Tamirat Tola Établit un nouveau record olympique au marathon de Paris

Le marathon des Jeux Olympiques de Paris a été le théâtre d’une performance exceptionnelle ce samedi, marquée par la victoire éclatante de l’Éthiopien Tamirat Tola. Le marathonien, qui célèbre ses 33 ans ce dimanche, a remporté l’épreuve avec un temps record de 2 heures 6 minutes et 26 secondes, établissant ainsi un nouveau record olympique.

Tola, qui a mené la course avec détermination dès le début, a démontré une forme impressionnante tout au long des 42,195 kilomètres. Sa victoire n’est pas seulement une réalisation personnelle, mais aussi un moment historique pour l’Éthiopie. En effet, il est le premier Éthiopien à décrocher l’or dans cette épreuve prestigieuse depuis l’année 2000.

« Je suis très heureux. Merci à Paris, à toute la population parisienne. C’est le meilleur jour de ma vie ! » a-t-il déclaré à la presse, exprimant sa joie et sa gratitude à l’issue de la course.

La course de Tola a été marquée par un rythme effréné, atteignant une moyenne de plus de 20 km/h. Ce rythme soutenu lui a permis de se démarquer rapidement en tête du peloton. Le parcours, bien que vallonné avec un dénivelé positif de 436 mètres, n’a pas ralenti l’athlète, notamment entre le 15ᵉ et le 30ᵉ kilomètre, une section particulièrement exigeante du marathon.

Derrière Tola, le Belge Bashir Abdi a pris la deuxième place, suivi de près par le Kényan Benson Kipruto, qui a complété le podium. Les performances de ces athlètes ont ajouté une dimension supplémentaire à une course déjà mémorable, confirmant le marathon de Paris comme l’une des épreuves les plus disputées de ces Jeux Olympiques.

La victoire de Tamirat Tola restera gravée dans l’histoire des Jeux Olympiques, symbolisant la détermination et l’excellence sportive. Son exploit est un témoignage du niveau exceptionnel des marathoniens éthiopiens et un moment de fierté pour son pays.

Ousmane Sonko porte plainte contre le journaliste Madiambal Diagne : Les détails attendus ce lundi

L’avocat Me Bamba Cissé a confirmé à Dakaractu que l’actuel Premier ministre et président du Parti Pastef, Ousmane Sonko, s’apprête à déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne. La plainte, qui sera déposée par l’intermédiaire de son pool d’avocats, concerne diverses infractions, dont les détails n’ont pas encore été révélés.

Selon Me Cissé, les précisions sur les infractions reprochées au journaliste seront données ce lundi lors du dépôt officiel de la plainte. Cette initiative intervient dans un contexte politique tendu où les relations entre les figures politiques et les médias sont souvent marquées par des confrontations.

L’opinion publique attend avec impatience les précisions sur les motifs de cette plainte et les réactions qui en découleront. Les regards seront donc tournés vers ce lundi pour en savoir davantage sur cette affaire qui pourrait encore agiter la scène politique et médiatique sénégalaise.

Mobilisation des impactés du TER de Dakar : Un appel à un recasement juste et équitable

Ce vendredi, à Colobane, le collectif des impactés du Train Express Régional (TER) du département de Dakar s’est mobilisé pour revendiquer un recasement juste et équitable. Lors d’une rencontre avec la presse, ces hommes et femmes, majoritairement des femmes, ont exprimé leur frustration face à un processus de recasement qu’ils jugent opaque et insuffisant.

Les manifestants ont brandi des pancartes aux messages clairs, soulignant leur exigence d’une indemnisation qui reflète à la fois équité et justice. « Une compensation qui ne laisse personne de côté et qui prend en compte les réalités de chacun » a été le cri de ralliement de ce collectif déterminé.

Le TER, un projet d’infrastructure de grande envergure visant à améliorer la mobilité dans la région de Dakar, a cependant entraîné des déplacements forcés de nombreuses familles. Pour ces impactés, le recasement proposé jusqu’à présent ne répond pas à leurs attentes, tant sur le plan financier que social.

Le collectif appelle donc à un processus de recasement transparent, insistant sur l’importance d’un dialogue inclusif avec les autorités compétentes. Ils espèrent que leurs préoccupations seront enfin entendues et prises en compte de manière appropriée. « Nous ne demandons pas l’impossible, seulement ce qui nous revient de droit », a déclaré une des porte-paroles du collectif.

La mobilisation de ce vendredi montre que la lutte pour un recasement juste et équitable est loin d’être terminée. Les impactés du TER de Dakar comptent bien poursuivre leur combat jusqu’à l’obtention d’une solution qui répondra à leurs aspirations légitimes.

L’APR face à ses contradictions : Quand la critique des nominations judiciaires révèle une opposition en perte de repères

Dans un contexte politique tendu, les récentes déclarations du ministre-conseiller, porte-parole de la Présidence, ont mis en lumière les contradictions au sein de l’Alliance pour la République (APR). En effet, Ousseynou Ly, responsable de Pastef dans la commune de la Médina, a vivement réagi aux critiques émises par l’APR concernant les récentes nominations au sein de la magistrature. Ces critiques sont perçues par certains comme un aveu de faiblesse et un manque de cohérence de la part d’un parti qui, quelques mois plus tôt, était encore au pouvoir.

L’APR, qui était aux commandes du pays jusqu’au 24 mars 2024, se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable. Alors qu’elle défendait farouchement les mouvements au sein de la magistrature sous son propre régime, elle s’insurge désormais contre les mêmes pratiques sous l’administration actuelle. Pour Ousseynou Ly, cette attitude démontre une incohérence flagrante. « Vouloir attaquer ce qu’on l’on défendait hier, c’est à la limite manquer de respect à soi et au Peuple », a-t-il déclaré. Il rappelle que les textes réglementaires et les acteurs de la justice n’ont pas changé depuis l’année précédente, insinuant ainsi que les critiques de l’APR manquent de fondement.

Ousseynou Ly va plus loin en qualifiant l’APR de « parti en panne d’inspiration ». Selon lui, les récentes critiques sur les nominations judiciaires ne sont qu’une tentative désespérée de décrédibiliser le nouveau pouvoir en place. Il se demande pourquoi ce parti, qui a longtemps vanté sa gestion sobre et vertueuse du pays, manifeste aujourd’hui une peur « inhabituelle ». Cette peur, selon lui, traduit une insécurité morale au sein de l’APR, qui verrait dans les actions du nouveau gouvernement une menace potentielle pour ses anciens dirigeants.

La rhétorique de « chasse aux sorcières » employée par l’APR est également remise en cause par le responsable de Pastef. Pour Ousseynou Ly, si certains membres de l’APR voient dans les récentes nominations une menace personnelle, c’est qu’ils se considèrent eux-mêmes comme des « sorcières ». Cette accusation, selon lui, est une tentative maladroite de détourner l’attention du peuple de leurs propres erreurs passées.

Le débat autour des nominations au sein de la magistrature révèle bien plus qu’une simple divergence d’opinions politiques. Il met en lumière les difficultés d’un parti autrefois dominant à se réinventer et à accepter son nouveau rôle d’opposition. Les critiques de l’APR, perçues comme incohérentes par ses adversaires, pourraient bien contribuer à affaiblir encore davantage sa crédibilité sur la scène politique.

Affaire Dr Cheikh Dieng – Cheikh Tidiane Dièye : Enjeux et répercussions d’une lutte politico-administrative

L’arène politique sénégalaise est à nouveau secouée par une affaire mêlant accusations de corruption et tentatives d’influence, cette fois-ci entre deux figures importantes : Dr Cheikh Dieng, ancien Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), et son ancien ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye.

Récemment évincé de son poste qu’il n’a occupé que trois mois, Dr Dieng se montre déterminé à défendre son honneur face à des accusations qu’il juge fallacieuses. Au cœur de la polémique, un véhicule d’une valeur de 80 millions de francs CFA, qui aurait été offert à Dr Dieng par un bénéficiaire de marché public lancé par l’Onas. Cette « collusion supposée » est fermement réfutée par l’ancien DG de l’Onas qui, loin de se laisser acculer, retourne les accusations vers son supérieur d’alors.

Selon Dr Dieng, Cheikh Tidiane Dièye aurait fait pression sur lui pour interrompre un appel d’offres en cours, afin d’attribuer le marché par entente directe à des entreprises choisies par le ministre lui-même. Une démarche que Dr Dieng estime en totale contradiction avec le discours officiel prôné par le gouvernement, notamment en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Dans un geste de défi, Dr Dieng affirme avoir refusé d’exécuter cet ordre, adressant une lettre à son ministre pour manifester son opposition.

Jusqu’à présent, Cheikh Tidiane Dièye n’a pas encore donné de réponse officielle aux allégations formulées par Dr Dieng. Néanmoins, lors d’une réunion en ligne, il a reconnu avoir privilégié l’entente directe en raison de l’urgence imposée par la saison des pluies. Une explication qui, loin d’éteindre l’incendie, suscite de nombreuses interrogations : la situation météorologique peut-elle justifier un manque de transparence dans l’attribution des marchés publics ? Et cette pratique pourrait-elle se reproduire dans d’autres dossiers sensibles, comme celui de la rupture du contrat entre l’État sénégalais et Acwa Power, décidée unilatéralement par le ministre ?

Cette affaire soulève plusieurs questions essentielles, notamment celle de la proximité supposée entre Cheikh Tidiane Dièye et le Premier ministre. Cette relation privilégiée expliquerait-elle les décisions controversées du ministre ? De plus, le ministre jouirait-il d’une immunité politique qui le protégerait de tout contrôle ?

Dans ce contexte, le rôle du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est également scruté. Connu pour sa devise « Jub, Jubal, Jubanti » (Juste, Justice, Justice perpétuelle), Sonko sera-t-il tenté de fermer les yeux sur cette affaire pour honorer une possible dette politique envers Cheikh Tidiane Dièye, ou prendra-t-il ses responsabilités pour faire toute la lumière sur ce dossier ?

Le public sénégalais attend des réponses claires. Cette affaire met à l’épreuve les principes de transparence et de bonne gouvernance dont se réclame le régime en place. Au-delà des accusations et des démentis, c’est la confiance des citoyens dans leurs institutions qui est en jeu. Le Sénégal, dont la réputation démocratique a longtemps été saluée, saura-t-il montrer que nul n’est au-dessus des lois, quelles que soient les circonstances ? Seul l’avenir nous le dira.

Nomination de Kilifeu au Grand Théâtre National : La controverse continue

La récente nomination de Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, au poste de Président du Conseil d’Administration (PCA) du Grand Théâtre National a suscité de vives réactions. 72 heures après cette annonce, les débats ne cessent d’enflammer la sphère médiatique et politique.

Madiambal Diagne, journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, n’a pas hésité à partager son opinion sur cette nomination controversée. Dans une publication qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, il a rappelé des accusations graves qui pèsent sur le rappeur. « Je ne me souviens pas d’une telle discussion, mais de toute façon, entre 2013 et maintenant, Kilifeu est devenu trafiquant de visas et de passeports diplomatiques », a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait référence à une période où Kilifeu aurait été impliqué dans un scandale de trafic de visas et de passeports diplomatiques, des accusations qui ternissent l’image du nouvellement nommé PCA. Pour Madiambal Diagne, dans un pays où la justice est respectée, ce genre de faits devrait automatiquement disqualifier une personne de toute responsabilité publique.

Cependant, le journaliste n’a pas manqué d’évoquer un parallèle avec une autre figure politique controversée, en l’occurrence Ousmane Sonko. « Mais quand un repris de justice est nommé Premier ministre… », a-t-il ajouté, insinuant que dans le contexte politique actuel, de telles nominations ne sont plus surprenantes.

Landing Mbessane Seck, membre du célèbre groupe de rap sénégalais Keur Gui, est devenu une figure publique influente non seulement dans le monde de la musique, mais aussi dans celui de la politique à travers le mouvement Y’en a marre. Cependant, ses récents démêlés judiciaires, notamment concernant des accusations de trafic de documents officiels, continuent de faire polémique.

Le choix de confier à Kilifeu la présidence du Conseil d’Administration du Grand Théâtre National, une institution culturelle de grande envergure, suscite donc des interrogations sur les critères de nomination et les valeurs prônées par les instances dirigeantes. La question demeure : cette nomination est-elle le reflet d’une reconnaissance méritée pour son engagement artistique et citoyen, ou bien est-elle entachée par des controverses qui risquent de nuire à la crédibilité de l’institution ?

Il reste à voir comment cette situation évoluera et si des réponses claires seront apportées aux nombreuses interrogations soulevées par cette nomination.

L’APR accuse la nouvelle gouvernance de Sonko et Diomaye Faye de préparer une chasse aux sorcières

L’Alliance pour la République (APR), parti dirigé par l’ancien président Macky Sall, a publié un communiqué incendiaire accusant la nouvelle administration dirigée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye de mettre en œuvre une politique de répression massive contre leurs opposants. L’APR alerte sur ce qu’elle considère comme une « préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire du Sénégal », en référence à la promesse de reddition des comptes faite par le nouveau pouvoir.

Le communiqué critique vivement les récentes nominations effectuées par le gouvernement en place, les qualifiant de « populistes » et d’un niveau déplorable. Selon l’APR, ces nominations récompensent des individus liés à des pratiques douteuses, ce qui contribuerait à fragiliser l’unité nationale et à déstabiliser le pays.

Le parti au pouvoir sortant met également en garde contre l’instrumentalisation de la justice et la diabolisation de l’ancien régime, des opposants politiques, et même de la presse, alors que les élections législatives approchent. Pour l’APR, ces actions menacent la stabilité du pays et mettent en péril les fondements de la République.

Le communiqué cite les propos d’Ousmane Sonko, Premier ministre, qui aurait exprimé son intention de remanier profondément la magistrature en place, en accusant certains magistrats de corruption et d’incapacité à mener à bien la reddition des comptes. L’APR s’inquiète des conséquences potentielles d’une telle démarche, soulignant que depuis l’indépendance, aucune administration n’a osé envisager un chamboulement aussi radical de l’appareil judiciaire.

Le parti conclut en réaffirmant son engagement en faveur de la démocratie et du vivre-ensemble, tout en appelant les Sénégalais à résister à toute tentative de dérive autoritaire. Selon l’APR, la préservation de la République et de son tissu social est plus que jamais en jeu.

Nomination de Sabassy Faye à la présidence du tribunal de grande instance de Fatick

Le paysage judiciaire sénégalais vient de connaître un remaniement majeur avec la nomination de M. Sabassy Faye, ancien Président du Tribunal de Ziguinchor, à la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick. Cette décision a été prise le vendredi 9 août 2024 par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à l’issue des délibérations du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) tenues au palais de la République.

La nomination de Sabassy Faye intervient dans un contexte particulier. En octobre 2023, alors que le Sénégal traversait une période marquée par des manifestations politiques intenses, M. Faye s’était illustré par une décision juridiquement courageuse. En tant que Président du Tribunal de Ziguinchor, il avait annulé la radiation de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, des listes électorales. Cette décision, considérée par beaucoup comme un acte héroïque, avait permis à Ousmane Sonko de poursuivre sa carrière politique, malgré les turbulences.

Le Conseil Supérieur de la Magistrature, qui joue un rôle clé dans la nomination des juges et la gestion des carrières au sein de la magistrature sénégalaise, a donc choisi de confier à Sabassy Faye un poste de plus grande envergure. Le Tribunal de Grande Instance de Fatick, qu’il présidera désormais, est une institution cruciale pour l’administration de la justice dans la région de Fatick, une des régions historiques du Sénégal.

Cette promotion est perçue par certains observateurs comme une reconnaissance de la rigueur et de l’intégrité dont a fait preuve Sabassy Faye tout au long de sa carrière. Sa gestion du Tribunal de Ziguinchor, marquée par une application stricte de la loi, a renforcé sa réputation au sein du corps judiciaire.

En prenant la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick, Sabassy Faye hérite d’une juridiction avec ses propres défis, mais aussi d’une opportunité de continuer à montrer son dévouement à la justice. Il sera attendu qu’il applique avec la même fermeté et indépendance les lois du pays, tout en répondant aux attentes des populations locales en matière de justice.

Cette nomination est également un signal fort de la part du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, qui semble vouloir placer des magistrats de confiance à des postes clés, à un moment où le Sénégal doit faire face à des défis sociopolitiques majeurs.

Les prochains mois seront cruciaux pour observer l’impact de cette décision sur la scène judiciaire nationale, ainsi que sur la carrière de Sabassy Faye, qui semble désormais avoir un rôle central dans l’avenir de la justice au Sénégal.

Convocation des députés de la 14e législature pour une session extraordinaire : examen du règlement intérieur

Ce mardi 13 août 2024 à 09 h 30, les députés de la 14e législature sont convoqués pour l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale. Cette session, d’une importance capitale pour la bonne marche de l’institution parlementaire, sera dédiée à l’examen d’une proposition de modification du Règlement intérieur de l’Assemblée.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour la déclaration de politique générale du Premier ministre. La révision du Règlement intérieur est perçue comme une étape nécessaire pour garantir un déroulement optimal de cette déclaration, un moment clé pour la gouvernance du pays.

La session de ce mardi marquera ainsi le début d’une série de discussions et de débats autour des ajustements à apporter aux procédures internes de l’Assemblée nationale. Ces modifications pourraient avoir des implications significatives sur la manière dont les futures sessions parlementaires se dérouleront, notamment en ce qui concerne l’interaction entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.

La convocation des députés à cette session extraordinaire souligne l’urgence et l’importance des réformes envisagées. Le Premier ministre, en préparation de sa déclaration de politique générale, semble vouloir s’assurer que les règles encadrant ce type d’exercice soient parfaitement adaptées aux exigences du moment.

Les yeux seront donc rivés sur les débats de cette session extraordinaire, où les élus auront la responsabilité de statuer sur des modifications qui pourraient façonner les contours de l’action parlementaire pour les mois à venir.

Jean Louis Paul Toupane nommé Procureur général près de la Cour suprême

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a effectué des nominations ce vendredi 9 août 2024, à la suite des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui se sont tenus au Palais de la République. Ainsi, Monsieur Jean Louis Paul Toupane, actuellement Président de Chambre à la Cour suprême, a été nommé Procureur général près de cette même Cour.

Nomination de Oumar Maham Diallo : Nouveau Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda

Monsieur Oumar Maham Diallo, ancien Doyen des Juges d’Instruction au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a été nommé Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda.

Monsieur Ousmane Racine Thione nommé président du Tribunal de Grande Instance de Mbour

Monsieur Ousmane Racine Thione, précédemment Président du Tribunal d’Instance Hors Classe de Dakar, vient d’être nommé Président du Tribunal de Grande Instance de Mbour. Cette nomination marque une étape importante dans la carrière de ce magistrat chevronné, connu pour sa rigueur et son intégrité dans le rendu des décisions judiciaires.

La carrière de Monsieur Thione est jalonnée de décisions marquantes, dont l’une des plus notables reste celle du 14 décembre 2023, lorsqu’il a pris la décision courageuse de réintégrer Ousmane Sonko sur les listes électorales. Cette décision, saluée par certains et critiquée par d’autres, avait fait grand bruit sur la scène politique sénégalaise. Elle a également consolidé la réputation de Monsieur Thione comme un magistrat indépendant, prêt à faire prévaloir le droit au-delà des pressions et des enjeux politiques.

En tant que Président du Tribunal de Grande Instance de Mbour, Monsieur Thione aura la lourde tâche de superviser les affaires judiciaires d’une région en plein développement, où les enjeux économiques et sociaux sont de plus en plus complexes. Sa nomination à ce poste est perçue comme une reconnaissance de ses compétences juridiques et de sa capacité à gérer des dossiers délicats avec discernement.

Les attentes sont grandes pour ce nouveau mandat. Observateurs et acteurs de la justice suivront de près ses actions et décisions, alors que le tribunal de Mbour s’apprête à jouer un rôle de plus en plus central dans l’appareil judiciaire du Sénégal.

La nomination de Monsieur Thione témoigne une fois de plus de l’importance du rôle des magistrats dans le maintien de l’État de droit et de la justice, dans un contexte où les institutions judiciaires sont souvent au cœur des débats publics.

Changement au parquet : Abdou Karim Diop remplacé par Ibrahima Ndoye comme Procureur de la République

Le paysage judiciaire sénégalais connaît un nouveau bouleversement avec la nomination d’Ibrahima Ndoye en tant que Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Cette décision a été officialisée ce vendredi, à l’issue des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui se sont tenus au palais de la République.

Ibrahima Ndoye, jusqu’alors Avocat général près la Cour d’Appel de Dakar, succède ainsi à Abdou Karim Diop. Ce dernier quitte ses fonctions après une période marquée par des décisions judiciaires importantes et souvent médiatisées. La nomination de Monsieur Ndoye à ce poste stratégique intervient dans un contexte où la justice est au centre des préoccupations nationales, avec de nombreux dossiers sensibles en cours d’examen.

Le Conseil Supérieur de la Magistrature, présidé par le Chef de l’État, a ainsi choisi de renouveler la tête du Parquet de Dakar en plaçant sa confiance en Ibrahima Ndoye, un magistrat réputé pour sa rigueur et son expérience. Cette nomination marque un tournant important pour la justice sénégalaise, avec des attentes élevées concernant la gestion des affaires judiciaires sous sa direction.

Le document officiel annonçant ce changement a été transmis à Dakaractu, confirmant les informations qui circulaient depuis quelques jours dans les milieux judiciaires. La passation de service entre Abdou Karim Diop et Ibrahima Ndoye devrait avoir lieu dans les prochains jours, avec une attention particulière des médias et des acteurs du secteur judiciaire.

Avec cette nouvelle nomination, l’appareil judiciaire sénégalais s’apprête à entrer dans une nouvelle phase, où la continuité et le renforcement de l’État de droit seront, sans nul doute, au cœur des priorités du nouveau Procureur de la République.

Redressement fiscal en cours : La DGID saisit 1,406 milliard de francs CFA sur les comptes de Woodside

La compagnie australienne Woodside, en charge de l’exploitation du champ pétrolier Sangomar, se trouve actuellement sous la menace d’un redressement fiscal d’un montant colossal de 41,467 milliards de francs CFA, réclamé par la Direction générale des impôts et domaines (DGID) du Sénégal. Ce contentieux a conduit Woodside à saisir le tribunal de grande instance de Dakar, espérant une décision favorable le 12 août prochain.

Cependant, la DGID n’a pas attendu la décision de justice pour agir. Selon des informations rapportées par le journal Libération, le fisc sénégalais a pris l’initiative de procéder à des saisies directes sur les comptes de Woodside. Par un Avis à tiers détenteur (Atd) portant le numéro 0005583/Mfb/Dgid/Dge/Dr/Br, émis par le chef de la Division du recouvrement de la DGID, des montants de plus de 962 millions et près de 444 millions de francs CFA ont été prélevés des comptes de Woodside domiciliés à la Citibank. Au total, ce sont ainsi 1,406 milliard de francs CFA qui ont été récupérés par les autorités fiscales.

Cette action de la DGID intervient dans un contexte où le Sénégal s’efforce de renforcer la gestion et le contrôle des recettes fiscales issues de ses ressources naturelles, particulièrement dans le secteur pétrolier et gazier en pleine expansion. Pour Woodside, cette saisie représente un coup dur, alors que la société cherchait à contester les montants réclamés devant la justice.

L’issue de ce bras de fer juridique et fiscal reste incertaine, d’autant que la décision du tribunal de Dakar, attendue le 12 août, pourrait déterminer l’avenir des relations entre l’État sénégalais et les compagnies étrangères impliquées dans l’exploitation de ses ressources naturelles.

Ce dossier est suivi de près par les acteurs du secteur, tant pour ses implications financières que pour les répercussions sur le climat des affaires au Sénégal.

Hommage Émouvant à Mahammed Boun Abdallah Dionne : Un documentaire pour immortaliser un parcours exceptionnel

le Musée des civilisations noires a vibré au rythme de l’hommage rendu à l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, décédé le 5 avril 2024 en France. Un événement marquant a eu lieu avec la diffusion du film documentaire intitulé « Mahammed Boun Abdallah Dionne ou le parcours d’un loyal serviteur ».

Ce projet, initié par l’écrivain Amadou Diop, se veut un devoir moral pour mettre en lumière le profil et le patriotisme de cet éminent homme d’État. À travers ce film, Diop a voulu dévoiler les diverses facettes de Dionne, notamment ses liens politiques, professionnels, familiaux, religieux et interpersonnels. Le documentaire présente une série de témoignages poignants de personnalités politiques, de religieux, de membres de sa famille et de proches collaborateurs, tous unanimes sur la grandeur et le sens des responsabilités de Dionne.

Présent lors du visionnage, Boubacar Camara, candidat à la présidentielle de mars 2024, a exprimé son admiration pour l’ancien Premier ministre : « Mahammed Boun Abdallah Dionne est un homme extraordinaire. Lorsque j’ai publié un texte à l’occasion de son décès, je l’avais intitulé « Un homme courtois et cultivé s’en est allé après un dernier combat ». Cela se résume en trois mots : la courtoisie, la culture et le combat pour le Sénégal. Ce film vient à son heure. Il faut que ces personnes exceptionnelles qui ont servi le pays puissent être montrées en exemple. »

Ce documentaire ne se contente pas de rendre hommage ; il immortalise l’héritage d’un homme dont la loyauté, le patriotisme et le dévouement pour le Sénégal resteront gravés dans l’histoire. Par cette œuvre, Amadou Diop espère non seulement honorer la mémoire de Mahammed Boun Abdallah Dionne, mais aussi inspirer les jeunes générations en leur montrant ce que signifie servir son pays avec intégrité et dévouement.

Alioune Tine appelle les nouvelles autorités à un dialogue avec les médias pour renforcer la démocratie

Dans un contexte politique et médiatique en pleine mutation, Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center, a souligné l’importance pour les nouvelles autorités sénégalaises de nouer un dialogue constructif avec les acteurs des médias. Dans une publication sur le réseau social X ce vendredi 9 août, Tine a mis en exergue l’urgence d’une collaboration intelligente entre le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko, et les professionnels des médias.

Alioune Tine insiste sur la nécessité d’un « examen clinique sans complaisance » des dysfonctionnements qui affectent actuellement les médias sénégalais. Selon lui, cette évaluation doit être menée en parfaite concertation avec tous les acteurs concernés, dans le but de « réinventer ensemble une presse novatrice, professionnelle, respectueuse des règles d’éthique, de déontologie, de bonne gouvernance et de reddition des comptes ».

Cette initiative, selon Tine, serait cruciale pour soutenir une presse sénégalaise qui demeure un « pilier essentiel de la démocratie ». Il a également souligné l’importance de promouvoir un espace public de qualité, qui ne pourrait se concrétiser que par la responsabilisation de tous les acteurs impliqués.

En outre, Alioune Tine a insisté sur la nécessité de clarifier les responsabilités en matière de fiscalité et de financement de la presse, des aspects qu’il juge incontournables pour l’avenir du paysage médiatique sénégalais.

Ce plaidoyer de Tine pour une presse plus robuste et mieux encadrée reflète sa vision d’un Sénégal où la transparence et la bonne gouvernance sont au cœur du développement démocratique. Les défis relevés sont nombreux, mais avec un dialogue ouvert et des actions concrètes, il reste optimiste quant à la possibilité d’un changement positif pour l’ensemble du secteur.

Scandale financier à l’Aéroport Blaise Diagne : 700 milliards de F CFA « volatilisés »

Un vent de scandale souffle sur l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Selon les révélations fracassantes de Djibril Sakho, secrétaire général du Syndicat des personnels des Aéroports du Sénégal (SPAS), près de 700 milliards de F CFA destinés à la réalisation de 12 projets ont mystérieusement disparu, plongeant l’aéroport dans une crise de gestion financière sans précédent.

Dans une interview accordée au journal Source A, Djibril Sakho lève le voile sur ce qu’il qualifie de « bamboula » autour des financements alloués à l’AIBD. Initialement prévus pour faire de l’aéroport un hub aérien de premier plan, les projets incluaient la mise en place d’un système de maintenance pour les avions, la construction d’une « Aéroville » avec hôtels, immeubles et même un stade de football. Ces investissements devaient non seulement moderniser les infrastructures de l’aéroport mais aussi stimuler l’économie locale en attirant des recettes supplémentaires.

Cependant, deux ans après l’annonce de ces projets ambitieux, rien n’a été réalisé. « Nous avons noté une certaine bamboula autour des financements obtenus. Des gens ont été recrutés à tour de bras et aucun des projets n’a été réalisé », dénonce Sakho.

Un autre exemple de mauvaise gestion concerne le siège de l’Aviation civile et de la météorologie (ANACIM), dont la construction devait s’élever à 7 milliards de F CFA. Un milliard de F CFA avait été débloqué pour permettre à l’entreprise adjudicataire de commencer les travaux. Pourtant, deux ans plus tard, aucune brique n’a été posée sur le site.

Avec l’arrivée du nouveau directeur général, Cheikh Bamba Dièye, l’entreprise en question a tenté de reprendre les travaux, mais ce dernier s’y est opposé, dénonçant l’inaction et le détournement présumé des fonds initiaux.

Les révélations de Djibril Sakho mettent également en lumière la gestion désastreuse des deux derniers directeurs généraux de l’AIBD, Doudou Ka et Abdoulaye Dièye. Ces derniers sont accusés d’avoir laissé un passif de 296 milliards de F CFA à rembourser, fruit d’une gestion financière hasardeuse.

Aujourd’hui, l’aéroport se retrouve au cœur d’un audit approfondi pour faire la lumière sur l’utilisation de ces fonds. Selon Sakho, les anciens responsables impliqués tentent désespérément de se racheter auprès des nouvelles autorités, mais le mal est déjà fait. Le scandale financier qui entoure l’AIBD pourrait bien laisser des traces indélébiles dans le paysage économique et politique du Sénégal.

Les yeux sont désormais tournés vers les nouvelles autorités pour voir comment elles parviendront à redresser la situation et à restaurer la confiance dans la gestion de l’une des principales infrastructures du pays.

Réforme judiciaire au Sénégal : Bassirou Diomaye Faye préside son premier Conseil supérieur de la magistrature

La première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye se tient ce vendredi au palais de la République. Quatre mois après son entrée en fonction, le chef de l’État s’apprête à apporter des changements profonds au sein du système judiciaire du Sénégal. Selon des sources bien informées, l’ensemble des juridictions du pays pourrait connaître des modifications significatives.

Le journal L’Observateur indique que cette réunion, longtemps attendue et maintes fois repoussée, est marquée par une volonté claire des nouvelles autorités de réformer le paysage judiciaire. Le retard de la séance serait dû à des ajustements visant à placer des magistrats spécifiques à des postes clés, une stratégie qui témoigne du désir de l’Exécutif de renforcer la justice sénégalaise.

D’après le quotidien, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, aurait joué un rôle déterminant dans ce processus, en écartant certains magistrats initialement proposés. Cette intervention, qui a été bien accueillie par la nouvelle administration, aurait retardé la tenue du CSM mais devrait aboutir à une configuration plus en phase avec les ambitions de réforme du président Faye.

Parmi les changements attendus, plusieurs magistrats devraient être mutés, des postes vacants pourvus, et le parquet financier enfin renforcé pour mieux lutter contre les infractions économiques et financières. Selon L’Observateur, Ibrahima Ndoye, ancien premier substitut du procureur de la République et Procureur de Saint-Louis, est pressenti pour diriger le parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en remplacement de Abdou Karim Diop.

Ce « chamboulement général » annonce une nouvelle ère pour le système judiciaire sénégalais, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, qui semble déterminé à imprimer sa marque sur les institutions du pays. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la mise en place de ces réformes et leur impact sur la justice sénégalaise.

Expropriations à Dakar : Le gouvernement protégera le domaine public maritime

La capitale sénégalaise est sur le point de connaître une transformation majeure qui pourrait bouleverser de nombreux propriétaires fonciers. Le secrétaire d’État en charge de l’Urbanisme et du Logement, Momar Talla Ndoa, a récemment annoncé une mesure radicale qui suscite déjà de vives réactions.

Lors de son intervention sur l’émission Yoon Wi diffusée sur la Radio Futurs Médias (RFM), Ndoa a déclaré que toutes les parcelles à usage d’habitation situées entre la Voie de Dégagement Nord 3 (VDN 3) et la plage seraient expropriées par le gouvernement. Cette décision, qui concerne une zone cruciale et très prisée de la ville, est motivée par la volonté de protéger le domaine public maritime.

Selon Momar Talla Ndoa, le gouvernement justifie cette initiative par la nécessité de préserver le domaine public maritime, un espace essentiel pour l’écosystème et pour l’intérêt général. « Il est impératif de protéger nos côtes, non seulement pour préserver notre patrimoine naturel, mais aussi pour éviter les conséquences désastreuses que pourrait avoir une urbanisation non contrôlée sur les populations riveraines », a-t-il affirmé.

Les zones côtières de Dakar, qui abritent de nombreuses résidences luxueuses et des établissements commerciaux, ont longtemps été au centre de polémiques en raison de la construction anarchique et des menaces environnementales qu’elles posent. Cette décision gouvernementale marque un tournant dans la gestion de ces espaces, plaçant l’environnement et l’intérêt collectif au-dessus des intérêts privés.

L’annonce de cette expropriation massive risque de soulever une vague de contestations parmi les propriétaires fonciers concernés. Beaucoup estiment que cette mesure pourrait entraîner des pertes financières significatives et bouleverser la vie de nombreuses familles. Toutefois, le gouvernement semble déterminé à aller de l’avant, invoquant des dispositions légales permettant l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Momar Talla Ndoa a cependant précisé que des compensations seraient prévues pour les propriétaires expropriés, conformément aux lois en vigueur. « Nous comprenons les préoccupations des propriétaires, mais nous leur demandons de comprendre que cette décision est prise dans l’intérêt de tous », a-t-il ajouté.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de réorganisation urbaine et de protection des zones sensibles du littoral sénégalais. Le gouvernement a également annoncé la mise en place de projets pour renforcer la résilience côtière face à l’érosion, un problème croissant qui menace plusieurs zones habitées.

Alors que les détails concernant les modalités d’expropriation et les indemnisations restent à préciser, une chose est sûre : Dakar est sur le point de connaître des changements significatifs qui redéfiniront sa physionomie urbaine et son rapport avec le littoral.

La décision d’exproprier les parcelles situées entre la VDN 3 et la plage est une action audacieuse du gouvernement sénégalais pour protéger le domaine public maritime. Toutefois, elle soulève des questions sur l’équilibre entre développement urbain et préservation de l’environnement, ainsi que sur la manière dont les intérêts privés et publics peuvent coexister harmonieusement dans une ville en pleine expansion. Les prochains mois seront déterminants pour voir comment cette décision sera mise en œuvre et quelles seront ses répercussions sur la population dakaroise.

Tensions à la frontière Sénégal-Gambie : Un blocus aux conséquences alarmantes

Les tensions montent dangereusement à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, notamment aux points de passage de Keur Ayib (Kaolack) et de Sénoba (Ziguinchor). Depuis plusieurs jours, un conflit entre transporteurs sénégalais et autorités gambiennes paralyse la circulation des véhicules entre les deux pays, menaçant de s’aggraver en un véritable blocus.

Le conflit a débuté avec la grève des chauffeurs de camions sénégalais, frustrés par les taxes douanières jugées excessives lors de la traversée de la Gambie. Ces transporteurs, menés par le syndicaliste Gora Khouma, ont pris une mesure drastique en bloquant les véhicules gambiens à la frontière au niveau de Kaolack. « Tant que la situation n’est pas réglée, nous maintenons le mot d’ordre de grève. Et si le vice-président gambien ne réussit pas à satisfaire les routiers, nous allons boycotter la transgambienne et emprunter le contournement par Tambacounda », avait-il menacé dans une déclaration à Kéwoulo.

Cette situation, loin de s’apaiser, a conduit à une réaction immédiate du côté gambien. Depuis le jeudi 8 août 2024, les autorités gambiennes ont déployé des forces de l’ordre à la frontière de Sénoba pour bloquer les véhicules venant du Sénégal. Selon des sources sur place, des automobilistes quittant Ziguinchor pour rejoindre la Gambie se retrouvent actuellement immobilisés à la frontière. Faute d’accord entre les deux parties, les passagers sont contraints de traverser la frontière en moto ou en charrette, témoignant de l’ampleur des perturbations causées.

Ce climat tendu entre les deux pays soulève de nombreuses interrogations sur les perspectives d’un règlement rapide du conflit. Malgré la rencontre récente entre le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, et le vice-président gambien, Mohammed BS Jallow, ce différend n’a pas été abordé lors de leur conférence de presse conjointe, laissant les transporteurs dans l’incertitude.

Cette crise frontalière, si elle perdure, pourrait avoir de lourdes conséquences économiques et sociales pour les deux pays. Le commerce entre le Sénégal et la Gambie, déjà mis à mal par cette situation, risque de s’effondrer, accentuant les tensions entre les populations des deux nations.

Il est impératif que les autorités des deux pays prennent des mesures immédiates pour désamorcer ce conflit et éviter une escalade aux conséquences imprévisibles. Les populations riveraines, qui dépendent de la fluidité des échanges entre les deux pays, risquent d’en payer le prix fort si aucune solution n’est rapidement trouvée.

La République des Copains et des Coquins : Thierno Alassane Sall décrie la gestion du nouveau régime au Sénégal

Dans un contexte où les attentes de probité et de transparence étaient élevées, le président du parti La République des Valeurs/Reewul Ngor, Thierno Alassane Sall, n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement la gestion du pays par le nouveau régime sénégalais. S’inspirant d’une expression célèbre de Thomas Sankara, « La République des copains et des coquins », Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il considère comme une déviation flagrante des promesses initiales de moralisation de la vie publique.

En accédant au pouvoir, le nouveau régime avait suscité l’espoir d’une gouvernance exemplaire, où compétence et mérite auraient prévalu sur les accointances politiques et les amitiés personnelles. Les citoyens s’attendaient à une République où les appels à candidatures, adossés à des enquêtes de moralité rigoureuses, deviendraient la norme pour toute nomination à des postes de responsabilité.

Cependant, selon Thierno Alassane Sall, ces espoirs ont été trahis. Dans un tweet publié sur X (anciennement Twitter), il exprime son désarroi face à ce qu’il qualifie de « promotions inqualifiables » qui ont éclaboussé la République, la plongeant dans une crise de confiance.

Thierno Alassane Sall souligne que les reniements successifs des autorités en place ont fait ressurgir en lui le souvenir amer de la fameuse expression de Thomas Sankara. Pour lui, la gestion actuelle du pays semble malheureusement conforter l’idée que le Sénégal reste une « République des copains et des coquins ». Une République où les intérêts personnels et les relations d’amitié priment encore sur l’intérêt général et la compétence.

En choisissant de citer Thomas Sankara, figure emblématique de l’intégrité et du refus du népotisme, Thierno Alassane Sall lance un appel à la vigilance. Il exhorte le peuple sénégalais à ne pas se laisser détourner par des promesses non tenues et à continuer de réclamer une gouvernance basée sur la transparence, la compétence et le respect des valeurs républicaines.

Cette déclaration de Thierno Alassane Sall résonne comme un rappel poignant que, malgré les espoirs de changement, les vieilles pratiques politiques semblent encore bien ancrées dans le paysage sénégalais. La question reste donc posée : la République des valeurs promise pourra-t-elle un jour se réaliser ? Ou restera-t-elle une chimère dans un océan d’accointances et de favoritismes ?

Alors que le Sénégal traverse une période de profondes attentes et d’espoir de renouveau, la critique de Thierno Alassane Sall met en lumière les défis persistants auxquels le pays fait face en matière de gouvernance. Son appel à un retour aux valeurs républicaines fondamentales résonne comme un plaidoyer pour un Sénégal où la compétence et le mérite prennent enfin le pas sur les amitiés et les alliances politiques.

Chamboulements en vue au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM)

Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) du Sénégal, organe clé de la gestion de la carrière des magistrats et garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, est actuellement au cœur d’une tempête institutionnelle. Selon des sources bien informées, des changements significatifs sont attendus lors de la prochaine réunion du CSM, prévue pour ce vendredi.

Le CSM, en sa qualité de conseil consultatif du Président de la République sur les questions de justice, joue un rôle crucial dans la nomination des plus hauts magistrats du siège. Cependant, des tensions ont récemment émergé entre le Président Macky Sall et les magistrats, les relations entre les deux parties étant loin d’être au beau fixe. Ces frictions semblent avoir atteint un point culminant avec la suspension de la subvention périodiquement accordée à l’Association des Magistrats du Sénégal (AMS).

Cette décision de suspension aurait été motivée par les critiques émises par certains magistrats, qui s’opposent fermement à la présence d’un non-magistrat au sein de leur instance supérieure. Cette situation a déclenché une vive polémique au sein de l’opinion publique et au sein de la magistrature elle-même. Le sentiment général parmi les magistrats est que l’indépendance judiciaire, une pierre angulaire de l’État de droit, est mise à mal par des interventions jugées inappropriées.

Le contexte actuel est donc marqué par une attente palpable des réformes de la justice touchant le CSM. Les magistrats réclament une clarification et une meilleure protection de leur indépendance, dans un climat de méfiance vis-à-vis de l’exécutif.

À la lumière de ces événements, la réunion imminente du CSM est perçue comme un moment décisif. Des changements importants pourraient être annoncés, visant à apaiser les tensions et à renforcer l’indépendance du corps judiciaire. Les yeux sont désormais tournés vers ce vendredi, où se joueront peut-être des décisions cruciales pour l’avenir de la magistrature sénégalaise.

Le Premier ministre Ousmane Sonko prévu pour une première mission diplomatique au Rwanda

Le Président Bassirou Diomaye Faye prépare activement le premier déplacement à l’étranger du Premier ministre Ousmane Sonko, qui devrait marquer un moment clé de la diplomatie sénégalaise. Selon des informations obtenues par L’Observateur, le chef de l’État a décidé d’envoyer son Premier ministre au Rwanda le 11 août prochain, pour représenter le Sénégal lors de la cérémonie de prestation de serment du Président Paul Kagamé, récemment réélu avec un impressionnant 99,18 % des voix lors de l’élection présidentielle du 15 juillet dernier.

Bien que ce premier déplacement à l’étranger du chef du Gouvernement n’ait pas encore été officiellement annoncé, les préparatifs sont déjà en cours. À la Primature, les équipes s’activent pour assurer le bon déroulement de ce voyage diplomatique, qui pourrait voir le Premier ministre quitter Dakar dès demain samedi et revenir en début de semaine prochaine.

Ce choix de déléguer cette mission au Premier ministre, plutôt que de se rendre lui-même à Kigali, reflète la volonté du Président Faye de confier davantage de responsabilités à son chef de Gouvernement, tout en gérant un emploi du temps de plus en plus chargé. Il est à rappeler que Paul Kagamé avait effectué une visite au Sénégal en mai dernier, durant laquelle il s’était longuement entretenu avec Ousmane Sonko. Le Premier ministre avait même tenu à l’accompagner personnellement à l’aéroport à la fin de son séjour.

Ce voyage pourrait ainsi renforcer les liens entre Dakar et Kigali, et permettre à Ousmane Sonko de poser ses premiers jalons sur la scène diplomatique internationale en tant que Premier ministre.

La rupture diplomatique du Niger avec l’Ukraine : répercussions et implications pour la sécurité au Sahel

Dans un geste de solidarité sans précédent avec le Mali, le Niger a récemment annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision fait suite à une attaque menée par des Touaregs séparatistes contre les Forces Armées Maliennes (FAMa) et les instructeurs russes à Tinzaouaten, que les autorités nigériennes ont imputée à Kiev. Cette escalade de tensions intervient dans un contexte où les relations internationales et régionales sont déjà fragilisées.

Le 3 août dernier, les autorités nigériennes, par la voix du porte-parole du Conseil nigérien, Amadou Abdramane, ont accusé l’Ukraine d’être impliquée dans l’attaque contre les forces maliennes et les instructeurs russes. Cette accusation s’appuie notamment sur une vidéo diffusée par l’ambassade d’Ukraine au Sénégal, dans laquelle Andriy Yusov, représentant de l’Ukraine, semble revendiquer l’implication de son pays dans cette attaque. En réponse, le Niger a immédiatement rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, invoquant la nécessité de protéger la stabilité de la région du Sahel.

Cette rupture diplomatique est perçue comme un acte de solidarité avec le Mali, qui a pris une mesure similaire quelques jours auparavant. Depuis 2022, les relations entre les États sahéliens—le Mali, le Niger, et le Burkina Faso—et leurs anciens partenaires occidentaux, principalement la France et les États-Unis, se sont considérablement détériorées. Ces pays ont cherché à diversifier leurs alliances, notamment en se rapprochant de la Russie, vue par certains comme un partenaire plus fiable dans la lutte contre les groupes terroristes qui sévissent dans la région.

Le Sénégal a réagi rapidement à ces événements, condamnant l’attaque et convoquant l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar pour des explications. Le Burkina Faso, de son côté, a exprimé son indignation face à la publication de la vidéo par l’ambassade d’Ukraine. Le silence de la communauté internationale, et en particulier de l’Union africaine, face à cette situation est perçu par certains comme une complaisance coupable, alors que la région du Sahel est confrontée à une menace terroriste croissante.

La décision du Niger soulève des questions plus larges sur l’avenir des relations entre les pays du Sahel et l’Ukraine. D’autres nations pourraient-elles suivre l’exemple du Mali et du Niger en rompant leurs relations avec Kiev ? Si tel est le cas, cela pourrait marquer un tournant dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, où les alliances se reconfigurent à un rythme rapide.

Le Niger a appelé la communauté internationale, et particulièrement le Conseil de sécurité des Nations Unies, à prendre ses responsabilités face à ce qu’il considère comme une agression ukrainienne. Les autorités nigériennes ont également déploré le manque de réaction des pays africains, mettant en lumière un besoin urgent de réévaluation des politiques internationales envers la région.

La rupture des relations diplomatiques entre le Niger et l’Ukraine est un signe de plus des tensions croissantes au Sahel. Alors que la région est déjà en proie à une instabilité chronique, exacerbée par la présence de groupes terroristes, ces événements pourraient encore compliquer la situation. L’implication présumée de Kiev dans ces attaques et la solidarité manifestée par les pays sahéliens pourraient entraîner un réalignement géopolitique, avec des conséquences potentiellement profondes pour la sécurité et la stabilité de la région. Dans ce contexte, la communauté internationale est appelée à réagir de manière décisive pour éviter une escalade supplémentaire.

Rwanda : Plus de 7 700 lieux de culte fermés dans une vaste opération de mise en conformité

Le Rwanda est en pleine campagne de régulation de ses lieux de culte, une opération qui a conduit à la fermeture de plus de 7 700 églises, mosquées et autres établissements religieux à travers le pays. Cette initiative, menée par le Bureau rwandais de la gouvernance, vise à renforcer la sécurité des structures religieuses et à garantir la compétence des leaders spirituels qui y officient.

L’opération s’articule autour de trois axes majeurs, comme l’a précisé Judith Kazaire, responsable du département chargé des organisations religieuses au sein du Bureau rwandais de la gouvernance. Tout d’abord, les lieux de culte doivent se conformer à des normes strictes de sécurité pour assurer la protection des fidèles. Ensuite, les dirigeants religieux sont désormais tenus de détenir un diplôme en théologie, garantissant ainsi un niveau de compétence suffisant pour l’exercice de leurs fonctions. Enfin, l’initiative vise à s’assurer que les doctrines enseignées répondent à des standards professionnels rigoureux.

« Ce niveau d’éducation est requis pour s’assurer que les doctrines sont délivrées de façon professionnelle. Car nous avons des cas où les prêches sont trompeurs. C’est un droit d’avoir la foi, mais c’est aussi le devoir du gouvernement et des autres acteurs de protéger la population », a déclaré Judith Kazaire.

La majorité des fermetures sont liées à l’incapacité des organisations religieuses à se conformer aux normes édictées par la loi de 2018, malgré une période de grâce de cinq ans pour se mettre en règle. Parmi les raisons spécifiques des fermetures figurent la diffusion de prêches illégaux, notamment ceux incitant les fidèles à refuser le vaccin contre le coronavirus. Ce type de discours, jugé dangereux pour la santé publique, a conduit à des interventions strictes.

Kazaire a souligné que la non-conformité des lieux de culte n’était pas seulement due à un manque de moyens financiers, mais aussi à un relâchement dans le respect des régulations. « Quand quelqu’un connaît les régulations, et encore plus quand les églises ont la vie de personnes entre leurs mains, il doit y avoir une responsabilité », a-t-elle affirmé.

Bien que les critiques ouvertes des leaders religieux soient rares, la fermeture massive des lieux de culte a provoqué des tensions. Les médias locaux ont rapporté le cas d’un pasteur arrêté pour avoir continué à prêcher malgré la fermeture de son église. Cet incident illustre le difficile équilibre que le Rwanda tente de maintenir entre la protection de la population et le respect de la liberté religieuse.

Le gouvernement rwandais continue de défendre cette initiative, arguant que la régulation et l’amélioration de la qualité des services religieux sont essentielles pour le bien-être de ses citoyens. Cette vaste opération de mise en conformité pourrait bien redéfinir le paysage religieux du pays dans les années à venir.

Crise institutionnelle au Sénégal : La majorité parlementaire prend les devants face au silence présidentiel

La tension politique s’intensifie au Sénégal, où une situation inédite semble se dessiner entre l’Assemblée nationale et la présidence de la République. Cela fait maintenant dix jours que la lettre du Président de l’Assemblée nationale, Bassirou Diomaye Faye, adressée au Président de la République, reste sans réponse, suscitant une vague d’inquiétude au sein de la classe politique.

Face à ce silence jugé inacceptable, la majorité parlementaire a décidé de passer à l’action. Selon les informations rapportées par le journal Les Echos, une réunion du bureau de l’Assemblée nationale est convoquée ce vendredi pour discuter de l’ouverture d’une session extraordinaire. Cette session devrait avoir lieu la semaine prochaine, avec pour objectif principal de proposer une modification du Règlement intérieur de l’institution parlementaire.

Cette initiative marque une escalade dans les relations entre les deux institutions, signalant la détermination de la majorité parlementaire à faire avancer ses positions malgré l’absence de réponse de la présidence. La nature précise des modifications envisagées dans le Règlement intérieur reste pour l’instant floue, mais cette démarche pourrait avoir des implications significatives sur l’équilibre des pouvoirs au sein du pays.

Cette situation met en lumière les tensions sous-jacentes entre l’exécutif et le législatif, dans un contexte politique déjà tendu. La convocation de cette session extraordinaire, qui vise à redéfinir certaines règles du jeu parlementaire, pourrait annoncer une reconfiguration des rapports de force au sein de l’État sénégalais.

Il reste à voir comment la présidence de la République réagira à cette initiative de l’Assemblée nationale, et quelles en seront les répercussions sur le climat politique du pays. Une chose est sûre : cette crise institutionnelle pourrait bien marquer un tournant décisif dans la vie politique sénégalaise.

Fatou Sow Kane plaide pour une régulation favorable au développement des télécoms au Sénégal

Lors des journées de concertation sur la régulation des communications électroniques, Fatou Sow Kane, Directrice générale d’Expresso Sénégal, a pris la parole pour porter la voix des opérateurs télécoms. Elle a salué l’initiative de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) pour l’organisation de ces rencontres, qui visent à instaurer une démarche inclusive dans la régulation du secteur.

Dans son discours, Mme Kane a souligné l’importance de développer une politique d’aménagement numérique sur l’ensemble du territoire sénégalais, afin de garantir l’équité sociale et territoriale. Cette politique vise à éviter toute forme de discrimination en matière d’accès aux technologies de l’information et de la communication.

Face aux ambitions des opérateurs de renforcer leurs infrastructures techniques pour assurer la souveraineté numérique du pays, Fatou Sow Kane a insisté sur la nécessité d’alléger certaines contraintes qui freinent le développement du secteur. Elle a notamment évoqué la réduction des délais d’autorisation pour l’installation de la fibre optique, l’amélioration de l’accès aux sites en collaboration avec les collectivités locales, et la facilitation du partage des infrastructures entre les différents acteurs.

« Une réflexion approfondie sur la régulation est nécessaire, » a-t-elle déclaré. « Une évolution de la régulation permettra de créer un environnement plus propice à la commercialisation des services et au développement de l’écosystème numérique au Sénégal. »

Cette intervention met en lumière les défis auxquels sont confrontés les opérateurs télécoms dans leur quête d’une meilleure couverture numérique et d’une digitalisation accrue du pays. Les attentes sont désormais tournées vers l’ARTP pour la mise en œuvre de mesures adaptées qui permettront aux opérateurs de déployer plus efficacement leurs infrastructures et de répondre aux besoins croissants en connectivité de la population sénégalaise.

Amadou Bâ rend visite à Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar

L’ancien Premier ministre du Sénégal, Amadou Bâ, continue sa série de visites aux figures religieuses du pays. Ce jeudi après-midi, il s’est rendu au domicile de l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, accompagné d’une délégation de personnalités politiques et sociales, parmi lesquelles l’ancien ministre des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, l’ancien ministre de l’Éducation, Cheikh Oumar Hane, le maire de Sakal, ainsi que Mamoudou Ibra Kane, président du mouvement « Demain c’est maintenant ».

Cette rencontre s’inscrit dans une démarche de rapprochement et de dialogue avec les autorités religieuses du pays, une tradition bien ancrée dans la culture politique sénégalaise. Amadou Bâ a exprimé sa satisfaction à l’issue de cette rencontre, déclarant : « Monseigneur Benjamin Ndiaye m’a prodigué beaucoup de conseils et a prié pour moi et pour tout le Sénégal. »

La visite à l’Archevêque de Dakar fait suite à d’autres déplacements effectués récemment par Amadou Bâ dans les grandes cités religieuses du pays, notamment à Touba, Tivaouane et Thiénaba. Ces visites traduisent une volonté de l’ancien locataire de la Primature de maintenir des liens forts avec les leaders religieux du Sénégal, un aspect crucial dans le paysage politique et social du pays.

Cette démarche d’Amadou Bâ est particulièrement significative dans un contexte où les relations entre l’État et les communautés religieuses jouent un rôle essentiel dans le maintien de la stabilité et de la cohésion sociale au Sénégal.

Ousmane Sonko dénonce la corruption des agents de sécurité routière et annonce des mesures drastiques pour réduire les accidents

Le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu, ce jeudi, un discours fort au cours d’un comité interministériel consacré à la prévention et à la sécurité routière. Lors de cette rencontre cruciale, il a dénoncé avec véhémence la corruption qui gangrène les services de sécurité routière, estimant qu’elle constitue un facteur aggravant dans la recrudescence des accidents de la route.

Dans son intervention, le Premier ministre a souligné que « la corruption parmi les agents de sécurité routière est inacceptable et contribue en partie à la chaîne des accidents ». Cette déclaration marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité routière, un problème qui pèse lourdement sur la population.

Ousmane Sonko a indiqué que cette corruption, en permettant à des véhicules non conformes de circuler librement et à des conducteurs imprudents d’échapper aux sanctions, affaiblit les efforts de prévention et aggrave les risques d’accidents. Conscient de l’ampleur du défi, il a annoncé la mise en place de mesures drastiques pour endiguer ce fléau et améliorer la sécurité sur les routes.

Parmi les mesures évoquées, le Premier ministre a mis l’accent sur le renouvellement du parc automobile national. Cette initiative vise à éliminer les véhicules vétustes, souvent à l’origine de nombreux accidents, et à promouvoir une flotte automobile plus moderne et sécurisée.

En parallèle, des réformes au sein des forces de sécurité routière sont prévues pour lutter contre la corruption. Ces réformes incluent une meilleure formation des agents, l’instauration de sanctions sévères contre les comportements déviants, et l’utilisation accrue de technologies de surveillance pour réduire les interactions humaines susceptibles de conduire à des pratiques corruptives.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a conclu en appelant à une collaboration renforcée entre tous les acteurs impliqués, y compris les citoyens, pour instaurer une culture de sécurité et de responsabilité sur les routes. Il a également promis que le gouvernement mettra tout en œuvre pour s’assurer que ces mesures soient appliquées de manière rigoureuse et transparente.

Cette prise de position ferme de la part du Premier ministre Sonko suscite de l’espoir parmi la population, qui attend des résultats concrets pour enrayer la spirale des accidents de la route. Ces mesures, si elles sont mises en œuvre efficacement, pourraient bien marquer le début d’une nouvelle ère pour la sécurité routière au Sénégal.

Letsile Tebogo entre dans l’histoire : Premier Africain à remporter l’or olympique sur 200 mètres

C’est un exploit retentissant que Letsile Tebogo, jeune sprinter de 21 ans originaire du Botswana, a accompli ce jeudi lors de la finale olympique du 200 mètres masculin aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Tebogo est désormais le premier athlète africain à décrocher le titre olympique sur cette distance, inscrivant son nom en lettres d’or dans l’histoire du sport.

Avec un chrono impressionnant de 19 »46, Tebogo n’a pas seulement remporté la médaille d’or, il a également établi un nouveau record d’Afrique sur la distance, surpassant les attentes et les pronostics. Sa performance marque une étape décisive pour l’athlétisme africain, souvent dominé par des sprinters venant d’Amérique ou des Caraïbes.

La course, qui s’est déroulée sous un ciel dégagé et devant des milliers de spectateurs en effervescence, a vu Tebogo prendre l’avantage dès le virage, son accélération implacable lui permettant de devancer ses concurrents. Derrière lui, l’Américain Kenny Bednarek a terminé en 19 »62, remportant la médaille d’argent. Noah Lyles, qui avait déjà conquis l’or sur 100 mètres quelques jours auparavant, a dû se contenter du bronze avec un temps de 19 »70.

Cette victoire de Tebogo est d’autant plus symbolique qu’elle intervient dans un contexte où les athlètes africains continuent de se battre pour une reconnaissance accrue sur la scène mondiale, notamment dans les épreuves de sprint où la concurrence est féroce. En devenant le premier Africain à remporter l’or olympique sur 200 mètres, Tebogo ouvre une nouvelle page pour l’athlétisme du continent, inspirant une génération entière de jeunes sprinters africains.

Malgré la domination attendue des Américains sur cette distance, Tebogo a su briser la dynamique. Kenny Bednarek, avec son temps de 19 »62, et Noah Lyles, avec 19 »70, ont tout donné pour essayer de remonter, mais la puissance et la technique de Tebogo ont fait la différence. Lyles, déjà victorieux sur 100 mètres, espérait un doublé, mais le prodige botswanais en a décidé autrement

Avec cette performance, Letsile Tebogo s’impose comme l’une des étoiles montantes de l’athlétisme mondial. À seulement 21 ans, il possède déjà un palmarès qui promet de s’enrichir encore dans les années à venir. Le Botswana, petit pays d’Afrique australe, peut être fier de ce champion qui porte haut les couleurs de la nation sur la scène internationale.

Cette victoire restera gravée dans l’histoire des Jeux Olympiques et symbolise une nouvelle ère pour les sprinters africains, avec Letsile Tebogo en figure de proue.

Touba : La déclaration de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr enterre définitivement le débat sur les écoles publiques en langue française

Touba, la cité religieuse emblématique du Sénégal, a une fois de plus affirmé sa position sur la question sensible du retour des écoles publiques en langue française. Lors d’une séance de récital de Coran, en préparation du grand Magal, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, porte-parole du khalife général des mourides, a tranché de manière définitive : la réouverture des écoles publiques en langue française dans la ville est irrévocable et non envisageable.

Cette prise de position s’inscrit dans la continuité des décisions du défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, qui avait ordonné la fermeture des classes publiques en langue française à Touba. « Personne ne doit imaginer le retour d’écoles publiques en langue française à Touba. Serigne Saliou Mbacké avait ordonné la fermeture des classes. Les écoles privées sont nombreuses dans la ville, mais on ne peut y installer une école publique dans le périmètre du titre foncier. On ne revient pas sur une décision prise par un fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul », a déclaré Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr avec une fermeté incontestable.

Cette déclaration vient mettre un terme aux spéculations qui persistaient depuis quelque temps autour d’un éventuel retour des écoles publiques en langue française à Touba. Elle souligne aussi la volonté des autorités religieuses de préserver la sacralité de cette cité, qui est le cœur du mouridisme au Sénégal.

Toutefois, il est important de noter que l’enseignement du français n’est pas interdit à Touba. La ville abrite de nombreuses écoles privées où le français est enseigné. Ce qui est en jeu ici, c’est la présence d’établissements publics qui, selon les autorités religieuses, pourraient compromettre l’héritage spirituel laissé par Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme.

En réaffirmant cette position, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr montre une fois de plus l’attachement profond des mourides à l’héritage de leur fondateur. Cette décision, loin d’être simplement administrative, est perçue comme une protection de l’identité et des valeurs spirituelles de la communauté. La volonté de maintenir l’interdiction sur les écoles publiques en langue française à Touba reflète un respect intransigeant des décisions prises par les descendants de Cheikh Ahmadou Bamba, marquant ainsi la continuité de la vision du mouridisme à travers les générations.

Le débat est désormais clos, et toute tentative de rouvrir la discussion semble vouée à l’échec, tant la position des autorités religieuses est ferme et claire. Touba, fidèle à elle-même, continue de tracer son chemin en gardant intactes les valeurs qui lui sont chères.

La Fondation Sonatel récompense les lauréats du Concours Général 2024 : Un engagement renouvelé pour l’excellence

Dans le cadre de son engagement à améliorer les conditions de vie sociale, culturelle et éducative des populations, en particulier de la jeunesse, la Fondation Sonatel a une nouvelle fois honoré les meilleurs élèves du Concours Général 2024. La cérémonie de remise des bourses d’études s’est tenue ce jeudi 8 août 2024, en présence de plusieurs autorités et parents d’élèves.

Cet événement, qui vient compléter la cérémonie solennelle de remise des distinctions au Grand Théâtre, présidée par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, il y a un peu plus d’une semaine, a permis de récompenser les efforts et l’excellence de 60 lauréats. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment le parrain du Concours Général 2024, Monsieur Mamadou Sangaré, le commandant du Prytanée militaire de Saint-Louis, Colonel Abdoulaye Mbengue, et le représentant du ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Pape Kandji.

La Fondation Sonatel, fidèle à sa mission de soutenir l’État du Sénégal dans ses efforts pour rehausser le niveau de l’éducation nationale, n’a pas lésiné sur les moyens pour cette édition. Une enveloppe globale de 30 millions de francs CFA a été débloquée, dont 10 millions pour l’organisation du concours et 20 millions pour récompenser les lauréats. Les bourses d’études, allant jusqu’à 1 000 000 de francs CFA, ont été attribuées aux élèves les plus méritants.

Lors de son discours, Pape Kandji, directeur de l’enseignement moyen, secondaire et général, a félicité les lauréats en ces termes : « Vous représentez l’espoir de toute une nation, vous êtes les meilleurs et quand on est meilleur, il faut l’assumer ». Il a également assuré que le gouvernement suivrait de près la carrière de ces jeunes talents, soulignant l’importance de la traçabilité des lauréats du Concours Général.

En effet, une nouvelle dynamique a été instaurée avec la publication d’un livre retraçant l’histoire du concours depuis 1961, ainsi que la mise en place d’une plateforme numérique dédiée. Cette initiative vise à suivre l’évolution des lauréats tout au long de leur parcours.

Soutenant la promotion de l’excellence depuis 22 ans, la Fondation Sonatel a réaffirmé sa satisfaction de pouvoir chaque année accueillir et récompenser ces jeunes talents. Ce partenariat solide avec l’État du Sénégal est une illustration concrète de l’engagement de la Fondation en faveur de l’éducation et de l’excellence.

Les Lions de l’Atlas écrasent l’Égypte et décrochent la médaille de bronze aux jeux olympiques

Le Maroc a marqué l’histoire ce jeudi 8 août en s’imposant brillamment face à l’Égypte lors de la petite finale du tournoi olympique de football. Dans un Stade de la Beaujoire à Nantes, les Lions de l’Atlas ont écrasé les Pharaons par un score sans appel de 6-0, s’emparant ainsi de la médaille de bronze, une première pour l’équipe olympique marocaine.

Dès le début du match, les Marocains ont imposé leur rythme, dominant une équipe égyptienne impuissante face à l’intensité de leurs adversaires. En première période, le talentueux Abde Ezzalzouli a ouvert le score, suivi de Soufiane Rahimi, qui a consolidé l’avance marocaine avant la pause. De retour sur le terrain, les Lions de l’Atlas ont continué sur leur lancée, inscrivant quatre autres buts pour clore cette rencontre de manière spectaculaire.

El-Khannouss a ajouté un troisième but peu après la reprise, avant que Nakach ne vienne enfoncer le clou à la 73e minute. Le clou du spectacle est venu d’Achraf Hakimi, qui a marqué un sublime coup franc à la 87e minute. Pour couronner le tout, Soufiane Rahimi a inscrit un second but personnel, terminant ainsi la compétition en tant que meilleur buteur avec 8 réalisations.

Cette victoire éclatante permet au Maroc de décrocher une médaille de bronze historique, rejoignant ainsi le cercle fermé des nations africaines médaillées aux Jeux Olympiques aux côtés du Ghana, du Nigeria, et du Cameroun.

Ce succès est d’autant plus retentissant qu’il s’ajoute à une autre victoire marocaine durant ces Jeux : l’or remporté mercredi par Soufiane el-Bakkali sur 3 000 mètres steeple. Le Maroc peut être fier de ses athlètes, qui ont su porter haut les couleurs nationales sur la scène internationale.

Les Lions de l’Atlas ont montré au monde entier qu’ils sont une force avec laquelle il faudra compter à l’avenir. Leur médaille de bronze est un symbole fort pour le football marocain, qui ne cesse de grandir et de gagner en stature sur la scène mondiale.

Décès d’Issa Hayatou : Une page se tourne dans l’histoire du football africain

Le monde du football africain est en deuil. Issa Hayatou, l’homme qui a incarné la Confédération Africaine de Football (CAF) pendant près de trois décennies, s’est éteint ce jeudi à Paris à l’âge de 78 ans. Originaire du Cameroun, Hayatou a présidé la CAF de 1988 à 2017, devenant une figure incontournable du sport roi sur le continent.

Issa Hayatou a marqué l’histoire du football en Afrique. Pendant son long mandat, la CAF a connu un développement significatif, avec l’augmentation du nombre de compétitions et de participants, ainsi que l’amélioration des infrastructures sportives à travers le continent. Sous sa direction, le football africain a acquis une reconnaissance mondiale, culminant avec l’attribution de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 à l’Afrique du Sud, une première historique pour le continent.

Si Hayatou est salué pour ses réalisations, son mandat n’a pas été sans controverses. Des accusations de corruption ont entaché les dernières années de sa présidence. Malgré ces scandales, qui ont terni son image, Hayatou a su conserver une influence notable au sein des instances dirigeantes du football mondial. En octobre 2015, après la suspension de Sepp Blatter, il a assuré la présidence par intérim de la FIFA, un rôle qu’il a occupé jusqu’en février 2016.

Issa Hayatou laisse derrière lui un héritage complexe, mêlant réussites éclatantes et zones d’ombre. Sa contribution au développement du football africain est indéniable, et son influence perdurera longtemps dans les annales de l’histoire sportive du continent. Son décès marque la fin d’une ère, celle d’un homme qui a consacré sa vie à la promotion du football en Afrique.

Alors que le monde du sport lui rend hommage, les débats autour de son héritage continueront sans doute d’alimenter les discussions. Toutefois, Issa Hayatou restera à jamais gravé dans la mémoire collective comme l’un des artisans du football africain moderne.

Crise à l’UCAD : SUDES/ES dénonce une « prise d’otage institutionnelle » et appelle à la dissolution du Conseil d’Administration

Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal (SUDES/ES) a levé la voix ce jeudi 8 août pour dénoncer ce qu’il considère comme une « prise d’otage institutionnelle » à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Lors d’un sit-in organisé sur le campus, les membres du syndicat ont exprimé leur mécontentement face au maintien de l’ancien recteur, Ahmadou Aly Mbaye, dont le mandat a officiellement expiré le 22 juillet 2024.

Selon le SUDES/ES, le Conseil d’Administration (CA) de l’université a délibérément choisi de prolonger la situation en refusant de lancer un appel à candidatures pour pourvoir ce poste clé. Une décision que le syndicat juge comme une « trahison des principes républicains ». Dr Ndiabou Séga Touré, porte-parole du syndicat, a clairement affirmé : « Nous ne reconnaissons plus Ahmadou Aly Mbaye comme recteur légitime depuis le 23 juillet 2024 ». Il a ajouté que tout acte pris par l’ancien recteur après cette date serait considéré comme nul et non avenu.

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte plus large de lutte pour la transparence et l’équité dans la gestion des universités publiques au Sénégal. Le SUDES/ES réclame non seulement la dissolution immédiate du CA, mais également la nomination d’un recteur intérimaire. Le syndicat exhorte par ailleurs le ministre de l’Enseignement supérieur à « traduire en actes concrets son excellente lecture de la situation ».

Cependant, la contestation des enseignants n’a pas été sans heurts. Alors que le sit-in touchait à sa fin, un groupe d’étudiants de l’UCAD a organisé une contre-manifestation spontanée, dénonçant ce qu’ils appellent la « politisation de l’UCAD ». Les étudiants, visiblement exaspérés, ont accusé les enseignants de sacrifier leurs intérêts au profit de leurs propres revendications.

La tension est rapidement montée, d’abord entre les étudiants et les agents de sécurité, puis entre les étudiants et certains enseignants. Le climat est devenu encore plus tendu lorsqu’un groupe d’étudiants a failli en venir aux mains avec Thierno Ly, un enseignant de l’Institut de français pour les étudiants étrangers (IFE). Par ailleurs, un enseignant nommé Bassène a vu son téléphone portable confisqué par des étudiants, qui l’accusaient d’avoir pris des photos sans leur consentement. Le téléphone a finalement été restitué à son propriétaire grâce à l’intervention des agents de sécurité.

Cette situation souligne les divisions profondes au sein de l’UCAD, où la lutte pour le contrôle de l’institution prend des allures de conflit ouvert entre différentes parties prenantes. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer l’issue de cette crise qui menace de fragiliser encore davantage la stabilité de l’une des plus grandes universités d’Afrique de l’Ouest.

ARTP : Des journées de concertation pour une régulation électronique innovante

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a lancé aujourd’hui à Dakar une série de journées de concertation nationales visant à renforcer la régulation des communications électroniques au Sénégal. Cet événement, présidé par M. Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, s’inscrit dans une démarche de concertation avec les acteurs du secteur, fruit de nombreuses rencontres préalables.

Lors de son allocution, M. Thiam a souligné l’importance de ces échanges pour faire face aux défis croissants du secteur des télécommunications. « Aujourd’hui, l’ARTP s’inscrit dans cette démarche de concertation car, dit-on, l’expérience précède la règle », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les communications électroniques occupent une place centrale dans la vie quotidienne des Sénégalais, rendant nécessaire une régulation à la fois intelligente, diligente, responsable et innovante.

Le Directeur Général de l’ARTP a également précisé les objectifs de cette concertation : faciliter l’accès à des services Internet abordables et de qualité sur l’ensemble du territoire sénégalais. Pour atteindre cet objectif, l’ARTP entend mettre en place des mécanismes de régulation incitatifs en collaboration avec tous les acteurs du secteur.

Parmi les défis identifiés par M. Thiam figurent la convergence des services, la promotion et l’encadrement de l’innovation, la cybersécurité, la protection des données, ainsi que la neutralité des aides. « Ces priorités sont essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr tant pour les utilisateurs que pour les fournisseurs de services », a-t-il souligné.

Le Directeur Général a également évoqué l’arrivée imminente de la 5G, l’intelligence artificielle, ainsi que les nouvelles techniques de communication par satellite. Pour lui, ces avancées technologiques nécessitent une évaluation rigoureuse pour permettre au secteur de continuer à évoluer.

En conclusion, M. Thiam a lancé un appel à la collaboration entre tous les acteurs du secteur pour créer un environnement de régulation propice à l’innovation, à l’investissement, et à la protection des utilisateurs, garantissant ainsi un développement harmonieux du secteur des communications électroniques au Sénégal.

Affaire de diffamation : Le tribunal relaxe Aminata Touré au bénéfice de la bonne foi, selon Me Ousmane Thiam

Dans l’affaire de diffamation opposant l’ancienne Première ministre Aminata Touré et Mansour Faye, le tribunal correctionnel de Dakar a rendu une décision qui suscite des réactions diverses. Me Ousmane Thiam, avocat du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’est exprimé suite à ce jugement qui, selon lui, reconnaît la fausseté des propos tenus par Aminata Touré tout en la relaxant au bénéfice de la bonne foi.

« Le tribunal n’a ni relaxé Aminata Touré purement et simplement, ni au bénéfice du doute, » a précisé Me Thiam lors d’une déclaration à Seneweb. Il a ajouté que la décision du juge repose sur la reconnaissance de la diffamation, mais accorde à l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE) le bénéfice de la bonne foi, signifiant qu’elle aurait été mal informée ou qu’elle aurait mal interprété les faits.

Me Thiam a expliqué que la décision de relaxe au bénéfice de la bonne foi indique que les propos de Mme Touré étaient diffamatoires, mais que le tribunal a estimé qu’elle avait été trompée de bonne foi. « Peut-être qu’elle a été induite en erreur par ceux qui lui ont fourni l’information ou en interprétant le rapport de la Cour des comptes. Mais le tribunal a constaté que les preuves qu’elle a apportées ont été rejetées, » a-t-il ajouté.

L’avocat a souligné que si les documents produits par Aminata Touré avaient été avérés, le tribunal aurait prononcé une relaxe pure et simple. Cependant, la décision rendue reflète que bien que les propos soient jugés diffamatoires, le juge a estimé qu’il s’agissait d’une erreur de bonne foi. « Le juge l’a excusée, c’est ce que signifie la décision qui a été rendue aujourd’hui, » a insisté Me Thiam.

Enfin, l’avocat de Mansour Faye a déploré que Mme Touré n’ait pas suivi les conseils de ses avocats, qui lui avaient recommandé de présenter des excuses. Selon lui, une telle démarche aurait montré son humilité, d’autant plus qu’aucun rapport n’a explicitement accusé son client, Mansour Faye. « Si le juge avait relaxé purement et simplement Aminata Touré, on aurait pu penser que Mansour Faye était coupable des faits allégués, ce qui n’est pas le cas, » a conclu Me Thiam.

Quand le Rap Devient Politique : Une Révolution à la Sénégalaise

L’annonce de la nomination de deux figures emblématiques du rap sénégalais, « Nit Doff » et « Kilifeu », à des postes de Président du Conseil d’Administration (PCA) a créé un véritable séisme dans le paysage politique sénégalais. Ce qui aurait pu être considéré comme une simple rumeur s’est avéré être une réalité qui bouleverse les codes traditionnels du pouvoir au Sénégal. Le pays, connu pour ses rebondissements imprévus, a franchi un nouveau cap en ouvrant les portes des institutions clés à des artistes engagés.


Depuis plusieurs années, le Sénégal vit une mutation profonde de son paysage politique et culturel. Les artistes, autrefois considérés comme des voix critiques en marge du pouvoir, se retrouvent aujourd’hui au cœur de la prise de décision. « Fou Malade », autre figure du rap sénégalais, a ouvert la voie en siégeant au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), prouvant que l’art et la politique peuvent coexister de manière inédite. L’arrivée de « Nit Doff » et « Kilifeu » dans des rôles aussi prestigieux marque un tournant majeur.


Les nominations de « Nit Doff » et « Kilifeu » ne laissent personne indifférent. D’un côté, certains voient en ces décisions une véritable révolution, une ouverture nécessaire vers une République plus inclusive et représentative de la diversité culturelle du pays. De l’autre, il y a ceux qui dénoncent une comédie nationale, une farce où l’inexpérience politique de ces nouveaux PCA pourrait mettre en péril la gestion des institutions qu’ils dirigent désormais.

La nomination de Kilifeu à la tête du Grand Théâtre national soulève des questions. Bien qu’il soit reconnu pour son engagement artistique et politique, est-il prêt à gérer une institution culturelle d’une telle envergure ? Ses talents d’improvisation suffiront-ils à relever les défis qui l’attendent ? Quant à « Nit Doff », son passé de militant acharné, souvent en conflit avec les autorités, le prépare-t-il vraiment à ce rôle de leader institutionnel ? Ou bien ces nominations ne sont-elles qu’une manière de calmer des figures turbulentes en les intégrant au système qu’elles critiquaient autrefois ?


Quoi qu’il en soit, ces nominations illustrent une tendance plus large : celle d’une ouverture progressive du système politique sénégalais à des personnalités issues de la société civile, et plus particulièrement du monde de l’art. Youssou Ndour, figure emblématique de la musique sénégalaise, avait déjà ouvert la voie en devenant ministre de la République. Le message est clair : au Sénégal, les frontières entre culture et politique sont de plus en plus poreuses.


Le Sénégal entre dans une ère où la politique n’est plus l’apanage des politiciens de carrière. Les artistes, avec leur créativité et leur capacité à toucher le peuple, prennent de plus en plus de place sur l’échiquier national. Que l’on salue ou que l’on critique ces choix, une chose est certaine : le Sénégal est en train de réinventer sa manière de faire de la politique. Une République en mode PCA (Pas Comme Avant), où le micro remplace le discours convenu, et où l’improvisation devient une nouvelle forme de gouvernance. La révolution est en marche, et elle porte le visage de ces artistes qui, armés de leurs punchlines, prennent désormais les rênes du pays.

Le régime de Diomaye sur la voie de la réforme : Vers un recrutement transparent des dirigeants du secteur public ?

Dans une démarche marquée par une volonté de transparence et de rupture avec les pratiques antérieures, le Premier Ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, semble déterminé à concrétiser l’une des promesses phares de son mouvement alors qu’il était encore dans l’opposition. En effet, l’idée de pourvoir certains postes de l’État par appel à candidature avait été au cœur des engagements de son équipe. Cependant, jusqu’à présent, cette promesse n’avait pas encore trouvé de traduction concrète dans les actions gouvernementales.

Lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, cette question a été remise sur la table, marquant une étape décisive vers la mise en place de ce système de nomination. Ousmane Sonko a, en effet, donné des instructions claires au Ministre Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec les ministres concernés, pour préparer les dispositions nécessaires en vue de soumettre au Conseil des ministres les projets de décrets d’application liés à la loi d’orientation sur le secteur public.

Ces décrets, selon le communiqué officiel du Conseil des ministres, porteront notamment sur l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic. Ils couvriront également le fonctionnement des organes délibérants de ces entités, les statuts-types applicables aux sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

Cette initiative, si elle est mise en œuvre, pourrait marquer une véritable révolution dans la gestion des affaires publiques au Sénégal. Elle viserait non seulement à renforcer la transparence et l’efficacité au sein de l’administration publique, mais également à favoriser la méritocratie, en permettant aux compétences les plus avérées d’accéder à des postes de responsabilité.

Cependant, il reste à voir si ces intentions se matérialiseront dans les faits et si le régime de Diomaye parviendra à surmonter les éventuels obstacles politiques et administratifs qui pourraient se dresser sur son chemin. La mise en place d’un tel système nécessitera en effet une volonté politique forte et une capacité à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés autour de cette réforme ambitieuse.

En tout état de cause, les prochains mois s’annoncent décisifs pour le gouvernement d’Ousmane Sonko, qui devra prouver sa capacité à transformer les promesses en actions concrètes, dans un contexte où les attentes des citoyens en matière de gouvernance et de transparence sont particulièrement élevées.

Mansour Faye débouté, Aminata Touré exige des explications sur la gestion des fonds Covid-19

Le Tribunal de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire opposant l’ancien Premier ministre Aminata Touré à Mansour Faye, ancien ministre des Infrastructures et beau-frère de l’ex-président Macky Sall. Mansour Faye avait déposé une plainte pour diffamation contre Aminata Touré, en lien avec des allégations de mauvaise gestion des fonds Covid-19. Cependant, le tribunal a décidé de relaxer Aminata Touré, considérant que les demandes du plaignant étaient mal fondées.

Malgré sa victoire juridique, Aminata Touré ne semble pas pleinement satisfaite. Dans une déclaration faite après le verdict, elle a exprimé son désir de voir des explications claires et transparentes de la part de Mansour Faye. « Mansour Faye, beau-frère de l’ancien président Macky Sall a été débouté de sa plainte pour diffamation à mon encontre par le Tribunal de Dakar. C’est mon espoir que dans le contexte de la reddition des comptes, Mansour Faye s’expliquera sur ce que j’ai qualifié de “carnage financier” dans le cadre des fonds Covid, avec une surfacturation constatée par la Cour des Comptes de 2 milliards 749 millions dans l’achat de riz par le ministère qu’il dirigeait », a-t-elle déclaré.

Les accusations portées par Aminata Touré contre Mansour Faye concernent la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon elle, une surfacturation de 2,749 milliards de francs CFA aurait été observée dans l’achat de riz, pointant ainsi du doigt une mauvaise gestion financière au sein du ministère dirigé par Mansour Faye. Ces allégations, qualifiées de « carnage financier » par l’ancienne Premier ministre, avaient conduit à la plainte pour diffamation.

Cette affaire s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu, où la reddition des comptes devient une exigence croissante de la part des citoyens et des acteurs politiques. Aminata Touré, connue pour son franc-parler et son engagement en faveur de la transparence, reste déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire.

Désormais relaxée, Aminata Touré semble plus que jamais décidée à obtenir des réponses sur la gestion des fonds Covid-19. L’ancien ministre des Infrastructures Mansour Faye, bien que débouté dans sa plainte, pourrait être contraint de fournir des explications sur les accusations portées à son encontre.

En définitive, cette décision judiciaire, bien qu’importante, ne marque pas la fin de la controverse autour de la gestion des fonds Covid-19. Au contraire, elle pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle série de débats et de révélations dans un contexte où la transparence et la reddition des comptes sont au centre des préoccupations.

Le Président Bassirou Diomaye Faye écrit au Roi Salmane d’Arabie saoudite : Une correspondance sur fond de contrat annulé

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a récemment envoyé une lettre officielle au roi Salmane d’Arabie saoudite. Ce geste diplomatique, rapporté par l’Agence de presse saoudienne (SPA) et relayé par Bés Bi, survient dans un contexte délicat pour les relations sénégalo-saoudiennes, suite à l’annulation d’un contrat important.

Selon les sources, Mary Teuw Niane, directeur de cabinet du président Faye, a été mandaté pour porter la correspondance à Riyad. Bien que le contenu précis de la lettre reste confidentiel, ce courrier pourrait bien être lié à une décision récente du gouvernement sénégalais d’annuler un contrat controversé, attribué au groupe saoudien ACWA Power.

Ce contrat, d’une valeur de 459 milliards de francs CFA, portait sur l’installation d’une usine de dessalement de l’eau de mer à Dakar. Il avait été signé sous la présidence de Macky Sall, à seulement quatre jours de la fin de son mandat, ce qui a soulevé des soupçons d’irrégularités et de précipitation. Les spéculations autour de cet accord se sont intensifiées après son annulation par le nouveau président Faye, qui semble vouloir instaurer une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques.

Durant son séjour en Arabie saoudite, Mary Teuw Niane a également rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères saoudien. Les discussions auraient porté sur les liens entre les deux pays et les moyens de les renforcer. Cette rencontre pourrait être perçue comme une tentative de maintenir des relations bilatérales solides malgré les tensions possibles liées à l’annulation du contrat avec ACWA Power.

Il est à noter que cette correspondance survient après une rencontre entre le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, et le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture. Cela suggère que les autorités sénégalaises souhaitent gérer de manière proactive et diplomatique les répercussions de leur décision d’annuler ce contrat majeur, tout en maintenant des relations cordiales avec Riyad.

L’envoi de cette lettre au roi Salmane par le Président Faye marque une étape importante dans les relations entre le Sénégal et l’Arabie saoudite. En dépit des tensions possibles dues à l’annulation de l’accord avec ACWA Power, il semble que les deux pays s’efforcent de continuer à travailler ensemble et de renforcer leurs liens dans divers domaines. Le contenu précis de la lettre reste cependant un point de spéculation, laissant les observateurs dans l’attente de plus d’informations sur les discussions entre Dakar et Riyad.

Aminata Touré relaxée dans l’affaire de diffamation contre Mansour Faye

Le tribunal correctionnel de Dakar a rendu son verdict ce matin dans l’affaire opposant l’ancienne Première ministre Aminata Touré à Mansour Faye, maire de Saint-Louis et beau-frère de l’ancien Président Macky Sall. Aminata Touré, accusée de diffamation par M. Faye, a été relaxée pour sa bonne foi, tandis que son accusateur a été condamné aux dépens.

Le conflit juridique entre les deux figures politiques a éclaté suite aux déclarations d’Aminata Touré sur la gestion des fonds publics alloués à la lutte contre la pandémie de COVID-19. Elle avait dénoncé ce qu’elle considérait comme une mauvaise gestion de ces fonds, mentionnant un montant colossal de 1.000 milliards de francs CFA mobilisé par les Sénégalais. Touré avait particulièrement ciblé Mansour Faye, mettant en cause sa gestion des ressources en tant que ministre, ce qui avait conduit ce dernier à déposer une plainte pour diffamation.

Le procès s’est tenu le 25 juillet dernier, en l’absence de Mansour Faye. Aminata Touré s’est appuyée sur des preuves solides pour justifier ses accusations, citant notamment le rapport définitif de la Cour des comptes. Elle a souligné les pages 100 et 101 de ce rapport, qui, selon elle, apportaient un éclairage pertinent sur la gestion controversée des fonds. Mme Touré a également mentionné que ses critiques étaient partagées par de nombreux Sénégalais ainsi que par des journalistes, ce qui renforçait sa défense.

Dans sa décision, le tribunal a reconnu la bonne foi de l’ancienne Première ministre, la relaxant ainsi des charges de diffamation. En revanche, Mansour Faye, qui réclamait initialement un milliard de francs CFA en dommages et intérêts, a été condamné aux dépens. Les détails spécifiques concernant cette condamnation seront communiqués ultérieurement par les autorités judiciaires.

La relaxe d’Aminata Touré pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique sénégalaise, où elle continue d’être une voix influente. Cette décision judiciaire est susceptible de renforcer sa position, alors qu’elle a récemment intensifié ses critiques à l’égard de l’administration précédente.

Quant à Mansour Faye, cette condamnation pourrait ternir son image, surtout dans un contexte où la gestion des fonds publics demeure un sujet sensible et hautement surveillé par l’opinion publique. Il reste à voir comment cette affaire influencera les dynamiques politiques dans les mois à venir.

Les nominations controversées de Nitdoff et Kilifeu : récompense ou reconnaissance?

Le Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye a récemment suscité une vague de réactions en nommant deux figures emblématiques du rap sénégalais à des postes stratégiques. Mor Talla Gueye, plus connu sous le nom de Nitdoff, a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, a été nommé à la tête du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. Ces nominations, bien que saluées par certains, ont également provoqué une vive polémique.

Le journaliste et chroniqueur Madiambal Diagne n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’il considère comme une « récompense » pour les rôles jugés « sombres » que ces deux rappeurs auraient joués lors des récentes manifestations. Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), il écrit : « Les nominations de Kilifeu et de Niit Dof donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction. »

Cette déclaration fait écho aux critiques de ceux qui estiment que ces nominations sont davantage le fruit d’un calcul politique que d’une réelle reconnaissance des compétences des deux artistes dans le domaine des cultures urbaines ou de la gestion d’institutions culturelles.

Un passé militant sous les projecteurs

Nitdoff et Kilifeu ne sont pas seulement connus pour leurs contributions à la scène musicale sénégalaise. Leur engagement politique, souvent très critique envers les autorités en place, leur a valu une certaine notoriété, mais aussi des démêlés avec le pouvoir. Leurs prises de position franches, parfois radicales, lors des manifestations récentes contre le gouvernement, ont marqué les esprits et polarisé l’opinion publique.

Ces nominations pourraient ainsi être perçues comme une tentative du pouvoir de les intégrer au système, voire de neutraliser leur influence contestataire. Pour certains observateurs, il s’agirait d’une stratégie visant à acheter leur silence ou à récompenser leur loyauté lors des moments de tension politique.

Entre reconnaissance culturelle et calcul politique

D’un autre côté, leurs soutiens plaident en faveur de la légitimité de ces nominations. Nitdoff et Kilifeu, par leur engagement artistique et social, ont joué un rôle clé dans la promotion des cultures urbaines au Sénégal. Leur nomination à ces postes pourrait donc être vue comme une reconnaissance de leur contribution à la scène culturelle nationale.

Le débat autour de ces nominations met en lumière les tensions qui subsistent entre le monde de la culture et celui de la politique au Sénégal. Alors que certains y voient une avancée pour la représentation des cultures urbaines au sein des institutions, d’autres y perçoivent une dérive politique dangereuse, où les postes de pouvoir sont octroyés non pas en fonction des compétences, mais des alliances et des services rendus.

Il reste à voir si Nitdoff et Kilifeu parviendront à faire taire les critiques en démontrant leur capacité à diriger les institutions qui leur ont été confiées, ou si ces nominations resteront marquées du sceau de la controverse.

Remaniement administratif : Khadidiatou Sène nommée Sous-préfet de Dakar-Plateau

Un remaniement important a eu lieu au sein de l’administration sénégalaise. Lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, une décision marquante a été prise concernant la direction de l’Arrondissement de Dakar-Plateau. Djiby Diallo, qui occupait le poste de Sous-préfet de cet arrondissement central de la capitale sénégalaise, a été remplacé.

C’est Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, qui a été désignée pour prendre la relève. Auparavant en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Madame Sène apporte avec elle une riche expérience administrative, ayant servi dans divers rôles au sein de l’administration publique sénégalaise.

Cette nomination intervient dans un contexte où l’arrondissement de Dakar-Plateau revêt une importance stratégique, tant au niveau administratif que symbolique. Situé au cœur de la capitale, cet arrondissement est un point névralgique pour les affaires politiques, économiques, et sociales du pays.

Monsieur Djiby Diallo, l’ancien Sous-préfet, a été appelé à d’autres fonctions, bien que les détails de sa nouvelle affectation n’aient pas encore été communiqués. Son passage à la tête de Dakar-Plateau a été marqué par une gestion rigoureuse des dossiers sensibles, et son départ laisse place à une nouvelle ère sous la direction de Madame Sène.

Cette décision témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer l’efficacité de l’administration publique en nommant des responsables compétents et expérimentés à des postes stratégiques. Khadidiatou Sène, avec son parcours exemplaire au sein du Ministère de l’Intérieur, est perçue comme un choix judicieux pour continuer à assurer la stabilité et le développement de cet arrondissement crucial de Dakar.

Les observateurs s’attendent à ce qu’elle poursuive les efforts de modernisation et de gestion efficace qui ont été amorcés sous la direction de son prédécesseur, tout en apportant sa propre vision pour répondre aux défis spécifiques de Dakar-Plateau.

Controverse autour du port du voile dans les établissements catholiques : Cheikh Yérim Seck appelle au dialogue et à la fermeture du débat

Le journaliste et analyste politique Cheikh Yérim Seck s’est récemment exprimé sur la polémique entourant la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko concernant l’interdiction du port du voile dans les établissements privés catholiques au Sénégal. Ce débat, qui a enflammé les discussions publiques, soulève des questions profondes sur la laïcité, le respect des croyances religieuses, et l’état de l’éducation dans le pays.

Lors de son passage dans l’émission de Maimouna Ndour Faye sur la 7Tv, Cheikh Yérim Seck a affirmé avec fermeté qu’il est « inadmissible, dans un pays comme le Sénégal, d’interdire à une élève de porter un voile », rappelant que « c’est un vêtement religieux ». Il a souligné l’importance du respect de toutes les croyances dans un État laïc comme le Sénégal, où musulmans et chrétiens cohabitent en harmonie.

Cheikh Yérim Seck a critiqué la manière dont le gouvernement a géré cette situation, en soulignant que le recours au dialogue aurait dû être privilégié dès le début. Il a cependant salué l’initiative du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, qui a pris l’initiative de rencontrer l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, pour apaiser les tensions et clarifier les positions.

Pour l’analyste, cette affaire devrait désormais être classée, car le Sénégal est un pays unique où les familles sont souvent composées à la fois de musulmans et de chrétiens. « Cette affaire doit être définitivement close car le Sénégal est un pays unique où l’on trouve des musulmans et des chrétiens dans presque toutes les familles », a-t-il ajouté.

Cheikh Yérim Seck a également dévié le débat sur un autre point qu’il considère plus crucial : la défaillance du système éducatif public. Il a exprimé son indignation face au fait que de nombreuses familles se tournent vers les écoles privées malgré les investissements massifs dans l’éducation publique. « Ce qui devrait véritablement indigner Ousmane Sonko, c’est que les gens se tournent vers les écoles privées alors que des milliards de F CFA sont investis dans l’école publique. C’est là que réside le véritable scandale », a-t-il conclu.

Dans un contexte où les tensions religieuses peuvent rapidement s’enflammer, les propos de Cheikh Yérim Seck invitent à la réflexion sur l’importance du dialogue, de la tolérance, et d’une éducation publique de qualité pour tous les citoyens sénégalais.

Woodside Conteste un redressement fiscal de 41,467 milliards de francs CFA au Sénégal

La compagnie australienne Woodside, exploitante du champ pétrolier Sangomar au large du Sénégal, se trouve actuellement en litige avec la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) du Sénégal. Ce différend porte sur un redressement fiscal d’un montant colossal de 41,467 milliards de francs CFA, réclamé par les autorités fiscales sénégalaises. L’information, initialement révélée par le journal Libération, a été confirmée par un porte-parole de Woodside à l’agence Reuters.

Face à cette réclamation, Woodside a immédiatement déposé une opposition-assignation devant le tribunal de grande instance de Dakar, contestant ainsi la décision de la DGID. Selon les déclarations du porte-parole, bien que la société n’ait pas explicitement confirmé le montant réclamé, elle a entrepris les démarches judiciaires nécessaires pour exprimer son désaccord avec cette imposition.

L’affaire est particulièrement suivie, car elle concerne un acteur majeur du secteur pétrolier au Sénégal. Le champ pétrolier de Sangomar est en effet l’un des projets les plus prometteurs pour le pays, avec des retombées économiques importantes attendues. Cependant, ce litige fiscal pourrait compliquer les relations entre Woodside et les autorités sénégalaises, voire impacter l’exploitation future du champ.

Il est à noter que les autorités fiscales sénégalaises n’ont pas encore réagi aux sollicitations de l’agence Reuters pour commenter cette affaire, selon le quotidien sénégalais Bés Bi dans son édition du jeudi.

Ce contentieux met en lumière les tensions potentielles entre les multinationales et les États dans le cadre de l’exploitation des ressources naturelles, où les enjeux financiers sont considérables. Les prochains développements de ce dossier seront déterminants pour l’avenir des opérations de Woodside au Sénégal.

« Louis François Mendy s’exprime après sa demi-finale : un rêve brisé et un appel au soutien des athlètes sénégalais »

Louis François Mendy 🇸🇳 réagit sur Instagram après sa course : « Merci à tous pour votre soutien et vos encouragements. Une médaille olympique demande beaucoup de moyens financiers et une bonne préparation. Le haut niveau n’est pas une plaisanterie. Avec mon niveau de préparation, on ne pouvait pas rêver mieux. Je n’avais pas tous les moyens nécessaires pour atteindre la finale, donc il est normal que je m’arrête en demi-finale. Je me suis débrouillé comme j’ai pu. Il faut plus de considération envers les athlètes si le Sénégal veut une autre médaille olympique. C’était un plaisir de représenter le pays. Un rêve brisé, ma dernière sélection. Un grand merci à Édouard Mendy et au Comité Olympique et à la comité Olympique National. »

Réorganisation administrative au Sénégal : Le Président Diakhar Faye procède à 126 nominations stratégiques

Le Président Diomaye Diakhar Faye a présidé ce mercredi 7 août 2024 la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres au Palais de la République, marquée par une série de nominations importantes. Au total, 126 postes ont été réattribués, reflétant la volonté du chef de l’État de renforcer son contrôle sur l’appareil administratif sénégalais.

Ces nominations, qui visent à consolider l’autorité du Président à travers le pays, ont principalement concerné des postes de préfet dans diverses régions stratégiques du Sénégal. Quinze préfets ont été installés dans leurs nouvelles fonctions, remplaçant pour la plupart leurs prédécesseurs appelés à d’autres fonctions ou admis à la retraite. Cette réorganisation témoigne de la volonté du Président Diakhar Faye de s’entourer de fidèles collaborateurs dans la gestion des affaires publiques.

Parmi les principales nominations figurent :

  • Hamdy MBENGUE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Koumpentoum, qui prend désormais les rênes du Département de Pikine, succédant à Moustapha NDIAYE.
  • Maguette DIOUCK, ancien Préfet de Diourbel, est nommé à la tête du Département de Rufisque, remplaçant Abdou Khadre DIOP.
  • Ahmadou Coumba NDIAYE, ancien Préfet de Ranérou, est désormais en charge du Département de Guédiawaye, succédant à Saïd DIA.
  • Jean Paul Malick FAYE, précédemment Préfet de Salémata, prend la direction du Département de Foundiougne, succédant à Ousseynou MBAYE.

Ces changements s’inscrivent dans une logique de renforcement du contrôle administratif et de l’efficacité de la gouvernance à travers le pays. En plaçant des administrateurs civils de confiance à des postes-clés, le Président Diakhar Faye entend assurer une gestion plus centralisée et optimale, répondant ainsi aux défis politiques et sociaux auxquels le Sénégal est confronté.

Les nouvelles nominations s’étendent à plusieurs autres localités telles que Kébémer, Diourbel, Koungheul, et Matam, illustrant l’ampleur de cette vague de réaffectations. Ces décisions stratégiques montrent clairement l’intention du Président de consolider son administration en plaçant des individus qui partagent sa vision de gouvernance et son engagement envers le développement national.

Les observateurs politiques estiment que ces nominations pourraient également refléter une volonté de préparer le terrain pour des réformes plus larges au sein de l’administration sénégalaise, visant à accroître la cohésion et l’efficacité des services publics dans tout le pays.

Mame Mactar Guèye surprend par sa position modérée sur la polémique du port du voile dans les établissements catholiques

Dans un contexte où la question du port du voile dans les établissements catholiques continue de susciter des débats passionnés au Sénégal, Mame Mactar Guèye, le vice-président de l’ONG Jamra, a pris une position qui étonne bon nombre d’observateurs. Connu pour ses prises de position souvent en faveur d’un islam radical, Guèye a cette fois-ci opté pour la modération et le dialogue.

Dans des propos rapportés par le journal Les Échos, il a préconisé une table ronde réunissant « l’ensemble des parties prenantes » pour discuter de cette question sensible. « L’Église a ses arguments, l’État pareil », a-t-il souligné, insistant sur l’importance de la concertation et du respect mutuel pour parvenir à un consensus.

Cette approche mesurée contraste avec l’attitude généralement attendue de la part de Guèye. En effet, il n’a pas hésité à critiquer les religieux musulmans qui ont pris publiquement la défense du Premier ministre Ousmane Sonko, celui qui a en grande partie relancé la polémique autour du port du voile. « Après le discours du PM sur le voile, la polémique a refait surface. Et il y a eu une riposte énergique de l’Église à travers une lettre ouverte de l’abbé André Latyr Ndiaye. Ce que nous déplorons, c’est l’excès de zèle de la part de certains collectifs islamiques », a-t-il déclaré.

Guèye n’a pas manqué de pointer du doigt ce qu’il considère comme une attitude incohérente de certains leaders musulmans, notamment en les interpellant sur leur silence face à d’autres sujets tout aussi sensibles. « Où étiez-vous quand Jean-Luc Mélenchon faisait sa conférence de presse et parlait de l’homosexualité ? Donc, vous avez peur de Mélenchon, mais vous osez quand même vous attaquer à abbé André Latyr Ndiaye », a-t-il lancé, exprimant ainsi une critique acerbe envers ceux qui, selon lui, font preuve de sélectivité dans leurs prises de position.

La sortie de Mame Mactar Guèye montre une volonté de promouvoir le dialogue et le respect mutuel entre les différentes communautés religieuses du pays, un message qui, bien qu’inattendu venant de lui, pourrait apaiser les tensions autour de cette question brûlante.

Combe Seck : une étoile montante du canoë-kayak sénégalais aux JO de Paris 2024

Combe Seck, céiste sénégalaise de renom, brille parmi les athlètes de son pays en tant que l’une des porte-drapeaux du Sénégal lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) Paris 2024. Elle représente l’espoir et l’excellence de son sport, s’apprêtant à concourir jeudi pour une place en demi-finale des épreuves de canoë-kayak sprint.

Dernière athlète sénégalaise à entrer en lice, Combe Seck participe à la troisième série des qualifications dès 8h30 au stade nautique de Vaires-sur-Marne. Pour se qualifier en demi-finale, elle devra finir parmi les deux céistes les plus rapides de sa série. Sinon, elle aura une seconde chance en quart de finale.

Combe Seck partage l’honneur de porter le drapeau sénégalais avec l’athlète Louis François Mendy. En devenant la deuxième céiste sénégalaise à participer aux JO, après Kathia Ba en 2008 à Pékin, Seck inscrit son nom dans l’histoire sportive de son pays.

La céiste s’est préparée intensivement au club de canoë-kayak de Saint-Laurent-Blangy (ASL) dans le Pas-de-Calais, France. Cette préparation a été cruciale pour affûter ses compétences et son endurance, lui permettant de décrocher une médaille d’argent aux derniers championnats d’Afrique à Abuja, au Nigeria, en novembre 2023, qualification directe pour les JO de Paris.

Multiplement médaillée en Afrique, Combe Seck aspire à réaliser une performance exceptionnelle au stade nautique de Vaires-sur-Marne. Ses efforts et son dévouement montrent qu’elle est prête pour le haut niveau, espérant marquer les esprits et réaliser un exploit mémorable pour son pays.

En cette journée décisive, tous les yeux sont rivés sur Combe Seck, symbole de détermination et de fierté sénégalaise. Son parcours aux JO de Paris est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes athlètes et une preuve que le travail acharné et la passion peuvent mener aux plus grands sommets.

Le Forum du justiciable sonne l’alarme sur la crise de la presse Sénégalaise

Après la Coordination des associations de presse (CAP), le Forum du justiciable exprime à son tour une vive préoccupation face à la situation critique que traverse le secteur de la presse au Sénégal. Dans une note transmise à Seneweb, l’organisation a souligné les nombreux défis auxquels font face les médias, allant des retards de paiement des salaires à la suspension de la parution des quotidiens, en passant par des difficultés financières sévères.

Le Forum du justiciable, conscient du rôle fondamental de la presse dans la société, appelle le gouvernement sénégalais à initier des discussions urgentes pour trouver des solutions viables à ces problèmes. “Conscient du rôle important de la presse dans l’expression plurielle et le débat public, conscient du rôle qu’elle joue dans la promotion et le renforcement de la démocratie, conscient de son apport dans l’approfondissement de la démocratie et de l’État de droit, le Forum du justiciable invite les autorités étatiques à engager des discussions avec les éditeurs de presse pour trouver des mécanismes et des solutions durables aux problèmes que traverse la presse”, déclare Babacar Ba, dirigeant du Forum.

Cette situation préoccupante intervient dans un contexte où la presse sénégalaise est censée être un pilier de la démocratie, assurant une information libre et indépendante, essentielle pour l’expression des différentes opinions et le débat public. La crise actuelle menace non seulement la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi la qualité et la diversité de l’information disponible pour le public.

Le Forum du justiciable exhorte ainsi le gouvernement à entreprendre rapidement des consultations avec toutes les parties prenantes, y compris les éditeurs de presse et les journalistes, afin de mettre en place des mesures concrètes pour stabiliser et revitaliser ce secteur crucial. “Le Forum du justiciable encourage vivement le gouvernement à entreprendre très rapidement des discussions avec toutes les parties prenantes, en vue de relancer la normalisation de ce secteur”, ajoute Babacar Ba.

En conclusion, le Forum du justiciable réitère son appel à une action rapide et concertée pour garantir la survie et le développement de la presse sénégalaise, un acteur indispensable à la démocratie et à l’État de droit.

La Mendicité et le travail des enfants : Un défi pour les acteurs de la protection de l’enfance

Lors de l’atelier de renforcement de capacités des acteurs du réseau des journalistes en protection de l’enfance, la question de la mendicité a été soulevée comme une préoccupation majeure. Les agents du ministère du Travail ont clairement indiqué que la mendicité est considérée comme l’une des pires formes de travail des enfants. Cependant, une ambiguïté législative persiste : l’article 245 du code pénal réprime la mendicité, mais fait exception pour celle pratiquée aux lieux de culte.

L’article 245 du code pénal est au cœur d’un paradoxe. D’une part, il vise à éradiquer la mendicité en la pénalisant, reconnaissant ainsi son caractère dégradant et nuisible, surtout pour les enfants. D’autre part, il tolère la mendicité dans les lieux de culte, créant une zone grise exploitée par certains pour justifier l’exploitation des enfants sous couvert de pratiques religieuses.

Un autre point crucial abordé lors de l’atelier concerne l’emploi des filles de moins de 18 ans comme domestiques. Cette pratique est strictement interdite par la loi, et ceux qui emploient des mineures pour des tâches domestiques enfreignent clairement les protections légales établies pour ces jeunes filles. Mame Coumba Thiaw, directrice de la cellule de lutte contre le travail des enfants, a souligné que leur rôle est avant tout de surveiller et de récupérer les enfants victimes de ces abus, laissant la prise en charge à d’autres structures compétentes.

La protection des enfants contre le travail forcé et la mendicité est une responsabilité collective. Les journalistes, en tant qu’acteurs de la société civile, ont un rôle crucial à jouer en sensibilisant le public et en mettant en lumière ces pratiques illégales et immorales. Les autorités doivent également clarifier les ambiguïtés législatives et renforcer l’application des lois existantes pour assurer que tous les enfants puissent jouir de leurs droits fondamentaux à l’éducation et à une enfance sécurisée.

En conclusion, l’atelier a permis de rappeler l’importance de la vigilance et de la responsabilité de chaque acteur dans la lutte contre le travail des enfants et la mendicité. La collaboration entre les autorités, les journalistes et les organisations de protection de l’enfance est essentielle pour créer un environnement où chaque enfant peut grandir en toute dignité et sécurité.

Diéguy Diop dénonce un « acharnement sauvage » du Régime Faye

La militante de l’Alliance pour la République (APR), Diéguy Diop, est de retour sous les feux des projecteurs. Deux jours après son audition, l’ex-directrice de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire (Dpess) a fait face à la presse ce mercredi 7 août pour dénoncer un « acharnement sauvage » dont elle se dit victime de la part du régime du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Tout a commencé après son invitation à l’émission RFM Matin pour discuter des «100 jours» du gouvernement, le 24 juin 2024. Selon Diéguy Diop Fall, dès le lendemain, elle a reçu une lettre de mise en demeure marquée du sceau confidentiel. Deux jours plus tard, elle a été « retirée du groupe de travail composé des directeurs du ministère, du ministre et de son cabinet ».

Mme Fall affirme avoir déposé le procès-verbal de passation signé avec accusé de réception ainsi que les clés de sa voiture, de son bureau, et les cartes de carburant et de péage dès le 25 juillet 2024, réfutant ainsi toute accusation de « refus de procéder à une passation de service ».

La militante de l’APR se dit victime de « persécutions, de harcèlements, de dénigrements mensongers et d’un acharnement politico-administratif » sous un régime qu’elle qualifie de « dictatorial émergent ». Selon elle, ces actions visent à « l’humilier et la briser dans sa dimension d’opposante et dans sa dimension humaine ».

Pour rappel, Diéguy Diop a procédé à la passation de service avec son successeur sous la supervision d’André Amath Diouf, inspecteur des affaires administratives et financières du ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, après son audition à la brigade de gendarmerie de Keur Massar.

La situation de Diéguy Diop illustre les tensions politiques croissantes au sein du gouvernement, soulevant des questions sur les méthodes employées pour gérer les oppositions internes.

Des accusations de Guy Marois Sagna contre Abdou Mbow : Un appel à la transparence dans la gestion des deniers publics

Dans une déclaration poignante, le député Guy Marois Sagna a vivement critiqué son collègue Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), pour ce qu’il considère comme une hypocrisie flagrante en matière de gestion transparente des finances publiques.

Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, s’est dit choqué par une récente déclaration de Mbow où ce dernier se disait « soucieux d’une gestion transparente de nos deniers publics et du respect strict des règles ». Pour Sagna, cette déclaration est en totale contradiction avec les actions du groupe BBY, qui, selon lui, n’a pas rendu compte de la gestion de plus de 40 milliards de francs CFA de l’Assemblée nationale depuis deux ans.

Guy Marois Sagna a souligné l’importance de la transparence et de la redevabilité, en particulier pour les fonds publics. Il a rappelé que le gouvernement doit rendre des comptes et a ajouté que cette obligation s’étend également à l’Assemblée nationale. « Le gouvernement rend compte et va continuer de rendre compte et dans cette perspective va vous répondre. Mais monsieur le Président du groupe parlementaire BBY, à quand le compte rendu de l’Assemblée nationale ? », a-t-il demandé avec indignation.

Pour renforcer son argument, Sagna a cité les articles 30 et 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal. L’article 30 stipule que l’Assemblée nationale doit élire, au début de chaque législature et lors de la session ordinaire unique de l’année, une Commission de Comptabilité et de Contrôle composée de vingt membres. Cette commission est chargée du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l’Assemblée nationale.

L’article 31 précise que cette commission doit recevoir, à la fin de chaque trimestre, un rapport écrit détaillant l’état des crédits et la situation des dépenses engagées. Ces documents doivent être fournis par les questeurs, et la commission est autorisée à examiner les documents comptables correspondants.

Selon Sagna, l’incapacité de la commission BBY à se conformer à ces exigences réglementaires est une indication claire de mauvaise gestion et de manque de transparence. Il accuse le gouvernement du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et du premier ministre Ousmane Sonko, de promouvoir des pratiques de « JUB JUBAL JUBBANTI » (termes wolof pour désigner des comportements vertueux) tandis que l’Assemblée nationale dirigée par BBY pratique le « DËNG, DËNGAL » (termes wolof pour désigner le mensonge et la tromperie).

Cette prise de position de Guy Marois Sagna souligne une demande croissante pour une gestion plus transparente et responsable des finances publiques au Sénégal. La transparence dans la gestion des fonds publics est cruciale pour maintenir la confiance des citoyens et assurer une utilisation efficace et équitable des ressources nationales.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour voir si le groupe parlementaire BBY répondra aux accusations et aux appels à la transparence lancés par Sagna, et si des mesures seront prises pour renforcer la reddition de comptes au sein de l’Assemblée nationale du Sénégal.

Louis François Mendy échoue de peu à la finale olympique du 110m haies

Le rêve olympique de Louis François Mendy, champion d’Afrique sénégalais, s’est éteint ce mercredi lors des demi-finales du 110m haies. Le hurdler sénégalais, qui avait nourri de grands espoirs de médaille, a terminé à la 3e place ex-aequo de sa demi-finale avec un temps de 13 secondes et 34 centièmes.

Malgré une performance impressionnante, ce chrono n’a pas été suffisant pour lui permettre de décrocher une place en finale. Dans la première demi-finale, le Japonais Muratake a réalisé un meilleur temps, privant ainsi Mendy de l’opportunité de concourir pour une médaille olympique.

Cet exploit aurait été une confirmation éclatante de son titre de champion d’Afrique, remporté quelques semaines plus tôt à Yaoundé. Le parcours de Mendy aux Jeux Olympiques avait suscité de grands espoirs au sein de la délégation sénégalaise et parmi ses nombreux supporters.

L’élimination de Mendy marque un coup dur pour le Sénégal, qui voit désormais ses chances de médailles sérieusement compromises avec la sortie de 10 de ses 11 athlètes présents à ces Jeux Olympiques. Le champion sénégalais avait pourtant démontré une détermination et une forme remarquables, rendant cette élimination d’autant plus décevante.

Louis François Mendy peut néanmoins être fier de son parcours et de ses performances, qui inspireront sans doute les futurs athlètes sénégalais. Malgré cette déception, le champion africain continue de représenter une lueur d’espoir pour l’athlétisme sénégalais sur la scène internationale.

Arrestation de Joris Dutel : Le Directeur Général de Premier Bet Sénégal Déféré au Parquet pour Fraude Fiscale et Détournement de Fonds Publics

Joris Dutel, directeur général de Premier Bet Sénégal, a été arrêté à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass et déféré au Parquet ce mardi. Selon les informations de Libération, Dutel a tenté de justifier sa tentative de fuite alors qu’il faisait l’objet d’une enquête de la Division des investigations criminelles (DIC) suite à une plainte de la Direction des impôts et domaines (DGID).

« À la suite de mon interrogatoire, mon épouse a paniqué et a décidé de rentrer au pays avec les enfants, plus précisément à Lyon [en France]. J’ai donc décidé de les accompagner », a-t-il expliqué aux enquêteurs.

L’affaire remonte à 2021 lorsque la DGID a découvert des irrégularités fiscales chez Premier Bet Sénégal, une plateforme de paris en ligne contrôlée par le groupe Editec. Lors d’un contrôle, il a été révélé que la société n’avait pas mentionné la déclaration du bénéficiaire effectif, entraînant une amende de 10 millions de francs CFA. De plus, la société n’avait pas effectué sa déclaration de TVA pour le mois d’octobre 2021, s’élevant à 120 millions de francs CFA. Dutel a versé 21 millions, mais restait devoir 99 millions au Fisc, montant qui ferait l’objet d’une saisie de biens.

Une mission de vérification générale de comptabilité, réalisée tous les quatre ans, a mis en lumière des malversations financières au sein de la société, incluant des produits non déclarés et des acquisitions surfacturées, aboutissant à un redressement fiscal de 12 milliards de francs CFA.

Dutel se défend en affirmant qu’il a rejoint Premier Bet Sénégal en septembre 2022, en remplacement d’Eric Assoun, licencié en même temps que le directeur financier Bheesham Lobin, également poursuivi pour détournement. Il soutient que la société était déjà en difficulté financière à son arrivée.

Concernant la notification de défaut de déclaration de TVA de 120 millions, reçue en 2023, Dutel explique qu’il a adressé une correspondance à la Lonase, soulignant que le mois d’octobre 2021 correspondait au début de leur partenariat, et croyant que l’exonération de TVA applicable à la Lonase s’étendait également à ses cocontractants.

Dutel écarte également les accusations de surfacturation, affirmant que les prix appliqués sont communs à toutes les sociétés opérant dans le secteur des jeux de hasard. Toutefois, il admet que Premier Bet Sénégal n’a pas appliqué la TVA depuis 2021.

L’affaire reste en cours, et le préjudice provisoire est estimé à plus de 12 milliards de francs CFA.

Kamala Harris et Tim Walz lancent leur campagne en Pennsylvanie : Un nouveau souffle pour les démocrates

C’est devant une salle comble et sous les applaudissements nourris que Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence des États-Unis, a officiellement présenté son colistier, Tim Walz, lors d’un meeting électoral en Pennsylvanie, un état clé pour l’élection de novembre.

Kamala Harris, actuellement vice-présidente, a choisi Tim Walz pour l’accompagner dans cette course cruciale vers la Maison Blanche. Lors de leur première apparition publique ensemble, elle a dédié une grande partie de son discours à détailler la vie et la carrière de Walz, mettant en avant son profil accessible et son expérience de terrain.

« C’est un mari, un papa. Pour ses anciens élèves de lycée, il est Monsieur Walz. C’est un patriote, un enfant des grandes plaines du Nebraska qui a grandi dans une ferme », a-t-elle déclaré avec émotion. Ce portrait vise à capitaliser sur l’image de « Monsieur tout le monde » de Walz, une figure proche des préoccupations quotidiennes des Américains.

La présentation de Tim Walz a été un franc succès pour le camp démocrate. L’événement a suscité un fort engouement, témoignant de l’énergie nouvelle apportée par la candidature de Kamala Harris. Avec cette alliance, les démocrates espèrent renforcer leur dynamique positive et élargir leur base électorale.

Bien que Tim Walz soit encore inconnu pour 70% des citoyens américains, selon les sondages, cette première apparition publique visait à le présenter sous un jour favorable. Walz a su se montrer à l’aise, avec un discours direct et empreint d’humour. Il n’a pas hésité à lancer des piques à l’encontre de Donald Trump et J.D. Vance, les qualifiant de « gens bizarres » et critiquant leurs positions sur des sujets sensibles comme l’avortement.

« Donald Trump ne se bat pas pour vous ou votre famille. Il n’a jamais eu à s’asseoir, comme je l’ai fait, à la table de la cuisine en se demandant comment payer les factures. Il s’est assis dans son club de Mar-a-Lago, se demandant comment faire baisser les impôts pour ses amis fortunés. Je dois vous le dire, ces gens font peur et oui, ils sont super bizarres », a-t-il affirmé, suscitant des rires et des applaudissements dans l’assistance.

Après ce lancement réussi en Pennsylvanie, le duo Harris-Walz se prépare à parcourir six autres états clés. Leur prochaine étape sera le Wisconsin dès ce mercredi 7 août. L’objectif est clair : utiliser le profil de Tim Walz pour attirer l’électorat blanc rural et renforcer leur soutien dans ces régions décisives.

Kamala Harris et Tim Walz ont trois mois devant eux pour convaincre les électeurs et faire la différence. Leur stratégie repose sur un mélange d’expérience, d’accessibilité et d’enthousiasme, espérant ainsi offrir un contraste marqué avec leurs adversaires républicains. Leurs apparitions publiques et leur capacité à mobiliser les foules seront déterminantes dans cette course vers la présidence.

Par Loubna Anaki, correspondante à New York

Le premier ministre dévoile les réalités du régime actuel et avertit sur les risques imminents

Ce samedi, lors de la cérémonie de lancement de la Journée Nationale de l’Arbre, le Premier ministre a pris la parole avec une franchise inhabituelle, dévoilant ses préoccupations sur l’état actuel du Sénégal. Ousmane Sonko a saisi cette occasion pour exprimer sa vision sur la relation de confiance entre le régime actuel et la jeunesse sénégalaise.

Le Premier ministre a souligné l’importance d’un travail méthodique pour restaurer la confiance du peuple sénégalais. « Nous avons trouvé un Sénégal en ruine », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de montrer aux citoyens les véritables conditions laissées par les précédentes administrations. Selon lui, cette transparence est cruciale pour regagner la confiance de la population, particulièrement des jeunes, qui sont l’avenir du pays.

Sonko n’a pas mâché ses mots en révélant qu’il a découvert des pratiques au sein de l’État qui pourraient mener le Sénégal vers la catastrophe. Sans entrer dans les détails, il a évoqué des dysfonctionnements et des abus qui menacent la stabilité et la prospérité du pays. Ces révélations ajoutent un poids considérable aux défis que le gouvernement doit relever pour éviter une crise majeure.

En dépit des difficultés, le Premier ministre a exprimé son optimisme quant à la capacité du régime actuel à surmonter ces obstacles. Il a réitéré son engagement à travailler sans relâche pour restaurer un Sénégal prospère et stable, où chaque citoyen peut avoir confiance en ses dirigeants. Cet engagement, selon Sonko, passe par des réformes profondes et une lutte acharnée contre les pratiques corrompues et inefficaces qui sapent les fondations de l’État.

Le discours du Premier ministre Ousmane Sonko lors de la Journée Nationale de l’Arbre a été marqué par une franchise rare et une détermination claire à redresser le pays. En appelant à une prise de conscience collective et en promettant des actions concrètes, Sonko s’affirme comme un leader prêt à affronter les défis de front. Reste à voir si ces promesses se traduiront en actions tangibles pour le bien-être du Sénégal et de sa jeunesse.

Visite de courtoisie du ministre de l’éducation nationale à l’archevêque de Dakar : Un appel à la cohésion et au dialogue

Sur instruction du Premier ministre, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a récemment effectué une visite de courtoisie et d’amitié à l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la cohabitation harmonieuse et salutaire entre les différentes composantes de la société sénégalaise.

Lors de cette rencontre, le ministre Guirassy a abordé le débat actuel autour du port du voile au Sénégal, soulignant que les diverses interprétations de ce sujet témoignent de la vitalité de la société sénégalaise. Il a mis en avant l’importance de ramener l’enfant et les règlements intérieurs des établissements scolaires au centre de la discussion.

« L’absence de débat est souvent un mauvais signe pour une nation en marche vers la prospérité. L’essentiel est donc d’avoir des dialogues calmes, francs et sincères entre toutes les parties concernées. Rendons grâce à Dieu. Le fait religieux à l’école est maîtrisé depuis longtemps. Notre nation n’a pas ce problème. Ne lui en créons pas », a déclaré le ministre.

Moustapha Mamba Guirassy a rappelé que ses visites auprès des autorités religieuses, sur instruction du chef du gouvernement, visent à consolider une cohabitation harmonieuse et respectueuse des diversités religieuses et culturelles du pays. Cette démarche reflète la volonté du gouvernement de maintenir un climat de paix et de compréhension mutuelle entre les différentes communautés religieuses du Sénégal.

Le ministre a souligné l’importance d’un dialogue sincère et apaisé entre toutes les parties concernées, afin de préserver la paix sociale et de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la laïcité et à la liberté religieuse. Cette approche, selon lui, est essentielle pour éviter la création de problèmes artificiels et pour maintenir l’harmonie qui caractérise la société sénégalaise.

En conclusion, la visite de courtoisie du ministre de l’Éducation nationale à l’archevêque de Dakar s’inscrit dans une démarche de dialogue et de cohésion sociale. Elle réaffirme l’engagement du gouvernement sénégalais à promouvoir une cohabitation harmonieuse et respectueuse des diversités religieuses, tout en mettant en avant l’importance de la discussion et de la compréhension mutuelle dans le traitement des questions sociétales.

Révélations Pré-électorales au Sénégal : Une Nouvelle Donne Politique

Le paysage politique sénégalais se trouve actuellement au cœur d’une tempête médiatique suite aux révélations du journal « Jeune Afrique » sur des négociations secrètes ayant précédé l’élection présidentielle. Ces discussions, impliquant des figures politiques majeures telles que l’ex-président Macky Sall, le leader de l’opposition Ousmane Sonko, et le nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye, soulèvent de nombreuses questions sur les dynamiques et les enjeux politiques de ces négociations.

D’après les informations divulguées, Macky Sall aurait entrepris des négociations dès le début de la période pré-électorale, en particulier après l’invalidation de la candidature de Karim Wade par le Conseil constitutionnel. L’objectif de Sall semblait être de prolonger son mandat en envisageant un report des élections, une manœuvre qui aurait permis de réintégrer des figures clés de l’opposition comme Ousmane Sonko et Karim Wade dans la course électorale. En échange, il espérait obtenir leur soutien pour un éventuel second tour.

Un acteur clé de ces discussions était Ousmane Yara, un homme d’affaires malien et proche de Macky Sall. Son rôle aurait été déterminant dans l’établissement des contacts avec Ousmane Sonko et d’autres figures de l’opposition. Cette médiation soulève des questions sur l’influence des relations personnelles et des intérêts économiques dans la politique sénégalaise.

Parmi les sujets abordés lors de ces pourparlers figuraient des questions sensibles comme la loi d’amnistie. Toutefois, le manque de garanties de consensus, notamment en raison du rôle prépondérant du Conseil constitutionnel dans la fixation de la date des élections, montre les limites de ces discussions.

Un des points marquants de ces révélations est la facilitation accordée à Ousmane Sonko pour se rendre à Ziguinchor depuis l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor le jour du vote, malgré les restrictions interrégionales. Cet arrangement particulier met en lumière la complexité des liens et des accords entre les acteurs politiques majeurs.

La rencontre précoce entre Macky Sall, Ousmane Sonko, et Bassirou Diomaye Faye au palais présidentiel avant même la proclamation officielle des résultats, ainsi que l’existence présumée du « protocole du Cap Manuel » pendant la détention de Sonko et Diomaye Faye à la prison du même nom, soulignent la nature secrète et intrigante de ces négociations. Ces éléments renforcent les interrogations sur la transparence et l’équité du processus électoral.

Ces révélations ont un impact significatif sur la perception de la démocratie et de la transparence en politique au Sénégal. Elles mettent en lumière les coulisses de la politique et les alliances changeantes qui peuvent influencer le résultat des élections. Les électeurs et les observateurs politiques attendent désormais des clarifications supplémentaires pour mieux comprendre l’impact de ces révélations sur la vie politique du pays.

En conclusion, les révélations de « Jeune Afrique » sur les négociations pré-électorales au Sénégal posent des questions cruciales sur la démocratie et la transparence des processus politiques. Elles montrent à quel point les dynamiques et les alliances peuvent être complexes et influentes dans la sphère politique sénégalaise.

Ousmane Sonko rencontre des ex-détenus politiques et des représentants du secteur informel

Le Premier ministre Ousmane Sonko a récemment accueilli chez lui des ex-détenus politiques ainsi que des représentants du secteur informel. Selon le journal Source A, la réunion, tenue dimanche dernier, a abordé plusieurs sujets, notamment les crimes supposés commis sous le régime de l’ancien Président Macky Sall.

Lors de cette rencontre, Sonko a exprimé son choc en apprenant que deux victimes des violences électorales, l’une ayant reçu une balle dans la tête et l’autre brûlée au troisième degré, n’ont toujours pas reçu les soins nécessaires. Très affecté par cette révélation, il a immédiatement ordonné que des mesures soient prises pour leur évacuation médicale, y compris l’envoi de l’un des blessés en Chine.

Le leader du parti au pouvoir, Pastef, a également affirmé à ses invités que des poursuites seraient engagées contre les responsables de ces violences. Cependant, il a demandé à tous de faire preuve de patience, expliquant que des procédures légales devaient être respectées.

Ousmane Sonko, dont une photo des victimes des violences électorales de 2021 à 2024 est accrochée au mur de son domicile, a déclaré avec émotion : « C’est pour eux que je me tue à la tâche. Je ne veux point que leurs sacrifices soient vains. »

Niger rompt ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, accusée de soutenir des groupes terroristes

Le Niger a annoncé mardi la rupture « avec effet immédiat » de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision fait suite à une accusation contre Kiev de fournir un soutien à des « groupes terroristes » impliqués dans des combats meurtriers contre l’armée malienne et les forces du groupe paramilitaire russe Wagner.

Le porte-parole du gouvernement nigérien, le colonel-major Amadou Abdramane, a déclaré dans un communiqué lu à la télévision publique que le Niger se montre solidaire du Mali, qui avait pris une mesure similaire deux jours auparavant. Le communiqué fait référence aux propos d’Andriï Ioussov, un responsable du renseignement militaire ukrainien, qui avait laissé entendre que Kiev avait fourni des informations aux rebelles pour faciliter leur attaque contre les forces maliennes à Tinzaouatène, près de la frontière algérienne.

Fin juillet, des séparatistes et des jihadistes ont revendiqué avoir tué des dizaines de soldats maliens et de membres de Wagner lors de combats à Tinzaouatène. Cette bataille a marqué la plus lourde défaite subie par le groupe Wagner en Afrique. Bien que l’armée malienne et Wagner aient reconnu des pertes importantes, aucun bilan précis n’a été communiqué.

Les déclarations d’Ioussov ont été relayées par l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yuri Pyvovarov, qui a exprimé un soutien explicite aux rebelles. Cette prise de position a suscité une vive indignation au Mali et au Niger. Les autorités nigériennes ont dénoncé les propos de l’ambassadeur ukrainien comme un soutien évident à une coalition de groupes terroristes.

Le Mali, dirigé par le colonel Assimi Goïta, et le Niger, sous le commandement du général Abdourahamane Tiani, se sont rapprochés de la Russie après l’instauration de régimes militaires hostiles aux puissances occidentales. Les deux pays accueillent désormais des instructeurs russes, renforçant ainsi leurs liens avec Moscou.

En réponse à la rupture des relations, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a rejeté les accusations et a regretté une décision qu’il juge « précipitée ». Kiev a réaffirmé son engagement envers les normes du droit international et a déclaré qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour répondre à ces actions hostiles.

Le régime nigérien a également annoncé son intention de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner ce qu’il considère comme une agression ukrainienne. Il a critiqué le silence des États africains et de l’Union africaine, appelant à une prise de responsabilité de la communauté internationale.

La rupture des relations diplomatiques entre le Niger et l’Ukraine marque une escalade significative des tensions dans la région. Elle met en lumière les alliances changeantes et les dynamiques géopolitiques complexes en Afrique de l’Ouest, où les influences russe et occidentale se confrontent sur fond de conflits locaux.

Crise financière et incertitudes pour le Groupe Walfadjri : Cheikh Niass envisage l’ouverture du capital

Lors de l’assemblée générale du Groupe Walfadjri, le président-directeur général, Me Cheikh Niass, a mis en lumière la crise profonde qui affecte actuellement les entreprises de presse au Sénégal. La réunion a permis de dresser un tableau sombre des défis auxquels le groupe est confronté, notamment la pression fiscale croissante, le manque d’aide à la presse, les résiliations de conventions, et la menace de coupure du signal télévisé par la Télédiffusion du Sénégal (TDS).

Cheikh Niass a souligné la gravité de la situation en citant une lettre récente de la directrice générale de la TDS, Dr Aminata Sarr. Celle-ci exigeait le paiement immédiat des redevances de signal TNT, sous peine de saisir le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) pour suspendre la diffusion de WalfTv, conformément à l’article 9 alinéa 4 du contrat de diffusion. Cette menace accentue les difficultés financières du groupe, déjà sévèrement touché.

Le PDG a exprimé son intention d’ouvrir le capital de l’entreprise au public ou à des partenaires financiers, une mesure visant à attirer des fonds et stabiliser la situation financière de Walfadjri. Cette déclaration est intervenue après un épisode particulièrement difficile pour le groupe : le 30 juillet 2024, les comptes du Groupe Walfadjri ont été saisis suite à un avis à tiers détenteur (ATD), empêchant ainsi le versement des salaires. Cette action faisait suite à une dette datant de 2016, partiellement remboursée mais encore en cours de recouvrement par la Direction des Impôts, qui insiste sur le paiement total des sommes dues.

La crise actuelle n’est pas une surprise totale pour les employés. En juin 2024, Cheikh Niass avait déjà averti son personnel des difficultés financières imminentes, précisant que la direction ne pourrait pas verser l’avance Tabaski en raison du blocage des comptes bancaires pour des impôts impayés de 2016 à 2018. À cette époque, les comptes avaient été débloqués après quelques jours de négociations avec la Direction des Impôts.

Le Groupe Walfadjri, un acteur majeur de la presse sénégalaise, se trouve donc à un tournant crucial. La décision d’ouvrir le capital pourrait être une bouée de sauvetage, mais elle nécessite une mise en œuvre rapide et efficace pour prévenir une éventuelle suspension de ses activités. Les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir de l’entreprise et de ses employés.

Les travailleurs du SAMU annoncent une grève pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires

Les travailleurs du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU), affiliés au Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), ont annoncé leur décision de déclencher une grève à partir de mercredi. Cette décision intervient pour réclamer le paiement d’arriérés de primes et d’heures supplémentaires, selon les déclarations faites mardi par Mohamed Traoré, secrétaire général de la section SAMU du SAMES, lors d’une conférence de presse au siège du SAMU à Dakar.

Mohamed Traoré a précisé que toutes les activités secondaires seront suspendues durant la grève. Cela inclut la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’Aéroport international Blaise Diagne. Seules les urgences primaires seront prises en charge pendant cette période.

Le docteur Mohamed Traoré a expliqué que cette grève fait suite au non-respect des engagements pris lors de récentes négociations concernant le paiement d’arriérés de primes liées au travail effectué dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Il a souligné que les agents du SAMU sont en attente du versement de la prime de motivation dénommée ‘’Nepad’’ ainsi que du règlement des heures supplémentaires effectuées.

Le SAMU joue un rôle crucial dans la prise en charge des urgences médicales au Sénégal, et cette grève met en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur de la santé. Malgré leur engagement et leur dévouement, les professionnels du SAMU expriment leur frustration face au non-respect des engagements financiers, soulignant l’importance d’une reconnaissance adéquate de leur travail acharné, en particulier en temps de crise sanitaire.

Cette grève est un appel à l’action pour les autorités compétentes afin de résoudre rapidement ces différends et de garantir que les travailleurs de première ligne reçoivent les primes et paiements qu’ils méritent.

Thiès célèbre le 1er Safar avec une parade des jeunes mourides

En cette journée du 1er Safar, les grandes artères de Thiès ont été animées par une parade organisée par les jeunes mourides. Cette manifestation, empreinte de dévotion et de ferveur religieuse, a vu la participation de nombreux fidèles, tous vêtus de blanc en hommage à Cheikhoul Khadim.

La marche a débuté à Darou Salam, point de départ emblématique de cette procession. Les participants ont ensuite traversé le marché Moussanté, lieu incontournable de la ville, avant de conclure leur itinéraire à la place de France. Tout au long de leur parcours, les marcheurs ont scandé le nom de Cheikhoul Khadim, rappelant ainsi l’importance et la vénération portées au fondateur du mouridisme.

Les hommes et les femmes, unis dans cette expression de foi, ont arboré des pancartes à l’effigie de leur guide spirituel. Chants et louanges ont rythmé la procession, créant une ambiance de communion et de partage.

Cette parade, au-delà de son aspect religieux, renforce les liens communautaires et souligne l’importance des valeurs de solidarité et de dévotion au sein de la confrérie mouride. Les habitants de Thiès, témoins de cette manifestation, ont pu ressentir la profondeur de l’engagement des jeunes envers leur foi et leur guide.

Le 1er Safar est ainsi célébré avec éclat à Thiès, marquant une journée de réflexion, de prière et de fraternité parmi les fidèles mourides.

Souleymane Ciss exhorte le gouvernement à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’Abbé Ndiaye

Les déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, suivies de la lettre de l’Abbé André Latyr Ndiaye, ont suscité une controverse. Cependant, selon l’homme politique Souleymane Ciss, la lettre de l’Abbé Ndiaye contenait des éléments constructifs. Dans une lettre ouverte publiée par Seneweb, Souleymane Ciss exhorte le chef du gouvernement à considérer ces aspects positifs.

Lettre ouverte au Premier ministre, M. Ousmane Sonko.

Objet : Invitation à considérer les aspects constructifs de la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye

Monsieur le Premier ministre,

Je me permets de vous écrire à la suite de la 
polémique née de la question du voile. Avant d’entrer en matière, je voudrais souligner que je n’ai pas l’intention de faire du manichéisme, mais simplement de partager quelques réflexions en rapport avec la lettre de l’abbé André Latyr Ndiaye.

Bien que cette lettre ait pu paraître heurtante à certains égards, il est néanmoins important de reconnaître qu’elle renferme des aspects de grande sagesse qui méritent amplement votre attention.

En effet, ce sont parfois dans les moments de malentendus et de critiques que se cachent des opportunités d’évaluation personnelle et de croissance. Les hommes d’État d’une grande envergure sont souvent confrontés à l’isolement par la nature même de leur position. Les responsabilités et les prébendes qu’ils peuvent distribuer font que, très souvent, les vérités qu’ils doivent entendre sont étouffées par des intérêts divers. C’est dans ces moments que l’hybris peut insidieusement s’installer, hélas.

L’abbé André Latyr a, entre autres, tenté de vous rappeler que pour la cohésion sociale, il est important que certains sujets sensibles soient inscrits dans le cadre d’un dialogue ouvert et respectueux. Sa missive est aussi une incitation à réfléchir sur la manière dont nous communiquons et interagissons avec les différentes composantes de notre société, en particulier sur des sujets sensibles.

Je vous exhorte à ne pas vous focaliser sur les parties de la lettre qui pourraient paraître vexantes, mais à vous concentrer sur les aspects positifs et constructifs de son message. Il est crucial de voir sa lettre non comme une attaque personnelle, mais comme une opportunité de renforcer votre leadership par la sagesse et l’humilité.

Respectueusement,

Souleymane Ciss, sentinelle de la justice et de la démocratie ».

Cheikh Tidiane Diouf établit un nouveau record national du 400m aux jeux olympiques

Malgré une non-qualification pour la finale du 400m aux Jeux Olympiques, le sprinteur sénégalais Cheikh Tidiane Diouf a marqué l’histoire de l’athlétisme sénégalais. En terminant 6e de sa demi-finale avec un temps impressionnant de 44.94 secondes, Diouf a réussi à battre le précédent record national du Sénégal qui datait de 1968.

Le record historique de 45.01 secondes, détenu par Amadou Gakou depuis 56 ans, a finalement été surpassé par Cheikh Tidiane Diouf lors des Jeux Olympiques à Paris. Cette performance représente un accomplissement majeur non seulement pour Diouf mais aussi pour l’athlétisme sénégalais.

Le record précédent de Gakou, établi lors des Jeux Olympiques de Mexico en 1968, semblait indépassable depuis des décennies. Cheikh Tidiane Diouf, avec son temps de 44.94 secondes, a non seulement démontré ses capacités exceptionnelles mais aussi mis en lumière le potentiel croissant de l’athlétisme au Sénégal.

Bien que Cheikh Tidiane Diouf ait exprimé sa déception de ne pas atteindre la finale, il peut se réjouir d’avoir réalisé une performance historique. Sa détermination et ses efforts ont porté haut les couleurs du Sénégal sur la scène internationale, inspirant ainsi une nouvelle génération d’athlètes sénégalais.

Diouf peut être fier de son parcours et de son accomplissement. Sa performance aux Jeux Olympiques de Paris est un témoignage de son talent et de son engagement envers son sport et son pays. Le Sénégal tout entier célèbre cette victoire et attend avec impatience de voir ce que l’avenir réserve à ce jeune athlète prometteur.

Cheikh Tidiane Diouf, en battant un record national vieux de plus d’un demi-siècle, a écrit une nouvelle page de l’histoire de l’athlétisme sénégalais. Même s’il n’a pas atteint la finale, sa performance restera gravée dans les annales du sport sénégalais et servira de source d’inspiration pour les futurs athlètes du pays. Bravo à Cheikh Tidiane Diouf pour cette réalisation exceptionnelle et pour avoir porté haut les couleurs du Sénégal sur la scène olympique.

Visite du Ministre des Pêches aux quais de Hann et Thiaroye : Lutte contre l’immigration irrégulière et perspectives de développement

Dr Fatou Diouf, Ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, a effectué une visite significative aux quais de pêche de Hann et de Thiaroye. Au cœur de cette visite, une préoccupation majeure : l’immigration irrégulière. Ce phénomène, étroitement lié au secteur de la pêche, appelle des réponses concrètes et urgentes.

« L’immigration irrégulière a été affiliée à la pêche parce que les embarcations utilisées sont des pirogues. Dans le fond, on y voit des femmes, des enfants, des pêcheurs… C’est un problème assez global dont une part importante revient au secteur de la pêche », a déclaré Dr Fatou Diouf.

Le Ministre a mis en lumière les efforts de sensibilisation en cours pour dissuader les jeunes de partir. Un soutien financier, notamment par l’intermédiaire de la DER/FJ, est fourni pour permettre aux pêcheurs de disposer de pirogues en fibres. « Un message important leur a été délivré pour leur demander de rester au Sénégal parce qu’il n’y a pas plus important que de vivre auprès de ses proches. Je crois que c’est un manque de compréhension et il n’y a pas meilleur que de rester chez soi et d’y travailler », a-t-elle souligné.

Dr Fatou Diouf a également rappelé la volonté ferme de l’État de trouver des solutions durables face à ce phénomène. « Le président de la République, son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier Ministre, Ousmane Sonko ont demandé aux jeunes de rester et c’est ce qu’ils veulent pour travailler ensemble. Quand ils sont arrivés, ils ont trouvé beaucoup de difficultés. La première chose à faire dans ce cas, c’est apporter des solutions à ces difficultés avant de se propulser vers le développement. Ils sont dans cette logique », a-t-elle affirmé.

Lors de cette visite, le Ministre a annoncé l’inauguration prochaine du complexe frigorifique de Hann, dont les travaux sont achevés à presque 97%. Cette infrastructure, comportant trois chambres froides de 900 tonnes, deux unités de production de glace de 20 tonnes, une salle de traitement et de conservation, un parking et des commodités comme des toilettes, représente une avancée majeure pour le secteur.

Cette visite de Dr Fatou Diouf marque une étape clé dans la lutte contre l’immigration irrégulière et le développement des infrastructures maritimes au Sénégal. En s’attaquant aux racines du problème et en offrant des alternatives viables, le ministère espère apporter des solutions pérennes pour le bien-être des communautés locales.

Déclaration de Politique Générale de Ousmane Sonko : une controverse nationale

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la date de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), prévue pour le 15 juillet prochain. Cette annonce, faite dans une lettre réponse adressée au député Guy Marius Sagna, a déclenché une vive polémique sur la scène politique sénégalaise.

Interpellé par le député Sagna, Ousmane Sonko a confirmé son intention de présenter sa DPG à la date indiquée. Cependant, il a précisé que si la situation de « carence » concernant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persiste, il procédera à cet exercice devant une « assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques ».

Cette déclaration a suscité une vive réaction du journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne. Sur X (anciennement Twitter), Diagne a exprimé son indignation en qualifiant l’initiative de Sonko de « coup d’État ». Il a notamment dénoncé l’idée de contourner l’Assemblée nationale pour présenter la DPG devant une assemblée alternative, affirmant que cela constituait une menace pour les institutions démocratiques du Sénégal.

Diagne a publié : « Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure. »

L’annonce de Sonko soulève des questions sur le respect des procédures constitutionnelles et la séparation des pouvoirs au Sénégal. La DPG est traditionnellement présentée devant l’Assemblée nationale, qui joue un rôle clé dans le contrôle et l’évaluation des actions du gouvernement. Le contournement de cette institution pourrait créer un précédent dangereux et affaiblir le système parlementaire.

La décision de Ousmane Sonko de fixer une date pour sa DPG et de proposer une alternative en cas de blocage institutionnel met en lumière les tensions politiques actuelles au Sénégal. Alors que certains voient cela comme une tentative audacieuse de réformer le système, d’autres y voient une menace directe à la démocratie. Le 15 juillet 2024 pourrait bien devenir une date marquante dans l’histoire politique du pays.

Le débat politique s’intensifie : L’ancien ministre Zahra Iyane Thiam répond à Ousmane Sonko

La tension monte sur la scène politique sénégalaise alors que Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la microfinance et de l’économie sociale et solidaire sous le régime de Macky Sall, répond vigoureusement aux déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier avait récemment exprimé son indignation en découvrant, selon ses termes, « un pays en ruines. » Ses propos ont été prononcés lors de la journée nationale de l’arbre à la Patte d’Oie, suscitant des réactions diverses au sein de l’opinion publique et parmi les acteurs politiques.

Zahra Iyane Thiam, membre de l’Alliance pour la République, a tenu à réagir fermement aux critiques de Sonko. « Notre Premier ministre Ousmane Sonko trouve que le Sénégal est en ruines. Vivement donc sa Déclaration de Politique Générale (DPG), dont il a laissé la délicatesse de la date de sa tenue au président Bassirou Diomaye Faye pour enfin nous éclairer au moins théoriquement sur le référentiel économique, » a-t-elle déclaré.

Thiam souligne que la DPG de Sonko pourrait avoir le mérite d’informer sur la méthode d’exécution budgétaire après les modifications apportées aux différents ministères sectoriels dans la Loi de Finances Initiale. Elle espère également que cela permettra de clarifier l’effectivité de la baisse des prix, un point de préoccupation majeur pour de nombreux Sénégalais.

Toutefois, l’ancienne ministre met en garde contre les risques potentiels associés à une approche improvisée de la gouvernance. « Il ne faut pas se tromper de chemin en cours de route, cela arrive vite quand on avance par tâtonnements, » alerte-t-elle, soulignant l’importance d’une vision claire et d’une planification rigoureuse.

Ce débat marque une nouvelle étape dans l’évolution politique du Sénégal, alors que le gouvernement de Sonko continue de naviguer dans un contexte économique et social complexe. Les attentes sont élevées, tant parmi ses partisans que parmi ses détracteurs, quant à la capacité de l’administration actuelle à apporter des solutions concrètes et efficaces aux défis du pays.

En attendant la Déclaration de Politique Générale de Sonko, les Sénégalais observent attentivement les échanges et les développements qui en découleront, espérant que ces discussions conduiront à des actions bénéfiques pour l’avenir du pays.

La faible contribution du secteur minier à l’économie sénégalaise : un constat préoccupant

Ngagne Demba Touré, directeur général de la Société des mines du Sénégal (Somisen), a récemment partagé une analyse percutante de la contribution du secteur minier à l’économie du Sénégal lors d’un entretien avec Seneweb TV. Selon lui, le secteur minier, loin d’être le moteur de croissance attendu, n’apporte qu’une contribution limitée.

Touré a révélé des chiffres révélateurs : la contribution du secteur minier au Produit Intérieur Brut (PIB) du Sénégal s’élève à seulement 4,94%. De plus, les recettes fiscales générées par ce secteur ne représentent que 6,94% des revenus de l’État, soit moins de 7%. Ces statistiques mettent en évidence une sous-performance inquiétante pour un secteur qui devrait jouer un rôle clé dans le développement économique du pays.

Outre la contribution financière, le secteur minier se distingue par sa faible capacité à créer des emplois. Touré a précisé que ce secteur ne contribue qu’à hauteur de 0,23% à l’emploi national, un chiffre dérisoire comparé aux attentes. Ce constat soulève des questions sur la gestion et l’exploitation des ressources minières du pays.

Pour remédier à cette situation, Touré insiste sur l’importance d’une meilleure connaissance des ressources minières du Sénégal. Il souligne la nécessité d’un système d’information minière performant pour éviter une méconnaissance du potentiel géologique du pays. « Le plus important avant de développer les mines, c’est de connaître les ressources », a-t-il affirmé.

Touré a également mis en lumière un paradoxe inquiétant : « La vérité, c’est que le Bureau de recherche géologique et minière (Brgm), qui est une entreprise française, connaît plus nos ressources que nous Sénégalais. » Cette déclaration souligne un déficit de compétence et de contrôle local sur les ressources minières, laissant entrevoir une dépendance vis-à-vis des expertises étrangères.

Les propos de Ngagne Demba Touré dressent un tableau préoccupant du secteur minier sénégalais. Pour que ce secteur devienne un véritable levier de développement économique et social, il est impératif de renforcer les capacités locales de connaissance et de gestion des ressources, d’améliorer les systèmes d’information et d’accroître la transparence et l’efficacité de la gouvernance minière. Seule une telle approche permettra au Sénégal de tirer pleinement parti de son potentiel minier et de répondre aux attentes de sa population.

Rappel à Dieu du Khalife Général Cheikh Mouhamed Fadel (Bounéné) ibn Cheikh Chamsidine

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le rappel à Dieu du Khalife Général Cheikh Mouhamed Fadel (Bounéné) ibn Cheikh Chamsidine. Son décès est survenu dans la nuit du lundi 05 au mardi 06 août à Daroul-Khaïry, dans le département de Bignona.

Cheikh Mouhamed Fadel (Bounéné), en plus de sa position spirituelle en tant que Khalife Général, était largement respecté et admiré pour son engagement indéfectible dans le processus de paix en Casamance. Sa sagesse, son dévouement et son rôle crucial dans les négociations pour la paix ont marqué de manière indélébile les esprits et les cœurs de ceux qui l’ont connu et travaillé avec lui.

En ces moments de douleur et de recueillement, nous présentons nos sincères condoléances à toute la communauté musulmane, à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui ont été touchés par son leadership et son humanité. Que son héritage de paix et de réconciliation continue d’inspirer et de guider les générations futures.

Puisons dans sa mémoire la force de continuer à œuvrer pour la paix et l’harmonie, valeurs qu’il a toujours prônées et incarnées.

Qu’Allah le Tout-Puissant l’accueille dans Son Paradis éternel. Ameen.

Diéguy Diop cède la direction de la PESS après des accusations de procédure irrégulière

L’ancienne directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire (PESS), Diéguy Diop, a accepté de transmettre les documents et responsabilités à son successeur pour éviter une arrestation imminente. Cette décision survient après son audition par les enquêteurs de la brigade de recherches de Keur Massar, où elle a révélé avoir été écartée de ses fonctions pendant trois mois.

La cérémonie officielle de passation de service aura lieu ce mardi dans les locaux de la PESS. Lors de son audition, Diéguy Diop a accusé le ministère de la Microfinance de ne pas avoir respecté les procédures établies, ce qui aurait conduit à son éviction temporaire. Selon les déclarations consignées dans le procès-verbal, c’est cette non-conformité qui l’a empêchée de remettre les rênes de la PESS à son successeur dans les délais prévus.

En outre, Diéguy Diop a accusé le ministère de la Microfinance d’avoir violé la confidentialité de ses données personnelles. Ces accusations ont renforcé les tensions entre elle et son ministère de tutelle.

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar avait ordonné aux enquêteurs de placer Diéguy Diop en garde à vue si elle refusait de se présenter à la cérémonie de passation de service prévue ce mardi. Face à cette menace, elle a finalement choisi de coopérer pour éviter une possible arrestation.

Cette passation de service marque la fin d’une période tumultueuse pour la PESS, alors que l’attention se tourne désormais vers la manière dont son successeur gérera la transition et les défis à venir dans la promotion de l’économie sociale et solidaire au Sénégal.

Tensions croissantes à la frontière entre le Sénégal et la Gambie : Les Camionneurs en Colère bloquent leurs véhicules .

Les tensions continuent de s’accentuer entre le Sénégal et la Gambie, immobilisant des centaines de camions à la frontière. Hier, lundi 5 août 2024, les chauffeurs ont décidé de bloquer leurs véhicules en réaction aux nouvelles exigences de l’administration douanière gambienne. Cette décision, annoncée le 30 juillet, impose désormais aux camions empruntant la transgambienne de payer des frais de balise dans les deux sens.

Jusqu’à présent, seuls les véhicules se dirigeant vers la Casamance devaient s’acquitter de ces frais de 16 000 FCFA, utilisés pour le contrôle du transit. Les camionneurs dénoncent également d’autres difficultés, incluant les frais de visa, de pesage, et de passage du pont, ainsi que des extorsions par les forces de l’ordre. Abdoulaye Kébé, porte-parole des conducteurs, affirme que la situation devient de plus en plus intenable. Il explique que la balise, initialement imposée à l’entrée nord pour les véhicules en route vers la Casamance, est maintenant exigée dès la frontière sud.

Les conducteurs se plaignent également des extorsions récurrentes de billets de 1000 FCFA sans attestation ni quittance de paiement. Les frais de pesage et de passage du pont accroissent leur frustration, exacerbée par l’absence de courtoisie et de gestion adéquate. Selon des sources proches de l’administration douanière gambienne, ces balises visent à éviter les détours des camionneurs à l’intérieur du territoire gambien. Les ordres de mission avec dispense d’acquit sont également ignorés, obligeant même les autorités sénégalaises à payer des frais injustifiés.

Mamadou Sow, chauffeur pour l’administration sénégalaise, décrit comment des policiers gambiens confisquent régulièrement ses documents de voyage et exigent des paiements de 1000 FCFA, entraînant des pertes de temps significatives. Une mission d’urgence du secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal, Gora Khouma, est actuellement en Gambie pour tenter de résoudre la situation. Cette crise coïncide avec la visite de travail de deux jours du vice-président gambien, Mohamed BS Jallow, au Sénégal, visant à renforcer les relations entre les deux pays. Cependant, les usagers de la transgambienne insistent sur l’urgence pour les autorités de résoudre ces crises répétitives qui risquent de dégénérer en incidents diplomatiques.

TDS-SA exige des arriérés de diffusion : Le secteur de la télévision Sénégalaise sous tension

Les nouvelles autorités de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) se montrent intransigeantes quant au recouvrement des arriérés de paiement liés à la diffusion des chaînes de télévision sur la TNT. Cette fermeté suscite une vive réaction dans le paysage médiatique sénégalais.

Dans son édition d’hier, le journal Les Échos a dénoncé « l’excès de zèle » des nouvelles autorités de TDS-SA. Parmi les chaînes de télévision visées, le groupe Wal Fadjri, dirigé par Cheikh Niass, se trouve en première ligne. Le groupe doit s’acquitter d’une dette de 10 millions de francs CFA, correspondant à la diffusion de Walf TV sur la TNT.

La situation est similaire pour la chaîne 7TV. Dr Aminata Sarr, directrice de TDS-SA, réclame 12 millions de francs CFA à Maïmouna Ndour Faye, patronne de 7TV. Cette dernière dispose d’un délai d’une semaine pour régler cette somme, faute de quoi le signal de sa chaîne sera coupé.

Ces mesures strictes témoignent de la volonté de TDS-SA de redresser la situation financière et d’assurer le respect des obligations contractuelles. Cependant, elles suscitent des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur la diversité et la pluralité du paysage audiovisuel sénégalais.

La communauté médiatique reste en attente de la réaction des chaînes concernées et de l’évolution de cette situation tendue. Le débat est lancé sur l’équilibre à trouver entre rigueur financière et soutien à la liberté de la presse.

Crise salariale et mécontentement à l’aéroport International Blaise Diagne de Dakar

La situation à l’Aéroport international Blaise Diagne de Dakar (AIBD) atteint un point critique alors que les travailleurs restent sans salaires pour le mois de juillet. Selon les dernières informations, les salaires n’ont toujours pas été versés jusqu’à hier, lundi 5 août, suscitant une colère grandissante parmi le personnel.

Habituellement, les employés de l’AIBD reçoivent leurs salaires avant la fin du mois. Cependant, ce mois-ci marque une rupture avec cette habitude, plongeant les travailleurs dans une incertitude financière préoccupante. En plus des salaires impayés, les cartes de restauration, essentielles pour beaucoup d’employés, n’ont pas été rechargées ni pour le mois en cours ni pour le mois précédent, aggravant encore la situation.

Le climat de mécontentement est exacerbé par les rumeurs persistantes de possibles ruptures de contrat, alimentant les craintes d’un avenir professionnel incertain pour de nombreux employés. Face à cette situation inédite et catastrophique, une réunion cruciale est prévue aujourd’hui mardi entre la direction générale et les représentants des travailleurs. Les discussions porteront notamment sur la problématique de l’avancement des travailleurs et les mesures à prendre pour résoudre cette crise salariale.

La situation actuelle à l’AIBD met en lumière des dysfonctionnements internes majeurs et pose la question de la gestion des ressources humaines au sein de cette infrastructure stratégique pour le Sénégal. La communauté des travailleurs, soudée dans l’adversité, attend avec impatience les résultats de la réunion d’aujourd’hui et espère une résolution rapide et équitable de leurs revendications légitimes.

Alors que l’AIBD est un pivot essentiel pour le trafic aérien en Afrique de l’Ouest, la résolution de cette crise salariale est impérative pour garantir non seulement le bien-être des travailleurs mais aussi le bon fonctionnement de l’aéroport et la sécurité des opérations aériennes. La direction générale de l’AIBD est désormais face à une pression considérable pour apporter des réponses concrètes et immédiates à cette situation alarmante.

Balla Gaye 2 convoqué par le comité national de gestion (CNG) de lutte

Le célèbre lutteur sénégalais Balla Gaye 2, connu pour ses victoires mémorables, notamment contre Tapha Tine, est convoqué ce mercredi 7 août par le Comité national de gestion (CNG) de lutte. Cette convocation, révélée par le quotidien Les Échos, reste vague, se contentant de mentionner « affaire le concernant ». Toutefois, les rumeurs et les spéculations vont bon train quant aux raisons de cette convocation.

Selon des sources bien informées citées par Les Échos, cette convocation serait liée aux récentes déclarations de plusieurs acteurs de la lutte sénégalaise, critiquant la gestion actuelle de la discipline par l’équipe dirigeante. Balla Gaye 2, en particulier, a exprimé son mécontentement face aux sanctions financières imposées, allant jusqu’à accuser Bira Sène et ses collègues de vol.

Ces accusations de vol formulées par Balla Gaye 2 ont sans doute attiré l’attention du CNG. En effet, ces déclarations pourraient non seulement ternir l’image du comité, mais également ébranler la confiance des autres lutteurs et des fans dans la gestion de ce sport emblématique du Sénégal.

Les sanctions financières imposées par le CNG ont souvent été une source de mécontentement parmi les lutteurs. Ces amendes, jugées excessives par certains, sont perçues comme un moyen de contrôle strict de la discipline, mais également comme une ponction injuste sur les revenus des athlètes. Balla Gaye 2, en dénonçant ces pratiques, semble être devenu le porte-voix d’un malaise plus large au sein de la communauté des lutteurs.

La question qui se pose maintenant est de savoir quelles conséquences cette convocation aura pour Balla Gaye 2. Le CNG pourrait décider d’imposer des sanctions disciplinaires supplémentaires si les accusations sont jugées diffamatoires ou nuisibles à l’intégrité du comité. Il est également possible que cette convocation soit une occasion pour Balla Gaye 2 de clarifier ses propos et de trouver un terrain d’entente avec le CNG.

Quoi qu’il en soit, cette affaire met en lumière les tensions existantes dans le monde de la lutte sénégalaise et pourrait inciter à une réflexion sur la gouvernance et les méthodes de gestion de cette discipline prisée. Les fans de Balla Gaye 2 et les observateurs de la lutte attendent avec impatience l’issue de cette convocation pour savoir ce que l’avenir réserve à l’un des lutteurs les plus populaires du Sénégal.

Après Cent Jours, le climat délétère persiste: Un appel à la sérénité et au dialogue

Cent jours après l’instauration des nouvelles autorités, le climat délétère continue de peser sur le pays. Malgré les efforts et les initiatives des dirigeants pour instaurer un environnement pacifique et harmonieux, la société semble encore divisée et en proie à des tensions importantes.

Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, appelle à une restauration urgente de la sérénité, de l’intercompréhension et du dialogue. Selon lui, les polémiques inutiles doivent être évitées pour prévenir tout dérapage potentiel dans les débats publics. « Les débats passionnels peuvent déraper », avertit-il, soulignant l’importance de maintenir des discussions respectueuses et constructives pour éviter l’escalade des tensions.

L’Église, en tant qu’institution influente dans la société, a également exprimé sa disponibilité à promouvoir le dialogue et la paix civile. Son rôle de médiateur et de promoteur de la cohésion sociale est crucial dans cette période de transition. Elle se tient prête à intervenir pour favoriser des discussions ouvertes et pacifiques entre les différentes factions de la société.

L’espoir suscité par la victoire électorale contre Macky Sall demeure palpable parmi la population. Cependant, Alioune Tine note un doute naissant et une impression de désenchantement qui commencent à se faire sentir. Ce sentiment pourrait compromettre les progrès réalisés si des mesures adéquates ne sont pas prises pour apaiser les tensions et renforcer la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants.

Pour surmonter ces défis, il est essentiel que les autorités, la société civile et toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue ouvert et sincère. La restauration de la sérénité et de l’intercompréhension est une condition sine qua non pour garantir la stabilité et le développement du pays. Seul un effort collectif et une volonté commune de travailler ensemble pour le bien commun permettront de surmonter les obstacles actuels et de bâtir un avenir prospère pour tous.

Renforcement de la coopération entre le Sénégal et la Gambie

Ce lundi, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a accueilli une délégation gambienne dirigée par le Vice-président Muhamad Jallow. Cette rencontre, rapportée par la Radio Futurs Médias (RFM), avait pour objectif principal de renforcer les relations de coopération entre les deux pays et d’ouvrir de nouvelles opportunités de partenariat.

Ousmane Sonko a déclaré : « Nous avons pu passer en revue toutes les problématiques que nous partageons en commun, qu’il s’agisse de la préservation des forêts, particulièrement les forêts Casamançaises, ou des questions sécuritaires. » Il a souligné les insuffisances liées au cadre institutionnel qui, selon lui, n’a pas été suffisamment performant ces dernières années, notamment en ce qui concerne le Secrétariat Permanent chargé de la mise en œuvre et du suivi des mesures convenues.

En réponse à ces défis, le Sénégal s’engage à nommer trois représentants au Secrétariat Permanent et à trouver un siège pour cette institution au Sénégal.

De son côté, Muhamad Jallow a insisté sur la nécessité de redynamiser et de renforcer le Secrétariat Sénégalo-Gambien, institué en 1972, pour assurer le suivi des accords bilatéraux. Il a également abordé plusieurs points essentiels pour les deux pays, notamment la coupe illégale de bois dans la forêt Casamançaise et les problèmes liés au blocage des camions sénégalais à la frontière.

Un partenariat dans le domaine de la fourniture d’électricité a également été évoqué, promettant des bénéfices mutuels pour le Sénégal et la Gambie. Cette coopération renforcée vise à améliorer la sécurité, la préservation de l’environnement et à favoriser des échanges économiques plus fluides entre les deux nations.

En somme, cette rencontre marque une étape importante dans les relations entre le Sénégal et la Gambie, avec des initiatives concrètes visant à surmonter les défis communs et à promouvoir un développement durable et mutuellement bénéfique.

Le Président Bassirou Diomaye Faye envisage de consulter le Conseil constitutionnel pour la dissolution de l’Assemblée nationale

Le Président Bassirou Diomaye Faye a exprimé son intention de solliciter l’avis du Conseil constitutionnel afin de déterminer la date à partir de laquelle il pourra légalement dissoudre l’Assemblée nationale. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des objectifs de son camp politique, Pastef et ses alliés, selon des informations relayées par L’Observateur et partagées sur la page Facebook officielle de Pastef-Les Patriotes.

D’après les informations disponibles, le Conseil constitutionnel, souvent désigné par l’expression « les Sept sages », aurait déjà formulé une réponse, bien que celle-ci n’ait pas encore été officiellement communiquée. Selon cette instance, le mandat des députés ne peut être interrompu avant la fin des deux premières années de la législature, une période qui débute à compter de la date de leur installation officielle.

Ainsi, des juristes cités par L’Observateur indiquent que le Président Diomaye Faye pourrait invoquer l’article 87 de la Constitution pour dissoudre l’Assemblée nationale à partir du 14 septembre 2024. Cet article précise que la dissolution ne peut être effectuée qu’après consultation du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale.

La décision du Président Faye de consulter le Conseil constitutionnel avant d’envisager une dissolution témoigne de son engagement à suivre les procédures constitutionnelles en vigueur. Reste à voir comment cette initiative sera accueillie par les autres acteurs politiques et quelles seront les répercussions sur la scène politique nationale.

L’article 87 de la Constitution, souvent au cœur des débats politiques, stipule que la dissolution de l’Assemblée nationale est une prérogative du président de la République, mais elle doit être exercée dans le respect strict des conditions définies par la loi. La consultation préalable du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale vise à garantir une décision réfléchie et concertée, évitant ainsi les crises institutionnelles.

La date du 14 septembre 2024 pourrait donc marquer un tournant décisif pour l’avenir de l’Assemblée nationale, et par extension, pour la stabilité politique du pays. Les prochains mois seront cruciaux pour observer les développements et les réactions des différents partis et coalitions politiques à cette possible dissolution.

En attendant l’officialisation de la réponse du Conseil constitutionnel, les spéculations vont bon train sur les intentions et les stratégies des différents acteurs politiques. La décision finale du Président Diomaye Faye pourrait bien redéfinir les équilibres politiques en place et ouvrir une nouvelle page dans l’histoire politique du pays.

Suspension provisoire de la série « Chez Jojo » par le CNRA

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a annoncé, ce lundi, la suspension provisoire de la diffusion de la série populaire « Chez Jojo ». Cette décision, prise conformément à l’article 26 de la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006 portant création du CNRA et à l’article 210 de la loi n°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse, a été communiquée par l’assemblée du CNRA.

Selon le communiqué officiel, la Télé Futurs Médias (TFM) est tenue de retirer immédiatement la série de sa grille de programmes pour la période indiquée et de respecter scrupuleusement cette décision. Le CNRA a averti que toute récidive après la reprise de la diffusion de la série entraînera une interdiction définitive de la production et des sanctions contre la télévision, conformément à la réglementation en vigueur.

Cette décision fait suite à l’épisode diffusé le dimanche 4 août 2024, dans lequel un des acteurs, parmi les plus âgés et expérimentés, a proféré des injures d’une extrême gravité. Le CNRA, en tant qu’organe de régulation de l’audiovisuel, a jugé ces propos inadmissibles et contraires aux normes de décence et de respect que les médias doivent observer.

En conclusion, le CNRA réitère son engagement à veiller au respect des lois et des règlements en matière de contenu audiovisuel, afin de préserver l’éthique et la morale dans les médias sénégalais. Les téléspectateurs sont invités à suivre les prochains développements de cette affaire pour connaître la suite donnée à la diffusion de la série « Chez Jojo ».

Fermeture de l’usine Eticajou à Bouna Kane : Un coup dur pour les femmes et l’économie locale

La fermeture de l’usine de transformation de la noix de cajou « Eticajou », située à Bouna Kane, a entraîné le chômage de plus d’une centaine de femmes. Cette nouvelle, annoncée par Boubacar Konta, président de l’interprofession cajou au Sénégal, met en lumière les défis majeurs auxquels la filière est confrontée. Selon M. Konta, cette fermeture est principalement due à un déficit de production et à la concurrence féroce des exportateurs étrangers.

La fermeture d’Eticajou n’est pas un cas isolé. En effet, treize autres unités de transformation sont également menacées de faillite. Cette situation pourrait plonger de nombreuses familles dans des difficultés économiques graves, exacerbées par la crise actuelle. M. Konta souligne que ces unités de transformation sont cruciales pour l’emploi local, surtout pour les femmes qui représentent une grande part de la main-d’œuvre dans ce secteur.

Face à cette crise, Boubacar Konta plaide pour une intervention urgente de l’État. Il préconise la mise en place de subventions pour soutenir la filière cajou, une mesure qu’il considère comme la seule solution viable pour surmonter cette période difficile. Selon lui, un soutien gouvernemental pourrait aider à stabiliser la production et à réduire la dépendance aux exportations étrangères.

M. Konta et ses collaborateurs ont récemment rencontré le ministre de l’industrie, qui a exprimé son soutien et son engagement à aider la filière. Cette rencontre a apporté un certain soulagement et une lueur d’espoir aux travailleurs et aux entrepreneurs du secteur.

La situation à Bouna Kane n’est qu’une partie d’un problème plus vaste. À Kolda, la fermeture des unités de transformation de l’anacarde pourrait entraîner le chômage de milliers d’individus. La filière cajou joue un rôle vital dans l’économie locale, fournissant des emplois à travers toute la chaîne de production, de la collecte à la transformation.

La fermeture d’Eticajou et la menace qui pèse sur d’autres unités mettent en évidence l’importance d’une intervention stratégique et ciblée pour soutenir et revitaliser la filière cajou au Sénégal. Une action rapide et coordonnée est essentielle pour protéger les emplois et assurer la pérennité de cette industrie cruciale.

Le Grand Magal de Touba 2024 : Une Célébration de Foi et de Dévotion

Le vendredi 23 août 2024, correspondant au 18 Safar du calendrier islamique, marquera la célébration du Grand Magal de Touba, l’un des événements religieux les plus importants du Sénégal. La confirmation de cette date est survenue ce lundi soir, suite à l’apparition du croissant lunaire.

Chaque année, le Magal de Touba réunit des millions de fidèles de la confrérie mouride dans la ville sainte de Touba. Cet événement commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie, un acte qui symbolise sa résistance pacifique contre la colonisation française et sa profonde dévotion à l’Islam.

Le Magal est bien plus qu’une simple commémoration; c’est une période de prière intense, de récitations du Coran, et de chants religieux. Les mourides profitent également de cette occasion pour renforcer les liens communautaires et partager des repas copieux, notamment le traditionnel « thiéboudienne » (riz au poisson).

La ville de Touba se prépare depuis des mois pour accueillir l’afflux massif de pèlerins. Des mesures spéciales sont mises en place pour assurer la sécurité, la santé et le bien-être des visiteurs. Les autorités locales et les volontaires travaillent sans relâche pour organiser l’événement et garantir que chaque aspect de la célébration se déroule sans encombre.

Le Magal de Touba est un moment de réflexion sur les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, sa résilience face aux épreuves et son engagement indéfectible envers Allah. Les fidèles se rappellent de son exil de 1895, lorsqu’il fut déporté au Gabon par les autorités coloniales françaises, et de son retour triomphal, symbole de la victoire spirituelle.

Pour les mourides, le Magal de Touba est un rappel annuel de leur mission spirituelle et de leur engagement envers les principes de leur fondateur. C’est un temps pour renouveler leur foi, leur discipline et leur service envers la communauté.

Le Grand Magal de Touba 2024 promet d’être, comme toujours, un événement de grande ampleur, marquant la ferveur et la dévotion des fidèles mourides. Cette célébration, ancrée dans l’histoire et la spiritualité, continue d’inspirer des millions de personnes à travers le Sénégal et au-delà. Que cette journée soit un moment de paix, de réflexion et de renouveau spirituel pour tous ceux qui y participent.

Dieguy Diop répond à la convocation de la Gendarmerie de Keur Massar : Entre intimidation et défense de son honneur

Ce lundi 5 août 2024, Dieguy Diop, ancienne Directrice de la Promotion et de l’Éducation pour la Santé et la Solidarité (DPESS), a répondu à la convocation de la brigade de recherches de la Gendarmerie de Keur Massar. Après plusieurs heures d’audition, elle a finalement été libérée. Selon Buurnews, Dieguy Diop a assuré aux enquêteurs qu’elle n’avait jamais refusé de procéder à la passation de service. Pour elle, cette convocation visait uniquement à l’intimider.

Cette déclaration a surpris de nombreux Sénégalais, qui ont exprimé leur étonnement sur les réseaux sociaux. Lors de sa dernière intervention publique, Dieguy Diop avait informé de sa convocation par la gendarmerie, attribuant celle-ci à une campagne de discrédit menée par un adversaire politique en réponse à sa récente démission.

Elle avait alors fermement rejeté toute tentative d’intimidation, se déclarant prête à affronter cette épreuve avec détermination. « Suite à ma démission du poste de DPESS, une campagne tentant à jeter le discrédit sur ma personne a été engagée par l’adversaire politique. Perdu dans les procédures administratives qu’il semble royalement ignorer, le nain politique de Bambey m’a fait servir une convocation à la Brigade de recherche de Keur Massar pour le lundi 11 h. Toute tentative d’intimidation restera vaine », avait-elle annoncé.

Les événements de ce jour marquent une nouvelle étape dans cette affaire, laissant de nombreux observateurs dans l’attente de la suite des développements. La réaction de Dieguy Diop et la mobilisation de ses soutiens montrent une fois de plus les tensions politiques qui peuvent surgir lors des transitions de pouvoir et des démissions à des postes de responsabilité.

Tensions politiques au Sénégal : Divergences entre le Premier ministre et le leader de Guem Sa Bopp Les Diambaars

Le paysage politique sénégalais est actuellement marqué par une relation complexe et tendue entre l’actuel Premier ministre et Ousmane Sonko, leader de Guem Sa Bopp Les Diambaars. Cette relation, oscillant entre critiques acerbes et déclarations conflictuelles, a été récemment mise en lumière lors de la journée nationale de l’arbre.

Ousmane Sonko a profité de cette occasion pour critiquer sévèrement l’état actuel du Sénégal. Lors de son interview, il a affirmé que son gouvernement avait hérité d’un pays en ruine, avec des difficultés majeures qui seraient bientôt exposées aux Sénégalais.

Cependant, ces déclarations ont été vivement contestées par Bougane Gueye Dany, qui n’a pas hésité à remettre en question les propos de Sonko. Dany a souligné plusieurs indicateurs économiques positifs, réfutant ainsi l’idée d’un Sénégal en crise. Il a rappelé que le FMI avait récemment mentionné un surfinancement du pays, une inflation maîtrisée à 3,1 %, et une projection de croissance économique de 7,1 % pour l’année 2024. De plus, il a mis en avant le fait que le Sénégal faisait partie des dix pays ayant attiré le plus d’investissements directs étrangers (IDE) en 2023.

Face à ces contradictions, Bougane Gueye Dany appelle le Premier ministre à « tenir un langage de vérité aux Sénégalais ». Il estime que des déclarations alarmistes et non fondées ne servent qu’à déstabiliser le pays et à créer une atmosphère de méfiance parmi la population.

Les échanges tendus entre Sonko et le gouvernement mettent en évidence les fractures au sein de la classe politique sénégalaise. Alors que le pays se prépare à des échéances électorales importantes, il est crucial que les leaders politiques privilégient la transparence et la vérité pour garantir un débat démocratique sain et constructif.

L’avenir dira si ces tensions se résorberont ou si elles continueront à influencer le climat politique au Sénégal. En attendant, les Sénégalais restent attentifs aux discours de leurs dirigeants, espérant des solutions concrètes aux défis socio-économiques auxquels le pays est confronté.

Le débat sur le port du voile dans les établissements scolaires au Sénégal : Un sujet de société sensible

Depuis quelques jours, le débat sur le port du voile dans les établissements scolaires a été ravivé au Sénégal suite aux propos du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette question, qui touche à la fois à la laïcité et aux libertés individuelles, suscite une vive polémique et mobilise les voix de plusieurs figures religieuses du pays.

Parmi les personnalités ayant pris la parole, l’Abbé André Latyr Ndiaye, membre de l’église catholique, et Oustaz Alioune Sall, prêcheur musulman, se sont exprimés avec prudence et retenue, témoignant de la complexité du sujet. Leurs déclarations, empreintes de respect mutuel, montrent une volonté de maintenir un dialogue ouvert et constructif.

Monseigneur André Gueye, évêque de Thiès, a également apporté sa réflexion sur ce sujet lors d’un discours prononcé ce dimanche. Dans son intervention, il a rappelé l’importance du respect des convictions religieuses des parents en matière d’éducation : « N’oublions pas que chaque parent a le droit de choisir pour son enfant l’éducation qui correspond à ses croyances. Un État ne peut en aucune manière intervenir dans ce choix. »

Monseigneur Gueye a aussi souligné que choisir une école catholique implique d’accepter les règles spécifiques de cet établissement. Cela met en lumière la nécessité pour les parents de bien comprendre les attentes et les régulations des écoles qu’ils choisissent pour leurs enfants. En même temps, l’évêque a insisté sur la nécessité de préserver la laïcité, un principe fondamental de la République du Sénégal.

Ces prises de position illustrent une volonté commune de prévenir une escalade des tensions autour de ce sujet sensible. Le respect des différences et la préservation de la laïcité semblent être les piliers autour desquels s’articule le débat. Les autorités religieuses, par leurs discours mesurés, appellent à un dialogue respectueux et à une compréhension mutuelle entre les différentes communautés du pays.

Le débat sur le port du voile dans les établissements scolaires au Sénégal est loin d’être résolu, mais les récentes interventions des figures religieuses montrent une direction encourageante : celle d’un dialogue inclusif qui respecte les droits et les convictions de chacun.

Aliou Sall appelle à la tolérance et à la paix suite à la polémique sur le port du voile dans les établissements privés au Sénégal

Dans un contexte marqué par une vive controverse sur le port du voile dans certains établissements privés au Sénégal, Aliou Sall, ancien directeur général de la Caisse de dépôts et consignations (CDC) et ex-maire de Guédiawaye, a adressé un message de solidarité à la communauté catholique sénégalaise.

Aliou Sall a exprimé sa solidarité envers la communauté catholique, expliquant que cette démarche est dictée par son statut de musulman et par les enseignements de l’Islam en matière de bon voisinage. « Chers compatriotes, comme beaucoup de Sénégalais musulmans, je me sens obligé, dans ce contexte de frustration et d’ostracisme, d’exprimer ma solidarité à la communauté catholique. Les raisons de ma solidarité sont multiples. C’est d’abord mon statut de musulman qui m’y oblige, fidèle aux recommandations de notre Prophète SAW en matière de bon voisinage. C’est aussi ma fidélité à l’esprit d’ouverture et de tolérance qui caractérise le Sénégalais qui m’y encourage. C’est enfin le produit de l’école catholique que je suis qui forge ma loyauté à celle-ci », a déclaré Aliou Sall.

Aliou Sall a souligné la nécessité d’apaiser les tensions et de préserver le patrimoine de paix et de tolérance qui caractérise le Sénégal. Il a appelé à s’inspirer des relations exemplaires entre des figures historiques telles que Thierno Seydou Nourou Tall et Léopold Sédar Senghor, ou encore entre Léopold Sédar Senghor et Serigne Falou Mbacké. « Le devoir, selon l’ancien maire de Guédiawaye, c’est d’apaiser les esprits et de s’inspirer des relations entre Thierno Seydou Nourou Tall et Léopold Sédar Senghor ! Ou du même Léopold Sédar Senghor avec Serigne Falou Mbacké. Soyons juste prudents ! Ne mettons pas notre patrimoine de paix et de tolérance en péril. Alleluia ! Qu’Allah soit loué ! » ajoute-t-il en tant que promoteur éducatif.

En ces temps de tensions religieuses et sociales, l’appel d’Aliou Sall résonne comme un rappel de l’importance de la coexistence pacifique et du respect mutuel entre les différentes communautés au Sénégal.

Limogeage de Kaba Diawara: le sélectionneur de la Guinée remercié

La Fédération guinéenne de football (FGF) a annoncé lundi le limogeage de Kaba Diawara, sélectionneur de l’équipe nationale de football de Guinée et de l’équipe olympique. Le technicien guinéen a été remercié pour « absence de réalisation des objectifs sportifs qui lui avaient été fixés contractuellement », selon un communiqué transmis à l’AFP.

Nommé en 2021 par intérim et confirmé à son poste en 2022, Kaba Diawara avait pour mission de faire progresser le Syli national A parmi les 10 meilleures nations africaines au classement Fifa sur une période de deux ans. Malheureusement, cet objectif n’a pas été atteint, la Guinée occupant actuellement la 14e place en Afrique et la 76e au niveau mondial.

Ancien attaquant international de 48 ans, Kaba Diawara avait réussi à hisser la Guinée en quart de finale de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Côte d’Ivoire, un exploit qui avait suscité l’espoir parmi les supporters. Cependant, les récentes performances de l’équipe olympique aux Jeux de Paris ont été décevantes, avec trois défaites en autant de rencontres face à la France, aux États-Unis et à la Nouvelle-Zélande.

En réponse à ce limogeage, la FGF a mis en place une direction transitoire pour assurer la continuité dans la préparation des prochaines échéances du Syli national. L’identité du successeur de Kaba Diawara n’a pas encore été annoncée.

Sur sa page Facebook, Kaba Diawara a exprimé sa gratitude envers la fédération et l’équipe : « Ce fut un plaisir pour moi de servir mon pays durant ces dernières années en tant que coach. Merci à la fédération et à l’équipe de m’avoir facilité la tâche. »

Le départ de Kaba Diawara marque la fin d’une époque pour le football guinéen, alors que la FGF cherche maintenant à redéfinir sa stratégie pour atteindre les sommets du football africain.

Souveraineté alimentaire : la Ligue des Maîtres coraniques de Médina Baye reçoit 50 tonnes de semences

La Coopérative de la Ligue des Maîtres coraniques de Médina Baye a reçu ce 29 juillet une dotation de 50 tonnes d’arachide du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté Alimentaire à travers le Groupe « Tool Baye Agro-alimentaire ». Cet acte de l’État du Sénégal pour 150 daaras de la cité sainte de Baye Niass vise à assurer la sécurité alimentaire de ces institutions d’éducation et à booster leur participation à l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

« Nous remercions d’abord M. Cheikh Ibrahima Niass du Groupe Tool Baye Agro-alimentaire qui nous a montré la voie et qui nous a également aidés à monter notre coopérative. Nous voulons aujourd’hui affirmer notre ferme engagement à participer activement à ce noble programme de quête de la souveraineté alimentaire initié par le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye et le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko à travers le ministère de l’Agriculture. Nous demandons au Dr Mabouba Diagne de ne pas nous oublier pour la dotation en engrais et en semences comme le maïs et le niébé, car l’implication des daaras peut aider à atteindre les objectifs et à éradiquer définitivement la mendicité, » a expliqué M. Babacar Niass.

M. Cheikh Ibrahima Niass du Groupe « Tool Baye Agro-alimentaire » a rappelé les prouesses accomplies par le guide religieux Baye Niass en matière de production agricole tout en exhortant les gouvernants à impliquer les daaras dans le processus de la quête de la souveraineté alimentaire. « Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté Alimentaire est sur la bonne voie. Aujourd’hui, cette dotation va garantir la sécurité alimentaire à plus de 10 500 apprenants des daaras, et les épargner de la mendicité pour longtemps. Nous sommes conscients que si ce modèle est pérennisé, tout le monde sera à l’abri, » a-t-il argumenté.

Rappelons que le Groupe « Tool Baye Agro-alimentaire » est une société qui intervient dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine. Il est spécialisé dans l’agro-alimentaire et se consacre à la production de semences et à la collecte d’arachides.

Pape Abou Cissé recalé lors de sa visite médicale avec Aris Salonique

Le défenseur sénégalais Pape Abou Cissé a récemment connu un revers dans sa carrière alors qu’il était sur le point de s’engager avec le club grec d’Aris Salonique. Âgé de 28 ans, Cissé se retrouvait libre de tout contrat depuis la fin de son aventure avec le club turc Adana Demirspor et s’apprêtait à signer un contrat de trois ans avec Aris Salonique. Cependant, son transfert a été annulé suite à l’échec de sa visite médicale.

Selon les informations rapportées par Wiwsport, un problème physique aurait été détecté lors de cette visite, poussant les Jaunes-Noirs à abandonner la piste menant à l’international sénégalais. Ce dernier espérait faire son retour dans le championnat grec cet été, après avoir évolué sous les couleurs d’Olympiakos.

Cissé était également dans le viseur de l’AEK Athènes, qui avait montré un intérêt marqué pour le champion d’Afrique 2022. Toutefois, pour des raisons qui restent inconnues, ce transfert n’a pas pu se concrétiser. Aris Salonique s’est alors positionné sur le dossier du défenseur, avant de se rétracter suite aux résultats défavorables de la visite médicale.

À présent, le club grec explore d’autres options pour renforcer sa défense, tandis que Pape Abou Cissé doit chercher une nouvelle opportunité pour poursuivre sa carrière. Ce revers est un coup dur pour le joueur, qui devra se remettre de cette déception et prouver sa valeur ailleurs.

Le Gouvernement détermine à réduire les accidents de la circulation : vers une réforme du permis de conduire

Lors d’une visite récente dans le département de Linguère, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a affirmé que « quatre-vingts pour cent des accidents de la circulation relèvent du comportement humain et le gouvernement prendra toutes les dispositions pour y mettre un terme ». Cette déclaration reflète la volonté ferme du gouvernement de s’attaquer à ce fléau qui cause de nombreuses pertes en vies humaines chaque année.

El Malick Ndiaye, intervenant sur la RFM, a réitéré cette détermination en évoquant les conditions inadmissibles dans les véhicules de transport en commun. « Mais je peux vous assurer que ça va cesser. Ils ont beau chercher à nous intimider, mais c’est peine perdue. Que les transporteurs sachent que les choses ont changé. Dans les voitures de transport en commun, les sièges appelés ‘versailles’ qu’on avait supprimé sont aujourd’hui remplacés par des chaises en plastique. Ce qui est inadmissible. Ce que je préconise, c’est qu’on stabilise ces véhicules ».

Le ministre a souligné que les mesures prises ne visent pas seulement à améliorer le confort des passagers mais surtout à garantir leur sécurité. La pratique de remplacer les sièges homologués par des chaises en plastique non sécurisées doit cesser immédiatement.

Face à l’augmentation alarmante des accidents de la route, le ministre a déclaré que l’introduction du permis à points est inéluctable, malgré les réticences de certains. « Les permis à points restent la seule alternative pour venir à bout de ces accidents. Les permis à points sont irréversibles. Je pense que quelqu’un qui n’a rien à se reprocher ne doit pas s’y opposer », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que le gouvernement dispose de dispositifs adéquats pour mettre en place cette réforme et est prêt à tout entreprendre pour réduire le nombre d’accidents. « Tout ce qui pourra contribuer à réduire les accidents, on sera preneur parce qu’il y a trop de morts sur nos routes. Même dans les centres hospitaliers régionaux, certaines salles de soins sont appelées ‘salles Jakarta' », s’est-il désolé.

Cette série de mesures s’inscrit dans un effort plus large du gouvernement pour assurer la sécurité des usagers de la route et réduire le nombre d’accidents mortels. La mise en œuvre du permis à points et la régulation stricte des conditions des véhicules de transport en commun témoignent de l’engagement des autorités à mettre fin à ce fléau. Il est désormais attendu que toutes les parties prenantes coopèrent pleinement pour que ces réformes portent leurs fruits et sauvent des vies.

Sheikh Hasina, la Première ministre du Bangladesh, fuit vers l’Inde après avoir démissionné sous la pression des manifestants

Le Bangladesh est actuellement en proie à une crise politique majeure après la démission soudaine de la Première ministre Sheikh Hasina, qui a quitté le pouvoir ce lundi 5 août avant de fuir précipitamment vers l’Inde. En poste depuis 2009, celle que ses opposants surnommaient la « Dame de fer » a quitté la capitale, Dacca, peu avant l’arrivée de centaines de manifestants en colère à sa résidence.

Selon une source proche de la dirigeante de 76 ans, Sheikh Hasina avait l’intention d’enregistrer un discours pour annoncer sa décision, mais les circonstances ne lui ont pas permis de le faire. D’après la chaîne de télévision CNN-News18, l’ex-Première ministre aurait atterri à Agartala, une ville située dans le nord-est de l’Inde.

Ces événements surviennent après que des milliers de manifestants antigouvernementaux ont pris d’assaut la résidence officielle de Sheikh Hasina. Des images diffusées par la chaîne Channel 24 montrent des émeutiers s’emparant de chaises, renversant des meubles et brisant des portes vitrées à l’intérieur du palais. Selon les déclarations du journaliste Yeasir Arafat à l’AFP, « il y a plus de 1.500 personnes » dans l’enceinte de la résidence.

Face à cette situation chaotique, le chef de l’armée du Bangladesh, le général Waker-Uz-Zaman, a annoncé la formation d’un gouvernement intérimaire pour gérer la transition après la démission de la Première ministre.

La situation reste tendue et incertaine au Bangladesh, alors que le pays se prépare à traverser une période de turbulences politiques et sociales. Sheikh Hasina, qui a gouverné le pays pendant quinze ans, laisse derrière elle un héritage controversé, marqué par des succès économiques mais aussi par des accusations de corruption et de répression politique.

Idrissa Seck S’exprime sur l’Interdiction du Voile dans les Établissements Privés Catholiques

L’ancien Premier Ministre et ex-candidat à la présidentielle de mars 2024, Idrissa Seck, a pris position dans le débat sur l’interdiction du port du voile dans les établissements privés catholiques. Dans une déclaration adressée à la presse, Seck a rappelé l’importance de l’unité nationale au sein de la diversité qui caractérise le peuple sénégalais.

« Je voudrais inviter tout le monde, les acteurs politiques, les acteurs de la société civile et l’ensemble des citoyens à garder à l’esprit que, le peuple sénégalais, c’est un peuple pluriel, mais uni. Pluriel dans ses confréries, dans ses ethnies, dans ses esprits politiques, » a-t-il souligné. Selon lui, le Sénégal doit s’appuyer sur cette diversité pour renforcer son unité nationale.

L’ancien Maire de Thiès et ancien Premier Ministre sous le régime de Wade a insisté sur le rôle primordial de l’État dans la promotion de cette unité. « Le premier devoir de l’État est d’organiser l’unité de la Nation et le rassemblement autour d’une seule préoccupation : abréger les souffrances des populations et abandonner les défenses des intérêts personnels pour se mettre résolument au service du peuple, » a-t-il déclaré.

Ces propos interviennent dans un contexte de débat intense sur la question de l’interdiction du port du voile dans certains établissements privés catholiques du pays. Les opinions sont partagées, certains soutenant la liberté religieuse tandis que d’autres plaident pour le respect des règlements internes des institutions éducatives.

Idrissa Seck appelle ainsi à une réflexion collective et apaisée, mettant en avant la nécessité de privilégier l’intérêt général et l’unité nationale face à des enjeux potentiellement divisifs. Par cette intervention, il souhaite rappeler aux Sénégalais l’importance de la cohésion sociale dans un pays riche de sa diversité culturelle et religieuse.

Drame à Pikine : Une Altercation entre Deux Mineures Tourne au Tragique

Le quartier « Deuxième Robinet » de Pikine a été le théâtre d’un drame tragique. Une altercation entre deux jeunes filles mineures, dont les identités n’ont pas été divulguées, a abouti à la mort de l’une d’entre elles. La victime a succombé à ses blessures après son évacuation vers une structure de santé, ayant été poignardée avec une pique à cheveux.

Selon les informations fournies par Les Échos dans son édition du lundi 5 août, la victime était la fille d’un commissaire de police, ayant servi dans la banlieue, et d’une juge du tribunal de grande instance de Pikine. Elle passait ses vacances scolaires dans le quartier et revenait, avec sa présumée meurtrière, d’un cours d’enseignement du Coran au moment des faits.

Le quartier est sous le choc alors que les résidents tentent de comprendre comment une simple altercation a pu dégénérer en une telle tragédie. Les autorités locales ont ouvert une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame et établir les responsabilités.

Cet incident rappelle l’importance de la sensibilisation à la gestion des conflits et à la violence chez les jeunes, soulignant la nécessité d’un encadrement approprié et d’un dialogue constant pour prévenir de tels événements à l’avenir.

Les habitants de Pikine expriment leur profonde tristesse et leur solidarité envers la famille de la victime, espérant que justice sera rendue et que des mesures seront prises pour éviter de futurs drames similaires.

Limogeage de Cheikh Dieng : une gestion contestée et des tensions ministérielles

La gestion clanique et les accusations de surfacturations au sein de l’ONAS, ainsi que les relations tendues avec le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, sont au cœur des raisons du départ de l’ancien directeur général.

Source A appuie le deuxième point, laissant entendre que Cheikh Dieng a été relevé de ses fonctions à cause d’une lettre de feu adressée à son ministre. La correspondance est datée du 31 juillet dernier, jour du Conseil des ministres actant départ et son remplacement par l’ingénieur hydrogéologie Séni Dieng. Le courrier est la réponse à une interpellation du ministre, «sur fond d’insinuations gravissimes de surfacturations et de favoritisme», servie deux jours plus tôt, révèle le journal.

L’affaire concerne le marché de curage de canaux à Dakar (Lot 1) et dans les autres régions (Lot 2) attribué à Tawfekh Taysir et à Delgas. Dans la capitale, les travaux au niveau du bassin de la Zone de captage et ceux du Canal 6 représentent 55% de la valeur du marché, selon le désormais ex-directeur général de l’ONAS. Qui souligne que les premiers ont été exécutés à 100% et les seconds à 97%, entre le 27 juin et 28 juillet, soit un mois, alors que la durée contractuelle est de quatre mois.

Pour le lot 2, Cheikh Dieng relève «de très bons taux d’exécution», atteignant 100% à Louga et Dagana, selon lui. Ces performances, insiste-t-il, ont été saluées par les gouverneurs des localités concernées, sauf ceux de Diourbel (5%) et de Matam (travaux pas encore démarrés), lors d’une réunion d’évaluation organisée par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

Démontant ses soupçons de surfacturation Cheikh Dieng sort la calculette  : «Dans votre lettre, vous dites que les précédentes opérations de curage du bassin de la Zone de captage ont été facturées à 83 millions francs CFA par l’entreprise VICAS pour un marché de clientèle (2021, 2022 et 2023). Cela signifie un coût de 66 400 francs par camion de 20 m3 de curage évacué à Mbeubeuss : presqu’un dixième du coût de revient réel ! Cela est impossible.»

L’ancien directeur de l’ONAS a pris la précaution de signaler que les travaux pour le site en question nécessite la mobilisation de «six engins lourds dont quatre de type moyen, à raison de 450 000 francs CFA (y compris le gasoil) pour 8 heures de travail par engin, et deux de type long bras à raison de 700 000 francs CFA (y compris le gasoil) par engin».

Il développe : «Ces engins doivent être mobilisés pendant 30 jours pour les petits et 15 jours pour les grands. Ce qui équivaut, au total, durant toute la période de curage, à 130 millions de francs CFA environ. Ainsi, le coût de la location des camions et la mobilisation des engins, donnerait un montant total de 315 millions, compte non tenu de la main d’œuvre déployée. Cette somme est conforme à l’offre financière de 300 millions HTVA [Hors Taxe sur la valeur ajoutée] de l’entreprise [adjudicataire].»

À propos du curage des canaux facturé à 18 000 francs CFA le mètre contre 5600 francs CFA dans les marchés précédents, Cheikh Dieng fait confiance là aussi à ses estimations. Il déclare : «Le curage de 100 mètres linéaires de canal pour une profondeur variant de 2 à 3 mères, équivaut en moyenne à 300 et 450 m3 de sable. Ainsi, rien que l’évacuation de ce sable nécessite 15 à 22 camions de 20 m3 à raison de 100 000 francs CFA par camion, soit 1,5 million à 2,2 millions francs CFA, sans compter le coût de la mobilisation d’un chargeur et la main d’œuvre du curage. Le coût de revient varie donc de 15 000 à 22 000 francs CFA/mètre. Ainsi, le prix de 18 000 francs CFA le mètre rentre dans un ordre de prix normal, si le travail doit être fait effectivement.»

La mention «si le travail doit être fait effectivement» revêt son importance dans l’argumentaire de Cheikh Dieng. Il s’agit manifestement pour lui d’un moyen de justifier les écarts entre les offres financières du marché dénoncé par le ministre et les prix appliqués pour les marchés précédents. Dans sa lettre, il affirme que les entreprises «moins disant» avaient une stratégie bien rodée : «proposer des prix fortement minorés pour éliminer toute concurrence et en lieu et place de faire le travail demandé, opter des pratiques condamnables et se faire payer». «On comprend dès lors pourquoi des inondations ont été notées dans la Zone de captage en 2021 et 2022», assène l’ancien directeur de l’ONAS.

Cheikh Dieng d’acculer son ex-patron : «Vous me notifiez votre décision de suspendre la procédure de passation des marchés relatifs aux travaux et de faire une entente directe avec des entreprises de votre choix (…). Je ne puis prendre l’initiative d’une telle procédure totalement illégale et visant à renforcer des positions d’hégémonie. Conforter les positions hégémoniques d’un petit groupe d’entreprises qui se disent ‘major’ tout en fermant le secteur aux autres Sénégalais perpétue un système de gestion opaque du secteur. Ces positions sont souvent acquises et conservées à travers des pratiques bien connues aux antipodes du Jubanti qui engage le gouvernement et toutes les autorités publiques.»

Signalant que la Direction centrale des marchés publics (DCMP) «a donné son avis favorable sur l’attribution provisoire des marchés aux entreprises Tawfekh Taysir et Delgas», l’ex-patron de l’ONAS défend que «la procédure de passation a été déroulée convenablement et sans aucune entorse aux procédures».

Woodside Energy Sénégal : accusée de délit fiscal par l’administration Sénégalaise

L’industrie pétrolière au Sénégal traverse une période tumultueuse. Woodside Energy Sénégal, la société australienne qui développe le champ pétrolier de Sangomar, se trouve au cœur d’une controverse fiscale. L’administration fiscale sénégalaise a récemment révélé des faits préoccupants dans les activités de la société, conduisant à un redressement fiscal massif.

Selon des informations obtenues par le journal Libération, Woodside Energy Sénégal a été redressée à hauteur de 41,467 milliards de francs CFA par le Fisc sénégalais. Ce redressement a été officiellement notifié à la société par une lettre émise par le chef de la Division du recouvrement de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), sous le numéro 00005517 MTb/Dgid/Dge/Brgen, en date du 12 juin 2024.

Woodside Energy Sénégal conteste fermement les montants en cause. Bien que le redressement actuel soit de 41,467 milliards de francs CFA, la somme initialement visée avant confirmation était encore plus élevée. La société a ainsi introduit une opposition-assignation, une procédure légale visant à contester les décisions fiscales, et cette affaire sera examinée par le tribunal dans la première quinzaine d’août 2024.

Ce redressement fiscal massif et le litige en cours pourraient avoir des répercussions significatives sur l’industrie pétrolière sénégalaise. Le champ pétrolier de Sangomar, crucial pour l’économie du pays, voit ses premiers barils de pétrole sortir dans un contexte de tensions fiscales. L’issue de cette affaire pourrait influencer la perception des investisseurs étrangers sur le climat des affaires au Sénégal.

La bataille fiscale entre Woodside Energy Sénégal et l’administration sénégalaise est loin d’être terminée. Alors que la société conteste les montants réclamés, le tribunal aura le dernier mot. Cette affaire souligne l’importance d’une gouvernance fiscale rigoureuse et transparente, essentielle pour assurer la stabilité et la confiance dans le secteur des hydrocarbures au Sénégal.

    Incendie tragique dans un Darra à Tivaoune : Un enfant perd la vie, le maître coranique arrêté

    Un incendie dévastateur s’est déclaré dans un Darra de Tivaoune dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 août 2024, entraînant la perte tragique d’un enfant. Les flammes ont ravagé deux des trois huttes en paille où dormaient les talibés, causant une immense douleur dans la communauté.

    Les autorités locales ont rapidement réagi à la tragédie. Les agents du commissariat urbain de Tivaoune ont arrêté le maître coranique Abdou Khoudoss Cissé, désormais en garde à vue pour mise en danger de la vie d’autrui et homicide involontaire. Cette arrestation soulève des questions sur les conditions de sécurité dans les écoles coraniques et la responsabilité des encadrants.

    Selon des témoins oculaires, l’incendie aurait été provoqué par une bougie allumée, une pratique courante dans ces établissements souvent dépourvus d’électricité. L’école coranique en question avait été initialement établie dans une zone inondable avant d’être relocalisée sur le site où le drame s’est produit.

    Le ministre de l’Éducation nationale s’est rendu cet après-midi à Tivaoune, plus précisément à Keur Malamine, pour exprimer son soutien et offrir ses condoléances aux familles des victimes. Il a également annoncé une enquête approfondie pour déterminer les circonstances exactes de l’incendie et prendre les mesures nécessaires pour éviter de tels drames à l’avenir.

    Ce tragique événement met en lumière les conditions précaires dans lesquelles vivent et étudient de nombreux talibés à travers le pays. La question de la sécurité dans les écoles coraniques reste un sujet de préoccupation majeur pour les autorités et les organisations de défense des droits de l’enfant.

    La communauté de Tivaoune est en deuil et appelle à une action urgente pour améliorer les conditions de vie des enfants dans les Daraas, afin d’assurer leur sécurité et leur bien-être.

    Tension croissante entre Endeavour Mining/SGO SABODALA GOLD et son Personnel

    La situation demeure tendue au sein de la société minière Endeavour Mining/SGO SABODALA GOLD, marquée par une série de différends entre les employés et l’employeur. Le collège des délégués du personnel a lancé une campagne d’explication et sollicite l’arbitrage de l’État ainsi que l’implication de tous les acteurs concernés pour résoudre ces conflits.

    Dans un communiqué, le collège des délégués du personnel exhorte les autorités et les acteurs du monde du travail à intervenir. Ils demandent à leur employeur de se conformer à la législation sénégalaise afin d’éviter une situation irréversible. « Au regard de tout ce qui précède, nous demandons aux autorités et autres acteurs du monde du travail et de la société civile, d’inviter notre employeur à se conformer à la législation sénégalaise avant que l’irréparable ne se produise. En ce qui nous concerne, nous restons déterminés et convaincus que les droits des mandants seront respectés », déclarent-ils.

    Les employés accusent la société de ne pas respecter l’accord conclu en 2016 ainsi que les lois sénégalaises en vigueur. Cette situation a conduit le collège des délégués à prendre des mesures, y compris un déplacement à Dakar pour tenter de résoudre le conflit, sans succès jusqu’à présent.

    Face à l’absence de solution, le collège des délégués annonce une grève imminente, en conformité avec les dispositions constitutionnelles et légales du droit de grève, spécifiquement les articles L.271 et suivants du Code du Travail. « Nous avons décidé d’exercer notre droit de grève à l’expiration du préavis de 30 jours », indique le collège du personnel.

    Les délégués du personnel reprochent à la société minière des actions illégales, telles que l’expulsion des travailleurs grévistes de leurs logements, considérés comme lieu de travail par l’employeur. De plus, la société est accusée de ne pas respecter les avantages en nature dus aux employés.

    Dans ce contexte conflictuel, l’entreprise menace de remplacer les travailleurs grévistes par des travailleurs temporaires. Cependant, le collège des délégués rappelle que, selon l’article 12 du décret 2009-1412 du 23 décembre 2009, il est formellement interdit de recourir à des travailleurs temporaires pour remplacer des grévistes.

    La tension entre Endeavour Mining/SGO SABODALA GOLD et son personnel continue de s’intensifier, et l’intervention des autorités semble de plus en plus indispensable pour trouver une solution pacifique et conforme à la législation.

    Débat sur le port du voile dans les établissements catholiques : Réaction du Conseil national du Laïcat sénégalais

    Dr Philippe Abraham Birane Tine et le Conseil national du Laïcat appellent au respect des règlements intérieurs et à la promotion du vivre ensemble

    1-Le mardi 30 juillet 2024, le Premier Ministre de la République du Sénégal, qui recevait les lauréats du Concours général, après que Son Excellence, Monsieur le Président de la République les a honorés, a avancé les propos ci-après : « Certaines choses ne peuvent 
    plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile ». Se voulant plus clair, il a ajouté : « Gare à 
    ces institutions qui refuseront d’accepter une fille simplement parce qu’elle est voilée ».
    2-Les menaces à peine voilées contenues dans ces déclarations donnent une tonalité particulière à une question qui, au demeurant, n’est pas nouvelle. En 2019, ce débat avait 
    été soulevé. Les solides arguments apportés à l’époque par le Conseil national du laïcat avaient contribué à ramener les gens à la raison.
    3- Le fait nouveau réside, cette fois-ci, en cela qu’une plus haute autorité étatique s’en est fait l’écho en prononçant un verdict sans appel contre des établissements scolaires, point 
    « contumax », mais jugés sans ménagement et jetés à la vindicte populaire.
    4- Le Conseil national du Laïcat marque son indignation face à de telles déclarations qu’il juge maladroites. Ces propos indélicats de la part du Chef du Gouvernement de la République laïque et démocratique qu’est le Sénégal sont de nature à heurter la sensibilité 
    des sénégalais épris de justice et de vérité, plus particulièrement des citoyens à part entière de foi catholique légitimement interpelés par les menaces proférées, sans ambages, contre 
    des établissements privés catholiques.
    5- Les allusions que comportent les déclarations du Premier Ministre tendent
    hasardeusement à faire croire qu’être catholique c’est avoir la culture occidentale pour laquelle, du reste, l’Église n’a pas de préjugés. Elles créent, par ailleurs, un problème là où il n’y a qu’illusion de problème. De fait, les écoles privées catholiques sont 
    entièrement dépendantes de la province Ecclésiastique de Dakar, qui rassemble les sept (7) diocèses du pays et elles respectent les lois et règlements régissant notre Nation. 
    6- Il faut s’en réjouir, le Sénégal est un pays où coexistent, en harmonie, depuis fort longtemps, des cultures diversifiées bien avant l’avènement des religions abrahamiques que nous avons accueillies. Cette coexistence pacifique d’une pluralité de cultures et de 
    croyances, la pratique du « cousinage à plaisanterie » et les différents mécanismes de solidarité vécus au quotidien ou à l’occasion de grandes solennités, peuvent être regardés 
    comme les manifestations du « commun vouloir de vivre en commun ». 

    Il est, dès lors, un impérieux devoir pour les pouvoirs publics de préserver et de faire respecter ces équilibres, en favorisant l’expression de cette diversité adossée à la construction d’un espace d’égalité et de réciprocité.
    8- L’enseignement privé catholique, en ce qui le concerne, fort du message évangélique d’hospitalité et d’accueil de la pluralité culturelle et religieuse, inscrit en lettres d’or dans son projet éducatif le respect de l’autre. Il se veut, ainsi, chevillé à la Constitution du Sénégal qui, en son article 8, septième et huitième tirets, consacre respectivement le droit 
    à l’éducation et le droit de savoir lire et écrire pour chaque citoyen sénégalais. 

    9- C’est ainsi que, depuis plus de deux (2) siècles, l’Église catholique s’investit et investit dans l’éducation des sénégalais et des étrangers résidant au Sénégal, notamment en milieu rural, sans aucune distinction de race, de religion, de sexe, de culture ou d’ethnie. 
    10- Manifestement et sans aucun conteste, les valeurs chrétiennes qui fondent le projet éducatif des institutions privées catholiques, dans le respect des principes constitutionnels 
    d’égalité, de liberté, de respect mutuel, en somme, du VIVRE ENSEMBLE, convainquent à suffisance les sénégalais de tous bords, de toutes conditions et de toutes confessions religieuses.
    11- Aussi, pendant que certains élèves étudient encore dans des abris provisoires dans le public, 119 868 élèves sont-ils inscrits dans les écoles d’enseignement privé catholique, du CI à la terminale (compte non tenu du préscolaire), dont 33 664 de confession 
    catholique, soit seulement 28,08%. L’Église a toujours collaboré avec l’État du Sénégal dans la prise en charge de la question délicate de l’éducation nationale. Elle ne saurait pour autant remettre en cause les principes qui sous-tendent son projet éducatif inspiré 
    des valeurs évangéliques.
    12- Au demeurant, le règlement intérieur des établissements de l’enseignement privé catholique n’affecte ni la neutralité de l’enseignement dispensé, ni la liberté de conscience des élèves, ni leurs convictions religieuses. Mieux, il garantit l’organisation scolaire et du projet éducatif propre de l’établissement sans violer pour autant son obligation d’accueillir les enfants en dehors de toute distinction d’origine, d’opinion ou de croyance.
    13- En conséquence, les institutions privées catholiques ne sauraient tolérer, au nom de quelque conviction ou croyance, les attitudes et comportements contraires aux principes et à l’esprit de son projet éducatif. Elles demeurent fermes contre les comportements qui sont en porte-à-faux avec les règles de discipline générale et qui sont préjudiciables au vivre ensemble et au bon fonctionnement de tout établissement.
    14- C’est le cas, en guise d’exemple, d’élèves s’interdisant de s’asseoir à côté de leurs camarades de sexe opposé en classe ou dans la cour de récréation, refusant de faire la gymnastique dans la tenue de l’école, pour des convictions religieuses, se regroupant et 
    s’isolant dans la cour de récréation pour les mêmes raisons et refusant le port strict de l’uniforme de l’école. (Cf. lettre ouverte du Conseil national du laïcat en 2019).
    15- Le Conseil national du Laïcat soutient, à cet égard, les institutions privées catholiques et les encourage à demeurer respectueuses des dispositions de la loi n°91-22 du 30 janvier 1991 portant orientation de l’Éducation nationale, modifiée, qui indique : « Au sein des établissements publics et privés d’enseignement, dans le respect du principe de la laïcité 
    de l’État, une éducation religieuse optionnelle peut être proposée. Les parents choisissent librement d’inscrire ou non leurs enfants à cet enseignement ».
    16- Sous ce prisme, ceux qui ne souhaitent pas respecter le règlement intérieur des établissements privés catholiques doivent s’en prendre à eux-mêmes pour leurs attitudes et comportements d’auto ségrégation et d’auto exclusion ; toutes postures en inadéquation avec l’esprit de famille et d’ouverture, du vivre ensemble que promeuvent l’école catholique et le Sénégal. Il revient donc aux parents et aux élèves, qui ont librement choisi 
    ces établissements, de se conformer aux exigences du règlement intérieur et aux objectifs du projet éducatif qui les inspire.
    17- La question agitée du voile n’est, sous ce rapport, qu’une conséquence de l’exigence du respect d’une règle générale découlant du principe du vivre ensemble dans une égale dignité et dans le respect de la diversité culturelle et religieuse au sein des établissements 
    d’enseignement privé catholique. Elle doit être circonscrite strictement dans le cadre d’un règlement intérieur auquel les élèves et leurs parents adhèrent en toute connaissance de cause. 
    18- Toute autre interprétation n’est que conjecture, tant l’Église catholique, connue pour sa pastorale, poursuit, au-delà de son projet éducatif, son œuvre en participant de manière active au développement social et économique du pays. Il en est ainsi particulièrement 
    dans les domaines de la santé et du développement du capital humain, où on note le même dynamisme d’actions caritatives destinées à toutes les couches sociales, sans distinction
    de religion ou d’origine. Autant d’initiatives qui accompagnent fort heureusement les politiques publiques dans ces sous–secteurs.
    19- Au regard de ce qui précède, le Conseil national du Laïcat, fidèle à ses valeurs de paix et de fraternité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, invite toutes les forces vives de notre pays, surtout les pouvoirs publics, à consolider le vivre ensemble, en vue d’asseoir la stabilité sociale durable du Sénégal, facteur clé d’un développement 
    économique et social inclusif. Aussi, rappelle-t-il la nécessité de respecter le règlement intérieur des écoles catholiques qui proscrit tout prosélytisme à l’école.
    20- Le Conseil national du Laïcat reste ouvert à toute forme de dialogue qui met en avant le vivre ensemble, la stabilité et la paix dans ce pays. 
     Vive l’école sénégalaise ! Vive le vivre Ensemble ! Vive le Sénégal !

    Pour le Conseil national du Laïcat du Sénégal
     Dr Philippe Abraham Birane TINE

    Quitter la version mobile