation de l’enveloppe allouée dans la Convention Etat-Employeur s’inscrit dans une démarche de soutien renforcé à la création d’emplois, particulièrement pour les jeunes. Avec des propositions visant à intégrer les nouvelles technologies et à réviser la convention pour mieux s’adapter aux réalités contemporaines, cette discussion pourrait marquer un tournant pour l’avenir de l’emploi au Sénégal. L’engagement des autorités à répondre à ces attentes pourrait avoir un impact positif sur l’employabilité des jeunes sénégalais et sur le développement économique du pays.

Sénégal : Un partenariat stratégique pour la création d’une usine de raffinage d’or

Dans une dynamique de transformation locale des ressources minières, le Sénégal franchit une étape significative avec la signature d’un partenariat entre le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS) et la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN SA). Ce partenariat vise à établir un comptoir national et une usine de raffinage de l’or provenant des mines artisanales et semi-mécanisées, marquant ainsi un tournant important dans la valorisation des ressources naturelles du pays.

L’accord signé entre ces deux entités constitue un projet majeur pour le secteur minier sénégalais, en particulier dans un contexte où la transformation locale des ressources devient un impératif pour le développement économique. En effet, le Sénégal cherche à réduire sa dépendance à l’exportation brute de matières premières, afin de favoriser la création de valeur ajoutée et d’emplois sur son territoire.

Babacar Gning, le Directeur général du FONSIS, a exprimé l’importance de cette initiative, soulignant qu’elle s’inscrit dans un projet de souveraineté économique. « La transformation locale des ressources minières est un enjeu de souveraineté économique. Ce partenariat permettra la création de la première société de raffinage d’or à capitaux sénégalais », a-t-il déclaré lors de son entretien avec l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). Cette déclaration met en lumière l’ambition du Sénégal de renforcer son autonomie économique et de maximiser la rentabilité de ses ressources minières.

Ce projet est également en phase avec les objectifs du Plan Sénégal Émergent (PSE) et l’Agenda National de Transformation, Vision 2050. Ce dernier aspire à faire du secteur minier un moteur clé de la croissance économique. Ngagne Demba Touré, le Directeur général de la SOMISEN, a mis en exergue l’importance de cet accord dans la mise en œuvre de l’axe « Économie compétitive » du programme Vision 2050, soulignant que l’objectif est de faire du secteur minier un pilier du développement économique du pays.

L’initiative ne se limite pas à la simple création d’une usine de raffinage. Elle s’inscrit dans une démarche plus large de diversification économique, de renforcement des capacités locales et de réduction des inégalités. Le Sénégal cherche ainsi à créer une véritable industrie du raffinage d’or, capable d’exporter de l’or raffiné, tout en contribuant à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de travail dans le secteur minier.

Le partenariat entre le FONSIS et la SOMISEN SA ne se contente pas d’être une réponse aux enjeux économiques immédiats. Il s’inscrit également dans une logique de développement durable. En transformant l’or localement, le Sénégal pourra mieux valoriser ses ressources tout en respectant les normes environnementales et sociales, contribuant ainsi à un modèle de développement plus inclusif et responsable.

Ce projet incarne la volonté du Sénégal de tourner la page de l’exportation brutale de ses ressources naturelles pour investir dans des solutions durables et créatrices de valeur à long terme. En mettant en place des infrastructures de transformation locale, le pays pose les bases d’un secteur minier plus compétitif et plus respectueux des impératifs écologiques et sociaux.

Le partenariat entre le FONSIS et la SOMISEN SA constitue une avancée majeure pour le Sénégal dans la valorisation de ses ressources minières. En créant la première usine de raffinage d’or à capitaux sénégalais, ce projet offre de nouvelles perspectives économiques pour le pays, tout en soutenant l’inclusivité et la durabilité. Le Sénégal, en transformant localement ses ressources, entend non seulement créer de la valeur, mais aussi faire du secteur minier un moteur essentiel de son développement économique futur.

Innovation technologique : Ousmane Sonko appelle le secteur privé à soutenir les jeunes inventeurs

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a lancé un appel fort au secteur privé pour qu’il soutienne davantage les jeunes talents et les startups innovantes du pays. Cet appel a été formulé lors de la cérémonie de remise des chèques aux lauréats et finalistes du Gov’Athon 2024, une compétition visant à promouvoir l’innovation technologique pour améliorer les services publics. L’événement, tenu ce jeudi à Dakar, a mis en lumière des projets novateurs portés par de jeunes inventeurs sénégalais.

Ousmane Sonko a souligné que l’innovation ne doit pas être uniquement l’affaire de l’État, mais qu’elle nécessite une forte implication du secteur privé. Il a insisté sur l’importance d’établir des partenariats solides avec des entreprises conscientes des enjeux technologiques et économiques, capables de transformer des idées prometteuses en projets concrets.

« Il ne s’agira pas seulement de l’État. Les startups ont besoin de partenariats avec un secteur privé conscient des enjeux, qui accompagne les jeunes inventeurs », a-t-il déclaré, mettant en avant la nécessité de créer un écosystème favorable au développement technologique.

Lors de la cérémonie, Ousmane Sonko a salué la diversité et la qualité des projets présentés pour l’édition 2024 du Gov’Athon. Parmi les 120 propositions soumises, douze projets ont été sélectionnés pour leur caractère innovant et leur potentiel à améliorer les services publics. Trois d’entre eux ont été primés pour leur impact significatif dans le domaine public, témoignant ainsi du dynamisme et de la créativité des jeunes entrepreneurs sénégalais.

L’édition de cette année a également été marquée par une forte implication du secteur privé, qui commence à reconnaître l’importance d’un soutien accru à l’innovation technologique. Plusieurs entreprises ont manifesté leur intérêt pour accompagner les jeunes talents dans le développement de leurs projets, un signal encourageant pour l’avenir du numérique au Sénégal.

Ousmane Sonko a rappelé que, bien que le secteur privé soit souvent motivé par des considérations économiques, investir dans l’innovation comporte des bénéfices à long terme. Il a souligné que certaines des plus grandes multinationales actuelles ont démarré modestement, avant d’être soutenues par des investisseurs visionnaires.

« Le secteur privé ne fait rien pour rien, mais il faut qu’il sache qu’il y aura des retombées. Les plus grandes multinationales ont souvent démarré dans un garage, puis ont été soutenues par le privé pour devenir ce qu’elles sont aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Dans un contexte où le Sénégal aspire à devenir un hub technologique en Afrique de l’Ouest, le rôle du secteur privé est crucial. En apportant un soutien financier, technique et stratégique aux startups et aux jeunes innovateurs, les entreprises sénégalaises peuvent non seulement contribuer au développement du pays, mais aussi bénéficier des retombées économiques de ces innovations.

La volonté du gouvernement d’impliquer davantage les acteurs privés dans l’innovation technologique s’inscrit dans une vision plus large de transformation digitale et d’émergence économique. L’objectif est de favoriser une meilleure collaboration entre les institutions publiques, les entreprises et les jeunes entrepreneurs pour faire du Sénégal un pôle d’innovation compétitif à l’échelle internationale.

Le message d’Ousmane Sonko est clair : pour que le Sénégal puisse tirer pleinement parti du potentiel de ses jeunes inventeurs, il est impératif que le secteur privé prenne toute sa place dans cet écosystème naissant. L’avenir de l’innovation sénégalaise dépendra en grande partie de cette synergie entre l’État et les entreprises, afin de créer un environnement propice à la créativité et à la croissance économique.

Mobilisation politique et religieuse à Matam : La tournée de soutien à Farba Ngom

Une délégation de haut vol, composée d’éminentes figures politiques de la région de Matam, a entamé une tournée de sensibilisation auprès des guides religieux. Au cœur de cette initiative : la situation du député-maire des Agnams, Farba Ngom, dont l’actualité judiciaire récente suscite débats et interrogations. Cette mobilisation, à la fois politique et sociale, s’impose comme un moment fort dans le paysage du Fouta.

Parmi les membres de cette délégation figurent des poids lourds de la scène politique locale et nationale. On y retrouve Me Moussa Bocar Thiam, maire de Ourossogui et ancien ministre, Amadou Djibril Diallo, président du conseil départemental de Matam, Abdoulaye Anne, président du conseil départemental de Kanel, ainsi que plusieurs parlementaires de renom, dont Racky Diallo, Aissata Ousmane Diallo, Aliou Dembourou Sow, Ramata Seydou Mbodj et Dioumo Ndiaye.

Accompagnés de plusieurs maires des collectivités territoriales, ces responsables ont multiplié les visites de courtoisie et de concertation auprès des principales autorités religieuses de la région. Objectif affiché : renforcer la solidarité régionale et plaider pour une compréhension apaisée de la situation de Farba Ngom, tout en évitant les tensions inutiles.

Les échanges, empreints de respect et de spiritualité, ont permis aux chefs religieux de réaffirmer leur attachement à la paix sociale et à l’unité de la région. De leur côté, les responsables politiques ont insisté sur l’importance de la cohésion sociale dans un contexte politique sensible. « Il faut éviter les amalgames et préserver l’honneur de ceux qui ont longtemps servi la nation », ont-ils martelé.

Cette démarche s’inscrit dans une volonté claire de préserver la stabilité de la région, à un moment où les tensions politiques et les clivages partisans pourraient menacer le tissu social. La délégation a tenu à souligner que cette initiative dépasse les frontières politiques, se voulant une mobilisation pour la dignité, le respect des institutions républicaines et une justice équitable.

Dans un Fouta en quête d’apaisement, cette tournée pourrait bien marquer un tournant, en rappelant que l’unité et le dialogue restent les meilleurs remparts contre la division.

Sortie de Y EN A MARRE : les députés de Pastef répliquent « Personne ne peut nous menacer »

Les députés de Pastef ont tenu une conférence de presse ce jeudi pour s’exprimer sur les sujets brûlants de ces derniers jours, notamment l’interprétation de la loi d’amnistie, qui suscite une vive polémique aussi bien dans le milieu politique que chez la société civile. Cette proposition de loi vise à clarifier les contours de l’amnistie récemment adoptée, mais elle est perçue par certains comme une tentative de manipulation politique.

Réagissant à la mise en garde du mouvement Y EN A MARRE, le président du groupe parlementaire Pastef, Ayib Daffé, s’est insurgé contre ceux qui prétendent parler au nom du peuple sans mandat électif. « Ces derniers temps, on entend beaucoup de personnes prétendre parler pour le peuple, mais quelle légitimité ont-elles pour le faire ? Nous, qui sommes élus, hésitions parfois à nous exprimer, alors que nous en avons pleinement le droit », a lancé le député. Il a ajouté : « Nous faisons tout dans l’intérêt du peuple, notamment en légiférant. Personne ne peut nous menacer en essayant de parler en son nom alors que ce n’est pas le cas. »

D’autres députés du groupe parlementaire Pastef ont abondé dans le même sens, estimant que le mouvement Y EN A MARRE « dépasse son rôle de vigie citoyenne et tente d’imposer une lecture biaisée de la situation politique ». Ils rappellent que leur action est encadrée par les institutions et que toute décision parlementaire suit des procédures précises.

Pour rappel, lors d’une conférence de presse tenue mardi, le mouvement Y EN A MARRE, en fustigeant la loi interprétative présentée par Pastef sur l’amnistie, avait exprimé une opposition ferme. « Interpréter, expliquer, raccourcir, nous ne voulons rien de tout cela. La loi doit être abrogée. C’est ce que vous aviez promis aux Sénégalais, sinon vous aurez le peuple en face, Y’en a marre en première ligne », a martelé Thiat.

Le mouvement citoyen estime que l’amnistie telle qu’adoptée devrait conduire à l’annulation des condamnations antérieures sans aucune réinterprétation susceptible de modifier la liste des bénéficiaires ou les modalités d’application. Pour ses membres, revenir sur cette loi revient à trahir la parole donnée au peuple et à jouer un double jeu.

Ce bras de fer entre le mouvement citoyen et le parti au pouvoir illustre la tension persistante autour de la question de l’amnistie. Alors que Pastef défend l’interprétation de la loi comme une nécessité juridique pour éviter des confusions, Y EN A MARRE maintient que seule une abrogation totale correspondrait aux engagements pris par l’actuel pouvoir.

Des analystes politiques estiment que ce débat reflète une fracture entre la classe politique et une partie de la société civile, qui cherche à peser sur les décisions institutionnelles. Pendant ce temps, l’opinion publique reste divisée : certains voient en Y EN A MARRE un contre-pouvoir nécessaire, tandis que d’autres jugent que le mouvement s’éloigne de sa mission initiale.

L’Assemblée nationale devra débattre dans les prochains jours de cette proposition, qui pourrait avoir des conséquences majeures sur la scène politique sénégalaise. Les députés de Pastef, quant à eux, assurent qu’ils iront jusqu’au bout de leur démarche, convaincus de son bien-fondé.

Interprétation de la loi d’amnistie : le Pastef justifie sa démarche

En conférence de presse ce jeudi, le groupe parlementaire Pastef, conduit par son président Ayib Daffé et le vice-président Amadou Ba, a défendu la proposition d’interprétation de la loi d’amnistie. Un sujet qui suscite d’intenses débats depuis son introduction dans l’agenda parlementaire.

Alors que l’opposition critique une démarche jugée inopportune et potentiellement dangereuse, les députés du parti au pouvoir estiment nécessaire d’apporter des clarifications juridiques à cette loi pour assurer une application conforme aux normes internationales. Amadou Ba a insisté sur l’importance de cette initiative, affirmant que « cette interprétation vise à lever toute ambiguïté et à garantir une justice équitable pour tous ».

Selon Amadou Ba, la proposition d’interprétation de la loi d’amnistie ne vise pas à modifier son essence mais à en préciser la portée, notamment en ce qui concerne les bénéficiaires et les actes couverts. « L’objectif est de s’assurer que cette loi ne laisse place à aucune injustice et qu’elle ne soit pas instrumentalisée à des fins politiques », a-t-il déclaré.

Toutefois, l’opposition considère cette initiative comme une tentative du pouvoir de redéfinir à son avantage les effets de la loi d’amnistie. Des figures politiques et des observateurs juridiques alertent sur le risque de manipulation de la justice pour écarter certains adversaires ou, au contraire, protéger des alliés.

Amadou Ba a par ailleurs souligné que l’interprétation de la loi vise à l’aligner avec les principes du droit international, en particulier ceux relatifs aux droits de l’homme et à la justice transitionnelle. « Nous devons nous assurer que l’application de cette loi respecte les engagements internationaux du Sénégal », a-t-il ajouté.

Si le Pastef plaide pour une clarification juridique, les opposants au projet y voient une tentative de consolidation du pouvoir et une entrave à une amnistie jugée déjà suffisante dans son cadre initial. L’Assemblée nationale devra débattre dans les prochains jours de cette proposition, qui pourrait avoir des conséquences majeures sur la scène politique sénégalaise.

Foncier au Sénégal : le FDR dénonce un projet de loi visant à recentraliser la gestion des terres

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) tire la sonnette d’alarme face à une proposition de loi portée par le régime de l’État-Sonko, qu’il qualifie de « funeste projet » d’accaparement foncier et de remise en cause de la politique de décentralisation. Lors de sa conférence des leaders, le FDR a fermement condamné ce qu’il considère comme une tentative de confiscation des prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière, un acquis jugé essentiel pour le développement local.

Le FDR a manifesté son indignation face à ce qu’il qualifie de projet « incroyable » et « inacceptable », qui selon lui, cache des intentions inavouables du pouvoir en place. « Il s’agit d’une remise en cause fondamentale de la politique de décentralisation, qui constitue pourtant l’un des piliers de nos stratégies de développement. Un tel projet traduit également un mépris manifeste de la souveraineté du peuple, qui a confié, par son vote, des prérogatives précises aux collectivités territoriales », a déclaré Khalifa Sall, accompagné des leaders du FDR.

Depuis 1960, la gestion foncière par les élus locaux s’est structurée à travers plusieurs textes législatifs majeurs, notamment la loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au Domaine national, la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des collectivités territoriales, et la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales, modifiée par la suite. Ces lois ont été complétées par divers décrets d’application, dont le décret 72-1288 du 27 octobre 1972 fixant les conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national dans les communautés rurales. Le FDR estime que remettre en cause ces acquis constituerait une « régression dangereuse » pour la gouvernance locale.

Le FDR accuse le régime actuel de vouloir concentrer entre ses mains tous les leviers de décision, au mépris du principe de libre administration des collectivités territoriales. Ce principe est pourtant consacré par l’article 25-1 de la Constitution, qui stipule : « Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’État et les collectivités territoriales ont l’obligation de veiller à la préservation du patrimoine foncier. »

« Envisager de porter atteinte à ce processus de transfert de certains pouvoirs normatifs aux collectivités de base n’est rien d’autre qu’un crime – et le mot n’est pas trop fort ! », s’est insurgé le FDR. Pour le front d’opposition, ce projet ne repose sur aucun fondement légitime si ce n’est « la boulimie de pouvoir de l’État-Sonko, déterminé à s’emparer de toutes les ressources du pays en marginalisant les représentants locaux légitimes ».

Pour le FDR, si l’objectif du gouvernement est de lutter contre les abus dans la gestion foncière, le dispositif réglementaire actuel est suffisant. En particulier, le décret 2020-1773 du 16 septembre 2020 encadre déjà de manière stricte les attributions de terres en fonction de leur superficie. Moins de 10 hectares doivent être approuvés par le sous-préfet ou le préfet. Entre 10 et 50 hectares, l’approbation revient au préfet. Pour plus de 50 hectares, l’approbation doit être donnée par le gouverneur et enregistrée au Secrétariat général du gouvernement.

Ainsi, le FDR estime qu’il n’est nullement nécessaire d’ériger de nouvelles dispositions qui viendraient affaiblir le pouvoir des collectivités territoriales. « Ce cadre offre déjà à l’exécutif des moyens d’action suffisants pour réguler la gestion foncière. Pourquoi vouloir tout récupérer au niveau central ? », s’interroge l’opposition.

Au moment où le Sénégal devrait consolider ses avancées avec la phase II de l’Acte III de la Décentralisation et le renforcement des compétences de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), le FDR dénonce une « marche arrière » du pouvoir en place. Pour lui, les vrais problèmes des collectivités ne résident pas dans leur autonomie foncière, mais plutôt dans le manque de formation, de ressources humaines, techniques et financières.

Face à cette situation, le FDR appelle à une large mobilisation de tous les acteurs concernés : maires et conseillers municipaux, organisations paysannes et populations locales. « Nous devons nous unir pour refuser ce projet d’accaparement foncier et exiger son retrait pur et simple. Il en va de l’avenir de nos territoires et de la démocratie locale », conclut le FDR.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°425 – 20/03/2025

🔴 « [MOUSTAPHA BA] A ÉTÉ TUÉ DANS DES CONDITIONS TROUBLES », AVANCE LE PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT : QUE LE PROCUREUR S’AUTOSAISISSE « CI NJEKK » !
🔴 POURSUITES PÉNALES ET COUPURE DE SIGNAL DES TÉLÉS : LE FAUX CONTRE LA PRESSE

🔴 ÉQUIPE NATIONALE : BLANC-SEING DE LA FIFA À ASSANE DIAO ET YEHVANN DIOUF
🔴 COUPE DE LA LIGUE (4e J.) : DSC, PREMIER QUALIFIÉ POUR LES 8es !

Réforme des infrastructures publiques : vers un nouveau rôle pour l’AGETIP et l’ADM

Le président de la République a donné de nouvelles orientations pour le pilotage des infrastructures publiques lors du Conseil des ministres de ce mercredi 19 mars. Il a chargé le Premier ministre d’examiner les modalités de repositionnement de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) afin qu’elle puisse assurer la réalisation de certaines infrastructures essentielles, avec des coûts plafonnés et un mode de financement maîtrisé sur plusieurs années.

Dans la même dynamique, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de redéfinir le cadre d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le Sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement Municipal (ADM). Il a ainsi demandé au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’au ministre des Collectivités territoriales, de travailler en concertation avec les partenaires techniques et financiers de l’État pour mettre en place un nouveau modèle de gestion, en cohérence avec les objectifs de l’Agenda National de Transformation et les politiques de promotion de l’emploi des jeunes.

Dans cette perspective, le président a souligné l’importance de dresser un état des lieux complet des projets sectoriels sous maîtrise d’ouvrage déléguée par l’AGETIP et l’ADM. Il a insisté sur la nécessité d’une synergie entre ces deux entités pour assurer une gestion plus efficace et harmonisée des projets d’infrastructures publiques.

Arrestation de Baba Aidara : le journaliste poursuivi pour concurrence déloyale après la vente de pain à bas prix

Le journaliste et entrepreneur Baba Aidara a été arrêté ce mercredi à Saint-Louis pour des faits de concurrence déloyale liés à l’exploitation de sa boulangerie. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il a expliqué les circonstances de son arrestation, affirmant qu’il s’agissait d’un acte de solidarité envers les habitants de son quartier.

Propriétaire d’une boulangerie à Saint-Louis depuis 2023, Baba Aidara a décidé de fixer le prix de la miche de pain à 100 francs CFA, soit la moitié du tarif habituellement pratiqué dans la ville, fixé à 200 francs CFA. Selon lui, cette décision faisait suite à la baisse du prix du sac de farine, passé de 22 000 à 16 000 francs CFA.

« Je suis à l’intérieur d’une voiture de la police. Mon seul tort, c’est que j’ai grandi dans un quartier pauvre. Et Dieu a fait que j’ai les moyens d’ouvrir une boulangerie à Saint-Louis. Je me suis dit qu’en tant que résident du quartier, je vais diminuer le prix du pain », a-t-il déclaré dans sa vidéo.

Son initiative visait à alléger les charges des ménages en cette période économique difficile. Toutefois, cette réduction drastique du prix du pain a suscité la colère de plusieurs boulangers locaux, qui y ont vu une concurrence déloyale menaçant l’équilibre du marché.

Les autorités ont rapidement réagi en procédant à l’arrestation du journaliste, l’accusant de ne pas respecter les règles établies par l’Union des boulangers. Ces derniers estiment que la tarification du pain doit suivre des normes précises pour éviter toute distorsion du marché.

Baba Aidara, de son côté, rejette toute intention de nuire à ses confrères boulangers. Il soutient que son action était motivée par un souci d’entraide et qu’il ne faisait qu’adapter son prix aux nouvelles réalités du coût des matières premières.

Drame à Mabo : deux enfants meurent dans l’éboulement d’une carrière de sable

Un tragique accident s’est produit à Mabo, un village de la région de Kaffrine, où deux jeunes garçons ont perdu la vie et un autre est grièvement blessé à la suite de l’éboulement d’une carrière de sable. Ce drame relance la question de la sécurité autour des sites d’extraction laissés à l’abandon dans plusieurs localités du pays.

Le drame s’est déroulé alors qu’un groupe d’enfants, âgés de 6 à 8 ans, s’amusaient à cache-cache dans une excavation creusée par des ramasseurs de sable. Selon les informations relayées par L’Observateur, les jeunes garçons étaient en train de jouer lorsqu’une partie du sol s’est effondrée, les ensevelissant sous des tonnes de sable.

Parmi les victimes, Pape Sy Dramé, âgé de 7 ans, a été retrouvé sans vie sous les décombres. Sader Sakho, 8 ans, a été extrait des gravats en détresse respiratoire et transporté d’urgence à l’hôpital régional de Kaffrine. Initialement, les secouristes n’avaient recensé que ces deux victimes. Cependant, plus tard dans la soirée, la mère du petit Ousmane, âgé de 6 ans, a signalé sa disparition. Après plusieurs heures de recherches, son corps a finalement été découvert sans vie, portant le bilan à deux morts et un blessé grave.

Alertés par les cris des autres enfants présents, les villageois se sont précipités sur les lieux du drame pour tenter de secourir les victimes. Armés de pelles et de leurs propres mains, ils ont fouillé frénétiquement les décombres pour tenter d’extraire les enfants ensevelis. Malheureusement, la rapidité de l’intervention n’a pas suffi à sauver Pape Sy Dramé et Ousmane, dont les corps ont été extraits sans vie.

Les dépouilles des deux jeunes garçons ont été remises à leurs familles pour leur inhumation, dans une atmosphère de tristesse et de consternation qui a frappé toute la communauté de Mabo.

Ce drame met en lumière la problématique des carrières de sable exploitées de manière anarchique et abandonnées sans mesures de sécurisation. Ces sites, souvent creusés près des villages, deviennent des pièges mortels pour les habitants, en particulier les enfants qui s’y aventurent pour jouer.

Les autorités locales sont appelées à renforcer la réglementation et à exiger des mesures de sécurité plus strictes autour des zones d’extraction. À plusieurs reprises, des accidents similaires ont été signalés dans différentes régions du pays, mais les actions concrètes tardent à se mettre en place.

Affaire de trafic de migrants : le maire de Dionewar et ses complices en détention provisoire

L’affaire du trafic de migrants impliquant le maire de Dionewar, Lassana Sarr, prend une nouvelle tournure. Présentés ce mardi 18 mars 2025 devant le parquet financier après leur arrestation par la brigade de gendarmerie de Foundiougne, l’édile et ses six co-accusés ont bénéficié d’un retour de parquet ce mercredi 19 mars. Selon les informations rapportées par la RFM, ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie.

L’enquête a été déclenchée à la suite de l’interception d’une embarcation transportant 241 candidats à la migration irrégulière. Ces migrants, en quête d’une vie meilleure, tentaient de rallier clandestinement les côtes européennes dans des conditions extrêmement précaires. Alertées, les forces de sécurité sont intervenues pour secourir ces personnes, avant d’ouvrir une enquête sur le réseau qui organisait ces départs illégaux.

Les investigations ont rapidement conduit à l’arrestation du maire de Dionewar, soupçonné d’être un acteur clé dans l’organisation de ces voyages clandestins. Ses complices présumés, dont des passeurs et des logisticiens, auraient joué un rôle actif dans la mise en place de l’itinéraire et la collecte des fonds auprès des candidats au voyage.

D’après les premiers éléments de l’enquête, le réseau démantelé fonctionnait selon un mode opératoire bien rodé. Les migrants, souvent issus de milieux défavorisés, étaient approchés par des intermédiaires qui leur promettaient un passage sécurisé vers l’Europe moyennant des sommes conséquentes. Une fois le paiement effectué, ils étaient acheminés vers des points de départ discrets, notamment sur les côtes du Sine-Saloum, où des embarcations de fortune les attendaient.

Ce mode opératoire n’est pas sans rappeler les nombreuses tragédies qui ont endeuillé le Sénégal ces dernières années, avec des centaines de jeunes périssant en mer faute de conditions de voyage sécurisées.

L’implication d’un élu local dans une affaire aussi grave suscite l’indignation. Le maire de Dionewar, censé incarner l’autorité et la protection de ses administrés, se retrouve au cœur d’un scandale qui met en lumière la complexité du phénomène migratoire au Sénégal.

Les autorités judiciaires, conscientes de l’ampleur de l’affaire, ont promis d’aller au bout de l’enquête afin d’identifier l’ensemble des ramifications du réseau. Pour l’instant, la détention provisoire de Lassana Sarr et de ses complices permet aux enquêteurs de poursuivre leurs investigations et de déterminer si d’autres personnalités ou structures sont impliquées.

Emploi : le ministère du Travail s’allie avec des entreprises privées pour favoriser l’insertion des jeunes

Dans le cadre de sa politique de promotion de l’emploi, le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions procédera, ce jeudi 20 mars 2025, à la signature de conventions de partenariat avec plusieurs entreprises privées. La cérémonie, qui se tiendra à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio à partir de 9 heures, rassemblera divers acteurs du monde du travail, de l’administration publique et du secteur privé.

L’objectif de cet accord est de renforcer la collaboration entre l’État et les entreprises privées afin de faciliter l’accès à l’emploi des jeunes diplômés et des demandeurs d’emploi. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la convention État-employeurs privés, un dispositif mis en place pour formaliser les engagements mutuels et encourager l’embauche à travers des mécanismes incitatifs.

Selon un communiqué relayé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), cette démarche vise à structurer la coopération entre la direction de l’Emploi et les entreprises partenaires, en mettant en place un cadre réglementé qui garantira un accompagnement plus efficace des jeunes en quête d’une première expérience professionnelle.

Le partenariat prévoit notamment des programmes de stages rémunérés, des formations en entreprise et des opportunités d’embauche pour les bénéficiaires. Ces actions permettront non seulement d’améliorer l’employabilité des jeunes, mais aussi d’assurer aux entreprises un vivier de talents formés et adaptés à leurs besoins.

Plusieurs parties prenantes seront présentes à la cérémonie de signature, parmi lesquelles des représentants de l’administration publique, des organisations patronales et syndicales, ainsi que des partenaires techniques et financiers de la direction de l’Emploi. Les entreprises signataires et les jeunes stagiaires retenus dans le cadre de ce programme participeront également à l’événement.

L’implication du secteur privé est essentielle pour garantir le succès de cette initiative. En intégrant les jeunes dans leurs structures, les entreprises contribuent non seulement à la réduction du chômage, mais aussi à la dynamisation du marché du travail en renforçant leurs effectifs avec des profils compétents et formés aux réalités du terrain.

Le chômage des jeunes reste une préoccupation majeure au Sénégal, avec un taux particulièrement élevé chez les diplômés de l’enseignement supérieur. En réponse à cette problématique, l’État multiplie les initiatives visant à faciliter l’insertion professionnelle, notamment à travers des incitations fiscales pour les employeurs, des subventions à l’embauche et des formations adaptées aux exigences du marché du travail.

En renforçant le dialogue entre le public et le privé, cette nouvelle convention ambitionne de créer un cadre plus structuré et plus efficace pour favoriser l’insertion des jeunes. Elle ouvre également la voie à une meilleure articulation entre les politiques publiques et les besoins réels des entreprises, dans un contexte où la compétitivité et l’adéquation formation-emploi sont des enjeux cruciaux pour le développement du pays.

Procès Ardo Gningue : le procureur requiert six mois de prison dont trois ferme, verdict attendu le 26 mars

L’activiste et chroniqueur Ardo Gningue a comparu ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre aux accusations de « discours contraire aux bonnes mœurs ». Lors de l’audience, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a tenté de s’expliquer devant le juge, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur qu’il ne répétera plus.

Tout est parti d’un post publié sur Facebook, dans lequel il aurait utilisé un terme jugé inapproprié. Face aux magistrats, Ardo Gningue a soutenu que ses propos avaient été mal interprétés et qu’il n’avait jamais eu l’intention d’insulter ou de heurter qui que ce soit. Il a expliqué que sa publication était une réaction à des menaces dont il faisait l’objet sur les réseaux sociaux, notamment de la part de militants politiques qui l’auraient averti qu’il ne pourrait pas passer la Korité chez lui.

Le procureur, cependant, n’a pas été convaincu par ces explications. Il a fermement condamné le choix de mots de l’accusé et son comportement sur les réseaux sociaux, rappelant que les figures publiques se devaient d’adopter un langage responsable. Il a insisté sur le fait qu’Ardo Gningue ne pouvait ignorer la portée de ses propos et que son influence en tant que chroniqueur impliquait une responsabilité supplémentaire. Il a également souligné que l’usage de termes vulgaires ou insultants sur la place publique n’était pas acceptable, et qu’une sanction exemplaire était nécessaire pour éviter la banalisation de ce genre de comportements.

Estimant que de telles déclarations ne pouvaient rester impunies, le procureur a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, contre Ardo Gningue. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra son verdict le 26 mars prochain. Ce procès relance une fois de plus le débat sur l’usage des réseaux sociaux et la responsabilité des personnalités publiques dans leurs prises de parole.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 19 Mars 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué les visites de courtoisie et de présentation de condoléances qu’il a effectuées à Touba et à Darou Mouhty, le samedi 15 mars 2025. Il a adressé ses remerciements au Khalife général des Mourides, Serigne
Mountakha Bassirou MBACKE et à l’ensemble des chefs religieux rencontrés, pour leur accueil chaleureux, la qualité des échanges et les prières formulées pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité.
           Le Président de la République a abordé la problématique de l’audit des chantiers et travaux inachevés et du changement de paradigme dans le pilotage de la réalisation optimale des infrastructures publiques. En effet, il est constaté, depuis plusieurs années, un nombre important de chantiers inachevés dans plusieurs localités du Sénégal. C’est le cas dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de l’éducation, de la formation professionnelle et technique, de la santé, de l’énergie, de l’assainissement, des routes et des sports. Aussi, a-t-il demandé au Premier Ministre de faire procéder dans chaque ministère, au recensement exhaustif des projets de construction inachevés et de proposer les voies et moyens de restructuration et de relance desdits chantiers, dans le respect du code des marchés publics et des procédures du ressort de l’Agence judiciaire de l’Etat. Il a également souligné l’urgence de faire le point sur les projets relevant du PUDC, de PROMOVILLES, du PNDL et du PUMA, différents programmes dont la mutualisation des interventions participe du renforcement de l’efficacité de la territorialisation des politiques publiques.
           Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Premier Ministre d’examiner les possibilités de repositionnement institutionnel de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics (ACBEP) dans le pilotage de la réalisation de certaines infrastructures publiques de base avec des coûts plafonds homologués et un mode de financement pluriannuel budgétaire maitrisé. Dans le même sillage, il a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre en charge des Collectivités territoriales, la nécessité de définir avec les partenaires techniques et financiers de l’Etat, un nouveau format d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt public contre le sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement municipal (ADM) en cohérence avec le cadrage budgétaire, les principes directeurs de l’Agenda national de Transformation et les stratégies de promotion de l’emploi des jeunes. Dès lors, il a relevé la nécessité de faire la situation exhaustive de tous les projets sectoriels développés ou placés sous la maitrise d’ouvrage déléguée de l’AGETIP et de l’ADM et de veiller à la synergie d’actions de ces deux entités publiques aux statuts particuliers.
           Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du
Budget et le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires à engager la réflexion, avec toutes les parties prenantes, sur un nouveau modèle de consolidation des financements disponibles en vue de la réalisation de projets publics prioritaires dans chaque pôle-territoire identifié. 
           Soulignant la priorité accordée à l’emploi des jeunes, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la jeunesse de la population doit inciter l’Etat et les acteurs économiques et sociaux à travailler ensemble pour promouvoir l’entreprenariat et l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi sur l’étendue du territoire national. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge de l’Emploi d’accélérer la finalisation, avant fin avril 2025, du document portant « Nouvelle Politique nationale de l’Emploi ». Il a souligné l’impératif d’asseoir un système d’information gouvernemental performant et fiable sur le marché du travail en cohérence avec les bases de données des diplômés de la formation professionnelle et technique dans les centres et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) notamment.
           Le Président de la République a invité le Premier Ministre à accélérer l’harmonisation des interventions et la mutualisation des ressources de toutes les structures publiques de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes.
         Abordant la question de la modernisation du système de retraite et de sécurité sociale, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de placer cette problématique au cœur de la valorisation du travail et de la politique de protection sociale de l’Etat. Aujourd’hui, la structure de la population sénégalaise et l’allongement progressif de l’espérance de vie appellent une anticipation dans la gestion financière des dépenses sanitaires et sociales notamment celles liées à la retraite et à la sécurité sociale. Il a demandé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi, de finaliser, en relation avec les partenaires sociaux, le projet de Code unique de Sécurité sociale, texte de loi devant contribuer à améliorer significativement la gouvernance des institutions de prévoyance sociale [Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), Caisse de Sécurité sociale (CSS) et Institution de Prévoyance Maladie (IPM)].
           Dans le même élan, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du Budget à attacher une importance particulière à la maitrise des dépenses de santé des agents de l’Etat, à la viabilité financière de la Couverture sanitaire Universelle et surtout à l’équilibre systématique et durable du Fonds national de Retraite (FNR). A cet effet, il a invité le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre en charge du Travail à faire le point, avant fin juillet 2025, sur la situation financière du système de retraites (FNR et IPRES) et ses perspectives d’évolution, au regard des dynamiques du marché du travail à court, moyen et long terme.
           Enfin, il a souligné la nécessité d’examiner les possibilités de revalorisation des pensions de retraite les plus faibles et d’engager avec les agents de l’Etat, les travailleurs et les partenaires sociaux, un processus d’incitation à la mise en place accélérée de retraites supplémentaires par capitalisation.
          Dans sa communication, le Premier Ministre a souligné les préoccupations récurrentes des producteurs agricoles relativement aux difficultés d’écoulement des récoltes de certains produits, notamment arachidiers, horticoles et de maïs, du fait principalement de dysfonctionnements notés dans les circuits de commercialisation.
           À cet égard, il a noté l’exigence de garantir le fonctionnement adéquat de toutes les composantes des filières agricoles, y compris l’intervention des intermédiaires financiers, au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire de l’Agenda Vision Sénégal 2050. Face à cette situation, et en perspective des fêtes de Korité et de Pâques, avec les charges encourues par les ménages, il a invité les Ministres en charge de l’Agriculture, des Finances et du Commerce, à lui soumettre, en vue de l’approbation par le Président de la République, les mesures urgentes à déployer, au plus tard le lundi 24 mars 2025, pour trouver une solution à la situation des stocks en souffrance de la production notamment arachidière, horticole et de maïs. De manière plus structurelle, il a demandé aux Ministres susvisés de mettre en place, au plus tard à mi-avril 2025, un cadre de concertation interministériel consacré à la problématique de la commercialisation des produits agricoles de façon plus globale.
            Abordant le deuxième point de sa communication, le Premier Ministre a rappelé que l’option fondamentale du Gouvernement pour la transformation systémique du Sénégal requiert le renforcement de la culture de la performance dans l’Administration publique aussi bien à l’échelle de chaque entité des secteurs publics et parapublics qu’à celle des agents de ces entités. Il a noté les avancées induites, au niveau réglementaire, par la transposition par le Sénégal du cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA, notamment l’institution de la gestion axée sur les résultats. Toutefois, le Premier Ministre a déploré l’inefficacité du dispositif du fait de la faible adhésion des acteurs clés, du retard accusé dans la mise en place de ce dispositif dans son volet suivi-évaluation mais, surtout, de l’absence de solides règles établies en matière de fixation d’objectifs individuels annuels aux agents et d’évaluation de leurs performances. Cette situation explique l’impossibilité de différencier les performances individuelles des agents. Par conséquent, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé de la Fonction publique, en relation avec le Ministre chargé des Finances et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’accorder une priorité absolue à la problématique de l’évaluation de la performance individuelle des agents dans la feuille de route 2025 du Plan d’action 2025-2029 de l’Agenda Vision Sénégal 2050.
           Enfin, le Premier Ministre a relevé la nécessité de se pencher sur le non-respect de l’obligation de ravalement des façades des bâtiments publics et privés. À cet effet, il a demandé au Ministre en charge de l’Urbanisme de lui proposer des mesures sur cette problématique conformément à la réglementation en vigueur.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ;
 
•       le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation de l’arachide et le suivi de la campagne horticole.

Poursuites pénales et coupure de signal des télés : Des menaces inédites contre la presse sénégalaise

Le Conseil des Éditeurs et Diffuseurs de Presse du Sénégal (CDEPS) tire la sonnette d’alarme face à une offensive sans précédent contre la liberté de la presse. En moins de 48 heures, plusieurs décisions ont été prises unilatéralement par les autorités, menaçant l’existence même des entreprises de presse.

Dans une action brutale et inouïe, la Télédiffusion sénégalaise (TDS-SA) a coupé ou fortement altéré le signal de quatorze chaînes de télévisions locales sous prétexte de retards de paiement, sans préavis, ni possibilité de recours. Dans le même temps, plusieurs médias ont reçu des injonctions fermes de cesser immédiatement leur diffusion, prétextant une non-conformité administrative, au risque de s’exposer à des poursuites pénales. L’activité de presse est désormais criminalisée au Sénégal en cas de «non-reconnaissance» par l’autorité administrative et politique.

Le CDEPS dénonce une stratégie visant à mettre au pas un secteur déjà fragilisé. Il fustige le non-respect flagrant des principes de séparation des pouvoirs et des règles de régulation des médias, pourtant inscrits dans la Constitution et le Code de la presse. Depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement en avril 2024, la presse fait face à une vague de mesures irrégulières et coercitives qui compromettent son indépendance et sa survie économique.

Malgré un recours déposé en septembre 2024 contre l’arrêté instituant la «Commission d’examen et de validation des entreprises de presse», aucune suite n’a été donnée. Pire encore, des violations supplémentaires de la loi ont été constatées et feront l’objet de nouveaux recours devant la Cour suprême.

Face à cette situation critique, le CDEPS prévoit une série d’actions concrètes pour défendre la liberté de la presse. Une mobilisation nationale et internationale est en cours d’organisation. Une manifestation symbolique le 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, est également envisagée.

Le CDEPS en appelle aux citoyens sénégalais, à la société civile, aux organisations de défense des droits de l’homme et à la communauté internationale, pour exiger la fin de ces mesures arbitraires et garantir un environnement médiatique libre et indépendant au Sénégal.

Le CDEPS, mercredi 19 mars 2025.

Décès de Moustapha Bâ : le porte-parole du gouvernement évoque des « conditions troubles »

Lors de la journée de réflexion et de partage organisée par la Jeunesse patriotique sénégalaise (JPS) de Mbao, le ministre et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarre, a tenu des propos forts sur plusieurs sujets d’actualité. Outre ses accusations contre l’ancien régime concernant un « maquillage des chiffres », il a fait une révélation troublante sur le décès de l’ex-ministre des Finances, Moustapha Bâ.

S’exprimant devant une audience attentive, le ministre a insisté sur la nécessité d’enquêter davantage sur les circonstances de la mort de Moustapha Bâ.

« Il a été tué dans des conditions troubles », a-t-il lâché, suscitant l’émoi et l’interrogation parmi les participants.

Selon lui, l’ancien ministre aurait disparu des radars plusieurs jours avant l’annonce de son décès.

« Il faut que l’on cherche à comprendre ce qui s’est passé avec le décès de Moustapha Bâ », a-t-il martelé.

Ces déclarations viennent raviver le débat autour d’une affaire déjà controversée, relançant les spéculations sur les circonstances exactes de la disparition de Moustapha Bâ.

Dans un autre registre, Amadou Moustapha Njekk Sarre a pointé du doigt la gestion économique de l’ancien gouvernement, dénonçant ce qu’il considère comme une falsification des données financières du pays.

« Ils ont menti sur les chiffres. Ils ont menti également aux partenaires. L’ancien ministre Moustapha Bâ était le premier à être reçu par le président de la République et par son Premier ministre pour leur dire que les chiffres n’étaient pas exacts. »

Des accusations lourdes qui, selon lui, démontrent une manipulation systématique des données économiques. Il a notamment dénoncé un écart significatif entre les chiffres annoncés et la réalité financière du pays.

« Est-ce que vous pouvez imaginer, dans des pays comme la France, l’Allemagne, la Corée, le Japon, la Chine ou les États-Unis, que des chiffres soient maquillés au point qu’on dise que le taux d’endettement est de 74 %, alors qu’il est de 99,67 % ? Est-il imaginable que dans ce pays, on nous dise que le déficit budgétaire est de 4,9 %, alors qu’il est de 12,3 % ? Ce pays, nous allons le redresser. »

Ces déclarations risquent d’intensifier le débat politique, surtout dans un contexte où la transparence et la bonne gouvernance sont devenues des exigences majeures de l’opinion publique.

CESSEZ-LE-FEU RWANDA-RDC / ACCROISSEMENT DE L’INFLUENCE DE KARIM WADE : La diplomatie sénégalaise sous Diomaye-Sonko traîne les pieds

Alors que Karim Wade s’impose discrètement comme un acteur clé de la médiation entre la RDC et le Rwanda, et que Macky Sall maintient son influence sur la scène internationale, la diplomatie sénégalaise sous Diomaye Faye et Ousmane Sonko vit des jours sombres. Entre revers au sein de la CEDEAO et manque de poids dans les arènes stratégiques, Dakar semble être en retrait face à une concurrence grandissante, avec l’avènement de deux nouveaux alliés : la Mauritanie et le Maroc.

Tandis que la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sont en proie à des tensions persistantes, un acteur discret mais influent émerge dans les coulisses. Karim Meïssa Wade, actuel responsable du Fonds souverain d’investissement du Qatar en Afrique et envoyé spécial de l’Émir du Qatar, joue un rôle déterminant dans l’apaisement des relations entre Kinshasa et Kigali. Son implication, bien que peu médiatisée, a été essentielle dans l’organisation d’une rencontre historique entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame sous l’égide du Qatar. Ce tête-à-tête permet de garder l’espoir vers la résolution du conflit dans l’est de la RDC, région minée par les violences armées.
Le Qatar, dont l’influence en Afrique ne cesse de croître, a stratégiquement investi au Rwanda, consolidant ainsi son rôle dans la médiation régionale. Qatar Airways détient aujourd’hui 60 % du Bugesera International Airport et 49 % des parts de RwandAir, en plus de divers projets immobiliers et hôteliers. Ces investissements s’inscrivent dans une politique d’expansion économique et diplomatique qui donne au pays du Golfe un levier puissant dans les affaires africaines.
Parallèlement, l’ancien président de la République, Macky Sall, est tout aussi influent que Wade Fils. Le prédécesseur du Président Diomaye continue de s’affirmer comme une figure incontournable sur la scène internationale. Il a participé dernièrement au « think tank » organisé par l’Atlantic Council sur les relations économiques entre les États-Unis et l’Afrique, ainsi qu’à un « iftar » (repas de rupture du jeûne) organisé par le Roi Salmane de l’Arabie Saoudite. Présent dans de nombreux sommets de haut niveau, il s’impose comme un acteur majeur dans les relations diplomatiques du continent. Son expérience d’homme d’État font de lui un interlocuteur privilégié des grandes puissances.

MAUX DE LA DIPLOMATIE SÉNÉGALAISE

À l’inverse, la diplomatie sénégalaise sous le duo Diomaye Faye – Ousmane Sonko peine à s’imposer. La tentative du Président Faye de réconcilier la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est soldée par un échec, ces derniers confirmant leur départ de l’organisation régionale. La CEDEAO a finalement confié cette mission délicate au nouveau président ghanéen, John Dramani Mahama, marquant un revers symbolique pour Dakar. Un autre coup dur est venu du monde du sport, où Augustin Senghor n’a pas réussi à se faire élire au Conseil de la FIFA, malgré son CV impressionnant. Dans cet univers où le lobbying diplomatique est clé, le Sénégal semble manquer de poids face à ses concurrents.
Le voisin mauritanien, lui, a su tirer son épingle du jeu grâce au soutien du Maroc, décrochant pour la première fois un siège au sein de l’instance dirigeante du football mondial. Cette alliance entre Nouakchott et Rabat s’inscrit dans une stratégie plus large, avec le Maroc cherchant à renforcer son influence en Afrique de l’Ouest, notamment via le port de Dakhla Atlantique. La Mauritanie, de son côté, capitalise sur cette relation pour accélérer ses projets d’infrastructures et devenir un hub stratégique reliant l’Afrique subsaharienne aux marchés marocains et européens.
Dans un contexte où la diplomatie repose autant sur l’influence économique que sur les réseaux d’alliances, le Sénégal semble encore chercher sa place. Dakar peine à maintenir le niveau de leadership atteint sous Senghor, Diouf, Wade et Sall.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°424 – 19/03/2025

🔴 RÉSOLUTION DU CONFLIT RDC – RWANDA / KARIM WADE DANS LA COUR DES GRANDS : LE DUO AU SOMMET « CONFINÉ » DANS L’ORDINAIRE
🔴 « LA LOI INTERPRÉTATIVE EST PLUS DANGEREUSE QUE LE QUART BLOQUANT DE WADE » : « Y EN A MARRE » DIT NIET À LA PROPOSITION DE « PASTEF »

🔴 LUTTE / NOUVELLES MESURES : Le diktat du ministère des Sports
🔴 FSKDA / DÉTOURNEMENT ET CORRUPTION PRÉSUMÉS : Plusieurs dirigeants placés en garde à vue

Affaire Moustapha Diop : Le député-maire de Louga convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale

Le député-maire de Louga et président du parti Farlu, Moustapha Diop, a été convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale le 18 mars 2025 à 15 heures, dans le cadre de l’affaire l’opposant à Tabaski Ngom, une jeune inspectrice du Trésor. Celle-ci affirme lui avoir prêté la somme colossale de 700 millions de FCFA pour financer sa campagne lors des élections législatives. Face à la gravité des accusations, le Parlement a décidé de lever son immunité parlementaire afin de l’entendre officiellement.

Depuis le début du scandale, Moustapha Diop était resté silencieux, laissant les spéculations se multiplier. Cependant, lors d’une interview exclusive accordée à Jacob Post TV, il a pris la parole pour s’expliquer et rassurer ses partisans.

« Je remercie les militants et partisans du Parti Farlu. Je salue leur engagement et soutien dans cette affaire. Il y a une fille qui dit que je lui dois 700 millions de FCFA. Je voudrais à ce propos rassurer mes militantes et militants : dans cette affaire, je suis propre et je n’ai rien à me reprocher. Personne ne peut me poursuivre en justice parce que je lui dois. »

Ces déclarations montrent la volonté de Moustapha Diop de se défendre publiquement et de rétablir sa réputation, alors que l’affaire a suscité un vif débat sur l’intégrité des responsables politiques.

Interrogé sur l’utilisation présumée des 700 millions de FCFA pour financer sa campagne électorale, Moustapha Diop a démenti avec fermeté les accusations :

« J’ai financé intégralement ma campagne électorale avec mes propres fonds. Tout argent que j’ai utilisé peut être retracé. Par conséquent, je n’ai rien à cacher. Si on demandait aux candidats de justifier leur financement, je serais le premier à le faire. »

Ses propos semblent indiquer une transparence quant à l’origine de ses fonds de campagne. Toutefois, ils soulèvent également des questions sur la provenance d’une telle somme, alors même que la loi sénégalaise encadre strictement le financement des campagnes électorales.

De son côté, Tabaski Ngom affirme que le prêt de 700 millions de FCFA a été accordé à Moustapha Diop pour financer sa campagne, une transaction qui, selon elle, était basée sur un accord de confiance. Sa détermination à faire la lumière sur cette affaire a conduit à la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop et à sa convocation par la commission ad hoc.

Les prochaines étapes de cette procédure seront cruciales pour déterminer si les allégations de Tabaski Ngom sont fondées ou s’il s’agit, comme le soutient Moustapha Diop, d’une tentative de manipulation à son encontre.

Cette affaire ne se limite pas à un simple différend financier ; elle soulève des questions fondamentales sur la transparence des financements politiques et la responsabilité des élus. Dans un contexte où la lutte contre la corruption et la gestion éthique des fonds publics sont des préoccupations majeures, l’issue de cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur la carrière politique de Moustapha Diop et sur la perception publique du parti Farlu.

Reprise des combats de lutte : les nouvelles conditions du ministre des Sports pour garantir la sécurité et l’organisation

Le ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a tenu, ce mardi, une réunion décisive avec les représentants du ministère de l’Intérieur et les acteurs de la lutte sénégalaise afin de définir les nouvelles règles qui encadreront la reprise des combats dans l’arène nationale. Cette rencontre avait pour objectif de garantir un retour sûr des combats tout en répondant aux défis de sécurité et d’organisation qui ont souvent perturbé le déroulement de ces événements populaires.

La ministre des Sports a annoncé qu’un arrêté ministériel serait publié d’ici lundi prochain, stipulant les horaires des combats. À partir de maintenant, le coup d’envoi des compétitions de lutte sera fixé au plus tard à 18h30, afin de respecter des horaires plus adaptés aux enjeux de sécurité. Chaque combat, qui ne durera pas plus de 20 minutes, comprendra une pause de 5 minutes. Cela permettra non seulement d’organiser les combats de manière plus fluide, mais aussi d’assurer que l’ensemble des spectateurs et participants quitteront l’arène à 19h00 maximum, pour éviter tout désordre ou accumulation de personnes après la fin de l’événement.

Concernant les billets d’entrée, un nouveau règlement a été mis en place pour éviter la surfréquentation de l’arène. Désormais, chaque promoteur ne pourra émettre plus de 20 000 billets pour un seul combat. Ce plafond a été instauré pour limiter les foules et garantir la sécurité des spectateurs, une mesure qui vise à éviter tout débordement et à gérer les flux de manière plus maîtrisée. Cela répond à une demande croissante de sécurité et d’ordre, notamment après les nombreux incidents qui ont ponctué les précédentes éditions des combats de lutte.

En plus de la gestion de l’afflux du public, la ministre des Sports a insisté sur l’importance de la sécurité des lutteurs. Dès à présent, tous les lutteurs devront emprunter des itinéraires définis par la police pour se rendre à l’arène, mettant ainsi un terme aux trajets mystiques ou aléatoires choisis dans le passé par certains lutteurs pour des raisons personnelles ou symboliques. Cette nouvelle mesure a été introduite pour réduire les risques de chaos et pour garantir que les lutteurs arrivent à l’arène dans des conditions de sécurité optimales.

Une autre mesure importante concerne les conditions de sécurité autour de l’arène. Le nombre d’accompagnants autorisés pour chaque lutteur sera désormais limité. Cela vise à réduire la pression et à éviter toute forme de débordement autour du site des combats. Cependant, la ministre a souligné que cette responsabilité ne pourrait pas être uniquement assumée par la police, qui devra collaborer étroitement avec les lutteurs et les promoteurs pour garantir le bon déroulement de l’événement. Cette gestion collective de la sécurité sera essentielle pour maintenir un environnement calme et sécurisé pour tous les participants et spectateurs.

Ces nouvelles mesures de sécurité et d’organisation s’inscrivent dans un effort de modernisation de la lutte sénégalaise. En équilibrant tradition et exigences modernes, le gouvernement souhaite offrir un cadre plus sécurisé pour cette discipline phare du Sénégal, tout en répondant aux attentes de sécurité, d’organisation et de respect des règles de tous les acteurs impliqués. La ministre Khady Diène Gaye a réaffirmé l’importance de la lutte dans la culture sénégalaise, mais a souligné que la sécurité et l’ordre public sont des priorités essentielles pour que la lutte puisse continuer à se développer et à attirer un large public, sans mettre en danger la sécurité des participants.

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Incarcération de Lat Diop : Un juge d’instruction ordonne une expertise médicale pour évaluer son état de santé

Dans le cadre de l’affaire judiciaire concernant Lat Diop, l’ex-ministre des Sports du Sénégal, un nouveau développement a fait surface avec des implications significatives pour la suite de la procédure. Lat Diop, actuellement incarcéré à la prison de Rebeuss, se trouve au cœur d’une investigation menée par le juge d’instruction financier en charge de son dossier. Selon des informations rapportées par Seneweb, ses avocats ont formulé une demande d’expertise médicale, soulignant des préoccupations concernant l’état de santé de leur client et son adéquation avec la détention en milieu carcéral.

La demande d’expertise médicale, bien qu’initialement rejetée par le procureur financier, a été approuvée par le juge instructeur. Ce dernier a pris la décision d’ordonner une évaluation médicale approfondie de l’état de santé de Lat Diop. Le dossier a ainsi été transmis à l’Ordre des médecins du Sénégal, qui désignera un médecin assermenté pour procéder à l’examen médical. L’objectif principal de cette expertise est de déterminer si la condition physique de Lat Diop permet sa détention dans un environnement carcéral ou si des mesures alternatives, telles que la mise en liberté provisoire ou une prise en charge médicale dans un établissement spécialisé, seraient nécessaires.

Lat Diop est actuellement détenu à la cellule 42 de la prison de Rebeuss, une prison qui, bien que centrale, n’est pas forcément équipée pour fournir des soins médicaux adaptés à des détenus ayant des conditions de santé particulières. Il est donc essentiel que l’expertise médicale précise si son état nécessite des soins spécifiques ou si une surveillance plus poussée est nécessaire.

Si l’expertise conclut que l’état de santé de Lat Diop n’est pas compatible avec la détention en milieu carcéral, cela pourrait entraîner sa mise en liberté provisoire. Dans ce cas, le tribunal pourrait permettre sa sortie de prison jusqu’à ce que des solutions de traitement appropriées soient mises en place. Cependant, dans l’éventualité où l’expertise médicale jugerait que son état ne nécessite pas de soins en dehors du cadre pénitentiaire, Lat Diop demeurerait en prison pour continuer à purger sa détention.

Si la condition de santé de l’ex-ministre des Sports justifie une prise en charge médicale spécifique, il pourrait être transféré au Pavillon spécial de l’Administration pénitentiaire à l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce pavillon est dédié à l’accueil des détenus nécessitant des soins plus intensifs ou spécialisés. Cette option permettrait à Lat Diop de bénéficier d’une surveillance médicale et d’un environnement plus adapté à ses besoins de santé.

Cette décision intervient dans un contexte où la question de la santé des détenus et de leur prise en charge en milieu carcéral est un sujet de débat public au Sénégal. Plusieurs observateurs estiment que des procédures comme celle ordonnée par le juge d’instruction sont essentielles pour garantir que les droits des détenus soient respectés, notamment en ce qui concerne leur droit à des soins de santé appropriés.

Lat Diop est l’une des personnalités politiques les plus médiatisées de ces dernières années, ce qui a attiré une attention particulière sur cette affaire. L’issue de cette procédure pourrait avoir des conséquences non seulement pour l’ex-ministre, mais aussi pour l’image du système judiciaire sénégalais, particulièrement dans le traitement des détenus ayant des problèmes de santé.

Dans tous les cas, l’expertise médicale devrait offrir des éléments clés pour éclairer la décision judiciaire et déterminer les mesures les plus appropriées pour garantir que Lat Diop reçoive les soins nécessaires tout en respectant la procédure judiciaire en cours.

FSKDA : Plusieurs dirigeants placés en garde à vue pour présumé détournement et corruption

Un nouveau scandale secoue la Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciples Associées (FSKDA).
À la suite d’une plainte déposée par le Président de la Ligue Régionale de Karaté de Dakar auprès de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) et de la Division des Investigations Criminelles (DIC), plusieurs hauts responsables de la fédération ont été placés en garde à vue ce mardi 18 mars.

Parmi eux figurent le Président, le Secrétaire Général et le Trésorier Général Adjoint de la FSKDA. Ils sont poursuivis pour des accusations graves, notamment détournement de deniers publics, corruption, fraude, escroquerie, conflit d’intérêts, népotisme et association de malfaiteurs.

Les mis en cause devraient être présentés demain au Procureur de la République, qui décidera des suites judiciaires à donner à cette affaire. Ce développement intervient alors que des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour dénoncer la gestion opaque des finances et des affaires administratives de la fédération.   

         

 A. S

Partage et entraide : Modu Turo Dabo prône la solidarité entre le Sénégal et la Gambie

Comme à son habitude, le ressortissant Gambien résidant à Mbour a distribué à 1350 ménages vulnérables de Mbour, sept tonnes de sucre d’une valeur de plus de 6 millions de nos francs dans le but de les soulager en cette période de ramadan.
Une occasion pour le donateur d’appeler à la solidarité entre le Sénégal et la Gambie.

« Je suis au Sénégal depuis une dizaine d’années. Nous profitons des événements religieux comme la tabaski, la korité, le ramadan,… pour faire ces actions de bienfaisance. Je l’ai démarré en Gambie et j’ai décidé d’en faire de même avec le Sénégal qui est un pays frère », a-t-il fait savoir avant d’ajouter : »le sucre c’est au Sénégal que je l’ai acheté mais, si j’avais la possibilité, j’en aurais donné à toutes les familles à Mbour, Ngaparou et Somone ».

M. Dabo d’inviter ses frères et soeurs de la Gambie et du Sénégal à consolider cette fraternité séculaire. Il a aussi plaidé pour l’entraide entre musulmans: « j’invite ceux qui ont les moyens de venir en aide à ceux qui sont les moins nantis et c’est une recommandations divine pour les musulmans mais également pour les chrétiens. C’est pour celà que je ne fais pas la différence entre ces deux communautés quand il s’agit de partager avec les moins nantis », a-t-il indiqué.

Selon le coordonnateur de l’activité de bienfaisance, Adama Sow, ces actions consolident les relations entre les deux nations: « une oeuvre de bienfaisance qui passe par les mains de M. Turo Dabo, arrive toujours aux ayant-droits. Cela fait plus de 10 ans qu’il fréquente le Sénégal où il a élu un deuxième domicile. Ces distributions de dons, il les fait en Gambie depuis une éternité et quand il s’est installé au Sénégal, il décidé d’initier la même chose parce que la Gambie et le Sénégal constituent un seul peuple malgré qu’ils soient deux nations. Je souhaite que Dieu lui prête longue vie et qu’il puisse pérenniser ces actions ».

Cette distribution de dons est arrivée à son heure selon les bénéficiaires qui ont apprécié à sa juste valeur ce geste. Venu prendre part à cet événement, Père Mbaye Mangoné Fall, animateur de télévision et ami de Dabo a fait des révélations sur lui: « c’est pendant le mois béni du ramadan que les sénégalais voient ces actions mais M. Dabo est très présent sur le terrain à l’approche de la tabaski en Gambie, à Ziguinchor et partout où il intervient. Les Sonko, les Dabo, les Barro,… on les retrouve aussi bien en Gambie qu’au Sénégal, raison pour laquelle il ne fait pas de distinction entre les deux pays », a indiqué l’animateur.  

      

Aly Saleh

Conseil interministériel sur l’état civil : le directeur de l’ANEC soulève la fraude documentaire et l’insuffisance de personnel

Lors de la réunion interministérielle sur l’état civil et la sécurité des documents officiels, tenue ce mardi, Aliou Ousmane Sall, le directeur général de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC), a fait un point sur les avancées et les défis relatifs à l’état civil au Sénégal. Dans son intervention, il a souligné que le pays a numérisé et indexé un total de 20 millions d’actes d’état civil dans le cadre d’un objectif global de 30 millions, marquant ainsi un progrès significatif dans le processus de modernisation du système.

Cependant, le directeur a également abordé la question préoccupante de la fraude documentaire. Selon lui, 1,72 % des demandes de cartes nationales d’identité sont rejetées chaque année en raison de la présentation de faux extraits de naissance, une situation qui souligne les difficultés liées à l’intégrité des documents d’état civil. Ce chiffre, rapporté par la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF), met en lumière un fléau qui continue de nuire à la fiabilité du système d’état civil et à la sécurité des documents officiels.

Aliou Ousmane Sall a également attiré l’attention sur un autre problème majeur : l’insuffisance de personnel qualifié dans les centres d’état civil. Il a exprimé son inquiétude quant à la pénurie de ressources humaines compétentes pour faire face à la demande croissante de services d’état civil à travers le pays. En outre, il a déploré les faibles salaires des agents en charge de ces tâches, une situation qui compromet la qualité du service rendu aux citoyens.

Enfin, le directeur général de l’ANEC a évoqué les disparités régionales en matière d’enregistrement des actes civils. Il a particulièrement souligné que le taux d’enregistrement des mariages et des décès reste particulièrement faible dans certaines régions du pays, telles que Kolda, Sédhiou et Kaffrine. Ces zones, selon M. Sall, connaissent un accès limité aux services d’état civil, exacerbant ainsi les inégalités territoriales et entravant le bon fonctionnement du système.

Le conseil interministériel a ainsi permis de dresser un bilan des défis actuels, tout en ouvrant la voie à des discussions sur des solutions pour renforcer l’efficacité du système d’état civil et garantir l’intégrité des documents officiels.

Douane : Babacar Mbaye dévoile six axes stratégiques pour atteindre les objectifs fixés

Lors de la cérémonie de levée des couleurs, ce mardi, le Directeur Général des Douanes, Babacar Mbaye, a salué l’engagement et le dévouement des agents douaniers dans l’accomplissement de leur mission. Il a souligné la nécessité de consolider les acquis et a appelé à une action collective guidée par la rigueur, l’intégrité et un fort sens de responsabilité pour atteindre les objectifs fixés par l’institution.

Dans son discours, Babacar Mbaye a dévoilé une feuille de route ambitieuse articulée autour de six axes stratégiques, visant à transformer la Douane en une institution plus performante, au service des citoyens et des entreprises du Sénégal.

Le premier axe stratégique se concentre sur l’optimisation de la collecte des recettes douanières, une composante clé pour le financement des politiques publiques. Le Directeur Général a insisté sur la nécessité d’une maîtrise accrue des outils fiscaux et d’une vigilance renforcée dans le recouvrement des droits et taxes. Cette mesure vise à garantir l’efficacité et la transparence du système douanier.

Le deuxième axe porte sur la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale organisée. Face aux défis croissants des échanges commerciaux et des trafics illicites, la Douane sénégalaise prévoit de renforcer ses mécanismes de surveillance et d’adopter des stratégies plus offensives. L’objectif est de sécuriser les frontières et de protéger l’économie nationale contre les menaces extérieures.

Le troisième axe met l’accent sur la transformation numérique et le développement de la maturité digitale. Babacar Mbaye a précisé que l’intégration de solutions numériques innovantes est essentielle pour améliorer l’efficacité opérationnelle de la Douane. Cette transition vise également à renforcer la transparence et à offrir aux usagers des services plus accessibles et performants dans un environnement numérique en constante évolution.

Le quatrième axe concerne la facilitation des échanges et le soutien à la compétitivité des entreprises. Dans un souci de dynamisation de l’économie nationale, l’Administration douanière s’engage à simplifier les procédures et à adapter la réglementation aux standards internationaux. Cela devrait favoriser l’investissement et encourager un climat d’affaires plus favorable à la croissance économique.

Le cinquième axe stratégique met l’accent sur l’importance du capital humain. Babacar Mbaye a souligné que la formation continue des agents et l’amélioration de leurs conditions de travail sont des priorités. Le but est de doter la Douane d’un personnel hautement qualifié, motivé et apte à relever les défis actuels et futurs de l’institution.

Enfin, le sixième axe porte sur l’amélioration de la gouvernance au sein de la Douane. La gestion efficace des ressources et l’adoption d’un cadre éthique rigoureux sont des facteurs essentiels pour renforcer la crédibilité et la performance de l’institution douanière.

Avec ces six axes stratégiques, la Douane sénégalaise entend résolument se tourner vers un avenir marqué par l’efficacité, la digitalisation, et une contribution renforcée au développement économique du pays.

Respect des prix de produits de consommation fixés par l’État : 1 000 volontaires pour surveiller les marchés

Pour assurer le respect des prix réglementés et protéger les consommateurs sénégalais, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a lancé ce mardi à Dakar un programme de recrutement de 1 000 volontaires. Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures prises par le gouvernement pour alléger le coût de la vie et lutter contre la spéculation.

Lors de son discours, le ministre a souligné les difficultés rencontrées dans certaines régions du pays, où des écarts de prix ont été constatés malgré les efforts du gouvernement pour encadrer les tarifs des denrées de première nécessité. « Nous avons observé, dans certaines régions, des écarts de prix suite aux récentes mesures urgentes prises par le président de la République pour alléger le coût de la vie », a-t-il précisé.

Les 1 000 volontaires recrutés auront pour mission de sillonner les marchés, d’inspecter les boutiques et de s’assurer du respect des prix fixés par l’État. Ils veilleront particulièrement à ce que les commerçants affichent correctement les tarifs des produits de consommation courante. Leur rôle sera également de signaler les infractions aux agents assermentés, seuls habilités à verbaliser et à saisir les marchandises en cas de manquement.

Ce programme, qui couvre l’ensemble des 14 régions du Sénégal, vise également à offrir une opportunité d’emploi aux jeunes âgés de 25 à 45 ans. En effet, chaque volontaire recevra un salaire mensuel de 100 000 francs CFA, assorti d’une indemnité pour la téléphonie. « Ce revenu peut représenter une bouffée d’oxygène pour de nombreux jeunes sans emploi », a déclaré le ministre, qui espère ainsi contribuer à réduire le chômage et à freiner l’émigration irrégulière.

L’initiative se veut aussi un moyen efficace de renforcer les actions de contrôle des prix, en complément du travail effectué par les services de contrôle du commerce. Avec l’appui des volontaires, ces services interviendront dans près de 60 000 boutiques réparties sur tout le territoire.

Un site internet a été mis en place pour permettre aux candidats intéressés de s’inscrire. Accessible dès ce mercredi à partir de minuit, il centralisera les candidatures et simplifiera le processus de recrutement. Les volontaires devront faire preuve de rigueur et d’impartialité dans leur mission, garantissant ainsi le respect des normes de prix et d’hygiène dans les commerces.

Ce programme de volontariat témoigne de la volonté du gouvernement de garantir un meilleur accès des citoyens aux produits de consommation à des prix justes et abordables. Il constitue également un signal fort envoyé aux commerçants pour rappeler l’importance du respect des directives de l’État en matière de tarification.

Annulation du lotissement de Hangar Pèlerin : la colère des détenteurs de titres face à une décision unilatérale

L’annulation partielle du lotissement dit Hangar Pèlerin, situé en face de l’ANACIM, dans l’enceinte de l’ASECNA, a suscité une vive réaction du Collectif des détenteurs de titres. Ces derniers, composés de citoyens ordinaires, de familles, de travailleurs et d’entrepreneurs, se disent lésés par une décision prise sans concertation ni explication satisfaisante.

Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le Collectif exprime sa colère face à ce qu’il considère comme une atteinte à leurs droits légitimes. « Nous ne sommes pas des spéculateurs, mais des citoyens lésés ! » déclarent-ils fermement. Ils précisent que leurs lots ont été acquis selon des procédures administratives officielles, avec des documents en règle tels que des baux, des autorisations de construire et des quitus délivrés par la DSCOS après vérification.

Le lotissement Hangar Pèlerin a été réalisé par un fonctionnaire de l’État du Sénégal, ce qui, selon les membres du collectif, renforce la légitimité de leurs acquisitions. Beaucoup d’entre eux ont contracté des prêts bancaires ou investi leurs économies pour accéder à ces parcelles. La décision d’annulation est donc perçue comme une véritable injustice.

Depuis l’annonce de cette mesure, le collectif affirme avoir multiplié les correspondances et les demandes d’audience auprès des autorités compétentes : Ministère des Infrastructures, Ministère des Finances, Ministère de la Justice, Direction des Domaines, Gouverneur de Dakar et Mairie de Yoff. Malgré ces tentatives de dialogue, une seule réponse leur a été adressée, un silence jugé incompréhensible et irrespectueux par les membres du collectif.

Face à cette situation, le collectif appelle les autorités à ouvrir un dialogue sincère pour trouver une solution équitable. « Si l’annulation de notre lotissement est irrévocable, nous demandons à être formellement associés au processus de réaffectation », insistent-ils. Ils exigent également que le site d’accueil proposé soit de valeur équivalente à celui du lotissement annulé, que les superficies des parcelles soient respectées, et que les critères d’orientation, d’accessibilité et de position des lots soient pris en compte.

Le Collectif des détenteurs de titres sur le lotissement Hangar Pèlerin se dit déterminé à défendre ses droits et à obtenir réparation face à une décision qui menace leurs investissements et leurs projets de vie. Ils interpellent les autorités sur la nécessité d’une gestion transparente et juste du foncier au Sénégal, dans le respect des droits acquis par les citoyens de bonne foi.

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Examens de fin de cycle élémentaire et du BFEM : Le Premier ministre appelle à régulariser les candidats sans pièces d’état civil d’ici le 30 avril 2025

Lors de la réunion interministérielle sur l’état civil tenue ce mardi, le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné l’urgence de régulariser la situation des élèves candidats aux examens de fin de cycle élémentaire, du Brevet de Fin d’Études Moyennes (BFEM) et du baccalauréat qui ne disposent pas de pièces d’état civil. Cette problématique, qui touche des milliers d’élèves à travers le pays, menace non seulement leur droit à l’éducation mais également leur accès à des opportunités futures.

« J’engage les ministres chargés de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, en collaboration avec les ministres des Collectivités territoriales, de la Justice et de l’Intérieur, à prendre sans délai les dispositions appropriées pour résoudre la problématique des élèves candidats aux examens sans pièces d’état civil. Cette résolution doit être ponctuelle, au plus tard le 30 avril 2025, pour les examens de l’année scolaire en cours, et structurelle, au plus tard le 31 décembre 2025, pour la cohorte d’élèves concernés par cette problématique », a déclaré le Premier ministre.

La question des élèves sans acte de naissance est un enjeu crucial pour le système éducatif sénégalais. En l’absence de ces documents, les enfants risquent d’être privés de la possibilité de passer leurs examens, d’obtenir des diplômes reconnus et de poursuivre leur scolarité. Cette situation expose également les jeunes concernés à une vulnérabilité accrue, les privant de leur identité légale et de l’accès aux services publics essentiels.

Lors de la réunion, plusieurs pistes de solutions ont été envisagées pour pallier cette difficulté. Parmi elles, l’organisation d’audiences foraines dans les zones les plus touchées, la sensibilisation des parents à l’importance de la déclaration des naissances et la collaboration avec les autorités locales pour identifier et régulariser les enfants concernés. Il est également prévu de renforcer l’interopérabilité des systèmes d’information entre les ministères de l’Éducation, de la Justice et de l’Intérieur pour assurer un meilleur suivi des élèves sans état civil.

La date du 30 avril 2025 a été fixée comme échéance pour résoudre cette question de manière temporaire pour les examens de l’année scolaire en cours. Cependant, une solution structurelle et durable est attendue d’ici le 31 décembre 2025, afin de garantir à tous les enfants sénégalais leur droit à l’identité et à l’éducation.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre plus large du Programme NEKKAL, qui vise à renforcer et à digitaliser le système d’information de l’état civil au Sénégal. En assurant l’accès à des pièces d’état civil pour tous les élèves, le gouvernement cherche à combler les lacunes d’un système longtemps critiqué pour ses dysfonctionnements et ses lenteurs administratives.

La régularisation des élèves sans acte de naissance est une priorité pour le gouvernement, car elle touche à des enjeux de justice sociale, d’égalité des chances et de protection de l’enfance. Il est désormais impératif que les mesures annoncées soient rapidement mises en œuvre pour éviter que des milliers d’enfants ne soient exclus du système éducatif sénégalais.

État civil au Sénégal : un défi majeur pour 409 789 élèves sans acte de naissance en 2024

Ce mardi, lors d’une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko, la situation préoccupante de l’état civil au Sénégal a été exposée en détail. Un diagnostic approfondi a révélé qu’en 2024, pas moins de 409 789 élèves des cycles préscolaire et élémentaire se retrouvent sans acte de naissance. Ce chiffre alarmant met en lumière des failles importantes dans le système d’enregistrement des faits d’état civil, compromettant l’accès à l’éducation, à la santé et aux droits civiques pour des milliers d’enfants.

Le rapport présenté devant le Premier ministre a mis en évidence plusieurs facteurs à l’origine de cette situation. D’abord, une absence de coordination efficace entre les acteurs étatiques et non étatiques, ce qui entraîne un manque de synergie dans les processus d’enregistrement des naissances. Le coût élevé des jugements supplétifs et des audiences foraines, nécessaires pour régulariser les situations des enfants sans acte de naissance, constitue également un frein pour de nombreuses familles vulnérables. De plus, l’accessibilité des centres d’état civil reste un défi majeur : les infrastructures sont souvent inadéquates, mal équipées et inadaptées aux besoins des usagers, notamment dans les zones rurales et parmi la diaspora sénégalaise.

L’absence de notification systématique des naissances et des décès a été identifiée comme un autre problème critique. La faible interopérabilité entre les services de la Famille et de la Santé complique encore davantage l’enregistrement des faits d’état civil. Cette défaillance structurelle est aggravée par la fraude documentaire, un phénomène qui fragilise la crédibilité des documents d’état civil. Selon les données de la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF), 1,72 % des demandes de cartes nationales d’identité ont été rejetées en raison de la présentation de faux extraits de naissance.

Le manque de personnel dans les centres d’état civil est également un obstacle à la performance du système. Les agents disponibles sont souvent peu formés, mal rémunérés et en nombre insuffisant pour répondre à la demande croissante. Par ailleurs, le taux d’enregistrement des mariages et des décès reste particulièrement faible dans certaines régions du pays, notamment à Kolda, Sédhiou et Kaffrine. Cette situation laisse de nombreuses personnes sans existence légale reconnue, limitant ainsi leur accès aux droits civiques et sociaux fondamentaux.

Face à cette réalité préoccupante, le gouvernement sénégalais s’est engagé à renforcer la coordination entre les différents ministères concernés afin d’améliorer l’interopérabilité des systèmes d’information. La stratégie proposée comprend également la gratuité des déclarations d’état civil et la digitalisation complète du système d’enregistrement à travers le Programme NEKKAL. Ces réformes visent à garantir à chaque citoyen sénégalais son droit fondamental à l’identité, tout en sécurisant le système contre la fraude documentaire.

Pour répondre à l’urgence de la situation, des mesures temporaires sont envisagées pour régulariser les élèves sans acte de naissance avant les prochains examens de fin de cycle. Le gouvernement prévoit également d’étendre la sensibilisation à l’importance de l’enregistrement des naissances, en collaborant avec les leaders communautaires, les associations locales et les volontaires du service civique.

La réunion interministérielle a souligné la nécessité d’une approche inclusive et concertée pour relever ce défi complexe. En garantissant l’accès à un état civil fiable et accessible, le Sénégal aspire à renforcer les droits fondamentaux de chaque citoyen, en particulier les enfants, afin de leur offrir une pleine reconnaissance juridique et sociale.

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Réunion interministérielle sur l’état civil : vers la gratuité et la digitalisation des services

Lors de la réunion interministérielle sur l’état civil tenue ce mardi 18 mars 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une série de mesures ambitieuses pour améliorer le système d’état civil au Sénégal. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale de l’état civil et du Programme NEKKAL, avec pour objectif de renforcer l’accès aux services d’état civil, de lutter contre la fraude et de moderniser les infrastructures administratives.

L’une des principales décisions est la gratuité des déclarations de naissance, de décès, de mariage et de divorce, ainsi que des jugements associés. Cette mesure, encore à l’étude en collaboration avec les ministères de l’Urbanisme, de la Justice et des Finances, vise à supprimer les obstacles financiers qui empêchent de nombreux citoyens, en particulier ceux vivant dans les zones rurales, d’obtenir leurs actes d’état civil. En parallèle, les responsabilités des maires, en tant qu’officiers d’état civil, seront renforcées pour garantir une application stricte des lois en vigueur. Cette réforme se base sur les articles 29 à 93 du Code de la famille modifié et l’article 108 du Code général des collectivités territoriales.

Un autre volet crucial est la digitalisation complète du système d’état civil, intégrée au « New Deal technologique » du gouvernement. Cette initiative vise à sécuriser les données, à réduire les délais de traitement et à lutter contre la fraude à l’état civil. Cependant, la mise en œuvre de cette digitalisation pose certains défis, notamment le manque d’infrastructures numériques adéquates et la nécessité de former les agents administratifs. Pour assurer une coordination efficace, les ministères de l’Urbanisme, de l’Intérieur, de la Santé, de l’Économie, de la Justice, de l’Éducation nationale et du Numérique travailleront ensemble pour garantir l’interopérabilité des systèmes informatiques et faciliter l’échange de données.

La question des Sénégalais sans état civil a également été abordée. Entre 2025 et 2026, un plan d’actions sera déployé pour régulariser la situation de ces citoyens, en particulier les enfants non déclarés et les adultes sans acte de naissance. Cette régularisation est essentielle pour garantir l’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Une attention particulière sera accordée aux élèves sans état civil dans les écoles publiques et privées, y compris les Daaras. Un dispositif sera mis en place pour détecter ces cas dès l’admission scolaire et les régulariser avant la fin de l’année 2026. Les élèves candidats aux examens de fin de cycle, sans pièces d’état civil, bénéficieront de solutions temporaires avant le 30 avril 2025 et de mesures structurelles d’ici la fin de l’année.

Le gouvernement entend également renforcer les services d’état civil dans les postes diplomatiques et consulaires pour faciliter l’enrôlement et la délivrance d’actes d’état civil pour les Sénégalais de la diaspora. Cette mesure vise à réduire les délais et à simplifier les démarches administratives pour les ressortissants vivant à l’étranger.

Un aspect particulièrement sensible concerne la Casamance, où le Plan Diomaye prévoit la délivrance de 55 041 actes de naissance en souffrance dans les départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor. Ce plan doit contribuer à réduire les cas d’apatridie dans cette région historiquement marginalisée. Le gouvernement souhaite également instaurer un système de parrainage pour encourager la déclaration systématique des naissances, avec l’appui des Volontaires du Service civique, des associations communautaires et des leaders locaux.

Pour sécuriser davantage le système, un cadre législatif sera mis en place avec l’adoption d’une loi sur l’informatisation de la gestion de l’état civil. Ce texte juridique encadrera la digitalisation et garantira l’authenticité des actes d’état civil. Un audit financier des projets de digitalisation sera également mené pour assurer une gestion rigoureuse des ressources allouées et éviter toute forme de malversation.

La réussite de cette réforme repose sur la capacité des autorités à traduire ces mesures en actions concrètes. Si elle est mise en œuvre efficacement, elle pourrait transformer profondément le système d’état civil sénégalais, en facilitant l’accès aux services administratifs essentiels et en garantissant une meilleure intégration des citoyens dans la vie publique. Toutefois, des défis persistent, notamment la sensibilisation des populations rurales, la protection des données personnelles et la formation adéquate du personnel administratif.

Y’en a marre exige l’abrogation totale de la loi d’amnistie et met en garde contre un recul démocratique

Le mouvement citoyen Y’en a marre a lancé un appel fort ce mardi 18 mars lors d’une conférence de presse à Dakar, exprimant son rejet catégorique de la loi d’amnistie adoptée par la 14e législature. Le collectif exige non seulement son abrogation totale, mais met également en garde l’État contre ce qu’il considère comme une menace sérieuse pour la démocratie sénégalaise.

Pour Thiat, membre fondateur et porte-parole de Y’en a marre, cette loi est une trahison des principes de justice et d’équité. Il a dénoncé le caractère « sélectif » de l’amnistie qui, selon lui, profite à certains acteurs politiques tout en ignorant les véritables victimes des crises passées.

« On ne peut pas tourner la page sans l’avoir lue », a-t-il lancé avec fermeté, estimant qu’une réconciliation nationale ne peut se faire sans justice et sans vérité.

Le mouvement accuse les autorités d’instrumentaliser cette loi pour protéger leurs alliés politiques, au détriment de l’État de droit et des principes démocratiques.

Y’en a marre ne compte pas se limiter à des déclarations publiques. Le collectif a annoncé qu’une série d’actions citoyennes est en cours de préparation pour contester cette loi controversée. Il invite toutes les forces vives de la nation — syndicats, associations de la société civile et citoyens — à se joindre à ce combat.

« L’amnistie ne doit pas être une porte ouverte à l’oubli, mais un rappel que la justice doit être au cœur de la République », a martelé Thiat.

Cette prise de position intervient dans un climat politique marqué par une défiance croissante à l’égard de la classe dirigeante, accusée de privilégier ses intérêts au détriment de ceux du peuple. Pour Y’en a marre, accepter cette loi d’amnistie sans la remettre en question serait un retour en arrière dangereux pour la démocratie sénégalaise.

Y’en A Marre s’oppose fermement à la proposition de loi d’Amadou Bâ sur l’amnistie : « Plus dangereuse que le Quart Bloquant de Wade »

Le mouvement citoyen Y’en A Marre a exprimé ce mardi sa ferme opposition à la proposition de loi d’amnistie présentée par le député Amadou Bâ, membre de Pastef. Lors d’une conférence de presse, les membres du mouvement ont vivement critiqué cette initiative parlementaire, qualifiant cette interprétation de « plus dangereuse que le quart bloquant » tenté par l’ancien président Abdoulaye Wade.

La proposition d’Amadou Bâ vise à réinterpréter la loi d’amnistie adoptée par la 14e législature, un texte qui avait déjà suscité de vives polémiques lors de son adoption. Cette loi d’amnistie, initialement perçue comme un acte de réconciliation nationale, est aujourd’hui considérée par certains comme un outil permettant d’absoudre des personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires.

Pour Thiat, porte-parole de Y’en A Marre, la proposition d’Amadou Bâ est une tentative déguisée d’imposer l’impunité à travers un texte flou et permissif. « Cette loi est plus dangereuse que le « quart bloquant » du président Wade », a-t-il déclaré. Rappelons que le « quart bloquant » était une réforme constitutionnelle controversée visant à imposer un seuil de 25 % des voix pour l’élection d’un ticket présidentiel, avant d’être finalement abandonnée face à une forte mobilisation populaire.

« Ce n’est ni du Jub, ni du Jubeul, encore moins du Jubënti », a fustigé Thiat, en référence aux valeurs de droiture et de transparence souvent mises en avant par les défenseurs de la bonne gouvernance. Pour Y’en A Marre, cette proposition de loi est une menace pour la démocratie sénégalaise, risquant de légitimer des dérives autoritaires et de compromettre la quête de justice et d’équité.

Le mouvement citoyen, connu pour ses mobilisations historiques contre le régime de Wade et son engagement dans la sensibilisation civique, ne compte pas se limiter à des dénonciations verbales. Thiat a annoncé des actions de terrain pour exiger l’abrogation totale de la loi d’amnistie et empêcher toute tentative de réinterprétation qui nuirait à la justice.

La prise de position de Y’en A Marre intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de la question de l’amnistie. Si certains estiment qu’une telle mesure peut favoriser la réconciliation nationale, d’autres y voient une manière déguisée de blanchir des personnalités politiques dont les agissements ont été largement critiqués.

Des associations de défense des droits de l’Homme ont également exprimé leurs inquiétudes face à cette proposition de loi. Cependant, du côté de certains membres de la majorité, on soutient que cette réinterprétation permettrait de tourner la page des conflits politiques passés et d’ouvrir une nouvelle ère de stabilité.

Face à la détermination de Y’en A Marre, un bras de fer semble se dessiner entre le mouvement citoyen et certains acteurs politiques. L’issue de ce débat dépendra en grande partie de la mobilisation populaire et de la capacité des différents acteurs à trouver un terrain d’entente pour préserver les acquis démocratiques du pays.

Dans ce contexte tendu, la proposition de loi d’Amadou Bâ apparaît comme un test pour la vitalité de la démocratie sénégalaise et la solidité des institutions. Reste à savoir si le mouvement Y’en A Marre parviendra à fédérer suffisamment d’acteurs pour contrer cette initiative ou si celle-ci finira par passer, malgré les contestations.

CENSURE NUMÉRIQUE À L’ÈRE DU « NEW DEAL TECHNOLOGIQUE » : Le paradoxe d’un pouvoir qui musèle la presse

La liberté de la presse est en péril au Sénégal. Après la coupure du signal de plusieurs chaînes de télévision sur le bouquet de la Télévision numérique terrestre (TNT), c’est désormais la presse numérique qui est dans le viseur du Gouvernement. Ce qui suscite une vive inquiétude quant à l’avenir du pluralisme médiatique.
La Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) justifie la suspension de certaines chaînes par des arriérés de paiement, estimés à cinq cent soixante-dix-sept (577) millions de francs CFA. Selon Aminata Sarr, directrice de la structure, il ne s’agit pas d’une coupure mais d’une « réduction technique de la bande passante » imposée par un partenaire technique. Une explication balayée d’un revers de main par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), qui dénonce une décision arbitraire et illégale. Il rappelle que seul le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a la prérogative de prendre une telle mesure après notification des chaînes concernées.
Alors que la presse traditionnelle peine déjà à survivre face aux défis économiques, le ministère de la Communication a décidé d’imposer une obligation d’impression aux journaux numériques, sous couvert du respect du « dépôt légal » qui, pourtant, pourrait se faire en ligne.
Cette posture est paradoxale à l’ère du numérique, d’autant plus que le gouvernement vante en parallèle son ambition de modernisation à travers un « New Deal Technologique ». Cet énième durcissement soudain des nouveaux tenants du pouvoir ressemble à une tentative de musellement de la presse.
Les restrictions en cascade à l’encontre de la presse interrogent sur la volonté réelle du duo Diomaye-Sonko. Loin d’être de simples ajustements techniques ou administratifs, ces décisions s’apparentent à une stratégie visant à contrôler l’information et à limiter les voix dissidentes. Dans un contexte où le rôle de la presse est plus que jamais essentiel, cette série de mesures répressives met en danger un des piliers fondamentaux de la démocratie sénégalaise.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°423 – 18/03/2025

🔴 CESSATION IMMÉDIATE DE DIFFUSION DES JOURNAUX NUMÉRIQUES APRÈS COUPURE DU SIGNAL DE PLUSIEURS TÉLÉS : L’EXTINCTION MÉDIATIQUE CONTINUE
🔴 EXCLUSION D’ÉLÈVES VOILÉES À L’ÉCOLE SAINT GABRIEL DE THIÈS : LE VOILE : PÊCHÉ OU DROIT ?

🔴 INTÉGRATION DE JEUNES JOUEURS EN ÉQUIPE NATIONALE : DU SANG NEUF DANS LA « TANIÈRE »
🔴 LIGUE 1 (18E J.) : JARAAF DE RETOUR AU SOMMET

Avis de recherche : Djibril Camara porté disparu, la famille lance un appel à témoin

La famille de Djibril Camara est dans l’inquiétude depuis la disparition de leur frère. Un avis de recherche a été lancé pour retrouver cet homme dont on est sans nouvelles depuis plusieurs jours.

Djibril Camara, dont la photo figure sur l’avis de recherche, est activement recherché. Sa famille, désemparée, appelle à l’aide de toute personne susceptible de fournir des informations pouvant aider à le retrouver.

Pour toute information permettant de localiser Djibril Camara, veuillez contacter les numéros suivants : 77 563 79 77 ou 77 322 62 31.

La solidarité et la vigilance de tous sont sollicitées pour que Djibril Camara puisse retrouver sa famille saine et sauve. Toute information, même minime, peut s’avérer cruciale pour le localiser.

Si vous avez aperçu Djibril Camara ou avez des informations le concernant, n’hésitez pas à contacter les numéros indiqués. La famille remercie d’avance toutes les personnes qui contribueront à cette recherche.

Trafic de drogue : le lutteur Pokala Baldé inculpé puis placé sous contrôle judiciaire

Le célèbre lutteur Pokala Baldé, de son vrai nom Pape Mbaye, a été inculpé pour association de malfaiteurs et trafic de drogue par le juge d’instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. À la suite de cette inculpation, il a été placé sous contrôle judiciaire, selon des informations obtenues par Ledakarois.

Cette décision fait suite à une enquête menée par la Section de recherches de Keur Massar, au cours de laquelle Pokala Baldé a été auditionné sur son implication présumée dans un réseau de trafic de drogue. Les autorités judiciaires ont estimé que des indices sérieux justifiaient cette mise en examen, bien que le lutteur n’ait pas été placé en détention provisoire.

Le placement sous contrôle judiciaire implique des restrictions de déplacement et une obligation de se présenter régulièrement devant les autorités compétentes. Le dossier est toujours en instruction, et l’issue de l’enquête déterminera les éventuelles suites judiciaires.

Cette affaire suscite de vives réactions, compte tenu de la notoriété de Pokala Baldé dans le milieu de la lutte sénégalaise. De nombreux supporters et observateurs attendent avec impatience la suite des investigations pour en savoir davantage sur les implications réelles du lutteur dans cette affaire délicate.

Abdoul Mbaye sur l’interprétation de la loi d’amnistie : « Quand on est contre une loi, on l’abroge dès que possible… »

Dans le cadre de la polémique en cours sur l’abrogation totale ou partielle de la loi d’amnistie de 2024, Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), a exprimé son point de vue avec fermeté. Selon l’ancien Premier ministre, la position du gouvernement devrait être claire : « Quand on est contre une loi, on l’abroge dès que possible. »

Mbaye a souligné que maintenir la loi d’amnistie en facilitant son interprétation revient à en accepter le principe, ce qui semble contradictoire si l’intention est véritablement de la remettre en question. « Maintenir la loi en facilitant son interprétation signifie que l’on y tient », a-t-il expliqué, insistant sur le fait que l’interprétation de la loi ne doit pas se substituer à son abrogation si le gouvernement souhaite réellement s’en dissocier.

Le leader de l’ACT a également conseillé au régime actuel de prendre les mesures nécessaires pour clarifier la situation, en votant une nouvelle loi d’amnistie qui serait plus conforme à ses objectifs. « Abrogez la loi d’amnistie de 2024 et votez-en une autre conforme à vos objectifs. Ne pas oublier de se faire conseiller par les institutions compétentes », a ajouté Abdoul Mbaye sur sa page Facebook, suggérant ainsi que l’exécutif devrait agir avec prudence et dans le respect des procédures légales.

Cette déclaration intervient dans un contexte de vives discussions politiques concernant les implications de la loi d’amnistie de 2024 et ses conséquences sur la situation politique actuelle. La position d’Abdoul Mbaye reflète un appel à la transparence et à l’action claire du gouvernement face à cette question juridique complexe.

Lutte contre l’émigration clandestine : la Gendarmerie interpelle 59 nouveaux candidats à Mbodiène

La lutte contre l’émigration irrégulière reste une priorité pour les autorités sénégalaises. Ce week-end, une nouvelle opération menée par la brigade territoriale de Joal a permis l’interpellation de 59 nouveaux candidats à l’émigration clandestine sur la plage de Mbodiène. Parmi eux, 16 étaient des filles, soulignant une tendance inquiétante de plus en plus de jeunes femmes se lançant dans cette aventure risquée.

Cette opération nocturne s’inscrit dans la stratégie de renforcement des contrôles sur les côtes sénégalaises. Avec ces nouvelles interpellations, le bilan du week-end du 14 au 16 mars 2025 atteint désormais 433 migrants interpellés entre Mbour et Fatick. Parmi ces candidats à l’émigration clandestine, on compte :

  • 154 Guinéens
  • 72 Gambiens (dont 62 garçons et 10 filles)
  • 25 Ivoiriens
  • 25 Nigérians
  • 1 Sierra-Léonais
  • 1 Malien
  • 1 Ghanéenne
  • Plusieurs Sénégalais

En plus des migrants interpellés, les forces de l’ordre ont également mis la main sur sept organisateurs de ces traversées illégales et saisi d’importantes ressources logistiques. Ces saisies montrent que les réseaux de passeurs restent actifs malgré les efforts constants des autorités pour démanteler ces réseaux.

Le Haut-commandement de la Gendarmerie a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte contre l’émigration irrégulière avec la même intensité. En dépit des multiples opérations menées ces derniers mois, de nombreux jeunes continuent de tenter la traversée périlleuse vers l’Europe. Cette situation souligne la persistance de l’émigration clandestine, phénomène complexe qui nécessite une approche multi-sectorielle pour dissuader les jeunes de prendre des risques fatals en quête d’un avenir incertain à l’étranger.

Collège Saint Gabriel : l’accès interdit aux filles voilées – L’Inspecteur d’Académie de Thiès réagit

L’incident survenu ce lundi matin au collège Saint Gabriel de Thiès, où plusieurs filles portant le voile se sont vu refuser l’accès à l’établissement, a suscité une vive polémique. Face à cette situation, l’Inspecteur d’Académie de Thiès, Gana Sène, a pris la parole pour apporter des clarifications et expliquer les raisons de cette décision.

Dans une déclaration devant la presse, Gana Sène a souligné que cet incident n’était pas lié à des questions religieuses, mais à une simple observation de l’administration de l’établissement. Selon lui, certaines filles portaient le voile de manière « peu adaptée », ce qui dissimulait parfois l’insigne de l’école, une situation contraire aux règlements de l’établissement. Il a rappelé que l’arrêté du ministère de l’Éducation nationale stipule que le port du voile ne doit pas interférer avec l’uniforme scolaire et ne doit pas nuire à l’expression des autres croyances.

L’Inspecteur d’Académie a reconnu que la décision de l’administration du collège de refuser l’accès aux élèves voilées, bien que prise dans l’intention de corriger une situation, a été une « maladresse ». Il a précisé que les autorités académiques n’avaient pas été informées de la décision préalable, et que cela avait conduit à une violation des droits des élèves. Il a insisté sur le fait que, bien que l’intention de l’administration ait été de faire respecter le règlement, la méthode employée a été incorrecte.

Gana Sène a ajouté que le collège Saint Gabriel s’était engagé à rectifier cette erreur en réintégrant immédiatement toutes les élèves concernées. Il a également averti que toute structure éducative ne se conformant pas aux dispositions de l’arrêté sur le port du voile s’expose à des sanctions. Cette déclaration visait à rassurer les parents d’élèves et à souligner l’importance du respect des droits des enfants dans le cadre scolaire.

Cet incident met en lumière les défis liés à l’application des règlements scolaires concernant le port du voile, notamment dans les établissements privés à caractère religieux. Il souligne également l’importance de la communication entre l’administration scolaire et les autorités académiques pour éviter de telles situations à l’avenir.

Lutte contre le paludisme : Le Sénégal et la Gambie mutualisent leurs actions

Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le Sénégal et la Gambie ont décidé de renforcer leur coopération afin d’éradiquer cette maladie à l’horizon 2030. Un atelier de trois jours, organisé à Kaolack, a réuni des techniciens des deux pays pour élaborer des stratégies communes de lutte, avec un focus particulier sur la distribution de moustiquaires imprégnées.

Alioune Thiongane, le coordonnateur national du Programme de lutte contre le paludisme (PNLP) du Sénégal, a détaillé les actions prévues dans les zones transfrontalières des deux pays. Une vaste campagne de distribution de moustiquaires imprégnées est prévue, touchant environ huit régions des deux nations. Au Sénégal, les régions ciblées comprennent l’ensemble des cinq régions du Sud-Ouest, ainsi que Matam, Kaolack, et Kaffrine. En tout, près de 7 millions de personnes seront couvertes, dont plus de 200 000 résidents des zones frontalières avec la Gambie, répartis sur 33 districts et près de 800 points de prestation de services.

Le coordinateur du PNLP a souligné l’importance d’une « distribution synchronisée » dans les zones transfrontalières, particulièrement celles géographiquement reliées entre le Sénégal et la Gambie. Cette approche vise à maximiser l’impact de la campagne et à renforcer l’efficacité des efforts conjoints pour lutter contre le paludisme dans cette région.

L’objectif partagé entre le Sénégal et la Gambie est d’éradiquer le paludisme d’ici 2030, un défi ambitieux qui nécessite une coordination étroite entre les deux pays. Thiongane a insisté sur la nécessité de mutualiser les actions et de travailler en synergie pour atteindre cet objectif stratégique de santé publique.

Mamadou Habib Camara, l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, a salué cette initiative de coopération entre les deux pays. Il a souligné que cet atelier de validation de la cartographie de distribution des moustiquaires imprégnées représente un acte majeur de coopération sanitaire, d’autant plus que le paludisme ne connaît pas de frontières et touche directement les populations des deux pays.

Cette collaboration entre le Sénégal et la Gambie marque une étape importante dans la lutte contre le paludisme, avec des actions concrètes et synchronisées pour protéger les populations des zones les plus exposées. La mutualisation des efforts et la volonté politique des deux pays montrent un engagement fort à éliminer ce fléau et à garantir une meilleure santé pour leurs citoyens d’ici 2030.

Interdiction du port du voile à l’école Saint Gabriel de Thiès : Réaction du ministère de l’Éducation nationale

Le lundi 17 mars 2025, une polémique a éclaté après que des élèves, principalement des filles, ont été interdites d’accès au collège privé catholique Saint Gabriel de Thiès en raison du port du voile. Cette situation a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant des réactions et des interrogations sur la légitimité de cette décision.

Dans un communiqué parvenu à Ledakarois, le ministère de l’Éducation nationale a réagi à cet incident en précisant que l’inspection académique avait mené une enquête au sein de l’établissement. D’après les conclusions de l’enquête, l’administration du collège a justifié l’interdiction en expliquant que certains voiles dissimulaient complètement l’uniforme scolaire, ce qui violerait les règles de présentation. Toutefois, d’autres élèves qui portaient le voile de manière correcte ont également été concernées par cette mesure. L’administration a justifié cette action comme étant une tentative de faire respecter le port correct de l’uniforme, selon le chef d’établissement.

Le ministère de l’Éducation nationale a fermement rappelé à l’administration du collège Saint Gabriel que cette décision allait à l’encontre des principes établis par la législation sénégalaise, en particulier l’arrêté nº024630 du 8 octobre 2024. Ce texte réglemente les principes directeurs des règlements intérieurs des établissements scolaires publics et privés du Sénégal. Selon cet arrêté, les droits à l’éducation, l’acceptation de la mixité et le respect mutuel sont des valeurs fondamentales qui doivent être respectées dans tous les établissements, qu’ils soient publics ou privés.

Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a donc pris la décision d’instruire immédiatement le directeur du collège Saint Gabriel pour la réintégration de toutes les filles concernées par cette mesure, tout en préservant leur droit à l’éducation, conformément aux textes en vigueur.

Le ministère a également précisé que des instructions fermes ont été données afin de garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas dans les écoles et établissements scolaires à l’avenir. L’accent a été mis sur la nécessité de respecter les droits des élèves tout en veillant à la conformité des règlements internes avec les valeurs fondamentales du vivre-ensemble.

Cet incident met en lumière les tensions potentielles autour du port du voile dans les établissements scolaires privés, en particulier dans des institutions religieuses, où les normes vestimentaires peuvent parfois entrer en conflit avec les principes de liberté individuelle et de diversité. Le ministère semble déterminé à garantir que le droit à l’éducation de chaque élève soit respecté, indépendamment de ses choix vestimentaires.

Koumpentoum : Le Premier ministre Ousmane Sonko lance 1 000 CPS pour soutenir la production agricole

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko procédera au lancement officiel de 1 000 Coopératives Productives Solidaires (CPS) ce samedi 22 mars 2025 à Koumpentoum, dans la région de Tambacounda. Cet événement marque un tournant dans la stratégie de développement agricole du gouvernement, avec un objectif ambitieux de créer 10 000 CPS d’ici 2029, avec des étapes prévues : 1 000 CPS en 2025 et 3 000 en 2027.

Les CPS s’inscrivent dans un cadre visant à renforcer les capacités locales de production tout en créant des emplois durables pour les jeunes et les artisans. Le gouvernement sénégalais espère que cette initiative permettra de soutenir les agriculteurs et artisans locaux, en leur offrant des ressources partagées, des formations, et des outils adaptés pour améliorer leurs méthodes de production et augmenter leurs rendements.

Les coopératives permettront de développer des réseaux de solidarité entre producteurs, ce qui est crucial face aux défis économiques et environnementaux auxquels ils sont confrontés. Cette initiative vise également à stimuler l’économie locale de Koumpentoum et à contribuer au développement économique de tout le pays en soutenant la production agricole.

Un objectif clé de ce programme est de rendre le secteur agricole plus attractif pour les jeunes, qui ont souvent tendance à le percevoir comme une activité peu porteuse. En créant des opportunités concrètes d’emploi et de développement professionnel, le gouvernement espère inverser cette perception et encourager les jeunes à s’engager dans un secteur vital pour la croissance économique du pays.

Le programme de création des CPS vise à accroître la sécurité alimentaire du Sénégal en augmentant la production locale et en renforçant la compétitivité du pays sur les marchés agricoles. En fournissant aux producteurs des conditions de travail améliorées, des emplois plus stables et mieux rémunérés, cette initiative devrait transformer le secteur agricole en un modèle de développement durable.

La mise en place de ces coopératives contribuera également à la création d’un réseau solide de producteurs et d’artisans capables de répondre aux besoins croissants des marchés nationaux et internationaux, tout en résolvant des problèmes sociaux majeurs comme le chômage des jeunes et la précarité professionnelle.

Le lancement des 1 000 CPS à Koumpentoum représente une avancée majeure dans le développement du secteur agricole au Sénégal. Ce programme ambitieux et innovant a pour but de renforcer l’économie locale et nationale tout en contribuant à la stabilité et à la durabilité de la production agricole. Il s’agit d’un projet structurant pour le pays, permettant d’assurer un avenir plus prospère pour les jeunes et les acteurs du secteur agricole.

Collision de pirogues à Kafountine : Deux pêcheurs portés disparus

Un tragique accident maritime a eu lieu dimanche 16 mars 2025, au large de Kafountine, dans la région de Ziguinchor, dans le sud du Sénégal. Deux pirogues sont entrées en collision, causant la disparition de deux jeunes pêcheurs.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’une pirogue transportant une dizaine de pêcheurs en direction de la haute mer a percuté violemment une autre embarcation revenant de sa sortie de pêche. Selon des témoins, l’accident serait survenu en raison d’une distraction du capitaine de la pirogue en cause, qui serait en train de manipuler son téléphone au moment de l’impact.

Pris de panique après la collision, deux jeunes pêcheurs à bord de la pirogue en mouvement ont sauté à l’eau. Malgré les efforts des autres pêcheurs présents sur les lieux pour les sauver, ils n’ont pas pu être retrouvés. Les recherches pour tenter de retrouver les deux disparus ont été intensifiées dès ce lundi 17 mars, avec l’espoir de les localiser.

Cet incident met en lumière la dangerosité de la mer et les risques associés à la navigation, notamment en raison de distractions qui peuvent compromettre la sécurité des pêcheurs. Les autorités locales et les équipes de secours sont mobilisées pour retrouver les disparus et apporter toute l’aide nécessaire aux familles des victimes.

Expulsion des ressortissants ouest-africains en Mauritanie : L’ONG Otra Africa dénonce et appelle à la retenue

L’ONG Otra Africa, présidée par Souleymane Diallo, a exprimé son inquiétude face aux rafles ciblées et aux conditions inhumaines imposées aux ressortissants ouest-africains, notamment sénégalais, maliens et guinéens, en Mauritanie. Dans une déclaration publiée dimanche, l’ONG a fermement condamné les agissements des autorités mauritaniennes et appelé à une action immédiate pour mettre fin à ces pratiques.

Le président de l’ONG, Souleymane Diallo, a souligné que l’organisation avait été alertée par les ressortissants sénégalais vivant en Mauritanie, qui rapportent des interpellations ciblées. « Nous avons été interpellés par nos compatriotes sénégalais vivant en Mauritanie concernant des rafles sélectives qui semblent viser particulièrement des ressortissants ouest-africains, notamment des Sénégalais, des Maliens et des Guinéens », a déclaré Souleymane Diallo. Il a insisté sur le caractère « sélectif » et « orienté » de ces opérations, qui ont semble-t-il pris pour cible une communauté ouest-africaine spécifique.

L’ONG a déploré les conditions de détention décrites par les victimes, soulignant que les interpellations se faisaient dans des conditions « inhumaines ». Cette situation a conduit Otra Africa à dénoncer vigoureusement la politique de répression menée par les autorités mauritaniennes et à rappeler la nécessité du respect des droits de l’homme.

En plus de la condamnation des pratiques en cours, l’ONG a rappelé les principes fondamentaux de la Convention de Genève, qui prévoit des garanties de protection pour les ressortissants étrangers. Selon l’ONG, dès qu’une personne est arrêtée en vertu d’une expulsion, les autorités consulaires du pays d’origine doivent être informées de son arrestation. Cela permettrait à l’ambassade de fournir une assistance juridique et de garantir le respect des procédures d’expulsion.

Souleymane Diallo a souligné que la Mauritanie, en agissant ainsi, avait failli dans ses obligations internationales. « Le non-respect des procédures légales et des conventions internationales met en péril la sécurité et le bien-être des ressortissants étrangers », a ajouté Diallo.

La situation des ressortissants étrangers en Mauritanie n’est cependant qu’une partie d’un problème plus vaste, qui, selon l’ONG, concerne toute la région. Diallo a attiré l’attention sur la montée des tensions avec le Mali, où les ressortissants mauritaniens sont également la cible de représailles. Cette dynamique pourrait se traduire par une escalade de violence dans la région, avec des populations de plus en plus désespérées. L’ONG a mis en garde contre une réaction violente des communautés concernées.

« Si cette situation perdure et que les tensions ne sont pas apaisées, nous risquons de voir des ressortissants décider de faire justice eux-mêmes, jusqu’à barricader et attaquer des ressortissants mauritaniens dans les zones frontalières. Cela pourrait entraîner une spirale de violences incontrôlables », a prévenu Souleymane Diallo.

L’ONG Otra Africa a lancé un appel pressant aux autorités mauritaniennes afin qu’elles mettent fin à ces pratiques et respectent les droits humains fondamentaux des ressortissants étrangers vivant sur leur territoire. Diallo a souligné que la violence des forces de sécurité, qui seraient responsables de certaines des interpellations, est particulièrement inquiétante.

« Si cela venait de la population, il serait possible de comprendre qu’il y a des éléments incontrôlables, mais il se trouve que ce sont des forces de sécurité qui sont responsables de ces actions. C’est là que nous interpellons le gouvernement mauritanien pour qu’il prenne ses responsabilités », a-t-il conclu.

L’ONG Otra Africa appelle à une cessation immédiate des rafles ciblées et à une prise en charge des ressortissants ouest-africains dans le respect des droits humains. Elle insiste sur la nécessité de faire preuve de retenue et de respecter les engagements internationaux pour éviter une aggravation des tensions régionales. La Mauritanie est désormais sous pression pour mettre un terme à cette crise et garantir que ses pratiques soient en conformité avec les normes internationales de traitement des étrangers.

Migration circulaire : un premier groupe de travailleurs saisonniers sénégalais s’envole pour l’Espagne

Un groupe de dix-sept travailleurs agricoles sénégalais, composé de neuf femmes et huit hommes, a quitté Dakar le dimanche 16 mars 2025 pour l’Espagne dans le cadre du programme de migration circulaire entre les deux pays. Ce départ marque le début d’une initiative visant à favoriser la mobilité légale et encadrée des travailleurs saisonniers, selon les informations relayées par la RTS.

La cérémonie de départ a eu lieu à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) en présence du Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf. Ce dernier a salué l’engagement des autorités sénégalaises et espagnoles pour offrir à ces travailleurs une opportunité de mobilité légale, de formation et d’acquisition de nouvelles compétences. « Ce partenariat permet de renforcer les liens bilatéraux tout en créant des opportunités économiques pour nos compatriotes », a-t-il déclaré.

Les ouvriers agricoles sélectionnés font partie d’une cohorte de 370 candidats retenus pour cette année. Le processus de sélection, rigoureux et basé sur des critères bien définis, s’est déroulé en plusieurs étapes. Après une forte affluence enregistrée lors de l’ouverture des candidatures en janvier 2025, plus de 10 000 personnes ont manifesté leur intérêt en seulement 48 heures. La digitalisation du processus de dépôt de dossier entre le 5 et le 7 février 2025 a permis une gestion efficace des candidatures.

Ce programme de migration circulaire vise à répondre aux besoins saisonniers du secteur agricole espagnol tout en assurant une migration temporaire et encadrée. Les travailleurs sélectionnés bénéficieront d’un contrat de travail en bonne et due forme, incluant une rémunération équitable, une couverture sociale et des conditions de travail décentes. À leur retour au Sénégal, ils pourront mettre à profit les compétences acquises pour améliorer leur situation économique et celle de leurs familles.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de gestion concertée de la migration entre le Sénégal et l’Espagne. Elle constitue également une alternative crédible à la migration irrégulière, souvent risquée et périlleuse. Le gouvernement sénégalais envisage de renforcer ce type de partenariat avec d’autres pays européens pour offrir davantage d’opportunités aux jeunes en quête de perspectives économiques.

Ce premier départ marque ainsi le début d’une collaboration prometteuse et témoigne d’une volonté partagée d’établir une migration maîtrisée, légale et mutuellement bénéfique.

Trafic aérien : l’AIBD enregistre une baisse de passagers et une hausse du fret en 2024

L’année 2024 marque une transition pour le trafic aérien au Sénégal, avec un ralentissement de la croissance observée ces dernières années. Bien que l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et les aéroports régionaux aient maintenu un niveau d’activité stable, le trafic passagers enregistre une légère baisse de 0,70 %, tandis que les mouvements d’avions restent au même niveau qu’en 2023. Seul le fret aérien affiche une dynamique positive avec une croissance de 3,36 %, portée par l’essor des vols cargo.

Le trafic aérien en 2024 est marqué par une stabilisation à l’AIBD et aux aéroports régionaux du Sénégal (Cap-Skirring, Saint-Louis, Tambacounda, Kédougou et Dakar-Yoff). Avec 3 050 154 passagers transportés, le trafic enregistre une légère baisse de 0,70 % par rapport à 2023. Les mouvements d’avions restent stables à 31 259 vols, tandis que le fret aérien progresse de 3,36 %, atteignant 39 922 tonnes.

Selon le bulletin annuel de trafic aérien 2024, « le nombre de passagers transportés recule de 1 %, contre une hausse significative de 12 % en 2023, tandis que le volume de fret traité augmente de 3 % suite à une croissance de 12 % en 2023 ». L’AIBD reste central dans l’aviation sénégalaise, représentant 96 % du trafic passagers, 89 % des mouvements d’avions et la totalité du fret.

Malgré un contexte économique et politique complexe, l’AIBD et les infrastructures aéroportuaires du Sénégal maintiennent leur position stratégique en Afrique de l’Ouest. Toutefois, certaines compagnies aériennes nationales subissent une baisse notable. AIR SENEGAL voit son nombre de passagers chuter de 16,57 %, passant de 703 216 en 2023 à 586 671 en 2024. TRANSAIR subit une diminution similaire avec une baisse de 20,5 % de ses passagers.

À l’inverse, les compagnies low-cost telles que TRANSAVIA et SMARTWINGS affichent une progression significative. Le marché reste dominé par Air France, RAM, Brussels Airlines et Iberia, qui parviennent à stabiliser le trafic régulier malgré une concurrence accrue.

Le fret aérien poursuit une tendance positive avec une augmentation de 11,3 % par rapport à 2023. La distribution du fret entre vols passagers et vols cargo montre une légère réorientation, avec 64 % du fret transporté sur des vols mixtes en 2024, contre 71 % en 2023.

Sur le plan géographique, l’Europe demeure le principal marché du Sénégal, représentant 46 % des arrivées et 47 % des départs. La ligne Dakar-Paris reste la plus fréquentée, bien que le trafic y ait légèrement diminué de 1,58 %.

En dépit des défis rencontrés, le secteur aérien sénégalais conserve un potentiel de croissance. Une stratégie axée sur la connectivité, la compétitivité et la qualité des services pourrait permettre à l’AIBD de se positionner comme un hub majeur en Afrique de l’Ouest.

Modernisation et performance : Babacar Mbaye trace la voie pour une Douane plus efficace

Ce lundi 17 mars 2025, la Direction générale des Douanes du Sénégal a organisé une cérémonie solennelle de levée des couleurs à Dakar, présidée par le directeur général, Babacar Mbaye. Cet événement a rassemblé le Comité de Direction, les directeurs régionaux de Dakar, les chefs des bureaux centraux et opérationnels, ainsi que les chefs de subdivision et de brigade. Ce fut l’occasion pour le directeur général de fixer un cap ambitieux vers une « Douane performante au service du Citoyen et de l’Entreprise ».

Dans son discours, Babacar Mbaye a tenu à féliciter les agents, « paramilitaires comme civils, pour les efforts consentis et leur dévouement dans la réalisation des objectifs de l’Administration des Douanes ». Insistant sur la nécessité de « consolider les acquis », il a exhorté l’ensemble du personnel à « œuvrer ensemble et en harmonie » pour atteindre les objectifs fixés, en mettant en avant « la rigueur dans l’exécution du service, conformément aux nouvelles orientations définies ».

Le directeur général a décliné sa vision à travers six axes stratégiques : « l’amélioration de la mobilisation des recettes », « l’intensification de la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale organisée », « le développement de la maturité digitale », « l’adaptation du cadre normatif et l’amélioration du climat des affaires », « la valorisation des ressources humaines » et « l’amélioration de la gouvernance ».

En insistant sur « la place centrale de l’engagement individuel et collectif et de l’intégrité professionnelle », Babacar Mbaye a souligné la nécessité de répondre aux attentes des citoyens et des entreprises. Il a également affirmé son ambition de moderniser l’Administration des Douanes tout en plaçant le service public et l’intégrité au cœur des priorités, pour relever les défis actuels et futurs.

Cette cérémonie, empreinte de solennité, a ainsi marqué un tournant décisif dans la dynamique de modernisation des Douanes sénégalaises, avec une vision résolument tournée vers l’efficacité et la transparence.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°422 – 17/03/2025

🔴 FUITE DE GAZ AU LARGE DU SÉNÉGAL ET DE LA MAURITANIE : UN DANGER POUR L’ÉCOSYSTÈME MARIN
🔴 GESTION « CATASTROPHIQUE » DES MÉDIAS : LA FACIS ATTAQUE LE MINISTÈRE

🔴 LIGUE 1 / DÉFAITE DE L’OM : LE PSG FILE VERS LE TITRE
🔴 LIGUE 1 (18e J) / TOMBEUR DE L’AS PIKINE : L’AJEL S’EMPARE DE LA 3e PLACE

Supposée réduction du prix de la farine : Amadou Gaye dément et dénonce une manipulation

Ces derniers jours, une information circulant sur les réseaux sociaux faisait état d’une réduction de 4000 francs CFA du prix du sac de farine au Sénégal. Une annonce qui a rapidement été démentie par Amadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FBS).

Dans une déclaration vidéo publiée ce 16 mars 2025, Amadou Gaye a tenu à clarifier la situation et à rétablir la vérité. Il rappelle que la dernière baisse du prix de la farine remonte au 21 juin 2024. Cette mesure avait conduit à une diminution du prix de la baguette de pain, qui était passée de 175 francs à 150 francs. Cependant, cette réduction avait été jugée insuffisante par les boulangers, qui demandaient un allègement plus conséquent des coûts, notamment une baisse de plus de 4000 francs CFA sur le sac de farine.

« Jusqu’au moment où je vous parle, le sac de farine est toujours à 15 200 francs CFA. Aucune réduction n’a été actée à cette date du 16 mars 2025. Nous condamnons ce genre d’information qui n’est que pure manipulation, » a affirmé Amadou Gaye.

Depuis plusieurs mois, les boulangers sénégalais dénoncent les coûts élevés des matières premières, qui impactent lourdement leur activité. La hausse des prix du blé sur le marché international et le coût de l’énergie figurent parmi les principales difficultés du secteur.

Face à cette situation, Amadou Gaye a annoncé que des concertations seront organisées après le mois de Ramadan afin de définir un plan d’action. Ces discussions viseront à trouver des solutions concrètes pour soulager les boulangers et garantir une stabilité des prix du pain, un aliment essentiel pour la population sénégalaise.

Abrogation de la loi d’amnistie : le Nouveau Front alerte la communauté internationale

Le Nouveau Front a intensifié son opposition à l’abrogation de la loi d’amnistie en adressant, ce dimanche 16 mars, une lettre d’explication aux ambassadeurs de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, la Suisse, le Canada, la Chine et la Russie. Cette démarche vise à attirer l’attention de la communauté internationale sur ce que le mouvement qualifie de « tentative alarmante » du gouvernement actuel de modifier le cadre législatif de l’amnistie.

Dans son communiqué, le Nouveau Front dénonce un projet de loi qui, selon lui, compliquerait le processus d’abrogation et risquerait d’introduire une interprétation biaisée, menaçant ainsi la paix civile et la stabilité politique du pays. Le mouvement considère cette démarche comme dangereuse et affirme qu’elle pourrait avoir des conséquences négatives sur l’intégrité des droits fondamentaux des citoyens.

Selon les membres du Nouveau Front, toute modification inappropriée de la loi d’amnistie risquerait d’aggraver les tensions sociopolitiques, en divisant davantage la population au lieu de favoriser la réconciliation nationale.

Face à cette situation, le Nouveau Front réaffirme son engagement en faveur des principes démocratiques et des droits humains. Il appelle le gouvernement à éviter toute manœuvre législative qui compromettrait les efforts de pacification et d’unification du pays.

Dans cette optique, le mouvement a également lancé un appel à la presse nationale et aux organisations de la société civile pour une conférence de presse prévue demain à 11 heures, devant l’ambassade des États-Unis. Cet événement sera l’occasion pour le Nouveau Front d’expliquer en détail les enjeux de cette initiative législative et de sensibiliser l’opinion publique sur les risques liés à cette abrogation.

Cette initiative du Nouveau Front intervient dans un contexte où la question de l’amnistie divise profondément les acteurs politiques. D’un côté, certains estiment qu’une abrogation bien encadrée est nécessaire pour restaurer l’équité et garantir que les responsabilités des crises passées soient établies. De l’autre, des mouvements comme le Nouveau Front craignent que cette démarche soit instrumentalisée à des fins politiques, au détriment de la stabilité nationale.

Saisie record de cocaïne par la Marine française au large des côtes africaines : plus de six tonnes interceptées

La Marine nationale française a réalisé une saisie exceptionnelle de cocaïne au large des côtes africaines, dans le Golfe de Guinée. Le samedi 15 mars, un navire de pêche immatriculé au Guyana a été intercepté par les forces françaises, qui ont découvert à son bord 6,386 tonnes de cocaïne. La valeur marchande de cette drogue est estimée à près de 371 millions d’euros.

Cette interception a été rendue possible grâce à la coopération entre plusieurs agences internationales de lutte contre le trafic de drogue, notamment le Centre d’analyse et d’opérations maritimes (MAOC-N), l’Agence nationale britannique de lutte contre la criminalité (NCA) et la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis. Ces organismes ont fourni des renseignements cruciaux ayant permis d’identifier le navire suspect, un bateau d’environ 20 mètres naviguant dans une zone maritime réputée pour être une route de transit des trafiquants de drogue.

L’opération a été menée sous la supervision du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest. La Marine nationale a mobilisé un dispositif conséquent, comprenant une équipe de visite soutenue par deux hélicoptères, un Dauphin et un Cougar, ainsi qu’un drone pour surveiller l’intervention. Grâce à cette coordination efficace, la drogue a pu être saisie et transbordée sur un bâtiment de la Marine nationale, en vue de sa destruction conformément aux décisions judiciaires.

Cette saisie s’inscrit dans le cadre de l’opération Corymbe, une mission permanente de la Marine nationale française visant à lutter contre les menaces maritimes dans le Golfe de Guinée, notamment la piraterie et le trafic de drogue. Chaque année, la France déploie un ou deux navires dans cette région stratégique, en collaboration avec des forces locales et internationales, afin de renforcer la sécurité maritime.

Les autorités françaises ont salué cette opération comme une avancée majeure dans la lutte contre la criminalité transnationale. La préfecture maritime a qualifié ce résultat d’« exceptionnel », soulignant l’importance de ces efforts pour sécuriser les frontières maritimes et enrayer les réseaux criminels internationaux.

Le gouvernement du Guyana, pays d’immatriculation du navire intercepté, a exprimé son soutien à cette opération. Dans un communiqué officiel, les autorités guyanaises ont confirmé avoir donné leur accord à la Marine française pour intervenir sur le bateau et arrêter l’équipage. Celui-ci était composé de six personnes : un Colombien, un Dominicain et quatre ressortissants guyaniens.

Le Guyana a également réaffirmé son engagement dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, mettant en avant la nécessité de renforcer la coopération internationale pour démanteler les réseaux criminels transnationaux.

Cette saisie record illustre une fois de plus l’importance des opérations coordonnées dans la lutte contre le trafic de drogue en haute mer. Le Golfe de Guinée, en raison de sa position géographique stratégique, demeure une plaque tournante pour les trafiquants cherchant à acheminer des stupéfiants vers l’Europe et d’autres régions du monde.

Santé : Le Sénégal renforce ses capacités d’urgence avec l’acquisition de 20 nouvelles ambulances médicalisées

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a franchi une étape importante dans le renforcement du système de santé du Sénégal avec la réception de 20 nouvelles ambulances médicalisées. Cet investissement, acquis grâce au financement de la Banque mondiale dans le cadre du projet « Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (Ismea) », a été officiellement lancé hier. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de la Santé, Ibrahima Sy, et de la représentante de la Banque mondiale, Laurence Lannes.

L’acquisition de ces ambulances s’inscrit dans la volonté de moderniser les infrastructures sanitaires du Sénégal, en particulier dans les régions les plus isolées du pays. Ces véhicules médicalisés permettront d’améliorer l’accès aux soins d’urgence, en particulier dans des zones où les infrastructures sanitaires sont encore insuffisantes. Le ministre Ibrahima Sy a souligné l’importance stratégique de cet investissement, précisant que « cela est crucial pour les zones reculées où l’accès aux soins est souvent limité. Ces ambulances vont combler un véritable gap en matière de prise en charge des urgences médicales ».

Chaque ambulance, d’une valeur de 60 millions de FCFA, représente un investissement majeur pour soutenir le système de santé du pays. Ces véhicules sont équipés de tout le nécessaire pour assurer une prise en charge optimale des patients, notamment en matière de soins d’urgence.

Le ministre a également insisté sur la priorité accordée à l’équité sociale dans la distribution des ambulances. Celles-ci seront envoyées en priorité vers les zones les plus vulnérables, telles que Ziguinchor, Kolda, Tambacounda, Kaffrine et Sédhiou, qui souffrent souvent d’un manque criant d’infrastructures de santé adaptées. Toutefois, d’autres régions pourraient également bénéficier de ces ambulances dans le cadre d’une répartition plus large.

Cette initiative vise à garantir une meilleure couverture sanitaire et à réduire les disparités en matière d’accès aux soins dans le pays. En apportant ces équipements dans les régions les plus isolées, le Sénégal fait un pas important vers la réduction des inégalités en matière de santé.

Lors de la cérémonie de réception, le ministre Ibrahima Sy a lancé un appel aux autorités locales et aux bénéficiaires pour assurer une gestion et un usage approprié de ces nouvelles ambulances. Il a insisté sur le fait qu’une bonne gestion de ces véhicules est indispensable pour garantir leur efficacité et leur impact à long terme sur la santé publique. Selon lui, « une gestion optimale des ambulances est essentielle pour qu’elles remplissent leur mission de manière efficace et durable ».

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de renforcement du système de santé sénégalais, avec une attention particulière portée aux urgences médicales et à la prise en charge des populations vulnérables. En contribuant à réduire le temps d’intervention des services de santé, les nouvelles ambulances médicalisées auront un impact direct sur la qualité des soins offerts, notamment dans les moments critiques.

L’acquisition de ces 20 ambulances médicalisées marque une avancée majeure dans la modernisation des infrastructures sanitaires du Sénégal. Elle contribue à améliorer l’accès aux soins d’urgence dans les zones les plus reculées et répond à un besoin urgent d’une couverture médicale de qualité dans tout le pays. Cette initiative est un exemple concret de l’engagement du gouvernement et de ses partenaires à promouvoir la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent, et à offrir des services de santé plus accessibles et plus efficaces à tous les citoyens sénégalais.

Prolongation ou pas de l’immatriculation des deux-roues : Yankoba Diémé donne rendez-vous en début de semaine

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Yankoba Diémé, a annoncé ce dimanche qu’une décision sera prise en début de semaine concernant une éventuelle prolongation du délai d’immatriculation des deux-roues. Invité de l’émission Point de Vue, il a évoqué plusieurs sujets, notamment l’actualité politique et la problématique des infrastructures et transports.

Interpellé sur la fin du délai d’immatriculation des deux-roues, fixé au 13 mars dernier, le ministre a déclaré : « Demain (lundi), inch’Allah, ou mardi, je leur fixerai sur une éventuelle prolongation ou pas. Mais quoi qu’il en soit, il faut s’arrêter et se féliciter. »

Yankoba Diémé a rappelé que trois mois étaient largement suffisants pour permettre l’immatriculation, soulignant que les Sénégalais ont tendance à agir à la dernière minute. Il a comparé cette opération à l’enrôlement de la population, qui s’est déroulé sur la même période de 90 jours.

Le ministre a insisté sur la réussite de l’opération, qualifiée de « coup de poing », menée à la demande du Premier ministre à travers une circulaire motivée par des impératifs de sécurité publique et routière. Selon lui, les résultats sont impressionnants. À ce jour, 108 000 dossiers ont été déposés dans les services départementaux, dont 88 000 ont été validés, soit un taux de validation de 80%. En comparaison, seulement 18 000 cartes grises avaient été émises en 2024 avant cette opération.

« En moins de deux mois et demi, nous avons fait ce que nous aurions dû faire en quatre ans. Cela prouve que les Sénégalais ont compris l’importance de cette mesure pour leur propre sécurité et celle du pays, en vue notamment des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2026 », a souligné Yankoba Diémé.

Le ministre a exhorté les propriétaires de motos dont les dossiers ont été rejetés à les compléter et les ramener. Il a également laissé entendre qu’une prolongation du délai est possible, mais préfère attendre les chiffres définitifs avant d’annoncer une décision officielle.

« Il y a des chances que ça se poursuive, mais je préfère attendre. Si nous devons prolonger, nous nous concerterons avec les acteurs du secteur pour convenir d’un délai final. Cette fois-ci, il faudra que ce soit la dernière. »

Yankoba Diémé a donné rendez-vous ce lundi ou mardi pour une communication officielle sur le prolongement ou non du délai d’immatriculation des motos, y compris les Jakarta et les Tchak Tchak. Les conducteurs de motos et leurs organisations attendent donc avec impatience la décision du ministre, qui pourrait permettre à plusieurs retardataires de se conformer aux nouvelles réglementations en vigueur.

Coupure de signaux de chaînes de télévision nationales : la TDS-SA clarifie la situation

La TDS-SA, opérateur public chargé de la diffusion de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) au Sénégal, a publié un communiqué ce dimanche 16 mars en réaction aux rumeurs circulant dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ces informations faisaient état de coupures de signaux de certaines chaînes de télévision nationales pour non-paiement de redevances. Face à cette polémique, la TDS-SA a tenu à apporter des clarifications importantes.

Contrairement aux affirmations relayées, la TDS-SA a assuré qu’aucune coupure de signal n’a été effectuée jusqu’à présent. La société explique que le problème ne concerne pas des « redevances », mais plutôt des frais de diffusion que les chaînes doivent payer pour être maintenues sur le bouquet TNT. Ces frais permettent de financer les coûts techniques liés à la diffusion continue de leurs programmes sur l’ensemble du territoire national.

Cependant, certaines chaînes de télévision accumulent des arriérés de paiement depuis plusieurs années. Le montant total de ces impayés s’élève aujourd’hui à 577 millions de francs CFA, une somme considérable qui pèse sur le modèle économique de la diffusion numérique. Malgré plusieurs relances et efforts de l’État sénégalais pour prendre en charge ces coûts, la situation demeure préoccupante.

En conséquence, le partenaire technique de TDS-SA a décidé de réduire la bande passante allouée à la diffusion des chaînes de télévision concernées. Cela signifie que seules les chaînes ayant honoré une part suffisante de leurs obligations financières bénéficient toujours d’une diffusion optimale sur l’ensemble du territoire.

Dans son communiqué, la TDS-SA a lancé un appel aux acteurs du secteur audiovisuel afin qu’ils prennent leurs responsabilités pour garantir une diffusion continue et de qualité des programmes de télévision. L’entreprise réaffirme sa disponibilité à engager des discussions avec les chaînes concernées pour trouver des solutions viables et durables.

Elle rappelle également que la TNT constitue un service d’intérêt public et qu’il est essentiel d’assurer sa pérennité dans un contexte où la télévision reste un média clé pour l’information et le divertissement des Sénégalais.

Face à ces difficultés financières, plusieurs chaînes privées pourraient être contraintes de négocier un étalement de leur dette ou d’obtenir un soutien public pour régulariser leur situation. La TDS-SA, en tant qu’opérateur national, devra aussi trouver un équilibre entre sa mission de service public et la nécessité de garantir la viabilité économique du secteur.

Économie nationale : Nadjirou Sall appelle l’État à accélérer la révision de la loi agro-sylvo-pastorale

Nadjirou Sall, président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), a lancé un appel pressant à l’État du Sénégal pour accélérer la révision de la loi agro-sylvo-pastorale. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur iRadio ce 16 mars, il a interpellé le président de la République, l’exhortant à agir rapidement afin de soutenir ce secteur vital de l’économie nationale.

Le CNCR, organisation qui représente les acteurs ruraux, a également sollicité une audience avec le Chef de l’État pour discuter des difficultés rencontrées par les agriculteurs, éleveurs et autres acteurs du secteur.

Nadjirou Sall a mis en avant des chiffres significatifs issus des derniers recensements du cheptel national. Le Sénégal compte aujourd’hui plus de 4,5 millions de bovins, 9 millions d’ovins, 5,6 millions de caprins, près d’un million d’asins, environ 1 200 camélins, 1,1 million de porcins et plus de 11,3 millions de volailles. Malgré ces effectifs impressionnants, le secteur est confronté à plusieurs défis majeurs, notamment l’accès aux ressources, la sécurisation foncière et la modernisation des infrastructures.

L’accès aux intrants et équipements reste problématique pour de nombreux agriculteurs et éleveurs, ce qui freine considérablement leur productivité. La question foncière demeure également une préoccupation majeure, car l’insécurité des droits d’exploitation menace de nombreuses exploitations agricoles. Par ailleurs, le manque d’investissements dans les infrastructures et équipements limite le développement et la compétitivité du secteur.

Le président du CNCR regrette de n’avoir toujours pas été reçu par le chef de l’État, malgré les demandes formulées depuis près d’un an. « Nous avons adressé des demandes d’audience, comme il est d’usage après l’élection d’un chef d’État, mais nous n’avons pas encore été reçus. Nous espérons toujours pouvoir échanger directement avec lui », a-t-il déclaré. Il estime qu’un dialogue direct avec les autorités permettrait d’apporter des solutions concrètes aux nombreux problèmes qui freinent le développement du secteur agro-sylvo-pastoral.

L’agriculture, l’élevage et la foresterie jouent un rôle fondamental dans l’économie du Sénégal, employant une grande partie de la population rurale et contribuant à la sécurité alimentaire du pays. Toutefois, le secteur a besoin d’un cadre réglementaire modernisé et adapté aux réalités actuelles pour favoriser sa croissance et améliorer les conditions de vie des producteurs.

Immigration clandestine : le maire de Dionewar arrêté pour son implication présumée

Lansana Sarr, maire de Dionewar, a été arrêté et placé en garde à vue samedi dernier à la brigade de gendarmerie de Foundiougne. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’un voyage clandestin de migrants, une affaire qui fait grand bruit au Sénégal.

L’élu local est soupçonné d’avoir joué un rôle actif dans la planification et l’exécution de ce voyage illégal, dont le but était de rallier l’Europe par la mer. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait facilité le départ d’une pirogue remplie de migrants, une opération qui a été stoppée par les autorités.

L’opération de sauvetage a eu lieu dans la localité de Bassar, dans la commune de Bassoul, où la pirogue a été repérée et interceptée par les forces de sécurité. À bord, 241 migrants, dont une majorité de Sénégalais, tentaient de rejoindre les côtes espagnoles, notamment les îles Canaries, principal point d’entrée pour les migrants ouest-africains en quête d’un avenir meilleur en Europe.

Parmi ces migrants, 111 Sénégalais ont déjà été libérés, tandis que les autorités poursuivent les démarches pour identifier et traiter les dossiers des ressortissants étrangers qui se trouvaient également à bord.

Les enquêteurs tentent désormais de démêler les implications exactes du maire de Dionewar dans cette affaire. Son rôle précis, le niveau d’implication d’éventuels complices et l’existence d’un réseau organisé de passeurs font partie des axes d’investigation.

Les autorités cherchent à retracer la chaîne logistique qui a permis la mise en place de ce voyage clandestin, notamment en identifiant les financements, les facilitateurs et les circuits de recrutement des candidats à l’émigration irrégulière.

Ce nouvel épisode illustre une fois de plus la persistance du phénomène de l’immigration clandestine au Sénégal, malgré les risques encourus par les migrants. La route maritime vers l’Europe est extrêmement dangereuse, avec des centaines de morts chaque année.

Les autorités sénégalaises, en coopération avec des partenaires européens, tentent de renforcer les contrôles côtiers et de lutter contre les réseaux de passeurs qui exploitent la détresse économique des jeunes. Cependant, la complicité d’acteurs locaux, y compris des élus, complique la tâche des forces de l’ordre.

Sénégal : plaidoyer pour une réforme du code de la presse et une meilleure protection des journalistes

Le rôle de la presse dans une démocratie est fondamental, et au Sénégal, ce principe fait l’objet d’un débat de plus en plus pressant. Lors de l’émission « Plateau spécial », diffusée vendredi sur PressAfrikTVHD, plusieurs défenseurs des droits humains ont tiré la sonnette d’alarme sur les restrictions des libertés et les menaces qui pèsent sur la presse. Ils ont plaidé pour une réforme du code de la presse afin de garantir une meilleure protection des journalistes, assurer une information plus accessible et renforcer l’indépendance des médias.

Parmi les voix les plus engagées, Alfred Bulakali, directeur régional de Article 19, a dénoncé les nombreuses agressions subies par les journalistes dans l’exercice de leur métier. Selon lui, les professionnels de l’information doivent bénéficier d’une protection totale de la part des forces de l’ordre et des organisateurs d’événements, afin qu’ils puissent exercer leur mission en toute sécurité.

« Nous avons, pour cela, les lignes directrices de l’UNESCO sur la sécurité et la protection des journalistes. L’État doit veiller à leur intégration dans l’arsenal juridique qui régit la presse au Sénégal », a-t-il affirmé.

Il a aussi mis en avant l’urgence d’une réforme en profondeur du secteur médiatique. Le code de la presse, adopté en 2017, contient encore des dispositions obsolètes qui méritent une évaluation minutieuse.

« Le chantier est vaste. La viabilité économique des médias, la répartition équitable des financements publics et la transparence du secteur sont autant de points à améliorer. Les citoyens ont le droit de savoir comment les médias sont financés », a-t-il insisté.

Malgré tout, Alfred Bulakali a reconnu certains efforts récents, notamment l’ouverture progressive de la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise) aux voix de l’opposition. Mais selon lui, cela reste insuffisant.

« Nous devons aller plus loin. Il faut transformer les médias publics en véritables médias de service public, au service de tous les citoyens, et non d’une seule partie de la classe politique. »

Me Abibatou Samb, vice-présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Homme (ONDH), a rappelé que la presse sénégalaise doit jouer pleinement son rôle de quatrième pouvoir et ne pas être perçue comme une menace par les autorités.

« Une démocratie forte repose sur une presse libre et indépendante. Plutôt que d’être réprimée, elle devrait être considérée comme un allié dans l’éveil des citoyens », a-t-elle soutenu.

Dans ce contexte, Denis Ndour, de la Ligue sénégalaise des droits humains, a insisté sur l’absence de loi sur le droit à l’information, qui constitue un frein à l’accès des journalistes aux données publiques.

« La Constitution garantit le pluralisme des médias, mais nous n’avons toujours pas de loi sur le droit à l’information. Cette législation permettrait aux journalistes d’accéder plus facilement aux informations et de garantir aux citoyens un accès fiable à des données précises et vérifiées », a-t-il déclaré.

Si l’appel à une réforme du code de la presse est légitime, plusieurs défis se posent. L’indépendance des médias face aux pressions politiques et économiques reste une problématique majeure. Certains patrons de presse dépendent des publicités étatiques et d’un financement incertain, ce qui rend difficile une totale liberté éditoriale.

Par ailleurs, le cadre juridique actuel inclut encore des sanctions pénales contre les journalistes, notamment en cas de diffamation, ce qui peut être utilisé pour restreindre leur liberté d’expression. Les organisations de défense des droits humains plaident pour la dépénalisation des délits de presse, afin d’éviter que des journalistes soient incarcérés pour leurs écrits.

ACNOA – Assemblée Générale Élective : le Sénégal échoue à s’imposer, Seydina Omar Diagne battu par le Soudanais Ahmed Hasim

La diplomatie sportive sénégalaise subit un revers significatif. Samedi, lors de l’Assemblée générale élective de l’Association des Comités Nationaux Olympiques Africains (ACNOA), qui s’est tenue à Alger, Seydina Omar Diagne, secrétaire général du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), a été battu dans sa tentative d’accéder au poste de secrétaire général de l’instance africaine. Cette élection, qui revêtait un enjeu stratégique pour le Sénégal, s’est soldée par la victoire du Soudanais Ahmed Abou Elgasim Hashim, mettant en lumière les difficultés du pays à asseoir son influence dans les grandes instances sportives du continent.

Avec 29 voix, le candidat soudanais a remporté l’élection de manière convaincante, devançant ses concurrents. Seydina Omar Diagne et le Camerounais David Ojong ont chacun obtenu 12 voix, tandis que l’Égyptien Khaled Zeineldin n’a pas réussi à mobiliser un soutien significatif. Ce résultat confirme la montée en puissance du Soudan sur l’échiquier sportif africain et met en exergue la nécessité pour le Sénégal de repenser son approche en matière de diplomatie sportive.

L’élection s’est tenue au Centre international de conférences d’Alger, où les représentants des Comités Nationaux Olympiques africains étaient réunis pour élire les nouveaux membres du Comité exécutif de l’ACNOA. Le poste de secrétaire général était particulièrement convoité, avec quatre candidats en lice, chacun espérant jouer un rôle clé dans la gouvernance du sport en Afrique.

Cette défaite intervient dans un contexte où le Sénégal cherche à consolider son leadership sportif, notamment après les récents succès de ses équipes nationales, comme la victoire des Lions du football à la CAN 2022 et les performances notables en basket, en lutte et dans d’autres disciplines. Toutefois, cet échec électoral souligne que les succès sur le terrain ne se traduisent pas nécessairement par une influence accrue dans les instances de décision.

Ce revers soulève plusieurs questions sur les stratégies de lobbying et d’alliances du Sénégal au sein des grandes institutions sportives africaines. Certains observateurs estiment que le pays devrait mieux préparer ses candidatures et renforcer ses relations avec les autres Comités Olympiques pour maximiser ses chances lors des prochaines échéances électorales.

Affaire impliquant Khardiata TANDIAN : l’ASEPEX se désengage et clarifie sa position

L’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX) a tenu à apporter des clarifications sur l’affaire impliquant Khardiata TANDIAN, dont le nom a récemment été cité dans des informations relayées par plusieurs médias et sur les réseaux sociaux. À travers un communiqué officiel publié ce dimanche, l’agence a pris ses distances avec cette affaire en précisant que la personne concernée ne fait plus partie de son personnel depuis décembre 2022.

L’ASEPEX affirme ainsi qu’elle ne saurait être tenue responsable des actes reprochés à Khardiata TANDIAN, ceux-ci ayant été commis après son départ de l’institution. L’agence insiste sur le fait que toute tentative de l’associer à cette affaire est une confusion qu’elle souhaite dissiper avec fermeté. Cette mise au point vise à éviter que son image et sa crédibilité ne soient affectées par des allégations qui ne la concernent en aucun cas.

Cette réaction intervient après la diffusion d’informations laissant entendre que cette ancienne employée aurait été impliquée dans des transactions jugées irrégulières avec une structure étatique, ce qui a suscité des interrogations sur un éventuel lien avec l’ASEPEX. Pour l’agence, il est essentiel de rappeler que ses actions et engagements restent conformes aux principes de transparence et de bonne gouvernance, des valeurs qu’elle dit défendre dans l’exercice de sa mission de promotion des exportations sénégalaises.

L’ASEPEX profite de cette occasion pour souligner son rôle stratégique dans le développement économique du Sénégal, en accompagnant les entreprises locales dans leur accès aux marchés internationaux. Elle réaffirme sa volonté de préserver son intégrité et sa réputation, tout en appelant à la prudence face aux informations susceptibles d’altérer son image.

Enfin, l’agence assure qu’elle reste ouverte aux médias et au public pour toute demande d’explication supplémentaire, dans un souci de clarté et de transparence. Cette déclaration vise non seulement à mettre fin aux rumeurs, mais aussi à protéger l’ASEPEX contre toute tentative d’amalgame pouvant nuire à son action et à son positionnement sur la scène économique nationale et internationale.

Signature d’un pacte de stabilité sociale avec l’État : le SELS dénonce son exclusion et alerte sur les risques de tensions

Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) a exprimé son indignation face à son exclusion des discussions relatives à la signature d’un pacte de stabilité sociale entre le gouvernement et les centrales syndicales. Alors que les autorités cherchent à instaurer un climat apaisé dans le secteur éducatif, le SELS estime que plusieurs préoccupations majeures des enseignants ne sont pas prises en compte dans les négociations en cours.

L’annonce de la mise en place de ce pacte a été un choc pour les responsables du SELS, qui regrettent de ne pas avoir été conviés aux concertations préliminaires. « Nous avons été mis devant le fait accompli », a dénoncé Amidou Diedhiou, secrétaire général du syndicat, au micro d’iRadio. Pour le SELS, l’absence de consultation des acteurs directement concernés affaiblit la légitimité du protocole en préparation. Le syndicat rappelle que l’inclusivité et le dialogue social sont essentiels pour parvenir à un accord durable et équilibré dans le secteur de l’éducation.

Au-delà de son exclusion des discussions, le SELS pointe du doigt l’absence de plusieurs dossiers clés dans le projet de pacte. Selon Amidou Diedhiou, plusieurs problèmes persistants doivent être résolus en priorité avant toute signature. La lenteur administrative reste un frein majeur à la progression de carrière de nombreux enseignants et affecte leur motivation. La question des enseignants décisionnaires, qui attendent toujours une intégration dans la fonction publique, n’a toujours pas été réglée. Le budget des établissements scolaires demeure insuffisant pour assurer un cadre d’apprentissage optimal. La formation des chargés de cours nécessite d’être renforcée pour garantir un enseignement de qualité. Enfin, l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans suscite encore des interrogations et divise le corps enseignant.

« Nous ne pouvons pas signer un protocole qui ne prend pas en compte ces réalités. Il faut des solutions concrètes avant de parler de stabilité sociale », insiste M. Diedhiou.

Face à cette situation, le SELS prévient qu’il ne se sentira pas engagé par un protocole signé en son absence. « Si l’accord ne reflète pas les préoccupations des enseignants, nous prendrons toutes nos responsabilités pour défendre nos intérêts », menace le syndicat. Le SELS estime que cette approche risque d’engendrer de nouvelles tensions dans le secteur éducatif, au lieu de garantir la paix sociale recherchée par le gouvernement. Il appelle donc les autorités à reprendre les discussions avec l’ensemble des syndicats, afin d’éviter un blocage qui pourrait perturber la fin de l’année scolaire.

Le pacte de stabilité sociale voulu par le gouvernement vise à pacifier les relations entre l’État et les partenaires sociaux dans plusieurs secteurs clés, dont l’éducation. Toutefois, sans un consensus élargi, cet accord pourrait être perçu comme un engagement unilatéral et donc difficile à appliquer sur le terrain. Pour de nombreux observateurs, l’exclusion d’un syndicat aussi influent que le SELS constitue un risque majeur pour la réussite de cette initiative. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra décider s’il maintient son agenda actuel ou s’il ouvre la porte à un dialogue élargi pour une solution plus consensuelle.

Régularisation des médias : le ministère de la Communication met en garde

Les autorités sénégalaises en charge de la régulation des médias ont validé l’enregistrement d’un site web d’un média local, marquant ainsi une avancée notable dans l’application du Code de la presse. Cette annonce a été faite dans une note officielle publiée ce dimanche, soulignant l’importance du respect des exigences légales pour les entreprises médiatiques.

Après une série de vérifications approfondies, les services compétents ont jugé que le média concerné répond aux normes en vigueur. Cette validation lui permet de poursuivre ses activités en toute légalité, tout en bénéficiant des dispositions prévues par la réglementation sénégalaise.

Cependant, le ministère de la Communication rappelle aux responsables des médias l’obligation de signaler toute modification susceptible d’affecter leur enregistrement. Cette mise à jour régulière est essentielle pour éviter d’éventuelles sanctions et garantir une transparence totale.

Les autorités insistent sur la nécessité pour les entreprises de presse de maintenir leurs informations à jour. Une telle rigueur facilite les contrôles et permet aux médias de jouir des avantages accordés aux structures conformes aux dispositions légales.

Le communiqué avertit également que l’administration se réserve le droit d’effectuer des contrôles à tout moment. Plus encore, il met en garde contre les risques liés aux fausses déclarations, qui pourraient entraîner des poursuites judiciaires.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer la transparence et la responsabilité dans le secteur des médias au Sénégal. En imposant des règles strictes de régularisation, l’État cherche à garantir un environnement médiatique crédible et conforme aux standards internationaux.

Économie : Hamidou Anne éclaire sur le rebasing envisagé par le nouveau régime au Sénégal

Le Sénégal s’apprête à opérer un changement significatif dans l’évaluation de son économie. Dans les mois à venir, une augmentation du PIB, une baisse du ratio de la dette et une réduction du déficit budgétaire devraient être annoncées par les nouvelles autorités. Ce phénomène, appelé rebasing, suscite de nombreuses interrogations. Hamidou Anne, essayiste et récent membre de l’Alliance pour la République (APR), apporte des éclaircissements sur cette réforme et ses implications.

Le rebasing consiste à actualiser l’année de référence utilisée pour calculer les principaux agrégats macroéconomiques, afin de mieux refléter la structure actuelle de l’économie. Cette réforme vise notamment à intégrer des secteurs émergents comme le numérique et le commerce en ligne, tout en révisant l’impact des secteurs traditionnels.

« Il s’agit de rebâtir une nouvelle économie en prenant en compte des secteurs stratégiques émergents, tout en ajustant le poids de certaines activités jugées moins productives », explique Hamidou Anne dans une interview accordée à Public.sn.

Selon lui, cette révision permettra une mise à jour du PIB, qui pourrait augmenter de 30 %, passant de 18 000 milliards à environ 24 000 milliards de francs CFA. Par conséquent, le ratio de la dette, actuellement estimé à plus de 99 % du PIB selon les nouvelles autorités, devrait mécaniquement diminuer pour avoisiner les 70 %.

Si cette réforme est portée aujourd’hui par le duo Diomaye-Sonko, Hamidou Anne rappelle qu’elle a été initiée dès 2023 par l’ancien régime sous la supervision de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). « Il ne reste plus que la publication du rapport », précise-t-il.

Le Sénégal n’en est d’ailleurs pas à son premier rebasing. En 2018, une mise à jour basée sur l’année 2014 avait déjà entraîné une hausse du PIB de près de 30 %. Sous Macky Sall, l’année de référence utilisée pour le calcul remontait à 1999. Cette pratique, recommandée par les Nations Unies, est courante à l’échelle internationale et a déjà été appliquée par plusieurs pays de l’UEMOA.

Sénégal : L’État durcit la fiscalité sur l’alcool et le tabac

Le gouvernement sénégalais a revu à la hausse les taxes sur les boissons alcoolisées et les produits du tabac. Une note de service, datée du 6 mars 2025, annonce une augmentation de la fiscalité sur ces produits dans le cadre des directives de l’UEMOA et de la CEDEAO, qui visent à harmoniser la taxation et à dissuader la consommation.

Selon la note consultée par PressAfrik, une taxe additionnelle est désormais appliquée aux boissons alcoolisées, en plus des droits d’accise fixés à 50 %. Le montant de cette taxe dépend du degré d’alcool :

  • 800 FCFA par litre pour les boissons titrant entre 6° et 15° d’alcool
  • 3 000 FCFA par litre pour celles excédant 15°

Un changement notable réside dans la méthode de calcul : la taxe est désormais appliquée sur la quantité totale de boisson et non plus sur la teneur en alcool par litre. Seuls les vins en vrac destinés à l’industrie, conditionnés en fûts de 200 litres ou plus, sont exemptés de cette mesure.

La fiscalité sur le tabac se durcit également avec un droit d’accise fixé à 70 % sur les tabacs importés. Cependant, certaines catégories de tabac utilisées dans l’industrie locale, comme le tabac en vrac, homogénéisé ou reconstitué, pourraient bénéficier d’exonérations sous conditions.

Cette réforme fiscale remplace les dispositions des notes de service du 23 août 2022 et du 12 septembre 2022. Elle s’inscrit dans une double volonté de mieux encadrer la consommation de ces produits tout en renforçant les recettes fiscales, conformément aux recommandations régionales.

Rapport de la Cour des comptes : Amadou Hott salue la transparence et défend son bilan

L’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, s’est exprimé sur le rapport de la Cour des comptes mettant en lumière des irrégularités dans la gestion des finances publiques sous l’ère Macky Sall. Dans un entretien avec RFI, il a salué la transparence dont fait preuve l’actuel régime tout en affirmant que son passage au gouvernement n’a jamais été entaché par de telles pratiques.

« L’exercice de transparence mené par les autorités est un impératif légal. C’est la loi qui l’exige, conformément à une directive de l’UEMOA que le Sénégal a internalisée. La Cour des comptes n’a fait que confirmer le travail déjà réalisé par l’Inspection générale des finances (IGF) », a-t-il expliqué.

S’il reconnaît que ces révélations peuvent provoquer un choc à court terme, Amadou Hott estime qu’elles auront un impact positif à long terme.

« Ce qui importe, c’est que des réformes sont en cours pour éviter que ces erreurs ne se reproduisent. Un travail colossal est entrepris sur le plan organisationnel et institutionnel. Certes, il y a un choc immédiat, mais à long terme, cet exercice renforcera la gouvernance et la crédibilité du Sénégal », a-t-il affirmé.

Interpellé sur la question de la dette cachée, Amadou Hott a précisé que son ministère n’était pas directement responsable du reporting budgétaire et financier.

« La période couverte par le rapport de la Cour des comptes s’étend de 2019 à 2024, incluant donc une partie de mon mandat. Toutefois, tout ce qui concerne le déficit budgétaire, le reporting sur la dette ou la gestion budgétaire ne relève pas directement du ministère de l’Économie. Il y a des responsabilités précises, et la Cour des comptes les a situées », a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu’il n’a jamais été interpellé dans ce cadre.

Candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott tient à se démarquer des irrégularités pointées par la Cour des comptes.

« En tant que ministre de l’Économie, je n’ai jamais été concerné par ce type de pratiques. Chaque ministère a des attributions bien définies, et je n’ai jamais été mis en cause », a-t-il conclu.

Distribution de Ndogou et Appel à la Justice : La Section Féminine de Lat Diop en Première Ligne

La section féminine de Lat Diop a organisé une vaste opération de distribution de Ndogou, marquant ainsi la cinquième édition de cette initiative solidaire durant le mois béni de Ramadan. Mais cette année, au-delà du geste humanitaire, cet événement a pris une tournure particulière : il s’est transformé en une mobilisation en faveur de leur leader, Lat Diop, incarcéré depuis six mois dans une affaire de corruption impliquant Mouhamed Dieng de 1xBet.

Cette initiative a permis d’apporter une aide concrète à de nombreuses familles en situation de précarité, mais aussi aux détenus de la Maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss, où est emprisonné Lat Diop. En distribuant des repas, les militantes ont voulu rappeler les valeurs de partage du Ramadan, tout en attirant l’attention sur le sort de leur leader.

Selon ses proches, Lat Diop souffre de problèmes de santé qui nécessitent un suivi médical régulier, ce qui complique encore plus sa détention. « Son incarcération met en danger sa santé. Il a besoin d’un suivi médical rigoureux, mais les autorités refusent de lui accorder la liberté provisoire malgré les demandes de ses avocats », dénonce une militante présente à l’événement.

Les militantes de la section féminine de Lat Diop ne comptent pas en rester là. Elles appellent les autorités judiciaires à reconsidérer la situation de leur leader et à faire preuve de clémence, en particulier en ce mois sacré. « En ce mois de pardon et de solidarité, nous demandons aux guides religieux, à la société civile et aux autorités de se pencher sur le cas de Lat Diop et d’agir avant qu’il ne soit trop tard », a plaidé une autre membre de la section.

Les avocats de Lat Diop ont déjà déposé deux demandes de liberté provisoire, toutes deux rejetées. Un refus qui renforce la détermination de ses partisans à se faire entendre. Pour eux, cette détention prolongée est une injustice qui doit être corrigée. « Nous ne lâcherons pas. Tant qu’il restera derrière les barreaux, nous continuerons à nous battre pour sa libération », a insisté une responsable du mouvement.

Au-delà de la simple distribution de Ndogou, cette mobilisation traduit la volonté des militants de Lat Diop de faire pression sur les décideurs. Ils comptent multiplier les actions de sensibilisation et les manifestations pacifiques pour obtenir gain de cause.

Interprétation de la loi d’amnistie : Badara Gadiaga dénonce une “injustice” et un “aveu de culpabilité”

La proposition de loi n°2024-09 du 13 mars 2024, visant à interpréter la portée de la loi d’amnistie, suscite un vif débat au sein de l’espace politique et médiatique sénégalais. Portée par le député de Pastef, Amadou Bâ, cette initiative vise à clarifier les infractions bénéficiant de l’amnistie en précisant que seuls les faits “exclusivement motivés par des raisons politiques” seraient concernés, notamment ceux liés aux manifestations et aux actes de communication.

Toutefois, cette interprétation suscite des critiques acerbes, notamment de la part du chroniqueur Badara Gadiaga, qui dénonce une volonté de “légaliser l’injustice” et de protéger certains acteurs au détriment d’autres.

Invité sur le plateau de Jakaarlo Bi ce vendredi, Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots. Selon lui, cette loi pose un grave problème d’équité et pourrait renforcer un sentiment d’impunité :

« J’ai toujours décrié cette loi qui ne fait qu’encourager l’injustice. Je ne peux comprendre que des gens soient fautifs, causent beaucoup de dégâts et portent préjudice à des familles, et que la justice ne puisse pas être rendue. C’est totalement injuste. »

Pour le chroniqueur, l’exposé des motifs de la proposition de loi trahit une volonté de protéger un groupe spécifique de personnes tout en écartant d’autres :

« C’est extrêmement grave de dire dans l’exposé des motifs de la proposition de loi : ‘des faits ayant exclusivement des motivations politiques’. Cela ressemble plutôt à un aveu de culpabilité. »

En d’autres termes, il estime que cette interprétation pourrait être utilisée pour exonérer certains individus tout en maintenant d’autres sous le coup de poursuites judiciaires.

Badara Gadiaga est allé plus loin dans son analyse en mettant en cause le rôle joué par Ousmane Sonko dans les événements ayant conduit à l’amnistie. Pour lui, l’actuel Premier ministre ne peut pas se dédouaner de sa responsabilité politique dans la situation actuelle.

« Ousmane Sonko est le premier qui doit répondre de cette situation à travers ses discours politiques. »

Le chroniqueur estime qu’au lieu de chercher à interpréter la loi pour protéger certains acteurs, il serait plus juste d’abroger purement et simplement la loi d’amnistie afin de permettre à la justice de faire son travail.

Depuis son adoption, la loi d’amnistie a toujours divisé l’opinion publique. Certains y voient un moyen d’apaiser les tensions politiques et de favoriser la réconciliation nationale, tandis que d’autres dénoncent une tentative d’effacement de faits graves, notamment les violences ayant marqué les manifestations de 2021 à 2024.

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