Macky Sall et d’anciens dirigeants africains plaident pour un allègement global de la dette africaine

Ce lundi 25 février 2025, l’ancien président sénégalais Macky Sall, accompagné de plusieurs anciens chefs d’État africains, a rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Cape Town. L’objectif de cette réunion : plaider en faveur d’un allègement généralisé de la dette africaine afin de favoriser la reprise économique du continent.

Lors de cet entretien, Macky Sall et ses homologues ont mis en avant l’urgence d’une solution durable pour alléger la pression financière qui pèse sur de nombreux pays africains. « En compagnie de collègues anciens Chefs d’État africains, j’ai rencontré ce 25 février 2025 à Cape Town, le président Cyril Ramaphosa, Président du #G20. Ensemble, nous plaidons pour un allègement global de la dette africaine afin de favoriser les conditions d’une relance », a écrit l’ancien président sénégalais sur X (anciennement Twitter).

La dette africaine, qui dépasse 1 000 milliards de dollars selon la Banque mondiale, constitue un frein majeur au développement économique du continent. De nombreux États consacrent une part importante de leurs ressources au remboursement des emprunts contractés auprès de créanciers internationaux, au détriment des investissements dans les infrastructures, la santé et l’éducation.

En tant que président en exercice du G20, Cyril Ramaphosa joue un rôle central dans les négociations internationales sur les questions économiques et financières. L’Afrique du Sud, seul pays africain membre permanent du G20, représente un porte-voix essentiel pour les intérêts du continent dans les grandes instances économiques mondiales.

L’initiative de Macky Sall et des autres anciens dirigeants africains vise à inscrire la question de l’allègement de la dette au cœur des priorités du G20. Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité des discussions entamées depuis plusieurs années sur la restructuration des dettes souveraines des pays en développement, notamment après les impacts économiques dévastateurs de la pandémie de Covid-19.

Si des efforts ont déjà été consentis, notamment avec le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette, plusieurs observateurs estiment que ces mesures restent insuffisantes. L’Afrique continue de faire face à des taux d’intérêt élevés, à la dépréciation de ses monnaies et à une faible marge budgétaire pour financer son développement.

L’initiative de Macky Sall et de ses pairs pourrait donc relancer le débat au sein du G20 et pousser les créanciers internationaux – notamment la Chine, l’Union européenne et les institutions financières mondiales – à envisager de nouvelles solutions pour alléger le fardeau de la dette africaine.

En attendant des avancées concrètes, cette rencontre marque une étape importante dans la mobilisation des anciens dirigeants africains pour défendre les intérêts économiques du continent sur la scène internationale.

Gambie : Yahya Jammeh exclut un député dissident de son parti et réaffirme son influence politique

L’ancien président gambien Yahya Jammeh, en exil en Guinée équatoriale depuis 2017, a annoncé l’exclusion du député Bakary Badjie de son parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR). Cette décision fait suite à l’annonce par M. Badjie de sa candidature à l’élection présidentielle de 2026.

Malgré son exil forcé après 22 ans à la tête de la Gambie, Yahya Jammeh continue d’exercer une influence sur la politique nationale. Fin janvier, il avait affirmé son intention de reprendre la tête de son parti et de “revenir” sur la scène politique, sans donner plus de précisions. Son dernier message audio, consulté par l’AFP, illustre encore son rôle dans la gestion de l’APCR.

L’exclusion de Bakary Badjie a été annoncée avec “effet immédiat” dès le 24 février. M. Jammeh a justifié cette décision en affirmant qu’aucun membre du parti ne devait “suivre son intérêt égoïste au lieu de travailler pour les intérêts du pays”. Il a également insisté sur la nécessité pour les membres de l’APCR de rester unis et de ne pas privilégier leurs ambitions personnelles.

Bakary Badjie, 40 ans, appartient à une faction dissidente de l’APCR. Son soutien à une proposition de loi visant à lever l’interdiction de l’excision et des mutilations féminines, en vigueur depuis 2015, a suscité des controverses. Ce projet de loi a finalement été rejeté par le Parlement en juillet 2024, mais il a marqué un clivage au sein de la classe politique gambienne.

L’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2026 a probablement contribué à son exclusion du parti, alors que Yahya Jammeh tente de conserver son emprise sur l’APCR.

Pendant que Yahya Jammeh s’accroche à son influence politique, son passé reste une menace pour son avenir. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) soutient la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous son régime.

En 2022, le gouvernement gambien avait approuvé les recommandations d’une commission qui a enquêté sur les atrocités perpétrées sous le régime Jammeh. Soixante-dix personnes, dont l’ancien président lui-même, devraient être poursuivies en justice.

La Gambie, pays de deux millions d’habitants et parmi les 20 nations les moins développées au monde selon l’ONU, reste marquée par les séquelles de la dictature. Alors que l’échéance de 2026 approche, le rôle que jouera Yahya Jammeh dans la politique gambienne continue de soulever des interrogations.

Mauritanie : Verdict en appel imminent pour l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz

L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz attend un verdict décisif dans son procès en appel, un tournant majeur dans une affaire judiciaire qui ébranle le pays. Condamné en décembre 2023 à cinq ans de prison pour enrichissement illicite, l’ex-chef d’État risque désormais une peine bien plus lourde.

Lors de l’audience du lundi 24 février 2025, le procureur Sidi Mohamed Ould Di Ould Moulay a requis une peine de vingt ans de prison ferme contre Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon l’accusation, l’ancien président aurait transformé la présidence en un instrument de chantage à l’encontre des investisseurs, accumulant une fortune considérable de manière frauduleuse.

En parallèle, le procureur a demandé la dissolution de l’association Rahma, soupçonnée d’être un canal de détournement de fonds au profit de la famille Aziz. Cette ONG, officiellement dédiée aux œuvres de bienfaisance, est accusée d’avoir été un levier financier au service des intérêts personnels de l’ex-président et de ses proches.

Mohamed Ould Abdel Aziz a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019, une période durant laquelle il a été salué pour avoir consolidé la stabilité du pays face aux menaces djihadistes régionales. Toutefois, son passage au pouvoir est aussi marqué par de nombreuses accusations de corruption et de clientélisme.

Après son départ, une enquête parlementaire a mis en lumière des détournements de fonds massifs et des abus de pouvoir. Cette enquête a conduit à son inculpation en 2021, suivie d’un premier procès qui s’est soldé par une condamnation à cinq ans de prison. Aziz, qui a toujours clamé son innocence, affirme être victime d’un règlement de comptes politique orchestré par son successeur, Mohamed Ould Ghazouani.

L’issue de ce procès en appel est attendue avec une grande attention en Mauritanie, où le dossier polarise l’opinion publique. Une condamnation plus lourde renforcerait l’image d’un pouvoir déterminé à lutter contre la corruption au plus haut sommet de l’État, tandis qu’un allègement de peine ou une révision du verdict pourrait relancer le débat sur l’indépendance de la justice.

Le verdict final sera déterminant pour l’avenir politique de Mohamed Ould Abdel Aziz, mais aussi pour la crédibilité du système judiciaire mauritanien face aux défis de la bonne gouvernance et de la lutte contre l’impunité.

Le pari perdant de Nafi Diouf : quand l’addiction aux jeux brise un destin

Une simple mise, un espoir de fortune rapide… et une chute vertigineuse. Nafi Diouf, étudiante à l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS) et gérante d’un multiservices, a appris à ses dépens que les jeux de hasard peuvent coûter bien plus qu’une poignée de billets. Accusée d’avoir détourné 3 millions de FCFA des caisses de son employeur pour les parier, elle a comparu devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar.

Moussa Diop pensait faire une bonne action en embauchant Nafi Diouf. Sensible à sa situation après la perte de son précédent emploi, il lui confie la gestion de l’un de ses points de service. Mais ce geste bienveillant se retourne contre lui lorsque l’étudiante, prise dans l’engrenage du jeu, vole dans les caisses du commerce pour tenter sa chance sur des paris sportifs.

L’histoire prend un tournant inattendu lorsqu’elle arrive au travail en retard, l’air troublé, avant de disparaître sans explication. Peu après, sa mère débarque en larmes dans la boutique, implorant le pardon de Moussa Diop. La vérité éclate alors : sa jeune employée a tout perdu aux jeux.

Placée sous mandat de dépôt depuis le 19 février 2025, Nafi Diouf ne cherche pas à fuir ses responsabilités. Devant le tribunal, elle admet les faits sans détour. Elle indique avoir déjà restitué 1 million de FCFA, mais son ancien employeur réclame encore le reste.

Le procureur a requis l’application stricte de la loi, mais le tribunal a finalement statué sur une peine d’un mois de prison avec sursis, assortie d’une obligation de remboursement de 2,1 millions de FCFA.

Si la sanction judiciaire est relativement clémente, la sanction sociale, elle, est bien plus lourde. En quelques jours, Nafi Diouf a perdu bien plus que de l’argent : un emploi, la confiance de son entourage et une réputation entachée.

Quant à Moussa Diop, il reste avec un sentiment de trahison et un trou béant dans ses finances. Cette affaire illustre une fois de plus les ravages de l’addiction aux jeux d’argent, un fléau qui, chaque jour, pousse des individus à tout risquer… pour souvent tout perdre.

Licenciement des employés sénégalais des EFS : Un accompagnement en cours de finalisation

Les Éléments français au Sénégal (EFS) s’apprêtent à accompagner leurs employés sénégalais dans leur transition professionnelle après leur licenciement collectif effectif le 1er juillet 2025. En vue de faciliter leur réinsertion sur le marché du travail, plusieurs initiatives sont mises en place, dont un Forum des métiers et des ateliers d’aide à la création d’entreprises.

D’après les premières estimations, le montant total des indemnités à verser aux employés concernés s’élèverait à environ 1,5 million d’euros (982 millions de francs CFA). Ces indemnités comprennent à la fois :

• Les indemnités légales, conformément à la législation sénégalaise et à la convention collective en vigueur.

• Les indemnités complémentaires, dont le montant reste à négocier.

Le général Yves Aunis, chargé du dossier, espère finaliser ces négociations d’ici le 15 mars 2025, avec une validation officielle par l’inspecteur du travail.

Conscients des défis que représente ce licenciement collectif, les EFS mettent en place un dispositif d’accompagnement pour aider leurs anciens employés à retrouver un emploi ou à se reconvertir.

• Aide à la recherche d’emploi : Des officiers et sous-officiers se mobilisent pour assister les travailleurs dans la rédaction et la mise à jour de leur CV.

• Forum des métiers : Cet événement permettra de mettre en relation les employés licenciés et les entreprises sénégalaises évoluant dans divers secteurs comme les BTP, infrastructures, sécurité, mécanique auto, comptabilité, informatique et commerce.

• Formation à la création d’entreprises : Avant la fin du mois de mars, des formations seront dispensées afin d’aider ceux qui souhaitent monter leur propre activité.

Le général Yves Aunis a lancé un appel aux entreprises locales pour qu’elles recrutent ces travailleurs, qu’il qualifie de « professionnels et d’authentiques patriotes sénégalais ».

Ce plan d’accompagnement intervient dans un contexte de redéfinition des relations franco-sénégalaises, marqué par la volonté du président Bassirou Diomaye Faye d’acter le départ des troupes françaises avant la fin de l’année 2025, dans le cadre de sa politique de souveraineté nationale.

Avec ces mesures, les EFS espèrent atténuer l’impact de ce licenciement collectif et offrir à leurs anciens employés une transition professionnelle réussie.

Sénégal : Une opération financière controversée en pleine transition politique

Trois jours après l’élection présidentielle de mars 2024, alors que le Sénégal entrait dans une phase de transition politique, une transaction financière d’une ampleur inédite s’est déroulée dans la plus grande discrétion. Selon le journal Libération, la Banque de Dakar (BDK) a reçu six Certificats nominatifs d’obligations (CNO) pour un montant total de 117,16 milliards de FCFA, dans des conditions opaques qui interrogent sur leur légalité et leur impact sur les finances publiques.

Les CNO, titres de créance généralement utilisés pour reconnaître une dette d’un État envers une entité financière, ont été émis par le gouvernement sous prétexte du “financement de dépenses prioritaires”. Toutefois, le processus, initié le 27 mars 2024, ne semble pas avoir suivi les procédures budgétaires habituelles.

D’après Libération, cette émission s’inscrit dans un mécanisme de titrisation visant à solder des échéances de 2023 et 2024 sur un emprunt global de 121,2 milliards de FCFA, contracté par la BDK en collaboration avec plusieurs banques. Ce montage financier impose un surcoût important à l’État, qui devra rembourser la totalité du montant, intérêts inclus, au détriment des finances publiques.

Au-delà des aspects techniques, le timing de cette opération soulève des interrogations. Pourquoi une transaction d’une telle envergure a-t-elle été réalisée juste après l’élection présidentielle, alors que le pays s’apprêtait à changer de leadership ?

Certains observateurs y voient une stratégie délibérée pour contraindre le nouveau régime à honorer une dette potentiellement contestable. Ce montage financier aurait été conçu de manière à rendre toute annulation difficile, voire impossible, imposant ainsi une charge budgétaire massive aux nouvelles autorités.

Avec ces révélations, l’ouverture d’une enquête approfondie sur cette opération devient une nécessité. Plusieurs questions doivent être clarifiées :

• Qui a autorisé cette émission de CNO ?

• Quels étaient les véritables bénéficiaires de cette opération ?

• Pourquoi cette transaction a-t-elle été effectuée en urgence, sans respecter les circuits budgétaires classiques ?

Cette affaire illustre les risques liés aux décisions financières prises en fin de mandat, souvent sous couvert d’urgences budgétaires, mais pouvant servir des intérêts particuliers.

Désormais, le nouveau gouvernement devra choisir entre accepter cette dette colossale ou lancer des investigations pour en contester la légitimité. Une chose est certaine : la transparence financière et la gestion rigoureuse des finances publiques seront des enjeux cruciaux pour l’avenir du Sénégal.

Mamadou Racine Sy dément les accusations d’escroquerie et de blanchiment de capitaux

La Cellule de Communication de Mamadou Racine Sy a réagi avec fermeté aux accusations d’escroquerie et de blanchiment de capitaux relayées récemment dans certains médias. Dans un communiqué officiel, elle a catégoriquement rejeté ces allégations, dénonçant une campagne de désinformation visant à ternir l’image de l’homme d’affaires.

Selon le communiqué, Mamadou Racine Sy, entrepreneur reconnu et actif depuis plus de 30 ans, n’a jamais été impliqué dans la gestion de fonds publics. Son équipe affirme qu’il peut justifier l’origine de son patrimoine et que toute tentative de l’associer à des pratiques illégales relève de la diffamation pure et simple.

“Il s’agit d’une tentative manifeste de porter atteinte à sa réputation et à son intégrité. Mamadou Racine Sy a toujours œuvré dans la transparence et le respect des lois”, précise le texte.

Face à ces accusations, le camp de Mamadou Racine Sy ne compte pas en rester là. La Cellule de Communication annonce l’engagement de poursuites judiciaires contre les auteurs de cette publication jugée calomnieuse. “Toutes les dispositions légales seront prises pour que la vérité triomphe et que justice soit rendue”, affirme le communiqué.

Pour l’instant, aucune preuve tangible n’a été apportée pour étayer ces accusations. En attendant d’éventuels développements, Mamadou Racine Sy et son entourage restent déterminés à défendre leur honneur devant les juridictions compétentes.

Dalifort sous le choc après la découverte d’un gendarme mort dans sa chambre

La tristesse et la consternation ont envahi le quartier « Ibou Ndao », également appelé « quartier 10 », à Dalifort. Un gendarme, âgé de 30 ans et originaire de la région de Fatick, a été retrouvé mort dans sa chambre, plongeant ses proches et ses voisins dans l’émoi.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, le défunt était en service la veille, dimanche 23 février. Après sa descente, il avait regagné sa chambre sans plus donner de nouvelles. Le lendemain matin, son épouse, inquiète de ne pas pouvoir le joindre au téléphone, a alerté les voisins. Ces derniers, pressentant une situation anormale, ont décidé de vérifier. C’est alors qu’ils ont fait la macabre découverte.

Aussitôt informée, la police s’est rendue sur place pour procéder aux constats d’usage, tandis que les sapeurs-pompiers ont acheminé le corps vers une structure hospitalière pour autopsie. Les causes exactes du décès restent inconnues et seules les conclusions du médecin légiste permettront d’en savoir davantage.

Les voisins du défunt, encore sous le choc, ont tenu à lui rendre hommage, soulignant son sens du devoir et sa bienveillance. « C’était quelqu’un de discret et respectueux, nous sommes bouleversés », a confié l’un d’eux.

La disparition tragique de ce jeune gendarme laisse un vide dans son entourage. Sa famille, ses collègues et les habitants du quartier attendent désormais les résultats de l’autopsie pour tenter de comprendre ce drame qui endeuille toute une communauté.

Mamadou Massaly critique la gouvernance et appelle à la résistance

À quelques jours du 27 février, Mamadou Massaly, porte-parole de l’opposition et représentant de la coalition, a vivement dénoncé l’incapacité du gouvernement actuel à répondre aux attentes sociales du pays. Selon lui, le Sénégal traverse une crise de leadership, et la résistance devient l’unique recours pour préserver l’avenir du pays.

Dans un discours marqué par une ferme opposition, Massaly a dénoncé la stratégie de certains acteurs politiques, notamment Ousmane Sonko. Il a critiqué les contradictions du leader de l’opposition, qui, selon lui, insiste sur des accusations de corruption et de manipulation tout en exploitant les mêmes institutions qu’il avait auparavant rejetées.

Massaly a aussi mis en garde contre toute tentative de division ou d’instauration de la violence comme méthode de gouvernance. Il a qualifié le projet politique de Sonko de « fantôme », soulignant un manque de propositions concrètes pour répondre aux défis du pays.

À l’approche du 27 février, Massaly appelle à une mobilisation ferme pour défendre la paix et la stabilité nationale. Il a également affirmé que l’opposition resterait déterminée face à toute tentative de persécution, notamment à l’égard de Farba Ngom, une figure influente du paysage politique.

L’avenir politique du Sénégal s’annonce donc sous haute tension, avec une opposition déterminée à faire face au pouvoir en place, dans un climat marqué par des tensions croissantes.

Affaire des 125 milliards F CFA : Amadou Sall et Racine Sy dans le viseur de la justice

L’affaire des 125 milliards de francs CFA, révélée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), prend une nouvelle tournure. Selon L’Observateur, qui a ébruité le scandale lundi 24 février 2025, le procureur financier a pris un réquisitoire visant plusieurs personnalités, dont Amadou Sall, fils de l’ancien président de la République, et Racine Sy, influent homme d’affaires.

D’après les informations du quotidien, les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, complicité d’escroquerie sur les deniers publics et complicité de blanchiment de capitaux. Le rapport de la Centif aurait mis en lumière des flux financiers suspects et des transactions jugées irrégulières, justifiant l’ouverture d’une enquête judiciaire approfondie.

Le journal L’Observateur précise aussi qu’une proche d’Amadou Sall figure parmi les personnes visées par le réquisitoire du procureur financier. Toutefois, son identité et son rôle exact dans cette affaire restent à éclaircir.

Cette affaire intervient dans un contexte politique délicat, où plusieurs figures de l’ancien régime font l’objet de poursuites judiciaires. La présence d’Amadou Sall, fils de l’ex-président, parmi les accusés suscite déjà des remous dans la sphère politique. Quant à Racine Sy, son implication pourrait avoir des répercussions dans le secteur économique, où il joue un rôle majeur.

L’instruction suit son cours, et il reviendra à la justice de faire la lumière sur cette affaire qui s’annonce comme l’un des plus grands scandales financiers de ces dernières années.

L’APR dénonce l’acharnement contre Farba Ngom et fustige le gouvernement

Dakar, le 26 février 2025 – L’Alliance pour la République (APR) est montée au créneau ce lundi pour défendre son camarade Farba Ngom, convoqué devant le Parquet Financier Judiciaire (PFJ). Face à la presse, les responsables du parti ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une persécution politique orchestrée par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko.

Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole de l’APR, a fustigé une tentative de « sacrifice politique » de Farba Ngom, maire des Agnam et proche de l’ancien président Macky Sall. « Nous n’accepterons jamais que notre camarade soit sacrifié par le duo Diomaye-Sonko. C’est un acteur politique important dans le dispositif de notre parti et un digne fils des Agnam qui a toujours été là pour son peuple. Un digne patriote », a-t-il déclaré avec fermeté.

L’ancien ministre a également accusé le pouvoir en place de détourner l’attention des Sénégalais des véritables problèmes du pays. « Au lieu de dire aux Sénégalais où ils ont mis les fonds levés en 2024, ils préfèrent s’acharner sur des citoyens modèles pour masquer leur incompétence. Ce qui se passe dans ce pays est inédit. Mais nous n’allons pas nous résigner. Le combat sera mené, quoi qu’il puisse nous coûter », a-t-il martelé.

Cette nouvelle sortie de l’APR s’inscrit dans un climat politique de plus en plus tendu entre l’opposition et le pouvoir en place. Les accusations portées contre Farba Ngom, dont les détails n’ont pas encore été officiellement révélés, risquent d’envenimer davantage les rapports entre les deux camps. En attendant, le dossier suit son cours devant la justice.

Journée nationale de l’élevage : le fort plaidoyer de Serigne Mboup

Le maire de la commune de Kaolack, M. Serigne Mboup, a plaidé pour que l’élevage devienne un moteur durable de l’autonomie alimentaire du Sénégal. Prenant la parole devant le Président de la République lors de la Journée nationale de l’élevage, dont le thème était “La valorisation des produits d’origine animale, stimulateur de la souveraineté alimentaire au Sénégal”, il a dénoncé la dépendance du pays vis-à-vis des importations de produits laitiers.

“Prenons l’exemple d’une simple vache laitière au Sénégal. Elle incarne paradoxalement un pays qui pourrait être autosuffisant, mais qui reste dépendant d’une production européenne dépouillée de toutes ses valeurs nutritionnelles et importée à des prix subventionnés à hauteur de 90 % pour être vendue sous forme de poudre au peuple sénégalais, au détriment de notre production locale. Comment peut-on imaginer que le lait des producteurs de Nouvelle-Zélande, un pays situé à 15 000 km, soit disponible dans nos boutiques de quartier, alors que le lait produit à Daara Djoloff, au Fouta ou même dans le Saloum ne l’est pas ?”, s’est interrogé le maire de Kaolack.

Selon lui, ce phénomène ne touche pas seulement l’élevage, mais affecte également d’autres secteurs stratégiques comme l’industrie huilière et le textile. “Nos matières premières brutes sont exportées, tandis que nous importons des produits finis. Mais nous avons aujourd’hui une opportunité unique de renverser cette tendance. Certes, des avancées ont été réalisées, notamment avec certaines industries et le programme Anipal, mais cela reste insuffisant pour garantir notre souveraineté alimentaire.”

Un appel à repenser le rôle du secteur informel

Par ailleurs, Serigne Mboup a attiré l’attention du Chef de l’État sur les malentendus persistants entre l’administration et le secteur informel.

“Un grand malentendu existe entre l’Administration et cet important maillon du secteur privé. Le secteur informel, souvent représenté par les Modou-Modou et les Baol-Baol, n’est pas suffisamment compris par les pouvoirs publics. Une méfiance réciproque subsiste. Les acteurs informels craignent que leur modernisation n’engendre qu’une augmentation des impôts, sans contrepartie tangible de la part de l’Administration.”

Il a rappelé que, malgré 25 ans de tentatives de structuration et de modernisation du secteur informel, le problème demeure entier. Toutefois, il a souligné le rôle proactif des chambres de commerce dans l’organisation du tissu économique, notamment à travers des initiatives comme la Maison de l’Entreprise et le Centre de gestion et de développement des PME.

Monsieur le Président, c’est fort de tout cela que je vous suggère respectueusement d’instituer la “Semaine des Chambres Consulaires”, a proposé le maire de Kaolack.

Un plaidoyer pour un nouveau modèle de financement

En tant que président de l’Union nationale des chambres de commerce, Serigne Mboup a insisté sur la nécessité de repenser le modèle de financement du secteur privé. Il a rappelé que ce dernier contribue à de nombreux prélèvements obligatoires (COSEC, Caisse de Sécurité Sociale, IPRES, Fonds de l’Emploi, Caisse des Dépôts et Consignations, etc.), qui pourraient jouer un rôle clé dans le développement économique et la réalisation d’infrastructures. Il a cependant plaidé pour une révision du mode de fonctionnement et de la mutualisation de ces fonds.

“Le développement local est indissociable du dynamisme du secteur productif. Nous avons réussi à optimiser nos ressources, économisant ainsi 60 % de nos revenus. Cela nous a permis, entre autres, de mettre en place un service municipal de travaux publics, grâce notamment à l’appui du génie militaire, du commandant de zone, du gouverneur et du préfet, que nous remercions vivement. Cette initiative a considérablement réduit notre dépendance aux prestataires externes. Toutefois, les collectivités ont besoin d’un appui plus conséquent pour être de véritables relais de votre politique nationale.”

Un budget en hausse, mais des défis financiers persistants

Kaolack dispose aujourd’hui d’un budget qui est passé de 4 à 8 milliards de FCFA, dont plus de 5 milliards sont consacrés aux investissements. Toutefois, entre les marges des fournisseurs, la TVA, les impôts et les charges salariales, plus de 2 milliards sont absorbés, limitant ainsi la capacité d’action de la municipalité.

Pour pallier ces défis, le maire de Kaolack a demandé au Chef de l’État de repenser les modes de financement des collectivités locales en intégrant de nouvelles ressources et en restaurant la police municipale.

Sénégal : And Samm Jikko presse le gouvernement sur la criminalisation de l’homosexualité

L’organisation And Samm Jikko a tenu une conférence de presse ce lundi pour exhorter les nouvelles autorités sénégalaises à adopter rapidement une loi criminalisant l’homosexualité. Imam Ababacar Sylla et ses compagnons estiment que le gouvernement a eu suffisamment de temps pour agir sur cette question et rappellent les engagements pris par l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, lorsqu’il était dans l’opposition.

Selon And Samm Jikko, leurs revendications ont déjà été portées à l’attention du président de l’Assemblée nationale, qui leur aurait donné des assurances quant à l’adoption prochaine de cette loi. Cependant, l’organisation juge que le délai d’attente devient trop long, en raison des urgences que le gouvernement a dû gérer depuis son arrivée au pouvoir.

« Nous avons été patients, mais aujourd’hui, nous demandons que cette loi soit une priorité », a insisté Imam Ababacar Sylla, soulignant que la protection des valeurs culturelles et religieuses du Sénégal doit être une préoccupation majeure des autorités.

Durant la campagne électorale et même avant, Ousmane Sonko avait affirmé son soutien à l’adoption d’une loi durcissant les sanctions contre l’homosexualité. And Samm Jikko rappelle cet engagement et insiste sur la nécessité pour le gouvernement d’agir rapidement pour répondre aux attentes de leurs militants et d’une partie de la population.

Cette sortie de l’organisation relance ainsi le débat sur la question de la législation en matière de mœurs au Sénégal, dans un contexte où les nouvelles autorités doivent jongler entre leurs engagements politiques et les défis économiques et sociaux du pays.

Sénégal : Le Président Bassirou Diomaye Faye lance le « New Deal Technologique »

Ce lundi 24 février 2025, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a officiellement lancé la nouvelle stratégie numérique du pays, baptisée « New Deal Technologique ». Cette initiative ambitieuse, inscrite dans l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 », vise à positionner le pays en tant que leader de l’économie numérique en Afrique.

Lors de la cérémonie de lancement, le Chef de l’État a mis en avant l’importance de la souveraineté technologique pour le développement national. « Le Sénégal doit prendre en main son destin numérique en développant des solutions locales et en assurant la sécurité de ses infrastructures », a-t-il déclaré. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de modernisation et d’indépendance technologique du pays.

Le programme repose sur plusieurs piliers clés :

  • Renforcement de la souveraineté numérique : développement de solutions locales et sécurisation des infrastructures stratégiques.
  • Digitalisation de l’administration et des services publics : déploiement de plateformes accessibles à tous pour une administration plus efficace et transparente.
  • Accès universel à Internet : extension des infrastructures de télécommunications pour garantir une connexion fiable et abordable sur l’ensemble du territoire.
  • Soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat : mise en place d’un environnement favorable à l’émergence de startups technologiques et de champions nationaux.
  • Identité numérique unique : instauration d’un système biométrique moderne pour simplifier l’accès aux services administratifs et renforcer la sécurité

Le Président Faye a également mis l’accent sur la création d’un cadre légal et réglementaire adapté aux nouveaux enjeux numériques. Il a insisté sur la protectio des données personnelles et la cybersécurité, garantissant ainsi que l’innovation ne se fasse pas au détriment des droits des citoyens.

Avec cette nouvelle stratégie, le Sénégal ambitionne de franchir une étape décisive vers la transformation digitale, en mettant le numérique au service du développement économique et social. Le « New Deal Technologique » marque ainsi une avancée majeure dans la modernisation du pays et son rayonnement sur la scène africaine et internationale.

Kaolack / Santé : Renouvellement du CDS de Sam – Cheikh Tidiane Sarr reconduit par la population

Le Comité de Développement Sanitaire (CDS) du poste de santé de Sam a organisé, ce lundi, son assemblée générale de renouvellement de son bureau exécutif. Le secrétaire exécutif sortant, Cheikh Tidiane Sarr, a été reconduit par la population.

« Le Comité de Développement Sanitaire (CDS) de Sam, dans la commune de Kaolack, vient d’être renouvelé ce lundi en présence du préfet du département de Kaolack, Leyti Ndiaye. L’équipe sortante, dont je fus le secrétaire exécutif, a été reconduite à l’unanimité. Je vais donc continuer à diriger ce secrétariat exécutif du poste de Sam pour un second mandat, toujours avec la même équipe. C’est une grande satisfaction pour nous d’être reconduits par la population de Sam », a expliqué le secrétaire exécutif du poste de santé de Sam.

« Nous avons désormais une nouvelle mission : renouveler notre engagement envers la communauté. Celle-ci souhaite la continuité et des résultats concrets dans la gestion du poste de santé de Sam.

Dès à présent, nous allons nous remettre au travail en instaurant une gestion inclusive du poste de santé, en renforçant le dialogue avec la population et en mettant en place un plan de communication pour rapprocher encore davantage la communauté de son centre de santé », a ajouté M. Sarr.

« Nous allons poursuivre nos efforts afin de donner une nouvelle vision à ce poste de santé et d’améliorer la prise en charge en santé primaire. Beaucoup de choses ont été réalisées au cours des trois dernières années : la réhabilitation du bâtiment, l’entretien des infrastructures et la promotion de la santé. C’est ce qu’a souligné la population, qui témoigne de l’impact positif de nos actions.

Nous avons constaté que la demande est très forte par rapport à l’offre. C’est pourquoi nous avons décidé d’aménager des espaces pour améliorer l’accueil des patients, notamment lors des périodes de vaccination des enfants.

Nous remercions toutes les bonnes volontés qui, de près ou de loin, ont contribué au bon fonctionnement du poste de santé de Sam », a conclu Cheikh Tidiane Sarr.

Perturbations électriques : la Senelec promet un rétablissement rapide

Depuis plusieurs heures, de nombreux quartiers font face à des coupures d’électricité qui perturbent les activités des habitants. La Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) a confirmé ces dysfonctionnements dans un communiqué succinct et assure que des travaux d’entretien sont en cours pour rétablir la situation dans les plus brefs délais.

Dans sa déclaration, la Senelec indique que « notre réseau subit des perturbations sur votre secteur, un entretien se poursuit actuellement pour le rétablissement dans les plus brefs délais. Senelec vous présente ses excuses pour les désagréments ». Cependant, l’entreprise n’a pas précisé l’origine exacte du problème ni la durée estimée des interruptions.

Ces coupures électriques ont provoqué de vives réactions de la part des usagers, notamment des commerçants et des ménages qui dépendent de l’électricité pour leurs activités quotidiennes. Certains habitants expriment leur frustration face à ces perturbations récurrentes qui affectent aussi bien la conservation des denrées alimentaires que l’exploitation des équipements électriques.

Si la Senelec assure travailler activement pour un retour à la normale, les habitants espèrent que ces désagréments ne dureront pas longtemps et que des solutions durables seront mises en place pour éviter de telles interruptions à l’avenir. Affaire à suivre.

Phase 2 du TER à l’arrêt : un blocage financier freine le chantier

L’extension du Train Express Régional (TER) entre Diamniadio et l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), initiée le 5 mars 2022 par l’ancien président Macky Sall, est actuellement à l’arrêt. Ce projet ambitieux, d’un coût estimé à 208 milliards de FCFA, est paralysé en raison d’un problème de financement. La dette accumulée par l’État sénégalais envers l’entreprise en charge des travaux, le groupe français Equans, empêche la poursuite du chantier.

Face à cette impasse, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a rencontré les responsables d’Equans afin de leur exposer l’état d’avancement des solutions envisagées. Lors de cet entretien, il a appelé l’entreprise à la patience, affirmant que des mesures sont actuellement à l’étude pour résorber la dette.

« Nous sommes informés de la situation et nous vous demandons de faire preuve de patience en vue d’une solution durable. Des solutions de remboursement de la dette sont en cours d’étude à l’APIX et au ministère des Finances », a déclaré le ministre. Il a également rappelé que depuis avril 2024, les nouvelles autorités mettent tout en œuvre pour débloquer la situation.

Ce retard dans l’avancement du projet soulève des inquiétudes quant à l’impact sur la mobilité des usagers et sur l’optimisation des infrastructures de transport du pays. La phase 2 du TER vise à renforcer la connectivité entre Dakar et l’AIBD, en facilitant les déplacements et en désengorgeant les axes routiers encombrés.

Si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, ce projet crucial risque de prendre un retard considérable, compromettant ainsi les objectifs de modernisation des infrastructures ferroviaires au Sénégal.

Samuel Sarr face à la Chambre d’accusation le 4 mars : vers un nouveau rebondissement judiciaire

L’ancien ministre de l’Énergie et ex-directeur général de West African Energy (WAE), Samuel Sarr, est au centre d’une affaire judiciaire défraie la chronique. Incarcéré depuis le 28 novembre 2024 pour abus de confiance dans la gestion de la société, un préjudice estimé à plus de 8 milliards de francs CFA, il tente aujourd’hui d’obtenir sa mise en liberté provisoire.

Toutefois, cette demande a été rejetée par le parquet, qui a émis un avis défavorable à sa libération, malgré la volonté de la défense d’accepter un contrôle judiciaire. Suite à ce refus, ses avocats se tourneront vers la Chambre d’accusation le 4 mars prochain pour contester cette décision et plaider une nouvelle fois en faveur de la libération de leur client.

Ce développement marque une étape cruciale dans ce dossier sensible qui implique d’importantes sommes d’argent et met en lumière la gestion des ressources énergétiques au sein de West African Energy. D’un côté, la défense insiste sur la présomption d’innocence de Samuel Sarr et estime que son maintien en détention est infondé. De l’autre, le parquet semble considérer que son incarcération est nécessaire au bon déroulement de l’enquête.

L’audience du 4 mars sera donc décisive pour l’avenir de l’ancien ministre. En attendant, l’affaire continue de faire réagir l’opinion publique, entre soutien de ses proches et critiques sur la gestion des fonds de West African Energy.

Les victimes politiques de 2021-2024 réclament une assistance financière et sollicitent une audience avec Ousmane Sonko

Le Rassemblement des victimes politiques de 2021 à 2024 monte au créneau. Ces citoyens, blessés ou impactés par les événements politiques survenus durant cette période, demandent à l’État du Sénégal une assistance financière et l’attribution de cartes d’égalité des chances.

S’exprimant sur les ondes de la RFM, Moustapha Fall, porte-parole du mouvement, a dénoncé un manque de considération de la part du ministère en charge de leur dossier. Selon lui, plusieurs victimes souffrent encore des séquelles physiques et économiques de ces événements.

Le collectif pointe du doigt Madame Maïmouna Dièye, ministre en charge du dossier, et lui demande de clarifier la gestion du fonds de 5 milliards de francs CFA que l’État avait débloqué pour les victimes. « Nous voulons un éclairage sur la répartition de ces fonds, car à ce jour, beaucoup d’entre nous n’ont rien reçu », a insisté Moustapha Fall.

Face à cette situation, le collectif demande solennellement à être reçu par le Premier ministre Ousmane Sonko. Selon eux, cette audience est nécessaire pour qu’il puisse « comprendre leur galère » et prendre des décisions concrètes en leur faveur.

Les victimes espèrent que cette démarche aboutira à des mesures urgentes pour améliorer leur quotidien. Pour l’heure, l’État n’a pas encore officiellement réagi à cette requête.

Sénégal : Une affaire de crédit de 91,9 milliards FCFA sous le sceau du secret

Le voile se lève progressivement sur une opération financière d’envergure impliquant l’État du Sénégal et deux banques contrôlées par l’homme d’affaires burkinabé Mahamadou Bounkoungou. Selon les informations rapportées par Libération, les autorités semblent déterminées à faire la lumière sur cette affaire marquée par un manque de transparence.

D’après le rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques, le ministre des Finances avait signé, en janvier 2022, une convention de crédit de 91 942 400 000 FCFA avec International Business (IB) Bank T et International Business (IB) Bank B. Ce crédit était censé financer l’acquisition de matériel par l’État du Sénégal, mais sans préciser la nature exacte du matériel en question.

Les conditions de remboursement prévoyaient un montant total de 105 052 249 080 FCFA, incluant les intérêts, échelonné jusqu’au 31 décembre 2026. Les fonds devaient être logés sur un compte spécifique de l’État du Sénégal, enregistré dans les livres de IB Bank T.

La Cour des comptes a mis en évidence plusieurs irrégularités dans cette opération. Parmi celles-ci figurent :

  • L’absence d’informations sur la nature et la destination du matériel à acquérir,
  • La conclusion de la dette en dehors des procédures réglementaires prévues,
  • Le non-versement du produit du crédit au Trésor public,
  • Un remboursement de 80 041 771 576 FCFA par le Trésor, montant qui ne figure pas dans ses comptes.

L’opacité entourant cette transaction rappelle une autre affaire similaire impliquant Adcon Ltd et Ad Trade, qui avaient perçu 121,61 milliards FCFA avant la présidentielle du 20 mars, pour l’achat supposé d’armes.

L’affaire prend une autre tournure avec l’émission d’obligations par appel public à l’épargne (APE) lancée en mars 2023 par l’État du Sénégal pour un montant de 200 milliards FCFA. IB Bank T et IB Bank B ont souscrit à hauteur de leurs créances, permettant ainsi de transformer cette dette, jugée irrégulière par la Cour des comptes, en une nouvelle créance officielle inscrite dans le portefeuille de la dette publique.

Ce montage financier interroge sur les véritables motivations et bénéficiaires de cette opération. Les révélations de la Cour des comptes risquent d’alimenter de nouvelles polémiques sur la gestion des finances publiques au Sénégal, d’autant plus que l’affaire implique des sommes considérables et des intermédiaires influents.

Les autorités vont-elles réussir à lever totalement le mystère entourant cette affaire ? La question reste posée.

Affaire des 125 milliards F CFA : Mamadou Racine Sy et Amadou Sall dans le viseur du Pool judiciaire financier

L’affaire des 125 milliards F CFA connaît un nouveau rebondissement avec l’implication directe de l’homme d’affaires Mamadou Racine Sy et d’Amadou Sall, fils de l’ancien Président de la République. Selon les informations rapportées par L’Observateur, les deux personnalités sont désormais sous le coup d’une enquête du Pool judiciaire financier (PJF) pour des faits présumés d’association de malfaiteurs, de complicité d’escroquerie sur les deniers publics et de complicité de blanchiment de capitaux.

Cette affaire trouve son origine dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui a mis en lumière des mouvements financiers suspects. Le procureur a ainsi engagé des poursuites contre plusieurs personnalités, dont Seydou alias Tahirou Sarr, désigné comme principal mis en cause. Ce dernier est convoqué devant le Collège des juges d’instruction du PJF le 28 février prochain.

De son côté, Mamadou Racine Sy devrait être entendu à une date ultérieure, après les auditions de Farba Ngone et Tahirou Sarr. Quant à Amadou Sall, bien qu’il n’ait pas encore été convoqué, son nom figure parmi les cibles potentielles des magistrats. La ratification prochaine des accords d’entraide judiciaire entre le Sénégal et le Maroc, prévue pour le 10 mars, pourrait jouer un rôle clé dans le déroulement de l’enquête, notamment si les autorités sénégalaises cherchent à obtenir des informations ou à solliciter une extradition.

L’annonce de ces poursuites a secoué la sphère politique et judiciaire. La question de l’implication de proches de l’ancien chef de l’État alimente les débats, certains y voyant une manœuvre politique destinée à fragiliser des figures influentes de l’ancien régime. Toutefois, le gouvernement actuel insiste sur la nécessité de faire toute la lumière sur cette affaire qui met en jeu des sommes colossales.

Par ailleurs, le député-maire d’Agnam, également impliqué, a déjà comparu le 13 février dernier. À l’issue de cette audience, un mandat de dépôt a été requis contre lui et deux de ses frères pour complicité d’escroquerie sur les deniers publics et complicité de blanchiment de capitaux. Une nouvelle audience est prévue pour le 27 février afin de statuer sur son sort.

Le Collège des juges d’instruction poursuit actuellement les auditions des différentes parties prenantes. En fonction des éléments recueillis, de nouvelles convocations devraient être adressées à d’autres personnalités citées dans le dossier, notamment Amadou Macky Sall et X, encore non identifiés publiquement.

Avec des ramifications aussi vastes, cette affaire pourrait bouleverser durablement le paysage politique et économique du pays. L’opinion publique suit avec attention les développements de l’enquête, tandis que les observateurs s’interrogent sur les conséquences judiciaires et institutionnelles de ces révélations.

Kaolack / Randonnée Pédestre : La Mairie sensibilise sa population à travers le programme “VSD”

Dans le cadre de son programme “Vendredi, Samedi et Dimanche” (VSD), la mairie de Kaolack, en collaboration avec les forces de l’ordre et de sécurité, les services déconcentrés de la mairie et d’autres acteurs, sensibilise la population sur les offres municipales et les perspectives que l’équipe municipale envisage de mettre en œuvre dans les prochains jours.

Le “VSD”, une déclinaison du concept de nettoiement mensuel instauré par l’État, vise à organiser chaque week-end des opérations de nettoyage dans différentes parties de la ville. Mais ce programme ne se limite pas au nettoiement : il permet également aux forces de défense et de sécurité de sensibiliser les populations au civisme, aux dangers liés à l’insalubrité et à d’autres thématiques essentielles. Par ailleurs, d’autres activités y sont intégrées, notamment des actions sociales.

Une implication active des forces de sécurité et des services municipaux

Lors de cette édition du VSD, la mairie a mené diverses actions sociales, dont des campagnes de circoncision et la distribution de kits aux personnes vulnérables.

Le Lieutenant Sérigne Alioune Faye, commandant du 1er bataillon du combat de Génie de la zone militaire n°3, a souligné l’importance de l’implication des forces armées dans ce programme :

“Ce qui nous engage, nous, les armées, c’est le concept ‘Armée-Nation’. Notre présence ici n’a aucune connotation politique. Elle s’inscrit uniquement dans la continuité de notre mission de sécurisation des populations. La sécurité ne se limite pas seulement à l’aspect physique ; elle est globale et inclut aussi la sécurité humaine. Il est essentiel que chaque individu puisse vivre en toute sérénité et vaquer à ses occupations sans crainte.”

Il a également insisté sur l’appropriation du programme par les habitants de Kaolack :

“Le concept n’aura de sens que si la population de Kaolack se l’approprie pleinement. Cette adhésion facilitera les interventions de la mairie, de l’État et des forces de défense et de sécurité, dans l’intérêt de tous.”

Le maire Serigne Mboup réaffirme ses ambitions pour Kaolack

Le maire de Kaolack, Serigne Mboup, a rappelé son ambition de faire de la commune “un endroit sûr et prospère pour tous ses habitants”.

“Nous avons un rôle crucial à jouer pour garantir que notre ville soit un endroit sûr et prospère pour tous. Mais pour y arriver, nous devons travailler ensemble de manière rigoureuse, efficace et inclusive.”

Il a également évoqué plusieurs projets en cours visant à améliorer la qualité de vie des habitants :

• Accès facilité à l’état civil

• Enrôlement des populations dans le programme de lotissement

• Assainissement des quartiers

• Amélioration des infrastructures et services municipaux

Le programme VSD apparaît ainsi comme une initiative clé pour sensibiliser, mobiliser et améliorer le cadre de vie des Kaolackois. La mairie entend poursuivre ses efforts en faveur du bien-être et du développement de la ville.

Retard de paiement des salaires au MSAS : une régularisation en cours pour plus de transparence

Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS) a annoncé un retard dans le paiement des salaires des agents contractuels, en raison d’un processus de régularisation visant à assainir la gestion des effectifs. Cette mesure fait suite à un audit révélant une augmentation incontrôlée du nombre d’agents et des irrégularités dans les contrats et les rémunérations.

L’audit mené par le MSAS a mis en lumière une pression budgétaire croissante due à un recrutement non maîtrisé et à un manque d’évaluation rigoureuse des besoins en personnel. Plus de 5 000 contrats ont été réévalués, mettant en évidence plusieurs anomalies :

  • Des irrégularités dans la contractualisation,
  • Des qualifications non conformes aux besoins du secteur,
  • Des incohérences salariales ne respectant pas les grilles officielles.

Afin de corriger ces dysfonctionnements, le MSAS a entrepris un contrôle approfondi des contrats et des rémunérations. Cette réforme vise à garantir une gestion plus transparente et équitable des ressources humaines.

Malgré les délais engendrés par ces ajustements, le ministère a confirmé que les paiements ont repris depuis jeudi dernier et que toutes les mesures sont prises pour finaliser les virements dans les meilleurs délais.

Conscient des préoccupations des agents affectés, le MSAS tient à rassurer son personnel sur la volonté d’assurer un paiement fluide et durable à l’avenir. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de rationalisation des dépenses publiques et de renforcement de l’efficacité administrative.

Le ministère exprime sa gratitude envers les agents pour leur compréhension et leur patience durant ce processus de réajustement nécessaire.

Kaolack / Latmingué : Les acteurs engagés pour le changement

Un atelier intitulé « VISION et CHANGEMENT » s’est tenu du 17 au 18 février 2025 dans la commune de Latmingué. Il a été organisé par BËT-SET/L’Aurore, en partenariat avec Initiative Développement (ID), une ONG française basée à Poitiers.

Ces activités s’inscrivent dans le cadre de la phase 3 de la Convention Programme DIARO (Dispositif d’Implication des Acteurs et de Renforcement des Organisations), portée par ID et financée par l’Agence Française de Développement (AFD). Elles s’alignent également sur le Schéma Communal d’Aménagement et de Développement Territorial (SCADT) de Latmingué, horizon 2035.

Depuis 2015, ID a développé une approche particulière appelée Approche Orientée Changement appliquée à la Mobilisation Sociale (AOC-MS). C’est un privilège pour l’association BËT-SET/L’Aurore d’expérimenter aujourd’hui cette approche avec l’accompagnement d’ID.

Pendant deux jours, 49 acteurs issus de six villages de la commune de Latmingué – agriculteurs, femmes, éleveurs, imams et chefs de village de Keur Aly Awa, Keur Boungary, Keur Khassoum, Thikiete Boyngel, Thialane et Latmingué – se sont réunis pour des rencontres enrichissantes, des échanges et des partages d’expériences.

Durant cet atelier, les participants ont réfléchi aux problèmes liés à la dégradation de l’environnement et des conditions de vie des populations, et plus spécifiquement aux sous-problématiques suivantes :
(i) la diminution du couvert végétal et forestier ;
(ii) la dégradation des sols ;
(iii) la difficulté d’accès à l’eau douce ;
(iv) l’insuffisance de collaboration entre acteurs.

Ensuite, ils ont défini la situation améliorée (vision) qu’ils aimeraient voir dans cinq ans face à ces problèmes. Enfin, ils ont réfléchi aux changements pertinents qu’ils pourraient eux-mêmes réaliser afin de contribuer à l’amélioration souhaitée.

Pour rappel, l’AOC-MS est une méthodologie qui permet de stimuler et d’accompagner des processus de changement au sein des communautés afin qu’elles puissent répondre à leurs enjeux à partir de leur propre analyse et volonté.

Dans le cadre de cet atelier, un panel d’acteurs et d’actrices a analysé collectivement les problématiques rencontrées, s’est projeté dans une amélioration souhaitée et a identifié des changements qu’il pourrait réaliser pour contribuer concrètement à cette transformation.

Accord de paix historique entre le gouvernement sénégalais et le MFDC

Bissau, 23 février 2025 – Un accord de paix majeur a été signé ce dimanche entre le gouvernement du Sénégal, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). La cérémonie s’est tenue à Bissau sous l’égide du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Cet accord marque une avancée significative dans la résolution du conflit qui secoue la région de la Casamance depuis 1982.

L’objectif principal de cet accord est de mettre fin aux hostilités, d’assurer la démobilisation et la réinsertion des rebelles, et de relancer un processus de paix durable pour garantir la stabilité et le développement économique de la région.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a fait le déplacement à Bissau afin de finaliser cet accord, soutenu par le président Embaló. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de garantir le dépôt des armes et de poursuivre les négociations en vue d’une paix durable.

De son côté, le président guinéen Umaro Sissoco Embaló a souligné l’importance de cet accord, rappelant qu’il s’agit de la deuxième fois que les parties belligerantes concluent un tel engagement à Bissau, après un précédent accord signé en 2022 sous la présidence de Macky Sall.

La mise en œuvre de cet accord sera suivie d’un programme de réinsertion des ex-combattants et d’initiatives de développement économique pour la région. Les parties prenantes se sont engagées à poursuivre le dialogue pour garantir une stabilité à long terme.

Cet accord représente une lueur d’espoir pour la Casamance, qui a souffert de plusieurs décennies de conflit armé. La communauté internationale ainsi que les populations locales espèrent que cette initiative marquera la fin définitive des hostilités et ouvrira une nouvelle ère de paix et de prospérité pour cette région du Sénégal.

Tensions politiques : Violent affrontement entre Ousmane Sonko et Abdou Karim Sall

L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre d’un échange particulièrement houleux ce vendredi 21 février 2025. Le Premier ministre Ousmane Sonko et le député Abdou Karim Sall se sont livrés à une passe d’armes verbale, marquant une nouvelle escalade des tensions entre le gouvernement et une partie de l’opposition.

Lors des débats parlementaires, Abdou Karim Sall a remis en cause la crédibilité du rapport de la Cour des comptes, dénonçant des erreurs et des biais dans l’analyse des finances publiques. Il a profité de son intervention pour critiquer la gestion économique du gouvernement et évoquer la détérioration du climat sécuritaire dans le pays.

Face à ces accusations, le Premier ministre Ousmane Sonko a répliqué avec fermeté, accusant le député de faire partie d’un « système corrompu » ayant pillé les ressources du pays. Il a également promis des poursuites judiciaires contre les responsables d’irrégularités financières et de malversations sous l’ancien régime.

L’affrontement ne s’est pas limité aux débats parlementaires. Waly Diouf Bodian, Directeur général du Port de Dakar et membre influent de la mouvance présidentielle, a également pris position contre Abdou Karim Sall. Dans une déclaration cinglante, il a affirmé : « Le PM a cloué le bec à un ancien voleur de gazelles, doublé d’un trafiquant d’armes, atteint d’une altération profonde du discernement. Le Monsieur est, toutefois, accessible à une sanction pénale. »

Ces propos particulièrement virulents témoignent de la radicalisation du discours politique dans le pays. Ils illustrent également la volonté affichée du gouvernement de mener une politique de rupture en s’attaquant aux figures de l’ancien régime.

Les déclarations d’Ousmane Sonko sur d’éventuelles poursuites judiciaires contre Abdou Karim Sall et d’autres personnalités de l’opposition pourraient ouvrir un nouveau chapitre de tensions politiques au Sénégal. L’opposition dénonce une tentative de musellement, tandis que le gouvernement justifie son action par la nécessité de rendre des comptes au peuple sénégalais.

Alors que l’opinion publique suit avec attention cette affaire, les prochains jours pourraient réserver de nouveaux rebondissements, notamment si des procédures judiciaires venaient à être officiellement engagées contre d’anciens dignitaires du régime précédent.

Kaolack / Élevage : Des mesures fortes pour booster le secteur de l’élevage

Le président Bassirou Diomaye Faye a présidé, ce samedi, la 9ᵉ journée de l’élevage à Kaolack. Le chef de l’État a rassuré les éleveurs avec ses recommandations et, surtout, en annonçant une concertation sur le vol de bétail, ainsi que l’évaluation de la loi d’orientation agrosylvo-pastorale et la préparation des décrets d’application du code pastoral.

Le chef de l’État a déclaré que la production animale a généré près de 845 milliards de FCFA pour le pays en 2023, témoignant ainsi de la vitalité de ce sous-secteur, où des résultats importants ont été obtenus grâce aux efforts consentis. Toutefois, il a indiqué que le déficit commercial du pays en produits d’origine animale demeure considérable. Rien que pour le lait et les produits laitiers, les importations sont évaluées à 126 milliards de FCFA.

« Vous conviendrez avec moi que ce système d’approvisionnement en produits alimentaires basé sur les importations n’est pas soutenable. Il expose le pays aux chocs exogènes et contraint à des subventions qui, non seulement, aggravent notre balance commerciale, mais profitent davantage aux acteurs des filières dans les pays exportateurs. Cela traduit donc une perte de parts de marché pour les produits locaux d’origine animale », a-t-il souligné.

Le président a rappelé que l’élevage fait face à plusieurs difficultés : l’insuffisance des infrastructures pastorales et de la valorisation des produits de l’élevage, la persistance et la recrudescence de certaines maladies, la difficulté d’accès à un foncier sécurisé pour l’élevage, le vol de bétail, la faiblesse du potentiel laitier des races locales, la concurrence des produits importés, ainsi que le manque de financements adaptés aux activités des chaînes de valeur de l’élevage.

À cela s’ajoutent les effets du changement climatique, les défis liés à la création d’emplois décents et l’accès de la population à des produits locaux adaptés à leurs besoins et, surtout, plus abordables. Il a souligné que ce diagnostic peu reluisant ne doit pas freiner les ardeurs. Au contraire, il doit être transformé en une opportunité, compte tenu de la diversité agroécologique du pays et de ses ressources naturelles riches et variées.

C’est ainsi que le président a salué la réflexion approfondie menée sur les problématiques du secteur, qui a permis de cerner avec plus de clarté les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces pour l’élevage, et d’ouvrir la voie à des recommandations concrètes. Il a insisté sur la nécessité d’augmenter la production, d’intensifier la transformation et d’assurer une meilleure mise en marché des produits locaux.

Pour le président Faye, cette journée de l’élevage se tient à un moment clé, coïncidant avec le lancement de la première phase quinquennale d’opérationnalisation de l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ». Les projets du secteur primaire figurent parmi les priorités du plan quinquennal, et tous les facteurs de vulnérabilité de l’élevage feront l’objet de plans d’action spécifiques.

« C’est dans cette perspective que j’ai donné des instructions au ministre pour l’évaluation de la loi d’orientation agrosylvo-pastorale et la préparation des décrets d’application du code pastoral », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a annoncé une mesure phare visant à améliorer l’écosystème de l’élevage et à sécuriser les facteurs de production, notamment l’alimentation du cheptel. La mise en place de coopératives agricoles communautaires permettra ainsi de fixer les jeunes dans leurs terroirs et de lutter contre le chômage et la migration irrégulière. Concernant l’amélioration génétique, il a rassuré que les importations d’animaux seront poursuivies, aussi bien pour le système extensif qu’intensif, en intégrant les cultures fourragères et tous les accompagnements nécessaires.

Moctar Ba, porte-parole du jour des éleveurs, a déclaré : « À la suite de nombreuses consultations des éleveurs du Sénégal, à travers les différentes filières animales, les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces ont été bien identifiées. Les acteurs de l’élevage ont mis en place des initiatives fortes afin d’améliorer la disponibilité des produits animaux, leur transformation et leur commercialisation pour une plus grande contribution du sous-secteur de l’élevage au développement socio-économique du Sénégal. »

Principales recommandations :

  • Cadres institutionnels : Adoption du décret d’application du code pastoral, finalisation du projet de décret pour le Ranch Djibo Leyti Ka de Doli en tant qu’établissement public industriel et commercial, et renforcement de l’appui institutionnel pour la professionnalisation durable des acteurs de l’élevage.
  • Sécurisation du cheptel : Création de coopératives agricoles communautaires orientées vers l’élevage, modernisation du secteur dans les corridors de transhumance, et mobilisation de 300 milliards de FCFA pour financer ces initiatives sur la période 2025-2029.

“VSD de quartiers” : la Mairie de Kaolack veut impliquer les citoyens dans les décisions

La Mairie de Kaolack a organisé un forum ce 22 février à Ndorong 1, une activité s’inscrivant dans le cadre de la première journée des “VSD de quartiers”, une initiative portée par l’institution municipale dirigée par M. Serigne Mboup. Lors des échanges avec les habitants, les projets en cours et à venir ont été présentés, tout en mettant un accent particulier sur l’implication citoyenne dans la gestion municipale.

“Les ‘VSD de quartiers’ sont une approche que la Mairie de Kaolack a adoptée pour être plus proche de la population. Depuis deux ans que nous sommes à la tête de la commune, nous avons tenté, tant bien que mal, d’apporter des solutions aux problématiques rencontrées par les habitants dans plusieurs domaines. À travers ce programme, nous souhaitons nous rapprocher davantage de la communauté qui nous a élus”, a expliqué Yaye Astou Sarr, coordonnatrice des “VSD de quartiers”.

Pendant 72 heures – un vendredi, un samedi et un dimanche – la Mairie de Kaolack s’est rendue dans plusieurs quartiers : Touba Ndorong, Passoire, Keur Maloum, Touba Ndorong Extension et Ndorong Sadaga. Elle était accompagnée par des services déconcentrés, le Service d’Hygiène, les Eaux et Forêts et l’Armée, qui ont contribué à porter des messages de sensibilisation sur le civisme et l’assainissement, entre autres sujets.

“Nous avons abordé les problématiques urgentes et futures, notamment les besoins immédiats en matière de nettoiement et les mauvaises conditions de vie des populations. Ces échanges visent à trouver des solutions adaptées, mais aussi à vulgariser les services offerts par la municipalité”, a ajouté Mme Yaye Astou Sarr, adjointe au maire en charge de la formation et de l’enseignement privé, et coordonnatrice du programme “VSD”.

À noter que les “VSD de quartiers” concerneront au total 10 zones couvrant l’ensemble des quartiers de Kaolack. L’objectif est de permettre aux habitants de mieux comprendre que la Mairie est à leur service et qu’elle œuvre avec transparence et dans une démarche participative pour apporter des solutions à leurs préoccupations.

Kaolack/Société : l’Association Jokoo Sénégal Deutschland au chevet de plus de 477 enfants handicapés et démunis

L’Association Jokoo Sénégal Deutschland, œuvrant dans l’accompagnement des enfants en difficulté depuis plus de 10 ans, a apporté un soutien en fournitures scolaires et en bourses aux enfants en situation de handicap et issus de familles démunies ce samedi 21 février 2025. Cette année, plus de 477 enfants ont été enrôlés.

“C’est une cérémonie habituelle, car dans le cadre de nos activités, l’Association Jokoo Sénégal Deutschland intervient principalement dans le domaine de l’éducation. Nous avons constaté que certains parents d’élèves sont démunis. C’est pourquoi nous avons décidé, chaque année, d’apporter notre soutien sous forme de kits scolaires et de bourses aux enfants en situation de handicap ainsi qu’à ceux issus de familles modestes”, a expliqué Vieux Guédel Mbodji, président de l’Association Jokoo Sénégal Deutschland et coordonnateur national de Caritas Osnabrück.

Cette année, 187 enfants ont été enrôlés à Kaolack, 207 à Dakar et 83 à Tattaguine, dans la région de Fatick, soit un total de 477 enfants pris en charge par l’association en collaboration avec ses partenaires, notamment Dr Claus Niemann et Martin Bäumer.

“Nous menons cette action depuis dix ans”, a rappelé M. Mbodji.

“En plus de la distribution des fournitures scolaires, nous avons construit plusieurs salles de classe. Récemment, deux salles ont été érigées à Kabatoki, deux autres à Dagua Diakhaté dans l’IEF de Guinguinéo et encore deux à Dadack, dans le Bambey”, a-t-il précisé.

Cette année, les choses ont changé suite au décès de notre président Helmut Buschmyer (Joro), survenu le 14 avril 2024 à Osnabrück (Allemagne) à l’âge de 83 ans. Il était également président d’honneur de Jokoo Sénégal Deutschland. Sa disparition représente une immense perte pour le Sénégal, en particulier pour les couches défavorisées et les personnes en situation de handicap. Les investissements réalisés au Sénégal grâce à lui sont estimés à plus de 400 millions de francs CFA, dont 180 millions pour le secteur de l’éducation.

“C’est d’ailleurs ce qui a causé le retard dans la distribution des fournitures scolaires cette année. Avec l’arrivée de nos deux nouveaux responsables, Dr Claus Niemann et Martin Bäumer, la gestion de l’activité a évolué. Ils ont décidé que tout enfant ayant atteint l’âge de 18 ans ne serait plus pris en charge par l’association. Cependant, je ferai tout mon possible pour plaider leur cause, car les critères d’éligibilité ne sont pas les mêmes en Europe et au Sénégal”, a conclu M. Mbodji.

Les parents des enfants bénéficiaires se disent ravis de cette initiative, mais espèrent que d’autres structures suivront l’exemple de l’Association Jokoo Sénégal Deutschland afin d’atténuer le lourd fardeau financier qui pèse sur les familles.

Crise dans l’enseignement supérieur : le SAES décrète une grève de 72 heures

Le Bureau national (BN) du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a tiré la sonnette d’alarme après avoir examiné les comptes-rendus des assemblées générales tenues le mercredi 19 février 2025 sur les différents campus. Le syndicat dénonce un non-respect des engagements pris par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les droits des familles des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés.

Parmi les engagements pris figure celui du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), qui, le 22 octobre 2024, s’était engagé, en accord avec le gouvernement, à « réintroduire le Décret, objet de la revendication, dans le circuit d’adoption des textes administratifs ». Cependant, à ce jour, cet engagement demeure lettre morte.

De plus, le SAES rappelle l’existence d’une « clause de confiance » conclue le 16 décembre 2024 entre le syndicat et le gouvernement, représenté par le Ministre Secrétaire général du Gouvernement, agissant sur mandat du Premier Ministre. Cette clause prévoyait une signature immédiate du projet de Décret dès le 18 décembre 2024. Or, cette formalité n’a toujours pas été réalisée.

Le SAES dénonce un « dilatoire manifeste du gouvernement », accusant particulièrement le MESRI et la Primature de se renvoyer la responsabilité quant à la non-signature du Décret et à l’inapplication du protocole du 6 janvier 2023. Face à cette situation qu’il juge inacceptable, le syndicat a décidé de passer à l’action.

En réponse à ces manquements, le SAES a annoncé un mouvement de grève de 72 heures, qui débutera le lundi 24 février et prendra fin le mercredi 26 février 2025. Durant cette période, les enseignants suspendront toutes leurs activités pédagogiques, y compris les cours, les soutenances et les délibérations. Le syndicat appelle également à un arrêt total de la participation aux activités administratives, réunions et formations payantes.

Le SAES met en garde contre les répercussions de cette crise sur les années académiques 2023-2024 et 2024-2025. Il « dégage toutes ses responsabilités » face aux conséquences qui découleront du non-respect des protocoles d’accord et de la violation des lois et règlements par le gouvernement.

Ce nouvel épisode de tension dans le secteur de l’enseignement supérieur risque d’aggraver la situation des universités publiques, déjà confrontées à divers défis. Le gouvernement réagira-t-il à ces revendications avant que la crise ne s’enlise davantage ?

Bassirou Diomaye Diakhar Faye s’engage pour un élevage compétitif et durable au Sénégal

À l’occasion de la Journée nationale de l’élevage, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a adressé un message fort aux éleveurs du pays, réaffirmant l’importance de ce secteur dans la vision économique et sociale de son gouvernement.

Dans une déclaration poignante, le chef de l’État a souligné que « l’élevage est bien plus qu’un secteur économique : il incarne nos traditions, notre résilience et notre ambition de souveraineté alimentaire ». Ces mots traduisent la volonté du gouvernement de faire de l’élevage un levier essentiel pour la sécurité alimentaire et le développement durable du Sénégal.

Le président Faye a également tenu à rassurer les acteurs du secteur en affirmant que les éleveurs sont au « cœur de [sa] vision pour un Sénégal souverain et prospère ». Cette déclaration s’inscrit dans une dynamique de soutien et de valorisation des métiers de l’élevage, qui joue un rôle crucial dans l’économie nationale.

Conscient des défis auxquels font face les éleveurs, notamment en matière d’accès aux ressources, de modernisation des infrastructures et de résilience face aux changements climatiques, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a appelé à une action collective pour bâtir un élevage « compétitif et durable ». Il a insisté sur la nécessité d’investir dans des pratiques modernes et responsables afin d’assurer la pérennité du secteur et d’améliorer la productivité.

Cette prise de position du chef de l’État vient renforcer les attentes des éleveurs, qui espèrent voir se concrétiser des mesures de soutien, telles que l’amélioration de l’accès aux financements, la protection des pâturages et le développement de politiques favorisant l’élevage intensif et extensif.

Avec cette déclaration, le président sénégalais affiche clairement son ambition de faire de l’élevage un pilier du développement économique du pays. Il reste maintenant à voir quelles mesures concrètes seront mises en œuvre pour transformer cette vision en réalité.

Le Président Bassirou Diomaye Faye à l’écoute des éleveurs lors de la 9e Journée Nationale de l’Élevage

Ce samedi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présidé la cérémonie de la 9e édition de la Journée Nationale de l’Élevage (JNE). Organisée sous le thème « La valorisation des produits d’origine animale, un stimulateur pour la souveraineté alimentaire », cette journée a rassemblé 600 exposants issus du secteur de l’élevage, venus partager leurs expériences et exprimer leurs doléances.

Après avoir visité les stands et échangé avec les acteurs du domaine, le Chef de l’État a pris note des principales préoccupations des éleveurs. Parmi les problématiques soulevées, le vol de bétail, les conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs, ainsi que la valorisation des produits animaux ont occupé une place centrale. Les éleveurs ont également insisté sur la nécessité de la signature du décret d’application du code pastoral, un texte clé pour réguler l’accès aux pâturages et éviter les conflits d’usage des terres.

Kalidou Ba, président régional des éleveurs de Kaolack, a porté la voix de ses pairs en plaidant pour une meilleure organisation du secteur. « Nous souhaitons une réorganisation du secteur avec plus d’accès à la terre et plus d’espace pour notre cheptel. Cela permettra d’éviter les problèmes entre nous, éleveurs, et nos amis agriculteurs », a-t-il déclaré.

Concernant la sécurité du bétail, il a suggéré l’établissement d’un système de contrôle renforcé des transports de bétail, avec la délivrance de permis pour les détenteurs de troupeaux et des mesures strictes pour réduire les vols.

Face à ces attentes, les éleveurs espèrent des actions concrètes de la part des autorités pour favoriser le développement durable de l’élevage et contribuer ainsi à la souveraineté alimentaire du pays. Le Président Faye, attentif à leurs doléances, a assuré que des solutions seront explorées afin de répondre aux enjeux du secteur de l’élevage au Sénégal.

Mgr André Guèye, nouvel archevêque métropolitain de Dakar

Le Saint-Père a officiellement annoncé la démission de Monseigneur Benjamin Ndiaye de ses fonctions d’archevêque métropolitain de Dakar. Cette démission a été acceptée par le Pape, qui a également nommé Monseigneur André Guèye pour lui succéder à la tête de l’archidiocèse de Dakar. L’annonce a été relayée par plusieurs sources officielles, dont Dakaractu.

Né le 6 janvier 1967 à Pallo-Younga, Monseigneur André Guèye a suivi un parcours religieux exemplaire. Il a d’abord effectué ses études philosophiques au Grand Séminaire de Sébikhotane à Dakar, puis au Grand Séminaire de Brin à Ziguinchor. Il a ensuite poursuivi sa formation en théologie à l’Université pontificale urbanienne de Rome, au sein du Collège pontifical urbain.

Mgr André Guèye a été ordonné prêtre le 27 juin 1992 à Thiès. Son engagement pastoral et son dévouement l’ont amené à occuper plusieurs fonctions au sein de l’Église catholique du Sénégal. Il a été nommé évêque de Thiès en 2013, un diocèse où il a exercé avec rigueur et engagement pendant plus d’une décennie. Le 12 janvier 2023, il a été également désigné administrateur apostolique de Saint-Louis du Sénégal.

La nomination de Mgr André Guèye comme archevêque métropolitain de Dakar marque une étape importante dans son ministère. L’archidiocèse de Dakar, l’un des plus influents en Afrique de l’Ouest, joue un rôle central dans la vie spirituelle et sociale du Sénégal.

Mgr Guèye devra relever plusieurs défis, notamment la consolidation des liens interreligieux dans un pays où coexistent harmonieusement chrétiens et musulmans. Son expérience à Thiès et Saint-Louis, où il a mené des actions pastorales significatives, sera un atout pour renforcer la cohésion au sein de la communauté catholique et favoriser un dialogue fructueux avec les autres confessions religieuses.

Avec cette nomination, l’Église catholique du Sénégal s’engage dans une nouvelle dynamique sous la conduite d’un pasteur reconnu pour son engagement, son humilité et sa proximité avec les fidèles.

Financement de 10 groupements : Aar Sunu Projet booste l’entrepreneuriat

Le mouvement Aar Sunu Projet a procédé au financement de dix groupements de femmes de la commune de Kaolack à hauteur de 10 millions de francs CFA ce 21 février. Selon son coordonnateur national, Pape Simakha, cette initiative vise à renforcer et encourager l’entrepreneuriat féminin afin d’autonomiser les femmes.

“Les Groupements de Promotion Féminine (GPF) sont de véritables réceptacles de tout ce que le pays compte comme entrepreneures et créatrices de richesse. Développer des stratégies pour leur faciliter le financement, c’est contribuer efficacement à la lutte contre le chômage et le sous-emploi à Kaolack et au Sénégal en général”, a déclaré Pape Simakha en expliquant les objectifs de ce financement.

Pour cette première phase du programme, qui entrera dans sa deuxième phase dans 15 jours, plusieurs quartiers ont été ciblés, notamment Kasnack, Thioffack, Passoire, Ndangane et Bongré. Chaque groupement a ainsi bénéficié d’un financement d’un million de francs CFA afin de développer des activités génératrices de revenus, a précisé M. Simakha.

“Après l’octroi de dons aux pensionnaires de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Kaolack, nous comptons élargir nos actions à tous les segments de la commune ainsi qu’au département. Nous souhaitons nous inscrire dans la dynamique de la Stratégie Nationale de Développement Sénégal 2050 afin d’accompagner le gouvernement dans l’emploi des jeunes”, a-t-il ajouté.

Kaolack/ Élevage : Inauguration du marché à bétail Amadou Sow de Latmingué par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage – Un projet de 150 millions de francs CFA

Les éleveurs de la région de Kaolack viennent de voir une de leurs doléances de longue date enfin satisfaite. Grâce à l’engagement du maire de la commune de Latmingué, Dr Mabouba Diouf, et au Projet de Valorisation des Eaux pour le Développement des Chaînes de Valeur (PROVALE-CV), antenne régionale de Kaolack, un nouveau marché à bétail a été inauguré ce vendredi.

D’un coût global de 150 millions de francs CFA, ce deuxième marché à bétail Amadou Sow s’étend sur une superficie de trois hectares. Il constitue un espace dédié aux échanges commerciaux d’animaux domestiques, principalement des ruminants.

Lors de la cérémonie d’inauguration, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage (MASAE), Dr Mabouba Diagne, a détaillé les infrastructures du site :

• Un bloc administratif

• Un local de gardiennage

• Un magasin de stockage d’aliments pour bétail d’une capacité d’environ 50 tonnes

• Un quai d’embarquement

• Quatre abreuvoirs

• Une aire de repos pour les éleveurs

• Des sanitaires

Selon le ministre, l’élevage et l’agriculture restent des moteurs essentiels du développement économique du pays. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de structurer et moderniser les filières animales, conformément aux engagements du président de la République Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre.

Un projet ambitieux soutenu par des partenaires financiers

De son côté, Mamadou Camara, chef d’antenne de PROVALE-CV pour Kaolack, Fatick et Kaffrine, a mis en avant les résultats déjà obtenus dans le cadre du programme, notamment :

• L’aménagement de 9 000 hectares de vallées et bas-fonds

• La création de 780 fermes agricoles destinées aux jeunes et aux femmes

• Le renforcement de 150 unités de transformation de produits agro-sylvo-pastoraux, toutes équipées d’installations solaires autonomes

• Une capacité de production annuelle estimée à 10 millions de tonnes

Pour rappel, le PROVALE-CV est financé avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD), de l’OPEC et de l’AGTF, pour un montant total de 80 milliards de francs CFA. Ce programme vise à développer les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales, à promouvoir l’entrepreneuriat et à favoriser la création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.

Avec ce nouveau marché à bétail, Latmingué se positionne comme un pôle clé du commerce de bétail dans la région, offrant aux éleveurs un espace moderne et structuré pour leurs activités.

Sénégal : Le Premier ministre Ousmane Sonko annonce la publication imminente de plusieurs rapports d’audits

Après la publication du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la diffusion prochaine d’une série d’audits couvrant plusieurs secteurs de l’administration. Selon le chef du gouvernement, ces investigations, menées par différents corps de contrôle, mettent en lumière de nombreuses irrégularités dans la gestion des ressources publiques.

Lors d’une déclaration officielle, Ousmane Sonko a réaffirmé l’engagement du gouvernement à instaurer une gouvernance vertueuse et à rendre compte de la gestion des fonds publics. « Nous avons hérité d’une administration marquée par des dysfonctionnements majeurs. Les rapports des corps de contrôle montrent des pratiques qui ne peuvent être tolérées dans une République soucieuse de transparence et de bonne gouvernance », a-t-il affirmé.

Cette annonce intervient dans un contexte où la Cour des comptes a récemment publié un rapport détaillant d’importantes anomalies dans la gestion des finances publiques. Ce document a mis en cause plusieurs entités administratives et soulevé des questions sur l’usage des deniers publics sous l’ancienne administration.

Les rapports d’audits qui seront bientôt publiés concernent plusieurs secteurs clés de l’État, notamment :

• Les finances publiques : Des anomalies budgétaires et des détournements présumés.

• Les marchés publics : Des procédures d’attribution opaques et des surfacturations.

• Les entreprises publiques : Une gestion souvent déficitaire et des pratiques jugées irrégulières.

• Les collectivités locales : Des subventions mal utilisées et des dépenses non justifiées.

D’après les premières indications du gouvernement, ces audits devraient également inclure des recommandations pour renforcer les mécanismes de contrôle et éviter que ces irrégularités ne se reproduisent à l’avenir.

L’un des enjeux majeurs de cette démarche sera de déterminer les responsabilités et de sanctionner les personnes impliquées dans ces dysfonctionnements. Ousmane Sonko a laissé entendre que des mesures judiciaires pourraient être prises contre les auteurs d’actes de malversation. « La reddition des comptes ne sera pas un vain mot », a-t-il insisté, laissant présager une série de poursuites contre d’éventuels coupables.

Dans un pays où la question de la corruption a souvent été source de tensions politiques et sociales, cette initiative pourrait marquer un tournant dans la gouvernance publique. Reste à voir comment ces révélations seront accueillies et quelles conséquences elles auront sur la sphère politico-administrative du Sénégal.

Adama Fall placé en garde à vue pour diffamation : une nouvelle polémique sur la liberté d’expression

Le chroniqueur Adama Fall a été placé en garde à vue hier à la Division des Investigations Criminelles (DIC) suite à une plainte déposée par le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall. Ce dernier accuse le journaliste de diffamation après la publication d’une information jugée mensongère concernant une prétendue organisation clandestine de voyages vers le Qatar en échange de paiements illicites.

Tout a commencé avec des déclarations d’Adama Fall, affirmant que le ministère dirigé par Abass Fall aurait facilité des voyages clandestins vers le Qatar moyennant des transactions frauduleuses. Une allégation que le ministère a fermement démentie dans un communiqué, dénonçant des “fausses informations” et annonçant sa volonté de saisir la justice.

Dans ce contexte, le chroniqueur a été convoqué à la DIC avant d’être placé en garde à vue pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Cette affaire relance le débat sur la liberté d’expression et l’utilisation des lois sur la diffamation au Sénégal.

Parmi les voix qui se sont élevées pour dénoncer cette arrestation, celle de Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, s’est fait entendre. Dans un post publié sur X (anciennement Twitter), il a critiqué les poursuites engagées contre Adama Fall :

“Le délit de diffusion de fausses nouvelles fait partie des infractions qui ont rempli les prisons sous Macky Sall. Une fausse nouvelle qui ne présente pas de risque de trouble à l’ordre public ne doit pas faire l’objet de poursuites pénales. Démontrez le contraire.”

Cette déclaration met en lumière les inquiétudes récurrentes des défenseurs des droits humains face à ce qu’ils considèrent comme un usage abusif de la loi pour museler les voix critiques.

L’arrestation d’Adama Fall intervient dans un climat de tensions croissantes autour de la liberté de la presse au Sénégal. Depuis plusieurs années, journalistes et activistes dénoncent l’instrumentalisation des délits de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles pour réprimer la critique envers les autorités.

L’affaire relance ainsi le débat sur la nécessité de réformer les lois sur la liberté d’expression afin de garantir un meilleur équilibre entre la protection de la réputation des responsables publics et la préservation du droit à l’information.

À l’heure actuelle, Adama Fall reste en garde à vue, et son sort dépendra des suites judiciaires données à cette affaire. Ses avocats et ses soutiens appellent à sa libération immédiate, dénonçant une atteinte aux libertés fondamentales.

58e session du Conseil des ministres de l’OHADA : Ousmane Sonko rend hommage à Abdou Diouf et Kéba Mbaye

La 58e session du Conseil des ministres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) s’est tenue sous la présidence du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko. Lors de cette rencontre, il a salué l’engagement du Sénégal dans la construction de cette organisation communautaire et a rendu un hommage appuyé à l’ancien président Abdou Diouf ainsi qu’au juge Kéba Mbaye.

Fait rare dans son discours, Ousmane Sonko a reconnu le rôle déterminant joué par Abdou Diouf dans les premières années de l’OHADA. Selon lui, le deuxième président du Sénégal a été un acteur clé dans la consolidation de cette organisation, notamment en surmontant les défis liés au manque de ressources et au scepticisme initial.

« Le président Abdou Diouf s’était beaucoup investi, dans les premières années de fonctionnement de l’organisation, en lui permettant de relever d’importants défis auxquels les nouvelles institutions sont souvent confrontées et qui ont pour noms insuffisance des ressources, incertitude et scepticisme », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais.

Cette déclaration tranche avec la posture habituelle d’Ousmane Sonko, qui a souvent critiqué les anciens dirigeants du pays. Cet hommage témoigne d’un souci d’apaisement et d’une reconnaissance du rôle historique d’Abdou Diouf dans la mise en place de l’OHADA.

Le Premier ministre a également rendu un hommage appuyé au juge Kéba Mbaye, soulignant son engagement et sa clairvoyance dans la réalisation de ce projet communautaire. Ce magistrat sénégalais de renom a marqué le droit africain et international, et son apport dans l’OHADA reste une référence.

Lors de cette 58e session, la présidence tournante du Conseil des ministres de l’OHADA est passée du Sénégal au Tchad. Il s’agit de la deuxième fois en un an que Dakar accueille ces travaux, témoignant de l’implication du pays dans la dynamique de l’organisation.

Le secrétaire permanent de l’OHADA, Mayatta Mbaye Ndiaye, a profité de l’occasion pour saluer « la grande disponibilité et l’engagement exemplaire » du ministre de la Justice du Sénégal, Ousmane Diagne, qui a assuré la présidence du Conseil des ministres de l’OHADA au nom du pays.

Membre fondateur de l’OHADA, le Sénégal a exercé pour la première fois la présidence tournante de l’organisation en 2008. Cette année-là, le pays avait joué un rôle majeur dans la révision du Traité de Port-Louis, un moment clé de l’histoire de l’OHADA. Ousmane Sonko a rappelé que cette réforme a renforcé la crédibilité et l’efficacité de l’organisation, aujourd’hui considérée comme l’une des institutions internationales les plus abouties en matière de droit des affaires harmonisé en Afrique.

Affaire ArcelorMittal : La justice sénégalaise ouvre une information judiciaire pour corruption et blanchiment

Le dossier opposant l’État du Sénégal à la multinationale ArcelorMittal connaît de nouveaux développements judiciaires. Une information judiciaire a été ouverte à Dakar pour des accusations graves, incluant association de malfaiteurs, corruption, recel, blanchiment de capitaux, escroquerie et complicité. Cette procédure vise plusieurs entités du groupe ArcelorMittal, notamment ArcelorMittal Holdings AG, ArcelorMittal Limited, ArcelorMittal Mining Sénégal SA et ArcelorMittal Infrastructures Sénégal SA.

L’affaire, confiée au doyen des juges, a déjà franchi deux étapes majeures. Premièrement, l’agent judiciaire de l’État a été entendu et a confirmé la plainte, réitérant ainsi la constitution de partie civile du Sénégal. Deuxièmement, la Division des Investigations Criminelles (DIC) a été saisie pour transmettre des convocations aux responsables des filiales sénégalaises du groupe. Or, ces derniers restent introuvables, laissant planer des soupçons de fuite.

Cette évolution intervient alors qu’ArcelorMittal Sénégal était récemment en conflit avec l’administration fiscale. L’entreprise a contesté un redressement de 1,05 milliard de FCFA devant le tribunal. Selon des sources proches du dossier, tous les comptes bancaires rattachés à la société et à ses filiales auraient été vidés, renforçant les inquiétudes sur d’éventuelles manœuvres financières suspectes.

L’origine de l’affaire remonte à 2011, lorsque l’État du Sénégal a saisi la Chambre de Commerce Internationale (CCI) pour dénoncer le non-respect par ArcelorMittal du protocole d’accord relatif à l’exploitation du gisement de fer de la Falémé. En septembre 2013, la CCI a reconnu la responsabilité du groupe sidérurgique, ouvrant la voie à une phase de détermination des réparations. L’État du Sénégal réclamait alors entre 1 600 et 3 300 milliards de FCFA de dédommagements.

Cependant, le 30 mai 2014, un accord transactionnel a été signé entre le gouvernement sénégalais et ArcelorMittal, mettant fin à la procédure. Cet accord, négocié en toute discrétion, prévoyait un versement de 150 millions de dollars à l’État sénégalais. Mais selon l’enquête de Libération, ces fonds n’auraient jamais été reversés au Trésor public.

Un élément troublant de l’affaire réside dans la gestion de ces 150 millions de dollars. D’après la plainte obtenue par Libération, cet argent aurait été versé sur deux comptes CARPA détenus par l’avocat français François Meyer, qui est intervenu dans le dossier à la dernière minute. La mise à l’écart des avocats initialement engagés par l’État du Sénégal suscite des interrogations sur d’éventuelles transactions occultes.

Aujourd’hui, les autorités sénégalaises semblent déterminées à faire la lumière sur cette affaire, en particulier sur la destination réelle des fonds issus de l’accord. L’information judiciaire en cours pourrait déboucher sur des poursuites judiciaires contre les acteurs impliqués, y compris les responsables d’ArcelorMittal au Sénégal.

Kaolack : Le litige foncier autour du site de la Journée nationale de l’élevage jette le trouble

À quelques heures de la 9ᵉ Journée nationale de l’élevage, prévue le samedi 22 février 2025 à Kaolack, un contentieux foncier menace le bon déroulement de l’événement. Le site choisi pour accueillir la cérémonie, qui sera présidée par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, est au cœur d’un litige opposant les héritiers Kébé au gouverneur de la région et à l’Agence des travaux et de gestion des routes (Ageroute).

Le différend porte sur le titre foncier n°4188, dont les héritiers de feu Abdou Khadre Kébé se revendiquent propriétaires. Ils accusent les autorités d’avoir procédé, sans leur consentement, à la destruction de bâtiments et d’arbres situés sur le site, une initiative qu’ils attribuent au gouverneur de Kaolack. Pour défendre leurs droits, les héritiers Kébé, représentés par Mes Soumaré et Dabo, ont déposé une plainte le 12 février 2025 auprès du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kaolack. Cette plainte vise des faits de « voies de fait, destruction de biens appartenant à autrui et occupation illégale de terrain dont autrui pouvait disposer en vertu d’un titre foncier ».

Dans leur dossier, les avocats ont fourni plusieurs éléments de preuve, notamment un procès-verbal de constat établi par un huissier de justice et un état de droits réels daté du 15 avril 2024, confirmant que le terrain en question appartient exclusivement aux héritiers de feu Abdou Khadre Kébé.

Selon Abdou Salam Kébé, porte-parole des héritiers, tout a commencé le 31 janvier dernier lorsqu’il a été informé de la présence d’engins de chantier sur le site. Sur place, il découvre que des bâtiments et des arbres sont en cours de démolition. Alerté, il prend contact avec la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos), qui nie toute implication. C’est finalement auprès du superviseur des travaux qu’il apprend que les destructions sont menées sous instruction de l’Ageroute, elle-même mandatée par le gouverneur de Kaolack.

« Le responsable de l’Ageroute m’a passé le gouverneur au téléphone, et ce dernier m’a confirmé avoir ordonné ces démolitions, pensant que le site appartenait aux services des grandes endémies », rapporte Abdou Salam Kébé. Lorsqu’il lui précise que le titre foncier appartient à sa famille depuis 1975, le gouverneur lui aurait suggéré de laisser les travaux se poursuivre et d’en discuter ultérieurement.

Face à cette situation, la famille Kébé a non seulement saisi la justice, mais envisage également de solliciter l’arbitrage du Khalife général des Mourides à Touba. L’objectif est de sensibiliser les autorités étatiques sur ce litige foncier, qui ne se limite pas au seul titre foncier n°4188, mais concerne également d’autres parcelles à Kaolack.

Interrogé sur l’affaire, le gouverneur de Kaolack a refusé de commenter, invoquant son devoir de réserve. « Nous sommes dans les liens de la hiérarchie. Je ne peux pas m’exprimer sur une affaire pendante sans autorisation », a-t-il déclaré dans les colonnes du journal L’Observateur.

Alors que l’événement approche, cette affaire pose la question de la sécurisation du site et du climat dans lequel se tiendra la Journée nationale de l’élevage. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, ce litige pourrait bien entacher une cérémonie censée célébrer un secteur clé de l’économie sénégalaise.

Pape Gueye victime d’une escroquerie : le milieu sénégalais raconte sa mésaventure à Marseille

Le passage de Pape Gueye à l’Olympique de Marseille a été marqué par des performances solides sur le terrain, mais aussi par une affaire extra-sportive dont il se serait bien passé. Dans un récent podcast diffusé sur la chaîne YouTube LeChairman, le milieu de terrain sénégalais, aujourd’hui joueur de Villarreal, a révélé avoir été victime d’une escroquerie de la part d’un individu en qui il avait placé sa confiance.

Dans son témoignage, le joueur de 26 ans explique comment il s’est fait piéger par un homme qu’il considérait presque comme un frère :

« J’étais à Marseille et il y avait un snapchateur que les gens connaissent. Ils ne m’ont plus vu avec lui donc ils se disaient que c’était bizarre. Je suis dans une ville, le gars est Sénégalais, moi aussi, donc je l’ai pris un peu comme mon petit frère. »

Cette relation de confiance a pourtant vite tourné au cauchemar. Profitant de sa proximité avec le footballeur, l’escroc a trouvé le moyen d’accéder à ses informations bancaires à son insu.

Selon les explications de Pape Gueye, l’individu avait l’habitude de se rendre chez lui, ce qui lui a permis d’agir en toute discrétion :

« Ce gars venait chez moi. […] Dans un moment d’inattention, où on était ensemble, il a pris ma carte bancaire du Sénégal en photo. »

Grâce à cette simple image, l’escroc a pu effectuer plusieurs transactions frauduleuses, sans que le joueur ne s’en aperçoive immédiatement :

« J’ai su quelques mois après qu’il s’envoyait de l’argent via PayPal avec ma carte bancaire du Sénégal, donc je ne recevais pas les notifications. »

L’histoire de Pape Gueye illustre une réalité bien connue dans le monde du football : de nombreux joueurs, souvent jeunes et issus de milieux modestes, deviennent des cibles privilégiées pour des individus malintentionnés. Entre escroqueries financières, investissements douteux et entourages opportunistes, les cas de footballeurs floués ne sont pas rares.

Heureusement, malgré cet épisode douloureux, Pape Gueye semble aujourd’hui avoir tourné la page et poursuit sa carrière sous les couleurs de Villarreal. Une mésaventure qui, espérons-le, lui servira de leçon pour mieux protéger ses finances à l’avenir.

Sénégal – Mali : Lancement des patrouilles conjointes transfrontalières à Diboli

Diboli, une localité stratégique située à la frontière entre le Sénégal et le Mali, a été le théâtre d’une cérémonie marquant le lancement officiel des patrouilles conjointes transfrontalières entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) des deux pays. Cette initiative vise à renforcer la sécurité dans cette zone sensible, en proie à diverses menaces transnationales.

Les patrouilles seront menées par des détachements d’unités de la Zone militaire N°4 du Sénégal, des gendarmes du Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI), ainsi que leurs homologues maliens, composés d’éléments des forces armées et de la police. Ce dispositif opérationnel a pour objectif principal de lutter contre le terrorisme, le trafic de drogue, la contrebande et d’autres formes de criminalité qui affectent la région.

La cérémonie de lancement a réuni des commandants de zones militaires voisines et des autorités locales, témoignant de l’engagement des deux États à renforcer leur coopération en matière de sécurité.

La frontière entre le Sénégal et le Mali est une zone de circulation intense, où les groupes criminels et les organisations terroristes exploitent les failles sécuritaires pour mener diverses activités illicites. Face à cette situation, la mise en place de ces patrouilles mixtes constitue une réponse adaptée pour sécuriser les axes de transit et assurer la protection des populations locales.

Les opérations conjointes permettront également d’améliorer le partage de renseignements entre les forces de sécurité des deux pays, favorisant ainsi une meilleure anticipation des menaces et une réaction plus efficace face aux incidents sécuritaires.

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de coopération militaire entre Dakar et Bamako. Malgré un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants, le Sénégal et le Mali réaffirment leur volonté de collaborer pour la stabilité de leurs territoires respectifs.

Crise dans le secteur de la santé : Le SAMES décrète une nouvelle grève de 48 heures

Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (SAMES) maintient la pression sur le gouvernement. Ce jeudi, son Bureau Exécutif National (BEN) a tenu une réunion d’évaluation de la grève en cours, en présence des secrétaires généraux de zones et de sections. L’objectif était d’analyser l’impact de leur mouvement et d’échanger sur les perspectives de leur plan d’action.

Le BEN a salué la mobilisation exemplaire de ses membres, soulignant le respect total du mot d’ordre de grève en cours. Toutefois, l’impasse persiste dans les négociations avec les autorités. Lors d’une rencontre tenue le mardi 18 février 2025 avec une délégation du Ministère de la Fonction Publique et de la Transformation du Secteur Public, le syndicat espérait des avancées significatives. Mais selon un communiqué du SAMES, « aucune proposition concrète n’a été formulée concernant les questions soulevées dans leur plateforme revendicative ».

Pire encore, les représentants du gouvernement auraient une fois de plus renvoyé les syndicalistes vers le Premier Ministre, prolongeant ainsi le statu quo. Une attitude que le SAMES qualifie d’« inertie du gouvernement face aux revendications légitimes des professionnels de santé ».

Face à ce manque de volonté politique perçu, le SAMES a décidé de renforcer son plan d’action. Ainsi, le BEN a décrété une nouvelle grève générale de 48 heures les mercredi 26 et jeudi 27 février 2025. Toutefois, le syndicat a précisé que les services d’urgence resteront fonctionnels afin d’assurer la prise en charge des cas critiques.

Cette nouvelle phase du mouvement social risque de perturber davantage le système de santé sénégalais, déjà sous tension. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce. Reste à voir si les autorités prendront des mesures concrètes pour désamorcer la crise ou si le bras de fer entre les médecins et l’État se durcira encore davantage.

Journée Portes Ouvertes de l’USSEIN : Mouhamed Khalifa Niasse (Baye Khalifa) soutient les étudiants

Mouhamed Khalifa Niasse, dit Baye Khalifa, Président du Mouvement Kaolack Droit Devant (K2D), a honoré de sa présence la Journée Portes Ouvertes de l’Université Cheikh Ibrahima Niass du Sine-Saloum (USSEIN), organisée par le CROUS. Il a accepté d’en être le parrain, réaffirmant ainsi son engagement envers l’éducation et les étudiants sénégalais.

Conscient des défis majeurs liés à la formation universitaire et aux conditions de vie souvent difficiles des étudiants, Baye Khalifa Niasse a posé un geste fort de solidarité en offrant un don généreux de 1 000 tickets restaurant, ainsi que des lots de boissons pour soutenir le quotidien des étudiants. Cet acte de bienfaisance témoigne de son souci constant du bien-être des jeunes et de son désir de contribuer à leur réussite académique et personnelle.

Par ailleurs, Mouhamed Khalifa Niasse a réitéré son engagement envers la jeunesse, affirmant qu’une fois élu maire de Kaolack lors des prochaines élections, il mettra en place des initiatives concrètes pour les soutenir davantage. Cette promesse traduit sa vision d’un avenir meilleur pour la jeunesse et son ambition de développer des politiques publiques adaptées aux besoins des populations, notamment dans les domaines de l’éducation et du développement social.

La communauté universitaire et les étudiants du CROUS ont exprimé leur gratitude envers Mouhamed Khalifa Niasse pour sa générosité et son leadership inspirant. Son soutien indéfectible à l’éducation et à la jeunesse reste un exemple à suivre pour tous ceux qui aspirent à un Sénégal prospère et solidaire.

Sénégal-République Tchèque : Vers un renforcement de la coopération dans les infrastructures et les transports

Le Sénégal et la République Tchèque veulent renforcer leur coopération dans des secteurs stratégiques. C’est dans ce cadre qu’une importante délégation tchèque, conduite par le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et des Transports aériens, Martin Couper, a été reçue ce jeudi à Diamniadio par son homologue sénégalais, Yankhoba Diémé.

Lors de cette rencontre, le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a salué les relations bilatérales entre les deux nations et a plaidé pour leur approfondissement dans des domaines clés tels que les infrastructures, les transports terrestres, les transports aériens et ferroviaires. « Ce sont des secteurs clés pour le succès de la Vision 2050, qui est un nouveau référentiel de politiques publiques », a-t-il souligné, rappelant l’ambition du Sénégal de moderniser ses infrastructures pour un développement durable et inclusif.

La Vision 2050, portée par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, vise à renforcer la croissance économique du pays tout en veillant à une redistribution équitable des bénéfices aux populations. Selon Yankhoba Diémé, le partenariat avec la République Tchèque s’inscrit pleinement dans cette dynamique et pourrait permettre des avancées significatives dans le secteur des transports.

Pour sa part, le ministre tchèque Martin Couper a réaffirmé l’engagement de son pays à poursuivre cette coopération. Il a souligné l’importance de ces échanges bilatéraux et s’est dit confiant quant à leur renforcement dans les années à venir.

Cette visite témoigne d’une volonté commune de renforcer les liens économiques et techniques entre Dakar et Prague. Elle ouvre la voie à de futurs investissements et projets conjoints qui pourraient bénéficier aux deux nations, notamment dans les infrastructures et les transports, des secteurs vitaux pour le développement du Sénégal.

Ce rapprochement s’inscrit dans une vision plus large de diversification des partenariats internationaux du Sénégal, qui ambitionne de moderniser ses infrastructures pour soutenir sa croissance et améliorer la mobilité de ses citoyens.

Les parlementaires sénégalais en ordre de bataille pour la protection du littoral

Le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a présidé ce jeudi l’ouverture du Panel des parlementaires sur les enjeux et défis liés à la résilience du littoral sénégalais et à la protection de ses ressources naturelles. Organisé par le Réseau des parlementaires pour l’environnement (REPES), cet événement coïncide avec le renouvellement du bureau de ce réseau engagé dans la défense des questions écologiques.

Dans son discours d’ouverture, El Malick Ndiaye a insisté sur l’urgence de protéger le littoral sénégalais, menacé par l’érosion côtière et l’occupation anarchique. Il a rappelé que cette rencontre devait amorcer une réflexion approfondie pour accélérer le processus législatif visant à adopter une loi sur le littoral. Pour lui, l’action parlementaire, qui inclut l’initiative législative et le contrôle de l’exécutif, est un levier stratégique pour répondre aux défis environnementaux.

Le Président de l’Assemblée nationale a souligné l’importance de renforcer le cadre juridique afin de protéger les écosystèmes côtiers et marins. Il a évoqué la Convention sur la protection et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières en Afrique de l’Ouest et du Centre, dont plusieurs protocoles additionnels sont en cours de ratification. Ces protocoles portent sur :

• La lutte contre la pollution marine,

• La gestion intégrée des zones côtières,

• La préservation des mangroves,

• Les normes environnementales encadrant l’exploitation minière et gazière en mer.

Si cette dynamique se poursuit, ces protocoles pourraient bientôt être intégrés dans le droit national, a-t-il précisé.

En clôture de son allocution, El Malick Ndiaye a invité le REPES à s’approprier le rapport “Who Owes Who?” publié par ActionAid. Ce document affirme que les pays industrialisés doivent 36 000 milliards de dollars aux nations africaines, en raison de leur responsabilité historique dans la crise climatique. À titre de comparaison, la dette extérieure totale des pays africains s’élève à 1 450 milliards de dollars, soit 25 fois moins que la dette climatique due par les grandes puissances pollueuses.

En marge de la cérémonie, le Président de l’Assemblée nationale a reçu une délégation de parlementaires mauritaniens, venus assister au panel. Cette rencontre marque une volonté de renforcer la coopération régionale dans la gestion des enjeux environnementaux et maritimes.

Avec cette initiative, le Parlement sénégalais affiche clairement son engagement à jouer un rôle de premier plan dans la protection du littoral et la préservation des ressources naturelles du pays.

Dakar : Le Président Bassirou Diomaye Faye reçoit les lettres de créance de cinq nouveaux ambassadeurs

Le Président de la République du Sénégal, S.E.M. Bassirou Diomaye Faye, a reçu ce jeudi au Palais de la République les lettres de créance de cinq nouveaux ambassadeurs accrédités à Dakar.

Cette cérémonie solennelle marque l’entrée en fonction officielle des diplomates, qui auront pour mission de renforcer les relations entre leurs pays respectifs et le Sénégal. Les nouveaux ambassadeurs sont :

• S.E.M. Rutch Soratana, ambassadeur du Royaume de Thaïlande ;

• S.E.M. Takeshi Akamatsu, ambassadeur du Japon ;

• S.E. Mme Mariama Alassan Moha, ambassadrice de la République du Niger ;

• S.E.M. Abdelghani Elnaim Awadelkarim Abdallah, ambassadeur du Soudan ;

• S.E. Mme Daniella Xavier Cesar, ambassadrice de la République fédérative du Brésil.

Un engagement pour le renforcement de la coopération bilatérale

Lors de cette rencontre, le Président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé l’engagement du Sénégal à poursuivre et à renforcer la coopération diplomatique avec ces nations. Il a exprimé sa volonté de développer des relations mutuellement bénéfiques dans des domaines variés tels que l’économie, la culture, l’éducation et la sécurité.

Chaque ambassadeur, dans un bref échange avec le chef de l’État, a mis en avant les priorités de son pays pour approfondir les liens avec le Sénégal. Le Japon et la Thaïlande, par exemple, souhaitent dynamiser les échanges économiques et technologiques, tandis que le Niger et le Soudan entendent renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité et de l’intégration régionale. De son côté, le Brésil mise sur une collaboration accrue dans les secteurs de l’agriculture et des énergies renouvelables.

Cette cérémonie de remise des lettres de créance témoigne du dynamisme de la diplomatie sénégalaise sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye. Le chef de l’État entend consolider la position du Sénégal sur la scène internationale et diversifier ses partenariats stratégiques.

Avec ces nouvelles accréditations, Dakar continue d’affirmer son rôle en tant que hub diplomatique en Afrique de l’Ouest, favorisant un dialogue constructif et des collaborations fructueuses avec des partenaires du monde entier.

Kaolack : Mise en place d’une Société Coopérative Agricole des Daaras-Yi

Les maîtres coraniques, membres du Conseil Supérieur des Maîtres Coraniques du Sénégal (CSMCS), ont procédé, après mûre réflexion, à la création d’une coopérative agricole des Daaras-Yi de Kaolack. Cette initiative vise à lutter contre la mendicité et à améliorer les conditions de vie des apprenants du Coran.

Mamadou Papa Guèye et ses collègues ont tenu, ce jeudi, une assemblée générale à la Chambre de commerce de Kaolack pour officialiser la mise en place de cette structure.

« Nous voulons réglementer le sous-secteur de l’enseignement coranique afin que les apprenants du Coran évoluent dans de meilleures conditions. Pour ce faire, nous envisageons plusieurs stratégies. D’abord, nous comptons créer un champ de daaras dans chaque département, commune et arrondissement. Cela permettra d’apporter plus de dignité aux pensionnaires des daaras, qui ont besoin d’actions concrètes en leur faveur. L’éradication de la mendicité passe par un changement de paradigme : les maîtres coraniques doivent s’organiser et cesser d’évoluer individuellement. Nous appelons donc à l’implication de tous les acteurs concernés, y compris les populations », a déclaré Mamadou Papa Guèye.

Cette initiative marque une étape importante dans la valorisation et l’autonomisation des daaras, tout en apportant une réponse durable au phénomène de la mendicité.

Sénégal : Une alerte sur l’explosion des maladies non transmissibles, dont le rhumatisme

Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Dr Ibrahima Sy, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la progression inquiétante des maladies non transmissibles (MNT) au Sénégal, en particulier le rhumatisme, qui toucherait un Sénégalais sur trois. Ces pathologies, autrefois considérées comme secondaires dans les priorités de santé publique, sont aujourd’hui devenues une des principales causes de décès dans le pays, représentant près de 50 % des décès enregistrés.

Les MNT, incluant les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les maladies rhumatismales, connaissent une progression rapide dans la population sénégalaise. Cette tendance est favorisée par plusieurs facteurs d’exposition, notamment des prédispositions génétiques, des habitudes comportementales (alimentation, sédentarité) et des conditions environnementales défavorables.

Le ministre a insisté sur l’urgence d’une mobilisation accrue face à ces pathologies, notamment à travers des initiatives comme le 3e Congrès International de la Société Africaine de Rhumatologie, qui s’est tenu récemment. Cette rencontre a permis aux experts de partager leurs connaissances et d’orienter la formation des jeunes médecins pour améliorer la prise en charge des malades.

Face à l’ampleur du phénomène, le Sénégal a élaboré un plan national de lutte contre les MNT, intégrant des stratégies spécifiques pour chaque pathologie. Le gouvernement met un accent particulier sur le renforcement des infrastructures médicales, la formation des professionnels de santé et l’accès aux traitements.

Cependant, au-delà des approches curatives, le ministre de la Santé a souligné la nécessité de développer une politique de prévention ambitieuse. Selon lui, les MNT, en raison de leur coût élevé, plongent de nombreuses familles dans la précarité. « Il est impératif de mettre en place des actions préventives à grande échelle pour protéger les ménages sénégalais de la ruine », a-t-il affirmé.

Pour répondre efficacement à cette crise sanitaire, les autorités plaident pour une sensibilisation accrue de la population sur les risques liés aux MNT et sur l’importance d’adopter des modes de vie plus sains. Le renforcement du dépistage précoce et l’intégration de programmes de prévention dans le système de santé sont également des axes majeurs de cette nouvelle politique.

Avec l’augmentation des maladies non transmissibles, le Sénégal est à un tournant décisif de sa politique de santé publique. La réussite de cette lutte dépendra de la capacité du pays à conjuguer efforts préventifs et amélioration des soins, afin de freiner la progression de ces pathologies qui représentent aujourd’hui un véritable défi pour le système sanitaire national.

Ousmane Sonko inaugure la 58e session du Conseil des Ministres de l’OHADA

Dakar, 20 février 2025 – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a procédé ce jeudi au lancement des travaux de la 58e session du Conseil des Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Cette rencontre, qui réunit les ministres de la Justice et de l’Économie des États membres, vise à renforcer l’intégration juridique et économique du continent.

Dans son allocution d’ouverture, Ousmane Sonko a souligné l’importance de préserver et de consolider l’OHADA en tant qu’instrument essentiel au développement économique et social en Afrique. Il a insisté sur la nécessité d’adapter les cadres juridiques aux évolutions économiques pour mieux répondre aux attentes des populations et des entreprises.

Créée en 1993, l’OHADA regroupe 17 États membres et vise à harmoniser le droit des affaires pour faciliter les échanges commerciaux et attirer les investissements. Son système juridique unifié constitue un atout majeur pour la sécurité juridique et la prévisibilité des transactions économiques en Afrique.

Lors de cette session, les ministres examineront plusieurs réformes destinées à moderniser les textes en vigueur, notamment en matière de droit des sociétés, de commerce électronique et d’arbitrage. L’objectif est d’accroître l’attractivité économique des États membres tout en garantissant un cadre juridique stable aux investisseurs.

Le Sénégal, qui accueille cette rencontre, entend jouer un rôle moteur dans la consolidation de l’OHADA. Ousmane Sonko a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à promouvoir un environnement des affaires compétitif, propice à la croissance économique et à la création d’emplois.

En marge des travaux, plusieurs experts et acteurs du monde économique ont salué les avancées réalisées par l’OHADA, tout en appelant à une meilleure diffusion des textes auprès des entreprises locales et des juridictions nationales.

Tensions régionales : Washington sanctionne un haut responsable rwandais pour son soutien au M23

Les États-Unis ont annoncé, jeudi, des sanctions financières contre James Kabarebe, ancien ministre rwandais de la Défense et actuel ministre chargé de l’Intégration régionale. Washington l’accuse d’avoir “orchestré le soutien” de l’armée rwandaise au groupe armé M23, qui sème le chaos dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

James Kabarebe est une figure militaire et politique influente en Afrique centrale. Ancien chef des forces rwandaises en RDC entre 1996 et 1998, il a dirigé le ministère de la Défense de 2010 à 2018 avant de devenir conseiller à la sécurité du président Paul Kagame. Selon le département américain du Trésor, il joue “un rôle essentiel dans les conflits en RDC depuis trois décennies”.

Washington lui reproche d’avoir facilité le soutien de l’armée rwandaise (RDF) au Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion majoritairement tutsi qui, avec l’appui présumé de Kigali, s’est emparée de vastes territoires dans l’est congolais depuis 2021.

Le M23 a récemment mené une offensive éclair, s’emparant de Goma (Nord-Kivu) fin janvier, avant d’avancer vers Bukavu (Sud-Kivu), tombée dimanche. Cette progression alarmante accentue les tensions entre Kinshasa et Kigali, accusé par la RDC et plusieurs rapports onusiens de soutenir activement cette rébellion.

Les États-Unis exigent que le Rwanda cesse son appui au M23 et “respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC”, selon un communiqué du département d’État.

En plus de James Kabarebe, Washington a sanctionné Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du M23, qui détient des entreprises enregistrées au Royaume-Uni et en France. Ces sanctions entraînent :

• Le gel des avoirs des individus et entreprises visés aux États-Unis.

• L’interdiction pour les citoyens et entreprises américaines de commercer avec eux.

• Un impact sur leurs transactions internationales, notamment en dollars, au risque de tomber sous juridiction américaine.

Ces mesures pourraient compliquer encore davantage la situation sécuritaire et diplomatique déjà tendue entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa, qui réclame depuis longtemps des sanctions contre Kigali, pourrait y voir un signal fort en faveur de sa souveraineté. De son côté, le Rwanda risque d’accentuer sa position défensive face aux pressions internationales.

Alerte pollution au Sénégal : un important nuage de poussière attendu ce week-end

Le Sénégal s’apprête à traverser un épisode de pollution atmosphérique particulièrement intense ce week-end, avec l’arrivée d’une vaste masse de poussière en provenance du désert. Selon les prévisions météorologiques, la qualité de l’air se détériorera fortement entre le vendredi 21 février au soir et le dimanche 23 février 2025, atteignant des niveaux de pollution classés de « très mauvais » à « extrêmement mauvais » sur l’ensemble du territoire.

Les premières traces de cette masse de poussière sont attendues dès vendredi soir sur l’axe Podor – Matam, avant de se généraliser à l’ensemble du pays dès samedi. En plus de l’augmentation des particules fines dans l’air, cet épisode sera accompagné de rafales de vent dépassant les 40 km/h, bien que celles-ci devraient être légèrement moins intenses à Dakar. La visibilité pourrait également être fortement réduite, rendant les déplacements plus difficiles.

Face à cette dégradation de la qualité de l’air, les autorités sanitaires appellent à la vigilance, en particulier pour les personnes vulnérables. Les asthmatiques, les personnes souffrant d’allergies respiratoires et les personnes âgées sont invitées à prendre des précautions. Il est notamment recommandé de :

• Limiter les sorties à l’extérieur, en particulier pour les personnes fragiles ;

• Garder les traitements médicaux à portée de main ;

• Porter un masque de protection si nécessaire ;

• Éviter les efforts physiques intenses à l’extérieur ;

• Maintenir les fenêtres et portes fermées pour limiter l’infiltration de poussière à l’intérieur des habitations.

Les épisodes de pollution liés aux masses de poussière saharienne sont fréquents au Sénégal, en particulier pendant la saison sèche. Cependant, leur intensité et leur impact sur la santé publique suscitent des inquiétudes croissantes. Ces événements rappellent également la nécessité de renforcer la surveillance de la qualité de l’air et d’adopter des mesures de prévention adaptées.

Sénégal : La CESL exige l’abrogation de la loi d’amnistie et la vérité sur la mort des étudiants de l’UGB

La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) de l’Université Gaston Berger (UGB) a réitéré son opposition à la loi d’amnistie adoptée le 6 mars 2024. Dans un communiqué, son président, Alpha Issaga Diallo, a dénoncé une “entrave à la vérité” et appelé les autorités à faire toute la lumière sur la mort de deux étudiants, Alpha Yéro Tounkara et Prosper Clédor Senghor, décédés lors des affrontements liés au report de l’élection présidentielle de 2024.

Pour la CESL, la loi d’amnistie constitue un obstacle aux enquêtes sur ces décès survenus en 2024 dans un contexte de tensions politiques. “Nous refusons que ces événements soient effacés de la mémoire collective par un simple texte juridique”, a affirmé Alpha Issaga Diallo, exigeant que les responsables soient identifiés et traduits en justice.

En signe d’hommage, la CESL propose également que des infrastructures universitaires portent les noms des deux étudiants disparus. Une manière, selon elle, de préserver leur mémoire et de rappeler le devoir de justice à l’État.

Adoptée en mars 2024, la loi d’amnistie couvre les faits de violences politiques commis entre février 2021 et février 2024. Son abrogation fait aujourd’hui débat au sein de la classe politique. Le député d’opposition Thierno Alassane Sall a récemment déposé une proposition de loi pour son annulation, un geste que certains membres de la majorité, notamment du parti Pastef, qualifient de “récupération politique”.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, lui-même concerné par cette loi, avait annoncé en décembre 2024 un projet d’abrogation, laissant entendre une possible révision de la politique de justice transitionnelle.

Alors que le gouvernement semble s’orienter vers une remise en cause de la loi, la pression des étudiants et de certaines forces de l’opposition pourrait accélérer le processus. La CESL prévient qu’elle restera mobilisée jusqu’à ce que des actions concrètes soient prises.

Journée nationale de l’élevage : « Patriote Tey Ak Ellek » liste les attentes

La Journée nationale de l’élevage sera célébrée ce samedi 22 février à Kaolack sous la présidence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Si ses partisans comptent lui réserver un accueil chaleureux, ils n’en restent pas moins attentifs aux nombreuses attentes du monde rural, qui persistent malgré les efforts consentis par l’État. Le président du mouvement « Patriote Tey Ak Ellek », Cheikh Niass, a promis de transmettre ces préoccupations au chef de l’État ou à ses collaborateurs.

Un événement important pour l’élevage et l’agriculture

« La Journée nationale de l’élevage est un événement majeur pour la promotion du secteur agricole et de l’élevage. Le choix de Kaolack pour cette célébration témoigne du potentiel de la région dans ce domaine. Le mouvement “Patriote Tey Ak Ellek”, que je dirige, exprime sa satisfaction quant à cette visite présidentielle. Cela traduit une volonté de collaboration entre le gouvernement et les acteurs locaux pour renforcer les ressources et infrastructures liées à l’élevage dans la région », a déclaré Cheikh Niass.

Des difficultés persistantes pour les éleveurs du centre du pays

Toutefois, le jeune guide religieux de Léona Niassène a tenu à souligner les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les éleveurs de la zone Centre. « Le vol de bétail a atteint des proportions inquiétantes dans le Saloum et le Ndoucoumane, avec pas moins de 1 300 bêtes volées entre 2023 et 2024. Ce fléau constitue un véritable frein au développement économique, car, en dehors de l’agriculture, l’élevage est la principale source de subsistance des populations rurales », a-t-il alerté.

Ce problème, selon lui, met en péril tout un secteur d’activité, car plusieurs filières en dépendent. Si le cheptel n’est pas régénéré, c’est l’ensemble du secteur qui risque de s’effondrer. Pour y remédier, Cheikh Niass propose de durcir les sanctions contre les voleurs de bétail.

Par ailleurs, il a également évoqué les conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs, qui peinent à s’entendre sur le parcours du bétail. « Ces tensions entraînent souvent des affrontements, causant des blessés et parfois des morts des deux côtés. Il est impératif que cette préoccupation soit portée à l’attention du président de la République, car cette journée doit être un cadre de discussion sur les défis de l’élevage au Sénégal », a-t-il souligné.

Un appel aux autorités pour des mesures concrètes

Cheikh Niass a aussi dénoncé la cherté des aliments pour bétail et la rareté de l’eau, deux problèmes majeurs qui affectent la filière. « Il est injuste que seule l’arachide bénéficie de subventions, alors que les éleveurs peinent à nourrir leur bétail correctement. Nous appelons les autorités à se pencher sérieusement sur cette question », a-t-il conclu.

En somme, la Journée nationale de l’élevage s’annonce comme un moment clé pour mettre en lumière les défis du secteur et espérer des solutions concrètes de la part du gouvernement.

Suspension de l’aide américaine : Abdoul Mbaye appelle Trump à dévoiler les avoirs des dirigeants des pays mal gouvernés

La récente décision du président américain de suspendre l’aide financière à plusieurs pays jugés « mal gouvernés » continue de susciter des réactions. Parmi les voix qui s’élèvent face à cette annonce, celle de l’ancien Premier ministre du Sénégal, Abdoul Mbaye, se distingue par une proposition audacieuse : plutôt que de couper l’aide, Donald Trump devrait utiliser les moyens du renseignement américain pour révéler les avoirs des dirigeants de ces pays.

Dans un post publié sur Facebook, Abdoul Mbaye, également président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), a réagi en ces termes : « Donald Trump a décidé de ne plus aider en dollars les pays mal gouvernés. Nul ne peut le lui reprocher. Qu’il les aide plutôt en dévoilant les avoirs de leurs dirigeants, anciens ou en fonction, en immeubles et comptes bancaires à travers le monde. »

L’ancien chef du gouvernement sénégalais met en avant la puissance du renseignement américain, qu’il juge capable de traquer et d’exposer les richesses accumulées par certains dirigeants. Il estime que ces fonds, souvent détournés, pourraient être réinvestis pour financer le développement des pays concernés : « Ces avoirs récupérés suffiront à financer nos émergences », a-t-il ajouté.

Cette déclaration s’inscrit dans la ligne des combats menés par Abdoul Mbaye contre la corruption et la mauvaise gouvernance en Afrique. L’ancien Premier ministre, connu pour ses prises de position en faveur de la transparence, plaide régulièrement pour des réformes structurelles permettant de mieux gérer les ressources publiques.

Si l’idée de révéler les avoirs des dirigeants des pays mal gouvernés venait à être prise en compte par l’administration américaine, elle pourrait provoquer un séisme politique dans plusieurs États. Les populations, souvent victimes des détournements de fonds publics, pourraient ainsi mieux identifier les responsables des crises économiques et sociales qu’elles traversent.

SOGEPA et l’Affaire des 114 Milliards de FCFA : Une Opération Sous Surveillance

La Société de Gestion et de Participation (SOGEPA) est au cœur d’une controverse après la publication d’un rapport de la Cour des comptes pointant des irrégularités dans la gestion de fonds publics. Dans une déclaration officielle, son Directeur Général, Elimane Pouye, a tenu à clarifier certains aspects du dossier, tout en appelant à davantage de transparence sur l’utilisation d’un reliquat de 114 milliards de FCFA.

Selon Elimane Pouye, la transaction ayant permis à la SOGEPA de récupérer plusieurs immeubles de l’État ne souffre d’aucune irrégularité. « Tout a été réalisé dans le respect des procédures », a-t-il affirmé. Toutefois, le principal point de préoccupation reste l’utilisation des fonds générés par cette opération. En particulier, le reliquat de 114 milliards de FCFA dont la destination demeure floue. « Nous demandons des éclaircissements sur ce point afin de garantir une transparence totale dans la gestion des ressources publiques », a ajouté le DG de la SOGEPA.

L’affaire trouve son origine dans un programme de mobilisation de fonds lancé en 2022, qui s’appuyait sur un emprunt obligataire Sukuk de 330 milliards de FCFA. Plusieurs immeubles appartenant à l’État ont été transférés à la SOGEPA dans le cadre de cette opération, afin d’en assurer la gestion et l’exploitation.

Toutefois, l’audit mené par la Cour des comptes a révélé des anomalies préoccupantes, notamment un versement de 247,33 milliards de FCFA effectué par la Banque Islamique du Sénégal (BIS) sur un compte intitulé « État du Sénégal/Relance de l’Économie ». Or, selon la BIS, ce compte ne disposerait d’aucun dossier d’ouverture officiel, ce qui soulève des interrogations sur la régularité de l’opération.

Le rapport de la Cour des comptes souligne également que les fonds positionnés sur ce compte le 11 mai 2022 ont été entièrement exécutés en dehors des procédures budgétaires et comptables classiques. Ce manque de traçabilité vient renforcer les inquiétudes sur la gestion de ces ressources et leur destination finale.

Face aux révélations du rapport, la SOGEPA tente de dissiper les doutes en insistant sur la légalité de la transaction, tout en demandant des précisions sur la gestion des fonds issus de cette opération. L’affaire met en lumière la nécessité d’un contrôle rigoureux dans la gestion des finances publiques et risque de relancer le débat sur la transparence des opérations financières de l’État.

Alors que l’opinion publique et les autorités compétentes suivent de près cette affaire, il reste à voir si les réponses attendues seront apportées pour lever toutes les zones d’ombre entourant ces 114 milliards de FCFA.

Hommage à El Hadji Elimane Ndour : Un père et un modèle inspirant

La levée du corps d’El Hadji Elimane Ndour, père de la star planétaire Youssou Ndour, s’est tenue à l’hôpital Fann en présence de nombreuses personnalités, proches et amis de la famille. Un moment empreint d’émotion où son fils Bouba Ndour a rendu un vibrant hommage à son défunt père, mettant en lumière les valeurs qu’il a transmises tout au long de sa vie.

Lors de son discours, Bouba Ndour a rappelé avec émotion l’héritage moral laissé par son père : « Mon père nous a enseigné le partage, l’humilité et des valeurs d’une bonne personne. Il a toujours cru au travail. D’ailleurs, lui-même a travaillé jusqu’à ses 85 ans… ». Ces paroles ont profondément marqué l’assemblée présente, témoignant de l’influence de ce grand homme sur sa famille et son entourage.

El Hadji Elimane Ndour était reconnu pour sa rigueur, son engagement et son sens du devoir. Son parcours de vie illustre la persévérance et la volonté de transmettre des valeurs solides aux générations futures.

La cérémonie, couverte par nos confrères de Kawtef, a réuni des figures importantes du paysage politique, culturel et religieux sénégalais, venues témoigner leur soutien à la famille Ndour en cette douloureuse épreuve.

Par son hommage poignant, Bouba Ndour a rappelé que l’héritage d’un père ne se mesure pas uniquement à ses biens matériels, mais surtout aux valeurs et aux principes qu’il lègue à ses enfants. Un message fort qui résonne bien au-delà de sa famille.

Que son âme repose en paix.

Polémique sur une supposée baisse des salaires des fonctionnaires : clarification de l’économiste Aliou Ndiouck

Ces derniers jours, un débat intense a émergé autour d’une supposée baisse des salaires des fonctionnaires, alimentant les inquiétudes et la grogne sociale. Cependant, selon l’économiste Aliou Ndiouck, cette perception résulte d’une mauvaise interprétation des réformes en cours. Intervenant sur iRadio, il a tenu à clarifier la situation en expliquant qu’il ne s’agit pas d’une réduction généralisée des salaires, mais plutôt d’une rationalisation des dépenses publiques à travers une réforme des agences d’exécution.

L’économiste a rappelé que le Premier ministre a demandé une évaluation des agences d’exécution, ce qui peut entraîner un reclassement de certaines d’entre elles. « Lorsqu’une agence passe d’une catégorie 1 à une catégorie 2, 3 ou 4, cela doit impliquer une baisse des rémunérations du Directeur général, du Président du Conseil d’Administration (PCA) et des agents concernés. Mais cela ne signifie en aucun cas une baisse généralisée des salaires pour l’ensemble des fonctionnaires », a-t-il précisé.

Cette démarche vise à maîtriser les charges de l’État en ajustant les rémunérations en fonction du statut et de la mission des agences. Ainsi, les baisses de salaire éventuelles ne concerneraient qu’un nombre restreint d’agents occupant des postes spécifiques dans ces structures.

Aliou Ndiouck reconnaît toutefois que le climat social est actuellement marqué par une forte tension, ce qui explique certaines inquiétudes. Il identifie deux facteurs principaux à l’origine de cette crispation :

1. Le contrôle des charges salariales par l’État : Dans un contexte économique difficile, les autorités cherchent à limiter les dépenses publiques, ce qui pousse certaines directions à revoir leurs effectifs et à freiner les recrutements en Contrat à Durée Indéterminée (CDI), en particulier ceux réalisés avant les élections.

2. Les difficultés du secteur privé : Le secteur du BTP ainsi que certains segments du secteur tertiaire connaissent une stagnation, voire une baisse d’activité. Cette situation entraîne une pression sur les salaires et contribue à alimenter la perception d’un recul général des revenus.

Face aux craintes exprimées par certains travailleurs, Aliou Ndiouck insiste sur l’importance d’une communication plus claire de la part du gouvernement afin d’éviter toute confusion. « Il est essentiel d’expliquer les mesures en cours et de rassurer les fonctionnaires sur le fait que leurs salaires ne seront pas impactés par une réduction généralisée », a-t-il conclu.

Affaire Macky Amar : Quand la drogue rattrape une famille influente

L’affaire fait grand bruit dans les milieux mondains dakarois. Macky Amar, fils du défunt homme d’affaires Ameth Amar, se retrouve au cœur d’un dossier judiciaire explosif, impliqué dans une affaire de trafic de drogue. Il a été déféré devant le procureur de la République aux côtés de sa compagne, Alimata Seck, et de son ami, Mamadou Lamine Diémé.

Tout commence dimanche dernier, lorsqu’Alimata Seck est arrêtée après une étroite surveillance menée par l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS). Lors de son interpellation, les policiers découvrent de la drogue sur elle. Face aux enquêteurs, elle n’hésite pas à livrer un nom : celui de son compagnon, Macky Amar, qu’elle affirme être en possession d’autres substances et logé à l’hôtel Terrou-Bi.

Sans perdre de temps, les forces de l’ordre organisent une descente discrète mais efficace dans l’établissement. Sur place, Macky Amar est pris en flagrant délit en compagnie de Mamadou Lamine Diémé. Acculés, les deux hommes n’ont d’autre choix que de se soumettre à leur arrestation.

Si les détails sur la quantité exacte et la nature des produits saisis restent encore flous, les premières informations font état de la présence de protoxyde d’azote, plus connu sous le nom de « gaz hilarant ». Cette substance, en apparence inoffensive, s’impose de plus en plus comme la drogue privilégiée de certaines élites. Accessible et aux effets euphorisants immédiats, elle représente un danger croissant pour la jeunesse dorée dakaroise.

Ce n’est pas la première fois qu’un membre du clan Amar est cité dans une affaire liée aux stupéfiants. En 2021 déjà, un autre proche de la famille avait fait l’objet d’une enquête similaire. Ce nouvel épisode judiciaire risque donc de ternir davantage l’image d’un nom autrefois associé au succès entrepreneurial et au luxe.

Pour Macky Amar, la chute pourrait être brutale. Habitué aux soirées fastueuses et à un train de vie opulent, il se retrouve aujourd’hui à la merci de la justice, qui décidera sous peu de son sort. Son inculpation pourrait marquer un tournant décisif, non seulement pour lui, mais aussi pour l’image de sa famille.

Tragédie post-combat de lutte : décès de Babacar Diagne suite à une agression

Le dimanche 16 février 2025, Babacar Diagne a été victime d’une agression mortelle alors qu’il rentrait chez lui après avoir assisté au combat de lutte entre Ama Baldé et Franc à l’Arène nationale. Ce drame a suscité une vive émotion au sein de l’opinion publique sénégalaise.

Dans un communiqué relayé par la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a exprimé son indignation face à cet acte de violence. Elle a souligné que « les circonstances atroces au cours desquelles le sieur Babacar Diagne a trouvé la mort nous interpellent encore une fois sur la violence qui gangrène notre société ».

La ministre a également déploré qu’un événement sportif, censé être un moment de célébration et de convivialité, puisse aboutir à de tels drames. Elle a fermement condamné ces actes et a exhorté à une prise de conscience collective, en particulier auprès de la jeunesse, afin de prévenir de nouvelles tragédies. « Nous en appelons à une prise de conscience des populations et de la jeunesse en particulier pour éviter ces situations malheureuses », a-t-elle insisté.

Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier et traduire en justice les auteurs de cette agression. Ce tragique événement relance le débat sur la sécurité aux abords des manifestations sportives et la nécessité de renforcer les mesures préventives pour assurer la protection des citoyens.

Massacre de Thiaroye : Le Sénégal lance des fouilles archéologiques pour établir la vérité

Le Sénégal s’engage dans une démarche de vérité historique en lançant des fouilles archéologiques sur le site du massacre de Thiaroye, où des dizaines de tirailleurs sénégalais furent exécutés le 1ᵉʳ décembre 1944. Cette annonce a été faite par le Premier ministre Ousmane Sonko lors du Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025.

Malgré les recherches entreprises ces dernières années, le nombre exact de victimes du massacre reste incertain. Les fouilles archéologiques visent à éclairer cette page sombre de l’histoire en apportant des preuves scientifiques sur l’ampleur du drame. Cette initiative traduit la volonté des autorités sénégalaises de rendre justice aux tirailleurs sénégalais et de réhabiliter leur mémoire.

« Il est essentiel que la vérité soit pleinement établie sur cette tragédie. Le Sénégal ne ménagera aucun effort pour faire la lumière sur les événements du 1ᵉʳ décembre 1944 et honorer dignement ceux qui ont perdu la vie à Thiaroye », a déclaré Ousmane Sonko.

Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures prises par le Président de la République pour inscrire durablement le massacre de Thiaroye dans la mémoire collective. Parmi elles :

• L’élévation du cimetière militaire de Thiaroye au rang de cimetière national, en reconnaissance des sacrifices consentis par les tirailleurs sénégalais.

• L’institution du 1ᵉʳ décembre comme « Journée des tirailleurs sénégalais », journée dédiée à la commémoration et à la sensibilisation.

• La création d’un mémorial et d’un centre de documentation pour préserver et diffuser l’histoire de ces soldats.

• La rénovation et la nomination de rues et places publiques en hommage aux victimes de Thiaroye.

• L’introduction de l’histoire des tirailleurs dans les curricula scolaires, afin de transmettre cette mémoire aux générations futures.

La mobilisation d’experts pour ces fouilles archéologiques marque une avancée significative. Elle pourrait permettre d’identifier de nouvelles sépultures, de confirmer ou d’infirmer les hypothèses historiques et d’apporter des preuves matérielles sur l’ampleur du massacre.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte de reconnaissance et de réhabilitation des tirailleurs sénégalais, longtemps marginalisés dans l’histoire officielle. Par cette initiative, le Sénégal envoie un message fort : la vérité sur Thiaroye doit être pleinement révélée et assumée.

Sénégal : Un réseau de trafic de drogue démantelé, la drogue dissimulée dans des micro-ondes

Un réseau sophistiqué de trafic de drogue a été mis au jour grâce à la vigilance d’un agent de la Gendarmerie. Les trafiquants utilisaient un stratagème ingénieux pour acheminer du haschich du Maroc vers le Sénégal : dissimuler la drogue à l’intérieur de fours à micro-ondes neufs.

Selon le journal Libération, l’affaire a éclaté lorsque le gendarme, intrigué par l’envoi suspect d’un micro-ondes, a décidé de l’inspecter. En le démontant, il a découvert un kilogramme de haschich soigneusement dissimulé. Informée de cette découverte, l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a immédiatement mis en place une livraison surveillée.

Cette opération a conduit à l’arrestation de deux individus : A. Valéra, le destinataire du colis, et son complice A. Dior. Les perquisitions effectuées par les forces de l’ordre dans le quartier de Rebeuss ont permis de saisir six autres micro-ondes contenant également de la drogue, ainsi qu’un stock supplémentaire de 2,9 kg de haschich dissimulé sur le toit du domicile de Valéra.

Cette affaire met en lumière l’ingéniosité sans cesse renouvelée des trafiquants pour tenter d’échapper aux contrôles. Grâce à la vigilance des forces de sécurité, ce réseau a été neutralisé, empêchant ainsi l’arrivée de plusieurs kilogrammes de drogue sur le marché sénégalais. L’enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices et remonter la filière jusqu’à ses sources d’approvisionnement.

Kaolack : Le maire Sérigne Mboup réserve un accueil chaleureux au chef de l’État

Dans le cadre de la 9ᵉ édition de la Journée nationale de l’élevage, que présidera Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ce samedi 22 février à Kaolack, le premier magistrat de la ville, Sérigne Mboup, a annoncé que la population réservera un accueil chaleureux au chef de l’État.

L’annonce a été faite cet après-midi lors d’une rencontre avec la presse locale. En marge de cet échange, le maire de Kaolack a exposé ses ambitions majeures pour transformer le visage de la ville à travers une politique d’inclusion sociale et d’équité territoriale, visant à faire de Kaolack une cité prospère et harmonieuse.

Devant les journalistes, il a réaffirmé sa volonté d’accompagner la population dans plusieurs domaines clés, notamment l’assainissement, le sport et d’autres secteurs stratégiques qui contribueront à l’émergence de Kaolack.

Sérigne Mboup a également annoncé le lancement d’un programme baptisé “VSD”, dont l’objectif est de faire revivre les quartiers en mettant en lumière leur histoire et leurs potentialités, susceptibles de booster leur développement. Le quartier Touba Ndorong a été choisi pour donner le coup d’envoi de ce programme ambitieux.

Enfin, le maire a invité la presse locale à soutenir et à accompagner toutes les initiatives de la municipalité en faveur du développement de la ville.

Vandalisme sur un bus de Dakar Dem Dikk : La Direction générale condamne fermement

Un bus de la société de transport public Dakar Dem Dikk, immatriculé 6054 et en service sur la ligne 121, a été violemment pris pour cible ce mercredi aux environs de 17h. L’incident s’est produit alors que le véhicule, en direction de la gare Leclerc, transportait des passagers.

D’après les premiers éléments, le conflit a éclaté lorsqu’un motocycliste, accompagné de deux passagers, a tenté de couper la route au bus afin de faciliter le passage d’un cortège funèbre. Cette manœuvre a conduit à un accrochage, entraînant la chute des trois occupants de la moto.

Au lieu de se limiter à constater les faits, ces derniers se sont aussitôt attaqués violemment au conducteur et au receveur du bus. La situation a ensuite dégénéré lorsque la foule accompagnant le cortège s’est déchaînée sur le véhicule, malgré le fait que celui-ci avait été mis à l’écart pour éviter d’envenimer la situation.

Face à cet acte de vandalisme injustifié, la Direction générale de Dakar Dem Dikk a exprimé son profond regret et condamné fermement ce comportement qui porte atteinte à un bien public essentiel.

Dans un communiqué officiel, l’entreprise a rappelé que ses bus transportent des milliers d’usagers chaque jour et jouent un rôle fondamental dans la mobilité urbaine. S’attaquer à ces moyens de transport, c’est priver de nombreux citoyens d’un service accessible et sécurisé.

La direction de Dakar Dem Dikk a également annoncé qu’elle se réserve le droit de saisir la justice pour que les responsables répondent de leurs actes. Elle a, en outre, lancé un appel aux citoyens pour une prise de conscience collective quant à la préservation des infrastructures publiques, indispensables au bien-être de tous.

Cet incident soulève une fois de plus la question de l’incivisme et de la protection des biens publics à Dakar. À plusieurs reprises, des bus ont été la cible de dégradations volontaires, notamment en période de tensions sociales. Les autorités seront-elles amenées à prendre des mesures plus strictes pour protéger ces moyens de transport essentiels ?

Projet Nianija Bolong : Une initiative de longue date récupérée par la propagande

Projet Nianija Bolong : Ne réécrivons pas l’Histoire

Ces derniers jours, on entend beaucoup parler du projet d’aménagement hydraulique du bassin versant du Nianija Bolong, comme si c’était une initiative récente, portée par l’actuel gouvernement. La manipulation est tellement grosse que la propagande pastefienne présente le projet comme dispositif du référentiel 2050 avec à la carte la création de 30,000 emplois sur fond de souveraineté alimentaire.

Ce projet n’est pas une nouveauté. Il résulte de longues années de réflexions, d’études et de démarches entamées bien avant le régime en place, grâce à l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC). Dès janvier 2021, les premières étapes officielles ont été lancées, avec un appel à manifestation d’intérêt pour des études environnementales. Le financement a ensuite été obtenu auprès de la Banque Islamique de Développement (BIsD) pour plus de 50 millions d’euros le 02 juin 2022. L’’attribution du marché au groupement Incatéma / BDTP le 1 avril 2024 marque l’aboutissement de ce projet.

Ce qui est important ici, c’est de rappeler que l’État est une continuité. Les projets structurants prennent du temps et ne dépendent pas des mandats politiques. Mais il est essentiel d’être loyal et honnête lorsqu’il s’agit de s’approprier les résultats de la dette publique. Si certains veulent aujourd’hui récolter les fruits de ces projets, il serait plus juste qu’ils assument également la dette qui, elle, est l’un des éléments déclencheurs de ces réalisations.

Ne laissons pas certains réécrire l’Histoire en s’appropriant des succès sans reconnaître les efforts passés et les conséquences de choix économiques collectifs. Il est temps d’accepter cette continuité et d’assumer l’ensemble du processus, y compris les défis liés à la dette publique.

Comme je l’avais annoncé lors de mon emission avec Maimouna Ndour Faye, je m’attends qu’ils vous parlent dans les jours à venir du projet Preferlo et de la renegociation du projet de dessalement d’eau de mer avec les saoudiens que le nouveau gouvernement avait bloqué pour des soupçons de corruption, je reviendrai sur chaque point le moment venu.

Tout ce que je dis est verifiable sur les sites de la BID

Bon Mercredi qu’Allah sauve le Senegal……

Pape Malick Ndour*

Crise au Ministère de l’Énergie : Le CACAMEPM hausse le ton contre le gouvernement

Le bras de fer entre le Collectif des Agents en Cessation d’Activité du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines (CACAMEPM) et les autorités prend une nouvelle tournure. Après une rencontre avec Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, les agents licenciés dénoncent l’intransigeance du ministre Birame Souleye Diop et annoncent des actions radicales pour faire entendre leur voix.

Le litige entre les ex-agents et le ministère repose sur une divergence d’interprétation du cadre juridique applicable à leur licenciement. Selon le ministre de tutelle, Birame Souleye Diop, la rupture de leurs contrats est conforme au droit administratif, tandis que les travailleurs estiment relever du droit du travail, qui leur garantirait davantage de protections. Cette divergence alimente le mécontentement des agents, qui jugent leur licenciement abusif et arbitraire.

En plus de la perte de leur emploi, les travailleurs dénoncent des retards de paiement de leurs salaires et allocations, ce qui aggrave leur précarité. Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, ils exigent une issue favorable à leur situation.

Déterminé à obtenir gain de cause, le CACAMEPM a décidé de durcir le ton. Le collectif a réaffirmé son engagement au sein du Front Syndical pour la Défense du Travail et prévoit plusieurs actions d’envergure :

• Manifestations et protestations publiques pour dénoncer la situation.

• Une grève de la faim pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale.

• Saisine du Conseil constitutionnel afin d’obtenir un arbitrage juridique sur la légalité de leurs licenciements.

• Menace de paralysie du secteur minier, ce qui pourrait avoir des conséquences économiques majeures.

Ces mesures visent à contraindre les autorités à revenir sur leur décision et à ouvrir un dialogue en vue d’une solution concertée.

Ce bras de fer intervient dans un contexte où le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye est attendu sur le terrain de la justice sociale et de la protection des travailleurs. La gestion de ce dossier pourrait être un indicateur clé de la politique sociale du nouvel exécutif.

Le CACAMEPM, soutenu par plusieurs figures de la société civile, espère que ses revendications seront entendues. Reste à savoir si le gouvernement cédera à la pression ou maintiendra sa position en invoquant le cadre légal.

Sénégal : Cheikh Oumar Diagne réclame la peine de mort contre Macky Sall et son régime

L’ancien ministre Cheikh Oumar Diagne s’est une nouvelle fois distingué par des propos particulièrement virulents à l’égard de l’ancien président Macky Sall et de son entourage. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février 2025 au siège du mouvement Frapp, il a vivement réagi aux conclusions explosives du dernier rapport de la Cour des comptes.

Revenant sur les ‘’manquements graves’’ mis en lumière par la Cour des comptes dans la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024, Cheikh Oumar Diagne a tenu des propos d’une rare dureté. Selon lui, Macky Sall, ses ministres et ses directeurs généraux portent l’entière responsabilité de la situation financière catastrophique du pays.

« Macky Sall, ses ministres et ses directeurs généraux sont les fautifs. Il y a une chaîne de responsabilités qu’il faut établir. Il faut les punir et les sanctionner sévèrement. Si j’en avais le pouvoir, j’aurais rétabli la peine de mort pour les exécuter. C’est très important », a-t-il martelé devant une audience visiblement choquée.

L’ancien ministre, récemment limogé, ne s’est pas arrêté là. Affirmant que les « auteurs de crimes économiques doivent être tués », il a plaidé pour une justice implacable contre ceux qu’il considère comme des prédateurs des finances publiques.

Les déclarations de Cheikh Oumar Diagne interviennent dans un contexte de tension accrue, après la publication d’un rapport explosif de la Cour des comptes. Ce document révèle des irrégularités massives dans la gestion des deniers publics sous l’ère Macky Sall. Parmi les chiffres les plus inquiétants, la falsification des données sur la dette et le déficit budgétaire, estimés respectivement à 99 % et 12 % du Produit intérieur brut (PIB).

Le rapport pointe également du doigt des détournements massifs, qualifiés de « carnage financier » sans précédent dans l’histoire du pays. Une situation qui, selon plusieurs observateurs, pourrait justifier des poursuites judiciaires contre d’anciens responsables.

Les propos de Cheikh Oumar Diagne ne manqueront pas de susciter des réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Si certains pourraient saluer son franc-parler, d’autres dénonceront sans doute un discours radical et potentiellement dangereux.

Sénégal : L’État annule un bail foncier controversé à Dakar

L’État du Sénégal a récemment annulé un bail emphytéotique accordé en 2021 à la société Ad Immobilier, une entreprise contrôlée par la famille israélienne Peretz. Selon le journal Libération, ce contrat portait sur la cession de terrains stratégiques situés à Dakar pour une durée de 50 ans, en échange d’un loyer jugé dérisoire.

Le bail prévoyait que, en contrepartie des terrains, Ad Immobilier construise un immeuble destiné à la gendarmerie nationale. Cependant, une évaluation approfondie a révélé que la valeur de cette construction était largement inférieure à celle des terrains cédés. Ce déséquilibre a conduit l’État sénégalais à reconsidérer l’accord, estimant qu’il portait atteinte aux intérêts nationaux.

Pour protéger son patrimoine foncier, le gouvernement a décidé de récupérer les terrains concernés par l’intermédiaire de la Société de gestion et de participation (Sogepa), un organisme public chargé de la gestion des biens de l’État. Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de mieux encadrer l’octroi des baux fonciers et d’éviter des concessions jugées préjudiciables.

Bien que le bail ait été annulé, la possibilité d’une indemnisation d’Ad Immobilier reste envisagée. Le gouvernement pourrait ainsi compenser les pertes subies par l’entreprise, notamment les investissements déjà réalisés dans le cadre du projet immobilier. Aucune décision définitive n’a toutefois été prise à ce sujet.

Cette annulation illustre la volonté des autorités sénégalaises de mieux gérer les ressources foncières du pays et de mettre un terme aux contrats jugés désavantageux. Elle reflète également une vigilance accrue sur les accords conclus avec des entreprises privées, notamment étrangères, afin de garantir une gestion plus équitable du patrimoine national.

Richard-Toll : Un enfant de 5 ans mortellement fauché par un véhicule en test

Un tragique accident s’est produit ce mardi à Richard-Toll, causant la mort d’un enfant de cinq ans et blessant un autre. Le drame, rapporté par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), s’est déroulé aux environs de 14 heures.

Selon les premiers éléments de l’enquête, un mécanicien venait de terminer la réparation d’un véhicule et souhaitait le tester. Malheureusement, la voiture a démarré brusquement et à vive allure, percutant un groupe d’enfants qui jouaient au bord de la route.

Transporté d’urgence à l’hôpital de Richard-Toll, le jeune garçon a succombé à ses blessures peu de temps après son admission. Un autre enfant, également touché dans l’accident, a été blessé, mais son état n’a pas encore été précisé.

Les autorités ont ouvert une enquête pour établir les circonstances exactes de l’accident et déterminer d’éventuelles responsabilités. Ce drame relance les préoccupations sur la sécurité routière et la nécessité de mesures préventives pour éviter de tels incidents.

Réforme salariale au Sénégal : Cheikh Oumar Diagne s’oppose à la proposition d’Ahmadou Al Aminou Lo

La question des salaires des hauts fonctionnaires et des membres du gouvernement suscite un vif débat au Sénégal. Cheikh Oumar Diagne s’est exprimé sur le sujet via un post Facebook, affirmant son désaccord avec la proposition du secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, concernant un « rebasing salarial » dans un contexte économique difficile.

Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février, Cheikh Oumar Diagne, ancien directeur des moyens généraux de la Présidence de la République, a dénoncé toute tentative de toucher aux salaires des agents de l’État, qu’il considère comme « sacrés ».

« J’ai fait un post pour dire que je ne suis pas d’accord avec le chemin emprunté par le secrétaire général du gouvernement », a-t-il déclaré.

Face aux nombreuses réactions suscitées par son intervention, certains lui ont précisé que la réforme ne concernerait que les salaires des ministres. Toutefois, il a tenu à nuancer le débat en rappelant que les ministres ne sont pas nécessairement des « milliardaires » et qu’ils méritent des conditions de travail sereines.

« Ce n’est pas pour être l’avocat des ministres. Mais quand j’entends les gens parler, j’ai l’impression que les ministres sont des milliardaires ou alors que les gens ne veulent pas qu’ils soient en paix », a-t-il ajouté.

Affaire Ahmed Ndiaye : La famille Sonko accorde son pardon, la justice poursuit son cours

L’affaire Ahmed Ndiaye, du nom de l’ingénieur en génie civil accusé de conduite en état d’ivresse, d’injures publiques et de menaces de mort devant le domicile familial du Premier ministre Ousmane Sonko, a pris un tournant inattendu. Alors que le tribunal des flagrants délits de Ziguinchor devait statuer sur son sort, la famille Sonko a décidé de lui accorder son pardon et de renoncer à toute demande de réparation.

Les faits remontent au 2 février dernier. Ce soir-là, Ahmed Ndiaye, sous l’effet de l’alcool, s’est retrouvé devant la maison des Sonko à Ziguinchor, où il a proféré des injures et des menaces à l’encontre des proches du Premier ministre.

« Votre frère, le Premier ministre Ousmane Sonko, et le président de la République Bassirou Diomaye Faye n’ont rien foutu dans le pays. »

Pire encore, il aurait fait allusion à l’affaire Adji Sarr, un sujet toujours sensible, en lançant publiquement :

« Ce n’était pas moi qui avais couché avec Adji Sarr ! »

Des propos qui ont suscité l’indignation des riverains et conduit à son arrestation immédiate. Devant le tribunal, l’accusé a tenté d’atténuer la gravité de ses actes, plaidant l’ivresse et un trou de mémoire. « Je n’ai pas assez de souvenance de ce qui s’était passé et de mes propos », a-t-il déclaré à la barre, tout en reconnaissant son erreur.

Malgré l’outrage subi, la famille Sonko a choisi de privilégier le pardon. Lors de l’audience, leur avocat, Me Djiby Diagne, a précisé :

« Le Premier ministre Ousmane Sonko et ses deux frères ne réclament pas de dommages et intérêts. Ils ont pardonné. Ce n’est pas l’argent qui les intéresse et le tribunal n’est pas le lieu où on doit se faire de l’argent. »

Un geste de clémence qui tranche avec la gravité des accusations et qui a marqué le procès.

Cependant, ce pardon ne signifie pas une exonération totale de responsabilité. Le parquet a requis une peine d’un an de prison, dont trois mois ferme, ainsi qu’une amende de 500 000 FCFA.

Détenu depuis le 2 février, Ahmed Ndiaye connaîtra son sort mardi prochain, lorsque le tribunal rendra son verdict. En attendant, cette affaire illustre la complexité du rapport entre justice, responsabilité individuelle et pardon en politique.

Sénégal : Abdou Karim Gueye exprime sa déception face au régime de Diomaye et Sonko

Dix mois après l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, l’activiste Abdou Karim Gueye, plus connu sous le pseudonyme « Xarim Xrum Xax », dresse un bilan sévère du régime en place. Celui qui fut l’un des fervents défenseurs du changement déplore aujourd’hui un manque de réactivité face aux urgences nationales et remet en question la capacité du tandem au pouvoir à répondre aux attentes des Sénégalais.

Invité d’une émission diffusée sur un média en ligne local, le coordonnateur de la plateforme citoyenne Nittu Degg a exprimé sa frustration face à la gestion actuelle du pays. « Je constate que ces personnes au pouvoir ne parviennent pas à résoudre les difficultés auxquelles les Sénégalais font face », a-t-il déclaré. Selon lui, les nouvelles autorités tardent à apporter des solutions concrètes aux préoccupations de la population. Il va même plus loin en estimant que le duo exécutif devrait « faire preuve de grandeur en s’adressant ouvertement à la population, en reconnaissant leur incapacité et en démissionnant ».

Cette déclaration radicale illustre un sentiment de déception grandissant parmi certains militants qui avaient placé de grands espoirs dans l’alternance politique survenue après l’élection présidentielle de 2024.

Abdou Karim Gueye critique également l’attitude du gouvernement face aux difficultés rencontrées, notamment son recours à la dénonciation des erreurs du régime précédent. Pour lui, « utiliser le rapport de la Cour des comptes comme prétexte pour justifier son incompétence est tout simplement malhonnête ». Selon l’activiste, bien que les manquements de l’ancien pouvoir soient avérés, il est impératif pour l’actuel gouvernement de se concentrer sur des solutions plutôt que de s’attarder sur le passé.

Il rappelle que l’accession au pouvoir de Diomaye Faye et Ousmane Sonko a été marquée par de lourds sacrifices. « Des Sénégalais ont perdu la vie pour que le changement advienne. L’espoir était immense à l’idée de voir de nouveaux dirigeants prendre les rênes du pays. Mais au vu des actions posées et de ce que nous observons quotidiennement, nous sommes loin de voir le bout du tunnel », regrette-t-il.

Les propos d’Abdou Karim Gueye traduisent une impatience croissante au sein d’une frange de la population. L’enthousiasme suscité par l’arrivée du nouveau régime semble s’estomper face aux défis persistants : cherté de la vie, chômage, accès aux services de base et réformes institutionnelles attendues.

Lutte sénégalaise : L’incertitude plane après la suspension de la couverture sécuritaire par la police

La lutte sénégalaise traverse une période d’incertitude après la décision des autorités de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la couverture sécuritaire des combats. Cette mesure, annoncée par la police nationale, risque de perturber plusieurs affiches très attendues, notamment le duel opposant Prince à Modou Anta prévu le 23 février et le choc Lac de Guiers 2 vs Ada Fass programmé le 4 avril.

La police justifie cette suspension par le non-respect des « injonctions et recommandations » adressées aux acteurs du milieu de la lutte, qu’il s’agisse du Comité national de gestion de la lutte (CNG), des promoteurs ou des lutteurs eux-mêmes. L’organisation du combat entre Ama Baldé et Franc, tenu dimanche dernier, semble avoir été un élément déclencheur de cette décision.

Face à cette situation, Moustapha Kandji, porte-parole du CNG, a rappelé que « le règlement dit que sans sécurité policière, il n’y a pas de combat de lutte ». Autrement dit, tant que la couverture sécuritaire ne sera pas rétablie, l’organisation des combats reste compromise.

Cette décision inquiète fortement les promoteurs et les amateurs de lutte. Sans l’intervention de la police pour assurer l’ordre et la sécurité dans les enceintes, il est difficile d’envisager la tenue des combats en toute sérénité. Les scènes de violence qui ont parfois éclaté par le passé, notamment entre supporters, justifient cette nécessité de présence policière.

Les promoteurs, de leur côté, risquent de subir d’importantes pertes financières si les combats venaient à être annulés ou reportés. De nombreux billets sont déjà vendus, et des contrats signés avec les diffuseurs et sponsors.

Pour l’instant, aucune solution concrète n’a été avancée. Il revient désormais aux différents acteurs de la lutte de s’asseoir autour d’une table avec les autorités pour tenter de trouver un compromis. Une réforme de l’organisation sécuritaire des combats pourrait être envisagée afin d’éviter que de telles décisions ne viennent à nouveau perturber la saison.

Trump se dit “confiant” sur un accord avec Moscou et soutient l’envoi de troupes européennes en Ukraine

Washington, Président américain Donald Trump a exprimé mardi son optimisme quant à la possibilité d’un accord entre Washington et Moscou après des discussions entre responsables américains et russes à Riyad. S’exprimant depuis la Floride, il a également déclaré être “totalement favorable” à l’envoi de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine, une prise de position qui risque de faire réagir sur la scène internationale.

Donald Trump s’est dit “davantage confiant” quant à la possibilité d’un règlement du conflit entre la Russie et l’Ukraine, après les échanges qui ont eu lieu dans la capitale saoudienne. Bien que les détails de ces discussions restent flous, elles marquent une tentative de dialogue entre Washington et Moscou, alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année.

Le camp républicain, dont Trump reste une figure dominante, a souvent critiqué la gestion du conflit par l’administration Biden, l’accusant d’entretenir un soutien militaire coûteux à Kiev sans chercher de véritable solution diplomatique. Trump, qui ambitionne un retour à la Maison-Blanche, a déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il mettrait rapidement fin à la guerre s’il revenait au pouvoir.

L’ancien président a également surpris en soutenant l’idée d’un déploiement de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine. “Je suis totalement favorable à cette idée”, a-t-il déclaré, sans préciser s’il envisageait un rôle direct des États-Unis dans une telle mission.

Cette déclaration intervient alors que plusieurs responsables européens restent prudents sur un éventuel engagement militaire en Ukraine au-delà du soutien en armement et en formation. Un déploiement de troupes européennes pourrait en effet représenter une escalade majeure du conflit, risquant d’entraîner une confrontation plus directe avec la Russie.

Trump a par ailleurs exprimé sa “déception” face aux réactions de Kiev concernant l’absence de l’Ukraine aux discussions de Riyad. Les autorités ukrainiennes ont critiqué cette réunion entre Américains et Russes, estimant qu’aucune négociation sur l’avenir de leur pays ne devait se faire sans leur participation.

“Je pense que j’ai le pouvoir de mettre fin à la guerre”, a insisté Trump, laissant entendre qu’il serait capable de négocier directement avec Vladimir Poutine. Une position qui alimente les spéculations sur sa stratégie diplomatique en cas de victoire à la présidentielle de novembre 2024.

Ces déclarations de Donald Trump pourraient marquer un tournant dans la position américaine sur le conflit ukrainien, du moins si l’ancien président parvient à retrouver le pouvoir. Sa volonté affichée de négocier avec Moscou et d’impliquer davantage l’Europe dans la gestion du conflit pourrait modifier en profondeur les équilibres diplomatiques actuels.

Jumia Sénégal : Marcelle Monkam SIAYOJIE nommée nouvelle CEO

Jumia Sénégal, leader du e-commerce au Sénégal, annonce la nomination de Marcelle Monkam SIAYOJIE en tant que nouvelle Directrice Générale (CEO). Elle succède à Lionel MOBI, qui prend désormais la tête de la division B2C de Jumia Égypte.

Ce mardi 18 février, dans les locaux de Jumia Sénégal à Yoff Virage, Marcelle Monkam SIAYOJIE a exprimé sa satisfaction de rejoindre l’équipe et a partagé ses ambitions pour l’avenir de l’entreprise. Elle a souligné l’impact économique de Jumia Sénégal, qui emploie plus de 100 personnes en interne et génère des milliers d’emplois indirects.

“Je suis honorée de rejoindre Jumia Sénégal à un moment aussi passionnant…”, a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : “Le Sénégal est l’une des économies à la croissance la plus rapide du continent. Je suis impatiente de travailler avec notre équipe talentueuse pour renforcer notre position sur le marché et offrir encore plus de valeur à nos clients.”

Avec plus de 10 ans d’expérience dans le secteur du e-commerce, Marcelle Monkam SIAYOJIE a occupé plusieurs postes de direction au sein de Jumia.

Elle a rejoint Jumia en 2014 en tant que Capitaine d’Acquisition à Jumia Cameroun et a ensuite évolué vers différents rôles avant de devenir Head of Category de 2017 à 2019. Après quelques années dans d’autres projets, elle est revenue chez Jumia en 2022 en tant que Chief Commercial Officer au Sénégal, puis a été promue Chief Commercial Officer de Jumia Kenya en 2023.

Marcelle Monkam SIAYOJIE est titulaire d’un Master Exécutif en Marketing Digital et Commerce Électronique de HEC Maroc. Son expertise en e-commerce, sa vision stratégique et sa connaissance approfondie du marché sénégalais seront des atouts précieux pour Jumia Sénégal, alors que l’entreprise poursuit son expansion à travers le pays.

Jumia Sénégal a tenu à remercier Lionel MOBI pour son leadership et ses contributions en tant que CEO entre 2022 et 2024.

Jumia Sénégal en chiffres

Jumia Sénégal est un acteur majeur du e-commerce, avec :

• 73 points relais répartis sur l’ensemble du territoire national.

• Plus de 100 employés directs et des milliers d’emplois indirects.

• Un catalogue de plus de 60 000 produits, toutes catégories confondues.

• Plus de 2 000 vendeurs actifs et plus de 1 000 Jumia Forceurs actifs.

Selon Ernesto Hane, Directeur Marketing de Jumia Sénégal, l’entreprise est une société formelle qui paie toutes les taxes et impôts, y compris la TVA et l’impôt sur le revenu. L’écosystème de Jumia, via ses vendeurs et ses partenaires logistiques, joue un rôle clé dans la transformation digitale de l’économie sénégalaise.

Un soutien aux PME locales et un modèle économique inclusif

Jumia Sénégal collabore directement avec les PME locales, qui représentent 90 % de ses vendeurs. Cette politique permet de dynamiser le secteur privé et d’offrir aux entrepreneurs sénégalais une plateforme pour élargir leur clientèle.

Concernant la rémunération des vendeurs, ceux-ci peuvent gagner entre 10 000 FCFA et 500 000 FCFA par mois. Les paiements sont effectués tous les 15 jours, avec une commission allant de 1 % à 6 %.

En 2024, Jumia prévoit une augmentation de 30 % du nombre de produits sur son catalogue.

Jumia Pay et Jumia Kareem : des innovations à venir

Jumia Sénégal travaille actuellement sur le lancement de Jumia Pay, une solution de paiement en ligne qui facilitera les transactions sur la plateforme. Ce projet devrait voir le jour dans les prochains mois.

Par ailleurs, le programme Jumia Kareem revient pour une deuxième édition à l’occasion du Ramadan, du 17 février au 31 mars. Selon Ramatoulaye Coulibaly, Directrice Commerciale de Jumia Sénégal, cette campagne offrira :

• Des réductions de 10 à 15 % sur les produits Jumia.

• Une journée de livraison gratuite.

Jumia : une plateforme panafricaine en pleine croissance

Jumia est l’une des principales plateformes de commerce électronique en Afrique, présente dans neuf pays. Sa mission est d’améliorer la qualité de vie en Afrique grâce à la technologie, en offrant des services en ligne innovants, pratiques et abordables.

Son écosystème comprend :

• Une place de marché connectant des milliers de vendeurs à des millions de clients.

• Un réseau logistique permettant l’expédition et la livraison de colis à travers l’Afrique.

• Une solution de paiement numérique, Jumia Pay, qui simplifie les transactions dans certains marchés.

Avec cette nouvelle nomination et ses ambitions renouvelées, Jumia Sénégal continue d’innover pour renforcer son impact sur le marché sénégalais et accompagner la transformation digitale du pays.

Cette version améliore la lisibilité, corrige les fautes, et structure mieux les informations. Elle met aussi en avant les points clés de manière plus fluide et professionnelle.

Sénégal / Gouvernance Inclusive : Lancement du Programme de Formation en Gouvernance Inclusive – Vers une Administration plus Équitable et Inclusive

Monsieur Olivier BOUCAL, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, a officiellement lancé, ce mardi 18 février 2025 à Dakar, en début de matinée, le Programme de Formation en Gouvernance Inclusive.

Cette initiative marque une étape importante dans la promotion de l’équité et de l’égalité de genre ainsi que dans l’amélioration de la gouvernance inclusive au sein de l’administration publique sénégalaise.

Le Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public ambitionne, à travers ce projet, de constituer une administration reflétant l’égalité et l’équité de genre, tout en intégrant de manière efficace la problématique de l’inclusion dans ses pratiques managériales.

Ce programme réunit une première cohorte de managers des administrations publiques, leur offrant l’opportunité de développer leur identité de gestionnaire inclusif.

À l’issue de cette formation, ces managers seront en mesure de maîtriser les fonctions essentielles de la gestion des ressources humaines et d’assurer la performance individuelle et collective de leurs équipes.

Pour rappel, ce programme de renforcement des compétences a été élaboré sous l’égide du Projet de Renforcement Institutionnel pour l’Équité et l’Égalité de Genre (PRIEEG). Ce projet, mis en place avec l’appui de la coopération canadienne, implique la collaboration de cinq ministères sectoriels du Sénégal, dont sont issus la plupart des participants.

Il s’agit des ministères suivants :

• Ministère de la Famille et des Solidarités (MFS), notamment à travers la Direction nationale de l’Équité et de l’Égalité de Genre (DEEG) ;

• Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération (MEPC) ;

• Ministère des Finances et du Budget (MFB) ;

• Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public (MFPRSP) ;

• Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires (MUCTAT).

Ce programme s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de transformation des pratiques administratives, en vue d’une gouvernance plus équitable et inclusive au Sénégal.

Affaire Kabirou Mbodje : La Cour d’Appel de Dakar confirme la condamnation

La Cour d’appel de Dakar a rendu son verdict dans le contentieux opposant Kabirou Mbodje, fondateur de Wari, à ses anciens associés. Suivant le réquisitoire du Procureur général, le juge a confirmé la condamnation prononcée en première instance, reconnaissant l’homme d’affaires coupable d’abus de confiance et d’augmentation irrégulière du capital social.

Kabirou Mbodje écope ainsi de deux ans de prison, dont six mois ferme, et devra verser 5 milliards de francs CFA à ses ex-partenaires au titre des intérêts civils. Cette décision fait suite à une longue bataille judiciaire initiée en 2018 par Malick Fall, Seyni Camara et Cheikh Tagué, qui accusaient leur ancien associé d’avoir orchestré une augmentation de capital en 2013 ayant réduit leur participation dans l’entreprise Wari de 39 % à seulement 3 %.

Le procès en première instance s’était tenu le 11 août 2021, avec un verdict rendu le 24 novembre de la même année. La Cour d’appel, qui a rejugé l’affaire le 2 décembre 2024, a maintenu la sanction initiale, malgré la demande des parties civiles qui réclamaient une réévaluation des dommages et intérêts à hauteur de 30 milliards de francs CFA.

L’affaire Kabirou Mbodje a suscité de vives réactions dans le monde des affaires au Sénégal. Wari, autrefois un acteur majeur des services financiers numériques en Afrique de l’Ouest, a connu de nombreuses turbulences depuis l’éclatement de ce différend. La condamnation du fondateur pourrait avoir des répercussions sur l’avenir de la société, déjà fragilisée par des difficultés financières et une concurrence accrue sur le marché.

Ousmane Sonko face aux députés : un grand oral attendu à l’Assemblée nationale

Le Premier ministre Ousmane Sonko se rendra à l’Assemblée nationale le vendredi 21 février à partir de 9 heures pour répondre aux questions des députés. Cette séance de questions au gouvernement, annoncée par le président du groupe parlementaire El Hadj Malick Ndiaye, s’inscrit dans le cadre de l’exercice démocratique visant à éclairer la représentation nationale sur les grandes orientations et actions de l’exécutif.

Cette première intervention de M. Sonko devant les députés depuis sa nomination est très attendue. Elle offrira une tribune au chef du gouvernement pour défendre ses choix stratégiques et répondre aux préoccupations des parlementaires sur des sujets d’actualité tels que l’économie, la gouvernance, la sécurité, ou encore les réformes institutionnelles en cours.

Si cette séance se veut un cadre d’échange républicain, elle pourrait également être marquée par des confrontations vives entre la majorité et l’opposition. Ousmane Sonko, connu pour son franc-parler, devra faire face aux interpellations des députés, parfois incisives, notamment sur la mise en œuvre du programme du gouvernement.

Abdoul Mbow charge Ousmane Sonko et critique la gouvernance actuelle

Le député de l’opposition dénonce une manipulation politique et prédit l’échec du duo Diomaye-Sonko

Abdoul Mbow charge Ousmane SONKO  »Aucun pays ne s’est développé sur le mensonge. Aucune Nation n’a prospéré en banalisant ses méfaits et ses effets… Le Premier Ministre Ousmane Sonko n’a jamais hésité à se complaire dans l’infamie et l’injure, tant les incongruités d’avant mars 2024, adressées aux membres de l’ancien pouvoir, ne portaient que la marque du raccourci diffamatoire, marque de fabrique du « Président » Ousmane Sonko » d’alors…
Si les jeunes prenaient la mer et se noyaient, c’était du fait que Macky Sall et sa bande avaient détourné les barils de pétrole, et qu’ils les avaient condamnés au malheur, dont les sortirait le « Président » MandrakeSonko, une fois élu. Il leur avait promis un salaire mensuel, boulot ou pas, de 150.000 frs. Les images des milliers de jeunes se bousculant pour fuir le Sénégal et aller servir d’esclaves en Espagne, auraient dû leur faire honte. Mais ils sont nés après la honte. Pas un seul parmi eux n’a fait face à cette urgence, à cette bombe à retardement ; nombre parmi eux ne voit sa chevelure blanchir, du fait de l’inquiétude et de l’énorme responsabilité à devoir exaucer les prières et les cris de détresse de notre jeunesse… Non, ils sont tous en train de prendre et du poids et un goût pour le mannequinat distingué, guettant avides les annonces de nominations du salvateur Conseil des Ministres du mercredi… Voilà pour le contexte de cette manipulation, de grands orfèvres de la communication de masse, qui ont bien étudié Gobbels, persuadés à raison, que « plus c’est gros, mieux ça passe » …
Que raconte ce rapport sans queue ni tête ? « Président » Ousmane Sonko nous a toujours dit que Macky et ses 400 voleurs étaient des carnassiers…. Il n’avait pas encore les preuves, mais il le hurlait sur tous les tréteaux du pays… Ce Rapport de la Cour des Mécomptes, est juste destiné à donner raison à l’insulteur public…. Ousmane Sonko a donc toujours raison ! Ousmane Sonko, « Mou Sell mi » a
toujours raison, il est infaillible, d’extraction quasi-divine…
Et sa parole d’onction divinatoire sur ce bienvenu rapport est déclamée par celui qui ne comprenait pas les arcanes de la BCEAO, mais la dirigeait tout de même. Le même qui cherche à préparer les Sénégalais à des lendemains difficiles et même très difficiles… Dans un propos cousu de fil blanc, Ahmadou Al Aminou Lô, Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, précise et annonce la couleur, en prédisant la suppression des subventions sur l’électricité et les denrées, ⁠ce qui va à une semaine du Ramadan avoir un impact sur l’augmentation du coût de la vie…. Peut-on se dresser sur ses ergots et défier les bailleurs, rendre la France responsable de tous nos maux, et s’attendre à ce qu’elle nous soutienne, quand on ne respecte pas nos créances, se défaussant sur « notre État voyou » ?
Pourtant, le ministre de l’Economie Abdourahmane Sarr annonce une bonne nouvelle : la dette du Sénégal est soutenable. Le ministre des Finances Cheikh Diba, est lui dans une dynamique de correction. Il est le trait d’union entre l’ancien régime et le régime actuel ; il est le symbole de la continuité de l’Etat. C’est justement ce qui en fait une cible de choix pour toute une horde de pieds nickelés, planqués derrière leurs ordinateurs ou relayant honteusement des insinuations tentant de le déstabiliser…
Ce rapport va enfoncer le Sénégal, le décrédibiliser, pour faire de la normalité un scandale.
Ils osent nous parler, en sermonnant les Sénégalais⁠, d’une diminution prochaine des salaires au moment où le train de vie de l’Etat grimpe, tous les anciens supporters quémandant, qu’aillent de pair avec leurs postes, bolides et salaires qui vont faire rimer « ramage et plumage », indifférents aux multiples et indécents ⁠licenciements abusifs et en masse de jeunes sénégalais…
Ce rapport n’est que le « cache-misère » de leur incapacité à mener le Sénégal hors des chemins mensongers qu’ils ont empruntés sans vergogne ni regrets…
C’est l’histoire d’un loup qui devant un troupeau de moutons, leur jura qu’il allait à présent, devenir végétarien.
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la chronique d’un échec annoncé du duo Diomaye- Sonko. »

Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Le Président Bassirou Diomaye Faye en Gambie pour la fête nationale

Le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu ce lundi en Gambie à l’invitation de son homologue, Son Excellence le Président Adama Barrow, afin de participer aux célébrations officielles de la fête nationale gambienne.

Cette visite, empreinte de fraternité et de coopération, marque une nouvelle étape dans le renforcement des relations historiques, culturelles et diplomatiques entre les deux nations. Depuis des siècles, le Sénégal et la Gambie partagent des liens profonds, nourris par une histoire commune et des échanges permanents dans divers domaines.

À son arrivée à Banjul, le Président Faye a été accueilli avec les honneurs par son homologue gambien. Les deux chefs d’État ont échangé sur les enjeux bilatéraux et les perspectives de coopération, notamment dans les secteurs de la sécurité, du commerce, des infrastructures et de la libre circulation des personnes et des biens.

Cette visite témoigne de la volonté du Président sénégalais de consolider les relations diplomatiques et économiques avec la Gambie, en mettant l’accent sur une coopération mutuellement bénéfique.

Le Sénégal et la Gambie, souvent qualifiés de “deux pays, un même peuple”, partagent des traditions et des valeurs communes. Cette proximité se reflète dans la forte présence de ressortissants sénégalais en Gambie et vice-versa, ainsi que dans les échanges commerciaux et culturels qui unissent les deux nations.

À l’issue des célébrations, les deux présidents ont réaffirmé leur engagement à œuvrer ensemble pour la paix, la stabilité et le développement de la sous-région.

Cette visite du Président Bassirou Diomaye Faye en terre gambienne illustre une diplomatie de proximité et une volonté ferme de bâtir un partenariat durable entre Dakar et Banjul, au service des populations des deux pays.

Adama Barrow met en garde la jeunesse gambienne contre l’illusion de l’Europe

À l’occasion du 60ᵉ anniversaire de l’indépendance de la Gambie, le président Adama Barrow a lancé un appel poignant aux jeunes de son pays, les exhortant à ne pas considérer l’Europe comme une terre de promesses illimitées. Dans son discours prononcé mardi à Banjul, en présence de ses homologues sénégalais et bissau-guinéen, il a dénoncé le péril de l’émigration clandestine, qui pousse de nombreux Gambiens à risquer leur vie dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Chaque année, des milliers de jeunes Gambiens tentent de fuir la pauvreté en empruntant des routes migratoires périlleuses, à travers le désert ou par la mer. Beaucoup prennent la direction des îles Canaries, porte d’entrée vers l’Europe, malgré les dangers du voyage. En 2024, l’agence européenne Frontex a recensé près de 47.000 migrants ayant tenté de rallier l’Europe par cette route, soit une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente.

Cependant, le bilan humain est tragique. L’ONG espagnole Caminando Fronteras estime que plus de 10.400 personnes ont trouvé la mort ou ont disparu en mer en 2024, un chiffre alarmant qui témoigne des risques encourus.

Dans son allocution, Adama Barrow a insisté sur l’idée que l’Europe ne devait pas être vue comme un “pays de cocagne”, mais comme un espace où le labeur et les défis sont omniprésents. “Ne croyez pas les histoires que vous entendez à propos d’autres terres. Il n’y a pas de pays de cocagne. Nous vivons dans un monde de dur labeur et personne ne peut changer cette réalité”, a-t-il affirmé.

Ce message vise à lutter contre les fausses promesses entretenues par les passeurs et certains récits enjolivés de migrants établis en Europe. Nombreux sont ceux qui, une fois arrivés, se heurtent à des conditions précaires, à l’exploitation et à la difficulté d’obtenir un statut légal.

Face à l’ampleur du phénomène, la Gambie et l’Espagne ont renforcé leur coopération pour lutter contre les réseaux de passeurs et promouvoir une migration régulée. Fin août, un accord bilatéral a été signé à cet effet lors d’une tournée du Premier ministre espagnol à Banjul.

Malgré ces efforts, le défi reste immense. La Gambie, l’un des pays les plus petits et les plus pauvres d’Afrique, peine à offrir des perspectives d’emploi et de stabilité à sa jeunesse. L’absence d’opportunités économiques est l’un des moteurs principaux de l’exode, et sans solutions concrètes sur le terrain, les départs risquent de se poursuivre.

Le président Barrow a conclu son discours en appelant les jeunes à investir dans leur pays et à contribuer à son développement. “Notre nation a besoin de vous”, a-t-il insisté, mettant en avant les efforts du gouvernement pour améliorer l’économie et créer des emplois.

Sénégal : Woodside annonce 950 millions de dollars de revenus pour le projet Sangomar en 2024

L’opérateur australien Woodside Energy a dévoilé, pour la première fois, les résultats financiers et opérationnels du champ pétrolier Sangomar. Selon un rapport publié sur son site web, la compagnie annonce une production de 13,3 millions de barils équivalent pétrole (Mboe) et des ventes de 12,9 Mboe pour l’année 2024, générant un chiffre d’affaires d’environ 950 millions de dollars, soit environ 595,5 milliards de francs CFA.

Woodside se félicite d’un taux de fiabilité de production supérieur à 94 % au quatrième trimestre 2024. L’entreprise attribue cette performance à la mise en service efficace des installations et à la bonne exploitation du gisement offshore sénégalais.

La compagnie informe également que les premières évaluations des réservoirs S500 ont permis une augmentation des réserves prouvées de 54,9 Mboe, renforçant ainsi le potentiel du champ Sangomar.

En matière d’impact économique, Woodside souligne que le projet Sangomar a permis la création de 4 400 emplois sénégalais, illustrant ainsi son engagement en faveur du développement local.

Par ailleurs, l’opérateur affirme entretenir de solides relations avec Petrosen et le gouvernement sénégalais, assurant que le partenariat autour de Sangomar reste stratégique pour l’avenir du secteur pétrolier au Sénégal.

Avec ces premiers résultats prometteurs, Woodside envisage une montée en puissance progressive de la production et des ventes en 2025. L’exploitation du gisement Sangomar constitue un levier majeur pour l’économie sénégalaise, renforçant la position du pays sur la scène énergétique mondiale.

Grève dans le secteur de la Santé : Ansoumana DIONE soutient le SAMES et exige la démission du Ministre Ibrahima SY.

Le Président de la République, son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye FAYE et le Premier Ministre Monsieur Ousmane SONKO seront entièrement responsables de ce qui arrivera aux citoyens, par rapport à la grève décrétée par le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-Dentistes du Sénégal. Le système de santé souffre notamment de l’incompétence notoire du Ministre Ibrahima SY et de son équipe qui n’ont aucune ambition de faire développer le secteur. Le SAMES en grève ce 18 au 19 février 2025, pour exiger des recrutements dans la fonction publique et de meilleurs conditions de travail, ce que nous trouvons très légitimes comme revendications.

C’est pourquoi, moi, Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), j’apporte tout mon soutien au SAMES pour une meilleure satisfaction de l’ensemble de ses revendications. Depuis son arrivée au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, le Docteur Ibrahima SY est insensible aux préoccupations des acteurs, encore moins, celles des usagers. Pour toutes ces raisons, entre autres, nous exigeons sa démission immédiate et sans condition, le Sénégal regorgeant assez de compétences pour mener à bien ce secteur extrêmement sensible. Attention, il y va de notre cohésion sociale. La santé est bien une priorité.

Le 18 février 2025,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)

Forum des PME du Sénégal : Un levier pour le développement économique

Le Forum des Petites et Moyennes Entreprises (PME) du Sénégal a ouvert ses portes sous la présidence conjointe du ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Gueye Diop, et du Premier ministre Ousmane Sonko. Pendant 48 heures, cet événement réunit les acteurs clés du secteur afin de favoriser les échanges, stimuler la croissance des entreprises locales et renforcer leur compétitivité.

Dans son allocution, le ministre du Commerce et de l’Industrie a rappelé l’importance des PME dans le tissu économique et industriel du pays. Elles constituent une source majeure d’emplois et participent activement à la croissance nationale. Cependant, malgré leur rôle crucial, ces entreprises font face à plusieurs défis qui entravent leur développement.

L’un des principaux obstacles évoqués lors du forum est le problème de financement. Actuellement, seulement 10 % des PME sénégalaises ont accès à des crédits à court terme, d’une durée comprise entre 24 et 36 mois. Or, ces entreprises ont besoin de financements à long terme pour assurer leur croissance et leur stabilité.

Outre le financement, d’autres difficultés freinent l’essor des PME :

• Accès au marché et à la commande publique : De nombreuses entreprises peinent à s’insérer dans les circuits de distribution et à obtenir des contrats publics.

• Gestion et marketing : Le manque de compétences en gestion et en communication limite la visibilité et la rentabilité de plusieurs PME.

• Cadre réglementaire : Les lourdeurs administratives et les contraintes liées aux lois en vigueur compliquent le développement des entreprises locales.

Le forum vise à mettre en lumière ces problématiques et à proposer des solutions concrètes. Il permet aux PME de rencontrer des bailleurs de fonds, des investisseurs et des clients potentiels. Des échanges avec les autorités publiques sont également prévus pour discuter des réformes nécessaires à l’amélioration du climat des affaires.

Forum de la PME-PMI 2025 : Ousmane Sonko annonce un ambitieux pacte de financement

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a officiellement lancé la 4ᵉ édition du Forum de la PME-PMI, un événement clé pour le secteur privé national. Cette rencontre stratégique, placée sous le thème « PME et innovation, levier de souveraineté », traduit la volonté du gouvernement de renforcer la compétitivité des entreprises locales et de soutenir l’innovation technologique.

L’un des temps forts de cette édition a été l’annonce d’un ambitieux programme de financement en faveur des PME-PMI. Ousmane Sonko a dévoilé un objectif clair : porter les crédits alloués aux entreprises de 600 milliards F CFA en 2021 à 3 000 milliards F CFA d’ici 2028.

Dès avril 2025, un pacte de financement de 1 000 milliards F CFA sera signé avec les partenaires économiques. Cette initiative vise à faciliter l’accès au crédit et à garantir un soutien effectif aux entrepreneurs sénégalais.

« Les PME-PMI constituent plus de 99 % du tissu économique du pays. Il est donc impératif de leur offrir un cadre favorable à leur développement », a affirmé le Premier ministre.

L’innovation étant au cœur des débats, Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité d’investir dans la recherche et le développement afin de promouvoir les produits « Made in Senegal ». Selon lui, l’innovation est un moteur essentiel pour renforcer la souveraineté économique du pays.

Pour accompagner cet élan, le gouvernement compte mettre en place des réformes visant à assouplir la fiscalité des entreprises, simplifier les procédures administratives et structurer l’encadrement des PME-PMI.

En parallèle du Forum de la PME-PMI, le Premier ministre a évoqué la tenue prochaine du Forum « Invest in Senegal », un événement inscrit dans le Plan quinquennal 2025-2032. Son objectif ? Attirer les investisseurs nationaux et internationaux et positionner le Sénégal comme un hub économique régional.

Ce forum s’inscrit dans l’Agenda national de transformation à l’horizon 2050, qui ambitionne de faire du Sénégal un acteur économique majeur en Afrique de l’Ouest.

L’édition 2025 du Forum de la PME-PMI a accueilli plusieurs délégations étrangères, avec la Turquie comme invitée d’honneur. Ousmane Sonko a mis en avant la coopération entre Dakar et Ankara, soulignant que celle-ci s’est renforcée sous l’impulsion des présidents Bassirou Diomaye Faye et Recep Tayyip Erdogan.

Ce partenariat est considéré comme un modèle de collaboration « gagnant-gagnant », notamment dans le développement industriel et l’innovation.

Avec ces annonces fortes, le gouvernement sénégalais affiche son ambition de favoriser l’essor des PME-PMI, en leur garantissant un accès facilité au financement, en encourageant l’innovation technologique et en attirant des investissements massifs.

Ousmane Sonko promet la fin de « l’affairisme d’État » et annonce une loi sur le patriotisme économique

La quatrième édition du Forum de la petite et moyenne entreprise, qui s’est ouverte ce mardi, a été marquée par une déclaration forte du Premier ministre Ousmane Sonko à l’endroit du secteur privé national. Le chef du gouvernement a réaffirmé la volonté de l’État de soutenir les entreprises locales, tout en appelant à une transformation des pratiques économiques.

S’exprimant devant un parterre d’acteurs économiques, Ousmane Sonko a insisté sur l’engagement du gouvernement à renforcer le secteur privé, qu’il considère comme un pilier du développement national. Cependant, il a tenu à préciser que cet appui ne serait accordé qu’aux entreprises respectant les principes de transparence et d’éthique dans la gestion des affaires.

« L’affairisme d’État, c’est terminé dans ce pays. Nous allons soutenir tous les efforts des acteurs du privé qui souhaitent travailler sérieusement et honnêtement, mais nous combattrons et mettrons fin aux pratiques que nous avons trouvées ici. En clair, le secteur privé sérieux et entreprenant bénéficiera de tout le soutien du gouvernement », a martelé le Premier ministre.

Dans le même élan, Ousmane Sonko a annoncé l’imminence d’un projet de loi sur le patriotisme économique, qui sera soumis à l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Cette réforme vise à garantir une meilleure implication des entreprises locales dans l’économie nationale, en limitant la dépendance aux multinationales et en favorisant les investissements nationaux.

Selon le chef du gouvernement, cette loi s’inscrit dans une volonté de rupture avec certaines pratiques du passé, où des marchés publics étaient attribués de manière opaque et où la surfacturation était devenue monnaie courante.

Au-delà des réformes structurelles, Ousmane Sonko a également lancé un appel direct aux chefs d’entreprise pour qu’ils adoptent des comportements plus vertueux. Il a rappelé que certaines entreprises privées s’étaient considérablement enrichies grâce à des pratiques douteuses, notamment à travers des contrats publics obtenus sans réelle concurrence ou par des montages financiers discutables.

Le Premier ministre a ainsi averti que ces pratiques ne seront plus tolérées sous son administration, tout en assurant que les entrepreneurs honnêtes et travailleurs bénéficieront d’un environnement plus favorable pour développer leurs activités.

Acquittement de cinq manifestants pro-Farba Ngom : Un verdict qui soulage

Un vent de soulagement a soufflé, mardi 15 février, au tribunal de Dakar. Cinq individus interpellés lors des manifestations en soutien à Farba Ngom ont été acquittés, malgré des accusations de troubles à l’ordre public et de participation à un rassemblement illégal.

Les prévenus – R. Diallo (videur et membre de la sécurité rapprochée), Y. Ka (agent de sécurité au COUD), S. Thioye (agent de la sûreté portuaire), H. Ba (agent au COUD) et S. D. Gueye (agent d’IPRES et gestionnaire de compte) – avaient été arrêtés dans des circonstances troublantes. Selon leurs avocats, ces interpellations ont eu lieu loin des lieux de la manifestation et sans preuve tangible de leur implication dans des actes de violence.

Les forces de défense et de sécurité (FDS) avaient pourtant justifié ces arrestations en affirmant que ces jeunes avaient participé à des jets de pierres contre les policiers et causé des dommages matériels. Mais face à l’absence d’éléments probants, la défense a dénoncé une “justice de répression injustifiée”.

Lors de l’audience, les prévenus ont catégoriquement nié les faits. “Nous n’étions pas dans la manifestation, nous étions juste au mauvais endroit, au mauvais moment”, a déclaré l’un d’eux devant le tribunal.

Leurs avocats, Maître Alassane Cissé et Maître Abdou Dialy Kane, ont dénoncé des arrestations arbitraires. “Vous ne pouvez pas emprisonner des citoyens sans preuve”, ont-ils martelé, demandant la relaxe pure et simple de leurs clients.

Le procureur de la République a tenté de faire valoir que ces jeunes étaient des “partisans agitateurs” et qu’ils faisaient partie d’un rassemblement clandestin. Mais, en l’absence de preuves tangibles, le tribunal a tranché en faveur des accusés.

Après un délibéré tendu, le juge a rendu un verdict qui a surpris plus d’un : l’acquittement pur et simple des cinq prévenus. Une décision qui a immédiatement déclenché une explosion de joie dans la salle d’audience, où familles et proches ont laissé éclater leur soulagement.

Incendie dévastateur à Yirikoye (Koulinto) : des pertes importantes, les populations appellent à l’aide

Un violent incendie a ravagé le village de Yirikoye, situé dans la commune de Koulinto, département de Médina Yoro Foula (région de Kolda), ce lundi 17 février 2025. Le feu, dont l’origine reste encore indéterminée, a causé d’importants dégâts matériels, plongeant les habitants dans une situation de grande détresse.

Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, les flammes ont en revanche détruit de nombreuses cases, du bétail, des vivres et des récoltes, privant ainsi les habitants de leurs principales ressources. Cet incendie intervient dans un contexte où l’agriculture et l’élevage constituent les piliers économiques du village, rendant la situation encore plus critique pour les familles sinistrées.

Grâce à un élan communautaire exemplaire, les villageois ont réussi à maîtriser l’incendie, empêchant sa propagation vers d’autres zones habitées. Toutefois, les dégâts déjà causés sont considérables et nécessitent une intervention urgente des autorités et des bonnes volontés.

Face à cette catastrophe, les populations de Yirikoye appellent à la solidarité nationale. Elles sollicitent un soutien en vivres, en matériaux de reconstruction et en bétail pour permettre aux sinistrés de retrouver un semblant de normalité. Les autorités locales et les organisations humanitaires sont ainsi interpellées pour venir en aide à ces familles qui ont tout perdu en quelques heures.

Dialogue social : Ousmane Sonko va rencontrer les centrales syndicales

Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a annoncé une rencontre prochaine entre le Premier ministre Ousmane Sonko et les centrales syndicales. Cette audience s’inscrit dans le cadre du dialogue social et des concertations tripartites initiées par son département pour examiner les revendications des partenaires sociaux.

Selon Abass Fall, cette rencontre fait suite aux engagements pris lors des discussions du 30 janvier dernier avec les syndicats. « Conformément aux engagements pris lors de notre rencontre du 30 janvier, j’ai fait procéder par mes services à un examen des différentes revendications exprimées dans votre plateforme », a-t-il déclaré, cité par Les Échos dans son édition du mardi 18 février.

Le ministre a précisé que, parallèlement à cette audience avec le Premier ministre, son département travaille à l’organisation de concertations tripartites entre l’État, les employeurs et les syndicats, ainsi qu’à une grande rencontre avec l’ensemble des partenaires sociaux dans les prochains jours.

Les centrales syndicales, qui avaient soumis une plateforme revendicative, espèrent des réponses concrètes à leurs doléances. Parmi les principales préoccupations figurent l’amélioration des conditions de travail, la revalorisation des salaires, la protection sociale des travailleurs et la résolution des conflits dans certains secteurs stratégiques.

Sénégal – Universités publiques : L’intersyndicale des PATS dénonce la rupture du dialogue avec la tutelle et décrète une grève de 48 heures

L’intersyndicale des personnels administratif, technique et de services (PATS) des universités publiques du Sénégal a tenu une assemblée générale ce lundi 17 février 2025. Lors de cette rencontre, les représentants syndicaux ont dénoncé la rupture unilatérale du dialogue entre le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, et les travailleurs du secteur universitaire. Face à cette situation, une grève de 48 heures non renouvelable a été décrétée pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

Selon Souleymane Gaye, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs des universités et centres des œuvres (SATUC), plusieurs points revendicatifs avaient été discutés avec le ministre lors d’une audience en septembre 2024. Toutefois, malgré les engagements pris, aucune avancée concrète n’a été constatée à ce jour.

Les travailleurs des universités publiques réclament notamment :

• L’envoi du nouveau décret des PATS dans les universités et centres des œuvres ;

• L’harmonisation de la prime de transport ;

• L’application des accords de santé dans les universités ;

• La revalorisation des pensions de retraite ;

• La réintégration de la convention du secteur de la presse à l’université Iba Der Thiam de Thiès ;

• L’augmentation des budgets des universités, stagnants malgré la hausse du nombre d’étudiants ;

• La finalisation des chantiers dans les universités et centres des œuvres.

Face à l’absence de réaction du ministre, l’intersyndicale des PATS a dénoncé avec vigueur le « mutisme » et le « dilatoire » de la tutelle. Pour faire entendre leurs revendications, les syndicats ont décidé d’observer une grève de 48 heures tout en appelant l’ensemble des travailleurs du secteur à se mobiliser.

Cette nouvelle crise risque de perturber davantage le fonctionnement des universités publiques sénégalaises, déjà confrontées à de nombreux défis structurels. L’intersyndicale espère qu’une réaction rapide du ministère permettra de rétablir le dialogue et d’aboutir à des solutions concrètes pour améliorer les conditions de travail et de vie des personnels administratifs, techniques et de services des établissements d’enseignement supérieur.

Affaire Gabrielle Kane vs. El Hadji Souleymane Cissé : la Cour d’appel de Dakar rend son verdict

La Cour d’appel de Dakar a rendu son délibéré dans l’affaire opposant la militante féministe Gabrielle Kane à El Hadji Souleymane Cissé, ce mardi 18 février 2025. Poursuivie pour diffamation, injures publiques et collecte de données à caractère personnel, Gabrielle Kane a vu sa condamnation partiellement confirmée par la juridiction d’appel.

L’affaire remonte à une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle Gabrielle Kane accusait El Hadji Souleymane Cissé d’avoir épousé une jeune fille de 18 ans, consommé le mariage avant de la répudier sous prétexte qu’elle n’était pas vierge. « Ce lâche n’a rien trouvé de mieux que d’épouser une jeune fille de 18 ans, consommer le mariage. […]. Il a acheminé la jeune fille en taxi à Khombole pour la rendre à sa famille en la répudiant au prétexte qu’elle n’était pas vierge », avait-elle écrit.

Ces propos avaient conduit El Hadji Souleymane Cissé à engager une procédure judiciaire pour diffamation, injures et collecte illégale de données personnelles.

En première instance, le tribunal correctionnel de Dakar avait condamné Gabrielle Kane en mai 2022. Toutefois, elle avait interjeté appel.

Selon Les Échos, la Cour d’appel de Dakar a infirmé une partie du jugement initial. Le juge a décidé de relaxer Gabrielle Kane du délit d’injures publiques. En revanche, elle a été reconnue coupable de diffamation et condamnée à une peine de trois mois de prison avec sursis.

Par ailleurs, la militante féministe devra verser une somme de 2 millions de francs CFA à titre de dommages et intérêts à El Hadji Souleymane Cissé.

Ce verdict relance les discussions sur la liberté d’expression et les limites de la dénonciation publique sur les réseaux sociaux. Alors que certains considèrent que Gabrielle Kane a été sanctionnée pour avoir dénoncé un fait qu’elle jugeait révoltant, d’autres estiment que la diffamation ne saurait être justifiée, même dans le cadre du militantisme.

Crise à l’UCAD : Les étudiants dénoncent l’inaction du ministre de l’Enseignement supérieur

Le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a tenu une conférence de presse pour exprimer son mécontentement face à l’inaction du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf. Au cœur des revendications : le non-respect des engagements pris par les autorités, notamment en ce qui concerne les bourses et les conditions d’études.

Les étudiants dénoncent une série de promesses restées lettre morte. Ousmane Dieng, représentant de la Faculté de Médecine, a vivement critiqué l’absence de mesures concrètes malgré les engagements précédents. « Nous assistons à une gestion défaillante qui ne fait qu’aggraver la frustration des étudiants. Nous ne demandons que ce qui nous revient de droit », a-t-il déclaré.

Parmi les revendications majeures, le collectif exige la restitution des bus universitaires, essentiels pour les déplacements des étudiants, ainsi que la rénovation des amphithéâtres, dont l’état de dégradation impacte les conditions d’apprentissage. Une autre préoccupation majeure concerne la suppression de la bourse d’accompagnement, une mesure jugée injuste par les étudiants, qui la considèrent comme un droit fondamental.

Malgré la colère qui monte, le collectif reste ouvert au dialogue et appelle le ministre à prendre des mesures urgentes pour désamorcer la crise. « Nous sommes prêts à discuter, mais nous exigeons des actions concrètes et immédiates », a souligné un porte-parole du collectif.

Affaire de diffamation : le procès en appel de Madiambal Diagne face à Souleymane Téliko se tient enfin

Après plusieurs reports, le procès en appel opposant le journaliste Madiambal Diagne à l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), Souleymane Téliko, s’est tenu ce lundi 17 février 2025 devant la Cour d’appel de Dakar. Le parquet général a requis la confirmation du jugement de première instance, qui avait reconnu Madiambal Diagne coupable de diffamation, rapporte Le Soleil.

Le 17 juin 2021, le tribunal correctionnel de Dakar avait condamné Madiambal Diagne à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 600 000 FCFA. En plus de cette sanction pénale, il devait verser 5 millions de FCFA de dommages et intérêts à Souleymane Téliko. Cette décision faisait suite aux déclarations du journaliste qui, lors d’une émission, avait affirmé que l’ancien président de l’UMS avait été épinglé par un rapport de l’Union européenne pour avoir perçu indûment des indemnités dans le cadre d’une mission des Chambres africaines extraordinaires (CAE) sur l’affaire Hissène Habré.

Un appel pour “défendre la justice”

Madiambal Diagne, qui conteste toujours sa condamnation, a expliqué les raisons de son appel :

“Dans cette affaire, je me considère comme une victime parce que je pensais défendre la justice. C’est ce qui avait motivé ma sortie. (…) J’ai fait appel parce que je pense que j’ai été mal jugé.”

Toutefois, lors des débats devant la Cour d’appel, il a reconnu que son affirmation sur l’existence d’un rapport de l’Union européenne était erronée. Il maintient néanmoins que Souleymane Téliko a bien perçu des indemnités des CAE alors que l’État du Sénégal lui avait déjà octroyé des frais de mission.

L’audience de ce lundi marque un tournant décisif dans cette affaire qui oppose depuis plusieurs années le patron du journal Le Quotidien à l’ancien magistrat. Alors que la défense de Souleymane Téliko insiste sur la confirmation du jugement de première instance, Madiambal Diagne espère une révision du verdict.

Le délibéré est attendu dans les prochains jours.

Kaolack : Les animateurs socio-éducatifs s’engagent dans la lutte contre le VIH/Sida

À l’occasion du lancement de la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida, initiée par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le nouveau président des animateurs socio-éducatifs du département de Kaolack, Mamadou Ba, a présenté une feuille de route ambitieuse pour renforcer la sensibilisation et la prévention du VIH/Sida dans la région.

Sous le thème “Suivons le chemin des droits”, cette semaine de mobilisation, qui se tiendra du 15 au 21 février 2025, sera marquée par plusieurs activités clés. En partenariat avec le Comité national de lutte contre le Sida (CNLS) et d’autres acteurs locaux, les animateurs socio-éducatifs organiseront :

• Des caravanes de sensibilisation dans les établissements scolaires et universitaires, afin d’informer les jeunes sur les risques liés au VIH/Sida et les moyens de prévention.

• Des journées de dépistage du VIH dans les zones à risque pour encourager un diagnostic précoce.

• Des rencontres d’échanges et de partage avec les acteurs impliqués dans la lutte contre le VIH/Sida.

Lors d’une déclaration à la presse locale, Mamadou Ba a souligné l’engagement des animateurs socio-éducatifs à jouer un rôle central dans cette lutte :

“Nous allons mener des actions de sensibilisation et porter la plaidoirie pour lutter efficacement contre le VIH/Sida. Notre objectif est de réduire le taux de prévalence du VIH dans le département de Kaolack.”

Il a également insisté sur l’importance d’un accompagnement durable et inclusif pour les personnes vivant avec le VIH et leurs proches. Il a plaidé pour un renforcement de la structuration associative afin d’améliorer leur prise en charge et leur intégration sociale.

L’initiative des animateurs socio-éducatifs de Kaolack s’inscrit dans une dynamique nationale visant à renforcer la lutte contre le VIH/Sida. Leur engagement, aux côtés des institutions et partenaires locaux, témoigne de l’importance de la mobilisation communautaire dans la prévention et l’accompagnement des personnes touchées.

Assemblée nationale : réunion du bureau convoquée ce mardi

Les membres du bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués en réunion ce mardi 18 février à 10 heures. Selon un communiqué officiel, la rencontre se tiendra dans la salle Marie-Joséphine Diallo, située dans le nouveau bâtiment du Parlement.

Si la note officielle ne précise pas l’ordre du jour de cette réunion, cette convocation suscite déjà des interrogations sur les sujets qui seront abordés. Dans un contexte politique marqué par des tensions et des débats sur plusieurs réformes, cette rencontre pourrait être l’occasion d’échanger sur des dossiers en cours ou des décisions importantes à venir.

Sénégal – Gestion économique : L’ex-Directeur national de la BCEAO charge le régime sortant

Ahmadou Al Aminou Lo, ancien Directeur national de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal et actuel Secrétaire général du gouvernement, a dénoncé la gestion économique du régime sortant. Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, il a affirmé que l’ancien gouvernement avait été alerté à plusieurs reprises sur les risques économiques encourus, notamment en ce qui concerne la manipulation des chiffres et l’endettement excessif.

Selon Ahmadou Al Aminou Lo, plusieurs institutions, dont la BCEAO, le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), avaient prévenu les autorités de l’époque. Il a souligné que l’ancien Premier ministre Ousmane Sonko, lorsqu’il était député, avait également tiré la sonnette d’alarme sur ces questions.

« Ils ont été avertis. Que ce soit par le Premier ministre Ousmane Sonko quand il était à l’Assemblée nationale ou par les institutions internationales. Nous leur disions de faire attention, de consolider leurs finances. Mais ils ont persisté dans une gestion risquée qui aujourd’hui pose problème. »

L’ancien directeur de la BCEAO a expliqué que malgré les signaux d’alerte, le gouvernement sortant a poursuivi une politique économique qui a fragilisé les finances publiques et les banques locales.

Ahmadou Al Aminou Lo a également révélé que des demandes de financement des banques ne correspondaient pas aux statistiques officielles du pays. Ce décalage entre les chiffres communiqués et la réalité économique a accentué les difficultés du secteur bancaire.

Toutefois, il a précisé que, dans son rôle à la BCEAO, il ne pouvait pas faire de déclaration publique à l’époque. La seule dette sur laquelle la Banque Centrale a l’obligation de communiquer officiellement concerne celle vis-à-vis du FMI.

« Par les moyens appropriés, nous avons lancé les alertes. J’ai personnellement échangé avec les ministres concernés pour leur dire de faire attention. »

Ces révélations interviennent alors que le nouveau gouvernement tente de remettre de l’ordre dans les finances publiques. La gestion de la dette et la transparence budgétaire figurent parmi les priorités du régime actuel, qui cherche à rassurer les partenaires financiers et à redresser l’économie du pays.

Affaire de la dette : L’ancien ministre Pape Malick Ndour accuse Aminou Lo de revirement

L’ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall, Pape Malick Ndour, a relancé le débat sur la gestion de la dette publique en pointant du doigt un changement de position d’Aminou Lo, ancien directeur national de la BCEAO pour le Sénégal. Selon lui, ce dernier aurait d’abord nié toute connaissance d’une falsification des chiffres avant d’admettre récemment en être informé.

Dans une publication sur sa page X, datée du 24 octobre 2024, Pape Malick Ndour rappelle avoir questionné Aminou Lo sur un prêt contracté par l’État auprès des banques sans que la BCEAO ne soit informée. « Je lui ai demandé de nous regarder droit dans les yeux et de nous expliquer s’il était réellement possible que l’État emprunte de l’argent auprès des banques sans que la BCEAO n’en soit informée », écrit-il.

Cette interpellation avait été réitérée lors d’un débat tenu le 31 décembre 2024, toujours disponible sur YouTube. L’ancien ministre affirme que son objectif était de pousser Aminou Lo à parler clairement aux Sénégalais, car, selon lui, il était impossible que de tels emprunts échappent au contrôle de la Banque centrale.

Pape Malick Ndour souligne une incohérence entre les déclarations d’Aminou Lo et celles du gouvernement de l’époque. En effet, lors d’une conférence de presse officielle, un ministre secrétaire général avait déclaré que certains événements liés à la dette auraient pu se produire sans qu’Aminou Lo en soit informé.

Or, dans une récente interview diffusée sur la RTS, l’ancien directeur de la BCEAO a reconnu avoir eu connaissance de la falsification des chiffres de la dette publique. « Il affirme désormais qu’il était bien au courant de la falsification des chiffres sur la dette et qu’il avait même dû rappeler l’État à l’ordre à travers des lettres (qu’il dit encore détenir dans ses archives) », a écrit Pape Malick Ndour.

Si ces déclarations d’Aminou Lo se confirment, elles soulèvent des questions sur la gestion des finances publiques sous le précédent régime. Pourquoi ce revirement tardif ? Quelles étaient les motivations derrière la falsification des chiffres de la dette ? Ces interrogations alimentent un débat de plus en plus vif au sein de l’opinion publique, alors que l’actuel gouvernement tente de faire la lumière sur l’état réel des finances du pays.

Crise financière au Sénégal : Abdoul Mbaye prône la réduction du train de vie de l’État

L’ancien Premier ministre et banquier Abdoul Mbaye tire la sonnette d’alarme sur la situation financière du Sénégal. Face à une dette qui ne cesse de s’alourdir, le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) insiste sur la nécessité d’adopter des mesures drastiques pour réduire les dépenses publiques.

Dans un message publié sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye rappelle qu’il avait déjà alerté sur cette problématique dès le 21 avril 2024. “Il n’y a pas d’autres voies pour le Sénégal sinon la réduction du train de vie de l’État. La solution ne se trouvait pas dans la continuité. Je l’ai écrit dès le 21 avril 2024. Cela m’a juste valu une bordée d’insultes”, a-t-il déclaré.

Selon lui, les réformes doivent être menées avec pédagogie, sans menaces, mais surtout avec l’exemplarité des dirigeants. Il évoque notamment la vente de l’avion présidentiel, une mesure qu’il considère comme un symbole fort pour amorcer une réduction des dépenses publiques. “La vente de l’avion présidentiel était celui que j’avais choisi à titre symbolique. Mais il faut bien entendu aller beaucoup plus loin après 10 mois déjà perdus”, a-t-il ajouté.

Les propos d’Abdoul Mbaye s’inscrivent dans un contexte où l’endettement du Sénégal suscite de vives préoccupations. De nombreux observateurs et experts économiques estiment que la maîtrise des finances publiques est devenue une priorité, d’autant plus que les marges de manœuvre budgétaires du pays se réduisent.

Sénégal : Le gouvernement démarre le paiement de l’assistance aux victimes des manifestations politiques

Le paiement des indemnisations aux victimes des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 va débuter cette semaine, a annoncé El Hadji Ndiogou Diouf, secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités. Selon lui, les paiements se feront par transfert ou par chèque, et les ayants droit non enregistrés sur la première liste ont été pris en compte.

Intervenant sur la RFM, M. Diouf a précisé que le paiement suivra un calendrier précis. “On va programmer un nombre précis de personnes à payer chaque semaine jusqu’à ce que tous soient totalement indemnisés”, a-t-il déclaré.

Selon les chiffres officiels, 2172 personnes ont été recensées comme bénéficiaires, dont 79 cas de décès et un nombre variable de blessés. En plus de cette assistance financière, le gouvernement assure une prise en charge médicale continue pour les blessés.

Bien que la liste initiale ait été fermée, le ministère reste ouvert aux nouvelles réclamations. “Il y a des gens qui déclarent aujourd’hui avoir été victimes. Dans ce cas, il faut fournir des éléments de preuve et subir une enquête. Si les critères sont remplis, ces personnes seront ajoutées aux 2172 bénéficiaires”, a expliqué M. Diouf.

Pour ceux qui résident dans des zones reculées et qui ne peuvent pas encaisser un chèque, le gouvernement envisage des solutions alternatives, notamment le transfert d’argent par mobile.

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