Drame au terminus du BRT de Guédiawaye : Un taximan s’effondre et meurt sur place

Un fait tragique s’est produit ce matin, aux environs de 8 heures, au terminus du Bus Rapid Transit (BRT) de Guédiawaye. Sous les yeux médusés des passants, un chauffeur de taxi, identifié comme Moussa Ba, s’est effondré au sol après être sorti de son véhicule. Malgré l’intervention rapide des secours, il a été déclaré mort peu après.

Le drame s’est déroulé à proximité d’une station-service, en face de la Préfecture de Pikine-Guédiawaye. Le taximan, au volant de son véhicule immatriculé DK-0119-S, venait tout juste de se garer lorsqu’il a ouvert sa portière et mis pied à terre. Soudainement, il s’est écroulé lourdement sur la chaussée, provoquant l’émoi des passants présents sur les lieux.

Plusieurs témoins, choqués, se sont précipités pour lui porter assistance. Malheureusement, ils ont rapidement constaté que l’homme ne réagissait plus. Alertés, les sapeurs-pompiers, dont la caserne se trouve non loin de là, sont intervenus en urgence. Mais il était déjà trop tard. Son corps a été transporté à l’hôpital Dalal Jamm, où son décès a été officiellement constaté.

Pour l’heure, les causes exactes de la mort de Moussa Ba restent inconnues. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances précises du drame. Selon les documents retrouvés sur lui, le défunt serait né le 15 novembre 1988 à Yeumbeul.

Toutefois, ses proches demeurent introuvables. Les autorités ont lancé un appel à toute personne disposant d’informations permettant d’identifier et de contacter sa famille.

Trump met en garde le Hamas et exige la libération des otages

Le président des États-Unis, Donald Trump, a lancé un avertissement ferme au Hamas, exigeant la libération immédiate des otages toujours détenus à Gaza. Dans un message diffusé sur son réseau social Truth et relayé par Radio-Canada, il a affirmé que c’était le « dernier avertissement » et a exigé la restitution des corps des victimes.

Dans son message, Trump a réitéré son soutien inconditionnel à Israël, déclarant : « J’envoie à Israël tout ce dont ils ont besoin pour finir le travail, aucun membre du Hamas ne sera en sécurité si vous ne faites pas ce que je dis. » Il a également conseillé aux chefs du Hamas de quitter Gaza « tant qu’ils pouvaient encore le faire. »

Il s’est aussi adressé directement à la population gazaouie, affirmant qu’un « bel avenir » l’attendait, mais à condition que les otages soient libérés. « Si vous gardez des otages, vous êtes morts ! Prenez une bonne décision », a-t-il martelé en lettres capitales, insistant sur la nécessité d’une réponse immédiate.

Ce n’est pas la première fois que Trump adopte une posture menaçante envers Gaza. Depuis son retour sur la scène politique, il a multiplié les déclarations musclées à l’égard du Hamas, notamment en janvier avant son investiture et en février dernier, promettant des représailles sévères si les otages n’étaient pas relâchés.

En réponse, Salama Marouf, chef du bureau de presse du gouvernement à Gaza, a rejeté les accusations américaines et dénoncé l’occupation israélienne comme étant la véritable cause du conflit. Il a également évoqué les tensions croissantes en Cisjordanie et à Jérusalem comme preuves de l’injustice subie par le peuple palestinien.

Le conflit israélo-palestinien continue de susciter un vif intérêt au Sénégal, un pays connu pour son engagement en faveur du dialogue et de la paix au Moyen-Orient. Dakar a toujours plaidé pour une solution négociée et le respect des droits du peuple palestinien, tout en entretenant des relations diplomatiques avec les différentes parties concernées.

Alors que la situation reste tendue, l’appel de Trump risque d’alimenter encore davantage les tensions, renforçant les divisions et les incertitudes sur l’avenir du conflit.

Cambriolage à la direction de l’informatique du Trésor public : des ordinateurs contenant des données sensibles emportés

La direction de l’informatique du Trésor public, située au 15, Rue Malenfant, au centre-ville de Dakar, a été la cible d’un cambriolage dans la nuit du lundi 3 mars. Selon des informations relayées par L’Observateur dans son édition du jeudi 6 mars, les malfaiteurs ont ciblé les bureaux 18, 20 et 22, situés au deuxième étage de l’immeuble R+3.

D’après les premiers éléments de l’enquête, les cambrioleurs ont emporté trois ordinateurs, dont deux portables, ainsi qu’une somme de 200 000 francs CFA. Les enquêteurs de la Sûreté urbaine (SU) de Dakar, appuyés par la Division de la police technique et scientifique, se sont rapidement déployés sur les lieux pour effectuer les constatations d’usage.

Les premières analyses laissent penser que les malfaiteurs avaient une parfaite connaissance des lieux. Selon L’Observateur, les cambrioleurs ont précisément ciblé des ordinateurs connectés au serveur central de la direction, où sont stockées des informations financières sensibles du Trésor public. Une hypothèse qui alimente les soupçons d’un « cambriolage sur commande ».

Les enquêteurs ont déjà commencé à auditionner plusieurs personnes susceptibles de leur fournir des informations utiles. Parmi elles, le vigile J. M. Niakh, un agent du GMI du nom de A. Goudiaby, en service la nuit du cambriolage, ainsi que M. Badji, qui a découvert l’effraction.

Les images des caméras de surveillance de la direction et d’un commerce voisin ont été exploitées, mais un obstacle de taille complique l’enquête : les empreintes laissées par les cambrioleurs auraient été accidentellement effacées par le personnel d’entretien des locaux.

Au sein du Trésor public, certains estiment que ce cambriolage n’est pas le fruit du hasard, mais bien une opération ciblée. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier les auteurs de cette intrusion et comprendre les véritables motivations derrière ce vol, qui pourrait avoir des implications sur la sécurité des données financières de l’État.

Réhabilitation de Mbeubeuss : Vers une transformation écologique avec le programme Promoged

La célèbre décharge de Mbeubeuss amorce une transformation radicale avec le lancement d’un ambitieux projet de réhabilitation, inscrit dans le cadre du Programme de modernisation de la gestion des déchets solides (Promoged). Ce projet, financé à hauteur de 46 milliards de FCFA, vise à métamorphoser 40 hectares du site en un vaste parc écologique doté d’un lac et d’aires de loisirs, offrant ainsi un cadre de vie plus sain aux habitants de la région.

La première phase des travaux, prévue sur 14 mois, se concentre sur la réhabilitation d’une partie du site, marquant ainsi une étape décisive dans la gestion durable des déchets à Dakar. À terme, la seconde phase concernera les 60 hectares restants, avec pour objectif la disparition définitive de la décharge et la mise en place d’un système moderne et écologique de traitement des déchets.

Par ailleurs, un centre de tri intégré verra le jour afin d’optimiser le recyclage et la valorisation des déchets. En complément, un centre d’enfouissement technique sera implanté à Bambilor pour assurer une gestion plus efficace et respectueuse de l’environnement.

Lors d’une visite sur le site, le ministre de l’Urbanisme, Moussa Bala Fofana, a souligné l’importance de ce projet, initié par le président de la République. Selon lui, cette initiative s’inscrit dans une volonté de modernisation et d’amélioration du cadre de vie des populations. « Nous voulons faire de Mbeubeuss un souvenir du passé et offrir aux Dakarois un environnement plus sain », a-t-il déclaré.

Ce projet marque une avancée majeure dans la politique environnementale du pays et représente une réponse aux défis liés à la gestion des déchets. Une fois achevée, cette transformation fera de Mbeubeuss un exemple de réhabilitation écologique en Afrique de l’Ouest.

Crise contractuelle à Génération Foot : Serigne Fallou Diouf saisit la CNRL pour abus de confiance

Le centre de formation sénégalais Génération Foot est à nouveau au cœur d’un conflit contractuel, cette fois impliquant le jeune champion d’Afrique U17, Serigne Fallou Diouf. Le joueur et son entourage accusent le club d’abus de confiance, de falsification de documents et d’actes non conformes aux règlements de la FIFA. Une affaire qui sera examinée par la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) de la Fédération sénégalaise de football ce vendredi 7 mars 2025, sauf report.

Selon les informations révélées par Dsports et relayées par Senego, l’affaire a été portée devant la CNRL par une plainte adressée le 26 février 2025. Serigne Fallou Diouf reproche à Génération Foot de lui avoir soumis trois versions différentes de son contrat :

1. Un contrat non signé et non homologué

2. Un contrat homologué de cinq ans (2023-2028)

3. Un contrat homologué de deux ans (2023-2025)

Pour le joueur et son entourage, notamment son père Mamadou Diouf, seul le contrat de deux ans signé en octobre 2023 est valide. Sur cette base, l’international U17 sénégalais considère que son engagement avec Génération Foot prend fin en 2025 et a donc adressé, le 24 février dernier, un courrier au club pour signifier son intention de ne pas renouveler son bail.

Face à cette déclaration, Génération Foot a réagi le 25 février par un courrier expliquant que le contrat présenté par le joueur ne correspondait pas à celui enregistré auprès de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP). Selon le club, Serigne Fallou Diouf et son père auraient signé un contrat initial de trois ans (2023-2026), avec une prolongation automatique de deux ans en cas de non-transfert, portant ainsi la durée totale à cinq ans (2023-2028).

« Lors de la signature de votre contrat, votre père et vous-même avez signé un engagement d’une durée de trois ans avec une prolongation automatique de deux années supplémentaires. Ainsi, votre contrat couvre les saisons 2023-2024, 2024-2025 et 2025-2026. (…) En cas de non-transfert du joueur lors de sa dernière année de contrat, celui-ci est prolongé de deux années supplémentaires couvrant les saisons 2026-2027 et 2027-2028 », précise le courrier de Génération Foot.

Cette affaire vient s’ajouter aux tensions récentes ayant entouré le transfert d’Amara Diouf à Metz, qui avait également suscité des interrogations sur la gestion contractuelle des jeunes talents à Génération Foot. Avec ce nouveau litige, la crédibilité du club et sa gestion des contrats des jeunes joueurs risquent d’être encore davantage scrutées par les instances nationales et internationales.

Le dossier Serigne Fallou Diouf sera examiné par la CNRL ce vendredi 7 mars 2025, sauf report à la demande de Génération Foot. Une décision attendue avec impatience, tant par le joueur que par le club, dans un contexte où les questions de transparence et de respect des règlements prennent de plus en plus d’importance dans le football sénégalais.

Scandale à l’UCAD : Un vaste réseau de falsification de notes mis au jour

Un scandale de falsification de notes secoue l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), plus précisément la Faculté des Lettres. Un réseau bien organisé, impliquant des échanges d’argent et de faveurs sexuelles, a été découvert, entraînant l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Au cœur de cette affaire, Doudou Faye, ancien contractuel chargé de la gestion des notes, et Victor Mathieu Moundor Diouf, étudiant en Master II, sont accusés d’avoir orchestré une fraude massive. Selon les premiers éléments de l’enquête, Doudou Faye aurait proposé à des étudiants d’augmenter leurs moyennes en échange de sommes d’argent ou d’autres faveurs. De son côté, Victor Mathieu Moundor Diouf jouait le rôle d’intermédiaire, recrutant des étudiants intéressés et percevant une commission pour chaque transaction conclue.

Doudou Faye est actuellement en fuite et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis novembre 2024. En revanche, son complice présumé, Victor Mathieu Moundor Diouf, a été interpellé à son retour d’Allemagne et a reconnu les faits. Ses aveux ont permis aux enquêteurs de remonter la chaîne de fraude et d’identifier plusieurs étudiants ayant bénéficié du système. Une liste a été transmise aux autorités académiques, qui envisagent déjà des sanctions sévères.

Les étudiants impliqués risquent non seulement des sanctions disciplinaires, allant jusqu’à l’exclusion de l’université, mais aussi des poursuites judiciaires. L’UCAD, soucieuse de préserver son image, entend prendre des mesures exemplaires pour éviter que de tels faits ne se reproduisent.

Ce scandale met en lumière les dérives possibles dans le système universitaire et pose la question de l’intégrité académique. Il rappelle également la nécessité d’un renforcement des contrôles et d’une vigilance accrue pour garantir l’équité et la crédibilité des diplômes délivrés par l’UCAD.

Audience du Directeur Général de l’AEME avec le Ministre des Forces Armées

Mme Mame Coumba NDIAYE, Directeur général de l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), accompagnée de sa délégation, a été reçue en audience ce mardi 4 mars 2025 par Monsieur le Ministre des Forces Armées, le Général Birame DIOP.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des missions de l’AEME, qui accompagne les différentes administrations dans la réduction de leur consommation et de leurs dépenses énergétiques. Les discussions ont notamment porté sur les actions suivantes :

• L’optimisation énergétique préalable au dimensionnement des installations solaires ;

• La réalisation de diagnostics énergétiques et l’installation de systèmes digitalisés de gestion de la climatisation ;

• L’intégration des spécifications techniques et constructives d’efficacité énergétique dans les bâtiments, infrastructures et installations énergétiques des Forces Armées ;

• Le renforcement des capacités et la sensibilisation à l’utilisation rationnelle de l’énergie.

Convaincu des enjeux liés à l’efficacité énergétique, le Général Birame DIOP a exprimé son entière adhésion à cette collaboration, soulignant l’importance du rôle de l’AEME dans cette dynamique.

Un cadre global de partenariat sera mis en place sous l’égide du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines afin d’assurer la mise en œuvre durable de ces différentes actions.

Thierno Alassane Sall n’a pas le niveau de Mme Aminata Touré et cherche à se faire entendre en l’attaquant.

Il n’a ni son expérience encore moins de son expertise. Sans les nominations de Macky Sall Thierno Alassane Sall serait un obscur inconnu.

Comme dit l’adage, les méchants envient et haïssent ; c’est leur manière d’admirer.

La haine sans cause de Thierno Alassane Sall envers Mme Aminata Touré est une forme d’admiration maladive.

Thierno Alassane Sall est malade du coeur, aucun cardiologue ne peut le soigner, il a le coeur qui saigne face à ceux qu’il admire

Ces anciens camarades de l’APR de Thies le connaissent bien il a toujours ruiné leurs chances de gagner à toute élection par sa haine maladive envers tous ceux qu’il voyait comme des concurrents.

Madame Aminata Touré n’est pas votre concurrent Thierno Alassane, elle fut votre patronne dans le gouvernement et vous êtes aussi admiratif de son parcours à l’International.

Vous avez oublié que complètement isolé après vous être querellé avec toute l’opposition Mme Aminata Touré est venu vous chercher à votre siège pour vous amener être membre du F24 ? Les membres de la délégation qui l’accompagnaient sont là pour en témoigner. Vous étiez tout sourire ce jour là et vous vous êtes joint à la dynamique unitaire du F24 ce jour là.

Mme Aminata Touré a passé 17 mois au Cese et a été auditer pendant 3 ans. Ni Aminata Tall qui l’a précédé ni Idrissa Seck qui l’a succédé n’ont été audités. Macky Sall malgré son acharnement n’a pu rien faire contre elle. Rien. Elle n’a pas un seul m2 du foncier de l’Etat. Mme Aminata Touré est une honnête citoyenne ne vous en déplaise!
En fait Thierno Alassane Sall a une haine contre tous ceux qui ont réussi là où il a echoué.

Thierno Alassane Sall est aussi un lâche, s’il est courageux qu’il suspende son immunité parlementaire et vienne répéter publiquement les accusations de ses jeunes derrière qui il se cache. Si c’est un homme qu’il le fasse quand ses jeunes seront attrait à la barre du Tribunal.

BOCAR FAYE, coordonnateur Jeunesse MIMI2024.

Kaolack : ADIK appelle à la mobilisation le 18 mars 2025 pour son procès contre Sérigne Mboup

C’est au mois d’août 2023 que nous avons été informés du décaissement d’une somme conséquente, ce qui nous a permis de déposer une plainte sur la table du procureur du tribunal de grande instance de Kaolack. Cette plainte visait nommément M. Sérigne Mboup, maire de la commune de Kaolack, ainsi que ses collaborateurs, pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur des fonds publics, de faux et usage de faux, entre autres infractions pénales et financières.

“La plainte a été instruite normalement par le procureur, qui a transmis le dossier à la Gendarmerie nationale sénégalaise pour enquête. Après plusieurs mois d’investigations, nous avons été informés de la suspension de la procédure sur ordre du procureur”, a expliqué ce mercredi, face à la presse, Babacar Sadikh Bitèye, président de l’Alliance pour la Défense des Intérêts de Kaolack (ADIK).

Selon lui, cette suspension résulterait, d’après leurs sources, de consignes venues “d’en haut”. “Face à cette situation, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure en servant des citations directes à Sérigne Mboup et à ses acolytes. Cependant, cette initiative a été entravée par de nombreuses lenteurs administratives. Nous avions entamé cette procédure en mars 2023, mais ce n’est qu’en juin que nous avons reçu la première convocation relative à cette citation directe”, a-t-il poursuivi.

L’ADIK rappelle également à l’opinion nationale et internationale que l’huissier chargé de la procédure et le parquet, qui devait enrôler le dossier, ont déclaré que certaines pièces justificatives avaient été perdues. Heureusement, une copie de ces documents avait été sauvegardée sur une clé USB et remise à la justice ainsi qu’aux avocats de M. Mboup.

“Le 21 dernier, nous étions au tribunal. Malgré des tentatives d’obstruction, nous avons obtenu gain de cause contre Sérigne Mboup. L’article 252 du Code des collectivités territoriales, qui a été évoqué pour tenter de déplacer l’affaire sur le terrain civil, ne s’applique pas ici, car nous sommes bien dans un cadre pénal. Nous saluons le professionnalisme du parquet, dirigé par le procureur, qui a su faire respecter le droit”, a ajouté Babacar Sadikh Bitèye.

De son côté, Thierno Birahim Thiobane, membre de l’ADIK, a tenu à renouveler la confiance du mouvement en la justice sénégalaise. “Nous savons d’avance que l’équité et l’impartialité prévaudront le 18 mars, lors du verdict qui sera prononcé. Ce procès n’a rien de politique ; il s’inscrit dans le cadre de l’exercice citoyen, institutionnalisé depuis 2016. C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation de tous les Kaolackois. Ce combat est celui de tous, et non seulement de l’ADIK”, a-t-il conclu.

BCEAO : Une croissance économique stable et des mobilisations financières en hausse dans l’UMOA

Le comité de politique monétaire de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est réuni ce mercredi en session ordinaire pour analyser la conjoncture économique mondiale et régionale. À l’issue des discussions, le gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a dressé un bilan globalement positif de la situation économique dans l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA).

Dans un environnement économique mondial marqué par des incertitudes et un ralentissement de la croissance (autour de 3 % selon le FMI), l’UMOA affiche des performances encourageantes. Le taux de croissance de l’Union devrait atteindre environ 3,2 % en 2024 et 2025, confirmant la résilience des économies de la région.

Cette dynamique est portée par une augmentation des volumes d’activité et une mobilisation croissante des ressources financières par les États membres. Selon Jean-Claude Kassi Brou, « rien que sur les eurobonds, les pays de l’Union ont mobilisé plus de 2 400 milliards de francs CFA en 2024 », témoignant ainsi de la confiance des investisseurs et de la solidité des économies de la région.

L’évolution favorable des prix des principaux produits d’exportation de l’UMOA – notamment le cacao, l’or et le coton – devrait avoir un impact positif sur la balance commerciale des pays concernés. La hausse des cours de ces matières premières renforce les revenus des États et pourrait stimuler les investissements dans les secteurs stratégiques.

Autre élément clé de cette réunion : la baisse des prix de l’énergie. Selon le comité de politique monétaire, cette évolution devrait contribuer à une réduction progressive des pressions inflationnistes dans la région. Cette tendance est une bonne nouvelle pour les ménages et les entreprises, qui pourraient voir leurs coûts de production et de consommation allégés.

Malgré ces indicateurs positifs, la BCEAO reste attentive aux défis macroéconomiques, notamment les incertitudes liées à la conjoncture internationale et les fluctuations des marchés financiers. Le comité de politique monétaire continuera de suivre de près l’évolution de la situation afin d’adopter les mesures nécessaires pour maintenir la stabilité financière et favoriser une croissance durable dans l’Union.

En conclusion, cette réunion du comité de politique monétaire a mis en lumière une trajectoire économique relativement stable pour l’UMOA, soutenue par une bonne gestion financière et une conjoncture internationale favorable à certaines exportations. Reste à voir comment ces tendances évolueront dans les mois à venir.

Abdoulaye Ndiaye condamné à six mois de prison pour diffusion de fausses nouvelles

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, ce mercredi 5 mars 2025, Abdoulaye Ndiaye à six mois de prison, dont trois mois ferme, et à une amende de 200 000 F CFA. Le chargé de communication de Farba Ngom était poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et propos contraires aux bonnes mœurs.

Lors d’un live sur les réseaux sociaux avec l’influenceur Kaliphone, Abdoulaye Ndiaye avait avancé plusieurs affirmations qui lui ont valu des poursuites judiciaires. Il avait notamment attribué l’arrestation de Samuel Sarr à une prétendue volonté de l’État de bloquer un projet de centrale électrique. Il avait également accusé le gouvernement d’entraver les projets de développement à Matam et reproché à Ousmane Sonko d’utiliser l’avion présidentiel.

Face aux juges, le prévenu a reconnu les faits tout en précisant qu’il s’agissait de déclarations à caractère politique. « Je ne pensais pas que l’on pouvait me reprocher ces propos, puisqu’Ousmane Sonko disait pareil sans être inquiété », a-t-il expliqué avant de présenter des excuses : « Je demande pardon », a-t-il répété à plusieurs reprises.

Le procureur a estimé que ces déclarations allaient au-delà du simple débat politique et constituaient une atteinte à la cohésion nationale. Il a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, pour sanctionner les faits.

De son côté, l’avocat de la défense, Me Ousmane Thiam, a reconnu que son client avait tenu des propos excessifs, mais a plaidé pour la clémence du tribunal.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur et condamné Abdoulaye Ndiaye à six mois de prison, dont trois mois ferme, assortis d’une amende de 200 000 F CFA.

Cette décision s’inscrit dans un contexte où les autorités multiplient les poursuites contre les discours jugés nuisibles à l’ordre public, notamment sur les réseaux sociaux.

Fuite de gaz sur le gisement GTA : une menace écologique et économique préoccupante

Nouakchott, 5 mars 2025 – Un point de presse organisé dans la capitale mauritanienne a mis en lumière les préoccupations croissantes liées à la fuite de gaz sur le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Bien que les autorités assurent que la fuite est désormais maîtrisée et que son impact est « minime », plusieurs acteurs environnementaux et économiques restent sceptiques quant aux conséquences réelles de l’incident.

Béchir ould Ahmed, président de la Fédération Nationale des Pêcheurs (FNP) section Sud, a exprimé ses craintes face aux dégâts potentiels de cette fuite sur les fonds marins. Selon lui, la région est déjà fortement affectée par des problèmes environnementaux et climatiques, et un incident de cette nature pourrait aggraver la situation. « Nous avons besoin de plus de transparence sur l’ampleur réelle des dégâts », a-t-il insisté, soulignant l’importance des fonds marins pour l’économie locale et la biodiversité.

L’ONG Zakia, par la voix de son Secrétaire Général Bécaye Samba Sy, a quant à elle alerté sur les conséquences dramatiques de la fuite de gaz sur l’écosystème marin. « Le méthane est un gaz à effet de serre particulièrement puissant, et sa libération dans l’atmosphère aggrave le réchauffement climatique. De plus, les fuites de gaz naturel menacent directement les espèces marines en perturbant leur habitat », a-t-il expliqué.

Au-delà de la biodiversité, c’est aussi la subsistance des communautés côtières qui est en jeu. De nombreuses familles vivant de la pêche craignent que la pollution de l’eau et la contamination des ressources marines affectent leur quotidien. La région dépend fortement de la pêche artisanale, et une détérioration de la qualité des eaux pourrait entraîner des pertes économiques considérables.

Les autorités sénégalaises et mauritaniennes ainsi que les entreprises impliquées dans l’exploitation du gisement sont appelées à prendre des mesures urgentes pour limiter les conséquences de cette fuite. Une enquête approfondie est nécessaire pour évaluer les dégâts réels et envisager des solutions pour prévenir de futurs incidents.

Si la fuite est officiellement maîtrisée, son impact à long terme reste une source d’inquiétude. Les acteurs environnementaux et les experts insistent sur la nécessité de renforcer les contrôles et les réglementations afin de protéger l’environnement et les populations locales contre les risques liés à l’exploitation des ressources naturelles.

Tensions politiques au Sénégal : Bassirou Kébé défend Macky Sall face aux accusations du gouvernement

Les tensions politiques continuent de s’intensifier au Sénégal, alimentées par les déclarations chocs autour de l’ancien président Macky Sall. Invité de l’émission Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Bassirou Kébé, président du mouvement Liggey Sunu Reew et membre de l’Alliance pour la République (APR), a vivement réagi aux rumeurs faisant état d’une possible convocation de Macky Sall par la justice.

Cette hypothèse, soulevée par Amadou Moustapha Ndjekk Sarré, ministre et porte-parole du gouvernement, est perçue par Bassirou Kébé comme un « projet voué à l’échec ». Selon lui, une telle démarche relèverait davantage d’un « règlement de comptes » politique que d’une véritable volonté de justice.

Dans son intervention, Bassirou Kébé a tenu à réfuter toute implication de l’ancien président dans les irrégularités signalées par la Cour des Comptes. « Ils s’accrochent sur le rapport, mais il ne cite personne et ne parle pas de détournements », a-t-il martelé. Il a insisté sur le fait que les anomalies relevées par l’institution ne constituent en rien des preuves de malversations, mais plutôt des irrégularités comptables courantes dans la gestion des finances publiques.

Le débat s’est encore envenimé après que Moustapha Ndjekk Sarré a qualifié Macky Sall de « chef de gang ». Des propos vivement dénoncés par Bassirou Kébé, qui y voit une atteinte non seulement à l’ancien président, mais aussi à l’ensemble de ceux qui ont servi sous son régime. « Cela voudrait dire que moi, Bassirou Kébé, je suis un gangster », a-t-il ironisé, fustigeant ce qu’il considère comme une dérive verbale du gouvernement actuel.

Bassirou Kébé a également regretté une communication qu’il juge « chaotique », affirmant qu’elle nuit non seulement au climat politique national, mais aussi à l’image du Sénégal sur la scène internationale.

Ces échanges musclés traduisent la persistance des clivages entre les partisans de Macky Sall et le gouvernement en place. Alors que l’actuel régime tente de marquer une rupture avec l’ancienne administration, les proches de l’ex-président dénoncent une chasse aux sorcières motivée par des intérêts politiques.

Affaire des agents fictifs à l’APS : un détournement de 12 millions de FCFA par mois découvert

Un vaste scandale financier éclabousse l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), où 139 agents fictifs ont été démasqués, selon les conclusions d’un rapport cité par Le Témoin. Ces employés fantômes, bien que n’exerçant aucune fonction, continuaient à percevoir des salaires indûment. Cette fraude représentait un détournement estimé à 12 millions de FCFA chaque mois.

L’enquête a révélé un système bien rodé permettant à des individus de percevoir des salaires sans jamais travailler. Ce type de fraude, courant dans certaines administrations, prive l’État de ressources précieuses et impacte directement le bon fonctionnement des institutions publiques.

Cette révélation risque d’entraîner des mesures disciplinaires et judiciaires. Les autorités compétentes pourraient diligenter une enquête plus approfondie pour identifier les responsables de ce détournement et prendre des sanctions exemplaires.

Ce scandale relance le débat sur la gestion des ressources humaines dans les administrations publiques et la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle pour éviter de telles dérives. Il rappelle également l’importance d’une gouvernance rigoureuse pour garantir une utilisation optimale des fonds publics.

Amara Traoré suspendu pour deux matchs : la Commission de discipline maintient sa décision

L’entraîneur de la Linguère de Saint-Louis, Amara Traoré, a été suspendu pour deux matchs par la Commission de discipline de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP). Cette sanction fait suite à son exclusion à la 90ᵉ minute du match opposant son équipe à Wallydaan lors de la 15ᵉ journée de Ligue 1.

Selon le rapport officiel, l’ancien sélectionneur des Lions aurait manifesté son mécontentement en frappant du pied une chaise avant de bousculer un officiel. Un comportement jugé inapproprié par la LSFP, qui a décidé de l’interdire de vestiaires et de banc de touche pour les deux prochaines rencontres de championnat.

De son côté, Amara Traoré rejette cette version des faits. Dans un rapport adressé à la Commission de discipline, il affirme ne pas reconnaître les accusations portées contre lui. Il explique que son geste était un simple élan de frustration envers l’un de ses joueurs et non un acte d’agressivité envers un officiel. Concernant l’arbitre venu évaluer la situation, il assure lui avoir dit : « Si cela mérite un carton, donne-le-moi. »

Malgré ses explications, la Commission de discipline a confirmé la sanction, s’appuyant sur les règlements en vigueur. Amara Traoré devra donc suivre les deux prochaines rencontres de son équipe depuis les tribunes, une absence qui pourrait peser sur la Linguère de Saint-Louis, actuellement en lutte pour améliorer son classement en Ligue 1.

Discours fleuve de Trump au Congrès : ambitions présidentielles et ouverture sur l’Ukraine

Dans un climat politique tendu, le président Donald Trump a prononcé, le 4 mars 2025, un discours de près de 1h40 devant le Congrès américain, établissant ainsi le record du plus long discours présidentiel devant cette assemblée. Dès le début de son allocution, il a affirmé : « Nous ne faisons que commencer », promettant un retour en force des États-Unis « comme le monde n’en a jamais connu et n’en connaîtra peut-être jamais plus ».

L’ex-président a ouvert son discours en abordant des thèmes de grande envergure, affirmant avoir été « sauvé par Dieu pour rendre sa grandeur à l’Amérique ». Cette déclaration reflète un sentiment de revanche et de résilience, alors qu’il se positionne pour une nouvelle campagne présidentielle.

Concernant le conflit en Ukraine, Trump a révélé avoir reçu une lettre du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans laquelle ce dernier exprime la volonté de l’Ukraine de s’engager dans des négociations de paix. Zelensky a écrit : « Mon équipe et moi-même sommes prêts à travailler sous la direction énergique du président Trump pour obtenir une paix durable. Nous apprécions vraiment tout ce que l’Amérique a fait pour aider l’Ukraine à maintenir sa souveraineté et son indépendance ». Trump a exprimé sa profonde appréciation pour ce geste du président ukrainien, ajoutant qu’il venait tout juste de recevoir la lettre.

Ce discours a également été marqué par des tensions au sein du Congrès. Des élus démocrates ont exprimé leur mécontentement, certains protestant ouvertement et quittant la salle. Notamment, le représentant Al Green a été expulsé après avoir manifesté pendant l’allocution présidentielle. 

La réaction internationale à la lettre de Zelensky a été notable. Le Kremlin a salué positivement cette initiative, bien que des questions subsistent quant aux modalités des négociations, notamment en raison d’un décret ukrainien de 2022 interdisant les pourparlers avec le président russe Vladimir Poutine. 

En somme, ce discours de Donald Trump a non seulement mis en lumière ses ambitions pour l’avenir des États-Unis, mais a également ouvert la voie à de potentielles négociations pour une paix durable en Ukraine, suscitant des réactions diverses tant sur la scène nationale qu’internationale.

Polémique politique : Ngagne Demba Touré durcit le ton contre Macky Sall

La scène politique sénégalaise est en ébullition après les propos du ministre porte-parole du gouvernement contre l’ancien président Macky Sall. Alors que ces déclarations ont suscité de vives réactions, le directeur général de la Somisen, Ngagne Demba Touré, estime que ces critiques restent encore trop modérées au regard des actes posés par l’ex-chef de l’État.

Invité dans l’émission Quartier Général, Ngagne Demba Touré a vigoureusement défendu les propos de Moustapha Sarré, tout en affirmant qu’ils auraient pu être encore plus virulents. Selon lui, qualifier Macky Sall de « chef de gang » serait même une expression trop « légère » par rapport à ce qu’il considère comme des actes relevant du « banditisme pur et dur ».

« Tout le monde est témoin de ce que nous avons vécu dans ce pays. Si on traite Macky Sall de chef de gang, certains s’indignent sans pour autant mesurer la gravité des actes qu’il a posés », a-t-il martelé.

Ngagne Demba Touré ne s’est pas arrêté là. Il a également évoqué la question de la responsabilité des anciens présidents, dénonçant une forme d’impunité en Afrique. « Ce n’est pas parce qu’un individu a été président de la République qu’il est exempt de toute responsabilité. Cela doit cesser en Afrique. Dans les pays avancés, d’anciens chefs d’État ont été poursuivis et condamnés par la justice », a-t-il souligné.

Ces propos interviennent dans un climat politique déjà tendu, où la question d’éventuelles poursuites judiciaires contre Macky Sall continue d’alimenter le débat. Reste à savoir si ces déclarations provoqueront une escalade ou si elles seront suivies d’actes concrets sur le plan judiciaire.

Incendie au siège de Taxawu Sénégal : Khalifa Sall dénonce l’inaction de la justice

Le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, s’est rendu dans les locaux de la Section de recherches afin de s’informer sur l’état d’avancement de l’enquête relative à l’incendie du siège de son parti. L’ancien maire de Dakar, dont les propos ont été rapportés par Les Échos, déplore un manque de progrès dans l’affaire malgré l’existence de preuves.

« Malgré l’existence de preuves, l’enquête reste au point mort », a déclaré Khalifa Sall, manifestant ainsi son mécontentement face à ce qu’il considère comme une lenteur injustifiée des investigations. Cet incendie, survenu dans un contexte politique tendu, suscite des interrogations quant à l’implication éventuelle d’acteurs politiques ou d’individus cherchant à intimider l’opposition.

L’ancien édile de Dakar n’a pas manqué de souligner une certaine inégalité dans le traitement des affaires judiciaires. « Certains dossiers avancent à une vitesse fulgurante lorsqu’ils concernent des opposants ou des activistes, pendant que d’autres restent en l’état. Cette inégalité devant la justice est inacceptable », a-t-il dénoncé, mettant en cause une possible partialité dans l’administration de la justice.

Khalifa Sall, qui coordonne également le Front pour la défense de la démocratie (FDD), une nouvelle coalition de l’opposition, exhorte les autorités judiciaires à accélérer les investigations et à garantir que les responsables soient identifiés et punis. « Les autorités en charge du dossier doivent faire preuve de davantage de célérité et de diligence afin que les coupables soient sanctionnés à la hauteur de leurs actes », a-t-il insisté.

Ce nouvel épisode vient alimenter les tensions entre l’opposition et le pouvoir, à quelques semaines d’échéances politiques cruciales. L’issue de l’enquête, si elle aboutit, pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique sénégalaise.

Sénégal : Plus de 1500 milliards de francs CFA en or frauduleusement exportés entre 2013 et 2022, selon Me Ngagne Demba Touré

La gestion des ressources minières au Sénégal est à nouveau au cœur des débats après les révélations fracassantes de Me Ngagne Demba Touré, Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). Invité de l’émission Quartier Général sur la Télévision Futur Médias (TFM), il a affirmé que l’équivalent de 2,7 milliards de dollars US, soit environ 1500 milliards de francs CFA, aurait été frauduleusement exporté hors du pays entre 2013 et 2022, sans aucun contrôle de l’État.

Selon Me Ngagne Demba Touré, cette fraude massive résulte d’un manque de suivi rigoureux de l’exploitation aurifère, notamment en ce qui concerne la traçabilité de la production et des exportations. “Durant près de dix ans, des quantités astronomiques d’or ont quitté le territoire national sans que l’État ne perçoive la moindre retombée fiscale ou économique”, a-t-il dénoncé.

Ces révélations mettent en lumière les failles dans le contrôle des ressources naturelles du pays et soulèvent des questions sur la responsabilité des autorités compétentes durant cette période. Si ces chiffres sont avérés, ils représenteraient une perte colossale pour l’économie sénégalaise, qui aurait pu bénéficier de ces revenus pour financer des infrastructures, l’éducation ou encore la santé.

Face à ces allégations, plusieurs voix s’élèvent pour demander un audit approfondi du secteur aurifère et des exportations minières. Des experts appellent à une refonte du cadre réglementaire afin de mieux contrôler la production, les circuits d’exportation et d’assurer une redistribution équitable des richesses générées par l’exploitation minière.

Le gouvernement sénégalais n’a pas encore réagi officiellement à ces déclarations, mais ces révélations risquent de relancer le débat sur la gestion des ressources naturelles et la transparence dans le secteur minier.

Dans un contexte où le Sénégal cherche à optimiser la gestion de ses ressources pour financer son développement, cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans l’approche de l’État face à l’exploitation des mines d’or.

Les Premières dames du Sénégal au service des plus démunis

Les actions sociales des Premières dames du Sénégal se multiplient ces derniers jours, témoignant d’un engagement fort envers les populations vulnérables. Après la distribution de denrées alimentaires menée par Marie Khone Faye dans son village natal de Ndiaganiao la semaine dernière, sa coépouse, Absa Faye, a également marqué les esprits avec un geste de solidarité.

Ce mardi 5 mars, Absa Faye s’est rendue dans une pouponnière à Mbour, sa ville d’origine. Accompagnée d’un important dispositif sécuritaire, elle a pris le temps de visiter les lieux et d’échanger avec les responsables de l’établissement. Sensible à la situation des enfants pris en charge, elle a promis d’intercéder auprès du président Bassirou Diomaye Faye pour soutenir la pouponnière.

Ces initiatives, relayées par le journal Les Échos, illustrent une rivalité de bienfaisance entre les deux Premières dames, chacune s’impliquant activement dans des causes sociales. En effet, Marie Khone Faye avait déjà marqué les esprits avec sa distribution de vivres à Ndiaganiao, apportant un soutien concret aux habitants de son village natal.

Cette dynamique caritative suscite de nombreux commentaires au sein de l’opinion publique. Certains y voient une compétition positive au service des plus démunis, tandis que d’autres s’interrogent sur la coordination de ces actions dans le cadre d’une politique sociale plus large du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, les gestes de Marie Khone Faye et Absa Faye renforcent l’image d’un pouvoir attentif aux préoccupations des populations. Reste à voir comment ces engagements seront suivis d’actions concrètes et durables pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais les plus vulnérables.

Réhabilitation de Mbeubeuss : le gouvernement accélère les travaux pour une gestion durable des déchets

Dans le cadre du Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Économie des Déchets Solides au Sénégal (PROMOGED), le gouvernement sénégalais renforce ses efforts pour transformer la décharge de Mbeubeuss en un site moderne et structuré. Une récente séance de travail a réuni le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, M. Moussa Bala Fofana, ainsi que plusieurs autorités administratives et partenaires techniques.

La réunion a permis de faire le point sur l’état d’avancement des travaux et de coordonner les actions en cours. Le PROMOGED, en partenariat avec la SONAGED et le groupement STUDI-CRBC, pilote la modernisation du site, qui est aujourd’hui l’une des plus grandes décharges à ciel ouvert d’Afrique de l’Ouest.

À l’issue des discussions, une visite de terrain a été organisée pour constater l’évolution des travaux. Sur place, la délégation a observé l’exploitation du site par la SONAGED, avec l’appui des engins lourds mis à disposition par le PROMOGED. Un accent particulier a été mis sur l’aménagement de la voie de contournement (VDN), une infrastructure essentielle pour améliorer l’accès au site et réduire les nuisances pour les populations environnantes.

Dans la continuité du projet, les autorités ont également visité Bambilor, où doit être implanté le Centre d’Incinération et de Valorisation des Déchets (CIVD). Cette infrastructure, inscrite dans le nouveau schéma de gestion des déchets de Dakar, vise à optimiser le traitement des déchets tout en générant de nouvelles opportunités économiques. Le CIVD favorisera la création d’emplois et le développement de filières spécialisées dans le recyclage et la valorisation des déchets.

L’engagement du gouvernement sénégalais et de ses partenaires marque une volonté de rupture avec les anciennes pratiques de gestion des déchets. La réhabilitation de Mbeubeuss et la mise en place du CIVD à Bambilor s’inscrivent dans une démarche de développement durable, visant à améliorer la qualité de vie des populations et à préserver l’environnement.

Avec ces avancées, le Sénégal ambitionne de se doter d’un modèle plus efficace et structuré pour la gestion des déchets, en phase avec les standards internationaux et les défis écologiques actuels.

Mansour Faye fustige Ousmane Sonko et exige des excuses publiques

Dans une note publiée ce mardi 4 mars 2025, en plein mois de Ramadan, l’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’en prend violemment au Premier ministre Ousmane Sonko. Il l’invite à profiter de cette période de repentance pour demander pardon au peuple sénégalais et à lui-même, l’accusant d’avoir construit sa carrière politique sur des « affabulations » et des « calomnies » destinées à manipuler l’opinion publique.

Faye reproche à Sonko d’avoir trompé les Sénégalais avec des « promesses fallacieuses » restées lettre morte, et considère que le régime de Macky Sall en a été la principale victime. Il remet en cause la fiabilité du rapport de la Cour des comptes, qu’il qualifie de « faux » et sans « valeur juridique », affirmant qu’il ne sera jamais présenté officiellement aux partenaires financiers.

Également cité dans des affaires de gestion controversée, notamment le Programme décennal de lutte contre les inondations (750 milliards de FCFA) et le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU, Mansour Faye rejette catégoriquement les accusations de prévarication à son encontre. Il met Ousmane Sonko au défi d’apporter des preuves concrètes et l’exhorte à cesser les « menaces futiles » pour assumer ses responsabilités. Concluant son réquisitoire, il prédit une fin abrupte à ce qu’il qualifie d’« aventure dictatoriale » du chef du gouvernement, tout en invoquant les bénédictions du Ramadan.

« Que SAS “demi-dieu” profite du Ramadan pour sa repentance vis-à-vis du peuple et me présenter ses excuses !  

C’est un secret de Polichinelle : il a passé la dernière décennie à affabuler, calomnier et insulter d’honnêtes citoyens, au point que ces actes étaient devenus banals. C’est ainsi qu’il a trompé la vigilance de la majorité de nos compatriotes pour bénéficier de leurs suffrages ! Le pouvoir de SEM Macky Sall en a été la principale cible et victime. Incontestablement, les populations ont été manipulées par des promesses fallacieuses qui ne seront jamais tenues. Même l’administration sénégalaise n’a pas été épargnée par ce soi-disant “maquillage des comptes publics”, que le semblant de “rapport” imaginaire et fleuri de commentaires erronés de la Cour des comptes n’a pu étayer.  

Je le rappelle : ce “faux rapport” (ou plutôt ces commentaires bâtis sur du sable) n’a aucune valeur juridique si l’on se réfère à la loi organique 2012-23 du 27 décembre 2012 et au décret 2013-1449 du 13 novembre 2013 fixant les modalités d’application de la loi sur la Cour des comptes. Je serais étonné que ce “document” soit présenté officiellement aux partenaires financiers !  

Relativement à ma modeste personne, SAS “demi-dieu” a tenté de me diaboliser, de me nuire et de me mettre en mal avec mes compatriotes et l’opinion internationale, sur de supposés “faits” de prévarication qu’il ne prouvera jamais, malgré la puissance institutionnelle qu’il détient illégalement entre ses mains ! Tout, absolument tout, est et demeure mensonge !!!  

Je lui rappelle les sujets qu’il claironnait comme un disque rayé :  – le Programme décennal de lutte contre les inondations (environ 750 milliards) ;  – le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU ;  – le Programme de résilience économique, composante “denrées alimentaires” (Maaname Covid)…  

La liste est longue, mais je m’arrête là !  

Le Bon Dieu nous a gratifiés d’un mois béni de dévotion, de prières et de pardon. Je demande solennellement à SAS “demi-dieu”, au lieu de menaces futiles, de surpasser son ego et son égocentrisme pour présenter publiquement ses excuses au peuple sénégalais et à moi-même !! Dans tous les cas, son aventure dictatoriale à la tête de notre pays s’arrêtera prématurément, inshallah !  

Ramadan Mubarak !!! »

Kaolack – Inondations : Atelier de restitution sur la caractérisation des risques et l’élaboration d’un plan de gestion

Les autorités administratives, la Direction de la Prévention et de la Gestion des Inondations, les élus locaux, la communauté, les forces de l’ordre et de sécurité ainsi que d’autres services étatiques se sont réunis ce mardi 4 mars 2025 dans le cadre d’un atelier. L’objectif principal était de trouver des solutions durables à la problématique des inondations récurrentes dans la ville de Kaolack.

Cet atelier a été organisé à l’initiative de la Direction de la Prévention et de la Gestion des Inondations et de l’Assainissement. Il visait à caractériser les risques d’inondation dans la commune de Kaolack, un travail essentiel devant aboutir à l’élaboration d’un plan de gestion des risques liés aux inondations.

« À l’issue de cet atelier, ce qu’il faut retenir, c’est que nous avons pu bien identifier les causes des inondations récurrentes dans la commune de Kaolack », a souligné Mouhamed Moctar Watt, gouverneur de la région de Kaolack.

Selon lui, ces inondations résultent d’une combinaison de plusieurs facteurs :

• Facteurs physiques : Kaolack présente une topographie plate avec une faible pente, ce qui empêche l’écoulement naturel des eaux de pluie. De plus, la texture du sol ne favorise pas une bonne infiltration de l’eau.

• Facteurs anthropiques : L’occupation illégale des zones inondables par les populations et certains comportements inadéquats aggravent la situation.

• Facteurs climatiques : Le changement climatique entraîne une élévation du niveau des eaux, bien que l’ampleur exacte de cette hausse reste à déterminer.

« Les inondations ont des impacts directs sur les activités humaines et les infrastructures. La question cruciale est donc de savoir quelles solutions apporter à ce problème persistant », s’est interrogé le gouverneur.

Parmi les solutions envisagées, les participants ont distingué des mesures structurelles et organisationnelles.

« Il est impératif d’interdire l’occupation des zones non habitables. Un point critique a particulièrement retenu notre attention : la bande d’Aouzou. Tant que nous ne rétablirons pas la fonction drainante de cette zone d’eau, il sera difficile de trouver des solutions durables aux inondations à Kaolack », a conclu le gouverneur Mouhamed Moctar Watt.

En marge de l’atelier, Hamidou Konaté, qui a conduit la délégation de la Direction de la Prévention et de la Gestion des Inondations, a rappelé l’importance de ce travail dans un cadre global.

« Cet atelier s’inscrit dans la continuité des actions menées ces dernières années. Nous avions déjà réalisé une cartographie des zones inondables. Aujourd’hui, nous avons affiné ce travail en mobilisant des ressources et en caractérisant les impacts », a-t-il déclaré.

Selon lui, cette caractérisation permet d’évaluer les impacts des inondations sur les populations, les infrastructures routières et les biens. Un outil numérique a été mis en place pour suivre l’impact des inondations quartier par quartier.

« Par exemple, dans le quartier des Abattoirs ou de Ndangane, en cas d’inondation, nous pouvons désormais estimer le pourcentage de personnes potentiellement affectées », a expliqué Hamidou Konaté.

L’atelier a également permis des échanges entre les services régionaux, les autorités administratives et territoriales ainsi que les acteurs communautaires. L’objectif est d’identifier collectivement les solutions les plus adaptées afin de renforcer la résilience des populations face aux inondations.

Ce travail de caractérisation des risques est une étape cruciale pour la mise en place d’un plan efficace de gestion des inondations à Kaolack. Toutefois, au-delà du diagnostic, il est essentiel d’apporter des solutions concrètes et durables pour protéger les habitants et leurs biens.

Sénégal : la chute des obligations en dollars accentue la crise budgétaire

La situation financière du Sénégal continue de se détériorer, comme en témoigne la nouvelle baisse des obligations en dollars du pays. Selon L’Observateur, les titres arrivant à échéance en 2031 ont chuté de 0,3 %, atteignant 87,44 cents pour un dollar, tandis que ceux de 2048 ont perdu 0,2 %, se négociant désormais à 67,17 cents. Cette tendance baissière renforce la pression sur un pays déjà confronté à de sérieux défis budgétaires.

Cette baisse des obligations survient après que l’agence Standard & Poor’s Global Ratings (S&P) a abaissé la note de crédit à long terme du Sénégal à B, un niveau situé cinq crans sous la catégorie d’investissement. Une telle dégradation reflète une perte de confiance des investisseurs, alimentée par des inquiétudes croissantes quant à la santé économique du pays.

Selon L’Observateur, cette crise de confiance s’est accentuée en septembre 2024, lorsque le Premier ministre Ousmane Sonko a accusé l’ancien régime de Macky Sall d’avoir manipulé les données des finances publiques. Il affirmait alors que le déficit budgétaire réel était bien plus important que ce qui avait été officiellement annoncé, plongeant le pays dans une situation économique plus fragile que prévu.

Depuis ces révélations, les agences de notation ont progressivement dégradé la note du Sénégal, réduisant ainsi sa capacité à lever des fonds sur les marchés financiers internationaux. Le 1er mars 2025, S&P a justifié son dernier abaissement par un contexte économique incertain et un risque budgétaire élevé.

Cette décision fait notamment suite à un rapport accablant de la Cour des comptes, qui met en lumière un écart significatif entre les prévisions budgétaires officielles et la réalité des finances publiques sous l’ancien régime. Ces conclusions renforcent les doutes sur la transparence des comptes publics et l’ampleur réelle de l’endettement du pays.

La détérioration de la note du Sénégal et la chute de ses obligations ont des conséquences directes sur l’économie nationale. Une note plus basse signifie des coûts d’emprunt plus élevés pour l’État, compliquant le financement des projets d’infrastructure et des services publics essentiels.

De plus, cette situation risque d’affecter la stabilité du franc CFA, la monnaie utilisée par le Sénégal au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Si la confiance des investisseurs continue de s’effriter, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pourrait être contrainte d’intervenir pour stabiliser les finances publiques et éviter une crise monétaire.

Face à ces défis, le gouvernement dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko doit agir rapidement pour rétablir la confiance des investisseurs et des partenaires financiers. Plusieurs mesures sont attendues :

• Une transparence accrue sur l’état réel des finances publiques, avec des audits réguliers et des réformes budgétaires.

• Une meilleure gestion de la dette, en évitant le recours excessif à l’emprunt extérieur et en cherchant des financements alternatifs.

• Une relance économique structurée, misant sur une diversification des secteurs porteurs comme l’agriculture, les mines et l’économie numérique.

La tâche s’annonce ardue, mais la stabilité économique du Sénégal dépendra de la capacité du gouvernement à redresser les comptes publics et à rassurer les marchés financiers.

Sénégal : 3e jour du Ramadan 2025, horaires de jeûne et spiritualité en ce mois sacré

Ce mardi 4 mars 2025 marque le troisième jour du mois sacré du Ramadan pour la grande majorité des musulmans du Sénégal. Entre ferveur religieuse et discipline spirituelle, les fidèles poursuivent leur jeûne avec piété, en respectant les horaires précis fixés par les autorités religieuses.

En ce jour, les musulmans ont entamé leur jeûne dès l’aube, après avoir pris le dernier repas nocturne, appelé Kheudeu, qui devait être consommé avant 5h57. Le Fajr, prière de l’aube marquant le début officiel du jeûne, a retenti à 6h08. Tout au long de la journée, les croyants s’abstiennent de manger, boire et accomplir certains actes, jusqu’au moment béni de l’Iftar, la rupture du jeûne, fixée à 19h19 ce mardi.

À mesure que le mois avance, les horaires du Kheudeu et de l’Iftar connaîtront une légère évolution en fonction de la durée du jour, un phénomène naturel observé chaque année.

Le Ramadan est bien plus qu’une simple privation alimentaire. Il représente une période de purification, de prière et de rapprochement avec Dieu. De nombreuses familles et mosquées organisent des séances de récitation du Coran, des prières nocturnes (Tarawih), et des actions caritatives en faveur des plus démunis.

Dans un esprit de solidarité, les initiatives de distribution de repas se multiplient, avec l’aide d’associations et de bienfaiteurs qui offrent des Ndogou (repas de rupture du jeûne) aux nécessiteux. Ces gestes de générosité reflètent l’essence du Ramadan : partage, humilité et miséricorde.

Avec les températures parfois élevées, le défi du jeûne est d’autant plus grand pour ceux qui exercent des activités physiques intenses, notamment les travailleurs en extérieur. Toutefois, la foi et la discipline permettent aux croyants de traverser cette période avec sérénité.

Alors que le Ramadan se poursuit, chacun s’efforce de renforcer sa spiritualité, en multipliant les prières, les invocations et les bonnes actions. Ce mois béni offre à chaque musulman une opportunité de renouveler sa foi et de rechercher la bénédiction divine.

Que ce mois sacré soit une source de paix et de prospérité pour tous les fidèles !

Affaire Lat Diop : Ses avocats demandent une liberté provisoire avec contrôle judiciaire

Les avocats de Lat Diop, ancien ministre des Sports et ex-Directeur général de la Lonase, passent à l’offensive. Après le rejet de leur première demande de mise en liberté, ils ont introduit une nouvelle requête auprès de la Chambre d’accusation du Pool judiciaire financier (PJF), sollicitant cette fois-ci une mise en liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire ou d’une surveillance électronique.

Le 25 février dernier, le président du collège des juges d’instruction financiers avait refusé la demande de liberté provisoire. Il avait justifié sa décision par l’absence de consignation ou de remboursement de la somme en cause, estimée à 8 milliards de francs CFA. Par ailleurs, il avait souligné qu’une commission rogatoire internationale adressée aux autorités françaises n’avait pas encore été exécutée, ce qui compliquait l’avancement de l’enquête. Autre élément invoqué par la justice : le risque de « collusion frauduleuse », qui pourrait nuire à l’instruction du dossier.

Face à cette décision, les avocats de Lat Diop contestent fermement les arguments du magistrat instructeur. Selon eux, la somme en question ne relève pas de la responsabilité de leur client, mais plutôt de la Lonase, qui en serait redevable au fisc. Ils insistent sur le fait que Lat Diop ne saurait être tenu personnellement responsable de cette dette fiscale.

En outre, ses défenseurs estiment que l’ancien ministre et responsable de l’Alliance pour la République (APR) présente toutes les garanties de représentation. À leurs yeux, il n’existe aucun risque de fuite ou d’entrave à l’enquête qui justifierait son maintien en détention.

La balle est désormais dans le camp de la Chambre d’accusation du PJF, qui devra examiner cette nouvelle demande et trancher sur le sort judiciaire de Lat Diop. Cette affaire, qui implique une figure politique de premier plan, reste suivie de près par l’opinion publique et pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage politique et judiciaire du pays.

CEDEAO : Vers une monnaie unique régionale, l’ECO au cœur des discussions à Abuja

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu, le 3 mars 2025 à Abuja, la 11e réunion du Conseil de convergence. Ce rendez-vous stratégique a rassemblé les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des États membres pour examiner les avancées et les défis liés à l’intégration économique régionale, notamment la mise en place de la monnaie unique, l’ECO.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre des Finances du Nigeria, Adebayo Olawale Edun, a réaffirmé la nécessité de concrétiser le projet de monnaie unique afin d’accélérer l’intégration économique de la région. « Une monnaie unique est essentielle pour conduire le programme d’intégration économique de la CEDEAO et améliorer la vie des peuples ouest-africains », a-t-il déclaré.

Toutefois, M. Edun a reconnu les défis posés par un contexte économique mondial difficile, marqué par des tensions géopolitiques, une inflation persistante et des finances publiques sous pression. Il a insisté sur l’urgence d’adopter des réformes économiques pour mobiliser davantage de ressources intérieures, dynamiser le secteur privé et optimiser la gestion des ressources naturelles.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, a mis en lumière les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale, notamment les tensions commerciales et les fluctuations monétaires, rendant ainsi la convergence économique plus complexe. « Cette situation nécessite des politiques budgétaires et monétaires coordonnées pour renforcer la résilience de nos économies », a-t-il souligné.

Malgré les efforts consentis ces dernières années, le chemin vers la mise en œuvre de l’ECO demeure semé d’embûches. Dr Touray a rappelé les particularités de la région, caractérisée par la coexistence d’une union monétaire et d’États aux structures économiques diverses, rendant le processus de convergence long et complexe.

Cette 11e session ordinaire du Conseil de convergence a été l’occasion de débattre sur plusieurs questions essentielles, notamment :

• La consolidation du programme de coopération monétaire de la CEDEAO.

• Les étapes vers l’adoption de l’ECO.

• Les conclusions de la réunion du Comité technique des politiques macroéconomiques.

• Le projet de règlement sur la gestion de la dette publique et le cadre harmonisé de la comptabilité publique.

Dr Touray a réaffirmé l’engagement de la Commission de la CEDEAO à soutenir les États membres dans leurs efforts de convergence économique. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer la coopération régionale pour atteindre les objectifs communs. « La célébration cette année du cinquantenaire de la CEDEAO doit être une occasion historique de réaffirmer notre engagement en faveur de l’intégration régionale », a-t-il déclaré.

Cependant, la réunion d’Abuja s’est tenue dans un contexte particulier, marqué par le retrait récent du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, officialisé le 29 janvier 2025. Ce départ met en lumière les défis politiques et économiques qui pèsent sur l’organisation régionale et soulève des questions sur l’avenir de l’intégration monétaire.

Assane Diouf incarcéré : Khalifa Sall exige sa libération immédiate

L’activiste Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 4 mars 2025, après son interpellation pour diffusion de fausses nouvelles à la suite d’un live sur les réseaux sociaux. Cette arrestation suscite une vague de réactions, notamment celle de Khalifa Sall, leader de Taxaawu Sénégal, qui réclame sa libération immédiate.

Dans une déclaration publiée sur Facebook, l’ancien maire de Dakar a dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales :

“Hier, il était en première ligne pour défendre la démocratie et les libertés aux côtés de ceux qui, aujourd’hui, le réduisent au silence. Son seul crime ? Avoir, encore, osé penser librement. L’arbitraire n’est pas un mode de gouvernance. J’exige la libération immédiate de Assane Diouf et le respect de ses droits.”

Assane Diouf est une figure connue pour ses prises de position tranchées sur la scène politique sénégalaise. Déjà arrêté à plusieurs reprises dans le passé, il s’est forgé une réputation d’opposant virulent au pouvoir en place. Son interpellation s’inscrit dans un contexte où plusieurs activistes et opposants politiques dénoncent un durcissement des restrictions sur la liberté d’expression au Sénégal.

Si les autorités justifient son arrestation par la nécessité de lutter contre la propagation de fausses nouvelles, ses partisans y voient une volonté d’étouffer les voix dissidentes. Pour Khalifa Sall et d’autres figures de l’opposition, cette nouvelle incarcération est une preuve supplémentaire d’un climat politique tendu à l’approche des échéances électorales.

Depuis l’annonce de son incarcération, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la libération d’Assane Diouf. Des organisations de défense des droits humains appellent au respect des principes démocratiques et à la garantie des droits des citoyens.

Sénégal : la Haute Cour de justice enclenche la reddition des comptes

La machine judiciaire sénégalaise est en marche, et cette fois, elle semble déterminée à solder les comptes avec l’ère Macky Sall. La Haute Cour de justice, organe suprême chargé de juger les anciens ministres et hauts responsables, s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la traque des fautes de gestion présumées. Avec le soutien du Pool judiciaire financier (PJF), elle prépare les premiers dossiers de mise en accusation, visant plusieurs figures de l’ancien régime.

Selon des sources judiciaires, la démarche adoptée repose sur une approche rigoureuse et sans précipitation. Loin des effets d’annonce tapageurs, les autorités judiciaires avancent avec la précision d’un mécanisme bien huilé. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, connu pour sa discrétion et son pragmatisme, pilote cette vaste opération dans un silence stratégique.

Depuis plusieurs semaines, le PJF enquête sur des affaires de détournement présumé de fonds publics. L’objectif est clair : identifier les responsabilités et engager des poursuites contre ceux qui ont géré de manière opaque les finances de l’État. Désormais, avec la Haute Cour de justice en mouvement, l’étau semble se resserrer inexorablement autour de plusieurs anciens ministres.

Un concept clé de cette offensive judiciaire est le « double mandat de dépôt », une situation où un ancien ministre pourrait être poursuivi à la fois par le PJF pour des infractions financières classiques et par la Haute Cour de justice pour des fautes de gestion politique.

Un cas emblématique est celui de Lat Diop, ancien directeur de la Loterie nationale du Sénégal, actuellement détenu sous mandat de dépôt dans une affaire de détournement présumé. Selon une source judiciaire autorisée, il pourrait également être poursuivi devant la Haute Cour de justice pour sa gestion au ministère des Sports, en lien avec un rapport accablant de la Cour des comptes. Tout dépend désormais de la mise en accusation votée par l’Assemblée nationale, condition sine qua non pour enclencher le processus.

Comme l’explique l’ancien parlementaire Théodore Monteil, la procédure devant la Haute Cour de justice suit un protocole précis :

1. Saisine de l’Assemblée nationale par la justice sur un dossier spécifique.

2. Vote de la mise en accusation par les députés, validant ainsi les poursuites judiciaires.

3. Intervention de la Haute Cour de justice, qui prend alors en charge l’affaire et peut prononcer des condamnations.

Cette mécanique a déjà été observée dans des précédents judiciaires marquants, comme celui d’Idrissa Seck dans les années 2000. À l’époque, l’ancien Premier ministre avait été placé sous double mandat de dépôt, illustrant la rigueur du processus lorsque les conditions sont réunies.

Si cette offensive judiciaire est perçue comme une volonté du nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye d’assainir la gestion publique, elle suscite également des interrogations. Certains observateurs s’interrogent sur une éventuelle instrumentalisation politique, tandis que d’autres y voient un tournant décisif pour la lutte contre l’impunité.

Dakar accueille une réunion internationale sur la génomique appliquée au paludisme

Depuis le 3 mars, Dakar est le centre d’une rencontre scientifique de haut niveau dédiée à la génomique appliquée au paludisme. L’événement, qui se tient jusqu’au 7 mars, réunit des chercheurs et experts internationaux, notamment de l’Université de Harvard et de la Fondation Gates. Il est organisé par le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass), en collaboration avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et la Faculté de médecine, pharmacie et odontologie de Dakar.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy. Dans son discours, il a insisté sur la nécessité d’élargir les recherches à d’autres maladies à transmission vectorielle comme la dengue, le Zika et le chikungunya, qui constituent une menace croissante pour le système de santé publique. Selon lui, les avancées scientifiques dans ces domaines pourraient non seulement orienter les politiques de santé, mais aussi attirer des financements externes essentiels pour le développement du secteur.

Le Professeur Daouda Ndiaye, expert reconnu en parasitologie, a souligné l’importance de cette réunion pour partager les innovations et progrès réalisés en Afrique dans la lutte contre le paludisme. Le Sénégal, en particulier, s’est distingué par le développement d’outils technologiques avancés et la mise en place d’indicateurs de performance pour mieux surveiller et réduire la transmission de la maladie. Il a également salué le nouveau gouvernement pour son engagement en faveur de la santé publique.

De son côté, le Professeur Babacar Faye, représentant le Recteur de l’UCAD, a mis en avant l’importance d’étudier la diversité génétique du parasite responsable du paludisme. Comprendre ces variations permet de développer des stratégies plus efficaces et adaptées aux réalités locales, contribuant ainsi à une meilleure souveraineté épidémiologique. Il a rappelé que la recherche fondamentale joue un rôle clé dans la prévention des épidémies et l’amélioration des traitements et vaccins.

Cet atelier ne se limite pas à des échanges académiques : il constitue une véritable plateforme où scientifiques, décideurs et partenaires collaborent pour transformer les découvertes scientifiques en actions concrètes. Il s’inscrit pleinement dans la vision de l’Agenda National de Transformation Sénégal 2050, qui vise à renforcer la souveraineté sanitaire du pays à travers des initiatives comme la couverture sanitaire universelle, un objectif soutenu par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Affaire de la Range Rover : La Cour d’Appel de Dakar confirme l’annulation de la procédure

L’affaire de la Range Rover, impliquant le chanteur Wally Seck, le footballeur Ibou Touré et d’autres prévenus, a connu un nouveau rebondissement. La Cour d’Appel de Dakar a confirmé la décision rendue en première instance, annulant ainsi toute la procédure pour des vices de forme.

Pour rappel, Wally Seck et ses co-prévenus étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie, faux et usage de faux dans un document administratif, ainsi que complicité de ces infractions. L’affaire avait été portée en justice par Lamarana Diallo, qui se considère comme victime dans ce dossier.

Le Tribunal correctionnel, qui avait jugé l’affaire le 21 avril 2022, avait décidé d’annuler toute la procédure en raison d’« exceptions de nullité » soulevées par la défense. Parmi ces irrégularités, figurait notamment la violation de l’article 5 du règlement de l’UEMOA, garantissant à un prévenu le droit d’être assisté par un avocat dès son interpellation. La défense avait mis en avant ce manquement fondamental pour obtenir l’annulation du dossier.

Saisie de l’affaire, la Cour d’Appel de Dakar a confirmé la décision du tribunal correctionnel, rejetant ainsi les arguments de la partie civile. Ce verdict, bien que favorable aux prévenus, ne signe pas encore la fin du feuilleton judiciaire.

En effet, l’avocat de la partie civile, Me Boubacar Dramé, n’entend pas en rester là. Contacté par Les Échos, il a annoncé son intention de se pourvoir en cassation afin de contester la décision de la Cour d’Appel.

Scandale à l’UCAD : Un réseau de falsification de notes démantelé, argent et faveurs sexuelles en jeu

Un scandale majeur secoue la Faculté des Lettres de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Une enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) a mis au jour un réseau de falsification de notes impliquant des échanges monétaires et des faveurs sexuelles.

Au cœur de ce réseau se trouve D. Faye, un agent contractuel chargé de la gestion des notes des étudiants en Licences 1, 2 et 3. Il aurait modifié les résultats académiques en échange de sommes d’argent ou de relations sexuelles. La découverte de ces pratiques fait suite à la plainte d’un étudiant mécontent du montant exigé pour la falsification de ses notes, ce qui a conduit le doyen de la faculté à déposer une plainte discrète fin 2024. 

L’enquête a également révélé l’implication de V.M.N. Diouf, étudiant en Master 2 de Lettres modernes, qui agissait en tant qu’intermédiaire pour D. Faye. Diouf recrutait des étudiants désireux d’améliorer leurs notes contre une commission de 50 000 FCFA par dossier traité. Il a été arrêté à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à son retour d’Allemagne, où il participait à un programme de mobilité Erasmus+. Après des aveux détaillés, il a été déféré aux autorités compétentes. 

À ce stade, l’enquête a identifié au moins 18 étudiants ayant bénéficié de cette fraude. Les autorités envisagent l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique authentique, chantage et extorsion de fonds.  

Ce scandale met en lumière des dysfonctionnements graves au sein de l’UCAD, institution déjà confrontée à des défis liés à la transparence et à l’intégrité académique. Les autorités universitaires sont appelées à renforcer les mécanismes de contrôle pour prévenir de telles dérives à l’avenir

Bénin : Yerim Sow et l’État face à un arbitrage décisif au CIRDI

L’homme d’affaires sénégalais Yerim Sow, déjà condamné par la justice béninoise et visé par un avis de recherche dans le pays, est engagé dans une bataille judiciaire d’envergure contre l’État du Bénin. Depuis 2020, il tente d’obtenir réparation devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), une institution de la Banque mondiale spécialisée dans l’arbitrage international.

Au cœur de cette affaire se trouve un projet hôtelier que Yerim Sow affirme avoir financé à hauteur de 20 milliards de francs CFA. Selon ses avocats, l’établissement a été démoli par les autorités béninoises avant même son achèvement, une décision qu’ils jugent arbitraire et préjudiciable à leur client. L’homme d’affaires a ainsi saisi le CIRDI pour réclamer des compensations à l’État béninois, estimant que ses investissements ont été injustement anéantis.

De son côté, le gouvernement béninois conteste ces allégations et assure que Yerim Sow n’a pas respecté les engagements pris lors de l’attribution du projet, accordée sous une administration antérieure. Pour sa défense, l’État a présenté au tribunal arbitral des décisions de justice et divers éléments de preuve attestant, selon lui, des manquements du promoteur.

Depuis son ouverture en octobre 2020, cette affaire a pris un tournant décisif avec la nomination, en avril 2024, de Yas Banifatemi, une juge franco-iranienne renommée dans le domaine de l’arbitrage international. Celle-ci a demandé aux parties de soumettre leurs réquisitions écrites, marquant ainsi une avancée majeure dans le dossier.

Yerim Sow s’est entouré d’une équipe d’avocats internationaux réputés, dont les cabinets Klein Warner, Far Avocats et L.pa-Cgr, pour mener sa défense. De son côté, l’État béninois a mobilisé son agent judiciaire ainsi que le cabinet Squire Patton Boggs, spécialisé dans les litiges de grande envergure.

Les enjeux de cette affaire sont considérables, tant pour Yerim Sow que pour l’État béninois. Une décision en faveur de l’homme d’affaires pourrait forcer le Bénin à verser d’importants dommages et intérêts. À l’inverse, si la justice arbitraire donne raison au gouvernement, cela renforcerait sa position sur la gestion des grands projets économiques.

Sénégal : La justice transitionnelle au cœur du débat après les crises politiques de 2021-2024

L’idée d’une justice transitionnelle pour traiter les événements politiques qui ont secoué le Sénégal de 2021 à mars 2024 suscite une vive controverse. Portée par Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, cette proposition vise à mettre en place une Commission vérité, justice et réconciliation. L’objectif ? Favoriser une réflexion collective et un dialogue ouvert sur les événements récents, afin d’encourager le pardon et la réconciliation nationale.

C’est lors de son passage dans l’émission Objection de Sudfm qu’Alioune Tine a exposé son idée. Selon lui, il est essentiel que les Sénégalais puissent comprendre ce qui s’est réellement passé et engager un processus de pacification durable.

Cependant, cette initiative rencontre une forte opposition, notamment parmi les défenseurs des droits humains. Dans un entretien avec Sud Quotidien, Seydi Gassama d’Amnesty International, Alassane Seck de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et Babacar Ba du Forum du justiciable ont exprimé des réserves, voire un rejet catégorique.

Seydi Gassama rejette fermement l’idée d’une justice transitionnelle dans ce contexte. Pour lui, le Sénégal n’a pas connu de guerre civile ni de violations systématiques des droits humains justifiant un tel processus. Il plaide plutôt pour l’abrogation de la loi d’amnistie récemment adoptée et insiste sur la nécessité de poursuivre les enquêtes judiciaires pour que justice soit rendue aux victimes.

Dans la même veine, Alassane Seck estime que les crimes et exactions survenus ces dernières années ne doivent pas être passés sous silence. Il rappelle l’engagement du Sénégal envers les statuts de Rome et la Cour pénale internationale (CPI), soulignant que le pays ne peut se permettre d’ignorer ces événements sans compromettre son respect des normes internationales en matière de justice.

À mi-chemin entre ces deux positions, Babacar Ba du Forum du justiciable se montre ouvert à la proposition d’Alioune Tine, mais sous conditions. Pour lui, une commission de réconciliation ne peut intervenir qu’après que la justice ait établi les responsabilités. Il estime que la réconciliation nationale ne peut être effective sans un travail préalable d’établissement des faits et de sanctions éventuelles.

La proposition d’Alioune Tine soulève ainsi une question de fond : faut-il privilégier la réconciliation immédiate au détriment de la justice, ou garantir d’abord la vérité et la responsabilité avant d’engager un dialogue entre les parties ?

Ce débat reflète les tensions persistantes au sein de la société sénégalaise après trois années de crise politique. Tandis que certains prônent l’apaisement par le dialogue, d’autres rappellent que l’impunité ne saurait être une option.

Lutte sénégalaise : Franc vs Eumeu Sène, un duel explosif en perspective

Après son impressionnante victoire sur Ama Baldé, le lutteur Franc poursuit son ascension et s’attaque désormais à un adversaire de taille : Eumeu Sène. Ce combat tant attendu par les amateurs de lutte sénégalaise est désormais officiel, grâce à l’accord finalisé par Jambaar Production.

Depuis son triomphe face à Bombardier, Franc n’a cessé de défier Eumeu Sène, qui jusque-là refusait de lui accorder ce duel. À la place, c’est son protégé, Ama Baldé, qui avait accepté de croiser le fer avec lui, dans l’espoir de remettre le jeune lutteur à sa place. Mais le combat du 16 février dernier a tourné en faveur de Franc, qui a battu Ama Baldé en moins de deux minutes, confirmant ainsi sa montée en puissance.

Fort de cette victoire retentissante, Franc a immédiatement désigné Eumeu Sène comme sa prochaine cible. Ce dernier, ancien roi des arènes et lutteur expérimenté, n’avait plus d’autre choix que d’accepter ce défi que tout le monde réclamait.

Le combat entre Franc et Eumeu Sène sera plus qu’un simple affrontement entre Pikine et Parcelles Assainies. Il s’agit d’un duel entre une étoile montante et un vétéran du sport. Franc, en pleine confiance après ses récentes performances, voudra prouver qu’il peut s’imposer face aux plus grands noms de l’arène. De son côté, Eumeu Sène, ancien roi des arènes, cherchera à faire valoir son expérience et à calmer les ardeurs de ce jeune loup qui monte en puissance.

L’annonce de cette affiche a déjà enflammé les débats parmi les amateurs de lutte. Beaucoup se demandent si Franc pourra rééditer l’exploit de battre un autre grand nom du sport, ou si Eumeu Sène saura mettre un frein à son ascension. Une chose est sûre : ce combat s’annonce explosif et promet des étincelles.

Réfection de la Grande Mosquée de Touba : Serigne Mountakha Mbacké reçoit une nouvelle contribution de 1,1 milliard de FCFA

Le projet de réfection et d’embellissement de la Grande Mosquée de Touba continue de bénéficier d’un élan de générosité de la part de figures influentes de la communauté mouride. Après la contribution de Serigne Cheikh Amdy Khady Fall, nouveau khalife des Baay Fall, qui s’est élevé à 461,55 millions de FCFA, une nouvelle participation significative a été annoncée.

En effet, Serigne Cheikh Saliou Mbacké a remis une somme de 1,1 milliard de francs CFA à Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides, pour soutenir ce vaste projet. Cette information, relayée par Dakaractu, témoigne de l’engagement sans faille de la communauté mouride dans la préservation et l’embellissement de ce lieu emblématique de l’islam au Sénégal.

Serigne Cheikh Saliou Mbacké n’en est pas à son premier acte en faveur des lieux de culte. Connu pour son attachement aux mosquées, il a déjà construit plusieurs édifices religieux, notamment deux à Touba et une à Mbour. Cette nouvelle contribution renforce encore son engagement et sa volonté d’accompagner Serigne Mountakha Mbacké dans la concrétisation de son ambition pour la Grande Mosquée.

La réfection et l’embellissement de la Grande Mosquée de Touba s’inscrivent dans une volonté de préserver ce patrimoine religieux et historique qui accueille chaque année des milliers de fidèles, en particulier lors du Grand Magal de Touba. Grâce aux contributions généreuses des fidèles et des personnalités influentes de la communauté mouride, ce projet avance à grands pas et promet de donner un nouveau visage à ce lieu sacré.

Sénégal : Un vaste plan de recrutement de 3 000 à 4 000 agents de santé en préparation

Le gouvernement sénégalais s’apprête à lancer un vaste programme de recrutement de 3 000 à 4 000 agents de santé afin de renforcer le système sanitaire national. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, au micro de la Radio Futurs Médias (RFM).

Selon le ministre, ce recrutement concernera tous les corps de métiers du secteur de la santé. En plus des médecins, infirmiers et sages-femmes, un nombre important de techniciens de santé sera intégré dans les hôpitaux et autres établissements sanitaires du pays. Cette mesure vise à réduire le déficit de personnel médical et à améliorer l’offre de soins dans les différentes structures de santé publique.

Avec une population en croissance et un système de santé souvent confronté à des pénuries de personnel, ce recrutement est perçu comme une opportunité majeure pour améliorer la prise en charge des patients. Le Sénégal dispose actuellement de plus de 1 200 établissements de santé, mais ces derniers sont souvent confrontés à un manque de ressources humaines, rendant l’accès aux soins difficile pour de nombreux citoyens.

Le ministre Ibrahima Sy a précisé que les autorités compétentes ont été saisies pour analyser la faisabilité du projet. Toutefois, il invite d’ores et déjà les candidats à se préparer à déposer leurs dossiers, car le processus de recrutement devrait être lancé dans les jours à venir.

L’annonce a été accueillie avec enthousiasme par la population et les professionnels de la santé. Beaucoup espèrent que cette initiative permettra d’améliorer significativement la qualité des soins et de réduire la pression sur les personnels de santé actuellement en poste.

Affaire Assane Diouf : l’activiste placé sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles

L’activiste Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après sa comparution devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de Dakar. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité qui partage les mêmes charges que le président de la République.

Tout est parti de déclarations faites par Assane Diouf mettant en cause le Premier ministre Ousmane Sonko. L’activiste a affirmé que ce dernier n’avait pas dit la vérité au sujet d’un compte bancaire contenant 1 000 milliards de francs CFA. Ces propos, relayés sur les réseaux sociaux, ont conduit le procureur de la République à s’autosaisir du dossier.

La Division des investigations criminelles (DIC), via la Brigade des affaires générales (BAG), a été chargée de l’enquête. Après un retour de parquet, le dossier a été confié au juge du 1er cabinet, qui a procédé à son inculpation avant de le placer sous mandat de dépôt.

Dans son réquisitoire introductif, le ministère public a sollicité un mandat de dépôt, estimant que les faits reprochés à Assane Diouf sont d’une gravité suffisante pour justifier son incarcération. Selon les autorités judiciaires, ses déclarations pourraient avoir des répercussions sur la stabilité politique et sociale du pays.

Ce n’est pas la première fois qu’Assane Diouf se retrouve dans le viseur de la justice sénégalaise. Connu pour ses prises de position critiques envers les autorités, il a déjà été arrêté à plusieurs reprises pour des faits similaires. Ses interventions polémiques, souvent diffusées en direct sur les réseaux sociaux, lui ont valu des poursuites judiciaires pour outrage à agent, diffusion de fausses nouvelles et trouble à l’ordre public.

L’affaire suscite déjà des réactions au sein de l’opinion publique, certains dénonçant une restriction de la liberté d’expression, tandis que d’autres estiment que la loi doit être appliquée avec rigueur pour éviter la propagation de fausses informations.

Gestion du foncier au Sénégal : le député Papa Tahirou Sarr interpelle le gouvernement

Dans une démarche de transparence et de préservation des intérêts nationaux, le député Papa Tahirou Sarr a adressé une série de questions aux ministères concernés par la gestion du foncier au Sénégal. Dans une note adressée aux ministres des Finances, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, ainsi qu’à celui de l’Agriculture, il exprime de vives préoccupations concernant l’attribution de vastes superficies de terres à des investisseurs étrangers.

Au cœur des inquiétudes du parlementaire se trouve notamment l’attribution supposée de 120 000 hectares de terres dans le Delta du Saloum à l’entreprise SENEGINDIA. Il s’interroge sur la base juridique et les critères ayant conduit à de telles décisions. « Sur quelle base juridique et selon quels critères ces terres ont-elles été attribuées aux entreprises et investisseurs étrangers ? », demande-t-il.

Tahirou Sarr insiste sur la nécessité de garantir que ces transactions respectent le Code du domaine national et préservent la souveraineté du Sénégal. Il demande si ces contrats d’attribution incluent des obligations précises en termes d’investissements et de développement agricole au profit du pays.

Dans le cadre de cette interpellation, le député réclame davantage de transparence sur l’état du foncier national. Il exhorte le gouvernement à publier une liste exhaustive et actualisée des terres attribuées à des entités étrangères, en précisant leur localisation, leur superficie et leur usage. « Existe-t-il un cadastre national numérique accessible au public permettant de connaître précisément l’état du foncier national ? », interroge-t-il.

De plus, il s’interroge sur les revenus générés par ces transactions foncières pour l’État. « Combien ces transactions foncières ont-elles rapporté aux caisses de l’État ? », demande-t-il, insistant sur l’importance de veiller à une gestion rigoureuse de ces ressources au profit du bien-être de la population.

Le député met également en avant la nécessité de prendre en compte les communautés locales affectées par ces cessions foncières. « Quelles contreparties ont été négociées pour le bénéfice des communautés locales affectées par ces cessions ou baux fonciers ? », interroge-t-il, soulignant l’importance d’une gestion équitable du foncier qui profite aussi bien aux investisseurs qu’aux populations locales.

Enfin, il pose la question cruciale de la souveraineté nationale et de la sécurité alimentaire. « Le gouvernement estime-t-il que l’ampleur des surfaces attribuées à des étrangers est compatible avec la souveraineté nationale et la sécurité alimentaire du Sénégal ? », s’inquiète-t-il, rappelant que la gestion des terres constitue un enjeu stratégique pour l’avenir du pays.

En conclusion, Papa Tahirou Sarr insiste sur la nécessité d’une pleine transparence en matière de gestion foncière. Il appelle le gouvernement à répondre précisément à ses interrogations et à rendre public un état détaillé des terres détenues par des étrangers. « Il est impératif que l’opinion publique soit pleinement informée des choix opérés par l’État en la matière », affirme-t-il.

Ramadan 2025 au Sénégal : horaires de jeûne du mardi 4 mars

Le mois sacré du Ramadan se poursuit au Sénégal, et ce mardi 4 mars 2025 marquera le troisième jour de jeûne pour la majorité des fidèles musulmans du pays. Comme chaque jour, les pratiquants observeront scrupuleusement les horaires du « Kheudeu » (dernier repas avant l’aube) et de l’Iftar (rupture du jeûne), qui évoluent progressivement au fil des jours.

Horaires du jeûne pour ce mardi 4 mars 2025

• Dernier repas avant l’aube (Kheudeu) : avant 06h09

• Début du jeûne (Fajr) : 06h24

• Rupture du jeûne (Iftar) : 19h19

Ainsi, les fidèles devront s’abstenir de manger, de boire et d’autres pratiques interdites durant le jeûne, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

Une évolution progressive des horaires

Comme chaque année, les horaires de début et de fin du jeûne évolueront progressivement au cours du mois, en fonction des variations de la durée du jour. Le temps de jeûne pourrait légèrement s’allonger ou se raccourcir selon les jours.

Un mois de piété et de solidarité

Le Ramadan est un mois de prière, de partage et de solidarité au sein des communautés musulmanes. C’est une période où les Sénégalais renforcent leur foi à travers la prière, la lecture du Coran et les actions de bienfaisance en faveur des plus démunis.

Les familles se préparent ainsi chaque jour à l’Iftar, moment convivial souvent marqué par des plats traditionnels comme le « ndogou » composé de dattes, de bouillie, de pain et de café au lait, avant de passer au repas principal.

Que ce mois béni soit une source de bénédiction et de renforcement spirituel pour tous les fidèles musulmans du Sénégal et d’ailleurs.

Kaolack : Face aux menaces sur l’emploi, la CNTS renforce les capacités de ses délégués syndicaux

Face aux multiples menaces qui pèsent sur l’emploi dans les secteurs privé et public, la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) organise deux jours d’ateliers, les lundi 3 et mardi 5 mars 2025, afin de renforcer les capacités de ses délégués du personnel et syndicaux de la région de Kaolack. Ces formations portent sur trois modules : le rôle et la mission des délégués syndicaux et du personnel, la gestion des conflits et la négociation collective.

« Vous savez qu’à l’heure actuelle, le monde du travail connaît, dans certains secteurs, des crises profondes. C’est pourquoi nous avons sollicité le secrétaire général de la CNTS, Modou Guiro, pour organiser cette session de formation de deux jours. Elle vise à renforcer les capacités de nos délégués du personnel et syndicaux de la région de Kaolack sur ces trois modules essentiels », a déclaré Ngagne Siré Lô, secrétaire général de l’Union régionale de la CNTS à Kaolack.

La CNTS s’est fixé pour objectif d’adapter ses formations aux besoins croissants de ses délégués et leaders syndicaux. L’accent est mis sur la compréhension de la relation entre les objectifs de développement durable (ODD) et le travail syndical, dans le but de réduire, voire éradiquer, certaines formes de précarité dans le monde du travail.

« Avec les nombreuses menaces qui pèsent sur l’emploi dans les secteurs public et privé, nous devons outiller nos responsables pour qu’ils puissent défendre les droits des travailleurs dans leur localité. Au Sénégal, le constat est alarmant : des licenciements abusifs et des violations des droits des travailleurs sont signalés dans plusieurs structures. Ces décisions prises par les nouvelles autorités du pays, sous prétexte que ces recrutements avaient une connotation politique, ne sauraient être justifiées », a dénoncé Mme Ngagne Siré Lô.

À travers ces sessions de formation, la CNTS entend renforcer la capacité de ses représentants afin qu’ils puissent mieux accompagner les travailleurs face aux défis actuels du marché de l’emploi.

Sandiara : Clarification sur l’ambulance offerte par les Yvelines

Le pôle communication de l’ancien maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop, a tenu à apporter des précisions concernant l’ambulance offerte à la commune par le Service d’Incendie et de Secours des Yvelines, en France. Face aux critiques formulées par certains opposants, il est essentiel de rétablir les faits et de reconnaître les efforts déployés pour doter la commune de ce précieux équipement médical.

Contrairement aux accusations véhiculées par certains acteurs politiques, c’est bien grâce aux démarches de Serigne Guèye Diop, alors maire de Sandiara, que cette ambulance a été obtenue. Ce don, fruit d’un partenariat avec les services français, visait à renforcer les capacités de prise en charge des urgences médicales au sein de la commune.

Cependant, l’arrivée de l’ambulance au Sénégal s’est heurtée aux lourdeurs administratives, retardant sa mise en service. La procédure de dédouanement et les coûts d’entreposage au port autonome de Dakar ont engendré des frais supplémentaires, qui auraient pu compromettre définitivement la réception de l’équipement.

Face à cette situation, Serigne Guèye Diop, désormais ministre de l’Industrie et du Commerce, a pris l’initiative de régler ces frais avec ses propres moyens. Son intervention a permis d’éviter le retour de l’ambulance à l’expéditeur et d’assurer son acheminement vers Sandiara.

Malgré cet engagement personnel, des voix se sont élevées pour critiquer l’ancien maire, occultant son rôle décisif dans l’obtention de cette ambulance. Pour ses partisans, ces attaques sont infondées et ne reflètent en rien la réalité des faits.

Le pôle communication de Serigne Guèye Diop appelle ainsi les habitants à ne pas se laisser influencer par ces polémiques et à reconnaître les efforts de ceux qui œuvrent pour le bien de la communauté. « Il est injuste de critiquer quelqu’un qui s’est investi personnellement pour sa commune. Il mérite au contraire d’être salué pour son engagement », souligne le communiqué.

En conclusion, l’ancien maire de Sandiara réaffirme son attachement au développement de la commune et encourage les citoyens à rester unis pour bâtir un avenir meilleur.

Tensions dans le secteur de la santé : la F2S maintient son mot d’ordre et annonce une grève générale les 13 et 14 mars

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) exprime son indignation face aux conditions de la récente rencontre tripartite entre l’État, les syndicats et le patronat, présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko au Grand Théâtre. Dans un communiqué publié ce week-end, la Conférence des secrétaires généraux de la fédération dénonce l’influence néfaste de « groupes de lobbies extrêmement dangereux » et regrette des pratiques opaques entravant la concertation sociale.

La F2S pointe du doigt la gestion des invitations, qu’elle qualifie de discriminatoire. Alors qu’elle représente 11 organisations du secteur de la santé et de l’action sociale, elle affirme n’avoir reçu que trois invitations, tandis que certains syndicats d’un seul corps auraient été largement privilégiés. De plus, elle fustige le fait que ses revendications n’aient même pas été mentionnées dans le document de synthèse remis à la presse et déplore avoir été « privée de parole » lors des échanges.

La fédération accuse également l’inspecteur Amdy Moustapha Amar du ministère du Travail d’avoir adopté une attitude partiale, contribuant ainsi à l’exclusion de la F2S des discussions décisives.

Face à ce qu’elle considère comme un mépris de ses préoccupations, la F2S réaffirme son intention de poursuivre ses actions de protestation. Parmi les mesures annoncées figurent la rétention des informations sanitaires et le boycott des supervisions. La fédération prévoit aussi une campagne d’information à destination des partenaires techniques et financiers ainsi que des représentations diplomatiques, qui sera officiellement lancée après l’assemblée générale prévue le 6 mars à l’hôpital Ndamatou de Touba.

Déterminée à se faire entendre, la F2S annonce une grève générale les 13 et 14 mars 2025, suivie d’une marche nationale le 25 mars. Elle avertit que d’autres actions plus radicales pourraient être envisagées, y compris un boycott total des activités et programmes de santé.

Toutefois, dans un dernier appel au dialogue, la fédération exhorte le gouvernement à reprendre rapidement les négociations sectorielles dans un esprit d’équité et de justice afin d’éviter « une situation de non-retour ».

Kaolack – Ramadan 2025 : Ousmane Thioune “Jimane” de Saloum-Rapatak perpétue sa tradition avec le “Soukarou Koor” offert à la population et aux membres de son association

Président du mouvement Saloum-Rapatak, Ousmane Thioune, alias Jimane, a une fois de plus réitéré son engagement social durant le mois béni de Ramadan.

Fidèle à son habitude, le promoteur culturel et fervent défenseur de la lutte contre l’émigration clandestine a, cette année encore, apporté son soutien à ses concitoyens.

Face à la cherté de la vie, le natif de Touba-Ndorong, toujours soucieux des conditions de vie de ses compatriotes, a distribué des denrées alimentaires, notamment des sacs de sucre et des dattes, aux couches les plus vulnérables de la cité de Mbossé Coumba Djiguène, ainsi qu’aux membres de l’association Saloum-Rapatak.

Profitant de cette occasion, Jimane a lancé un appel solennel aux dirigeants en place – le Président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement – ainsi qu’aux autorités locales de Kaolack, afin qu’ils soutiennent davantage le mouvement Saloum-Rapatak. Il a souligné que les principaux objectifs de son organisation sont la lutte contre l’émigration clandestine, ainsi que l’émancipation des femmes et des jeunes à travers des financements et des initiatives de développement.

Affaire Farba Ngom : Me Oumar Youm met en garde l’État du Sénégal

L’affaire judiciaire impliquant le député Mouhamadou Ngom, plus connu sous le nom de Farba Ngom, continue de susciter de vives réactions. Son avocat, Me Oumar Youm, a lancé une mise en garde à l’État du Sénégal, qu’il tient pour responsable de tout incident pouvant survenir à son client en détention.

Me Oumar Youm a révélé que l’homme politique souffrirait de problèmes de santé nécessitant une attention particulière. « Il a déposé devant le juge et l’administration pénitentiaire un rapport circonstancié qui établit clairement des problèmes de santé », a-t-il déclaré dans les colonnes du journal L’Observateur. Cette déclaration laisse entendre que la détention du député pourrait avoir des conséquences sur sa condition physique.

Farba Ngom a été placé en détention après son audition devant le collège des juges du Pool judiciaire financier le 27 février. Il est soupçonné d’« activités suspectes de blanchiment de capitaux » après un signalement par les autorités financières.

Son avocat, Me Youm, a tenu à défendre son client en rappelant qu’« il n’est pas criminel d’être riche ». Il a aussi insisté sur le fait que le cautionnement imposé à Farba Ngom est une obligation légale et non une reconnaissance de culpabilité.

L’arrestation de Farba Ngom, un proche de l’ancien président Macky Sall, intervient dans un contexte politique tendu. Certains de ses partisans y voient une tentative de règlement de comptes, tandis que d’autres estiment que la justice doit faire son travail sans ingérence politique.

Transport des pèlerins à la Mecque : Air Sénégal obtient l’exclusivité du marché national

Le marché du transport des 12 860 pèlerins sénégalais vers les Lieux Saints de l’Islam, d’un montant estimé à 13 milliards FCFA, a été attribué à la compagnie nationale Air Sénégal. Selon le journal L’Observateur, cette décision s’inscrit dans un cadre de partenariat entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite, qui prévoit que 50 % des pèlerins seront transportés par la compagnie saoudienne Flynas, tandis que l’autre moitié sera prise en charge par Air Sénégal.

Cette attribution n’est pas un hasard. Le nouveau directeur général de la compagnie, Tidiane Ndiaye, est un expert en organisation du pèlerinage en Afrique. Sa nomination à la tête d’Air Sénégal semble répondre à une volonté des autorités de mieux structurer la gestion du Hajj, après les dysfonctionnements notés lors de l’édition 2024, notamment des retards de vols qui avaient perturbé le voyage des pèlerins.

Sollicité en urgence à l’époque pour désamorcer la crise, Tidiane Ndiaye semble aujourd’hui bénéficier de la confiance des autorités. Cette nouvelle exclusivité pourrait permettre à Air Sénégal de renforcer sa position sur le marché du transport aérien sous-régional et de gagner en crédibilité auprès des voyageurs sénégalais.

Lors d’un pré-conseil présidé par le ministre des Transports aériens, en présence de la direction générale d’Air Sénégal, la compagnie a exprimé le besoin d’un soutien de l’État pour acquérir 11 nouveaux avions. Actuellement dotée de quatre appareils seulement, elle ambitionne de porter sa flotte à 15 avions afin d’augmenter son volume de passagers et de mieux rivaliser avec les compagnies concurrentes.

En effet, malgré son statut de compagnie nationale, Air Sénégal ne détient actuellement que 20 % du trafic de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), contre 52 % pour Air Côte d’Ivoire à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’objectif affiché est d’atteindre 5 millions de passagers d’ici cinq ans, en développant des lignes plus compétitives et en modernisant sa flotte.

L’organisation du transport des pèlerins en 2025 sera un test grandeur nature pour Air Sénégal. Si elle parvient à assurer un acheminement fluide et sans incidents majeurs, cette réussite pourrait renforcer sa réputation et justifier les investissements demandés. À l’inverse, un nouvel échec risquerait de fragiliser davantage une compagnie déjà confrontée à des difficultés financières et organisationnelles.

Coopération judiciaire : le Sénégal examine la ratification d’un accord avec le Maroc

Les membres de l’inter-commission constituée par la Commission des Affaires étrangères, des Sénégalais de l’Extérieur et de l’Intégration africaine et de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains se réunissent ce lundi 3 mars 2025 pour examiner le projet de loi n°03/2025. Ce texte vise à autoriser le Président de la République à ratifier un accord de coopération judiciaire signé le 17 décembre 2004 à Rabat entre le Sénégal et le Maroc.

L’accord en question concerne l’assistance aux personnes détenues et le transfèrement des condamnés entre les deux pays. Il s’inscrit dans une volonté commune de renforcer les liens diplomatiques et judiciaires, permettant aux ressortissants sénégalais et marocains condamnés de purger leur peine dans leur pays d’origine.

Le projet de décret autorisant la ratification de cette convention avait déjà été examiné et adopté en Conseil des ministres le 22 janvier 2025. Il s’agit désormais pour les parlementaires de valider le texte avant son adoption définitive.

La réunion se tiendra à partir de 11h00 dans la salle Marie Joséphine Diallo du nouveau bâtiment de l’Assemblée nationale. Les discussions porteront sur les implications juridiques et pratiques de cet accord, notamment en matière de droits des détenus et de coopération judiciaire entre les deux pays.

Affaire Assane Diouf : entre liberté d’expression et cadre légal

L’activiste Assane Diouf, bien connu pour ses sorties médiatiques controversées, a été interpellé mercredi dernier par la Brigade des affaires générales (BAG) de la Division des investigations criminelles (DIC). Son arrestation fait suite à la diffusion d’une vidéo sur sa page TikTok, intitulée « Baye Fall yii yeksinane », qui lui vaut aujourd’hui des poursuites judiciaires.

Déféré vendredi dernier au tribunal de Dakar, Assane Diouf est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité exerçant les mêmes charges que le président de la République. Toutefois, il a bénéficié d’un retour de parquet et doit être présenté à nouveau ce lundi devant le procureur. Une ouverture d’information judiciaire pourrait être décidée, prolongeant ainsi son séjour en détention provisoire.

Lors de son audition, l’activiste a plaidé la bonne foi, affirmant qu’il ne cherchait nullement à nuire. Il soutient avoir simplement exercé son droit à l’expression sur l’actualité, comme le garantit la Constitution. Cependant, face aux enquêteurs, il a refusé de nommer explicitement la personne visée par ses propos, malgré des indications laissant entendre qu’il faisait référence au Premier ministre Ousmane Sonko.

L’arrestation d’Assane Diouf intervient dans un contexte politique marqué par des tensions autour de la liberté d’expression et du contrôle des discours sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs années, il s’est illustré par des prises de position tranchées, souvent polémiques, qui lui ont déjà valu des ennuis judiciaires.

Ce nouvel épisode relance le débat sur la place des activistes et des influenceurs dans l’espace public sénégalais. Pour ses soutiens, il s’agit d’une tentative de museler une voix critique du pouvoir. Ses détracteurs, quant à eux, estiment que ses propos doivent être encadrés par la loi pour éviter la propagation de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public.

Sénégal : tensions politiques autour des accusations contre Macky Sall

La scène politique sénégalaise est secouée par de vives tensions après les déclarations du porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, qui a accusé l’ancien président Macky Sall de graves abus de pouvoir. Sarré est allé jusqu’à qualifier l’ex-chef d’État de « chef de gang » et a évoqué la possibilité de poursuites judiciaires contre lui. Ces propos ont immédiatement suscité des réactions contrastées, certains soutenant la nécessité de faire la lumière sur la gestion de Macky Sall, tandis que d’autres dénoncent un climat de règlement de comptes.

Parmi les voix critiques, celle de Cheikh Diop, Secrétaire Général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal / Forces du changement (CNTS/FC), s’est distinguée. Invité sur iRadio, il a plaidé pour une approche plus mesurée dans le traitement des anciens dirigeants du pays. « Je ne suis pas en phase avec cette manière d’aborder les choses. Un ancien président, qu’on le veuille ou non, mérite des égards. Même si des actes non orthodoxes lui sont reprochés, le respect doit primer », a-t-il déclaré.

Cheikh Diop a également mis en garde contre un climat politique trop tendu, rappelant que dans de nombreux pays africains, la peur des représailles a souvent constitué un frein à la démocratie. Il a exhorté les autorités à éviter toute forme de chasse aux sorcières et à privilégier l’intérêt national avant toute démarche judiciaire ou politique.

Les propos de Moustapha Sarré interviennent dans un contexte où le nouveau pouvoir tente d’affirmer son autorité et de répondre aux attentes de transparence et de justice exprimées par une partie de la population. Toutefois, la question de l’attitude à adopter envers les anciens dirigeants divise profondément l’opinion.

Si certains estiment qu’il est nécessaire de faire la lumière sur la gestion de Macky Sall pour éviter l’impunité, d’autres, comme Cheikh Diop, craignent que cela ne dégénère en une spirale de règlements de comptes, nuisible à la stabilité du pays.

Crise politique en Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo expulse une mission de la CEDEAO

La tension politique en Guinée-Bissau s’est intensifiée avec l’expulsion d’une mission politique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui travaillait sur une feuille de route pour les élections législatives et présidentielle de 2025. Cette décision du président Umaro Sissoco Embalo accentue les crispations entre son régime et l’organisation sous-régionale, à un moment où son maintien au pouvoir est vivement contesté par l’opposition.

Dans un communiqué publié dimanche, la CEDEAO a révélé que sa mission de haut niveau, déployée du 21 au 28 février 2025 en Guinée-Bissau, a été contrainte de quitter précipitamment le pays après avoir reçu des menaces d’expulsion de la part du président Embalo.

Dépêchée sur instruction des chefs d’État de la CEDEAO et dirigée par le président de la Commission, Omar Alieu Touray, cette mission visait à « soutenir les efforts des acteurs politiques et autres parties prenantes pour parvenir à un consensus politique » en vue d’élections inclusives et pacifiques. L’initiative était menée en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).

La délégation a rencontré plusieurs parties prenantes, notamment des représentants du gouvernement, des partis politiques, des institutions électorales et de la société civile. Ces consultations ont permis d’élaborer un projet d’accord sur une feuille de route pour les scrutins à venir. Toutefois, le président Embalo, visiblement opposé à cette initiative, a menacé d’expulser la mission, contraignant celle-ci à quitter Bissau le 1ᵉʳ mars au petit matin.

Cette expulsion intervient dans un contexte politique particulièrement tendu en Guinée-Bissau. Umaro Sissoco Embalo, dont le mandat est contesté par l’opposition, a annoncé que les élections présidentielle et législatives se tiendraient le 30 novembre 2025. Toutefois, la légitimité de cette prolongation est vivement débattue.

L’opposition considère que son mandat a pris fin le 27 février 2025, cinq ans après son investiture. La Cour suprême, de son côté, a statué début février que le mandat du chef de l’État courait jusqu’au 4 septembre 2025. Malgré ces divergences, Embalo a affirmé qu’il signerait un décret officialisant la date du scrutin, sans préciser quand il le ferait.

L’élection de 2020 avait déjà été marquée par des contestations, l’opposition dénonçant des irrégularités et un coup de force institutionnel. Aujourd’hui, la situation semble se répéter avec une opposition qui rejette la prolongation du mandat d’Embalo et une CEDEAO tentant d’éviter une nouvelle crise post-électorale.

L’organisation sous-régionale, qui a annoncé qu’elle rendrait compte de la situation à son président de la Commission, appelle les citoyens et les acteurs politiques au calme et au dialogue. Mais avec cette expulsion et les tensions autour du calendrier électoral, la Guinée-Bissau semble s’acheminer vers une nouvelle période d’incertitude politique.

Crise à l’Aéroport International Blaise Diagne : Le Directeur Général annonce une restructuration pour sauver les finances

L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) traverse actuellement une situation financière difficile. C’est son Directeur général, Cheikh Bamba Dièye, qui a révélé l’ampleur du problème, mettant en cause une augmentation excessive des effectifs ces dernières années. Face à ce constat, il annonce des mesures de restructuration visant à redresser l’entreprise.

Selon les explications de Cheikh Bamba Dièye, un audit interne a mis en lumière des décisions de gestion irresponsables ayant plombé la situation financière de l’AIBD. À l’origine de cette crise, une hausse considérable du nombre d’employés en deux phases successives entre 2022 et 2024.

« AIBD, qui était avec la fusion des ADS à 275 agents, s’est vu en deux phases entre 2022 et 2024 booster de 287 CDI et pratiquement de 219 CDI en deux phases. Ce qui fait qu’une société qui était stable financièrement s’est retrouvée tirée vers le bas par des décisions irresponsables et qui ne cadraient pas avec les besoins de la société », a-t-il déclaré.

Ainsi, l’effectif global de l’AIBD a atteint 938 agents, un chiffre jugé insoutenable pour la viabilité financière de l’entreprise.

Conscient de la gravité de la situation, le Directeur général a affirmé que des efforts sont en cours pour ramener progressivement l’effectif à un niveau plus raisonnable. 872 agents sont actuellement recensés, mais d’autres mesures d’ajustement sont attendues.

« Depuis, nous sommes en train de restructurer et nous sommes dans une tendance à la baisse qui nous amène à 872 agents aujourd’hui. Et de ce point de vue, la responsabilité des managers que nous sommes, sous la directive du président de la République, du Premier ministre, de notre ministre de tutelle, il nous faut prendre le taureau par les cornes et réajuster AIBD », a-t-il précisé.

Pour mener à bien cette restructuration, un comité ad hoc sera mis en place dès lundi, en concertation avec les syndicats, afin d’examiner les options disponibles et trouver des solutions pour restaurer l’équilibre financier de l’aéroport.

L’AIBD est une infrastructure stratégique pour le Sénégal, jouant un rôle clé dans le secteur du transport aérien et du tourisme. Sa viabilité financière est donc essentielle pour assurer la continuité de ses services et son développement.

Kaolack : La Fondation Turkiye Diyanet distribue 600 kits alimentaires à Médina Baye

À l’occasion du mois béni du Ramadan, la Fondation Turkiye Diyanet, en collaboration avec l’ONG Alfitiyanu, a procédé à la distribution de 600 kits alimentaires aux familles démunies du quartier Médina Baye, à Kaolack. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme d’assistance humanitaire que la fondation turque mène chaque année à travers le monde.

La cérémonie de remise des dons s’est tenue ce dimanche 1er jour du Ramadan, en présence de Monsieur Erdogan, responsable de la Fondation Turkiye Diyanet au Sénégal, et des représentants de l’ONG Alfitiyanu, dont Ismaïla Sy, porte-parole du jour.

Un geste de solidarité en faveur des familles démunies

Dans son allocution, Monsieur Erdogan a souligné l’importance de cette initiative qui vise à renforcer les liens d’amitié entre les peuples sénégalais et turc tout en apportant un soutien concret aux familles dans le besoin.

« Comme chaque année, nous assistons les familles démunies durant le Ramadan à travers le monde, y compris au Sénégal. Aujourd’hui, à Kaolack, en collaboration avec l’ONG Alfitiyanu de Cheikh Mahy Aliou Cissé, nous avons distribué 600 kits alimentaires composés de sucre, de dattes, d’huile et de spaghettis. Ce don permettra aux bénéficiaires de passer un bon Ramadan », a-t-il déclaré.

Au-delà de la distribution alimentaire, la Fondation Turkiye Diyanet mène plusieurs actions humanitaires à travers le monde, notamment la construction de puits, d’écoles et l’assistance aux orphelins.

Un partenariat solide avec l’ONG Alfitiyanu

Partenaire stratégique de la fondation turque, l’ONG Alfitiyanu, dirigée par Cheikh Mahy Aliou Cissé, joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre de ces initiatives humanitaires.

Présent lors de la distribution, Ismaïla Sy, représentant de l’ONG, a salué cette action de solidarité qui répond à un besoin urgent des populations locales.

« Ce don arrive à point nommé, car nous savons tous que les charges sont lourdes pour les familles durant le Ramadan. Le choix de Kaolack, et particulièrement de Médina Baye, contribuera de manière significative à l’amélioration des conditions de vie des populations », a-t-il affirmé.

Il a également rappelé que Cheikh Mahy Aliou Cissé œuvre depuis plusieurs années pour le développement de Kaolack, notamment dans la construction d’écoles, d’hôpitaux et le soutien aux familles en situation de pauvreté.

Grâce à l’appui constant de la Fondation Turkiye Diyanet, l’ONG Alfitiyanu continue de mener des actions humanitaires à fort impact, améliorant ainsi le quotidien de nombreuses familles sénégalaises.

Affaires judiciaires : Me Ngagne Demba Touré rappelle la loi sur les délits financiers

Le placement sous mandat de dépôt du député Farba Ngom et d’autres figures de l’ancien régime continue de susciter des réactions. Lors d’une rencontre organisée par le Mouvement des domou daaras patriotes (Moddap) à la mairie des Parcelles Assainies de Dakar, l’avocat Me Ngagne Demba Touré a rappelé les dispositions légales encadrant la gestion des deniers publics.

Prenant la parole devant un public composé de militants, de juristes et de journalistes, Me Touré a tenu à avertir les gestionnaires des finances publiques sur leurs responsabilités. Il a rappelé que “les ordonnateurs de dépenses ne doivent pas se permettre de faire ce qu’ils veulent avec l’argent public. Lorsqu’on détient une responsabilité publique, on ne doit céder à aucune pression.”

Dans son intervention, il s’est appuyé sur l’article 152 du Code pénal, qui sanctionne trois infractions majeures :

• Soustraction de deniers publics,

• Détournement de fonds,

• Escroquerie portant sur les deniers publics.

Il a souligné que le détournement de fonds est une infraction grave, souvent commise par des “délinquants à col blanc” utilisant des procédés sophistiqués. Toutefois, il estime que l’escroquerie sur les deniers publics est encore plus dangereuse.

Des sanctions sévères pour les auteurs de détournements

Me Touré a également précisé les sanctions prévues par la loi, qui varient selon le statut de l’auteur de l’infraction :

• Un citoyen lambda risque une peine de 1 à 5 ans de prison en cas de condamnation.

• Une personne exerçant une responsabilité publique (agent civil, fonctionnaire, officier public et ministériel, mandataire public, député, etc.) peut encourir jusqu’à 10 ans de réclusion.

Sans mentionner explicitement le nom de Farba Ngom, il a fait référence aux accusations portées contre l’ancien député, incarcéré récemment pour des faits similaires.

L’avocat a également dénoncé des pratiques qu’il juge scandaleuses, notamment l’accaparement des terres par des personnalités influentes. “Il est inadmissible qu’une seule personne possède 8 000 hectares, soit l’équivalent de presque tout le département de Dakar. Ce genre d’injustices, légalisées illégalement, ne devrait pas être accepté”, a-t-il martelé.

Cette déclaration intervient alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations sur plusieurs dossiers de détournements de fonds et d’appropriations frauduleuses de biens publics, impliquant d’anciens responsables politiques et administratifs.

Ces derniers mois, le Sénégal a multiplié les enquêtes et poursuites judiciaires contre des figures de l’ancien régime, dans une volonté affichée de lutter contre l’impunité et de renforcer la transparence dans la gestion publique. Pour Me Touré et les membres du Moddap, cette dynamique doit se poursuivre afin de garantir l’équité et la justice pour tous les citoyens.

Kaolack – Éducation : Plus de 568 élèves formées sur la gestion de l’hygiène menstruelle et l’estime de soi

Pour permettre aux jeunes filles des Collèges d’Enseignement Moyen (CEM) de mieux gérer leur hygiène menstruelle et renforcer leur estime de soi, l’Association Action pour le Développement du Sénégal (AADS), en collaboration avec le CEM Tamsir Mignane Sarr, a formé plus de 568 élèves ce samedi.

« Nous sommes au CEM Tamsir Mignane Sarr pour clôturer les sessions de formation que nous avons déroulées dans 19 Collèges d’Enseignement Moyen de la commune de Kaolack sur l’hygiène menstruelle et l’estime de soi. Ce projet, soutenu par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, s’étend sur deux ans à Kaolack. Il vise à renforcer le pouvoir des jeunes filles afin qu’elles puissent mieux gérer cette phase délicate de leur vie. Nous savons que les menstruations sont une période difficile, durant laquelle beaucoup de filles abandonnent l’école.

Ainsi, cette initiative nous permet de contribuer à l’amélioration des conditions d’éducation des jeunes filles, afin qu’elles puissent poursuivre leur scolarité dans de meilleures conditions », a expliqué Madame Ndiaye Ndèye Gnilane Faye, présidente de l’AADS.

« Ces formations doivent être accessibles à toutes. Elles permettront de maintenir les filles à l’école et de leur donner les outils nécessaires pour achever leur cycle scolaire et devenir des femmes responsables dans leur communauté.

Nous avions prévu de former 540 jeunes filles, mais au final, 568 ont bénéficié de la formation. Ce dépassement s’explique par l’intérêt grandissant des élèves pour cette thématique, ce qui nous conforte dans l’idée que ces formations ont un réel impact sur leur parcours scolaire », a ajouté Madame Ndiaye.

À la suite de cette formation, l’AADS prévoit de former 19 jeunes filles, qui porteront à leur tour un plaidoyer auprès des autorités territoriales. L’objectif est d’encourager une meilleure prise en charge de l’hygiène menstruelle dans les établissements scolaires.

« Le constat est alarmant : dans de nombreux établissements, les blocs sanitaires ne sont pas adaptés aux jeunes filles en période de menstruation. Étant donné que la santé et l’éducation sont des compétences transférées aux collectivités territoriales, nous devons interpeller les autorités pour qu’elles interviennent et améliorent ces infrastructures », a déclaré Madame Ndiaye Ndèye Gnilane Faye.

De son côté, Moussa Ndiaye, principal du CEM Tamsir Mignane Sarr, a souligné l’importance de cette initiative :

« Les CEM accueillent des élèves en pleine puberté, une période qui a un impact considérable sur leurs conditions d’apprentissage. Former une fille, c’est former une société entière. Cette formation tombe donc à point nommé, car elle permettra aux filles concernées de suivre leurs cours plus sereinement et d’éviter les abandons scolaires. »

Cette initiative, en plus de sensibiliser les élèves, met en lumière la nécessité d’une meilleure prise en charge de l’hygiène menstruelle dans les écoles, afin de garantir un cadre éducatif plus inclusif et équitable pour toutes les jeunes filles.

Économie de l’énergie : Mme Mame Coumba Ndiaye, DG de l’AEME, lance le projet “Benen ECOFRIDGES”

Le programme “Benen ECOFRIDGES” a été officiellement lancé par Mme Mame Coumba Ndiaye, Directrice générale de l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), en présence de Baba Ndiaye, Directeur général de la Direction de la Réglementation Environnementale et du Contrôle (DIREC), ce vendredi 28 février à l’hôtel Azalaï. Selon Mme Ndiaye, ce programme vise à promouvoir l’utilisation de réfrigérateurs et climatiseurs économes en énergie et respectueux de l’environnement au Sénégal. Un stock de 330 000 équipements est déjà disponible pour les ménages sénégalais.

L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme ECOFRIDGES Sénégal, qui a pour objectif de faciliter l’accès des ménages à des équipements de refroidissement durables grâce à un mécanisme de financement innovant. Le lancement officiel a eu lieu lors d’une cérémonie à Dakar, en présence de plusieurs personnalités engagées dans cette initiative.

“Une part significative des ménages sénégalais utilise des équipements électriques avec de très faibles niveaux de performance énergétique, car usagés. C’est le cas des équipements de froid alimentaire (réfrigérateurs, congélateurs, appareils combinés) qui représentent au moins 25 % de la consommation d’électricité des ménages moyens, et jusqu’à 65 % pour les ménages à faible revenu.

Ces équipements usagés sont généralement achetés par des ménages à ressources limitées, ne pouvant accéder facilement à des équipements neufs.

Cette situation est encore plus préoccupante dans les zones périurbaines et rurales, où ces appareils sont utilisés pour des micro-activités génératrices de revenus, ce qui entraîne un surcoût sur les factures d’électricité et aggrave la précarité énergétique. Or, utiliser un équipement neuf et performant permet d’économiser au moins 50 % sur la consommation énergétique. Il en est de même pour les équipements de climatisation, qui permettent de réaliser jusqu’à 70 % d’économies d’énergie.” a déclaré Mme Ndiaye, Directrice générale de l’AEME.

Elle a précisé que le programme ECOFRIDGES Sénégal accompagne le remplacement des équipements énergivores par des modèles plus économes et écologiques, grâce à un mécanisme de financement basé sur les recharges d’électricité. C’est dans ce cadre qu’un deuxième concept, “Benen ECOFRIDGES”, a été mis en place pour redynamiser le programme.

De son côté, Baba Ndiaye, Directeur général de la DIREC, a insisté sur l’importance du projet “Benen ECOFRIDGES” pour le Sénégal.

“Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de transition écologique et de développement durable, en ligne avec les objectifs nationaux et internationaux en matière de protection de l’environnement. Il est essentiel d’accompagner cette initiative par une forte sensibilisation et éducation des consommateurs pour garantir son succès.”

Enfin, Mme Mame Coumba Ndiaye a conclu en affirmant que plus de 330 000 équipements de refroidissement seront mis à la disposition des ménages sénégalais.

“Le programme est destiné à tous les ménages, et selon les études de nos experts, le stock sera suffisant.”

Affaire Tabaski Ngom : Vers une levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop ?

L’enquête sur le présumé détournement de 700 millions de francs CFA impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom connaît une accélération. Le parquet judiciaire financier a saisi le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, afin de demander la levée de l’immunité parlementaire du député-maire de Louga, Moustapha Diop, cité dans ce dossier.

L’affaire a éclaté en janvier dernier, après une enquête menée par PressAfrik révélant un détournement de fonds depuis les caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE). Une partie des fonds aurait été versée à Moustapha Diop par l’intermédiaire de son chauffeur, Mbaye Ngom, et de celui de Dame Ibrahima Ndiaye.

Déjà, plusieurs personnes mises en cause sont dans le viseur de la justice. Momath Bâ, ancien directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (Aprosi), a échappé à la détention après avoir versé une consignation de 90 millions de francs CFA à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Contrairement à Momath Bâ, la situation de Moustapha Diop semble plus délicate. Son statut de député lui confère une immunité parlementaire, mais celle-ci pourrait être levée si le ministre de la Justice donne suite à la requête du parquet et saisit l’Assemblée nationale.

Si cette levée est actée, le député-maire de Louga pourrait être entendu par le juge d’instruction du pool judiciaire financier, qui cherche à établir les responsabilités exactes dans cette affaire.

L’évolution du dossier dépend désormais du ministre de la Justice et d’une éventuelle saisine du Parlement. Une levée de l’immunité de Moustapha Diop marquerait un tournant majeur dans cette enquête, laissant entrevoir de possibles poursuites judiciaires à son encontre.

Scandale des 125 milliards de la Centif : Tahirou Sarr rejoint Farba Ngom en prison après le rejet de leurs cautions

L’affaire des 125 milliards de francs CFA révélée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) continue de secouer la sphère politico-financière sénégalaise. Ce vendredi, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), après avoir tenté de consigner une caution pour éviter la prison.

Impliqué dans deux procédures distinctes, dont une concernant 25,3 milliards de francs CFA dans laquelle le député-maire des Agnam, Farba Ngom, est l’accusé principal, Tahirou Sarr avait proposé de mettre en garantie plus de 400 milliards de francs CFA, selon des informations du journal Libération. L’homme d’affaires avait présenté un chèque de 11 milliards et trois titres fonciers d’une valeur totale de 13 milliards. Cependant, ces offres ont été rejetées par le juge.

Farba Ngom, de son côté, aurait tenté de consigner une dizaine de titres fonciers évalués à 34 milliards de francs CFA, alors que la procédure le vise pour un montant de 31 milliards. Là aussi, le Pool judiciaire financier a refusé la proposition et a procédé à la saisie d’une partie des fonds retrouvés dans ses comptes bancaires.

D’après L’Observateur, les autorités judiciaires ont décidé de prendre des mesures conservatoires conformément à la loi communautaire de l’Uemoa sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette législation permet aux juges d’ordonner la saisie ou la confiscation des biens liés aux infractions présumées, avant même le jugement définitif.

Les investigations ont permis de retrouver plusieurs dizaines de milliards de francs CFA sur les comptes bancaires des mis en cause. Cette procédure, qui implique des personnalités influentes, marque un tournant dans la lutte contre la criminalité financière au Sénégal.

Le Pool judiciaire financier poursuit ses enquêtes, alors que l’État du Sénégal, partie civile dans cette affaire, cherche à recouvrer les sommes détournées. Ce scandale illustre la volonté des autorités de renforcer la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent dans le pays.

Fraude à l’Agence de Sécurité de Proximité : 139 agents fictifs détectés, une perte de 12 millions de FCFA par mois

Un audit interne mené au sein de l’Agence de Sécurité de Proximité (ASP) a révélé la présence de 139 agents fictifs, occasionnant une fraude salariale estimée à 12 millions de francs CFA par mois. L’information a été confirmée par Maty Sarr Niang, responsable de la communication de l’ASP.

Selon les conclusions de l’audit, ces agents inexistants figuraient sur les listes de paie, entraînant un gonflement artificiel de la masse salariale. Pendant plusieurs mois, des salaires ont été indûment versés à ces employés fantômes, représentant un manque à gagner important pour l’agence.

Cette découverte met en lumière des dysfonctionnements dans la gestion administrative et financière de l’ASP, une structure chargée d’assurer la sécurité de proximité au Sénégal.

Face à cette fraude, la direction de l’ASP envisage de prendre des mesures strictes pour identifier les responsables, sanctionner les auteurs de cette malversation et renforcer les mécanismes de contrôle interne. Des réformes pourraient être mises en place pour éviter de telles irrégularités à l’avenir.

Affaire des 125 milliards de FCFA : Implication présumée du Trésor public révélée par la CENTIF

Dans son édition du samedi 1er mars 2025, le journal Libération rapporte des révélations accablantes issues d’un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) concernant l’affaire dite des 125 milliards de FCFA. Selon ce rapport, le Trésor public serait impliqué dans une « association de malfaiteurs », mettant en cause de hauts responsables de la République.

Le rapport de la CENTIF souligne une « collision manifeste » entre des fonds provenant du Trésor et des virements effectués vers des sociétés telles que les SCP Tidiania, Doworou, Haba et Kantong Investment. Ces entités, bien que distinctes en apparence, seraient en réalité liées à des personnalités influentes, notamment le député Farba Ngom. Les enquêteurs soupçonnent que ces sociétés écrans ont été utilisées pour dissimuler des transactions illicites, impliquant des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux.

Parmi les principaux acteurs cités, Tahirou Sarr occupe une place centrale. Les investigations révèlent que des fonds reçus par ce dernier, en provenance directe du Trésor public, ont été rapidement transférés à diverses entités, dont certaines appartiendraient à Farba Ngom. Cette chaîne de transactions laisse présumer l’existence de rétrocommissions déguisées, potentiellement versées en échange de la facilitation de marchés publics.

Face à la gravité des accusations, le procureur financier, El Hadj Alioune Abdoulaye Sylla, a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour des infractions telles que l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur des deniers publics, la corruption et le trafic d’influence. De plus, le Garde des Sceaux a saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, afin de permettre une enquête approfondie.

Il est également important de noter que la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor, ainsi que la Direction générale des Impôts et Domaines, n’ont pas répondu aux réquisitions de la CENTIF, datées du 16 octobre 2024, jusqu’à la transmission du rapport. Cette absence de collaboration soulève des questions quant à la transparence et à l’intégrité des institutions impliquées.

Cette affaire met en lumière des pratiques financières opaques au sein des plus hautes sphères de l’État, et souligne la nécessité d’une vigilance accrue pour préserver les deniers publics et assurer la probité des responsables.

Le SAMES suspend provisoirement sa grève après une rencontre tripartite

Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) a annoncé, ce vendredi 28 février 2025, la suspension provisoire de son mouvement de grève. Cette décision intervient après une réunion d’évaluation du Bureau Exécutif National (BEN) et une rencontre tripartite entre les syndicats, le gouvernement et le patronat.

Dans son communiqué, le BEN du SAMES a félicité l’ensemble de ses membres pour leur mobilisation exemplaire et le respect total du mot d’ordre de grève. Depuis le début du mouvement, les professionnels de la santé ont dénoncé les conditions de travail précaires, le retard dans le paiement de certaines indemnités et le manque de matériel médical adéquat dans les structures publiques.

Face à cette situation, le Premier Ministre a convoqué une rencontre tripartite le 27 février 2025 au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar. L’objectif était de trouver une issue favorable à la crise qui secoue le secteur de la santé.

Lors de cette rencontre, le Chef du Gouvernement a appelé à la stabilité sociale et à l’apaisement du climat social dans le pays. Un message bien accueilli par le SAMES, qui a salué la volonté affichée par les autorités de privilégier un dialogue sincère et constructif.

Suite à cette réunion, le BEN a décidé de décréter une trêve en suspendant provisoirement la grève. Toutefois, le syndicat reste vigilant et appelle ses membres à maintenir leur mobilisation jusqu’à l’obtention de réponses concrètes à leurs revendications.

Cette suspension marque une étape importante dans le processus de négociation entre le gouvernement et les syndicats de santé. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer si un accord durable peut être trouvé afin d’éviter une reprise du mouvement de grève.

Le SAMES attend désormais des engagements fermes et des mesures concrètes de la part des autorités pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé et garantir un service de qualité aux populations sénégalaises.

Sénégal : Deux dates annoncées pour le début du Ramadan 2025

Le Sénégal connaît une nouvelle fois un début de Ramadan marqué par des divergences. Deux dates ont été annoncées pour le commencement du mois sacré en 2025 : le samedi 1er mars selon la Coordination des Musulmans du Sénégal pour l’Observation du Croissant Lunaire (C.M.S/O.C.L.), et le dimanche 2 mars d’après la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONANOC).

Dans un communiqué publié le vendredi 28 février 2025, la C.M.S/O.C.L. a déclaré que le croissant lunaire avait été aperçu à Sadio, dans la région de Diourbel, et que des observations concordantes avaient été signalées dans plusieurs pays voisins, dont la Gambie. Sur cette base, l’organisation a fixé le premier jour du Ramadan au samedi 1er mars.

De son côté, la CONANOC, réunie à la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), a affirmé que le croissant lunaire n’avait été observé dans aucune localité du pays. Imam El Hadji Oumar Diene, président des Imams et Oulémas du Sénégal et coordonnateur général de la commission lunéaire, a précisé que les membres de la commission avaient scrupuleusement analysé les observations recueillies à travers le pays avant de conclure que le Ramadan commencerait le dimanche 2 mars.

Ce désaccord n’est pas nouveau au Sénégal, où la fixation des dates du Ramadan repose sur deux approches différentes : l’observation visuelle du croissant lunaire et des calculs astronomiques, parfois appuyés sur des observations faites à l’étranger. Cette situation conduit régulièrement à des débuts de jeûne décalés selon les communautés.

Sénégal : Tahirou Sarr placé sous mandat de dépôt dans l’affaire des 125 milliards de francs CFA

L’affaire des transactions suspectes révélées par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) continue de secouer la sphère politico-économique sénégalaise. Après son audition au Pool judiciaire financier (PJF) ce vendredi 28 février, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt et rejoint ainsi son ami et collaborateur Farba Ngom à la prison de Rebeuss.

Tahirou Sarr est impliqué dans un vaste scandale financier portant sur des transactions suspectes évaluées à 125 milliards de francs CFA. L’enquête, initiée par la CENTIF, met en lumière des flux financiers opaques et des détournements présumés d’importantes sommes d’argent.

Dans cette affaire, il est directement accusé d’un détournement de 91,6 milliards de francs CFA. Pour éviter la détention, il aurait proposé un cautionnement d’une valeur colossale, comprenant notamment un titre foncier situé à Mbane, estimé à 394 milliards de francs CFA, selon les informations rapportées par Libération.

L’homme d’affaires aurait également tenté de négocier une sortie de crise en apportant d’autres garanties financières. Toujours selon Libération, il aurait mis sur la table un chèque de 11 milliards de francs CFA ainsi que deux titres fonciers d’une valeur respective de 1 milliard et 12 milliards de francs CFA.

Cependant, ces propositions n’ont pas empêché la justice de le placer en détention provisoire, signe de la gravité des accusations portées contre lui.

L’arrestation de Tahirou Sarr intervient dans un contexte marqué par la détention de Farba Ngom, figure influente du camp présidentiel. Ce dernier est considéré comme l’accusé principal dans cette affaire aux ramifications complexes. Son incarcération a déjà suscité des remous au sein du paysage politique sénégalais, et l’ajout de Tahirou Sarr à la liste des détenus renforce la dimension hautement sensible du dossier.

Alors que l’instruction suit son cours, cette affaire continue de captiver l’opinion publique et pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique et économique du pays. Reste à voir si de nouvelles révélations viendront encore bouleverser cette saga judiciaire aux montants vertigineux.

Ramadan 2025 : Le mois sacré débute ce samedi 1er mars en Arabie saoudite et dans plusieurs pays du Golfe

Le mois béni du Ramadan débutera ce samedi 1er mars 2025 en Arabie saoudite, selon les autorités religieuses du royaume. La vision du croissant lunaire annonçant l’entrée dans ce mois sacré a été confirmée depuis le centre d’observation de Tumayr, marquant ainsi le premier jour de jeûne pour des millions de fidèles à travers le pays.

Conformément aux pratiques islamiques, la Cour suprême saoudienne avait appelé, ce vendredi 29 février, les fidèles à scruter le ciel pour repérer le croissant de lune signalant le début du Ramadan. Toute personne l’ayant aperçu, à l’œil nu ou à l’aide d’un télescope, était invitée à en informer le tribunal le plus proche afin d’authentifier son témoignage.

Après confirmation de cette observation, les autorités religieuses saoudiennes ont officiellement annoncé que le mois de Ramadan commencerait ce samedi. L’Arabie saoudite, qui abrite les deux lieux les plus sacrés de l’islam, La Mecque et Médine, voit ainsi ses fidèles se préparer pour un mois de prière, de jeûne et de recueillement.

D’autres pays du Golfe ont rapidement suivi cette annonce. Le Qatar, les Émirats arabes unis et Oman ont également déclaré que le premier jour du Ramadan serait ce samedi 1er mars. Cette synchronisation est fréquente entre ces nations qui se fient généralement à l’Arabie saoudite pour déterminer le calendrier lunaire islamique.

Le Ramadan est une période de jeûne du lever au coucher du soleil, de prières intenses et d’actes de charité. Pour les musulmans du monde entier, il s’agit d’un moment de purification spirituelle, de réflexion et de rapprochement avec Dieu. Chaque jour, le jeûne est rompu avec l’iftar, un repas souvent partagé en famille ou en communauté.

L’annonce du début du Ramadan marque ainsi le début d’un mois de dévotion et de solidarité à travers le monde musulman. Les fidèles se préparent à intensifier leurs actes de piété, à multiplier les prières nocturnes (Tarawih) et à renforcer leur générosité envers les plus démunis.

Rejet de l’abrogation de la loi d’amnistie : Abdoul Mbaye dénonce une décision infondée

Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) et ancien Premier ministre du Sénégal, a critiqué la décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable la proposition de loi visant à abroger la loi d’amnistie. Cette proposition avait été initiée par Thierno Alassane Sall, président du parti La République des Valeurs (RV), et soutenue par le parti Pastef.

Dans une publication sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye a exprimé son désaccord avec le motif invoqué pour ce rejet, le qualifiant d’infondé. Il a rappelé que Thierno Alassane Sall et le Pastef avaient promis cette abrogation aux familles des victimes et au peuple sénégalais. Mbaye a également suggéré que certaines figures politiques pourraient avoir des raisons cachées pour éviter la recherche de la vérité. Il a conclu en affirmant que la gouvernance ne doit pas être basée sur de fausses promesses et le mensonge.

Cette réaction intervient dans un contexte politique tendu, où la question de l’amnistie et de la justice pour les victimes reste un sujet sensible au Sénégal.

Aliou Cissé nommé sélectionneur de la Libye : un nouveau défi pour l’ex-coach du Sénégal

Aliou Cissé, l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, est sur le point de reprendre du service en tant qu’entraîneur principal. Après son départ de la tête des Lions de la Teranga en octobre 2024, il aurait trouvé un accord avec la Fédération libyenne de football pour diriger les Chevaliers de la Méditerranée.

Selon plusieurs sources, Cissé devrait signer un contrat de deux ans avec la sélection libyenne, assorti d’une option pour une année supplémentaire en cas de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2027. Sa prise de fonction officielle est prévue pour le 5 mars 2025, date à laquelle il finalisera les termes de son engagement avec la Fédération libyenne.

La mission principale assignée à Aliou Cissé sera de mener la Libye vers une qualification historique pour la Coupe du Monde 2026, suivie d’une participation réussie à la CAN 2027. Actuellement, la Libye se positionne en deuxième place du groupe D des qualifications, totalisant 7 points, à égalité avec le Cap-Vert et à seulement un point du leader, le Cameroun.

Le parcours d’Aliou Cissé en tant qu’entraîneur est marqué par des succès notables. Né le 24 mars 1976 à Ziguinchor, au Sénégal, il a d’abord connu une carrière de footballeur professionnel avant de se reconvertir en entraîneur. À la tête de l’équipe nationale sénégalaise, il a conduit les Lions de la Teranga à la victoire lors de la CAN 2022, offrant ainsi au Sénégal son premier titre continental. Malgré une élimination en huitièmes de finale lors de la CAN 2023 face à la Côte d’Ivoire, son contrat avait été prolongé jusqu’en 2026. Cependant, en octobre 2024, il a été démis de ses fonctions suite à des performances jugées décevantes lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2026.

La Fédération libyenne de football mise sur l’expérience et le leadership de Cissé pour insuffler une nouvelle dynamique à son équipe nationale. Les supporters libyens espèrent que son arrivée marquera le début d’une ère de succès et de performances remarquables sur la scène internationale.

Dialogue social au Sénégal : Ousmane Sonko plaide pour une gestion plus rigoureuse de l’État

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a marqué le lancement du dialogue entre le gouvernement, les syndicats et le patronat par un discours ferme et ambitieux. Insistant sur la nécessité d’une planification à long terme, il a souligné que le pays ne pouvait plus être gouverné sous pression et que des réformes structurelles s’imposaient pour garantir une gestion efficace des ressources publiques.

Dans son allocution, Ousmane Sonko a mis en avant l’importance d’un dialogue franc entre tous les acteurs économiques et sociaux. Selon lui, un cadre de concertation efficace est essentiel pour renforcer l’unité nationale et rassurer les investisseurs.

« Nous voulons instaurer un dialogue franc et transparent avec tous les acteurs : patronat, travailleurs et partenaires sociaux. Malgré les défis actuels, le Sénégal reste un pays sous surveillance internationale, et l’intérêt qu’il suscite demeure intact », a-t-il déclaré, cité par Le Soleil.

L’un des points centraux de son intervention a été la question du poids de la masse salariale de l’État. Avec 39 % des recettes publiques absorbées par les salaires, Sonko estime que la situation est intenable.

« Avec une masse salariale atteignant 39 % des recettes, la situation est intenable ! », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une gestion plus rationnelle des finances publiques.

Le Premier ministre a également dénoncé l’existence d’agences publiques créées uniquement pour satisfaire une clientèle politique, sans véritable impact sur le développement du pays.

« Elles ne réalisent aucun projet concret et ne servent qu’à verser des salaires », a-t-il déploré, mettant en cause les emplois fictifs et la bureaucratie excessive qui alourdissent les charges de l’État.

Ousmane Sonko a réaffirmé son engagement à lutter contre la corruption et les pratiques frauduleuses dans la gestion des fonds publics. Il a promis des audits rigoureux pour mettre fin aux surfacturations et aux projets douteux qui plombent les finances de l’État.

« Nos partenaires nous observent, et nous devons nous appuyer sur nos forces : la stabilité, notre position stratégique, nos ressources naturelles, la qualité de nos élites et une jeunesse dynamique qui ne demande qu’à travailler », a-t-il conclu.

Farba Ngom sous mandat de dépôt : les piques acerbes de Waly Diouf Bodiang enflamment le débat

L’affaire Farba Ngom continue de secouer la scène politique sénégalaise. Le responsable de l’Alliance pour la République (APR), proche de l’ancien président Macky Sall, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi. Il est accusé de détournement de fonds publics à hauteur de 31 milliards de FCFA, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs.

Lors de son audition devant le Collège des juges d’instruction financiers du Pool judiciaire financier (PJF), Farba Ngom a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Dans une tentative de défense jugée audacieuse par certains observateurs, il a proposé de mettre en garantie des immeubles d’une valeur équivalente à la somme en question afin d’éviter la prison. Toutefois, cette offre a été catégoriquement refusée par les magistrats, qui ont estimé que la gravité des charges justifiait son placement en détention préventive.

Dans ce contexte de tension, Waly Diouf Bodiang, figure montante de l’opposition et critique virulent du régime de Macky Sall, n’a pas manqué de réagir avec son style habituel, mêlant ironie mordante et attaques frontales. Sur les réseaux sociaux, il a lancé une pique cinglante à l’encontre de Farba Ngom :

« On t’accuse d’alcoolodépendance, tu proposes des caisses de bière pour ta défense. Vas méditer dessus en Ramadan à Reubeuss. »

Cette déclaration, largement relayée, a suscité un vif débat dans l’opinion publique. Certains y voient une sortie humoristique, d’autres une attaque cruelle contre un adversaire politique en difficulté.

L’arrestation de Farba Ngom intervient dans un contexte marqué par une intensification des enquêtes visant plusieurs figures de l’ancien régime. Avec l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, des promesses de lutte contre la corruption et de reddition des comptes sont mises en avant. Ce dossier pourrait donc avoir des répercussions politiques majeures, notamment au sein de l’APR, déjà fragilisée par la défaite électorale de mars dernier.

Pendant ce temps, le clan de Farba Ngom, par la voix de ses avocats, dénonce une instrumentalisation politique de la justice et prépare activement sa défense pour tenter d’obtenir une libération sous contrôle judiciaire.

Développement territorial : La mairesse de Kahone plaide pour un engagement participatif et inclusif

“Développer le Sénégal à partir des territoires constitue, pour moi, la meilleure approche qui permettra d’atteindre les objectifs de développement durable et de sortir définitivement du groupe des pays en voie de développement d’ici à 2050”, a déclaré Fatou Sène Diouf, maire de la commune de Kahone, au terme d’une masterclasse organisée au Maroc.

“Je salue l’organisation, par l’ADM en collaboration avec CGLU Afrique, de cette Masterclasse Afrique, tenue du 15 au 25 février à Rabat. Son objectif principal est de sensibiliser et de renforcer les capacités des collectivités territoriales du Sénégal afin de leur permettre de faire face aux défis climatiques en utilisant la méthodologie du coaching territorial”, a ajouté la mairesse de Kahone.

“À travers ce benchmarking, nous avons appris et découvert beaucoup de choses. La masterclasse a été très riche en enseignements. Nous félicitons le directeur général de l’ADM et l’encourageons à persévérer dans cette direction. Cette belle initiative démontre à suffisance son engagement dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement pour l’atteinte des objectifs du plan Sénégal 2050. Cet engagement montre aussi le rôle essentiel que l’ADM doit continuer à jouer dans l’amélioration du processus de décentralisation, dont la finalité est sans nul doute le développement territorial.”

“Je voudrais enfin remercier sincèrement le directeur général de l’ADM et son équipe, les autorités et experts marocains ainsi que CGLU Afrique. Le développement du Sénégal est notre priorité. J’invite chacun à faire preuve d’engagement et de détermination pour que le Sénégal décolle.”, a conclu Fatou Sène Diouf.

Kaolack : Tournée du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat dans le pôle touristique du Sine-Saloum

En tournée dans le pôle touristique du Sine-Saloum ce jeudi 27 février 2025, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Monsieur Mountaga Diao, a échangé avec les artisans et les acteurs locaux sur les défis qu’ils rencontrent, notamment en matière de formation, de formalisation, de financement et d’accès au foncier. Ces doléances, essentielles au développement du secteur artisanal, sont au cœur des réflexions pour un accompagnement plus adapté, durable et inclusif.

À cette occasion, le ministre a également rendu visite aux familles religieuses de Kossi Baye Niass, de Médina Baye et de Léona Niassène. À Médina Baye, la délégation a été reçue par le Khalife général, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niasse, tandis qu’à Léona Niassène, le ministre et sa délégation ont rencontré le Khalife général, Cheikh Ahmed Tidiane Niasse. Ces échanges ont permis d’aborder le rôle du tourisme religieux dans le développement local, en lien avec les orientations du référentiel national.

Selon le ministre, « Le patrimoine spirituel du Sine-Saloum constitue en effet un atout majeur, offrant aux visiteurs une immersion unique dans l’histoire et les traditions du Sénégal. »

Ce dialogue avec les familles religieuses s’inscrit dans une démarche de développement touristique inclusif, veillant à respecter les réalités sociologiques et culturelles propres à ces communautés. L’objectif est de concilier la promotion du patrimoine religieux avec la préservation des traditions locales.

Drame à Léona Niassène : Un quinquagénaire retrouvé mort dans sa chambre

Léona Niassène, un quartier de Kaolack, est en émoi après la découverte macabre du corps sans vie de Baye D. Guèye, un homme d’une cinquantaine d’années porté disparu depuis trois jours. Son corps en état de décomposition avancée a été retrouvé ce jeudi dans sa chambre, alertant tout le voisinage.

Selon les informations rapportées par Dakaractu, c’est une forte odeur nauséabonde qui a éveillé les soupçons des habitants. Inquiets, ces derniers ont rapidement prévenu les sapeurs-pompiers, qui sont intervenus sur les lieux pour constater le décès.

Les circonstances exactes du drame restent encore floues. Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes afin de déterminer les causes du décès. La dépouille a été acheminée à la morgue pour une autopsie, qui pourrait apporter des éléments de réponse.

Ce tragique événement a plongé Léona Niassène dans la stupeur et l’émotion. Les habitants, sous le choc, s’interrogent sur les circonstances de cette disparition et appellent à plus de vigilance au sein de la communauté.

Affaire Farba Ngom : Le député-maire des Agnam placé sous mandat de dépôt

L’affaire Farba Ngom connaît un tournant décisif. Après son audition par le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), le député-maire des Agnam a été placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour complicité d’escroquerie sur des deniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.

Selon L’Observateur, les charges retenues contre Farba Ngom s’appuient sur un réquisitoire du Procureur du Parquet financier, lui-même basé sur un rapport spécial de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF). Ce rapport met en lumière d’importants flux financiers en lien avec deux Sociétés Civiles Immobilières (SCI) créées au nom de proches du maire des Agnam.

Dans cette affaire, l’homme d’affaires Seydou Sarr, alias Tahirou, est présenté comme le principal auteur présumé. D’après les éléments de l’enquête, les sociétés civiles immobilières mises en cause auraient reçu plusieurs milliards de francs CFA provenant de Sofico, une société appartenant à Tahirou Sarr.

Convoqué aujourd’hui par la justice, Tahirou Sarr pourrait, lui aussi, être placé sous mandat de dépôt. Interrogé par L’Observateur, Me Babacar Niang, avocat au Barreau de Paris et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop, estime qu’il serait logique que le même sort lui soit réservé.

« En droit pénal, le complice est puni comme l’auteur principal. Ainsi, si le complice est placé sous mandat de dépôt, l’auteur principal devrait subir le même sort, sauf si son état de santé ne le permet pas », explique-t-il.

Me Niang rappelle que les dispositions du Code pénal précisent que l’inculpé peut être maintenu en détention si sa santé le permet et si les circonstances de l’espèce le justifient.

Le placement sous mandat de dépôt de Farba Ngom, figure influente de la majorité présidentielle, marque un coup dur pour son camp politique. L’affaire, qui mêle politique et finance, risque d’avoir des répercussions sur l’opinion publique et sur les dynamiques au sein du pouvoir.

Marques Africaines : Mythe People annonce avec fierté le lancement de Mythe Brands

Fatou Tayinah Sall, Directrice Générale de Mythe People, a procédé ce 27 février 2025, dans les locaux de l’entreprise, au lancement officiel de Mythe Brands, une initiative inédite dédiée aux marques africaines dans les secteurs de la mode, de la beauté et de l’agroalimentaire.

L’événement s’est tenu en présence d’experts du secteur, d’entrepreneurs, d’investisseurs, de chefs d’entreprises, du représentant des artisans et du secrétaire général de l’ADEPME, M. Diouf, entre autres.

« Cet événement marque une étape clé pour l’accompagnement des entreprises locales vers une meilleure structuration, une expansion et une visibilité à l’international », a déclaré Mme Sall.

Interrogée sur les motivations derrière la création de Mythe Brands, elle a expliqué : « Pourquoi Mythe Brands ? Avec la volonté de révéler, faire rayonner et inspirer les marques africaines, cette initiative propose des services innovants axés sur la communication, la gestion de l’image ainsi que le développement de la visibilité des marques à fort impact. »

L’objectif est ainsi d’offrir un accompagnement de qualité aux entreprises en pleine croissance et de soutenir leur positionnement sur de nouveaux marchés, notamment en Afrique et en Europe.

M. Diouf, Secrétaire Général de l’ADEPME, a salué les performances de Mythe People et affirmé l’engagement de l’ADEPME à accompagner les PME vers l’excellence. « Pour atteindre de bonnes performances, il faut des personnes compétentes et dévouées à la réussite du secteur privé », a-t-il ajouté.

Certains partenaires présents ont souligné le rôle essentiel joué par Mythe People dans la stratégie de communication et la commercialisation de leurs produits. Ils ont également mis en avant les nombreux défis et opportunités liés au développement des marques africaines, insistant sur l’importance d’une communication efficace et adaptée.

Fondée par Fatou Tayinah Sall, Mythe People est une agence d’accompagnement 360° spécialisée dans le personal branding, la stratégie de communication, le marketing digital, la visibilité médiatique, les relations presse, l’influence et l’événementiel. Elle accompagne les entrepreneurs, les entreprises africaines et les marques dans leur développement et leur positionnement sur les marchés locaux et internationaux.

Mythe Brands est la branche de Mythe People dédiée aux marques des industries de la mode, des cosmétiques et de l’agroalimentaire en Afrique et dans la diaspora. Elle propose des solutions sur mesure pour le développement de marque, le branding, la création de contenus, ainsi que l’accompagnement à la distribution et au commerce international.

Pour conclure, Mme Fatou Tayinah Sall a invité les médias et les acteurs du secteur à se joindre à cette opportunité unique afin de découvrir leur engagement en faveur de l’entrepreneuriat africain.

Kaolack / Santé : Le Khalife Général de Médina Baye reconduit Cheikh Alpha Aliou Niasse au poste de trésorier

Le Comité de Développement Sanitaire (CDS) du poste de santé de Médina Baye, dans la commune de Kaolack, a été renouvelé ce jeudi. À sa tête, Mouhamed Hady Niasse a été nommé Secrétaire Exécutif du comité. De son côté, le trésorier général sortant, Cheikh Alpha Aliou Niasse, a été reconduit à son poste par le Khalife Général de Médina Baye, Cheikh Mahy Ibrahima Niasse. Cette reconduction est motivée par sa gestion transparente et inclusive des finances publiques.

“Lorsque nous sommes arrivés en 2018, le compte du poste de santé disposait d’un montant de 200 000 francs CFA. Aujourd’hui, nous avons plus de 19 millions de francs CFA sur ce compte”, a déclaré Cheikh Alpha Aliou Niasse. Il a également souligné l’évolution significative de la masse salariale : “Nous étions à 680 000 francs CFA, et aujourd’hui, nous avons atteint 4 420 000 francs CFA.”

En plus de cette gestion financière rigoureuse, plusieurs réalisations ont été accomplies, notamment l’installation d’un laboratoire et d’un échographe, des équipements essentiels pour améliorer les soins de santé à Médina Baye.

“Cette bonne gestion témoigne de notre engagement en faveur du développement sanitaire de notre cité”, a affirmé Cheikh Alpha Aliou Niasse. Il a annoncé qu’une nouvelle dynamique sera instaurée pour renforcer l’inclusion et la proximité avec la population. “Nous allons instaurer une gestion encore plus inclusive, renforcer le dialogue avec la communauté et mettre en place un plan de communication pour rapprocher davantage les habitants de leur centre de santé”, a-t-il précisé.

Les habitants de Médina Baye ont salué les efforts entrepris ces dernières années, notamment la reconstruction du poste de santé, l’entretien des infrastructures et la promotion de la santé. “Nous remercions toutes les bonnes volontés qui, de près ou de loin, ont contribué au bon fonctionnement du poste de santé”, a conclu Cheikh Alpha Aliou Niasse.

Grâce à cette gestion efficace et à la mobilisation de la communauté, le poste de santé de Médina Baye continue de se développer pour mieux répondre aux besoins de la population.

Sénégal : Mouhamadou Farba Ngom placé sous mandat de dépôt pour une affaire de 125 milliards FCFA

Dakar, le 27 février 2025 – La justice sénégalaise a frappé un grand coup. Mouhamadou Farba Ngom, maire de la commune d’Agnam et proche collaborateur de l’ancien président Macky Sall, a été placé sous mandat de dépôt après son deuxième face-à-face avec le juge d’instruction du pool judiciaire financier. L’élu est mis en cause dans une affaire de transactions financières suspectes d’un montant total de 125 milliards de francs CFA, mentionnées dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

D’après les premières informations, l’enquête porte sur des mouvements de fonds jugés suspects par la CENTIF, qui a transmis le dossier aux autorités judiciaires. Selon des sources proches de l’instruction, ces transactions impliqueraient plusieurs comptes et sociétés à l’étranger. Les enquêteurs cherchent à établir l’origine et la destination de ces fonds, ainsi que le rôle joué par Farba Ngom dans ces opérations financières.

Face au juge d’instruction, le maire d’Agnam a nié toute implication dans des pratiques frauduleuses. Ses avocats, Me Doudou Ndoye et ses confrères, dénoncent une procédure qu’ils jugent « bâclée et entachée d’irrégularités ». Ils affirment que leur client est victime d’une cabale politique visant à l’écarter de la scène publique.

L’arrestation de Farba Ngom intervient dans un climat politique déjà tendu, à quelques semaines de l’élection présidentielle. Considéré comme un fidèle parmi les fidèles de Macky Sall, il a été une figure influente du régime précédent. Sa mise en détention pourrait avoir des répercussions sur le camp de l’ancien président, qui fait face à plusieurs enquêtes judiciaires visant d’anciens dignitaires du pouvoir.

Ses avocats ont annoncé une conférence de presse dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « règlement de comptes judiciaire ». De leur côté, les autorités judiciaires assurent que l’affaire sera traitée en toute indépendance et conformément à la loi.

Macky Sall face aux accusations : « Je n’ai peur de rien »

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a réagi aux menaces de poursuites judiciaires évoquées par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye après la publication du rapport accablant de la Cour des comptes. Face aux critiques sur sa gestion financière, il se dit serein et dénonce une instrumentalisation politique.

« Je n’ai peur de rien », a déclaré Macky Sall, affirmant avoir toujours gouverné « en toute transparence et dans le respect des institutions ». Il réfute toute irrégularité dans la gestion des finances publiques et défend son bilan, mettant en avant les grandes réalisations de ses mandats.

Le rapport de la Cour des comptes met en lumière des irrégularités dans l’utilisation des fonds publics, notamment concernant la gestion de la dette. Mais pour l’ex-président, ces accusations ne prennent pas en compte le contexte économique global ni les défis auxquels le Sénégal a été confronté. « Le procès sur la dette est un procédé politique visant à discréditer mon administration », affirme-t-il.

Macky Sall rappelle que son passage à la tête du Sénégal a été marqué par des transformations majeures, notamment dans les infrastructures. Il cite des projets phares comme le Train Express Régional (TER), le développement du secteur énergétique et l’amélioration des services publics. « Nous avons travaillé à bâtir un pays moderne, tourné vers l’avenir. Ceux qui nous succèdent devraient se concentrer sur la poursuite de ce travail plutôt que de chercher des boucs émissaires », martèle-t-il.

Depuis son départ du pouvoir, Macky Sall a choisi de s’installer au Maroc, un choix qu’il justifie en rappelant que ses prédécesseurs avaient, eux aussi, opté pour l’étranger après leur mandat. Toutefois, il n’exclut pas un retour au Sénégal : « Rien ne m’empêche d’y aller et je n’exclus pas d’y retourner », assure-t-il. Une manière de montrer qu’il reste attentif à l’évolution politique du pays.

Alors que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye semble déterminé à faire la lumière sur la gestion passée, l’attitude de Macky Sall traduit une volonté de défendre son héritage politique, tout en restant vigilant face aux développements à venir.

Sénégal : Tensions au Pool judiciaire financier lors de l’audition de Farba Ngom

L’audition du député Mouhamadou Ngom, dit Farba Ngom, a été marquée par des tensions ce jeudi 27 février 2025 au Pool judiciaire financier (PJF). Citée dans une affaire de blanchiment de capitaux, selon un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), la figure influente de l’Alliance pour la République (APR) a reçu le soutien de plusieurs cadres du parti au pouvoir.

Dès les premières heures de la matinée, de nombreux militants de Farba Ngom ont afflué devant les locaux du PJF pour exprimer leur solidarité. Parmi les personnalités politiques présentes figuraient l’ancien ministre Mbaye Ndiaye et l’ancien ministre des Sénégalais de l’extérieur, Abdoul Malal Diop. Ce dernier a expliqué avoir appris la nouvelle à la radio avant de se rendre sur place pour manifester son soutien à son ancien compagnon de gouvernement.

Mbaye Ndiaye, de son côté, a tenté de faire une déclaration publique devant la juridiction, mais en a été empêché par les forces de l’ordre, selon la RFM.

Face à la mobilisation massive des partisans du député, les forces de sécurité ont rapidement renforcé leur dispositif pour éviter tout débordement. La situation a dégénéré lorsque les manifestants ont refusé de quitter les lieux, poussant la police à disperser la foule à coups de grenades lacrymogènes.

La présence policière autour du Pool judiciaire financier est restée importante tout au long de la journée afin d’empêcher toute nouvelle tentative de rassemblement.

Farba Ngom, un proche du président Macky Sall et figure influente de l’APR, est cité dans une affaire de blanchiment de capitaux qui suscite un vif intérêt au sein de la classe politique et de l’opinion publique. L’ouverture de cette enquête et la convocation du député interviennent dans un contexte marqué par un renforcement de la lutte contre la corruption et les flux financiers illicites au Sénégal.

Scandale au sein des Douanes : Un agent arrêté pour trafic de drogue

Une opération coup de poing menée par la Division des investigations criminelles (DIC) a permis de démanteler un réseau de trafic de drogue au Sénégal. À la tête de ce réseau se trouvait un agent des Douanes, Abib Samba, en service à Kaolack. Ce dernier est accusé d’avoir détourné des saisies de stupéfiants pour les revendre à des trafiquants.

Tout a commencé par un renseignement reçu par le Groupe de recherches et d’interpellations (GRI) de la DIC. L’information était troublante : un douanier utiliserait son poste pour détourner de la drogue destinée à la destruction et la revendre sur le marché noir. Devant la gravité des faits, les enquêteurs ont décidé de mettre en place une opération d’infiltration.

Se faisant passer pour des acheteurs, les agents de la DIC ont passé une commande de 15 kilos de chanvre indien. Un rendez-vous est fixé à Mbour, et Abib Samba tombe dans le piège. Confiant, il s’y rend avec son complice, Amadou Diop, un habitant de Karang, chargé de jouer les intermédiaires.

La transaction tourne rapidement au fiasco pour les suspects. Dès leur arrivée sur les lieux, les agents de la DIC les interpellent en flagrant délit. La scène est accablante : le douanier, non seulement en possession de la drogue, a utilisé un véhicule officiel des Douanes pour son trafic. Pire encore, il portait sur lui son arme de service, alors qu’il n’était pas en mission officielle.

Cette arrestation soulève des interrogations inquiétantes. Comment un agent chargé de lutter contre la contrebande a-t-il pu trahir sa mission de cette manière ? Opérait-il seul ou bénéficiait-il de complicités au sein de l’administration douanière ?

L’affaire fait déjà grand bruit et risque d’avoir de lourdes répercussions. Avec cette arrestation, la DIC envoie un message clair : personne n’est au-dessus des lois, même ceux qui portent l’uniforme.

Selon les informations du journal Libération, d’autres interpellations ne sont pas à exclure, et l’enquête pourrait révéler des ramifications plus profondes. Ce scandale met en lumière la nécessité d’un contrôle renforcé au sein des forces de l’ordre pour éviter que de tels cas ne se reproduisent.

Yeumbeul Sud : Un enfant de 7 ans meurt après une chute dans une fosse septique

Yeumbeul Sud a été le théâtre d’un drame bouleversant le dimanche 23 février dernier. Un enfant de 7 ans, Ibrahima N., a perdu la vie après être tombé dans une fosse septique en construction, recouverte de nattes, dans le quartier Afia 1.

Tout a commencé vers 16 heures lorsque le petit Ibrahima N. disparaît soudainement, plongeant sa famille dans l’angoisse. Inquiets, ses parents se lancent immédiatement à sa recherche, interrogeant les voisins et fouillant chaque recoin du quartier. Leur inquiétude grandit à mesure que les minutes passent sans aucune trace de l’enfant.

Après des recherches intenses, les proches du garçon se rendent dans une maison où il avait l’habitude de jouer avec d’autres enfants. Là, l’impensable se produit : ils découvrent son corps inerte flottant dans une fosse septique inachevée. Sous le choc, ses parents se précipitent pour le sortir des eaux souillées, mais il est malheureusement trop tard. Les cris déchirants de la famille alertent les habitants du quartier, qui accourent pour prêter assistance, en vain.

Les forces de l’ordre du poste de police de la commune interviennent rapidement pour procéder aux constatations d’usage. Peu après, les sapeurs-pompiers évacuent la dépouille vers l’hôpital pour une autopsie. Face à cette tragédie, le parquet du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a ordonné l’arrestation du propriétaire de la maison en attendant que la lumière soit faite sur les circonstances exactes du drame.

Ce drame relance le débat sur la sécurisation des chantiers de construction et la responsabilité des propriétaires en matière de prévention des accidents domestiques. Les habitants de Yeumbeul Sud, sous le choc, appellent les autorités locales à renforcer les contrôles afin d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise.

Maroc : Le Roi Mohammed VI appelle à renoncer au sacrifice du mouton pour l’Aïd al-Adha 2025

Le Maroc connaîtra une fête de l’Aïd al-Adha particulière cette année. Le roi Mohammed VI a appelé la population à ne pas sacrifier de mouton lors de cette célébration prévue début juin 2025, en raison de la forte sécheresse qui frappe le pays et de la flambée des prix du bétail.

Dans un discours lu par le ministre des Affaires religieuses le 26 février à la télévision publique, le roi a souligné les défis climatiques et économiques auxquels le pays est confronté. La sécheresse, qui sévit depuis sept ans, a entraîné une diminution du cheptel de 38 % en un an, avec un déficit pluviométrique de 53 % par rapport à la moyenne des trente dernières années. Il s’agit de la pire sécheresse depuis les années 1980.

Cette baisse du nombre de têtes de bétail a provoqué une flambée des prix de la viande, rendant l’achat d’un mouton inaccessible pour de nombreuses familles. À Casablanca, le prix du kilo de viande rouge oscille entre 11 et 12 euros, alors que le salaire minimum au Maroc est d’environ 290 euros mensuels.

Conscient de l’importance de l’Aïd al-Adha sur les plans religieux, familial et social, Mohammed VI a expliqué que « l’accomplissement de ce rite dans ces conditions difficiles est susceptible de porter préjudice à une grande partie des habitants du pays, particulièrement ceux à revenu limité ».

L’Aïd al-Adha, aussi appelé la « fête du sacrifice », commémore la soumission du prophète Ibrahim à Dieu, symbolisée par le sacrifice d’un mouton. Toutefois, le roi a rappelé que cette pratique relève de la sounna (tradition prophétique) et non des cinq piliers de l’islam, laissant entendre qu’elle peut être suspendue en cas de nécessité.

Cette décision, bien que rare, n’est pas sans précédent. En 1996, le roi Hassan II, père de l’actuel souverain, avait déjà appelé les Marocains à renoncer au sacrifice pour des raisons similaires de sécheresse et de difficultés économiques.

L’annonce de Mohammed VI intervient alors que le gouvernement est critiqué pour ne pas avoir directement subventionné la viande, malgré des aides accordées aux importateurs. Cette mesure vise à éviter une pression supplémentaire sur les ménages déjà affectés par la crise économique et la hausse du coût de la vie.

Si cette annonce vise à soulager financièrement les foyers marocains, elle risque aussi de bouleverser les traditions et d’affecter le secteur de l’élevage. Les éleveurs, dont une grande partie dépend des ventes de moutons pour l’Aïd, pourraient subir d’importantes pertes économiques.

Reste à voir comment les Marocains accueilleront cette décision inédite depuis près de 30 ans et quelles mesures d’accompagnement seront mises en place pour compenser les impacts sur l’économie et les traditions sociales du pays.

Rejet de la proposition de loi de Thierno Alassane Sall : le Bureau de l’Assemblée invoque une non-conformité budgétaire

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi déposée par Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie. Selon Ismaila Diallo, premier vice-président de l’Assemblée, le texte ne respecte pas les exigences constitutionnelles et réglementaires en matière budgétaire.

D’après M. Diallo, l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale imposent que toute proposition de loi ayant un impact financier – soit une diminution des ressources de l’État, soit une augmentation des dépenses – soit accompagnée de mesures de compensation. Or, le texte de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme permettant de compenser ces effets budgétaires.

Le Bureau de l’Assemblée a également souligné l’absence d’une étude d’impact budgétaire, élément essentiel pour évaluer la viabilité d’un projet législatif. « La faisabilité économique et financière est un critère incontournable. Sans cette analyse approfondie, une proposition de loi ne peut être débattue », a insisté M. Diallo.

Ce rejet met en lumière la rigueur requise dans l’élaboration des textes législatifs. « Déposer une proposition de loi ne doit pas se limiter à une déclaration d’intention politique. Il est impératif d’anticiper les conséquences budgétaires et de proposer des solutions viables », a ajouté le premier vice-président de l’Assemblée.

Face à cette décision, Thierno Alassane Sall et ses partisans devront revoir leur approche s’ils souhaitent soumettre une nouvelle version de leur texte conforme aux exigences du Parlement. Cette affaire souligne l’importance du respect des procédures institutionnelles et du sérieux requis pour espérer voir aboutir une initiative législative.

Procès en diffamation : Cheikh Yérim Seck jugé par défaut, verdict attendu le 14 mai

Le Tribunal correctionnel de Dakar a examiné, mercredi 26 février, l’affaire opposant le journaliste Cheikh Yérim Seck à l’ancienne Première ministre Aminata Touré. Poursuivi pour diffamation après la publication d’un article sur Seneweb, le 20 octobre 2024, le journaliste a été jugé par défaut. Le procureur a requis six mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 FCFA, tandis que la partie civile réclame 500 millions de FCFA en dommages et intérêts.

L’affaire prend sa source dans un article intitulé « Les mesquineries du trio Diomaye-Sonko-Mimi contre Macky Sall ». Dans ce texte, Cheikh Yérim Seck affirmait qu’au cours d’une réunion au Palais de la République, Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko et Aminata Touré auraient évoqué des « méthodes radicales » pour empêcher le retour de l’ancien président Macky Sall au Sénégal, notamment en exerçant des pressions sur sa famille.

Estimant que ces déclarations portaient atteinte à son honneur, Aminata Touré a saisi la justice. Absente lors de l’audience, elle était représentée par son avocat, Me Seyba Danfakha, qui a dénoncé une volonté manifeste de nuire à la réputation de sa cliente.

Dans son plaidoyer, Me Danfakha a souligné que Cheikh Yérim Seck n’en était pas à son premier démêlé judiciaire. Il a rappelé une précédente condamnation du journaliste dans un dossier l’opposant au capitaine Seydina Issa Touré, affirmant que cette récidive plaidait en faveur d’une sanction sévère.

Le procureur de la République a abondé dans ce sens, estimant que les accusations de Seck étaient infondées et constituaient une atteinte grave à la réputation de la partie civile. Il a ainsi requis une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 FCFA, une sanction jugée exemplaire pour dissuader de futures dérives.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra son verdict le 14 mai prochain. En attendant, cette nouvelle affaire judiciaire vient une fois de plus mettre en lumière la délicate question de la liberté de la presse et des limites de l’expression journalistique au Sénégal.

Si le tribunal suit les réquisitions du parquet, Cheikh Yérim Seck pourrait voir sa responsabilité pénale engagée et être contraint de payer une amende. Reste à savoir si la somme demandée par la partie civile, soit 500 millions de FCFA, sera retenue par la justice.

Affaire à suivre.

Arrestation de l’activiste Assane Diouf : retour sur une affaire aux multiples enjeux

L’activiste Assane Diouf a été interpellé mercredi matin par la Brigade des Affaires Générales (BAG) de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Selon le journal L’Observateur, son arrestation a eu lieu à son domicile de Guédiawaye avant qu’il ne soit conduit sous haute surveillance au Tribunal de Dakar, où il a été placé en garde à vue. Après une longue audition, il a passé la nuit au commissariat de Rebeuss.

Assane Diouf est poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité qui partage les mêmes charges avec le président de la République ». Son arrestation fait suite à une récente vidéo publiée sur YouTube, dans laquelle il accuse le Premier ministre Ousmane Sonko d’avoir menti sur plusieurs aspects de la gestion du pays. L’un des points les plus sensibles de ses déclarations concerne l’existence supposée d’un compte bancaire contenant 1 000 milliards de FCFA.

Dans la même vidéo, Assane Diouf s’en est également pris à la famille du Premier ministre, mettant en cause son père dans des affaires de mœurs. Ces accusations, jugées graves, ont conduit le procureur de la République à s’autosaisir du dossier et à ordonner son arrestation immédiate.

D’après L’Observateur, Assane Diouf s’est montré peu coopératif lors de son audition. Il a toutefois reconnu être l’auteur des propos tenus dans la vidéo, tout en rejetant la responsabilité du montage et de la diffusion des passages incriminés. Selon des sources proches du dossier, l’activiste doit être réentendu ce jeudi afin d’approfondir l’enquête.

Ancien détracteur du régime de Macky Sall, Assane Diouf avait été extradé des États-Unis en 2017 avant d’être arrêté à plusieurs reprises pour des faits similaires. Cependant, son positionnement a évolué ces dernières années : après avoir soutenu le projet politique du nouveau pouvoir, il a récemment intensifié ses critiques contre l’administration actuelle. Cette volte-face, qui surprend certains observateurs, pourrait être à l’origine de son dernier bras de fer avec les autorités.

Si les charges retenues contre lui sont confirmées, Assane Diouf pourrait faire face à de lourdes sanctions judiciaires. Son sort dépendra désormais des conclusions de l’enquête en cours et de la décision du procureur de la République. Son arrestation suscite d’ores et déjà des débats sur la liberté d’expression et la gestion des critiques politiques sous le nouveau régime.

L’affaire est suivie de près par les observateurs politiques et les défenseurs des droits humains, qui s’interrogent sur les implications de cette arrestation pour l’espace démocratique sénégalais.

Affaire des 125 milliards : Farba Ngom face au Pool Judiciaire Financier pour une deuxième audition

L’enquête sur le présumé détournement de 125 milliards de francs CFA continue de captiver l’opinion publique sénégalaise. Accusé de détournement de deniers publics, le maire d’Agnam, Moustapha Ngom, alias Farba Ngom, sera entendu ce jeudi 27 février par le parquet financier pour la deuxième fois.

Selon le rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), des mouvements financiers suspects impliquant Farba Ngom et certains de ses proches ont été relevés, justifiant l’ouverture d’une instruction judiciaire. Lors de sa première comparution, ses avocats avaient eu accès au dossier et avaient quitté la salle après deux heures d’audition.

Cette deuxième audition s’annonce cruciale, car elle portera sur le fond des charges retenues contre l’élu et ses supposés complices. Le Pool Judiciaire Financier tentera d’obtenir des explications détaillées sur l’origine et la destination des fonds concernés.

Pour sa défense, Farba Ngom rejette catégoriquement les accusations portées contre lui et se dit victime d’un « acharnement politique ». Ses avocats affirment disposer d’éléments prouvant son innocence et comptent les exposer lors de cette audition.

L’issue de cette nouvelle confrontation avec la justice est très attendue par l’opinion publique, alors que plusieurs figures politiques et économiques du pays sont actuellement dans le viseur des autorités judiciaires pour des affaires de corruption et de détournement de fonds publics.

Kaolack : Le chef du service régional du commerce intérieur met en garde les spéculateurs

À la veille du début du Ramadan, les habitants de Kaolack s’inquiètent de l’approvisionnement du marché en produits de première nécessité et de la spéculation sur les prix. Le chef du service régional du commerce intérieur, Adama Mouhamed Mbaye, a tenu à rassurer la population quant au bon ravitaillement des marchés en produits essentiels durant cette période.

“En cette période précédant le mois de Ramadan 2025, l’administration du commerce a la responsabilité d’assurer un approvisionnement correct des marchés en denrées de grande consommation. Nous devons également veiller au contrôle des prix et, surtout, à la qualité des produits. Généralement, nous n’attendons pas ces périodes de forte demande pour nous mobiliser. Nous effectuons régulièrement des relevés de stocks, ce qui nous permet d’avoir une idée précise des quantités disponibles sur le marché et d’anticiper d’éventuelles pénuries”, a expliqué Adama Mouhamed Mbaye, chef du service régional du commerce et commissaire aux enquêtes économiques de Kaolack, face à la presse ce mercredi.

Grâce à ces efforts de surveillance, M. Mbaye assure que les marchés sont actuellement bien approvisionnés en huile, sucre et riz, des denrées particulièrement prisées pendant le Ramadan. Il en va de même pour les produits horticoles tels que l’oignon et la pomme de terre. “Actuellement, ce sont les oignons locaux qui sont disponibles sur le marché, car l’État applique une politique de régulation en bloquant les importations dès lors que la production nationale est suffisante. Cette mesure est en vigueur depuis janvier dernier, ce qui permet à l’oignon local d’inonder les marchés”, a-t-il précisé.

Des contrôles rigoureux sur la qualité et les prix

Le chef du service régional du commerce a également tenu à rassurer la population de Kaolack sur les contrôles effectués pour garantir la qualité des produits mis en vente. “Nous procédons systématiquement au retrait des produits impropres à la consommation”, a-t-il indiqué.

Concernant les prix, M. Mbaye a rappelé qu’un arrêté, en vigueur depuis juin 2024, encadre les prix de certaines denrées alimentaires comme le riz, le sucre, l’huile et le gaz butane. “Grâce à cette réglementation, nous sommes en mesure de contrôler les prix et d’identifier les commerçants en infraction afin de les sanctionner conformément aux lois en vigueur”, a-t-il averti.

Il a également encouragé les consommateurs à être vigilants et à signaler tout non-respect des prix fixés. “Nous invitons la population à procéder à un contrôle personnel des produits qu’elle achète et à nous signaler toute irrégularité. Cela nous permettra de mieux les protéger”, a-t-il insisté.

Enfin, M. Mbaye a mis en garde les commerçants qui tenteraient de spéculer sur les prix réglementés. “En cas de hausse illégale des prix, les responsables seront convoqués et sanctionnés, avec des amendes à la clé”, a-t-il prévenu.

L’administration du commerce de Kaolack se veut donc ferme face aux spéculateurs et entend veiller au respect des règles pour permettre à la population de traverser le mois de Ramadan dans de bonnes conditions.

Crise dans le secteur des médias : CDEPS et APPEL dénoncent les dérives du ministre de la Communication

La tension monte entre les organisations patronales des médias et le ministre de la Communication du Sénégal. Ce mercredi 26 février 2025, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) ont vivement dénoncé la saisine du ministère de l’Intérieur par le ministre de tutelle pour activer la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et la Division spéciale de la Cybercriminalité (DSC). Une démarche perçue comme une tentative de répression et de criminalisation de l’activité de presse sous couvert de « mesures de régulation ».

Selon CDEPS et APPEL, le processus d’enregistrement des médias a été entaché de nombreuses irrégularités. La première liste de médias « reconnus », suivie d’une seconde liste de médias « conformes », a révélé des failles techniques et des omissions, reconnues même par le ministère de la Communication. Les professionnels du secteur s’interrogent : si cette dernière liste est bien définitive, pourquoi n’a-t-elle pas encore été officialisée par un arrêté ministériel ? Depuis sa publication le 6 février dernier, le flou persiste et alimente les inquiétudes des acteurs du secteur.

De plus, des erreurs graves auraient été relevées par les services du ministère, les membres de la Commission d’examen et de validation des entreprises de presse ainsi que les organisations professionnelles des médias. Pourtant, au lieu de rectifier ces anomalies, le ministre de la Communication semble poursuivre un agenda solitaire, au mépris du dialogue et des recommandations issues des Assises nationales des médias.

Les organisations patronales des médias rappellent qu’elles ont toujours soutenu la régulation et la professionnalisation du secteur, notamment à travers la création de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en 2016 et leur participation active aux Assises nationales des médias. Cependant, elles dénoncent fermement la gestion autoritaire du ministre de la Communication, qu’elles accusent d’avoir aggravé la crise d’un secteur déjà en grande difficulté.

En effet, la presse sénégalaise traverse une période critique, marquée par des faillites d’entreprises de presse et des licenciements massifs. La précarité des travailleurs s’intensifie, menaçant la viabilité économique des médias et la liberté d’informer.

Face à cette situation préoccupante, CDEPS et APPEL en appellent au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et au Premier ministre pour qu’ils interviennent d’urgence. Malgré les instructions du chef de l’État en faveur d’un « dialogue rénové » avec les acteurs des médias, aucun progrès n’a été constaté. Le ministre de la Communication continue d’ignorer les revendications du secteur et bloque la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales.

CDEPS et APPEL avertissent qu’ils utiliseront tous les moyens légaux pour défendre la liberté de la presse et empêcher ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire. Ils refusent la confiscation des libertés fondamentales et réclament des médias républicains, libres, indépendants et économiquement viables.

Affaire des 125 milliards de la Centif : Amadou Sall dans la tourmente

L’affaire des 125 milliards de francs CFA révélée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) prend une nouvelle tournure avec l’implication supposée d’Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall. Selon le journal Libération dans son édition de ce mercredi 26 février, le procureur du Pool judiciaire financier (PJF) a requis le placement sous mandat de dépôt de neuf personnes ainsi que de X, à l’exception de Mamadou Daff, ancien directeur général de la Couverture Maladie Universelle (CMU), impliqué pour un virement suspect de 35 millions de francs CFA.

D’après Libération, Amadou Sall serait éclaboussé en raison de bons de caisse d’un montant total de 10 milliards de francs CFA. Une partie de ces fonds aurait été transférée vers le compte de la société Woodrose Investment Ltd, domicilié à la NSIA. Or, bien que cette entreprise soit officiellement détenue par Ndèye Seynabou Ndiaye, la Centif révèle que cette dernière avait accordé une procuration à Amadou Sall pour la gestion du compte, laissant ainsi supposer qu’il en serait le bénéficiaire économique réel.

Les proches d’Amadou Sall réfutent toute irrégularité et avancent une explication à ces mouvements de fonds. Selon eux, les bons de caisse en question correspondent à la vente d’une parcelle de terrain que Macky Sall aurait offert à son fils aîné en 2014. La transaction aurait été pilotée par Farba Ngom, influent homme politique et proche de l’ancien président, qui est lui aussi visé par le procureur du PJF. Ce dernier aurait joué un rôle clé dans la cession du terrain, ce qui expliquerait les flux financiers entre lui et Woodrose Investment Ltd.

Un proche d’Amadou Sall, cité par Libération, assure que ce dernier « dispose de tous les justificatifs » prouvant l’origine légale des fonds. Toutefois, ces éléments seront désormais examinés par la justice, qui devra établir si les transactions en question relèvent d’une simple opération immobilière ou s’inscrivent dans un schéma de blanchiment d’argent et de détournement de fonds publics.

L’évolution de l’enquête reste incertaine, mais si les charges retenues par le PJF sont confirmées, Amadou Sall pourrait être placé en détention préventive. Cette affaire suscite déjà un vif intérêt au sein de l’opinion publique, d’autant plus qu’elle concerne le fils d’un ancien chef d’État. L’ouverture d’une information judiciaire devrait permettre d’éclaircir les responsabilités des différentes personnes mises en cause.

Médias non conformes : Le ministre de la Communication passe à l’action

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a officiellement saisi son homologue de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, pour engager des mesures fermes contre les médias ne répondant pas aux exigences légales. Cette initiative marque une nouvelle étape dans l’application du Code de la presse, après la publication de la liste définitive des médias en conformité avec la réglementation.

Dans une correspondance datée du 17 février, Alioune Sall a sollicité l’intervention du ministère de l’Intérieur pour la cessation immédiate des activités des médias jugés non conformes. Selon des sources proches du dossier, cette demande a conduit à l’activation de plusieurs organes sécuritaires, notamment la Direction de surveillance du territoire (DST) et la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Ces entités sont désormais chargées de veiller à l’application des décisions prises en matière de régulation médiatique.

Cette démarche du gouvernement vise à assainir le paysage médiatique et à s’assurer que seules les structures respectant les normes légales puissent exercer. Le ministre de la Communication avait déjà mis en garde les acteurs du secteur sur la nécessité de se conformer au Code de la presse, qui encadre les conditions d’exploitation des organes de presse et de diffusion.

Les mesures envisagées pourraient inclure la fermeture de médias illégaux, la saisie de matériel et des sanctions administratives contre les responsables des entités concernées. Cette décision s’inscrit dans une dynamique plus large de contrôle et de modernisation du secteur de la communication et du numérique au Sénégal.

Cette annonce risque de susciter des réactions au sein du milieu médiatique et de la société civile, certains pouvant y voir une atteinte à la liberté de la presse si les décisions ne sont pas prises de manière transparente. Toutefois, le gouvernement assure que ces mesures visent uniquement à garantir un environnement médiatique réglementé et professionnel, en accord avec les lois en vigueur.

Affaire à suivre, alors que les autorités s’apprêtent à mettre en œuvre ces directives dans les prochains jours.

Dakar : Le chroniqueur Adama Fall relaxé après des accusations de diffusion de fausses nouvelles

Le chroniqueur et membre de l’Alliance Pour la République (APR), Adama Fall, a comparu ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar après avoir été poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. L’affaire remonte à une émission diffusée sur YouTube, où il avait évoqué une prétendue migration de jeunes Sénégalais vers le Qatar contre une somme de 1 500 000 FCFA.

Placé sous mandat de dépôt depuis le lundi 25 février, Adama Fall a été jugé en flagrant délit au tribunal de grande instance de Dakar. Lors de son audition, il a tenu à clarifier ses déclarations, affirmant qu’il assumait l’entière responsabilité de ses propos mais sans intention de nuire.

« J’assume en toute responsabilité mes propos, mais j’avais ni intention de nuire ni de détruire », a-t-il déclaré devant le juge.

Malgré ses explications et ses excuses, le procureur de la République a requis une peine lourde : six mois de prison ferme et une amende de 500 000 FCFA, estimant que ses propos pouvaient semer la confusion et l’inquiétude au sein de la population.

Le tribunal, après délibération, a finalement décidé de relaxer Adama Fall, rejetant ainsi la demande du parquet. Cette décision a été accueillie avec soulagement par le prévenu et ses soutiens présents dans la salle d’audience.

Cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la liberté d’expression et des limites de la communication dans l’espace médiatique sénégalais, notamment sur les plateformes numériques comme YouTube. Elle met également en lumière la vigilance des autorités judiciaires face aux contenus susceptibles d’alimenter des polémiques ou de provoquer des troubles sociaux.

Avec la montée en puissance des médias numériques, le Sénégal fait face à un défi majeur : encadrer la liberté d’expression tout en garantissant la véracité des informations diffusées. Ce procès pourrait ainsi relancer le débat sur la nécessité d’un cadre juridique plus strict pour éviter la propagation de fausses nouvelles, tout en préservant le droit des journalistes et chroniqueurs à s’exprimer librement.

Aminata Touré répond sèchement à Macky Sall : « Une provocation à la mémoire des victimes »

L’ancienne Première ministre du Sénégal, Aminata Touré, n’a pas mâché ses mots en réponse à la récente déclaration de l’ex-président Macky Sall sur les potentialités de l’Afrique et son affirmation sur la scène internationale. Dans un message publié sur sa page Facebook, elle a vivement critiqué l’ancien chef d’État, l’accusant de vouloir incarner une voix qui, selon elle, ne lui revient pas.

Aminata Touré, qui a été une proche collaboratrice de Macky Sall avant de devenir l’une de ses opposantes les plus féroces, a jugé sa prise de parole comme une « provocation » à la mémoire des jeunes Sénégalais qui ont perdu la vie sous son régime. « La communication actuelle de Macky Sall est une véritable provocation à la mémoire des 80 jeunes Sénégalais morts sous son régime », a-t-elle déclaré, faisant référence aux nombreuses victimes des violences politiques et répressions enregistrées sous l’ère Sall.

Elle ne s’est pas arrêtée là, enchaînant sur les scandales financiers qui éclaboussent l’ancien pouvoir : « Sans compter les scandales financiers que les Sénégalais découvrent quotidiennement ! La voix de l’Afrique ne saurait être portée par Macky Sall, qui doit rendre des comptes ici et maintenant », a-t-elle martelé.

Depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence en mars 2024, plusieurs voix s’élèvent pour demander des comptes à l’ancien régime. Des accusations de corruption, de mauvaise gestion des ressources publiques et de violations des droits humains ont été portées contre l’administration Sall, notamment par des figures de l’opposition et de la société civile.

Aminata Touré, qui s’est éloignée de Macky Sall après avoir dénoncé son refus d’instaurer une gouvernance transparente et démocratique, continue de se positionner comme une fervente critique de l’ancien président. Sa déclaration reflète un climat politique toujours marqué par des tensions et une demande pressante de justice et de reddition de comptes.

Alors que Macky Sall tente de maintenir son influence sur la scène africaine et internationale, il est clair que ses opposants ne comptent pas lui laisser le champ libre. Reste à savoir si les nouvelles autorités donneront suite aux appels à enquêter sur sa gestion du pays.

Arrestation de l’activiste Assane Diouf par la DIC : les détails

Ce mercredi 26 février 2025, les éléments de la Division des Investigations Criminelles (DIC) ont procédé à l’arrestation de l’activiste sénégalais Assane Diouf. Selon les informations recueillies par Dakaractu, l’interpellation a eu lieu très tôt dans la matinée. Les raisons de cette arrestation restent pour l’instant floues, aucune communication officielle n’ayant été faite concernant les motifs de cette action.

Assane Diouf est actuellement présenté sur les lieux par les autorités. Connu pour ses prises de position souvent controversées, il a déjà été interpellé à plusieurs reprises par le passé. En janvier 2025, il avait été arrêté par la DIC, bien que les détails de cette interpellation demeurent également peu clairs. 

En 2021, Assane Diouf avait été arrêté par la DIC, à peine un mois après sa libération de prison. Son avocat de l’époque, Me Khoureyssi Ba, avait indiqué que son client avait été interpellé de manière musclée à son domicile. 

Pour l’heure, les autorités n’ont pas fourni de détails supplémentaires sur les motifs de la récente arrestation d’Assane Diouf. Nous continuerons de suivre cette affaire et fournirons des mises à jour dès que de nouvelles informations seront disponibles.

Me Moussa Diop critique sévèrement la gouvernance de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko

L’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, n’a pas mâché ses mots contre la gouvernance du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Dans une déclaration relayée par le journal L’Indépendance, l’avocat et homme politique a exprimé son inquiétude quant à la situation du pays, allant jusqu’à affirmer qu’il commence à croire « franchement » que le Sénégal est en ruine partout.

Me Moussa Diop rappelle son engagement passé contre l’ancien président Macky Sall, notamment pour le respect de la Constitution. Cet engagement lui avait coûté, selon lui, un limogeage sec et une détention de trois mois. Cependant, celui qui se présentait comme un fervent défenseur du changement semble aujourd’hui désabusé par le nouvel exécutif.

« Apparemment, nous sommes mal barrés par la tortuosité, les reniements spectaculaires, les banalités, et enfin par le défaut de boussole pour trouver la bonne direction afin de sortir le Sénégal du maxi-pétrin économique et financier », a-t-il dénoncé.

Me Diop s’interroge sur la capacité réelle du gouvernement à tenir ses promesses de rupture et de redressement du pays. Pour lui, ce concept semble aujourd’hui vidé de son sens et réduit à un simple slogan creux.

Cette sortie critique intervient alors que le gouvernement Faye-Sonko est sous pression pour répondre aux attentes économiques et sociales des Sénégalais. Alors que le régime actuel continue d’affirmer qu’il travaille sur des réformes structurelles, des voix comme celle de Me Moussa Diop s’élèvent pour remettre en question l’efficacité et la cohérence des mesures prises.

Le débat reste donc ouvert : le Sénégal est-il sur la bonne voie ou s’enfonce-t-il dans une crise plus profonde ?

Paris : Un homme abattu par la police après une attaque au couteau

Un homme en possession de deux couteaux a été abattu par les forces de l’ordre mercredi matin à Paris. Selon les informations de BFMTV, qui cite la préfecture de police, l’individu, assis à un arrêt de bus, a attiré l’attention des policiers avant de se précipiter sur eux, armes en main.

L’incident s’est produit alors que des policiers patrouillaient dans le secteur. En repérant l’homme muni de couteaux, ils ont tenté de l’interpeller. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’individu n’a prononcé aucun mot avant de se ruer sur les agents. Face à cette menace imminente, les forces de l’ordre ont ouvert le feu, atteignant l’assaillant au thorax.

Après les tirs, les secours sont rapidement intervenus sur place. Un massage cardiaque a été administré dans l’espoir de stabiliser la victime. Cependant, l’homme a succombé à ses blessures avant même l’arrivée des pompiers.

Cet événement dramatique a conduit les autorités à ouvrir une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de l’attaque et de la riposte policière. Des investigations sont en cours pour identifier l’homme et établir ses motivations.

L’affaire, relayée par plusieurs médias, dont Anadolu via le journaliste Salim Boussaïd, suscite déjà de nombreuses réactions. L’identité et le profil de l’assaillant, ainsi que les raisons qui l’ont poussé à agir, restent à préciser.

Affaire West African Energy : Samuel Sarr voit une nouvelle demande de libération rejetée

L’ancien ministre de l’Énergie, Samuel Améte Sarr, devra encore patienter derrière les barreaux. Pour la troisième fois, la justice sénégalaise a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire. Le juge d’instruction du 8ᵉ cabinet du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, Madjiguène Touré Diène, a une nouvelle fois opposé une fin de non-recevoir, estimant que les conditions ne sont pas réunies pour une remise en liberté.

Inculpé pour abus de biens sociaux dans le cadre de l’affaire West African Energy, Samuel Sarr est en détention provisoire depuis plusieurs mois. Ses avocats avaient déjà essuyé un premier refus le 5 février 2025, et leur nouvelle tentative du 21 février s’est soldée par un nouvel échec. Selon les informations du journal L’Observateur, le juge a motivé sa décision par l’absence d’évolution notable dans l’instruction et la gravité des faits reprochés.

L’enquête étant toujours en cours, la justice craint que sa remise en liberté ne compromette les investigations, notamment en facilitant une concertation entre les différents protagonistes du dossier. Cette position est également soutenue par le procureur de la République, qui estime qu’une libération provisoire pourrait nuire au bon déroulement de l’instruction.

Malgré cette nouvelle décision défavorable, les avocats de Samuel Sarr ne comptent pas baisser les bras. Ils ont immédiatement interjeté appel, espérant obtenir une révision de la décision devant une juridiction supérieure. Toutefois, au vu de la fermeté affichée par la justice jusqu’à présent, les chances de succès restent incertaines.

En attendant une éventuelle évolution, l’ancien directeur général de Senelec et ex-ministre de l’Énergie reste en détention provisoire, dans l’attente d’un jugement qui pourrait être décisif pour son avenir judiciaire.

Violences conjugales : Le chef du bureau des Cadastres de Pikine en garde à vue

Un scandale judiciaire secoue Pikine. Gaynack Sène, chef du bureau des Cadastres de Pikine et ancien responsable du bureau de Mbour, est en garde à vue depuis 48 heures à la brigade de gendarmerie de la Foire. Il est accusé de violences conjugales sur l’une de ses épouses, qui a porté plainte après avoir subi des agressions physiques ayant entraîné des blessures ouvertes au visage.

D’après les déclarations de la plaignante, l’incident s’est produit le jeudi 20 février 2025, en début de soirée. Elle aurait été violemment frappée par son mari alors qu’elle tentait de corriger leur fille. Après avoir obtenu un certificat médical attestant une incapacité temporaire de travail (ITT) de 6 jours au centre de santé de Yoff, la victime affirme avoir subi une nouvelle agression à son retour au domicile conjugal.

Selon des proches du couple, les violences conjugales étaient récurrentes, mais n’avaient jamais atteint un tel niveau de gravité. La victime aurait déclaré aux enquêteurs que ce n’était « la quatrième fois » que son mari la battait. Cette fois-ci, l’homme lui aurait lancé une menace glaçante : « Je peux te tuer sans que rien ne m’arrive, puisque mes amis sont au pouvoir. » Prise de peur, elle a trouvé refuge chez des parents avant de se rendre à la brigade de gendarmerie de la Foire pour porter plainte le 21 février.

Convoqué par la gendarmerie, Gaynack Sène a d’abord été entendu puis relâché. Mais le lendemain, il s’est présenté à nouveau aux enquêteurs avec un certificat médical attestant une ITT de 5 jours, affirmant avoir été blessé par une morsure de son épouse lors de l’altercation. Cette situation a conduit les autorités à requalifier l’affaire en « coups et blessures volontaires réciproques », une technique souvent utilisée pour inciter les parties à un règlement à l’amiable.

Cependant, cette stratégie n’a pas fonctionné. Face aux preuves accablantes, notamment l’état physique de la victime – avec une arcade sourcilière ouverte et le visage tuméfié – le procureur de la République a ordonné l’arrestation de Gaynack Sène.

Les autorités judiciaires ne se sont pas arrêtées à l’inculpation de l’accusé. Elles ont également ouvert une enquête sur les conditions dans lesquelles Gaynack Sène a obtenu son certificat médical. Un médecin est actuellement sous investigation pour déterminer s’il y a eu une complaisance dans la délivrance de ce document.

En attendant la décision du procureur, le chef du bureau des Cadastres de Pikine reste en détention, illustrant ainsi une volonté de la justice de ne pas laisser l’impunité s’installer dans les affaires de violences conjugales.

Conflit entre Électricité du Rip et l’État du Sénégal : une bataille judiciaire à l’issue incertaine

Le contentieux opposant la société Électricité du Rip (EDR), filiale d’Enco appartenant à Serigne Abdou Sy Al Makhtoum, à l’État du Sénégal a connu un nouveau rebondissement. La Chambre de commerce internationale (CCI) du Tribunal de Paris a rejeté les demandes formulées par l’Agent judiciaire de l’État, ouvrant ainsi la voie à la poursuite de la procédure engagée en 2021 pour rupture unilatérale de contrat.

L’arbitrage international, enclenché par EDR après la résiliation unilatérale de son contrat par l’État, semblait déjà mal engagé pour le gouvernement sénégalais. La situation s’est encore compliquée lorsque la CCI a refusé d’admettre le caractère abusif de la procédure initiée par EDR, un argument central défendu par le cabinet Lazareff Le Bars, représentant l’État du Sénégal.

Selon L’Observateur, les tentatives des avocats de l’État de faire supporter à EDR les frais d’avocats engagés par le Sénégal ont été rejetées. De plus, la stratégie de non-paiement de la quote-part des frais d’arbitrage par l’Agent judiciaire de l’État a été sévèrement critiquée par le Tribunal arbitral. En effet, bien que l’État ait refusé de payer sa part des 157 millions FCFA (environ 260 000 USD), il a débloqué près de 3 milliards FCFA pour financer les honoraires de ses avocats et experts.

Ce différend trouve son origine dans la politique d’électrification rurale adoptée par l’État sénégalais depuis 2006. Dans le cadre de ce programme soutenu par plusieurs bailleurs de fonds (Banque mondiale, Union européenne, AFD, KFW, BAD…), des concessions avaient été attribuées à des opérateurs privés pour étendre l’accès à l’électricité en zone rurale.

La société EDR avait ainsi obtenu en 2006 une concession de 25 ans pour électrifier la zone Kaolack-Nioro-Fatick-Gossas. Toutefois, en 2016, l’État sénégalais a décidé d’harmoniser les tarifs de l’électricité, réduisant ainsi le coût du kilowattheure pour les usagers ruraux. Une subvention devait alors être versée aux opérateurs privés pour compenser ce manque à gagner, via le Fonds de soutien à l’électricité (FSE).

Or, les ressources du FSE se sont rapidement révélées insuffisantes, privant les opérateurs, dont EDR, des compensations promises. Face à cette impasse financière, le gouvernement a décidé de résilier le contrat liant l’État à EDR, déclenchant ainsi la bataille judiciaire actuelle.

Avec l’arrivée d’un nouvel Agent judiciaire de l’État en mai dernier, une question clé se pose : la nouvelle équipe poursuivra-t-elle la ligne dure adoptée jusqu’ici, ou cherchera-t-elle une issue négociée avec Serigne Abdou Sy Al Makhtoum pour éviter une condamnation potentiellement lourde ?

L’arbitrage devant la CCI est déjà très coûteux pour le Sénégal et les derniers développements ne semblent pas jouer en faveur de l’État. Une conciliation pourrait permettre de limiter les pertes et d’éviter d’autres révélations embarrassantes sur la gestion des finances publiques, notamment concernant les 3 milliards FCFA dépensés en frais d’avocats contre un contentieux de 157 millions FCFA.

Dans un contexte où l’endettement du pays atteint des niveaux préoccupants, ce dossier illustre les tensions entre l’État et le secteur privé, ainsi que les défis persistants de l’électrification rurale au Sénégal.

Les Eléments français au Sénégal organisent un plan social pour leurs employés sénégalais licenciés

Les Eléments français au Sénégal (Efs) mettent en place un plan d’accompagnement pour leurs 162 employés sénégalais, en vue de leur permettre une transition professionnelle après leur licenciement collectif prévu le 1er juillet 2025. Dans ce cadre, un Forum des métiers et des ateliers d’aide à la création d’entreprises seront organisés pour faciliter leur reclassement.

Conformément aux dispositions du droit du travail sénégalais et de la convention collective régissant ces employés, les Efs s’engagent à verser un total de 1,5 million d’euros (soit 982 millions de FCFA) en indemnités légales et complémentaires. Cependant, ces montants ne sont pas encore versés, les négociations étant en cours. Le général de brigade Yves Aunis, en charge du désengagement des Efs, espère qu’un accord définitif sera trouvé d’ici le 15 mars avec l’Inspecteur du travail.

Au-delà des indemnités, le général Aunis insiste sur l’importance d’un soutien actif pour la réinsertion des salariés. Ainsi, les cadres militaires (officiers et sous-officiers) seront mobilisés pour aider les employés dans la rédaction et la mise à jour de leurs CV.

Le Forum des métiers se tiendra le jeudi 6 mars de 9h à 14h au quartier Geille, à Ouakam. Cette initiative vise à mettre en relation les employés concernés avec des entreprises locales et internationales opérant dans plusieurs secteurs :

• BTP et infrastructures

• Menuiserie et plomberie

• Sécurité et prévention

• Transport et mécanique automobile

• Administration, comptabilité et informatique

• Relations clients et commerce

Le général Aunis se dit optimiste quant à la réponse des entreprises et à leur participation à cet événement.

En parallèle du forum, les Efs prévoient, avant la fin du mois de mars, d’organiser des ateliers de formation à la création d’entreprises. L’objectif est d’offrir aux employés une opportunité de reconversion professionnelle, en leur fournissant les outils nécessaires pour lancer leurs propres activités.

Cette vague de licenciements fait suite à la décision du président Bassirou Diomaye Faye d’acter le départ des Eléments français du territoire sénégalais avant fin 2025. Malgré la situation, l’autorité militaire en charge du dossier tient à garantir une transition la plus douce possible pour les travailleurs concernés.

Macky Sall et d’anciens dirigeants africains plaident pour un allègement global de la dette africaine

Ce lundi 25 février 2025, l’ancien président sénégalais Macky Sall, accompagné de plusieurs anciens chefs d’État africains, a rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Cape Town. L’objectif de cette réunion : plaider en faveur d’un allègement généralisé de la dette africaine afin de favoriser la reprise économique du continent.

Lors de cet entretien, Macky Sall et ses homologues ont mis en avant l’urgence d’une solution durable pour alléger la pression financière qui pèse sur de nombreux pays africains. « En compagnie de collègues anciens Chefs d’État africains, j’ai rencontré ce 25 février 2025 à Cape Town, le président Cyril Ramaphosa, Président du #G20. Ensemble, nous plaidons pour un allègement global de la dette africaine afin de favoriser les conditions d’une relance », a écrit l’ancien président sénégalais sur X (anciennement Twitter).

La dette africaine, qui dépasse 1 000 milliards de dollars selon la Banque mondiale, constitue un frein majeur au développement économique du continent. De nombreux États consacrent une part importante de leurs ressources au remboursement des emprunts contractés auprès de créanciers internationaux, au détriment des investissements dans les infrastructures, la santé et l’éducation.

En tant que président en exercice du G20, Cyril Ramaphosa joue un rôle central dans les négociations internationales sur les questions économiques et financières. L’Afrique du Sud, seul pays africain membre permanent du G20, représente un porte-voix essentiel pour les intérêts du continent dans les grandes instances économiques mondiales.

L’initiative de Macky Sall et des autres anciens dirigeants africains vise à inscrire la question de l’allègement de la dette au cœur des priorités du G20. Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité des discussions entamées depuis plusieurs années sur la restructuration des dettes souveraines des pays en développement, notamment après les impacts économiques dévastateurs de la pandémie de Covid-19.

Si des efforts ont déjà été consentis, notamment avec le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette, plusieurs observateurs estiment que ces mesures restent insuffisantes. L’Afrique continue de faire face à des taux d’intérêt élevés, à la dépréciation de ses monnaies et à une faible marge budgétaire pour financer son développement.

L’initiative de Macky Sall et de ses pairs pourrait donc relancer le débat au sein du G20 et pousser les créanciers internationaux – notamment la Chine, l’Union européenne et les institutions financières mondiales – à envisager de nouvelles solutions pour alléger le fardeau de la dette africaine.

En attendant des avancées concrètes, cette rencontre marque une étape importante dans la mobilisation des anciens dirigeants africains pour défendre les intérêts économiques du continent sur la scène internationale.

Gambie : Yahya Jammeh exclut un député dissident de son parti et réaffirme son influence politique

L’ancien président gambien Yahya Jammeh, en exil en Guinée équatoriale depuis 2017, a annoncé l’exclusion du député Bakary Badjie de son parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR). Cette décision fait suite à l’annonce par M. Badjie de sa candidature à l’élection présidentielle de 2026.

Malgré son exil forcé après 22 ans à la tête de la Gambie, Yahya Jammeh continue d’exercer une influence sur la politique nationale. Fin janvier, il avait affirmé son intention de reprendre la tête de son parti et de “revenir” sur la scène politique, sans donner plus de précisions. Son dernier message audio, consulté par l’AFP, illustre encore son rôle dans la gestion de l’APCR.

L’exclusion de Bakary Badjie a été annoncée avec “effet immédiat” dès le 24 février. M. Jammeh a justifié cette décision en affirmant qu’aucun membre du parti ne devait “suivre son intérêt égoïste au lieu de travailler pour les intérêts du pays”. Il a également insisté sur la nécessité pour les membres de l’APCR de rester unis et de ne pas privilégier leurs ambitions personnelles.

Bakary Badjie, 40 ans, appartient à une faction dissidente de l’APCR. Son soutien à une proposition de loi visant à lever l’interdiction de l’excision et des mutilations féminines, en vigueur depuis 2015, a suscité des controverses. Ce projet de loi a finalement été rejeté par le Parlement en juillet 2024, mais il a marqué un clivage au sein de la classe politique gambienne.

L’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2026 a probablement contribué à son exclusion du parti, alors que Yahya Jammeh tente de conserver son emprise sur l’APCR.

Pendant que Yahya Jammeh s’accroche à son influence politique, son passé reste une menace pour son avenir. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) soutient la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous son régime.

En 2022, le gouvernement gambien avait approuvé les recommandations d’une commission qui a enquêté sur les atrocités perpétrées sous le régime Jammeh. Soixante-dix personnes, dont l’ancien président lui-même, devraient être poursuivies en justice.

La Gambie, pays de deux millions d’habitants et parmi les 20 nations les moins développées au monde selon l’ONU, reste marquée par les séquelles de la dictature. Alors que l’échéance de 2026 approche, le rôle que jouera Yahya Jammeh dans la politique gambienne continue de soulever des interrogations.

Mauritanie : Verdict en appel imminent pour l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz attend un verdict décisif dans son procès en appel, un tournant majeur dans une affaire judiciaire qui ébranle le pays. Condamné en décembre 2023 à cinq ans de prison pour enrichissement illicite, l’ex-chef d’État risque désormais une peine bien plus lourde.

Lors de l’audience du lundi 24 février 2025, le procureur Sidi Mohamed Ould Di Ould Moulay a requis une peine de vingt ans de prison ferme contre Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon l’accusation, l’ancien président aurait transformé la présidence en un instrument de chantage à l’encontre des investisseurs, accumulant une fortune considérable de manière frauduleuse.

En parallèle, le procureur a demandé la dissolution de l’association Rahma, soupçonnée d’être un canal de détournement de fonds au profit de la famille Aziz. Cette ONG, officiellement dédiée aux œuvres de bienfaisance, est accusée d’avoir été un levier financier au service des intérêts personnels de l’ex-président et de ses proches.

Mohamed Ould Abdel Aziz a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019, une période durant laquelle il a été salué pour avoir consolidé la stabilité du pays face aux menaces djihadistes régionales. Toutefois, son passage au pouvoir est aussi marqué par de nombreuses accusations de corruption et de clientélisme.

Après son départ, une enquête parlementaire a mis en lumière des détournements de fonds massifs et des abus de pouvoir. Cette enquête a conduit à son inculpation en 2021, suivie d’un premier procès qui s’est soldé par une condamnation à cinq ans de prison. Aziz, qui a toujours clamé son innocence, affirme être victime d’un règlement de comptes politique orchestré par son successeur, Mohamed Ould Ghazouani.

L’issue de ce procès en appel est attendue avec une grande attention en Mauritanie, où le dossier polarise l’opinion publique. Une condamnation plus lourde renforcerait l’image d’un pouvoir déterminé à lutter contre la corruption au plus haut sommet de l’État, tandis qu’un allègement de peine ou une révision du verdict pourrait relancer le débat sur l’indépendance de la justice.

Le verdict final sera déterminant pour l’avenir politique de Mohamed Ould Abdel Aziz, mais aussi pour la crédibilité du système judiciaire mauritanien face aux défis de la bonne gouvernance et de la lutte contre l’impunité.

Le pari perdant de Nafi Diouf : quand l’addiction aux jeux brise un destin

Une simple mise, un espoir de fortune rapide… et une chute vertigineuse. Nafi Diouf, étudiante à l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS) et gérante d’un multiservices, a appris à ses dépens que les jeux de hasard peuvent coûter bien plus qu’une poignée de billets. Accusée d’avoir détourné 3 millions de FCFA des caisses de son employeur pour les parier, elle a comparu devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar.

Moussa Diop pensait faire une bonne action en embauchant Nafi Diouf. Sensible à sa situation après la perte de son précédent emploi, il lui confie la gestion de l’un de ses points de service. Mais ce geste bienveillant se retourne contre lui lorsque l’étudiante, prise dans l’engrenage du jeu, vole dans les caisses du commerce pour tenter sa chance sur des paris sportifs.

L’histoire prend un tournant inattendu lorsqu’elle arrive au travail en retard, l’air troublé, avant de disparaître sans explication. Peu après, sa mère débarque en larmes dans la boutique, implorant le pardon de Moussa Diop. La vérité éclate alors : sa jeune employée a tout perdu aux jeux.

Placée sous mandat de dépôt depuis le 19 février 2025, Nafi Diouf ne cherche pas à fuir ses responsabilités. Devant le tribunal, elle admet les faits sans détour. Elle indique avoir déjà restitué 1 million de FCFA, mais son ancien employeur réclame encore le reste.

Le procureur a requis l’application stricte de la loi, mais le tribunal a finalement statué sur une peine d’un mois de prison avec sursis, assortie d’une obligation de remboursement de 2,1 millions de FCFA.

Si la sanction judiciaire est relativement clémente, la sanction sociale, elle, est bien plus lourde. En quelques jours, Nafi Diouf a perdu bien plus que de l’argent : un emploi, la confiance de son entourage et une réputation entachée.

Quant à Moussa Diop, il reste avec un sentiment de trahison et un trou béant dans ses finances. Cette affaire illustre une fois de plus les ravages de l’addiction aux jeux d’argent, un fléau qui, chaque jour, pousse des individus à tout risquer… pour souvent tout perdre.

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