Levée de l’Immunité Parlementaire : Pastef-Les Patriotes défend la transparence et la rigueur de la procédure

Le groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes s’est prononcé sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom, au cœur d’une procédure judiciaire liée à des accusations de blanchiment de capitaux, de fraude fiscale, et d’autres infractions graves. Tout en rejetant les critiques formulées par le groupe Takku Wallu, Pastef-Les Patriotes souligne que l’ensemble de la démarche a été conforme aux dispositions constitutionnelles et légales en vigueur.

Depuis la réception, le 10 janvier 2025, de la demande du Procureur de la République financier, transmise par le Ministre de la Justice, toutes les étapes de la procédure ont été respectées :

• 14 janvier 2025 : Réunion du Bureau de l’Assemblée nationale suivie de la Conférence des présidents pour examiner la demande.

• 16 janvier 2025 : La Commission des Lois a mis en place une Commission ad hoc, après un report demandé par le groupe Takku Wallu pour préparer la défense du député.

• 17 janvier 2025 : Une résolution a été votée à l’unanimité en séance plénière pour la création de la Commission ad hoc, qui a ensuite fixé son calendrier de travail.

La Commission ad hoc, chargée d’évaluer la demande, a également communiqué l’intégralité du dossier aux commissaires ainsi qu’à Mme Aissata Tall, présidente du groupe Takku Wallu et défenseure du député Mouhamadou Ngom.

Le député Mouhamadou Ngom, convoqué à plusieurs reprises pour son audition, aurait refusé de recevoir la notification à son domicile, selon le groupe Pastef-Les Patriotes. Face à ce refus, la convocation a été déposée à la mairie de sa commune de résidence, comme le permet la loi. Malgré ces dispositions, le député n’a pas répondu à l’appel de la Commission ad hoc lors de sa réunion du 21 janvier 2025.

Mme Aissata Tall, présente en tant que défenseure, a demandé une suspension des travaux en invoquant un besoin de compléments d’information, bien que l’ensemble du dossier lui ait été remis au préalable.

Pastef-Les Patriotes salue la démarche de l’Assemblée nationale, qu’il juge républicaine et transparente. Selon le groupe, la levée de l’immunité parlementaire répond à une double exigence : garantir la présomption d’innocence et la dignité du député concerné, tout en respectant les principes de transparence et de bonne gouvernance édictés par la Constitution.

En outre, le groupe rappelle que la demande initiale de levée de l’immunité parlementaire est justifiée par l’urgence d’ouvrir des enquêtes judiciaires sur la base de rapports de la Cellule nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF). Ces rapports établissent des liens potentiels entre le député et des infractions liées à la loi n°2024-08 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ainsi qu’au Code général des Impôts et au Code pénal.

Cette affaire, qui suscite une vive controverse, met en lumière les tensions entre les groupes parlementaires. Si le groupe Takku Wallu dénonce une atteinte à l’équité procédurale, Pastef-Les Patriotes insiste sur l’importance de respecter les exigences légales pour garantir la lutte contre la corruption et les pratiques illicites.

Dialogue entre parlementaires et populations sur la gouvernance du secteur extractif dans l’arrondissement de Méouane

Dans le cadre du programme pour la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif, le Forum Civil, en collaboration avec les membres de la commission énergie et mines de l’Assemblée nationale, a mené une série d’échanges avec les populations de l’arrondissement de Méouane. Ces discussions ont porté sur les défis et enjeux de la gouvernance du secteur extractif, particulièrement la cohabitation entre les entreprises minières et les communautés locales.

La délégation, conduite par le Forum Civil, a tenu une réunion avec les maires des quatre communes de l’arrondissement : Taïba Ndiaye, Darou Khoudoss, Méouane et Mboro. Cette rencontre visait à dresser un état des lieux des problématiques soulevées par l’exploitation des mines et des carrières dans la région, et à recueillir les doléances des populations directement impactées.

Lors des échanges, les populations ont exprimé leurs préoccupations face aux externalités négatives engendrées par les activités minières. Ces impacts concernent principalement :

• La santé : augmentation des maladies respiratoires et autres pathologies liées à la pollution.

• L’environnement : dégradation des terres agricoles, pollution de l’eau et nuisances sonores.

• Les infrastructures : insuffisance de retombées économiques directes et manque de projets sociaux pour compenser les désagréments.

Birahime Seck, membre actif du Forum Civil, a salué l’implication des députés et leur volonté d’écouter les populations. Selon lui, ces échanges doivent pousser les parlementaires à user de leurs prérogatives, notamment pour interpeller les ministres et les administrations compétentes. « Nous pensons fondamentalement que les députés ont pris bonne note. La loi leur confère un certain nombre de pouvoirs pour agir », a-t-il souligné.

Le président de la commission énergie et mines, Babacar Ndiaye, a quant à lui assuré que les préoccupations des populations seront relayées auprès des autorités compétentes. Il a également insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux des engagements pris par les entreprises minières pour réduire les impacts négatifs de leurs activités.

Le Forum Civil, en tant que facilitateur, a joué un rôle clé dans l’organisation de cette rencontre et la structuration des discussions. Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large visant à promouvoir une gouvernance transparente et inclusive dans le secteur extractif, avec une meilleure prise en compte des droits et des besoins des communautés locales.

Les échanges entre parlementaires, élus locaux et populations marquent une étape importante vers une meilleure prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux liés à l’exploitation minière. Les populations attendent désormais des actions concrètes, notamment en termes de compensation et de réhabilitation des zones affectées.

Kaolack : L’Association Jokoo Sénégal – Deutschland tire un bilan satisfaisant pour l’année 2024

L’Association Jokoo Sénégal – Deutschland a tenu une conférence de presse ce mardi pour dresser un bilan positif de ses activités en 2024. Le président national, Vieux Guédel Mbodji, a mis en lumière les nombreuses réalisations de la structure en collaboration avec ses partenaires financiers.

L’Association Jokoo Sénégal – Deutschland, reconnue officiellement par l’État sous le récépissé n°0177/GR.KL/AD du 5 août 2016, est une organisation à but non lucratif. Ses objectifs principaux incluent :

• Le renforcement des liens de coopération, de solidarité et d’entraide entre le Sénégal et l’Allemagne.

• La promotion d’activités socio-économiques au profit des populations vulnérables.

Elle intervient dans divers domaines, notamment :

• Le soutien aux personnes handicapées,

• L’éducation, la santé, le sport,

• L’environnement et l’économie solidaire.

Réalisations de l’année 2024

Éducation

• Construction de six salles de classe dans les communes de Dadack, Kabatoki et Daga Diakhaté.

• Parrainage de 218 enfants et distribution de kits scolaires dans les villes de Kaolack, Bambey, Thiès, Mbour et Tattaguine.

• Soutien à la journée d’excellence à l’école de Foundiougne, en partenariat avec CAP Élite Foundiougne.

Sport

• Organisation du Tournoi Helmut Buschmeyer pour les écoles de football à Kaolack.

• Don de matériels et équipements sportifs afin de promouvoir la pratique du sport chez les jeunes.

Protection de la petite enfance

Membre actif du Comité départemental de la prise en charge des enfants, l’association mène des actions de veille contre les violences et la maltraitance des enfants, notamment lors des grands événements religieux tels que les gamous annuels de Médina Baye et Porokhane. En 2024, 211 enfants égarés ont été réunis avec leurs parents lors du grand Gamou de Médina Baye.

Presse et partenariats

• Accueil d’une équipe de deux journalistes de la chaîne allemande WDR (radio et télévision) pour un séjour d’une semaine dans la région de Kaolack.

• Rencontres avec le maire de Kaolack, Serigne Mboup, et ses adjointes en charge de l’éducation, en vue de projets de jumelage entre des villes sénégalaises et allemandes.

La direction régionale de Caritas Thiès demeure un partenaire technique et financier essentiel.

Sous la direction du manager général, Alioune Marone, l’association s’investit activement dans des projets communautaires à Kaolack, en particulier dans le quartier de Bongré. Les initiatives incluent le soutien aux écoles, mosquées et populations vulnérables.

Le décès du président Helmut Buschmeyer, surnommé “Joro”, a marqué un tournant pour l’association. Considéré comme un pilier de Jokoo Sénégal – Deutschland, son dévouement envers l’éducation, le sport et la protection de l’enfance a laissé un héritage durable.

Le président national, Vieux Guédel Mbodji, a exprimé sa reconnaissance envers Helmut, soulignant que son héritage continue d’inspirer les actions de l’association.

En 2024, l’Association Jokoo Sénégal – Deutschland a renforcé son impact à travers des réalisations significatives dans l’éducation, le sport et la protection des enfants. Fidèle à ses objectifs, elle poursuit son engagement pour un développement harmonieux et durable des communautés locales.

Aïssata Tall Sall défend Farba Ngom et dénonce une « parodie de justice »

Dans une déclaration remarquée, Aïssata Tall Sall, Présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, est montée au créneau pour défendre le parlementaire Farba Ngom, au cœur d’une polémique judiciaire. Selon elle, Farba Ngom aurait agi dans le souci de mettre à l’aise ses collègues députés, ce qui expliquerait sa décision de ne pas se présenter lui-même, préférant envoyer un seul représentant dans une affaire qui soulève des interrogations.

Cette prise de position intervient alors que l’affaire de Farba Ngom connaît un nouveau rebondissement. Aïssata Tall Sall a dénoncé ce qu’elle qualifie de « parodie de justice », affirmant avoir reçu pas moins de quatre lettres de transmission présentées comme étant le dossier de l’intéressé. Cette multiplication de documents, selon elle, entache la procédure et soulève des doutes sur la transparence et la régularité des démarches entreprises.

Le cas Farba Ngom a généré des réactions variées dans le paysage politique sénégalais, certains dénonçant une tentative de manipulation politique, tandis que d’autres réclament une justice impartiale et sans entraves. Aïssata Tall Sall, fidèle à sa réputation de défenseuse des droits, insiste sur l’importance de respecter les principes de justice et de préserver l’intégrité des institutions parlementaires.

Cette dénonciation de multiples lettres de transmission illustre, selon la présidente du groupe parlementaire, une volonté de complexifier l’affaire. Elle appelle les autorités compétentes à garantir une procédure claire et équitable afin de ne pas ternir l’image de la justice sénégalaise.

Oumar Sow placé en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

L’ancien ministre conseiller de Macky Sall, Oumar Sow, a été placé en garde à vue ce mardi à la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Cette mesure fait suite à une convocation dans le cadre d’une enquête ouverte par le procureur, qui s’est autosaisi après une publication controversée sur sa page Facebook.

Dans ce texte, Oumar Sow aurait tenu des propos considérés comme incitant à la discrimination ethnique, en lien avec l’affaire Farba Ngom. Ces déclarations, largement partagées sur les réseaux sociaux, ont suscité des réactions vives et attiré l’attention des autorités judiciaires.

Accompagné de ses avocats, Me Aboubacry Barro et Me Alassane Cissé, Oumar Sow a défendu son point de vue devant les enquêteurs. Selon lui, ses propos ont été mal interprétés et ne visaient pas à inciter à la haine ou à la discrimination.

L’affaire est désormais entre les mains de la justice, et une décision concernant son éventuel déferrement devant le procureur de la République est attendue ce mercredi. Si les accusations sont retenues, Oumar Sow pourrait faire face à des poursuites judiciaires pour des infractions liées à la cybercriminalité et à la promotion de discours haineux.

Kaolack : Le Tribunal de Grande Instance se penche sur l’affaire opposant Serigne Mboup à l’Adik

Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kaolack a finalement tenu audience sur le dossier mettant en cause le maire de Kaolack, Serigne Mboup, et plusieurs de ses collaborateurs. Accusés par l’Alliance pour La Défense des intérêts de Kaolack (Adik), ils font face à des charges graves, notamment détournement de deniers publics, faux et usage de faux, vol en réunion, et escroquerie.

Selon la partie civile représentée par Babacar Sadikh Beye, une somme importante aurait été décaissée sans respecter les procédures légales. « En tant que citoyens, il est de notre droit de savoir comment l’argent du contribuable est dépensé », a-t-il affirmé. L’avocat de l’Adik a insisté sur le manque de traçabilité des fonds en question et sur la nécessité pour la municipalité d’apporter des réponses claires.

Présent lors de l’audience, le maire Serigne Mboup a assuré que l’argent, destiné à l’achat de denrées alimentaires pour le Gamou de Médina Baye, avait été débloqué selon les règles en vigueur. « Si tous les documents n’étaient pas en règle, le percepteur n’aurait pas validé cette opération », a-t-il déclaré. Ses avocats ont plaidé pour une relaxe pure et simple, dénonçant une tentative de nuire à la réputation du maire. Ils ont également demandé 500 millions de FCFA de dommages et intérêts pour préjudice moral.

Le procureur, quant à lui, a appelé à une stricte application de la loi, laissant entendre que les charges portées contre le maire et ses collaborateurs doivent être examinées avec la plus grande rigueur.

Pour rappel, cette affaire trouve son origine dans une opération de décaissement impliquant la municipalité de Kaolack et des associations sportives et culturelles (ASC). L’accusation pointe des irrégularités dans la gestion des fonds, tandis que la défense soutient la légalité de la démarche.

Crise politique et judiciaire : Farba Ngom au cœur d’une bataille féroce

La scène politique sénégalaise est en ébullition alors qu’une affaire de blanchiment d’argent, impliquant Farba Ngom, député de l’Assemblée nationale et figure clé de l’opposition, prend une tournure décisive. La coalition Takku Wallu Sénégal, dont il est un membre influent, a renforcé sa stratégie en recrutant une équipe d’avocats chevronnés pour assurer sa défense face à des accusations graves.

L’affaire a éclaté avec la demande, le 3 janvier 2025, du Procureur général près la Cour d’appel de Dakar visant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. Quelques jours plus tard, le 10 janvier, le ministre de la Justice a officiellement saisi l’Assemblée nationale à cet effet. L’accusation porte sur des transactions financières douteuses qui auraient permis le blanchiment d’une somme astronomique de 125 milliards de francs CFA, un montant qui suscite à la fois stupeur et indignation.

Pour répondre à cette offensive judiciaire, Takku Wallu Sénégal a constitué une équipe d’élite composée de six avocats de renom, parmi lesquels :

• Me El Hadji Amadou Sall

• Me El Hadji Diouf

• Me Oumar Youm

• Me Antoine Mbengue

• Me Ousmane Thiam

• Me Adama Fall

Ces figures du barreau, toutes marquées par une expérience politique ou juridique notable, se préparent à défendre Farba Ngom devant la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, chargée d’examiner la demande de levée d’immunité.

Au-delà des arguments juridiques, Takku Wallu Sénégal mène également une riposte politique. La coalition dénonce une tentative d’instrumentalisation de la justice pour affaiblir l’opposition. Ses leaders multiplient les interventions pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une cabale orchestrée contre Farba Ngom.

Selon des sources proches de l’opposition, une conférence de presse sera tenue après la comparution de leur client devant la commission parlementaire. Celle-ci pourrait permettre à la défense de dévoiler sa stratégie et de tenter de rallier l’opinion publique à sa cause.

Cette affaire, qui mêle politique et justice, intervient dans un contexte de tensions exacerbées entre la majorité présidentielle et l’opposition. La révélation de transactions financières douteuses d’une telle ampleur ajoute une dimension explosive au dossier.

Avec la perspective d’un procès qui pourrait bouleverser l’échiquier politique, le Sénégal se trouve face à un défi majeur : concilier justice et transparence tout en préservant la stabilité de ses institutions. L’opinion publique reste divisée, entre ceux qui appellent à une justice impartiale et ceux qui redoutent une instrumentalisation des institutions judiciaires à des fins politiques.

Gel des importations d’oignons à partir du 25 janvier 2025 : une mesure pour soutenir la production locale

Dans une lettre circulaire conjointe du Directeur Général de l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) et du Ministère de l’Industrie et du Commerce, il a été annoncé un gel des importations d’oignons à compter du 25 janvier 2025. Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts de régulation des marchés agricoles et de promotion de la production locale, un objectif stratégique visant à renforcer l’autosuffisance alimentaire et à protéger les producteurs nationaux.

La mesure fait suite à une réunion du comité de pilotage des accords de gel des importations tenue le lundi 20 janvier 2025 à l’ARM. Lors de cette rencontre, les participants ont examiné la situation de la production nationale et analysé les perspectives pour l’année en cours. Selon les données fournies par les services techniques et les associations de producteurs, les premières récoltes d’oignons locaux devraient arriver sur le marché dès le mois de février 2025.

Cette planification vise à éviter une concurrence déloyale entre les importations et les récoltes locales, un problème souvent signalé par les producteurs nationaux, notamment pendant les périodes de récolte.

Pour rappel, la dernière levée de gel des importations d’oignons, annoncée dans une lettre circulaire du 23 septembre 2024, avait permis l’importation d’oignons jusqu’au 31 décembre 2024. Toutefois, en prévision des fêtes religieuses importantes telles que l’Appel des Layènes, Kazu Rajab et Porokhane, ainsi que de la disponibilité des récoltes locales en février, le gel a été décidé à partir du 25 janvier 2025.

Cette régulation, selon les autorités, vise à garantir un équilibre entre l’offre et la demande tout en limitant les fluctuations excessives des prix sur le marché.

Les producteurs locaux saluent cette initiative, qui leur offre une meilleure visibilité pour écouler leurs récoltes sans être pénalisés par des prix bas liés à la concurrence des importations. Cependant, des préoccupations subsistent du côté des consommateurs, qui redoutent une augmentation temporaire des prix avant l’arrivée des récoltes locales.

Cette décision s’inscrit dans une vision plus large de promotion de l’agriculture nationale. En soutenant les producteurs locaux, le gouvernement vise non seulement à réduire la dépendance aux importations, mais également à encourager des pratiques agricoles durables et à stimuler l’économie rurale.

Kaolack : Une solution à la problématique de l’appareillage orthopédique au Sénégal, un projet de 2,4 milliards de francs CFA

Pour la mise en œuvre d’un projet d’appareillage orthopédique pour la période 2024-2026, l’État du Sénégal a prévu une enveloppe budgétaire de 2,4 milliards de francs CFA, a annoncé Mamadou Lamine Faty, directeur de la promotion et de la protection des personnes handicapées. Selon M. Faty, « au niveau des Comités régionaux multisectoriels de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance, la dimension appareillage est fortement prise en compte ».

Cette déclaration a été faite lors d’une réunion du Comité régional de développement (CRD) consacrée à l’orientation du Comité régional multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance, en présence de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara. Cette rencontre s’inscrit dans une mission conjointe impliquant le Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO), la Direction générale de l’action sociale (DGAS) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle vise à suivre l’installation des Comités régionaux multisectoriels sur l’ensemble du territoire. Le Comité régional de Kaolack, en particulier, a été installé depuis le 20 août 2024.

Lors de cette réunion, des informations importantes ont été partagées sur l’état d’avancement des projets de l’État et de ses partenaires techniques et financiers, notamment le programme de la carte d’égalité des chances, considéré comme un mécanisme phare pour l’inclusion des personnes handicapées.

Selon M. Faty, « à ce jour, l’État du Sénégal, sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a distribué 98 126 cartes d’égalité des chances et certificats de handicap. Ces dispositifs sont soutenus par des programmes de filets sociaux multisectoriels, tels que les bourses de sécurité familiale et la couverture médicale universelle (CMU) ».

Ces cartes sont également liées à d’autres services comme le transport, l’emploi et l’éducation.

D’après le médecin-colonel Seydina Ousmane Bâ, directeur du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO), l’objectif principal de cette réunion était de « redynamiser » le Comité régional multisectoriel de gestion du handicap et d’accessibilité aux technologies d’assistance de Kaolack. « En 2013, des comités régionaux ont été mis en place sur l’ensemble du territoire national. Cependant, ils sont restés en léthargie faute de moyens, de plans d’action et même de suivi », a-t-il souligné.

Dans le cadre de la stratégie nationale de gestion du handicap pour la période 2012-2023, d’un coût global de 32,8 milliards de francs CFA, le Sénégal a enregistré une augmentation du nombre de personnes vivant avec un handicap, passant de 800 000 à 1 210 736, soit un taux de prévalence de 7,3 %, selon Ndèye Arame Fall, cheffe du service social du CNAO.

L’objectif des pouvoirs publics est d’atteindre 373 931 bénéficiaires de cartes d’égalité des chances d’ici 2026, et 705 000 à l’horizon 2029. Jusqu’à présent, 11 525 personnes ont bénéficié d’appareillages orthopédiques.

Dans la région de Kaolack, Saer Seck, directeur régional de l’action sociale, a indiqué que le taux de prévalence des personnes vivant avec un handicap est de 7,5 %, légèrement au-dessus de la moyenne nationale.

Ce projet ambitieux marque une étape importante dans l’amélioration de la qualité de vie des personnes handicapées au Sénégal.

Le Ministre Abass Fall décroche 1 000 opportunités d’emploi pour des Sénégalais au Qatar

Dans le cadre d’une visite officielle au Qatar, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a annoncé une avancée significative dans le domaine de l’emploi. Ce mardi 21 janvier, le ministère a révélé via sa page Facebook que le ministre, accompagné d’une importante délégation, a réussi à négocier 1 000 opportunités d’emploi pour des Sénégalais dans divers secteurs d’activité.

Ces postes concernent des domaines clés tels que la technologie, les sciences, la médecine, la logistique, et bien d’autres. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement sénégalais d’étendre les perspectives professionnelles pour ses citoyens à l’étranger, tout en répondant aux besoins du marché du travail qatari.

Pour garantir un accès équitable à ces opportunités, la Direction de l’emploi a mis en place un mécanisme clair et inclusif. Une plateforme sera dédiée à la collecte des candidatures. Les postulants intéressés devront soumettre leur curriculum vitae sur cet outil numérique. Par la suite, des entretiens transparents seront organisés, basés sur les besoins spécifiques exprimés par les entreprises privées et les autorités qataries.

Cette réussite témoigne de l’engagement du ministre Abass Fall à diversifier les opportunités d’emploi pour les Sénégalais et à renforcer les partenariats stratégiques entre le Sénégal et le Qatar. Selon les autorités, cette initiative pourrait non seulement réduire le chômage mais également contribuer à la valorisation des compétences sénégalaises sur le plan international.

Gala de charité : les anciens internationaux mobilisés pour la jeunesse sénégalaise

Un événement sportif et solidaire d’exception se prépare à Dakar. Le 5 avril prochain, à 16h, le stade Léopold Sédar Senghor, fraîchement rénové, accueillera un gala de charité qui s’annonce mémorable. Organisée par les anciens internationaux sénégalais Gorgui Sy Dieng, Babacar Guèye, et l’ancien international français Franck Silvestre, cette rencontre opposera les amis de Zinédine Zidane et Ronaldinho à une sélection des anciens joueurs sénégalais, dont la mythique génération de 2002.

L’objectif principal de cette initiative est de collecter des fonds pour soutenir deux associations : Empire des Enfants et Village des Rois. Ces structures œuvrent pour améliorer les conditions de vie des jeunes défavorisés et leur offrir un avenir meilleur.

Le comité d’organisation a également prévu de rendre hommage à une figure emblématique du football sénégalais, feu Pape Bouba Diop. Décédé en 2020, le héros du match d’ouverture de la Coupe du monde 2002, où il avait marqué contre la France, reste une icône nationale. Son fils, Aaron Diop, marquera ce moment d’émotion en donnant le coup d’envoi symbolique de la partie.

Ce gala sera également l’occasion d’inaugurer le stade Léopold Sédar Senghor, récemment réhabilité. L’enceinte emblématique de Dakar vibrera au rythme des retrouvailles entre légendes du football mondial et sénégalais, dans une ambiance mêlant spectacle, solidarité et nostalgie.

L’initiative, saluée par la communauté sportive et au-delà, met en lumière la force du sport comme levier de transformation sociale. La mobilisation autour de cet événement promet un succès retentissant, tant pour les amateurs de football que pour les bénéficiaires de cette belle action caritative.

Détournement présumé de 700 millions FCFA : Tabaski Ngom et Djim Momath Ba dans la tourmente

L’affaire de détournement présumé de 700 millions FCFA impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom et l’ancien directeur général de l’Agence d’aménagement et de promotion de sites industriels (APROSI), Djim Momath Ba, prend une nouvelle tournure. Les deux principaux accusés ont été présentés devant le procureur du Pool judiciaire financier, selon des informations obtenues par Seneweb.

Tabaski Ngom, arrêtée récemment par la Division des investigations criminelles (DIC), aurait révélé des informations impliquant directement l’ancien DG de l’APROSI. Suite à ces révélations, Djim Momath Ba a été placé en garde à vue.

L’enquête, menée par la DIC, s’intéresse à des mouvements financiers jugés suspects, qui auraient conduit à une perte de 700 millions FCFA destinés à des projets publics. Tabaski Ngom, qui jouait un rôle clé dans la gestion de ces fonds, aurait, selon les enquêteurs, collaboré avec Djim Momath Ba pour orchestrer les malversations.

Dans cette affaire, le député-maire de Louga, Moustapha Diop, est également cité. Toutefois, il échappe pour le moment à une arrestation en raison de son immunité parlementaire. Cette protection juridique temporaire ne le met pas pour autant à l’abri d’éventuelles poursuites si une levée de son immunité est décidée.

Les investigations se poursuivent alors que le Pool judiciaire financier se penche sur les preuves rassemblées. L’État semble déterminé à renforcer la lutte contre les détournements de fonds publics, qui minent la confiance des citoyens dans la gestion des deniers publics.

Les prochains développements dans cette affaire retiennent l’attention des observateurs, d’autant plus que la responsabilité de hauts responsables et de personnalités politiques est engagée. La justice devra faire la lumière sur ce scandale qui illustre une fois de plus la nécessité de renforcer les mécanismes de transparence et de reddition des comptes au sein des institutions publiques.

Affaire à suivre.

Affaire “Freedom Day” : entre défense des droits humains et préservation des mœurs au Sénégal

L’affaire “Freedom Day” continue de polariser l’opinion publique au Sénégal. Ce mercredi, les militantes féministes à l’origine de ce sit-in controversé seront entendues par la Brigade des mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar. Accusées d’avoir voulu organiser une manifestation au dress code “nu”, elles font l’objet d’une plainte déposée par Mame Matar Guèye, président de l’Ong Jamra.

L’objectif initial de “Freedom Day” était de dénoncer l’escalade des violences faites aux femmes et aux enfants, notamment les viols et les meurtres. Une cause jugée noble, mais la méthode choisie a suscité l’indignation : les organisatrices avaient appelé à un sit-in “taatu néén” (nu), une symbolique perçue par certains comme une atteinte aux valeurs sociales et culturelles sénégalaises.

Mame Matar Guèye, fervent défenseur des valeurs conservatrices, a rapidement réagi en saisissant la justice. Il accuse les militantes d’“atteinte aux bonnes mœurs”, une plainte qui a conduit à une enquête approfondie et à la convocation des organisatrices.

Malgré les critiques, les militantes de “Freedom Day” refusent de céder face aux pressions. Dans un communiqué, elles dénoncent une procédure qu’elles qualifient d’“incongrue et infondée”. Soutenues par un collectif d’avocats et de spécialistes des droits humains, elles défendent leur action comme un cri d’alerte face à une société qui, selon elles, banalise les violences faites aux femmes.

“Nous avons choisi un moyen fort pour attirer l’attention sur un fléau sociétal trop souvent passé sous silence”, expliquent-elles. Selon elles, les critiques sur la méthode ne devraient pas occulter la gravité des violences qu’elles dénoncent.

Pour l’Ong Jamra, ce sit-in dépasse les limites de l’acceptable. “C’est une atteinte grave aux valeurs culturelles et religieuses de notre société”, affirme Mame Matar Guèye. Il estime que les militantes auraient pu choisir des moyens d’action plus conformes aux traditions pour sensibiliser l’opinion publique.

Jamra appelle à des sanctions exemplaires, estimant que l’initiative de “Freedom Day” met en péril l’équilibre moral de la société sénégalaise.

Les auditions prévues ce mercredi pourraient marquer un tournant dans cette affaire. Les militantes devront répondre aux enquêteurs de la Sûreté urbaine et justifier leurs motivations. Pour les autorités judiciaires, il s’agit de trancher entre la liberté d’expression et la préservation des valeurs sociales.

Au-delà de l’aspect judiciaire, l’affaire “Freedom Day” soulève des interrogations profondes sur les limites de la protestation et la défense des droits humains. Le Sénégal, pays réputé pour son équilibre entre tradition et modernité, se trouve face à un débat complexe entre revendications féministes et protection des mœurs.

Me Sidiki Kaba nommé intérimaire de Macky Sall à la présidence de l’APR : Une stratégie dans un contexte judiciaire international

Mardi 21 janvier, PointActu a révélé que Me Sidiki Kaba, ancien Premier ministre et avocat de renom, a été désigné pour assurer l’intérim de Macky Sall à la présidence de l’Alliance pour la République (APR). Cette décision intervient peu après que Macky Sall, ancien président de la République du Sénégal, a annoncé son retrait de la direction du parti, laissant un vide à la tête de la formation politique dominante.

Selon le journal, le choix de Me Sidiki Kaba s’explique par le climat actuel de reddition des comptes et de gestion des affaires judiciaires. L’APR, confrontée à des défis majeurs sur le plan national et international, aurait opté pour une personnalité ayant une expertise juridique reconnue et une solide expérience politique. Me Kaba, ancien ministre de la Justice et fervent défenseur des droits humains, est perçu comme l’homme idéal pour diriger le parti dans ce contexte délicat.

PointActu souligne également que cette nomination a pour objectif d’amplifier, sur la scène internationale, les efforts de l’APR en matière de lutte judiciaire. Me Sidiki Kaba, avec ses relations et son influence à l’étranger, est vu comme une figure capable de défendre efficacement le parti face aux critiques et aux accusations qui pèsent sur certains de ses membres.

Le journal note que cette nomination semble reléguer au second plan des figures politiques telles qu’Amadou Ba, actuel Premier ministre, et Abdoulaye Daouda Diallo, qui étaient considérés comme de potentiels successeurs au leadership de l’APR. Ce repositionnement stratégique témoigne de la volonté de l’APR de recentrer ses efforts autour d’une gestion juridique et diplomatique plus proactive.

La mission de Me Sidiki Kaba ne sera pas de tout repos. Il devra maintenir la cohésion interne du parti, mobiliser les militants en vue des prochaines échéances électorales, tout en gérant les éventuelles tensions liées aux ambitions politiques des cadres de l’APR. Par ailleurs, le contexte judiciaire, marqué par des accusations de corruption et de malversations visant des membres influents du parti, constitue un défi majeur.

Lancement de la Nouvelle Formule « SOLO » par Bët Set / L’Aurore : Réflexion sur l’Emploi des Jeunes

l’Association Bët Set / L’Aurore a inauguré sa nouvelle série d’outils de communication intitulée « SOLO » (SOlutions LOcales), dans le cadre d’un webinaire dédié à l’emploi des jeunes au Sénégal. Cet événement, marqué par des échanges constructifs et inclusifs, a permis d’aborder des solutions concrètes pour lutter contre le chômage des jeunes et promouvoir des opportunités durables.

M. Mouhamed DIANKHA, principal intervenant du webinaire, a dressé un diagnostic approfondi de la situation de l’emploi des jeunes au Sénégal. Il a mis en exergue les nombreux défis auxquels cette tranche de la population est confrontée, notamment :

• L’inadéquation des politiques publiques depuis l’indépendance ;

• Les incohérences dans les dispositifs d’emploi ;

• Le déficit d’information sur le marché du travail ;

• L’inadéquation des formations professionnelles avec les besoins socio-économiques des localités.

Les discussions ont également souligné l’impact du chômage sur les femmes et les jeunes, exacerbant les inégalités sociales et économiques.

Au terme de l’exposé de M. DIANKHA, les participants ont échangé sur plusieurs pistes de solutions, notamment :

• Renforcer les dispositifs d’insertion professionnelle ;

• Promouvoir l’agriculture durable et les emplois verts ;

• Initier les jeunes à l’entrepreneuriat dès le cycle primaire ;

• Développer les compétences non techniques (soft-skills) ;

• Adapter les formations professionnelles aux réalités du marché de l’emploi ;

• Soutenir techniquement et financièrement les TPE et PME ;

• Encourager les entreprises privées à accroître les embauches.

Ce premier webinaire a été salué pour sa richesse et son inclusivité, réunissant des experts, professionnels et acteurs de divers horizons, du Sénégal, d’autres pays africains et européens. Face à l’engouement suscité, Bët Set / L’Aurore propose de pérenniser cette dynamique en organisant des rencontres thématiques tous les 45 jours, avec une réunion semestrielle en présentiel.

Afin de traduire les échanges en actions concrètes, chaque webinaire sera suivi par la publication d’un numéro « SOLO » qui synthétisera les conclusions et les solutions partagées. Ces publications seront diffusées largement auprès des participants, autorités compétentes, et dans les médias locaux et scientifiques.

Gestion administrative au Sénégal : l’Inspection générale d’État alerte sur des dérives préoccupantes

L’administration publique sénégalaise traverse une phase critique marquée par des dérives préoccupantes, selon les récentes révélations de l’Inspection générale d’État (IGE). Lors de la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers publics tenue ce lundi 20 janvier à Diamniadio, plusieurs dysfonctionnements ont été mis en lumière.

Entre 2021 et 2023, l’État du Sénégal a acquis plus de 650 véhicules administratifs, une pratique jugée excessive par l’IGE, qui appelle à une révision et à une évaluation rigoureuse du décret encadrant leur gestion. Ces acquisitions, bien que nécessaires dans certains cas, soulèvent des interrogations sur l’usage efficient des ressources publiques, notamment en période de crise économique et sociale.

En plus des dépenses liées aux véhicules, l’IGE a pointé plusieurs maux qui gangrènent l’administration publique :

• Ouverture anarchique de comptes bancaires : L’absence de contrôle rigoureux favorise des pratiques financières opaques.

• Mauvaise gestion de la comptabilité matière : La traçabilité et la gestion des biens publics souffrent de carences notables.

• Recrutements non conformes : Des nominations et embauches effectuées en dehors des cadres réglementaires aggravent les dysfonctionnements.

Ces constats s’ajoutent aux critiques fréquentes sur la gestion des ressources humaines et matérielles au sein de l’appareil étatique.

Lors de cette conférence, le président de l’Association des Administrateurs civils, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a souligné la gravité de la situation après neuf mois d’exercice du pouvoir par la nouvelle administration. « Les constats sont alarmants », a-t-il déclaré, appelant à des réformes urgentes pour restaurer la transparence et l’efficacité dans la gestion publique.

Face à ces dérives, l’IGE insiste sur la nécessité d’évaluer et de renforcer les cadres juridiques existants. Elle exhorte les administrateurs à adopter une gestion rigoureuse et éthique des biens publics. Une sensibilisation accrue des gestionnaires et une surveillance renforcée des pratiques administratives sont également recommandées pour prévenir de nouvelles dérives.

Cette alerte de l’IGE met en évidence les défis auxquels fait face l’administration sénégalaise. Dans un contexte marqué par des attentes sociales élevées, la rationalisation des dépenses publiques et une gestion transparente demeurent des impératifs pour rétablir la confiance des citoyens. L’issue dépendra en grande partie de la volonté politique de mettre en œuvre les réformes nécessaires.

Braquage spectaculaire à l’hôtel Riu Baobab de Pointe Sarène : plus de 12 millions de francs CFA emportés

Ce week-end, l’hôtel Riu Baobab, situé à Pointe Sarène, a été la scène d’un braquage d’une ampleur inhabituelle. Les malfaiteurs, agissant avec une organisation méticuleuse, ont réussi à s’emparer d’un butin estimé à plus de 12 millions de francs CFA, semant la panique au sein de l’établissement hôtelier de renom.

Selon des sources concordantes, l’attaque a été menée avec une précision inquiétante, mettant en lumière une probable préparation en amont. Face à cet événement, la brigade de gendarmerie de Nianing a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de ce braquage spectaculaire.

Dans le cadre de cette enquête, plusieurs personnes ont été entendues. Parmi elles, le directeur général de l’hôtel, des vigiles en service au moment des faits, ainsi que des clients, notamment ceux dont le séjour venait de se terminer. Ces auditions visent à collecter des informations essentielles pour identifier les auteurs de cette opération criminelle.

Le quotidien L’Observateur précise que les enquêteurs s’intéressent particulièrement aux conditions de sécurité de l’établissement ainsi qu’aux mouvements suspects observés dans les jours précédant le braquage.

Ce braquage intervient dans un contexte où le secteur hôtelier sénégalais, en pleine relance post-Covid-19, cherche à attirer davantage de touristes. Cet incident risque de ternir l’image de sécurité et de sérénité associée à la région de Pointe Sarène, connue pour ses plages idylliques et ses infrastructures haut de gamme.

Les autorités locales et la direction de l’hôtel n’ont pour le moment pas fait de déclaration officielle, mais des mesures renforcées de sécurité sont attendues pour éviter la répétition de tels événements.

Donald Trump critique Vladimir Poutine : “Il est en train de détruire la Russie”

Tout juste investi dans ses fonctions, Donald Trump, devenu le 47e président des États-Unis, a adressé une critique acerbe à l’encontre de son homologue russe, Vladimir Poutine. Lors de sa première allocution depuis le Bureau ovale, M. Trump a jugé que le refus de M. Poutine de sceller un accord de paix avec l’Ukraine nuisait gravement à la Russie.

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. Mais il devrait le faire. Je crois qu’il est en train de détruire la Russie en ne scellant pas un règlement », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes.

Cette déclaration a été faite en marge de la signature de plusieurs décrets présidentiels, marquant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Si son investiture lundi a suscité des réactions variées à travers le monde, ses premiers mots à l’égard de la Russie laissent entrevoir une position plus dure sur le dossier ukrainien.

M. Trump a souligné l’urgence d’un règlement pacifique du conflit en Ukraine, qui dure depuis 2014 et a causé des milliers de morts. Selon lui, un accord de paix serait bénéfique non seulement pour Kiev, mais aussi pour Moscou, qui subit depuis des années les conséquences des sanctions internationales et l’isolement diplomatique.

La posture de Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine intrigue. Lors de son premier mandat, l’ancien président avait été accusé par ses opposants de faire preuve de complaisance envers le Kremlin. Ce revirement apparent pourrait signaler une volonté de redéfinir les relations américano-russes sous un prisme différent.

Les analystes politiques sont toutefois partagés sur l’efficacité de cette approche. « Trump semble vouloir s’imposer comme un médiateur, mais son discours risque de braquer davantage Vladimir Poutine », estime James Mitchell, spécialiste des relations internationales.

Le conflit ukrainien reste l’un des dossiers les plus épineux de la scène internationale. Depuis l’invasion de la Crimée en 2014 et le déclenchement des hostilités dans le Donbass, les négociations de paix n’ont jamais abouti à un accord durable.

Volodymyr Zelensky, élu en 2019 sur une promesse de paix, continue de plaider pour une résolution rapide du conflit. Ses efforts se heurtent cependant à la réticence de Moscou, qui exige des garanties sur l’autonomie des régions séparatistes.

En plaçant la question ukrainienne au centre de ses priorités, Donald Trump amorce un mandat où la politique étrangère promet d’être au cœur des débats. Si ses déclarations sur Vladimir Poutine marquent un ton différent, il reste à voir comment cette rhétorique se traduira en actions concrètes.

Farba Ngom face à la justice : l’Assemblée nationale saisie d’une demande de levée d’immunité parlementaire

Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, figure emblématique de l’Alliance pour la République (APR) et secrétaire national chargé de l’organisation et de la mobilisation au sein du parti, se retrouve au cœur d’une tempête judiciaire. Ce mardi à 16 heures, la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale se penchera sur la demande de levée de son immunité parlementaire. Cette procédure intervient dans le cadre d’une enquête sur un supposé blanchiment de capitaux portant sur plus de 125 milliards de francs CFA, un dossier sensible évoqué dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Selon le rapport de la CENTIF transmis au parquet du Pool judiciaire financier (PJF), Farba Ngom serait impliqué dans des transactions suspectes qui ont éveillé l’attention des autorités financières et judiciaires. Le député, fidèle allié de l’ancien Président Macky Sall et membre du Groupe parlementaire Takku Wallu, voit son rôle dans cette affaire attirer un vif intérêt médiatique et politique.

La convocation par la Commission ad hoc marque une étape décisive dans cette affaire. Conformément aux procédures parlementaires, Farba Ngom peut choisir de répondre personnellement à la convocation ou de se faire représenter par un autre député. Ce choix, s’il paraît anodin, pourrait avoir des implications politiques et stratégiques pour la défense du parlementaire.

Le rapport final de la Commission ad hoc sera ensuite soumis au vote de la plénière de l’Assemblée nationale, qui décidera si l’immunité parlementaire de l’élu sera levée. Une décision en ce sens ouvrirait la voie à une éventuelle poursuite judiciaire contre lui.

Cette affaire ne concerne pas seulement Farba Ngom mais pourrait également fragiliser l’APR, dont il est un cadre influent. L’ancien griot du Président Macky Sall, connu pour son rôle actif dans la mobilisation politique, fait désormais face à un défi qui pourrait entacher sa carrière politique et son héritage local en tant que maire des Agnam.

Pour l’heure, le député conserve le soutien de certains membres de son parti, mais le poids des accusations et l’ampleur des sommes évoquées risquent de faire vaciller les alliances.

Cette affaire met également en lumière les défis auxquels fait face l’Assemblée nationale en matière de transparence et d’indépendance. La décision des députés lors du vote en plénière sera scrutée de près, tant par les citoyens que par les observateurs internationaux. Elle sera perçue comme un test de l’engagement des institutions sénégalaises à lutter contre la corruption et les crimes économiques.

Coumba Sall : Écrire pour contribuer au changement

Mme Coumba Sall est sénégalaise, enseignante de profession. Elle a fait ses études au Sénégal. Titulaire d’une maîtrise et d’un DEA en lettres modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), elle a par la suite, obtenu une maîtrise en science de l’éducation à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et un certificat en enseignement à l’Université de Montréal (UDEM) et un Brevet en enseignement. Elle a aussi enseigné le français pendant plusieurs années au Sénégal et à Montréal. L’auteure sénégalaise a déjà publié 3 ouvrages à savoir,  » Des mots pour elles »,  » Les Vendus du Désert  » et  » A quoi rêvent les anges « . "Écrire pour informer, éduquer...changer le Monde "

 » Dans mon cas, l’écriture m’a permis de répondre au besoin très naturel et primaire de communiquer, de m’exprimer et de libérer le trop-plein d’informations accumulées. J’ai écrit d’abord et avant tout pour moi-même, pour me libérer, pour le plaisir de me relire. J’écris aussi pour informer et sensibiliser, car j’aborde des sujets d’actualité, des faits de société tels que la condition des femmes et des enfants talibés, l’immigration clandestine entre autres thématiques. Quant à l’aspect pécuniaire, je ne vous apprends rien, le livre ne nourrit pas son homme. Malheureusement, la lecture est une activité qui tend à disparaitre avec l’explosion des réseaux sociaux  » nous confie Mme Coumba Sall.

Dans ses productions littéraires, elle interpelle autorités politiques et décideurs.  » J’aimerais que les personnes qui ont les pouvoirs de décision puissent entendre mes messages et agir par conséquent. J’espère informer et éduquer à travers mes livres, partager ma vision des choses afin de contribuer à changer le monde et la société.

« Des mots pour elles », une préoccupation de la condition des femmes

 » La femme sénégalaise a beaucoup évolué tant sur le plan professionnel que mental. Aujourd’hui, les femmes se retrouvent dans toutes les sphères de décision grâce à leurs niveaux de scolarisation. Elles ont su démontrer leur pouvoir entrepreneurial, et leur capacité à gérer des entreprises et à gérer des groupes. Les femmes sont devenues incontournables dans tous les secteurs économiques. D’un autre côté, c’est au 21ème siècle aussi qu’on voit, avec le développement fulgurant des réseaux sociaux des images très dégradantes de certaines femmes sénégalaises qui s’adonnent à des activités peu recommandables dans des accoutrements qui ne sont pas de bons exemples pour les générations actuelles et à venir  » a déploré l’écrivaine sénégalaise.

« Les Vendus du Désert », les maux de l’émigration clandestine mis en exergue.

À cause de la crise économique mondiale, l’immigration clandestine a pris des proportions démesurées ces dernières années. Des colonies entières de population quittent leur pays d’origine à la recherche du mieux-être dans des zones considérées plus accueillantes, à déploré Coumba Sall.  » Malheureusement, ces temps-ci on assiste à la disparition de centaines et des centaines de prétendants à l’immigration qui périssent en mer ou sur les routes. Beaucoup de personnes sont tentées par l’immigration pour des raisons économiques le plus souvent, mais immigrer n’est pas facile. Une fois sur place, on découvre une autre culture et d’autres façons de faire différent de nos habitudes, et souvent, l’adaptation et l’intégration restent difficiles. Parfois nos attentes sont loin d’être comblées. Mais, il y a aussi des aspects positifs. On s’épanouit sur le plan intellectuel, professionnel et culturel parce qu’on découvre de nouvelles façons de faire » a t-elle ajouté.

Revenant sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour stopper ce phénomène, l’auteure  » Des Vendus du Désert  » est persuadée que le seul moyen d’arrêter ces mouvements de masse est d’essayer de retenir les populations en créant des opportunités d’emplois pour que chaque société puisse travailler et développer son terroir pour en faire des endroits de paix et de stabilité où il fait bon vivre.  » Quand on est bien chez soi, on ne sent pas la nécessité de tout abandonner pour tenter l’aventure. Surtout, il faut arrêter les guerres causées par les conflits d’intérêts qui n’ont aucune finalité sinon d’appauvrir les populations et de les pousser au déplacement  » a regretté Coumba Sall.

« A quoi rêvent les anges «, lumière sur l’essence des dualités dans le vie

Pour l’écrivaine, le monde repose sur des dualités ; le jour et la nuit, la maladie versus la santé, le bien et le mal, le rêve et la réalité. C’est cette dualité qui équilibre la vie.  » On arrive parfois à une étape de notre vie où la méditation occupe une place très importante dans notre évolution. On fait le bilan de notre vie et on réfléchit beaucoup sur ce qui nous arrive ou qui nous est arrivé, sur les événements naturels et non naturels et on a beau faire des études poussées, la science et la logique n’expliquent pas tout. On se pose beaucoup de questions existentielles et c’est en ce moment que la spiritualité joue un rôle capital. On a besoin de se tourner vers une entité plus immatérielle pour obtenir des réponses plus élaborées et rassurantes. J’ai fréquenté l’école occidentale et j’ai fait des études poussées mais celà n’a aucunement entamé mon éducation et ma culture religieuse. Je me retrouve parfaitement dans l’éducation religieuse islamique. Je pense qu’on a besoin de croire en quelque chose de supérieur et de plus grandiose pour survivre dans ce monde plein d’incompréhensions et d’incohérences. Je suis convaincue que plus on avance dans les études, plus on doit se poser des questions sur l’existence et parfois et souvent on a besoin de ces questionnements pour évoluer  » a-t-elle détaillé.

 » Je ne suis pas superstitieuse, je suis cartésienne et croyante. On ne peut pas être superstitieux quand on est croyant. Je ne tiens aucun humain responsable de ce m’arrive ou pourrait m’arriver Quand on a la foi en Dieu, l’Unique, on devient rigoureux, logique, rationnel et patient. Je parle de la patience dans le sens de savoir attendre mais aussi de la patience qui consiste à savoir laisser aller les choses en ayant en tête que tout a un timing dans cette vie et que tout ce qui nous arrive relève du domaine du divin et de notre destin  » a conclu Mme Coumba Sall.

Donald Trump, 47e président des États-Unis, investi pour un second mandat

Washington, le 20 janvier 2025 – Donald Trump est officiellement devenu le 47e président des États-Unis lors d’une cérémonie d’investiture organisée à l’intérieur du Capitole. À 78 ans, il devient le président américain le plus âgé à accéder à la Maison-Blanche, débutant ainsi un second mandat après son premier passage entre 2017 et 2021.

La cérémonie, qui se tient traditionnellement à l’extérieur, a été déplacée à l’intérieur du Capitole en raison d’une vague de froid exceptionnelle. Ce changement s’accompagne d’un dispositif de sécurité renforcé, à la suite de deux tentatives d’assassinat contre Donald Trump l’été dernier. Sous la coupole du Capitole, Trump a prêté serment, une main posée sur une bible héritée de sa mère, promettant de “protéger la Constitution des États-Unis”.

Ce moment symbolique intervient dans un contexte chargé : le Capitole reste un lieu hautement significatif, marqué par l’assaut du 6 janvier 2021, lorsque des partisans de Trump avaient tenté d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.

Fidèle à son style, Donald Trump prévoit de passer immédiatement à l’action. Après avoir prêté serment, il signera plusieurs décrets présidentiels visant à réorienter les politiques nationales sur des questions prioritaires :

1. Immigration : un durcissement des contrôles aux frontières est attendu, accompagné de mesures pour relancer le projet du mur avec le Mexique.

2. Énergie : Trump entend renforcer l’exploitation des énergies fossiles, en revenant sur certaines réglementations environnementales adoptées sous Biden.

3. Commerce : des initiatives pour protéger les industries américaines et réduire la dépendance aux importations devraient figurer parmi ses priorités.

Donald Trump revient au pouvoir après avoir remporté l’élection présidentielle du 5 novembre dernier face à Kamala Harris, ancienne vice-présidente démocrate. Sa campagne, axée sur un message de “retour à la grandeur” et de critique des politiques progressistes, a séduit une large part de l’électorat, notamment dans les États du Midwest.

Malgré son âge, le 47e président affirme être en pleine forme et prêt à “restaurer l’Amérique”. Ce second mandat pourrait cependant être marqué par de nombreux défis, notamment des divisions politiques exacerbées, une économie encore fragile et des relations internationales complexes.

Avec cette nouvelle investiture, Donald Trump inscrit son nom dans l’histoire comme l’un des rares présidents à avoir accompli un retour au pouvoir après une défaite électorale. Reste à voir comment il compte mener sa vision pour les quatre prochaines années.

Lat Diop : Son deuxième face-à-face avec le juge d’instruction fixé au 30 janvier

L’ancien Directeur général de la Lonase, Lat Diop, verra son dossier avancer dans les prochains jours. Son deuxième passage devant le juge d’instruction financier est fixé au 30 janvier 2025. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, le magistrat chargé de l’instruction a transmis, ce 20 janvier, des convocations aux avocats de l’ancien ministre des Sports pour cette audience cruciale.

Lat Diop, rappelons-le, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt en septembre 2024. Les accusations portées contre lui sont lourdes : détournement présumé de deniers publics, extorsion de fonds et blanchiment de capitaux. Ces charges découlent d’une plainte déposée par Mouhamed Dieng, administrateur de 1XBet au Sénégal. Le préjudice financier en question s’élèverait à 8 milliards de FCFA.

Selon les éléments de l’enquête, Lat Diop aurait profité de sa position pour détourner des fonds publics et organiser des transactions jugées douteuses. Ces pratiques auraient été dénoncées par Mouhamed Dieng, qui accuse l’ancien responsable de s’être livré à des manœuvres frauduleuses impliquant l’extorsion et le blanchiment.

Cette affaire a suscité une vive attention dans l’opinion publique et auprès des autorités judiciaires. En tant qu’ancien ministre des Sports et figure influente dans l’administration publique sénégalaise, Lat Diop est désormais au centre d’un dossier qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour lui, tant sur le plan juridique que politique.

L’audience prévue pour le 30 janvier constituera une étape essentielle dans l’instruction de cette affaire. Le juge devrait interroger Lat Diop au fond, afin de mieux comprendre les faits qui lui sont reprochés. Pour ses avocats, c’est une opportunité de défendre leur client face à des accusations qu’ils jugent « exagérées et infondées ».

En attendant cette confrontation judiciaire, Lat Diop reste sous les verrous à la maison d’arrêt de Rebeuss, en attendant que la justice sénégalaise se prononce sur son sort.

Crise des médias au Sénégal : Le CDEPS dénonce un état de siège sur la presse privée

La Maison de la Presse Babacar Touré, symbole de l’information et de la liberté d’expression au Sénégal, a été le théâtre d’un événement inédit ce matin. Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) s’est vu refuser l’accès à la salle de conférence où devait se tenir un point de presse crucial sur la crise profonde que traverse le secteur des médias privés. Une situation dénoncée avec vigueur par le président du patronat de la presse sénégalaise, Mamadou Ibra Kane, qui accuse les autorités d’étouffer délibérément la presse privée.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye en mars 2024, le secteur des médias sénégalais connaît une détérioration sans précédent. Selon le CDEPS, des décisions économiques et administratives hostiles traduisent une volonté claire de marginaliser les entreprises de presse privées.

Lors de son intervention devant un parterre de journalistes réunis devant la Maison de la Presse, Mamadou Ibra Kane a mis en lumière les difficultés financières accrues auxquelles font face les médias privés. Parmi les principaux griefs, le patronat de la presse dénonce :

• Le refus d’effacement fiscal pour les entreprises touchées par la crise du Covid-19.

• L’absence de moratoires sur les dettes fiscales et sociales.

• La saisie des comptes bancaires de plusieurs organes de presse suite à des poursuites judiciaires.

À cela s’ajoute le non-paiement par l’État de dettes colossales envers les médias privés, estimées à plusieurs milliards de francs CFA. Ces dettes concernent notamment des contrats publicitaires annulés unilatéralement et des subventions à la presse pour l’année 2024 qui n’ont jamais été versées.

« Ces mesures ne sont pas accidentelles. Nous sommes face à une stratégie réfléchie pour liquider la presse privée au Sénégal », a martelé Mamadou Ibra Kane.

Outre l’asphyxie économique, le CDEPS dénonce une offensive administrative visant à restreindre la liberté d’expression. Désormais, seuls les médias agréés par le ministère de la Communication peuvent opérer légalement, une disposition qui exclut de facto plusieurs entreprises de presse.

Le refus d’accès à la Maison de la Presse illustre, selon le CDEPS, une escalade des tensions entre le gouvernement et les médias. Mamadou Ibra Kane a souligné l’absence de réponse de la direction de la Maison de la Presse, malgré les démarches habituelles pour organiser l’événement. « C’est une volonté manifeste de museler nos voix », a-t-il déclaré.

Le Sénégal, longtemps considéré comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, voit sa réputation entachée par ces atteintes à la liberté de la presse. « La presse est un pilier de la démocratie. La priver de ressources et de libertés, c’est menacer l’ensemble de la société sénégalaise », a averti Mamadou Ibra Kane.

Face à cette situation alarmante, le CDEPS appelle à une mobilisation nationale et internationale pour défendre le pluralisme médiatique et l’indépendance de la presse au Sénégal. Le patronat espère un soutien fort de la communauté internationale et des organisations de défense de la liberté de la presse pour faire pression sur le gouvernement sénégalais.

La crise actuelle marque un tournant pour le secteur des médias privés au Sénégal. Les acteurs de la presse sont plus que jamais déterminés à se battre pour préserver leurs droits et leur indépendance. Alors que la bataille ne fait que commencer, l’avenir de la liberté de la presse au Sénégal reste incertain, et les regards sont tournés vers le gouvernement pour un éventuel dialogue.

Bassirou Diomaye Faye : Une nouvelle feuille de route pour une gestion rigueureuse des entreprises publiques

Lors de la première rencontre des dirigeants des structures publiques regroupées au sein des Comités d’Administration et de Management Public (CAMP), le président Bassirou Diomaye Faye a dressé les grandes lignes d’une réforme visant à renforcer la gouvernance et la transparence au sein du secteur parapublic.

Dans son allocution, le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de consolider la gestion des entreprises publiques en s’appuyant sur le cadre législatif en vigueur. Il a confié au Premier ministre la mission de veiller à l’application stricte de la loi d’orientation du 19 avril 2022. L’objectif principal est de mieux cerner le portefeuille de l’État, de maîtriser les ressources allouées et d’évaluer la pertinence des interventions du secteur parapublic.

Le président Diomaye a mis l’accent sur le contrôle rigoureux des décisions de recrutement et de rémunération dans le secteur parapublic. Il a souligné que ces processus doivent être soumis à des critères précis et alignés sur les besoins réels des entités concernées, afin d’éviter toute dérive.

Rappelant les responsabilités des organes délibérants des entités parapubliques, le Chef de l’État leur a demandé de s’en tenir strictement à leurs prérogatives. Les conseils d’administration, de même que les directions générales, devront désormais soumettre systématiquement leurs choix stratégiques aux ministères compétents.

Dans un souci de transparence et de cohérence, le Président a instauré une nouvelle procédure : les décisions stratégiques devront faire l’objet de pré-conseils, dont les comptes rendus seront transmis à la Présidence et au Premier ministre. Cette mesure vise à garantir un suivi étroit des orientations stratégiques des entités parapubliques.

Avec ces directives, Bassirou Diomaye Faye s’inscrit dans une dynamique de réforme profonde de la gestion des entreprises publiques. En misant sur une approche rigoureuse et coordonnée, le Chef de l’État entend renforcer la performance des entités parapubliques et optimiser leur contribution au développement économique et social du pays.

Air Sénégal face à une crise majeure : Carlyle Aviation Partners pointé du doigt

La situation devient critique pour Air Sénégal. La compagnie nationale fait face à une alerte de faillite imminente, selon des informations relayées par L’Observateur. En cause : un différend avec le loueur d’avions Carlyle Aviation Partners, qui refuse de transmettre des documents cruciaux relatifs à l’immatriculation de quatre appareils.

Les immatriculations des avions concernés – deux A319 et deux A321 – ont expiré le samedi 18 janvier 2025. Ces documents, indispensables pour le fonctionnement légal des appareils, doivent être mis à jour selon les demandes de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Cependant, Carlyle retient les « délégations de pouvoirs » nécessaires, invoquant des problèmes administratifs.

Dans un courrier adressé à Carlyle le 13 janvier, Tidiane Ndiaye, actuel directeur général d’Air Sénégal, a exprimé sa frustration :

« Votre refus persistant […] risque d’affecter l’immatriculation des avions concernés et empêche Air Sénégal de se conformer à ses obligations contractuelles. »

Le litige s’aggrave avec des mentions dans les documents détenus par Carlyle, où l’ancien directeur général, Alioune Badara Fall, est encore désigné, rendant ainsi impossible la régularisation des immatriculations.

Alors qu’Air Sénégal demande la résolution urgente du problème, Carlyle Aviation Partners a formulé des exigences financières jugées irréalistes par la direction. Le loueur réclame une lettre d’intention d’achat pour les quatre appareils concernés, d’une valeur totale de 32 millions de dollars (20,3 milliards FCFA). Carlyle demande un acompte immédiat de 18 millions de dollars (11,4 milliards FCFA), et un règlement du solde d’ici le 31 mai 2025.

Cette demande est perçue comme un acte de « chantage » par la direction d’Air Sénégal. Des sources internes confirment que la compagnie n’a pas les ressources financières pour répondre à ces exigences :

« Ces fonds ne sont pas disponibles dans les caisses de la compagnie aérienne », affirme une source citée par L’Observateur.

L’inaction de Carlyle menace de plonger la compagnie dans une crise sans précédent. Sans immatriculations valides, les avions ne peuvent être exploités, ce qui compromettrait gravement les activités d’Air Sénégal.

Face à l’urgence, les avocats de la compagnie envisagent une procédure judiciaire contre Carlyle Aviation Partners. Pendant ce temps, Tidiane Ndiaye appelle à une intervention de l’État pour éviter une catastrophe :

« Si l’État n’intervient pas, il n’y aura pas de miracle, on risque la faillite. »

Air Sénégal, fleuron de l’aviation sénégalaise, se retrouve aujourd’hui dans une situation critique. La résolution de cette crise repose désormais sur des négociations rapides entre les parties, mais surtout sur une possible intervention des autorités sénégalaises pour stabiliser la situation.

Birame Soulèye Diop appelle les militants de Pastef à la retenue et à la discipline

Lors du séminaire des femmes patriotes de Thiès consacré au référentiel Sénégal 2050, Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a saisi l’occasion pour adresser un message clair aux militants et sympathisants de Pastef. Il a exhorté à la retenue et à la discipline dans les critiques à l’encontre du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre, Ousmane Sonko, notamment après les récentes controverses liées à des nominations au sein de l’État.

S’adressant aux militants, Birame Soulèye Diop a reconnu leur droit légitime à exprimer leurs avis sur la gestion du pays, rappelant cependant que ces revendications doivent être portées avec méthode et responsabilité. «C’est votre droit le plus légitime de donner votre avis sur la marche du pays, mais avons-nous besoin d’étaler nos revendications sur la place publique et dans la presse ?», a-t-il interrogé.

L’ancien maire de Thiès-Nord a salué l’initiative des femmes de Pastef de Thiès, qui ont choisi de rédiger un mémorandum pour faire part de leurs doléances, plutôt que de recourir aux médias ou aux réseaux sociaux. «Avec la méthode et l’organisation, vous avez assuré au parti des victoires successives. Nous devons continuer dans ce chemin en perspective des locales à venir», a-t-il insisté.

Birame Soulèye Diop a également rappelé les principes fondateurs de Pastef, axés sur le don de soi et la mise en avant de l’intérêt collectif. «La devise du parti, c’est le don de soi pour la patrie. Ce cheval de bataille nous a amenés au pouvoir. Il ne faut pas le jeter. Renoncer à l’intérêt personnel pour l’intérêt de tous», a-t-il souligné.

Le ministre a appelé tous les militants de Pastef à s’inspirer de l’approche des femmes de Thiès, qui ont choisi de s’adresser à l’autorité par voie épistolaire. «Vous n’avez pas besoin d’apostropher l’autorité à travers les réseaux sociaux. On ne peut pas exiger que les autres Sénégalais respectent l’autorité alors que nous, de Pastef, n’en faisons pas autant», a-t-il ajouté.

En conclusion, Birame Soulèye Diop a encouragé les membres de Pastef à préserver la discipline et l’unité, indispensables pour maintenir la dynamique des victoires enregistrées par le parti et aborder sereinement les prochaines échéances électorales. Ce message se veut une réponse aux tensions récentes et une invitation à renforcer les bases de la cohésion au sein de Pastef.

Scandale au MFFGPE : Une fraude massive autour des fonds Covid dévoilée

Un scandale financier sans précédent secoue le Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfant (MFFGPE), après que le journal Libération a révélé des détournements massifs des fonds Covid. Ces fonds, initialement destinés à soutenir les populations vulnérables pendant la pandémie, ont été manipulés par un système de fraude complexe, impliquant des responsables administratifs et des complices internes.

Les enquêtes menées par la Division des investigations criminelles (DIC) et le Pool judiciaire financier ont mis au jour un système basé sur la falsification de documents officiels, dont des décharges truquées et des signatures falsifiées. Ces pratiques ont permis de détourner des millions de FCFA sous couvert de programmes sociaux, comme le plan ambitieux « Zéro enfant dans la rue ».

Au centre de ce scandale figure Djiby Diakhaté, alors Directeur de l’Administration Générale et de l’Équipement (DAGE). Il est accusé d’avoir piloté un réseau qui aurait justifié des paiements fictifs et siphonné des fonds via des mécanismes frauduleux.

L’un des détournements les plus flagrants concerne le programme « Zéro enfant dans la rue ». Sous prétexte de financer des initiatives pour la réinsertion des enfants des rues, des millions de FCFA ont été redirigés de manière illicite. N. Mbaye, chef du bureau du suivi au ministère, a avoué avoir signé des décharges au nom de bénéficiaires, parfois sans leur consentement ou à leur insu.

Par ailleurs, O.S. Thiaw, directeur du Centre Estel, a découvert que sa signature avait été falsifiée sur une décharge associée à un montant de 2 706 000 FCFA, bien qu’il n’en ait jamais eu connaissance.

Les enquêteurs ont également constaté des cas généralisés d’usurpation d’identité et d’usage de faux :

• B. Mboup, qui travaillait au ministère du Commerce en 2020, a été faussement associé à une décharge de 660 000 FCFA.

• B.N. Ndiaye, un chauffeur, s’est vu attribuer une somme de 4 593 000 FCFA, qu’il affirme n’avoir jamais reçue.

Le détournement ne s’est pas arrêté là : des fonds Covid ont été utilisés pour des dépenses personnelles, comme l’installation de climatiseurs dans des résidences privées.

Face aux accusations, Djiby Diakhaté a tenté de minimiser sa responsabilité, évoquant des « erreurs matérielles » dans la gestion des fonds. Il a toutefois admis l’existence de décharges falsifiées et reconnu avoir utilisé une partie des fonds pour des dépenses inappropriées, tout en affirmant que ces actes avaient été autorisés par le ministre de tutelle.

Le Pool judiciaire financier a intensifié les investigations, allant au-delà des rapports initiaux de la Cour des Comptes. Parmi les abus révélés :

• Paiement de primes et prêts personnels à partir des fonds Covid.

• Usage d’une caisse spéciale baptisée « aides et secours » pour justifier des dépenses fictives.

• Paiements fictifs appuyés par des signatures imitées.

Les responsables identifiés, dont le DAGE, risquent des poursuites pour faux en écriture publique, détournement de deniers publics et escroquerie en bande organisée. L’opinion publique, outrée par cette trahison, exige des sanctions exemplaires.

Ce scandale met en lumière les failles de gouvernance et de transparence dans la gestion des fonds publics. Alors que les populations vulnérables attendaient un soutien crucial, les fonds alloués ont été détournés au détriment de leurs besoins.

Les citoyens, tout comme les victimes directes de ces abus, demandent non seulement des mesures répressives mais aussi des réformes structurelles pour empêcher de telles dérives à l’avenir. Reste à savoir si ce scandale marquera un tournant ou un nouvel épisode d’impunité dans la gestion publique au Sénégal.

Farba Ngom : mobilisation générale autour d’un député-maire en difficulté

Farba Ngom, député-maire des Agnam, est au cœur d’une tempête judiciaire qui pourrait lui coûter son immunité parlementaire. Accusé suite à des révélations du rapport de la CENTIF, il fait face à une procédure judiciaire sous le régime de Diomaye. Cependant, l’homme politique peut compter sur le soutien indéfectible de ses alliés politiques, de ses sympathisants et de ses « amis foutankais » qui se mobilisent en masse pour sa défense.

Le 16 décembre dernier, un rassemblement massif organisé au siège de l’Alliance pour la République (APR) a marqué le début d’une riposte vigoureuse contre ce que ses partisans qualifient de persécution politique. Lors de cet événement, plusieurs responsables politiques ont affiché leur soutien à Farba Ngom, affirmant leur volonté de le défendre face à ce qu’ils considèrent comme une tentative de liquidation politique.

Me Moussa Bocar Thiam, avocat et membre influent de l’APR, a lu une résolution forte, dénonçant l’acharnement contre Farba Ngom et réaffirmant la solidarité du parti. À l’Assemblée nationale, la ministre Me Aïssata Tall Sall a également pris position, promettant de ne tolérer aucune compromission et appelant à un combat acharné pour préserver l’unité et les intérêts du parti. Une commission ad hoc a d’ailleurs été mise en place pour étudier la demande de levée de son immunité parlementaire, dont les conclusions seront bientôt présentées en séance plénière.

La solidarité envers Farba Ngom s’est également traduite par une mobilisation financière impressionnante. Un mouvement dénommé « Les amis de Farba » a collecté près de 19 700 000 francs CFA pour soutenir sa cause. Cette somme a été réunie grâce à des contributions de différents secteurs :

• Un importateur a versé 5 millions de francs CFA.

• Un opérateur économique a offert 3 millions de francs CFA.

• La diaspora sénégalaise s’est également mobilisée, avec des Sénégalais vivant aux États-Unis contribuant à hauteur de 2 millions de francs CFA, tandis que ceux de France ont rassemblé 1 716 100 francs CFA et ceux du Gabon 1 620 000 francs CFA.

Outre les dons financiers, des contributions matérielles ont été offertes : un chameau, deux moutons, deux bus, dix minicars, cinq sacs d’oignons, une tonne de riz et 1 000 litres de carburant. Ces gestes illustrent l’attachement profond de ses sympathisants, notamment au Fouta, où il reste une figure influente.

Le point culminant de cette mobilisation sera la « grande marche de résistance » prévue le jeudi 23 janvier. Cet événement, annoncé comme une démonstration de force, réunira les partisans de Farba Ngom dans une action symbolique pour dénoncer une prétendue persécution politique. Les organisateurs espèrent attirer l’attention nationale et internationale sur ce qu’ils perçoivent comme une atteinte à la démocratie et aux droits des élus.

Pour Farba Ngom, cette épreuve s’inscrit dans un contexte politique tendu où les divisions au sein de l’APR et les rivalités politiques exacerbent les tensions. Toutefois, ses alliés au sein du parti, tout comme la coalition Takku-Wallu à l’Assemblée nationale, ont promis de lui apporter leur soutien sans faille. Ils dénoncent une tentative de fragiliser l’APR et appellent à une unité sans précédent pour contrer cette crise.

Avec cette mobilisation massive et les ressources financières et humaines déployées, Farba Ngom semble prêt à faire face à ses détracteurs. La marche du 23 janvier sera un test de sa capacité à rassembler, mais aussi un moment décisif dans son combat pour défendre son immunité et son avenir politique.

Sénégal : Nouveau succès sur le marché financier de l’UEMOA avec une levée de 43,5 milliards FCFA

En janvier 2025, le Sénégal a réalisé une levée de fonds significative sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), consolidant ainsi sa réputation de stabilité économique et de crédibilité auprès des investisseurs. Le pays a mobilisé un montant total de 43,529 milliards de francs CFA à travers l’émission de bons et d’obligations assimilables du Trésor.

L’émission a rencontré un vif succès, les demandes des investisseurs ayant largement dépassé les offres initialement proposées par le Trésor public sénégalais. Les bons du Trésor, remboursables intégralement le 18 janvier 2026, seront assortis d’intérêts précomptés et payés à l’avance. Quant aux obligations assimilables du Trésor (OAT), elles arriveront à échéance les 20 janvier 2028 et 20 janvier 2030, offrant des taux d’intérêt compétitifs compris entre 7,38 % et 7,77 %.

Ces résultats témoignent de la confiance des investisseurs dans la solidité économique du Sénégal et sa capacité à honorer ses engagements financiers.

Les fonds levés sont destinés à financer des dépenses publiques stratégiques, notamment dans les secteurs prioritaires de l’éducation, de la santé et des infrastructures. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie proactive de mobilisation de ressources sur les marchés financiers régionaux, permettant au Sénégal de diversifier ses sources de financement tout en limitant son exposition aux marchés internationaux, souvent plus coûteux.

Ce succès s’ajoute aux performances remarquables du Sénégal sur le marché régional en 2024. En octobre 2024, le pays avait levé 29,520 milliards FCFA, et en juin 2024, 40,139 milliards FCFA, renforçant ainsi sa capacité à financer son développement.

Le Sénégal s’inscrit également dans une tendance globale au sein de l’UEMOA, où les États membres ont collectivement mobilisé 8 746 milliards FCFA en 2023, après 8 806,7 milliards FCFA en 2022. Cette dynamique traduit l’attractivité croissante du marché régional de la dette pour le financement des projets publics.

En misant sur des emprunts à moyen et long terme à des taux compétitifs, le Sénégal continue de démontrer une gestion rigoureuse de sa dette publique. Ce choix permet de soutenir les investissements dans les secteurs stratégiques tout en consolidant la confiance des partenaires financiers et des investisseurs régionaux.

Marième Faye Sall de retour à Dakar pour un bref séjour

L’ancienne Première dame du Sénégal, Marième Faye Sall, a récemment été aperçue à Dakar pour un court séjour, selon le quotidien Les Échos. Résidant actuellement au Maroc avec sa famille depuis la fin du mandat de son époux, Macky Sall, en 2024, elle a marqué sa présence en milieu de semaine dernière en rendant hommage à deux familles en deuil.

Marième Faye Sall a d’abord présenté ses condoléances à la famille de Silèye Sy, figure influente et homme d’affaires fortuné, décédé il y a quelques jours, à Castors. Ensuite, elle s’est rendue au domicile de la députée Takku-Wallu, Fabineta Mbacké, pour soutenir cette dernière après la perte d’un parent proche.

D’après les informations rapportées par Les Échos, ce déplacement, empreint de discrétion, s’est achevé dès vendredi, après que l’ancienne Première dame a accompli ces actes de solidarité et de compassion.

Marième Faye Sall, qui a occupé une place centrale auprès de son mari durant ses deux mandats présidentiels (2012-2024), reste une figure respectée dans la sphère publique sénégalaise. Ce retour ponctuel dans la capitale sénégalaise témoigne de son attachement aux valeurs de solidarité et à ses proches, malgré son éloignement géographique.

Affaire des 700 millions de francs CFA : le chauffeur de Moustapha Diop convoqué par la DIC

La procédure judiciaire concernant le détournement présumé de 700 millions de francs CFA s’intensifie. Ce lundi 20 janvier, la Division des Investigations Criminelles (DIC) a convoqué le chauffeur de Moustapha Diop, député-maire de Louga, suite aux déclarations de Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, arrêtée dans le cadre de cette affaire.

Selon l’avocat de Mme Ngom, celle-ci a affirmé avoir remis des fonds à Moustapha Diop par l’intermédiaire de son chauffeur. Cette accusation place ce dernier au centre des investigations et soulève de nouvelles interrogations sur la chaîne de responsabilité dans cette affaire de détournement.

Avant cette convocation, Tabaski Ngom avait été confrontée, samedi dernier, à deux personnalités-clés : l’Agent Comptable Particulier (ACP) de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE) et son Président. Ces confrontations, organisées dans les locaux de la DIC, visent à reconstituer le circuit des fonds et à identifier les éventuels complices ou bénéficiaires.

Cette affaire, qui éclabousse à la fois des figures politiques et administratives, suscite un vif intérêt au Sénégal. Les accusations portées contre un ancien ministre comme Moustapha Diop illustrent une volonté d’examiner sans complaisance les pratiques de gestion publique.

Pour l’heure, ni Moustapha Diop ni son chauffeur n’ont fait de déclaration publique concernant ces accusations. La suite de l’enquête, qui pourrait inclure d’autres confrontations ou interpellations, s’annonce décisive pour établir la vérité.

Dans un contexte de lutte renforcée contre la corruption, cette affaire est perçue comme un test pour la justice sénégalaise. Les citoyens attendent que toute la lumière soit faite sur ces détournements présumés et que les responsabilités soient clairement établies, quelles que soient les implications politiques ou administratives.

Kaolack : L’ANVESAH lance un projet de construction d’un centre d’orphelinat

Au-delà de son soutien aux familles vulnérables, aux veuves lors des événements religieux, ainsi que par la dotation de fauteuils roulants aux personnes handicapées, l’Association Nouvelle Vision de l’Éducation, de la Santé et de l’Action Humanitaire (ANVESAH), dirigée par Thierno Amadou Diallo, souhaite apporter des solutions concrètes à la situation des enfants orphelins et des talibés à travers le pays.

Le projet phare de l’association consiste en la construction d’un centre d’orphelinat à Kaolack.

“Le but de ce centre est d’offrir aux orphelins et aux enfants talibés dans le besoin l’opportunité de vivre dans de bonnes conditions et de recevoir une éducation jusqu’à ce qu’ils soient adoptés ou placés. Ce centre pourra accueillir environ 150 enfants”, a expliqué Thierno Amadou Diallo.

Lors de la visite du chantier ce dimanche, il a souligné l’importance de ce projet d’un point de vue religieux et social. “En tant que musulmans, il est de notre devoir de protéger les autres de toute forme de mal et d’aider ceux qui sont dans le besoin. L’Islam accorde une grande importance à l’aide aux nécessiteux. Prendre soin des orphelins fait partie de ces devoirs. Leur maltraitance est un péché grave, tandis que les soigner et les parrainer constitue une bonne action d’une immense valeur”, a-t-il déclaré.

Thierno Amadou Diallo a également rappelé que les orphelins – c’est-à-dire les enfants abandonnés ou défavorisés ayant perdu au moins un parent – sont souvent privés de l’affection et de la stabilité nécessaires à leur développement. “La mort des parents désoriente ces enfants et les plonge dans une profonde détresse. L’Islam, qui prône la paix et la tranquillité, insiste sur l’importance de prendre soin d’eux. Le sujet des orphelins est mentionné plus de vingt fois dans le Coran, ainsi que dans les Hadiths et la Sunnah du Prophète (PSL)”, a-t-il ajouté.

Ce projet de centre d’orphelinat à Kaolack marque une étape importante dans les actions de l’ANVESAH, avec l’ambition d’offrir une vie meilleure aux enfants en situation de grande vulnérabilité.

TikTok suspendu aux États-Unis : un bras de fer technologique et politique

Dimanche 19 janvier, le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a annoncé travailler activement à rétablir l’accès à son application après une suspension imposée sur le territoire américain. Cette décision intervient dans un contexte tendu, marqué par une loi adoptée en 2024 qui interdit la plateforme pour des raisons de sécurité nationale.

Depuis la mise en œuvre de cette interdiction, TikTok a été retiré des boutiques d’applications américaines. Les utilisateurs, incapables d’accéder à l’application, se tournent massivement vers des alternatives ou utilisent des VPN pour contourner la restriction. Parallèlement, la popularité d’autres plateformes comme Instagram Reels et YouTube Shorts a bondi, profitant de la situation.

La loi prévoit également des sanctions sévères pour les entreprises facilitant l’accès à TikTok. Les fournisseurs d’accès internet et les boutiques d’applications risquent des amendes pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars par utilisateur. Cette disposition a accentué la pression sur ByteDance, qui, jusqu’à présent, refuse de vendre sa plateforme malgré des propositions atteignant 20 milliards de dollars.

Dans un geste inattendu, le président élu Donald Trump a proposé une solution pour sortir de l’impasse. Il a promis de suspendre la loi, offrant ainsi un répit aux entreprises concernées. Par ailleurs, il a suggéré un plan d’actionnariat américain à 50 % pour garantir que TikTok reste sous contrôle local. “Avec notre validation, cela vaut plusieurs centaines de milliards”, a-t-il affirmé dans un message publié sur X (anciennement Twitter).

Cette proposition marque un tournant potentiel dans le conflit, mais elle ne garantit pas une issue rapide. ByteDance a jusqu’ici rejeté l’idée d’une cession partielle ou totale, estimant que TikTok reste un actif stratégique.

Cette affaire met en lumière les tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine sur le terrain technologique. Les autorités américaines affirment que TikTok représente une menace pour la sécurité nationale en raison de son accès potentiel aux données des utilisateurs américains. De son côté, ByteDance dément toute collaboration avec le gouvernement chinois et assure que les données sont stockées hors de Chine.

Cependant, cette suspension soulève des questions sur la liberté numérique et la souveraineté technologique. Les critiques de la loi dénoncent une mesure disproportionnée, estimant qu’elle punit avant tout les utilisateurs et les créateurs de contenu.

Pour l’heure, l’avenir de TikTok aux États-Unis reste incertain. L’entreprise doit à la fois rassurer les autorités américaines sur ses pratiques et préserver ses intérêts économiques. Pendant ce temps, des millions d’utilisateurs se retrouvent coupés de l’application qui a transformé la manière dont ils consomment et partagent des contenus.

Attaque armée au Riu Baobab : un coup porté à la sécurité hôtelière de la Petite Côte

Dans la nuit du samedi 18 janvier 2025, le prestigieux hôtel Riu Baobab, situé à Pointe Sarène, dans le département de Mbour, a été la cible d’une attaque à main armée, selon des informations recueillies par Dakaractu Mbour. Cet établissement, reconnu comme l’un des plus grands hôtels de la Petite Côte et une destination prisée des touristes européens, a vu une importante somme d’argent emportée par des assaillants armés.

Le Riu Baobab est un acteur clé du secteur touristique sénégalais, notamment pour sa capacité à accueillir les vols charters provenant de divers pays européens. Il se distingue par sa réputation de tranquillité et d’excellence dans l’accueil des visiteurs étrangers. Cette attaque constitue donc un coup dur pour l’image de sécurité qui avait jusque-là prévalu autour de cet hôtel, considéré comme l’un des plus convoités de la région.

Cette intrusion armée soulève de sérieuses inquiétudes concernant la sécurité des infrastructures hôtelières au Sénégal. À l’heure où le tourisme constitue un pilier économique essentiel, un tel incident risque de refroidir les ardeurs des visiteurs internationaux, particulièrement sensibles à la question de la sécurité.

La gendarmerie, rapidement intervenue sur les lieux, a permis d’éviter tout blessé parmi les clients et le personnel de l’établissement. Toutefois, les assaillants ont réussi à s’enfuir avec une somme d’argent significative, dont le montant exact n’a pas encore été dévoilé.

Face à cet événement, les responsables de l’hôtel et les autorités locales devront renforcer les dispositifs sécuritaires pour éviter une répétition de ce type d’incident. Des mesures urgentes s’imposent pour restaurer la confiance des touristes et préserver la réputation du Sénégal comme destination sûre.

Cet incident au Riu Baobab doit être pris comme un avertissement par l’ensemble des acteurs du secteur touristique. La mise en place de systèmes de sécurité renforcés, incluant des patrouilles régulières, des caméras de surveillance, et des partenariats renforcés avec les forces de l’ordre, semble désormais incontournable pour garantir la pérennité du tourisme dans le pays.

Kaolack : Le CDS de Sam plaide pour le recrutement des acteurs communautaires

Les Comités de Développement Sanitaire (CDS), mis en place par un décret en janvier 2018, incarnent une nouvelle approche dans l’administration du système de santé. Ces structures visent à renforcer la gouvernance en impliquant davantage les acteurs de santé locaux au bénéfice des populations. C’est dans cet esprit que s’inscrit l’équipe du poste de santé de Sam, qui organise chaque année une activité intitulée “Rendre hommage à la santé”, tenue ce samedi.

“Nous en sommes à la 6e édition de cette activité qui vise à honorer le personnel du poste de santé de Sam. Ce personnel, toujours engagé au service de la santé communautaire, mérite d’être salué par toutes les populations de Sam et des environs. Cette initiative a pour objectif principal de remercier tous les acteurs qui ont contribué à la bonne marche de cette structure sanitaire, notamment à l’atteinte des résultats escomptés au cours des années passées”, a déclaré Cheikh Tidiane Sarr, secrétaire exécutif du Comité de Développement Sanitaire (CDS) de Sam.

Au-delà de l’hommage rendu aux agents de santé, cette journée a également permis de célébrer le premier bébé de l’année. Selon M. Sarr, “cette célébration est l’occasion de magnifier les efforts des femmes enceintes qui respectent leurs rendez-vous médicaux tout au long de leur grossesse”.

Le CDS a également saisi cette opportunité pour rendre hommage aux figures emblématiques de Sam ayant contribué au développement du quartier. Une séance de lecture du Saint Coran dédiée aux défunts a été organisée, suivie d’un rappel de leur parcours, afin de transmettre des repères à la jeune génération.

Lutte contre l’hépatite B : un thème prioritaire

Pour cette édition, le thème retenu est “L’hépatite B chez la femme enceinte”. Selon M. Sarr, “cette maladie suscite de nombreuses inquiétudes au sein des populations. Nous avons donc invité une technicienne de santé pour sensibiliser sur les modes de contamination, la gravité de la maladie chez la femme enceinte, et les mesures à prendre en cas de diagnostic”.

Cependant, un problème majeur persiste : les conditions de travail des acteurs communautaires. “Ces personnes travaillent 24 heures sur 24 sans aucune rémunération. C’est une situation alarmante”, a déploré M. Sarr. Il a ainsi lancé un appel au chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, et à son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour l’instauration d’un programme sanitaire permettant le recrutement et la prise en charge de ces acteurs.

Cette initiative annuelle du CDS de Sam illustre l’importance de la mobilisation communautaire dans le renforcement du système de santé local et la sensibilisation aux enjeux de santé publique.

Kaolack : Les ferrailleurs du Sénégal en désaccord avec le ministre Sérigne Guèye Diop

Les ferrailleurs du Sénégal manifestent un vif mécontentement envers leur ministre de tutelle, Sérigne Guèye Diop, suite à sa décision de bloquer l’exportation de l’aluminium et des canettes. Cette mesure, qui a plongé leur secteur dans une crise économique profonde, a conduit Serigne Momar Sokhna, président des exportateurs de métal du Sénégal, à mobiliser ses collègues pour un rassemblement à la place de l’Obélisque.

Selon lui, cette interdiction a provoqué une chute drastique des prix d’achat des matériaux. « Depuis cette fermeture, le prix du kilogramme d’aluminium est passé de 950 FCFA à 750 FCFA, tandis que celui des canettes est tombé de 550 FCFA à 450 FCFA. Nos fournisseurs enregistrent une perte de 150 000 FCFA par tonne », a-t-il dénoncé.

Outre ces pertes financières, Serigne Momar Sokhna a souligné les difficultés croissantes rencontrées avec les banques et les partenaires étrangers. « Nous avons contracté des prêts bancaires pour financer nos activités, mais les remboursements deviennent impossibles dans ce contexte. Nos partenaires internationaux sont également impactés », a-t-il ajouté.

Il a également attiré l’attention sur la capacité limitée d’absorption des industries locales. « Les industries sénégalaises ne peuvent absorber que 1 000 tonnes par mois, alors que la collecte nationale atteint 5 000 tonnes. Cela crée des retards de paiement, allant jusqu’à 10 ou 15 jours. Pourtant, ces mêmes industries transforment le produit et l’exportent. Pourquoi nous empêcher de faire de même ? », s’interroge-t-il.

La situation est encore plus critique pour les travailleurs impliqués dans le tri et la collecte des canettes, notamment à Mbeubeuss, où plus de 1 000 personnes sont concernées. « Ces travailleurs se retrouvent dans l’incapacité de vendre leurs produits, car les industries ne veulent plus de ce type de canettes », a-t-il expliqué.

Face à cette situation qu’il qualifie d’injustice, Serigne Momar Sokhna a lancé un appel à l’unité et à la mobilisation. « Si le ministre ne fait aucun effort pour résoudre cette crise, nous organiserons un grand rassemblement à la place de l’Obélisque. J’invite tous mes camarades à se préparer », a-t-il conclu.

Kaolack : La mairie doit soutenir l’initiative des CDS pour répondre aux attentes des populations

À l’occasion de la 6ᵉ édition de la journée organisée ce samedi au poste de santé de Sam, dans la commune de Kaolack, un vibrant hommage a été rendu au personnel soignant pour le remarquable travail qu’il accomplit au quotidien. L’événement, parrainé par Mamadou Lamine Ndiaye, commissaire aux enquêtes économiques, a souligné le rôle crucial de ces acteurs de la santé dans la préservation du bien-être des populations.

« Le personnel de santé, qui se consacre chaque jour à préserver notre santé, mérite toute notre reconnaissance et notre soutien. Nous sommes ici pour honorer leur travail et renforcer leur capacité à mieux répondre aux attentes des populations », a déclaré le parrain.

Lors de cette cérémonie, Mamadou Lamine Ndiaye a salué les efforts du Dr Pape Mactar Thiaw, infirmier chef de poste, pour son travail exceptionnel en faveur des habitants de Sam et des environs. « Comparé à d’autres postes de santé de la commune, celui de Sam se distingue par son engagement envers les femmes enceintes et d’autres patients. Cela montre à quel point ce poste joue un rôle vital dans le système de santé local », a-t-il affirmé.

Cependant, le commissaire a également mis en lumière les défis auxquels fait face cette structure sanitaire. « Le poste de santé de Sam, comme beaucoup d’autres, souffre d’un manque criant de moyens, malgré l’autonomie financière accordée. Ces manques freinent la qualité des services offerts », a-t-il souligné.

M. Ndiaye a ainsi lancé un plaidoyer à l’intention de la mairie de Kaolack, rappelant que la santé est une compétence transférée aux collectivités territoriales. « La mairie doit jouer un rôle majeur pour doter les postes de santé des moyens nécessaires. Ce plaidoyer sera également porté au niveau du ministère de la Santé », a-t-il assuré.

Le parrain a également invité les populations locales à s’impliquer davantage dans le soutien du Comité de Développement Sanitaire (CDS). « Le poste de santé appartient à la communauté. Depuis 2018, le CDS a entrepris des innovations importantes pour améliorer cette structure. Il est de notre devoir de l’accompagner afin de faire du poste de santé de Sam l’un des meilleurs de la commune », a conclu Mamadou Lamine Ndiaye.

Arrestations massives de migrants : L’administration Trump relance sa politique stricte d’immigration

À partir de ce mardi 21 janvier 2025, l’administration du président américain Donald Trump entamera une vaste opération d’arrestations de migrants en situation irrégulière à travers le pays. Cette mesure, annoncée par Tom Homan, ancien directeur de l’Agence de contrôle des frontières et de l’immigration (ICE), devenu responsable des frontières dans cette nouvelle administration, marque un retour aux politiques migratoires strictes du président Trump, comme promis lors de sa campagne.

Lors d’une interview sur Fox News, Tom Homan a confirmé que ces opérations concerneront plusieurs grandes villes, y compris Chicago, connue pour son statut de « sanctuaire » en faveur des migrants. Selon le Wall Street Journal, entre 100 et 200 agents de l’ICE seront mobilisés pour ces arrestations, qui pourraient s’étendre sur toute la semaine.

L’objectif annoncé de cette initiative est de « faire respecter la loi » en priorisant l’arrestation des criminels étrangers. Toutefois, Tom Homan a précisé que tous les migrants en situation irrégulière seront ciblés, sans exception.

Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une politique d’immigration plus stricte voulue par Donald Trump, qui avait promis, lors de sa campagne, d’expulser des millions de migrants sans papiers. Si ses partisans affirment que ces mesures sont nécessaires pour renforcer la sécurité publique et le respect des lois, elles suscitent également une vive controverse.

De nombreux défenseurs des droits humains dénoncent une politique « inhumaine » qui risque de briser des familles, souvent installées aux États-Unis depuis des années. Les autorités locales de certaines villes, principalement dirigées par des Démocrates, se préparent à résister à ces opérations.

Chicago, où les autorités municipales ont réaffirmé leur engagement à protéger les migrants sans papiers, pourrait devenir l’un des principaux points de tension. Les responsables locaux dénoncent une tentative d’intimidation politique visant les villes sanctuaires.

Cette initiative pourrait marquer le début d’une série d’actions visant à remodeler les politiques migratoires américaines. Les observateurs s’attendent à une intensification des tensions entre l’administration Trump et les États ou municipalités démocrates qui protègent les migrants.

Quatre décès en détention : la Ligue Sénégalaise des Droits Humains interpelle l’État

La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) a exprimé sa profonde consternation face aux décès de quatre personnes en détention dans les localités de Thiès, Saint-Louis, Mbacké et Tambacounda, survenus en l’espace de deux mois, entre décembre 2024 et janvier 2025. Ces tragédies soulèvent des interrogations sur les conditions de détention au Sénégal et appellent à une réponse urgente de l’État.

Dans un communiqué officiel, la LSDH a rappelé l’importance de respecter les normes internationales relatives aux droits des détenus, notamment les Règles Nelson Mandela, adoptées à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015. Ces règles, qui constituent un cadre universel pour le traitement des prisonniers, visent à garantir la dignité, la santé et la sécurité des personnes privées de liberté.

Ces quatre décès mettent en lumière un problème récurrent dans les lieux de privation de liberté au Sénégal : les conditions d’incarcération, souvent critiquées pour leur surpopulation, leur manque d’hygiène et l’insuffisance des soins médicaux. La LSDH déplore le manque d’efforts suffisants de la part des autorités pour remédier à ces lacunes et protéger le droit fondamental à la vie.

Face à ces drames, la LSDH exhorte l’État à :

1. Ouvrir des enquêtes indépendantes sur les circonstances des décès et infliger des sanctions proportionnées aux responsables.

2. Renforcer les mécanismes de prévention en investissant dans l’amélioration des infrastructures pénitentiaires et en formant les agents de détention sur le respect des droits humains.

3. Organiser un conseil interministériel pour adopter des mesures correctives, conformément aux recommandations internationales.

Pour la LSDH, la préservation du droit à la vie, y compris pour les détenus, est un impératif moral et légal. L’organisation espère que les autorités sénégalaises agiront rapidement pour éviter que de telles tragédies ne se répètent.

Bakû National : La symphonie culturelle du Sénégal pour galvaniser ses athlètes

À l’aube des grandes échéances sportives que sont la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 à Dakar, le Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose a lancé un projet ambitieux intitulé Bakû National. Cette œuvre chorégraphique exceptionnelle vise à réunir toutes les sonorités et traditions culturelles du Sénégal pour inspirer et soutenir les athlètes sénégalais lors des compétitions internationales.

Bakû National est une chorégraphie enracinée dans les rituels culturels des diverses ethnies du Sénégal. Réalisée sur un fond de percussions puissantes, l’œuvre met en scène 16 percussionnistes venus de différentes régions du pays. Ces artistes ont collaboré intensément pendant trois semaines de résidence artistique, sous la direction du Grand Théâtre.

L’un des moments forts de ce projet est l’implication du champion du monde de lutte sénégalaise, Reug Reug, qui incarne l’esprit de la performance et de la fierté nationale. Sa présence symbolise la force et la résilience des Lions du Sénégal.

La cérémonie de restitution de cette résidence a eu lieu ce vendredi au Grand Théâtre National en présence de personnalités du monde culturel et sportif. À cette occasion, Serigne Fall Gueye, Directeur général du Grand Théâtre, a souligné l’importance de ce projet :

« Bakû National est une manière de revenir à notre propre culture, avec des rythmes qui nous sont propres, pour donner de la force à nos Lions du football, du basket et même de la lutte, chaque fois que le Sénégal se mesure au reste du monde. »

Plus qu’un simple spectacle, Bakû National s’inscrit dans une dynamique de décentralisation culturelle. Après sa création à Dakar, l’œuvre sera présentée dans les 14 régions du Sénégal à travers les centres culturels régionaux. Ces tournées intégreront des résidences artistiques pour permettre aux jeunes de s’approprier ce projet et d’apprendre les techniques chorégraphiques et musicales.

Bakû National incarne la diversité culturelle et l’unité nationale du Sénégal. Ce projet, à la fois artistique et patriotique, met en lumière les valeurs fondamentales du pays : l’unité, la fierté et le partage. Il se positionne comme un symbole fort pour galvaniser les athlètes sénégalais et renforcer le sentiment d’appartenance nationale, tout en promouvant l’héritage culturel du Sénégal sur la scène internationale.

Alioune Tine appelle à une gouvernance apaisée et non politisée dans le contexte de reddition des comptes

Alors que la reddition des comptes initiée par les nouvelles autorités suscite des débats houleux, Alioune Tine, fondateur du think tank AfricaJom Center, a pris position pour une approche équilibrée et apaisée. Réagissant sur son compte X (anciennement Twitter), il a dénoncé la tendance à politiser les processus judiciaires et administratifs.

« La politisation, c’est quand on dit que les gens de l’Apr sont des voleurs », a-t-il déclaré, rappelant que l’honnêteté n’est pas l’apanage d’un seul camp politique. Selon lui, « il y a des gens honnêtes, comme dans tous les partis ».

Alioune Tine a également appelé les nouvelles autorités à tirer les leçons des échecs des précédents régimes. « La répression n’est jamais la meilleure option. Ça n’a pas fonctionné pour le régime précédent », a-t-il écrit. Cette déclaration fait écho à la nécessité de privilégier la justice et la transparence, tout en évitant les dérives autoritaires ou les règlements de comptes politiques.

Depuis l’installation des nouvelles autorités, la lutte contre la corruption et les malversations financières occupe une place centrale dans l’agenda politique. Toutefois, cette démarche est parfois perçue comme une manœuvre politisée visant principalement les anciens dignitaires du régime.

Dans ce contexte, les propos d’Alioune Tine résonnent comme un appel à une gouvernance inclusive, marquée par le respect des droits et la séparation des pouvoirs. Il invite les autorités à instaurer un climat de confiance et de justice, sans céder à la tentation de la stigmatisation partisane.

Alors que le débat autour de la reddition des comptes continue de diviser, la position d’Alioune Tine met en lumière l’importance d’une gouvernance exemplaire, fondée sur des principes de justice et de respect des libertés. Il reste à voir si cet appel sera entendu par les acteurs politiques et les autorités en charge du processus.

Le Sénégal honore ses engagements financiers avec le remboursement partiel de son Sukuk 2016-2026

Le 26 janvier 2025, l’État du Sénégal procédera au paiement des profits semestriels ainsi qu’au remboursement partiel de son emprunt islamique « Sukuk État du Sénégal 6% 2016-2026 », pour un montant global de 11,810 milliards FCFA, selon un communiqué de la Direction générale de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

Ce Sukuk, émis le 20 juin 2016, s’inscrit dans une stratégie innovante de financement conforme aux principes de la finance islamique. L’objectif initial était de mobiliser 150 milliards FCFA auprès des investisseurs de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Les fonds levés ont permis d’acquérir des actifs spécifiques dont l’usufruit a été mis en location au Sénégal, générant une marge annuelle de profit de 6% pour les souscripteurs.

Le Sukuk offre une alternative crédible aux obligations classiques grâce à son respect des principes de la finance islamique, qui proscrit l’intérêt (riba) et privilégie le partage des profits et des pertes. Ce mécanisme financier attire une clientèle soucieuse d’investissements éthiques et conformes à des valeurs religieuses, tout en participant au développement des infrastructures et de l’économie locale.

D’après la BRVM, les titres Sukuk État du Sénégal 6% 2016-2026 seront cotés ex-marge de profits à partir du 22 janvier 2025. Cela signifie que les investisseurs souhaitant profiter des prochains paiements de profits doivent acquérir ces titres avant le 21 janvier 2025.

Malgré leur potentiel avéré, les Sukuk demeurent sous-exploités dans l’espace UEMOA. La région gagnerait pourtant à renforcer ce segment de marché, qui représente une véritable opportunité pour diversifier les sources de financement et stimuler la croissance économique.

En misant sur des instruments financiers islamiques comme le Sukuk, le Sénégal s’inscrit dans une dynamique mondiale où les capitaux islamiques jouent un rôle croissant dans le financement des infrastructures, de l’éducation, et de projets durables. Leur popularisation dans l’espace UEMOA pourrait constituer un levier majeur de développement, tant pour les États que pour les investisseurs institutionnels et particuliers.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : La procédure suit son cours

Ce vendredi, les députés de la 15e législature ont adopté, à l’unanimité et sans débat, le projet de résolution pour la constitution d’une commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire de Mouhamadou Ngom, plus connu sous le nom de Farba Ngom. La procédure, initiée à la demande du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a ainsi franchi une étape décisive.

La commission ad hoc, composée de 11 membres installés le même jour, aura pour mission de produire un rapport détaillé sur cette affaire, rapport qui sera ensuite examiné lors d’une prochaine plénière.

Farba Ngom, député-maire des Agnam, est cité dans une affaire de blanchiment de capitaux portant sur un montant provisoire de plus de 125 milliards de francs CFA. Ces accusations sont basées sur un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). L’affaire fait grand bruit et place l’élu sous le feu des projecteurs, avec des répercussions potentielles sur sa carrière politique.

L’Observateur rapporte que Farba Ngom est convoqué mardi prochain, le 21 janvier, pour s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés. Deux options s’offrent à lui : se présenter en personne pour se défendre ou désigner un collègue parlementaire pour le représenter.

La commission ad hoc, dans son travail, devra garantir un processus impartial et rigoureux. Son rapport sera déterminant dans la décision finale du Parlement, qui devra se prononcer sur la levée ou non de l’immunité parlementaire de l’élu.

Visite de travail du Président ghanéen : Un nouveau chapitre dans les relations sénégalo-ghanéennes

Le vendredi 17 janvier 2025, le Sénégal a accueilli avec honneur Son Excellence John Dramani Mahama, Président de la République du Ghana, dans le cadre d’une visite de travail marquée par des échanges fructueux entre les deux nations. Reçu par le Président de la République du Sénégal, cette rencontre a mis en lumière l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre Dakar et Accra.

Les deux Chefs d’État ont réaffirmé leur engagement commun envers des principes fondamentaux tels que la démocratie, la bonne gouvernance et la défense des droits fondamentaux. Ces valeurs, piliers des relations bilatérales, continuent de guider les initiatives communes visant à promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable en Afrique.

Les discussions ont particulièrement porté sur le renforcement de la coopération économique et commerciale, avec une volonté affirmée d’approfondir les échanges dans plusieurs secteurs stratégiques :

• Hydrocarbures : Une coopération accrue dans l’exploitation et la gestion des ressources naturelles.

• Défense et sécurité : Le partage d’expertise pour relever les défis sécuritaires communs, notamment dans la lutte contre le terrorisme.

• Éducation et santé : Le développement d’initiatives conjointes pour renforcer les systèmes éducatifs et sanitaires des deux pays.

• Tourisme : Une ambition commune de valoriser le patrimoine culturel et naturel pour attirer davantage de visiteurs.

Les deux présidents ont également abordé les défis régionaux, notamment la nécessité de consolider la paix et la stabilité au Sahel, une priorité dans un contexte marqué par l’insécurité croissante. La situation au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été au centre des discussions, les deux pays partageant la conviction que l’intégration régionale est essentielle pour relever les défis politiques et économiques de la région.

Cette visite de travail témoigne de la volonté des deux nations de renforcer leur partenariat dans un esprit de solidarité et d’intégration africaine. La Présidence de la République du Sénégal a salué les perspectives prometteuses ouvertes par cette rencontre, affirmant que ce dialogue enrichira davantage les relations entre les deux pays.

Centre de Santé ultra-moderne à Kaolack : le Ministre de la Santé approuve le projet de Mouhamed Nasir Seck

M. Mouhamed Nasir Seck a présenté au Ministre de la Santé son projet de construction d’un centre de santé ultra-moderne, estimé à 800 millions de francs CFA, à Kaolack.

Le Ministre de la Santé a officiellement reçu des mains de M. Mouhamed Nasir Seck, Président-Fondateur de Médina International Business, le dossier détaillé de ce projet ambitieux.

Estimé à 800 millions de francs CFA, ce centre, dont les travaux sont déjà en cours, a pour objectif de doter la région de Kaolack d’infrastructures médicales de dernière génération, afin de répondre efficacement aux besoins des populations locales.

Ce partenariat entre un acteur visionnaire et les autorités sanitaires marque un tournant dans l’amélioration du système de santé dans la région.

Mouhamed Nasir Seck, pour son engagement indéfectible, et le Ministre de la Santé, pour son accompagnement et sa disponibilité dans cette noble initiative, font la fierté des populations de Kaolack qui bénéficieront bientôt de soins de qualité.

Dakar écartée de Metropolis : polémique autour de la destitution de Barthélemy Dias

La ville de Dakar semble lésée après l’éviction de son maire, Barthélemy Dias, de la présidence de l’Association mondiale des grandes métropoles (Metropolis). Cette décision suscite une vive controverse, particulièrement du côté de Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, qui dénonce une injustice flagrante et une méconnaissance des textes juridiques.

Dans un communiqué publié le 13 décembre 2024, Metropolis a annoncé la destitution de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar, ce qui a automatiquement entraîné la perte de son titre de président de l’association. Le Comité exécutif de Metropolis s’est réuni le 8 janvier 2025 pour examiner les conséquences de cette situation, affirmant agir en conformité avec les statuts de l’organisation.

Cependant, Thierno Bocoum rejette cette interprétation. Selon lui, « aucun acte administratif ou judiciaire ne destitue Barthélemy Dias de son poste de maire ». L’arrêté du préfet de Dakar, daté de décembre 2024, déclare uniquement M. Dias « démissionnaire de son mandat de conseiller municipal », une fonction distincte de celle de maire, laquelle est obtenue par élection au suffrage universel direct.

M. Bocoum souligne que les statuts de Metropolis, révisés en juin 2023, précisent que la présidence de l’association est exercée par « le plus haut représentant de l’organe exécutif de l’institution membre élue au poste ». Dans ce cadre, Barthélemy Dias reste le maire légitime de Dakar tant qu’aucune procédure administrative ou judiciaire ne prouve le contraire.

De plus, Barthélemy Dias a saisi la Cour suprême pour excès de pouvoir, contestant l’arrêté du préfet. Ce recours n’ayant pas encore été tranché, la décision de Metropolis est jugée prématurée par ses soutiens. « Il est inacceptable qu’une organisation de cette envergure prenne une décision aussi hâtive, sans attendre l’issue d’une procédure judiciaire en cours », déplore Thierno Bocoum.

Cette situation met Dakar dans une position inconfortable. La ville perd non seulement son influence au sein de Metropolis mais aussi la reconnaissance symbolique qui accompagnait la présidence de Barthélemy Dias. Pour ses partisans, cette destitution semble davantage motivée par des pressions politiques que par des impératifs juridiques.

Kolda : La SONACOS vise 35 000 tonnes d’arachides pour la campagne de commercialisation

En visite à Kolda, le Directeur Général de la SONACOS, Elhadji Ndane Diagne, a exprimé sa satisfaction quant à l’évolution de la campagne de commercialisation de l’arachide. Lors de sa déclaration, il a précisé que le centre de réception intermédiaire de la région a un objectif ambitieux de collecte fixé à 35 000 tonnes, un défi qui semble à portée, compte tenu de la cadence actuelle qu’il juge « assez bonne ».

« Nous sommes à Kolda pour nous enquérir de la situation de l’évolution de la collecte des graines que nous trouvons assez satisfaisante. D’ailleurs, la cadence est bonne et nous allons travailler pour l’améliorer afin d’augmenter le niveau de réception de l’arachide », a-t-il affirmé. Selon lui, les efforts conjugués de la SONACOS et des opérateurs sur le terrain permettront d’atteindre cet objectif d’ici la fin de la campagne.

Face à certaines plaintes évoquant une supposée absence d’acheteurs sur le terrain, Elhadji Ndane Diagne a tenu à rappeler les mécanismes mis en place pour assurer une commercialisation fluide. Il a souligné que, dès le début de la campagne, 3 milliards de FCFA ont été débloqués par la SONACOS pour financer les opérateurs et leur permettre de collecter efficacement les graines.

« La filière est assez bien organisée avec des points de collecte distribués par le SEGNA (Société d’Encadrement de la Gestion des Négoces d’Arachide). Les opérateurs collectent les graines, qui sont ensuite pesées et immédiatement payées par la SONACOS », a-t-il expliqué.

Pour aller plus loin et répondre aux défis des zones reculées, le DG de la SONACOS a proposé une solution innovante : la mise en place de camions itinérants pour collecter les graines dans les zones difficilement accessibles. Cette mesure viserait à renforcer l’efficacité du système actuel tout en augmentant le volume total de collecte.

Avec un objectif clairement défini et des moyens déployés, la SONACOS affiche sa détermination à réussir cette campagne de commercialisation de l’arachide. La région de Kolda, reconnue pour son potentiel agricole, pourrait ainsi contribuer significativement à l’atteinte des objectifs nationaux en matière de production et de commercialisation.

Affaire Diop Iseg-Dieyna Baldé : l’inscription au rôle relance le dossier devant le Tribunal correctionnel

L’affaire Mamadou Diop, Pdg de l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (Iseg), et Dieyna Baldé refait surface, trois ans après avoir défrayé la chronique. Ce vendredi 17 janvier, le journal Les Échos informe que le dossier a été inscrit au rôle du Tribunal correctionnel de Dakar. Les deux protagonistes sont attendus devant le juge le 19 juin prochain pour jugement.

Mamadou Diop, inculpé pour détournement de mineure, avait été arrêté le 6 mars 2020 après la diffusion de vidéos accablantes et des accusations selon lesquelles il serait le père de l’enfant de Dieyna Baldé, alors âgée de 17 ans. La famille de la chanteuse avait initialement porté plainte avant de se désister, suite à un accord avec le prévenu. Ce dernier s’était engagé à assumer la prise en charge du bébé issu de sa relation avec la jeune artiste.

Malgré le retrait de la plainte par la famille Baldé, la justice sénégalaise a décidé de maintenir les poursuites, conformément aux dispositions légales encadrant les affaires de détournement de mineure.

Après son arrestation, Mamadou Diop avait bénéficié d’une liberté provisoire à la fin du mois de juillet 2020. Cette décision, bien que contestée dans l’opinion publique, avait mis en veille les débats autour de cette affaire, qui avait suscité une vive indignation et alimenté de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux et dans les médias.

L’inscription du dossier au rôle correctionnel relance une affaire sensible qui avait exposé au grand jour des problématiques liées à la protection des mineures et aux abus de pouvoir. Si le retrait de la plainte avait quelque peu apaisé les tensions, l’ouverture du procès en juin prochain pourrait rouvrir les plaies d’un scandale qui avait marqué les esprits en 2020.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba : Aissata Tall Sall plaide pour une procédure juste et équitable

Aissata Tall Sall, députée et figure de proue du groupe parlementaire de l’intercoalition Takku Wallu Sénégal, s’est exprimée sur la ratification de la Commission Ad Hoc chargée d’instruire la demande de levée de l’immunité parlementaire de Farba. Dans une déclaration publique, elle a mis en avant la d’une démarche conforme à la Constitution, tout en préservant la dignité et la crédibilité de l’Assemblée nationale.

La commission, composée de 11 membres selon la représentativité des groupes parlementaires, inclut neuf députés issus du groupe Pastef, un de Takku Wallu Sénégal, et un membre non-inscrit. Ce panel a pour mission principale d’examiner les fondements de la demande introduite par le procureur du pool financier, en s’assurant que les raisons avancées soient solides et justifiées.

Pour Aissata Tall Sall, cette procédure, bien que légale et prévue par les textes, ne doit en aucun cas être conduite avec précipitation. “Le représentant de notre groupe au sein de la commission jouera un rôle crucial, en collectant toutes les informations nécessaires pour éclairer nos décisions,” a-t-elle affirmé. Elle a insisté sur l’importance d’une analyse rigoureuse des motivations qui ont conduit à cette requête, afin d’éviter tout abus de procédure ou traitement injuste.

Le groupe parlementaire de Takku Wallu Sénégal entend adopter une position mûrement réfléchie, basée sur les conclusions de la commission. Selon Aissata Tall Sall, les débats à la plénière seront déterminants pour fixer leur posture définitive. Elle a également tenu à rappeler que la levée de l’immunité parlementaire n’est pas un acte anodin, et qu’il est impératif de respecter la présomption d’innocence tout en préservant l’image de l’institution législative.

Pour la députée, ce processus est l’occasion de démontrer la capacité du Parlement à traiter des questions sensibles avec responsabilité et impartialité. Elle a souligné l’importance de tenir compte de toutes les critiques, observations et motivations avant toute décision. “Notre objectif est de garantir une justice digne et équitable, tout en veillant à ce que la dignité de l’Assemblée nationale soit sauvegardée,” a-t-elle conclu.

Lat Diop : Une défense renforcée face à la justice

L’ancien directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) et ancien ministre des Sports sous le régime de Macky Sall, Lat Diop, continue de livrer bataille sur le plan judiciaire. Accusé d’extorsion de fonds et de détournements de deniers publics, il est placé sous mandat de dépôt depuis novembre dernier. Alors que ses recours devant la Chambre d’accusation du Pool judiciaire financier ont été rejetés, Lat Diop mise désormais sur un pourvoi en cassation introduit auprès de la Cour suprême pour espérer une issue favorable.

Pour maximiser ses chances, l’ex-ministre a décidé de renforcer son équipe de défense. Ainsi, l’avocat réputé Baboucar Cissé, décrit comme « brillant et teigneux » par le quotidien Les Échos, rejoint le pool d’avocats déjà composé de Mes Cheikh Ahmadou Ndiaye, El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane. Ce renfort marque un tournant stratégique dans sa défense, témoignant de l’importance cruciale de l’étape actuelle dans son combat judiciaire.

Lat Diop est poursuivi pour des faits graves portant sur des malversations financières supposées durant son mandat à la tête de la Lonase. Les charges d’extorsion de fonds et de détournements de deniers publics, particulièrement sensibles dans le contexte de lutte contre la corruption au Sénégal, font de ce dossier une affaire médiatisée et scrutée de près.

Après deux échecs successifs devant la Chambre d’accusation, ce pourvoi devant la Cour suprême est perçu comme sa dernière chance de faire valoir ses arguments et de démontrer son innocence.

Le renforcement de son équipe juridique avec Me Baboucar Cissé, reconnu pour son talent dans les affaires complexes, traduit une volonté de Lat Diop de contre-attaquer avec des arguments solides. Ce dernier s’ajoute à une équipe déjà expérimentée, composée de figures bien connues dans le milieu juridique sénégalais.

Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane ont jusque-là porté les plaidoiries de leur client avec détermination, mais le rejet des recours précédents impose de nouvelles stratégies pour convaincre les magistrats de la Cour suprême.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte où les questions de gestion publique et de transparence financière occupent une place centrale au Sénégal. Le cas de Lat Diop polarise les opinions, entre partisans qui dénoncent une chasse aux sorcières et opposants qui y voient une illustration des dérives des élites politiques.

Aïssata Tall Sall : “Personne ne nous empêchera de défendre la justice”

Lors d’une intervention particulièrement vibrante, Aïssata Tall Sall, ancienne ministre des Affaires étrangères et députée de l’intercoalition Takku Wallu, a réaffirmé son engagement face aux attaques politiques ciblant Farba Ngom, une figure influente du paysage politique sénégalais.

Prenant la parole en Peulh avant de poursuivre en français, Aïssata Tall Sall a souligné avec force que “le Sénégal est une nation forte, une république debout”. Selon elle, les tentatives de certains acteurs politiques pour ternir l’image du pays ou imposer leur domination ne passeront pas sans résistance. “Ils devront marcher sur nos cadavres”, a-t-elle déclaré, exprimant ainsi sa détermination et celle de sa coalition à ne pas céder face aux pressions.

Dans son discours, l’élue a défendu sans ambiguïté Farba Ngom, qu’elle estime victime d’un acharnement politique injustifié. Pour elle, ces attaques illustrent une “loi du plus fort” qu’elle refuse de voir s’imposer dans le paysage politique sénégalais. “Nous sommes solidaires et unis face à ces manœuvres”, a-t-elle martelé, appelant à une mobilisation accrue pour dénoncer ce qu’elle qualifie de “mensonge” et d’injustice flagrante.

L’honorable députée a également assuré que son combat, tout comme celui de son camp politique, se poursuivra avec encore plus de vigueur. “Notre lutte ne s’arrête pas ici. Nous continuerons à défendre la justice et à combattre l’injustice sur tous les fronts, qu’il s’agisse de l’Assemblée nationale ou des débats sur le terrain”, a-t-elle affirmé.

Pour Aïssata Tall Sall, cette bataille n’est pas seulement politique, mais également une question de principe. Elle a rappelé que la justice et la vérité restent les piliers sur lesquels repose leur action.

Aïssata Tall Sall a conclu son intervention en lançant un appel à l’unité au sein de sa coalition et de ses sympathisants. “Notre solidarité est totale, notre détermination est sans faille. Ceux qui cherchent à déstabiliser notre pays trouveront sur leur chemin un mur d’unité et de courage.”

Farba Ngom : Un pool d’avocats de renom pour faire face à la justice

Farba Ngom, député et proche du président Macky Sall, se retrouve dans la tourmente judiciaire. Alors que le procureur du parquet financier a demandé la levée de son immunité parlementaire, l’Assemblée nationale a entamé la procédure en suivant la requête du ministre de la Justice. Le député est accusé d’être impliqué dans des transactions financières douteuses portant sur une somme astronomique de 125 milliards de francs CFA, révélées par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).

Pour faire face à cette situation, Farba Ngom s’est entouré d’un pool d’avocats prestigieux, composé de quatre ténors du Barreau : Mes Doudou Ndoye, Baboucar Cissé, Alassane Cissé et Pascal Gomis. Ces derniers organiseront une conférence de presse ce vendredi 17 janvier dans un hôtel de Dakar pour clarifier leur position et celle de leur client face à ces accusations graves.

Selon des sources proches du dossier, l’enquête vise à établir les responsabilités dans ces transactions qui suscitent de vives interrogations. La Centif aurait relevé des mouvements de fonds jugés suspects, impliquant directement ou indirectement Farba Ngom. Si l’Assemblée nationale approuve la levée de son immunité parlementaire, le député pourrait être poursuivi par la justice.

Cette affaire pourrait avoir des répercussions politiques importantes, étant donné la proximité de Farba Ngom avec le président Macky Sall. En effet, ce dernier est souvent présenté comme un pilier stratégique dans le cercle restreint du chef de l’État. Cette mise en cause alimente les débats sur la gouvernance, la lutte contre la corruption et l’impartialité des institutions judiciaires.

Alors que l’opinion publique attend des explications, cette conférence de presse sera une étape clé pour la défense de Farba Ngom. Ses avocats devront convaincre non seulement la justice, mais aussi l’opinion publique, dans un contexte où les questions de transparence financière sont devenues un enjeu majeur au Sénégal.

Scandale financier au Sénégal : Mor Guèye et Tabaski Ngom au cœur d’une affaire explosive

Le Sénégal est secoué par une affaire de détournement de fonds publics digne des plus grands thrillers judiciaires. Mor Guèye, patron des entreprises Sen Setal et Webcom Sen, et Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, se livrent une guerre judiciaire sur fond d’accusations croisées. Le quotidien L’Observateur a révélé les détails de ce scandale le 16 janvier 2025, mettant en lumière des sommes colossales, des faux documents bancaires, et des soupçons d’implications politiques.

Tout commence par une relation professionnelle initiée en 2021 entre Tabaski Ngom et Mor Guèye. Ce dernier, fournisseur privilégié pour des marchés publics, est accusé par l’inspectrice du Trésor d’avoir détourné 288 millions de FCFA destinés à des projets publics. Mais Mor Guèye retourne l’accusation : selon lui, Tabaski Ngom aurait orchestré le détournement pour des objectifs personnels et politiques.

Arrêté le 14 janvier 2025 à Saly Portudal, Mor Guèye est au centre des investigations. Il affirme que Tabaski Ngom lui aurait confié des chèques d’une valeur totale de 681 millions de FCFA pour les déposer sur les comptes de ses entreprises. Sur cette somme, 243 millions de FCFA auraient servi à financer la campagne électorale de Moustapha Diop, député-maire lors des législatives de 2024. Cependant, Tabaski Ngom réclame le remboursement de 438 millions de FCFA, qu’elle dit avoir confiés à Mor Guèye, mais accuse ce dernier de lui avoir fourni de faux documents bancaires émanant de Coris Bank.

Face aux enquêteurs, Mor Guèye dévoile une version qui complique encore l’affaire. Il reconnaît avoir remboursé 150 millions de FCFA sur le compte de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE). Quant aux 288 millions restants, il affirme les avoir remis en main propre à Tabaski Ngom, sans témoin ni preuve écrite. Une déclaration qui sème davantage le doute.

Mor Guèye se défend également en affirmant que Tabaski Ngom était l’initiatrice des manœuvres financières frauduleuses, notamment pendant la période électorale de 2024. Selon lui, elle aurait agi pour des gains personnels, tout en cherchant à couvrir ses traces après sa mutation à un nouveau poste.

La dimension politique de cette affaire est préoccupante. Les révélations de Mor Guèye impliquent indirectement Moustapha Diop, qui aurait bénéficié de fonds publics détournés pour sa campagne électorale. Bien que le député-maire ne soit pas encore officiellement incriminé, son nom apparaît dans un contexte embarrassant.

Pour Tabaski Ngom, qui se présente comme une victime, les accusations de son ancien collaborateur ternissent son image. Si ses déclarations visaient initialement à faire éclater la vérité, elles révèlent aussi des zones d’ombre sur son rôle dans cette affaire.

Ce scandale illustre les failles d’un système où les fonds publics peuvent être utilisés à des fins électorales ou personnelles. En pleine enquête, les deux protagonistes, désormais en garde à vue, seront confrontés dans les jours à venir. Le parquet financier et la Division des Investigations Criminelles cherchent à démêler ce réseau complexe de corruption et de trahisons.

Le public, abasourdi par les sommes en jeu et les révélations successives, exige des réponses. Entre faux documents, complicités politiques, et détournements de fonds, l’affaire met à nu des pratiques répréhensibles.

Crise dans le secteur de la santé : bras de fer entre le ministère et les syndicats

Le climat reste tendu entre le ministère de la Santé et de l’Action sociale et les syndicalistes de la Fédération des syndicats de la santé (F2S), malgré l’annonce officielle de la levée du mot d’ordre de rétention d’informations. Dans un communiqué récent, le ministère a affirmé que la situation était revenue à la normale. Une déclaration aussitôt dénoncée par les syndicalistes, qui y voient une tentative de manipulation.

En réponse à cette communication, la F2S appelle à une grande mobilisation le mardi 21 janvier à 13h, à l’Hôpital Roi Bédouin. Cette action vise à sensibiliser les citoyens et les autorités sur les défis auxquels fait face le système de santé et à proposer des solutions durables.

Dans leur réponse, les syndicats ont critiqué la gestion du ministère, notamment en ce qui concerne l’élaboration du budget dans le cadre de la loi des finances, qu’ils jugent insuffisamment adaptée aux besoins réels du secteur. « Cette campagne de communication orchestrée par le ministère ne vise qu’à masquer les lacunes graves d’une gestion chaotique », ont-ils déclaré.

La F2S déplore également l’absence de discussions sérieuses avec le ministre de la Santé. Selon ses représentants, seules des rencontres superficielles ont été organisées, sans résultats concrets ni documents officiels attestant de progrès. « Nous défions le ministre de prouver l’existence de discussions réelles ou d’accords signés sur nos revendications », ont-ils ajouté.

Les syndicalistes accusent par ailleurs le ministre de privilégier des activités protocolaires, telles que des séminaires et des cérémonies, plutôt que de s’attaquer aux problèmes structurels.

La F2S réitère ses principales revendications :

• La généralisation de l’indemnité de logement.

• Le reclassement des agents en fonction de leur ancienneté et de leurs diplômes.

• Le recrutement dans la fonction publique et la régularisation des agents contractuels, en tenant compte de leurs années de service.

• L’application de l’article 29 du statut général des fonctionnaires des collectivités territoriales.

Les syndicalistes saluent néanmoins les réformes introduites par le président de la République, notamment la mise en compétition des postes de direction et la déclaration de patrimoine des gestionnaires publics, tout en insistant sur la nécessité d’une rupture avec les anciennes pratiques.

Malgré la montée des tensions, la F2S se dit ouverte à des discussions sincères et constructives. Elle appelle le ministère à s’engager dans un dialogue sérieux pour répondre aux attentes légitimes des professionnels de santé.

En conclusion, les syndicats estiment que la souveraineté sanitaire du pays passe par une gestion rigoureuse des ressources et un changement de paradigme. La couverture sanitaire universelle est selon eux un objectif atteignable, à condition que les autorités prennent des mesures concrètes et urgentes. La balle est désormais dans le camp du ministère pour désamorcer cette crise.

Soutien de Macky Sall à Farba Ngom : Sidiki Kaba mobilise les militants de l’APR

Ce jeudi, au siège de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien ministre et Premier ministre Sidiki Kaba a pris la parole devant une foule nombreuse pour transmettre un message de solidarité et de soutien du président Macky Sall à l’endroit de l’honorable député Farba Ngom, actuellement confronté à une procédure de levée de son immunité parlementaire.

Dans son discours, Sidiki Kaba a tenu à saluer la mobilisation massive des responsables, alliés et sympathisants du parti, témoignant de leur fidélité et de leur engagement en faveur de Farba Ngom. L’ancien ministre n’a pas tari d’éloges à son sujet, décrivant l’homme comme « digne, engagé, serein, travailleur et droit ». Il a appelé les militants à maintenir leur mobilisation pour soutenir Farba Ngom dans cette épreuve.

Relayant le message du président Macky Sall, Sidiki Kaba a mis en lumière un aspect clé du dossier, dénonçant ce qu’il considère comme un “règlement de comptes” plutôt qu’une véritable reddition de comptes. « Le Sénégal a connu des alternances pacifiques, mais les poursuites ciblées contre certains membres de l’APR soulèvent des interrogations », a déclaré Sidiki Kaba.

Le message présidentiel a également rappelé que Farba Ngom reste un “présumé innocent”, en conformité avec le principe de la présomption d’innocence. « Le dossier est désormais entre les mains de ses avocats, qui s’exprimeront prochainement sur la situation », a précisé Sidiki Kaba.

Pour conclure, Sidiki Kaba a appelé à la prière collective afin que les magistrats, dont il a loué l’indépendance, puissent rendre une décision juste et équitable. « Farba mérite respect et considération », a-t-il affirmé, tout en exhortant les membres de l’APR à rester unis et déterminés.

Kaolack : Pèlerinage national des catéchistes – Plus de 10 000 pèlerins attendus du 25 au 26 janvier 2025

La 3ᵉ édition du pèlerinage national des catéchistes se tiendra les 25 et 26 janvier 2025 au sanctuaire marial de Ndiaffate, dans le département de Kaolack. À cet effet, un Comité régional de développement (CRD) s’est réuni ce jeudi 16 janvier, sous la présidence du gouverneur de région, Mouhamadou Moctar Watt.

Afin d’assurer le succès de cet événement religieux, le comité d’organisation a saisi cette occasion pour faire part de ses attentes.

« Les besoins, surtout en matière de logistique, sont nombreux. Cet événement accueillera plus de 10 000 pèlerins, ce qui nécessite une organisation rigoureuse en amont. Pour que ce pèlerinage soit une réussite, il est essentiel de disposer des ressources nécessaires », a souligné l’Abbé Adrien Papa Sarr, prêtre du clergé du diocèse de Kaolack.

Le thème retenu cette année, “L’espérance ne déçoit point”, revêt une signification particulière. « Nous voulons célébrer cette espérance, car dans notre foi chrétienne, elle occupe une place centrale. Cette espérance, nous souhaitons la partager avec tous », a ajouté l’Abbé Adrien Papa Sarr.

Lors de la rencontre, les représentants des différents services présents ont exprimé leur engagement à satisfaire les besoins exprimés par le comité d’organisation, afin d’assurer la réussite de ce pèlerinage.

Le sanctuaire marial de Ndiaffate s’apprête donc à accueillir une affluence massive de fidèles, dans un esprit de foi et de communion, autour de ce thème porteur d’espérance.

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : Bassirou Diomaye Faye prône une justice équilibrée et humanisée

Ce jeudi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a procédé à l’ouverture de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux en présence des acteurs majeurs du système judiciaire. La cérémonie, marquée par la présence du ministre de la Justice, Me Ousmane Diagne, du premier président de la Cour suprême, Mouhamadou Mansour Mbaye, et du procureur général près la cour d’appel, a permis au chef de l’État de souligner l’importance de la justice en tant que régulateur de la société et des institutions.

Dans son discours, le Président a insisté sur la nécessité d’une justice plus humaine et débarrassée de ses dysfonctionnements. « La justice doit être exercée au nom du peuple. Elle doit être accessible, transparente et équitable », a-t-il affirmé.

Le thème choisi pour cette rentrée, « Le droit de grève et la préservation de l’ordre public », a été l’occasion pour le Président de rappeler que ce droit, fondamental et reconnu par la Constitution ainsi que par les conventions internationales, doit être exercé dans le cadre des lois en vigueur.

« Le droit de grève ne doit pas s’exercer dans l’anarchie. Il doit s’accommoder du respect de l’ordre public et de la stabilité sociale », a déclaré Bassirou Diomaye Faye. Il a précisé que ce droit ne devait pas devenir un prétexte pour compromettre l’ordre public, notamment dans les secteurs stratégiques où il peut avoir un impact significatif sur le fonctionnement du pays.

Le chef de l’État a annoncé des réformes à venir pour encadrer le droit de grève, en particulier dans les secteurs stratégiques. Ces réformes, a-t-il précisé, tiendront compte des recommandations issues des Assises de la justice. Il a également mis en avant l’importance de la médiation et du dialogue pour désamorcer les conflits sociaux dans ces domaines sensibles.

« La justice doit jouer un rôle central en tant que garante de la stabilité sociale. Elle est appelée à concilier le droit de grève avec le respect de l’ordre public, dans un cadre légal et responsable », a-t-il ajouté.

Bassirou Diomaye Faye a enfin exhorté les acteurs de la justice à poursuivre leurs efforts pour relever les défis auxquels le système judiciaire est confronté. Il a plaidé pour une ouverture accrue de ce dernier à l’ensemble des corps de la République afin de renforcer la confiance des citoyens en leurs institutions.

Présence française en Afrique : Abdourahmane Tiani et Ibrahim Traoré dénoncent une stratégie de repli déguisé

Lors d’une interview accordée à la Radio Télévision du Niger (RTN) en décembre 2024, le président nigérien Abdourahmane Tiani a critiqué ce qu’il perçoit comme une manœuvre stratégique de la France en Afrique. Selon lui, malgré l’annonce officielle de la fermeture des bases militaires françaises dans plusieurs pays du continent, Paris poursuit ses “velléités néocoloniales” à travers un dispositif « invisible ».

Abdourahmane Tiani accuse la France de maintenir sa présence sur le continent sous des formes moins visibles. « Vous ne les verrez plus dans des bases, mais dans les ambassades ; ils seront là », a-t-il affirmé, suggérant que les installations militaires seraient remplacées par des dispositifs discrets pour préserver les intérêts stratégiques français en Afrique.

Le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a apporté un soutien appuyé à cette analyse. Lors d’une déclaration publique, il a réitéré son opposition à ce qu’il considère comme une simple réorganisation des forces françaises en Afrique. Selon lui, les bases militaires pourraient céder la place à des sociétés privées de sécurité qui continueront à protéger les intérêts français, notamment économiques.

« Les soldats seront là. Vous ne les verrez plus en tenue, rassemblés dans des bases. Ils vont se réorganiser, mais seront là », a-t-il insisté. Traoré a également ironisé sur les propos du président français Emmanuel Macron, qui avait assuré que les forces françaises ne sont pas en recul sur le continent : « C’est bien le cas, et nous le voyons clairement ».

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre certains pays africains et la France. Le retrait progressif des troupes françaises, notamment au Mali, au Burkina Faso, et plus récemment au Niger, marque une rupture symbolique dans les relations entre Paris et ses anciennes colonies. Cependant, les critiques formulées par Tiani et Traoré reflètent une méfiance envers les intentions françaises, accusées de s’adapter sans réellement renoncer à leur influence.

En réponse à ces accusations, Paris a maintenu que son désengagement militaire en Afrique vise à répondre aux aspirations des populations locales, tout en réaffirmant son souhait de maintenir des relations diplomatiques et économiques avec le continent. Néanmoins, cette transition vers des formes plus discrètes d’intervention, si elle est avérée, pourrait accentuer le sentiment d’une ingérence persistante.

La position des présidents nigérien et burkinabè illustre une volonté affirmée de redéfinir les relations de leurs pays avec les puissances étrangères, tout en renforçant leur souveraineté et leur autonomie stratégique. Ces prises de position résonnent avec une opinion publique africaine de plus en plus critique vis-à-vis des ingérences extérieures.

L’avenir des relations franco-africaines semble à un tournant décisif. Si les dirigeants africains comme Abdourahmane Tiani et Ibrahim Traoré appellent à une rupture nette avec les méthodes traditionnelles, la France devra redéfinir sa stratégie pour maintenir des liens avec le continent sans alimenter les tensions ni susciter davantage de méfiance. Une tâche délicate qui nécessitera une véritable remise en question des pratiques historiques et une écoute des aspirations des populations africaines.

Scandale du PRODAC : Un héritage de négligence enfin rattrapé par la justice

Le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC), initiative majeure du Sénégal destinée à promouvoir l’emploi et l’agriculture, s’est transformé en un gouffre financier marqué par une gestion calamiteuse. Des rapports accablants de l’Inspection Générale des Finances (IGF) ont mis au jour des irrégularités graves, impliquant plusieurs responsables et exposant l’État à des pertes estimées à plusieurs milliards de FCFA. Après des années d’inaction, la justice semble aujourd’hui déterminée à solder ce passif.

Un rapport accablant de l’IGF

En réponse aux anomalies détectées, un rapport de l’IGF avait formulé neuf recommandations adressées au ministre de l’Économie, des Finances et du Plan sous Macky Sall. Parmi ces recommandations figurait la traduction de Jean Pierre Senghor, Mamina Daffé et Ibrahima Cissé devant les juridictions compétentes pour des faits graves. Cependant, sous l’ancien régime, ces recommandations sont restées lettre morte, permettant à certains d’échapper à la justice pendant plusieurs années.

Jean Pierre Senghor : des paiements sous haute suspicion

Jean Pierre Senghor, ancien coordonnateur du PRODAC, est pointé du doigt pour avoir validé des paiements dans des conditions pour le moins douteuses. Le rapport de l’IGF relève notamment :

• La validation d’une avance de démarrage de 3,76 milliards de FCFA sans notification ni enregistrement préalable des contrats.

• L’approbation de trois tranches de paiements, totalisant 5,95 milliards de FCFA, sans les cautions nécessaires de la société Green.

Ces pratiques, en violation flagrante des normes de gestion, auraient dû entraîner sa comparution devant la Cour des comptes, une mesure non exécutée à l’époque.

Mamina Daffé : une gestion désastreuse

Successeur de Senghor à la tête du PRODAC, Mamina Daffé n’a pas échappé aux critiques. Aujourd’hui incarcéré, il est accusé de :

• La validation de paiements de 1,25 milliard de FCFA sans exigence des cautions requises.

• Des dépenses injustifiées, dont une facture de communication de 63,95 millions de FCFA, en violation des règles de passation des marchés publics.

Malgré les recommandations de l’IGF, aucune action significative n’a été entreprise à son encontre sous l’ancien régime.

Ibrahima Cissé : un entrepreneur dans le collimateur

Gérant de la société Tida, Ibrahima Cissé fait également partie des figures épinglées par l’IGF. Les accusations à son encontre incluent :

• Faux et usage de faux ;

• Escroquerie sur des deniers publics, avec un préjudice estimé à 517,86 millions de FCFA.

Contrairement à ses prédécesseurs, la justice, sous la pression du parquet du Pool judiciaire financier, a finalement engagé des poursuites contre lui.

Une négligence systémique exposée

Le scandale du PRODAC illustre l’ampleur des dérives dans la gestion des grands projets publics au Sénégal. Selon l’IGF, des procédures fondamentales ont été délibérément ignorées, exposant l’État à des pertes colossales. L’inaction prolongée de l’ancien régime reflète une complaisance inquiétante, ayant offert une impunité temporaire à des responsables.

Un tournant dans la lutte contre la mauvaise gestion

Aujourd’hui, la justice semble vouloir marquer un tournant en appliquant enfin les recommandations des inspecteurs financiers. Les poursuites engagées contre Jean Pierre Senghor, Mamina Daffé et Ibrahima Cissé symbolisent une volonté de rupture avec une tradition de laxisme. Cependant, pour les observateurs, une question demeure : pourquoi a-t-il fallu attendre autant de temps pour qu’un tel scandale soit traité avec rigueur ?

Affaire des 94 milliards : Le parquet financier ordonne une enquête pour escroquerie et blanchiment de capitaux

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans l’affaire des 94 milliards de francs CFA liée au titre foncier 1451/R, un terrain de 258 hectares situé dans la zone de Rufisque. Le parquet financier a récemment saisi la Division des Investigations Criminelles (DIC) pour élucider ce litige complexe, mêlant héritiers, fonctionnaires de l’État, et figures politiques.

L’affaire remonte à un différend successoral opposant les héritiers de feu Ousmane Mbengue à ceux de Djily Mbaye, un marabout et homme d’affaires décédé en 1991. Les tensions initiales concernaient la propriété de ce titre foncier stratégique, évalué à 94 milliards de francs CFA. Cependant, le dossier a pris une dimension politique lorsqu’Ousmane Sonko, alors député de l’opposition, a accusé des hauts fonctionnaires de l’État de spolier la famille Mbengue au profit d’intérêts privés.

Sonko a pointé du doigt Mamour Diallo, ancien directeur des Domaines, et Tahibou Ndiaye, ancien directeur du Cadastre, qu’il accuse d’avoir facilité, selon lui, des transactions frauduleuses au détriment des héritiers. Ces allégations ont alimenté un débat national, opposant camps politiques et suscitant une forte médiatisation.

Le 15 octobre dernier, les avocats des héritiers de feu Ousmane Mbengue ont saisi le parquet financier pour demander une enquête approfondie. Cette plainte repose sur un rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), qui aurait relevé des irrégularités. Selon les plaignants, « d’importantes sommes ont été détournées et encaissées par des tiers avec la complicité de hauts fonctionnaires de l’État ».

Le parquet financier, en réponse, a ouvert une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ces allégations. Quatre chefs d’accusation principaux sont visés :

1. Escroquerie

2. Abus de confiance

3. Faux et usage de faux

4. Blanchiment de capitaux

Les héritiers Mbengue se constituent partie civile

Dans ce développement récent, les héritiers de feu Mbeugour Mbengue se sont constitués partie civile. Ils accusent des structures et individus d’avoir perçu des sommes colossales à leur insu, ce qui, selon eux, représente une injustice criante.

Au-delà de ses implications judiciaires, cette affaire demeure hautement politique. Ousmane Sonko, désormais l’un des principaux opposants au régime, avait fait de ce dossier un cheval de bataille, affirmant qu’il révélait « la corruption systémique » au sein des institutions sénégalaises.

Le rapport de l’OFNAC mentionné dans la plainte sera au centre des investigations. La DIC devra déterminer si des montants ont effectivement été détournés et, si oui, retracer les circuits financiers pour identifier les responsables.

Cérémonie solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux : Bassirou Diomaye Faye met l’accent sur le droit de grève et l’ordre public

La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux de l’année judiciaire 2025 a été marquée, ce mercredi, par une cérémonie de grande envergure présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, à la Cour suprême. L’événement, placé sous le thème : « Droit de grève et préservation de l’ordre public », a rassemblé les principaux acteurs du système judiciaire du pays, des membres du gouvernement, ainsi que des représentants de la société civile et des organisations professionnelles.

Dans son allocution, le président de la République a souligné l’importance cruciale de trouver un juste équilibre entre la garantie des droits fondamentaux, en particulier le droit de grève, et la préservation de l’ordre public. « Le droit de grève est une conquête sociale essentielle, mais il doit être exercé de manière à ne pas compromettre la stabilité sociale et l’intérêt général », a déclaré Bassirou Diomaye Faye devant un auditoire attentif.

Le thème choisi reflète les défis auxquels les institutions judiciaires sont confrontées dans un contexte marqué par des tensions sociales croissantes, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des transports. Ces secteurs, régulièrement touchés par des mouvements de grève, suscitent des interrogations sur l’équilibre à maintenir entre les revendications syndicales légitimes et la continuité des services publics.

Lors de cette rencontre, plusieurs pistes d’amélioration ont été évoquées pour moderniser le système judiciaire et répondre aux attentes des citoyens. Les débats ont notamment porté sur :

• L’harmonisation des législations pour mieux encadrer l’exercice du droit de grève dans les secteurs stratégiques.

• Le renforcement des juridictions administratives, afin de garantir une meilleure prise en charge des litiges entre l’administration et les citoyens.

• L’accélération des procédures judiciaires, souvent pointées du doigt comme un frein à la confiance des citoyens envers l’institution.

Le président Bassirou Diomaye Faye a également insisté sur la nécessité de promouvoir un dialogue social plus inclusif et d’encourager des mécanismes alternatifs de résolution des conflits, comme la médiation.

Au terme de la cérémonie, le président de la République a lancé un appel à tous les acteurs du système judiciaire pour qu’ils contribuent à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Il a rappelé que « la justice n’est pas seulement un pilier de l’État de droit, mais aussi un levier essentiel pour la paix et le développement ».

Cette rentrée solennelle a ainsi posé les bases d’un dialogue constructif autour des grandes réformes à mener pour garantir à la fois le respect des libertés fondamentales et la préservation de l’ordre public, dans un contexte où la stabilité sociale reste une priorité pour le gouvernement.

Restitution des résultats de la campagne nationale pour l’autonomisation des femmes et des jeunes : Un impact significatif sur l’auto-emploi

La campagne nationale pour l’autonomisation des femmes et des jeunes, menée par la Délégation Générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), a présenté ce matin les résultats de son initiative phare, en présence du délégué général et de ses partenaires. Sous le thème central de « l’autonomisation des femmes et des jeunes », la campagne a mis l’accent sur le soutien aux porteurs de projets, notamment dans le secteur informel, à travers le renforcement des capacités et l’accès élargi aux financements.

Un levier pour l’auto-emploi et l’inclusion économique

L’objectif principal de cette initiative est de promouvoir l’auto-emploi en tant qu’alternative au salariat, en finançant les activités socioéconomiques des femmes et des jeunes. Le micro-crédit s’est imposé comme un outil clé dans cette dynamique, permettant de démocratiser le financement des projets et de stimuler les secteurs porteurs de croissance.

Au terme de la campagne, les résultats sont impressionnants :

• 59 766 projets soumis, représentant une demande totale de 60,9 milliards FCFA.

• 8 667 projets financés, pour un montant global de 5,6 milliards FCFA, dépassant les prévisions initiales de 5 milliards FCFA.

Ces chiffres traduisent la volonté de la DER/FJ de répondre efficacement à une demande massive tout en favorisant un impact tangible sur le terrain.

Une démarche inclusive et territorialisée

Le succès de cette campagne repose en grande partie sur l’implication des autorités locales, notamment les préfets, et sur une approche territorialisée. Selon le directeur des opérations informatiques de la DER/FJ, les dossiers présélectionnés ont été soumis aux préfets pour vérification et contrôle. L’objectif : s’assurer de l’éligibilité des projets et éviter toute incompatibilité.

Les porteurs de projets validés ont bénéficié d’un accompagnement sur mesure, incluant une explication détaillée des dispositifs de financement et de leurs modalités. Toutefois, tous les projets soumis n’ont pas pu être retenus, en raison de critères non satisfaits ou d’informations inexactes.

Des chiffres qui parlent

• 57% des demandes ont été déposées par des femmes, confirmant leur forte implication dans l’entrepreneuriat.

• 80% des porteurs de projets sont des jeunes, témoignant de leur volonté de prendre en main leur avenir économique.

• Les secteurs les plus sollicités incluent l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et les services.

• 70% des demandes sont inférieures à 1 million FCFA, soulignant l’accessibilité du dispositif pour les petits entrepreneurs.

Sur les 544 communes inscrites à la plateforme, 534 ont bénéficié de financements, confirmant l’envergure nationale et inclusive de l’initiative.

Un élan pour l’avenir

Avec ces résultats, la DER/FJ réaffirme son engagement en faveur de l’autonomisation économique et sociale des femmes et des jeunes. Ce soutien financier et technique durable constitue un levier essentiel pour stimuler l’entrepreneuriat, réduire le chômage et favoriser un développement inclusif à l’échelle nationale.

Deux anciennes Dage de ministères sous Macky Sall dans le viseur du parquet financier : des arrestations imminentes ?

Selon des informations révélées par le journal L’Observateur, deux anciennes Directrices de l’administration et de l’équipement (Dage) ayant exercé sous le régime de Macky Sall feraient actuellement l’objet d’une enquête approfondie menée par le parquet financier. Accusées de graves irrégularités dans leur gestion, elles pourraient être arrêtées prochainement, selon le quotidien, qui reste discret sur leurs identités et les ministères concernés.

L’une des deux responsables incriminées est une Inspectrice du Trésor. D’après L’Observateur, les enquêtes menées par les corps de contrôle de l’État ont mis au jour des dysfonctionnements graves dans sa gestion. Elle aurait notamment validé des paiements relatifs à des marchés fictifs prétendument exécutés pour le compte du ministère où elle officiait comme Dage.

Interrogée par les enquêteurs sur ces faits, la mise en cause n’aurait pu fournir aucune pièce justificative pour soutenir ses actions, alimentant ainsi les soupçons de détournements de fonds. Ces accusations de fraude financière pourraient conduire à son arrestation dans les prochains jours.

La seconde ancienne Dage citée par le journal serait elle aussi dans une situation critique. Un rapport d’audit aurait pointé une gestion douteuse des deniers publics sous sa responsabilité, révélant des anomalies significatives. Les enquêteurs estiment qu’elle pourrait avoir détourné des fonds publics ou mal géré les ressources allouées à son ministère.

Des sources proches de l’enquête affirment que cette deuxième responsable est également dans le collimateur du parquet financier, et son arrestation serait tout aussi imminente.

Ces révélations interviennent dans un contexte où les autorités sénégalaises semblent vouloir renforcer leur lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques. Depuis plusieurs années, des enquêtes sont régulièrement ouvertes sur des cas présumés de détournements de fonds impliquant des hauts fonctionnaires ou des responsables politiques.

Affaire à suivre.

Affaire des véhicules de luxe : Un scandale financier éclabousse l’administration sénégalaise

Le Pool judiciaire financier (PJF) du Sénégal a récemment révélé une affaire de détournement de fonds publics impliquant des contrats de location de véhicules de luxe pour l’État. Entre 2020 et 2023, plus de 14 milliards de FCFA auraient été versés à Mahmadane Sarr, propriétaire de Lansar Auto, pour la mise à disposition de voitures haut de gamme telles que des Toyota, Mercedes, BMW et Nissan Patrol. Ces véhicules, utilisés notamment lors de la dernière campagne présidentielle, font désormais l’objet d’une enquête approfondie pour blanchiment de capitaux et détournement de fonds publics.

Mahmadane Sarr, un acteur clé du secteur de la location de véhicules de luxe au Sénégal, est au centre de cette affaire. Depuis la création de Lansar Auto en 2017, il s’était imposé comme un fournisseur privilégié des institutions publiques et des personnalités influentes. En 2020, il a décroché un contrat majeur avec la Présidence de la République dans le cadre d’une réforme destinée à rationaliser le parc automobile de l’État. Cependant, les montants facturés – environ 2 milliards de FCFA par an – ont suscité des interrogations, menant finalement à son arrestation.

Mahmadane Sarr, fils de Mbaye Sarr, PDG de Senecartours, aurait également bénéficié de contrats opaques liés à la mise à disposition de véhicules lors de la campagne présidentielle. Ces révélations mettent en lumière des pratiques douteuses au sommet de l’État, notamment sur la gestion des ressources publiques dans un contexte économique difficile.

Le nom d’Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, est également évoqué dans cette affaire. En 2018, Amadou Sall avait été accusé de vendre des véhicules de luxe non dédouanés à des prix exorbitants, ce qui avait déjà alimenté la controverse. Bien que son implication directe dans le dossier actuel ne soit pas encore établie, les liens familiaux et les précédents scandales soulèvent des questions sur une éventuelle connexion avec les transactions douteuses révélées par le PJF.

Point Actu, un média local, s’interroge notamment sur l’influence qu’il aurait pu exercer dans l’attribution des contrats à Lansar Auto. Cette hypothèse alimente un débat national sur la transparence dans la gestion publique et sur le rôle des proches de dirigeants dans les affaires d’État.

L’affaire des véhicules de luxe remet également en cause l’efficacité de la réforme initiée en 2020 pour rationaliser le parc automobile de l’État. Si l’objectif affiché était de réduire les dépenses publiques, il semble qu’elle ait au contraire ouvert la voie à des pratiques de surfacturation et d’enrichissement personnel.

L’arrestation de Mahmadane Sarr marque une étape importante dans la lutte contre la corruption, mais elle soulève également des interrogations sur les mécanismes de contrôle internes qui ont permis à de telles transactions de passer inaperçues pendant plusieurs années.

Cette affaire éclabousse non seulement l’administration sénégalaise, mais aussi plusieurs personnalités du monde politique et des affaires. Alors que le Sénégal s’apprête à entrer dans une période électorale cruciale, ces révélations pourraient avoir un impact significatif sur la perception publique de la classe dirigeante.

Mansour Faye fustige la gestion du Sénégal par le régime de PASTEF : « J’ai peur pour mon pays »

Dans une publication virulente sur sa page Facebook, Mansour Faye, maire de Saint-Louis et ancien ministre sous le régime de Macky Sall, a exprimé ses vives inquiétudes face à la gestion actuelle du Sénégal par le régime de PASTEF. Qualifiant la gouvernance en place d’« amateuriste » et d’« incompétente », il a alerté sur ce qu’il considère comme une menace pour l’avenir du pays.

« J’ai peur, pas pour moi, mais pour mon pays », a déclaré Mansour Faye. Selon lui, le Sénégal, fruit de nombreux sacrifices, est aujourd’hui dirigé par des responsables qu’il décrit comme « sortis de nulle part ». Il reproche au régime d’être davantage préoccupé par une quête effrénée de pouvoir que par les réels besoins des citoyens. Mansour Faye estime que les autorités en place détournent l’attention des véritables défis du pays en ciblant les figures de l’opposition.

L’ancien ministre a accusé le régime de PASTEF d’orchestrer une campagne de répression à l’encontre de figures influentes de l’opposition, notamment des membres de l’Alliance pour la République (APR). Parmi les personnes visées, il cite Hamat Suzanne Camara, Lat Diop, et Moustapha Diakhaté. Selon lui, ces arrestations traduisent une volonté de « surpeupler les prisons nationales » pour réduire au silence les voix discordantes.

« C’est la première fois dans l’histoire qu’un régime décline avant même de s’être installé », a-t-il affirmé, dénonçant ce qu’il perçoit comme des dérives autoritaires. Mansour Faye considère ces méthodes comme un aveu d’échec de la part d’un régime qu’il accuse de manquer de vision et de leadership.

Face à ce qu’il décrit comme une situation alarmante, Mansour Faye a appelé les citoyens à se mobiliser pour défendre les valeurs républicaines et protéger les acquis démocratiques du Sénégal. « La vérité triomphera toujours », a-t-il conclu, dans un ton résolument combatif.

Ndiaga Soumaré nommé directeur des Enquêtes douanières

Le conseil des ministres tenu ce mercredi 15 janvier 2025 a officialisé un changement à la tête de la Direction des enquêtes douanières. L’inspecteur principal des Douanes de classe exceptionnelle, Ndiaga Soumaré, matricule de solde nᵒ 608850/K, a été nommé directeur des enquêtes douanières, succédant à Issa Niang, appelé à d’autres fonctions.

Avant sa promotion, Ndiaga Soumaré occupait le poste stratégique de chef du Bureau des hydrocarbures au sein de la Direction des opérations douanières. Cette expérience lui confère une expertise précieuse, notamment dans la gestion des dossiers complexes liés aux hydrocarbures, un secteur clé pour l’économie nationale.

La Direction des enquêtes douanières, qu’il dirigera désormais, joue un rôle crucial dans la lutte contre la fraude, la contrebande et les trafics illicites. Avec cette nomination, le gouvernement réaffirme sa volonté de renforcer les capacités des Douanes sénégalaises, pilier essentiel de la sécurité économique du pays.

En succédant à Issa Niang, Ndiaga Soumaré hérite d’une mission exigeante : poursuivre et intensifier les efforts pour protéger les recettes fiscales, garantir la transparence des échanges commerciaux et veiller au respect des réglementations douanières.

Ce changement s’inscrit dans un contexte où les Douanes sénégalaises doivent faire face à des défis croissants, notamment l’intensification des flux commerciaux et l’évolution des modes opératoires des réseaux de fraude. L’expérience et le parcours de Ndiaga Soumaré laissent entrevoir une continuité dans l’excellence des performances du service.

Diplomatie sénégalaise : Nouveaux ambassadeurs en France et en Mauritanie

Lors du Conseil des ministres tenu récemment, le Président de la République a procédé à d’importantes nominations au sein du corps diplomatique sénégalais. Ces décisions marquent un tournant stratégique dans les relations bilatérales du Sénégal avec deux pays clés, la France et la Mauritanie.

Monsieur Baye Moctar DIOP, conseiller des affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de solde 604 129/B, a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron, président de la République française.

Ancien ambassadeur du Sénégal en Belgique, Monsieur Diop apportera son expérience et son expertise pour renforcer les relations historiques et stratégiques entre Dakar et Paris. Sa nomination souligne la volonté du Sénégal de poursuivre des partenariats fructueux avec la France dans des domaines cruciaux tels que l’économie, l’éducation, la culture et la coopération sécuritaire.

Monsieur Diop succède ainsi à Monsieur El Hadji Magatte SEYE, qui occupait ce poste depuis plusieurs années et s’est distingué par son dynamisme dans la gestion des dossiers bilatéraux.

Monsieur El Hadji Magatte SEYE, conseiller des affaires étrangères principal, matricule de solde 515 893/G, a quant à lui été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie. Cette nomination marque une étape cruciale dans la diplomatie sénégalo-mauritanienne, caractérisée par des liens étroits et des enjeux majeurs, notamment dans les secteurs de la pêche, de l’énergie et de la gestion des frontières.

Monsieur Seye remplace Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, appelé à d’autres fonctions. Fort de son expérience acquise en France, il aura pour mission de consolider les relations de bon voisinage entre les deux pays, tout en œuvrant à une coopération mutuellement bénéfique.

Ces nominations reflètent la volonté du Président Macky Sall de redynamiser la diplomatie sénégalaise, en plaçant des cadres expérimentés à des postes stratégiques. Elles s’inscrivent dans une vision visant à renforcer le rôle du Sénégal sur la scène internationale et à promouvoir des partenariats solides avec ses principaux alliés.

Affaire Farba Ngom et Cie : entre blanchiment de capitaux présumé et débats juridiques

L’affaire impliquant Farba Ngom et ses coaccusés a provoqué un vif débat au Sénégal, tant sur le plan juridique que politique. Les faits, qualifiés provisoirement par le procureur de blanchiment de capitaux via des sociétés écrans, impliqueraient des transactions suspectées d’une valeur de 120 milliards de francs CFA. Cette déclaration du parquet a suscité des réactions mitigées, allant de la dénonciation d’une violation de la présomption d’innocence à des accusations de politisation du dossier.

Certains observateurs, notamment le juge Dème et le militant Birahim Seck, ont critiqué la rapidité avec laquelle le procureur a communiqué sur cette affaire. Ils estiment que cette démarche pourrait influencer l’opinion publique et porter atteinte au principe de présomption d’innocence. Selon eux, cette communication pourrait être interprétée comme une tentative d’instrumentalisation politique, une critique fréquente dans les affaires impliquant des personnalités proches des cercles de pouvoir.

Cependant, pour le juriste Pape Amadou Mbaye, le procureur n’a fait que remplir son rôle. « Le procureur est un technicien du droit. Ce qui l’intéresse, c’est de donner une qualification juridique aux faits portés à sa connaissance. Il faut toutefois préciser que cette qualification reste provisoire », a-t-il expliqué lors d’une intervention médiatique.

Il a rappelé que l’article 11 du Code de procédure pénale impose au parquet de s’en tenir à des faits justes et vérifiés dans ses communiqués. Par ailleurs, le juriste a souligné que la qualification initiale des faits est susceptible d’être modifiée à différents stades de la procédure, notamment lors de l’instruction ou du jugement. « Parler de violation de la présomption d’innocence est excessif. Le communiqué ne conclut pas à la culpabilité des personnes mises en cause », a-t-il affirmé.

Dans ce dossier, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) joue un rôle central. Organe rattaché au ministère des Finances, la CENTIF est chargée de détecter et de signaler les mouvements financiers suspects. Ses enquêtes sont souvent à l’origine des saisines du procureur du pôle judiciaire spécialisé, une structure mise en place pour lutter plus efficacement contre la criminalité économique et financière.

Selon Pape Amadou Mbaye, cette affaire reflète un problème récurrent au Sénégal : l’utilisation présumée de mécanismes illégaux pour blanchir de l’argent, souvent par des individus jouissant de connexions au sommet de l’État. « Ce type de dossier était prévisible. Les pratiques de blanchiment de capitaux sont fréquentes, notamment chez des personnalités bénéficiant de privilèges », a-t-il souligné.

Kaolack / Taïba Niassène : 1ère édition du forum économique de Taïba Niassène 2025

Pour apporter des solutions à la problématique de l’agriculture au Sénégal, mais aussi pour raviver l’initiative “Toole Baye”, l’Association Jamhiyatu Ansaarrudi Sénégal (JADS) a organisé, ce mercredi, un forum économique à Taïba Niassène.

« Aujourd’hui, nous sommes à Taïba Niassène dans le cadre d’une activité extrêmement importante. Il s’agit d’un forum organisé ce matin et consacré à l’agriculture, en prélude au Gamou annuel prévu le 18 janvier 2025. L’association Jamhiyatu Ansaarrudi Sénégal (JADS) a pris l’initiative de mobiliser tous les acteurs de développement, notamment ceux évoluant dans le secteur agricole, avec la participation des structures d’encadrement, de financement et de formation, afin d’accompagner les populations sur les opportunités qu’offre ce forum », a expliqué Pape Massaër Diop, sous-préfet de l’arrondissement de Paoskoto.

Ce forum a également été l’occasion de mettre en lumière la vision de Cheikh Ibrahima Niasse, qui anticipait déjà sur le développement agricole à l’horizon 2050. Cette perspective est en harmonie avec les orientations stratégiques des nouvelles autorités sénégalaises pour un développement socio-économique, où l’agriculture occupe une place centrale. L’État du Sénégal s’est engagé à soutenir cette initiative de l’association JADS, a souligné le sous-préfet.

Amadou Samb, administrateur de l’association JADS, a précisé les objectifs du forum :

« Ce forum vise à contribuer au développement de l’activité économique dans le département de Nioro du Rip et, plus largement, au Sénégal. Cela, en conformité avec la vision de notre guide spirituel, Cheikh Elhadji Ibrahima Niasse, mais aussi avec celle des autorités sénégalaises. »

Le forum s’est articulé autour de quatre panels principaux :

1. Les mécanismes d’encadrement ;

2. Les mécanismes de financement des activités économiques ;

3. Les mécanismes de formation ;

4. Les potentialités agricoles, illustrées notamment par “Toole Baye Niasse”.

« Il s’agit de migrer vers une agriculture de précision, résiliente face aux défis tels que le changement climatique et la dégradation des sols. Cela implique de concilier théorie et vision avec une pratique modernisée, mise en œuvre depuis des décennies et renforcée par le khalife Cheikh Mouhamed Mahy Ibrahima Niasse », a ajouté M. Samb.

Le forum vise à établir des partenariats solides et à développer des synergies entre les institutions identifiées. Après une phase de préparation, une phase de suivi sera mise en œuvre avec toutes les structures participantes, et l’État du Sénégal continuera d’accompagner cette initiative.

M. Samb a conclu : « Lors de la deuxième édition du forum, prévue l’année prochaine, les résultats de cette première édition seront présentés au public. »

Le Mali confirme son retrait officiel de la Cedeao : une rupture historique en Afrique de l’Ouest

La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’apprête à perdre l’un de ses membres fondateurs, le Mali. Dans une correspondance officielle datée du 13 janvier 2025, le Dr. Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cedeao, a confirmé que le retrait du Mali prendra effet le 29 janvier 2025. Cette décision, annoncée pour la première fois en janvier 2024 par le ministère malien des Affaires étrangères, marque un tournant significatif dans l’histoire de l’organisation régionale.

La décision malienne de quitter la Cedeao a été initialement formalisée par une note verbale adressée à l’organisation le 29 janvier 2024. Depuis, le climat politique entre le Mali et la Cedeao s’est progressivement détérioré, en grande partie en raison des tensions autour des sanctions économiques et politiques imposées suite aux coups d’État successifs au Mali, mais également au Burkina Faso et au Niger.

Lors de la 66e session de la Cedeao, tenue à Abuja le 15 décembre 2024, les chefs d’État de l’organisation ont pris acte de cette décision, conformément à l’article 91 du Traité révisé. Cet article régit les procédures de retrait des États membres.

Le Dr. Touray a annoncé que la Commission de la Cedeao engagera dès le 29 janvier 2025 les démarches nécessaires pour officialiser ce retrait. Une réunion technique entre les représentants du Mali et ceux de l’organisation sera organisée ultérieurement pour définir les modalités de cette séparation. Cette démarche vise à garantir une transition harmonieuse malgré les divergences.

Ce départ, considéré comme une rupture historique, pourrait fragiliser davantage la Cedeao. Déjà confrontée à des défis sécuritaires et politiques, notamment dans les États sahéliens, l’organisation perd un membre clé dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilité régionale.

Par ailleurs, ce retrait souligne l’échec de la médiation conduite par le président Diomaye Faye. Sa mission visait à rétablir les relations entre la Cedeao et les trois pays sous régime militaire – Mali, Burkina Faso et Niger – mais elle semble désormais dans l’impasse.

Ce divorce pourrait inciter le Mali à renforcer sa coopération avec d’autres blocs régionaux ou internationaux, notamment avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), voire à intensifier ses partenariats avec des puissances émergentes comme la Russie ou la Chine.

En quittant la Cedeao, le Mali envoie un signal fort : la volonté de redéfinir ses relations internationales, quitte à s’isoler partiellement de ses voisins immédiats. Cette décision aura sans doute des répercussions politiques et économiques dans les années à venir, non seulement pour le Mali, mais aussi pour l’ensemble de la région ouest-africaine.

Face à ce retrait, la Cedeao devra repenser ses stratégies pour maintenir sa crédibilité et son efficacité. Alors que les tensions géopolitiques et les crises sécuritaires s’intensifient, l’organisation est désormais confrontée à la nécessité de trouver un équilibre entre ses principes démocratiques et la réalité politique complexe de la région.

La BAD finance le Programme de Promotion des Lampes d’Éclairage Efficace au Sénégal

La Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver un financement de 8,51 millions d’euros, soit environ 5,55 milliards de FCFA, pour le Programme de promotion des lampes d’éclairage efficace du Sénégal (PPLEEF). Ce projet phare, qui établit un précédent en matière d’efficacité énergétique en Afrique, se concentre sur la réduction de la consommation électrique et l’amélioration de la durabilité énergétique dans le pays.

Le PPLEEF, premier investissement de la BAD dédié exclusivement à l’efficacité énergétique du côté de la demande, cible près de 700 000 ménages et 80 000 petites entreprises. Les régions bénéficiaires prioritaires incluent Dakar, Thiès et Diourbel. Le programme prévoit le remplacement des ampoules à incandescence obsolètes par des lampes LED modernes et économes en énergie.

Cette transition permettra non seulement de réduire les coûts d’électricité pour les ménages et les entreprises, mais aussi de diminuer considérablement les émissions de carbone, contribuant ainsi aux objectifs climatiques du Sénégal.

Un aspect innovant du projet est son modèle de financement : les consommateurs pourront rembourser le coût des nouvelles ampoules grâce aux économies réalisées sur leurs factures d’électricité mensuelles. Cette approche inclusive garantit un impact social et économique positif pour les bénéficiaires.

Selon Mame Coumba Ndiaye, directrice générale de l’Agence de l’énergie, ce programme devrait permettre une économie annuelle de plus de 189 GWh, réduisant ainsi la pression sur le réseau électrique national. Elle a également souligné les avantages financiers pour les ménages et les petites entreprises, qui verront leurs factures d’énergie diminuer.

Pour sa part, Jalel Chabchoub, chargé de l’efficacité énergétique à la BAD, a qualifié cette initiative de “percée majeure” dans le développement durable et l’accès universel à l’énergie. Il a également mentionné que ce projet pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains confrontés à des défis similaires.

Ce programme s’inscrit dans une dynamique plus large portée par des initiatives comme “Mission 300”, soutenue par la BAD et la Banque mondiale, qui vise à garantir un accès énergétique universel en Afrique.

Avec cet investissement, le Sénégal renforce son rôle de leader en matière de transition énergétique sur le continent, tout en mettant en œuvre des solutions innovantes pour améliorer le quotidien de ses citoyens et réduire son empreinte écologique.

Crise à Emedia Invest : le ministre du Travail pointe du doigt la viabilité économique

Dans un entretien accordé au quotidien Le Soleil, le ministre du Travail, Abass Fall, s’est exprimé sur la situation critique que traverse le groupe de presse Emedia Invest. Ce dernier, confronté à des difficultés économiques, fait l’objet d’un suivi de la part des autorités, selon le ministre, qui a annoncé avoir saisi la Direction générale du travail et de la sécurité sociale à ce sujet.

« J’ai demandé à la Direction générale du travail et de la sécurité sociale de me faire un rapport sur Emedia, mais pas seulement là-bas, partout où il y a des problèmes », a déclaré Abass Fall. Le ministre a souligné que les entreprises sénégalaises rencontrent souvent des problèmes structurels, en grande partie liés à leur viabilité économique.

Selon le responsable du parti Pastef, la situation d’Emedia illustre une problématique plus large : celle de la création d’entreprises sans bases solides. « On crée des entreprises sans pour autant avoir les vraies données, surtout sur le plan économique. On crée pour créer », a-t-il affirmé.

Bien qu’il ne connaisse pas les détails précis des conditions dans lesquelles Emedia a vu le jour, le ministre estime que les difficultés actuelles pourraient s’expliquer par un manque de préparation économique lors de son lancement. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais certains lient ça au départ de l’ancien régime. Je n’y crois pas », a-t-il ajouté, soulignant que cette théorie, si elle était avérée, signifierait l’échec de nombreux projets privés.

Abass Fall a également évoqué l’indépendance des entreprises privées vis-à-vis de l’État. « On ne peut pas dépendre d’un État quand on fait du privé. Si c’est le cas, l’État est obligé d’orienter la ligne éditoriale. Donc, je ne crois pas en cette thèse pour la situation de Emedia », a-t-il expliqué, écartant ainsi toute responsabilité directe de l’État dans la crise que traverse le groupe de presse.

Le ministre a conclu en affirmant que le gouvernement suit de près le dossier d’Emedia, tout en s’intéressant à d’autres entreprises en difficulté. Cette approche vise à diagnostiquer les problèmes récurrents dans le tissu entrepreneurial sénégalais et à identifier les leviers permettant de renforcer la viabilité économique des entreprises.

Thierno Bocoum dénonce une justice partiale dans la reddition des comptes

Dans une déclaration publique, Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir, a réitéré son soutien au principe de la reddition des comptes, tout en dénonçant la gestion actuelle de ce processus par le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre Bassirou Diomaye Faye. Selon lui, les procédures engagées manquent de neutralité et de justice, mettant en péril la crédibilité de cette initiative essentielle.

« Face à un Premier ministre justicier et blanchisseur, peut-on s’attendre à une reddition des comptes juste et équitable ? », a-t-il interrogé dans une publication qui a suscité de vives réactions.

Thierno Bocoum a mis en garde contre une approche biaisée, qui viserait uniquement certains individus tout en épargnant d’autres. « Quiconque prend un franc de l’argent du contribuable doit rendre compte », a-t-il affirmé, tout en soulignant que la justice doit être impartiale pour garantir l’équité et la transparence.

Le leader de l’opposition a également dénoncé le traitement réservé à certaines institutions publiques. Il cite notamment l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), affirmant que des scandales dans ces structures ont été ignorés. « Si le Premier ministre déclare qu’il n’y a pas de scandale à l’ONAS et à l’ASER, et que la justice ne fait rien, c’est scandaleux », a-t-il martelé.

Pour Thierno Bocoum, la crédibilité des nouvelles autorités repose sur leur capacité à mener des enquêtes sans parti pris et à punir les responsables de détournements, quel que soit leur statut ou leur affiliation politique. « La reddition des comptes doit être un exercice républicain, pas un outil de règlement de comptes politiques », a-t-il insisté.

Cette sortie de l’opposant intervient dans un contexte de tensions croissantes autour des enquêtes sur la gestion des finances publiques. Le gouvernement, de son côté, assure que toutes les procédures respectent les règles de transparence et de justice.

Abass Fall sur les licenciements au Port autonome de Dakar : “Il faut assainir”

Dans un entretien accordé au journal Le Soleil ce mercredi 15 janvier, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, s’est exprimé sur les licenciements signalés au Port autonome de Dakar (PAD). Tout en appelant à la prudence, il a justifié la nécessité de procéder à des réformes profondes pour assainir la situation dans certaines entreprises publiques.

« Il faut assainir », a-t-il déclaré, mettant en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des ressources humaines au PAD et dans d’autres structures étatiques. Abass Fall a notamment pointé du doigt des pratiques de recrutements politiques et des irrégularités graves : « Il y a des gens recrutés qui ne viennent même pas au travail. Pire, nous avons découvert plus de 200 personnes qu’on ne reconnaît même pas. Certaines entreprises prétendument éligibles dans la convention État-employeurs n’avaient même pas connaissance de leur statut. »

Le ministre a également dénoncé des situations rocambolesques, évoquant des cas où des individus percevaient des salaires à leur insu : « On appelle certaines personnes et elles disent n’avoir jamais reçu d’argent, alors que les fonds ont bien été envoyés. Ce sont des choses incroyables. »

Sur les licenciements au PAD, Abass Fall a tenu à préciser que le directeur général, Waly Diouf Bodian, a démenti l’information faisant état de renvois massifs. Toutefois, il a reconnu que certains contrats n’ont pas été renouvelés, car, selon lui, « il arrive un moment où il faut se séparer de ceux qui ne sont pas utiles à l’entreprise, tout en respectant le droit du travail ».

Pour Abass Fall, la solution réside dans un système de départ volontaire, permettant aux entreprises de redresser leurs finances et de recruter de manière plus stratégique à l’avenir. « Il faut revenir à ce système de départ volontaire jusqu’à ce que les entreprises puissent avoir la possibilité de recruter à nouveau. »

Affaire Mahmadane Sarr : une spirale de luxe, de contrats douteux et de scandale financier

Mahmadane Sarr, figure emblématique de la location de voitures de luxe au Sénégal, se retrouve au cœur d’un scandale financier sans précédent. L’homme d’affaires, connu pour son parc impressionnant de véhicules prestigieux, a été placé sous mandat de dépôt par le Parquet du Pool judiciaire financier (PJF). En cause : une facture astronomique de 14 milliards de FCFA pour la location de véhicules à l’État sénégalais entre 2020 et 2023.

Selon les révélations de L’Observateur, Mahmadane Sarr aurait facturé à l’État une moyenne de 2 milliards de FCFA par an pour des voitures haut de gamme – Toyota, Mercedes, BMW et Nissan Patrol – utilisées notamment lors des déplacements officiels et des campagnes électorales sous le régime de Macky Sall.

Malgré les justificatifs fournis aux enquêteurs, ses explications n’ont pas convaincu les juges d’instruction. Les suspicions portent sur des contrats jugés opaques et des factures potentiellement gonflées. Certaines descriptions des véhicules loués ne correspondraient pas à la réalité, ce qui alimente davantage les doutes sur l’intégrité des transactions.

Juste avant la fin du mandat de l’ancien président Macky Sall, Mahmadane Sarr aurait perçu un virement colossal de plusieurs milliards de FCFA, effectué par l’ex-ministre des Finances. Ce transfert, au timing suspect, suscite de nombreuses interrogations sur les procédures suivies et l’opportunité d’un tel règlement.

Les autorités actuelles, sous la présidence de Diomaye Faye, considèrent cette affaire comme emblématique des dérives financières du régime précédent. Les enquêteurs du PJF, en collaboration avec la Division des investigations criminelles (DIC), cherchent désormais à déterminer si des complicités internes ont permis la validation de ces transactions.

L’affaire prend une dimension politique : les véhicules loués par Mahmadane Sarr auraient été largement utilisés par les cadres de l’ancien régime pour les campagnes électorales. Ce détail renforce les accusations de favoritisme et d’abus de fonds publics, alimentant le mécontentement d’une population déjà échaudée par des scandales de mauvaise gouvernance.

Pour les Sénégalais, cette affaire illustre les défis persistants en matière de transparence et de gestion des ressources publiques. Elle met en lumière les pratiques de favoritisme et les dysfonctionnements dans la passation des marchés publics, sous un régime souvent critiqué pour sa gestion financière.

Le Parquet du Pool judiciaire financier a promis de mener une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur cette affaire. Quant à Mahmadane Sarr, son avenir semble incertain. Ce dossier pourrait bien devenir un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal, un sujet crucial pour le gouvernement de Diomaye Faye, qui s’est engagé à rétablir la confiance des citoyens envers l’État.

Alors que Mahmadane Sarr était l’incarnation de la réussite et de l’opulence dans le secteur de la location de voitures de luxe, ce scandale marque un brusque coup d’arrêt à son ascension. Comme l’écrit L’Observateur, « les roues de la fortune de Mahmadane Sarr se sont soudainement arrêtées, mais l’enquête, elle, continue de rouler à plein régime. »

Affaire Ferdinand Coly contre Saliou Samb : l’attente de la Cour suprême se prolonge

L’affaire judiciaire opposant Saliou Samb, ancien président du Conseil départemental de Mbour, à Ferdinand Coly, ancien international sénégalais, connaît un nouveau rebondissement avec un pourvoi en cassation encore pendant devant la Cour suprême. Selon des informations rapportées par Les Échos, toutes les parties ont déjà déposé leurs mémoires en défense, mais la date de l’audience reste à fixer.

Cette affaire complexe trouve son origine dans une société d’exploitation et d’exportation de produits halieutiques baptisée Blue Trade Company, cofondée par Ferdinand Coly et Saliou Samb. Coly accuse Samb de lui avoir extorqué 1,2 milliard FCFA dans le cadre de la gestion de l’entreprise, une somme colossale dans laquelle Mamadou Niang, un autre ancien international sénégalais, avait également investi 325 millions FCFA. Toutefois, contrairement à Ferdinand Coly, Mamadou Niang n’a pas engagé de poursuites.

En première instance, le tribunal avait condamné Saliou Samb à deux ans de prison, dont six mois ferme, ainsi qu’à une réparation financière de 800 millions FCFA à Ferdinand Coly. En appel, cette peine avait été réduite à un an, dont dix mois assortis du sursis, après une confusion des peines. Cependant, l’interdiction d’exercer dans le secteur des produits halieutiques, imposée en première instance, avait été levée.

Malgré la décision de la Cour d’appel de Thiès, rendue le 29 juillet 2024, Saliou Samb et ses avocats ont décidé de porter l’affaire devant la Cour suprême, espérant ainsi un ultime revirement en leur faveur. Ce pourvoi en cassation intervient dans un contexte où les saisies des biens de Samb, ordonnées par la justice, sont déjà en cours d’exécution. Selon Les Échos, l’huissier mandaté aurait entamé la saisie malgré les tentatives de Samb de bloquer la procédure par une action en référé, rejetée par le tribunal.

Les enjeux de cette affaire dépassent largement la simple querelle entre deux anciens partenaires. Avec une demande de réparation atteignant 800 millions FCFA, l’issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur les finances de Saliou Samb et sur son avenir dans le secteur halieutique.

En attendant la décision de la Cour suprême, les deux parties restent dans l’expectative. Ce dernier recours judiciaire pourrait sceller définitivement l’issue de ce litige, qui suscite un intérêt certain en raison de la stature publique des protagonistes et des montants en jeu.

Sénégal : scandale politico-financier autour de Tahirou Sarr et des milliards de FCFA détournés

Le Sénégal est secoué par une affaire financière aux ramifications complexes, révélée par L’Observateur. Le Parquet du Pool Judiciaire Financier (PJF) enquête sur des transactions suspectes mettant en cause Tahirou Sarr, homme d’affaires influent, et plusieurs entités publiques et privées. Avec des flux financiers atteignant plus de 125 milliards de FCFA, l’affaire mêle opacité, blanchiment présumé et usage douteux de ressources publiques.

Tout commence avec un rapport alarmant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), signalant des transactions cumulées à 125 milliards de FCFA. Au cœur de cette affaire, un virement initial de 4 milliards de FCFA effectué depuis le Trésor public en juin 2022. Ce montant a été transféré à Mega Business Solutions, entreprise dirigée par Tahirou Sarr, avant d’être redistribué vers d’autres entités, telles que Holding Sofico et Sci Diamalaye.

Les enquêteurs ont également identifié un autre transfert de 3,5 milliards de FCFA, que Tahirou Sarr justifie comme un engagement de l’État pour des condamnations judiciaires. Cependant, la Centif relève des incohérences dans ses explications, alimentant les soupçons de détournement.

L’enquête a révélé un réseau complexe de sociétés écrans et de transactions douteuses. Plusieurs entités, telles que Coris Bank et Sci Haba, représentée par Ismaïla Ngom (présumé frère du député Farba Ngom), sont impliquées dans des virements allant de 1,5 milliard à 300 millions de FCFA. Des retraits massifs, notamment celui de 600 millions de FCFA en août 2023, posent la question de la finalité réelle de ces fonds.

Un rapport clé transmis par la CBAO détaille des virements massifs non justifiés, dont certains seraient destinés à des paiements notariaux opaques. Ces mécanismes, typiques du blanchiment de capitaux, viseraient à dissimuler l’origine des fonds publics ou à contourner des réglementations fiscales.

Outre Tahirou Sarr, le député Farba Ngom est également cité dans l’enquête, renforçant la dimension politico-financière de ce scandale. Les fonds publics impliqués et l’utilisation présumée de sociétés écrans soulèvent des interrogations sur l’impunité dont jouiraient certaines élites économiques et politiques.

L’impact de cette affaire dépasse les sphères économiques : elle ravive le débat sur la transparence dans la gestion des ressources publiques et la lutte contre la corruption au Sénégal.

Pour l’heure, Tahirou Sarr n’est pas encore inculpé. Cependant, les investigations du Parquet du PJF se poursuivent, tandis que l’opinion publique exige des réponses. Les zones d’ombre et les montants astronomiques en jeu font de ce dossier un véritable séisme politico-financier.

Affaire de détournement de fonds : Moustapha Diop, maire de Louga, cité dans un scandale financier

Un scandale financier d’envergure éclabousse l’ancien ministre de l’Industrie, aujourd’hui maire de Louga et président de la coalition Farlu, Moustapha Diop. Cette affaire, révélée par PressAfrik, implique également l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom, accusée d’avoir détourné plus de 734 millions de francs CFA des caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE) pour financer des activités politiques et des marchés fictifs.

Entre août et décembre 2024, Tabaski Ngom, alors Agent Comptable Particulier (ACP) de la CRSE, aurait opéré plusieurs prélèvements non autorisés sur les comptes de l’institution. Ces fonds, destinés à des projets fictifs et des activités électorales, auraient transité par des intermédiaires, dont Mor Guèye, propriétaire de l’entreprise Sen Setal Web Com. Selon les investigations, une partie de ces fonds – plus de 300 millions de francs CFA – aurait été remise à Moustapha Diop pour financer sa campagne législative anticipée du 17 novembre dernier.

En tant qu’ACP, Tabaski Ngom avait la charge de la gestion des comptes de la CRSE. Toutefois, après son limogeage en octobre 2024, elle aurait continué à effectuer des prélèvements illégaux sous couvert de certificats médicaux retardant sa passation de service. PressAfrik rapporte que l’agent a utilisé ces fonds pour financer des « marchés » qui n’ont jamais été exécutés.

Tabaski Ngom aurait remis 210 millions de francs CFA à Moustapha Diop par l’intermédiaire de son chauffeur et de Mor Guèye. Ce dernier, placé en garde à vue et déféré au parquet le 14 janvier, est accusé de faux en écriture et usage de faux. Il aurait fabriqué de fausses quittances de versements et détourné une partie des sommes confiées.

PressAfrik dispose de plusieurs éléments incriminants, notamment des audios, enregistrements, décharges et documents signés. Une décharge datée du 29 novembre 2024 mentionne que Moustapha Diop a reçu 210 millions de francs CFA de Tabaski Ngom, avec l’engagement de rembourser cette somme. Ce document porte la signature de l’ancien ministre et celle de l’agent du Trésor.

Dans une conversation enregistrée, Tabaski Ngom se plaint de la pression exercée par Moustapha Diop et son entourage pour obtenir des fonds supplémentaires. Elle confie vouloir sécuriser les fonds restants en attendant une preuve écrite signée devant notaire.

Mor Guèye, patron de Sen Setal Web Com, se décrit comme un intermédiaire ayant agi sur instruction de Tabaski Ngom. Il reconnaît avoir acheminé des fonds à Moustapha Diop, mais réfute toute accusation de détournement. « Je n’ai fait que suivre ses ordres. Tout l’argent que j’ai convoyé a été remis, et je peux en fournir la traçabilité », déclare-t-il.

L’enquête révèle que les fonds détournés provenaient des caisses publiques de la CRSE. L’organe de régulation, rattaché à la présidence de la République, a découvert les irrégularités lors d’un rapprochement bancaire. Une plainte a été déposée auprès du parquet financier le 11 décembre 2024.

À ce jour, Moustapha Diop n’a pas répondu aux sollicitations de la presse. Son implication dans cette affaire pourrait ternir davantage son image et celle de sa coalition, Farlu. Le dossier est actuellement entre les mains du parquet financier, et des poursuites pourraient être engagées contre tous les protagonistes impliqués.

Cette affaire met en lumière les failles dans la gestion des fonds publics au Sénégal, notamment dans les institutions stratégiques comme la CRSE. Elle pose également des questions sur l’intégrité des acteurs politiques et la capacité de l’État à prévenir et sanctionner les abus de pouvoir.

Affaire des 29,8 milliards de francs CFA : le rapport explosif de la Centif

Le rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) continue de révéler les contours d’une affaire qui s’annonce retentissante. Ce document, à l’origine de l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet financier, s’intéresse notamment à une Déclaration d’opérations suspectes (DOS) datant du 23 novembre 2021, transmise par Ecobank.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, l’État du Sénégal aurait effectué entre février et août 2021 quatre virements d’un montant total de 29,832 milliards de francs CFA au profit de la société Groupe immobilier suisse (GIS). Si la réception des fonds par cette entité semble avérée, leur utilisation intrigue fortement les enquêteurs.

Le rapport souligne que ces fonds n’ont pas été directement mobilisés pour des activités liées à GIS. Ils ont plutôt transité par son compte avant d’être redistribués à plusieurs bénéficiaires via des virements bancaires, des chèques encaissés ou encore des paiements en espèces.

Parmi les destinataires des fonds, les enquêteurs de la Centif ont identifié :

• Serigne Khadim Niang ;

• Les cabinets d’avocats SCP Tounkara et Associés et SCP Diop et Diop ;

• La société Calypso.

Cependant, aucune connexion évidente n’a pu être établie entre GIS et ces bénéficiaires. Ce flou soulève des interrogations sur les raisons de ce schéma financier complexe et opaque.

Pour la Centif, ces opérations financières, à première vue injustifiées, pourraient masquer des pratiques douteuses, voire des détournements de fonds publics. L’absence de liens clairs entre GIS et les bénéficiaires, combinée au caractère fragmenté des transactions, renforce la suspicion d’un montage orchestré pour dissimuler les réels destinataires ou finalités des fonds.

Cette affaire pourrait mettre en lumière des dysfonctionnements systémiques dans la gestion des ressources publiques et poser la question des mécanismes de contrôle.

Le parquet financier a ouvert une information judiciaire pour faire toute la lumière sur cette affaire. Les conclusions de cette enquête s’annoncent cruciales pour déterminer les responsabilités des parties impliquées et, éventuellement, récupérer les sommes détournées.

En attendant, cette révélation jette une nouvelle fois un éclairage sur l’importance de la transparence dans la gestion des finances publiques et la nécessité de renforcer les dispositifs de lutte contre la corruption au Sénégal.

Farba Ngom : l’Assemblée nationale en marche vers une levée d’immunité parlementaire dans une affaire de blanchiment de capitaux

Le député sénégalais Farba Ngom, par ailleurs maire des Agnam et figure influente de l’Alliance pour la République (APR), est au cœur d’une procédure de levée d’immunité parlementaire. Cette action, initiée à la suite d’accusations de blanchiment de capitaux, soulève une vive polémique sur la scène politique nationale.

Selon des rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), Farba Ngom est suspecté d’avoir orchestré un vaste réseau de transactions financières douteuses. L’élu est accusé d’avoir utilisé des sociétés écrans pour effectuer des transferts financiers totalisant plus de 125 milliards de francs CFA. Les autorités soupçonnent des flux financiers injustifiés entre ses comptes personnels, ceux de ses proches et plusieurs sociétés partenaires.

Malgré ces accusations graves, Farba Ngom clame son innocence. Il affirme ne pas avoir été informé officiellement de la démarche judiciaire et n’avoir reçu aucune convocation.

L’Assemblée nationale a enclenché le processus de levée de l’immunité parlementaire, une étape nécessaire pour permettre aux autorités judiciaires d’enquêter sur le député.

Le bureau de l’Assemblée et la conférence des présidents se sont réunis pour examiner la demande. Une commission ad hoc, composée de onze membres, sera constituée ce jeudi 16 janvier 2025 afin d’entendre Farba Ngom. La plénière prévue le lendemain, vendredi 17 janvier, devra ratifier cette commission et statuer sur la levée de l’immunité parlementaire.

Face à cette tourmente, Farba Ngom peut compter sur le soutien indéfectible de son parti, l’APR. Ce même jeudi, un grand rassemblement est organisé au siège de l’APR, sur la Route de Ouakam, à Dakar. Cet événement, présenté comme une démonstration de force, vise à mobiliser les militants et à afficher un soutien ferme au député.

Le contexte de cette affaire est d’autant plus sensible qu’elle intervient dans une période où la classe politique sénégalaise est marquée par une montée des tensions et des accusations croisées.

La levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, si elle est actée, marquerait une étape significative dans cette affaire. Elle mettrait également en lumière la volonté des autorités sénégalaises de renforcer la lutte contre les pratiques financières illicites. Cependant, elle pourrait aussi exacerber les tensions politiques, l’opposition dénonçant souvent des procédures judiciaires utilisées comme levier politique.

MAC de Kaolack : les femmes de “Aar Sunu Projet” au chevet des prisonniers

Les femmes de “Aar Sunu Projet”, accompagnées de leur coordonnateur national, ont rendu visite aux pensionnaires de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Kaolack pour leur apporter des dons.

“Des sacs d’habits de bonne qualité, des serviettes hygiéniques, ainsi qu’un lot important de produits de nettoyage ont été remis aux détenus que nous avons rencontrés sur place”, a déclaré Pape Simakha, coordonnateur national de “Aar Sunu Projet”.

Ancien détenu de cet établissement durant les événements politiques de mars 2021, M. Simakha a rappelé avoir personnellement vécu les conditions difficiles du milieu carcéral. Cela explique, selon lui, sa solidarité avec les détenus. “C’est ce vécu qui m’a poussé à accompagner les femmes de notre mouvement dans cette initiative en faveur de nos frères et sœurs en détention”, a-t-il ajouté.

Cette action s’inscrit dans une démarche humanitaire visant à apporter réconfort et soutien à une population souvent oubliée, dans un contexte où les conditions carcérales restent une préoccupation majeure.

Foncier : Le Premier ministre Ousmane Sonko engage des mesures drastiques sur les lotissements controversés

Le Premier ministre Ousmane Sonko a donné des instructions fermes pour assainir la gestion du foncier, en réponse aux recommandations du Comité technique sur la gestion foncière, mis en place par les nouvelles autorités. Ces mesures visent à corriger des irrégularités dans l’attribution de terres et à répondre aux préoccupations environnementales et sociales.

L’une des décisions phares concerne les lotissements EOGEN et EOGEN-Extension, situés sur une zone militaire stratégique. « Je vous instruis de prendre les dispositions pour leur annulation », a déclaré Ousmane Sonko, lors d’une réunion avec les membres du gouvernement. Cette zone, jugée incompatible avec une utilisation résidentielle ou commerciale, sera réaffectée en tenant compte des impératifs militaires et de sécurité nationale.

En parallèle, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a été chargé d’examiner la possibilité de relocaliser le projet de stade municipal de Ouakam sur une partie de ces lotissements annulés.

Les terres situées entre l’océan Atlantique et la Voie de dégagement nord (VDN), couvrant des localités comme Guédiawaye, Yeumbeul, Malika et Tivaouane Peulh, ne sont pas en reste. Ces attributions foncières feront également l’objet d’une annulation systématique. Le gouvernement envisage de réintégrer les équipements publics dans ces zones, en conformité avec les études d’impact environnemental à finaliser.

La Nouvelle Ville de Thiès, un projet majeur en cours de développement, est aussi concernée par ces réformes. Sonko a insisté sur la nécessité d’assurer que les infrastructures publiques prévues soient préservées et implantées dans des conditions respectant les normes environnementales et urbanistiques.

Ces mesures traduisent une volonté claire des autorités de mettre fin aux pratiques opaques qui ont marqué la gestion du foncier ces dernières années. Pour Ousmane Sonko, il s’agit non seulement de protéger les terres publiques, mais aussi d’assurer un développement harmonieux et respectueux de l’environnement.

Condamnation à six mois ferme pour Mouhamed Thiaw : retour sur l’affaire de chantage à la vidéo compromettante

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict, lundi 13 janvier 2025, dans l’affaire opposant Mouhamed Thiaw, 28 ans, à son ex-compagne suédoise, une jeune femme influente sur Instagram. Accusé de collecte illicite de données personnelles et de menaces de publication de vidéos à caractère intime, le prévenu a été condamné à une peine de deux ans de prison, dont six mois ferme.

Selon le journal Les Échos, les faits remontent à une relation amoureuse entre les deux protagonistes, née après une rencontre lors d’une soirée à Dakar. Après plusieurs rendez-vous et relations intimes, Mouhamed Thiaw aurait, à l’insu de sa partenaire, filmé un acte sexuel. Par la suite, il aurait utilisé ces images pour faire pression sur la victime afin qu’elle accepte de le revoir et d’entretenir à nouveau des relations avec lui.

Dans sa plainte, la jeune femme a expliqué avoir reçu des menaces explicites de la part de l’accusé, qui aurait déclaré son intention de partager les vidéos compromettantes avec ses contacts Instagram si elle ne cédait pas à ses exigences.

Lors de son audition, Mouhamed Thiaw a reconnu avoir filmé sa partenaire sans son consentement, mais a nié toute intention de nuire. « J’ai vu une caméra chez elle et j’ai pensé qu’elle m’avait filmé. J’ai donc décidé de la filmer à mon tour, mais ce n’était pas malveillant », a-t-il affirmé. Il a également admis avoir proféré des menaces, précisant toutefois qu’il ne s’agissait pas de demander de l’argent ou de ternir l’image de la jeune femme, mais simplement de la revoir.

Des explications qui n’ont pas convaincu la victime, ni le tribunal. L’avocat de la partie civile a rappelé que, lors de l’acte enregistré, la jeune femme avait les yeux fermés et ignorait totalement qu’elle était filmée.

Malgré la gravité des faits, le tribunal a fait preuve de clémence en réduisant la peine requise par le procureur. Ce dernier avait initialement demandé deux ans de prison, dont un an ferme. Finalement, Mouhamed Thiaw a été condamné à deux ans, dont six mois ferme, assortis d’une reconnaissance de culpabilité pour collecte illicite d’images et menaces.

Cette affaire met en lumière les dangers liés à la collecte et à l’utilisation abusive d’images à caractère intime, surtout à une époque où les réseaux sociaux amplifient les impacts d’une éventuelle diffusion. La condamnation de Mouhamed Thiaw souligne l’importance de respecter la vie privée et rappelle que de tels actes, qui bafouent les droits des victimes, sont lourdement sanctionnés par la loi sénégalaise.

Affaire des Fonds Covid-19 : le dossier explosif entre les mains du Pool financier

Le scandale des Fonds Covid-19, qui a suscité de vifs débats depuis des mois, connaît une accélération majeure. Selon des informations révélées par Libération, le dossier, mêlant des implications politiques et financières, a été officiellement transmis au Pool financier. Ce développement marque une étape cruciale dans l’enquête, menée par la Division des investigations criminelles (DIC).

Après une longue période d’attente et de spéculations, le parquet financier est passé à la vitesse supérieure. Il est désormais question de désigner un juge d’instruction spécialisé pour examiner les éléments explosifs du dossier. En outre, certaines parties de l’affaire pourraient être directement transférées à la Haute Cour de Justice, une juridiction réservée aux plus hautes autorités de l’État, ce qui souligne la gravité des faits reprochés.

La DIC, qui avait bouclé son enquête dès juillet 2023, a dévoilé des dysfonctionnements systémiques dépassant les constats initiaux de la Cour des comptes. Ses rapports, jugés accablants, pointent des zones d’ombre dans la gestion des fonds d’urgence débloqués pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Selon les premières révélations, l’enquête met en lumière des détournements massifs, des cas de surfacturation, ainsi qu’une gestion opaque des milliards destinés à soutenir les hôpitaux, les ménages vulnérables et l’économie nationale. Ces fonds, censés pallier les effets de la crise sanitaire, semblent avoir été utilisés à d’autres fins, alimentant un sentiment d’indignation dans l’opinion publique.

Le transfert du dossier au Pool financier marque un tournant. Les juges d’instruction, en collaboration avec le parquet financier, devront analyser en détail les responsabilités individuelles et collectives. Certains volets du dossier, impliquant des figures politiques ou des élus de haut rang, pourraient nécessiter une procédure spécifique devant la Haute Cour de Justice.

Ce scandale met en lumière les failles des mécanismes de contrôle et de gestion en temps de crise. Alors que le Sénégal a longtemps été cité en exemple pour sa réponse initiale à la pandémie, les révélations sur la gestion des Fonds Covid-19 ternissent cette image et posent des questions sur la transparence et la reddition des comptes.

Pour beaucoup, ce dossier est un test décisif pour le système judiciaire sénégalais. Les attentes de l’opinion publique sont énormes : des explications claires et des sanctions exemplaires sont demandées afin de rétablir la confiance dans les institutions.

La transmission de ce dossier au Pool financier constitue un signal fort. En engageant des poursuites judiciaires, les autorités montrent leur volonté de faire la lumière sur cette affaire et d’agir contre l’impunité, quel que soit le niveau des responsables impliqués.

Sénégal : Lancement d’une réforme historique avec l’introduction de l’anglais dès le préscolaire et l’élémentaire

Le Sénégal amorce une réforme majeure de son système éducatif avec l’introduction de l’enseignement de l’anglais dès le préscolaire et l’élémentaire. L’annonce a été faite ce mardi par Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, à travers un message publié sur sa page Facebook.

Jusqu’ici, l’apprentissage de l’anglais était limité aux cycles du collège et du lycée, laissant la place au français, langue officielle, comme principal vecteur d’enseignement. Cette réforme vise à renforcer les compétences linguistiques des jeunes Sénégalais dès leur plus jeune âge, en leur offrant un accès précoce à une langue mondiale incontournable.

Selon le ministre Guirassy, cette initiative s’inscrit dans une volonté de préparer les générations futures aux défis d’un monde globalisé. « L’anglais n’est pas seulement une langue étrangère, c’est aujourd’hui un outil incontournable dans les domaines des affaires, de la science et de la technologie. Nous devons offrir à nos enfants les outils nécessaires pour qu’ils soient compétitifs à l’échelle mondiale », a-t-il déclaré.

Cette réforme s’accompagne d’un plan de formation pour les enseignants. Plusieurs milliers d’enseignants seront formés à l’enseignement de l’anglais au niveau préscolaire et élémentaire, afin de garantir la qualité de cet apprentissage dès son introduction.

Si cette réforme est saluée par de nombreux acteurs du secteur éducatif, certains observateurs soulignent toutefois les défis qu’elle pourrait engendrer. Parmi eux, la disponibilité des ressources pédagogiques, la formation des enseignants en anglais et l’adaptation des programmes scolaires.

De plus, des questions se posent sur l’intégration de l’anglais dans un système éducatif où les langues nationales comme le wolof, le sérère ou le peul occupent déjà une place importante.

Cette réforme s’inscrit dans le cadre du Plan stratégique pour l’éducation 2025-2035, qui ambitionne de transformer le système éducatif sénégalais pour répondre aux besoins du marché du travail et de l’économie numérique.

Les premières leçons d’anglais pour les enfants de préscolaire et d’élémentaire commenceront dès la rentrée scolaire de septembre 2025, marquant une nouvelle ère pour l’éducation au Sénégal.

Ibrahim Traoré accuse Emmanuel Macron d’avoir “insulté tous les Africains”

Le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a vivement réagi aux propos tenus par Emmanuel Macron sur l’Afrique lors d’un discours prononcé il y a une semaine. Le chef de l’État français avait notamment évoqué « l’ingratitude » de certains pays africains envers la France, une déclaration qui a suscité de nombreuses réactions sur le continent.

Dans son discours, Emmanuel Macron avait déclaré : « Je crois qu’on a oublié de nous dire merci. Ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps. L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non transmissible à l’homme. » Des propos interprétés comme une critique adressée à certains pays africains ayant récemment demandé le départ des forces françaises de leur territoire.

Pour le capitaine Traoré, cette déclaration constitue une véritable offense. Lors d’une cérémonie officielle, il a estimé que Macron « a insulté tous les Africains ». Il a ajouté : « Voilà comment ce monsieur voit l’Afrique, voit les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux. »

Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022 à la suite d’un coup d’État, Ibrahim Traoré, âgé de 36 ans, a adopté une posture résolument critique à l’égard de l’ancienne puissance coloniale. Le Burkina Faso fait partie des pays sahéliens, avec le Mali et le Niger, qui ont exigé le départ des forces françaises en 2023.

Cette tension s’inscrit dans un contexte plus large de rupture avec la France dans la région. Ces pays reprochent à Paris une politique perçue comme paternaliste et inefficace face à l’insécurité grandissante liée au terrorisme.

Lors de son discours, Ibrahim Traoré a également souligné la nécessité d’une rupture complète avec ce qu’il qualifie de « forces impérialistes ». Il a notamment déclaré : « Si vous voulez une rupture avec ces forces impérialistes, c’est simple, on dénonce les accords. Si on ne dénonce pas les accords, juste dire qu’ils quittent les bases [militaires], on n’a rien fait. »

Outre le Burkina Faso, d’autres pays africains ont récemment exprimé leur volonté de réduire ou de mettre fin à la présence militaire française sur leur sol. Le Tchad, par exemple, a dénoncé en novembre l’accord de coopération militaire et a exigé le départ des troupes françaises d’ici fin janvier. De son côté, le Sénégal a demandé la fermeture des bases militaires françaises et la fin de toutes les présences étrangères, selon un calendrier à définir.

La France, pour sa part, a entamé une réorganisation de son dispositif militaire en Afrique. Cependant, elle continue de maintenir des relations relativement stables avec certains pays comme la Côte d’Ivoire et le Gabon, même si un retrait progressif de ses forces est en cours.

Les députés de la 14e législature reçoivent enfin un mois de salaire

Les députés de la 14e législature, dissoute le 12 septembre dernier, ont finalement perçu un mois de salaire après deux mois d’attente. Selon le journal Les Échos, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 14 janvier, les virements ont été effectués depuis la semaine dernière.

Ces anciens parlementaires avaient exprimé leur mécontentement face au retard dans le paiement de leurs émoluments pour les mois d’octobre et de novembre, une situation née de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République. Cette dissolution, qui a entraîné la mise en place de la 15e législature, a laissé certains députés dans une situation d’incertitude financière.

Cependant, l’Assemblée nationale a récemment décidé de régler un mois de salaire pour les députés sortants qui n’ont pas été réélus. Ils ont également bénéficié des avantages liés à leur fonction, comme prévu par les textes.

Si cette décision apaise en partie les tensions parmi les anciens députés, des interrogations subsistent concernant ceux qui siégeaient dans la 14e législature et qui ont été réélus pour la 15e. En effet, leur situation financière et administrative reste incertaine, les informations sur leurs paiements n’ayant pas encore été confirmées.

Drame maritime à Saint-Louis : le Ministère des Pêches exprime ses regrets et promet des mesures durables

Un drame maritime a endeuillé la région de Saint-Louis les 9 et 10 janvier 2025, à la suite du chavirement tragique de deux pirogues dans la brèche de Saint-Louis. Ce sinistre a causé la perte de deux vies humaines, six personnes sont toujours portées disparues, et 27 rescapés ont été secourus. Face à cette tragédie, le Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a exprimé ses profondes condoléances aux familles des victimes et réaffirmé son engagement envers la sécurité des pêcheurs.

Dans son communiqué, le Ministère a exhorté les pêcheurs à respecter strictement les consignes de sécurité en mer. Cela inclut le suivi rigoureux des alertes météorologiques diffusées par les services compétents, le port obligatoire de gilets de sauvetage lors des sorties en mer, ainsi que l’observance des limites de charge autorisées sur les embarcations. Ces mesures visent à prévenir de nouveaux drames dans une zone connue pour ses dangers, notamment en raison de l’instabilité de la brèche de Saint-Louis.

Le Ministère a salué les efforts exemplaires des autorités administratives, des sapeurs-pompiers, du Service Régional des Pêches, ainsi que des pêcheurs locaux qui ont joué un rôle crucial dans les opérations de secours et de recherche des victimes. Leur mobilisation rapide et efficace a permis de sauver de nombreuses vies malgré les conditions périlleuses.

Conscient des défis persistants liés à la brèche de Saint-Louis, le gouvernement a réitéré son engagement à trouver une solution durable en concertation avec toutes les parties prenantes. La sécurisation de cette zone, qui constitue une menace constante pour les populations riveraines et les pêcheurs, reste une priorité pour les autorités.

En renouvelant sa solidarité envers les familles endeuillées, le gouvernement s’engage à intensifier ses efforts pour garantir la sécurité et le bien-être des communautés riveraines. Ce drame rappelle une fois de plus l’urgence de renforcer les infrastructures maritimes et les dispositifs de prévention pour protéger les travailleurs de la mer.

Ousmane Sonko sur les finances publiques : « Les Sénégalais sauront l’ampleur des dégâts »

Lors d’une visite officielle en Mauritanie, le Premier ministre Ousmane Sonko a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur la situation des finances publiques du Sénégal. S’adressant aux Sénégalais établis dans ce pays voisin, en marge de sa rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani, il a révélé avoir reçu le dernier rapport de la Cour des comptes. Selon ses dires, ce document viendra corroborer ses précédentes déclarations sur l’état préoccupant des finances du pays.

« Nous avons trouvé le pays au quatrième sous-sol », avait-il affirmé lors d’une conférence de presse en septembre, une sortie qui avait suscité de nombreuses réactions. Aujourd’hui, le chef du gouvernement reste sur cette ligne, précisant que le rapport de la Cour des comptes sera bientôt rendu public.

« Quand il sera rendu public, les Sénégalais sauront l’ampleur des dégâts », a martelé Ousmane Sonko, dans des propos rapportés par Le Soleil. Le Premier ministre affirme que ce rapport ne fait que confirmer les éléments qu’il avait déjà exposés. « Quand je l’ai dit pour la première fois, les gens se sont agités. Mais ce rapport en dira beaucoup plus », a-t-il insisté, suggérant que les révélations pourraient être encore plus graves que prévu.

Depuis son arrivée à la primature, Ousmane Sonko ne cesse de dénoncer l’état dans lequel il affirme avoir trouvé les finances publiques à son entrée en fonction. Ses sorties répétées, parfois jugées alarmistes par certains observateurs, semblent aujourd’hui trouver un écho dans ce rapport. Si ce dernier confirme ses dires, cela pourrait marquer un tournant dans la perception des citoyens vis-à-vis de la gestion des gouvernements précédents.

Cependant, ces accusations risquent de creuser davantage le fossé politique entre l’actuel régime et l’opposition, qui rejette en bloc les allégations d’Ousmane Sonko.

L’attente de ce rapport de la Cour des comptes s’inscrit dans un contexte politique tendu. Les déclarations du Premier ministre surviennent à un moment où le gouvernement est critiqué pour son incapacité à redresser rapidement une situation économique jugée difficile par de nombreux citoyens. Par ailleurs, l’opposition accuse Sonko et son équipe d’exagérer la gravité des problèmes afin de justifier d’éventuelles contre-performances.

Levée d’immunité parlementaire : Farba Ngom dans la tourmente pour des transactions douteuses

L’actualité politique sénégalaise est marquée par une affaire qui suscite de vives réactions. Ce mardi, à 16h, le Bureau de l’Assemblée nationale se réunira pour une séance d’information, suivie à 17h par la Conférence des leaders, convoquée pour « l’examen d’une affaire en instance ». Selon les informations rapportées par Les Échos et L’Observateur, l’affaire en question concernerait le député Farba Ngom, accusé d’être impliqué dans des transactions financières douteuses portant sur un montant astronomique de 125 milliards de francs CFA.

D’après L’Observateur, la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom serait imminente. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a officiellement saisi le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, à ce sujet. Cette correspondance, datée du vendredi 10 janvier, marque le début d’une procédure qui pourrait bouleverser le paysage politique.

Farba Ngom, membre influent de la coalition au pouvoir et proche du Président de la République, fait face à de graves accusations. Les transactions financières suspectes attribuées au député soulèvent des questions sur la transparence dans la gestion des fonds publics.

Cette affaire survient dans un contexte politique déjà marqué par des tensions autour de la gestion des affaires publiques et de la responsabilité des élus. Si la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom est confirmée, cela ouvrirait la voie à une enquête judiciaire approfondie.

Pour l’heure, le député n’a pas encore réagi publiquement aux accusations portées contre lui. Toutefois, ses avocats pourraient contester cette procédure, estimant qu’elle serait motivée par des considérations politiques.

La réunion de ce mardi au sein de l’Assemblée nationale pourrait s’avérer décisive. Les regards sont désormais tournés vers les membres du Bureau et les leaders parlementaires, qui devront décider si les poursuites contre Farba Ngom peuvent se poursuivre sans entraves.

Ce dossier relance le débat sur l’immunité parlementaire, souvent perçue comme un outil de protection des élus face aux abus judiciaires, mais parfois critiquée pour son usage abusif.

Si l’Assemblée nationale donne son feu vert à la levée de l’immunité de Farba Ngom, cela pourrait avoir un impact considérable sur la crédibilité de l’institution et du gouvernement. En cas de preuves accablantes, ce scandale pourrait également nuire à l’image de la majorité présidentielle, à quelques mois des élections locales et générales.

Kaolack : Manque d’eau potable et insécurité – Les populations de Darou Ridwane et Samba Moussa interpellent les autorités

Les habitants des quartiers Darou Ridwane Extension et Samba Moussa, situés dans la commune de Kaolack, ont arboré ce week-end des brassards rouges pour dénoncer le manque d’eau potable et l’insécurité qui règne dans leurs zones.

“Nous sommes ici aujourd’hui pour réclamer de l’eau potable dans nos quartiers. C’est frustrant de constater que Darou Ridwane ne dispose que d’une seule borne-fontaine. Nous sommes obligés de nous lever à 5 heures du matin pour nous approvisionner en eau, alors que la quantité disponible est insuffisante. Et pour accéder à ce robinet, il faut affronter une longue file d’attente. Parfois, des disputes éclatent entre les femmes pour obtenir un peu d’eau”, a déploré Adama Diaw, porte-parole des habitants de Darou Ridwane.

Dans le même sens, Ismaïla Konaté, un habitant de Ngadé, a ajouté : “Nous sommes contraints de nous rabattre sur les saillanes (petits puits), avec tous les risques sanitaires que cela implique. Nous sommes exposés à des maladies hydriques, faute d’accès à de l’eau potable. Les autorités n’ont rien fait pour nous. C’est comme si nous ne faisions pas partie de Kaolack, alors que nous sommes situés juste derrière la mosquée Ndiouga Kébé.”

Les populations ont également dénoncé l’insécurité croissante liée au manque d’éclairage public. “À Samba Moussa, les habitants n’osent plus sortir à certaines heures de la nuit à cause de l’insécurité. Notre quartier est plongé dans l’obscurité. Nous sommes à la merci des bandits et même des serpents”, a déploré Fatou Diop.

Fatiguée de cette situation, elle a lancé un appel aux autorités : “Cette situation ne peut plus durer. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide parce que nous sommes vraiment à bout.”

En plus de l’accès à l’eau potable et d’un éclairage adéquat, les populations ont plaidé pour le lotissement de leurs quartiers. Elles espèrent que ces doléances seront prises en compte par les autorités compétentes afin d’améliorer leurs conditions de vie.

Sébikotane : Le mouvement SEBI LA DEUK critique sévèrement le bilan à mi-parcours du maire Alioune Pouye

Dans un communiqué transmis ce lundi 13 janvier 2025, le mouvement citoyen SEBI LA DEUK a exprimé de vives critiques à l’encontre du bilan à mi-mandat (2022-2024) présenté par l’équipe municipale de Sébikotane, dirigée par le maire Alioune Pouye. Pour les membres du mouvement, ce rapport, qu’ils jugent imprécis et peu transparent, ressemble davantage à une opération de communication qu’à un document technique détaillant la gestion municipale.

Le mouvement SEBI LA DEUK reproche au rapport un manque de données chiffrées claires, notamment sur les coûts, les délais d’exécution et les sources de financement des projets annoncés. Cette absence d’informations précises empêcherait les citoyens de mesurer réellement l’état de la gestion municipale. « Ce rapport n’est qu’une vitrine politique, sans substance concrète », déplore le mouvement.

L’un des points les plus controversés concerne la démolition d’un poste de santé sans qu’une alternative fonctionnelle n’ait été mise en place dans l’immédiat. Cette décision, selon SEBI LA DEUK, a gravement affecté l’accès aux soins pour les habitants. Par ailleurs, des retards dans l’exécution d’autres projets liés à la santé ont été signalés, sans explications suffisantes.

Le communiqué s’interroge également sur l’état des infrastructures éducatives, qui semblent inadaptées à la croissance démographique de la commune. Aucune information détaillée sur les projets en cours ou futurs n’a été fournie dans le bilan.

En ce qui concerne les programmes de formation et d’emploi pour les jeunes, le mouvement déplore l’absence de statistiques sur les bénéficiaires et les résultats. « Les annonces manquent de clarté et laissent planer le doute sur leur efficacité », souligne SEBI LA DEUK.

La question du logement étudiant est également au cœur des préoccupations. Le mouvement pointe un manque de transparence dans les mécanismes d’attribution des aides annoncées par la mairie.

Les infrastructures sportives et récréatives, promises depuis plusieurs années, peinent à se matérialiser. Là encore, le manque de détails sur les réalisations ou les projets en cours est dénoncé.

Sur le plan environnemental, le mouvement fustige une gestion qu’il juge « non durable », notamment en matière de développement urbain. Certains projets ne respecteraient pas les normes environnementales en vigueur, ce qui pourrait avoir des conséquences à long terme pour la commune.

En outre, SEBI LA DEUK critique l’absence de transparence financière. Le rapport ne fournit aucune information sur le recouvrement des fonds, ni sur l’allocation et la dépense des budgets municipaux.

Face à ce qu’il qualifie de gestion « opaque et insuffisante », SEBI LA DEUK appelle à une gouvernance plus responsable et transparente. Le mouvement exhorte le maire Alioune Pouye et son équipe à placer l’intérêt des citoyens au cœur de leurs priorités.

Visite officielle : Ousmane SONKO et Moctar Ould DJAY renforcent la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane SONKO, a effectué une visite officielle en Mauritanie ce lundi, où il s’est entretenu avec son homologue, le Premier ministre mauritanien Moctar Ould DJAY. Les discussions, qui se sont déroulées à la Primature, ont rassemblé les membres des délégations des deux pays, illustrant l’importance stratégique de cette rencontre pour les relations bilatérales.

Au cœur des échanges figuraient des dossiers prioritaires touchant des secteurs clés tels que la pêche, l’énergie, la sécurité et les transports. Ces thématiques reflètent les enjeux partagés par les deux nations, notamment la gestion durable des ressources halieutiques, le développement des énergies renouvelables, la lutte contre les menaces transfrontalières et l’amélioration des infrastructures de transport.

Parmi les sujets abordés, le Pont de Rosso a retenu une attention particulière. Ce projet stratégique, qui vise à relier les deux rives du fleuve Sénégal et à faciliter la circulation des personnes et des biens entre les deux pays, est actuellement exécuté à hauteur de 30 %.

Conscients des retards enregistrés, les deux parties ont convenu de la mise en place d’un comité technique chargé de lever les obstacles freinant l’avancement du chantier. L’objectif fixé est ambitieux : achever et livrer l’ouvrage d’ici au 31 juillet 2026.

Cette rencontre marque une nouvelle étape dans le renforcement des liens entre le Sénégal et la Mauritanie. « Nous avons réaffirmé notre volonté commune de travailler main dans la main pour relever les défis communs et promouvoir le développement de nos deux nations », a déclaré Ousmane SONKO à l’issue des discussions.

Pour sa part, Moctar Ould DJAY a souligné l’importance de maintenir un dialogue permanent et de mobiliser les ressources nécessaires pour concrétiser les projets en cours.

Cette visite s’inscrit dans une dynamique de rapprochement entre les deux pays, avec une vision partagée pour un partenariat solide et durable, au service des populations sénégalaise et mauritanienne.

Le Président Bassirou Diomaye Faye reçoit le Général Abdel Fatah Al Burkhan : pour un dialogue en faveur de la paix au Soudan

Ce lundi 13 janvier 2025, Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye a accueilli au palais de la République le Général Abdel Fatah Al Burkhan, président du Conseil souverain de transition du Soudan, dans le cadre d’une visite de courtoisie. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte marqué par des tensions politiques et sécuritaires préoccupantes au Soudan, où les affrontements armés entre factions rivales menacent la paix et la stabilité dans le pays et la région.

Le Président Diomaye Faye a salué la démarche du Général Al Burkhan, soulignant les liens historiques et les valeurs communes qui unissent Dakar et Khartoum. Il a exprimé la solidarité du Sénégal envers le peuple soudanais, actuellement confronté à des épreuves graves et complexes.

Lors de leurs échanges, le chef de l’État sénégalais a réitéré l’engagement de son pays en faveur de la paix, de la stabilité et de la promotion des valeurs démocratiques en Afrique. Il a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif et constructif entre toutes les parties prenantes au Soudan, considérant que la concertation demeure la seule voie pour mettre fin durablement aux conflits en cours.

« Le Sénégal est prêt à contribuer, par le dialogue et la médiation, à la résolution des tensions qui affectent nos frères et sœurs soudanais. La paix est une responsabilité partagée que nous devons porter ensemble », a déclaré le Président Faye lors de cette occasion.

Le Général Abdel Fatah Al Burkhan a, pour sa part, exprimé sa gratitude envers le Sénégal pour son soutien constant. Il a également exposé les initiatives en cours pour ramener la stabilité au Soudan, tout en appelant la communauté internationale à accompagner ces efforts de manière constructive.

Cette rencontre reflète l’importance accordée par le Sénégal à la diplomatie et à la coopération régionale dans un contexte africain où les défis sécuritaires demeurent complexes. Elle réaffirme également la place du Sénégal comme acteur clé dans la promotion de la paix et du dialogue sur le continent.

Débat autour du Pool judiciaire financier : Birahim Seck interpelle sur la rigueur et la transparence

La sortie du procureur de la République du Pool judiciaire financier (PJF), El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, suscite des réactions diverses au sein de l’opinion publique. Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, met l’accent sur la nécessité d’une démarche rigoureuse et transparente pour préserver l’intégrité de cette institution.

Dans une publication sur son compte X (anciennement Twitter) ce lundi 13 janvier, Birahim Seck a soulevé des interrogations sur la gestion des affaires confiées au Pool judiciaire financier. « Une information judiciaire est-elle ouverte sur les 1000 milliards de FCFA des fonds Force Covid-19 ? », a-t-il demandé, pointant du doigt un dossier resté sous silence selon lui.

Le coordonnateur du Forum civil s’est également questionné sur l’absence de communication du Parquet concernant d’autres affaires en cours. « Pourquoi le Parquet n’a pas communiqué sur les autres dossiers qu’il traite ? », s’est-il étonné, appelant à une plus grande transparence.

Le Parquet du PJF avait annoncé avoir été récemment saisi de plusieurs rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Selon le communiqué signé par le procureur El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, l’analyse de l’un de ces rapports a mis en lumière des faits graves impliquant plusieurs personnes.

« Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux, par le biais de sociétés écrans utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur provisoire estimée à plus de 125 milliards de francs CFA », a précisé le communiqué.

Dans ce contexte, le Parquet envisage l’ouverture d’une information judiciaire pour des infractions incluant :

• Association de malfaiteurs,

• Blanchiment de capitaux,

• Escroquerie portant sur les deniers publics,

• Corruption,

• Trafic d’influence,

• Abus de biens sociaux.

Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre de l’article 66 de la loi n°2024-08 relative au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.

Pour Birahim Seck, la démarche du Pool judiciaire financier doit faire preuve d’une rigueur exemplaire pour garantir la crédibilité des investigations. Il rappelle que des attentes fortes pèsent sur cette institution dans un contexte où la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux est devenue une priorité nationale.

Le débat autour de la gestion des fonds publics, notamment ceux mobilisés dans le cadre de la Force Covid-19, alimente les discussions. Il reflète une exigence accrue de la société civile pour une gouvernance transparente et une justice équitable.

Intronisation de Serigne Ahmadou Bamba Touré : Une nouvelle ère pour la communauté mouride à Thiès

La communauté mouride de Thiès a accueilli avec ferveur et émotion l’intronisation de Serigne Ahmadou Bamba Touré comme nouveau représentant du Khalife général des Mourides dans la région. Succédant à son défunt père, Serigne Saliou Touré, rappelé à Dieu le 16 septembre 2023, Serigne Ahmadou Bamba Touré devient le garant des valeurs et des traditions mourides dans la Cité du rail.

C’est au cours d’une cérémonie marquante tenue ce week-end que Serigne Aboudou Samad Ibnou Serigne Souhaïbou Mbacké, en visite à Thiès, a transmis officiellement le message du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, confirmant la nomination du nouveau représentant. L’événement a rassemblé un grand nombre de fidèles talibés venus célébrer cette intronisation, symbole d’unité et de continuité pour la confrérie.

L’intronisation de Serigne Ahmadou Bamba Touré s’inscrit dans une tradition bien établie. Son prédécesseur, Serigne Saliou Touré, a marqué les esprits en introduisant et en renforçant des initiatives telles que le Foulkoul Mashoune, une pratique qui s’épanouit chaque année durant le mois de Ramadan. Ce rituel rassemble des fidèles autour de valeurs de partage, de spiritualité et de solidarité, consolidant l’identité et la cohésion de la communauté.

Avec cette nomination, les fidèles expriment leur espoir de voir ce précieux héritage se perpétuer et se développer. « Serigne Ahmadou Bamba Touré est appelé à continuer l’œuvre de son père et à apporter sa propre vision pour renforcer les liens au sein de la communauté », confie un talibé présent à la cérémonie.

L’annonce a été l’occasion pour les disciples mourides de se réunir massivement à Thiès, démontrant ainsi leur attachement à la confrérie et à ses valeurs. Les chants religieux, les prières et les témoignages d’allégeance au nouveau représentant ont rythmé cette journée historique.

Ce moment solennel vient renforcer l’unité et le rayonnement de la communauté mouride, qui demeure un pilier essentiel dans la vie spirituelle et sociale de nombreux Sénégalais.

Le choix de Serigne Ahmadou Bamba Touré témoigne de la volonté de préserver une transmission générationnelle basée sur des valeurs de foi, de travail et de solidarité, chères à Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. En tant que représentant du Khalife général des Mourides, il incarne désormais un modèle et un guide spirituel pour la communauté de Thiès.

Kaolack : Distribution de 50 000 exemplaires du Saint Coran aux maîtres coraniques du CSMCS

Dans le cadre de son programme national de soutien aux daaras et aux maîtres coraniques, le Conseil Supérieur des Maîtres Coraniques du Sénégal (CSMCS) a organisé ce lundi une cérémonie de distribution de 50 000 exemplaires du Saint Coran. L’événement s’est tenu à Médina Baye, dans la capitale du Saloum, Kaolack.

Ces exemplaires ont été obtenus grâce au partenariat avec l’ONG turque Hayrât Yardım, en collaboration avec son partenaire local au Sénégal. Lors de la cérémonie, Amadou Tidiane Talla, président du CSMCS, a expliqué l’importance de cette initiative.

« Nous sommes ici à Kaolack pour poursuivre notre tournée nationale entamée il y a quelques jours, à travers les départements du Sénégal. À ce jour, nous avons visité 24 départements et il nous reste encore 22 à parcourir. L’objectif est de rencontrer nos membres, notamment les maîtres coraniques, les mamans daaras, ainsi que les parents d’élèves. Mais, en réalité, cette tournée est avant tout destinée à la distribution des exemplaires du Saint Coran fournis par nos partenaires turcs », a-t-il déclaré.

Amadou Tidiane Talla a également rappelé les réalisations des années précédentes :

• En 2021, le quota distribué était de 32 000 exemplaires.

• En 2022, il était de 30 000 exemplaires.

• En 2023, il atteint un total record de 50 000 exemplaires.

Soutien aux daaras et amélioration des conditions d’enseignement

Le président du CSMCS a souligné que cette initiative vise à mettre les maîtres coraniques dans des conditions optimales pour l’enseignement et l’apprentissage au sein des daaras.

« Cette rencontre a pu être organisée grâce à l’appui des autorités administratives et éducatives de la région de Kaolack, notamment la gouvernance, l’inspection d’académie et l’IEF de la commune. Nous encourageons les bénéficiaires à prendre soin de ces exemplaires du Saint Coran et à adopter de nouvelles méthodes de gestion des daaras. Cela permettra de renforcer la confiance des parents d’élèves envers notre système éducatif », a-t-il ajouté.

Enfin, Amadou Tidiane Talla a lancé un appel à la communauté pour accompagner les daaras, comme cela se fait dans d’autres pays, afin d’assurer un meilleur avenir aux élèves et aux enseignants.

Cette initiative constitue une étape majeure dans le renforcement de l’éducation coranique au Sénégal et dans la valorisation du rôle des daaras dans la société.

Kaolack : 74 contrats de formation remis aux jeunes à travers le programme “F2E”

Dans le cadre de la mise en œuvre des Formations École-Entreprise (F2E) pour l’année 2024-2025, le ministère de la Formation Professionnelle et Technique a organisé une cérémonie officielle de lancement des formations. Cet événement s’est tenu ce lundi au Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Kaolack.

“Aujourd’hui, nous venons de lancer officiellement les formations pour l’année académique 2024-2025 dans la région de Kaolack. Cette année, nous avons ouvert quatre classes spécialisées : pâtisserie à Kaolack, agriculture à Nioro, horticulture à Mbadakhoun, et couture à Guinguinéo”, a déclaré Mahmoud Konté, chef d’antenne du programme F2E à Kaolack.

Lors de cette cérémonie, 19 contrats ont été remis aux apprenants de Kaolack. “Mardi, nous serons à Nioro du Rip pour remettre 20 contrats dans le domaine de l’agriculture, 20 autres à Mbadakhoun pour l’horticulture, et 15 pour la couture à Guinguinéo. Cela fait un total de 74 contrats validés par l’inspection du travail. Dès demain, ces jeunes pourront débuter leurs formations”, a ajouté M. Konté.

En ce qui concerne les critères de sélection, M. Konté a expliqué que le processus comprenait une phase de prospection suivie d’une sélection rigoureuse. “Pour la pâtisserie, nous avons reçu 103 candidatures mais seuls 20 ont été retenues. Il en va de même pour les autres filières : 20 apprenants pour l’agriculture, 20 pour l’horticulture et 20 pour la couture. Les candidats doivent être âgés de 16 à 35 ans, être de nationalité sénégalaise, et remplir certaines conditions académiques selon le type de certification : le CAP requiert un niveau minimum de quatrième, tandis que le CPS est accessible à tous, sans exigence de niveau scolaire. Mais l’essentiel, c’est la motivation”, a-t-il précisé.

Le programme F2E répond au besoin urgent d’améliorer l’employabilité des jeunes au Sénégal, où 80 % des demandeurs d’emploi ne disposent pas des qualifications nécessaires. “Ce programme vise à rendre ces jeunes immédiatement opérationnels. Ils passent 80 % de leur temps dans des entreprises et 20 % dans des centres de formation. À l’issue de la formation, ils obtiennent un diplôme professionnel qui leur permet d’accéder plus facilement au marché du travail”, a conclu Mahmoud Konté.

En marge de la cérémonie, Moustapha Ndiaye, inspecteur de l’éducation, a souligné l’impact positif de ce programme sur le système éducatif local. “Nos jeunes rencontrent souvent des difficultés d’insertion professionnelle, car nous mettons principalement l’accent sur des enseignements académiques. Ces centres combinent théorie et pratique, offrant aux apprenants des compétences immédiatement valorisables. Ceux qui bénéficient de ce programme obtiennent un diplôme professionnel et n’auront plus de problème d’insertion”, a-t-il affirmé.

Ce programme ambitieux confirme l’engagement du ministère en faveur de la formation technique et professionnelle pour réduire le chômage des jeunes et favoriser leur intégration dans le tissu économique du pays.

Rencontre entre le Président de l’Assemblée nationale et l’Ambassadeur des États-Unis : un nouvel élan pour la coopération parlementaire

Le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Monsieur El Malick Ndiaye, a reçu ce lundi 13 janvier l’Ambassadeur des États-Unis au Sénégal, Monsieur Michael Raynor, accompagné d’une délégation de haut niveau. Cette rencontre, placée sous le signe de la coopération parlementaire, a permis de réaffirmer les liens solides entre les deux nations et d’ouvrir de nouvelles perspectives de collaboration.

Dès l’entame de leur échange, l’Ambassadeur Raynor a adressé ses félicitations à Monsieur Ndiaye pour son élection à la tête de l’Assemblée nationale. Il a souligné l’importance stratégique de renforcer la coopération entre les parlements des deux pays afin de consolider les principes de bonne gouvernance et de transparence.

En retour, le Président Ndiaye a exprimé ses condoléances pour le décès de l’ancien président américain Jimmy Carter, saluant l’héritage laissé par ce défenseur de la paix et des droits de l’homme. Il a également témoigné sa solidarité avec les victimes de l’incendie dramatique qui ravage actuellement Los Angeles, marquant ainsi son attachement à des valeurs d’humanité et de compassion.

Lors de son intervention, Monsieur Ndiaye a salué l’excellence des relations bilatérales entre le Sénégal et les États-Unis. « Le soutien constant des États-Unis à notre pays témoigne de la profondeur de notre amitié. Il appartient à nos institutions parlementaires de renforcer ces liens à travers des partenariats innovants et constructifs », a-t-il déclaré.

Le Président de l’Assemblée nationale a insisté sur la nécessité de collaborer dans des domaines clés tels que la transparence, la gouvernance et le renforcement des capacités institutionnelles. Il a réaffirmé la volonté du Parlement sénégalais de s’inspirer des meilleures pratiques américaines pour renforcer l’efficacité des institutions démocratiques.

De leur côté, l’Ambassadeur Raynor et sa délégation ont rappelé l’engagement des États-Unis à soutenir activement les parlementaires sénégalais dans l’exercice de leurs missions. Ce partenariat stratégique s’inscrit dans une vision commune visant à promouvoir les valeurs démocratiques et à mettre en œuvre des projets structurants pour le développement des deux nations.

Cette rencontre marque une étape importante dans l’approfondissement de la diplomatie parlementaire entre le Sénégal et les États-Unis. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de travailler ensemble pour relever les défis mondiaux tout en plaçant la bonne gouvernance, la transparence et la démocratie au cœur de leurs priorités.

Scandale financier : Le député Farba Ngom dans le viseur du parquet financier

Un document non daté ni signé, supposément émanant du parquet financier, a récemment fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une vive polémique. Ce document évoque une demande adressée au ministre de la Justice pour engager la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député et maire des Agnam, en raison de transactions financières suspectes portant sur un montant colossal de 125 milliards de francs CFA.

Selon le journal Libération dans son édition du lundi 13 janvier, il s’agirait d’un projet de document ayant fuité, provoquant un tollé dans l’opinion publique. Cependant, Farba Ngom, joint par le quotidien Source A, a nié avoir été informé ou convoqué par le parquet financier :

« Je n’ai jamais été convoqué ou auditionné par cette juridiction. À l’heure où je vous parle, je n’ai encore reçu aucune convocation et je n’ai pas été informé d’une telle procédure », a-t-il déclaré.

Face à la polémique, le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla a publié un communiqué officiel. Celui-ci confirme que plusieurs rapports émanant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux. Ces rapports mettent en lumière l’utilisation de sociétés écrans pour des transactions suspectes totalisant 125 milliards de francs CFA.

Le parquet financier indique que ces faits justifieraient l’ouverture d’une information judiciaire pour des charges lourdes, notamment :

• Association de malfaiteurs,

• Blanchiment de capitaux,

• Escroquerie portant sur les deniers publics,

• Corruption,

• Trafic d’influence,

• Abus de biens sociaux.

Selon Libération, le parquet financier a formellement saisi le ministre de la Justice pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, afin de permettre la poursuite des investigations. Outre le député, un homme d’affaires non identifié serait également impliqué dans ce dossier.

Cette affaire, si elle est confirmée, pourrait avoir de lourdes conséquences sur la scène politique sénégalaise. Elle relance également le débat sur la transparence financière et la lutte contre la corruption au Sénégal, deux sujets de préoccupation croissante pour les citoyens et la communauté internationale.

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