Le Dakarois Quotidien N°265 – du 06/09/2024
Le Dakarois Sports N°265 – du 06/09/2024
Pourquoi le nouveau Premier ministre est-il réfractaire à faire sa déclaration de politique générale (DPG) devant les députés à l’Assemblée nationale ? Ousmane Sonko, élu depuis bientôt 4 mois, rechigne à décliner la feuille de route du gouvernement.
Cette lenteur traduit, sur le plan politique, une peur de la part de l’actuel chef du gouvernement à faire face à la majorité détenue par la coalition Benno Bokk Yakaar. Ousmane Sonko redoute que ses adversaires lui rendent la monnaie en déposant une motion de censure et en dissolvant le gouvernement.
Le PM est dans une fuite en avant. Il voudrait certainement éviter une motion de censure qui aurait occasionné la démission de son gouvernement. Va-t-on sacrifier la Constitution sur l’autel de ses ambitions personnelles ? En refusant de se soumettre à cette tradition républicaine hautement démocratique le régime Faye ne donne pas l’impression de faire mieux que son prédécesseur dans la défense et le respect des lois de la République.
Surtout que cette même Constitution permet au Président de la République de dissoudre la Constitution au mois de septembre après deux ans d’exercice et organiser au plus tard dans les trois mois qui suivent, de nouvelles élections législatives.
Sonko serait-il entre la morale et le droit ?
Il doit faire sa déclaration de politique générale pour qu’on sache là où il veut mener le pays sur le plan de la Santé. La date du 11 septembre lui permettrait de décliner sa feuille de route sur la Santé, l’Éducation, les Sports, l’Urbanisme, l’Économie, l’Environnement, l’emploi des jeunes, l’Émigration, la vie chère, la bonne gouvernance. Sans oublier le scandale de l’ONAS, du Port avec le licenciement de plusieurs agents.
D’ailleurs, j’ai supplié le Président dy Groupe parlementaire de BBY que l’affaire Sweet Beauty ne soit pas évoquée lors de la DPG, car les murs ont changé de peinture et de couleur. Ousmane sonko ne déshonore pas les jeunes qui ont cru en vous, même si le projet est fantôme et fictif.
Mouhamadou Lamine Massaly
Président du Parti UNR
Entre le fort et le faible c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit
GENERATION foot, a saisi la Cour Supreme du Senegal (la chambre administrative) pour contester la décision de la FSF dinclure dans ses textes une disposition qui interdit que les Centres de formation puissent recevoir des matchs officiels dans leur enceinte.
Cette decision de Génération Foot de se soumettre à la Justice sénégalaise pour juger du caractere legal ou non du règlement de la FSF, doit être appuyée par tous les legalistes et constitue une occasion unique pour les haut magistrats, de circonscrire le pouvoir réglementaire des associations, fussent elles des associations sportives et soient elles des associations internationales.
Au delà de la demande spécifique du Club de football de Deny Biram Ndao de faire constater par la plus haute juridiction sénégalaise du caractère illogique de cette disposition de la commission d’homologation des stades du Sénégal (une nouvelle creation denla FSF) le juge supérieur a ici une occasion unique de mettre sous l’autorité de son jugement toute matière et toute activité se déroulant dans le territoire sénégalaise. De ce que je m’en souvienne c’est la COMPETENCE RATIONE LOCI du magistrat senegalais qui est challengée ici.
Mieux, je suis d’avis que les statuts et règlements généraux de la FSF violent la constitution sénégalaise en ce sens qu’ils veulent substituer à la justice nationale, des matières autres que sportives ou liées au sportif, ce qui rompt le principe de l’égalité de toutes les personnes morales y compris de droit publique, devant la Loi.
En effet comment est il imaginable qu’au Sénégal, les actes que posent le PRÉSIDENT De la RÉPUBLIQUE puissent être susceptibles de Recours, que les actes qui proviennent des institutions telles que l’assemblée nationale le soient également, et qu’une association, de surcroît dépositaire d’une mission de service public ne le soit pas ?
Faire signer aux clubs et associations une disposition leur interdisant de saisir la Justice en toute matière est anti-constitutionnelle en ce sens que la Charte Fondamentale met EXCLUSIVEMENT à la CHARGE des cours et tribunaux le règlements des litiges intervenants au Sénégal ou mettant en cause des personnes (physiques ou morales) sénégalaises.
Cette disposition par laquelle les clubs sénégalais s’engagent à ne pas saisir la Justice ne saurait en aucune manière être d’ordre général.
L’on peut comprendre que pour toute matière sportive (organisation du football, règles en vigueur pour organiser la montée et la descente, règles disciplinaires concernant les acteurs du football -joueurs arbitres personnels administratifs et même clubs), ou pour toute matière connexe (relations contractuels entre acteurs, question liées au marketing et ou au sponsoring etc…) que ce soit la FSF à travers ses instances disciplinaires et d’appel qui soit exclusivement compétente et que par la suite le TAS le soit.
Mais il est inadmissible que la matière administrative, réglementaire autre que discipinaire (une disposition interdisant la tenue de matchs dans un stade privé- même s’il respecte les normes Fifa) soit également réservée exclusivement à la FSF qui s’autorise même un pouvoir de sanction (suspension, radiation) pour s’arroger un pouvoir de COMPETENCE EXCLUSIVE, ABDOLU ET EN TOUTE MATIERE, au Sénégal pays indépendant, soumis d’abord et avant tout à ses PROPRES LOIS.
Monsieur Mady Toure devra dores et déjà préparer avec ses avocats un dossier en référé à déposer en urgence à la cour supreme en réponse et en prévision aux menaces de la FSF de sanctionner GF parce qu’ elle a eu l’outrecuidance de saisir la JUSTICE SENEGALAISE. Ce sera une nouvelle occasion pour la justice sénégalaise d’acter son autorité (la cour de cassation en France n’y est pas allé par d’autres chemins).
Sauf si la LOI PORTANT CODE DU SPORT, l’autorisait, la FSF ne saurait s’arroger le pouvoir de n’être soumis qu’à ses propres textes et à son propre droit.
Mieux, GF doit se préparer à soulever une exception d’inconstitutionnalité dans le cadre de cette procédure. Pour qu’enfin le droit soit dit et que le Sénégal recouvre sa Souveraineté Judiciaire en toute matière.
A ceux qui diront que « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » en référence au fait que GF a librement consenti à respecter cette disposition denla FSF de ne jamais saisir les juridictions nationales, la réponse coule de source : entre le fort et le faible c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit !
Bamba Kassé
Le 4 septembre 2024, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a signé deux décrets importants mettant fin aux fonctions de hauts responsables des institutions sénégalaises. Madame Aminata Mbengue Ndiaye a été déchue de son poste de Présidente du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), tandis que Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo a également été révoqué de ses fonctions de Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
Cette décision marque une étape notable dans la réorganisation des instances consultatives du pays. Les décrets n’ont pas précisé les motifs de ces changements, laissant place à diverses spéculations sur les raisons politiques ou administratives derrière ces décisions. Ces révocations interviennent à un moment crucial, alors que le pays se prépare à aborder de nouveaux défis économiques, sociaux et environnementaux.
Les institutions concernées jouent un rôle essentiel dans le processus décisionnel au Sénégal, en offrant des recommandations et des conseils sur des questions majeures. Le départ de ces deux figures de proue pourrait entraîner des ajustements importants dans la dynamique de ces conseils et potentiellement influencer les orientations politiques et stratégiques à venir.
Le président Faye devra désormais nommer de nouveaux responsables pour ces postes clés, et la nomination de ces remplaçants sera scrutée de près par les observateurs politiques et la société civile. Les prochaines semaines devraient apporter davantage de précisions sur les nouveaux titulaires et leurs éventuelles priorités pour ces institutions cruciales.
Lors d’une récente émission, l’ancienne Premier ministre Mimi Touré a émis des propos controversés, dénigrant les femmes politiques sénégalaises des générations précédentes en qualifiant la plupart d’entre elles d’« illettrées » “Khakharkates” et en réduisant leur rôle à celui de simples figures folkloriques. Ces paroles, choquantes de la part d’une femme qui devrait au contraire prendre exemple sur ces pionnières, sont non seulement décevantes mais aussi incompréhensibles. En tant que personnalité politique de premier plan, Mimi Touré aurait dû reconnaître l’héritage de ces femmes d’exception, au lieu de les réduire à des stéréotypes injustifiés et stéréotype.Cette attitude révèle une méconnaissance flagrante de l’histoire des femmes leaders qui ont pavé la voie pour l’engagement politique des femmes au Sénégal.
Il est important de rappeler à Mimi Touré que Soukeyna Konaré est une figure emblématique de l’histoire politique du Sénégal. Elle a joué un rôle crucial dans la mobilisation de l’électorat féminin à une époque où l’élite africaine réclamait de prendre le pouvoir, écartant ainsi les métis et les Européens. Son engagement, aux côtés d’autres pionnières telles qu’Adja Ndoumbé Ndiaye, Arame Tchoumbé Samb, Rose Basse, Jeanne Martin Cissé, et Aïda Sarr, a permis de poser les premières pierres du militantisme féminin au Sénégal. Ces femmes, regroupées au sein de l’Union des Femmes du Sénégal (U.F.S), ont été les premières à célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars 1954, marquant ainsi un tournant dans la reconnaissance des droits des femmes.
Ces premières générations de femmes formées à l’École normale des jeunes filles ont joué un rôle déterminant dans la création des premières associations féminines au Sénégal. Elles se sont consacrées à des activités sociales telles que l’enseignement de la couture, des causeries sur l’hygiène, et l’alphabétisation, contribuant ainsi à l’émancipation des femmes et à leur intégration active dans la société.
Des figures emblématiques comme Caroline Faye, Mantoulaye Guène, Lena Fall Diagne, et Seynabou Cissé, pour n’en citer que quelques-unes, ont marqué l’histoire par leur intelligence, leur courage, et leur engagement. Anciennes pensionnaires du prestigieux Lycée Ahmet Fall et de l’École normale des jeunes filles de Saint-Louis, elles étaient toutes majors de leur promotion, incarnant l’excellence académique et la détermination à transformer la société. Contrairement à l’image réductrice projetée par Mimi Touré, ces femmes n’étaient pas seulement des pionnières en politique, mais aussi des éducatrices de renom qui ont inspiré et formé des générations de jeunes filles à devenir des leaders confiantes et compétentes.
Caroline Faye, première femme députée du Sénégal, fut une figure clé dans la lutte pour les droits des femmes, tout en étant une intellectuelle respectée.
Fatoumata Ka, connue sous le nom de Madame Kâ Fatoumata, fut une pionnière en devenant la première femme Maire d’une ville au Sénégal. Sa carrière a marqué une étape significative dans la promotion de la représentation féminine dans le domaine juridique et administratif. En assumant ce rôle, elle a non seulement ouvert la voie pour d’autres femmes dans des professions dominées par les hommes, mais elle a également contribué à la reconnaissance et à l’égal accès aux opportunités professionnelles pour les femmes sénégalaises. Son engagement et son travail ont laissé un impact durable sur la société, soulignant l’importance de l’inclusion et de l’égalité des genres dans les institutions publiques. Autre figure, à savoir, la lionne,
Fambaye fall diop l’une des premières femmes syndicalistes à occuper un poste de ministre déléguée pour les immigrés auprès du ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur.
Mantoulaye Guène, par son engagement social et politique, a également contribué à l’éducation des femmes et à leur émancipation, tout en restant une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes femmes. Sortie du prestigieux Lycée Ahmet Fall, major de sa promotion à l’École normale William Ponty de Rufisque, elle était une patriote dévouée et une socialiste engagée dont la passion pour le Sénégal et la justice sociale était inégalée. Son combat politique, notamment ses échanges mémorables à l’Assemblée nationale, témoigne de son courage et de sa détermination. Mantoulaye Guène reste une figure rare, dont l’engagement et la force de caractère continuent d’inspirer, à une époque où de tels leaders se font rares.
Ces femmes n’ont pas choisi de poursuivre des études supérieures en Europe,refusant des bourses d’etudes dans les plus grandes universités de France, préférant rester au Sénégal pour devenir enseignantes et infirmières, dédiant leur vie à l’éducation des femmes et à l’entretien de leurs familles tout en élevant des enfants qui deviendraient de brillants intellectuels. Je prends en témoin la brillante Dr. Aïda Mbodj qui a été comme une fille pour ces femmes.
Ces femmes étaient reconnue par les plus grands politiciens comme le président Senghor ,le Président Abdou Diouf et Madieyna Diouf, avec qui elles ont partagé les mêmes écoles.
Oh non elles n’étaient pas recrutées comme des « khakharkates » ; au contraire, elles se retrouvaient sur le terrain politique aux côtés des hommes. La vulgarité politique et le concept de « khakharkates » sont des phénomènes modernes qui n’existaient pas à leur époque.
Lena Fall Diagne, Arame Diène, et Seynabou Cissé, parmi tant d’autres, ont aussi su brillamment allier leurs carrières professionnelles à leur militantisme, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de femmes leaders.
Réduire ces femmes à de simples figures « folkloriques » “Khakharkates” est non seulement une insulte à leur héritage, mais aussi une révision déplorable de l’histoire. Ces pionnières ont fait face aux défis de leur époque dans un contexte bien plus difficile que celui d’aujourd’hui, luttant pour les droits des femmes et leur place dans la société sénégalaise.
Il est crucial de rappeler à Mme Touré, ainsi qu’à tous ceux qui pourraient sous-estimer l’impact de ces pionnières, que l’histoire des femmes politiques au Sénégal est riche et complexe, marquée par des contributions profondes et durables. Plutôt que de les dénigrer, il serait plus judicieux de les honorer et de reconnaître que les droits et libertés dont jouissent les femmes politiques aujourd’hui sont en grande partie le fruit des luttes menées par ces femmes d’exception.
Mimi, il est essentiel de reconnaître que malgré tes réalisations et ton parcours, tu n’as pas surpassé l’œuvre colossale accomplie par ces femmes pionnières dans le combat pour les droits des femmes. Leur engagement s’est manifesté à une époque où les défis étaient beaucoup plus grands et les ressources beaucoup plus limitées. Elles ont lutté avec une ferveur et une détermination qui ont véritablement changé le cours de l’histoire pour les femmes au Sénégal.
Ces femmes ont réussi à créer un mouvement puissant, à mobiliser des foules, et à inspirer une génération entière, même dans des conditions extrêmement adverses. Leur capacité à galvaniser les masses, à fédérer les énergies autour de la cause féminine, et à faire avancer les droits des femmes dans un contexte social et politique complexe est inégalée.
Aujourd’hui, tu te tiens sur les épaules de ces géantes, mais force est de constater que tu n’as pas encore démontré la même capacité à rallier autant de monde derrière toi avec la même intensité et la même force qu’elles. Leur héritage est une source d’inspiration vivante qui continue de nourrir l’engagement de nombreuses femmes, et leur influence se fait toujours sentir dans le combat pour l’égalité et les droits des femmes.
Rapelles toi que l’histoire de ces femmes est riche et complexe, et que leur contribution au progrès social et politique des femmes mérite un respect et une reconnaissance continus. Ce sont elles qui ont pavé la voie, et leur capacité à galvaniser des foules pour la cause des femmes demeure inégalée.
En somme, le respect dû à ces figures historiques doit transcender les divisions politiques actuelles. Il est essentiel de reconnaître leur apport et de s’inspirer de leur exemple pour continuer à faire avancer la cause des femmes au Sénégal. Mimi Touré, en tant que figure publique influente, a le devoir de mesurer ses paroles et de rendre hommage à celles qui ont ouvert la voie.
Ces femmes ont non seulement contribué à l’évolution du rôle des femmes dans la société sénégalaise, mais elles ont également ouvert la voie pour les générations futures. Leurs efforts ont permis de donner une voix aux femmes dans un contexte où elles étaient souvent marginalisées, et leur héritage reste une source d’inspiration pour les femmes leaders d’aujourd’hui. Leur histoire mérite d’être racontée et honorée pour rappeler à tous l’importance de leur contribution à la construction du Sénégal moderne.
Madame Lissoune Ndiaye Dieng
La publication officielle du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale dans le Journal Officiel marque un tournant décisif dans le processus législatif sénégalais. Le règlement, voté par une écrasante majorité de 163 députés, est désormais entériné sous la loi organique n° 2024-12, modifiant et complétant la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, telle que modifiée, portant sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ce texte a récemment été approuvé par le Conseil constitutionnel, confirmant ainsi la régularité de la procédure d’adoption.
Cette approbation ouvre la voie à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions, qui comprennent notamment des modifications touchant aux fonctions et aux prérogatives du Premier ministre. Le texte révisé vise à clarifier les rôles et responsabilités au sein de l’exécutif, en particulier concernant la relation entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait précédemment exprimé sa disponibilité pour présenter sa déclaration de politique générale, se retrouve désormais au cœur de l’attention. Avec la publication du règlement intérieur, toutes les conditions semblent réunies pour que Sonko puisse officiellement soumettre sa déclaration devant l’Assemblée. Cette étape est cruciale, car elle permettra non seulement de définir les grandes orientations du gouvernement, mais aussi de renforcer la coopération entre le législatif et l’exécutif.
Cependant, l’importance de cette publication dépasse la simple formalité administrative. Elle symbolise une étape clé dans la mise en place du cadre législatif nécessaire à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions sénégalaises. Le nouveau règlement intérieur, en s’adaptant aux réalités actuelles, vise à améliorer la transparence et l’efficacité des travaux parlementaires, tout en assurant une meilleure articulation entre les différentes branches du pouvoir.
En somme, avec cette publication, la balle est désormais dans le camp du Premier ministre. Le pays attend avec intérêt la prochaine déclaration de politique générale, qui marquera un moment charnière dans la vie politique nationale. Le Premier ministre Ousmane Sonko devra donc saisir cette opportunité pour consolider son leadership et tracer une feuille de route claire pour l’avenir du Sénégal.
La loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, communes et communautés rurales a consacré en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme le transfert de certaines compétences qui relevaient de l’État aux collectivités locales. En 2013, ce processus de décentralisation a été renforcé, via une troisième réforme territoriale et administrative d’ampleur : l’Acte III de la décentralisation. Cette réforme, qui marque une refondation majeure de l’action territoriale de l’État, a pour ambition d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Depuis le transfert de ces compétences, l’adoption de règlements d’urbanisme locaux au fil des années reste encore très dérisoire. En effet, les collectivités locales accusent un grand retard dans leurs missions de mise en place d’orientations, de politiques et de règlements d’urbanisme claires et efficaces en matière de planification de leurs territoires. Et s’ils existent, ces orientations, politiques et règlements peinent à être mises en œuvre, faute de ressources humaines, matérielles et financières.
Autrement dit, la pratique de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au Sénégal fonctionne à l’abris de certains principes habituellement associés au développement urbain durable. À cela s’ajoute, pour la plupart des collectivités locales, une exploitation encore très timide des outils de réglementation qui fixent les règles, les normes et les critères d’évaluation encadrant les constructions et l’usage des bâtiments et des terrains.
Dans un tel contexte, comment peut-on aspirer à avoir des villes fonctionnelles, durables, écologiques et au diapason des meilleures théories et pratiques en aménagement du territoire et en urbanisme?
Il est plus que temps de repenser nos façons de bâtir nos territoires et d’interagir adéquatement avec eux pour un cadre de vie sain et futuriste.
Revoir nos façons de bâtir nos territoires
Prenons juste l’exemple du zonage qui permet de diviser un territoire en zones, en vue de contrôler l’usage des terrains et des bâtiments. Au Sénégal, il est clair qu’il y a un manque d’engagement savant dans le contrôle des usages et des constructions (cadre bâti non homogène). Dans les grands centres urbains comme Dakar, Thiès, Saint-Louis, Kaolack et Fatick, il peut être constater aisément le manque de cohérence dans certaines formes urbaines. Par exemple, un immeuble R+15 peut être construit à côté d’un immeuble R+1. Soit, il y a une absence de zonage qui réglemente la hauteur des bâtiments, soit il est mal pensé ou tout simplement non conforme aux règlements applicables. Le cas des constructions dans le domaine public maritime, notamment au niveau de la Corniche est révélateur du manque de sérieux dans le contrôle des constructions et l’application des règlements d’urbanisme en vigueur. Le cas de l’immeuble de Madiambal Diagne parmi tant d’autres immeubles, qui cachent des vues panoramiques très intéressantes sur la mer et le monument de la renaissance, est inadmissible. Une construction illégale restera toujours une construction illégale, peu importe si l’immeuble a obtenu toutes les autorisations nécessaires. En matière d’urbanisme, la délivrance d’une autorisation de construire non conforme à la règlementation en vigueur par les autorités compétentes ne rend pas conforme une construction illégale. En l’espèce, des recours en démolition doivent toujours être utilisés pour préserver le domaine public maritime. En ce sens, nous félicitons les nouvelles autorités qui ont mis en arrêt toutes les constructions en cours sur la Corniche afin de faire la lumière sur la conformité de ces constructions et sur les conditions d’émission des autorisations de construire pour certains immeubles litigieux.
Le zonage est aussi un moyen efficace pour développer un territoire de façon ordonnée au moyen du contrôle de l’utilisation du sol. N’y a-t-il pas un vide ou une mauvaise application des Plans d’Aménagement de Zone (PAZ) qui réglementent de manière détaillée l’utilisation des sols dans une zone donnée? Par exemple pour construire un terrain au Sénégal, certains règlements d’urbanisme n’exigent pas la présence d’espaces paysagers communément appelés espaces verts. Pourtant, ils jouent un rôle primordial dans l’aménagement et la gestion de l’espace. Au-delà des aspects esthétiques, d’amélioration de la qualité de vie et de la biodiversité et de réduction des îlots de chaleur urbains, les espaces verts contribuent à la purification de l’air en absorbant le dioxyde de carbone et en produisant de l’oxygène. Ils permettent également de limiter l’érosion des sols et de filtrer les eaux de pluie, contribuant ainsi à préserver la qualité de l’eau.
Par ailleurs, il est important de repenser la manière dont les villes du Sénégal se construisent dans leur évolution en optant pour des matériaux durables et respectueux de l’environnement. Dans les villes, tout est construit au béton (du béton partout). Ce matériau, très prisé pour construire des immeubles à bureaux, des logements, des infrastructures publiques et des équipements de transport, augmente la chaleur urbaine et entraine des problèmes d’inondation en limitant l’absorption naturelle de l’eau dans le sol. L’équilibre écologique est gravement rompu sans aucune alternative de canalisation capable de rétablir les routes et autoroutes de l’eau, du vent.
Il est essentiel de mettre en place des politiques de planification urbaine efficaces pour réguler l’occupation et garantir un développement durable et équitable pour tous. L’occupation illégale et anarchique de l’espace public observée à Dakar et dans toutes les villes régionales doit faire réfléchir et agir dans le sens de l’amélioration de l’environnement urbain. C’est l’occasion de féliciter les autorités du Sénégal dans leur effort de libérer certains espaces (Colobane, Rond-point Shell de Keur Massar…). Toutefois, il est important que le masla dans ce domaine cesse et que les collectivités locales entreprennent des actions plus structurantes et durables de déguerpissement sans complaisance. La congestion urbaine, la saturation des infrastructures, la dégradation de l’environnement urbain, l’augmentation des risques d’incendies, d’effondrements de bâtiments et d’accidents, la dégradation de l’image et de la réputation de nos villes sont le résultat de l’occupation illégale et anarchique de l’espace public.
Il est primordial de rationnaliser l’utilisation de nos infrastructures, équipements et espaces publics. Ces dernières années, l’État du Sénégal a investi beaucoup de milliards dans les infrastructures de transport (TER, BRT, autoroutes, routes…), mais le constat est unanime : ces grands projets sont souvent mal finis ou mal aménagés, notamment en ce qui a trait à la présence d’espaces verts attrayants et de mobiliers urbains de qualité. Les thiak thiak, les vendeurs à la sauvette, les mécaniciens de fortunes sous les ponts devraient inspirer les décideurs à contextualiser davantage les projets en aménagement et en urbanisme. Bâtir de telles infrastructures sans les accompagner d’infrastructures vertes (bande végétalisée le long des routes et dans les ronds-points, zones tampons naturelles, et bien d’autres encore) et sans répondre aux besoins de survie des premiers occupants est pour nous un travail précipité ou mal pensé. En plus, tous ces accompagnements jouent un rôle indispensable dans la rétention des eaux de ruissèlement, la réduction des gaz à effet de serre, etc.
Repenser l’assainissement au Sénégal pour agir autrement
L’assainissement et le cadre de vie sont importants dans nos sociétés actuelles, d’autant plus qu’ils peuvent impacter considérablement la sécurité et la santé publiques d’un pays.
Les inondations, qui touchent plusieurs villes du Sénégal depuis plusieurs années, ont notamment poussé les autorités à faire de la gestion des eaux de pluie une priorité à l’approche de chaque hivernage. Mais force est de constater que les hivernages se succèdent et passent, mais les problèmes restent, faute de mettre en place de vraies politiques d’assainissement. Pour enrayer ce fléau, il est important que l’État joue un rôle de premier plan et assume ses fonctions régaliennes en la matière, étant donné le manque de ressources financières et techniques des collectivités locales dans la planification et l’aménagement de leurs territoires.
Ce qui est surtout préoccupant, c’est la nature des mesures prises (très limitées) pour résoudre un problème structurel majeur. Il est temps que l’État prenne ce problème à bras le cœur et propose des solutions durables. Dans son blog en date du 23 février 2023, intitulé Les inondations au Sénégal, les bassins de rétention représentent-ils une partie de la solution? le Programme de gestion du littoral ouest africain relatait les propos de Pape Goumba Lô, professeur à l’Université de Dakar, géologue et environnementaliste, invité de l’émission radiophonique La Voix du Littoral qui mentionnait ceci : on a aménagé et urbanisé sans connaître les zones inondables et non habitables. À Dakar et sa banlieue surpeuplée, il y a des zones basses en termes de cuvettes comme Liberté VI, Castors, Maristes, Dalifort, Pikine, Diamniadio, et des zones hautes comme le Cap Manuel. Il y a de cela des dizaines de milliers d’années, il existait des voies naturelles de passage d’eau, avant la culture de la sédentarisation, avec la construction des habitations et par conséquence, tout travail d’aménagement à Dakar devait tenir compte de cette réalité. Mais en ne voulant pas se plier à cette exigence, la zone de stockage appelée zone de captage, occupée aujourd’hui anarchiquement ainsi Les Maristes, identifiée comme lieu d’écoulement, sont parmi les causes des inondations du moment car ne jouant plus leurs rôles naturels.
Vous l’aurez compris, des villes et des quartiers ont été aménagés dans des zones inondables, parfois même sans la présence des services (lots non viabilisées). L’heure est venue de voir l’État et les collectivités locales prendre leurs responsabilités en proposant des solutions à ces populations dans un esprit innovant et constructif (relocalisation, restructuration de quartiers avec l’installation, le renouvellement ou le remplacement d’infrastructures urbaines en matière d’évacuation des eaux pluviales).
Chaque acteur (État, collectivité locale, citoyen) doit prendre ses responsabilités face à son devoir de respect envers l’environnement dans un contexte de changements climatiques. L’absence ou l’insuffisance de politiques publiques en matière de collecte et de recyclage de déchets étant une des sources d’obstruction des réseaux d’évacuation des eaux pluviales existants, il est temps que les Sénégalais changent de mentalité concernant leur relation à l’environnement. Le fait de disposer de déchets de tout genre (sacs plastiques, bouteilles et autres encombrants) en milieu urbain, en milieu rural, dans la nature avec une indifférence totale ne nous aidera pas à éradiquer durablement la problématique des inondations.
Le Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a initié depuis son accession au pouvoir des journées nationales de Setal sunu Réew, incluant le curage des caniveaux, une initiative à saluer et à perpétuer. Toutefois, si on veut mieux résoudre la problématique des inondations au Sénégal, des investissements importants dans la construction de réseaux souterrains d’évacuation des eaux pluviales (autoroutes de l’eau) et d’ouvrages de retenue et de rétention devront être réalisés. L’État devra être un principal acteur dans le financement de ces infrastructures et ouvrages compte tenu du manque de moyens financiers des collectivités locales. Ces dernières devront aussi être plus proactives dans le ramassage et le recyclage des déchets solides. Délocaliser la décharge de Mbeubeus de Malika dans le département de Keur Massar, en dehors des zones d’habitation serait le plus grand signal lancé des autorités que nous sénégalais devons agir autrement avec notre environnement. Elles devront aussi faire appel à des modes de gouvernance territorial limitant l’accès à des zones vulnérables, telles les zones inondables, et en optimisant les fonctions naturelles du milieu pour prévenir les situations critiques. Enfin, les solutions sont d’ordre sociopolitiques et passent par une sensibilisation des enjeux pour faciliter les changements de comportement et favoriser les innovations.
Réformer intelligemment nos lois, règlements et plans afin de moderniser la pratique de l’aménagement du territoire
Depuis la mise en application des lois, règlements et plans encadrant l’aménagement du territoire au Sénégal (Code de l’urbanisme, Plans Directeurs d’Urbanisme, Plans de Restructuration et de Régularisation Foncière, Plans d’Aménagement de Zone, etc.) combien de réformes ont été proposées afin de moderniser ces lois, règlements et plans? Y-a-t-il un monitoring ou un plan d’actions mis en place pour évaluer leur respect, leur mise en œuvre et leur efficacité sur le territoire ?
Je suis convaincu que de nouvelles propositions de lois ou d’amendements de ces lois en matière d’habitat, d’aménagement durable du territoire et d’urbanisme opérationnel doivent être mises en place sans tarder et qu’on veille surtout à leur application.
Aussi, il est une priorité absolue que les agences publiques en aménagement du territoire obtiennent les moyens de leurs politiques pour accompagner les collectivités locales dans l’application des orientations et politiques nationales en la matière. Il convient surtout de penser à relire pour actualisation, l’acte 3 de la décentralisation qui est un processus consistant pour l’État à transférer au profit des collectivités locales certaines compétences et les ressources correspondantes. Il est utile de reconnaitre que les collectivités locales sont des gouvernements de proximité. Elles interviennent en premier plan au niveau local et auprès de leurs citoyens. Pour cela, il importe de renforcer leur autonomie et leurs octroyer davantage de moyens financiers et techniques. Elles ne peuvent pas se développer sans des soutiens financiers significatifs de l’État. Parallèlement, elles pourraient aussi réfléchir à diversifier leurs sources de revenus (rationalisation des taxes foncières et taxes de services, investissements dans l’agriculture, le foncier, etc.). Une autonomie financière des collectivités locales, combinée aux transferts financiers de l’État, permettrait de solidifier leurs assises financières afin de mieux répondre aux besoins de leurs citoyens.
Enfin, cette contribution voudrait attirer l’attention de l’État, des collectivités locales et des citoyens que l’aménagement et l’urbanisme constitue un domaine sérieux et seule la science et la rigueur permettront au Sénégal d’aménager convenablement son territoire et d’urbaniser savamment ses villes.
Mbégou Faye
Urbaniste, membre de l’ordre des urbanistes du Québec (Canada)
Diplômé de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, de l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-Marseille et de l’université du Québec à Montréal.
Air Sénégal se prépare à fermer six de ses vingt et une lignes à partir du 20 septembre, une décision stratégique prise par le nouveau directeur général, Tidiane Ndiaye, pour redresser la compagnie en difficulté. Les lignes concernées par cette fermeture sont New York (États-Unis), Barcelone (Espagne), Marseille (France), Lisbonne (Portugal), Douala (Cameroun) et Libreville (Gabon).
Selon le quotidien L’Observateur, ces six lignes étaient lourdement déficitaires, ce qui a motivé la décision de les fermer. En réduisant ces destinations, Air Sénégal espère réaliser des économies significatives, estimées à 3,4 milliards de francs CFA de charges mensuelles. En détail, New York représentait une charge de 1,45 milliard, Douala 331 millions, Libreville 391 millions, Marseille 377 millions, et Barcelone 311 millions. En prenant en compte les coûts d’assistance au sol et les dépenses liées au personnel navigant dans les pays de destination, ces économies mensuelles pourraient atteindre 3,6 milliards de francs CFA.
Bien que la fermeture de ces lignes entraînera une baisse de 21% du chiffre d’affaires de la compagnie, L’Observateur souligne que cette perte sera compensée par une réduction des charges mensuelles et une augmentation des revenus de 15% grâce au lancement de nouvelles lignes : Dakar-Ouagadougou, Bamako-Ouaga, Bamako-Abidjan et Abidjan-Cotonou.
Avec cette restructuration, Air Sénégal se recentrera sur 15 lignes, dont douze sous-régionales, deux domestiques et une intercontinentale vers Paris. Ce recentrage permettra à la compagnie de mieux se concentrer sur des routes plus rentables et d’optimiser ses opérations, tout en posant les bases d’une croissance future plus durable.
Cette décision fait partie d’un ensemble de mesures que Tidiane Ndiaye semble déterminé à mettre en œuvre pour sortir Air Sénégal de la crise. En réduisant les coûts et en se concentrant sur des lignes plus stratégiques, la compagnie espère retrouver une stabilité financière et mieux répondre aux attentes de ses clients. Le pari est risqué, mais nécessaire pour la survie à long terme de la compagnie nationale sénégalaise.
À l’approche du Gamou de Tivaouane, prévu dans la nuit du 15 au 16 septembre, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean Baptiste Tine, a réitéré l’engagement du gouvernement à garantir une organisation optimale de cet important rassemblement religieux. Lors d’une rencontre avec les principaux acteurs impliqués, le ministre a détaillé les mesures mises en place pour répondre aux divers défis logistiques et sécuritaires.
Présidée par le Général Tine, cette réunion a rassemblé des figures religieuses influentes, notamment Serigne Mansour Sy Diamil et Serigne Habib Sy, ainsi que le gouverneur de Thiès et des représentants des services nationaux concernés. Les discussions ont porté sur des sujets essentiels tels que l’approvisionnement en eau potable, l’évacuation des eaux pluviales et usées, la sécurité des fidèles, et la gestion du transport.
Le ministre a particulièrement insisté sur les mesures de sécurité renforcées que la Police et la Gendarmerie mettront en œuvre pour assurer un déroulement sans encombre du Gamou. Il a également garanti que des dispositifs seront déployés pour prévenir tout incident sur les routes, assurant ainsi un déplacement sécurisé des fidèles.
L’approvisionnement en eau potable et la gestion des infrastructures, deux aspects cruciaux pour cet événement de grande envergure, ont également été abordés. Le Général Tine a assuré que des engagements fermes avaient été pris pour garantir une logistique fluide et efficace.
Le ministre de l’Intérieur a exprimé sa gratitude à Serigne Mansour Sy Diamil, Serigne Habib Sy, ainsi qu’à l’ensemble de la délégation présente, pour leur coopération et leur engagement dans l’organisation de cet événement majeur du calendrier religieux sénalgalais. Il a réaffirmé la détermination de l’État à soutenir activement la réussite du Gamou de Tivaouane, en assurant la sécurité et le bien-être des fidèles.
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé ce lundi la promulgation officielle de la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Cette réforme, attendue de longue date, entre désormais en vigueur et introduit des changements significatifs dans le fonctionnement de l’institution législative sénégalaise.
« Je suis en mesure de vous affirmer que le projet de loi organique a été déposé à 18 heures, que la loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été promulguée après avis favorable du Conseil Constitutionnel et reçue le 29 août », a déclaré Ousmane Diagne lors de son intervention à l’Assemblée nationale. Cette annonce met fin à plusieurs semaines d’attente et de spéculations sur la mise en œuvre de cette réforme capitale pour le paysage législatif sénégalais.
La promulgation de cette réforme s’inscrit dans une dynamique de renouveau institutionnel amorcée par le gouvernement, visant à rationaliser le fonctionnement des organes de l’État et à renforcer l’efficacité et la transparence des processus législatifs. Cette révision du règlement intérieur redéfinit les rôles et responsabilités au sein de l’Assemblée nationale, en tenant compte des réalités actuelles et des défis auxquels le Sénégal est confronté.
Les changements apportés par cette réforme toucheront divers aspects du fonctionnement de l’Assemblée nationale, notamment les procédures législatives, la gestion des débats, et les responsabilités des députés. En introduisant ces modifications, le gouvernement entend améliorer la qualité des débats parlementaires, renforcer le contrôle des actions du gouvernement et garantir une meilleure représentation des citoyens au sein de l’institution.
Cette réforme marque également un tournant dans le paysage politique national, en redéfinissant les équilibres au sein des institutions et en répondant aux attentes des citoyens pour une gouvernance plus transparente et plus efficace. Les réformes institutionnelles comme celle-ci sont essentielles pour accompagner le développement démocratique du pays et assurer que les institutions législatives fonctionnent de manière optimale.
La promulgation de ce nouveau règlement intérieur est perçue comme un signe fort de l’engagement du gouvernement à moderniser les structures étatiques et à renforcer les fondements de la démocratie sénégalaise. Les prochains mois seront décisifs pour observer les effets de cette réforme sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale et sur le processus législatif dans son ensemble.
Le 3 septembre 2024, le projet de dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a été rejeté par l’Assemblée nationale. Cette décision a suscité une réaction immédiate du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a pris acte de ce vote et réaffirmé son engagement envers la diversité politique.
Selon Ousseynou Ly, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, le Président Faye voit dans ce rejet une illustration du nécessaire équilibre des pouvoirs et un signal d’alarme sur la nécessité de maintenir le lien entre les élus et les volontés populaires. Le Président a souligné que la diversité des opinions politiques est essentielle au bon fonctionnement du système démocratique, même au sein de sa propre majorité.
Lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, M. Faye avait présenté un Pacte Social de Gouvernance Publique, qui inclut une réorganisation institutionnelle visant à rationaliser les charges de l’État. Ce pacte visait à créer une structure gouvernementale plus efficace et économiquement viable. Toutefois, le rejet récent par les députés de la majorité met en lumière une divergence entre les engagements pris par le Président et les choix parlementaires actuels.
Malgré ce revers, le gouvernement reste déterminé à poursuivre les réformes prévues. La rationalisation des dépenses publiques demeure une priorité, et les directives présidentielles en matière de transformation de la gouvernance publique continueront d’être mises en œuvre dans le cadre du grand projet de réforme institutionnelle et économique.
Ce développement marque une étape importante dans le processus de réforme du pays et souligne la complexité des interactions entre les différents acteurs politiques. Le Président Faye a exprimé sa volonté de continuer à travailler pour une gouvernance plus efficace tout en respectant la diversité des opinions et en répondant aux aspirations du peuple.
Va-t-on vers la dissolution ou à une réorganisation-rebaptisation de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Dans une lettre adressée aux relents d’un diagnostic sans complaisance, l’ex Président de la République et leader de cette alliance politique Macky Sall semble adhérer à cette nécessité de changer de fusil d’épaule pour « mieux engager les défis du moment ». « Même si tous ne sont pas de cet avis, nous devons penser et accepter que nous devons aller au-delà de BBY et nous projeter maintenant dans le temps nouveau de l’action politique », lance-t-il à ses alliés, répondant aux interpellations sur la « pertinence de garder BBY dans sa formule actuelle ».
Beaucoup doutaient de l’authenticité du document. Après vérification, des responsables de la coalition XXL au pouvoir de 2012 à 2024 confirment. Ledakarois plublie in extenso le document :
Mes chers camarades,
Le 24 Mars 2024, le Sénégal a ouvert un nouveau chapitre politique en réalisant la 3ème Alternance de son histoire.
En consacrant ce changement, les Sénégalais ont porté au Pouvoir un nouveau régime. Or, BBY, notre coalition, vit depuis plus de 12 ans au service du pays.
Jamais, alliance politique n’aura tenu autant au Sénégal !
Jamais, elle n’aura gagné autant de batailles politiques, remporté autant de victoires et ce, à toutes les élections, quelles que puissent être leur nature, leur importance et les circonstances dans lesquelles elles se tenaient.
Avec ce changement, s’ouvre maintenant devant nous une nouvelle page politique.
J’entends çà et là cette requête pressante de certains de nos camarades qui nous demandent de nous réexaminer, de nous réorganiser pour mieux engager les défis du moment.
En effet, beaucoup se demandent s’il est encore pertinent de garder BBY dans sa formule actuelle et continuer comme si de rien n’était.
Même si tous ne sont pas de cet avis, nous devons penser et accepter que nous devons aller au-delà de BBY et nous projeter maintenant dans le temps nouveau de l’action politique.
Il nous faudra donc, tirant les leçons du verdict des urnes, inventer un cadre plus approprié, adapté et ajusté à nos impératifs de l’heure.
Mes chers camarades,
Benno fut une belle aventure qui, au-delà de la politique, a tissé entre nous des liens fraternels et d’amitié très forts.
Incontestablement, elle sera inscrite au fronton des plus grandes œuvres politiques du Sénégal et nous devons en être fiers !
C’est pourquoi et en cela, je tiens à remercier du fond du cœur, tous ceux-là qui nous ont fait l’honneur et l’insigne privilège de ce compagnonnage historique.
Je tiens surtout à exprimer ma sincère gratitude aux leaders, chefs de parti, de coalition et de mouvement pour la confiance, jamais démentie, dont ils m’ont investie pendant ces longues années, avec une mention particulière aux femmes, à nos cadres, aux jeunes, à la vivante Diaspora du Sénégal, aux sages, à nos vaillants militants, aux organisations sociales, ainsi qu’à toutes les forces vives qui ont fait vivre et prospérer Benno.
Au Président Moustapha Niasse, je voudrais redire ma profonde reconnaissance pour avoir dirigé nos instances (Conférence des Leaders et SEPE) pendant que mes obligations m’ont mobilisé autrement et ailleurs.
À vous tous, comme à chacun d’entre vous, je redis mon amitié et ma fierté d’avoir été avec vous au service de notre pays et de son grand peuple.
Dakar, 02 Septembre 2024
Macky Sall
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a tenu des propos incisifs ce samedi lors d’un rassemblement de soutien à la cause palestinienne, organisé à la Grande Mosquée de Dakar. Cet événement, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes, a été marqué par des déclarations fortes du chef de gouvernement, dénonçant la gestion de la crise dans la bande de Gaza par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et appelant la communauté internationale à isoler Israël sur la scène politique mondiale.
Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots en s’attaquant directement à Benyamin Netanyahou, qu’il accuse d’alimenter le conflit pour des raisons purement politiques. Selon lui, « nous avons un Premier ministre israélien dont le pouvoir dépend de cette guerre, dont la survie politique dépend de cette guerre, et qui est prêt à marcher sur des milliers de cadavres pour rester Premier ministre et pour ne pas faire face à la justice de son pays. » Ces propos font écho aux critiques internationales contre Netanyahou, qui est souvent accusé de jouer de la situation de conflit pour renforcer sa position politique intérieure, alors qu’il fait face à plusieurs affaires judiciaires dans son propre pays.
Sonko a également insisté sur le fait que « ce n’est pas un conflit ordinaire, mais une extermination systématique du peuple palestinien », ajoutant que « l’injustice subie par les Palestiniens depuis 1948 est inacceptable et doit être combattue avec détermination par la communauté internationale. » Pour lui, cette guerre n’est pas seulement une question de territoire, mais un acte de barbarie qui menace la paix mondiale et les droits de l’Homme.
Le Premier ministre sénégalais a ensuite proposé une stratégie claire pour répondre à ce qu’il considère comme des crimes de guerre : l’isolement politique d’Israël. « Il faut rassembler tous ceux qui dénoncent cette injustice, travailler à une solution politique qui est une solution d’isolement de l’État d’Israël, une solution d’isolement politique », a-t-il déclaré. Cette position est une critique implicite de la communauté internationale, et plus particulièrement des pays occidentaux, qui, selon lui, valident et soutiennent tacitement les actions militaires israéliennes.
Sonko a également condamné l’inaction de nombreux pays musulmans, qu’il accuse d’être « aphones » face à la crise. Il a souligné que « depuis le début de cette crise, les actions les plus visibles en soutien aux Palestiniens ont été initiées par l’Afrique du Sud, où les musulmans sont très minoritaires, et par certains pays d’Amérique latine », dénonçant ainsi ce qu’il perçoit comme une absence de solidarité entre pays musulmans.
Les déclarations d’Ousmane Sonko s’inscrivent dans un contexte particulier pour le Sénégal, un pays à 95 % musulman et un soutien historique de la cause palestinienne. Depuis les années 1970, le Sénégal préside le Comité onusien pour les droits inaliénables du peuple palestinien, et sa diplomatie a souvent été marquée par une position claire en faveur de la solution à deux États, qui prévoit la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël.
Cependant, le Sénégal entretient également des relations diplomatiques avec Israël, l’un des premiers pays à avoir reconnu son indépendance en 1960. Cette relation complexe est souvent critiquée par les partisans les plus fervents de la cause palestinienne, qui estiment que Dakar devrait prendre des mesures plus drastiques pour manifester son soutien.
Ousmane Sonko a également profité de son discours pour critiquer les pays occidentaux, qu’il accuse de soutenir Israël au détriment des droits des Palestiniens. « Tous ceux qui nous chantent la démocratie et les droits de l’Homme sont ceux qui appuient Israël, qui l’arment », a-t-il affirmé, soulignant ainsi ce qu’il considère comme une hypocrisie flagrante dans les relations internationales.
Cette critique est renforcée par son appel à une solidarité panafricaine plus forte, dénonçant les divisions internes qui affaiblissent la voix du continent sur la scène internationale. Pour Sonko, il est crucial que les pays africains et musulmans s’unissent pour défendre les droits des Palestiniens et faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à ses opérations militaires.
Fervent défenseur du panafricanisme, Ousmane Sonko a souligné l’importance de l’unité africaine dans la lutte contre l’injustice. Son discours s’inscrit dans une vision plus large de la politique internationale, où il prône une Afrique plus autonome et plus assertive sur la scène mondiale. Son soutien à la cause palestinienne est ainsi présenté non seulement comme un geste de solidarité, mais aussi comme une illustration de la capacité de l’Afrique à s’opposer à l’injustice, quel que soit l’adversaire.
Le discours d’Ousmane Sonko pourrait avoir des répercussions diplomatiques, tant au niveau régional qu’international. Sa prise de position ferme contre Israël pourrait renforcer les liens avec les pays partageant la même vision, tout en créant des tensions avec ceux qui soutiennent la politique israélienne. Sur le plan interne, cette posture pourrait également renforcer sa popularité auprès de ceux qui soutiennent la cause palestinienne, consolidant ainsi sa position politique.
Toutefois, il reste à voir comment cette rhétorique se traduira en actions concrètes, tant au niveau diplomatique que sur le terrain des relations internationales. Le Sénégal, en tant que pays modéré et traditionnellement équilibré dans sa diplomatie, devra naviguer avec prudence pour maintenir ses relations tout en défendant ses principes.
À Kaolack, dans le quartier périphérique de Keur Maloum Diaw, la situation du cimetière local est devenue alarmante, voire critique, en raison des inondations récurrentes pendant la saison des pluies. Ce cimetière, qui devrait être un lieu de repos paisible pour les défunts, est devenu un véritable marécage où les eaux stagnantes envahissent les tombes, suscitant l’indignation et l’inquiétude des riverains.
La saison des pluies est toujours redoutée dans cette région du Sénégal, mais cette année, les pluies diluviennes ont exacerbé une situation déjà précaire. Les eaux de pluie, qui ruissellent entre les tombes, ont fini par éroder le sol, provoquant l’effondrement de certaines tombes et laissant des sépultures béantes. Cette situation est devenue insupportable pour les familles qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches, obligées de patauger dans l’eau pour accéder aux sépultures.
Un tour dans ce cimetière après les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Kaolack ce dimanche révèle un spectacle désolant. Les tombes, pour la plupart immergées, témoignent de l’ampleur des dégâts causés par les inondations. Les riverains, résignés, décrivent une situation qui s’aggrave chaque année. « Ici, enterrer nos morts est devenu une tâche extrêmement difficile. L’eau a atteint un niveau sans précédent, et il est presque impossible de creuser une tombe sans que l’eau n’envahisse immédiatement le trou. Nous devons souvent nous battre contre l’eau pour pouvoir inhumer nos défunts. C’est une situation inacceptable », s’indigne un habitant de Keur Maloum Diaw, visiblement affecté par la situation.
Fatoumata Mané, une résidente du quartier dont la maison se situe à quelques mètres du cimetière, partage la même exaspération. « Depuis des années, nous vivons avec ce problème, et pourtant rien n’a été fait pour y remédier. Plusieurs maires se sont succédé à la tête de notre commune, mais le problème demeure. Nous pensons que la solution serait d’installer des canaux d’évacuation efficaces pour drainer ces eaux stagnantes et permettre aux familles d’enterrer leurs proches dans la dignité. Sinon, il faudra envisager sérieusement de délocaliser le cimetière vers un site plus approprié », propose-t-elle.
Face à cette situation critique, les habitants de Keur Maloum Diaw sont unanimes : le cimetière doit être délocalisé vers un site plus sec et mieux adapté. Ils interpellent les autorités locales, ainsi que les responsables de la mairie de Kaolack, pour qu’une solution durable soit trouvée. Selon eux, cette situation qui dure depuis trop longtemps nécessite une intervention urgente et des mesures concrètes.
La délocalisation du cimetière apparaît comme une option viable pour mettre fin à ces inondations récurrentes qui bafouent le respect dû aux défunts et plongent les familles dans une détresse psychologique profonde. Cependant, cela nécessite une volonté politique forte et des moyens financiers adéquats pour identifier un nouveau site, aménager les infrastructures nécessaires et transférer dignement les dépouilles vers ce nouveau lieu de repos.
En attendant une réponse des autorités, les habitants de Keur Maloum Diaw continuent de subir cette situation avec amertume, espérant qu’un jour, leurs appels à l’aide seront enfin entendus. La situation du cimetière de Keur Maloum Diaw n’est pas seulement un problème local, mais aussi un enjeu de santé publique et de respect des droits des citoyens à enterrer leurs morts dans des conditions dignes. Il est temps que des actions concrètes soient entreprises pour résoudre définitivement ce problème.
Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack
Ce dimanche, un nouveau parti politique a été lancé sur la scène politique sénégalaise : le Mouvement R-LES RÉPUBLICAINS. Fondé par Mouhamadou Moustapha Mané, ce parti se positionne clairement dans l’opposition, en réponse à ce qu’il considère comme des échecs du président du parti Pastef, Ousmane Sonko.
Lors de la déclaration officielle, Mané a exprimé sa déception face à la gestion du pays par Sonko, notamment concernant l’émigration clandestine, qui continue de pousser de nombreux jeunes Sénégalais à risquer leur vie. Il accuse Sonko de n’avoir pas tenu ses promesses électorales et d’avoir déçu une grande partie de la jeunesse sénégalaise.
Mané a adressé une lettre ouverte à Ousmane Sonko, qui est également Premier ministre, pour exprimer son désaccord. Il a fermement décliné l’invitation de Sonko à participer à des rassemblements populaires qu’il qualifie de « gatssa gatssa, » en référence aux réunions politiques souvent animées par des discours passionnés. Selon Mané, cette approche n’apporte rien de constructif et ne répond pas aux besoins réels du peuple sénégalais.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS critique sévèrement l’attitude de Sonko, qu’il accuse de favoriser un climat de désordre plutôt que de s’attaquer aux véritables défis du pays. Mané rappelle que le Sénégal est une nation de paix, où les valeurs de respect, de dialogue, et de raison doivent prédominer. Il rejette toute forme de violence et refuse de voir la société sénégalaise sombrer dans la médiocrité.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS a également soulevé plusieurs questions critiques à l’attention du président Sonko et de son gouvernement. Parmi ces préoccupations figurent le retard dans la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre, la gestion de la sécurité nationale, et les réformes économiques en cours.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS s’interroge également sur la gestion des finances publiques, notamment les emprunts massifs effectués par l’État malgré un déficit budgétaire déjà préoccupant. Ils demandent des éclaircissements sur les mesures prises pour résoudre les scandales de corruption qui ont marqué la vie politique sénégalaise ces dernières années.
Ce nouveau parti appelle à une gestion plus transparente et à une véritable prise en compte des besoins des citoyens. Ils espèrent obtenir des réponses du gouvernement dans les plus brefs délais, tout en se préparant à jouer le rôle d’une opposition vigilante et constructive.
Le mouvement R-LES RÉPUBLICAINS se veut une force politique distincte, qui propose des solutions pragmatiques et rejette toute forme de radicalisation. Ils se présentent comme une alternative crédible, déterminée à défendre les intérêts du peuple sénégalais avec responsabilité et rigueur.
Fatoumata BA
A Messieurs les nouveaux gouvernants
Notamment, MM Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, Premier ministre et président de parti politique
Nous, membres du mouvement politique R-Les Républicains, guidés par le souci de préserver l’unité de la Nation et les piliers de la République tels que les définit la Constitution, nous nous voyons contraints de vous adresser cette lettre ouverte.
Comme l’a si bien dit l’initiateur du Plan Sénégal émergent, PSE, qui a définitivement placé le pays sur les rampes de l’émergence, « nous sommes parce que le Sénégal est ».
Comme l’a si bien suggéré M. Le Premier ministre Ousmane Sonko, sous d’autres cieux, nous nous refusons de réclamer nos droits de citoyens sénégalais à travers l’émotion. Cela se ferait aux dépens de cette raison qui nous pousse à scruter l’horizon avec l’espoir d’entrevoir un début de soupçon de mirage qui nous aurait rassurés.
Le cap que vous faites emprunter au navire Sunugal ne nous rassure pas.
Monsieur le Premier ministre, la contradiction résultant de votre show à l’esplanade du Grand Théâtre exhortant les jeunes à relever le niveau du débat à travers des arguments, suivi de votre appel au « Gatsa Gatsa » devant vos « meilleurs artistes » nous laisse perplexes.
Vous êtes allé jusqu’à traiter les membres de l’opposition de « tapettes » incapables faire face aux grenades lacrymogènes.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi sous les effluves de bonnes senteurs maternelles, gravées dans sa mémoire olfactive.
D’où son allergie aux odeurs acres de vos lacrymos.
Monsieur le président de parti, le Sénégalais authentique est né et a grandi avec les douces caresses et les berceuses de sa maman.
D’où son allergie à la matraque et la bastonnade.
Monsieur le président de parti, nous déclinons poliment votre invitation au « Gatsa Gatsa », qui illustrerait la sentence senghorienne qui voudrait que l’émotion soit nègre tandis que la raison serait hellène.
Le chaos dans lequel vous semblez vous complaire n’est absolument pas notre environnement naturel.
Monsieur le président de parti, nous refusons l’ensauvagement et l’abrutissement de la société sénégalaise, tout comme le culte de la médiocrité.
Le Sénégalais est par essence un être magnifique doté de raison.
Monsieur le Premier ministre, président de parti, les Sénégalais ont besoin de réponses aux questions des représentants du peuple, faute de DPG, comme à celle de la presse qui crie à la tentative de musellement et au port d’œillères.
Raison pour laquelle, nous autres, R-Les Républicains, nous interrogeons à travers le questionnaire ci-joint, adressé au président de la République et au Premier ministre également président du parti politique Pastef.
Veuillez croire, messieurs les nouveaux gouvernants, à nos angoisses républicaines.
Très respectueusement,
Cette liste de questions recueillies auprès de la population est loin d’être exhaustive. Le Mouvement R-Les Républicains espère une réponse diligente à cette présente pour en informer les requérants.
1) Monsieur le Président de la République, lors de votre prestation de serment du 03 avril 2024, vous avez juré de remplir fidèlement les charges inhérentes à votre fonction. Que répondez-vous aux allusions faites sur une « confusion de rôles » au sommet de l’Etat ?
2) Vous avez juré de défendre l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale. Quelle réponse donnez-vous à l’interpellation qui vous a été servie par des indépendantistes qui font flotter leur drapeau sur une partie du territoire national ?
3) Vous avez juré d’observer et de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes vos forces à défendre les institutions constitutionnelles. Pourquoi ne pas faire respecter une disposition précise de la Constitution donnant injonction au Premier Ministre de faire sa Déclaration de Politique Générale après sa nomination ? Pourquoi n’avoir pas donné suite à la lettre du Président de l’Assemblée Nationale allant dans ce sens ?
4) Monsieur le Premier Ministre, quelle est votre position par rapport à la loi d’amnistie au regard des nombreuses victimes et aux dégâts matériels et moraux observés entre 2021 et 2023 ? Envisagez-vous de faire voter une loi abrogation pour que justice soit rendue aux familles éplorées ?
5) Monsieur le Premier Ministre lors de votre sortie à l’esplanade du Grand Théâtre, vous y affirmiez que vous déteniez tous les dossiers sur votre bureau et que vous les soumettriez à la justice une fois cette dernière nettoyée. Quand comptez-vous les rouvrir sans omettre tous les dossiers chauds qui ont secoué le pays entre 2021 et 2023 ?
6) Dans le cadre du Jub Jubanti, quels sont les critères du choix de JP MORGAN, le montant des commissions ainsi que les taux de change ?
7) Comment justifier le prolongement du contrat DakarNav ?
8) Pourquoi un emprunt de plus de mille milliards alors que le déficit budgétaire est de 840 milliards ?
9) Le Président, dans une interview, parle de réallocation de fonds. Qu’en est-il de la loi de finances rectificative ?
10) Quelles mesures avez-vous prises pour édifier les Sénégalais sur le scandale de l’ONAS ?
11) Pourquoi la publication du rapport d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2024 n’est-elle pas effective ?
12) M. le Premier ministre, après correction du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale êtes-vous prêt à faire votre Déclaration de Politique Générale ?
13) Que répondez-vous à l’allusion selon laquelle nous assistons à l’élaboration d’un « état pastéfien » voire un « sonkoland » ?
14) Vous avez conservé la quasi-totalité des agences et directions : sommes-nous en train d’assister à un « grand remplacement » lorsqu’on remarque que c’est uniquement le personnel qui est en train d’être recyclé au profit des défenseurs du « projet » ?
15) 700 pères et mères de famille envoyés au chômage au port autonome de Dakar. Qu’en est-il de vos promesses d’emplois ?
16) Pourquoi avoir suspendu les bourses familiales ?
MOUVEMENT R-LES RÉPUBLICAINS
Dans un contexte marqué par une montée inquiétante de la criminalité, la Direction de la Sécurité publique (DSP) de la Police nationale a mené une vaste opération de sécurisation à travers tout le territoire national. Cette initiative, qui a mobilisé les forces de police dans les zones considérées comme criminogènes, visait à renforcer la sécurité et à réduire le sentiment d’insécurité qui gagne les populations.
L’opération, qui s’est déroulée dans la nuit du samedi au dimanche, a permis aux forces de l’ordre de procéder à l’interpellation de 424 individus pour divers délits. Parmi eux, 96 personnes ont été arrêtées pour ivresse publique et manifeste, un comportement qui, en plus d’être illégal, constitue un facteur aggravant d’autres types de délits. Par ailleurs, 17 autres individus ont été interpellés pour nécessités d’enquête, suggérant leur implication potentielle dans des affaires en cours ou dans des activités suspectes.
La lutte contre la drogue a également été au cœur de cette opération, avec l’arrestation de huit personnes pour détention et usage de chanvre indien, tandis que deux autres individus ont été appréhendés pour offre et cession de cette même substance. Deux autres individus ont été arrêtés pour détention de haschich, renforçant ainsi la vigilance des autorités face à la circulation de drogues sur le territoire. En outre, quatre personnes ont été interpellées pour usage de produit cellulosique, un fléau qui commence à prendre de l’ampleur dans certaines régions.
La liste des interpellations ne s’arrête pas là. Un individu a été arrêté pour destruction de biens appartenant à autrui, un autre pour violence à ascendant, et trois personnes pour coups et blessures volontaires, des délits qui témoignent de la violence qui gangrène certains foyers et quartiers. Deux autres personnes ont été interpellées pour conduite en état d’ébriété, un comportement irresponsable qui met en danger la vie des usagers de la route. De plus, deux individus ont été arrêtés pour association de malfaiteurs, une infraction qui révèle l’organisation croissante des réseaux criminels. Un autre individu a été appréhendé pour vol en réunion, un acte qui implique la complicité d’autres personnes, et un dernier pour vol avec violence.
En parallèle à ces arrestations, les forces de l’ordre ont également sévi contre les infractions routières, mettant en fourrière 57 véhicules et 37 motos. Ces mises en fourrière ont été motivées par diverses infractions routières, allant de l’absence de documents réglementaires à des conduites dangereuses, en passant par des véhicules en mauvais état mécanique.
En parallèle à ces arrestations, les forces de l’ordre ont également sévi contre les infractions routières, mettant en fourrière 57 véhicules et 37 motos. Ces mises en fourrière ont été motivées par diverses infractions routières, allant de l’absence de documents réglementaires à des conduites dangereuses, en passant par des véhicules en mauvais état mécanique.
Cette opération de grande envergure témoigne de la détermination des forces de l’ordre à rétablir l’ordre et à garantir la sécurité des citoyens sur l’ensemble du territoire. Cependant, elle met également en lumière l’ampleur du défi que représentent les diverses formes de criminalité et de délinquance qui continuent de proliférer. La mobilisation des forces de police et l’intensification des opérations de sécurisation semblent être les seules réponses possibles face à cette recrudescence de la criminalité, en attendant des solutions plus durables sur le plan social et économique.
Le 31 août 2024, la commission des lois de l’Assemblée nationale a opposé un refus catégorique au projet de loi visant à dissoudre le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY), majoritaires au sein de la commission, ont voté contre cette dissolution, avec 16 voix contre et 14 pour.
Ce rejet constitue un premier revers significatif pour le pouvoir en place qui cherche à réduire les coûts budgétaires associés à ces institutions. La décision finale sur cette question sera prise lors de la plénière prévue pour lundi prochain.
Le président de la République, qui pourrait dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre selon le feu vert du Conseil constitutionnel, détient une épée de Damoclès qui pourrait potentiellement influencer les débats et les votes futurs. Cette situation complexe laisse entrevoir un bras de fer politique intense dans les semaines à venir.
Le pont de Diamel, crucial pour relier Daande Maayo Nord à Matam, a été fermé en raison d’un risque imminent d’affaissement, laissant la région coupée du reste du pays. Cette fermeture s’ajoute à celle du pont de Ndouloumadji, entraînant une dépendance accrue aux moyens de déplacement de fortune : les pirogues.
Le dimanche 25 août dernier, le pont de Diamel, reliant le Daande Maayo Nord à Matam, a été fermé en raison d’un risque imminent d’effondrement. Cette décision a eu pour effet d’isoler complètement cette partie de la région du reste du pays, aggravant la situation pour les milliers de foyers qui y résident. Cette fermeture est d’autant plus problématique que le pont de Ndouloumadji, situé à proximité, est également hors service depuis la fin de la saison des pluies.L’isolement de cette région a des répercussions économiques et sociales sévères. L’absence de ponts fonctionnels a contraint les habitants à utiliser des pirogues pour toutes les activités essentielles, y compris les évacuations sanitaires et le transport de marchandises. Cette situation a conduit à un tragique accident le lundi précédent à Thioubalel Nabadji, un village de la commune de Nabadji Civol. Une pirogue, transportant plusieurs personnes, a percuté un pylône non balisé au milieu du fleuve, entraînant la mort de cinq personnes.
Dans ce contexte, Thierno Alassane Sall, leader du parti République des Valeurs, a dénoncé la gestion des fonds publics. « L’argent mal acquis des régimes passés aurait dû être investi à sortir les Sénégalais de ces situations nombreuses du Nord au Sud du pays », peste le leader de la République des Valeurs.
Il ajoute : « Tant qu’il restera un Sénégalais abandonné dans la souffrance, la soif ou l’obscurité, je continuerai à dénoncer ceux qui, aujourd’hui comme hier, se nourrissent des larmes et de la sueur des plus pauvres ».
EXPERTISE DU POLYTECHNICIEN MAMADOU DIAGNE
À première vue, d’après l’ingénieur polytechnicien Mamadou Diagne qui s’est rendu sur place mardi dernier, c’est le bout de l’ouvrage, à la sortie vers le village de Diamel, qui a été endommagé par la crue du fleuve.
En fait, c’est le fleuve qui est sorti de ses lits mineurs et moyens pour dépasser les limites du pont en béton. La pression de l’eau a donc emporté une partie du bout de l’ouvrage en endiguement latéritique. Pour le moment, le tablier en béton du pont n’est pas endommagé.
Le natif de Matam trouve ainsi que le pont est fermé à juste raison à la circulation, sauf pour les piétons et les engins à deux roues.
Toutefois, avec la fermeture de ce pont de Diamel après celui de Ndouloumadji, constate-t-il, il y a quelques mois, c’est tout le Daande Maayo Nord de la région de Matam, une presqu’île de plus de 70 km de long qui est redevenu enclavé.
APPUI DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE
Ce vendredi, les autorités administratives ont pris des mesures drastiques pour renforcer la sécurité des usagers du bras du fleuve Diamel, suite au tragique chavirement de la pirogue énoncé plus haut. Lors de cette visite sur le site de l’accident, le sous-préfet de l’arrondissement de Ogo, Birahim Fall, a annoncé la mise en place de mesures concrètes pour éviter de nouveaux drames. La direction régionale des infrastructures a ainsi fourni 20 gilets de sauvetage pour garantir la sécurité des personnes traversant le fleuve. Un bac, récemment installé sur place, facilite désormais la traversée en toute sécurité, avec un personnel qualifié pour gérer les opérations.
Le sous-préfet a insisté sur l’obligation du port du gilet de sauvetage pour tous les usagers du fleuve. Une équipe de surveillance sera déployée sur les lieux pour s’assurer du respect strict de cette mesure.
La Dakaroise
Au nombre de sept, les institutions de la République du Sénégal sont :
Tout se passe, dans cette configuration, comme si le législateur sénégalais, parmi les meilleurs au monde, forçait – c’est d’ailleurs le cas – l’équilibre dans sa conception et sa décision informées en trouvant, à chacune des trois premières institutions, l’organe consultatif qui lui correspond vraiment pour consacrer l’équilibre intra-institutionnel (interne aux institutions) et inter-institutionnel (entre les institutions). La cinquième institution consultative pour la première, la sixième pour la deuxième et la septième pour la troisième. Sans préjudice évidemment pour le pouvoir judiciaire dont l’intervention permet de rétablir un équilibre rompu.
Pour autant, l’équilibre n’en est pas un tant qu’il n’est pas stable. Reste donc à savoir ce qui, dans la distribution des rôles à trois conseils consultatifs, fait que le législateur sénégalais, de renommée mondiale, ne s’est pas trompé dans la recherche de la stabilité dont les institutions de la République, dans les dénominations et les attributions qui leur correspondent, sont le ferment durable pour le développement économique et social du Sénégal.
La stabilité par les textes
Que vous soyez hommes ou femmes politiques, que vous soyez de l’opposition ou de la majorité, que vous soyez polis ou impolis, que vous vous preniez pour ce que vous êtes ou pour ce que vous n’êtes pas, que vous ayez pour argument la violence ou la négociation, que vous soyez idéologues ou pragmatiques, etc., vous ne comprendrez rien à la stabilité par les textes grâce auxquels les institutions de la République assurent la stabilité de leur propre équilibre tant vous n’y êtes pas formés par un spécialiste de niveau doctoral qui en a fait un sacerdoce à force de se mêler de ce qui le regarde ou ne le regarde pas.
La manière dont les textes que les institutions de la République se partagent pour assurer la stabilité de leur équilibre est empruntée à l’analyse de contenu du discours politique qui n’est ni plus ni moins qu’un texte politique. Pour l’exemple, prenons les discours officiels du Président de la République portant sur une thématique dont les variables et les invariants sont pour l’essentiel connus. Pour la crédibilité du Président dans l’opinion plutôt critique, les préposés à la conception et à la rédaction des discours présidentiels concernés doivent se convaincre de leur stabilité intratextuelle. Cela veut dire que le chef de l’État ne change pas d’avis sur la même thématique à chaque discours indépendamment de la fréquence de la prise de parole présidentielle sur la thématique. L’instabilité intratextuelle signifie un changement de vocabulaire sans changement de thématique à telle enseigne qu’à la longue tout le monde se demande à quel saint se vouer dans divers domaines (éducation, santé, agriculture, industrie, etc.). Une telle instabilité n’est permise que lorsque les rédacteurs tiennent compte des humeurs d’une ou de plusieurs institutions partenaires.
Quid de la stabilité intertextuelle ? Elle veut simplement dire qu’en dépit de la diversité des thématiques centrales abordées par le même locuteur lors de ses interventions, tout ce qui, à titre d’exemple, se rapporte à l’éducation reste inchangée jusqu’à ce qu’un organe délibératif ou consultatif en décide autrement et en informe le locuteur par l’intermédiaire de ses collaborateurs. Autrement, l’instabilité intertextuelle constatée déteint sur l’image du locuteur déconnecté de la vie des institutions et du pays.
Avis du CESE
Invité, dès mai 2017, à «mener une réflexion anticipative sur les modalités d’une gestion durable de nos ressources naturelles, en particulier le gaz et le pétrole», le Conseil économique, social et environnemental (CESE) adressa au chef de l’État l’Avis n° 2017-06 qu’il adopta lors de la séance du 20 novembre 2017.
Les «échanges larges et ouverts avec les populations et les acteurs professionnels sur toutes les problématiques liées à la découverte du pétrole et du gaz dans notre pays», la rigueur dans le travail de documentation de la Commission Ad Hoc du CESE chargée de la préparation du projet d’avis et l’Avis lui-même font écho à la stratégie du Sénégal basée sur une approche prudente. En même temps, ledit avis eut surtout l’avantage de montrer à celles et ceux qui prendront le temps de s’en imprégner qu’une approche simpliste ou rentière d’un dossier complexe comme celui des gisements de pétrole et de gaz préfigure «la malédiction du pétrole». Au lieu de cela, la Présidente du Conseil économique, social et environnemental proposa «un dispositif rigoureux de transparence et de bonne gouvernance» qui, au plan international, s’inspire des orientations de «la gouvernance du secteur des hydrocarbures» et de «l’utilisation des revenus tirés du pétrole et du gaz» par des pays producteurs reconnus pour leur réussite dans ce domaine. Au plan national, le dispositif tient compte de l’environnement (perfectible) des hydrocarbures en jetant un coup de projecteur sur la législation en vigueur, l’organisation du secteur, les contrats signés par l’Etat du Sénégal, les risques environnementaux et la formation aux métiers du pétrole et du gaz. En s’appuyant sur les simulations du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, le dispositif du Conseil insiste enfin sur les opportunités de financement des politiques publiques en cas d’utilisation efficiente des Ressources financières générées par le pétrole et le gaz (RPG). Pour la période 2022-2035, lesdites simulations donnent des indications importantes sur la croissance économique (voir tableau ci-dessous) qui dépasse le taux de 7,5 % prévu par le PSE.
Sur la même période, la pression fiscale moyenne passerait de 23,4 % à 28,6 % et 211 000 emplois seraient créés chaque année.
Le tour de la question a permis au Conseil de faire des recommandations idoines sur :
Les recommandations importantes, consignées dans l’Avis n° 2017-06 du CESE, constituèrent, avant l’heure, un encouragement de sa présidente, Madame Aminata Tall, au dialogue auquel participèrent, le 12 juin 2018, les professionnels du secteur des hydrocarbures, les élus, les partenaires sociaux, les organisations de la société civile, des responsables politiques, un grand nombre de personnalités indépendantes et de citoyens mus par l’intérêt général.
C’était le prix à payer pour une approche on ne peut plus prudente du maniement des deux accélérateurs nouveaux (le pétrole et le gaz). L’accélération ne saurait donc être une fuite en avant de rentiers d’un autre âge. C’est une rationalité socio-économique qui fait écho à notre loi fondamentale. C’est que nous avons tous l’obligation – le Président de la République le premier – de nous conformer à la Constitution qui, en son article 25-1, dispose que «(…)l’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables».
Il ressort de tout ce qui précède que le législateur sénégalais a fait et très bien fait le boulot institutionnel sur lequel il avait été attendu et les équilibres auxquels il est parvenu dans sa mission d’intérêt général font que la commission spéciale, installée le 19 août 2024 par Ousmane Sonko et chargée, entre autres, de l’examen et de la renégociation des contrats pétroliers et gaziers est en retard de sept ans déjà sur l’Avis n°2017-06 du CESE. Ladite commission, tel un dissolvant puissant, préfigura, elle, la dissolution de l’organe consultatif annoncée par le chef de l’État. Qui disait encore que le PR travaille sous la dictée du PM ?
A.A.DIOP
La Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE) a publié son analyse pour le mois de juin 2024, montrant une dégradation du climat des affaires de 0,9 point par rapport à mai 2024.
La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) fait à la fin de chaque mois une analyse basée sur un diagnostic conjoncturel des principaux indicateurs de l’activité économique. Au mois de juin, il a été noté une dégradation du climat des affaires.
A fin juin 2024, l’emploi salarié du secteur moderne s’est replié de 3,9%, en variation mensuelle, sous l’effet de la baisse des effectifs dans le secondaire (-6,2%) et le tertiaire (-1,0%). En détail, l’emploi a diminué dans les industries (-6,7%), les BTP (-3,1%), les services (-1,0%) et le commerce (-0,9%).
Sur une base annuelle, les effectifs du secteur moderne ont légèrement augmenté de 0,7%, au mois de juin 2024, en raison des gains nets d’emplois dans le secondaire (+0,5%) et le tertiaire (+1,0%), particulièrement dans les industries (+1,4%) et le commerce (+7,8%). Par contre, l’emploi a baissé dans les BTP (-4,3%) et les services (-0,7%).
AVIS DU PATRONAT DES SECTEURS SECONDAIRE ET TERTIAIRE
L’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a fléchi de 0,9 point par rapport à mai 2024.
Dans le sous-secteur de l’industrie, les contraintes liées à l’activité soulevées par les interrogés sont la concurrence jugée déloyale (42%), le recouvrement difficile des créances (36%), la demande (36%), l’approvisionnement difficile en matières premières (28%) et la fiscalité (14%). En variation mensuelle, le climat des affaires du sous-secteur s’est légèrement amélioré de 0,5 point en liaison avec l’orientation positive des opinions des industriels sur les stocks de produits finis et les perspectives des carnets de commandes.
S’agissant du sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les difficultés relevées sont le recouvrement des créances (86%), la fiscalité (71%), la concurrence supposée déloyale (43%), l’insuffisance de la demande (43%), l’accès difficile au foncier (29%), la « corruption et fraude » (29%) et le coût des intrants (29%). Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires a gagné 1,1 point, en relation avec l’optimisme des entrepreneurs par rapport aux commandes attendues.
Au titre des services, les prestataires ont majoritairement cité la concurrence (50%), le recouvrement des créances (40%), la demande (40%), la fiscalité (30%), la corruption et fraude (10%) et l’accès au crédit (10%) comme principales entraves à l’activité. En rythme mensuel, l’indicateur de ce sous-secteur s’est détérioré de 2,3 points, suite au pessimisme des prestataires relativement aux tarifs appliqués, aux commandes et au chiffre d’affaires.
Concernant le commerce, les contraintes observées par les interviewés sont la demande (71%), la concurrence jugée déloyale (57%), le recouvrement des créances (57%), les difficultés d’approvisionnement de marchandises (43%), la fiscalité (29%) et l’accès aux crédit (29%). En variation mensuelle, le climat des affaires du sous-secteur s’est renforcé de 0,7 point, reflétant l’opinion favorable des commerçants sur le chiffre d’affaires (réalisé et prévu) et les commandes.
La Dakaroise
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a désormais les mains libres pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 12 septembre, après avoir obtenu l’approbation tant attendue du Conseil constitutionnel. Cette décision marque un tournant décisif dans l’agenda politique du chef de l’État, qui a dû faire face à une législature dominée par une majorité parlementaire hostile, héritée de l’ère de son prédécesseur, Macky Sall.
Depuis son élection à la magistrature suprême, Bassirou Diomaye Faye n’a eu de cesse de se heurter à une Assemblée nationale composée majoritairement de députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Cette situation a rendu la gouvernance complexe, limitant considérablement la marge de manœuvre du Président pour impulser les réformes nécessaires à son programme politique.
En effet, la relation tendue entre l’exécutif et le législatif a paralysé l’adoption de certaines réformes majeures, freinant ainsi l’application des promesses électorales de Diomaye Faye. Parmi ces réformes figure la révision du code électoral, un sujet épineux qui divise profondément la classe politique sénégalaise. De plus, des initiatives en matière de politique sociale et économique, censées renforcer la justice sociale et dynamiser l’économie nationale, se sont heurtées à l’opposition farouche de cette majorité parlementaire.
La décision du Conseil constitutionnel de permettre au Président de dissoudre l’Assemblée nationale est donc perçue comme une bouffée d’air frais par ses partisans. Elle ouvre la voie à l’organisation de nouvelles élections législatives, qui pourraient potentiellement remodeler le paysage politique et permettre à Diomaye Faye de gouverner avec une assemblée plus favorable à ses orientations.
Toutefois, cette dissolution, si elle se concrétise, ne manquera pas de susciter des réactions vives au sein de l’opposition. Les députés de Benno Bokk Yaakaar, fidèles à l’ancien Président Macky Sall, pourraient voir cette décision comme une tentative de mainmise sur le pouvoir législatif, et non comme une volonté de créer un espace de collaboration plus harmonieux entre les deux branches du gouvernement.
En attendant, les regards sont tournés vers le 12 septembre, date à partir de laquelle le Président Bassirou Diomaye Faye pourra, s’il le souhaite, dissoudre l’Assemblée nationale. Cette étape cruciale pourrait bien redessiner les contours du pouvoir au Sénégal et offrir à Diomaye Faye la possibilité de mener à bien les réformes qu’il juge indispensables pour l’avenir du pays.
Les semaines à venir s’annoncent donc décisives pour le Sénégal, alors que le pays s’apprête peut-être à vivre une nouvelle séquence politique majeure. Le sort de l’Assemblée nationale est suspendu aux décisions du Président, qui devra peser le pour et le contre avant de prendre une décision qui pourrait marquer un tournant historique dans sa présidence.
Pour Thierno Bocoum, la convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire par le président Bassirou Diomaye Faye cache un dessein peu reluisant.
Si l’objectif officiel est de discuter et de voter la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), le leader de AGIR pense plutôt que le chef de l’Etat souhaite légitimer la dissolution de l’Assemblée nationale, si la majorité vote « non ». Voici l’intégralité de sa publication.
« Session extraordinaire convoquée par le Président de la République : une démarche qui frise l’enfantillage
La suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) hautement souhaité est envisagée par le Président de la République dans le contexte actuel en décidant de convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août 2024.
Chercher à introduire une réforme constitutionnelle tout en étant sûr de ne pas avoir la majorité requise si les divergences sur la question évoquée sont assumées, est une triste manière de jouer aux enfantillages avec les institutions de la République et d’exposer une stratégie politicienne de bas étage.
Le but : compter sur le rejet de la loi pour mieux se positionner dans l’optique d’une dissolution prochaine de l’Assemblee nationale.
RI DI CU LE !
Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas alors introduire les autres réformes constitutionnelles envisagées et ainsi faire d’une pierre plusieurs coups ?
Les réformes attendues ne manquent pas et pouvaient être introduites dès leur arrivée au pouvoir, sans perdre du temps, si l’idée de tout soumettre à l’Assemblee nationale actuelle était une option sérieuse.
La République pouvait se passer de ce jeu de dupe à l’heure où de nombreuses attentes des populations demeurent sans suite.
À la place de la politique politicienne qui ne cesse d’occuper une place prépondérante dans la gestion de l’Etat, l’article 63 aurait pu servir à convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire pour les besoins de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre.
L’urgence c’est de décliner une vision claire aux sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue adopté en principe de gouvernance.
Si la volonté de réduire le train de vie de l’Etat était sérieuse, cela devait commencer par la suppression des agences reconduites et qui servent aujourd’hui à caser une clientèle politique.
Le décret de répartition des services de l’Etat aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’Etat en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée.
Nous rappelons au Président de la République, dans son envie soudaine de prendre des initiatives, que l’article 63 peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal.Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice.Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite.
Thierno BocoumPrésident AGIR »
L’enquête sur le double meurtre survenu à Pikine Technopole prend un tournant décisif avec l’arrestation de six suspects. Ces individus, Serigne S., Oumar G., Mamadou Lamine Diao alias Modou Lô, Assane D., Ousseynou D., et Nabou Lèye, seront déférés ce mardi au Parquet de Pikine-Guédiawaye, selon les informations révélées par le journal L’Observateur.
Les suspects sont loin d’être des inconnus pour les forces de l’ordre. La majorité d’entre eux sont des repris de justice, bien connus dans la banlieue de Dakar. Parmi eux, Oumar G. est un visage familier pour la police, ayant déjà été arrêté par le passé pour meurtre, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa récidive.
Selon les sources, ces individus opéraient en duos, formant une bande particulièrement soudée, ce qui a rendu leur traque d’autant plus complexe. Les autorités espèrent que leur déferrement au parquet permettra d’éclaircir les zones d’ombre autour de ce crime atroce qui a secoué la région de Pikine.
Les prochains jours seront déterminants pour la suite de cette affaire, alors que les enquêteurs poursuivent leur travail pour établir la pleine responsabilité de chacun dans ce drame. La population locale, encore sous le choc, attend avec impatience que justice soit rendue.
Le Sénégal est en passe de voir deux de ses institutions clés disparaître : le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a franchi une étape décisive en convoquant l’Assemblée nationale en session extraordinaire, prévue ce jeudi 29 août. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’examen d’un projet de loi visant la dissolution de ces deux institutions, une initiative qui découle directement de l’article 63 de la Constitution.
Cette démarche n’est pas une surprise pour ceux qui ont suivi de près les promesses électorales de Bassirou Diomaye Faye. En effet, la dissolution du CESE et du HCCT était l’une des principales promesses de campagne du candidat de Pastef lors de la dernière élection présidentielle. Pour lui, ces institutions représentent un coût trop élevé pour l’État et doivent être supprimées pour rationaliser les dépenses publiques.
Cependant, la question demeure : la majorité parlementaire facilitera-t-elle cette réforme majeure ? Le débat à l’Assemblée nationale sera déterminant, et les prochains jours seront cruciaux pour l’avenir institutionnel du Sénégal.
En parallèle, il est important de rappeler que le 7 août dernier, le président Faye a déjà pris une décision similaire en dissolvant la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), dirigée par Benoit Sambou. Cette série de réformes démontre la volonté du président de remanier en profondeur les institutions du pays.
Les Sénégalais attendent désormais avec impatience les résultats de cette session extraordinaire, qui pourraient bien marquer un tournant significatif dans l’organisation de l’État.
Le député Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (Apr), n’a pas mâché ses mots à l’égard d’Ousmane Sonko. Dans une déclaration percutante, il accuse le Premier ministre et leader de la nouvelle opposition d’avoir trompé les Sénégalais en leur promettant un rêve devenu finalement illusoire. Mbow suggère que Sonko pourrait bien être le leader le plus éphémère de l’histoire politique sénégalaise.
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, UN PEU DE RESPECT POUR LA RÉPUBLIQUE ET POUR LA FONCTION DE PREMIER MINISTRE…
Apparemment vous ignorez les notions de limites et de convenances républicaines en toute chose et en toute occasion. Dommage pour les hautes fonctions que vous occupez.
Vous nous revenez cette semaine en faisant ce que vous savez faire de mieux: parler, jouer à l’enfant terrible, perdre son temps à parodier, comme s’il n’y avait aucune urgence sur votre bureau. Le ton toujours prétentieux, vous nous annoncez cette semaine le retour du politicien.
Votre apparition aussi saugrenue qu’intempestive sur une chaîne de web Tv, entouré de ceux que vous appelez les « acteurs du projet », est simplement destinée à masquer le vide sidéral et bruyant qui caractérise votre conception de la gestion des affaires publiques. Les Sénégalais découvrent de jour en jour et depuis 5 mois que leur Premier ministre leur a vendu du rêve devenu futile fumée. Personne n’est plus dupe. Cette intrusion télévisée avait surtout l’utilité urgente de projeter un épais nuage sur la conférence de presse annoncée du ministre de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye qui a préféré sacrifier ses collaborateurs incapables de répondre aux questions que tout le monde se pose. Il vous fallait donc venir au secours de votre ministre empêtré depuis plus de 3 semaines dans un scandale qui renseigne sur l’imposture du mot d’ordre jubal, jubanti.
Nos concitoyens attendent du respect de votre part. Les plus âgés sont de plus en plus indisposés par vos abus de langage indignes de la fonction que vous occupez. C’est la première fois qu’un homme politique utilise des mots comme « tapettes », contre ses adversaires qui ont le mérite de refuser de verser dans les dérives connues de vous quand vous étiez dans l’opposition.
Si vous continuez à parler aux Sénégalais avec aussi peu d’égard à leur légendaire éducation et à leur dignité, vous risquez d’être le leader le plus éphémère de l’histoire du Sénégal. Votre arrogance, votre manque de culture républicaine vous perdront. Vous avez pris « le chemin le plus susceptible de vous perdre » parce que la République et l’état ne tolèrent pas les écarts de comportement et de langage. Vous l’apprendrez à vos dépens.
Vous n’avez rien à proposer d’autre aux Sénégalais que vos effets d’annonces, au lieu de travailler à remplir vos « solutions » d’un contenu concret.
Ne vous méprenez pas sur nous.
Nous continuerons à vous faire face d’homme à homme. Par contre nous avons beaucoup de respect pour les Sénégalais pour les épargner des injures, de la terreur et des propos diffamatoires. Nous nous battrons contre vous dans le respect de la République, de l’état, des lois et des règlements de notre pays.
Le Sénégal n’a pas commencé à exister avec vous, et il va continuer après vous et votre parti, qui vous croyez d’extraction quasi divine.
Dans cette Histoire politique que vous vous imaginez seul à incarner, vous devez savoir que l’APR a accédé au pouvoir après seulement 3 ans d’existence et que Macky Sall a gagné l’élection présidentielle dès sa première participation avec plus de 65%.
VOS MENACES NE FONT PEUR À PERSONNE. CEUX QUI VOUS DISENT LE CONTRAIRE VOUS TROMPENT.
Monsieur Ousmane Sonko, vous devez savoir que nous sommes bien éduqués et que nous connaissons l’état contrairement à vous qui démontrez chaque jour aux Sénégalais que vous n’êtes rien d’autre qu’un apprenti stagiaire. Soyez certains que cette peur que vous voulez instaurer dans ce pays va bientôt changer de camp. Les Sénégalais n’attendent que le moment propice pour se rappeler à vous. Et ce sera pour bientôt aux prochaines élections législatives.
Abdou MBOW
Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar
La Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal et frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, est en proie à une crise environnementale d’une gravité sans précédent. En 2024, plus de 800 sites d’orpaillage clandestins ont été recensés le long de la rivière, selon l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). Ce chiffre, en nette augmentation par rapport aux 600 sites identifiés en 2021, révèle l’ampleur de l’exploitation illégale de l’or, menée principalement par des groupes de Chinois et des orpailleurs traditionnels.
Ces activités minières illégales, caractérisées par l’utilisation de pelles mécaniques et de véhicules tout-terrain, se déroulent de part et d’autre de la frontière sénégalo-malienne. Selon Adama Ndiaye, président de l’association « Wassaton » pour la sauvegarde de la Falémé, les méthodes employées par les orpailleurs clandestins sont dévastatrices pour l’écosystème local. L’utilisation de produits chimiques toxiques, tels que le mercure et le cyanure, a gravement pollué la Falémé, rendant l’eau impropre à la consommation et menaçant la faune et la flore de la région.
Les conséquences de cette exploitation incontrôlée se font sentir bien au-delà de l’environnement. Moussa Danfakha, président du conseil départemental de Saraya, a exprimé sa profonde inquiétude quant aux répercussions sur les populations locales. La pollution de la Falémé a compromis les activités agricoles et maraîchères des communautés riveraines, privant ainsi des milliers de personnes de leurs moyens de subsistance. L’eau de la rivière, autrefois source de vie, est désormais inutilisable pour les cultures et l’élevage.
Conscientes de l’urgence de la situation, les autorités sénégalaises ont pris des mesures pour tenter de freiner la destruction de la Falémé. Le 18 juillet 2024, le Conseil des ministres a adopté un décret interdisant toutes les activités minières dans la zone de la Falémé pour une durée de trois ans. Cette interdiction vise à permettre une évaluation complète des dégâts environnementaux et à mettre en place des dispositifs de protection.
En complément, un cadre de concertation et de dialogue pour la dépollution de la Falémé a été créé à Kidira, dans la région de Tambacounda, le 7 août 2024. Ce cadre réunit les autorités locales, des représentants des communautés riveraines, et des membres du collectif « Sauvons la Falémé », tous engagés dans la protection de ce cours d’eau vital pour des milliers de personnes.
Cependant, la réussite de ces initiatives dépend fortement d’une collaboration étroite entre le Sénégal et le Mali. Le député-maire de Bembou, Mady Danfakha, a souligné l’importance d’une action concertée entre les deux pays pour lutter efficacement contre la pollution de la Falémé. Sans une coopération transfrontalière, la situation pourrait continuer de se détériorer, mettant en péril l’ensemble du bassin du fleuve Sénégal.
Un drame s’est produit lundi à Thioubalel Nabadji, un village de la commune de Nabadji Civol, dans la région de Matam. Cinq personnes sont portées disparues après le chavirement d’une pirogue sur un bras du fleuve Sénégal, selon les informations rapportées par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), citant une source sécuritaire.
L’accident a eu lieu alors que la pirogue transportait plusieurs personnes sur le fleuve Sénégal. Parmi les passagers, deux ont réussi à rejoindre la rive après le chavirement, échappant ainsi à une issue fatale. Cependant, les autres passagers, tous originaires de la commune de Nabadji Civol, n’ont pas eu la même chance. Le choc de l’embarcation contre une poutre d’un pont en construction serait à l’origine de cet incident tragique.
Suite à l’accident, un détachement de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, assisté par des pêcheurs locaux, s’est immédiatement mobilisé pour lancer des opérations de recherche. Ces efforts visent à retrouver les cinq jeunes portés disparus, dans l’espoir de les secourir ou de récupérer leurs corps. Les autorités locales et les proches des victimes suivent de près les opérations, tandis que la communauté reste sous le choc de cette tragédie.
Selon les témoignages des survivants, la pirogue aurait heurté une poutre du pont en construction, un ouvrage crucial pour relier Nabadji Civol, le chef-lieu de la commune, à la localité de Thioubalel Nabadji. Ce projet d’infrastructure, bien que vital pour la région, est désormais au cœur de questions concernant la sécurité des voies navigables locales et la prévention des accidents de ce type.
Cet accident met en lumière les risques associés à la navigation sur les fleuves, notamment lorsque des travaux d’infrastructure sont en cours. Les autorités locales pourraient être amenées à prendre des mesures pour assurer une meilleure sécurité autour des zones de construction, afin d’éviter de tels drames à l’avenir.
En attendant, les habitants de Nabadji Civol et des environs prient pour le retour des disparus et espèrent que les opérations de recherche aboutiront rapidement. Le chavirement de cette pirogue est un rappel tragique de la fragilité de la vie et de l’importance de la vigilance sur les cours d’eau, particulièrement dans des contextes où les infrastructures locales sont en développement.
Alors que les grandes vacances battent leur plein, les plages et les lieux de loisirs deviennent des espaces de prédilection pour les jeunes. Mais cette période estivale s’accompagne d’une préoccupation croissante : la consommation alarmante de drogues, en particulier de nouvelles substances synthétiques dangereuses, dont « Pète ton crâne » (PTC) et « Buddha Blue ». La Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab) tire la sonnette d’alarme et appelle à une intervention rapide des autorités pour contrer cette menace.
Selon un communiqué de la Listab, ces drogues sont de plus en plus présentes sur les plages et dans les restaurants, lieux où les jeunes se rassemblent pour se détendre et profiter de leurs vacances. Les produits du tabac, tels que la chicha et les cigarettes électroniques, servent de véhicules pour la consommation de ces substances nocives. Ces dispositifs, initialement conçus pour inhaler de la nicotine, sont désormais utilisés pour consommer des drogues plus puissantes, comme le chanvre indien en format liquide, la cocaïne, et des drogues de synthèse telles que « Pète ton crâne » et « Buddha Blue ».
Le « Buddha Blue » ou PTC, surnommé « Pète ton crâne », est une drogue de synthèse qui connaît une popularité inquiétante parmi les jeunes. Vendue sous forme de liquide à inhaler dans les cigarettes électroniques, cette substance provoque des effets rapides et souvent violents, qui varient d’une personne à l’autre. Le risque d’overdose est bien réel, et les conséquences peuvent être fatales. La Listab souligne que cette drogue est responsable d’une augmentation significative de la violence chez les jeunes de moins de 30 ans, entraînant des agressions et même des meurtres presque quotidiens.
La situation est d’autant plus préoccupante que l’industrie du tabac et des drogues cible délibérément les jeunes, cherchant à créer une nouvelle génération de personnes dépendantes. Cette stratégie de marché, combinée à l’accessibilité croissante de ces substances, pose un grave danger pour la santé publique.
La Listab exprime également son inquiétude face à la lenteur de la mise en œuvre du nouveau projet de loi visant à interdire la consommation de ces produits nocifs. Bien que ce projet de loi ait été adopté en décembre dernier par le Secrétariat général du gouvernement, il n’a toujours pas été présenté en Conseil des ministres. Ce retard risque d’aggraver la situation et de compliquer les efforts pour freiner la consommation croissante de ces substances dangereuses.
L’organisation appelle les nouvelles autorités à faire de la lutte contre le tabagisme et la consommation de drogues une priorité absolue. Une action rapide et décisive est nécessaire pour protéger la jeunesse et endiguer la propagation de ces substances toxiques. Alors que les plages continuent d’attirer des foules de jeunes en quête de détente, il est impératif que des mesures soient prises pour garantir leur sécurité et leur bien-être.
Trois individus sont actuellement détenus au tribunal de Dakar, suite à leur arrestation par la Division des investigations criminelles (DIC) pour “faux et usage de faux sur un document administratif“, “usurpation de fonction“, et “escroquerie“. Les suspects, Serigne Mbaye, Safiétou Sy, El Hadj Mamadou Diallo, et Aly Bamanka, auraient fabriqué un cachet de la Primature et imité la signature de l’opposant politique Ousmane Sonko pour obtenir des audiences auprès d’autorités étrangères.
Selon les sources, ces individus ont réussi à obtenir une audience avec le Premier ministre de Libye en utilisant ces faux documents. Alertés par le Premier ministre libyen, les services sénégalais ont rapidement agi, ce qui a conduit à l’arrestation des suspects alors qu’ils se préparaient à se rendre dans un autre pays africain.
Après avoir été entendus par les services du commissaire Adramé Sarr, les suspects ont été déférés au parquet ce lundi et attendent leur passage devant le procureur de la République.
Qu’il nous soit permis, d’emblée, de donner, comme références, les sénégalaises et sénégalais qui, il y a quasi soixante six ans (66 ans), jour pour jour, avaient jeté les bases de l’indépendance de notre cher pays. En effet, leur courage et leur abnégation, adossés à leur intelligence politique, furent capitaux dans leur légendaire opposition au Général De GAULLE, le 26 août 1958, à la mythique place Protêt, devenue la fabuleuse place de l’Indépendance, à Dakar. Connus sous le vocable de « Porteurs de pancartes », ces dignes filles et fils du Sénégal, dont feu Maître Mbaye Jacques DIOP, ancien Député-Maire de la ville de Rufisque, avaient été les porte-étendards de la démocratie et de la citoyenneté. À ce titre, force est de reconnaître qu’ils méritent bien d’être élevés au rang de modèles pour les générations présentes et futures. Avouons-le, sans ambages, la politique se fait avec lucidité, humilité et pragmatisme. En politique, rien n’est figé, tout est mobile et les réalités changent d’un moment à l’autre. Osons le dire, en politique, la vérité est en perpétuel mouvement. Cela pose d’ailleurs la problématique de la « VAR » dont l’utilisation semble parfois abusive et inappropriée. Nous y reviendrons prochainement, In Shaa ALLAHOU. En attendant, il faut retenir que l’art de gérer les affaires de la Cité requiert un minimum d’originalité dans l’approche, la conception et la démarche.
De ce fait, à vouloir, coûte que coûte, exister politiquement, on finit, généralement, par altérer sa propre existence ou par perdre son équilibre avant même d’atteindre l’essence de la vie politique. Malheureusement, certaines sorties, désagréables et dommageables, semblent étayer cette assertion. C’est dire qu’un acteur politique est appelé à se réinventer en permanence et surtout, à tenir compte du cadre spatio-temporel, à savoir, la situation d’énonciation et le contexte d’exécution d’un acte. En d’autres termes, il est important de savoir quand et où s’exprimer. C’est un truisme que de dire qu’on ne parle pas pour parler, on parle pour être écouté et entendu. De même, on n’écrit pas pour écrire, on écrit pour être lu et compris. Concrètement, on communique quand l’opportunité s’impose. Un discours, quel qu’il soit, doit être construit, structuré autour d’objectifs bien définis en ayant en ligne de mire un public bien identifié. À ce sujet, une question se pose: Le public sénégalais, composé de citoyennes et de citoyens attachés aux valeurs républicaines et aux traditions de bienséance, a-t-il besoin de discours irrévérencieux, blessants voire outrageants ? Non assurément, pour la simple raison que nous appartenons à une société qui bannit l’arrogance, la vanité et l’offense. Sous ce rapport, l’on ne gagnerait rien à verser dans le nihilisme ou à se lancer dans de sempiternelles diatribes contre le Gouvernement, précisément, contre le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO. Il n’y a point de place pour des débats de bas étage ou de borne fontaine au moment où les priorités commandent de faire bloc autour de l’essentiel, c’est-à-dire, la satisfaction des besoins vitaux des sénégalais ainsi que la transformation systémique du pays. Pour rappel, un politique demeure un citoyen qui, de façon responsable et bénévole, participe à l’essor de la Nation. Dans l’antiquité gréco-romaine, tout citoyen était ipso facto un politique et l’ensemble des politiques se retrouvaient dans l’« Agora » ou le Forum ( la place publique) pour échanger librement et sans filtre. C’était le charme de la Démocratie directe !
Tout citoyen avait des Droits mais aussi des Devoirs dont la défense de la République, l’acceptation d’être recensé pour évaluer ses Biens et la contribution aux finances publiques à travers ce que l’on appelait le « TRIBUTUM », l’équivalent aujourd’hui de l’impôt ou de la taxe. Refusons donc de croire que la politique rime avec duplicité, hypocrisie, jalousie ou tromperie. Au commencement, elle fut un art très noble et bien réputé, toutes choses qui nous interpellent, individuellement et collectivement. En tous cas, à force de vouloir tirer sur tout ce qui bouge, on finira par s’en prendre à soi-même. À l’instar de tous les pays démocratiques du monde, le Sénégal compte un Pouvoir, qui gouverne grâce à la confiance de la majorité de la population, mais aussi des Oppositions. Cette précision permet de prévenir que nous ne nous amuserons jamais à mettre tous nos œufs dans le même panier. L’écosystème politique englobe toutes sortes de variétés, de spécimens ou d’échantillons. Nous distinguons ainsi un groupe de tête qui, en raison de la valeur du quotient intellectuel et du « curriculum vitae » de ses membres, reste doté d’une capacité de compréhension et d’adaptation à toutes les situations socio-politiques. Ces acteurs ont en commun l’attachement à l’intérêt général et l’acquisition d’un sens élevé du civisme. En marge des cadors de la scène politique, se dresse une équipe de « barragistes », jamais sortis de la zone de relégation, qui, par tous les moyens, veulent se faire une place au soleil et jouer les premiers rôles alors qu’ils ne doivent leur durée sur le terrain qu’au « buzz » médiatique dont ils jouissent à longueur de journée. Ainsi, générés par la force des choses, ils éprouvent toutes les peines du monde à produire un récit captivant et à trouver un écho favorable. Visiblement, plus d’un sénégalais se sent abasourdi par les limites objectives, en termes de vision et de programme d’une part, et de l’autre, par le manque de compétences cognitives de ces disciples de la « politique politicienne ». Du matin au soir, ils ne déversent que des malédictions ou des insanités que nul ne s’aventurerait à reprendre tant les mots sont d’une grossièreté inqualifiable. Nous aimerions bien leur signifier que le lien intelligent entre les segments d’une société sera toujours fondé sur la sagesse du discours, la rationalité des intentions et le respect des Lois et Règlements qui assurent un vivre ensemble paisible et propice au développement. Ont-ils besoin de cours de rattrapage pour mettre à jour leurs pratiques, désormais, obsolètes ? Si oui, précisons que l’arène politique est le lieu, par excellence, du débat d’idées, de l’échange cordial, de la bienveillance et de l’humour. Tous ceux qui sont épris de paix et de démocratie s’attendent à des palabres contradictoires mais civilisés et policés. Certes, on ne peut pas ne pas communiquer mais, comme a-t-on coutume de dire, « Trop de communication tue la communication » et nous y ajouterions : TROP D’OPPOSITION TUE L’OPPOSITION.
La centrale à gaz du Cap des Biches, initiée par West African Energy (WAE), va commencer ses opérations en septembre 2024. À ce propos, un test d’allumage a été réalisé le 22 août dernier. Ce projet, d’une capacité totale de 366 MW et d’un coût de 283 milliards de FCFA, vise à satisfaire la demande croissante en électricité du Sénégal en utilisant des technologies avancées.
La mise en service du cycle simple de la centrale électrique du Cap des Biches, initiée par West African Energy (WAE), est programmée pour septembre 2024. Cette étape marque le début d’un important processus impliquant la synchronisation avec le réseau de Senelec et le démarrage effectif de la production d’électricité. Le jeudi 22 août, Samuel Sarr et ses partenaires ont effectué un premier test d’allumage de la centrale, symbolisant le démarrage de la première turbine à gaz de 120 MW.
La centrale du Cap des Biches, située à Rufisque, possède une capacité totale de 366 MW pour un coût de 283 milliards de FCFA. Ce projet ambitieux vise à répondre à la demande croissante en électricité du Sénégal en augmentant l’offre énergétique. Équipée de technologies de pointe, la centrale se distingue par une consommation de combustibles réduite et une faible émission de gaz à effet de serre, la positionnant comme la plus performante de la région.
Le chantier a été achevé en 3 ans et 6 mois, un exploit remarquable pour Samuel Ameth Sarr, Directeur général de West African Energy. En marge de la visite du Directeur général de Senelec, Papa Toby Gaye, Samuel Sarr a souligné cette réalisation exceptionnelle. Selon lui, une telle centrale aurait normalement nécessité 6 ans de construction en Afrique. Mais, le projet a été réalisé plus rapidement grâce à l’engagement de l’équipe et à la collaboration avec Senelec.
UNE COLLABORATION AVEC LA SENELEC, ÇALIK ENERJI, GE ET DES PROMOTEURS SÉNÉGALAIS
Le projet est le fruit d’une collaboration entre West African Energy et la SENELEC, soutenues par divers investisseurs sénégalais tels qu’Harouna Dia, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia et Khadim Ba. Ces actionnaires ont investi de manière significative, permettant la mobilisation des 283 milliards de FCFA nécessaires. Samuel Sarr a exprimé sa gratitude envers ses partenaires, précisant que sans leur soutien, le projet n’aurait pas pu se concrétiser.
La centrale du Cap des Biches représente 25 % de la puissance installée du Sénégal et pourrait fournir de l’électricité à environ 500 000 foyers sénégalais. À long terme, elle pourrait également alimenter d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Réalisée en mode « fast track » par Calik Enerji en partenariat avec General Electric (GE) et d’autres associés, la centrale s’inscrit dans la stratégie « Gas to Power » du gouvernement sénégalais, visant à utiliser le gaz naturel comme source d’énergie primaire. Ce projet contribue également à la réduction des coûts de production pour Senelec et à l’abaissement du coût de l’électricité pour les consommateurs.
La construction de la plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest marque un tournant dans le secteur énergétique de la région. Réalisée par des promoteurs sénégalais et en collaboration avec Senelec, cette infrastructure illustre la mise en application de la loi sur le contenu local et renforce l’expertise nationale en matière de nouvelles technologies énergétiques. À l’horizon 2025, le Sénégal aspire à un accès universel à l’électricité à des coûts réduits, tout en consolidant ses capacités locales dans le secteur de l’énergie.
La Dakaroise
Le Sénégal a vu ses espoirs de qualification pour la Coupe du Monde de Basketball Féminin 2026 s’évanouir ce samedi à Kigali, où les Lionnes se sont inclinées en finale contre la Hongrie avec un score de 47-63. Ce match marquait la fin d’un parcours remarquable pour les joueuses sénégalaises, qui avaient pourtant commencé le tournoi de pré-qualification de manière impressionnante.
Lors de leurs débuts dans la compétition, les Lionnes avaient réussi à s’imposer contre les Hongroises, un exploit qui avait été un indicateur de leur potentiel. Cependant, en finale, le scénario a été différent. Malgré un début de match relativement serré, les Hongroises ont su prendre le contrôle au cours de la seconde période. La montée en puissance de l’équipe adverse a été marquée par une efficacité redoutable, notamment avec un taux de réussite de 85 % aux lancers francs et 27 % sur les tirs à trois points.
Les Sénégalaises, dirigées par l’entraîneur Otis Hughley, ont connu des difficultés dans les moments cruciaux du match. Leur performance a été entachée par des erreurs en fin de troisième quart-temps : un manque de précision dans les tirs à trois points, des lancers francs manqués, ainsi qu’une gestion des rebonds et une défense insuffisante ont permis aux Hongroises de creuser l’écart.
Le chemin vers la finale avait pourtant été pavé de belles prestations, notamment lors de la demi-finale où les Lionnes ont éliminé le pays hôte, le Rwanda. Malgré cette défaite amère, l’équipe sénégalaise garde espoir pour l’avenir. Pour se qualifier directement à la Coupe du Monde de 2026 en Allemagne, les Lionnes devront se classer parmi les quatre meilleures équipes lors de la prochaine édition de l’Afrobasket Féminin.
Le match contre les Hongroises a mis en lumière les défis que les équipes doivent surmonter dans les phases finales d’une compétition internationale. Les leçons tirées de cette finale seront cruciales pour les futures confrontations et pour les ambitions de qualification du Sénégal. Les supporters sénégalais, tout comme les joueuses, se tourneront désormais vers les prochaines étapes avec détermination et espoir.
Ndeye Camara
Un TAS d’immondices !
La sortie méchante de Thierno Alassane Sall sur le Président Macky Sall n’a été aussi basse et écervelée. Lorsqu’en débat politique, un favorisé du hasard se retrouve exsangue d’accuser sans preuve tangible et d’user de mots abjects qui frise l’outrage, seul le langage impudent s’impose à lui.
Sans génie politique, dépourvu de bon sens, exsangues de civilité et sans mesure, TAS verse dans une abominable spirale de calomnie et d’imposture pour salir un homme qui a tout donné au Sénégal.
Ses accusations viles et répugnantes attribuant au Président Macky Sall (il utilise le conditionnel) « qu’il aurait effectué un déplacement de 3 jours à Abidjan à bord d’un jet privé », illustre que le jeu politique plonge dans l’abîme de l’imposture juste par haine contre un adversaire.
Mais quand on ne croit en rien, on est prêt à tout faire, même à couvrir d’une bave immonde le réseau télématique pour atteindre un Président qui mérite respect et considération.
Cette accusation de Thierno Alassane Sall est une insulte inadmissible à l’esprit public sénégalais, à un esprit lucide et bien averti pour distinguer les fatras d’ordures qui égarent les imposteurs dans des gouffres empestés.
La tragédie du Sénégal est l’immixtion de la calomnie, du complot, de la conspiration et de la haine dans le jeu politique, un jeu perverti par des favorisés du hasard dont la carence atavique est leur incapacité de hausser leur petitesse.
Au lieu de cogiter sur les responsabilités qui sont les leurs, ce politicien et député élu au plus fort reste, donne une image abjecte au jeu politique, rivalisant d’exorcisme, de pratiques occultes, de mensonges, de calomnie et de diabolisation sur fond d’inimitié et de haine devant lesquelles reculerait même un malade mental.
Cette accusation erronée n’est que le signe d’une veulerie, d’un manque de courage et d’une triste inintelligence politique : se cacher derrière le réseau télématique pour salir méchamment un adversaire n’est pas, en politique, un acte courageux.
Le jeu démocratique est totalement perverti. La politique est dépravée. Les acteurs politiques n’excellent que dans l’imposture.
Mouhamadou Lamine Massaly
Président de l’Union pour une Nouvelle République (UNR)
Membre du Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku (se mobiliser, en wolof)
L’enquête sur le double meurtre qui a secoué le quartier de Pikine Technopole continue de révéler des détails troublants. Mamadou Lamine Diao, alias « Modou Lo », arrêté lors du Grand Magal à Touba, a avoué être l’auteur des meurtres d’Aziz Dabala, un danseur bien connu, et de son neveu, Boubacar Gano, surnommé « Waly ». Ses confessions, faites devant les enquêteurs, sont à glacer le sang.
Selon ses propres aveux, Mamadou Lamine Diao, un maçon résidant à Guinaw Rails, aurait été invité à plusieurs reprises par Aziz Dabala pour des « séances d’intimité ». Bien qu’il ait refusé à plusieurs reprises, il a finalement cédé à cause de difficultés financières. « Ma mère avait une ordonnance de 50 000 F CFA à payer. Aziz m’a proposé de l’argent en échange de relations, et je me suis rendu chez lui pour ça, mais sans l’intention de le tuer, » a déclaré Mamadou Lamine Diao lors de son interrogatoire.
Cependant, une fois dans l’appartement d’Aziz, les événements ont pris une tournure macabre. Mamadou Lamine Diao aurait menacé Aziz avec un couteau, exigeant de l’argent sous la menace de révéler son orientation sexuelle. Finalement, il l’a tué avant de se diriger vers la chambre de Boubacar Gano. « J’ai surpris Boubacar avec un casque sur les oreilles. Je lui ai dit qu’il était un homosexuel avant de le tuer, » a-t-il ajouté.
Ce qui choque davantage, c’est l’absence totale de remords de la part du présumé meurtrier. Devant les gendarmes, Mamadou Lamine Diao a affirmé qu’il n’éprouve aucun regret pour avoir tué deux homosexuels. Il a également déclaré avoir jeté le téléphone d’Aziz dans un canal et vendu celui de Boubacar pour 75 000 F CFA au marché « Ocass » de Pikine.
Les policiers, alertés par le drame, se sont immédiatement rendus sur les lieux pour effectuer un constat. Ils ont trouvé le corps d’Aziz Dabala recouvert d’un drap, et les portes des chambres ainsi que de la cuisine fermées à clé, orientant rapidement l’enquête vers les proches du danseur. D’autres indices, tels que des lubrifiants et des résidus de chanvre indien, ont également été découverts dans l’appartement.
Les réquisitions téléphoniques ont permis de confirmer que Mamadou Lamine Diao était en contact régulier avec Aziz Dabala. Cependant, l’erreur fatale du meurtrier a été d’insérer sa puce dans le téléphone de Boubacar, permettant ainsi aux autorités de le localiser et de l’appréhender.
Accompagné de son oncle paternel, Ousseynou Diao, Mamadou Lamine Diao s’est rendu au Grand Magal de Touba. Selon une source proche de l’enquête, il aurait confié son secret à son oncle, qui, craignant pour sa propre sécurité, a finalement décidé de dénoncer son neveu aux gendarmes de la brigade spéciale de Touba.
Les deux hommes ont été arrêtés et transférés à Dakar. Mamadou Lamine Diao, déjà connu des services de police pour des faits antérieurs, a été déféré par la police de Guinaw Rails.
Les détails de cette affaire ont profondément choqué l’opinion publique. Les aveux de Mamadou Lamine Diao soulèvent des questions sur les motivations profondes derrière ces actes violents, tandis que la communauté reste sous le choc de ces révélations. L’enquête se poursuit, et la justice devra maintenant déterminer la suite à donner à ce dossier pour faire toute la lumière sur ces crimes atroces.
Le suspect de l’attaque samedi matin contre une synagogue dans le sud de la France, interpellé dans la soirée à Nîmes, est un Algérien de 33 ans en situation régulière, a-t-on appris dimanche de source proche du dossier.
L’homme a été interpellé par les policiers d’élite du Raid dans la ville de Nîmes (sud) après une fusillade au cours de laquelle il a été blessé. Son pronostic vital n’est pas engagé, a-t-on ajouté de source proche du dossier.
Le suspect, qui a agi à visage découvert et dont les actes avaient été captés par des caméras de vidéosurveillance, a attaqué peu après 8h samedi matin la synagogue de La Grande-Motte, une station balnéaire proche de la ville de Montpellier dans le sud de la France, déclenchant plusieurs départs de feu, mais sans faire de victimes. Seul un policier municipal intervenant pour ces départs d’incendie a été légèrement blessé par le souffle de l’explosion d’une bonbonne de gaz présente dans une voiture incendiée.
L’assaillant portait un drapeau palestinien à la ceinture, dont dépassait ce qui semblait être la crosse d’une arme de poing, selon une image tirée de la vidéosurveillance et authentifiée par l’AFP. Il avait un keffieh rouge sur la tête et tenait dans chaque main une bouteille d’eau en plastique remplie d’un liquide jaunâtre. Au total, quatre personnes sont actuellement en garde à vue dans ce dossier, a-t-on ajouté de même source, confirmant une information de Valeurs actuelles.
L’attaque a suscité de nombreuses réactions, dans un pays en pleine ébullition politique. Depuis six semaines, un gouvernement démissionnaire gère les affaires courantes et Emmanuel Macron est pressé de toutes parts de nommer un nouveau Premier ministre.
A.S
La commune de Kidira, située dans l’est du Sénégal, est confrontée à une situation critique après le débordement de la Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal. Ce samedi, les eaux ont envahi plusieurs quartiers et champs, causant des dégâts considérables et perturbant la vie des habitants.
Selon Mamadou Fadé, secrétaire municipal de Kidira, les quartiers de Pont, Allahina et Diboli sont particulièrement touchés, avec des maisons complètement submergées par les eaux. La circulation des véhicules a été bloquée sur une partie de la route nationale reliant Tambacounda à Kidira, aggravant les difficultés pour les résidents.
Les champs situés le long des berges de la Falémé n’ont pas été épargnés. Les cultures de maïs et de piment ont été détruites, emportées par les flots. Les commerçants des quartiers impactés ont rapidement entrepris des opérations de pompage pour sauver leurs marchandises stockées dans des magasins.
Le plan d’eau du fleuve Sénégal a atteint, ce samedi à 11 h 30, la cote d’alerte de 10 mètres à la station hydrologique de Bakel, entraînant des risques élevés d’inondation dans cette partie de la vallée du fleuve. Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a émis un avertissement, appelant les populations riveraines à la vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se protéger des éventuels dégâts.
En parallèle, le ministère assure un suivi permanent de la situation hydrologique des fleuves Sénégal et Gambie, à travers les stations hydrométriques installées pour surveiller les niveaux d’eau et prévenir les inondations.
La situation reste préoccupante à Kidira, où les habitants attendent des mesures d’urgence pour faire face à cette catastrophe naturelle et protéger leurs biens et leurs vies.
Au lendemain du Grand Magal de Touba, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) a dressé un bilan tragique des événements. Selon les chiffres officiels, 16 personnes ont perdu la vie, dont 13 dans des accidents de la circulation.
Les sapeurs-pompiers ont été fortement sollicités tout au long de cette période. Au total, le détachement de la BNSP a effectué 465 interventions de toute nature, touchant 840 victimes, dont 16 n’ont pas survécu. Parmi ces interventions, 225 étaient liées à des accidents de la route, responsables de 600 victimes et 13 décès.
Ces chiffres soulignent une fois de plus les défis liés à la gestion des déplacements massifs lors de cet événement religieux majeur. La sécurité routière reste un enjeu crucial, notamment pendant les périodes de forte affluence comme celle du Magal. Les autorités appellent à une vigilance accrue pour prévenir de tels drames à l’avenir.
Dans le cadre de l’enquête sur le double meurtre survenu dans la nuit de dimanche à Pikine Technopole, la Division des investigations criminelles (DIC) continue de déployer des efforts pour élucider ce crime. Ce lundi, les agents de cette unité d’élite ont procédé à l’arrestation de la danseuse Nabou Léye, désormais placée en garde à vue.
Selon des sources proches de l’enquête relayées par Seneweb, cette nouvelle arrestation s’ajoute à celle de l’oncle paternel du principal suspect, Mamadou Lamine Diao. Ce dernier, maçon de profession, est accusé d’avoir commis le double meurtre avant de se confier à son oncle. Ensemble, ils auraient quitté la scène du crime pour se rendre à Touba en vue d’assister au Grand Magal.
Sentant la pression des enquêteurs se resserrer, l’oncle de Mamadou Lamine Diao a fini par dénoncer son neveu aux gendarmes de la brigade spéciale de Touba. Cette confession a permis aux autorités de faire avancer l’enquête.
À ce jour, un total de cinq personnes sont en détention dans le cadre de cette affaire. L’enquête, menée par les hommes du commissaire principal Adramé Sarr, se poursuit avec détermination pour faire toute la lumière sur ce drame qui a secoué la communauté de Pikine.
La garde à vue de Nabou Léye, en particulier, suscite une grande attention, étant donné son statut de figure publique en tant que danseuse. Les enquêteurs cherchent à établir les liens entre les différentes personnes interpellées et à comprendre les circonstances exactes de ce double meurtre.
Les prochains jours seront cruciaux pour l’avancement de l’enquête, alors que la DIC continue de travailler pour démêler les fils de cette affaire complexe.
L’enquête sur le double meurtre d’Aziz Davala et de son neveu Waly progresse rapidement. Depuis que la Division des Investigations Criminelles (DIC) a pris en charge le dossier, plusieurs individus ont été interpellés et placés en garde à vue. Selon des sources proches du dossier, trois personnes sont actuellement détenues par la DIC, tandis que les auditions se poursuivent.
Malgré l’arrestation du principal suspect, Mamadou Lamine Diao, alias Modou Lo, les enquêteurs continuent de creuser pour identifier et appréhender tous les complices potentiels. Des arrestations supplémentaires pourraient intervenir prochainement.
L’affaire reste en cours, et les autorités semblent déterminées à faire toute la lumière sur ce crime odieux qui a choqué la communauté. Nous continuerons de suivre de près les développements de cette enquête.
Le Grand Magal de Touba 2024, événement phare du calendrier religieux sénégalais, a été marqué cette année par une controverse inattendue. La polémique est née du refus de Cheikh Omar Diagne, Directeur des Moyens Généraux de l’État, de prendre en charge l’hébergement des délégations étrangères en partance pour Touba au King Fahd Palace. Ce refus, largement médiatisé après la publication de la lettre de réponse de Cheikh Omar Diagne, a suscité une vague de frustration au sein de la communauté mouride.
Tout commence par la publication en ligne d’une lettre-réponse de Cheikh Omar Diagne, dans laquelle il refuse d’accorder la prise en charge des délégations étrangères au King Fahd Palace. Ce document, qui aurait été partagé en premier par le journaliste Baba Aïdara avec son confrère Madiambal Diagne, a été adressé le 31 juillet 2024, soit 24 jours avant le Magal célébré ce 23 août 2024. Suite à ce refus, la commission chargée des relations extérieures a dû trouver des alternatives pour accueillir ses hôtes, évitant ainsi une escalade de la situation.
La publication de cette lettre a suscité une vive réaction parmi les disciples mourides, beaucoup se sentant frustrés par le refus, mais surtout par le motif évoqué. Cheikh Omar Diagne a invoqué la rationalisation des dépenses et la mise en œuvre d’une nouvelle doctrine de gestion des réceptifs hôteliers. Cette justification a été mal accueillie, certains soulignant que le Magal génère des bénéfices importants pour le Sénégal.
Face à l’indignation grandissante, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des Mourides, a jugé nécessaire de clarifier la situation. Dans une déclaration publique, il a affirmé que la lettre à laquelle Cheikh Omar Diagne avait répondu n’émanait ni de lui, ni du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Serigne Bass a insisté sur le fait que toute demande provenant de lui ou du Khalife aurait probablement été traitée différemment par les autorités.
Se sentant désavoué par la sortie de Serigne Bass, Serigne Cheikhouna Mbacké Bara Falilou a revendiqué la paternité de la lettre-demande. Il a affirmé que cette pratique n’était ni nouvelle ni inhabituelle, étant en vigueur depuis 2009, et que la demande avait été faite dans le cadre de ses fonctions de président de la commission chargée des relations extérieures.
Cheikhouna Bara Falilou a également exprimé son regret que Cheikh Omar Diagne ait adressé sa réponse à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, alors que la demande émanait de lui en tant que président de la commission. Il a suggéré que cette erreur pourrait avoir été intentionnelle, ajoutant une dimension supplémentaire à la controverse.
La frustration à Touba face à ce refus est palpable. Un leader politique, souhaitant rester anonyme pour le moment, a même proposé de lancer une initiative pour construire un hôtel aussi prestigieux que le King Fahd Palace à Touba, offrant gratuitement le terrain pour sa construction. Cette initiative pourrait être annoncée lors de la cérémonie officielle du Grand Magal, prévue ce samedi, dans l’espoir de tempérer les esprits et apaiser la communauté.
La situation reste néanmoins tendue, et de nouvelles déclarations sont attendues pour clarifier davantage les circonstances de cette polémique et offrir une solution qui satisfasse toutes les parties impliquées. Affaire à suivre !
La 130e édition du Magal de Touba, l’un des événements religieux les plus importants au Sénégal, a été marquée par un discours significatif de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Lors de la cérémonie officielle, Serigne Bassirou Abdou Khadre a salué les efforts du gouvernement pour assurer une organisation efficace et harmonieuse de ce grand rassemblement.
Dans son allocution, Serigne Bassirou a rappelé l’importance historique et spirituelle du Magal, qu’il a qualifié de « symbole de victoire » pour l’homme noir et pour le Sénégal. Il a souligné que cette commémoration annuelle est non seulement un hommage à la résilience et à la foi inébranlable de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme, mais aussi une occasion de renforcer l’unité, la solidarité, et la spiritualité au sein de la communauté mouride.
Le porte-parole a également rappelé les bienfaits et les bénédictions accordés à Cheikh Ahmadou Bamba après ses sept années d’exil au Gabon, un épisode clé dans l’histoire du Mouridisme. Il a exhorté les disciples à s’inspirer des enseignements et de l’exemple de Cheikh Ahmadou Bamba dans leur vie quotidienne, soulignant l’importance de la piété, de la persévérance, et du service à la communauté.
Serigne Bassirou Abdou Khadre n’a pas manqué de mentionner les efforts considérables déployés par le gouvernement sénégalais pour garantir la réussite de cette 130e édition du Magal. Il a exprimé la reconnaissance du Khalife général des Mourides envers les autorités pour les mesures prises, notamment en matière de sécurité, de transport, et de santé, qui ont contribué à un déroulement serein de l’événement.
Ce Magal, célébré sous le signe de la dévotion et du recueillement, a une nouvelle fois réuni des millions de fidèles venus de toutes les régions du Sénégal et de la diaspora pour honorer la mémoire de Cheikh Ahmadou Bamba et renouveler leur engagement spirituel. L’organisation sans faille de cette édition renforce ainsi la portée de cet événement, qui demeure un pilier de la foi et de la culture sénégalaises.
Depuis le 18 août, l’armée, la gendarmerie et les services des parcs nationaux ont lancé une opération de sécurisation au parc national Niokolo Koba, une des plus importantes réserves naturelles du Sénégal. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre le braconnage, la déforestation et l’orpaillage clandestin, qui menacent la biodiversité et l’intégrité de ce patrimoine naturel.
Les patrouilles mixtes mobilisées sur le terrain sont une réponse aux activités illégales qui prolifèrent dans la région, mettant en danger des espèces protégées et dégradant l’environnement. En collaborant étroitement, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les agents des parcs nationaux entendent dissuader les contrevenants et assurer une protection efficace de la faune et de la flore du parc.
L’opération, qui s’inscrit dans une stratégie de long terme, témoigne de la détermination des autorités sénégalaises à préserver ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parc national Niokolo Koba, couvrant une superficie de plus de 900 000 hectares, abrite une diversité exceptionnelle d’espèces animales et végétales, dont certaines sont en voie d’extinction.
Les efforts conjoints des forces armées et des gardes forestiers devraient permettre de réduire considérablement les activités illicites dans la région, tout en sensibilisant les populations locales à l’importance de la préservation de cet écosystème unique.
L’opération « Djoko », lancée par l’armée et la gendarmerie sénégalaises depuis le 15 août, se poursuit avec succès sur plusieurs sites du territoire national. Cette initiative vise à contrer l’émigration clandestine en menant des patrouilles mixtes sur les côtes du pays, connues pour être des points de départ pour de nombreux migrants.
À ce jour, l’opération a permis d’interpeller 453 individus, parmi lesquels des candidats à l’émigration clandestine et des membres de réseaux de passeurs. Parmi eux, 239 sont des citoyens sénégalais, tandis que les autres proviennent de divers pays de la sous-région, dont 145 Guinéens, 32 Gambiens, 17 Maliens, 7 Bissau-Guinéens, 6 Ivoiriens, 3 Nigériens, 2 Comoriens, 1 Mauritanien, et 1 Congolais.
Cette opération est un signe fort de l’engagement des autorités sénégalaises à lutter contre ce phénomène qui coûte chaque année la vie à de nombreux jeunes Africains tentant de rejoindre l’Europe par des voies illégales. Les forces de sécurité restent mobilisées pour prévenir les départs clandestins et démanteler les réseaux de passeurs qui mettent en danger la vie de ces migrants.
En parallèle, des actions de sensibilisation et d’information sont également menées pour dissuader les jeunes de s’engager dans ces voyages périlleux. Les autorités rappellent l’importance de la coopération régionale pour endiguer ce fléau et soulignent leur détermination à protéger les vies humaines tout en sécurisant les frontières du pays.
Dans une demi-finale intense, l’équipe féminine de basket du Sénégal, surnommée les Lionnes, a décroché une victoire cruciale en battant le Rwanda 68 à 65 ce samedi, se qualifiant ainsi pour la finale du tournoi préqualificatif pour la Coupe du Monde 2026.
La rencontre a débuté difficilement pour les Sénégalaises, qui ont concédé le premier quart-temps avec un score de 15 à 23 face à une équipe rwandaise énergique et portée par son public. Ineza Sifa, leader de l’équipe rwandaise, a particulièrement brillé, mettant les Lionnes en difficulté.
Les principales joueuses sénégalaises, telles que Yacine Diop, Ndioma Kane et Cierra Dillard, ont eu du mal à entrer dans le match, laissant l’équipe à la traîne. Cependant, Néné Awa Ndiaye et Fatou Pouye ont pris les choses en main, marquant des points décisifs pour garder le Sénégal dans la course. Malgré une faible performance aux lancers francs, les Lionnes ont progressivement pris le contrôle du match, perturbant les Rwandaises par leur détermination et leur jeu physique.
Avec cette victoire, le Sénégal affrontera la Hongrie en finale, une équipe qu’elles ont déjà vaincue lors de la phase de groupes. Le match décisif est prévu pour ce dimanche à 15h00 GMT.
Les supporters sénégalais espèrent voir leur équipe féminine poursuivre sur cette dynamique et décrocher la qualification pour la Coupe du Monde 2026. La finale s’annonce palpitante, avec les Lionnes prêtes à tout donner pour assurer leur place sur la scène mondiale.
Le comité d’initiative de la coalition Na Lér a exprimé sa gratitude envers les Sénégalais pour leur engagement dans la pétition lancée le 21 août 2024. Cette pétition, qui visait initialement 50 000 signatures, a largement dépassé cet objectif en enregistrant 73 780 signatures en seulement trois jours, se clôturant le 24 août.
Cette mobilisation est un signe fort de la maturité et de la détermination du peuple sénégalais à protéger les ressources limitées du pays en exigeant une gestion transparente. Malgré le succès de la pétition, de nombreux compatriotes continuent de manifester leur désir de voir une deuxième liste ouverte, témoignant de l’engagement continu de la population.
La coalition Na Lér appelle à maintenir la vigilance et la mobilisation pour atteindre les objectifs fixés, à savoir :
La coalition reste déterminée à poursuivre ses actions pour garantir la transparence et la bonne gouvernance au Sénégal.
Signer la pétition : https://chng.it/THZZNnkqwH
La cavale de Mamadou Lamine Diao, alias Modou Lo, présumé auteur du double meurtre survenu à Pikine Technopole, a pris fin lors du Magal de Touba. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, le suspect a été interpellé par la Brigade spéciale de Touba dans le quartier de Dianatou Mahwa dans la nuit du Magal.
Les forces de l’ordre avaient reçu un renseignement indiquant la présence du meurtrier à Touba. Après une descente surprise dans le quartier de Dianatou Mahwa, les gendarmes ont réussi à arrêter Mamadou Lamine Diao, qui a rapidement avoué son crime lors de son interrogatoire.
Selon les détails révélés par le suspect, il fréquentait souvent le défunt danseur Aziz Dabala. Ce jour fatidique, Mamadou Lamine Diao s’était rendu chez Aziz pour lui réclamer de l’argent. Devant le refus de ce dernier, Diao a sorti un couteau pour le menacer, avant de finalement le tuer. Après avoir commis son crime, il a également tué Boubacar Gano, alias Waly, le neveu d’Aziz, qui l’avait aperçu en train de pénétrer dans l’appartement. Le meurtrier a ensuite emporté les téléphones des deux victimes.
Bien que les comptes Wave des victimes aient été vidés peu après le crime, Mamadou Lamine Diao a nié toute implication dans cette opération, affirmant qu’il n’avait pris que les téléphones des victimes.
Après son crime, Diao avait confié son secret à un ami et tous deux s’étaient rendus à Touba pour assister au Magal. Cependant, leur présence n’est pas passée inaperçue, et les gendarmes de la Brigade spéciale de Touba ont finalement mis fin à sa cavale. Mamadou Lamine Diao est actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Touba, en attendant une éventuelle décision de transfert à Dakar pour la suite de l’enquête.
À l’occasion du Magal de Touba 2024, le transport ferroviaire s’est imposé comme une option privilégiée pour de nombreux fidèles. Chaque jour, trois rames de train, chacune d’une capacité de 240 places, ont été mises à disposition des voyageurs partant de Diamniadio et Thiès, offrant une alternative sécurisée et confortable aux routes encombrées.
À la gare de Thiès, l’excitation est palpable. Les pèlerins, impatients de rejoindre la ville sainte de Touba, se pressent pour embarquer. Cette année, le train a su attirer un grand nombre de fidèles, séduits par le confort et la convivialité qu’il propose.
Bineta Niang, une fidèle habituée du Magal, explique : « L’année dernière, j’ai voyagé en train pour Touba et cette année, je fais de même. Je préfère le train à la voiture pour sa sécurité et son confort. » Pour Ndéné Hann, l’expérience du voyage en train est avant tout familiale. « Nous sommes des mourides fervents, et nous aimons voyager en famille pour aller à Touba. Le train nous permet de le faire dans de bonnes conditions et dans une ambiance agréable », partage-t-il.
Le chef de gare de Touba, Abdoulaye Sène, a annoncé que 4 728 passagers avaient été transportés en seulement 48 heures, un chiffre qui témoigne de l’affluence record sur la ligne ferroviaire Diamniadio-Thiès-Diourbel. Face à cette forte demande, des trains supplémentaires ont été ajoutés, portant le nombre de trajets à 20 aller-retours en une journée.
Ce renforcement du dispositif vise à désengorger les routes habituellement saturées pendant le Magal, tout en offrant aux pèlerins une alternative fiable et confortable. Le succès de cette initiative montre l’efficacité de la coordination entre les différentes parties prenantes, et l’engagement des autorités à faciliter le déplacement des fidèles vers Touba.
Le train, alliant tradition et modernité, s’impose de nouveau comme le moyen de transport privilégié des pèlerins en route vers la ville sainte, un voyage empreint de spiritualité et de convivialité.
Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a émis un avertissement ce vendredi 23 août 2024, concernant la situation hydrologique critique du fleuve Sénégal. Avec les récentes pluies abondantes, le niveau du fleuve a atteint des hauteurs préoccupantes à plusieurs stations hydrologiques, laissant craindre un possible débordement.
Selon le communiqué du ministère, dirigé par Cheikh Tidiane Dièye, les niveaux observés ce matin et à midi montrent que le fleuve est proche des seuils critiques dans plusieurs localités. À la station hydrologique de Bakel, par exemple, le niveau a atteint 9,66 mètres, soit à seulement 34 centimètres de la cote d’alerte fixée à 10 mètres. Des situations similaires sont notées à Matam et Kidira, où les niveaux du fleuve sont respectivement à 39 centimètres et 50 centimètres en dessous des seuils d’alerte.
Cette tendance inquiétante laisse présager des débordements potentiels, en particulier dans la Vallée et le Delta du fleuve Sénégal, si les pluies continuent à ce rythme. Le ministère appelle donc les populations riveraines et les personnes exerçant des activités aux abords du fleuve à faire preuve d’une vigilance maximale et à prendre les mesures nécessaires pour éviter les dégâts potentiels.
En parallèle, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement assure qu’un suivi permanent de la situation hydrologique est en cours, notamment grâce aux stations hydrométriques installées le long des fleuves Sénégal et Gambie, dans le cadre de la prévention des inondations.
Le bilan du tragique accident survenu la semaine dernière sur la route de Ndoulo, précisément à Khourou Mbacké, continue de s’alourdir. Alors que la communauté mouride célèbre le Grand Magal de Touba ce vendredi, une des victimes de cet accident a succombé à ses blessures après huit jours de lutte acharnée pour sa survie.
Aïda Thiam, âgée de 82 ans, est décédée dans l’après-midi à l’hôpital régional Heinrich Lubke de Diourbel, où elle était hospitalisée depuis l’accident. Ce décès porte à dix le nombre total de victimes ayant perdu la vie à la suite de ce drame.
Pour rappel, Aïda Thiam avait également perdu sa belle-sœur, Koty Thiam, lors de ce même accident tragique. Ce double deuil enfonce davantage la douleur des familles touchées, en ce jour pourtant censé être marqué par la ferveur religieuse.
Les membres de l’association les Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal sont mobilisés à l’occasion du grand Magal de Touba. Un évènement qui draine plusieurs millions de pélerins qui viennent d’un peu partout du monde Face à la presse ce jeudi, Ils ont révélé la partition qu’ils veulent jouer pour un évènement sans accident de la route.
» Nous invitons l’ensemble des conducteurs à observer les règles éditées par le Code de la route » a appelé Cheikh Tidiane Sarr, président de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal. Pour lui, ces règles s’articulent sur quelques points importants à savoir » Ie port du casque, l’utilisation de la ceinture de sécurité et l’observation d’un repos en cas de sommeil ou de fatigue et entre autres recommandations. »
» Le repos est véritablement un levier important dans le cadre de la sécurité et dans le cadre du transport en commun. Notamment de ne pas pratiquer des comportements qui n’honorent pas le métier d’un chauffeur. C’est à dire vouloir faire 3 à 4 voyages par jour » a jouté M. Sarr.
» Nous demandons aux chauffeurs de procéder aux visites techniques des véhicules. Parce que le constat que nous avons fait, et que à chaque événement religieu, certains conducteurs utilisent des voitures hors d’usage et désuètes depuis des années » a dénoncé le Président de l’Association les Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal
En ce qui concerne les conducteurs de vélos taxi, il les à sensibiliser à éviter la consommation de drogues. » A chaque Magal un nombre important de décès est enregistré chez ces conducteurs de vélos taxi, et celà est dû parfois à l’utilisation de l’alcool ou d’autres drogues » a fustigé Cheikh Tidiane Sarr.
Pour conclure, les Cavaliers de la Sécurité Routière ont appelé les forces de l’ordre à sévir sévèrement contre tous les contrevenants. » Les contrôles doivent être systématiques, aucune surcharge ne doit être tolérée. Nous pensons que si ces règles sont respectées, on aura moins d’accidents pendant le Magal », a plaidé Cheikh Tidiane Sarr président de l’Association des Cavaliers de la Sécurité Routière du Sénégal face à la presse ce jeudi.
La communauté musulmane du Sénégal en particulier mouride, commémore ce vendredi 23 août 2024, le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmad Bamba vers l’île gabonaise de Mayombé en 1895.
Une occasion pour votre serviteur de revenir sur le sens, la portée et les recommandations de l’événement religieux, 130éme du genre pour cette année.
Le Grand Magal de Touba est cet événement majeur qui constitue l’un des repères les plus significatifs du calendrier de la Mouridiya. L’on peut, sans risque de se tromper, le considérer comme l’événement le plus important dans le Mouridisme.
Cette importance se vérifie d’abord par le fait qu’il s’agit d’une commémoration dont la célébration a été expressément demandée par Khadim Rassoul lui-même. Ensuite, le Magal est, avec le Mawlid Nabi, pratiquement la seule commémoration pendant laquelle le Khalife général des mourides fait chaque année une adresse à l’endroit de toute la communauté mouride. Sa dimension se vérifie aussi par le volume des déplacements de personnes tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Il y a aussi les dimensions impressionnantes des moyens matériels, financiers et humains qui sont mobilisés pour l’occasion.
En effet, célébré le 18ème jour du mois lunaire de Safar chaque année, cet événement commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba le 10 août 1895 (18 Safar 1313.H), après de multiples péripéties dans la confrontation avec les autorités coloniales françaises qui le soupçonnaient de préparer une insurrection armée contre elles.
Si l’on se réfère à la place de cet exil dans l’hagiographie du Cheikh, on comprend aisément l’importance du jour à travers lequel DIEU exauça pour lui tout ce à quoi il aspirait.
Recommandations
La recommandation donnée par Serigne Touba le 18ème jour du mois de Safar à sa résidence de Mbacké Barry alors qu’il était sur le point de partir pour l’exil en présence de Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké et Cheikh Mouhammadou Fadel Mbacké, à tous les disciples, était de s’associer à lui dans la célébration de l’anniversaire de ce jour en y offrant des jouissances, en lisant le Saint Coran et les panégyriques.
« Mon SEIGNEUR m’a exaucé et j’ai obtenu tout ce à quoi j’aspirais en ce jour », a-dit Serigne Touba auparavant.
Au départ, la communauté mouride ne se réunissait pas pour célébrer le Magal, mais chacun le faisait chez lui en immolant un mouton pour certains, en préparant des repas spéciaux…
C’est Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké, le deuxième khalife de Serigne Touba qui a initié la célébration du Grand Magal de Touba telle que nous la faisons aujourd’hui, en demandant aux talibés de se rendre à Touba, tous ensemble le jour du 18 Safar.
Dans le Saint Coran, ALLAH spécifie à chaque communauté humaine, une occasion d’action de grâce, occasion légitime de fête et de réjouissances. « A chaque peuple de la communauté musulmane, nous avons donné une occasion de fête pour témoigner leur gratitude, afin qu’ils mentionnent le nom de DIEU dans leur holocauste sur ce que le SEIGNEUR leur a disposé en bétail. ALLAH est une seule et suprême Divinité à ELLE soumettez-vous… » (Sourate 22 Verset 34).
Le cheikh
Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, de son vrai nom Muhammad Ibn Muhammad Ibn Habiballah, est né en 1855 (1272 de l’Hégire) à Mbacké, dans le Baol.
Fin lettré, Cheikh Ahmadou Bamba a composé de très nombreux ouvrages dans les domaines de la jurisprudence, de la théologie, du soufisme, de la bonne éducation…
Martyrisé pour ses convictions religieuses par les colons français et privé de liberté pendant une majeure partie de son existence (32 ans d’exil au Gabon puis en Mauritanie, de mise en résidence surveillée et de persécutions), il a fondé la Mouridiya (le mouridisme) qui peut se définir comme une aspiration à ALLAH (Mouridoullahi) de manière conforme à l’esprit et au message prophétique et comme une philosophie du travail et de l’effort.
Et le grand Magal de Touba est cet événement religieux remarquable, qui fait corps avec une grande figure de l’islam, un Grand Homme de DIEU qui a sacrifié toute sa vie pour le bonheur de la communauté de Muhammad Rassoulallah (PSL).
Donc l’on peut aisément comprendre que plus qu’une simple jouissance, le Grand Magal de Touba, célébré le 18 Safar, est pour les musulmans et en particulier les mourides, un creuset de valeurs et un moment fort de méditation sur notre raison d’être.
Puis qu’il commémore le départ en exil du serviteur privilégié du Sceau Prophète Muhammad (PSL).
C’est aussi pour la communauté mouride, l’occasion de revisiter un patrimoine très riche et très diversifié :
La soumission à ALLAH Soub hanahou Watala et à sa loi en dehors de toute autorité, notamment la Grandeur d’un Homme qui a préféré le sacrifice de sa propre vie, le dévouement, l’engagement inébranlable à demeurer le Serviteur du Prophète Muhammad (PSL) pour la seule face de CREATEUR. D’où la Patience et l’action de grâce à rendre à ALLAH dans l’adversité, les épreuves…
Pour la route, nos Prières accompagnent le Khalif Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bachir, « Yalla nafi yague té and ak wergou yaram », puisse ALLAH par sa Grâce et la baraka de son envoyé auprès des hommes, Moustapha (Psl), lui accorder une longue vie et la force de relever tous les défis pour un rayonnement fulgurant de la voie tracée par le Cheikh, Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rsssoul.
Bon Magal à Toutes et à tous.
SERIGNE TOUBA !
Aly Saleh Journaliste / Consultant en Communication
La mise en service du cycle simple de la centrale électrique de West African Energy (WAE) est prévue pour septembre 2024, marquant une étape cruciale dans le processus de synchronisation avec le réseau de la Senelec et le début des opérations de production d’électricité.
Un projet accompli en un temps record
Réalisée en seulement 42 mois, la centrale électrique de WAE représente une véritable prouesse technique pour le Sénégal. Samuel Ameth Sarr, Directeur général de West African Energy, n’a pas manqué de souligner cette performance lors de la visite du Directeur général de la Senelec, Papa Toby Gaye, sur le site du projet le 22 août 2024. « Une centrale électrique de ce genre prend généralement six ans à être construite en Afrique. Ici, nous l’avons accomplie en trois ans et demi, grâce à l’engagement de notre équipe et des ingénieurs de la Senelec », a déclaré Sarr, ancien ministre de l’Énergie.
Une collaboration fructueuse entre Senelec et WAE
Ce projet est le fruit d’une collaboration étroite entre Senelec et West African Energy, impliquant plusieurs investisseurs sénégalais de renom, tels que Harouna Dia, Moustapha Ndiaye, Abdoulaye Dia, et Khadim Bâ. Ensemble, ils ont mobilisé 283 milliards de francs CFA pour concrétiser cette vision. « Sans l’engagement de ces partenaires et de Senelec, ce projet n’aurait jamais vu le jour », a affirmé Samuel Sarr.
Un modèle pour le développement énergétique africain
Samuel Sarr a également mis en avant l’importance du projet pour le Sénégal, non seulement en termes de réduction des coûts de production pour Senelec, mais aussi pour la diminution du prix de l’électricité pour les consommateurs. Ce projet, le premier du genre entièrement monté par des Sénégalais, est une illustration concrète de la loi sur le contenu local. Il démontre la capacité des promoteurs locaux à réaliser des infrastructures majeures de A à Z, dans une synergie technique et financière.
Vers un avenir énergétique durable
À l’horizon 2025, le Sénégal aspire à garantir un accès universel à une énergie de qualité à un coût abordable, tout en respectant les normes sociales et environnementales. La centrale WAE, qui se veut être la plus grande centrale à gaz du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, incarne cette ambition. Les travaux de construction ont été lancés le 31 mars 2021 par la ministre du Pétrole et des Énergies, Mme Sophie Gladima, et la centrale est sur le point de devenir un pilier de l’approvisionnement énergétique du pays.
Ce projet exemplaire souligne l’expertise sénégalaise et la capacité du pays à mener à bien des projets d’envergure, tout en contribuant au développement économique et social du Sénégal.
Le double meurtre d’Aziz Dabala et de son neveu continue de secouer la communauté, mais selon des informations recueillies par le journal Le Témoin, l’enquête pourrait bientôt connaître une avancée significative. Les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC), qui ont repris le dossier de leurs collègues de Pikine, disposent désormais de plusieurs indices prometteurs et d’éléments clés qui pourraient conduire à l’identification des coupables.
Selon le journal Les Échos, les objets trouvés sur les lieux du crime sont particulièrement intrigants. Parmi eux, un résidu de chanvre indien, un grand couteau, un tournevis, et un téléphone ordinaire. Ces objets pourraient fournir des pistes essentielles pour remonter jusqu’à l’auteur ou les auteurs de cet acte odieux. Le Témoin ajoute que les comptes Wave des victimes ont été vidés peu après le drame, un détail qui pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de l’affaire.
L’appartement où a eu lieu le crime a été découvert dans un état de désordre total. D’après le journal, la télévision a été endommagée, la table basse en verre brisée en morceaux, et les meubles renversés. Des traces de sang ont également été retrouvées dans le couloir et sur les murs, comme le rapporte Libération.
Ces éléments matériels recueillis sur la scène du crime, combinés aux indices financiers, pourraient permettre aux enquêteurs de faire la lumière sur ce double homicide et de traduire les responsables en justice.
Un acte de violence d’une rare brutalité a secoué la localité de Darou Rahmane, située dans la commune de Wakhninane Nimzatt, ce mercredi matin.
S. Mendy, une jeune femme de la localité, a été victime d’une agression atroce après avoir rejeté les avances de son voisin. Ce dernier, dans un accès de rage, l’a attaquée à coups de marteau, causant de graves blessures, dont une fracture du crâne et du bras.
D’après des informations recueillies par Seneweb, l’agresseur aurait également tenté de la violer. Les cris de la victime ont alerté les voisins, qui l’ont retrouvée inconsciente, gisant dans une mare de sang. Elle a été immédiatement transportée à l’hôpital Dalal Jamm pour des soins d’urgence, avant d’être transférée à l’hôpital de Grand-Yoff où elle lutte pour sa vie.
Le présumé agresseur a été placé en garde à vue, tandis que la communauté locale reste sous le choc de cet acte de violence.
Le Mouridisme, fondé par Cheikh Ahmadou Bamba, est une confrérie islamique sénégalaise qui a marqué l’histoire religieuse du pays. Ce mouvement spirituel repose non seulement sur les enseignements et la guidance de Serigne Touba, mais également sur le dévouement et l’engagement de ses disciples les plus proches, connus sous le nom de « Compagnons de Serigne Touba. » Ces hommes, à la fois érudits et dévots, ont joué un rôle crucial dans la propagation des valeurs mourides. Voici un portrait détaillé de six de ces figures emblématiques.
Cheikh Mouhamadou Gaye Diamoye, le Véridique
Né vers 1856, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye est issu d’une lignée de grands érudits. Son père, Serigne Mor Gallo Gaye, descendait de Serigne Diamoye Bara Anta, une figure influente dans la région de Mbacké. Dès son plus jeune âge, Serigne Mouhamadou Gaye s’engage dans une quête incessante de savoir, parcourant diverses localités à la recherche de connaissances spirituelles et intellectuelles.
Sa vie prend un tournant décisif lorsqu’il apprend l’existence de Serigne Touba, un guide religieux établi à Mbacké Kadior. Curieux et avide de découvrir de nouvelles voies spirituelles, il se rend auprès de ce dernier. La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba marque le début de son engagement dans le Mouridisme. Rapidement, il rejoint le cercle restreint des disciples de Serigne Touba, où il se lie d’amitié avec Serigne Ndame Abdourahmane Lô, un autre compagnon fidèle.
L’histoire rapporte que la veille de l’importante mission divine confiée par le Prophète (PSL) à Serigne Touba, Serigne Mouhamadou Gaye Diamoye et Serigne Ndame Abdourahmane Lô étaient en service hors de Mbacké Kadior. Ce détail illustre non seulement leur dévouement, mais aussi leur rôle crucial dans la vie quotidienne du Cheikh, toujours prêts à servir et à soutenir leur maître.
Cheikh Issa Diène : Le Guerrier du Mouridisme
Né vers 1865 à Tagar, dans le Cayor, Cheikh Issa Diène est surnommé « Jambar Dji » (le guerrier) par Serigne Touba, un surnom qui témoigne de son courage et de sa détermination. Issu d’une famille d’érudits, son père, Serigne Ibrahima Diène, était un Khadre reconnu, tandis que sa mère, Sokhna Arame Ndiaye Diop, appartenait à une lignée pieuse. Dès sa naissance, son père reçut l’ordre de le nommer Seydina Issa Diène, un prénom qui allait résonner dans les annales du Mouridisme.
Sous la tutelle de son père, Cheikh Issa Diène commence très tôt l’apprentissage du Coran. Son parcours éducatif se poursuit auprès de grands maîtres coraniques, où il approfondit ses connaissances en sciences religieuses, incluant le fiqh (jurisprudence), la théologie, et le tafsir (exégèse coranique). Une fois ses études achevées, il retourne à Tagar pour rejoindre son père, mais son destin est ailleurs.
La rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba bouleverse sa vie. Dès lors, il consacre son existence au service de Serigne Touba. Connu pour son courage et son hospitalité, il s’engage corps et âme dans la mission mouride. Jusqu’à sa mort à l’âge de 82 ans, Serigne Cheikh Issa Diène reste un modèle de dévouement et de loyauté.
Serigne Abdourahmane Ndame Lô : Le Pilier de l’Éducation Mouride
Serigne Abdourahmane Ndame Lô fait partie de cette génération de disciples qui ont eu le privilège de recevoir une formation directe de Cheikh Ahmadou Bamba. Dès son jeune âge, il est confié à Serigne Massata Diakhaté, où il mémorise le Saint Coran. Il poursuit ensuite ses études à l’université de Pire, une institution réputée pour l’enseignement des sciences islamiques.
À la mort de Mame Mor Anta Sally, père de Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba prend en charge l’école fondée par son père. Lorsqu’il décide de partir en tournée au Sénégal et en Mauritanie, il confie la gestion de l’école à Serigne Ndame Lô, une preuve de la grande confiance qu’il avait en lui. Serigne Ndame devient ainsi un pilier de l’éducation au sein du Mouridisme, assurant la transmission des connaissances et des valeurs mourides aux générations futures.
Quelques mois après la prise en charge de l’école, Cheikh Ahmadou Bamba annonce à ses disciples qu’une mission divine lui a été confiée : vivifier et restaurer la Sunna du Prophète (PSL) et réformer la communauté musulmane. Serigne Ndame Lô, fidèle à son engagement, se soumet aux ordres et orientations du Cheikh, contribuant ainsi à l’expansion du Mouridisme.
Serigne Massamba Mbacké : Le Maçon de la Grande Mosquée de Touba
Lorsque Serigne Touba décide de construire la Grande Mosquée de Touba, il confie à Serigne Massamba Mbacké la tâche cruciale de superviser l’extraction des pierres nécessaires à la construction. Il lui ordonne de rester en permanence à la carrière, assurant ainsi une présence continue pour diriger les travaux. Serigne Massamba, avec une dévotion sans faille, s’installe sur place, creusant, extrayant, et taillant des pierres, jour après jour.
En 1912, lorsque Cheikh Ahmadou Bamba est assigné à résidence surveillée à Diourbel, il fait appel à Serigne Massamba pour une nouvelle mission : la copie et l’enluminure des Qaçidas, les poèmes spirituels composés par le Cheikh. Ce travail, auparavant assuré par Serigne Amsatou Diakhaté au Djolof, devient la responsabilité de Serigne Massamba. Il s’installe à Touba et, avec une grande minutie, s’applique à cette tâche, contribuant ainsi à la préservation des enseignements de Serigne Touba pour les générations futures.
Après quelques années de service à Touba, Serigne Massamba est rappelé à Diourbel par le Cheikh pour continuer son travail. Cette proximité avec Serigne Touba jusqu’à la fin de sa vie illustre la confiance et l’estime que le Cheikh avait pour lui.
Serigne Mbaye Diakhaté : Le Dévot et Mystique Mouride
Serigne Mbaye Diakhaté est un exemple vivant de dévotion et de spiritualité. Ses écrits, imprégnés de sa foi inébranlable, témoignent de son engagement profond envers Cheikh Ahmadou Bamba. Dans l’un de ses poèmes, il prie pour que son cœur soit purifié et que son corps obéisse aux prescriptions religieuses, illustrant ainsi son désir de se conformer entièrement à la volonté divine.
La relation entre Serigne Mbaye Diakhaté et Cheikh Ahmadou Bamba dépasse celle d’un simple disciple à son maître. Il considère le Cheikh non seulement comme son guide spirituel, mais aussi comme un protecteur et un directeur spirituel. Cette relation se reflète dans la manière dont il confie sa destinée, ainsi que celle de ses proches, entre les mains du Cheikh.
À travers ses prières et ses écrits, Serigne Mbaye Diakhaté a contribué à renforcer la foi et la spiritualité au sein du Mouridisme. Son engagement profond et son respect des prescriptions religieuses continuent d’inspirer les générations de mourides qui lui ont succédé.
Ndeye Yacine MBAYE
Correspondante à Diourbel
Serigne Aliou Diouf Lambaye est une figure éminente du Mouridisme, l’une des confréries islamiques les plus influentes au Sénégal. Né en 1849 à Ndiengue, dans la région de Diourbel, il a consacré sa vie à la propagation de la foi islamique et aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme. Ce qui suit est un aperçu détaillé de sa vie, de son parcours spirituel et de son influence durable.
Serigne Aliou Diouf Lambaye est né sous le nom d’Aly Diouf, dans une famille profondément religieuse. Son père, Birima Ndione Diouf, et sa mère, Coumba Nar Ndiaye, étaient des personnes pieuses, mais leur vie fut marquée par une série de tragédies familiales : plusieurs de leurs enfants sont morts en bas âge. Désespérée, sa mère se tourna vers un savant hal pulaar du nom de Aly, qui lui conseilla de nommer son prochain fils Aly, promettant que cela le protégerait de la mort prématurée. Ainsi, Aly Diouf survécut, mais son destin le conduirait à devenir Serigne Aliou Diouf, un guide spirituel influent.
Dès son plus jeune âge, Aliou Diouf montra une soif insatiable d’apprendre et un intérêt profond pour la spiritualité. Son chemin croisa celui de Serigne Mandiaye, un disciple de Serigne Mor Mané Mbaye, un autre éminent érudit de l’époque. Poussé par sa curiosité et son désir d’acquérir des connaissances, il décida de rejoindre Serigne Mandiaye. Cependant, il se heurta à l’opposition des parents de ce dernier, qui craignaient que leur fils ne soit influencé par Aliou Diouf. Ne se laissant pas décourager, Aliou Diouf rejoignit finalement Serigne Mor Mané Mbaye, où il reçut une formation rigoureuse en théologie islamique et en spiritualité.
C’est au cours de cette période qu’il entendit parler de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme. En 1906, à l’âge de 36 ans, il décida de rejoindre ce grand guide spirituel. Leur première rencontre fut marquante. Lorsqu’Aliou Diouf se présenta sous ce nom, Cheikh Ahmadou Bamba lui donna le nom de Serigne Aliou Diouf, symbolisant ainsi son nouveau statut en tant que disciple dévoué et héritier spirituel du Mouridisme.
Après sa rencontre avec Serigne Ahmadou Bamba, Serigne Aliou Diouf se lança dans une série de missions pour répandre les enseignements du Mouridisme. Envoyé à Lambaye, il y trouva un terrain fertile pour développer ses activités religieuses. Malgré les défis, notamment la forte présence du christianisme dans la région, il persévéra, créant des écoles coraniques (daras) et initiant de nombreux jeunes à l’Islam et aux enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba.
Son engagement à Lambaye ne se limita pas à l’enseignement. Il entreprit également des travaux communautaires, construisant des infrastructures religieuses et sociales. Parmi les lieux emblématiques qu’il contribua à ériger figurent Keur Serigne Touba, un complexe religieux, et d’autres centres à Keur Daour, Baakk, Mbadane, Soya, Boukibargua, Tasrona, et jusqu’à Gnibi Lambaye. Ces réalisations firent de Lambaye un centre important du Mouridisme, attirant des disciples de tout le Sénégal.
L’expansion des activités religieuses de Serigne Aliou Diouf ne fut pas sans opposition. Le Teigne, une figure royale locale et neveu de Serigne Aliou Diouf, se convertit à l’Islam sous l’influence de son oncle, prenant le nom d’Ibrahima Diouf. Cette conversion provoqua des tensions familiales, notamment avec la mère d’Ibrahima, qui s’opposa farouchement à cette transformation. Ces tensions se traduisirent par des conflits ouverts avec les autorités locales, qui tentèrent de freiner l’expansion du Mouridisme dans la région.
Malgré ces obstacles, Serigne Aliou Diouf refusa de céder. Il continua ses activités religieuses et ses rassemblements, renforçant ses liens avec la famille du khalife de Touba. Ces liens furent particulièrement forts avec Mame Thierno Ibra Faty, un autre dignitaire mouride, qui lui confia de nombreuses responsabilités au sein de la communauté.
Tout au long de sa vie, Serigne Aliou Diouf effectua de nombreux voyages spirituels, renforçant ses liens avec d’autres figures importantes du Mouridisme. Parmi ses voyages les plus mémorables figure celui en Mauritanie, accompagné de Serigne Mokhtar Mbaye Kéré, Serigne Babacar Ndiaye Tiargane, et Serigne Arfate Cissé, pour rejoindre Cheikh Ahmadou Bamba à Sarsara. Ce voyage renforça ses convictions et sa détermination à propager les enseignements du Mouridisme.
Au cours de ces voyages, Serigne Aliou Diouf tissa des liens solides avec d’autres érudits mourides, tels que Serigne Massamba Fall et Serigne Sada Tall. Ces relations lui permirent de bénéficier de leur soutien et de leurs bénédictions, ce qui fut crucial pour l’expansion de ses activités à Lambaye et ailleurs.
Après ses voyages, Serigne Aliou Diouf retourna à Lambaye, où il continua son œuvre. Son retour marqua une nouvelle phase de son engagement religieux, avec un accent particulier sur l’éducation et la formation spirituelle. Il renforça ses activités dans les daras qu’il avait fondés, attirant de nombreux disciples qui vinrent chercher des enseignements auprès de lui.
Dans ses dernières années, Serigne Aliou Diouf continua à recevoir des visiteurs et à enseigner, malgré son âge avancé. Sa maison à Lambaye devint un lieu de pèlerinage pour les disciples du Mouridisme, et son influence s’étendit bien au-delà de la région de Diourbel.
Serigne Aliou Diouf Lambaye s’éteignit le 14 juin 1951, à l’âge de 101 ans, laissant derrière lui un héritage spirituel profond et durable. Sa contribution à la propagation du Mouridisme et à l’éducation islamique est inestimable. À Lambaye, son nom continue d’être vénéré, et ses enseignements sont transmis de génération en génération.
Son héritage est également visible dans les nombreuses écoles coraniques et infrastructures religieuses qu’il a créées, qui continuent de jouer un rôle central dans la vie spirituelle de la communauté mouride. Sa dévotion, sa persévérance face aux défis, et son engagement indéfectible envers les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba en font une figure incontournable de l’histoire religieuse du Sénégal.
Serigne Aliou Diouf Lambaye a marqué de son empreinte l’histoire du Mouridisme par son engagement sans faille et sa profonde spiritualité. Son parcours, de Ndiengue à Lambaye en passant par Touba et Saint-Louis, est celui d’un homme de foi, dédié à la cause de l’Islam et du Mouridisme. Aujourd’hui, son nom résonne encore, et son héritage continue d’inspirer de nombreux disciples à travers le Sénégal et au-delà.
Fatoumata BA
Né vers 1890 à Ndiki, près de Mbacké Baol, Serigne Moussa Ka est largement reconnu comme l’un des plus grands poètes wolof et l’un des écrivains les plus influents du mouridisme, un mouvement soufi fondé par Cheikh Ahmadou Bamba au Sénégal. Sa vie, marquée par une profonde piété et un engagement intellectuel inébranlable, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire littéraire et religieuse du Sénégal. Sa production poétique, comptant plus de 13 644 vers, demeure une source inépuisable d’inspiration pour les fidèles mourides et les chercheurs du monde entier.
Serigne Moussa Ka est le fils de Serigne Ousmane Ka, un éminent érudit également connu sous le nom de Modou Ngagne Awa, et de Sokhna Absatou Seck. Il est issu d’une lignée noble, étant un descendant de Mame Maharam Mbacké, un ancêtre de Cheikh Ahmadou Bamba. Ces liens familiaux ont sans doute renforcé son attachement au mouridisme et son dévouement envers son guide, Khadimou Rassoul.
Sous la tutelle de son père, Serigne Moussa Ka a reçu une éducation religieuse et intellectuelle rigoureuse. Serigne Ousmane Ka, en plus d’être un père dévoué, était un enseignant de renom qui a formé plusieurs figures religieuses influentes de l’époque, parmi lesquelles El Hadji Malick Sy, El Hadji Abdou Cissé de Diamal, et El Hadji Dramé de Ndramé. Ces personnalités témoignent de la qualité de l’enseignement qu’il a reçu dès son plus jeune âge.
À la mort de son père, Serigne Moussa Ka a rejoint Cheikh Ahmadou Bamba, qui était alors en résidence surveillée à Thiéyene Djilof. Il y fit son acte d’allégeance et s’engagea dans une quête spirituelle intense sous la direction de Khadimou Rassoul. Cette proximité avec le Cheikh a profondément marqué sa vie et a influencé de manière décisive son œuvre littéraire.
Serigne Moussa Ka est surtout connu pour sa contribution inestimable à la littérature mouride. Ses écrits couvrent une large gamme de sujets, allant de l’hagiographie du Prophète Muhammad (PSL) à l’histoire du mouridisme, en passant par les épreuves spirituelles et historiques de Cheikh Ahmadou Bamba. Ses poèmes, rédigés principalement en wolof avec des insertions en arabe, sont des chefs-d’œuvre de la littérature religieuse et ont joué un rôle crucial dans la diffusion des enseignements mourides.
Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve des descriptions détaillées des exils de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon (1895-1902) et en Mauritanie (1903-1907). Il a également écrit sur les épreuves qu’ont subies les prophètes et les saints, en les présentant comme des exemples à suivre pour les croyants. Ses écrits incluent des éloges dédiés à la famille de Cheikh Ahmadou Bamba, notamment à sa mère, Mariama Bousso (Sokhna Diarra), ainsi que des exhortations aux femmes musulmanes et aux aspirants mourides.
La richesse et la diversité des sujets abordés par Serigne Moussa Ka témoignent de sa maîtrise non seulement de la littérature religieuse, mais aussi de l’histoire du Sénégal et de la généalogie des grandes familles du pays. Son œuvre est un témoignage vivant de son engagement envers le mouridisme et de son profond respect pour Cheikh Ahmadou Bamba.
Au-delà de ses écrits, Serigne Moussa Ka était un homme connu pour sa grande piété, sa générosité et son souci constant de l’unité et de la réconciliation. Ceux qui l’ont côtoyé témoignent de sa capacité à rassembler les gens et à résoudre les conflits, un don qui lui a valu le respect et l’admiration de tous.
Il était également un chercheur infatigable, toujours à la recherche de nouvelles connaissances et de vérités spirituelles. Sa maison était un lieu de rencontre pour les érudits et les intellectuels, et même après sa mort, son œuvre continue d’attirer des chercheurs du monde entier.
En tant que calligraphe accompli, Serigne Moussa Ka a réécrit plusieurs de ses poèmes, connus sous le nom de « khassaides », avec une grande dextérité. Ses talents littéraires et artistiques lui ont valu les surnoms de « Khadimou Khadim » (le serviteur du serviteur, Cheikh Ahmadou Bamba), « Guewalou Bamba » (le griot de Cheikh Ahmadou Bamba), et « Njamme », un autre nom pour Moussa.
L’héritage de Serigne Moussa Ka est vaste et profondément enraciné dans la tradition mouride. Ses poèmes continuent d’influencer la spiritualité et la culture des mourides, offrant des enseignements précieux sur la foi, la morale, et la dévotion. Ses écrits sur la vie et les œuvres de Cheikh Ahmadou Bamba, ainsi que sur les premiers disciples du mouridisme, sont considérés comme des trésors littéraires et spirituels.
Il a également abordé des thèmes sociaux et économiques contemporains, comme la crise économique de 1929, démontrant ainsi sa capacité à lier les enseignements religieux aux réalités de son temps. Ses écrits sur la politique, la morale, et la spiritualité continuent d’être étudiés et admirés par les intellectuels et les fidèles du monde entier.
L’impact de Serigne Moussa Ka sur la littérature mouride est souvent comparé à celui de grands auteurs occidentaux tels que Victor Hugo, en raison de la profondeur et de la portée de ses œuvres. Il est considéré comme le chantre de la littérature mouride, et ses poèmes sont une source inépuisable d’inspiration pour ceux qui cherchent à comprendre et à vivre les enseignements du mouridisme.
Pour ceux qui l’ont connu, Serigne Moussa Ka était un « phénomène de Dieu », un homme doté d’une sagesse et d’une spiritualité exceptionnelles. Son dévouement envers Cheikh Ahmadou Bamba et son engagement envers le mouridisme étaient sans faille. Il a passé sa vie à servir son guide et à diffuser les enseignements de Khadimou Rassoul à travers ses écrits et ses actions.
Son décès en 1966, la même année que celui de Serigne Bassirou, un autre éminent disciple de Cheikh Ahmadou Bamba, a marqué la fin d’une époque dans l’histoire du mouridisme. Cependant, son héritage littéraire et spirituel continue de vivre à travers ses œuvres, qui sont encore étudiées, récitées, et admirées par les générations actuelles et futures.
Serigne Moussa Ka reste une figure emblématique du mouridisme et un pilier de la littérature wolof. Son œuvre, riche et diversifiée, constitue un témoignage vibrant de la spiritualité et de la profondeur intellectuelle du mouridisme. En tant que poète, érudit et serviteur dévoué de Cheikh Ahmadou Bamba, il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du Sénégal et du monde musulman. Son héritage continue d’inspirer et de guider ceux qui cherchent à comprendre et à vivre les enseignements de Khadimou Rassoul, faisant de lui l’un des plus grands écrivains et penseurs de l’histoire du Sénégal.
Fatoumata BA
En visite de courtoisie à Touba, en prélude au Grand Magal commémorant le départ en exil de Khadimou Rassoul Cheikh Ahmadou Bamba, le président Bassirou D. D. Faye dit faire de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement de la ville sainte un problème personnel qu’il s’engage à résoudre. Énième pari herculéen ou engagement mûri plus qu’il ne l’a été par ses prédécesseurs et tous les ministres dont le portefeuille n’a rien d’une sinécure pour quiconque s’intéresse vraiment au liquide tout aussi précieux qu’indomptable ? Quoiqu’il en soit, Titan s’y prendrait autrement en commençant par se faire raconter l’eau avant d’en assurer la disponibilité en quantité suffisante dans les agglomérations où le manque est inimaginable et où le déficit hypothèque le satisfecit derrière lequel courent tous les gouvernements du dévoué pays de la Téranga depuis qu’on les forme et les remanie.
L’eau pour ceux qui ne la connaissent pas
Ne représentant que «2,5 % de l’eau sur Terre», l’eau douce est composée de glaces polaires pour les deux tiers et d’eau de pluie pour un tiers, soit 110 000 milliards de m3. Mais seulement 12 500 milliards de m3 d’eau de pluie sont accessibles dans le monde. Les spécialistes, soutenant que ce volume d’eau accessible est globalement suffisant, constatent, impuissants, que la ressource est mal répartie sur la surface du globe. Pendant que l’Australie – pays n’abritant que 1 % de la population mondiale – possède à elle seule 5 % des réserves d’eau douce, le Moyen-Orient doit, lui, se contenter de l’inversion des chiffres mentionnés. Cette disparité fait non seulement de l’eau un enjeu commercial mais aussi un objet de conflits entre Etats. Au sein de l’Unesco, les travaux menés par la Division des sciences de l’eau visent la «compilation scrupuleuse des données existantes en matière d’usage de l’eau dans le principal but de prévenir les conflits possibles dans le futur, notamment au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Inde pour le partage de la ressource». Mais plus encore que sa répartition inégale, la qualité de l’eau – partout polluée par les activités humaines – est devenue un problème crucial. Rien que le maintien du taux d’équipement en eau potable dans le monde nécessite plus de 200 milliards de dollars par an. Devant l’urgence, une nouvelle culture de l’eau émerge d’une prise de conscience quasi universelle qui permet de comparer une directive européenne à un passage d’un texte de loi sénégalais portant Code de l’environnement. Là où des pays riches conviennent que «l’eau n’est pas un bien marchand comme les autres, mais un patrimoine qu’il faut protéger, défendre et traiter comme tel», le législateur sénégalais énonce que les eaux superficielles, les eaux souterraines et les eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales «constituent un bien public, une ressource de l’environnement dont la protection est soumise, entre autres, aux dispositions de la loi» réprimant tout fait susceptible de provoquer ou d’accroître la dégradation des eaux en modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques». Évidemment le «signal politique fort» ne suffit pas à doter le Sénégal de moyens techniques et financiers suffisants lui permettant de minimiser l’impact de son évolution socio-économique sur la qualité de l’eau qui, comme chacun le sait, est vecteur de maladies lorsqu’elle n’est pas potable. C’est qu’en 46 ans la population urbaine du Sénégal s’est accrue de 82 %, passant de 23 % de la population totale en 1960 à 42,3 % en 2006. En 2020, le nombre d’habitants de l’agglomération dakaroise avoisinait les 5 millions d’habitants projetés. On connaît l’explosion de la consommation d’eau domestique dans la capitale sénégalaise conjuguée à l’accroissement des usages de l’eau par l’industrie.
On imagine aussi les ennuis de santé auxquels feront face des populations (toujours plus nombreuses) consommatrices d’eau de piètre qualité du fait de l’inefficacité des traitements chimiques, toujours incapables de débarrasser l’eau de bactéries et de kystes vecteurs de maladies parfois graves.
«Dernières arrivées sur le marché (du traitement des eaux destinées à la consommation), les membranes d’ultrafiltration permettent de filtrer l’eau à travers des pores d’environ 0,01 micromètre» qui rendent l’eau portable. Mais les usines de traitement par membranes sont si chères qu’on en compte qu’un peu plus de 80 dans le monde. La désalinisation (tentante pour tout profane) de l’eau de mer est aussi une solution coûteuse à laquelle seuls des pays riches peuvent recourir. Forts de leur rente pétrolière, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis sont les principaux acheteurs [des] technologies de distillation ou d’utilisation de membranes pour changer l’eau salée en eau potable., informe le magazine Science &Vie daté du mois de septembre 2002.
Explorer les solutions locales
De véritables préoccupations de santé publique astreignent donc un pays comme le nôtre à explorer «la piste de technologies mieux adaptées» pour traiter les eaux Mais en attendant que nos chercheurs se mobilisent pour élaborer des solutions performantes et peu onéreuses, des solutions locales existent presque partout où les consommateurs sont prêts à payer l’eau qu’ils boivent. Dans la commune de Fatick, l’approvisionnement en eau des ménages auprès de revendeurs est une expérience intéressante. Le progrès dans ce domaine «consiste à organiser le service des revendeurs en abaissant les coûts grâce à la fourniture d’une eau [potable] bon marché». «Passée de 200 000 habitants à plus d’un million en moins de cinquante ans, Ouagadougou, la capitale du Burkina, a prouvé qu’il était possible de fournir l’eau potable et d’assurer un service d’assainissement à un coût raisonnable. (…) Des bornes fontaines – gérées par des particuliers sélectionnés (…) – desservait, [en 2002 déjà] 40 % de la population». Des camionneurs sélectionnés permettaient déjà de couvrir à la date indiquée 20 % des besoins en eau potable. L’expérience a permis d’établir définitivement que les projets sociaux les plus réussis sont ceux dont les porteurs respectent l’organisation économique et sociale des bénéficiaires. Ce constat épouse parfaitement les contours d’une transdiscipline de l’environnement, qui se traduit par des interactions horizontales et verticales entre les sciences exactes, les sciences appliquées, la planification et la prise de décision au profit des populations.
L’eau que nous buvons a d’abord été un projet social. Il nous faut donc la traiter comme tel en tenant compte des précisions faites plus haut et dont il est peu probable que le président Faye se soit assez bien imprégné en s’engageant comme il l’a fait à Touba sans avoir été au contact des habitants de la ville sainte autrement qu’à la distance – la même depuis le 24 mars 2024 – plutôt inadaptée pour la satisfaction de besoins aussi vitaux que la consommation d’eau potable et l’assainissement.
A.A.DIOP
Alors que des millions de pèlerins se préparent à célébrer le Magal de Touba 2024, marquant l’anniversaire du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, une flambée des prix du transport à Kaolack suscite la colère et l’inquiétude des fidèles. Prévue pour ce vendredi 23 août 2024, cette édition du Magal voit les tarifs de transport entre Kaolack et Touba s’envoler, laissant les voyageurs désemparés.
À quelques heures de la célébration, les transporteurs de Kaolack semblent avoir profité de l’afflux massif de pèlerins pour augmenter considérablement les tarifs. Dans des lieux de départs comme « Pencum Serigne Bassirou », les prix ont subi une hausse spectaculaire. Les billets de bus, qui coûtaient auparavant 3 000 FCFA, sont désormais vendus à 5 000 FCFA. Pour les véhicules de type 7 places, les tarifs sont passés de 4 000 FCFA à 7 000 FCFA, tandis que les cars et mini-cars ont vu leurs prix grimper de 2 000 FCFA à 5 000 FCFA.
Cette situation a provoqué une vague de mécontentement parmi les pèlerins, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une exploitation injuste. Ousmane Seck, un fidèle en partance pour Touba, exprime sa frustration : « Le constat est le même chaque veille de Magal. Les chauffeurs doivent revoir leur manière de faire et arrêter de profiter de telles occasions, car ce n’est pas normal. »
Fatou Diop, également bloquée à Kaolack, partage le même sentiment. « Je suis ici depuis ce matin, mais je n’arrive pas à rallier Touba à cause de la hausse des prix. Cette mauvaise attitude des chauffeurs envers les passagers m’étonne vraiment. Ils ont augmenté les prix et refusent catégoriquement les négociations », regrette-t-elle, appelant l’État à intervenir.
Les pèlerins, en particulier ceux venant de régions éloignées, sont confrontés à une situation de plus en plus intenable à chaque grand événement religieux. Ils en appellent aux autorités pour mettre fin à ces pratiques qu’ils jugent abusives. « Il faut que l’État agisse, car les voyageurs qui sont dans les régions sont fatigués de vivre de telles situations à chaque grand événement », conclut Fatou Diop.
Face à cette grogne grandissante, les regards se tournent désormais vers les autorités, qui sont pressées de réguler les prix du transport en période de Magal, afin de permettre à tous les fidèles de se rendre à Touba dans des conditions acceptables.
Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack
À l’approche du grand Magal de Touba, la gare ferroviaire de Diourbel, habituellement paisible, est envahie par une foule de pèlerins déterminés à rejoindre la ville sainte de Touba par le train. Cependant, une situation préoccupante a déclenché une vague de frustration parmi les voyageurs. Malgré l’achat préalable de leurs tickets, de nombreux pèlerins peinent à accéder au train, créant une atmosphère de grogne et de mécontentement.
Il est 15 heures en cette journée ensoleillée de mercredi, et la gare, débordante de monde, voit la colère monter parmi ceux qui attendent désespérément un train pour Touba. Cheikh Thiam, un trentenaire venu du quartier Mame Cheikh Ibrahima Fall, à proximité de la gare, exprime sa frustration : « Je suis ici depuis ce matin, car j’avais acheté mon ticket la veille. On m’avait informé que le train partirait à 14h45, mais jusqu’à présent, rien ne se passe. Pire encore, on m’informe que le train est déjà plein, et il n’y a aucune explication de la part des responsables de la gare. »
Ce sentiment de désarroi est partagé par une autre pèlerine, une femme qui a préféré garder l’anonymat. Exaspérée, elle déclare : « Il se passe des choses anormales ici au Sénégal, surtout à Diourbel. À cause de la recrudescence des accidents de la route, j’ai opté pour le train avec mes deux filles et j’avais acheté nos tickets lundi dernier. Je suis venue deux heures plus tôt, mais on me dit maintenant que le train est plein. Comment est-ce possible ? C’est eux qui avaient fixé notre heure de départ, et pourtant, le train censé partir à 14h45 est toujours là. »
Assis à l’ombre d’un margousier, un autre pèlerin explique que la situation est difficile à résoudre, car il semblerait qu’un seul train assure la liaison entre Diourbel et Touba. Pour une grande ville comme Diourbel, cela est perçu comme une grave insuffisance, surtout à l’occasion du Magal, un événement où le train est particulièrement prisé depuis la relance du transport ferroviaire.
Les responsables de la gare ferroviaire de Diourbel, bien que sous pression, tentent de gérer la situation. Un responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, affirme que les pèlerins eux-mêmes contribuent au problème, car beaucoup arrivent avec des bagages volumineux. « Il n’y a pas de compartiment pour les grandes valises, et ainsi, ils ne peuvent pas accéder au train faute de place », explique-t-il.
Malgré la situation chaotique, les guichets de la gare continuent de vendre des tickets, exacerbant davantage la frustration des pèlerins.
Pour rappel, le Sénégal avait relancé son transport ferroviaire en juin 2023, avec la reprise des activités dans plusieurs gares, dont celle de Diourbel. À l’époque, le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, avait présidé le voyage inaugural de la liaison Dakar-Tambacounda, traversant plusieurs villes de l’intérieur du pays. Cependant, la gare ferroviaire de Diourbel semble encore avoir du mal à se remettre pleinement sur les rails, comme en témoigne cette situation troublante à l’approche du Magal.
Ndeye Yacine MBAYE
Correspondante à Diourbel
Un atelier régional de concertation multi-acteurs sur l’hydraulique et l’assainissement s’est tenu ce mercredi 21 août 2024 à Ziguinchor, sous la direction de Sidi Guissé Diongue, adjoint au gouverneur en charge des affaires administratives. Cette rencontre a rassemblé divers acteurs régionaux afin de discuter des défis et solutions liés à l’accès à l’eau et aux services d’assainissement dans la région.
Dès l’ouverture de l’atelier, la Directrice nationale de l’hydraulique, Ndeye Abibatou Lo, a présenté des statistiques significatives pour la région de Ziguinchor. Selon les données de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) de 2023, 73,4 % de la population de Ziguinchor a accès à une eau améliorée, tandis que 69,90 % bénéficient de services d’assainissement adéquats. Cependant, elle a également souligné que 4,90 % des habitants pratiquent encore la défécation à l’air libre, un chiffre préoccupant dans une région principalement urbaine.
Madame Lo a mis en lumière les inégalités persistantes entre les zones urbaines et rurales de la région. Elle a exprimé son inquiétude quant au fait qu’un nombre important de ménages dans les zones urbaines dépendent encore de sources d’eau non améliorées, une situation qui doit être corrigée pour atteindre l’accès universel à l’eau potable.
Elle a appelé à renforcer les efforts pour améliorer l’accès à l’eau et aux services d’assainissement, en ciblant particulièrement les ménages les plus vulnérables. « Nous devons continuer à travailler ensemble pour améliorer l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. C’est une condition essentielle pour assurer le bien-être et la santé de tous les habitants de Ziguinchor, » a-t-elle déclaré.
Sidi Guissé Diongue, qui a présidé l’atelier, a remercié les participants pour leur engagement et a souligné l’importance de ces concertations régionales en préparation de la rencontre nationale sur l’hydraulique et l’assainissement. Il a précisé que cet atelier a permis d’identifier les principaux défis auxquels la région de Ziguinchor est confrontée, notamment l’insuffisance de forages dans de nombreuses localités, le manque de coordination entre les acteurs du secteur, et la nécessité d’augmenter les infrastructures liées à l’eau et à l’assainissement.
Il a également rappelé que les questions d’hydraulique, d’assainissement, de lutte contre les inondations, et de gestion des eaux usées et des déchets constituent des préoccupations majeures pour la région de Ziguinchor. Des solutions concrètes ont été proposées pour améliorer l’application des politiques publiques au niveau régional, avec l’objectif de répondre plus efficacement aux besoins de la population.
Cet atelier marque une étape importante dans la quête d’un accès universel à l’eau et à des services d’assainissement de qualité pour tous les habitants de Ziguinchor, un objectif essentiel pour le développement durable de la région.
AS – Le Dakarois
Ziguinchor
Des travailleurs de la Centrale à gaz du Cap des Biches étaient montés au créneau pour dénoncer des conditions de travail déplorables. Après leur sortie, l’entreprise qui les a recrutés pour le compte de Çalik Enerji, ADC CAPITAL HUMAIN SAS, a émis un communiqué, ce mardi, pour apporter des précisions.
D’après la note, ces agents sont des « journaliers mensualisés en contrat d’intérim avec la société d’interim ADC Capital Humain pour la construction de la Centrale électrique Combined Cycle Fuel-Gaz de 300 MW à Rufisque, Cap des Biches dont le maître d’ouvrage est West African Energy SA ».
À cet effet, le président de ADC CAPITAL HUMAIN SAS, Adama Cissé, a tenu à présenter leur poltique des sources humaines et pratiques courantes en matière de gestion du personnel.
Il explique que contrats proposés ont d’abord fait l’objet de revue par l’inspection du travail avant même d’être présentés aux agents, contrairement aux allégations du personnel qui avait fait face à la presse (lire la parution du Dakarois Quotidien de ce lundi 19 août 2024). « Après signature, un lot important de contrats a fait l’objet de visa par l’inspection du travail dont un exemplaire présenté en annexe de ce communiqué en format anonyme. Ces contrats sont identiques et comportent exactement les mêmes clauses. En raison du grand volume des contrats au moment du pic du projet où nous avons dépassé plus de 700 contractuels, il était matériellement impossible de les faire viser tous dans un délai de 2 à 6 mois que duraient la plupart des contrats. Toutefois, toutes les clauses du contrat sont strictement respectées et conformes à la législation du travail sénégalaise », assure ADC.
S’agissant des fraudes sur l’IPM (Institution de Prévoyance Maladie) fustigés par les travailleurs qui se confiaient au Dakarois Quotidien, le communiqué démonte de telles accusations. « Dès le démarrage des travaux, nous avons mis à disposition sur le site une infirmerie complète, comprenant une ambulance médicalisée en service continu et du personnel soignant (infirmier et médecin) assurant une permanence 24/24. Nous avons également offert une couverture complémentaire santé avec notre assureur (IPM Santé Plus) couvrant l’agent et sa famille à 60%. Conscient des difficultés que cela pose aux patients de préfinancer les 40% de frais médicaux à leurs charges, IPM Santé Plus a bien voulu leur donner des cartes de tiers payant à 100% pour pouvoir se faire soigner sans bourse délier puis rembourser sur leur salaire leur tiers payant. Ceci est une facilité en place depuis 4 ans sur ce chantier et tous les employés en sont informés et en bénéficient avec joie. Le cas échéant, l’agent ou sa famille serait dans l’obligation de payer avant même d’avoir accès aux soins ou aux médicaments », révèlent Adama Cissé et ses services.
Par ailleurs, la même note souligne que compte tenu de l’importance et de la complexité du projet, la phase de construction exige un recours important d’heures supplémentaires qui sont entièrement payées jusqu’à la dernière minute conformément à la législation du travail sénégalaise, comme le témoignent les bulletins de salaires qu’ils ont eux-mêmes brandis dans leur vidéo.
En outre, de façon générale, les employés sont tous déclarés à la CSS et à l’IPRES. Nous tenons dans nos dossiers tous les justificatifs de déclarations et de cotisations. Nos employés ont des profils allant du personnel d’exécution aux ingénieurs. Une quote-part importante du recrutement se fait de concert avec la Municipalité de Rufisque pour privilégier les emplois locaux et durables.
Enfin, tous les employés, soutient ADC CAPITAL HUMAIN SAS, bénéficient d’une prime de panier qui leur assure le déjeûner sur le site pendant la pause.
Le Dakarois
Le danseur Abdoul Aziz Ba alias « Aziz Dabala » et son colocataire que certaines sources présentes comme son « frère » seraient égorgés dans leur appartement sis à Pikine, Technopole.
Celles-ci affirment qu’un ami de l’artiste, resté sans nouvelle, aurait appelé un menuisier qui a défoncé la porte. Même si les corps ont été découverts ce mardi, le crime aurait été commis depuis dimanche dernier, d’après la même piste.
La police et les éléments des sapeurs pompiers sont sur lieux au moment où ces lignes sont écrites.
Sous l’initiative du Mouvement « NA LÉR », nous, citoyens concernés et responsables, lançons une pétition internationale pour exiger la lumière sur les graves allégations de scandales financiers au sein de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Ces accusations, portées par le Directeur Général sortant, Cheikh Dieng, impliquent directement le Ministre de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, qui, jusqu’à présent, a choisi de répondre par le silence et le mépris aux interrogations légitimes du peuple sénégalais.
Malgré l’engagement public du gouvernement à travers la doctrine « Jub, Joubeul, Joubanti », qui prône la transparence et la redevabilité, il est inacceptable que des questions aussi graves soient ignorées. Le peuple sénégalais mérite des réponses claires et une gestion transparente de ses ressources.
Ouverture d’une Information Judiciaire : Nous demandons au procureur de la République d’ouvrir une enquête judiciaire immédiate pour faire toute la lumière sur ces accusations et déterminer les responsabilités.
Mise en Place d’une Commission d’Enquête Parlementaire : Nous appelons à la création d’une commission d’enquête parlementaire indépendante pour examiner les allégations de malversations au sein de l’ONAS.
Protection des Deniers Publics : Il est crucial que les fonds publics soient utilisés de manière transparente et responsable. Nous devons protéger notre patrimoine national contre toute forme de corruption ou de mauvaise gestion.
La signature de cette pétition est un acte de citoyenneté et de responsabilité. En tant que citoyens, nous devons exiger des comptes de ceux qui sont au pouvoir et veiller à ce que nos ressources publiques soient gérées dans l’intérêt de tous.
En signant cette pétition, nous montrons notre détermination à lutter contre la corruption et à promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques au Sénégal.
Protégeons les deniers publics, signons cette pétition pour faire éclater la vérité.
https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-contre-scandale-onas/233093
Le Collectif des Amicales de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) a récemment publié un communiqué en réponse à une décision controversée émanant du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) concernant la fermeture imminente du campus social. Cette fermeture, prévue pour le jeudi 22 août 2024 à 18 heures, a suscité une vive réaction de la part des représentants des étudiants, qui dénoncent une mesure qu’ils jugent unilatérale, précipitée et non concertée.
Selon le Collectif des Amicales, la décision de fermer le campus social intervient à un moment particulièrement inapproprié. Actuellement, une grande partie des étudiants de l’UCAD a quitté le campus pour se rendre à Touba dans le cadre de la célébration du Grand Magal. Cet événement religieux mobilise chaque année un nombre considérable d’étudiants, en particulier ceux originaires des régions environnantes. Par ailleurs, certaines facultés, telles que la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) et la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP), n’ont pas encore achevé leurs cours, ce qui rend la fermeture du campus d’autant plus problématique.
Le Collectif critique sévèrement la manière dont la décision a été prise, la qualifiant d’irréfléchie et d’amateurisme de la part du COUD. Le manque de concertation avec les parties prenantes, notamment les représentants des étudiants, est vivement dénoncé. Pour le Collectif, une telle décision, prise sans tenir compte du contexte actuel et sans consulter les principaux intéressés, ne peut être perçue que comme un acte unilatéral qui ignore les réalités du terrain.
Face à cette situation, le Collectif des Amicales appelle les autorités universitaires à revenir sur leur décision et à reporter la fermeture du campus social. Cette mesure permettrait aux étudiants partis pour le Magal de revenir à Dakar, de récupérer leurs affaires, et aux étudiants encore en pleine période académique de terminer sereinement leur année universitaire. Le Collectif insiste sur la nécessité d’agir dans l’intérêt des étudiants, afin de garantir leur sécurité et leur bien-être.
Malgré la gravité de la situation, le Collectif des Amicales de l’UCAD appelle au calme et à la sérénité parmi les étudiants. Il les rassure que des décisions de cette nature ne peuvent être appliquées sans consultation préalable et sans une prise en compte des conditions particulières des étudiants.
En conclusion, le Collectif réaffirme son engagement à défendre les intérêts matériels et moraux de tous les étudiants de l’UCAD, sans distinction. Il attend désormais une réponse favorable des autorités universitaires, afin que les étudiants puissent aborder la fin de leur année académique dans des conditions optimales.
Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, a lancé un appel direct et sans équivoque à l’actuelle opposition sénégalaise, l’incitant à prendre position et à jouer pleinement son rôle dans le paysage politique du pays. Lors d’une rencontre ce mardi avec des artistes affiliés à son parti, Sonko a exprimé son mécontentement face à ce qu’il perçoit comme une inertie de la part de l’opposition, tout en réaffirmant la détermination de son propre gouvernement à atteindre ses objectifs sans avoir besoin de l’indulgence traditionnelle accordée aux nouveaux gouvernements, souvent appelée « État de grâce ».
Lors de son intervention, Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots, critiquant ouvertement certaines figures de l’opposition pour leur passivité. « Nous n’avons pas besoin d’une opposition ‘Sac à main’ ou je ne sais quoi encore », a-t-il déclaré, en faisant allusion à l’attitude de certains opposants, notamment Bougane Gueye Dany, qu’il accuse de ne pas s’opposer de manière suffisamment ferme et visible au gouvernement actuel.
Sonko a ensuite directement interpellé les autres leaders de l’opposition, les exhortant à sortir du silence dans lequel ils semblent s’être retranchés depuis son accession au pouvoir. Selon lui, une opposition forte et active est essentielle pour le bon fonctionnement d’une démocratie. « Dans un pays démocratique, il faut bien une opposition qui s’oppose », a-t-il martelé, insistant sur le fait que le rôle de l’opposition ne doit pas être simplement décoratif, mais bien de contester et de proposer des alternatives viables.
Cette déclaration intervient également en réponse aux récentes critiques du Premier ministre Amadou Ba, qui avait suggéré que le nouveau gouvernement pourrait bénéficier d’une période de grâce pour s’installer et commencer à travailler efficacement. Sonko a rejeté cette idée, affirmant que son gouvernement n’a pas besoin de ce type de répit pour accomplir ses objectifs. « Il faut aussi que les Sénégalais sachent que cet État de grâce, nous n’en avons vraiment pas besoin. Nous savons ce que nous faisons et nous allons atteindre notre objectif », a-t-il affirmé, montrant ainsi sa confiance en la capacité de son administration à produire des résultats concrets rapidement.
L’appel de Sonko à l’opposition s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la légitimité de son gouvernement tout en minimisant les critiques. En incitant l’opposition à se manifester, il semble vouloir démontrer que son gouvernement est prêt à affronter toute contestation, tout en soulignant la faiblesse relative de ses adversaires. En même temps, Sonko envoie un message clair à ses partisans : son gouvernement est en contrôle de la situation et avance de manière décisive vers ses objectifs, sans avoir besoin de protection ou d’indulgence.
Cette posture offensive pourrait également être interprétée comme une tentative de galvaniser ses soutiens et de dissuader toute forme d’opposition interne ou externe. En renforçant son image de leader déterminé et implacable, Ousmane Sonko cherche probablement à consolider sa base tout en marginalisant les voix dissidentes qui pourraient émerger au sein du paysage politique sénégalais.
En somme, l’intervention d’Ousmane Sonko ce mardi réaffirme sa volonté de gouverner sans concession, tout en appelant à une opposition plus active et présente, capable de jouer pleinement son rôle dans le cadre démocratique. Le message est clair : le temps de la complaisance est révolu, et le Sénégal doit maintenant avancer avec un gouvernement qui n’a pas besoin de temps pour se mettre en route.
La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et le ministère des Sports sont au cœur d’une vive tension après une demande de la nouvelle ministre Khady Diène Gaye concernant les bilans financiers de la Coupe du Monde 2022 et de la CAN 2024. La FSF, dirigée par Augustin Senghor, a répliqué avec fermeté en rappelant que la gestion financière de ces événements relève exclusivement des services ministériels.
Dans une correspondance adressée au ministère des Sports ce lundi 19 août, la FSF a clairement indiqué que les budgets de ces compétitions sont préparés, validés et exécutés par le ministère des Sports, en collaboration avec le ministère des Finances. La fédération a précisé que son rôle se limite à l’expression des besoins, basés sur la planification établie par le staff technique de l’équipe nationale. Ces besoins sont ensuite intégrés par le ministère dans le budget final.
En soulignant que seule la Direction de l’Administration Générale et de l’Équipement (DAGE) du ministère des Sports, responsable de la gestion des fonds alloués par le Trésor, est compétente pour produire les bilans financiers, la FSF a affirmé ne pas être en mesure de fournir les comptes demandés.
La fédération a également révélé que le ministère des Sports lui doit encore de l’argent pour des avances faites lors de ces compétitions. Ces dépenses, pourtant prévues dans le budget approuvé, n’ont pas été remboursées à ce jour, ce qui ajoute une couche de complexité à cette affaire déjà tendue.
Cette réponse cinglante d’Augustin Senghor met en lumière les tensions existantes entre la FSF et le ministère des Sports, soulignant la nécessité d’une clarification des responsabilités financières pour éviter de futurs conflits.
Le député Thierno Alassane Sall a annoncé ce mardi 20 août sur sa page X qu’il compte déposer une plainte auprès du procureur de la République ce mercredi pour faire la lumière sur l’affaire qui secoue l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Cette décision intervient après le limogeage de l’ancien directeur de l’ONAS, Cheikh Dieng, et les accusations croisées entre ce dernier et le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.
« Je prendrai mes responsabilités, dès demain, en déposant officiellement une plainte contre X auprès du procureur de la République, afin qu’il édifie le peuple sénégalais », a écrit Thierno Alassane Sall. Selon lui, les échanges d’accusations entre Cheikh Dieng et le ministre Dièye ne feront qu’aggraver la situation.
TAS a également exprimé son indignation face à la gestion de cette crise, soulignant que pendant que le pays souffre des conséquences de la mauvaise gestion de l’assainissement, les autorités se lancent des accusations de corruption à travers les médias. Pour lui, il est crucial que la justice intervienne pour révéler la vérité : « Dans cette affaire d’eaux troubles, une chose est certaine : l’un des deux, le Ministre ou le DG, ne dit pas la vérité. Seule la justice peut faire la lumière sur cette affaire », a-t-il conclu.
La plainte déposée par Thierno Alassane Sall marque une étape importante dans la quête de vérité et pourrait potentiellement déclencher une enquête approfondie pour démêler les responsabilités dans cette affaire qui fait grand bruit au Sénégal.
» AU Sénégal il y avait une démocratie en théorie. Mais, aucune démocratie véritable ne permettrait d’emprisonner…, de détenir plus 1000 Militants…de tuer plus de 60 personnes…de tenter de manipuler la Justice…La démocratie ne fait pas cela… »
C’est en ces termes accusateurs, agressifs et discourtois, nattés du fil rouge de l’offense, de l’outrage et du mensonge, que le PM du Mali, Choguel MAÏGA, s’est autorisé à juger la situation du Sénégal sous la direction du Président Macky Sall.
Ces propos, rompant avec les exigences normatives du Droit international et des relations diplomatiques centrées sur le sacro- saint principe de non – ingérence dans les affaires intérieures d’un État ont fait frémir de dégoût, tous nos Compatriotes et tous les démocrates du monde.
Pourtant, ils ont été tenus devant le Premier Ministre du Sénégal, M. Ousmane Sonko (MOS), muet comme une carpe, impassible devant cette injure, cette attaque frontale contre notre pays.
L’attitude de MOS, anti- nationale et anti-patriotique, révèle, si besoin en était, la vanité et la vacuité du discours prétendument « patriotique » du chef du Pastef. Car, aucune posture politique, aucune contradiction intérieure, aucune animosité entre les différents Acteurs politiques nationaux, ne saurait autoriser l’acceptation d’une quelconque attaque contre notre pays.
L’attitude apatride de MOS renseigne sur la volonté pour ce dernier, de bâtir des Alliances avec la Junte malienne pour renouer avec les « Panafricanistes » qui l’ont lâché.
Ce faisant, il abdique ses options originelles, déshonore sa Charge et jette aux orties ses obligations fondamentales, sur l’autel de ses intérêts crypto- personnels!
Quant au matamor, Tartarin tropical, guignol politique de 1ère classe, Choguel MAÏGA, sa trajectoire, suffit à elle seule, pour nous faire comprendre les modifications de sa logorrhée infecte et abjecte.
Pour une grande majorité de Maliens et d’Analystes, Choguel MAÏGA est un caméléon politique du désert, changeant de camps au gré des saisons politiques et prompt à ingurgiter ses vomissures du passé.
C’est connu : Choguel MAÏGA a fait ses premières armes politiques aux côtés du Colonel/ Général Moussa Traoré qui renversa le Président Modibo Keïta en 1968.
Depuis lors, Choguel s’est appliqué à se rapprocher et à devenir un maillon essentiel de la quasi- totalité des pouvoirs qui ont dirigé le Mali.
Ministre, à plusieurs reprises, dans les Gouvernements du Colonel/Général Amadou Toumani Touré ( qui, en 1991, avait renversé le Général Traoré, parrain de Choguel), du Président Ibrahim Boubacar Keïta et, aujourd’hui, du Colonel/ Général Asimi GOÏTA, le sieur Choguel incarne ce qu’il y a de plus malsain dans la chose politique. Il est la figure achevée et répugnante du » Transhumant », le pensionnaire des poubelles pestilentielles et des pâquerettes. Son appétence pour les Régimes militaires est flagrante tout comme son adduction à la servitude volontaire pour exister politiquement, le préposé aux Charges d’éternel Chambellan et de » whatchdog »!
C’est cet individu qui s’est autorisé à manquer de respect au Sénégal et au Président Macky Sall dont le nom rime avec République, État de Droit, Démocratie, profond attachement à la Cause, aux intérêts et à la prospérité du grand peuple sénégalais !
Il est hors de question de confondre une girouette pareille, exclue du cadre des Forces Vives du Mali qu’est le M5, depuis mars 2024, avec le peuple malien frère. Celui – là même, qu’une histoire millénaire et la géographie, nous lient à tout jamais !
La CAVE
( Cellule d’Appui à la Veille Stratégique de l’APR)
Suite aux accusations de Cheikh Dieng, ancien directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), contre le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, le ministère a tenu une conférence de presse ce mardi 20 août pour apporter des éclaircissements. Cheikh Dieng avait dénoncé des « deals » concernant la signature de contrats avec les entreprises Delta et Vigas, insinuant des pratiques douteuses dans l’attribution des marchés de curage.
Omar Sène, directeur de l’assainissement, a rejeté ces accusations, expliquant que le processus d’attribution des marchés de curage complémentaire était transparent. Il a précisé que face aux retards constatés dans l’exécution des travaux par les entreprises initialement retenues (TAWFEKH TAYSIR pour Dakar et DELGAS pour les autres régions), le ministre Dièye avait demandé au directeur sortant de l’ONAS, Cheikh Dieng, de trouver une solution urgente. Cependant, en l’absence d’action concrète de ce dernier, le ministre a pris les mesures nécessaires pour garantir l’achèvement des travaux.
Pour Dakar, il a été décidé d’arrêter la contractualisation avec TAWFEKH, jugée incapable de mener à bien les travaux, et de relancer le marché via une procédure d’entente directe avec des entreprises qualifiées. Pour les régions, une résiliation partielle du marché a été recommandée, permettant à DELGAS de poursuivre les travaux dans les zones où ils avaient déjà commencé, tandis qu’une nouvelle procédure d’attribution était initiée pour les autres zones.
Omar Sène a également souligné que des écarts de prix avaient été constatés par rapport aux coûts moyens en cours, ce qui avait poussé le ministre Dièye à suspendre la procédure avec les deux entreprises concernées. Grâce à la proposition du groupe de travail, l’État du Sénégal pourrait réaliser une économie d’environ 800 millions de francs CFA en 2024.
Le point de presse s’est tenu en l’absence du ministre Dièye, mais en présence du nouveau Directeur général de l’ONAS, Séni Diène, qui a réaffirmé l’engagement du ministère à assurer une gestion transparente et efficace des projets d’assainissement.
Lors d’un conseil interministériel dédié aux infrastructures maritimes et portuaires du Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a insisté sur l’urgence de finaliser les projets de construction du port de Ndayane et du port minéralier et vraquier de Bargny Sendou. Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer les capacités portuaires du pays pour soutenir son développement économique.
Ousmane Sonko a mis en avant l’importance du port de Ndayane, en demandant aux ministères concernés de préparer un plan d’action détaillé pour garantir l’achèvement des travaux dans les délais contractuels. Ce port multifonction, qui constitue un projet stratégique pour le Sénégal, doit voir son terminal à conteneurs finalisé rapidement. Le Premier ministre a également souligné la nécessité de structurer les financements pour les autres composantes du projet, en veillant à ce que le port soit relié par voie ferrée et routière aux corridors et réseaux structurants du pays.
Un des points clés de la réunion a été l’évaluation du contrat de concession pour le port de Ndayane. Le Premier ministre a demandé une révision du contrat pour s’assurer qu’il reflète les ambitions actuelles du Sénégal. Il a également souligné l’importance de mobiliser les ressources nécessaires pour le remboursement des infrastructures maritimes communes et pour la libération complète du site du projet.
Concernant le port minéralier et vraquier de Bargny Sendou, Ousmane Sonko a exigé que les travaux de construction et d’équipement soient finalisés dans les plus brefs délais, avec pour objectif que le port soit opérationnel avant la fin de l’année 2024. Cette rapidité est essentielle pour respecter les engagements du concessionnaire et pour permettre au Sénégal de mieux répondre aux besoins croissants de l’industrie minière et vraquière.
Pour garantir l’efficacité de ces infrastructures, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de connecter le port de Bargny Sendou aux corridors ferroviaires et routiers existants. Il a également demandé l’engagement de discussions concernant l’exclusivité des activités portuaires, afin de maximiser l’impact économique de ces projets pour le pays.
Ces décisions marquent une étape cruciale dans la stratégie portuaire du Sénégal, visant à positionner le pays comme un hub logistique régional en Afrique de l’Ouest. Le gouvernement, sous la direction d’Ousmane Sonko, semble déterminé à accélérer le développement de ces infrastructures clés, essentielles pour soutenir la croissance économique et attirer de nouveaux investissements.
Lors du conseil interministériel consacré aux infrastructures maritimes et portuaires, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé un plan ambitieux de restructuration et de reconfiguration du Port autonome de Dakar. Ce projet, qui s’inscrit dans une vision globale de modernisation des infrastructures portuaires du Sénégal, vise à renforcer la compétitivité du pays sur le marché international tout en répondant aux besoins croissants du commerce maritime national.
Dans son allocution, Ousmane Sonko a souligné la nécessité d’améliorer les infrastructures existantes du Port de Dakar, en insistant sur l’importance de renforcer les capacités de stockage, d’optimiser les espaces disponibles, et de réhabiliter la voie ferrée pour faciliter la connexion entre les différents terminaux portuaires. Il a également appelé à une meilleure intégration des ports de Bargny Sendou et de Ndayane dans la stratégie nationale, pour assurer une complémentarité optimale entre ces différents pôles.
Le Premier ministre a mis en avant l’importance de transformer le Port de Dakar en un hub maritime de référence en Afrique de l’Ouest. « Le Port de Dakar doit devenir un modèle en termes de logistique et de gestion portuaire, capable de rivaliser avec les plus grands ports du continent », a-t-il affirmé.
En plus du Port de Dakar, le plan de restructuration inclut une revalorisation des ports secondaires du pays. Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité de transformer ces ports en pôles portuaires dynamiques, capables de soutenir l’économie locale et d’alléger la pression sur le port de la capitale. Il a également demandé que des financements adéquats soient trouvés pour ces projets, avec une collaboration étroite entre les chambres de commerce et d’industrie pour faciliter la transition de la gestion portuaire à la Société nationale des ports du Sénégal (SONAPAD).
Le secteur de la pêche artisanale, qui représente un pilier essentiel de l’économie sénégalaise, n’a pas été oublié dans cette réforme. Le Premier ministre a annoncé un projet de développement pour 23 ports de pêche moderne, dont quatre seront associés à des zones industrielles dédiées à la transformation des produits de la mer. Cette initiative vise à moderniser les infrastructures existantes tout en créant de nouvelles opportunités économiques pour les communautés locales.
Ousmane Sonko a également insisté sur l’urgence d’accélérer la réalisation des ports de pêche à Cap-Skiring et Fass-Boye, ainsi que la réhabilitation du quai de pêche de Ouakam. Ces projets, soutenus par des partenaires internationaux tels que la Banque Mondiale, visent à renforcer la chaîne de valeur de la pêche sénégalaise, tout en améliorant les conditions de travail des pêcheurs.
Le Premier ministre a souligné l’importance de l’implication des collectivités locales dans la gestion des quais de pêche, afin de garantir une gouvernance plus transparente et adaptée aux réalités du terrain. « Les collectivités locales doivent jouer un rôle central dans la gestion de ces infrastructures, car elles sont les mieux placées pour comprendre les besoins et les défis des communautés locales », a-t-il déclaré.
Le plan de restructuration du gouvernement inclut également le développement des ports de plaisance, avec un accent particulier sur leur structuration et leur financement. Ces ports seront associés à des zones touristiques, dans le but de dynamiser l’industrie du tourisme maritime au Sénégal.
Pour renforcer les capacités logistiques du pays, Ousmane Sonko a demandé des améliorations des chenaux de navigation du fleuve Casamance et du bras de mer du Saloum, ainsi que des mesures pour stabiliser la brèche de Saint-Louis. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de trouver un financement durable pour l’entretien de ces voies navigables, afin de garantir leur fonctionnalité à long terme.
Enfin, Ousmane Sonko a annoncé la création d’un programme national dédié au développement de l’industrie navale sénégalaise. Ce programme visera à diversifier les services de construction, de réparation, et de démantèlement des navires, avec pour objectif de positionner le Sénégal comme un acteur clé dans ce secteur en pleine croissance.
La question de la gestion foncière des sites dédiés aux infrastructures maritimes a également été abordée. Le Premier ministre a appelé à une sécurisation de ces sites, en les intégrant dans le Plan national d’aménagement du territoire. Il a également souligné l’importance de créer une meilleure harmonie entre les villes et les ports, en développant des programmes spécifiques pour les intégrer dans le tissu urbain.
Le plan de restructuration et de reconfiguration du Port de Dakar et des autres infrastructures maritimes du Sénégal, tel que présenté par Ousmane Sonko, marque une étape cruciale dans la modernisation du secteur maritime du pays. Cette initiative ambitieuse, qui englobe des réformes structurelles, des projets d’infrastructure, et des mesures pour renforcer la compétitivité du secteur, témoigne de la volonté du gouvernement de transformer le Sénégal en un leader régional en matière de commerce maritime.
Madiambal Diagne, président du Groupe Avenir Communication, a publié un communiqué dans lequel il accuse l’architecte et homme d’affaires Pierre Goudiaby Atépa de vouloir détruire son immeuble situé à Ouakam-Mamelles. Diagne a relaté un incident survenu lors d’une rencontre entre Atépa et Tufan Fayzi Nsamoglu, un entrepreneur turc partenaire du projet immobilier de Diagne.
Selon Diagne, Tufan aurait mentionné l’immeuble en cours de construction aux Mamelles comme une de ses réalisations notables, ce qui aurait déclenché une réaction virulente de la part d’Atépa. Ce dernier aurait déclaré en anglais : « I want to crash that building » (« Je veux casser cet immeuble »). Tufan, étonné par cette déclaration, en aurait informé Diagne.
Diagne s’est dit choqué par cette menace, mais a affirmé qu’il avait confiance en l’État de droit du Sénégal. Cependant, le lundi 19 août 2024, une équipe de gendarmes de la Direction de la surveillance et du contrôle des sols (Dscos) a visité le chantier pour convoquer Diagne à leurs bureaux, demandant la présentation de documents tels que le titre de propriété, les autorisations de construction, et les plans visés. Diagne précise que cette demande a été entièrement satisfaite.
Il a également souligné que depuis l’achat de ce titre foncier en 2018, le chantier avait été inspecté à de multiples reprises par la Dscos, et à chaque fois, tous les documents requis avaient été fournis sans problème.
Madiambal Diagne a dénoncé ces actions qu’il considère comme des manœuvres visant à régler de petits comptes personnels. Il a aussi évoqué le cas de la chanteuse Aby Ndour, qui, selon lui, a dû faire face à des tentatives similaires de la part d’Atépa pour détruire son commerce sur la Corniche de Dakar, mais n’a pas bénéficié du soutien des autorités sénégalaises.
Enfin, Diagne a conclu en affirmant qu’il s’efforcera de faire preuve de la même détermination que la chanteuse dans ce qu’il perçoit comme une bataille pour protéger son droit de propriété.
Il faut juste oser espérer que le souci des nouvelles autorités est d’instaurer la transparence et de rendre compte de la réalité de la gestion des finances publiques.
Une initiative louable, pour que nul n’en ignore dans l’utilisation des ressources publiques.
Toutefois, le nouveau pouvoir devra aussi aller jusqu’au bout de sa logique de transparence et de reddition des comptes publics en poussant le même exercice de transparence en publiant les « subventions » allouées aux syndicats d’enseignants et d’autres syndicats, aux familles religieuses, toutes confessions confondues, aux associations de magistrats et d’élus locaux et autres «labyrinthes »bénéficiaires des ressources publiques en « toute légalité », osons-nous espérer.
C’est une exigence professionnelle pour la presse d’en informer l’opinion publique sur la déperdition et le « ruissellement » de nos ressources.
Dès lors que la publication des fonds alloués aux différents entités du secteur de la presse-par le truchement du FADP, légalement constitué-obéit à un souci d’y mettre de l’ordre, il faut s’en féliciter. Autrement, il pourrait s’agir de la part des nouvelles autorités d’une manœuvre de diabolisation, de dénigrement pour une mise à mort d’une certaine presse qui aurait «dérangé »en son temps. La ficelle étant trop grosse pour ne pas la percevoir à mille lieux.
La famille de la presse, tous secteurs d’activités confondus, doit être vent debout et garder vigilance afin que le souci de transparence et de reddition des comptes publics proclamé irbi et orbi ne soit orienté uniquement que dans ce secteur de la presse, décidément jeté en pâture ces temps-ci.
Encore une fois, s’il s’agit de mettre de l’ordre, c’est louable et il faut l’encourager et soutenir « le projet », mais si le but du jeu est de dompter la presse, c’est vraiment peine perdue…
Des Commissariats de Police
J’ai toujours eu l’appréhension d’avoir à régler le plus petit papier au Ministère de l’Intérieur, parce qu’en général, les agents de service étaient particulièrement désagréables. Aussi, lorsque j’en parla un jour à mon ami polytechnicien, spécialiste multidimensionnel, Abdoul Aziz Gueye, il me dit que c’est certainement dû à l’intonation de ma voix, qui est trop douce. Je me suis tordu de rire, mais curieusement, il avait apparemment raison.
Mon ami Aziz me mit en rapport avec l’Assistant du Ministre de l’Intérieur, feu l’Adjudant Moussa Diop (paix à son âme), un homme formidable, et à chaque fois que je me rendais dans un Service du Ministère de l’Intérieur, je l’informais et il appelait pour annoncer mon arrivée, comme ami du Ministre, que je connaissais à peine et que je n’avais pas vu depuis Mathusalem.
Avant lui, mon frère qui connaissait la terrible appréhension que j’ai toujours eue à faire face aux Services du Ministère de l’Intérieur, faisait en général le nécessaire pour moi, pour m’éviter le minimum de contacts avec lesdits services. Je venais juste pour les formalités qui exigeaient ma présence et il s’occupait du reste.
C’est ainsi que je suis allé un jour au Commissariat du Point E pour des formalités, mais l’Assistant du Commissaire me fit savoir que celui-ci tenait à me voir.
Le Commissaire avait remarqué que j’étais Conseiller Spécial du Premier Ministre et m’exposa un problème particulier auquel il doit faire face : il couvre la Zone de Fann Résidence où sont domiciliés beaucoup de diplomates et il n’était pas bon pour l’image du Sénégal que ceux-ci voient le Commissariat dans un état aussi déplorable lorsqu’ils y passent pour résoudre des problèmes. Je lui fis comprendre que je n’avais pas le pouvoir de faire inscrire des crédits pour le Commissariat du Point E, mais je pouvais débloquer à titre personnel une enveloppe pour mettre les locaux dans un état relativement correct. Je lui remis une enveloppe consistante à cet effet. Des problèmes du même ordre me furent posés au niveau de la Section Urbaine du Commissariat Central et avec mon ami Ousmane Diop, un Administrateur de Sociétés que j’avais sensibilisé sur la question, nous avions débloqué une enveloppe consistante pour que celle-ci ait un aspect plus présentable.
Ces appuis aux Services de l’État ne me posaient pas de problèmes puisque je venais d’une institution (BCEAO) où certains goulots d’étranglement étaient inimaginables et j’ai dû moi-même faire face dans mes premières années comme Directeur de la Prévision et de la Statistique au début des années 2000, à l’incompréhension notoire des Services du Ministère de l’Économie et des Finances qui m’exigeaient des factures pour l’achat de produits pour le calcul de l’indice des prix, même pour les poissons achetés à Soumbédioune.
Pendant quatre années environ, je ne connaissais pas la couleur des fameux fonds communs, puisque les miens étaient utilisés pour l’achat de produits pour le calcul de l’indice des prix, alors que l’État devait prendre en 2000 le relais de l’UEMOA qui finançait cette activité depuis la dévaluation de 1994.
Mon Assistante, Madame Fatou Camara, une brave femme, avait exigé à mon insu de mes plus proches collaborateurs qu’ils fassent également un effort symbolique et tous l’avaient fait, à commencer par elle.
Il a fallu qu’une mission du FMI conduite par Mme Lucie Laliberté découvre cette situation, proteste auprès du Ministre en charge du Budget de l’époque, qui était dans tous ses états et celui-ci ordonna qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais. En moins de 24h, une solution fut trouvée. C’est dire la mauvaise volonté qui caractérise parfois les services administratifs.
A peine avais-je commencé à savourer les délices procurés par ces fameux fonds communs, que je me retrouvais à nouveau avec des problèmes financiers à résoudre dans le cadre de mes activités professionnelles et ce, avec mes propres ressources : je venais d’être nommé cumulativement à mes fonctions de Directeur de la Prévision et des Études Économiques, Directeur Général de l’Agence de Diamniadio (ADPMD).
La situation financière critique de l’Agence avait nécessité un blocage des comptes bancaires, alors que les américains exigeaient dans l’immédiat le recrutement des experts et leur équipement en matériaux de travail. J’ai dû débloquer dans l’urgence un montant considérable d’un prêt que je venais de faire à la BCEAO et des équipements furent achetés pour les experts que je venais de recruter. Les factures étaient conservées en guise de souvenir peut-être, par mon Assistante Mme Safiétou Ly Ba, qui était révulsée par cette situation.
Je ne devrais donc pas Monsieur le Ministre me présenter à chaque fois avec appréhension devant vos services, pour avoir servi l’État au plus haut niveau, avec loyauté et abnégation, intellectuellement et financièrement.
Pourtant, c’est le cas, puisque mon passeport est arrivé à expiration depuis le mois de mars 2024, mais l’idée même de me rendre sans recommandation à la Direction des Passeports me rend malade, puisque de surcroit, vos services nous ont catégorisés avec l’expression péjorative et xénophobe de « noms douteux».
De la Gendarmerie
J’ai eu peu de contacts auparavant avec les Services de la Gendarmerie en raison de mes lieux de résidence. Dans les rares cas où c’est arrivé, j’ai pris la précaution d’appeler auparavant mon ami d’enfance le Colonel El Hadj Mamadou Dia aujourd’hui à la retraire et tout se passait très bien.
Le samedi 17 aout 2024, j’ai dû me rendre au Camp de Gendarmerie de Ouakam à 23h environ, parce qu’une deuxième fois en moins de deux jours, un même monsieur stationnait devant mon garage et refusait de venir déplacer sa voiture alors qu’on l’appelait à cet effet depuis 19h.
Je suis entré dans le Camp sans que ma voiture fasse l’objet d’une fouille. N’ayant aucune indication sur un lieu de stationnement, je me suis garé dans le premier endroit disponible en priant le ciel, qu’une grande voiture n’ait pas à passer, puisque j’aurais pu lui obstruer le passage.
On m’orienta vers le Commandant de Brigade (CB) qui discutait avec deux gendarmes dans son Bureau. Il me fixa droit dans les yeux, sortit avec ceux-ci et se dirigea vers un rassemblement de gendarmes. J’ai essayé de lui parler rapidement en lui remettant ma carte de visite pour qu’il regarde et sache que je ne suis pas un va-nu-pieds comme j’en donnais peut-être l’air, qui sait. Il avait apparemment d’autres préoccupations.
Un jeune gendarme, particulièrement bienveillant, qui suivait la scène, me recommanda d’aller parler au Permanencier. L’homme était en sandales, avec un air pas trop sympathique et me demandait de poser mon problème pendant que j’étais en train de me présenter.
Il se leva de sa chaise et se dirigea avec ses sandales vers le Bureau du Commandant de Brigade qui était déjà sorti. Le jeune gendarme, qui doit bien connaitre ses collègues, nous rejoignit dans le Bureau du Permanencier qui était déjà passé à autre chose et me fit des recommandations, notamment prendre des photos et repasser déposer une plainte.
C’est ainsi que je quittais les locaux de la Gendarmerie de Ouakam à 23h45 environ avec déception et un cœur meurtri.
Monsieur le Ministre, vos services se sont si concentrés ces trois dernières années dans la répression, qu’ils ont certainement oublié qu’ils étaient au service des citoyens.
Ce serait peut-être trop leur demander d’être bienveillants envers les aînés, mais demandez-leur au moins de s’acquitter avec correction de leurs missions à l’endroit des citoyens, parce qu’en tout état de cause, ce que j’ai vu au Camp de Gendarmerie de Ouakam n’était pas particulièrement exemplaire.
Avec tous mes respects
Par Sogué Diarisso – Ingénieur Statisticien Économiste
Ancien Conseiller Spécial du Premier Ministre
Mouhammad Boun Abdallah Dionne
L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a appris à travers un communiqué que «le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) rappelle aux éditeurs, distributeurs et diffuseurs que selon l’article 94 de la loi n°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse : « L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle quelle que soit la technologie utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le Ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le présent Code». Elle est surprise que le CNRA attende maintenant pour rappeler cette importante disposition. Et pourtant, il a eu le temps d’organiser des concertations avec les radios et télévisions traditionnelles en février 2021 jusqu’à signer des conventions et cahiers de charges avec leurs directions. Pourquoi les éditeurs de la presse en ligne notamment des WebTV et WebRadio n’étaient pas conviés dans ces pourparlers ?
APPEL a, toujours, eu cette position de principe qui consiste à rappeler aux autorités compétente que le CNRA est caduque et qu’il ne peut plus assurer la régulation d’un secteur où le numérique a fini par s’imposer. Elle la réitère et demande ainsi à tous ses membres et acteurs de l’écosystème digital média à ne pas donner suite à cette injonction du CNRA.
L’article 94 du Code de la presse parle de « communication audiovisuelle quelle que soit la technologie utilisée ». Or, le CNRA est créé par la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006. A l’époque la presse en ligne était à ses balbutiements et les médias sociaux pas encore aussi développés en Afrique. Jusqu’à présent, ces textes n’ont pas fait l’objet de mise à jour malgré les prescriptions du Code de la presse. De plus, cette disposition énonce, mais il n’y a aucun encadrement prévu par les dispositions légales du CNRA qui précisent et fixent les conditions ainsi que les modalités d’application. Au-delà des normes, APPEL estime que ce communiqué de l’autorité de régulation devrait être précédé par des discussions afin d’étudier avec les acteurs les pièces et modalités de mise en œuvre de l’article 94 du Code.
Le Code de la presse qui est fortement en avance sur les textes du CNRA propose la création d’un nouvel organe de régulation adapté au contexte et aux enjeux de l’heure. L’avant-projet de loi instituant la Haute Autorité de Régulation des Communications Audiovisuelles (HARCA) a été adopté par consensus par les acteurs du secteur, le ministère de la communication, des membres du CNRA qui ont tous convenu qu’il faut désormais une régulation transversale, une autorité qui coiffe tous les types de médias avec des prérogatives étendues qui permettent de mettre de l’ordre durablement dans la profession.
Cette conviction est davantage motivée par l’article 229 dudit Code qui dispose : « le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, organe de régulation au moment de l’adoption du présent Code, poursuit SA mission, jusqu’à l’installation du nouvel organe de régulation de la chaîne de valeur audiovisuelle».
Aussi, il serait surprenant que nos entreprises de presse soient soumis à la fois aux dispositions qui concernent la presse en ligne et à celles qui concernent la presse audiovisuelle. La presse en ligne, faut-il le rappeler, agrège plusieurs contenus : l’écrit, la photo et la vidéo. Et les autres supports utilisés (Facebook, X, youtube) ne sont que des réseaux sociaux affiliés au médias en ligne pour lui permettre de disséminer son contenu. D’où la nécessité de mettre en place un régulateur qui comprenne les enjeux et les spécificités de chaque type de médias.
Les Editeurs de la presse en ligne souhaitent se conformer à la loi. Ils n’ont de cesse de le clamer. Toutefois, ils appellent les nouvelles autorités à rouvrir les discussions sur l’avant-projet de la HARCA qui est au secrétariat général du gouvernement pour opérer les mises à jour nécessaires. C’est le moment d’engager ces travaux qui seront d’un grand apport dans la normalisation du secteur des médias.
Le Bureau Exécutif National de l’APPEL
Quand Thomas Sankara disait, « Nous devons oser inventer l’avenir », il ne parlait pas seulement de rêves. Aujourd’hui, le Sénégal se trouve à un carrefour décisif : renégocier nos contrats stratégiques pour garantir un avenir prospère.
Le Sénégal est à la croisée des chemins. Avec des contrats pétroliers et gaziers en jeu, les nouvelles autorités sénégalaises s’apprêtent à renégocier des accords cruciaux pour l’avenir du pays, avec la mise en place du Comité d’examen des contrats conclus dans les secteurs stratégiques.
Au moment où le Sénégal a cédé une part importante de ses ressources à des compagnies étrangères, limitant les retombées économiques, les Émirats Arabes Unis, eux, ont maximisé les bénéfices de leurs ressources en créant des partenariats équilibrés et en investissant localement. Résultat : une économie diversifiée et prospère.
Pour rattraper ce retard, le Sénégal doit impérativement renégocier ses contrats. En s’inspirant des E.A.U., nous pourrions transformer nos ressources en un levier de développement durable et prospère.
Renégocier n’est pas seulement une possibilité, c’est une nécessité. Les contrats de recherche et de partage de production d’hydrocarbures (CRPP) peuvent être révisés. Et les exemples africains le prouvent : le Nigeria a augmenté ses revenus après révision de ses accords pétroliers, l’Angola a réduit ses coûts de production, et le Ghana a vu une hausse des recettes fiscales après renégociation de ses contrats miniers.
Certes, la renégociation comporte des risques : instabilité économique, litiges juridiques, perte de confiance des investisseurs. Mais ces risques peuvent être atténués avec des stratégies bien définies et des ressources adéquates. La transparence est cruciale. En communiquant ouvertement avec toutes les parties prenantes, nous instaurons un climat de confiance et réduisons les incertitudes.
De plus, l’engagement de juristes surtout de chez nous et de renommée mondiale renforce la crédibilité et la robustesse juridique de nos accords. Philippe Sands souligne, « La transparence et la justice sont les piliers de toute renégociation réussie. » En accord avec lui, le célèbre juriste Martti Koskenniemi affirme : « Les renégociations de contrats stratégiques sont essentielles pour assurer l’équité et le développement durable dans les relations internationales. »
Pour réussir, le Sénégal doit suivre un plan clair : évaluation des clauses préjudiciables, consultation des experts, dialogue avec les parties prenantes, et négociation stratégique. Les contrats CRPP permettent flexibilité et révision périodique, rendant la renégociation non seulement possible mais nécessaire.
Nelson Mandela disait, « Cela semble toujours impossible jusqu’à ce que ce soit fait. » Cette citation souligne la pertinence de la volonté des autorités sénégalaises à renégocier les contrats stratégiques, car ce qui semble difficile aujourd’hui peut devenir une réalité demain grâce à la détermination et à l’action concertée.
Le Sénégal est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire économique. Avec détermination et agilité, les autorités peuvent renégocier les contrats pour un avenir plus juste et prospère. Le chemin est tracé, les outils sont en main, et le succès est à portée de main. Ensemble, nous pouvons transformer ces défis en opportunités et faire du Sénégal un modèle de renégociation contractuelle réussie.
« Ensemble, osons inventer l’avenir ».
Idrissa Doucouré, PhD, Exécutive MBA,
Master en planification stratégique et Ingénieur
Président du Conseil Mondial des Investissements et des Affaires, Londres
À l’approche du Magal de Touba, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a réitéré son engagement envers la modernisation de la ville lors d’une visite de courtoisie ce lundi. Cette déclaration intervient alors que Touba est actuellement inondée et fait face à une pénurie sévère d’eau potable.
Le Grand Magal de Touba, prévu pour le 23 août, approche dans un contexte difficile pour la ville sainte. En dépit des engagements du gouvernement sénégalais pour moderniser Touba, la ville est actuellement confrontée à de graves inondations dues aux récentes pluies. Les quartiers comme Nguiranene, Keur Niang, Ndamatou, et Darou Khoudoss sont particulièrement touchés, avec des habitants vivant dans des conditions précaires. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a tenté d’apporter un soutien, mais l’inquiétude persiste à l’approche de l’événement religieux majeur. C’est pourquoi, parmi les priorités évoquées par le Président Faye, ce lundi, la résolution des problèmes d’eau potable et d’assainissement à Touba occupe une place centrale.
« Le premier projet auquel je tiens tant pour les cinq ans à venir sera de régler les problèmes liés à l’eau potable et à l’approvisionnement dans la ville sainte de Touba », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ces enjeux pour son mandat.
Le Président a mentionné que le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, avait déjà abordé ces questions lors de précédentes interventions, mais il a tenu à réitérer publiquement ces engagements pour assurer la transparence et montrer la détermination de son gouvernement à les réaliser. Il a également précisé que des travaux étaient déjà en cours pour concrétiser ce projet crucial.
Le Président Faye a également évoqué un projet ambitieux de transfert d’eau visant à améliorer non seulement l’accès à l’eau à Touba, mais aussi dans d’autres localités telles que Thiès, Mbour et Dakar. Ce projet s’inscrit dans une vision globale de résolution des problèmes d’inondations et de pénurie d’eau qui affectent depuis plusieurs années les populations locales.
Concernant l’organisation du Grand Magal, un événement religieux majeur qui commémore l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, Bassirou Diomaye Faye a assuré que le gouvernement avait respecté les engagements pris pour garantir une organisation optimale. « Le Magal, j’en fais une affaire personnelle. C’est pourquoi j’ai instruit tous les ministres à tout mettre en œuvre pour que tout se passe comme il se doit », a-t-il affirmé, montrant ainsi l’importance qu’il accorde à cet événement pour la communauté mouride et pour l’ensemble du pays.
Lors de cette visite, le Président de la République était accompagné de la Première Dame ainsi que de plusieurs personnalités de son gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, Général Jean Baptiste Tine, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, et d’autres ministres et responsables locaux. Cette délégation de haut niveau témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à la ville de Touba et à la célébration du Grand Magal.
Le Dakarois
L’édition 2024 du Gamou international de Médina Baye, un événement religieux de grande envergure célébrant la naissance du prophète Mohamed (PSL), verra un dispositif de sécurité renforcé avec le déploiement de 800 policiers pour veiller à la sécurité des personnes et des biens. Cette annonce a été faite par le gouverneur de la région de Kaolack, Ousmane Kane, lors d’un Comité régional de développement (CRD) dédié aux préparatifs de cet événement, qui se tiendra les 16 et 17 septembre prochains.
Le Gamou, qui se déroule chaque année dans la commune de Kaolack, constitue un moment fort de la vie religieuse au Sénégal, attirant des milliers de pèlerins venus de tout le pays et de l’étranger. En raison de l’ampleur de l’événement, la sécurité est un aspect crucial pour garantir le bon déroulement des célébrations. « Cette année, 800 agents seront déployés dans la ville, un effort de plus qui sera fait pour la sécurité des personnes et des biens », a déclaré Ousmane Kane, soulignant l’importance de ce renforcement sécuritaire.
Le gouverneur de Kaolack a mis en lumière trois éléments qui rendent le contexte de cette édition du Gamou particulièrement délicat. Premièrement, la saison des pluies (hivernage) bat son plein, et Kaolack est une ville souvent sujette aux inondations. Deuxièmement, le contexte épidémiologique est préoccupant, avec l’apparition récente de nouvelles épidémies qui nécessitent des mesures sanitaires rigoureuses. Enfin, l’inauguration de l’esplanade Mawlidou Nabi, un nouveau site dédié aux célébrations, devrait attirer un grand nombre d’invités, augmentant ainsi la complexité de l’organisation de l’événement.
Lors de la réunion du CRD, qui s’est tenue dans la salle de conférence de la Maison des hôtes (Keur Gane) à Médina Baye, le Comité d’organisations des manifestations et activités de la Fayda (COMAF) a présenté ses préoccupations et sollicitations pour une organisation réussie du Gamou. Les attentes du comité portent sur plusieurs secteurs clés : santé, assainissement, hygiène, sécurité, aménagement, ainsi que l’entretien des routes et de la voirie urbaine.
Cheikh Tidiane Gaye, vice-président du COMAF, a exprimé sa satisfaction quant aux engagements déjà pris par les chefs de services pour répondre aux besoins du Gamou. Il s’est félicité des mesures préventives mises en place pour prévenir d’éventuelles inondations et pour garantir une bonne organisation de l’événement. Toutefois, il a souligné l’importance d’améliorer la fluidité de la circulation, en appelant à la mise en place des mesures particulières annoncées pour la voirie urbaine.
Le comité d’organisation a également demandé une augmentation de l’enveloppe budgétaire allouée par les autorités étatiques pour l’achat de médicaments, portant cette somme à un peu plus de 36 millions de francs CFA. De son côté, Cheikh Ibrahima Mamoune Niass, président du COMAF, a exhorté les professionnels des transports terrestres à faire preuve de discipline et de prudence sur les routes afin de prévenir les accidents.
Aïssatou Barry Diouf, directrice régionale de la santé de Kaolack, a promis des « améliorations qualitatives » dans le secteur de la santé pour l’édition 2024 du Gamou de Médina Baye. La Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) s’est engagée à renforcer son dispositif en déployant cette année 150 éléments, contre 120 l’année précédente. Ce renforcement inclura la présence de plongeurs en zone maritime pour sécuriser les pèlerins venant des îles du Saloum, ainsi que l’utilisation de trois camions-citernes pour l’approvisionnement en eau potable des pèlerins.
Les responsables régionaux de la Société nationale de l’électricité (SENELEC) ont également pris des engagements pour garantir un approvisionnement électrique stable tout au long de l’événement. Ils ont promis de déployer 216 agents et d’installer six postes électriques et quatre groupes électrogènes, dont un de 1000 KVA. En outre, SENELEC prévoit d’étendre le réseau électrique sur plus de cinquante kilomètres pour couvrir les besoins des pèlerins et des résidents de la région durant le Gamou.
Le Gamou de Médina Baye est non seulement un événement religieux d’envergure, mais aussi un défi logistique majeur pour les autorités de Kaolack. Avec le déploiement de 800 policiers et les engagements pris par les différents services de l’État, l’édition 2024 s’annonce sous de bons auspices, malgré un contexte marqué par des défis climatiques, sanitaires et organisationnels. La sécurité, la santé, et le bien-être des pèlerins seront au cœur des préoccupations, garantissant ainsi que cet événement se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Mariama MASSALY
Correspondante à Kaolack
À quelques jours du grand Magal de Touba, les charretiers de Diourbel changent de cap, mettant le cap sur la ville sainte pour profiter de l’augmentation des opportunités commerciales. Cette pratique ancienne de la part de ces conducteurs de charrettes leur permet de capitaliser sur l’afflux massif de pèlerins qui commémorent le retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba.
Dans la commune de Diourbel, la charrette reste le moyen de transport le plus prisé par la population, mais en cette période de veille de Magal, il devient difficile d’en trouver. Une visite au marché Ndoume Diop à midi ce lundi révèle ce constat amer : l’endroit, habituellement rempli de charrettes et de cochers, est désormais quasi désert. Mbaye Ngom, cocher depuis six ans, témoigne : « Comme vous le voyez, il n’y a presque plus de charrettes ici. Beaucoup sont déjà partis pour Touba. Certains sont même partis depuis le premier Safar. C’est une habitude ici car les affaires marchent mieux à Touba, surtout en cette période de Magal. »
À ses côtés, un adolescent de 16 ans, Malick Diouf, s’occupe des navettes entre le marché et le quartier Keur Yelly. Il affirme que les affaires sont bonnes ces derniers jours au marché car ils ne sont plus nombreux, mais il ne veut pas manquer le Magal, où il espère gagner encore plus d’argent grâce aux nombreux déplacements des pèlerins.
Du côté des clients, le désarroi est palpable. Ils se tournent vers les motos-taxis, communément appelés Jakarta, ou les bus Tata, qui peinent à absorber l’afflux de passagers. Aminata Sarr, rencontrée au « garage Keur Goumack » après avoir effectué ses achats, se montre inquiète de l’absence des charrettes. Elle exprime sa phobie des deux-roues et explique que prendre un bus Tata serait une catastrophe pour elle, car ces véhicules desservent plusieurs quartiers avant d’atteindre leur destination. N’ayant pas d’autre choix, elle s’assoit sous un arbre, attendant patiemment le retour de l’unique cocher qui assure la navette entre le marché Ndoume Diop et son quartier.
Ce phénomène est généralisé dans toute la commune de Diourbel ces derniers jours. Les charretiers ont commencé leur voyage vers Touba, laissant les usagers locaux dans la difficulté. À Touba, ces charrettes sont essentielles pour le transport, mais leur présence massive occasionne parfois des accidents de la circulation, soulignant les défis logistiques liés à cet événement majeur.
Ndèye Yacine Mbaye
Correspondante à Diourbel
Ce lundi après-midi, une action de protestation organisée par le Front pour le retrait des bases militaires françaises/Gassi a conduit à l’interpellation de douze de ses membres devant l’ambassade de l’Ukraine à Dakar. Les manifestants, brandissant le drapeau malien et scandant des slogans en faveur du Mali, avaient prévu de déposer une lettre de protestation en réaction à une récente attaque terroriste contre des militaires maliens.
Les personnes arrêtées sont Mouhamed Diallo, Cheikh Ousmane Diallo, Khadim Mbacké Sall, Abdou Karim Gueye, Sylvestine Mendy, Assane Dramé, Mamadou Lamine Cissé, Abdou Thiam, Kissama Moutombo, Thomas Faye, Mamadou Ndiaye et Fodé Sané. Elles ont été conduites à la gendarmerie de Ouakam pour interrogatoire.
Finalement, les membres du Front ont été libérés tard dans la nuit de lundi à mardi. Leur action et leur détention marquent un nouveau développement dans les relations diplomatiques entre le Sénégal, l’Ukraine et les groupes panafricains, mettant en lumière les tensions croissantes autour des affaires africaines et internationales.
Le Dakarois
À Ziguinchor, sur les rives du fleuve Casamance, un projet majeur touche à sa fin. Il s’agit du musée-mémorial national « Le Joola », une infrastructure dédiée à la mémoire des victimes du tragique naufrage du bateau « Le Joola ». Ce drame, survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 au large des côtes de la Gambie, a fait 1 863 victimes, avec seulement 63 rescapés. La commémoration annuelle de cet événement revêt une importance capitale pour les familles des victimes et pour toute la nation sénégalaise. Cette année, la 22ème commémoration du naufrage revêtira une signification particulière avec l’inauguration officielle du musée-mémorial, prévue le 26 septembre 2024.
Lancé le 20 décembre 2019, le projet de construction du musée-mémorial national « Le Joola » vise à créer un lieu de recueillement, de mémoire et d’éducation pour les générations futures. Le coût des travaux, estimé à trois milliards de francs CFA, témoigne de l’ampleur et de l’importance accordées à ce projet. L’édifice a été érigé sur un site symbolique, les berges du fleuve Casamance, à proximité du port de Ziguinchor, d’où le bateau avait quitté le Sénégal avant de sombrer dans les eaux gambiennes.
Le musée-mémorial « Le Joola » ne se contentera pas de commémorer les victimes, mais servira également de centre de documentation sur la navigation maritime, la sécurité en mer, et les leçons tirées de ce tragique événement. Il abritera des expositions permanentes et temporaires, incluant des objets récupérés du navire, des témoignages des rescapés et des familles des victimes, ainsi que des documents historiques relatant les circonstances du naufrage et les actions entreprises par le gouvernement sénégalais et les autorités maritimes internationales.
Le 18 et 19 août 2024, Khady Diène Gaye, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, s’est rendue à Ziguinchor pour une série d’activités, dont une visite du musée-mémorial en construction. Accompagnée de l’adjoint au gouverneur de la région, Sidi Guissé Diongue, et de plusieurs dignitaires, la ministre a pu constater de visu l’avancement des travaux et discuter des derniers détails avant l’inauguration. « Nous comptons, à partir de la 22ème commémoration du naufrage du bateau ‘Le Joola’, procéder à la mise en service du musée mémorial national ‘Le Joola' », a-t-elle déclaré lors de sa visite.
Lors de sa visite, la ministre a également tenu une rencontre avec le comité scientifique du musée, chargé de la collecte des objets et de l’élaboration du discours muséographique. « Il s’agissait de prendre connaissance du travail de collecte d’objets à bord du navire qui a été effectué par le comité scientifique, de s’approprier et de s’enquérir du discours muséographique, et de partager sur le modèle de gouvernance et de gestion de cet ouvrage, » a expliqué Khady Diène Gaye. Le comité a présenté à la ministre un ensemble de matériels récupérés du navire, lesquels seront exposés dans le musée.
La gouvernance du musée-mémorial est un autre aspect crucial abordé lors de cette visite. La ministre a souligné que le modèle de gestion retenu devra être efficace et performant, afin d’assurer la pérennité de cette infrastructure. « Nous allons travailler pour permettre à la communauté nationale et internationale de venir se recueillir au niveau de cet édifice, qui sera un témoin et un symbole de notre histoire nationale, mais aussi de l’histoire de la navigation maritime internationale. Cet ouvrage, nous le conserverons et nous lui accorderons un rang à sa juste valeur par devoir de mémoire, » a-t-elle affirmé.
La ministre de la Culture a également profité de sa visite pour rencontrer l’association des familles des victimes du naufrage du « Joola ». Ces dernières ont exprimé leurs attentes quant à l’ouverture du musée-mémorial, espérant que ce lieu permettra de préserver la mémoire de leurs proches disparus tout en éduquant le public sur les dangers de la mer et les mesures de sécurité à prendre pour éviter de telles tragédies. Khady Diène Gaye a assuré que son ministère ne ménagerait aucun effort pour que cet objectif soit atteint. Elle a également rappelé l’importance du musée en tant que lieu de recueillement, où les familles pourront se retrouver chaque année pour honorer la mémoire de leurs proches.
L’inauguration du musée-mémorial national « Le Joola » le 26 septembre 2024 marquera un moment historique pour le Sénégal. Cet événement sera l’aboutissement de plusieurs années de travail et d’efforts pour conserver et transmettre la mémoire du naufrage, l’un des plus meurtriers de l’histoire maritime mondiale. En plus d’être un lieu de mémoire, le musée se veut un espace de réflexion sur les responsabilités et les leçons à tirer de cette tragédie.
Alors que la 22ème commémoration du naufrage approche, les yeux sont tournés vers Ziguinchor, où l’on s’apprête à inaugurer ce musée-mémorial tant attendu. Pour les familles des victimes, les rescapés, et tous ceux qui ont été touchés par ce drame, l’ouverture de ce musée sera un moment de grande émotion et de recueillement, un hommage permanent à ceux qui ont péri dans les eaux du fleuve Casamance il y a plus de deux décennies.
En conclusion, le musée-mémorial national « Le Joola » représente bien plus qu’un simple édifice. Il est le symbole d’une tragédie qui a marqué à jamais l’histoire du Sénégal, un lieu de mémoire pour les victimes et leurs familles, et un rappel des dangers de la mer et de l’importance de la sécurité maritime. Sa mise en service le 26 septembre 2024 sera une étape clé dans la préservation de cette mémoire collective, et un hommage durable aux victimes du naufrage du « Joola ».
AS – Le Dakarois Ziguinchor
L’Union nationale des mareyeurs du Sénégal (UNAMS) a lancé un appel pour améliorer l’accès au poisson à moindre coût et renforcer le soutien du gouvernement dans le secteur de la pêche. Lors d’un conclave à Kaolack, les membres de l’UNAMS ont exhorté le président Bassirou Diomaye Faye à mettre en œuvre la charte pour une pêche durable, élaborée par la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED).
Pape Ibrahima Diaw, président de l’UNAMS, a exprimé les attentes des mareyeurs : « Nous attendons beaucoup du nouveau régime, mais nous demandons au président de la République de mettre en œuvre les engagements de la charte que la coalition Diomaye Président avait signée à travers l’actuelle ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires. » Cette déclaration fait suite à une tournée nationale effectuée du 7 au 15 mai 2024 pour sensibiliser les mareyeurs aux mauvaises pratiques qui affectent leur sous-secteur.
M. Diaw a souligné plusieurs défis majeurs : « Nous rencontrons des problèmes avec nos outils de travail, notamment les caisses utilisées pour la commercialisation du poisson, qui ne répondent pas aux normes requises. Les intermédiaires entre les usines de transformation et les mareyeurs posent également problème. » Ces difficultés sont exacerbées par la fraude et les mauvaises pratiques qui étouffent le secteur.
Diégane Diop, mareyeur à Kafountine, a défendu le rôle crucial de leur sous-secteur : « Notre activité est la locomotive de la pêche artisanale, permettant aux populations d’avoir accès aux ressources halieutiques à travers le pays. »
Il a demandé un soutien accru des pouvoirs publics, notamment par des financements. Bien que la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) intervienne dans le secteur des pêches, M. Diop a déploré que l’UNAMS n’ait jamais bénéficié de son soutien.
Il a également exhorté les nouvelles autorités sénégalaises à « corriger les anciennes pratiques » de gestion des fonds destinés au secteur des pêches et à instaurer des pratiques plus équitables et transparentes. M. Diop a exprimé son inquiétude face à ce qu’il considère comme de la « concurrence déloyale » due à l’importation de produits halieutiques en provenance de pays comme le Maroc.
Selon lui, le Maroc, soutenu par le royaume chérifien, bénéficie d’une politique qui lui permet de conserver son poisson en cas d’abondance, pour ensuite l’exporter vers des marchés comme le Sénégal, qui ne dispose pas d’une telle politique.
Les initiateurs ont rédigé un document de douze engagements, appelant tous les candidats à l’élection présidentielle de mars 2024 à les signer. L’objectif est d’assurer que ces engagements soient intégrés dans leurs programmes pour promouvoir une pêche durable et préserver les ressources maritimes du Sénégal.
Le ministre des Infrastructures, des Transports aériens et terrestres, Malick Ndiaye, a lancé ce lundi à Diamniadio un séminaire préparatoire des états généraux des transports publics, réunissant des acteurs socioprofessionnels et diverses parties prenantes. Cette rencontre, la deuxième après celle de juillet 2024 dédiée aux services étatiques, marque une étape clé dans l’élaboration d’une stratégie nationale pour résoudre les nombreuses difficultés du secteur.
Pendant quatre jours, les participants échangeront pour harmoniser leurs positions et établir un cadre de travail commun. Ce séminaire vise à définir les termes de référence des états généraux prévus pour le mois prochain, conformément à la mission confiée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, au ministère. L’objectif est de transformer de manière rapide et complète le secteur des transports publics.
Lors de son allocution, le ministre Ndiaye a salué le choix du stade Me Abdoulaye Wade comme lieu de la rencontre, le qualifiant d’emblème de l’esprit collectif et d’équipe, valeurs essentielles pour la réussite des discussions en cours. « Ce stade représente un espace où se joue l’esprit collectif, un esprit qui cadre bien avec notre démarche », a-t-il déclaré.
Le ministre a dressé un tableau des défis auxquels le secteur des transports est confronté : problèmes d’organisation et de gouvernance, déficit de financement, faible densité du réseau routier, insécurité routière, manque de personnel qualifié et de digitalisation. Ces insuffisances, selon lui, ont des répercussions économiques considérables. « Une étude de 2022 a révélé que l’économie sénégalaise perd annuellement 900 milliards de francs CFA, soit environ 6% du PIB, en raison des dysfonctionnements du secteur », a-t-il précisé.
La question des accidents routiers, qualifiés de « carnage », a également été abordée. « Personne n’est épargné par cette tragédie », a déclaré Malick Ndiaye, lançant un appel solennel à toutes les parties prenantes, y compris AGEROUTE, les forces de défense et de sécurité, les services de délivrance des permis de conduire et des cartes grises, ainsi qu’à tous les automobilistes, pour unir leurs efforts afin de mettre fin à ce fléau. « Chacun, à son niveau, doit faire des efforts maximaux pour que nous mettions fin à ce carnage, un mot qui reste encore faible, qui coûte la vie à tant de nos concitoyens, je dirais même à nos familles, sur les routes », a-t-il insisté.
Enfin, le ministre a appelé à la construction d’un système de transport plus efficace, inclusif et respectueux de l’environnement. « Ensemble, nous avons le potentiel de construire un système de transport meilleur pour tous les citoyens », a-t-il affirmé.
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a effectué ce lundi une visite de courtoisie à Touba. L’événement a été marqué par un accueil chaleureux et des déclarations significatives de la part de Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Lors de son discours, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké a exprimé la reconnaissance du khalife pour les efforts continus du Président Faye en faveur du développement du pays, en particulier pour son engagement envers la ville sainte de Touba.
« Le khalife tient à vous informer qu’il est conscient de tous les efforts que vous déployez pour le pays, notamment de votre engagement à prendre en charge les préoccupations de Touba. Vous agissez en son nom, et le khalife vous encourage à poursuivre votre œuvre pour cette ville sacrée, recevant en retour les bénédictions de Serigne Touba », a-t-il affirmé.
Le porte-parole a également souligné l’importance de la cohésion sociale dans le contexte actuel de découvertes de nouvelles ressources au Sénégal. « Le khalife vous exhorte à travailler pour l’union des cœurs et la concorde entre tous les citoyens, y compris ceux d’autres confessions religieuses. C’est ce dont le Sénégal a besoin », a-t-il ajouté.
L’arrivée du Président Faye à Touba, en prévision de la 130e édition du Grand Magal prévue le 23 août, a été marquée par une forte mobilisation des autorités locales.
Le Président, accompagné de la Première Dame, est arrivé peu avant 18 heures à la résidence du khalife située à Darou Miname. Il a été accueilli par le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, ainsi que par le préfet du département de Mbacké, Khadim Hann, et le sous-préfet de Ndam, Abdoulaye Kharma. Les ministres des Transports, Malick Ndiaye, du Commerce, Serigne Gueye Diop, des Collectivités Territoriales, Moussa Balla Fofana, et de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, étaient également présents pour l’occasion.
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a réaffirmé les engagements de son gouvernement pour la modernisation de la ville sainte de Touba lors d’une visite de courtoisie, ce lundi. Cette rencontre, tenue en prélude à la 130e édition du Grand Magal prévue le 23 août, a permis au chef de l’État de s’entretenir avec le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, pour discuter des projets en cours et de ceux à venir.
Parmi les priorités évoquées par le Président Faye, la résolution des problèmes d’eau potable et d’assainissement à Touba occupe une place centrale. « Le premier projet auquel je tiens tant pour les cinq ans à venir sera de régler les problèmes liés à l’eau potable et à l’approvisionnement dans la ville sainte de Touba », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ces enjeux pour son mandat.
Le Président a mentionné que le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, avait déjà abordé ces questions lors de précédentes interventions, mais il a tenu à réitérer publiquement ces engagements pour assurer la transparence et montrer la détermination de son gouvernement à les réaliser. Il a également précisé que des travaux étaient déjà en cours pour concrétiser ce projet crucial.
Le Président Faye a également évoqué un projet ambitieux de transfert d’eau visant à améliorer non seulement l’accès à l’eau à Touba, mais aussi dans d’autres localités telles que Thiès, Mbour et Dakar. Ce projet s’inscrit dans une vision globale de résolution des problèmes d’inondations et de pénurie d’eau qui affectent depuis plusieurs années les populations locales.
Concernant l’organisation du Grand Magal, un événement religieux majeur qui commémore l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, Bassirou Diomaye Faye a assuré que le gouvernement avait respecté les engagements pris pour garantir une organisation optimale. « Le Magal, j’en fais une affaire personnelle. C’est pourquoi j’ai instruit tous les ministres à tout mettre en œuvre pour que tout se passe comme il se doit », a-t-il affirmé, montrant ainsi l’importance qu’il accorde à cet événement pour la communauté mouride et pour l’ensemble du pays.
Lors de cette visite, le Président de la République était accompagné de la Première Dame ainsi que de plusieurs personnalités de son gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, Général Jean Baptiste Tine, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, et d’autres ministres et responsables locaux. Cette délégation de haut niveau témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à la ville de Touba et à la célébration du Grand Magal.
La visite du Président Bassirou Diomaye Faye à Touba, marquée par des engagements clairs et fermes pour la modernisation de la ville sainte, souligne la volonté de l’État de répondre aux besoins essentiels des populations locales. Les projets de résolution des problèmes d’eau et d’assainissement, ainsi que les efforts pour une organisation réussie du Grand Magal, illustrent une détermination à améliorer les conditions de vie à Touba et à renforcer les infrastructures nécessaires à son développement. Le soutien du khalife général des mourides et l’engagement des autorités locales seront cruciaux pour la réussite de ces initiatives.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Mouhamed Camara, je suis basketteur à la NBA Academy, où j’occupe le poste d’ailier. Je mesure 2,02 mètres et je suis né et j’ai grandi à Dakar, au Sénégal. J’ai également eu l’opportunité de jouer dans la Basketball Africa League (BAL).
Quand avez-vous commencé à jouer au basketball ?
J’ai commencé à jouer au basketball à l’âge de 10 ans. À l’époque, le basketball n’était pas vraiment ma passion ; j’étais plutôt attiré par le football et je voulais devenir footballeur. Cependant, mon père n’était pas d’accord avec cette idée et il m’interdisait parfois de jouer. Avec le temps, il m’a convaincu que le basketball était plus adapté pour moi. J’ai alors commencé à pratiquer les deux sports en alternance, mais finalement, c’est le basketball qui a conquis mon cœur, et c’est ce qui m’a amené là où je suis aujourd’hui.
Êtes-vous issu d’une famille de basketteurs ?
Mon père jouait au basketball, mais c’était pour le plaisir, pas en tant que professionnel. C’est lui qui a su déceler le potentiel en moi, et je lui en suis très reconnaissant. Je le remercierai toujours pour cela.
Comment avez-vous intégré la NBA Academy ?
Après que mon père m’ait encouragé à me concentrer sur le basketball, j’ai passé les tests pour entrer à la SEEDS Academy en 2021, que j’ai réussis. J’y ai passé deux ans. J’ai rejoint la NBA Academy après avoir été repéré lors d’un showcase, ce qui m’a permis de faire le saut vers cette structure.
Comment s’est passée votre intégration à la NBA Academy ?
Au début, c’était un peu difficile, car la plupart des joueurs étaient étrangers et parlaient tous anglais. Cependant, nous avions des cours de langue, et il y avait aussi d’autres Sénégalais, ce qui m’a aidé à m’adapter rapidement.
Comment se passe la vie à la NBA Academy ?
Ça se passe bien. L’ambiance est bonne et les journées sont bien remplies. Nous nous entraînons en groupe, avec des horaires de réveil variables : certains se lèvent à 5h, d’autres à 6h ou 7h. Les entraînements durent jusqu’à 9h, puis nous avons des cours à partir de 10h30 jusqu’à environ 15h30. Après une courte pause, nous reprenons les entraînements. Nous suivons des cours de mathématiques, de français, d’anglais, et de sciences.
Vous avez été choisi pour le programme BAL Elevate, figurant ainsi dans l’élite des 12 de cette année. Quelles sont vos impressions ?
Participer à la Basketball Africa League a été une expérience formidable. C’était très enrichissant de jouer dans cette compétition et d’apprendre aux côtés des professionnels. Même si je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu pour vraiment montrer ce que je sais faire, cela m’a permis de mûrir en tant que joueur et de gagner en maturité.
Vous avez été sélectionné pour l’équipe nationale du Sénégal. Quel a été votre sentiment suite à cette convocation ?
C’était exceptionnel. Je suis extrêmement fier d’avoir fait mes premiers pas avec l’équipe nationale. C’était un moment de grande joie pour moi et ma famille. J’avais un pressentiment que je serais sélectionné, et lorsque le coach m’a appelé pour m’en parler, j’étais ravi. C’est aussi pour cette raison que je n’ai pas joué avec les U18. J’ai travaillé dur pour en arriver là, et c’était vraiment spécial de porter le maillot national et de jouer aux côtés de mes aînés. Je vais continuer à travailler dur pour maintenir cette dynamique, car c’est toujours un honneur de jouer pour son pays.
Quels sont vos objectifs pour la suite de votre carrière, tant en équipe nationale qu’en club ?
L’avenir nous le dira. Mon objectif est de continuer à progresser, à apprendre et à donner le meilleur de moi-même, que ce soit en équipe nationale ou en club.
Ndeye Camara