Grand Magal de Touba 2024 : Le gouvernement alloue 800 millions de francs CFA aux hôpitaux de la ville sainte

À l’approche du Grand Magal de Touba, prévu cette année pour le vendredi 23 août 2024, le gouvernement sénégalais a annoncé une contribution financière significative pour soutenir les services de santé de la ville sainte. Une enveloppe de 800 millions de francs CFA a été allouée aux hôpitaux de Touba, une décision qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour accueillir les millions de fidèles attendus.

Le Grand Magal, commémoration annuelle du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride, attire chaque année des pèlerins de tout le pays et de la diaspora. Cette affluence massive exerce une pression importante sur les infrastructures locales, notamment les services de santé.

Selon les autorités, cette enveloppe de 800 millions de francs CFA sera destinée à renforcer les capacités des établissements de santé de la ville, notamment en matière de médicaments, d’équipements médicaux, et de personnel. « Il s’agit d’assurer une prise en charge adéquate des pèlerins, et de garantir que les structures sanitaires de Touba puissent faire face aux défis logistiques et médicaux liés à cet événement de grande envergure », a déclaré un responsable du ministère de la Santé.

La mobilisation des ressources pour le Magal ne se limite pas à cette contribution financière. En plus de cet appui, plusieurs initiatives sont mises en place, telles que la mobilisation d’unités médicales mobiles, la distribution de kits d’urgence, et la sensibilisation sur les mesures d’hygiène et de sécurité.

Les responsables des hôpitaux de Touba ont exprimé leur gratitude pour ce geste, tout en soulignant l’importance d’une gestion rigoureuse de ces fonds pour maximiser leur impact. Ils ont également rappelé l’importance d’une collaboration étroite entre les différents acteurs impliqués, y compris les autorités locales, les services de sécurité, et les organisations de la société civile, pour garantir le bon déroulement du Magal.

Le gouvernement sénégalais réitère son engagement à accompagner la communauté mouride dans la célébration de ce moment sacré, tout en veillant à la sécurité et au bien-être des millions de pèlerins qui convergeront vers Touba. Cette enveloppe de 800 millions de francs CFA, qui s’ajoute aux autres mesures prévues, témoigne de l’importance accordée à cet événement national.

Alors que le compte à rebours pour le Grand Magal 2024 se poursuit, les préparatifs s’intensifient, et les fidèles se préparent à vivre cet événement avec la dévotion et l’enthousiasme qui le caractérisent. Le soutien apporté aux hôpitaux de Touba constitue une assurance supplémentaire que cette grande fête religieuse se déroulera dans les meilleures conditions possibles.

Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal : Un leader entouré de ses fidèles conseillers

Depuis près d’une décennie, Ousmane Sonko a été le visage et la voix de Pastef, le parti politique qu’il a fondé et mené avec détermination. Cependant, en raison de démêlés judiciaires qui l’ont empêché de se présenter à l’élection présidentielle, Sonko a dû céder sa place de candidat à son proche collaborateur Bassirou Diomaye Faye, qui est devenu Président de la République. Désormais Premier ministre, Sonko continue de jouer un rôle central dans la gouvernance du Sénégal, en s’appuyant sur une équipe de conseillers de confiance pour mettre en œuvre le « Projet » qu’il a élaboré pour le pays.

À la tête de cette équipe, on retrouve naturellement Bassirou Diomaye Faye, le Président lui-même. Ami de longue date de Sonko, Faye travaille en étroite collaboration avec son Premier ministre, un partenariat essentiel pour la réussite de leur gouvernement. Ce duo dirigeant repose sur une relation de confiance forgée par des années de militantisme commun au sein de Pastef.

Sonko a également choisi de maintenir ses anciens compagnons de lutte dans des rôles clés au sein du gouvernement. Parmi eux, Birame Souleye Diop occupe le poste de ministre du Pétrole et des Mines, un secteur stratégique pour le Sénégal. Yacine Fall, une autre figure de Pastef, est à la tête du ministère des Affaires Étrangères et de l’Intégration africaine, tandis que Cheikh Diba gère les Finances et le Budget. Ahmadou Al Aminou Lo, ancien directeur de l’agence sénégalaise de la BCEAO, est quant à lui ministre secrétaire général du gouvernement, un poste crucial pour la coordination des politiques publiques.

Le cercle des conseillers de Sonko comprend aussi des collaborateurs de confiance comme Ibrahima Guéye, son chef de cabinet, et Waly Diouf Bodian, désormais Directeur du Port de Dakar. Djibril Guéye Ndiaye, chef de protocole de Sonko, et Fadilou Keita, Directeur de la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC), font également partie de ce noyau dur.

Sonko n’oublie pas ses compagnons de lutte de la première heure, tels qu’Abass Fall, membre de Pastef et député, qui a joué un rôle déterminant dans les négociations entre Sonko et le Président sortant Macky Sall. Djibril Sonko, son remplaçant à la mairie de Ziguinchor, et Dialo Diop, vice-président de Pastef chargé des questions panafricanistes, restent des conseillers influents auprès de Sonko.

L’influence de Sonko dépasse les frontières du Sénégal, avec des conseillers basés à l’international. Mariama Dieng, cadre chez Air France et militante de Pastef, joue un rôle dans les relations entre Pastef et les formations politiques de la gauche française. Aux États-Unis, Aicha Touré, députée de la région Amérique du Nord et amie d’enfance de Sonko, apporte son expertise et son soutien. Chérif Diop, basé au Canada, a été un artisan clé des levées de fonds de Pastef avant de devenir secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur.

En tant que Premier ministre, Ousmane Sonko reste au cœur de l’action politique au Sénégal, entouré de fidèles conseillers issus des rangs de Pastef. Cette équipe, qui combine expérience, loyauté et expertise, est essentielle pour la mise en œuvre des ambitions politiques de Sonko et du Président Bassirou Diomaye Faye. Ensemble, ils forment un gouvernement résolument tourné vers l’avenir, déterminé à relever les défis du Sénégal contemporain.

Affaire Foncier : Convoquée à titre de témoin, la maman de Marième Faye Sall entendue à domicile

Un nouveau développement est survenu dans l’affaire foncière impliquant Adama Faye, le frère de l’ancienne Première Dame du Sénégal, Marième Faye Sall. Dans ce dossier sensible, une convocation inattendue a été adressée à la mère de cette dernière, qui a été entendue par les enquêteurs à titre de témoin.

Cette affaire remonte à la création d’une société en 2009, dont Adama Faye est le gérant. Cette société, engagée dans un projet de morcellement foncier, est aujourd’hui au cœur d’un litige après qu’un plaignant a contesté certaines transactions. C’est dans ce cadre que les enquêteurs de la Section de Recherches se sont rendus au domicile de la mère de Marième Faye Sall pour recueillir son témoignage.

Malgré son âge avancé, la dame, manifestant un profond respect pour les institutions, a tenu à répondre à la convocation des autorités judiciaires. Elle a affirmé qu’elle est actionnaire de la société concernée, mais a déclaré ignorer les détails des transactions effectuées par cette dernière.

Cette audition, bien que symbolique, marque une étape cruciale dans l’enquête, soulignant l’engagement des autorités à faire la lumière sur cette affaire, quel que soit le statut des personnes impliquées. Les investigations se poursuivent, et il reste à voir quelles seront les prochaines étapes dans ce dossier complexe.

Kaolack/Éducation : Les maîtres contractuels en sit-in hier devant les locaux de la perception pour réclamer leurs allocations familiales.

Les enseignants maîtres contractuels et les décisionnaires de l’Inspection d’Académie (IA) de Kaolack ont organisé un sit-in hier, lundi 12 août 2024, pour dénoncer les retards dans la perception des allocations familiales et demander au gouvernement du Sénégal de mettre fin à cette situation.

« À chaque trimestre, c’est toujours la même chose. On devait recevoir les allocations depuis le mois de juin, mais jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu », a dénoncé Alboury Thiam, enseignant à l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) du département de Kaolack, selon nos confrères de Kaolackinfos.

Selon lui, la justification apportée par la Caisse de Sécurité Sociale n’est pas valable. « Il s’agit de l’enrôlement des bénéficiaires des allocations familiales au niveau digital. Cela ne devrait pas prendre plus d’une semaine pour régler ce problème. S’il y a des problèmes techniques, cela devait se résoudre en une semaine au moins, mais à chaque fois, ils nous fournissent des explications qui ne sont pas valables. Parfois, on nous dit que l’État n’a pas versé la somme qu’il doit ou qu’il ne l’a pas versée entièrement, donc on va payer telle IEF en priorité. Il reste deux IEF à payer, ce n’est pas normal », a poursuivi M. Thiam.

Face à cette situation qui dure depuis presque quatre ans, les enseignants décisionnaires et maîtres contractuels de Kaolack interpellent les nouvelles autorités. « Nous demandons à son Excellence, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de prendre en charge les allocations pour les intégrer dans les bulletins de salaire des décisionnaires, car nous souffrons du retard dans le paiement des allocations. Ils ne paient pas à temps. Nous avons entrepris de nombreuses démarches au niveau local auprès des autorités administratives, mais jusqu’à présent, rien n’a été réglé. Nous demandons également au Premier ministre de dire au Directeur Général de la Caisse de Sécurité Sociale de presser la caisse de Kaolack pour vérifier ce qui cause ces retards de paiement », a conclu Alboury Thiam.

Rappelons que le département de Kaolack compte près de 300 enseignants décisionnaires et maîtres contractuels.

Visite d’amitié et de travail du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko à Bamako

Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, est arrivé à Bamako dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail. À son arrivée à l’aéroport international Président Modibo Keita Senou, il a été chaleureusement accueilli par son homologue malien, Dr Choguel Kokalla Maïga.

Les deux chefs de gouvernement se sont immédiatement entretenus, abordant divers sujets d’intérêt commun, notamment le renforcement des relations bilatérales entre le Sénégal et le Mali.

Au cours de son séjour, le Premier ministre sénégalais aura également un entretien avec le Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Cet échange sera l’occasion de discuter des défis actuels auxquels la région est confrontée et des moyens de renforcer la coopération entre les deux pays pour promouvoir la paix et la stabilité.

Baccalauréat 2024 au Sénégal : Un taux de réussite de 50,50 % avec des résultats contrastés selon les régions et les établissements

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Sénégal a annoncé ce lundi 12 août les résultats du baccalauréat 2024. Avec un taux de réussite de 50,50 %, le nombre de bacheliers a atteint un record en valeur absolue, s’élevant à 78 246. Cependant, cette performance s’inscrit dans une tendance légèrement baissière sur les trois dernières années.

La meilleure moyenne au niveau national a été obtenue par un élève du lycée d’excellence de Diourbel, avec un score impressionnant de 17,85/20. Par ailleurs, le lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye se distingue en ayant produit le plus grand nombre de bacheliers en 2024.

Les établissements publics ont affiché un taux de réussite de 60,52 %, dépassant largement les établissements privés qui ont enregistré un taux de 45,22 %. Les disparités régionales sont également marquantes. La région de Matam s’est illustrée avec le meilleur taux de réussite du pays, à savoir 59,08 %, suivie de Dakar (57,33 %) et de Diourbel (53,39 %).

Malgré ces résultats encourageants, le nombre de bacheliers au Sénégal demeure faible par rapport aux standards internationaux. Avec seulement 1 587 étudiants pour 100 000 habitants, le pays est encore loin de la norme de l’UNESCO qui recommande 2 000 étudiants pour 100 000 habitants.

Ces chiffres mettent en lumière les défis persistants du système éducatif sénégalais, malgré les progrès réalisés. Le gouvernement est donc appelé à intensifier ses efforts pour améliorer davantage la qualité de l’enseignement et accroître l’accès à l’éducation supérieure dans tout le pays.

Le Sénégal se tourne vers la vidéo-verbalisation pour renforcer la sécurité routière

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a récemment annoncé un projet ambitieux de vidéo-verbalisation visant à moderniser et à dématérialiser le système de contrôle routier au Sénégal. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de réduire significativement le nombre d’accidents de la route, qui restent un véritable fléau dans le pays.

Lors de son intervention à la presse après la cérémonie officielle du Magal de Mbacké Barry, Malick Ndiaye a souligné l’importance de ce projet pour améliorer la sécurité sur les routes sénégalaises. « Le gouvernement du Sénégal a élaboré un projet sur la vidéo-verbalisation, qui consiste à dématérialiser tout le système du contrôle routier », a-t-il déclaré.

Cette nouvelle technologie ne se limitera pas seulement au contrôle des infractions routières. En effet, le projet inclut également la réglementation et la modernisation de la délivrance des permis de conduire, des cartes grises et des assurances. Ces mesures visent à créer un cadre plus rigoureux et transparent, tout en facilitant les démarches pour les usagers.

Le ministre a également mis en avant les trois principaux facteurs responsables des accidents de la route : la qualité des infrastructures, l’état des véhicules (y compris les motos et les charrettes), et le comportement des conducteurs. En s’attaquant à ces causes, le projet de vidéo-verbalisation pourrait jouer un rôle clé dans la réduction du nombre d’accidents.

En plus de la prévention des accidents, cette initiative répond à un autre défi majeur : la lutte contre la corruption. Lors du dernier Conseil interministériel, le Premier ministre a dénoncé la corruption qui gangrène certains services de l’État. Malick Ndiaye a réaffirmé l’engagement du gouvernement à mettre en place des mécanismes efficaces pour éradiquer ce fléau, en précisant que « des mécanismes seront mis en place pour empêcher la corruption de prospérer ».

Avec la mise en œuvre de la vidéo-verbalisation, le Sénégal s’engage résolument dans la modernisation de son système de contrôle routier. Ce projet, en plus de contribuer à une meilleure sécurité routière, pourrait également représenter un pas important vers une administration plus transparente et efficace. Les usagers de la route, quant à eux, devront s’adapter à cette nouvelle ère de régulation technologique, pour le bien de tous.

Aminata Touré salue la nomination des enquêteurs du Pôle judiciaire financier

Aminata Touré, ancienne ministre de la Justice sous le président Macky Sall et théoricienne de la traque des biens mal acquis, a récemment exprimé son soutien à la nomination des enquêteurs du Pôle judiciaire financier (PJF). Cette nouvelle entité remplace la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) et a pour mission de lutter contre la mauvaise gestion des fonds publics au Sénégal.

Sur sa page Facebook, Aminata Touré a écrit : « Je salue l’effectivité du Pôle financier avec la nomination des procureurs qui auront pour mission d’instruire les dossiers relatifs à la mauvaise gestion de nos deniers publics ». Elle voit en cette initiative « un pas important dans la lutte contre la grande délinquance en col blanc ».

En tant que figure emblématique de la lutte contre la corruption et fervente défenseure de la transparence dans la gestion des affaires publiques, Aminata Touré a toujours prôné des actions rigoureuses pour contrer l’enrichissement illicite et d’autres formes de malversation. Sa prise de position en faveur du PJF témoigne de son engagement continu dans cette lutte.

Aujourd’hui alliée du tandem politique Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye Faye, Touré se positionne clairement pour un renforcement des mécanismes de contrôle et de sanction des pratiques de mauvaise gestion des fonds publics. Le PJF, en remplaçant la CREI, devrait selon elle jouer un rôle clé dans cette dynamique.

La mise en place du Pôle judiciaire financier et la nomination de ses enquêteurs marquent ainsi une étape cruciale dans la lutte contre la corruption au Sénégal, un enjeu majeur pour la gouvernance et la transparence dans le pays. Reste à voir comment cette nouvelle institution sera opérationnalisée et quel impact elle aura sur les dossiers en cours et à venir.

Incendie d’un Bus de la compagnie nationale Dem Dikk sur la RN7 : Aucune perte humaine, mais des dégâts matériels importants

Un bus de la compagnie nationale de transport en commun, Sénégal Dem Dikk, a été ravagé par un incendie ce lundi matin sur la route nationale numéro 7 (RN7) au Sénégal. Le véhicule, qui assurait la liaison entre Kédougou et Salémata, a pris feu peu après avoir quitté le village d’Afia Magasin, situé dans le département de Salémata, dans le sud-est du pays.

Selon une source sécuritaire, l’incident, bien que spectaculaire, n’a heureusement pas causé de pertes en vies humaines. Cependant, les passagers ont vu tous leurs bagages être détruits par les flammes, provoquant des pertes matérielles importantes.

Alertés rapidement, les sapeurs-pompiers et la brigade de gendarmerie de Ninéfécha sont intervenus promptement sur les lieux pour maîtriser l’incendie et sécuriser la zone. L’origine du feu n’a pas encore été déterminée, mais une enquête a été ouverte pour en élucider les causes.

Cet incident met en lumière les défis auxquels sont confrontés les services de transport en commun dans cette région, où les infrastructures routières sont souvent précaires. En dépit de l’absence de victimes, la destruction des biens personnels des passagers rappelle l’importance des mesures de sécurité dans les transports publics.

La compagnie Dem Dikk n’a pas encore réagi publiquement à cet incident, mais il est probable qu’une enquête interne sera menée pour comprendre les circonstances ayant conduit à cet incendie et pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.

Tragique accident à Dahra Djoloff : Un jeune homme Perd la Vie, un Autre Gravement Blessé

Dahra Djoloff a été le théâtre d’un accident tragique dans la nuit de samedi à dimanche. Aux alentours de minuit, une collision s’est produite entre une moto Jakarta et un véhicule de type « 7 places » au niveau du tristement célèbre « virage mortel » près de l’intersection Dahra-Touba et Dahra-Louga.

Le choc a été d’une violence inouïe, blessant grièvement les deux occupants de la moto. Malgré une prise en charge rapide et un transfert à l’hôpital local, Mamadou Mime, un jeune homme d’une vingtaine d’années, a succombé à ses blessures dans la nuit. Son compagnon de route, Matar Kandji, également âgé de 20 ans, a été transporté d’urgence à l’hôpital de Louga dans un état critique.

D’après les témoignages recueillis, la moto Jakarta roulait à une vitesse excessive, revenant du Magal de Mbacké Barry, une célébration religieuse qui s’était tenue plus tôt dans la journée. Cette vitesse, conjuguée à la dangerosité du virage, a conduit à ce drame.

Cet accident a ravivé la colère des habitants de Dahra Djoloff, qui réclament depuis longtemps l’installation de ralentisseurs et d’un éclairage adéquat sur ce tronçon de route particulièrement dangereux. Selon eux, ces mesures permettraient de réduire le nombre d’accidents souvent mortels à cet endroit, surnommé à juste titre le « virage mortel ». Les autorités locales sont désormais sous pression pour répondre à ces demandes et renforcer la sécurité routière dans la région.

Madiambal Diagne répond aux menaces de plainte d’Ousmane Sonko : « Je continuerai à m’exprimer librement »

Dans un climat politique déjà tendu, Madiambal Diagne, administrateur du Groupe Avenir Communication, a pris la parole pour répondre aux menaces de plainte formulées par les avocats d’Ousmane Sonko. Ces derniers ont annoncé l’intention de leur client de poursuivre Diagne en justice pour ce qu’ils considèrent comme des « agressions systématiques ». En dépit de cette menace, Madiambal Diagne affirme qu’il continuera à exprimer ses opinions librement, avec la rigueur et le respect qui le caractérisent.

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Madiambal Diagne a tenu à exprimer sa gratitude envers toutes les personnes qui lui ont manifesté leur soutien et leurs encouragements face à la menace de plainte. « Je tiens à remercier les nombreuses personnes qui m’ont manifesté soutien et encouragements pour faire face à cette menace d’une plainte du PM Sonko, visant à museler ma liberté d’opinions », a-t-il écrit.

Madiambal Diagne ne compte pas se laisser intimider par la perspective d’une action en justice. « Je ferai face, en restant droit dans mes bottes et à continuer à m’exprimer librement sur toutes questions avec le respect, la courtoisie et la rigueur qui restent toujours mon credo », a-t-il ajouté. Ces propos reflètent sa détermination à continuer à jouer son rôle de journaliste et de leader d’opinion, sans céder aux pressions.

Les tensions entre Ousmane Sonko, leader de l’opposition et ancien Premier ministre, et Madiambal Diagne, remontent à plusieurs mois, avec des échanges parfois vifs dans l’espace public. Les critiques de Diagne à l’égard de Sonko sont perçues par ce dernier et ses partisans comme des attaques personnelles et politiques. En réponse, les avocats de Sonko ont indiqué que leur client envisage de déposer une plainte pour ce qu’ils qualifient d' »agressions systématiques ».

Alors que la menace de plainte pourrait en décourager plus d’un, Madiambal Diagne semble décidé à ne pas fléchir. Son message se veut un rappel de l’importance de la liberté d’expression, particulièrement dans un contexte où les voix critiques peuvent être confrontées à des tentatives de musellement. Ce nouvel épisode ne fait que raviver les tensions entre les deux personnalités, promettant des développements à suivre dans les semaines à venir.

Paul Kagame prête serment pour un quatrième mandat : le Sénégal représenté par Ousmane Sonko au Rwanda

Le Président rwandais Paul Kagame a prêté serment ce dimanche pour un quatrième mandat consécutif, consolidant ainsi son rôle de leader incontesté dans son pays et sur le continent africain. La cérémonie d’investiture, qui s’est tenue à Kigali, a attiré plusieurs chefs d’État et dignitaires africains venus témoigner leur soutien à un dirigeant souvent perçu comme l’un des plus influents de la région.

Le Sénégal, pour sa part, était représenté par Ousmane Sonko, envoyé spécial du président Bassirou Diomaye Faye. Bien que ce dernier n’ait pas pu se rendre en personne à la cérémonie, il a tenu à déléguer cette mission à Sonko, figure politique marquante au Sénégal.

Lors de cet événement, le Premier ministre sénégalais a également saisi l’opportunité pour avoir un entretien en tête-à-tête avec le Président Paul Kagame. Les discussions ont probablement porté sur des questions d’intérêt commun, notamment la coopération bilatérale entre le Rwanda et le Sénégal, ainsi que des sujets régionaux touchant à la sécurité, au développement économique et à l’intégration africaine.

À 66 ans, Paul Kagame continue de s’imposer comme une figure majeure sur la scène politique africaine, après avoir dirigé le Rwanda pendant près de trois décennies. Son leadership, souvent loué pour avoir transformé un pays marqué par un passé tragique en une économie émergente, reste cependant un sujet de débats, tant au niveau national qu’international.

L’absence du président Bassirou Diomaye Faye à cette cérémonie a été remarquée, mais la présence d’Ousmane Sonko témoigne de l’importance que le Sénégal accorde aux relations avec le Rwanda. Les liens entre Dakar et Kigali sont, en effet, devenus de plus en plus solides au fil des années, les deux nations partageant une vision commune de la stabilité et du développement en Afrique.

Avec ce quatrième mandat, Paul Kagame entame une nouvelle phase de son leadership, marquée par des défis tant internes qu’externes. Sa capacité à maintenir la stabilité et à poursuivre le développement du Rwanda sera scrutée de près, non seulement par les Rwandais, mais aussi par l’ensemble du continent africain et la communauté internationale.

Djamil Sané, maire des Parcelles Assainies, tire la sonnette d’alarme pour le PASTEF

Lors d’une intervention marquante ce dimanche, Djamil Sané, maire de la commune des Parcelles Assainies et responsable de la section locale du parti PASTEF depuis 2015, a lancé un avertissement fort aux dirigeants de son parti. Participant à une activité du Mouvement national des cadres de Pastef (MONCAP), il a exprimé ses préoccupations sur la gestion actuelle du parti sous la direction du premier ministre Ousmane Sonko.

Djamil Sané n’a pas mâché ses mots : « Je le dis en toute responsabilité. Il faut qu’on dise la vérité en face. Pas pour les beaux yeux de qui que ce soit. » Le maire a rappelé les sacrifices consentis par les membres du parti, allant jusqu’à perdre leur travail en raison de leur engagement politique. Face à cette situation, il a exhorté les nouveaux dirigeants du pays à ne pas affaiblir la base militante, élément central pour maintenir la dynamique du parti.

Sané a également déploré l’absence d’une écoute attentive aux préoccupations des militants de la base, qui sont en contact direct avec les populations. Il a souligné la légitimité de ces militants et l’importance de les soutenir afin de consolider leur position. « Dans le parti, il y a des gens qui ont la légitimité. Il faut les aider à asseoir leur base, » a-t-il insisté, appelant les hauts responsables à prendre ces préoccupations au sérieux.

Alors que le pays se dirige vers des élections cruciales, Djamil Sané a exprimé son inquiétude quant à la capacité du parti à mobiliser ses bases si les problèmes actuels ne sont pas résolus. « Nous nous acheminons vers des élections très importantes. Et on aura du mal à mobiliser si on n’y remédie pas, » a-t-il averti. Son discours, empreint de gravité, reflète une urgence pour le PASTEF de réévaluer sa stratégie et de renforcer ses liens avec les militants de la base pour espérer un succès électoral.

Les Salaires des personnalités publiques au Sénégal : Une plongée dans les émoluments des dignitaires de l’État

Dans une récente publication datée du 31 juillet, le journal L’Observateur a dévoilé les salaires perçus par les principaux dirigeants et titulaires de charges publiques au Sénégal. Cette transparence fait suite à la déclaration de patrimoine du président Diomaye Faye, révélant qu’il perçoit 4,8 millions de francs CFA par mois en tant que chef de l’État.

Ce montant, inscrit dans sa déclaration de patrimoine publiée le 29 juillet, correspondrait, selon L’Observateur, à ce que perçoivent mensuellement les dirigeants des autres institutions républicaines, tels que les présidents de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités territoriales, et du Conseil économique, social et environnemental. En outre, ces responsables bénéficient de fonds sociaux variant entre 10 à 15 millions de francs CFA par mois, en plus de divers autres avantages.

Pour le Premier ministre, la situation diffère légèrement. Bien qu’il ne bénéficie pas de fonds politiques, son salaire mensuel de plus de 4 millions de francs CFA peut être complété par une ligne de crédit alimentée discrétionnairement par le président de la République.

Depuis 2012, les salaires des ministres ont été revus à la hausse, passant de 2,5-2,8 millions à 3,8 millions de francs CFA par mois, suite à la suppression des logements conventionnés. Les ministres d’État, quant à eux, perçoivent 4 millions de francs CFA. Certains ministres bénéficient de revenus supplémentaires liés à leurs responsabilités spécifiques. Par exemple, le ministre de l’Hydraulique reçoit une indemnité supplémentaire de 1,5 million en tant que membre du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le ministre des Finances, quant à lui, voit son salaire atteindre entre 20 et 25 millions de francs CFA, sans compter les fonds communs.

Les députés perçoivent des salaires qui varient en fonction de leur grade : 1,3 million pour un député simple, 1,7 million pour un président de commission, et 2 millions pour un membre du bureau, en plus d’une indemnité de 900 000 francs CFA. De leur côté, les élus locaux ont vu leurs rémunérations augmenter sous la présidence de Macky Sall, les maires touchant désormais 800 000 francs CFA, tandis que les édiles des villes et chefs-lieux de département gagnent respectivement 1,5 million et 1 million.

Les salaires des directeurs généraux, directeurs, et autres cadres dans les agences publiques et entreprises parapubliques sont également fixés selon des critères spécifiques. Ils varient de 2 à 5 millions de francs CFA par mois, en fonction de la catégorie de l’organisme concerné, prenant en compte des éléments tels que le budget, le positionnement stratégique, et l’effectif.

Ces révélations sur les salaires des hauts fonctionnaires du Sénégal mettent en lumière une réalité où les rémunérations varient considérablement selon les charges occupées, avec des écarts significatifs entre les différentes catégories de personnalités publiques. Malgré les augmentations notables sous la présidence de Macky Sall, ces montants soulèvent des questions sur la gestion des fonds publics et la répartition des richesses au sein de l’appareil d’État.

La mère de Marième Faye Sall convoquée à la Section de recherches : Une affaire foncière en jeu

La mère de l’ex-Première dame du Sénégal, Marième Faye Sall, Madame Oumou Diallo, a récemment été convoquée à la Section de recherches de la gendarmerie, dans le cadre d’une affaire foncière. Cette information a été rapportée par le journal Le Quotidien dans son édition du lundi 12 août. L’audition de Mme Diallo, bien que le jour exact de la convocation n’ait pas été précisé, est décrite comme imminente par le journal.

Cette convocation suscite des inquiétudes au sein de la famille de Mme Diallo, notamment en raison de sa santé précaire. Selon Le Quotidien, la famille a exprimé ses préoccupations aux gendarmes, indiquant que l’état de santé de Mme Diallo pourrait l’empêcher de répondre à cette convocation. Cependant, la Section de recherches aurait répliqué que si elle ne pouvait pas se déplacer par ses propres moyens, un véhicule de la gendarmerie serait mis à sa disposition pour la transporter, soulignant ainsi qu’aucune exception ne serait faite, et que la loi s’appliquerait de manière égale à tous.

Il est également important de noter que cette convocation ne concerne pas uniquement Mme Diallo. Son fils, Adama Faye, serait également impliqué dans cette même affaire et a été convoqué pour être entendu.

Cette affaire foncière, qui implique directement des membres de la famille de l’ex-Première dame, attire l’attention en raison des personnalités concernées et des implications possibles. L’évolution de cette procédure sera suivie de près par l’opinion publique, tant en raison de la nature des accusations que des conséquences potentielles pour les personnes impliquées.

Abandon de plus de 250 migrants à Bambougare Malick : Une tragédie humaine en développement

Une situation alarmante s’est récemment déroulée à Bambougare Malick, un village situé dans la commune de Diossong, département de Foundiougne, dans la région de Fatick. Plus de 250 migrants ont été délaissés à leur sort par les capitaines des pirogues qui les transportaient, ces derniers ayant pris la fuite après avoir réalisé que leur tentative de traversée avait échoué.

Selon une source relayée par Dakaractu Mbour, ces migrants, parmi lesquels des hommes, des femmes, et des adolescents, ont survécu dans des conditions extrêmement difficiles pendant près de vingt jours. Le groupe comprend des personnes originaires de différentes localités telles que Sokone, Karang, Toubacouta, Djiffer, Mbour, ainsi que de la Gambie voisine.

Ces migrants, initialement en quête d’une vie meilleure, ont été abandonnés en pleine nature, sans nourriture ni eau suffisante pour subvenir à leurs besoins. La situation critique de ces personnes, majoritairement vulnérables, a alerté les autorités locales. Les sapeurs-pompiers sont actuellement sur les lieux, cherchant à apporter l’aide nécessaire à ces migrants en détresse.

Cet incident souligne une fois de plus la précarité et les dangers auxquels sont confrontés les migrants tentant de rejoindre l’Europe par des voies clandestines. Ces dernières années, la région de Fatick, tout comme d’autres zones côtières du Sénégal, est devenue un point de départ pour de nombreuses personnes espérant atteindre les côtes européennes, souvent au péril de leur vie.

La communauté internationale est appelée à prêter une attention particulière à ce drame humanitaire en développement, qui met en lumière la nécessité de trouver des solutions durables aux causes profondes de la migration irrégulière. L’assistance humanitaire immédiate aux migrants abandonnés est cruciale, mais il est tout aussi vital d’œuvrer pour offrir des alternatives viables à ces populations désespérées, pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir.

Les autorités sénégalaises, en collaboration avec les organisations humanitaires, doivent intensifier leurs efforts pour assurer la sécurité et le bien-être de ces migrants, tout en enquêtant sur les circonstances ayant mené à cet abandon massif et en poursuivant les responsables de cet acte inhumain.

Premières journées de concertation sur la régulation des communications électroniques : Un dialogue prometteur pour l’avenir des télécommunications au Sénégal

Les premières Journées de Concertation sur la Régulation des Communications Électroniques, organisées par l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes du Sénégal (ARTP), se sont conclues sur des notes positives. Dirigées par Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, ces journées ont permis de rassembler les acteurs clés du secteur des télécommunications autour d’une table pour échanger sur les défis et les opportunités qui se présentent dans ce domaine en constante évolution.

À l’issue des discussions, le Directeur Général de l’ARTP s’est montré rassurant quant aux prochaines étapes. Il a annoncé que les recommandations issues de ces journées seront soumises au Président de la République dans les plus brefs délais. Dahirou Thiam a donné une semaine à ses équipes pour finaliser le rapport qui synthétisera les préoccupations et les propositions des participants. Ce rapport vise à orienter les réformes nécessaires, alignées sur la vision du chef de l’État en matière de changement systémique.

Ces journées de concertation ont marqué un tournant significatif dans les relations entre les autorités de régulation et les acteurs du secteur des télécommunications. Dahirou Thiam a réitéré son engagement à rester à l’écoute des parties prenantes, soulignant l’importance d’une régulation agile, capable de s’adapter aux évolutions rapides des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il a également insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les différents acteurs pour assurer un développement harmonieux et inclusif du secteur des communications électroniques au Sénégal.

Le succès de cette première édition laisse entrevoir une nouvelle dynamique dans la régulation des communications électroniques au Sénégal, avec pour objectif de répondre aux attentes des acteurs tout en soutenant les ambitions du pays en matière de TIC. L’ARTP, sous la direction de Dahirou Thiam, semble bien déterminée à accompagner cette transformation, en veillant à ce que les réformes soient à la hauteur des enjeux actuels et futurs.

Ziguinchor : Les commerçants du marché Tiléne réclament la réouverture du marché

En sit-in ce dimanche 11 août 2024, les commerçants du marché Tiléne ont réclamé la réouverture du marché. Ils ont dénoncé la lenteur des travaux, qui durent aujourd’hui depuis six ans, et qu’ils qualifient de souffrance. Ils appellent les nouvelles autorités, notamment le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à diligenter rapidement le dossier.

Selon Ousmane Faye, président du marché Tiléne : « Le marché abritait 615 commerçants, et 350 commerçants sont devenus sinistrés du jour au lendemain, se retrouvant avec une simple clé. Personne n’a même de quoi déjeuner, sans parler de quoi manger. Pendant six ans, nous avons galéré ici. Nous sommes dans les rues, dans les ravins, sous le soleil, la pluie, et les vents. Les femmes sont plus fatiguées, car leur situation est beaucoup plus précaire. Je remercie mes commerçants, car pendant six ans, ils ont été dans les difficultés, et personne ne les a entendus élever la voix. »

Ousmane Faye explique également : « L’ancien régime nous avait promis un marché en sept mois, mais six ans plus tard, nous n’avons toujours pas de marché, malgré de nombreuses promesses. Combien d’autorités sont venues nous voir pour nous promettre l’achèvement des travaux du marché, mais rien n’a été fait. Maintenant, le régime a changé. Il y a le régime de Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, qui connaît bien la Casamance, ayant été maire de la commune de Ziguinchor. Il connaît bien le marché Tiléne, il était ici avec moi en visite au marché Tiléne de Ziguinchor. Il avait l’espoir de terminer le marché, mais à l’époque, le marché n’était pas sous sa responsabilité. Il m’avait même promis de calculer la superficie de l’autre marché pour le reconstruire. »

Pour Ousmane Faye, président du marché Tiléne :
« Aujourd’hui, Ziguinchor étouffe parce que le marché Tiléne ne fonctionne pas. La majorité des commerçants du marché Tiléne squattent les alentours et les rues du marché de Saint-Maurs de Boucotte. C’est la raison pour laquelle nous nous trouvons dans des situations très précaires. Si le marché Tiléne n’existe pas, le marché de Grand Dakar est en chantier, le marché de Banéto est en mauvais état, et le marché de Boucotte est en ville. Ziguinchor n’a donc plus de marché. »

Les commerçants expriment le souhait de voir les travaux du marché achevés.

« Nous demandons à l’État, en l’occurrence Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre, de faire tout leur possible pour aider la Casamance. Aidez les populations de Ziguinchor, car ce ne sont pas seulement les commerçants qui sont concernés : le marché Tiléne concerne toutes les populations de Ziguinchor. C’était le deuxième marché de Ziguinchor, et depuis six ans, les commerçants sont dans les rues, errant comme des chiens. Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons, nous vous prions de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour nous aider à terminer le marché dans les plus brefs délais (deux mois). Connaissant votre enthousiasme et votre engagement pour Ziguinchor, Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons de donner des directives pour que le marché Tiléne de Ziguinchor soit terminé dans les plus brefs délais. »

Pour rappel, le marché Tiléne de Ziguinchor a pris feu le 11 août 2018.

Paul Kagame prêtera serment pour un quatrième mandat à la présidence du Rwanda

Le président rwandais, Paul Kagame, a prêté serment dimanche pour un quatrième mandat, marquant ainsi la continuité de son règne sur le pays depuis près de trois décennies. Lors de la cérémonie d’investiture, organisée dans un stade bondé de Kigali, la capitale, Kagame a réitéré son engagement à maintenir la paix régionale, notamment dans le contexte du conflit en cours dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Âgé de 66 ans, Kagame a remporté l’élection présidentielle du 15 juillet dernier avec un score écrasant de 99,18% des voix. Ce résultat, qualifié d’irréaliste par les défenseurs des droits humains, souligne la mainmise de son régime sur le pays. De nombreux chefs d’État africains étaient présents pour assister à cet événement, témoignant de l’importance de Kagame sur la scène politique régionale.

Lors de son discours d’investiture, Kagame a souligné que la paix dans la région était une priorité pour son pays. Toutefois, il a également pointé du doigt Kinshasa, la capitale de la RDC, en affirmant que la paix ne pouvait être instaurée sans que « la partie la plus concernée ne fasse ce qui est nécessaire ». Cette déclaration intervient dans un contexte où Kigali est accusé de soutenir les rebelles du M23 dans l’Est de la RDC, une région riche en ressources minières.

La situation dans l’Est de la RDC est d’autant plus préoccupante que, malgré un accord de cessez-le-feu négocié par l’Angola le mois dernier, les violences se poursuivent. Un rapport récent des Nations Unies indique que des milliers de soldats rwandais combattent aux côtés des rebelles du M23, renforçant ainsi les accusations selon lesquelles Kigali contrôlerait de facto les opérations de ce groupe armé.

Depuis son arrivée au pouvoir en 1994, après avoir renversé le gouvernement extrémiste hutu responsable du génocide, Paul Kagame a été crédité du spectaculaire redressement économique du Rwanda. Cependant, son régime est également critiqué pour son autoritarisme, avec des accusations d’intimidation, de détentions arbitraires et d’assassinats politiques.

Alors que la majorité de la population rwandaise n’a connu que Paul Kagame comme président, les élections de juillet dernier n’ont vu que deux candidats autorisés à concourir contre lui. Le climat politique au Rwanda, selon ses détracteurs, demeure marqué par la répression et l’absence de véritable opposition. Malgré cela, Kagame continue de jouir d’un soutien populaire significatif, en grande partie en raison de ses réussites économiques et de la stabilité qu’il a apportée à ce petit pays de l’Afrique des Grands Lacs.

Sous son régime, le Rwanda s’est transformé, laissant derrière lui un passé tragique pour se concentrer sur l’avenir. Reste à voir comment Kagame naviguera les défis régionaux et nationaux dans les années à venir, alors qu’il entame ce nouveau mandat à la tête de la nation rwandaise.

Préparatifs du grand Magal de Touba 2024 : La police nationale renforce les mesures de sécurité

À l’approche du Grand Magal de Touba 2024, événement religieux d’une importance capitale au Sénégal, la Police Nationale a intensifié ses préparatifs pour garantir la sécurité des millions de pèlerins attendus. Une délégation de la police, conduite par le commissaire divisionnaire de Janatu Mahwa, Diégane Sène, a effectué une visite chez Cheikh Bass Abdou Khadre Mbacké, Président du comité d’organisation et porte-parole du Khalife Général des Mourides. Cette rencontre a été l’occasion de présenter les mesures de sécurité qui seront mises en œuvre, débutant par une mission de reconnaissance.

Diégane Sène a dévoilé la feuille de route élaborée par la police, qui inclut diverses opérations de sécurisation en étroite collaboration avec la gendarmerie. Près de 5 000 agents seront déployés dans la ville de Touba pour assurer la sécurité et la fluidité du trafic durant cet événement. Ce dispositif a été salué par Cheikh Bass Abdou Khadre, qui a exprimé sa satisfaction quant aux efforts entrepris par les forces de l’ordre.

Le porte-parole du Khalife Général a souligné l’importance de la sécurité pour une ville comme Touba, qui voit sa population croître considérablement durant le Magal. Il a également rappelé les paroles de Serigne Saliou Mbacké, affirmant que malgré son statut spécial, Touba reste une partie intégrante du Sénégal et ne s’en isolera jamais.

Cette visite de la police nationale marque un engagement fort pour garantir le bon déroulement du Magal, en assurant la sécurité des pèlerins et la gestion efficace de la circulation dans la ville sainte. Le Grand Magal de Touba est non seulement un moment de recueillement spirituel, mais aussi un défi logistique et sécuritaire auquel les autorités se préparent minutieusement.

La crise de la presse sénégalaise : un secteur en proie aux lobbies et aux intérêts particuliers

La presse sénégalaise, autrefois pilier de la démocratie et instrument clé dans les alternances politiques, semble aujourd’hui affaiblie par des forces occultes et des intérêts particuliers. Selon Mamadou Ibra Kane, président des éditeurs de presse au Sénégal, ce déclin résulte de l’envahissement du secteur par des lobbies divers, qui détournent les médias de leur mission principale : défendre l’intérêt général et informer les citoyens de manière libre, indépendante et équilibrée.

Invité sur le plateau du « Jury du dimanche » sur iRadio, Mamadou Ibra Kane a dressé un constat alarmant de l’état de la presse sénégalaise. Selon lui, les médias, autrefois indépendants et viables économiquement, sont aujourd’hui sous l’influence croissante de lobbies politiques, économiques et religieux. Ces groupes exercent un contrôle sur la presse, finançant certains médias et journalistes, non pas pour promouvoir l’intérêt général, mais pour servir des agendas spécifiques.

Mamadou Ibra Kane souligne que la crise économique a exacerbé cette situation. Les entreprises de presse indépendantes, confrontées à des difficultés financières, peinent à recruter et rémunérer des journalistes de qualité. Cette vulnérabilité financière a ouvert la voie à des groupes de presse dont les objectifs ne sont pas purement économiques, mais plutôt orientés vers la défense d’intérêts particuliers, qu’il s’agisse de partis politiques, d’hommes d’affaires ou de confréries religieuses.

Cette domination des lobbies sur la presse sénégalaise a des conséquences directes sur la liberté d’expression et la qualité de l’information. Mamadou Ibra Kane déplore que la liberté de la presse soit non seulement menacée par des régimes politiques, mais aussi par ces « forces occultes » qui cherchent à contrôler la conscience des citoyens. Pour lui, la presse est devenue un enjeu de pouvoir, où différentes classes sociales et groupes d’intérêts s’affrontent pour imposer leur vision du monde.

Il rappelle que la presse a pour rôle fondamental de défendre l’intérêt général, d’informer tous les Sénégalais de manière équitable et indépendante. Mais face à la mainmise des lobbies, ce rôle est de plus en plus difficile à assumer.

Le constat de Mamadou Ibra Kane met en lumière une crise profonde au sein de la presse sénégalaise. Pour que cette presse retrouve son indépendance et son rôle de contre-pouvoir, des mesures devront être prises pour réduire l’influence des lobbies et soutenir les médias dans leur mission de service public. Cela passe par un renforcement de la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi par une vigilance accrue face aux tentatives de contrôle de l’information. Seule une presse libre et indépendante peut garantir une démocratie saine et dynamique au Sénégal.

Semaine nationale de l’état civil : Près de 20 millions d’actes d’état civil numérisés

Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Bala Moussa Fofana, a procédé ce samedi 10 août 2024 à Ziguinchor, en présence du gouverneur Mor Talla Tine, des élus territoriaux, des chefs de service, des représentants des partenaires de l’État du Sénégal et des populations, au lancement officiel de la semaine nationale de l’état civil. Cette semaine se tiendra du 10 au 16 août 2024.

Prenant la parole, le ministre Bala Moussa Fofana a précisé : « À ce jour, près de 20 millions d’actes d’état civil ont été numérisés, indexés et versés dans le registre national de l’état civil. 235 centres d’état civil sont connectés à l’intranet-gouvernemental et disposent de l’application de gestion des faits d’état civil. Toutes les données sont aujourd’hui sécurisées et stockées dans les datacenters de l’État du Sénégal. » Il a également indiqué que la région de Ziguinchor dispose de 19 centres sur les trente qui sont connectés au registre national d’état civil, et que les opérations se poursuivent pour la connexion de l’ensemble des centres de la région de Ziguinchor.

Il a ajouté : « Aujourd’hui, 1 200 ordinateurs, 1 000 imprimantes ainsi que des accessoires ont été remis aux différentes communes du Sénégal. 1 000 agents et officiers d’état civil ont déjà été formés à l’utilisation de l’application de gestion des faits d’état civil. Ces agents et officiers d’état civil peuvent aujourd’hui interroger le registre pour effectuer des recherches, délivrer ou enregistrer un acte en toute sécurité. »

Selon le ministre, « grâce à l’interconnexion des centres d’état civil, un natif de Ziguinchor, par exemple, pourra se faire délivrer une copie d’état civil partout et dans n’importe quelle commune du Sénégal. La semaine nationale de l’état civil est adossée cette année à la journée africaine de l’état civil instituée par l’Union africaine et célébrée chaque année le 10 août. Elle est axée sur le thème : ‘La digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil.' »

Pour lui, « L’intérêt de cette semaine est d’informer les communautés sur l’importance de l’enregistrement de tous les faits d’état civil, en particulier la naissance, premier droit pour tout individu, qui lui ouvre l’accès à ses autres droits. »

« L’état civil permet d’attester des éléments d’individualisation de la personne physique, tels que son nom, sa date de naissance ainsi que ses parents. Il permet également de situer l’individu au sein de la famille et de la société, assurant ainsi une identité et lui permettant de bénéficier de ses droits. L’État du Sénégal attache une importance particulière à l’enregistrement de tous les faits d’état civil. Le président de la République nous a donné des instructions pour accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Le Premier ministre tiendra très prochainement un conseil interministériel dédié essentiellement à l’état civil », a informé Bala Moussa Fofana.

« Une appropriation de l’état civil par les Africains, mais aussi et surtout par les populations, exige une forte sensibilisation. Cette semaine s’inscrit dans cette dynamique pour impulser des changements de comportements afin que la déclaration des évènements majeurs de la vie d’un individu devienne un réflexe spontané », a ajouté le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire.

Le ministre a également souligné que « Le processus de digitalisation et de construction de nouveaux centres d’état civil dans plusieurs localités du pays, pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité de l’état civil, va se poursuivre. La région de Ziguinchor a été choisie pour abriter la cérémonie officielle de la semaine nationale de l’état civil notamment en raison du taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription, qui est à 24 %. »

Cette semaine marque le début d’une série d’activités de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil sur toute l’étendue du territoire national.

Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly applaudit la mutation des juges à Tambacounda et offre un soutien pour le Magal de Touba

Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a récemment exprimé sa satisfaction suite à la décision du président de la République de muter les juges Mamadou Seck et Maham Diallo ainsi que le procureur Abdou Karim Diop à Tambacounda. S’exprimant devant la presse, le leader du mouvement « Nekal Fi Askan Wi » a salué cette mesure, tout en rappelant la prérogative du chef de l’État à nommer ou à limoger les responsables de la justice selon son bon vouloir.

« Je remercie le bon Dieu parce que le procureur Abdou Karim Diop et le Doyen des Juges Maham Diallo m’avaient emprisonné illégalement. Ils ont été sanctionnés aujourd’hui (Alhamdoulilah). Mais Tamba fait partie du Sénégal », a-t-il déclaré, soulignant ainsi son ressentiment envers ces autorités judiciaires tout en affirmant que Tambacounda reste une partie intégrante du territoire national.

En marge de cette déclaration, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a profité de l’occasion pour démontrer son engagement envers la communauté de Touba. Dans la perspective du Grand Magal, il a remis un lot de motopompes et de carburant à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, destiné à la lutte contre les inondations qui frappent souvent la ville sainte lors de cet événement religieux majeur. Cette initiative vise à renforcer les moyens de prévention contre les aléas climatiques à Touba, à quelques semaines de ce grand rassemblement spirituel.

Ainsi, le député allie son implication politique à un engagement social fort, en apportant un soutien concret à sa communauté en cette période cruciale.

Ousmane Sonko envisage de déposer plainte contre Madiambal Diagne : Alioune Tine désapprouve

Le Premier ministre Ousmane Sonko prévoit de déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne dès ce lundi, selon une annonce de ses avocats. Cependant, cette décision est vivement critiquée par Alioune Tine, président du centre Afrikajom et figure influente de la société civile sénégalaise.

Alioune Tine a exprimé son désaccord sur ses plateformes numériques, affirmant que cette action juridique pourrait être contre-productive pour Sonko. « Me Bamba Cissé, avocat de Sonko, ne lui rendra absolument pas service en portant plainte contre Madiambal Diagne », a-t-il déclaré.

Tine met en garde contre les conséquences de cette plainte, estimant qu’elle pourrait élever Madiambal Diagne au rang de héros dans l’opinion publique. Il craint que cela ne transforme le journaliste en symbole de résistance contre l’opposition radicale, en raison de la perception populaire d’un emprisonnement de ce dernier.

Pour Alioune Tine, la situation actuelle appelle à sortir du cercle vicieux de la confrontation par une politique de dialogue. Il rappelle que la démocratie, bien que fondée sur le conflit, ne doit pas être confondue avec la guerre, et que les acteurs politiques doivent être perçus comme des adversaires et non des ennemis.

En suggérant le dialogue comme alternative, Alioune Tine appelle à une désescalade des tensions politiques au Sénégal, et à une réflexion sur les méthodes de résolution de conflits dans un contexte démocratique.

L’AS Douanes remporte la Coupe du Sénégal de Basketball 2024

L’AS Douanes a triomphé en remportant la Coupe du Sénégal de basketball masculin le samedi 10 août 2024, au stadium Marius Ndiaye. Les Gabelous ont dominé la Guédiawaye Basket Academy (GBA) sur le score de 78 à 56, une victoire éclatante qui leur permet de conclure la saison sur une note positive.

Après une série de déconvenues en championnat et en Coupe Saint-Michel, cette victoire était cruciale pour l’AS Douanes. L’équipe, qui a peiné tout au long de la saison, a finalement trouvé son rythme dans cette finale. La performance collective des joueurs a été exemplaire, tant en défense qu’en attaque, leur permettant de prendre rapidement l’avantage sur leurs adversaires.

Dès le début du match, les Gabelous ont imposé leur rythme, prenant une avance qu’ils ont su maintenir tout au long de la rencontre. Leurs efforts défensifs ont étouffé les tentatives de la GBA, tandis que leur attaque, fluide et organisée, leur a permis de creuser l’écart progressivement.

Cette victoire est une bouffée d’air frais pour l’AS Douanes, qui espère maintenant capitaliser sur ce succès pour rebondir la saison prochaine. Du côté de Guédiawaye Basket Academy, la déception est palpable, mais cette expérience en finale leur permettra sans doute de revenir plus forts.

La Coupe du Sénégal 2024 se termine ainsi sur une note de satisfaction pour l’AS Douanes, qui sauve sa saison avec ce trophée prestigieux. Les regards sont désormais tournés vers l’avenir, avec l’espoir de voir les Gabelous retrouver leur éclat d’antan sur la scène du basketball sénégalais.

Badara Gadiaga réagit aux déclarations d’Ousmane Sonko : « Le Sénégal n’est pas un État en ruines »

Lors de l’émission « Jakarlo » diffusée vendredi sur la chaîne TFM, le chroniqueur Badara Gadiaga a vivement réagi aux propos du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier avait récemment affirmé, lors de la journée nationale de l’arbre, que « le gouvernement du Sénégal a trouvé, après Macky Sall, un État en ruines ». Ces déclarations ont rapidement suscité l’indignation de Gadiaga, qui n’a pas mâché ses mots.

Selon le chroniqueur, les paroles de Sonko révèlent une incompréhension profonde de la notion d’État. « Soit Ousmane Sonko ne connaît pas ce qu’est un État, soit il ignore ce que signifie ‘ruines’. Je pense qu’il devrait s’entourer d’un professeur pour un travail sur la sémantique », a-t-il ironisé. Pour Gadiaga, le terme « ruines » ne peut en aucun cas s’appliquer à la situation du Sénégal. Il a soutenu que le pays, loin d’être en décombres, vient de vivre une élection présidentielle marquée par un taux de participation élevé et saluée par la communauté internationale.

Gadiaga a également insisté sur le bon fonctionnement des institutions sénégalaises. Il a souligné que l’exécutif et le législatif ont pris des décisions cruciales, telles que le report de l’élection présidentielle, et que le pouvoir judiciaire a pleinement joué son rôle, aboutissant à l’élection d’un président avec plus de 54 % des voix. « C’est un État fort qui peut le faire », a-t-il affirmé.

Réfutant la notion de « ruines », Gadiaga a évoqué les infrastructures du pays ainsi que sa stabilité économique. « Un État avec une masse salariale de près de 130 milliards de francs CFA, des infrastructures sportives, routières, sanitaires et éducatives ne peut pas être considéré comme un pays en ruines », a-t-il ajouté.

Cependant, Gadiaga a nuancé ses propos en suggérant que Sonko faisait probablement référence aux défis économiques que le Sénégal continue de rencontrer. Il a appelé le Premier ministre à concentrer ses efforts sur la recherche de solutions à ces problèmes, rappelant que c’est pour cela que le peuple les a élus.

Présidentielle en Tunisie : Un scrutin « joué d’avance » ?

La Tunisie se prépare pour l’élection présidentielle du 6 octobre, un rendez-vous électoral qui suscite peu d’espoir parmi les observateurs et une partie de l’opposition. En effet, seuls trois candidats, dont l’actuel président Kais Saied, ont été retenus par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (Isie). Les deux autres candidats sont Zouhair Maghzaoui, un ancien député panarabe, et Ayachi Zammel, chef d’un petit parti peu connu. Pour de nombreux experts, ce scrutin semble déjà décidé en faveur de M. Saied, qui brigue un deuxième mandat.

Kais Saied, élu démocratiquement en 2019, a rapidement pris un tournant autoritaire en s’accaparant tous les pouvoirs en juillet 2021. Depuis, il a modifié la Constitution, introduisant un régime ultraprésidentialiste où le Parlement est largement affaibli. Cette concentration des pouvoirs a été vivement critiquée par l’opposition, qui accuse Saied de vouloir instaurer un régime autocratique.

Les conditions de participation à l’élection ont été particulièrement restrictives, obligeant les candidats à recueillir des parrainages parmi les parlementaires, les élus locaux ou les électeurs, une tâche décrite comme herculéenne par certains experts. De plus, l’Isie exigeait un extrait de casier judiciaire (B3), ce qui a conduit plusieurs candidats à dénoncer des obstacles administratifs.

Plusieurs figures de l’opposition ont vu leurs candidatures rejetées ou ont été dissuadées de participer. Parmi eux, Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre, qui est actuellement en détention pour complot contre l’État. D’autres, comme Mondher Zenaïdi, ancien ministre sous Ben Ali, étaient considérés comme des challengers potentiels mais n’ont pas été retenus.

Certains candidats, dont le militant Safi Saïd, ont renoncé en raison de la difficulté à recueillir les signatures nécessaires. Kamel Akrout, ancien conseiller à la sécurité nationale, a également abandonné, critiquant une élection qu’il estime inéquitable.

Avec seulement deux candidats face à Saied, l’élection présidentielle du 6 octobre s’annonce comme une formalité pour le président sortant. Les critiques se multiplient, dénonçant une compétition déloyale où les principaux adversaires ont été écartés, soit par des manœuvres administratives, soit par des arrestations.

La Tunisie, autrefois perçue comme un modèle de transition démocratique après la révolution de 2011, semble s’enfoncer dans une voie autoritaire, avec une élection qui pourrait bien entériner un pouvoir concentré entre les mains d’un seul homme. La perspective d’une alternance démocratique semble s’éloigner, au grand dam d’une partie de la population et de l’opposition.

Vives tensions à Ouakam : Le collectif « Momelou Ouakam » affronte les Forces de l’Ordre pour la restitution des terrains

Le quartier Cité Avion à Ouakam a été le théâtre de violentes tensions ce week-end, alors que le collectif « Momelou Ouakam » a tenté de faire entendre sa voix concernant la restitution des camps militaires aux habitants de la région. Le groupe, qui affirme que les terrains occupés par ces camps appartiennent historiquement aux Ouakamois, avait organisé un point de presse suivi d’une marche pacifique pour exprimer ses revendications.

Après avoir exposé leurs préoccupations lors du point de presse, les membres du collectif ont entamé une marche vers la base de la gendarmerie, située à proximité. Cependant, l’atmosphère s’est rapidement dégradée à l’approche de la base, où des jets de pierres ont été lancés en direction des forces de l’ordre. En réponse, les gendarmes ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, entraînant une escalade des tensions.

Lors de leur déclaration, les membres du collectif ont souligné que la restitution des terres est essentielle pour permettre le développement d’infrastructures indispensables pour la commune. Le porte-parole a notamment déclaré : « Nous demandons la restitution de nos terres. Ces camps militaires n’ont plus leur place ici et doivent revenir aux habitants. Le morcellement des terres est un réel problème, la Cité Avion n’a pas d’espaces suffisants pour des infrastructures revenant à la commune. » Cette demande reflète un sentiment d’urgence chez les résidents qui estiment que le manque d’espaces disponibles freine le développement de la communauté.

Ibrahima Alassane Mbengue, représentant du collectif, a également dénoncé ce qu’il appelle une tentative d’accaparement des terres par des sociétés privées en complicité avec les autorités locales. « Ouakam est dans la promiscuité totale. De la Cité à Touba Ouakam, il n’y a plus d’espaces. Nous avons besoin de ces terrains pour des infrastructures dans la commune. Nous ne voulons plus que les autorités parlent à notre nom… Elles ont montré leurs limites car elles ne prennent plus en charge les aspirations des populations », a-t-il ajouté.

Les tensions se sont intensifiées après l’intervention des forces de l’ordre, avec des manifestants brûlant des pneus et bloquant la circulation sur les routes environnantes. Le bilan des affrontements fait état de deux blessés et de trois arrestations, alors que la situation demeure tendue dans la zone, avec une présence renforcée de la gendarmerie.

Les habitants du quartier espèrent que les autorités prendront rapidement des mesures pour ouvrir un dialogue constructif, afin de répondre aux préoccupations des résidents et d’éviter de nouvelles violences. La restitution des terres apparaît comme un enjeu crucial pour la communauté de Ouakam, qui aspire à un développement harmonieux et respectueux de son patrimoine.

Le Premier ministre Ousmane Sonko représente le Président Bassirou Diomaye Faye à Kigali pour l’investiture de Paul Kagame

Le Premier ministre Ousmane Sonko est arrivé à Kigali, la capitale rwandaise, où il représentera le Président Bassirou Diomaye Faye lors de la cérémonie d’investiture du Président Paul Kagame. Ce déplacement témoigne des liens étroits entre les deux nations, et de l’engagement du Sénégal à soutenir le Rwanda dans ses efforts pour le développement et la stabilité de la région.

L’investiture de Paul Kagame marque un moment important pour le Rwanda, et la présence d’Ousmane Sonko à cette occasion illustre l’importance de la coopération entre les deux pays. En tant que représentant officiel du Président Faye, Sonko participera à diverses rencontres bilatérales visant à renforcer les relations diplomatiques et économiques entre le Sénégal et le Rwanda.

La cérémonie, qui réunit de nombreux dirigeants africains et internationaux, offre également une opportunité de réaffirmer les valeurs partagées de paix, de sécurité et de développement durable. Le Sénégal, sous la direction de Bassirou Diomaye Faye, continue de jouer un rôle clé dans la promotion de ces idéaux à travers le continent.

La visite de Sonko à Kigali est un signe supplémentaire de l’engagement du Sénégal à contribuer à la stabilité régionale et à renforcer les partenariats stratégiques en Afrique.

Tamirat Tola Établit un nouveau record olympique au marathon de Paris

Le marathon des Jeux Olympiques de Paris a été le théâtre d’une performance exceptionnelle ce samedi, marquée par la victoire éclatante de l’Éthiopien Tamirat Tola. Le marathonien, qui célèbre ses 33 ans ce dimanche, a remporté l’épreuve avec un temps record de 2 heures 6 minutes et 26 secondes, établissant ainsi un nouveau record olympique.

Tola, qui a mené la course avec détermination dès le début, a démontré une forme impressionnante tout au long des 42,195 kilomètres. Sa victoire n’est pas seulement une réalisation personnelle, mais aussi un moment historique pour l’Éthiopie. En effet, il est le premier Éthiopien à décrocher l’or dans cette épreuve prestigieuse depuis l’année 2000.

« Je suis très heureux. Merci à Paris, à toute la population parisienne. C’est le meilleur jour de ma vie ! » a-t-il déclaré à la presse, exprimant sa joie et sa gratitude à l’issue de la course.

La course de Tola a été marquée par un rythme effréné, atteignant une moyenne de plus de 20 km/h. Ce rythme soutenu lui a permis de se démarquer rapidement en tête du peloton. Le parcours, bien que vallonné avec un dénivelé positif de 436 mètres, n’a pas ralenti l’athlète, notamment entre le 15ᵉ et le 30ᵉ kilomètre, une section particulièrement exigeante du marathon.

Derrière Tola, le Belge Bashir Abdi a pris la deuxième place, suivi de près par le Kényan Benson Kipruto, qui a complété le podium. Les performances de ces athlètes ont ajouté une dimension supplémentaire à une course déjà mémorable, confirmant le marathon de Paris comme l’une des épreuves les plus disputées de ces Jeux Olympiques.

La victoire de Tamirat Tola restera gravée dans l’histoire des Jeux Olympiques, symbolisant la détermination et l’excellence sportive. Son exploit est un témoignage du niveau exceptionnel des marathoniens éthiopiens et un moment de fierté pour son pays.

Ousmane Sonko porte plainte contre le journaliste Madiambal Diagne : Les détails attendus ce lundi

L’avocat Me Bamba Cissé a confirmé à Dakaractu que l’actuel Premier ministre et président du Parti Pastef, Ousmane Sonko, s’apprête à déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne. La plainte, qui sera déposée par l’intermédiaire de son pool d’avocats, concerne diverses infractions, dont les détails n’ont pas encore été révélés.

Selon Me Cissé, les précisions sur les infractions reprochées au journaliste seront données ce lundi lors du dépôt officiel de la plainte. Cette initiative intervient dans un contexte politique tendu où les relations entre les figures politiques et les médias sont souvent marquées par des confrontations.

L’opinion publique attend avec impatience les précisions sur les motifs de cette plainte et les réactions qui en découleront. Les regards seront donc tournés vers ce lundi pour en savoir davantage sur cette affaire qui pourrait encore agiter la scène politique et médiatique sénégalaise.

Mobilisation des impactés du TER de Dakar : Un appel à un recasement juste et équitable

Ce vendredi, à Colobane, le collectif des impactés du Train Express Régional (TER) du département de Dakar s’est mobilisé pour revendiquer un recasement juste et équitable. Lors d’une rencontre avec la presse, ces hommes et femmes, majoritairement des femmes, ont exprimé leur frustration face à un processus de recasement qu’ils jugent opaque et insuffisant.

Les manifestants ont brandi des pancartes aux messages clairs, soulignant leur exigence d’une indemnisation qui reflète à la fois équité et justice. « Une compensation qui ne laisse personne de côté et qui prend en compte les réalités de chacun » a été le cri de ralliement de ce collectif déterminé.

Le TER, un projet d’infrastructure de grande envergure visant à améliorer la mobilité dans la région de Dakar, a cependant entraîné des déplacements forcés de nombreuses familles. Pour ces impactés, le recasement proposé jusqu’à présent ne répond pas à leurs attentes, tant sur le plan financier que social.

Le collectif appelle donc à un processus de recasement transparent, insistant sur l’importance d’un dialogue inclusif avec les autorités compétentes. Ils espèrent que leurs préoccupations seront enfin entendues et prises en compte de manière appropriée. « Nous ne demandons pas l’impossible, seulement ce qui nous revient de droit », a déclaré une des porte-paroles du collectif.

La mobilisation de ce vendredi montre que la lutte pour un recasement juste et équitable est loin d’être terminée. Les impactés du TER de Dakar comptent bien poursuivre leur combat jusqu’à l’obtention d’une solution qui répondra à leurs aspirations légitimes.

L’APR face à ses contradictions : Quand la critique des nominations judiciaires révèle une opposition en perte de repères

Dans un contexte politique tendu, les récentes déclarations du ministre-conseiller, porte-parole de la Présidence, ont mis en lumière les contradictions au sein de l’Alliance pour la République (APR). En effet, Ousseynou Ly, responsable de Pastef dans la commune de la Médina, a vivement réagi aux critiques émises par l’APR concernant les récentes nominations au sein de la magistrature. Ces critiques sont perçues par certains comme un aveu de faiblesse et un manque de cohérence de la part d’un parti qui, quelques mois plus tôt, était encore au pouvoir.

L’APR, qui était aux commandes du pays jusqu’au 24 mars 2024, se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable. Alors qu’elle défendait farouchement les mouvements au sein de la magistrature sous son propre régime, elle s’insurge désormais contre les mêmes pratiques sous l’administration actuelle. Pour Ousseynou Ly, cette attitude démontre une incohérence flagrante. « Vouloir attaquer ce qu’on l’on défendait hier, c’est à la limite manquer de respect à soi et au Peuple », a-t-il déclaré. Il rappelle que les textes réglementaires et les acteurs de la justice n’ont pas changé depuis l’année précédente, insinuant ainsi que les critiques de l’APR manquent de fondement.

Ousseynou Ly va plus loin en qualifiant l’APR de « parti en panne d’inspiration ». Selon lui, les récentes critiques sur les nominations judiciaires ne sont qu’une tentative désespérée de décrédibiliser le nouveau pouvoir en place. Il se demande pourquoi ce parti, qui a longtemps vanté sa gestion sobre et vertueuse du pays, manifeste aujourd’hui une peur « inhabituelle ». Cette peur, selon lui, traduit une insécurité morale au sein de l’APR, qui verrait dans les actions du nouveau gouvernement une menace potentielle pour ses anciens dirigeants.

La rhétorique de « chasse aux sorcières » employée par l’APR est également remise en cause par le responsable de Pastef. Pour Ousseynou Ly, si certains membres de l’APR voient dans les récentes nominations une menace personnelle, c’est qu’ils se considèrent eux-mêmes comme des « sorcières ». Cette accusation, selon lui, est une tentative maladroite de détourner l’attention du peuple de leurs propres erreurs passées.

Le débat autour des nominations au sein de la magistrature révèle bien plus qu’une simple divergence d’opinions politiques. Il met en lumière les difficultés d’un parti autrefois dominant à se réinventer et à accepter son nouveau rôle d’opposition. Les critiques de l’APR, perçues comme incohérentes par ses adversaires, pourraient bien contribuer à affaiblir encore davantage sa crédibilité sur la scène politique.

Affaire Dr Cheikh Dieng – Cheikh Tidiane Dièye : Enjeux et répercussions d’une lutte politico-administrative

L’arène politique sénégalaise est à nouveau secouée par une affaire mêlant accusations de corruption et tentatives d’influence, cette fois-ci entre deux figures importantes : Dr Cheikh Dieng, ancien Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), et son ancien ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye.

Récemment évincé de son poste qu’il n’a occupé que trois mois, Dr Dieng se montre déterminé à défendre son honneur face à des accusations qu’il juge fallacieuses. Au cœur de la polémique, un véhicule d’une valeur de 80 millions de francs CFA, qui aurait été offert à Dr Dieng par un bénéficiaire de marché public lancé par l’Onas. Cette « collusion supposée » est fermement réfutée par l’ancien DG de l’Onas qui, loin de se laisser acculer, retourne les accusations vers son supérieur d’alors.

Selon Dr Dieng, Cheikh Tidiane Dièye aurait fait pression sur lui pour interrompre un appel d’offres en cours, afin d’attribuer le marché par entente directe à des entreprises choisies par le ministre lui-même. Une démarche que Dr Dieng estime en totale contradiction avec le discours officiel prôné par le gouvernement, notamment en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Dans un geste de défi, Dr Dieng affirme avoir refusé d’exécuter cet ordre, adressant une lettre à son ministre pour manifester son opposition.

Jusqu’à présent, Cheikh Tidiane Dièye n’a pas encore donné de réponse officielle aux allégations formulées par Dr Dieng. Néanmoins, lors d’une réunion en ligne, il a reconnu avoir privilégié l’entente directe en raison de l’urgence imposée par la saison des pluies. Une explication qui, loin d’éteindre l’incendie, suscite de nombreuses interrogations : la situation météorologique peut-elle justifier un manque de transparence dans l’attribution des marchés publics ? Et cette pratique pourrait-elle se reproduire dans d’autres dossiers sensibles, comme celui de la rupture du contrat entre l’État sénégalais et Acwa Power, décidée unilatéralement par le ministre ?

Cette affaire soulève plusieurs questions essentielles, notamment celle de la proximité supposée entre Cheikh Tidiane Dièye et le Premier ministre. Cette relation privilégiée expliquerait-elle les décisions controversées du ministre ? De plus, le ministre jouirait-il d’une immunité politique qui le protégerait de tout contrôle ?

Dans ce contexte, le rôle du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est également scruté. Connu pour sa devise « Jub, Jubal, Jubanti » (Juste, Justice, Justice perpétuelle), Sonko sera-t-il tenté de fermer les yeux sur cette affaire pour honorer une possible dette politique envers Cheikh Tidiane Dièye, ou prendra-t-il ses responsabilités pour faire toute la lumière sur ce dossier ?

Le public sénégalais attend des réponses claires. Cette affaire met à l’épreuve les principes de transparence et de bonne gouvernance dont se réclame le régime en place. Au-delà des accusations et des démentis, c’est la confiance des citoyens dans leurs institutions qui est en jeu. Le Sénégal, dont la réputation démocratique a longtemps été saluée, saura-t-il montrer que nul n’est au-dessus des lois, quelles que soient les circonstances ? Seul l’avenir nous le dira.

Nomination de Kilifeu au Grand Théâtre National : La controverse continue

La récente nomination de Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, au poste de Président du Conseil d’Administration (PCA) du Grand Théâtre National a suscité de vives réactions. 72 heures après cette annonce, les débats ne cessent d’enflammer la sphère médiatique et politique.

Madiambal Diagne, journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, n’a pas hésité à partager son opinion sur cette nomination controversée. Dans une publication qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, il a rappelé des accusations graves qui pèsent sur le rappeur. « Je ne me souviens pas d’une telle discussion, mais de toute façon, entre 2013 et maintenant, Kilifeu est devenu trafiquant de visas et de passeports diplomatiques », a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait référence à une période où Kilifeu aurait été impliqué dans un scandale de trafic de visas et de passeports diplomatiques, des accusations qui ternissent l’image du nouvellement nommé PCA. Pour Madiambal Diagne, dans un pays où la justice est respectée, ce genre de faits devrait automatiquement disqualifier une personne de toute responsabilité publique.

Cependant, le journaliste n’a pas manqué d’évoquer un parallèle avec une autre figure politique controversée, en l’occurrence Ousmane Sonko. « Mais quand un repris de justice est nommé Premier ministre… », a-t-il ajouté, insinuant que dans le contexte politique actuel, de telles nominations ne sont plus surprenantes.

Landing Mbessane Seck, membre du célèbre groupe de rap sénégalais Keur Gui, est devenu une figure publique influente non seulement dans le monde de la musique, mais aussi dans celui de la politique à travers le mouvement Y’en a marre. Cependant, ses récents démêlés judiciaires, notamment concernant des accusations de trafic de documents officiels, continuent de faire polémique.

Le choix de confier à Kilifeu la présidence du Conseil d’Administration du Grand Théâtre National, une institution culturelle de grande envergure, suscite donc des interrogations sur les critères de nomination et les valeurs prônées par les instances dirigeantes. La question demeure : cette nomination est-elle le reflet d’une reconnaissance méritée pour son engagement artistique et citoyen, ou bien est-elle entachée par des controverses qui risquent de nuire à la crédibilité de l’institution ?

Il reste à voir comment cette situation évoluera et si des réponses claires seront apportées aux nombreuses interrogations soulevées par cette nomination.

L’APR accuse la nouvelle gouvernance de Sonko et Diomaye Faye de préparer une chasse aux sorcières

L’Alliance pour la République (APR), parti dirigé par l’ancien président Macky Sall, a publié un communiqué incendiaire accusant la nouvelle administration dirigée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye de mettre en œuvre une politique de répression massive contre leurs opposants. L’APR alerte sur ce qu’elle considère comme une « préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire du Sénégal », en référence à la promesse de reddition des comptes faite par le nouveau pouvoir.

Le communiqué critique vivement les récentes nominations effectuées par le gouvernement en place, les qualifiant de « populistes » et d’un niveau déplorable. Selon l’APR, ces nominations récompensent des individus liés à des pratiques douteuses, ce qui contribuerait à fragiliser l’unité nationale et à déstabiliser le pays.

Le parti au pouvoir sortant met également en garde contre l’instrumentalisation de la justice et la diabolisation de l’ancien régime, des opposants politiques, et même de la presse, alors que les élections législatives approchent. Pour l’APR, ces actions menacent la stabilité du pays et mettent en péril les fondements de la République.

Le communiqué cite les propos d’Ousmane Sonko, Premier ministre, qui aurait exprimé son intention de remanier profondément la magistrature en place, en accusant certains magistrats de corruption et d’incapacité à mener à bien la reddition des comptes. L’APR s’inquiète des conséquences potentielles d’une telle démarche, soulignant que depuis l’indépendance, aucune administration n’a osé envisager un chamboulement aussi radical de l’appareil judiciaire.

Le parti conclut en réaffirmant son engagement en faveur de la démocratie et du vivre-ensemble, tout en appelant les Sénégalais à résister à toute tentative de dérive autoritaire. Selon l’APR, la préservation de la République et de son tissu social est plus que jamais en jeu.

Nomination de Sabassy Faye à la présidence du tribunal de grande instance de Fatick

Le paysage judiciaire sénégalais vient de connaître un remaniement majeur avec la nomination de M. Sabassy Faye, ancien Président du Tribunal de Ziguinchor, à la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick. Cette décision a été prise le vendredi 9 août 2024 par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à l’issue des délibérations du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) tenues au palais de la République.

La nomination de Sabassy Faye intervient dans un contexte particulier. En octobre 2023, alors que le Sénégal traversait une période marquée par des manifestations politiques intenses, M. Faye s’était illustré par une décision juridiquement courageuse. En tant que Président du Tribunal de Ziguinchor, il avait annulé la radiation de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, des listes électorales. Cette décision, considérée par beaucoup comme un acte héroïque, avait permis à Ousmane Sonko de poursuivre sa carrière politique, malgré les turbulences.

Le Conseil Supérieur de la Magistrature, qui joue un rôle clé dans la nomination des juges et la gestion des carrières au sein de la magistrature sénégalaise, a donc choisi de confier à Sabassy Faye un poste de plus grande envergure. Le Tribunal de Grande Instance de Fatick, qu’il présidera désormais, est une institution cruciale pour l’administration de la justice dans la région de Fatick, une des régions historiques du Sénégal.

Cette promotion est perçue par certains observateurs comme une reconnaissance de la rigueur et de l’intégrité dont a fait preuve Sabassy Faye tout au long de sa carrière. Sa gestion du Tribunal de Ziguinchor, marquée par une application stricte de la loi, a renforcé sa réputation au sein du corps judiciaire.

En prenant la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick, Sabassy Faye hérite d’une juridiction avec ses propres défis, mais aussi d’une opportunité de continuer à montrer son dévouement à la justice. Il sera attendu qu’il applique avec la même fermeté et indépendance les lois du pays, tout en répondant aux attentes des populations locales en matière de justice.

Cette nomination est également un signal fort de la part du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, qui semble vouloir placer des magistrats de confiance à des postes clés, à un moment où le Sénégal doit faire face à des défis sociopolitiques majeurs.

Les prochains mois seront cruciaux pour observer l’impact de cette décision sur la scène judiciaire nationale, ainsi que sur la carrière de Sabassy Faye, qui semble désormais avoir un rôle central dans l’avenir de la justice au Sénégal.

Convocation des députés de la 14e législature pour une session extraordinaire : examen du règlement intérieur

Ce mardi 13 août 2024 à 09 h 30, les députés de la 14e législature sont convoqués pour l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale. Cette session, d’une importance capitale pour la bonne marche de l’institution parlementaire, sera dédiée à l’examen d’une proposition de modification du Règlement intérieur de l’Assemblée.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour la déclaration de politique générale du Premier ministre. La révision du Règlement intérieur est perçue comme une étape nécessaire pour garantir un déroulement optimal de cette déclaration, un moment clé pour la gouvernance du pays.

La session de ce mardi marquera ainsi le début d’une série de discussions et de débats autour des ajustements à apporter aux procédures internes de l’Assemblée nationale. Ces modifications pourraient avoir des implications significatives sur la manière dont les futures sessions parlementaires se dérouleront, notamment en ce qui concerne l’interaction entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.

La convocation des députés à cette session extraordinaire souligne l’urgence et l’importance des réformes envisagées. Le Premier ministre, en préparation de sa déclaration de politique générale, semble vouloir s’assurer que les règles encadrant ce type d’exercice soient parfaitement adaptées aux exigences du moment.

Les yeux seront donc rivés sur les débats de cette session extraordinaire, où les élus auront la responsabilité de statuer sur des modifications qui pourraient façonner les contours de l’action parlementaire pour les mois à venir.

Jean Louis Paul Toupane nommé Procureur général près de la Cour suprême

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a effectué des nominations ce vendredi 9 août 2024, à la suite des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui se sont tenus au Palais de la République. Ainsi, Monsieur Jean Louis Paul Toupane, actuellement Président de Chambre à la Cour suprême, a été nommé Procureur général près de cette même Cour.

Nomination de Oumar Maham Diallo : Nouveau Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda

Monsieur Oumar Maham Diallo, ancien Doyen des Juges d’Instruction au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a été nommé Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda.

Monsieur Ousmane Racine Thione nommé président du Tribunal de Grande Instance de Mbour

Monsieur Ousmane Racine Thione, précédemment Président du Tribunal d’Instance Hors Classe de Dakar, vient d’être nommé Président du Tribunal de Grande Instance de Mbour. Cette nomination marque une étape importante dans la carrière de ce magistrat chevronné, connu pour sa rigueur et son intégrité dans le rendu des décisions judiciaires.

La carrière de Monsieur Thione est jalonnée de décisions marquantes, dont l’une des plus notables reste celle du 14 décembre 2023, lorsqu’il a pris la décision courageuse de réintégrer Ousmane Sonko sur les listes électorales. Cette décision, saluée par certains et critiquée par d’autres, avait fait grand bruit sur la scène politique sénégalaise. Elle a également consolidé la réputation de Monsieur Thione comme un magistrat indépendant, prêt à faire prévaloir le droit au-delà des pressions et des enjeux politiques.

En tant que Président du Tribunal de Grande Instance de Mbour, Monsieur Thione aura la lourde tâche de superviser les affaires judiciaires d’une région en plein développement, où les enjeux économiques et sociaux sont de plus en plus complexes. Sa nomination à ce poste est perçue comme une reconnaissance de ses compétences juridiques et de sa capacité à gérer des dossiers délicats avec discernement.

Les attentes sont grandes pour ce nouveau mandat. Observateurs et acteurs de la justice suivront de près ses actions et décisions, alors que le tribunal de Mbour s’apprête à jouer un rôle de plus en plus central dans l’appareil judiciaire du Sénégal.

La nomination de Monsieur Thione témoigne une fois de plus de l’importance du rôle des magistrats dans le maintien de l’État de droit et de la justice, dans un contexte où les institutions judiciaires sont souvent au cœur des débats publics.

Changement au parquet : Abdou Karim Diop remplacé par Ibrahima Ndoye comme Procureur de la République

Le paysage judiciaire sénégalais connaît un nouveau bouleversement avec la nomination d’Ibrahima Ndoye en tant que Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Cette décision a été officialisée ce vendredi, à l’issue des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui se sont tenus au palais de la République.

Ibrahima Ndoye, jusqu’alors Avocat général près la Cour d’Appel de Dakar, succède ainsi à Abdou Karim Diop. Ce dernier quitte ses fonctions après une période marquée par des décisions judiciaires importantes et souvent médiatisées. La nomination de Monsieur Ndoye à ce poste stratégique intervient dans un contexte où la justice est au centre des préoccupations nationales, avec de nombreux dossiers sensibles en cours d’examen.

Le Conseil Supérieur de la Magistrature, présidé par le Chef de l’État, a ainsi choisi de renouveler la tête du Parquet de Dakar en plaçant sa confiance en Ibrahima Ndoye, un magistrat réputé pour sa rigueur et son expérience. Cette nomination marque un tournant important pour la justice sénégalaise, avec des attentes élevées concernant la gestion des affaires judiciaires sous sa direction.

Le document officiel annonçant ce changement a été transmis à Dakaractu, confirmant les informations qui circulaient depuis quelques jours dans les milieux judiciaires. La passation de service entre Abdou Karim Diop et Ibrahima Ndoye devrait avoir lieu dans les prochains jours, avec une attention particulière des médias et des acteurs du secteur judiciaire.

Avec cette nouvelle nomination, l’appareil judiciaire sénégalais s’apprête à entrer dans une nouvelle phase, où la continuité et le renforcement de l’État de droit seront, sans nul doute, au cœur des priorités du nouveau Procureur de la République.

Redressement fiscal en cours : La DGID saisit 1,406 milliard de francs CFA sur les comptes de Woodside

La compagnie australienne Woodside, en charge de l’exploitation du champ pétrolier Sangomar, se trouve actuellement sous la menace d’un redressement fiscal d’un montant colossal de 41,467 milliards de francs CFA, réclamé par la Direction générale des impôts et domaines (DGID) du Sénégal. Ce contentieux a conduit Woodside à saisir le tribunal de grande instance de Dakar, espérant une décision favorable le 12 août prochain.

Cependant, la DGID n’a pas attendu la décision de justice pour agir. Selon des informations rapportées par le journal Libération, le fisc sénégalais a pris l’initiative de procéder à des saisies directes sur les comptes de Woodside. Par un Avis à tiers détenteur (Atd) portant le numéro 0005583/Mfb/Dgid/Dge/Dr/Br, émis par le chef de la Division du recouvrement de la DGID, des montants de plus de 962 millions et près de 444 millions de francs CFA ont été prélevés des comptes de Woodside domiciliés à la Citibank. Au total, ce sont ainsi 1,406 milliard de francs CFA qui ont été récupérés par les autorités fiscales.

Cette action de la DGID intervient dans un contexte où le Sénégal s’efforce de renforcer la gestion et le contrôle des recettes fiscales issues de ses ressources naturelles, particulièrement dans le secteur pétrolier et gazier en pleine expansion. Pour Woodside, cette saisie représente un coup dur, alors que la société cherchait à contester les montants réclamés devant la justice.

L’issue de ce bras de fer juridique et fiscal reste incertaine, d’autant que la décision du tribunal de Dakar, attendue le 12 août, pourrait déterminer l’avenir des relations entre l’État sénégalais et les compagnies étrangères impliquées dans l’exploitation de ses ressources naturelles.

Ce dossier est suivi de près par les acteurs du secteur, tant pour ses implications financières que pour les répercussions sur le climat des affaires au Sénégal.

Hommage Émouvant à Mahammed Boun Abdallah Dionne : Un documentaire pour immortaliser un parcours exceptionnel

le Musée des civilisations noires a vibré au rythme de l’hommage rendu à l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, décédé le 5 avril 2024 en France. Un événement marquant a eu lieu avec la diffusion du film documentaire intitulé « Mahammed Boun Abdallah Dionne ou le parcours d’un loyal serviteur ».

Ce projet, initié par l’écrivain Amadou Diop, se veut un devoir moral pour mettre en lumière le profil et le patriotisme de cet éminent homme d’État. À travers ce film, Diop a voulu dévoiler les diverses facettes de Dionne, notamment ses liens politiques, professionnels, familiaux, religieux et interpersonnels. Le documentaire présente une série de témoignages poignants de personnalités politiques, de religieux, de membres de sa famille et de proches collaborateurs, tous unanimes sur la grandeur et le sens des responsabilités de Dionne.

Présent lors du visionnage, Boubacar Camara, candidat à la présidentielle de mars 2024, a exprimé son admiration pour l’ancien Premier ministre : « Mahammed Boun Abdallah Dionne est un homme extraordinaire. Lorsque j’ai publié un texte à l’occasion de son décès, je l’avais intitulé « Un homme courtois et cultivé s’en est allé après un dernier combat ». Cela se résume en trois mots : la courtoisie, la culture et le combat pour le Sénégal. Ce film vient à son heure. Il faut que ces personnes exceptionnelles qui ont servi le pays puissent être montrées en exemple. »

Ce documentaire ne se contente pas de rendre hommage ; il immortalise l’héritage d’un homme dont la loyauté, le patriotisme et le dévouement pour le Sénégal resteront gravés dans l’histoire. Par cette œuvre, Amadou Diop espère non seulement honorer la mémoire de Mahammed Boun Abdallah Dionne, mais aussi inspirer les jeunes générations en leur montrant ce que signifie servir son pays avec intégrité et dévouement.

Alioune Tine appelle les nouvelles autorités à un dialogue avec les médias pour renforcer la démocratie

Dans un contexte politique et médiatique en pleine mutation, Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center, a souligné l’importance pour les nouvelles autorités sénégalaises de nouer un dialogue constructif avec les acteurs des médias. Dans une publication sur le réseau social X ce vendredi 9 août, Tine a mis en exergue l’urgence d’une collaboration intelligente entre le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko, et les professionnels des médias.

Alioune Tine insiste sur la nécessité d’un « examen clinique sans complaisance » des dysfonctionnements qui affectent actuellement les médias sénégalais. Selon lui, cette évaluation doit être menée en parfaite concertation avec tous les acteurs concernés, dans le but de « réinventer ensemble une presse novatrice, professionnelle, respectueuse des règles d’éthique, de déontologie, de bonne gouvernance et de reddition des comptes ».

Cette initiative, selon Tine, serait cruciale pour soutenir une presse sénégalaise qui demeure un « pilier essentiel de la démocratie ». Il a également souligné l’importance de promouvoir un espace public de qualité, qui ne pourrait se concrétiser que par la responsabilisation de tous les acteurs impliqués.

En outre, Alioune Tine a insisté sur la nécessité de clarifier les responsabilités en matière de fiscalité et de financement de la presse, des aspects qu’il juge incontournables pour l’avenir du paysage médiatique sénégalais.

Ce plaidoyer de Tine pour une presse plus robuste et mieux encadrée reflète sa vision d’un Sénégal où la transparence et la bonne gouvernance sont au cœur du développement démocratique. Les défis relevés sont nombreux, mais avec un dialogue ouvert et des actions concrètes, il reste optimiste quant à la possibilité d’un changement positif pour l’ensemble du secteur.

Scandale financier à l’Aéroport Blaise Diagne : 700 milliards de F CFA « volatilisés »

Un vent de scandale souffle sur l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Selon les révélations fracassantes de Djibril Sakho, secrétaire général du Syndicat des personnels des Aéroports du Sénégal (SPAS), près de 700 milliards de F CFA destinés à la réalisation de 12 projets ont mystérieusement disparu, plongeant l’aéroport dans une crise de gestion financière sans précédent.

Dans une interview accordée au journal Source A, Djibril Sakho lève le voile sur ce qu’il qualifie de « bamboula » autour des financements alloués à l’AIBD. Initialement prévus pour faire de l’aéroport un hub aérien de premier plan, les projets incluaient la mise en place d’un système de maintenance pour les avions, la construction d’une « Aéroville » avec hôtels, immeubles et même un stade de football. Ces investissements devaient non seulement moderniser les infrastructures de l’aéroport mais aussi stimuler l’économie locale en attirant des recettes supplémentaires.

Cependant, deux ans après l’annonce de ces projets ambitieux, rien n’a été réalisé. « Nous avons noté une certaine bamboula autour des financements obtenus. Des gens ont été recrutés à tour de bras et aucun des projets n’a été réalisé », dénonce Sakho.

Un autre exemple de mauvaise gestion concerne le siège de l’Aviation civile et de la météorologie (ANACIM), dont la construction devait s’élever à 7 milliards de F CFA. Un milliard de F CFA avait été débloqué pour permettre à l’entreprise adjudicataire de commencer les travaux. Pourtant, deux ans plus tard, aucune brique n’a été posée sur le site.

Avec l’arrivée du nouveau directeur général, Cheikh Bamba Dièye, l’entreprise en question a tenté de reprendre les travaux, mais ce dernier s’y est opposé, dénonçant l’inaction et le détournement présumé des fonds initiaux.

Les révélations de Djibril Sakho mettent également en lumière la gestion désastreuse des deux derniers directeurs généraux de l’AIBD, Doudou Ka et Abdoulaye Dièye. Ces derniers sont accusés d’avoir laissé un passif de 296 milliards de F CFA à rembourser, fruit d’une gestion financière hasardeuse.

Aujourd’hui, l’aéroport se retrouve au cœur d’un audit approfondi pour faire la lumière sur l’utilisation de ces fonds. Selon Sakho, les anciens responsables impliqués tentent désespérément de se racheter auprès des nouvelles autorités, mais le mal est déjà fait. Le scandale financier qui entoure l’AIBD pourrait bien laisser des traces indélébiles dans le paysage économique et politique du Sénégal.

Les yeux sont désormais tournés vers les nouvelles autorités pour voir comment elles parviendront à redresser la situation et à restaurer la confiance dans la gestion de l’une des principales infrastructures du pays.

Réforme judiciaire au Sénégal : Bassirou Diomaye Faye préside son premier Conseil supérieur de la magistrature

La première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye se tient ce vendredi au palais de la République. Quatre mois après son entrée en fonction, le chef de l’État s’apprête à apporter des changements profonds au sein du système judiciaire du Sénégal. Selon des sources bien informées, l’ensemble des juridictions du pays pourrait connaître des modifications significatives.

Le journal L’Observateur indique que cette réunion, longtemps attendue et maintes fois repoussée, est marquée par une volonté claire des nouvelles autorités de réformer le paysage judiciaire. Le retard de la séance serait dû à des ajustements visant à placer des magistrats spécifiques à des postes clés, une stratégie qui témoigne du désir de l’Exécutif de renforcer la justice sénégalaise.

D’après le quotidien, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, aurait joué un rôle déterminant dans ce processus, en écartant certains magistrats initialement proposés. Cette intervention, qui a été bien accueillie par la nouvelle administration, aurait retardé la tenue du CSM mais devrait aboutir à une configuration plus en phase avec les ambitions de réforme du président Faye.

Parmi les changements attendus, plusieurs magistrats devraient être mutés, des postes vacants pourvus, et le parquet financier enfin renforcé pour mieux lutter contre les infractions économiques et financières. Selon L’Observateur, Ibrahima Ndoye, ancien premier substitut du procureur de la République et Procureur de Saint-Louis, est pressenti pour diriger le parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en remplacement de Abdou Karim Diop.

Ce « chamboulement général » annonce une nouvelle ère pour le système judiciaire sénégalais, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, qui semble déterminé à imprimer sa marque sur les institutions du pays. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la mise en place de ces réformes et leur impact sur la justice sénégalaise.

Expropriations à Dakar : Le gouvernement protégera le domaine public maritime

La capitale sénégalaise est sur le point de connaître une transformation majeure qui pourrait bouleverser de nombreux propriétaires fonciers. Le secrétaire d’État en charge de l’Urbanisme et du Logement, Momar Talla Ndoa, a récemment annoncé une mesure radicale qui suscite déjà de vives réactions.

Lors de son intervention sur l’émission Yoon Wi diffusée sur la Radio Futurs Médias (RFM), Ndoa a déclaré que toutes les parcelles à usage d’habitation situées entre la Voie de Dégagement Nord 3 (VDN 3) et la plage seraient expropriées par le gouvernement. Cette décision, qui concerne une zone cruciale et très prisée de la ville, est motivée par la volonté de protéger le domaine public maritime.

Selon Momar Talla Ndoa, le gouvernement justifie cette initiative par la nécessité de préserver le domaine public maritime, un espace essentiel pour l’écosystème et pour l’intérêt général. « Il est impératif de protéger nos côtes, non seulement pour préserver notre patrimoine naturel, mais aussi pour éviter les conséquences désastreuses que pourrait avoir une urbanisation non contrôlée sur les populations riveraines », a-t-il affirmé.

Les zones côtières de Dakar, qui abritent de nombreuses résidences luxueuses et des établissements commerciaux, ont longtemps été au centre de polémiques en raison de la construction anarchique et des menaces environnementales qu’elles posent. Cette décision gouvernementale marque un tournant dans la gestion de ces espaces, plaçant l’environnement et l’intérêt collectif au-dessus des intérêts privés.

L’annonce de cette expropriation massive risque de soulever une vague de contestations parmi les propriétaires fonciers concernés. Beaucoup estiment que cette mesure pourrait entraîner des pertes financières significatives et bouleverser la vie de nombreuses familles. Toutefois, le gouvernement semble déterminé à aller de l’avant, invoquant des dispositions légales permettant l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Momar Talla Ndoa a cependant précisé que des compensations seraient prévues pour les propriétaires expropriés, conformément aux lois en vigueur. « Nous comprenons les préoccupations des propriétaires, mais nous leur demandons de comprendre que cette décision est prise dans l’intérêt de tous », a-t-il ajouté.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de réorganisation urbaine et de protection des zones sensibles du littoral sénégalais. Le gouvernement a également annoncé la mise en place de projets pour renforcer la résilience côtière face à l’érosion, un problème croissant qui menace plusieurs zones habitées.

Alors que les détails concernant les modalités d’expropriation et les indemnisations restent à préciser, une chose est sûre : Dakar est sur le point de connaître des changements significatifs qui redéfiniront sa physionomie urbaine et son rapport avec le littoral.

La décision d’exproprier les parcelles situées entre la VDN 3 et la plage est une action audacieuse du gouvernement sénégalais pour protéger le domaine public maritime. Toutefois, elle soulève des questions sur l’équilibre entre développement urbain et préservation de l’environnement, ainsi que sur la manière dont les intérêts privés et publics peuvent coexister harmonieusement dans une ville en pleine expansion. Les prochains mois seront déterminants pour voir comment cette décision sera mise en œuvre et quelles seront ses répercussions sur la population dakaroise.

Tensions à la frontière Sénégal-Gambie : Un blocus aux conséquences alarmantes

Les tensions montent dangereusement à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, notamment aux points de passage de Keur Ayib (Kaolack) et de Sénoba (Ziguinchor). Depuis plusieurs jours, un conflit entre transporteurs sénégalais et autorités gambiennes paralyse la circulation des véhicules entre les deux pays, menaçant de s’aggraver en un véritable blocus.

Le conflit a débuté avec la grève des chauffeurs de camions sénégalais, frustrés par les taxes douanières jugées excessives lors de la traversée de la Gambie. Ces transporteurs, menés par le syndicaliste Gora Khouma, ont pris une mesure drastique en bloquant les véhicules gambiens à la frontière au niveau de Kaolack. « Tant que la situation n’est pas réglée, nous maintenons le mot d’ordre de grève. Et si le vice-président gambien ne réussit pas à satisfaire les routiers, nous allons boycotter la transgambienne et emprunter le contournement par Tambacounda », avait-il menacé dans une déclaration à Kéwoulo.

Cette situation, loin de s’apaiser, a conduit à une réaction immédiate du côté gambien. Depuis le jeudi 8 août 2024, les autorités gambiennes ont déployé des forces de l’ordre à la frontière de Sénoba pour bloquer les véhicules venant du Sénégal. Selon des sources sur place, des automobilistes quittant Ziguinchor pour rejoindre la Gambie se retrouvent actuellement immobilisés à la frontière. Faute d’accord entre les deux parties, les passagers sont contraints de traverser la frontière en moto ou en charrette, témoignant de l’ampleur des perturbations causées.

Ce climat tendu entre les deux pays soulève de nombreuses interrogations sur les perspectives d’un règlement rapide du conflit. Malgré la rencontre récente entre le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, et le vice-président gambien, Mohammed BS Jallow, ce différend n’a pas été abordé lors de leur conférence de presse conjointe, laissant les transporteurs dans l’incertitude.

Cette crise frontalière, si elle perdure, pourrait avoir de lourdes conséquences économiques et sociales pour les deux pays. Le commerce entre le Sénégal et la Gambie, déjà mis à mal par cette situation, risque de s’effondrer, accentuant les tensions entre les populations des deux nations.

Il est impératif que les autorités des deux pays prennent des mesures immédiates pour désamorcer ce conflit et éviter une escalade aux conséquences imprévisibles. Les populations riveraines, qui dépendent de la fluidité des échanges entre les deux pays, risquent d’en payer le prix fort si aucune solution n’est rapidement trouvée.

La République des Copains et des Coquins : Thierno Alassane Sall décrie la gestion du nouveau régime au Sénégal

Dans un contexte où les attentes de probité et de transparence étaient élevées, le président du parti La République des Valeurs/Reewul Ngor, Thierno Alassane Sall, n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement la gestion du pays par le nouveau régime sénégalais. S’inspirant d’une expression célèbre de Thomas Sankara, « La République des copains et des coquins », Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il considère comme une déviation flagrante des promesses initiales de moralisation de la vie publique.

En accédant au pouvoir, le nouveau régime avait suscité l’espoir d’une gouvernance exemplaire, où compétence et mérite auraient prévalu sur les accointances politiques et les amitiés personnelles. Les citoyens s’attendaient à une République où les appels à candidatures, adossés à des enquêtes de moralité rigoureuses, deviendraient la norme pour toute nomination à des postes de responsabilité.

Cependant, selon Thierno Alassane Sall, ces espoirs ont été trahis. Dans un tweet publié sur X (anciennement Twitter), il exprime son désarroi face à ce qu’il qualifie de « promotions inqualifiables » qui ont éclaboussé la République, la plongeant dans une crise de confiance.

Thierno Alassane Sall souligne que les reniements successifs des autorités en place ont fait ressurgir en lui le souvenir amer de la fameuse expression de Thomas Sankara. Pour lui, la gestion actuelle du pays semble malheureusement conforter l’idée que le Sénégal reste une « République des copains et des coquins ». Une République où les intérêts personnels et les relations d’amitié priment encore sur l’intérêt général et la compétence.

En choisissant de citer Thomas Sankara, figure emblématique de l’intégrité et du refus du népotisme, Thierno Alassane Sall lance un appel à la vigilance. Il exhorte le peuple sénégalais à ne pas se laisser détourner par des promesses non tenues et à continuer de réclamer une gouvernance basée sur la transparence, la compétence et le respect des valeurs républicaines.

Cette déclaration de Thierno Alassane Sall résonne comme un rappel poignant que, malgré les espoirs de changement, les vieilles pratiques politiques semblent encore bien ancrées dans le paysage sénégalais. La question reste donc posée : la République des valeurs promise pourra-t-elle un jour se réaliser ? Ou restera-t-elle une chimère dans un océan d’accointances et de favoritismes ?

Alors que le Sénégal traverse une période de profondes attentes et d’espoir de renouveau, la critique de Thierno Alassane Sall met en lumière les défis persistants auxquels le pays fait face en matière de gouvernance. Son appel à un retour aux valeurs républicaines fondamentales résonne comme un plaidoyer pour un Sénégal où la compétence et le mérite prennent enfin le pas sur les amitiés et les alliances politiques.

Chamboulements en vue au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM)

Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) du Sénégal, organe clé de la gestion de la carrière des magistrats et garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, est actuellement au cœur d’une tempête institutionnelle. Selon des sources bien informées, des changements significatifs sont attendus lors de la prochaine réunion du CSM, prévue pour ce vendredi.

Le CSM, en sa qualité de conseil consultatif du Président de la République sur les questions de justice, joue un rôle crucial dans la nomination des plus hauts magistrats du siège. Cependant, des tensions ont récemment émergé entre le Président Macky Sall et les magistrats, les relations entre les deux parties étant loin d’être au beau fixe. Ces frictions semblent avoir atteint un point culminant avec la suspension de la subvention périodiquement accordée à l’Association des Magistrats du Sénégal (AMS).

Cette décision de suspension aurait été motivée par les critiques émises par certains magistrats, qui s’opposent fermement à la présence d’un non-magistrat au sein de leur instance supérieure. Cette situation a déclenché une vive polémique au sein de l’opinion publique et au sein de la magistrature elle-même. Le sentiment général parmi les magistrats est que l’indépendance judiciaire, une pierre angulaire de l’État de droit, est mise à mal par des interventions jugées inappropriées.

Le contexte actuel est donc marqué par une attente palpable des réformes de la justice touchant le CSM. Les magistrats réclament une clarification et une meilleure protection de leur indépendance, dans un climat de méfiance vis-à-vis de l’exécutif.

À la lumière de ces événements, la réunion imminente du CSM est perçue comme un moment décisif. Des changements importants pourraient être annoncés, visant à apaiser les tensions et à renforcer l’indépendance du corps judiciaire. Les yeux sont désormais tournés vers ce vendredi, où se joueront peut-être des décisions cruciales pour l’avenir de la magistrature sénégalaise.

Le Premier ministre Ousmane Sonko prévu pour une première mission diplomatique au Rwanda

Le Président Bassirou Diomaye Faye prépare activement le premier déplacement à l’étranger du Premier ministre Ousmane Sonko, qui devrait marquer un moment clé de la diplomatie sénégalaise. Selon des informations obtenues par L’Observateur, le chef de l’État a décidé d’envoyer son Premier ministre au Rwanda le 11 août prochain, pour représenter le Sénégal lors de la cérémonie de prestation de serment du Président Paul Kagamé, récemment réélu avec un impressionnant 99,18 % des voix lors de l’élection présidentielle du 15 juillet dernier.

Bien que ce premier déplacement à l’étranger du chef du Gouvernement n’ait pas encore été officiellement annoncé, les préparatifs sont déjà en cours. À la Primature, les équipes s’activent pour assurer le bon déroulement de ce voyage diplomatique, qui pourrait voir le Premier ministre quitter Dakar dès demain samedi et revenir en début de semaine prochaine.

Ce choix de déléguer cette mission au Premier ministre, plutôt que de se rendre lui-même à Kigali, reflète la volonté du Président Faye de confier davantage de responsabilités à son chef de Gouvernement, tout en gérant un emploi du temps de plus en plus chargé. Il est à rappeler que Paul Kagamé avait effectué une visite au Sénégal en mai dernier, durant laquelle il s’était longuement entretenu avec Ousmane Sonko. Le Premier ministre avait même tenu à l’accompagner personnellement à l’aéroport à la fin de son séjour.

Ce voyage pourrait ainsi renforcer les liens entre Dakar et Kigali, et permettre à Ousmane Sonko de poser ses premiers jalons sur la scène diplomatique internationale en tant que Premier ministre.

La rupture diplomatique du Niger avec l’Ukraine : répercussions et implications pour la sécurité au Sahel

Dans un geste de solidarité sans précédent avec le Mali, le Niger a récemment annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision fait suite à une attaque menée par des Touaregs séparatistes contre les Forces Armées Maliennes (FAMa) et les instructeurs russes à Tinzaouaten, que les autorités nigériennes ont imputée à Kiev. Cette escalade de tensions intervient dans un contexte où les relations internationales et régionales sont déjà fragilisées.

Le 3 août dernier, les autorités nigériennes, par la voix du porte-parole du Conseil nigérien, Amadou Abdramane, ont accusé l’Ukraine d’être impliquée dans l’attaque contre les forces maliennes et les instructeurs russes. Cette accusation s’appuie notamment sur une vidéo diffusée par l’ambassade d’Ukraine au Sénégal, dans laquelle Andriy Yusov, représentant de l’Ukraine, semble revendiquer l’implication de son pays dans cette attaque. En réponse, le Niger a immédiatement rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, invoquant la nécessité de protéger la stabilité de la région du Sahel.

Cette rupture diplomatique est perçue comme un acte de solidarité avec le Mali, qui a pris une mesure similaire quelques jours auparavant. Depuis 2022, les relations entre les États sahéliens—le Mali, le Niger, et le Burkina Faso—et leurs anciens partenaires occidentaux, principalement la France et les États-Unis, se sont considérablement détériorées. Ces pays ont cherché à diversifier leurs alliances, notamment en se rapprochant de la Russie, vue par certains comme un partenaire plus fiable dans la lutte contre les groupes terroristes qui sévissent dans la région.

Le Sénégal a réagi rapidement à ces événements, condamnant l’attaque et convoquant l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar pour des explications. Le Burkina Faso, de son côté, a exprimé son indignation face à la publication de la vidéo par l’ambassade d’Ukraine. Le silence de la communauté internationale, et en particulier de l’Union africaine, face à cette situation est perçu par certains comme une complaisance coupable, alors que la région du Sahel est confrontée à une menace terroriste croissante.

La décision du Niger soulève des questions plus larges sur l’avenir des relations entre les pays du Sahel et l’Ukraine. D’autres nations pourraient-elles suivre l’exemple du Mali et du Niger en rompant leurs relations avec Kiev ? Si tel est le cas, cela pourrait marquer un tournant dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, où les alliances se reconfigurent à un rythme rapide.

Le Niger a appelé la communauté internationale, et particulièrement le Conseil de sécurité des Nations Unies, à prendre ses responsabilités face à ce qu’il considère comme une agression ukrainienne. Les autorités nigériennes ont également déploré le manque de réaction des pays africains, mettant en lumière un besoin urgent de réévaluation des politiques internationales envers la région.

La rupture des relations diplomatiques entre le Niger et l’Ukraine est un signe de plus des tensions croissantes au Sahel. Alors que la région est déjà en proie à une instabilité chronique, exacerbée par la présence de groupes terroristes, ces événements pourraient encore compliquer la situation. L’implication présumée de Kiev dans ces attaques et la solidarité manifestée par les pays sahéliens pourraient entraîner un réalignement géopolitique, avec des conséquences potentiellement profondes pour la sécurité et la stabilité de la région. Dans ce contexte, la communauté internationale est appelée à réagir de manière décisive pour éviter une escalade supplémentaire.

Rwanda : Plus de 7 700 lieux de culte fermés dans une vaste opération de mise en conformité

Le Rwanda est en pleine campagne de régulation de ses lieux de culte, une opération qui a conduit à la fermeture de plus de 7 700 églises, mosquées et autres établissements religieux à travers le pays. Cette initiative, menée par le Bureau rwandais de la gouvernance, vise à renforcer la sécurité des structures religieuses et à garantir la compétence des leaders spirituels qui y officient.

L’opération s’articule autour de trois axes majeurs, comme l’a précisé Judith Kazaire, responsable du département chargé des organisations religieuses au sein du Bureau rwandais de la gouvernance. Tout d’abord, les lieux de culte doivent se conformer à des normes strictes de sécurité pour assurer la protection des fidèles. Ensuite, les dirigeants religieux sont désormais tenus de détenir un diplôme en théologie, garantissant ainsi un niveau de compétence suffisant pour l’exercice de leurs fonctions. Enfin, l’initiative vise à s’assurer que les doctrines enseignées répondent à des standards professionnels rigoureux.

« Ce niveau d’éducation est requis pour s’assurer que les doctrines sont délivrées de façon professionnelle. Car nous avons des cas où les prêches sont trompeurs. C’est un droit d’avoir la foi, mais c’est aussi le devoir du gouvernement et des autres acteurs de protéger la population », a déclaré Judith Kazaire.

La majorité des fermetures sont liées à l’incapacité des organisations religieuses à se conformer aux normes édictées par la loi de 2018, malgré une période de grâce de cinq ans pour se mettre en règle. Parmi les raisons spécifiques des fermetures figurent la diffusion de prêches illégaux, notamment ceux incitant les fidèles à refuser le vaccin contre le coronavirus. Ce type de discours, jugé dangereux pour la santé publique, a conduit à des interventions strictes.

Kazaire a souligné que la non-conformité des lieux de culte n’était pas seulement due à un manque de moyens financiers, mais aussi à un relâchement dans le respect des régulations. « Quand quelqu’un connaît les régulations, et encore plus quand les églises ont la vie de personnes entre leurs mains, il doit y avoir une responsabilité », a-t-elle affirmé.

Bien que les critiques ouvertes des leaders religieux soient rares, la fermeture massive des lieux de culte a provoqué des tensions. Les médias locaux ont rapporté le cas d’un pasteur arrêté pour avoir continué à prêcher malgré la fermeture de son église. Cet incident illustre le difficile équilibre que le Rwanda tente de maintenir entre la protection de la population et le respect de la liberté religieuse.

Le gouvernement rwandais continue de défendre cette initiative, arguant que la régulation et l’amélioration de la qualité des services religieux sont essentielles pour le bien-être de ses citoyens. Cette vaste opération de mise en conformité pourrait bien redéfinir le paysage religieux du pays dans les années à venir.

Crise institutionnelle au Sénégal : La majorité parlementaire prend les devants face au silence présidentiel

La tension politique s’intensifie au Sénégal, où une situation inédite semble se dessiner entre l’Assemblée nationale et la présidence de la République. Cela fait maintenant dix jours que la lettre du Président de l’Assemblée nationale, Bassirou Diomaye Faye, adressée au Président de la République, reste sans réponse, suscitant une vague d’inquiétude au sein de la classe politique.

Face à ce silence jugé inacceptable, la majorité parlementaire a décidé de passer à l’action. Selon les informations rapportées par le journal Les Echos, une réunion du bureau de l’Assemblée nationale est convoquée ce vendredi pour discuter de l’ouverture d’une session extraordinaire. Cette session devrait avoir lieu la semaine prochaine, avec pour objectif principal de proposer une modification du Règlement intérieur de l’institution parlementaire.

Cette initiative marque une escalade dans les relations entre les deux institutions, signalant la détermination de la majorité parlementaire à faire avancer ses positions malgré l’absence de réponse de la présidence. La nature précise des modifications envisagées dans le Règlement intérieur reste pour l’instant floue, mais cette démarche pourrait avoir des implications significatives sur l’équilibre des pouvoirs au sein du pays.

Cette situation met en lumière les tensions sous-jacentes entre l’exécutif et le législatif, dans un contexte politique déjà tendu. La convocation de cette session extraordinaire, qui vise à redéfinir certaines règles du jeu parlementaire, pourrait annoncer une reconfiguration des rapports de force au sein de l’État sénégalais.

Il reste à voir comment la présidence de la République réagira à cette initiative de l’Assemblée nationale, et quelles en seront les répercussions sur le climat politique du pays. Une chose est sûre : cette crise institutionnelle pourrait bien marquer un tournant décisif dans la vie politique sénégalaise.

Fatou Sow Kane plaide pour une régulation favorable au développement des télécoms au Sénégal

Lors des journées de concertation sur la régulation des communications électroniques, Fatou Sow Kane, Directrice générale d’Expresso Sénégal, a pris la parole pour porter la voix des opérateurs télécoms. Elle a salué l’initiative de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) pour l’organisation de ces rencontres, qui visent à instaurer une démarche inclusive dans la régulation du secteur.

Dans son discours, Mme Kane a souligné l’importance de développer une politique d’aménagement numérique sur l’ensemble du territoire sénégalais, afin de garantir l’équité sociale et territoriale. Cette politique vise à éviter toute forme de discrimination en matière d’accès aux technologies de l’information et de la communication.

Face aux ambitions des opérateurs de renforcer leurs infrastructures techniques pour assurer la souveraineté numérique du pays, Fatou Sow Kane a insisté sur la nécessité d’alléger certaines contraintes qui freinent le développement du secteur. Elle a notamment évoqué la réduction des délais d’autorisation pour l’installation de la fibre optique, l’amélioration de l’accès aux sites en collaboration avec les collectivités locales, et la facilitation du partage des infrastructures entre les différents acteurs.

« Une réflexion approfondie sur la régulation est nécessaire, » a-t-elle déclaré. « Une évolution de la régulation permettra de créer un environnement plus propice à la commercialisation des services et au développement de l’écosystème numérique au Sénégal. »

Cette intervention met en lumière les défis auxquels sont confrontés les opérateurs télécoms dans leur quête d’une meilleure couverture numérique et d’une digitalisation accrue du pays. Les attentes sont désormais tournées vers l’ARTP pour la mise en œuvre de mesures adaptées qui permettront aux opérateurs de déployer plus efficacement leurs infrastructures et de répondre aux besoins croissants en connectivité de la population sénégalaise.

Amadou Bâ rend visite à Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar

L’ancien Premier ministre du Sénégal, Amadou Bâ, continue sa série de visites aux figures religieuses du pays. Ce jeudi après-midi, il s’est rendu au domicile de l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, accompagné d’une délégation de personnalités politiques et sociales, parmi lesquelles l’ancien ministre des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, l’ancien ministre de l’Éducation, Cheikh Oumar Hane, le maire de Sakal, ainsi que Mamoudou Ibra Kane, président du mouvement « Demain c’est maintenant ».

Cette rencontre s’inscrit dans une démarche de rapprochement et de dialogue avec les autorités religieuses du pays, une tradition bien ancrée dans la culture politique sénégalaise. Amadou Bâ a exprimé sa satisfaction à l’issue de cette rencontre, déclarant : « Monseigneur Benjamin Ndiaye m’a prodigué beaucoup de conseils et a prié pour moi et pour tout le Sénégal. »

La visite à l’Archevêque de Dakar fait suite à d’autres déplacements effectués récemment par Amadou Bâ dans les grandes cités religieuses du pays, notamment à Touba, Tivaouane et Thiénaba. Ces visites traduisent une volonté de l’ancien locataire de la Primature de maintenir des liens forts avec les leaders religieux du Sénégal, un aspect crucial dans le paysage politique et social du pays.

Cette démarche d’Amadou Bâ est particulièrement significative dans un contexte où les relations entre l’État et les communautés religieuses jouent un rôle essentiel dans le maintien de la stabilité et de la cohésion sociale au Sénégal.

Ousmane Sonko dénonce la corruption des agents de sécurité routière et annonce des mesures drastiques pour réduire les accidents

Le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu, ce jeudi, un discours fort au cours d’un comité interministériel consacré à la prévention et à la sécurité routière. Lors de cette rencontre cruciale, il a dénoncé avec véhémence la corruption qui gangrène les services de sécurité routière, estimant qu’elle constitue un facteur aggravant dans la recrudescence des accidents de la route.

Dans son intervention, le Premier ministre a souligné que « la corruption parmi les agents de sécurité routière est inacceptable et contribue en partie à la chaîne des accidents ». Cette déclaration marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité routière, un problème qui pèse lourdement sur la population.

Ousmane Sonko a indiqué que cette corruption, en permettant à des véhicules non conformes de circuler librement et à des conducteurs imprudents d’échapper aux sanctions, affaiblit les efforts de prévention et aggrave les risques d’accidents. Conscient de l’ampleur du défi, il a annoncé la mise en place de mesures drastiques pour endiguer ce fléau et améliorer la sécurité sur les routes.

Parmi les mesures évoquées, le Premier ministre a mis l’accent sur le renouvellement du parc automobile national. Cette initiative vise à éliminer les véhicules vétustes, souvent à l’origine de nombreux accidents, et à promouvoir une flotte automobile plus moderne et sécurisée.

En parallèle, des réformes au sein des forces de sécurité routière sont prévues pour lutter contre la corruption. Ces réformes incluent une meilleure formation des agents, l’instauration de sanctions sévères contre les comportements déviants, et l’utilisation accrue de technologies de surveillance pour réduire les interactions humaines susceptibles de conduire à des pratiques corruptives.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a conclu en appelant à une collaboration renforcée entre tous les acteurs impliqués, y compris les citoyens, pour instaurer une culture de sécurité et de responsabilité sur les routes. Il a également promis que le gouvernement mettra tout en œuvre pour s’assurer que ces mesures soient appliquées de manière rigoureuse et transparente.

Cette prise de position ferme de la part du Premier ministre Sonko suscite de l’espoir parmi la population, qui attend des résultats concrets pour enrayer la spirale des accidents de la route. Ces mesures, si elles sont mises en œuvre efficacement, pourraient bien marquer le début d’une nouvelle ère pour la sécurité routière au Sénégal.

Letsile Tebogo entre dans l’histoire : Premier Africain à remporter l’or olympique sur 200 mètres

C’est un exploit retentissant que Letsile Tebogo, jeune sprinter de 21 ans originaire du Botswana, a accompli ce jeudi lors de la finale olympique du 200 mètres masculin aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Tebogo est désormais le premier athlète africain à décrocher le titre olympique sur cette distance, inscrivant son nom en lettres d’or dans l’histoire du sport.

Avec un chrono impressionnant de 19 »46, Tebogo n’a pas seulement remporté la médaille d’or, il a également établi un nouveau record d’Afrique sur la distance, surpassant les attentes et les pronostics. Sa performance marque une étape décisive pour l’athlétisme africain, souvent dominé par des sprinters venant d’Amérique ou des Caraïbes.

La course, qui s’est déroulée sous un ciel dégagé et devant des milliers de spectateurs en effervescence, a vu Tebogo prendre l’avantage dès le virage, son accélération implacable lui permettant de devancer ses concurrents. Derrière lui, l’Américain Kenny Bednarek a terminé en 19 »62, remportant la médaille d’argent. Noah Lyles, qui avait déjà conquis l’or sur 100 mètres quelques jours auparavant, a dû se contenter du bronze avec un temps de 19 »70.

Cette victoire de Tebogo est d’autant plus symbolique qu’elle intervient dans un contexte où les athlètes africains continuent de se battre pour une reconnaissance accrue sur la scène mondiale, notamment dans les épreuves de sprint où la concurrence est féroce. En devenant le premier Africain à remporter l’or olympique sur 200 mètres, Tebogo ouvre une nouvelle page pour l’athlétisme du continent, inspirant une génération entière de jeunes sprinters africains.

Malgré la domination attendue des Américains sur cette distance, Tebogo a su briser la dynamique. Kenny Bednarek, avec son temps de 19 »62, et Noah Lyles, avec 19 »70, ont tout donné pour essayer de remonter, mais la puissance et la technique de Tebogo ont fait la différence. Lyles, déjà victorieux sur 100 mètres, espérait un doublé, mais le prodige botswanais en a décidé autrement

Avec cette performance, Letsile Tebogo s’impose comme l’une des étoiles montantes de l’athlétisme mondial. À seulement 21 ans, il possède déjà un palmarès qui promet de s’enrichir encore dans les années à venir. Le Botswana, petit pays d’Afrique australe, peut être fier de ce champion qui porte haut les couleurs de la nation sur la scène internationale.

Cette victoire restera gravée dans l’histoire des Jeux Olympiques et symbolise une nouvelle ère pour les sprinters africains, avec Letsile Tebogo en figure de proue.

Touba : La déclaration de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr enterre définitivement le débat sur les écoles publiques en langue française

Touba, la cité religieuse emblématique du Sénégal, a une fois de plus affirmé sa position sur la question sensible du retour des écoles publiques en langue française. Lors d’une séance de récital de Coran, en préparation du grand Magal, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, porte-parole du khalife général des mourides, a tranché de manière définitive : la réouverture des écoles publiques en langue française dans la ville est irrévocable et non envisageable.

Cette prise de position s’inscrit dans la continuité des décisions du défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, qui avait ordonné la fermeture des classes publiques en langue française à Touba. « Personne ne doit imaginer le retour d’écoles publiques en langue française à Touba. Serigne Saliou Mbacké avait ordonné la fermeture des classes. Les écoles privées sont nombreuses dans la ville, mais on ne peut y installer une école publique dans le périmètre du titre foncier. On ne revient pas sur une décision prise par un fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul », a déclaré Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr avec une fermeté incontestable.

Cette déclaration vient mettre un terme aux spéculations qui persistaient depuis quelque temps autour d’un éventuel retour des écoles publiques en langue française à Touba. Elle souligne aussi la volonté des autorités religieuses de préserver la sacralité de cette cité, qui est le cœur du mouridisme au Sénégal.

Toutefois, il est important de noter que l’enseignement du français n’est pas interdit à Touba. La ville abrite de nombreuses écoles privées où le français est enseigné. Ce qui est en jeu ici, c’est la présence d’établissements publics qui, selon les autorités religieuses, pourraient compromettre l’héritage spirituel laissé par Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme.

En réaffirmant cette position, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr montre une fois de plus l’attachement profond des mourides à l’héritage de leur fondateur. Cette décision, loin d’être simplement administrative, est perçue comme une protection de l’identité et des valeurs spirituelles de la communauté. La volonté de maintenir l’interdiction sur les écoles publiques en langue française à Touba reflète un respect intransigeant des décisions prises par les descendants de Cheikh Ahmadou Bamba, marquant ainsi la continuité de la vision du mouridisme à travers les générations.

Le débat est désormais clos, et toute tentative de rouvrir la discussion semble vouée à l’échec, tant la position des autorités religieuses est ferme et claire. Touba, fidèle à elle-même, continue de tracer son chemin en gardant intactes les valeurs qui lui sont chères.

La Fondation Sonatel récompense les lauréats du Concours Général 2024 : Un engagement renouvelé pour l’excellence

Dans le cadre de son engagement à améliorer les conditions de vie sociale, culturelle et éducative des populations, en particulier de la jeunesse, la Fondation Sonatel a une nouvelle fois honoré les meilleurs élèves du Concours Général 2024. La cérémonie de remise des bourses d’études s’est tenue ce jeudi 8 août 2024, en présence de plusieurs autorités et parents d’élèves.

Cet événement, qui vient compléter la cérémonie solennelle de remise des distinctions au Grand Théâtre, présidée par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, il y a un peu plus d’une semaine, a permis de récompenser les efforts et l’excellence de 60 lauréats. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment le parrain du Concours Général 2024, Monsieur Mamadou Sangaré, le commandant du Prytanée militaire de Saint-Louis, Colonel Abdoulaye Mbengue, et le représentant du ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Pape Kandji.

La Fondation Sonatel, fidèle à sa mission de soutenir l’État du Sénégal dans ses efforts pour rehausser le niveau de l’éducation nationale, n’a pas lésiné sur les moyens pour cette édition. Une enveloppe globale de 30 millions de francs CFA a été débloquée, dont 10 millions pour l’organisation du concours et 20 millions pour récompenser les lauréats. Les bourses d’études, allant jusqu’à 1 000 000 de francs CFA, ont été attribuées aux élèves les plus méritants.

Lors de son discours, Pape Kandji, directeur de l’enseignement moyen, secondaire et général, a félicité les lauréats en ces termes : « Vous représentez l’espoir de toute une nation, vous êtes les meilleurs et quand on est meilleur, il faut l’assumer ». Il a également assuré que le gouvernement suivrait de près la carrière de ces jeunes talents, soulignant l’importance de la traçabilité des lauréats du Concours Général.

En effet, une nouvelle dynamique a été instaurée avec la publication d’un livre retraçant l’histoire du concours depuis 1961, ainsi que la mise en place d’une plateforme numérique dédiée. Cette initiative vise à suivre l’évolution des lauréats tout au long de leur parcours.

Soutenant la promotion de l’excellence depuis 22 ans, la Fondation Sonatel a réaffirmé sa satisfaction de pouvoir chaque année accueillir et récompenser ces jeunes talents. Ce partenariat solide avec l’État du Sénégal est une illustration concrète de l’engagement de la Fondation en faveur de l’éducation et de l’excellence.

Les Lions de l’Atlas écrasent l’Égypte et décrochent la médaille de bronze aux jeux olympiques

Le Maroc a marqué l’histoire ce jeudi 8 août en s’imposant brillamment face à l’Égypte lors de la petite finale du tournoi olympique de football. Dans un Stade de la Beaujoire à Nantes, les Lions de l’Atlas ont écrasé les Pharaons par un score sans appel de 6-0, s’emparant ainsi de la médaille de bronze, une première pour l’équipe olympique marocaine.

Dès le début du match, les Marocains ont imposé leur rythme, dominant une équipe égyptienne impuissante face à l’intensité de leurs adversaires. En première période, le talentueux Abde Ezzalzouli a ouvert le score, suivi de Soufiane Rahimi, qui a consolidé l’avance marocaine avant la pause. De retour sur le terrain, les Lions de l’Atlas ont continué sur leur lancée, inscrivant quatre autres buts pour clore cette rencontre de manière spectaculaire.

El-Khannouss a ajouté un troisième but peu après la reprise, avant que Nakach ne vienne enfoncer le clou à la 73e minute. Le clou du spectacle est venu d’Achraf Hakimi, qui a marqué un sublime coup franc à la 87e minute. Pour couronner le tout, Soufiane Rahimi a inscrit un second but personnel, terminant ainsi la compétition en tant que meilleur buteur avec 8 réalisations.

Cette victoire éclatante permet au Maroc de décrocher une médaille de bronze historique, rejoignant ainsi le cercle fermé des nations africaines médaillées aux Jeux Olympiques aux côtés du Ghana, du Nigeria, et du Cameroun.

Ce succès est d’autant plus retentissant qu’il s’ajoute à une autre victoire marocaine durant ces Jeux : l’or remporté mercredi par Soufiane el-Bakkali sur 3 000 mètres steeple. Le Maroc peut être fier de ses athlètes, qui ont su porter haut les couleurs nationales sur la scène internationale.

Les Lions de l’Atlas ont montré au monde entier qu’ils sont une force avec laquelle il faudra compter à l’avenir. Leur médaille de bronze est un symbole fort pour le football marocain, qui ne cesse de grandir et de gagner en stature sur la scène mondiale.

Décès d’Issa Hayatou : Une page se tourne dans l’histoire du football africain

Le monde du football africain est en deuil. Issa Hayatou, l’homme qui a incarné la Confédération Africaine de Football (CAF) pendant près de trois décennies, s’est éteint ce jeudi à Paris à l’âge de 78 ans. Originaire du Cameroun, Hayatou a présidé la CAF de 1988 à 2017, devenant une figure incontournable du sport roi sur le continent.

Issa Hayatou a marqué l’histoire du football en Afrique. Pendant son long mandat, la CAF a connu un développement significatif, avec l’augmentation du nombre de compétitions et de participants, ainsi que l’amélioration des infrastructures sportives à travers le continent. Sous sa direction, le football africain a acquis une reconnaissance mondiale, culminant avec l’attribution de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 à l’Afrique du Sud, une première historique pour le continent.

Si Hayatou est salué pour ses réalisations, son mandat n’a pas été sans controverses. Des accusations de corruption ont entaché les dernières années de sa présidence. Malgré ces scandales, qui ont terni son image, Hayatou a su conserver une influence notable au sein des instances dirigeantes du football mondial. En octobre 2015, après la suspension de Sepp Blatter, il a assuré la présidence par intérim de la FIFA, un rôle qu’il a occupé jusqu’en février 2016.

Issa Hayatou laisse derrière lui un héritage complexe, mêlant réussites éclatantes et zones d’ombre. Sa contribution au développement du football africain est indéniable, et son influence perdurera longtemps dans les annales de l’histoire sportive du continent. Son décès marque la fin d’une ère, celle d’un homme qui a consacré sa vie à la promotion du football en Afrique.

Alors que le monde du sport lui rend hommage, les débats autour de son héritage continueront sans doute d’alimenter les discussions. Toutefois, Issa Hayatou restera à jamais gravé dans la mémoire collective comme l’un des artisans du football africain moderne.

Crise à l’UCAD : SUDES/ES dénonce une « prise d’otage institutionnelle » et appelle à la dissolution du Conseil d’Administration

Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal (SUDES/ES) a levé la voix ce jeudi 8 août pour dénoncer ce qu’il considère comme une « prise d’otage institutionnelle » à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Lors d’un sit-in organisé sur le campus, les membres du syndicat ont exprimé leur mécontentement face au maintien de l’ancien recteur, Ahmadou Aly Mbaye, dont le mandat a officiellement expiré le 22 juillet 2024.

Selon le SUDES/ES, le Conseil d’Administration (CA) de l’université a délibérément choisi de prolonger la situation en refusant de lancer un appel à candidatures pour pourvoir ce poste clé. Une décision que le syndicat juge comme une « trahison des principes républicains ». Dr Ndiabou Séga Touré, porte-parole du syndicat, a clairement affirmé : « Nous ne reconnaissons plus Ahmadou Aly Mbaye comme recteur légitime depuis le 23 juillet 2024 ». Il a ajouté que tout acte pris par l’ancien recteur après cette date serait considéré comme nul et non avenu.

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte plus large de lutte pour la transparence et l’équité dans la gestion des universités publiques au Sénégal. Le SUDES/ES réclame non seulement la dissolution immédiate du CA, mais également la nomination d’un recteur intérimaire. Le syndicat exhorte par ailleurs le ministre de l’Enseignement supérieur à « traduire en actes concrets son excellente lecture de la situation ».

Cependant, la contestation des enseignants n’a pas été sans heurts. Alors que le sit-in touchait à sa fin, un groupe d’étudiants de l’UCAD a organisé une contre-manifestation spontanée, dénonçant ce qu’ils appellent la « politisation de l’UCAD ». Les étudiants, visiblement exaspérés, ont accusé les enseignants de sacrifier leurs intérêts au profit de leurs propres revendications.

La tension est rapidement montée, d’abord entre les étudiants et les agents de sécurité, puis entre les étudiants et certains enseignants. Le climat est devenu encore plus tendu lorsqu’un groupe d’étudiants a failli en venir aux mains avec Thierno Ly, un enseignant de l’Institut de français pour les étudiants étrangers (IFE). Par ailleurs, un enseignant nommé Bassène a vu son téléphone portable confisqué par des étudiants, qui l’accusaient d’avoir pris des photos sans leur consentement. Le téléphone a finalement été restitué à son propriétaire grâce à l’intervention des agents de sécurité.

Cette situation souligne les divisions profondes au sein de l’UCAD, où la lutte pour le contrôle de l’institution prend des allures de conflit ouvert entre différentes parties prenantes. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer l’issue de cette crise qui menace de fragiliser encore davantage la stabilité de l’une des plus grandes universités d’Afrique de l’Ouest.

ARTP : Des journées de concertation pour une régulation électronique innovante

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a lancé aujourd’hui à Dakar une série de journées de concertation nationales visant à renforcer la régulation des communications électroniques au Sénégal. Cet événement, présidé par M. Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, s’inscrit dans une démarche de concertation avec les acteurs du secteur, fruit de nombreuses rencontres préalables.

Lors de son allocution, M. Thiam a souligné l’importance de ces échanges pour faire face aux défis croissants du secteur des télécommunications. « Aujourd’hui, l’ARTP s’inscrit dans cette démarche de concertation car, dit-on, l’expérience précède la règle », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les communications électroniques occupent une place centrale dans la vie quotidienne des Sénégalais, rendant nécessaire une régulation à la fois intelligente, diligente, responsable et innovante.

Le Directeur Général de l’ARTP a également précisé les objectifs de cette concertation : faciliter l’accès à des services Internet abordables et de qualité sur l’ensemble du territoire sénégalais. Pour atteindre cet objectif, l’ARTP entend mettre en place des mécanismes de régulation incitatifs en collaboration avec tous les acteurs du secteur.

Parmi les défis identifiés par M. Thiam figurent la convergence des services, la promotion et l’encadrement de l’innovation, la cybersécurité, la protection des données, ainsi que la neutralité des aides. « Ces priorités sont essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr tant pour les utilisateurs que pour les fournisseurs de services », a-t-il souligné.

Le Directeur Général a également évoqué l’arrivée imminente de la 5G, l’intelligence artificielle, ainsi que les nouvelles techniques de communication par satellite. Pour lui, ces avancées technologiques nécessitent une évaluation rigoureuse pour permettre au secteur de continuer à évoluer.

En conclusion, M. Thiam a lancé un appel à la collaboration entre tous les acteurs du secteur pour créer un environnement de régulation propice à l’innovation, à l’investissement, et à la protection des utilisateurs, garantissant ainsi un développement harmonieux du secteur des communications électroniques au Sénégal.

Affaire de diffamation : Le tribunal relaxe Aminata Touré au bénéfice de la bonne foi, selon Me Ousmane Thiam

Dans l’affaire de diffamation opposant l’ancienne Première ministre Aminata Touré et Mansour Faye, le tribunal correctionnel de Dakar a rendu une décision qui suscite des réactions diverses. Me Ousmane Thiam, avocat du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’est exprimé suite à ce jugement qui, selon lui, reconnaît la fausseté des propos tenus par Aminata Touré tout en la relaxant au bénéfice de la bonne foi.

« Le tribunal n’a ni relaxé Aminata Touré purement et simplement, ni au bénéfice du doute, » a précisé Me Thiam lors d’une déclaration à Seneweb. Il a ajouté que la décision du juge repose sur la reconnaissance de la diffamation, mais accorde à l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE) le bénéfice de la bonne foi, signifiant qu’elle aurait été mal informée ou qu’elle aurait mal interprété les faits.

Me Thiam a expliqué que la décision de relaxe au bénéfice de la bonne foi indique que les propos de Mme Touré étaient diffamatoires, mais que le tribunal a estimé qu’elle avait été trompée de bonne foi. « Peut-être qu’elle a été induite en erreur par ceux qui lui ont fourni l’information ou en interprétant le rapport de la Cour des comptes. Mais le tribunal a constaté que les preuves qu’elle a apportées ont été rejetées, » a-t-il ajouté.

L’avocat a souligné que si les documents produits par Aminata Touré avaient été avérés, le tribunal aurait prononcé une relaxe pure et simple. Cependant, la décision rendue reflète que bien que les propos soient jugés diffamatoires, le juge a estimé qu’il s’agissait d’une erreur de bonne foi. « Le juge l’a excusée, c’est ce que signifie la décision qui a été rendue aujourd’hui, » a insisté Me Thiam.

Enfin, l’avocat de Mansour Faye a déploré que Mme Touré n’ait pas suivi les conseils de ses avocats, qui lui avaient recommandé de présenter des excuses. Selon lui, une telle démarche aurait montré son humilité, d’autant plus qu’aucun rapport n’a explicitement accusé son client, Mansour Faye. « Si le juge avait relaxé purement et simplement Aminata Touré, on aurait pu penser que Mansour Faye était coupable des faits allégués, ce qui n’est pas le cas, » a conclu Me Thiam.

Quand le Rap Devient Politique : Une Révolution à la Sénégalaise

L’annonce de la nomination de deux figures emblématiques du rap sénégalais, « Nit Doff » et « Kilifeu », à des postes de Président du Conseil d’Administration (PCA) a créé un véritable séisme dans le paysage politique sénégalais. Ce qui aurait pu être considéré comme une simple rumeur s’est avéré être une réalité qui bouleverse les codes traditionnels du pouvoir au Sénégal. Le pays, connu pour ses rebondissements imprévus, a franchi un nouveau cap en ouvrant les portes des institutions clés à des artistes engagés.


Depuis plusieurs années, le Sénégal vit une mutation profonde de son paysage politique et culturel. Les artistes, autrefois considérés comme des voix critiques en marge du pouvoir, se retrouvent aujourd’hui au cœur de la prise de décision. « Fou Malade », autre figure du rap sénégalais, a ouvert la voie en siégeant au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), prouvant que l’art et la politique peuvent coexister de manière inédite. L’arrivée de « Nit Doff » et « Kilifeu » dans des rôles aussi prestigieux marque un tournant majeur.


Les nominations de « Nit Doff » et « Kilifeu » ne laissent personne indifférent. D’un côté, certains voient en ces décisions une véritable révolution, une ouverture nécessaire vers une République plus inclusive et représentative de la diversité culturelle du pays. De l’autre, il y a ceux qui dénoncent une comédie nationale, une farce où l’inexpérience politique de ces nouveaux PCA pourrait mettre en péril la gestion des institutions qu’ils dirigent désormais.

La nomination de Kilifeu à la tête du Grand Théâtre national soulève des questions. Bien qu’il soit reconnu pour son engagement artistique et politique, est-il prêt à gérer une institution culturelle d’une telle envergure ? Ses talents d’improvisation suffiront-ils à relever les défis qui l’attendent ? Quant à « Nit Doff », son passé de militant acharné, souvent en conflit avec les autorités, le prépare-t-il vraiment à ce rôle de leader institutionnel ? Ou bien ces nominations ne sont-elles qu’une manière de calmer des figures turbulentes en les intégrant au système qu’elles critiquaient autrefois ?


Quoi qu’il en soit, ces nominations illustrent une tendance plus large : celle d’une ouverture progressive du système politique sénégalais à des personnalités issues de la société civile, et plus particulièrement du monde de l’art. Youssou Ndour, figure emblématique de la musique sénégalaise, avait déjà ouvert la voie en devenant ministre de la République. Le message est clair : au Sénégal, les frontières entre culture et politique sont de plus en plus poreuses.


Le Sénégal entre dans une ère où la politique n’est plus l’apanage des politiciens de carrière. Les artistes, avec leur créativité et leur capacité à toucher le peuple, prennent de plus en plus de place sur l’échiquier national. Que l’on salue ou que l’on critique ces choix, une chose est certaine : le Sénégal est en train de réinventer sa manière de faire de la politique. Une République en mode PCA (Pas Comme Avant), où le micro remplace le discours convenu, et où l’improvisation devient une nouvelle forme de gouvernance. La révolution est en marche, et elle porte le visage de ces artistes qui, armés de leurs punchlines, prennent désormais les rênes du pays.

Le régime de Diomaye sur la voie de la réforme : Vers un recrutement transparent des dirigeants du secteur public ?

Dans une démarche marquée par une volonté de transparence et de rupture avec les pratiques antérieures, le Premier Ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, semble déterminé à concrétiser l’une des promesses phares de son mouvement alors qu’il était encore dans l’opposition. En effet, l’idée de pourvoir certains postes de l’État par appel à candidature avait été au cœur des engagements de son équipe. Cependant, jusqu’à présent, cette promesse n’avait pas encore trouvé de traduction concrète dans les actions gouvernementales.

Lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, cette question a été remise sur la table, marquant une étape décisive vers la mise en place de ce système de nomination. Ousmane Sonko a, en effet, donné des instructions claires au Ministre Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec les ministres concernés, pour préparer les dispositions nécessaires en vue de soumettre au Conseil des ministres les projets de décrets d’application liés à la loi d’orientation sur le secteur public.

Ces décrets, selon le communiqué officiel du Conseil des ministres, porteront notamment sur l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic. Ils couvriront également le fonctionnement des organes délibérants de ces entités, les statuts-types applicables aux sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

Cette initiative, si elle est mise en œuvre, pourrait marquer une véritable révolution dans la gestion des affaires publiques au Sénégal. Elle viserait non seulement à renforcer la transparence et l’efficacité au sein de l’administration publique, mais également à favoriser la méritocratie, en permettant aux compétences les plus avérées d’accéder à des postes de responsabilité.

Cependant, il reste à voir si ces intentions se matérialiseront dans les faits et si le régime de Diomaye parviendra à surmonter les éventuels obstacles politiques et administratifs qui pourraient se dresser sur son chemin. La mise en place d’un tel système nécessitera en effet une volonté politique forte et une capacité à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés autour de cette réforme ambitieuse.

En tout état de cause, les prochains mois s’annoncent décisifs pour le gouvernement d’Ousmane Sonko, qui devra prouver sa capacité à transformer les promesses en actions concrètes, dans un contexte où les attentes des citoyens en matière de gouvernance et de transparence sont particulièrement élevées.

Mansour Faye débouté, Aminata Touré exige des explications sur la gestion des fonds Covid-19

Le Tribunal de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire opposant l’ancien Premier ministre Aminata Touré à Mansour Faye, ancien ministre des Infrastructures et beau-frère de l’ex-président Macky Sall. Mansour Faye avait déposé une plainte pour diffamation contre Aminata Touré, en lien avec des allégations de mauvaise gestion des fonds Covid-19. Cependant, le tribunal a décidé de relaxer Aminata Touré, considérant que les demandes du plaignant étaient mal fondées.

Malgré sa victoire juridique, Aminata Touré ne semble pas pleinement satisfaite. Dans une déclaration faite après le verdict, elle a exprimé son désir de voir des explications claires et transparentes de la part de Mansour Faye. « Mansour Faye, beau-frère de l’ancien président Macky Sall a été débouté de sa plainte pour diffamation à mon encontre par le Tribunal de Dakar. C’est mon espoir que dans le contexte de la reddition des comptes, Mansour Faye s’expliquera sur ce que j’ai qualifié de “carnage financier” dans le cadre des fonds Covid, avec une surfacturation constatée par la Cour des Comptes de 2 milliards 749 millions dans l’achat de riz par le ministère qu’il dirigeait », a-t-elle déclaré.

Les accusations portées par Aminata Touré contre Mansour Faye concernent la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon elle, une surfacturation de 2,749 milliards de francs CFA aurait été observée dans l’achat de riz, pointant ainsi du doigt une mauvaise gestion financière au sein du ministère dirigé par Mansour Faye. Ces allégations, qualifiées de « carnage financier » par l’ancienne Premier ministre, avaient conduit à la plainte pour diffamation.

Cette affaire s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu, où la reddition des comptes devient une exigence croissante de la part des citoyens et des acteurs politiques. Aminata Touré, connue pour son franc-parler et son engagement en faveur de la transparence, reste déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire.

Désormais relaxée, Aminata Touré semble plus que jamais décidée à obtenir des réponses sur la gestion des fonds Covid-19. L’ancien ministre des Infrastructures Mansour Faye, bien que débouté dans sa plainte, pourrait être contraint de fournir des explications sur les accusations portées à son encontre.

En définitive, cette décision judiciaire, bien qu’importante, ne marque pas la fin de la controverse autour de la gestion des fonds Covid-19. Au contraire, elle pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle série de débats et de révélations dans un contexte où la transparence et la reddition des comptes sont au centre des préoccupations.

Le Président Bassirou Diomaye Faye écrit au Roi Salmane d’Arabie saoudite : Une correspondance sur fond de contrat annulé

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a récemment envoyé une lettre officielle au roi Salmane d’Arabie saoudite. Ce geste diplomatique, rapporté par l’Agence de presse saoudienne (SPA) et relayé par Bés Bi, survient dans un contexte délicat pour les relations sénégalo-saoudiennes, suite à l’annulation d’un contrat important.

Selon les sources, Mary Teuw Niane, directeur de cabinet du président Faye, a été mandaté pour porter la correspondance à Riyad. Bien que le contenu précis de la lettre reste confidentiel, ce courrier pourrait bien être lié à une décision récente du gouvernement sénégalais d’annuler un contrat controversé, attribué au groupe saoudien ACWA Power.

Ce contrat, d’une valeur de 459 milliards de francs CFA, portait sur l’installation d’une usine de dessalement de l’eau de mer à Dakar. Il avait été signé sous la présidence de Macky Sall, à seulement quatre jours de la fin de son mandat, ce qui a soulevé des soupçons d’irrégularités et de précipitation. Les spéculations autour de cet accord se sont intensifiées après son annulation par le nouveau président Faye, qui semble vouloir instaurer une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques.

Durant son séjour en Arabie saoudite, Mary Teuw Niane a également rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères saoudien. Les discussions auraient porté sur les liens entre les deux pays et les moyens de les renforcer. Cette rencontre pourrait être perçue comme une tentative de maintenir des relations bilatérales solides malgré les tensions possibles liées à l’annulation du contrat avec ACWA Power.

Il est à noter que cette correspondance survient après une rencontre entre le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, et le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture. Cela suggère que les autorités sénégalaises souhaitent gérer de manière proactive et diplomatique les répercussions de leur décision d’annuler ce contrat majeur, tout en maintenant des relations cordiales avec Riyad.

L’envoi de cette lettre au roi Salmane par le Président Faye marque une étape importante dans les relations entre le Sénégal et l’Arabie saoudite. En dépit des tensions possibles dues à l’annulation de l’accord avec ACWA Power, il semble que les deux pays s’efforcent de continuer à travailler ensemble et de renforcer leurs liens dans divers domaines. Le contenu précis de la lettre reste cependant un point de spéculation, laissant les observateurs dans l’attente de plus d’informations sur les discussions entre Dakar et Riyad.

Aminata Touré relaxée dans l’affaire de diffamation contre Mansour Faye

Le tribunal correctionnel de Dakar a rendu son verdict ce matin dans l’affaire opposant l’ancienne Première ministre Aminata Touré à Mansour Faye, maire de Saint-Louis et beau-frère de l’ancien Président Macky Sall. Aminata Touré, accusée de diffamation par M. Faye, a été relaxée pour sa bonne foi, tandis que son accusateur a été condamné aux dépens.

Le conflit juridique entre les deux figures politiques a éclaté suite aux déclarations d’Aminata Touré sur la gestion des fonds publics alloués à la lutte contre la pandémie de COVID-19. Elle avait dénoncé ce qu’elle considérait comme une mauvaise gestion de ces fonds, mentionnant un montant colossal de 1.000 milliards de francs CFA mobilisé par les Sénégalais. Touré avait particulièrement ciblé Mansour Faye, mettant en cause sa gestion des ressources en tant que ministre, ce qui avait conduit ce dernier à déposer une plainte pour diffamation.

Le procès s’est tenu le 25 juillet dernier, en l’absence de Mansour Faye. Aminata Touré s’est appuyée sur des preuves solides pour justifier ses accusations, citant notamment le rapport définitif de la Cour des comptes. Elle a souligné les pages 100 et 101 de ce rapport, qui, selon elle, apportaient un éclairage pertinent sur la gestion controversée des fonds. Mme Touré a également mentionné que ses critiques étaient partagées par de nombreux Sénégalais ainsi que par des journalistes, ce qui renforçait sa défense.

Dans sa décision, le tribunal a reconnu la bonne foi de l’ancienne Première ministre, la relaxant ainsi des charges de diffamation. En revanche, Mansour Faye, qui réclamait initialement un milliard de francs CFA en dommages et intérêts, a été condamné aux dépens. Les détails spécifiques concernant cette condamnation seront communiqués ultérieurement par les autorités judiciaires.

La relaxe d’Aminata Touré pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique sénégalaise, où elle continue d’être une voix influente. Cette décision judiciaire est susceptible de renforcer sa position, alors qu’elle a récemment intensifié ses critiques à l’égard de l’administration précédente.

Quant à Mansour Faye, cette condamnation pourrait ternir son image, surtout dans un contexte où la gestion des fonds publics demeure un sujet sensible et hautement surveillé par l’opinion publique. Il reste à voir comment cette affaire influencera les dynamiques politiques dans les mois à venir.

Les nominations controversées de Nitdoff et Kilifeu : récompense ou reconnaissance?

Le Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye a récemment suscité une vague de réactions en nommant deux figures emblématiques du rap sénégalais à des postes stratégiques. Mor Talla Gueye, plus connu sous le nom de Nitdoff, a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, a été nommé à la tête du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. Ces nominations, bien que saluées par certains, ont également provoqué une vive polémique.

Le journaliste et chroniqueur Madiambal Diagne n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’il considère comme une « récompense » pour les rôles jugés « sombres » que ces deux rappeurs auraient joués lors des récentes manifestations. Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), il écrit : « Les nominations de Kilifeu et de Niit Dof donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction. »

Cette déclaration fait écho aux critiques de ceux qui estiment que ces nominations sont davantage le fruit d’un calcul politique que d’une réelle reconnaissance des compétences des deux artistes dans le domaine des cultures urbaines ou de la gestion d’institutions culturelles.

Un passé militant sous les projecteurs

Nitdoff et Kilifeu ne sont pas seulement connus pour leurs contributions à la scène musicale sénégalaise. Leur engagement politique, souvent très critique envers les autorités en place, leur a valu une certaine notoriété, mais aussi des démêlés avec le pouvoir. Leurs prises de position franches, parfois radicales, lors des manifestations récentes contre le gouvernement, ont marqué les esprits et polarisé l’opinion publique.

Ces nominations pourraient ainsi être perçues comme une tentative du pouvoir de les intégrer au système, voire de neutraliser leur influence contestataire. Pour certains observateurs, il s’agirait d’une stratégie visant à acheter leur silence ou à récompenser leur loyauté lors des moments de tension politique.

Entre reconnaissance culturelle et calcul politique

D’un autre côté, leurs soutiens plaident en faveur de la légitimité de ces nominations. Nitdoff et Kilifeu, par leur engagement artistique et social, ont joué un rôle clé dans la promotion des cultures urbaines au Sénégal. Leur nomination à ces postes pourrait donc être vue comme une reconnaissance de leur contribution à la scène culturelle nationale.

Le débat autour de ces nominations met en lumière les tensions qui subsistent entre le monde de la culture et celui de la politique au Sénégal. Alors que certains y voient une avancée pour la représentation des cultures urbaines au sein des institutions, d’autres y perçoivent une dérive politique dangereuse, où les postes de pouvoir sont octroyés non pas en fonction des compétences, mais des alliances et des services rendus.

Il reste à voir si Nitdoff et Kilifeu parviendront à faire taire les critiques en démontrant leur capacité à diriger les institutions qui leur ont été confiées, ou si ces nominations resteront marquées du sceau de la controverse.

Remaniement administratif : Khadidiatou Sène nommée Sous-préfet de Dakar-Plateau

Un remaniement important a eu lieu au sein de l’administration sénégalaise. Lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, une décision marquante a été prise concernant la direction de l’Arrondissement de Dakar-Plateau. Djiby Diallo, qui occupait le poste de Sous-préfet de cet arrondissement central de la capitale sénégalaise, a été remplacé.

C’est Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, qui a été désignée pour prendre la relève. Auparavant en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Madame Sène apporte avec elle une riche expérience administrative, ayant servi dans divers rôles au sein de l’administration publique sénégalaise.

Cette nomination intervient dans un contexte où l’arrondissement de Dakar-Plateau revêt une importance stratégique, tant au niveau administratif que symbolique. Situé au cœur de la capitale, cet arrondissement est un point névralgique pour les affaires politiques, économiques, et sociales du pays.

Monsieur Djiby Diallo, l’ancien Sous-préfet, a été appelé à d’autres fonctions, bien que les détails de sa nouvelle affectation n’aient pas encore été communiqués. Son passage à la tête de Dakar-Plateau a été marqué par une gestion rigoureuse des dossiers sensibles, et son départ laisse place à une nouvelle ère sous la direction de Madame Sène.

Cette décision témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer l’efficacité de l’administration publique en nommant des responsables compétents et expérimentés à des postes stratégiques. Khadidiatou Sène, avec son parcours exemplaire au sein du Ministère de l’Intérieur, est perçue comme un choix judicieux pour continuer à assurer la stabilité et le développement de cet arrondissement crucial de Dakar.

Les observateurs s’attendent à ce qu’elle poursuive les efforts de modernisation et de gestion efficace qui ont été amorcés sous la direction de son prédécesseur, tout en apportant sa propre vision pour répondre aux défis spécifiques de Dakar-Plateau.

Controverse autour du port du voile dans les établissements catholiques : Cheikh Yérim Seck appelle au dialogue et à la fermeture du débat

Le journaliste et analyste politique Cheikh Yérim Seck s’est récemment exprimé sur la polémique entourant la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko concernant l’interdiction du port du voile dans les établissements privés catholiques au Sénégal. Ce débat, qui a enflammé les discussions publiques, soulève des questions profondes sur la laïcité, le respect des croyances religieuses, et l’état de l’éducation dans le pays.

Lors de son passage dans l’émission de Maimouna Ndour Faye sur la 7Tv, Cheikh Yérim Seck a affirmé avec fermeté qu’il est « inadmissible, dans un pays comme le Sénégal, d’interdire à une élève de porter un voile », rappelant que « c’est un vêtement religieux ». Il a souligné l’importance du respect de toutes les croyances dans un État laïc comme le Sénégal, où musulmans et chrétiens cohabitent en harmonie.

Cheikh Yérim Seck a critiqué la manière dont le gouvernement a géré cette situation, en soulignant que le recours au dialogue aurait dû être privilégié dès le début. Il a cependant salué l’initiative du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, qui a pris l’initiative de rencontrer l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, pour apaiser les tensions et clarifier les positions.

Pour l’analyste, cette affaire devrait désormais être classée, car le Sénégal est un pays unique où les familles sont souvent composées à la fois de musulmans et de chrétiens. « Cette affaire doit être définitivement close car le Sénégal est un pays unique où l’on trouve des musulmans et des chrétiens dans presque toutes les familles », a-t-il ajouté.

Cheikh Yérim Seck a également dévié le débat sur un autre point qu’il considère plus crucial : la défaillance du système éducatif public. Il a exprimé son indignation face au fait que de nombreuses familles se tournent vers les écoles privées malgré les investissements massifs dans l’éducation publique. « Ce qui devrait véritablement indigner Ousmane Sonko, c’est que les gens se tournent vers les écoles privées alors que des milliards de F CFA sont investis dans l’école publique. C’est là que réside le véritable scandale », a-t-il conclu.

Dans un contexte où les tensions religieuses peuvent rapidement s’enflammer, les propos de Cheikh Yérim Seck invitent à la réflexion sur l’importance du dialogue, de la tolérance, et d’une éducation publique de qualité pour tous les citoyens sénégalais.

Woodside Conteste un redressement fiscal de 41,467 milliards de francs CFA au Sénégal

La compagnie australienne Woodside, exploitante du champ pétrolier Sangomar au large du Sénégal, se trouve actuellement en litige avec la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) du Sénégal. Ce différend porte sur un redressement fiscal d’un montant colossal de 41,467 milliards de francs CFA, réclamé par les autorités fiscales sénégalaises. L’information, initialement révélée par le journal Libération, a été confirmée par un porte-parole de Woodside à l’agence Reuters.

Face à cette réclamation, Woodside a immédiatement déposé une opposition-assignation devant le tribunal de grande instance de Dakar, contestant ainsi la décision de la DGID. Selon les déclarations du porte-parole, bien que la société n’ait pas explicitement confirmé le montant réclamé, elle a entrepris les démarches judiciaires nécessaires pour exprimer son désaccord avec cette imposition.

L’affaire est particulièrement suivie, car elle concerne un acteur majeur du secteur pétrolier au Sénégal. Le champ pétrolier de Sangomar est en effet l’un des projets les plus prometteurs pour le pays, avec des retombées économiques importantes attendues. Cependant, ce litige fiscal pourrait compliquer les relations entre Woodside et les autorités sénégalaises, voire impacter l’exploitation future du champ.

Il est à noter que les autorités fiscales sénégalaises n’ont pas encore réagi aux sollicitations de l’agence Reuters pour commenter cette affaire, selon le quotidien sénégalais Bés Bi dans son édition du jeudi.

Ce contentieux met en lumière les tensions potentielles entre les multinationales et les États dans le cadre de l’exploitation des ressources naturelles, où les enjeux financiers sont considérables. Les prochains développements de ce dossier seront déterminants pour l’avenir des opérations de Woodside au Sénégal.

« Louis François Mendy s’exprime après sa demi-finale : un rêve brisé et un appel au soutien des athlètes sénégalais »

Louis François Mendy 🇸🇳 réagit sur Instagram après sa course : « Merci à tous pour votre soutien et vos encouragements. Une médaille olympique demande beaucoup de moyens financiers et une bonne préparation. Le haut niveau n’est pas une plaisanterie. Avec mon niveau de préparation, on ne pouvait pas rêver mieux. Je n’avais pas tous les moyens nécessaires pour atteindre la finale, donc il est normal que je m’arrête en demi-finale. Je me suis débrouillé comme j’ai pu. Il faut plus de considération envers les athlètes si le Sénégal veut une autre médaille olympique. C’était un plaisir de représenter le pays. Un rêve brisé, ma dernière sélection. Un grand merci à Édouard Mendy et au Comité Olympique et à la comité Olympique National. »

Réorganisation administrative au Sénégal : Le Président Diakhar Faye procède à 126 nominations stratégiques

Le Président Diomaye Diakhar Faye a présidé ce mercredi 7 août 2024 la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres au Palais de la République, marquée par une série de nominations importantes. Au total, 126 postes ont été réattribués, reflétant la volonté du chef de l’État de renforcer son contrôle sur l’appareil administratif sénégalais.

Ces nominations, qui visent à consolider l’autorité du Président à travers le pays, ont principalement concerné des postes de préfet dans diverses régions stratégiques du Sénégal. Quinze préfets ont été installés dans leurs nouvelles fonctions, remplaçant pour la plupart leurs prédécesseurs appelés à d’autres fonctions ou admis à la retraite. Cette réorganisation témoigne de la volonté du Président Diakhar Faye de s’entourer de fidèles collaborateurs dans la gestion des affaires publiques.

Parmi les principales nominations figurent :

  • Hamdy MBENGUE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Koumpentoum, qui prend désormais les rênes du Département de Pikine, succédant à Moustapha NDIAYE.
  • Maguette DIOUCK, ancien Préfet de Diourbel, est nommé à la tête du Département de Rufisque, remplaçant Abdou Khadre DIOP.
  • Ahmadou Coumba NDIAYE, ancien Préfet de Ranérou, est désormais en charge du Département de Guédiawaye, succédant à Saïd DIA.
  • Jean Paul Malick FAYE, précédemment Préfet de Salémata, prend la direction du Département de Foundiougne, succédant à Ousseynou MBAYE.

Ces changements s’inscrivent dans une logique de renforcement du contrôle administratif et de l’efficacité de la gouvernance à travers le pays. En plaçant des administrateurs civils de confiance à des postes-clés, le Président Diakhar Faye entend assurer une gestion plus centralisée et optimale, répondant ainsi aux défis politiques et sociaux auxquels le Sénégal est confronté.

Les nouvelles nominations s’étendent à plusieurs autres localités telles que Kébémer, Diourbel, Koungheul, et Matam, illustrant l’ampleur de cette vague de réaffectations. Ces décisions stratégiques montrent clairement l’intention du Président de consolider son administration en plaçant des individus qui partagent sa vision de gouvernance et son engagement envers le développement national.

Les observateurs politiques estiment que ces nominations pourraient également refléter une volonté de préparer le terrain pour des réformes plus larges au sein de l’administration sénégalaise, visant à accroître la cohésion et l’efficacité des services publics dans tout le pays.

Mame Mactar Guèye surprend par sa position modérée sur la polémique du port du voile dans les établissements catholiques

Dans un contexte où la question du port du voile dans les établissements catholiques continue de susciter des débats passionnés au Sénégal, Mame Mactar Guèye, le vice-président de l’ONG Jamra, a pris une position qui étonne bon nombre d’observateurs. Connu pour ses prises de position souvent en faveur d’un islam radical, Guèye a cette fois-ci opté pour la modération et le dialogue.

Dans des propos rapportés par le journal Les Échos, il a préconisé une table ronde réunissant « l’ensemble des parties prenantes » pour discuter de cette question sensible. « L’Église a ses arguments, l’État pareil », a-t-il souligné, insistant sur l’importance de la concertation et du respect mutuel pour parvenir à un consensus.

Cette approche mesurée contraste avec l’attitude généralement attendue de la part de Guèye. En effet, il n’a pas hésité à critiquer les religieux musulmans qui ont pris publiquement la défense du Premier ministre Ousmane Sonko, celui qui a en grande partie relancé la polémique autour du port du voile. « Après le discours du PM sur le voile, la polémique a refait surface. Et il y a eu une riposte énergique de l’Église à travers une lettre ouverte de l’abbé André Latyr Ndiaye. Ce que nous déplorons, c’est l’excès de zèle de la part de certains collectifs islamiques », a-t-il déclaré.

Guèye n’a pas manqué de pointer du doigt ce qu’il considère comme une attitude incohérente de certains leaders musulmans, notamment en les interpellant sur leur silence face à d’autres sujets tout aussi sensibles. « Où étiez-vous quand Jean-Luc Mélenchon faisait sa conférence de presse et parlait de l’homosexualité ? Donc, vous avez peur de Mélenchon, mais vous osez quand même vous attaquer à abbé André Latyr Ndiaye », a-t-il lancé, exprimant ainsi une critique acerbe envers ceux qui, selon lui, font preuve de sélectivité dans leurs prises de position.

La sortie de Mame Mactar Guèye montre une volonté de promouvoir le dialogue et le respect mutuel entre les différentes communautés religieuses du pays, un message qui, bien qu’inattendu venant de lui, pourrait apaiser les tensions autour de cette question brûlante.

Combe Seck : une étoile montante du canoë-kayak sénégalais aux JO de Paris 2024

Combe Seck, céiste sénégalaise de renom, brille parmi les athlètes de son pays en tant que l’une des porte-drapeaux du Sénégal lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) Paris 2024. Elle représente l’espoir et l’excellence de son sport, s’apprêtant à concourir jeudi pour une place en demi-finale des épreuves de canoë-kayak sprint.

Dernière athlète sénégalaise à entrer en lice, Combe Seck participe à la troisième série des qualifications dès 8h30 au stade nautique de Vaires-sur-Marne. Pour se qualifier en demi-finale, elle devra finir parmi les deux céistes les plus rapides de sa série. Sinon, elle aura une seconde chance en quart de finale.

Combe Seck partage l’honneur de porter le drapeau sénégalais avec l’athlète Louis François Mendy. En devenant la deuxième céiste sénégalaise à participer aux JO, après Kathia Ba en 2008 à Pékin, Seck inscrit son nom dans l’histoire sportive de son pays.

La céiste s’est préparée intensivement au club de canoë-kayak de Saint-Laurent-Blangy (ASL) dans le Pas-de-Calais, France. Cette préparation a été cruciale pour affûter ses compétences et son endurance, lui permettant de décrocher une médaille d’argent aux derniers championnats d’Afrique à Abuja, au Nigeria, en novembre 2023, qualification directe pour les JO de Paris.

Multiplement médaillée en Afrique, Combe Seck aspire à réaliser une performance exceptionnelle au stade nautique de Vaires-sur-Marne. Ses efforts et son dévouement montrent qu’elle est prête pour le haut niveau, espérant marquer les esprits et réaliser un exploit mémorable pour son pays.

En cette journée décisive, tous les yeux sont rivés sur Combe Seck, symbole de détermination et de fierté sénégalaise. Son parcours aux JO de Paris est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes athlètes et une preuve que le travail acharné et la passion peuvent mener aux plus grands sommets.

Le Forum du justiciable sonne l’alarme sur la crise de la presse Sénégalaise

Après la Coordination des associations de presse (CAP), le Forum du justiciable exprime à son tour une vive préoccupation face à la situation critique que traverse le secteur de la presse au Sénégal. Dans une note transmise à Seneweb, l’organisation a souligné les nombreux défis auxquels font face les médias, allant des retards de paiement des salaires à la suspension de la parution des quotidiens, en passant par des difficultés financières sévères.

Le Forum du justiciable, conscient du rôle fondamental de la presse dans la société, appelle le gouvernement sénégalais à initier des discussions urgentes pour trouver des solutions viables à ces problèmes. “Conscient du rôle important de la presse dans l’expression plurielle et le débat public, conscient du rôle qu’elle joue dans la promotion et le renforcement de la démocratie, conscient de son apport dans l’approfondissement de la démocratie et de l’État de droit, le Forum du justiciable invite les autorités étatiques à engager des discussions avec les éditeurs de presse pour trouver des mécanismes et des solutions durables aux problèmes que traverse la presse”, déclare Babacar Ba, dirigeant du Forum.

Cette situation préoccupante intervient dans un contexte où la presse sénégalaise est censée être un pilier de la démocratie, assurant une information libre et indépendante, essentielle pour l’expression des différentes opinions et le débat public. La crise actuelle menace non seulement la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi la qualité et la diversité de l’information disponible pour le public.

Le Forum du justiciable exhorte ainsi le gouvernement à entreprendre rapidement des consultations avec toutes les parties prenantes, y compris les éditeurs de presse et les journalistes, afin de mettre en place des mesures concrètes pour stabiliser et revitaliser ce secteur crucial. “Le Forum du justiciable encourage vivement le gouvernement à entreprendre très rapidement des discussions avec toutes les parties prenantes, en vue de relancer la normalisation de ce secteur”, ajoute Babacar Ba.

En conclusion, le Forum du justiciable réitère son appel à une action rapide et concertée pour garantir la survie et le développement de la presse sénégalaise, un acteur indispensable à la démocratie et à l’État de droit.

La Mendicité et le travail des enfants : Un défi pour les acteurs de la protection de l’enfance

Lors de l’atelier de renforcement de capacités des acteurs du réseau des journalistes en protection de l’enfance, la question de la mendicité a été soulevée comme une préoccupation majeure. Les agents du ministère du Travail ont clairement indiqué que la mendicité est considérée comme l’une des pires formes de travail des enfants. Cependant, une ambiguïté législative persiste : l’article 245 du code pénal réprime la mendicité, mais fait exception pour celle pratiquée aux lieux de culte.

L’article 245 du code pénal est au cœur d’un paradoxe. D’une part, il vise à éradiquer la mendicité en la pénalisant, reconnaissant ainsi son caractère dégradant et nuisible, surtout pour les enfants. D’autre part, il tolère la mendicité dans les lieux de culte, créant une zone grise exploitée par certains pour justifier l’exploitation des enfants sous couvert de pratiques religieuses.

Un autre point crucial abordé lors de l’atelier concerne l’emploi des filles de moins de 18 ans comme domestiques. Cette pratique est strictement interdite par la loi, et ceux qui emploient des mineures pour des tâches domestiques enfreignent clairement les protections légales établies pour ces jeunes filles. Mame Coumba Thiaw, directrice de la cellule de lutte contre le travail des enfants, a souligné que leur rôle est avant tout de surveiller et de récupérer les enfants victimes de ces abus, laissant la prise en charge à d’autres structures compétentes.

La protection des enfants contre le travail forcé et la mendicité est une responsabilité collective. Les journalistes, en tant qu’acteurs de la société civile, ont un rôle crucial à jouer en sensibilisant le public et en mettant en lumière ces pratiques illégales et immorales. Les autorités doivent également clarifier les ambiguïtés législatives et renforcer l’application des lois existantes pour assurer que tous les enfants puissent jouir de leurs droits fondamentaux à l’éducation et à une enfance sécurisée.

En conclusion, l’atelier a permis de rappeler l’importance de la vigilance et de la responsabilité de chaque acteur dans la lutte contre le travail des enfants et la mendicité. La collaboration entre les autorités, les journalistes et les organisations de protection de l’enfance est essentielle pour créer un environnement où chaque enfant peut grandir en toute dignité et sécurité.

Diéguy Diop dénonce un « acharnement sauvage » du Régime Faye

La militante de l’Alliance pour la République (APR), Diéguy Diop, est de retour sous les feux des projecteurs. Deux jours après son audition, l’ex-directrice de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire (Dpess) a fait face à la presse ce mercredi 7 août pour dénoncer un « acharnement sauvage » dont elle se dit victime de la part du régime du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Tout a commencé après son invitation à l’émission RFM Matin pour discuter des «100 jours» du gouvernement, le 24 juin 2024. Selon Diéguy Diop Fall, dès le lendemain, elle a reçu une lettre de mise en demeure marquée du sceau confidentiel. Deux jours plus tard, elle a été « retirée du groupe de travail composé des directeurs du ministère, du ministre et de son cabinet ».

Mme Fall affirme avoir déposé le procès-verbal de passation signé avec accusé de réception ainsi que les clés de sa voiture, de son bureau, et les cartes de carburant et de péage dès le 25 juillet 2024, réfutant ainsi toute accusation de « refus de procéder à une passation de service ».

La militante de l’APR se dit victime de « persécutions, de harcèlements, de dénigrements mensongers et d’un acharnement politico-administratif » sous un régime qu’elle qualifie de « dictatorial émergent ». Selon elle, ces actions visent à « l’humilier et la briser dans sa dimension d’opposante et dans sa dimension humaine ».

Pour rappel, Diéguy Diop a procédé à la passation de service avec son successeur sous la supervision d’André Amath Diouf, inspecteur des affaires administratives et financières du ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, après son audition à la brigade de gendarmerie de Keur Massar.

La situation de Diéguy Diop illustre les tensions politiques croissantes au sein du gouvernement, soulevant des questions sur les méthodes employées pour gérer les oppositions internes.

Des accusations de Guy Marois Sagna contre Abdou Mbow : Un appel à la transparence dans la gestion des deniers publics

Dans une déclaration poignante, le député Guy Marois Sagna a vivement critiqué son collègue Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), pour ce qu’il considère comme une hypocrisie flagrante en matière de gestion transparente des finances publiques.

Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, s’est dit choqué par une récente déclaration de Mbow où ce dernier se disait « soucieux d’une gestion transparente de nos deniers publics et du respect strict des règles ». Pour Sagna, cette déclaration est en totale contradiction avec les actions du groupe BBY, qui, selon lui, n’a pas rendu compte de la gestion de plus de 40 milliards de francs CFA de l’Assemblée nationale depuis deux ans.

Guy Marois Sagna a souligné l’importance de la transparence et de la redevabilité, en particulier pour les fonds publics. Il a rappelé que le gouvernement doit rendre des comptes et a ajouté que cette obligation s’étend également à l’Assemblée nationale. « Le gouvernement rend compte et va continuer de rendre compte et dans cette perspective va vous répondre. Mais monsieur le Président du groupe parlementaire BBY, à quand le compte rendu de l’Assemblée nationale ? », a-t-il demandé avec indignation.

Pour renforcer son argument, Sagna a cité les articles 30 et 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal. L’article 30 stipule que l’Assemblée nationale doit élire, au début de chaque législature et lors de la session ordinaire unique de l’année, une Commission de Comptabilité et de Contrôle composée de vingt membres. Cette commission est chargée du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l’Assemblée nationale.

L’article 31 précise que cette commission doit recevoir, à la fin de chaque trimestre, un rapport écrit détaillant l’état des crédits et la situation des dépenses engagées. Ces documents doivent être fournis par les questeurs, et la commission est autorisée à examiner les documents comptables correspondants.

Selon Sagna, l’incapacité de la commission BBY à se conformer à ces exigences réglementaires est une indication claire de mauvaise gestion et de manque de transparence. Il accuse le gouvernement du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et du premier ministre Ousmane Sonko, de promouvoir des pratiques de « JUB JUBAL JUBBANTI » (termes wolof pour désigner des comportements vertueux) tandis que l’Assemblée nationale dirigée par BBY pratique le « DËNG, DËNGAL » (termes wolof pour désigner le mensonge et la tromperie).

Cette prise de position de Guy Marois Sagna souligne une demande croissante pour une gestion plus transparente et responsable des finances publiques au Sénégal. La transparence dans la gestion des fonds publics est cruciale pour maintenir la confiance des citoyens et assurer une utilisation efficace et équitable des ressources nationales.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour voir si le groupe parlementaire BBY répondra aux accusations et aux appels à la transparence lancés par Sagna, et si des mesures seront prises pour renforcer la reddition de comptes au sein de l’Assemblée nationale du Sénégal.

Louis François Mendy échoue de peu à la finale olympique du 110m haies

Le rêve olympique de Louis François Mendy, champion d’Afrique sénégalais, s’est éteint ce mercredi lors des demi-finales du 110m haies. Le hurdler sénégalais, qui avait nourri de grands espoirs de médaille, a terminé à la 3e place ex-aequo de sa demi-finale avec un temps de 13 secondes et 34 centièmes.

Malgré une performance impressionnante, ce chrono n’a pas été suffisant pour lui permettre de décrocher une place en finale. Dans la première demi-finale, le Japonais Muratake a réalisé un meilleur temps, privant ainsi Mendy de l’opportunité de concourir pour une médaille olympique.

Cet exploit aurait été une confirmation éclatante de son titre de champion d’Afrique, remporté quelques semaines plus tôt à Yaoundé. Le parcours de Mendy aux Jeux Olympiques avait suscité de grands espoirs au sein de la délégation sénégalaise et parmi ses nombreux supporters.

L’élimination de Mendy marque un coup dur pour le Sénégal, qui voit désormais ses chances de médailles sérieusement compromises avec la sortie de 10 de ses 11 athlètes présents à ces Jeux Olympiques. Le champion sénégalais avait pourtant démontré une détermination et une forme remarquables, rendant cette élimination d’autant plus décevante.

Louis François Mendy peut néanmoins être fier de son parcours et de ses performances, qui inspireront sans doute les futurs athlètes sénégalais. Malgré cette déception, le champion africain continue de représenter une lueur d’espoir pour l’athlétisme sénégalais sur la scène internationale.

Arrestation de Joris Dutel : Le Directeur Général de Premier Bet Sénégal Déféré au Parquet pour Fraude Fiscale et Détournement de Fonds Publics

Joris Dutel, directeur général de Premier Bet Sénégal, a été arrêté à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass et déféré au Parquet ce mardi. Selon les informations de Libération, Dutel a tenté de justifier sa tentative de fuite alors qu’il faisait l’objet d’une enquête de la Division des investigations criminelles (DIC) suite à une plainte de la Direction des impôts et domaines (DGID).

« À la suite de mon interrogatoire, mon épouse a paniqué et a décidé de rentrer au pays avec les enfants, plus précisément à Lyon [en France]. J’ai donc décidé de les accompagner », a-t-il expliqué aux enquêteurs.

L’affaire remonte à 2021 lorsque la DGID a découvert des irrégularités fiscales chez Premier Bet Sénégal, une plateforme de paris en ligne contrôlée par le groupe Editec. Lors d’un contrôle, il a été révélé que la société n’avait pas mentionné la déclaration du bénéficiaire effectif, entraînant une amende de 10 millions de francs CFA. De plus, la société n’avait pas effectué sa déclaration de TVA pour le mois d’octobre 2021, s’élevant à 120 millions de francs CFA. Dutel a versé 21 millions, mais restait devoir 99 millions au Fisc, montant qui ferait l’objet d’une saisie de biens.

Une mission de vérification générale de comptabilité, réalisée tous les quatre ans, a mis en lumière des malversations financières au sein de la société, incluant des produits non déclarés et des acquisitions surfacturées, aboutissant à un redressement fiscal de 12 milliards de francs CFA.

Dutel se défend en affirmant qu’il a rejoint Premier Bet Sénégal en septembre 2022, en remplacement d’Eric Assoun, licencié en même temps que le directeur financier Bheesham Lobin, également poursuivi pour détournement. Il soutient que la société était déjà en difficulté financière à son arrivée.

Concernant la notification de défaut de déclaration de TVA de 120 millions, reçue en 2023, Dutel explique qu’il a adressé une correspondance à la Lonase, soulignant que le mois d’octobre 2021 correspondait au début de leur partenariat, et croyant que l’exonération de TVA applicable à la Lonase s’étendait également à ses cocontractants.

Dutel écarte également les accusations de surfacturation, affirmant que les prix appliqués sont communs à toutes les sociétés opérant dans le secteur des jeux de hasard. Toutefois, il admet que Premier Bet Sénégal n’a pas appliqué la TVA depuis 2021.

L’affaire reste en cours, et le préjudice provisoire est estimé à plus de 12 milliards de francs CFA.

Kamala Harris et Tim Walz lancent leur campagne en Pennsylvanie : Un nouveau souffle pour les démocrates

C’est devant une salle comble et sous les applaudissements nourris que Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence des États-Unis, a officiellement présenté son colistier, Tim Walz, lors d’un meeting électoral en Pennsylvanie, un état clé pour l’élection de novembre.

Kamala Harris, actuellement vice-présidente, a choisi Tim Walz pour l’accompagner dans cette course cruciale vers la Maison Blanche. Lors de leur première apparition publique ensemble, elle a dédié une grande partie de son discours à détailler la vie et la carrière de Walz, mettant en avant son profil accessible et son expérience de terrain.

« C’est un mari, un papa. Pour ses anciens élèves de lycée, il est Monsieur Walz. C’est un patriote, un enfant des grandes plaines du Nebraska qui a grandi dans une ferme », a-t-elle déclaré avec émotion. Ce portrait vise à capitaliser sur l’image de « Monsieur tout le monde » de Walz, une figure proche des préoccupations quotidiennes des Américains.

La présentation de Tim Walz a été un franc succès pour le camp démocrate. L’événement a suscité un fort engouement, témoignant de l’énergie nouvelle apportée par la candidature de Kamala Harris. Avec cette alliance, les démocrates espèrent renforcer leur dynamique positive et élargir leur base électorale.

Bien que Tim Walz soit encore inconnu pour 70% des citoyens américains, selon les sondages, cette première apparition publique visait à le présenter sous un jour favorable. Walz a su se montrer à l’aise, avec un discours direct et empreint d’humour. Il n’a pas hésité à lancer des piques à l’encontre de Donald Trump et J.D. Vance, les qualifiant de « gens bizarres » et critiquant leurs positions sur des sujets sensibles comme l’avortement.

« Donald Trump ne se bat pas pour vous ou votre famille. Il n’a jamais eu à s’asseoir, comme je l’ai fait, à la table de la cuisine en se demandant comment payer les factures. Il s’est assis dans son club de Mar-a-Lago, se demandant comment faire baisser les impôts pour ses amis fortunés. Je dois vous le dire, ces gens font peur et oui, ils sont super bizarres », a-t-il affirmé, suscitant des rires et des applaudissements dans l’assistance.

Après ce lancement réussi en Pennsylvanie, le duo Harris-Walz se prépare à parcourir six autres états clés. Leur prochaine étape sera le Wisconsin dès ce mercredi 7 août. L’objectif est clair : utiliser le profil de Tim Walz pour attirer l’électorat blanc rural et renforcer leur soutien dans ces régions décisives.

Kamala Harris et Tim Walz ont trois mois devant eux pour convaincre les électeurs et faire la différence. Leur stratégie repose sur un mélange d’expérience, d’accessibilité et d’enthousiasme, espérant ainsi offrir un contraste marqué avec leurs adversaires républicains. Leurs apparitions publiques et leur capacité à mobiliser les foules seront déterminantes dans cette course vers la présidence.

Par Loubna Anaki, correspondante à New York

Le premier ministre dévoile les réalités du régime actuel et avertit sur les risques imminents

Ce samedi, lors de la cérémonie de lancement de la Journée Nationale de l’Arbre, le Premier ministre a pris la parole avec une franchise inhabituelle, dévoilant ses préoccupations sur l’état actuel du Sénégal. Ousmane Sonko a saisi cette occasion pour exprimer sa vision sur la relation de confiance entre le régime actuel et la jeunesse sénégalaise.

Le Premier ministre a souligné l’importance d’un travail méthodique pour restaurer la confiance du peuple sénégalais. « Nous avons trouvé un Sénégal en ruine », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de montrer aux citoyens les véritables conditions laissées par les précédentes administrations. Selon lui, cette transparence est cruciale pour regagner la confiance de la population, particulièrement des jeunes, qui sont l’avenir du pays.

Sonko n’a pas mâché ses mots en révélant qu’il a découvert des pratiques au sein de l’État qui pourraient mener le Sénégal vers la catastrophe. Sans entrer dans les détails, il a évoqué des dysfonctionnements et des abus qui menacent la stabilité et la prospérité du pays. Ces révélations ajoutent un poids considérable aux défis que le gouvernement doit relever pour éviter une crise majeure.

En dépit des difficultés, le Premier ministre a exprimé son optimisme quant à la capacité du régime actuel à surmonter ces obstacles. Il a réitéré son engagement à travailler sans relâche pour restaurer un Sénégal prospère et stable, où chaque citoyen peut avoir confiance en ses dirigeants. Cet engagement, selon Sonko, passe par des réformes profondes et une lutte acharnée contre les pratiques corrompues et inefficaces qui sapent les fondations de l’État.

Le discours du Premier ministre Ousmane Sonko lors de la Journée Nationale de l’Arbre a été marqué par une franchise rare et une détermination claire à redresser le pays. En appelant à une prise de conscience collective et en promettant des actions concrètes, Sonko s’affirme comme un leader prêt à affronter les défis de front. Reste à voir si ces promesses se traduiront en actions tangibles pour le bien-être du Sénégal et de sa jeunesse.

Visite de courtoisie du ministre de l’éducation nationale à l’archevêque de Dakar : Un appel à la cohésion et au dialogue

Sur instruction du Premier ministre, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a récemment effectué une visite de courtoisie et d’amitié à l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la cohabitation harmonieuse et salutaire entre les différentes composantes de la société sénégalaise.

Lors de cette rencontre, le ministre Guirassy a abordé le débat actuel autour du port du voile au Sénégal, soulignant que les diverses interprétations de ce sujet témoignent de la vitalité de la société sénégalaise. Il a mis en avant l’importance de ramener l’enfant et les règlements intérieurs des établissements scolaires au centre de la discussion.

« L’absence de débat est souvent un mauvais signe pour une nation en marche vers la prospérité. L’essentiel est donc d’avoir des dialogues calmes, francs et sincères entre toutes les parties concernées. Rendons grâce à Dieu. Le fait religieux à l’école est maîtrisé depuis longtemps. Notre nation n’a pas ce problème. Ne lui en créons pas », a déclaré le ministre.

Moustapha Mamba Guirassy a rappelé que ses visites auprès des autorités religieuses, sur instruction du chef du gouvernement, visent à consolider une cohabitation harmonieuse et respectueuse des diversités religieuses et culturelles du pays. Cette démarche reflète la volonté du gouvernement de maintenir un climat de paix et de compréhension mutuelle entre les différentes communautés religieuses du Sénégal.

Le ministre a souligné l’importance d’un dialogue sincère et apaisé entre toutes les parties concernées, afin de préserver la paix sociale et de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la laïcité et à la liberté religieuse. Cette approche, selon lui, est essentielle pour éviter la création de problèmes artificiels et pour maintenir l’harmonie qui caractérise la société sénégalaise.

En conclusion, la visite de courtoisie du ministre de l’Éducation nationale à l’archevêque de Dakar s’inscrit dans une démarche de dialogue et de cohésion sociale. Elle réaffirme l’engagement du gouvernement sénégalais à promouvoir une cohabitation harmonieuse et respectueuse des diversités religieuses, tout en mettant en avant l’importance de la discussion et de la compréhension mutuelle dans le traitement des questions sociétales.

Révélations Pré-électorales au Sénégal : Une Nouvelle Donne Politique

Le paysage politique sénégalais se trouve actuellement au cœur d’une tempête médiatique suite aux révélations du journal « Jeune Afrique » sur des négociations secrètes ayant précédé l’élection présidentielle. Ces discussions, impliquant des figures politiques majeures telles que l’ex-président Macky Sall, le leader de l’opposition Ousmane Sonko, et le nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye, soulèvent de nombreuses questions sur les dynamiques et les enjeux politiques de ces négociations.

D’après les informations divulguées, Macky Sall aurait entrepris des négociations dès le début de la période pré-électorale, en particulier après l’invalidation de la candidature de Karim Wade par le Conseil constitutionnel. L’objectif de Sall semblait être de prolonger son mandat en envisageant un report des élections, une manœuvre qui aurait permis de réintégrer des figures clés de l’opposition comme Ousmane Sonko et Karim Wade dans la course électorale. En échange, il espérait obtenir leur soutien pour un éventuel second tour.

Un acteur clé de ces discussions était Ousmane Yara, un homme d’affaires malien et proche de Macky Sall. Son rôle aurait été déterminant dans l’établissement des contacts avec Ousmane Sonko et d’autres figures de l’opposition. Cette médiation soulève des questions sur l’influence des relations personnelles et des intérêts économiques dans la politique sénégalaise.

Parmi les sujets abordés lors de ces pourparlers figuraient des questions sensibles comme la loi d’amnistie. Toutefois, le manque de garanties de consensus, notamment en raison du rôle prépondérant du Conseil constitutionnel dans la fixation de la date des élections, montre les limites de ces discussions.

Un des points marquants de ces révélations est la facilitation accordée à Ousmane Sonko pour se rendre à Ziguinchor depuis l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor le jour du vote, malgré les restrictions interrégionales. Cet arrangement particulier met en lumière la complexité des liens et des accords entre les acteurs politiques majeurs.

La rencontre précoce entre Macky Sall, Ousmane Sonko, et Bassirou Diomaye Faye au palais présidentiel avant même la proclamation officielle des résultats, ainsi que l’existence présumée du « protocole du Cap Manuel » pendant la détention de Sonko et Diomaye Faye à la prison du même nom, soulignent la nature secrète et intrigante de ces négociations. Ces éléments renforcent les interrogations sur la transparence et l’équité du processus électoral.

Ces révélations ont un impact significatif sur la perception de la démocratie et de la transparence en politique au Sénégal. Elles mettent en lumière les coulisses de la politique et les alliances changeantes qui peuvent influencer le résultat des élections. Les électeurs et les observateurs politiques attendent désormais des clarifications supplémentaires pour mieux comprendre l’impact de ces révélations sur la vie politique du pays.

En conclusion, les révélations de « Jeune Afrique » sur les négociations pré-électorales au Sénégal posent des questions cruciales sur la démocratie et la transparence des processus politiques. Elles montrent à quel point les dynamiques et les alliances peuvent être complexes et influentes dans la sphère politique sénégalaise.

Ousmane Sonko rencontre des ex-détenus politiques et des représentants du secteur informel

Le Premier ministre Ousmane Sonko a récemment accueilli chez lui des ex-détenus politiques ainsi que des représentants du secteur informel. Selon le journal Source A, la réunion, tenue dimanche dernier, a abordé plusieurs sujets, notamment les crimes supposés commis sous le régime de l’ancien Président Macky Sall.

Lors de cette rencontre, Sonko a exprimé son choc en apprenant que deux victimes des violences électorales, l’une ayant reçu une balle dans la tête et l’autre brûlée au troisième degré, n’ont toujours pas reçu les soins nécessaires. Très affecté par cette révélation, il a immédiatement ordonné que des mesures soient prises pour leur évacuation médicale, y compris l’envoi de l’un des blessés en Chine.

Le leader du parti au pouvoir, Pastef, a également affirmé à ses invités que des poursuites seraient engagées contre les responsables de ces violences. Cependant, il a demandé à tous de faire preuve de patience, expliquant que des procédures légales devaient être respectées.

Ousmane Sonko, dont une photo des victimes des violences électorales de 2021 à 2024 est accrochée au mur de son domicile, a déclaré avec émotion : « C’est pour eux que je me tue à la tâche. Je ne veux point que leurs sacrifices soient vains. »

Niger rompt ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, accusée de soutenir des groupes terroristes

Le Niger a annoncé mardi la rupture « avec effet immédiat » de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision fait suite à une accusation contre Kiev de fournir un soutien à des « groupes terroristes » impliqués dans des combats meurtriers contre l’armée malienne et les forces du groupe paramilitaire russe Wagner.

Le porte-parole du gouvernement nigérien, le colonel-major Amadou Abdramane, a déclaré dans un communiqué lu à la télévision publique que le Niger se montre solidaire du Mali, qui avait pris une mesure similaire deux jours auparavant. Le communiqué fait référence aux propos d’Andriï Ioussov, un responsable du renseignement militaire ukrainien, qui avait laissé entendre que Kiev avait fourni des informations aux rebelles pour faciliter leur attaque contre les forces maliennes à Tinzaouatène, près de la frontière algérienne.

Fin juillet, des séparatistes et des jihadistes ont revendiqué avoir tué des dizaines de soldats maliens et de membres de Wagner lors de combats à Tinzaouatène. Cette bataille a marqué la plus lourde défaite subie par le groupe Wagner en Afrique. Bien que l’armée malienne et Wagner aient reconnu des pertes importantes, aucun bilan précis n’a été communiqué.

Les déclarations d’Ioussov ont été relayées par l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yuri Pyvovarov, qui a exprimé un soutien explicite aux rebelles. Cette prise de position a suscité une vive indignation au Mali et au Niger. Les autorités nigériennes ont dénoncé les propos de l’ambassadeur ukrainien comme un soutien évident à une coalition de groupes terroristes.

Le Mali, dirigé par le colonel Assimi Goïta, et le Niger, sous le commandement du général Abdourahamane Tiani, se sont rapprochés de la Russie après l’instauration de régimes militaires hostiles aux puissances occidentales. Les deux pays accueillent désormais des instructeurs russes, renforçant ainsi leurs liens avec Moscou.

En réponse à la rupture des relations, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a rejeté les accusations et a regretté une décision qu’il juge « précipitée ». Kiev a réaffirmé son engagement envers les normes du droit international et a déclaré qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour répondre à ces actions hostiles.

Le régime nigérien a également annoncé son intention de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner ce qu’il considère comme une agression ukrainienne. Il a critiqué le silence des États africains et de l’Union africaine, appelant à une prise de responsabilité de la communauté internationale.

La rupture des relations diplomatiques entre le Niger et l’Ukraine marque une escalade significative des tensions dans la région. Elle met en lumière les alliances changeantes et les dynamiques géopolitiques complexes en Afrique de l’Ouest, où les influences russe et occidentale se confrontent sur fond de conflits locaux.

Crise financière et incertitudes pour le Groupe Walfadjri : Cheikh Niass envisage l’ouverture du capital

Lors de l’assemblée générale du Groupe Walfadjri, le président-directeur général, Me Cheikh Niass, a mis en lumière la crise profonde qui affecte actuellement les entreprises de presse au Sénégal. La réunion a permis de dresser un tableau sombre des défis auxquels le groupe est confronté, notamment la pression fiscale croissante, le manque d’aide à la presse, les résiliations de conventions, et la menace de coupure du signal télévisé par la Télédiffusion du Sénégal (TDS).

Cheikh Niass a souligné la gravité de la situation en citant une lettre récente de la directrice générale de la TDS, Dr Aminata Sarr. Celle-ci exigeait le paiement immédiat des redevances de signal TNT, sous peine de saisir le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) pour suspendre la diffusion de WalfTv, conformément à l’article 9 alinéa 4 du contrat de diffusion. Cette menace accentue les difficultés financières du groupe, déjà sévèrement touché.

Le PDG a exprimé son intention d’ouvrir le capital de l’entreprise au public ou à des partenaires financiers, une mesure visant à attirer des fonds et stabiliser la situation financière de Walfadjri. Cette déclaration est intervenue après un épisode particulièrement difficile pour le groupe : le 30 juillet 2024, les comptes du Groupe Walfadjri ont été saisis suite à un avis à tiers détenteur (ATD), empêchant ainsi le versement des salaires. Cette action faisait suite à une dette datant de 2016, partiellement remboursée mais encore en cours de recouvrement par la Direction des Impôts, qui insiste sur le paiement total des sommes dues.

La crise actuelle n’est pas une surprise totale pour les employés. En juin 2024, Cheikh Niass avait déjà averti son personnel des difficultés financières imminentes, précisant que la direction ne pourrait pas verser l’avance Tabaski en raison du blocage des comptes bancaires pour des impôts impayés de 2016 à 2018. À cette époque, les comptes avaient été débloqués après quelques jours de négociations avec la Direction des Impôts.

Le Groupe Walfadjri, un acteur majeur de la presse sénégalaise, se trouve donc à un tournant crucial. La décision d’ouvrir le capital pourrait être une bouée de sauvetage, mais elle nécessite une mise en œuvre rapide et efficace pour prévenir une éventuelle suspension de ses activités. Les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de l’entreprise et de ses employés.

Les travailleurs du SAMU annoncent une grève pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires

Les travailleurs du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU), affiliés au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), ont annoncé leur décision de déclencher une grève à partir de mercredi. Cette décision intervient pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires, selon les déclarations faites mardi par Mohamed Traoré, secrétaire général de la section SAMU du SAMES, lors d’une conférence de presse au siège du SAMU à Dakar.

Mohamed Traoré a précisé que toutes les activités secondaires seront suspendues durant la grève. Cela inclut la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’Aéroport international Blaise Diagne. Seules les urgences primaires seront prises en charge pendant cette période.

Le docteur Mohamed Traoré a expliqué que cette grève fait suite au non-respect des engagements pris lors de récentes négociations concernant le paiement d’arriérés de primes liées au travail effectué dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Il a souligné que les agents du SAMU sont en attente du versement de la prime de motivation dénommée ‘’Nepad’’ ainsi que du règlement des heures supplémentaires effectuées.

Le SAMU joue un rôle crucial dans la prise en charge des urgences médicales au Sénégal, et cette grève met en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur de la santé. Malgré leur engagement et leur dévouement, les professionnels du SAMU expriment leur frustration face au non-respect des engagements financiers, soulignant l’importance d’une reconnaissance adéquate de leur travail acharné, en particulier en temps de crise sanitaire.

Cette grève est un appel à l’action pour les autorités compétentes afin de résoudre rapidement ces différends et de garantir que les travailleurs de première ligne reçoivent les primes et paiements qu’ils méritent.

Thiès célèbre le 1er Safar avec une parade des jeunes mourides

En cette journée du 1er Safar, les grandes artères de Thiès ont été animées par une parade organisée par les jeunes mourides. Cette manifestation, empreinte de dévotion et de ferveur religieuse, a vu la participation de nombreux fidèles, tous vêtus de blanc en hommage à Cheikhoul Khadim.

La marche a débuté à Darou Salam, point de départ emblématique de cette procession. Les participants ont ensuite traversé le marché Moussanté, lieu incontournable de la ville, avant de conclure leur itinéraire à la place de France. Tout au long de leur parcours, les marcheurs ont scandé le nom de Cheikhoul Khadim, rappelant ainsi l’importance et la vénération portées au fondateur du mouridisme.

Les hommes et les femmes, unis dans cette expression de foi, ont arboré des pancartes à l’effigie de leur guide spirituel. Chants et louanges ont rythmé la procession, créant une ambiance de communion et de partage.

Cette parade, au-delà de son aspect religieux, renforce les liens communautaires et souligne l’importance des valeurs de solidarité et de dévotion au sein de la confrérie mouride. Les habitants de Thiès, témoins de cette manifestation, ont pu ressentir la profondeur de l’engagement des jeunes envers leur foi et leur guide.

Le 1er Safar est ainsi célébré avec éclat à Thiès, marquant une journée de réflexion, de prière et de fraternité parmi les fidèles mourides.

Souleymane Ciss exhorte le gouvernement à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’Abbé Ndiaye

Les déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, suivies de la lettre de l’Abbé André Latyr Ndiaye, ont suscité une controverse. Cependant, selon l’homme politique Souleymane Ciss, la lettre de l’Abbé Ndiaye contenait des éléments constructifs. Dans une lettre ouverte publiée par Seneweb, Souleymane Ciss exhorte le chef du gouvernement à considérer ces aspects positifs.

Lettre ouverte au Premier ministre, M. Ousmane Sonko.

Objet : Invitation à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye

Monsieur le Premier ministre,

Je me permets de vous écrire à la suite de la 
polémique née de la question du voile. Avant d’entrer en matière, je voudrais souligner que je n’ai pas l’intention de faire du manichéisme, mais simplement de partager quelques réflexions en rapport avec la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye.

Bien que cette lettre ait pu paraître heurtante à certains égards, il est néanmoins important de reconnaître qu’elle renferme des aspects de grande sagesse qui méritent amplement votre attention.

En effet, ce sont parfois dans les moments de malentendus et de critiques que se cachent des opportunités d’évaluation personnelle et de croissance. Les hommes d’État d’une grande envergure sont souvent confrontés à l’isolement par la nature même de leur position. Les responsabilités et les prébendes qu’ils peuvent distribuer font que, très souvent, les vérités qu’ils doivent entendre sont étouffées par des intérêts divers. C’est dans ces moments que l’hybris peut insidieusement s’installer, hélas.

L’abbé André Latyr a, entre autres, tenté de vous rappeler que pour la cohésion sociale, il est important que certains sujets sensibles soient inscrits dans le cadre d’un dialogue ouvert et respectueux. Sa missive est aussi une incitation à réfléchir sur la manière dont nous communiquons et interagissons avec les différentes composantes de notre société, en particulier sur des sujets sensibles.

Je vous exhorte à ne pas vous focaliser sur les parties de la lettre qui pourraient paraître vexantes, mais à vous concentrer sur les aspects positifs et constructifs de son message. Il est crucial de voir sa lettre non comme une attaque personnelle, mais comme une opportunité de renforcer votre leadership par la sagesse et l’humilité.

Respectueusement,

Souleymane Ciss, sentinelle de la justice et de la démocratie ».

Cheikh Tidiane Diouf établit un nouveau record national du 400m aux jeux olympiques

Malgré une non-qualification pour la finale du 400m aux Jeux Olympiques, le sprinteur sénégalais Cheikh Tidiane Diouf a marqué l’histoire de l’athlétisme sénégalais. En terminant 6e de sa demi-finale avec un temps impressionnant de 44.94 secondes, Diouf a réussi à battre le précédent record national du Sénégal qui datait de 1968.

Le record historique de 45.01 secondes, détenu par Amadou Gakou depuis 56 ans, a finalement été surpassé par Cheikh Tidiane Diouf lors des Jeux Olympiques à Paris. Cette performance représente un accomplissement majeur non seulement pour Diouf mais aussi pour l’athlétisme sénégalais.

Le record précédent de Gakou, établi lors des Jeux Olympiques de Mexico en 1968, semblait indépassable depuis des décennies. Cheikh Tidiane Diouf, avec son temps de 44.94 secondes, a non seulement démontré ses capacités exceptionnelles mais aussi mis en lumière le potentiel croissant de l’athlétisme au Sénégal.

Bien que Cheikh Tidiane Diouf ait exprimé sa déception de ne pas atteindre la finale, il peut se réjouir d’avoir réalisé une performance historique. Sa détermination et ses efforts ont porté haut les couleurs du Sénégal sur la scène internationale, inspirant ainsi une nouvelle génération d’athlètes sénégalais.

Diouf peut être fier de son parcours et de son accomplissement. Sa performance aux Jeux Olympiques de Paris est un témoignage de son talent et de son engagement envers son sport et son pays. Le Sénégal tout entier célèbre cette victoire et attend avec impatience de voir ce que l’avenir réserve à ce jeune athlète prometteur.

Cheikh Tidiane Diouf, en battant un record national vieux de plus d’un demi-siècle, a écrit une nouvelle page de l’histoire de l’athlétisme sénégalais. Même s’il n’a pas atteint la finale, sa performance restera gravée dans les annales du sport sénégalais et servira de source d’inspiration pour les futurs athlètes du pays. Bravo à Cheikh Tidiane Diouf pour cette réalisation exceptionnelle et pour avoir porté haut les couleurs du Sénégal sur la scène olympique.

Visite du Ministre des Pêches aux quais de Hann et Thiaroye : Lutte contre l’immigration irrégulière et perspectives de développement

Dr Fatou Diouf, Ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, a effectué une visite significative aux quais de pêche de Hann et de Thiaroye. Au cœur de cette visite, une préoccupation majeure : l’immigration irrégulière. Ce phénomène, étroitement lié au secteur de la pêche, appelle des réponses concrètes et urgentes.

« L’immigration irrégulière a été affiliée à la pêche parce que les embarcations utilisées sont des pirogues. Dans le fond, on y voit des femmes, des enfants, des pêcheurs… C’est un problème assez global dont une part importante revient au secteur de la pêche », a déclaré Dr Fatou Diouf.

Le Ministre a mis en lumière les efforts de sensibilisation en cours pour dissuader les jeunes de partir. Un soutien financier, notamment par l’intermédiaire de la DER/FJ, est fourni pour permettre aux pêcheurs de disposer de pirogues en fibres. « Un message important leur a été délivré pour leur demander de rester au Sénégal parce qu’il n’y a pas plus important que de vivre auprès de ses proches. Je crois que c’est un manque de compréhension et il n’y a pas meilleur que de rester chez soi et d’y travailler », a-t-elle souligné.

Dr Fatou Diouf a également rappelé la volonté ferme de l’État de trouver des solutions durables face à ce phénomène. « Le président de la République, son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier Ministre, Ousmane Sonko ont demandé aux jeunes de rester et c’est ce qu’ils veulent pour travailler ensemble. Quand ils sont arrivés, ils ont trouvé beaucoup de difficultés. La première chose à faire dans ce cas, c’est apporter des solutions à ces difficultés avant de se propulser vers le développement. Ils sont dans cette logique », a-t-elle affirmé.

Lors de cette visite, le Ministre a annoncé l’inauguration prochaine du complexe frigorifique de Hann, dont les travaux sont achevés à presque 97%. Cette infrastructure, comportant trois chambres froides de 900 tonnes, deux unités de production de glace de 20 tonnes, une salle de traitement et de conservation, un parking et des commodités comme des toilettes, représente une avancée majeure pour le secteur.

Cette visite de Dr Fatou Diouf marque une étape clé dans la lutte contre l’immigration irrégulière et le développement des infrastructures maritimes au Sénégal. En s’attaquant aux racines du problème et en offrant des alternatives viables, le ministère espère apporter des solutions pérennes pour le bien-être des communautés locales.

Déclaration de Politique Générale de Ousmane Sonko : une controverse nationale

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la date de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), prévue pour le 15 juillet prochain. Cette annonce, faite dans une lettre réponse adressée au député Guy Marius Sagna, a déclenché une vive polémique sur la scène politique sénégalaise.

Interpellé par le député Sagna, Ousmane Sonko a confirmé son intention de présenter sa DPG à la date indiquée. Cependant, il a précisé que si la situation de « carence » concernant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persiste, il procédera à cet exercice devant une « assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques ».

Cette déclaration a suscité une vive réaction du journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne. Sur X (anciennement Twitter), Diagne a exprimé son indignation en qualifiant l’initiative de Sonko de « coup d’État ». Il a notamment dénoncé l’idée de contourner l’Assemblée nationale pour présenter la DPG devant une assemblée alternative, affirmant que cela constituait une menace pour les institutions démocratiques du Sénégal.

Diagne a publié : « Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure. »

L’annonce de Sonko soulève des questions sur le respect des procédures constitutionnelles et la séparation des pouvoirs au Sénégal. La DPG est traditionnellement présentée devant l’Assemblée nationale, qui joue un rôle clé dans le contrôle et l’évaluation des actions du gouvernement. Le contournement de cette institution pourrait créer un précédent dangereux et affaiblir le système parlementaire.

La décision de Ousmane Sonko de fixer une date pour sa DPG et de proposer une alternative en cas de blocage institutionnel met en lumière les tensions politiques actuelles au Sénégal. Alors que certains voient cela comme une tentative audacieuse de réformer le système, d’autres y voient une menace directe à la démocratie. Le 15 juillet 2024 pourrait bien devenir une date marquante dans l’histoire politique du pays.

Le débat politique s’intensifie : L’ancien ministre Zahra Iyane Thiam répond à Ousmane Sonko

La tension monte sur la scène politique sénégalaise alors que Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire sous le régime de Macky Sall, répond vigoureusement aux déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier avait récemment exprimé son indignation en découvrant, selon ses termes, « un pays en ruines. » Ses propos ont été prononcés lors de la journée nationale de l’arbre à la Patte d’Oie, suscitant des réactions diverses au sein de l’opinion publique et parmi les acteurs politiques.

Zahra Iyane Thiam, membre de l’Alliance pour la République, a tenu à réagir fermement aux critiques de Sonko. « Notre Premier ministre Ousmane Sonko trouve que le Sénégal est en ruines. Vivement donc sa Déclaration de Politique Générale (DPG), dont il a laissé la délicatesse de la date de sa tenue au président Bassirou Diomaye Faye pour enfin nous éclairer au moins théoriquement sur le référentiel économique, » a-t-elle déclaré.

Thiam souligne que la DPG de Sonko pourrait avoir le mérite d’informer sur la méthode d’exécution budgétaire après les modifications apportées aux différents ministères sectoriels dans la Loi de Finances Initiale. Elle espère également que cela permettra de clarifier l’effectivité de la baisse des prix, un point de préoccupation majeur pour de nombreux Sénégalais.

Toutefois, l’ancienne ministre met en garde contre les risques potentiels associés à une approche improvisée de la gouvernance. « Il ne faut pas se tromper de chemin en cours de route, cela arrive vite quand on avance par tâtonnements, » alerte-t-elle, soulignant l’importance d’une vision claire et d’une planification rigoureuse.

Ce débat marque une nouvelle étape dans l’évolution politique du Sénégal, alors que le gouvernement de Sonko continue de naviguer dans un contexte économique et social complexe. Les attentes sont élevées, tant parmi ses partisans que parmi ses détracteurs, quant à la capacité de l’administration actuelle à apporter des solutions concrètes et efficaces aux défis du pays.

En attendant la Déclaration de Politique Générale de Sonko, les Sénégalais observent attentivement les échanges et les développements qui en découleront, espérant que ces discussions conduiront à des actions bénéfiques pour l’avenir du pays.

La faible contribution du secteur minier à l’économie sénégalaise : un constat préoccupant

Ngagne Demba Touré, directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), a récemment partagé une analyse percutante de la contribution du secteur minier à l’économie du Sénégal lors d’un entretien avec Seneweb TV. Selon lui, le secteur minier, loin d’être le moteur de croissance attendu, n’apporte qu’une contribution limitée.

Touré a révélé des chiffres révélateurs : la contribution du secteur minier au Produit Intérieur Brut (PIB) du Sénégal s’élève à seulement 4,94%. De plus, les recettes fiscales générées par ce secteur ne représentent que 6,94% des revenus de l’État, soit moins de 7%. Ces statistiques mettent en évidence une sous-performance inquiétante pour un secteur qui devrait jouer un rôle clé dans le développement économique du pays.

Outre la contribution financière, le secteur minier se distingue par sa faible capacité à créer des emplois. Touré a précisé que ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 0,23% à l’emploi national, un chiffre dérisoire comparé aux attentes. Ce constat soulève des questions sur la gestion et l’exploitation des ressources minières du pays.

Pour remédier à cette situation, Touré insiste sur l’importance d’une meilleure connaissance des ressources minières du Sénégal. Il souligne la nécessité d’un système d’information minière performant pour éviter une méconnaissance du potentiel géologique du pays. « Le plus important avant de développer les mines, c’est de connaître les ressources », a-t-il affirmé.

Touré a également mis en lumière un paradoxe inquiétant : « La vérité, c’est que le Bureau de recherche géologique et minière (Brgm), qui est une entreprise française, connaît plus nos ressources que nous Sénégalais. » Cette déclaration souligne un déficit de compétence et de contrôle local sur les ressources minières, laissant entrevoir une dépendance vis-à-vis des expertises étrangères.

Les propos de Ngagne Demba Touré dressent un tableau préoccupant du secteur minier sénégalais. Pour que ce secteur devienne un véritable levier de développement économique et social, il est impératif de renforcer les capacités locales de connaissance et de gestion des ressources, d’améliorer les systèmes d’information et d’accroître la transparence et l’efficacité de la gouvernance minière. Seule une telle approche permettra au Sénégal de tirer pleinement parti de son potentiel minier et de répondre aux attentes de sa population.

Quitter la version mobile