Invité ce mercredi matin sur Radio Sénégal International, Ayib Daffé, secrétaire général du Pastef, a clarifié les positions de son parti concernant la potentielle désignation d’Ousmane Sonko à la présidence de l’Assemblée nationale. Face aux spéculations, il a prôné la retenue et rappelé que ce débat reste strictement interne à leur formation politique.
« Cette question relève exclusivement d’un règlement interne au sein de notre parti. Ceux qui anticipent sur ce débat devraient éviter de s’immiscer dans nos discussions actuelles », a affirmé M. Daffé.
Éloignant le débat des questions personnelles, le parlementaire a insisté sur les priorités urgentes du Pastef. « Parmi nos principaux défis figurent l’adoption du budget et la création d’une Haute Cour de justice, une exigence légale incontournable », a-t-il rappelé. Cette institution, selon lui, permettra d’assurer une meilleure reddition des comptes et de renforcer l’État de droit.
Profitant de cette tribune, Ayib Daffé a salué le parcours d’Ousmane Sonko, qui a siégé à l’Assemblée nationale entre 2017 et 2022. Il a décrit un homme politique ayant marqué une rupture avec les pratiques traditionnelles, grâce à sa rigueur dans le contrôle de l’action gouvernementale et son engagement pour les intérêts du peuple.
« Sonko a affirmé des positions claires et su exercer un contrôle rigoureux des politiques publiques. Il incarne cette dynamique de changement que nous voulons prolonger », a déclaré le secrétaire général.
Dans cette perspective de renouvellement, Ayib Daffé a proposé des réformes pour renforcer la transparence et l’efficacité des débats parlementaires. Parmi ses idées phares, il a suggéré d’ouvrir les séances plénières aux journalistes pour mieux relayer les échanges entre députés et membres du gouvernement.
« Nous aspirons à une véritable rupture avec les pratiques du passé. L’Assemblée nationale ne doit pas être une simple extension du parti au pouvoir, mais le véritable garant du projet national », a-t-il souligné.
En conclusion, Ayib Daffé a réitéré l’engagement du Pastef à transformer l’Assemblée nationale en un espace démocratique et transparent, capable de répondre aux attentes des citoyens. La proposition de réforme s’inscrit dans cette volonté de rupture avec une gestion perçue comme trop centralisée et partisane.
Ainsi, le Pastef semble se préparer à imposer sa vision d’une gouvernance parlementaire plus ouverte, tout en renforçant ses piliers internes pour faire face aux défis politiques à venir.
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